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Revue des Sciences Religieuses

J.-Fr. Bonnefoy, O. F. M., La nature de la théologie selon saint


Thomas d'Aquin, 1939
Jean Rivière

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Rivière Jean. J.-Fr. Bonnefoy, O. F. M., La nature de la théologie selon saint Thomas d'Aquin, 1939. In: Revue des Sciences
Religieuses, tome 20, fascicule 1-2, 1940. pp. 226-227.

http://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1940_num_20_1_1817_t1_0226_0000_3

Document généré le 30/09/2015


226 COMPTES RENDUS

une part être faite à la littérature chrétienne et à quelques-uns des


plus grands parmi les Pères de l'Église.
Les volumes se présentent bien, avec un choix parfait de
photographies et de dessins antiques. On y trouvera des notes de grammaire
judicieuses, des renseignements précieux sur les difficultés courantes,
des notes et des notices qui rappellent l'essentiel de l'histoire grecque,
■des index extrêmement commodes et des données précises sur les
institutions et les particularités de la vie antique.
Ces volumes sont à recommander aux institutions secondaires.
A. Vincent.

F. Martin, Les mots grecs groupés par familles étymologiques. Paris,


Hachette, 1937. In-16° de 195 p.

Ce recueil alphabétique de mots grecs empruntés anx auteurs


classiques qui figurent aux nouveaux programmes scolaires présente
plusieurs particularités. Il groupe les mots par familles étymologiques;
il signale les termes français, anglais et allemands, dérivés ou
apparentés; enfin, par de nombreuses gravures tirées des documents
antiques, il parle aux yeux donnant ainsi une leçon de choses.
11 semble malaisé de faire mieux pour rendre aussi facile
qu'agréable aux élèves l'étude du vocabulaire grec,
J. Gross.

J.-Fr. Bonnefoy, 0. F. M., La nature de la théologie selon saint


Thomas d'Aquin. Paris, Vrin, 1939. In-8° de 88 p.

Il était admis jusqu'à présent qu'à saint Thomas reviendrait le


mérite d'avoir pour la première fois, dans la question introductoire
qui ouvre la Somme, dégagé le caractère scientifique de la théologie,
qu'il faudrait ainsi, en raison de son processus déductif, distinguer
formellement d;> la révélation, avec laquelle on la confondait
auparavant sous la vague dénomination de sucra doctrina. C'est ce que
notamment le P. Chenu semblait avoir bien établi, par la comparaison avec
les écrits du temps, dans son étude sur « la théologie comme science
au XTII1' siècle » (Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen-
Age, t. Il, 1927, p. 31-71). De cette thèse, le P. Bonnefoy vient
d'entreprendre la révision, en un mémoire paru d'abord dans les Ephe-
merides theologicae Lovanienses (î 937-1938) dont la présente
brochure est le tiré à part.
Un des éléments du débat est la place chronologique assignée au
commentaire sur le De Trinitate de Boèce. Tandis qu'avec; le P.
COMPTES RENDUS 227

Mandonnet le P. Chenu le met avant la Somme, vers 1257-1258,


l'auteur suit Mgr Grabmann, d'après lequel il daterait de 1269-1272 et
serait, par conséquent, de beaucoup postérieur au commencement de
la Somme, qui remonte à 1267. De fait, le P. Bonnefoy y surprend
une position plus précise sur la nature et le rôle de la théologie,
qui dans la Somme, reste identique à la sucra doetrina : c'est partout
la foi qui en constitue la « raison formelle » et ce qu'on a pris pour
une consécration du travail déductif s'y ramène à la « fonction
ostensive » du révélé. Au contraire de saint Thomas, chez lequel « la
raison est une étrangère en doctrine sacrée — souligné par l'auteur —
qui ne connaît pas d'autres arguments que ceux d'autorité divine »,
d'après saint Bonaventure « la raison est maîtresse en théologie et le
théologien ne recourt à l'autorité de l'Écriture que lorsque la raison
est impuissante » (p. 57).
Cette démonstration est appuyée sur une analyse très aiguë du
texte de la Somme et corroborée par les loci paralleli que fournit, au
début de la IIa IIae, le traité thomiste de la foi. En quelques notes
finales (p. 85-87), l'auteur la défend avec une extrême vigueur contre
les critiques formulées par le P. Gagnebet, dans la Revue thomiste,
t. XLIV, 1038, p. 1-39 et 213-255.
J. Rivière.

Arthur Landgbaf, Commentarius Cantabrigiensis in Epistolas Pauli


e schola Pétri Abaelardi : 1. In Epistolam ad Bomanos; 2. In Epis-
c

tolarm ad Corinthios 7am et IIam, ad Galatas et ad Ephesios. In-8°


de XLII-446 p. (en deux tomes). Notre-Dame, Indiana, 1937 et
1939. — Publications in mediaeval Studies, collection dirigée par

Ph.-S. Mooee C. S. C, t. II.

Dans le manuscrit n° 37 (B I 39), conservé au Trinity College de


Cambridge et qui remonte au XIIe siècle, se trouve un commentaire
des quatorze É pitres de saint Paul qui n'avait guère jusqu'ici retenu
l'attention. Mais, il y a quelques années, le Dr Arthur Landgraf, qui
compte parmi les connaisseurs les plus expérimentés de la littérature
théologique de l'époque, y signalait, après un premier examen rapide,
plusieurs points de contact avec l'école d'Abélard, dont y>ar ailleurs
des traces multiples se découvraient à lui (1). Une étude plus
poussée l'affermissait dans cette conviction. C'est pourquoi, et avec raison,
le texte complet lui a paru valoir d'être publié.

(1) Zeitschrift fur Jcath. Théologie, t. LIV, 1930, p. 369.

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