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CLINKERISATION
A. Introduction :
Notre raisonnement se base sur nos expériences antérieures. En 2018, nous avons utilisé entre 7 et
8% de petcoke pour arriver à un débit et une qualité plus que satisfaisants. Alors que durant les 3
dernières années nous avons utilisé un tau de petcoke nettement supérieur pourtant la qualité laisse
à désirer et le débit n’est pas mieux.
La conclusion sur ces faits est que certains PH demandent plus d’énergie que d’autres pour cuire et
parallèlement, certains PH demandent plus de temps que d’autre pour cuire. Pour ces PH, d’un côté,
si on ne leur donne pas l’énergie dont ils ont besoin, ces PH ne cuiront tout simplement pas, d’où PAF
élevée. D’un autre côté, si on ne leur donne pas le temps dont ils ont besoin pour cuire (débit trop
élevé), ils ne cuiront pas non plus, d’où PAF élevée.
L’analyse cinétique permet, dans un premier temps, d’estimer le temps de cuisson d’un PH en d’en
déduire à peu près le débit. Mais aussi, elle nous permet d’estimer le besoin en énergie en évitant les
tâtonnements qui nous font perdre du temps et de l’argent.
C. Principe : suivre l’évolution du tau de chaux libre au cours du temps. Une diminution de
tau de chaux libre dans le temps indique l’avancement des réactions chimiques dans le cru.
Dans les mêmes conditions, la manière dont cet avancement se fait nous informe sur le
besoin en temps de cuisson et le besoin en énergie du PH étudié.
C’est la valeur de a et b qui nous intéresse. a nous informe de la vitesse de formation des
différentes phases dans le clinker donc le besoin en temps de cuisson, et b quant à lui nous
indique le besoin en énergie.
Plus a est élevé, moins on aura besoin de temps pour cuire le clinker et plus b est élevé moins on
aura besoin d’énergie pour faire cuire le clinker.
- a est le coefficient de vitesse des réactions une fois lancées (dy/dx = a/x)
- mais b détermine le point de départ des réactions, en gros, il nous dit si les réactions
commencent assez top ou plutôt tardivement.
C’est-à-dire, b élevé montre que les réactions commencent rapidement et assez tôt. Cela
implique que b exerce une influence plus prononcée au comportement du PH au four que a.
Donc, il faut faire très attention quant à l’interprétation des résultats obtenus.
Là où nous en sommes, on n’a pas encore d’abaque pour dire à telle valeur de a et b on a
telle valeur de débit ou de thermie. Déjà, il faut comprendre qu’avoir deux grandeurs qui sont, à
premier abord, indépendantes l’une de l’autre complique un peu l’interprétation. Néanmoins,
l’expérience nous dit qu’un bon PH doit avoir une valeur de a supérieur à 3,5 et une valeur de b
supérieur à 8. L’augmentation des deux grandeurs nous indique une amélioration du PH et
inversement leur diminution nous informe d’une détérioration. Mais ce qui est un peu difficile à
interpréter c’est l’augmentation de l’une et une diminution de l’autre. Il nous faut encore plus de
données pour pouvoir bien cerner ce cas là.