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SEYSSINET-PARISET
Mai 2007 - N° 11
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Morilles : Gyromitre :
Morchella vulgaris Gyromitra esculenta
Chers amis, voilà ma vision de notre association, faites que ce ne soit pas qu’un rêve.
Pierre BAYNAC-MAURY.
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Promenade bucolique
Loin des affreux et des odeurs parisiennes, Le brouillard est dissipé,
Tous les matins, je longe la Francilienne. Sur l’eau, même pas une risée.
A l’aube du jour naissant, Eblouissant, il monte dans le ciel,
Je cours à travers les champs. L’étang brille, irréel.
Sur cette surface calme et lisse,
Le val est endormi Un cygne blanc, majestueux, glisse.
Et les oiseaux toujours au nid. Dans cette atmosphère sereine
Pas de nymphe ni de fée Mélusine, S’envolent toutes mes peines.
Seule, flâne une jeune bécassine.
Pas de Diane aux abois, Je repense à cette strophe anodine
Elle a déposé son carquois De Monsieur Alphonse de Lamartine
Et dans les bras de Morphée, « Au temps suspends ton vol et vous heures propices !
Du bois, elle surveille l’orée. Suspendez votre cours.
Laissez-nous savourer les rapides délices
Et moi, pour ne pas finir à Cachin ; Des plus beaux de nos jours ».
J’évite le verglas et le crachin.
Dans le parc et les étangs de Maubuée, Léger, je reprends ma course,
Je vais dans l’herbe chargée de rosée. Je saute, je bondis après la Grande Ourse.
Voici mon coin favori, Heureux comme un enfant
De tous les étangs, c’est lui le plus joli. Je vais à travers champs.
C’est le moment de la pause,
D’ailleurs rien ne s’y oppose.
Je m’engage à
- respecter la nature et à la faire protéger.
- ramasser les champignons comestibles avec modération et discernement.
- ne pas prélever les espèces ou les plantes en voie de disparition.
- me conformer aux consignes du responsable de sortie et du déterminateur.
Je souhaite
- acquérir les connaissances indispensables à la cueillette et à la détermination des
plantes et des champignons.
- apprendre à différencier les espèces potentiellement toxiques ou mortelles afin
d’éviter les confusions et les intoxications.
Signature
(Cette charte a été établie et adoptée par le Conseil d’Administration de la Sociéte le 3 Mars 2007)
Graines de champignons…..
L’Ardèche est un beau pays où il fait bon vivre. Il a aussi ses curiosités ………. !. C’est ainsi qu’au retour
d’une cueillette de belles amanites rougissantes je rencontrai un charmant villageois de ma connaissance.
Rapidement nous en venons à commenter nos récoltes et voyant mes amanites il s’exclama, un peu épouvanté :
- « Tu vas manger “ça” ? »
- « Bien sûr !» assurai-je.
- « Pouhh,pouhh ,pouhh, on te retrouvera bien à l’hôpital un de ces jours ! ! . Je ne partagerais ton assiette
pour rien au monde ! ».
Et là-dessus il me dit avoir reçu de sa voisine des champignons pas faciles à nettoyer car ils sont pleins de
“graines” m’assure-t-il.
- « Les champignons n’ont pas de graines que je sache » lui dis-je.
Il persiste dans ses dires, m’affirmant qu’il n’est pas un menteur et qu’il sait ce qu’il dit. Il précise qu’ily en a
beaucoup, pas faciles à ôter et que çà lui prend du temps. Dommage ! car ils ne sont pas mauvais ! selon lui.
Devant tant d’assurance et ne voulant pas froisser cet ami, je quémande une description qui me laisse perplexe.
Voyant mon embarras, il me propose une rencontre chez lui.
- « On boira le pastis et tu verras si je ne dis pas vrai » !
Comme convenu je me rends chez lui vers 18h pour voir ces “phénomènes”.
Ils sont là, sur la table, cérébriformes, certains partagés en deux, laissant apparaître effectivement de curieuses
“particules blanches”incluses dans la chair.
Mon ami s’empresse de me montrer la difficulté à extraire ces “graines” que j’examine rapidement et ,oh
surprise ! ! !, ce sont des billes de polystyrène !
- « Ta voisine, où a-t-elle ramassé ces champignons ? »
- « A Bérion, vers la décharge ! ».
- J’ai tout compris !
Tout s’explique : il s’agit de Gyromitra esculenta poussées sur ladite décharge !
Bien entendu je lui ai conseillé de jeter cette récolte et d’inviter la voisine à explorer d’autres sites aux biotopes
plus propices pour la comestibilité.
J. G. (Histoire vécue)
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Qu’est-ce qu’un Sclérote ? Chez certains champignons, organe de conservation, de forme et de taille
variables, constitué par un cortex externe et une medulla interne. Les pseudosclérotes et parfois les
microsclérotes (sclérotes de petites tailles) n'ont pas la structure classique des sclérotes mais sont constitués de
cellules agglomérées .
COMMENTAIRES
(Internet “lettre 14”)
Ilexiste des espèces de champignons, assez nombreuses, qui fabriquent une sorte de «mycélium permanent»,
qui peut rester longtemps au repos - en tout cas plusieurs mois - et qui ne recommence à croître que si les
conditions internes (celles du sol ou du substrat) se révèlent favorables à ce renouveau. Un peu comme dans le
cas des primordiums, il se produit une pelote serrée d'hyphes mycéliennes - mais cette pelote n'est pas
forcément sphérique -, englobant souvent des particules de terre; ce tissu dur et compact, est souvent enclos
dans une sorte de coquille solide et de couleur foncée. Pour découvrir, dans le terrain, ces formations nommées
des sclérotes, il faut souvent creuser assez profond sous un carpophore, en évitant de déchirer les cordons
mycéliens qui le rattachent, comme un cordon ombilical, à la pelote. Un sclérote peut ne pas dépasser la taille
d'une tête d'épingle, mais il peut aussi atteindre la taille d'une noix ou même davantage.
…………………………… .
Un autre exemple intéressant et célèbre est la «Pierre à champignons» que les Italiens nomment «Pietra
fungaia», qui est connue depuis plusieurs siècles - apparemment dès l'Antiquité - et qui a donné lieu à l'une des
plus anciennes formes de «culture». Il s'agit d'une masse, de la taille d'une tête humaine, constituée de tissu
mycélien d'une espèce de Polypore (Polyporus tuberaster); dans cette masse sont inclus des particules de terre
et des restes de végétaux. Celui qui a la chance de trouver une «pietra fungaia» peut l'emporter à domicile,
l'enfouir dans de la terre humide et la conserver au chaud; un hasard favorable fera apparaître sur ce sclérote des
carpophores qui, du reste, sont parfaitement comestibles.
(Internet “ARTICOLI DEI SOCI )
Polyporus tuberaster est apprécié en Italie serait même cultivé avec une production sur 5 – 6 ans par sclérote.
La masse en haut et
à droite est-elle le
carpophore ?
Pensée
Bernard BROCHENIN
Bonsoir à toutes et à tous, votre présence et votre grand nombre ce soir me réconfortent. Merci pour tout
ce que vous avez apporté : jolis lots à distribuer, bons petits plats à partager et votre bonne humeur à
communiquer.
Si l’assemblée générale est une réunion de vérité,
La soirée bugnes est un moment de convivialité.
A la première l’on y parle bilans et objectifs,
À la deuxième l’on parle présent et récréatif.
Monsieur le Maire,
Merci de nous honorer de votre présence et de partager avec nous cette petite soirée qui je l’espère sera
des plus agréables.
Dans son recueil «Les feuilles mortes » Victor Hugo écrit :
« Lorsque l’enfant paraît le cercle de famille applaudit à grands cris »
A la société mycologique et botanique je crois que l’on pourrait dire et faire la même chose, c’est-à-dire :
« Lorsque la société s’agrandit, nous applaudissons à grands cris. »
Souvenez-vous, il y a un an, presque jour pour jour, sur cette même estrade, je vous disais « faites des enfants »
en parlant d’adhérents bien sûr.
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Aujourd’hui au dernier bilan, je vois que vous avez bien appliqué la consigne et bien travaillé, l’objectif des
250 que je désirais atteindre est dépassé.
Cette année, la société s’est agrandie de 95 nouveaux membres. Moins quelques pertes en ligne comme
l’on dit chez les militaires nous sommes au dernier comptage 267, l’an dernier nous étions 226.
Battre des records d’adhésions n’est pas notre but. D’ailleurs nous n’avons pas pour l’instant tout
l’encadrement nécessaire.
Aussi cette année, je vous dis « ne faites plus d’enfant. »
Les « enfants » viennent tout seuls. Comme l’on dit laissons le bouche à oreille faire son travail.
Ensuite je vous invitais à mettre en pratique cette locution latine « Res non verba » c’est-à-dire « des
choses non des mots » et je concluais : « des choses non des mots » : ce qui pourrait être notre devise, c’est
notre credo et notre force.
En effet notre force elle est là ; c’est savoir saisir toutes les opportunités pour faire de bonnes et belles
prestations : expositions de Saint-Nizier du Moucherotte, Le Touvet, Mens, Seyssinet-Pariset, le forum des
associations, le Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, et le salon Naturissima.
Oui tout est là, c’est donner beaucoup de temps, c’est partager son savoir-faire, c’est donner un conseil, un
sourire, c’est partager cette joie de vivre et cette convivialité qui règnent au sein de la société.
En résumé, sans nous appauvrir, c’est donner et partager tous ces petits gestes qui ne coûtent rien, qui font
plaisir et qui donnent envie de venir nous rejoindre.
Voici brossée en quelques mots la vie de notre belle société.
Une société que tous nous portons très haut, à bout de bras, non pour qu’elle soit vue et admirée, mais
parce qu’il y fait bon vivre.
Pour la société vous avez beaucoup donné, vous avez fait un travail énorme et formidable et même des
prouesses de clonage .Vous étiez toujours présents, parfois au détriment de la famille et des enfants.
Par pudeur, je ne citerai aucun nom, mais à toutes et à tous je vous dis un grand merci et bravo.
Bienvenue et longue vie à la Société Mycologique de SASSENAGE et à son BUQUET.
Merci aux Sociétés Mycologiques voisines Schneider Electric – Voiron et Grenoble pour leur aide
précieuse et au Syndicat des Trufficulteurs de l’Isère.
Merci à M. Yvan MALLIER, Président du Comité des Fêtes avec qui nous sommes en étroite
collaboration.
Mes sincères remerciements au Conseil Général et au Crédit Agricole notre partenaire pour l’impression
des affiches.
Mes derniers remerciements les plus chaleureux je les réserve à Monsieur le Maire, M. REPELLIN et à
toute son équipe. Ils sont toujours à nos petits soins.
Monsieur le Maire, votre présence ainsi que celle de tous nos nobles invités nous va droit au cœur. Elle
prouve votre attachement à notre association et nous rassure dans nos orientations.
Pour 2007, c’est bon signe,
Il n’y aura pas de consigne.
Continuons simplement à œuvrer
Pour notre société.
Aidons-la à grandir et s’épanouir
Et les nouveaux sachons accueillir.
Avant que la fête ne commence
A tous, je vous dis bonne chance :
De très bons champignons
Pour garnir le poêlon
Et mille jolies petites fleurs
Dans vos maison et dans vos cœurs.
Pierre BAYNAC-MAURY
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Un gentil organisateur.
Photos de Ch. Perrin en pages 23-24
SAVEZ-VOUS QUE ?
L’Amanite des Césars, Oronge - Est un excellent champignon, à consommer de préférence, cru. Ce
champignon passe pour être le plus noble qui soit. Il est appelé ainsi car sa consommation fut longtemps
réservée aux seuls empereurs romains.
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Les Empereurs Romains l’appelaient « Boletus ». Cette amanite est une espèce méridionale, franchement
thermophile, qui demande une température élevée pour fructifier. Elle supporte même une certaine sécheresse.
Elle
pousse surtout dans le sud-est et le sud-ouest de la France. Les étés particulièrement chauds on peut la trouver
plus au nord.
Certains auteurs pensent même que sa présence dans les régions nordiques proviendrait du fait que les légions
romaines auraient transporté et disséminé ce champignon, de façon à ne pas en être privées lors de leurs
campagnes de conquêtes. Il est vrai que l’on croit la voir pousser plus particulièrement le long d’anciennes
voies romaines…
Le Bolet orangé. Lccinum aurantiacum (de préférence), quercinum et versipelle. Souvent négligé, est un très
bon comestible si séché. Une fois déshydraté, les miettes font merveille dans les soupes et les sauces.
L’Oreille de Judas. Auricularia auricula-judae. Ce champignon peu charnu et présentant une consistance
coriace et gélatineuse pousse sur les souches de sureau, d’érables, parfois de noyers, de hêtres ou de saules,
quelquefois, mais rarement, sur des souches de sapins.
Il est présent toute l’année mais surtout en hiver et au printemps.
Cultivé en Extrême-Orient, c’est le « champignon noir » des restaurants asiatiques. Bon comestible.
Et que :
L’assaisonnement
Quand vous faites cuire les champignons à la poêle, l’assaisonnement n’intervient qu’en fin de cuisson. Le sel
ne doit pas être ajouté trop tôt car il risquerait de durcir les champignons.
Le sel est pratiquement le seul « aromate » indispensable, auquel on peut adjoindre du persil finement haché et
de la crème fraîche, suivant les goûts. Tous les autres condiments : ail, herbes aromatiques, poivre, doivent être
bien dosés, ou réservés à des préparations particulières car ils ont tendance à masquer l’arôme des
champignons.
Avant la cuisson, vous pouvez faire fondre quelques échalotes émincées dans la poêle.
Morilles
Elles doivent être bien cuites en raison de leur toxicité à l’état cru.. Pour faire une omelette ou des œufs
brouillés aux morilles, il faut faire cuire les champignons à la poêle pendant 15 à 20 minutes au moins. Mettre
les morilles en même temps que les œufs reviendrait à préparer un plat toxique.
Les morilles sont particulièrement indigestes. Il faut éviter d’en faire des repas trop copieux.
Ne ramassez pas les morilles qui poussent au voisinage de détritus, elles peuvent accumuler certains polluants.
Dégustez les morilles avec un poulet ou des ris de veau…. Un régal !
André SIMON
HISTOIRE D’US
- AGARICUS - CORTINARIUS - CLITOPILUS
SILVATICUS - ANSERINUS et PRUNULUS
Texte de BERNARDINUS
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Du coté de la Planète ….
A l’(excellente ) initiative de Gilbert Bonthoux, notre Société dispose d’une Charte depuis peu .
« Je m’engage à respecter la nature et à la protéger » en est le 1er article.
Parce que nous nous y engageons mais aussi parce notre passion commune nous sensibilise à la nature, nous
nous devons d’être plus conscients que d’autres de la crise écologique dans laquelle nous entrons – et plus que
d’autres, nous devons agir .
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… Nous sommes comme ces petits poissons qui vivent en symbiose avec un gros poisson : nous vivons une
telle relation avec la Terre … simplement, nous l’avions un peu oublié.
Nous n’avions vu dans la Terre qu’une simple ressource à exploiter…et nous découvrons avec étonnement que
les « ressources » s’épuisent : pénurie d’acier(1), de pétrole (donc de plastique) dans 40 ans, cuivre d’ici peu,
disparition d’ 1 million d’espèces sur les 15 millions que compte notre planète (2).
Les travaux des biologistes nous portent à réfléchir à la place que nous nous sommes attribuée sur Terre, voire
à la redéfinir (3). L’homme n’est pas une Espèce « Clé de Voûte » (4) . Nous découvrons même que nous avons
95 % de gènes en commun avec le … ver de terre (5) !
N’aurions-nous pas fait un peu « Cavaliers seuls » jusque-là tant vis-à-vis des Autres que de la Terre ?
Ethnocentristes , seuls Civilisés face aux Barbares, seuls « développés » face aux « sous-développés »et
anthropocentristes face à une Nature inerte, malléable (6) .
Et si la crise écologique nous permettait d’élargir notre point de vue ? Et d’abandonner l’idée de domination et
de maîtrise pour apprendre à coopérer? (7).
De cœur ou de raison, nous y venons ! Terre, Homme du Nord et Homme du Sud sont inextricablement liés :
accepter comme inéluctable le dérèglement du climat, c’est à court terme condamner les habitants du
Bengladesh à fuir la montée des eaux, c’est aujourd’hui déjà empêcher les enfants de Patagonie de sortir dans la
cour de récréation à cause du rayonnement solaire, c’est mettre en danger les plus pauvres, au Nord comme au
Sud.
Il ne s’agit ni de « faire un geste pour l’environnement », nid’ ailleurs d’environnement (8) .
Il s’agit de bien plus.
Il s’agit de ne plus nous vivre à l’extérieur mais comme faisant intégralement partie d’un équilibre complexe.
Et cela nous est difficile car nous nous sommes éloignés de nos racines avec la Terre.
Ce lien n’est heureusement pas rompu. Les sociétés traditionnelles ont des rites ; chaque symbole maintient ce
lien avec la Terre vivant ; l’agriculture, au sens étymologique, c’est rendre un Culte à la Terre : la Terre qui
nourrit, habille, soigne, abrite …. Ce lien est vécu intensément par le jardinier, le promeneur, le poète, le
contemplatif, l’artiste, … et par tant d’autres.
Percevoir ce lien, c’est nous sentir intégrés à cet équilibre.
Comment renforcer ce lien ou, en premier lieu, en prendre conscience ?
En ayant un peu plus « les pieds sur terre », au sens propre autant qu’au figuré : nous commencerons par
comprendre qu’elle « respire », comme nous ! (9), nous sentirons que minéral, végétal, animal et hommes sont
liés : sans arbres, pas de champignons … et pas plus d’hommes!
En ayant un peu plus « la tête au ciel », en prenant le temps de regarder le Soleil, la Lune, les Nuages- comme
Baudelaire- .
En habitant un peu plus notre corps, pour y vivre vraiment le changement des saisons, au rythme de la Terre…
Et pourquoi pas en allant voir dans la nature le Tabouret des Bois(10) une plante qui récupère nos déchets,
découverte par la Phytorémédiation (11).
La Terre polluée nous aide.
Beau paradoxe, non ?
(1)- source : Formation 2007 des Ingénieurs en Environnement: pénurie d’acier en Europe à court terme, l’acier est déjà en
possession de groupes appartenant aux pays émergeants. (2)-source : émission « Terre à Terre » sur le rapport du GIEC avec Jean
Jouzel, climatologue, expert au GIEC, et Bernard Laponche, polytechnicien, expert international en politiques énergétiques France
Culture, 10 février 07. (3)- « l’homme, cet être qui s’institue lui-même indépendamment du monde » Augustin Berque, directeur
d’Etudes à l’EHESS Etre humain sur la terre, Gallimard, 1996. (4)-une espèce « Clé de voûte ». comme l’abeille par exemple est
une espèce qui, si elle disparaissait, ferait disparaître tout l’Ecosystème. (5)-source : émission « C’est dans l’air » sur l’intelligence
animale avec Pascal Picq, Maître de Conférences au Collège de France (et collègue d’Yves Coppens ), France 5, 20 janvier 07. (6)-
lire Jean-Marie Pelt pour se persuader du contraire. (7)-contrairement au MIT, pourtant en pointe dans la « Chimie verte »
(utilisation d’algues et de microorganismes) qui continue par ailleurs désespérément à vouloir « maîtriser la pollution » en l’envoyant
dans la mer ou dans l’espace. (8)-ce que l’homme définit comme ce qui est juste autour de lui , …. l’homme toujours au Centre !.
(9)-signe des temps : les pavés autobloquants, « respirant », remplacent de plus en plus dans les villes l’excès de goudron, facteur
d’inondation. (10)- pour les Botanistes : famille des Brassicacées (ex-Crucifères), genre Thlaspi. (11)-Phytorémédiation :
utilisation par l’homme de la capacité qu’ont certaines plantes à récupérer des polluants
Pascale DONDEY
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QUAND LA BOTA…..NIQUE
1/- Faisons un peu de botanique,
Certaines fleurs sont dioïques
D’autres parfois très monoïques,
Suivez-moi bien pas de panique.
Bernard BROCHENIN
La toque
BŒUF AUX MORILLES
Préparation :
Faites revenir dans le beurre l’oignon émincé, les morilles coupées, ajoutez le miel.
Versez le fond de sauce sur la préparation, salez et poivrez et portez à ébullition. Rajoutez la crème. Laissez
réduire le mélange à feu doux et rajoutez la noix de muscade.
Gardez au chaud
Faites saisir la viande dans une poêle et servez-la nappée de sauce.
Ingrédients : 300 g d’hygrophores de mars – 250 g de foies de volailles – 150 g de jambon blanc – 1 oignon –
150 g de beurre – 1 citron – 2 cuillerées de persil haché – sel, poivre.
Dans une casserole, mettez 100 g de beurre et l’oignon finement haché. Faites cuire sans colorer. Lorsque
l’oignon est cuit, ajoutez les foies de volailles coupés en morceaux, ainsi que le jambon découpé en fines
lamelles. Salez et poivrez.
Faites revenir. Lorsque tout est bien doré, retirez la casserole du feu. Nettoyez délicatement les hygrophores.
Coupez les pieds à moitié. Dans une sauteuse, faites fondre 50 g de beurre, mettez les hygrophores et laissez-les
cuire jusqu’à ce qu’ils aient rendu leur eau. Salez et poivrez.
Mélangez les champignons et les foies. Servez aussitôt, saupoudré de persil haché.
A. Simon
LA CHASSE A L’HYGROPHORE
BIBLIOTHEQUE.
Pour faciliter votre choix parmi les nombreux livres que contient la bibliothèque de la Société nous vous proposons le tableau qui suit. Il induque l’intérêt que
présente chaque ouvrage par l’attribution d’étoiles (1 à 3) dans l’ordre croissant.
Merci à notre ami Robert GARCIN pour ce travail d’évaluation.
Consultez le programme d’activités pour connaître les jours et heures d’ouverture de la bibliothèque.
22 Champignons comestibles Livres de chevet des anciens et d’excellente qualité, ces livres édités il y a plus de 50 ans ne sont
et vénéneux (2 tomes) Maublanc malheureusement plus d’actualité. **
23 On y trouve encore quelques bonnes choses … A consulter par curiosité.
24 Champignons d’Europe Romagnesi Edité en 1977, cet ouvrage de maître garde tout son intérêt malgré son grand âge. **
Petit Atlas des Edités en 1962 puis réactualisés dans un autre format avec le titre de « Champignons d’Europe »
27 champignons Romagnesi (voir ci-dessus), ces livres sont maintenant obsolètes. **
(3 tomes) Le tome 3 reste toutefois intéressant pour les débutants désireux de se familiariser avec
l’utilisation des clés dichotomiques.
28 Les champignons dans la Jaccottet Edité en 1948, donc périmé. *
nature Bien présenté, ce livre peut être consulté par curiosité.
Cette série comporte 7 tomes et plus de 3000 photos. Les descriptions en italien ont peu
29 I Funghi dal vero B. Cetto d’intérêt, mais le nombre de représentions (pas toujours d’excellente qualité) offre aux ***
mycologues un choix intéressant, sous réserve de vérification avec des ouvrages plus modernes
ou plus crédibles.
30 Excellentes photos et probablement de bonnes descriptions (en Allemand), l’auteur se referant à ***
700 pilze farbfotos Dähncke Moser. (photos)
Nomenclature à réactualiser (livre édité en 1980)
Facile, agréable à lire et d’un intérêt pédagogique certain, ce livre est particulièrement
35 Promenades mycologiques Le Gal ***
recommandé aux débutants.
36 à
38 Tutto funghi B. Cetto D’un intérêt discutable (en italien). *
Manuel de détermination
39 des champignons Steimetz Sans intérêt (trop ancien) *
supérieurs
40 Les champignons de A à Z B. CettoDescription et représentation de quelques champignons courants avec de belles photos. **
A l’usage des débutants mais descriptions en italien.
41 Les 4 saisons des Clémençon et Magnifique ouvrage de vulgarisation avec d’excellentes photos. ***.
champignons (2 tomes) al. Edité en 1980, une certaine réactualisation s’impose.
Ouvrage de vulgarisation édité en 1980. De petit format, il est utilisable sur le terrain, mais peut
44 Le guide des champignons Pacioni **
être remplacé avantageusement par des ouvrages plus récents.
Les champignons toxiques Ecrit en 1963 par un spécialiste de la question, ce livre reste très intéressant malgré son
45 Heim **
et hallucinogènes ancienneté.
Livre de vulgarisation intéressant édité en 1981.
46 Les champignons Phillips Nombreuses descriptions et représentations très acceptables, mais livre traduit de l’anglais. ***
(certaines espèces, l’’hygrophore de mars par exemple, ne sont pas représentées)
Beau livre de vulgarisation, intéressant par la qualité de ces photos mais de peu d’intérêt pour
47 Champignons Becker **
les mycologues (à offrir à des néophytes).
18
Les champignons à
52 ***
lamelles et sans lamelles Excellentes photos de champignons courants mais textes et clés médiocres.
et (2 tomes) Schlittler (Photos)
53
55 Champignons du Dauphiné Recueil de données communiquées à l’auteur par les mycologues du Dauphiné.
R. Girel **
Ouvrage sans prétention regroupant quelques photos de champignons de notre région.
55 Champignons du Dauphiné Recueil de données communiquées à l’auteur par les mycologues du Dauphiné.
R. Girel **
Ouvrage sans prétention regroupant quelques photos de champignons de notre région.
Pièges et curiosités des Nombreuses anecdotes intéressantes et souvent inédites concernant les champignons.
57 G. Fourré **
champignons Facile à lire - style agréable d’un journaliste mycologue.
Nouveau guide des
63 Lemoine Livre de vulgarisation acceptable mais trop ancien. **
champignons
Gli Igrophori delle nostre
66 Galli Monographie des Hygrophores avec d’excellentes photos mais texte en italien (édité en 1985) **
régioni
J’ai du manger des L’auteur raconte ses expériences et explique son protocole, utilisable en cas d’empoisonnement
67 Dr Bastien **
champignons mortels phalloïdien. Il raconte également ses démêlés avec l’ordre des médecins et avec les journalistes.
Les champignons : Dr Tableau noir dressé par l’auteur concernant les risques d’intoxications par les champignons,
68 intoxications, pollutions, Giacomoni risques liés notamment à diverses pollutions. **
responsabilités.
Dernières nouvelles des
69 G. Fourré Petites histoires concernant les champignons dans un style facile et agréable. **
champignons
La cueillette des Tosco et ceptables.
73 **
champignons Fanelli
74 Le livre des champignons Lamaison Idem ci-dessus **
75 Les champignons toxiques Baïer Idem ci-dessus **
Champignons d’Europe Ecrit par un grand de la mycologie, ce livre est indispensable à tous, débutants ou non.
76 M. Bon ***
occidentale Edité en 1988 puis réédité en 2005, la dernière édition, étant bien sur, préférable à la première.
19
Guide des champignons de Livre encore d’actualité bien qu’édité en 1994. Complément du Livre de M. Bon ci-dessus, plus
France et d’Europe
77 Courtecuisse complet mais un peu plus difficile. Peut également être utilisé sur le terrain. ***
Indispensable à tous mycologues, même débutants.
Les champignons
81 Slezec Livre de détermination acceptable - acheté en 1996. **
Le gratin de champignons Beck/Sabatier Pour les gastronomes.
86 **
I Boleti
88 Galli Monographie sur les Bolets - Bonnes photos mais texte en italien. **
Les champignons
91 Dermek Livre de vulgarisation de qualité médiocre. *
Champignons
92 Becker Livre de vulgarisation avec bonnes photos. **
Champignons comestibles
93 Locquin Qualité médiocre.. *
et vénéneux
Photoguide des
95 Courtecuisse Pour tous. **
champignons d’Europe
Guide des lichens
96 Tievant Pour ceux qui désirent déterminer ou étudier les lichens - Acheté en 2002. ***
Compte-rendu de GilbertBONTHOUX
EN AVANT SEYSSINET
Notre société prenant des allures de multinationale, et je ne cite ici que la section mycologie, d’inévitables
problèmes de logistique nous attendent aux détours des sentiers. Certes l’effectif peut paraître flatteur, mais il
ne faudrait pas non plus, ne serait-ce que lors des sorties sur le terrain, jouer les rouleaux compresseurs au
risque que, voyant une telle armada de bipèdes assoiffés de cueillette, les autochtones ne se remémorent les
hordes d’Attila ravageant tout sur leur passage.
21
A ce sujet, une mise au point s’impose. Dans beaucoup d’endroits les interdictions de cueillettes, souvent
pour une seule espèce d’ailleurs, fleurissent plus vite que la poussée fongique elle-même, sous le prétexte que
nous anéantirions les récoltes miraculeuses d’antan…Un peu de bon sens s’impose : si effectivement les gens
ramassaient de telles quantités …c’est qu’ils ne se souciaient guère de leur avenir en matière de futures
poussées. Alors on accuse n’importe qui et n’importe quoi, car il faut un coupable !
Au fait, ayant fréquenté des régions où les interdictions existent depuis longtemps, ce point de discorde
est toujours le même, à savoir la bonne vieille rivalité « ville-campagne », les bois se trouvant rarement en pays
citadin, les campagnards jettent l’anathème sur les citadins venant dévaster leurs jardins secrets. Alors outre
qu’ils ont l’avantage d’être sur place et donc d’explorer les bois bien avant l’arrivée des envahisseurs, il faut
savoir que les poussées fongiques dépendent surtout des conditions météorologiques et lorsqu’elles sont
favorables, rappelons-nous l’automne dernier, les champignons sont au rendez-vous tout comme avant.
N’oublions pas également que chaque carpophore disperse des millions de spores et que, si les conditions
étaient toujours optimales, nos bois et nos champs ressembleraient à un immense cloaque nauséabond qu’il
faudrait parcourir avec des cuissardes afin d’éviter la remontée des asticots le long de nos jambes !..... On y
échappera peut-être grâce au réchauffement de la planète qui marginalisera sans doute les poussées.
Bref, je crois qu’il y a de la place pour tout le monde dans nos bois, et même si à certains moments les
champignons se font rares, personne n’a encore le droit de nous pomper le bon air que l’on y respire.
Bien plus inquiétant pour nous, il y a le comportement de ceux qui pratiquent un ramassage intensif, avec
le sombre dessein de vendre leur récolte. Si l’on peut appeler cela une récolte, car c’est plutôt le massacre des
biotopes qu’ils pratiquent. Ces pratiques sont condamnables, mais j’ai bien peur qu’on en crève car dans notre
pays au lieu d’éduquer … on interdit, c’est plus facile et en légiférant toujours vers le bas il faut plutôt
s’attendre à des interdictions qu’à des autorisations.
Alors pas d’affolement et sachons cueillir avec modération. Laissons toujours des exemplaires sur le
terrain afin qu’ils puissent assurer une future progéniture, ne ramassons pas les trop jeunes carpophores et
surtout ne détruisons pas les mycéliums en ratissant exagérément les lieux de récoltes. Chacun de nous est
capable de respecter ces précautions et si certains n’arrivent pas à contrôler leur soif de giga ramassage, ils
peuvent toujours épancher celle-ci en se rendant à « Espace Fraîcheur » « Grand Frais » ou ailleurs et se
morfondre sur ce que sera la cueillette des champignons si nous ne respectons pas un minimum la nature. Pour
autant, ne prêtez pas trop non plus l’oreille à des sycophantes vous rabaissant au stade de mycophages
casseroleurs primaires, mais qui sont les premiers à claironner d’impressionnantes et non moins improbables
récoltes, nous sommes assez adultes et pouvant dominer nos pulsions destructrices.
Bon, assez divergé, maintenant essayons de reverger sur l’avenir de notre société et d’abord que faisons-
nous pour l’émancipation des troupes ? Voulons-nous former des agrégés es mycologie qui tenteront
d’expliquer que tel champignon a trois poils de plus sur la face gauche de son stipe à de candides ramasseurs
qui n’ont qu’une légitime ambition d’ingurgiter les précieux carpophores qui leur titilleront les papilles en leur
offrant un orgasme rabelaisien inoubliable !
Mais quoi de plus naturel. N’oublions pas que des mycologues de renom pratiquaient également des
agapes et se sont même laissé abuser par de perfides carpophores. Espérons ne pas en arriver à cette extrémité.
Donc, si nous voulons des docteurs en mycologie à la société, il faut prévoir une fac de sciences
naturelles, avec des labos de recherche en nanomycologie, l’étude des gènes et tout le toutim ….. Oui, mais
nous n’aurons plus guère le loisir de nous dégourdir les gambettes dans les bois alentours ! … et la chute des
adhérents risque d’être vertigineuse au grand dam du trésorier qui devra revoir ses tarifs à la hausse.
Alors, sans vouloir peter plus haut que le bas de son dos (politesse oblige) il faut faire en sorte qu’une
grande minorité des arpenteurs des grands espaces soit capable de déterminer une petite majorité d’espèces.
L’émulation suivra forcément ; d’ailleurs il y a déjà un noyau de bons connaisseurs plus nombreux (ses) qu’on
ne le croit et plus il y en aura, mieux ce sera pour la société. Même si on ne connaît pas toutes les espèces, plus
nous en connaîtrons plus nous avancerons…. Sans nous faire éclater l’encéphale.
Donc pour en terminer, partageons nos connaissances, que les plus férus guident les néophytes pour la
détermination des espèces et chacun progressera à son rythme, et si sur les presque 300 adhérents, un tiers
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seulement possédaient un niveau honorable, c’est-à-dire la détermination de plusieurs dizaines voire plusieurs
centaines d’espèces alors l’avenir s’annoncera serein.
Voilà, après ces réflexions satirico-humoristiques, je souhaite à toutes et à tous une bonne approche
mycologique pour 2007 avec, pourquoi pas, un test de connaissance en fin d’année, histoire de savoir si vous
pourrez revenir pour l’année 2008.
Bernard BROCHENIN
VOILA LE PRINTEMPS
Première sortie
En ce 14 Mars 2007, le soleil était au rendez-vous, mais les bois de la Croix Lichou étaient bien frais.
Nous voilà équipés : pleins d’espoir nous entamons nos recherches.
Ai-je bien entendu ? Deux morilles au bord du chemin puis quelques collybies et hygrophores, trouvailles
inespérées car le doute planait au départ.
Quel bonheur, en s’écartant un peu du groupe, d’entendre le chant des oiseaux et le tap tap répétitif du
pivert. Mais tout ce petit monde se tait quand je sors mon sifflet pour annoncer la remontée.
Après un pique-nique au soleil bienfaisant, le groupe se sépare joyeusement.
Notre voiture « Présidentielle » décide d’explorer un autre coin. Et là, même notre Président trouve
quelques hygrophores bien qu’il ait oublié son râteau pour écarter les feuilles mortes.
A quand la panoplie du parfait ramasseur de champignons ?
Claudine VICHERD
Communiqué du Trésorier
Situation de Trésorerie
14000
13000
Le solde budgété à fin mars 2007 devait être de 12000
5.500 €. L’augmentation du solde de notre compte 11000
10000
« livret » de 1.500 € pour le porter à 7.000 € est 9000
principalement due au fait que nous avons gagné notre 8000
7000
procès vis-à-vis de notre ancien trésorier (+ 800 € net) 6000
et que nous sommes plus nombreux à adhérer à notre 5000 Livret
association (+ 400 €). 4000 Caisse
3000 Banque 1
2000
1000
0
-1000 Soldes Recettes Depenses Virements, Soldes au
comptables versements (Date de la
-2000
au 31 / 08 / & situation)
-3000 2006 ajustements
-4000
-5000
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La tombola