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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique

Université de Saida Dr Moulay Tahar

Faculté de Technologie

Département d’Electronique

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme Master en Télécommunications

Option: Technologie de communication

THEME

Conception et optimisation d’un filtre micro-onde par la


technique du space mapping
Présenté par : Sadouki Nouh
Djellouli Djillali

Soutenu le : 26/09/2017, Devant le jury composé de :

Président de jury : Bouhmidi Rachid


Examinateur : Chetioui Mohamed
Encadreur : Bouras Bouhafs

Année Universitaire : 2016/2017


SOMMAIRE

SOMMAIRE

Introduction générale

Chapitre I : lignes de transmission

I-1 Introduction ……………………………………………………………1

I-2 La ligne micro-ruban………………………………………………..1

I-3 Structure de la ligne……………………………………………………2

I-4 Mode de propagation ……………………………….…………………… 2

I-5 Les paramètres de propagation…………………………..…………………3

I-6 Longueurs électriques d'une ligne …………………………………...… 3

I-7 Atténuation d'une ligne micro ruban …………………………………….4


I-8 Impédances caractéristique……………………….……………………… 4

I-9 Mise en œuvre de composants semi-localisés..……………….…………5

I-9-1.Synthèse d’inductance………….………………………… 6

I-9-1-1. Inductance en série …………………………………6

I-9-1-2. Inductance en parallèle ……………………………..7

I-9-2. Synthèse de capacité…………………………………………….. 7

I-9-2-1 Capacité en série ……………………………………8

I-9-2-2 Capacité en parallèle ………………………………8

I-10 Les discontinuités à ligne de transmission…………….…………9

I-10-1.Discontinuité de type coude ……………………………….……9

I-10-2.Discontinuité de type fente ……………………………………..10

I-10-3.Ligne ouverte…………………………………………………11
SOMMAIRE

I-11 Approximation Quasi-TEM…………………………………………12

I-12 Lignes couplées…………………………………………………….13

I-12-1 Capacités de mode pair et impair…………………………14


I-12-2 Impédance caractéristique de mode impair et impair et
Constantes diélectriques efficaces ……………………………………16

I-13 Paramètres [S] Représentation quadripolaire ………………………..16

I-13-1 Formalisme d'ondes ▁a et ▁b……………………………………..16

I-13-2 Paramètres de répartition [S] ………………………………18

I-13-3 Paramètres ABCD………………………………………….19

I-14 Conclusion …………………………………………………………..20

Chapitre II: filtres à résonateurs couplés

Introduction ………………………………………………………………..…21

II-1 L’approximation du filtre idéal par des filtres réels ….. ………….……22
II-1-1approximation de butterworth ……………………………………22
II-1-2 approximation de tchebychev …………………………………23
II-2 Filtre prototype passe bas………………………………………………25
II-2-1 butterworth ………………………………………………… 25
II-2-2 tchebychev ……………………………………………………26

II-3 transformation des filtres a partir prototype passe bas …………………..30

II-3-1 Transformation passe-bas…………….……………………….31

II-3-2 Transformation passe-haut………….…………………………31

II-3-3 Transformation passe-bande………….………………………33

II-4 les inverseurs d'admittance et impédance …………………………….34

II-4-1 Les inverseurs d'impédance (K) ………………………………34

II-4-2 Les inverseurs d'admittance (J) ……………………………….36


SOMMAIRE

II-5 les filtres a base de résonateurs couplés ……………..……………… 39

II-5-1 Résonateurs demi-onde …… ……………………………….. 39

II-5-2 Résonateurs demi-onde couplés en série …………………….39

II-5-3 Résonateurs demi-onde couplés en parallèle ………………...39

II-6 résonateurs en anneaux a couplage croisé……………………………..41

II-7 Conclusion………………………………………… …………………42

Chapitre III : résultats et simulation


III-1 Introduction ……………………………………………………………..43
III-2 Matrice de couplage générale………………………………………….. 44
III-2-1 Matrice Z ………………………………………………………44

III-2-2 Matrice Y …………………………………………………… ..44

III-2-3 Facteur de qualité………………………………………………45


III-3 Principe de la Méthode du space-mapping (agressive (ASM : agressive
space-mapping )………………………………………………………………...46
III-4 Application de la méthode ASM à la conception du filtre micro strip à
deux résonateurs couplés……………………………………………………… 49
III-5 Méthode d’optimisation par le logiciel ADS………………………….50
III-6 Simulation de layout du filtre microruban à résonateurs
couplés.................................................................................................... 53
III-7 Simulation………………………………………………………………..54
III-8 Conclusion……………………………………………………………...57

III-7-1 Première itération ……………………………………………............54


III-7-2 Deuxièmes itération………………………………………………… 55
III-7-3 Quatrième itération …………………………………………………..56

Conclusion générale
Introduction générale

Le domaine des micro-ondes a connu depuis ces dernières années une forte
demande et de très grands progrès technologiques.
Le domaine d’application touche aujourd’hui différents domaines allant des
applications professionnelles de haute précision comme les systèmes de
navigation, de télécommunications terrestres et spatiales, la télédétection, la
radiométrie, la médecine et la santé à des applications grand public comme la
télévision, la téléphonie mobile, les systèmes d’alarmes et de sécurité.
Ces évolutions se sont naturellement confrontées à différentes contraintes, à
savoir :
- Contrainte de minimisation des circuits électroniques qui se traduit par la
conception de circuits les plus compacts possibles avec les problèmes de
compatibilité électromagnétique associés.

- Contrainte d’optimisation des bandes de fréquences utiles, en effet, pour


éviter tout problème d’interférence, il est nécessaire de choisir et
d’organiser les bandes de fréquences avec une précision maximale.

- Contrainte de minimisation des coûts de production, certains produits sont


destinés à une large diffusion ce qui impose l’utilisation des matériaux et
de procédés de fabrication les moins coûteux possibles.
Les filtres micro-ondes passifs représentent une partie très importante des
systèmes de télécommunications modernes: systèmes embarqués sur
satellite, systèmes de téléphonie mobile, etc...
Les filtres passe-bande à lignes couplées micro-ruban sont largement utilisés en
raison des procédures de synthèse simple, de facilité et de faible
coût d’implémentation. Les concepteurs ont trouvé des équations de
synthèse qui peuvent être facilement intégrées dans des logiciels de calcul des
circuits micro-ondes afin d'obtenir des solutions optimales.
Dans le premier chapitre sont présentés les principes de base des lignes micro-
ruban et les méthodes de calcul de leurs caractéristiques électriques. On y
aborde aussi leur couplage qui est d'une grande importance pour la conception
des résonateurs couplés qui sera en partie l'objet du deuxième chapitre. Ce
chapitre expose en outre les calculs des paramètres des filtres en partant de leurs
spécifications une fois le choix sur leur type est déterminé.
Enfin le troisième chapitre donne un aperçu sur une technique très répandue de
conception des filtres microondes qui est celle du space-mapping. La
problématique de notre travail concernant l'élaboration d'un filtre microonde
composé de résonateurs couplés micro-ruban se traduit par un ensemble de
caractéristiques ou spécifications. La technique du space-mapping est exploitée
pour obtenir des résultats répondant au mieux à ces spécifications
Chapitre I lignes de transmission

I-1 Introduction

Les lignes de transmission permettent le transfert des informations. Les


distances à parcourir, la bande passante des signaux et la technologie utilisée
dépendent du type d'information.
Ainsi, Les lignes utilisées pour les liaisons téléphoniques transatlantiques sont
des fibres optiques de plusieurs milliers de kilomètres de longueur propageant
des ondes électromagnétiques à des fréquences optiques alors que celles reliant
les composants électroniques dans un circuit intégré sont des pistes de quelque
microns de long propageant des ondes électriques et électromagnétiques à des
fréquences allant de quelques Hz à quelques GHz. Elles ont toutes pour but de
guider l'information sans perturbation, c'est à dire sans trop d'atténuation ou de
déformation.

I-2 La ligne micro-ruban [1] :

Le micro-ruban (microstrip en anglais) est une ligne de transmission électrique


planaire, qui est fabriqué en utilisant la technologie des circuits imprimés, elle
est utilisée pour transmettre des signaux hyperfréquences. Des composants
micro-ondes, tels que des antennes, des coupleurs, des filtres, des diviseurs de
puissance, etc., peuvent être conçus à partir de lignes micro-ruban. Elle est
beaucoup moins chère que la technologie de guide d'ondes traditionnelles, tout
en étant beaucoup plus léger et plus compact. Elle assure une bonne gamme
d’impédances caractéristiques réalisables.

1
Chapitre I lignes de transmission

I-3 Structure de la ligne :

La ligne micro-ruban est constituée d’un substrat diélectrique (époxy, téflon,..)


entièrement métallisé sur une de ses faces (plan de masse), et comportant une
piste conductrice sur l’autre face.

Comme montré sur la figure 1, elle est caractérisée par :


La largeur du ruban métallique : w
La hauteur du substrat : h
L'épaisseur de la métallisation : t
La permittivité relative du diélectrique : εr

Figure I-1: Structure de la ligne microruban.

I-4 Le mode de propagation :

Les lignes de champ sont concentrées dans le diélectrique entre la ligne


métallisée et le plan de masse, bien qu’une faible portion se retrouve également
dans l’air au-dessus du substrat. Cela implique qu’une ligne micro ruban ne
propage pas un mode TEM pur, puisque la vitesse de phase des champs dans le
diélectrique c /  r diffère de celle dans l’air. La figure 2 montre les lignes des
champs électriques et magnétiques dans le substrat et dans l'air.

2
Chapitre I lignes de transmission

Figure I-2 : Mode de propagation dans une ligne micro ruban

Donc puisque la ligne micro ruban est une structure inhomogène, alors
le mode qui se propage réellement est un mode hybride TM-TE possédant toutes
les composantes du champ électromagnétique. Toutefois, lorsque la fréquence
de travail n'est relativement pas élevée, les lignes de champ sont en grande partie
contenues dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation et les
composantes longitudinales du champs électromagnétique (Ez , Hz ) sont
relativement faibles par rapport aux composantes transversales (Et , Ht ), on peut
considérer le mode de propagation comme quasi TEM. Dans ce cas la ligne
micro ruban peut être remplacée par une ligne équivalente de largeur Weff et de
permittivité 𝜀𝑒𝑓𝑓 effectives.

I-5 Les paramètres de propagation :

La vitesse de phase et la constante de propagation sont données par :

𝜔 𝑐
𝜗𝑝 = = (I 1)
𝛽 √𝜀 𝑒𝑓𝑓

𝛽 = 𝛽0 √𝜀𝑒𝑓𝑓 (I 2)

La longueur d’onde guidée 𝜆𝑔 peut s’exprimer à l'aide de la permittivité


effective 𝜀𝑒𝑓𝑓 :
𝜆0
𝜆𝑔 = (I 3)
√𝜀 𝑒𝑓𝑓

I-6. La longueur électrique d'une ligne :

La longueur électrique (en mètre) d'une ligne connaissant sa longueur physique


Lphys et sa permittivité effective 𝜀𝑒𝑓𝑓 est donnée par :

3
Chapitre I lignes de transmission

Le=Lphys/𝜀𝑒𝑓𝑓

Cette longueur électrique peut etre exprimée en lambda (ou en degrés et


radians) et dépend donc de la fréquence.

I-7 L’atténuation d'une ligne micro ruban :

Les pertes d'atténuation d’une ligne micro ruban consistent en des pertes
conductrices ohmiques, diélectrique, par rayonnement, et par propagation
d’onde de surface.
𝛼 = 𝛼𝑐 + 𝛼𝑑 + 𝛼𝑟 + 𝛼𝑠 (I 4)

Fondamentalement, ces pertes sont proportionnelles à la fréquence de


fonctionnement. Ces pertes sont principalement diélectriques et sont données
par :

𝜀 𝑟 (𝜀 𝑒𝑓𝑓 −1)𝜋
𝛼𝑑 = tan 𝛿𝑑 Np/m (I 5)
√𝜀 𝑒𝑓𝑓 (𝜀 𝑟 −1)𝜆 0

I-8 L’impédance caractéristique Constante diélectrique effective 𝜺𝒆

L'impédance caractéristique d'une ligne de transmission est définie par:


𝐿
𝑧𝑐 = √ (I 6)
𝐶
où L et C sont respectivement l'inductance et la capacité par unité de longueur
de la ligne. Elle dépend des dimensions des conducteurs, et de leur espacement
et de la constante diélectrique. [1]
Pour une ligne de transmission réelle (avec pertes), l'impédance caractéristique
est un fonction complexe de la fréquence :
𝑅+𝑗𝑤𝑙
𝑧𝑐 = √ (I 7)
𝐺+𝑗𝑤𝑐

Où R et G sont respectivement la résistance et la conductance par unité de


longueur (Ω/m et S/m).
On remarque qu'aux hautes fréquences R et G sont négligeables devant
𝑗𝑤𝑙 𝑒𝑡 𝑗𝑤𝑐 d'où la bonne approximation pour une ligne réelle:

𝑙
𝑧𝑐 = √
𝑐

4
Chapitre I lignes de transmission

D'autre part, la longueur d'onde guidée 𝜆𝑔 dans le micro ruban s'exprime en


fonction de la longueur d'onde dans l'air 𝜆𝑜 à l'aide de la relation :
𝜆𝑜
𝜆𝑔 =
√𝜀 𝑒

Le constant diélectrique effectif 𝜀𝑒𝑓𝑓 et l’impédance caractéristique Zc


dépendent de l’épaisseur h du substrat et de la largeur w du ruban métallisé.
Pour un conducteur très mince (t→ 0), ils peuvent être approximés en fonction
du rapport w/h par les équations suivantes :

 w/h ≤1
𝜀 𝑟 +1 𝜀 𝑟 −1 ℎ −0.5 𝑤 2
𝜀𝑒𝑓𝑓 = + [(1 + 12 ) + 0.04 (1 − ) ] (I 8
2 2 𝑤 ℎ
𝜂 ℎ 𝑤
𝑍𝑐 = ln(8 + 0.25 ) (I 9)
2𝜋 √𝜀 𝑒𝑓𝑓 𝑤 ℎ

 w/h ≥1
𝜀 𝑟 +1 𝜀 𝑟 −1 ℎ −0.5
𝜀𝑒𝑓𝑓 = + [(1 + 12 ) (I 10)
2 2 𝑤
𝜂 𝑤 𝑤
𝑍𝑐 = [ + 1.393 + 0.677 ln( + 1.444)]−1 (I 11)
√𝜀 𝑒𝑓𝑓 ℎ ℎ
Où 𝜂 = 120𝜋

I-9 La mise en œuvre de composants semi-localisés :

À partir de lignes de transmission, on peut réaliser des composants passifs de


faibles valeurs comme des capacités et des inductances, à condition que la
λ
longueur de la ligne qui les synthétise soit de longueur ℓ< .
10

Un tronçon de ligne sans pertes de longueur ℓ, d’impédance caractéristique


𝑍0 terminée par une impédance 𝑍𝑙 présente une impédance ramenée à son
entrée :
𝑍𝑙 +𝑗𝑍0 tan 𝛽𝑙
𝑍 (𝑙 ) = 𝑍0 (I 12)
𝑍0 +𝑗𝑍𝑙 tan 𝛽𝑙

5
Chapitre I lignes de transmission

𝜋 𝜋
Qui peut être approchée pour les lignes de longueurs 𝑙 < ou 𝛽𝑙 < par:
12 6

𝑍𝑙 +𝑗𝑍0 𝛽𝑙
𝑍 (𝑙 ) = 𝑍0 (I 13)
𝑍0 +𝑗𝑍𝑙 𝛽𝑙

I-9-1 Ssynthèse d’inductance :

Si la ligne est court-circuitée à son extrémité ou fermée sur une impédance de


charge de valeur faible on aura :

𝑍𝑙 = 0 𝑜𝑢 𝑍𝑙 ≪ 𝑍0 tan 𝛽𝑙 ⟹ 𝑍 (𝑙 ) = 𝑗𝑍0 tan 𝛽𝑙

Alors cette ligne se comporte comme une inductance de valeur :

𝑍0 tan 𝛽𝑙
𝐿= (I 14)
𝜔

Donc une inductance peut être réalisée par un court-circuit (cc) ou 𝑍0 ≫ 𝑍𝑙 .

I-9-1-1 Inductance en série :

Comme le montre la figure I-3, une ligne d'impédance caractéristique Z2 chargée


à ses extrémités par des lignes d'impédances caractéristiques Z1 plus petites que
Z2 se comporte comme une inductance série.

Figure I-3 : Synthèse d'une inductance série

6
Chapitre I lignes de transmission

I-9-1-2 Inductance en parallèle :

Une inductance parallèle peut être synthétisée à l'aide d'une ligne d'impédance
caractéristique Z2 disposée en dérivation sur une ligne d'impédance
caractéristique Z1. Le comportement inductif de la ligne en dérivation est obtenu
si Z2 est supérieure à Z1. (voir figure I-4)

Figure I-4 : Synthèse d'une inductance parallèle

I-9-2 Synthèse de capacité :

Si une ligne est ouverte à son extrémité ou fermée sur une impédance de charge
de valeur élevée :

𝑍0
𝑍𝑙 = ∞ 𝑜𝑢 𝑍𝑙 ≫ 𝑍0 tan 𝛽𝑙 ⟹ 𝑍 (𝑙 ) =
𝑗 tan 𝛽𝑙

Alors cette ligne se comporte une capacité de valeur :

tan 𝛽𝑙
𝐶= (I 15)
𝑍0 𝜔

Donc une capacité peut être réalisée par une ligne en circuit ouvert ou par une
ligne d’impédance caractéristique Z0 faible devant la charge Zl.

7
Chapitre I lignes de transmission

I-9-2-1 Capacité en série :

Une capacité série peut être obtenue par un couplage entre les largeurs de deux
lignes. Cette discontinuité ne permet d’obtenir que des valeurs de capacités très
faibles, inférieures à la centaine de femto Farad.(voir figure I-5)

Figure I-5 : Synthèse d'une capacité série

I-9-2-2 Capacité en parallèle

Comme le montre la figure 6, une ligne d'impédance caractéristique Z2 chargée à


ses extrémités par des lignes d'impédances caractéristiques Z1 plus grande que
Z2 se comporte comme une capacité parallèle.

Figure I-6 : Synthèse d'une capacité parallèle

En général, les valeurs de composants obtenues avec des lignes de transmission


sont relativement faibles et entachés de phénomènes parasites importants si on
augmente les dimensions des lignes de façon drastique. Pour obtenir des valeurs
plus élevées, on est amené à réaliser des éléments localisés.

8
Chapitre I lignes de transmission

I-10 Les discontinuités à ligne de transmission

Les discontinuités à ligne micro ruban sont très utilisées dans la réalisation
pratique des filtres et leur modélisation est d'une importance capitale pour la
conception de ces filtres. Ces discontinuités comprennent les coudes, les
jonctions de type Té et les fentes (Gap).

I-10-1 Discontinuité de type coude :

Le coude à angle droit est une discontinuité très courante dans les circuits
intégrés micro-ondes, les circuits localisé équivalent est montré sur la figure 7.
Des modèles analytiques pour les éléments du circuit équivalent . Une bonne
apprixamation des éléments loclisés équivalents est donnée par:

Figure I-7 : Discontinuité de type coude

(14𝜀 𝑟 +12.5)𝑊/ℎ−(1.83𝜀 𝑟−2.25) 0.02𝜀 𝑟 𝑊


𝐶 𝑝𝐹
+ 𝑓𝑜𝑟 <1
√𝑊/ℎ 𝑊/ℎ ℎ
( )=[ (9.5𝜀 𝑟 +1.25 )𝑊
] (I 16)
𝑊 𝑚
+ 5.2𝜀𝑟 + 7 𝑓𝑜𝑟 𝑊/ℎ ≥ 1

𝐿 𝑛𝐻 𝑊
( ) = 100(4√ − 4.21) (I 17)
ℎ 𝑚 ℎ

L'erreur sur l'expression de la capacité est autour de 5% si 2.5 ≤ 𝜀𝑟 ≤ 15


𝑒𝑡 0.1 ≤ 𝑊/ℎ ≤ 5

L'erreur sur l’inductance est autour de 3% si 0.5 ≤ 𝑊/ℎ ≤ 2

9
Chapitre I lignes de transmission

I-10-2. Discontinuité de type fente :

Une discontinuité de type gap dans une ligne micro ruban est souvent utilisée
dans la conception des filtres couplés, elle est utilisée comme un élément de
couplage dans les résonateurs. (voir figure I-8)
Une bonne apprixamation des éléments loclisés équivalents est donnée par:

Figure I-8 : Discontinuité de type fente

Cp =0.5Ce (I 18)

Cg=0.5C0 -0.25Ce (I 19)

𝐶0 𝑝𝐹 𝜀 0.8 𝑆 𝑚0 𝐶𝑒 𝑝𝐹 𝜀 0.9 𝑆 𝑚𝑒
( ) = (9.6𝑟 ) (𝑊 ) 𝑒 𝐾0 et ( ) = 12 (9.6𝑟 ) (𝑊) 𝑒 𝐾𝑒
𝑊 𝑚 𝑊 𝑚

𝑊 𝑊 𝑊
𝑚0 = [0.619 log ( ℎ ) − 0.3853] et 𝐾0 = 4.26 − 1.453 log ( ℎ ) si 0.1 ≤ 𝑆/𝑊 ≤ 1

𝑊 0.12
𝑚 𝑒 = 0.8675 et 𝐾𝑒 = 2.043 ( ℎ ) pour 0 ≤ 𝑆/𝑊 ≤ 0.1

1.565 0.03
𝑚 𝑒 = (𝑊/ℎ)0.16 − 1 et 𝐾𝑒 = 1.97 − 𝑊 /ℎ pour 0.3 ≤ 𝑆/𝑊 ≤ 1

L'erreur sur la capacité se situe autour de 7% si 2.5 ≤ 𝜀𝑟 ≤ 15 𝑒𝑡 0.5 ≤ 𝑊/ℎ ≤


2

10
Chapitre I lignes de transmission

I-10-3 Ligne ouverte :

Dans ce type de discontinuité pour une ligne micro-ruban de largeur w, les


champs ne s'arrêtent pas brusquement à la fin du ruban mais se prolongent
légèrement davantage en raison de l'effet du champ marginal. Cet effet peut être
modélisé par une capacité parallèle équivalente 𝐶𝑝 ou avec une longueur
équivalente de ligne de transmission de longueur ∆l, comme représenté sur la
figure 9. Cette longueur équivalente qui est habituellement plus commode pour
la conception de filtre est donnée approximativement par [5]:

FIGURE I-9 :
Ligne ouverte

𝑪𝒁𝒄 𝑪𝒑
∆𝒍 = (I 20)
√𝜺𝒆𝒇𝒇

𝜉1 𝜉3 𝜉5
Et ∆𝑙 =
𝜉4

𝜀𝑒𝑓𝑓 0.81+0.26(𝑊/ℎ) 0.8544+0.236


Où 𝜉1 = 0.4349007
𝜀𝑒𝑓𝑓 0.81−0.189(𝑊/ℎ) 0.8544+0.87

(𝑊/ℎ) 0.371 0.5274 tan −1 0.084(𝑊/ℎ) 1.9413/𝜉2


𝜉2 = 1 + et 𝜉3 = 1 +
2.35𝜀 𝑟 +1 𝜀𝑒𝑓𝑓 0.9236

11
Chapitre I lignes de transmission

−1 [
𝑊 1.456
𝜉4 = 1 + 0.037tan 0.067 ( ) ] {6 − 5exp[0.036(1 − 𝜀𝑟) ]}

7.5𝑊
𝜉5 = 1 − 0.218exp(− )La valeur justesse mieux que 2% si

𝜀𝑟 ≤ 128 𝑒𝑡 0.01 ≤ 𝑊/ℎ ≤ 100

I-11 Approximation Quasi-TEM :


La ligne micro ruban constitue un milieu de propagation non homogène,
puisqu’elle est constituée de deux milieux de propagation différents qui sont
l’air et le substrat.
Le mode de propagation dominant dans cette structure est un mode hybride,
qui possède six composantes non nulles du champ électromagnétique. (Voir
figure 10)
Cependant vu la faible amplitude des composantes longitudinales celles-ci
peuvent être négligées en dessous de certaines fréquences, puisque leurs
amplitudes sont nettement plus petites par rapport aux amplitudes des champs
transverses. Le mode hybride dominant est alors remplacé par un mode Quasi-
TEM.

substrat
Mode pair mode impair direction d’onde

Figure I-10 : Approximation quasi-TEM de l'impédance et de la vitesse de


propagation

12
Chapitre I lignes de transmission

I-12 Les lignes couplées :


La Figure 11 représente deux lignes couplées placées sur un substrat du type
circuit imprimé. La ligne génératrice est alimentée par un signal et la ligne
réceptrice est passive. Cette dernière est le siège de tensions et de courants qui
sont générés par le passage du courant dans la ligne génératrice. Le couplage
entre les deux lignes est de type électrique et magnétique.
Le couplage magnétique est généré par la circulation du courant dans la ligne
génératrice. Une partie de ce champ magnétique est intercepté par la surface de
la ligne réceptrice. Elle est donc le siège de tensions induites. Ce couplage peut
être modélisé par une inductance mutuelle qui dépend de la nature du milieu
séparant les deux lignes et de la distance entre elles.

Figure I-11 : lignes couplées

Le couplage électrique entre les deux lignes est engendré par le potentiel
existant sur la ligne génératrice. Il donne naissance à un champ électrique entre
les deux lignes.

Ce couplage peut etre modélisé par une capacité mutuelle entre les deux lignes.
La capacité de couplage dépend du diélectrique et de la distance entre les deux
lignes, et de la surface des deux conducteurs.

13
Chapitre I lignes de transmission

I-12-1 Capacités de mode pair et impair :


Dans une approche statique similaire à la micros trip unique, les impédances
caractéristiques des mode pair et impair et les constantes diélectriques effectives
des lignes micro strip couplées peuvent être obtenues en termes de capacités en
modes pair et impair, notées Ce et Co.(voir figure I-11) Ces capacités peuvent
être exprimées [4] comme

𝐶𝑒 = 𝐶𝑃 𝐶𝑓 𝐶𝑓′
𝐶𝑜 = 𝐶𝑝 + 𝐶𝑓 + 𝐶𝑔𝑑 +𝐶𝑔𝑎 (I 21)

Dans ces expressions, Cp désigne la capacité de la plaque parallèle entre la


bande et le plan de masse et, par conséquent, est simplement donnée par

𝐶𝑃 = 𝜀𝑒 𝜀𝑟 𝑊/ℎ (I 22)

𝐶𝑓 est la capacité de frange comme pour une ligne de micro strip simple non
couplée et est évaluée par:

2𝐶𝑓= √𝜀𝑟𝑒 /(𝑐𝑍𝑐 ) − 𝐶𝑝 (I 23)

Le terme 𝐶𝑓′ explique la modification de la capacité de frange 𝐶𝑓 d'une seule


ligne en raison de la présence d'une autre ligne. Une expression empirique pour
𝐶𝑓′ est donnée par:
𝐶𝑓
𝐶𝑓′ = (I 24)
1+𝐴 (ℎ/𝑠) 𝑡𝑎𝑛ℎ (8𝑠/ℎ)

𝐴 = 𝑒𝑥𝑝[−0,1exp(2,33 − 2,53𝑊/ℎ)]
Les capacités 𝐶𝑔𝑎 et 𝐶𝑔𝑑 du mode impair, représentent respectivement les
capacités de frange pour les régions d'air et de diélectrique à travers l'espace de
couplage, peuvent être approximées par:

14
Chapitre I lignes de transmission

Mur magnétique Mur electrique

Figure12 : Modes Quasi-TEM d'une paire de lignes microstripe couplées. (a)


Mode pair: (b) mode impair.

𝜀𝑜 𝜀𝑟 𝜋𝑠 0,02 √ 𝜀 𝑟 1
𝐶𝑔𝑑 = 𝑙𝑛 (𝑐𝑜𝑠𝑡ℎ ( ) + 0,65𝐶𝑓 ( + 1 − 2 )) (I 25)
𝜋 4ℎ 𝑠/ℎ 𝜀𝑟

𝐾(𝑘 ′ )
𝐶𝑔𝑎 = 𝜀𝑜 (I 26)
𝐾 (𝑘 )

𝑠 /ℎ
𝑘= (I 27)
𝑠/ℎ+ 2𝑊/ℎ

𝑘′ = √1 − 𝑘2 (I 28)

1 1+ √𝑘 ′
′) 𝑙𝑛 (2 ) 0 ≤ 𝐾 2 ≤ 0,5
𝐾 (𝑘 𝜋 1− √𝑘 ′
={ 𝜋 (I 29)
𝐾( 𝑘 )
1 +√𝑘
0,5 ≤ 𝐾 2 ≤ 1
𝑙𝑛(2 )
1−√𝐾

Les capacités obtenues en utilisant les équations de conception ci-dessus se


𝑊
révèlent exactes à moins de 3% par rapport aux plages 0,2 ≤ ≤ 2, 0, 𝑂5 ≤

𝑠
≤ 2, et 𝜀𝑟 ≥ 1.

15
Chapitre I lignes de transmission

I-12-2. Impédance caractéristique de mode impair et impair et constant


diélectriques effectives [5]:
Les impédances caractéristiques 𝑍𝑐𝑒 et 𝑍𝑐𝑜 des modes pair et impair peuvent être
obtenues à partir des capacités Ce et Co :

−1
𝑍𝑐𝑒 = (𝑐√𝐶𝑒𝑎 𝐶𝑒 ) (I 30)

−1
𝑍𝐶𝑂 = (𝑐√𝐶𝑂𝑎 𝐶𝑂 ) (I 31)

Où 𝐶 𝑎𝑒 et 𝐶𝑜𝑎 sont les capacités du mode pair et impair pour la configuration de


ligne micro strip couplée avec de l'air comme diélectrique.

𝑒 𝑜
Les constantes diélectriques effectives 𝜀𝑟𝑒 et 𝜀𝑟𝑒 pour les modes pair et impair,
respectivement, peuvent être obtenues en utilisant les relations

𝑒
𝜀𝑟𝑒 = 𝐶𝑒 /𝐶𝑒𝑎 (I 32)

𝑜
𝜀𝑟𝑒 = 𝐶𝑜 𝐶𝑜𝑎 (I 33)

I-13 Les paramètres [S] :

Un dispositif assurant une fonction électronique particulière comme le


filtrage est constitué d'un réseau électrique. La synthèse consiste à déterminer ce
réseau connaissant ses spécifications. Souvent on a recours à une représentation
matricielle de celui-ci.

I-13-1. Formalisme d'ondes 𝒂 et 𝒃:

En électronique fondamentale, un circuit quelconque peut être décomposé en


réseau de quadripôles. Ceux-ci sont définis par la matrice chaîne (ABCD) ou par
la matrice impédance (Z). La représentation matricielle d'un dispositif est
réalisée par la mise en cascade des différentes matrices associées à chaque
quadripôle. La matrice chaîne semble alors être la plus appropriée. Mais en
micro-onde, les systèmes et les lignes de transmission présentent la particularité
de voir leur impédance varier en amplitude et en phase.

16
Chapitre I lignes de transmission

Ainsi, dans ce domaine, le formalisme d'ondes a et b est-il plus adéquat.


Les ondes a et b représentent l'amplitude des ondes entrantes (incidentes au
quadripôle) et les ondes sortantes (réfléchies sur celui-ci). (Voir figure I-13)

Figure I-13 : Dispositif électronique dans le domaine courant - tension et dans


le domaine des ondes réduites.

La représentation des ondes par leur formalisme a et b est liée aux grandeurs
classiques de l'électronique tension et intensité [BAD84a] [COM97] par

a1=v1 +Zci1 a2=v2 +Zc i2 (I 34)


2 2

b1=v1 +Zc i1 b2=v2 +Zc i2 (I 35)


2 2

Les grandeurs réduites v et i dépendent de l’impédance caractéristique des lignes


d’accès.

𝑉 𝐼
𝑣= 𝑖= (I 36)
√𝑍𝑐 √𝑍𝑐

17
Chapitre I lignes de transmission

I-13-2. Paramètres de répartition [S] :

Les ondes entrantes et sortants 𝑎 et 𝑏 sont liées entre elles .

Figure14 : Représentation quadripolaire d’un dispositif

les coefficients représentant les couplages sont appelés paramètres de répartition


(ou de diffusion). Les ondes émergentes s’expriment en fonction des ondes
incidentes grâce à la matrice de répartition. (Voir figure I-14)

𝑏 𝑆 𝑎 𝑆 𝑎 𝑆 𝑆12
{ 1= 11 1+ 12 2 ⟹= [𝑆] = ( 11 )
𝑏2= 𝑆21 𝑎1+𝑆22𝑎2 𝑆21 𝑆22

𝑆11 : Coefficient de réflexion à l'entrée du quadripôle lorsque la sortie est


adaptée.
𝑆22: Coefficient de réflexion à la sortie du quadripôle lorsque l'entrée est
adaptée.
𝑆12 , 𝑆21: Respectivement coefficients de transmission vers l'entrée et vers la
sortie, l'autre accès étant adapté.

𝑏1 𝑏1
𝑠11 = | 𝑠12 = |
𝑎1 𝑎2=0 𝑎2 𝑎
1=0

𝑏2 𝑏2
𝑠21 = | 𝑠22 = |
𝑎1 𝑎 𝑎2 𝑎 =0
2=𝑂 1

18
Chapitre I lignes de transmission

I-13-3 Paramètres ABCD :

Les paramètres ABCD d'un réseau à deux ports sont donnés par :

𝑉1 𝑉1
𝐴= | 𝐵= | (I 37)
𝑉2 𝑖2=0 −𝐼2 𝑉
2=0

𝐼1 𝐼1
𝐶= | 𝐷= | (I 38)
𝑉2 𝐼 −𝐼2 𝑉 =0
2=𝑂 2

Ces paramètres sont définis dans un ensemble d'équations linéaires en notation


matricielle :

𝑉 𝐴 𝐵 𝑉2
[ 1] = [ ][ ] (I 39)
𝐼1 𝐶 𝐷 −𝐼2
Les paramètres ABCD ont les propriétés suivantes:

AD - BC = 1 pour un réseau réciproque (I 40)

A=D pour un réseau symétrique (I 41)

19
Chapitre I lignes de transmission

I-14 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons donné des notions générales sur la ligne
microruban, les paramètres fondamentaux (impédance caractéristique,
permittivité effective..) ainsi que les lignes couplées.

L'exigence de plus en plus croissante de concevoir des filtres microondes de


dimensions, de poids et de consommation réduits a donné naissance à des
technologies très variées.

La technologie micro ruban est actuellement en pleine expansion et répond dans


une large mesure aux contraintes technologiques actuelles telles que la
simplicité et la facilité de réalisation et d’intégration dans les dispositifs micro-
ondes.

La réalisation des filtres microondes en technologie micro strip ou autre doit


être précédée d’abord par la conception ou la synthèse de ces filtres qui sera
l’objet du chapitre suivant.

20
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

Introduction [4]

Le filtrage d’un signal est défini par l’action de séparer la composante utile d’un
signal de la composante inutile. Les filtres sont classés en quatre catégories :
passe-bas, passe-haut, passe-bande et coupe-bande. La Figure II.1 illustre le
gabarit du filtre idéal pour chacune de ces catégories.

Figure II.1 : Gabarit des filtres idéaux : (a) passe-bas, (b) passe-haut, (c) passe-
bande et (d) coupe-bande

Les filtres passe-bas transmettent des signaux de fréquence inférieure à une


certaine fréquence fc, appelée fréquence de coupure.

- Les filtres passe-haut transmettent des signaux de fréquence supérieure à


la fréquence de coupure f c;

- Les filtres passe-bande transmettent des signaux de fréquence


comprise entre deux fréquences limites f 1 et f2 ;

- Les filtres coupe-bande sont les filtres duaux des filtres passe bande

-
Tous les filtres passe-haut, passe-bande et coupe-bande peuvent être
obtenus à partir d'un filtre passe-bas prototype qui est constitué de deux
éléments : inductance et capacité. Les réseaux LC de ces filtres se
déduisent du prototype passe-bas par une simple transformation en
fréquence.

21
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

II-1 L’approximation du filtre idéal par des filtres réels [7][4]


Le filtre idéal est irréalisable à cause de l’antagonisme entre la phase et
l’amplitude.

Il faut donc définir une fonction d’approximation soit en amplitude soit en


phase. De plus, en considérant les contraintes importantes imposées sur
l’amplitude dans les systèmes actuels en termes de pertes et de réjection, seules
les approximations en amplitude sont considérées .

Il existe trois approximations principales : Butterworth, Tchebychev et


Elliptique.

II-1-1 Approximations de Butterworth :

Cette approximation fournit une réponse en bande passante la plus plate


possible. Pour un filtre passe-bas, la réponse en amplitude est spécifiée par le
coefficient de transmission.

1
|𝑆12(𝑗𝜔)|2 = 𝜔 2𝑁
1+ ( )
𝜔𝑐

(II.1)

ou N est l’ordre du filtre et 𝜔𝑐 est la pulsation de coupure.

𝑆12𝑑𝑏 = 20𝑙𝑜𝑔10|𝑆12| (II.2)

L’atténuation devient vite très faible pour 𝜔 < 𝜔𝑐 et augmente rapidement dés
que 𝜔 > 𝜔𝑐 . L’atténuation (en dB ) pour cette approximation est définie par :

𝜔 2𝑁
𝛼𝑑𝑏 = 10𝑙𝑜𝑔10 [1 + ( ) ] (II.3)
𝜔𝑐

A la pulsation de coupure 𝜔𝑐 l’atténuation est de 3 dB . On constate que


l’atténuation du filtre est d’autant plus élevé que l’ordre du filtre augmente

22
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

(figure II-2). Une telle réponse constitue une bonne approximation en amplitude du
filtre passe-bas idéal dans la mesure où l’ordre du filtre est suffisamment élevé.

Figure II-2 Réponse d’un filtre de Buttreworth pour différents ordres

II-1-2 Approximation de Tchebychev

Cette approximation fournit une ondulation en bande passante mais aussi une
coupure plus nette par rapport à l’approximation de Butterworth. Pour une filtre
passe-bas, la réponse en amplitude est spécifiée par la coefficient de
transmission
1
|𝑆12(𝐽𝜔)|2 = 2( 𝜔 )
(II.4)
1+𝜀 2 𝑇𝑁
𝜔𝑐

ou 𝜀 représente l’erreur maximale dans la bande passante ( ou ondulation), et


𝑇𝑁 (𝜔) le polynôme de Tchebychev d’ordre N, tels que :

𝐿𝑎𝑟
𝜀 = √10 10 − 1 (II.5)

avec Lar l’ondulation maximale dans la bande passante exprimée en dB

23
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

𝜔
𝑐𝑜𝑠 (𝑁 𝑐𝑜𝑠 −1 ( )) 𝑠𝑖 𝜔 ≤ 𝜔𝑐
𝜔𝑐
𝑇𝑁 (𝜔) = (II.6)
−1 𝜔
cosh (𝑁 𝑐𝑜𝑠ℎ (𝜔 )) 𝑠𝑖 𝜔 ≥ 𝜔𝑐
{ 𝑐

Une telle fonction d’approximation trouve son intérêt dans la possibilité de fixer
l’erreur maximale dans la bande passante (figure II-3). De plus, selon le niveau
d’erreur toléré dans la bande passante, il est possible d’obtenir des niveaux
importants de réjection dans la bande atténuée sans pour autant augmenter
l’ordre du filtre (figure II-4)

Figure II-3 : Réponse d’un filtre de Tchebychev pour différents ordres avec
Lar = 0.05 dB

24
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

Figure II-4 : Réponse d’un filtre de Tchebychev pour différents valeurs d’erreurs maximales

II-2 Les filtres Prototype passe bas :[7]

Nous nous limiterons aux filtres polynomiaux c'est à dire ceux dont le
numérateur de la fonction de transfert est une constante. On considère dans ce
qui suit la réalisation des filtres prototype passe bas avec des structures LC en
échelle avec les approximations de Butterworth et de Chebyshev

II-2-1 Paramètres du prototype butterworth :


Pour Butterworth ayant une fonction de transfert donnée dans l'équation (II.8)
avec une perte d'insertion 𝐿𝐴𝑟 = 3.01 dB à la coupure Ω𝑐 = 1, les valeurs
d'élément mentionnées à la Figure 3.10 peuvent être calculées par

𝑔𝑜 = 1.0

(2𝑖−1 )𝜋
𝑔𝑖 = 2𝑠𝑖𝑛 ( ) pour i=1 à n (II.7)
2𝑛

g n+1 = 1.0

25
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

Pour plus de commodité, le tableau II.1 donne des valeurs d'éléments pour ces
filtres ayant n = 1 à 9. Comme on peut le voir, les filtres Butterworth à deux
ports considérés ici sont toujours symétriques dans la structure du réseau, à
savoir, 𝑔0 = 𝑔𝑛+1,𝑔1 = 𝑔𝑛 etc.

Pour déterminer le degré d'un prototype passe-bas de Butterworth, une


spécification qui est généralement l'atténuation minimale de la bande d'arrêt 𝐿𝐴𝑠
dB at Ω = Ωs pour Ωs >1 est donnée :

𝑙𝑜𝑔10 (10 0.1𝐿𝐴𝑠 −1 )


𝑛≥ (II.9)
2𝑙𝑜𝑔Ω𝑠

Par exemple, si 𝐿𝐴𝑠 = 40 dB et Ω𝑠 = 2, n> 6.644, c'est-à-dire un prototype à sept


pôles (n = 7) Butterworth devrait être choisi.

II-2-2 Paramètres du prototype chebyshev :


Pour les filtres prototypes passe bas de Chebyshev ayant une fonction de
transfert donnée dans l'équation (II-4) avec une ondulation de bande passante
𝐿𝐴𝑟 dB et une fréquence de coupure Ωc= 1, les valeurs d'élément mentionnées à
la Figure II-5 peuvent être calculées par

TABLEAU II.1 Valeurs d'élément pour les filtres Prototype passe bas de
Butterworth ( 𝑔𝑜 = 1.0, Ω𝑐 = 1, 𝐿𝐴𝑟 = 3.01 dB à Ω𝑐 )

26
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

(n impair) (n pair)
(a)

(n impair) (n pair)
(b)

FIGURE II-5 : Filtres prototypes passe bas pour les filtres tout-pôles avec (a)
un réseau à échelle Structure et (b) son double.

𝑔𝑜 = 1.0
2 𝜋
𝑔1 = 𝑠𝑖𝑛 ( ) (II.11)
𝛾 2𝑛

( 2𝑖−1) 𝜋 ( 2𝑖−3)𝜋
1 4𝑠𝑖𝑛 [ ].𝑠𝑖𝑛[ ]
𝑔𝑖 = 2𝑛
( 𝑖−1 ) 𝜋
2𝑛
𝑝𝑜𝑢𝑟 i=2.3….n
𝑔 𝑖−1 𝛾2 +𝑠𝑖𝑛2 [ ]
𝑛

1.0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟


𝑔𝑖+1 = { 𝛽
𝑐𝑜𝑡ℎ2 ( ) 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑟
4


𝐿𝐴𝑟
𝛽 = 𝑙𝑛 [𝑐𝑜𝑡ℎ ( )]
17.37

27
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés
𝛽
𝛾 = 𝑠𝑖𝑛ℎ ( )
2𝑛

Certaines valeurs d'éléments typiques pour ces filtres sont présentées dans le tableau II.2 pour
diverses ondulations de bande passante 𝐿𝐴𝑟 et pour le degré de filtrage de n = 1 à 9. Pour
l'ondulation de bande passante requise 𝐿 𝐴𝑟 dB, l'atténuation minimale de la bande d'arrêt 𝐿 𝐴𝑟
dB à Ω = Ω𝑆, Le degré d'un prototype Chebyshev passe-bas, qui répond à cette spécification,
peut être trouvé par

100.1𝐿 𝐴𝑠−1
𝑐𝑜𝑠ℎ −1 √ 0.1𝐿 −1
10 𝐴𝑠
𝑛≥ (II 12)
𝑐𝑜𝑠ℎ −1 Ω𝑠

En utilisant le même exemple donné ci-dessus pour le prototype Butterworth,


c'est-à-dire 𝐿𝐴𝑠 ≥ 40 dB à Ω𝑠 = 2, mais une ondulation de bande passante 𝐿𝐴𝑟
= 0,1 dB pour la réponse Chebyshev, nous avons 𝑛 ≥ 5.45 , c'est-à-dire n = 6
pour le prototype de Chebyshev pour répondre à cette spécification.

Cela démontre également la supériorité du filtre de Chebyshev sur la


conception Butterworth pour ce type de spécification.

La perte de retour est définie par l'équation (II-13) .Si la perte minimale de
retour dans la bande passante est 𝐿 𝑅 dB (𝐿 𝑅 <0), l'ondulation correspondante
dans la bande passante est :

𝐿 𝑅 (Ω) = 10𝑙𝑜𝑔[1 − |𝑆21 (𝑗Ω)|2 ] db (II-13)

𝐿𝐴𝑟 = −10𝑙𝑜𝑔(1 − 100.1𝐿𝑅 ) db (II-14)

TABLEAU II.2 Valeurs d'élément pour les filtres Prototype passe bas de
chebyshev (𝑔0 = 1.0, Ω𝑐 = 1)

Pour la bande passante ondulée (𝐿𝐴𝑟 = 0.01 𝑑𝐵)

28
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

Pour la bande passante ondulée (𝐿𝐴𝑟 = 0.04321 𝑑𝐵)

Pour la bande passante ondulée (𝐿𝐴𝑟 = 0.1 𝑑𝐵 )

29
Chapitre II Filtres a résonateurs couplés

II-3 La transformation des filters à partir du prototype passe bas[7]

Comme le prototype passe bas est normalisé par rapport à l’impédance


et en fréquence pour tous ses éléments gk, on doit dénormaliser ses éléments.
La dénormalisation en impédance se fait tout simplement en multipliant
les gk représentant les selfs en série par la résistance de charge R 0 et en
divisant les gk représentant des capacités parallèles par R 0. Cette
dénormalisation en impédance est illustrée par la figure II-6

Figure II-6 Transformation en impédance

Pour pouvoir créer des filtres passe haut, passe bande ou coupe bande à
partir du prototype passe bas, on doit effectuer des transformations de
fréquence.

30
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

II-3-1 Transformation passe bas-passe haut :


La transformation en fréquence du filtre passe-bas (𝜔 ) au filtre passe-
𝜔𝑜
haut (𝜔' ) est définie par : ω → (𝜔𝑜 = 1)
𝜔′

Dans ces conditions le prototype passe haut se déduit facilement de celui


du passe bas. Pour cela, il faut remplacer chaque self par une capacité et
réciproquement. Soient les capacités 𝐶𝑘 et inductances 𝐿 𝑘 du prototype passe-
bas, alors les valeurs (dé normalisées en fréquence) pour les capacités 𝐶𝑘′ et
inductances L'k du filtre passe haut sont calculées par
1 1
𝐶𝑘′ = = 
𝜔 𝑐 𝐿𝑘 𝜔𝑐 𝑔𝑘

1 1
𝐿′𝑘 = = 
𝜔 𝑐 𝐿𝑘 𝜔 𝑐 𝑔𝑘

Cette transformation est illustrée dans la figure II-7 :

Figure II-7 : Transformation passe bas-passe haut

II-3-2 Transformation passe bas-passe bande

Le gabarit d’un filtre passe bande est défini par :



sa pulsation centrale, 𝜔0 de la bande passante

sa pulsation de coupure basse, 𝜔 1

sa pulsation de coupure haute, 𝜔 2

31
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

soit :

𝜔𝑜 = √𝜔1 𝜔2 (II.17)
𝜔 2 −𝜔 1
Δ= (II.18)
𝜔𝑜

Où ∆ est la largeur relative de la bande passante.


La transformation en fréquence du filtre passe-bas (𝜔 ) au filtre passe-
1 𝜔𝑜 𝜔′
bande (𝜔' ) est définie par : 𝜔 → ( − )
∆ 𝜔′ 𝜔𝑜

L’obtention du filtre passe bande à partir du prototype passe bas se fait en


deux
Étapes. Premièrement, les inductances en série doivent être remplacées par un
circuit résonant LC en série, avec les valeurs des éléments définies comme suit :

Δ Δ
𝐶𝑘′ = = (II.19)
𝜔 𝑜 𝐿𝑘 𝜔𝑜 𝑔𝑘

𝐿𝑘 𝑔𝑘
𝐿′𝑘 = = (II.20)
Δ𝜔 𝑜 Δ𝜔 𝑜

La deuxième étape consiste à remplacer les capacités en parallèles par un circuit


résonant LC en parallèle, dont les valeurs sont les suivantes :

𝐶𝑘 𝑔𝑘
𝐶𝑘′ = = (II.21)
Δ𝜔 𝑜 Δ𝜔 𝑜

Δ Δ
𝐿′𝑘 = = (II.22)
𝜔 𝑜 𝐶𝑘 𝜔𝑜 𝑔𝑘

Cette transformation en fréquence du filtre passe bas vers le filtre passe bande
est résumée par la figure II-8 pour le cas d’un filtre d’ordre 3

32
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

Figure II-8: Transformation en fréquence passe bas-passe bande.

II-3-3 Transformation passe bas-coupe bande


Pour le cas de la transformation en fréquence pour le filtre coupe bande,
nous utilisons la transformation suivante :

𝜔′ 𝜔𝑜
𝜔 → ∆( − ) (II.23)
𝜔𝑜 𝜔′

Pour obtenir le filtre coupe bande, il suffit alors de faire l’inverse du cas du filtre
passe bande, où il faut remplacer les inductances par le circuit LC parallèle
défini par
1 1
𝐶𝑘′ = = (II.24)
Δ𝜔𝑜 𝐿𝑘 Δ𝜔𝑜 𝑔𝑘

𝛥𝐿𝑘 𝛥𝑔𝑘
𝐿′𝑘 = = (II.25)
𝜔𝑜 𝜔𝑜

et remplacer les capacités par le circuit LC série défini par :

Δ𝐶𝑘 Δ𝑔𝑘
𝐶𝑘′ = = (II.26)
𝜔𝑜 𝜔𝑜

33
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

1 1
𝐿′𝑘 = = (II.27)
𝛥𝜔𝑜 𝐶𝑘 𝛥𝜔𝑜 𝑔𝑘

Toutes ces étapes de transformation en fréquence peuvent être synthétisées dans


le tableau II-3

Tableau II-3 : Transformation en fréquence a partir du prototype passe-bas.

II-4 Les inverseurs d’impédance et d’admittance [5]

Les inverseurs sont très utiles pour décrire le couplage. Ainsi, ces éléments sont
très employés dans la conception et l'étude des filtres passe-bande. En théorie,
les inverseurs ont le même comportement (la même constante d'inversion) sur
toute la bande de fréquence. Par contre, en pratique, il est impossible d'atteindre
cet objectif. Cependant, la réponse des inverseurs peut être considérée comme
constante sur une certaine largeur de bande. Donc pour des filtres passe-bande a
bande étroite, les inverseurs peuvent être considérés comme idéaux.

II-4-1 Les inverseurs d'impédance (K) :


Les inverseurs d'impédance (K), comme le nom l'indique, inversent l'impédance
qui se trouve au port opposé au port d'observation. Ces derniers sont
réciproques, c'est-adire, qu'ils ont le même comportement si les ports sont
inversés. L'équation (2.31) donne l'impédance vue au port d'observation (Zn) en
fonction de la charge (ZL) présente au port opposé. La constante d'inversion K
est un paramètre qui définit l'inverseur.
34
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

Figure II-9: Inverseur d’impédance

La Figure II-9 présente le symbole d'un inverseur d'impédance ainsi


que les principaux circuits qui peuvent remplir cette fonction. Parmi
ceux-ci, mentionnons une ligne de transmission quarte d'onde, où la
constante correspond à l'impédance caractéristique de la ligne, et deux
circuits en T, l'un composé de capacités et l'autre d'inductances. Les
équations (II.28) et (II.29) donnent la valeur de la constante
d'inversion en fonctions des éléments du circuit et de la fréquence,
tandis que les équations (II.30) et (II.31) donnent une valeur
approchée de cette dernière, qui ne varie pas en fonction de la
fréquence, valide autour de la fréquence de résonance (𝑓𝑜).

𝐾 = 2𝜋𝑓𝐿 (II.28)

1
𝐾= (II.29)
2𝜋𝑓𝐶

𝐾 = 2𝜋𝑓𝑜 𝐿 (II.30)

35
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

1
𝐾= (II.31)
2𝜋𝑓𝑜 𝐶

Notons, en terminant, que les inverseurs d'impédance facilitent l'étude du


couplage magnétique car, comme ce dernier s'exprime à l'aide d'inductances, la
formulation de la constante d'inversion (équations (II.28) et (II.30)) ainsi que la
séparation en modes pair et impair en sont simplifiées. En effet les équations des
modes pair et impair sont simplifiées car une inductance en parallèle divisée en
deux double sa valeur.

II-4-2 Les inverseurs d'admittance (J) :


Pour leur part, les inverseurs d'admittance (J) possèdent les mêmes
caractéristiques que les inverseurs d'impédance et fonctionnent de la même
manière à l'exception qu'ils inversent des admittances. L'équation (II.32) donne
I ‘admittance vue au port d'observation (𝑌𝑖𝑛 ) en fonction de la charge (𝑌𝐿 )
présente au port opposé. Ici encore, la constante d'inversion J est un paramètre
qui définit l'inverseur.
𝑗2
𝑌𝑖𝑛 = (II.32)
𝑌𝐿

Figure II-10 : Inverseur d’admittance


La Figure II-10, pour sa part, présente le symbole d'un inverseur d'admittance
ainsi que les principaux circuits qui peuvent remplir cette fonction. Ceux-ci sont
composés des mêmes éléments que les inverseurs d'impédance.

36
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

Ces circuits sont, entre autres, une ligne de transmission quart d'onde, où la
constante correspond à l’admittance caractéristique de la ligne, et deux circuits
en PI composés, encore une fois, de capacités pour le premier et d'inductances
pour le deuxième. Les équations (II.33) et (II.34) donnent, comme
précédemment, la valeur de la constante d'inversion en fonction des éléments du
circuit et de la fréquence, tandis que les équations (II.35) et (II.36) donnent une
valeur approchée de cette dernière qui est valide autour de la fréquence de
résonance (𝑓𝑜 ).
𝐽 = 2𝜋𝑓𝐶 (II.33)

1
𝐽= (II.34)
2𝜋𝑓𝐿

𝐽 = 2𝜋𝑓𝑜 𝐶 (II.35)
1
𝐽 = 2𝜋 𝑓 𝐿 (II.36)
𝑜

Notons, en terminant, que les inverseurs d'admittance facilitent l'étude du


couplage électrique car, comme ce dernier s'exprime à l'aide de capacités, la
formulation de la constante d'inversion (équations (2.33) et (2.35)) ainsi que la
séparation en modes pair et impair en sont simplifiées. En effet, les équations
des modes pair et impair sont simplifiées car une capacité en série divisée en
deux double sa valeur.
Un inverseur idéal, qu’il soit d’impédance ou d’admittance, est un quadripôle
qui est indépendant de la fréquence. Comme son nom l’indique, un inverseur
forme l’inverse de l’impédance ou de l’admittance qui le termine. Ces
opérations sont illustrées par la figure II-11 (a)

Inverseur d’impédance Inverseur d’admittance

37
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

(a)

(b)

Figure II-11 : (a) Opérations des inverseurs d’impédance et


d’admittance
(b) Exemple de réalisation d’inverseurs par des lignes distribuées quart
d’onde.

Une des formes les plus simples de l’inverseur est l’utilisation d’une ligne quart
d’onde d’impédance caractéristique K (ou J pour un inverseur d’admittance)
(figure II-11 (b)).

Les inverseurs peuvent être utilisés pour transformer les éléments séries en
Éléments parallèles et inversement. L’intérêt de ces inverseurs est de
développer des prototypes de filtres présentant uniquement un seul type de
résonateurs (série ou parallèle).

En effet, une capacité en parallèle peut être assimilée à une inductance en série
fermée sur les deux côtés par deux inverseurs d’impédance et une inductance en
série peut être remplacée par une capacité en parallèle entre deux inverseurs
d’admittance (figure II-12).

Ces propriétés nous permettront de transformer un circuit de filtre en une autre


forme qui est plus adaptée à la mise en œuvre des éléments distribués.

38
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

Figure II-12 : Deux des propriétés des inverseurs.

II-5 Les filtres à base de résonateurs couplés [6]


II-5-1 Résonateurs demi-onde
Ces résonateurs présentent une longueur égale à la moitié de la longueur d’onde
à la fréquence de résonance f0. Des résonances peuvent également apparaître aux
fréquences (2𝑘 + 1)𝑓𝑜 avec K=1,2, 3,………..

II-5-2 Résonateurs demi-onde couplés en série (à couplage capacitif)


La figure II-13 présente la topologie de filtres à résonateurs demi-onde couplés
en série. Le couplage qui se fait au niveau des gaps entre deux résonateurs
voisins est de nature capacitive. La taille et les faibles valeurs des capacités de
couplage obtenues avec les gaps constituent la principale limitation de cette
topologie.

Figure II-13: Topologie d’un filtre à résonateurs couplés en série.

II-5-3 Résonateurs demi-onde couplés en parallèle


Ces filtres sont constitués de résonateurs demi-onde couplés en parallèle avec
les résonateurs adjacents comme le montre la figure II-14
Cette disposition assure un plus fort couplage entre les résonateurs, et permet de
concevoir des filtres possédant une bande passante plus large que celle de la
topologie à lignes couplées en série.

39
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

Figure II-14 : Topologie d’un filtre à résonateurs couplés en parallèle


Pour ce type de filtre, la fréquence centrale est fixée par la longueur des lignes
alors que la bande passante est déterminée par les couplages inter-résonateurs.

Les équations de synthèse des paramètres géométriques de cette structure (gap


entre les lignes et longueur et largeur des lignes) sont données dans [8], [9].
Lorsque l’ordre du filtre augmente, l’encombrement du filtre devient important.
En dépit de la facilité de l’implémentation de cette structure, le filtre offre de
lobes secondaires aux harmoniques de la fréquence centrale.

Dans le but de miniaturisation, Cristal et Fränkel ont proposé le résonateur en


forme de «U».Ces résonateurs, connus sous le nom de “Harpin” [10] sont
présentés dans la figure II-15. Plusieurs variantes de résonateurs Harpin
miniaturisés ont été proposées.

Figure II-15 : filtre à résonateur en U couplés

40
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

II-6 Résonateurs en anneaux à couplage croisé :


Un filtre micro ruban à couplage croisé entre résonateurs est montré dans la
figure II-16. Ce type de filtres présente une bonne sélectivité et faibles pertes
d’insertion dans la bande passante. En effet, le couplage croisé permet au signal
d’avoir plusieurs chemins entre l’entrée et la sortie du Système.

Selon le déphasage entre les signaux, des zéros ou des pôles de transmission
peuvent être créés. Le calcul de la matrice de couplage et des facteurs de qualité
à partir de la fonction de filtrage a été largement utilisé pour la conception des
filtres à résonateurs couplés[11] .

Figure II-16 : filtre à couplage croisé entre résonateurs

Les méthodes de calcul rigoureuses des différents types de couplage (couplage


capacitif, couplage inductif et couplage mixte) ont été développées pour des
résonateurs en micro ruban dans [12,13].

41
Chapitre 2 Filtres à résonateurs couplés

II-7 Conclusion

Dans ce deuxième chapitre, nous avons présenté les différents étapes de la


conception des filtres micro-ondes, qui constituent une fonction essentielle des
télécommunications hyperfréquences.
La conception de filtre est en général divisée en deux grandes parties : la
synthèse et la mise en œuvre technologique. La synthèse du filtre nous permet
d’identifier la topologie du circuit de filtrage et de définir les valeurs
(impédances, longueurs électriques) des éléments constitutifs du filtre en rapport
avec les caractéristiques électriques à atteindre (bande passante, fréquence,
niveau de réjection, etc.)
Après une brève présentation des filtres micro-ondes et de leur rôle nous avons
présenté les éléments de synthèse des filtres micro-ondes. Ensuite nous avons
décrit les filtres à base de résonateurs couplés el leurs réalisation par des lignes
micro strip. Nous présenterons dans le troisième chapitre la méthode de
conception de notre filter passe bande basée sur la technique du space mapping.

42
Chapitre III Résultats et simulation

III.1 Introduction

Parmi les nombreuses topologies de filtres passe-bande existantes dans la


littérature, il s’agit de trouver celle qui propose le meilleur compromis pour remplir
les spécifications de l’application visée. La largeur de la bande passante est un
premier critère qui permet de classer les topologies en deux catégories. La première
catégorie correspond aux filtres à bande étroite (< 20 %) et la seconde aux filtres à
bande moyenne (25 %) et large (25 à 80 %) [17]. Le filtre que nous étudio ns est
dans la première catégorie puisque sa bande passante relative est de 0.44%.

L’usage des lignes de transmission couplées en parallèle en technologie


microruban [18] - [19] proposée par Cohn en 1958 [18], est très courant pour la
mise en œuvre des filtres passe-bande et coupe-bande avec une bande passante,
inférieure à 20% [19]. En raison de leur couplage relativement faible, ce type de
filtre a une bande passante relative étroite mais il est l'un des filtres les plus
couramment utilisés [20] grâce à ces avantages : le faible coût de fabrication,
l'intégration facile et la simple procédure de conception (équations de conception
pour les paramètres de lignes couplés tels que l'espacement entre les lignes, les
largeurs et les longueurs des lignes) [10] - [7],[19]. De cette façon, à la suite d'une
procédure systématique bien définie, les paramètres du filtre microruban requis
peuvent être facilement déduits de prototypes Butterworth et Tchebychev [21]. La

43
Chapitre III Résultats et simulation

III-2 Matrice de couplage générale[5] :

III-2-1 Matrice Z :
La matrice Z exprime les tensions (entré et sortie) en fonction des courants dans
un quadripôle (entré et sortie)
z11 z12 I1
(𝑣𝑣1 ) = (z )(I )
2 21 z22 2

Avec
𝑉1 𝑉1
𝑍11 = | 𝑍12 = |
𝐼1 𝐼2=0 𝐼2 𝐼
1=0

(III-1)
𝑉2 𝑉2
𝑍21 = | 𝑍22 = |
𝐼1 𝐼 𝐼2 𝐼 =0
2 =𝑂 1

On appelle 𝑍11 l'impédance d'entrée du quadripôle ; 𝑍12 l'impédance de


transfert inverse du quadripôle ; 𝑍21 l'impédance de transfert du
quadripôle ; 𝑍22 l'impédance de sortie du quadripôle.

III-2-2 Matrice Y :
La matrice Z exprime des courants (entré et sortie) en fonction les tensions dans
un quadripôle (entré et sortie)

𝐼1 Y Y12 V1
( ) = ( 11 )( )
𝐼2 Y21 Y22 V2
Avec
𝐼1 𝐼1
𝑌11 = | 𝑌12 = |
𝑉1 𝐼2=0 𝑉2 𝐼
1=0
(III-2)
𝐼2 𝐼2
𝑌21 = | 𝑌22 = |
𝑉1 𝐼 𝑉2 𝐼 =0
2=𝑂 1

44
Chapitre III Résultats et simulation

On appelle 𝑌11 l'admittance d'entrée du quadripôle ; 𝑌12 l'admittance de


transfert inverse du quadripôle ; 𝑌21 l'admittance de transfert du quadripôle ;
𝑌22 l'admittance de sortie du quadripôle.

III-2-3 Facteur de qualité :


Le facteur de qualité (ou facteur Q) d'un système est une mesure sans unité du
pouvoir sélectif en fréquence d’un circuit résonant. Q peut être défini comme le
rapport de la fréquence propre 𝑓0 (fréquence à laquelle le gain est maximal) à la
𝑓0
largeur ∆𝑓 de la bande passante de la résonance du système : 𝜃 =
∆𝑓

Les coefficients de transmission et de réflexion sont donnés respectivement par :

1
𝑆21 = 2 [𝑍̅]−1
𝑛1 (III-3)
√𝑞𝑒1 .𝑞𝑒𝑛

2
𝑆11 = 1 − [𝑍̅]−1
11 (III-4)
𝑞𝑒1

1
𝑆21 = 2 [𝑌̅]−1
𝑛1 (III-5)
√𝑞𝑒1 .𝑞𝑒𝑛

2
𝑆11 = 1 − [𝑌̅]−1
11 (III-6)
𝑞𝑒1

1
𝑆21 = 2 [𝐴̅]−1
𝑛1 (III-7)
√𝑞𝑒1 .𝑞𝑒𝑛

2
𝑆11 = ± (1 − ) [𝑌̅]−1
11 (III-8)
𝑞𝑒1

Avec

[𝐴] = [𝑞 ] + 𝑝[𝑈] − 𝑗[𝑚]

Où [𝑈] est la matrice unité n x n ou la matrice d'identité, [𝑞 ] est une matrice


𝑛 ∗ 𝑛 avec toutes les entrées nulles, à l'exception de 𝑞11 = 1/𝑞𝑒1 et 𝑞𝑛𝑛 = 1/𝑞𝑒𝑛
45
Chapitre III Résultats et simulation

et [𝑚] est la matrice de couplage, qui est une matrice réciproque n x n (c'est-à-
dire 𝑚𝑖𝑗 = 𝑚𝑗𝑖) et est autorisée à avoir des entrées diagonales non nulles pour
un filtre à résonateurs asynchrones.

Pour une caractéristique de filtrage donnée de 𝑆21(p) et 𝑆11(p), la matrice de


couplage et les facteurs de qualité externes peuvent être obtenus en utilisant la
procédure de synthèse développée par Atia et al. [25] et Cameron [26].

Cependant, les éléments de la matrice de couplage [𝑚] qui émerge de la


procédure de synthèse seront en général tous non nuls. A part les éléments
diagonaux une entrée non nulle partout ailleurs signifie l'existence d'un couplage
entre deux résonateurs. Comme cela est évidemment impraticable, il est
généralement nécessaire d'effectuer des transformées de similarité jusqu'à ce
qu'une forme d'implémentation plus pratique soit obtenue.

III-3 Principe de la Méthode du space-mapping (agressive (ASM :


agressive space-mapping)[14]
Considérons un problème d'optimisation dans la conception des filtres
microonde avec un ensemble donné de spécifications et deux espaces de
simulation. Nous avons d’une part l'espace 𝑥𝑐 lié à un modèle coarse simple et
efficace, mais pas précis. Dans cet espace, le vecteur contenant les paramètres
du modèle est désigné par 𝑥𝑐 . D'autre part, nous disposons de l'espace 𝑥𝑓
concernant le modèle fin, plus précis mais plus complexe et plus long en calcul.
L'algorithme ASM [28] est une amélioration du l’algorithme de space mapping
(SM) (Brandler 1994)) car l'itération quasi-newton est introduite en utilisant la
formule Broyden classique. L'idée principale est de résoudre le système suivant
d'équations non linéaires:

𝑓(𝑥𝑓 ) = 𝑃(𝑥𝑓 ) − 𝑥𝐶∗ = 0 (III-9)

Soit 𝑥𝑓 (j) la j-ième approximation à la solution de (III-9) et f (j) la fonction


d'erreur correspondant à 𝑓𝑥𝑓 (j)). Le vecteur suivant du processus itératif 𝑥𝑓 (j+1) est
obtenu par une itération quasi-newton selon

46
Chapitre III Résultats et simulation

( ) ( )
𝑥𝑓𝐽+1 = 𝑥𝑓𝐽 + ℎ(𝐽) (III-10)

où ℎ(𝐽) est une solution de

𝐵(𝐽) ℎ(𝐽) = −𝑓 (𝐽) (III-11)

et 𝐵(𝐽) est une approximation de la matrice jacobienne 𝐽𝑚 de f par rapport à 𝑋𝑓


( )
à 𝑋𝑓𝐽 :

𝑇
(𝑗 ) 𝜎𝑓𝑇 (𝑥𝑓 ) ( )
𝐽𝑚 (𝑥𝑓 ) =( ) | 𝑥𝑓 = 𝑥𝑓𝐽 (III-12)
𝜎𝑥𝑓

Si le mapping entre les deux espace traite le même type de variables,


l'approximation initiale de 𝐽𝑚 est prise comme 𝐵 (1) = 1 (la matrice d'identité)
( )
et 𝑥𝑓1 =𝑋𝑐∗ . Si nous avons deux espaces avec différentes variables, nous devons
( )
déterminer le vecteur fin initial 𝑥𝑓1 lié à la cible dans l'espace coarse à travers
les expressions analytiques et la première matrice Broyden 𝐵(1) est initiée
comme suit:

𝜃𝑥𝑐1 𝜃𝑥𝑐1 𝜃𝑥𝑐1


……
𝜃𝑥𝑓1 𝜃𝑥𝑓2 𝜃𝑥𝑓𝑚
𝜃𝑥𝑐2 𝜃𝑥𝑐2 𝜃𝑥
… … 𝑐2
𝜃𝑥𝑓1 𝜃𝑥𝑓2 𝜃𝑥𝑓𝑚
𝐵(1) = … …… … …… …… … (III-13)
… …… … …… …… …
𝜃𝑥𝑐𝑚 𝜃𝑥𝑐𝑚 𝜃𝑥
… … 𝑐𝑚
{ 𝜃𝑥𝑓1 𝜃𝑥𝑓2 𝜃𝑥𝑓𝑚

47
Chapitre III Résultats et simulation

Cette opération est répétée m fois, ce qui signifie que m simulations EM sont
nécessaires pour initialiser la matrice Broyden. Dans les prochaines étapes, cette
matrice est mise à jour par la formule Broyden classique

𝜃𝑥𝑐𝑖 𝑥𝑐𝑖 −𝑥∗𝑐𝑖 ∆𝑥𝑐𝑖


≈( ≈ (III-14)
𝜃𝑥𝑓𝑖 𝑥𝑓𝑖 +∆𝑥𝑓𝑖 )−𝑥𝑓𝑖 ∆𝑥𝑓𝑖

( )
𝐽 𝐽 ( )
(𝐽+1 ) (𝐽) 𝑓 (𝑋𝑓 +ℎ ( 𝐽) )−𝑓( 𝑋𝑓 )−𝐵 ( 𝐽) ℎ( 𝐽)
𝐵 =𝐵 + ℎ(𝐽) 𝑇 (III-15)
ℎ ( 𝐽)𝑇 ℎ( 𝐽)

Cette expression est simplifiée en combinant (III-11) et (III-15):

𝑓 ( 𝑗+1 ) ℎ( 𝐽)𝑇)
𝐵 (𝐽+1) =𝐵 (𝐽) + (III-16)
ℎ ( 𝐽) 𝑇ℎ( 𝐽)

Où 𝑓 (𝑗+1) est obtenu en évaluant (III-9) en utilisant un certain procédé


d'extraction de paramètres fournissant les paramètres du modèle coarse à partir
des paramètres du modèle fin.
L’implémentation de l'algorithme ASM est décrite au moyen du diagramme
illustré à la figure III-1 Le processus d’itération finit lorsque la norme de l'erreur
‖𝑓(𝑥𝑓 )‖ est inférieure à une certaine valeur 𝜂.

48
Chapitre III Résultats et simulation

Figure III-1 :Diagramme de l'algorithme ASM.

49
Chapitre III Résultats et simulation

III-4 Application de la méthode ASM à la conception du filtre micro strip


à deux résonateurs couplés
Cette partie présente la conception d'un filtre passe-bande de type chebyshev
d'ordre deux à resonateurs microruban couplées, avec une fréquence centrale
f0=910 MHz, une bande passante BW=40 MHz et une perte d'insertion RL=20
dB. Le filtre est implémenté sur un substrat de type alumina de permittivité
relative 𝜀𝑟 = 9.6, d’une hauteur de substrat h = 1.27 mm.

Figure III-2 : La conception du filtre micro-strip à deux résonateurs couplés.

50
Chapitre III Résultats et simulation

III-5 Méthode d’optimisation par le logiciel ADS [31], [32]


L’optimisation dans ADS permet de comparer les résultats simulés à
l’objectif et modifie les valeurs des variables pour qu’elles se rapprochent le plus
possible de l’objectif à atteindre.

Pour effectuer une optimisation, il est nécessaire d’insérer les éléments


suivants dans la page schématique (figure III-2) :

• au moins un paramètre identifié dans le circuit comme étant une variable


nommée "Var eqn" (bibliothèque "Data Items") à optimiser (option “opt”) dans un
intervalle de valeurs.

• une boîte d’objectif nommée "Goal" (bibliothèque "Optim-Stat-Yield-

DOE").(Voir figure III-3)


• une boîte d’optimisation nommée "Optim" (bibliothèque "Optim-Stat-
Yield- DOE")

Il existe différentes méthodes mathématiques d’optimisation d’un design :

Random, Gradient, Quasi-Newton, une combinaison de méthode Gauss-Newton et


Quasi-Newton, algorithme direct et génétique...

D’une manière générale, la méthode Random est utilisée dans un premier


temps puis complétée par la méthode Gradient pour affiner l’optimisation.

La réussite de l’optimisation dépend essentiellement de l’aptitude de


l’utilisateur à exprimer correctement un objectif à atteindre (goal) suivant une
méthode numérique appropriée (optim) et dans un intervalle réaliste de paramètres à
ajuster (Opt val min to val max).

51
Chapitre III Résultats et simulation

Autrement dit même le plus puissant des algorithmes ne pourra pas donner
une réponse adéquate à un paramètre à optimiser entre −∞ et +∞. Il ne faut jamais
oublier que toute simulation numérique a un objectif de conception pratique dans
une technologie donnée

Figure III-3 : Outils pour optimiser un design.

52
Chapitre III Résultats et simulation

III-6 Simulation de layout du filtre microruban à résonateurs couplés

Le succès de la simulation du schématique n'indique pas que le filtre est


réalisable en pratique, de sorte que la simulation de layout est nécessaire pour
confirmer la conception. Le logiciel ADS peut produire le layout directement
à partir du schématique de la conception. Le layout du filtre microruban est
montré sur la figure III-4.

Figure III-4: Layout du filtre microruban à lignes

Après que la caractéristique du substrat est fixée, la simulation de paramètres


S de la présentation peut être exécutée dans le menu Momentum de la fenêtre de
présentation.

53
Chapitre III Résultats et simulation

III-7 Simulation :
On commence la simulation par le vecteur du modèle EM

𝑥𝑓0 = [t L s]=[ 2.4 66 0.8 ] ( voir le schéma de le figure III-3 )

En utilisant le logiciel ADS on lance la procédure d’extraction du vecteur 𝑥𝑐1


du modèle schématique 𝑥𝑐1= [Q f0 K].

Par la technique de space mapping implémentée dans un programme matlab on


obtient le nouveau vecteur 𝑥𝑓1 on répétant les étapes précédentes on obtient le
nouveau vecteur 𝑥𝑐2 et ainsi de suite.
Les différents courbes donnant 𝑆11 et 𝑆21 du model EM correspondant aux
différent vecteur 𝑥𝑓0 ,𝑥𝑓1 , 𝑥𝑓2 𝑒𝑡 𝑥𝑓3 sont donnés sur les figure (III-5, III-6,
III-7et III-8) ainsi que la courbe correspondant aux spécifications.

Les quatre itérations effectuées sont représentées dans le tableau III-1

𝑥𝑓 𝑥𝑐

𝑥𝑓0= [2.4 66 O.8] 𝑥𝑐1 = [7.37 0.92 0.075]

𝑥𝑓1 = [3.96 65.99 0.8] 𝑥𝑐2= [10.76 0.912 0.075]

𝑥𝑓2= [5.98 65.98 0.79] 𝑥𝑐3= [17.97 0.9115 0.0708]

𝑥𝑓3= [5.2 65.98 0.795] 𝑥𝑐4= [17.94 0.911 0.0622]

Tableau III-1 : les vecteurs 𝑥𝑐 et 𝑥𝑓 des différentes itérations

III-7-1 Première itération :


𝑥𝑓0 = [2.4 66 O.8] 𝑥𝑐1= [7.37 0.92 0.075]

54
Chapitre III Résultats et simulation

Figure III-5 : Première itération

III-7-2 Deuxièmes itération :


𝑥𝑓1 = [3.96 65.99 0.8] 𝑥𝑐2 = [10.76 0.912 0.075]

Figure III-6 : Deuxièmes itération

55
Chapitre III Résultats et simulation

III-7-3 Quatrième itération :

𝑥𝑓3 = [5.2 65.98 0.795] 𝑥𝑐4 = [17.94 0.911 0.0622]

Figure III-7 : Quatrième itération

Figure III-8 : courbe correspondant aux spécifications et itération 1 et 2

56
Chapitre III Résultats et simulation

III-8 Conclusion

L’ASM est une méthode d’optimisation dans des domaines très variées. Son
grand mérite et de déterminer une solution optimale dans un espace difficile à
traiter par l’intermédiaire d’une solution optimale dans un autre espace qui se
prête aisément aux calculs et aux simulations rapides.
Son application a effectivement été d’une grande utilité pour déterminer les
différentes dimensions pour notre filtre microonde réalisé par des microrubans.
Les résultats obtenus sont proches des spécifications.
Pour arriver à des résultats meilleurs il faut gagner plus d’expérience avec la
méthode space mapping d’une part et d’autre part savoir commencer par une
solution iniale dans l’espace fin qui ne soit pas trop éloignée de la solution
optimale.

57
Conclusion générale

Les filtres microondes constituent une partie vitale de tout


équipement de communication et de ce fait ils doivent être conçus d'une manière
optimale.
La conception de filtre est en général divisée en deux grandes parties : la
synthèse et la mise en œuvre technologique. La synthèse du filtre nous permet
d’identifier la topologie du circuit de filtrage et de définir les valeurs des
éléments constitutifs du filtre. Cette étape constitue alors le point de départ de la
mise en œuvre technologique.
Eléments essentiels au traitement des signaux, les filtres micro-ondes de type
passe bande interviennent à différents niveaux dans les chaînes de réception et
d’émission des systèmes de télécommunications.
Un cahier des charges, établi selon la position et la fonction qu’ils occupent,
indique l’ensemble des spécifications auxquelles ils doivent répondre. Il s’agit
des caractéristiques électriques (fréquence centrale, bande passante, ondulation
dans la bande passante, isolation hors bande, réjection à des fréquences données,
pertes d’insertion…) (figure III.1) et physiques (encombrement, poids, stabilité
mécanique – résistance aux vibrations…, tenue en puissance, sensibilité aux
variations de température…).
Le concepteur considère tous ces paramètres, ainsi que les coûts liés au
développement et à la production, afin de choisir une technologie et une
topologie adéquates.
Liste de figure

Figure I-1 : : Structure de la ligne microruban ..................................................................... 2

Figure I-2 : Mode de propagation dans une ligne micro ruban ……………………………3

Figure I-3 : Synthèse d'une inductance série. ....................................................................... 6

Figure I-4 : Synthèse d'une inductance parallèle .................................................................. 7

Figure I-5: Synthèse d'une capacité série. ............................................................................ 8

Figure I-6 : Synthèse d'une capacité parallèle. ..................................................................... 8

Figure I-7 : Discontinuité de type coude. ............................................................................ 9

Figure I-8 : Discontinuité de type fente. ............................................................................. 10

Figure I-9 : Ligne ouvert …………………………………………………………………11

Figure I-10: Approximation quasi-TEM de l'impédance et de la vitesse de


propagation ……………………………………………………………………………….12

Figure I-1 : lignes couplées ................................................................................................ 13

Figure I-12 : Modes Quasi-TEM d'une paire de lignes microstripe couplées. (a) Mode
pair: (b) mode impair .......................................................................................................... 15

Figure I-13 : Dispositif électronique dans le domaine Courant - tension et dans le domaine
des ondes réduites. ............................................................................................................... 17

Figure I-14 : Représentation quadripolaire d’un dispositif ................................................ 18


Liste de figure

Figure II-1 : Gabarit des filtres idéaux : (a) passe-bas, (b) passe-haut, (c) passe-bande et
(d) coupe-bande ................................................................................................................... 21

Figure II-2 : Réponse d’un filtre de buttreworth pour déférents ordres............................ 23

Figure II-3 : Réponse d’un filtre de Tchebychev pour différents ordres avec Lar = 0.05
dB ........................................................................................................................................ 24

Figure II-4 : Réponse d’un filtre de Tchebychev pour différents valeurs d’erreurs
maximales .......................................................................................................................... 25

Figure II-5: Filtres prototypes passe bas pour les filtres tout-pôles avec (a) un réseau à
échelle Structure et (b) son double ...................................................................................... 27

Figure II-6: Transformation en impédance ........................................................................ 30

Figure II-7: Transformation passe bas-passe haut. ............................................................ 31

Figure II-8 : : Inverseur d’impédance . ............................................................................. 35

Figure II-9 : Inverseur d’admittance ................................................................................. 36

Figure II-10: (a) Opérations des inverseurs d’impédance et d’admittance ........................ 38

Figure II-11 : Deux des propriétés des inverseurs………………………………………..38

Figure II-12 : Topologie d’un filtre à résonateurs couplés en série. .................................. 39

Figure II-13: Topologie d’un filtre à résonateurs couplés en parallèle. ............................. 40

Figure II-14: filtre à résonateur en U couplés. ................................................................... 40

Figure II-15: filtre à couplage croisé entre résonateurs .. ............................................... 41


Liste de figure

Figure III-1 :Diagramme de l'algorithme ASM…………………………………………49

Figure III-2 : La conception du filtre micro-strip à deux résonateurs couplés…………………50

Figure III-3 : Outils pour optimiser un design…………………………………………52

Figure III-4: Layout du filtre microruban à lignes………………………………………53


Figure III-5 : Première itération…………………………………………………………………55
Figure III-6 : Deuxièmes itération……………………………………………………………….55

Figure III-7 : Quatrième itération ………………………………………………………56

Figure III-8 : courbe correspondant aux spécifications et itération 1 et 2 ….……56


Liste des tableaux

Tableau II-1 : Valeurs d'élément pour les filtres Prototype passe bas de Butterworth ( g o = 1.0,
Ωc = 1, LAr = 3.01 dB à Ωc )…………………………………………………………………..26

Tableau II-2 : Valeurs d'élément pour les filtres Prototype passe bas de chebyshev
(g_0=1.0,Ω_c=1) ………………………………………………………………….………28

Tableau II-3 : Transformation en fréquence a partir du prototype passe-bas…………….34

Tableau III-1 : les vecteurs 𝑥𝑐 et 𝑥𝑓 des différentes itérations ………………….……………….54

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