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La garde de l’enfant
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Plan
Introduction……………………………………………………………………………………………4
1- Définition …………………………………………………………………………………………5
2- La visite de l’enfant………………………………………………………………………………………………11
1- La récupération de la garde……………………………………………………………………13
2- Le délaissement du Mahdoune……………………………………………………………….15
Conclusion……………………………………………………………………………………………….17
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Bibliographie
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Introduction
Depuis son accession au trône de ses glorieux ancêtres, Sa Majesté le Roi Mohammed VI,
Commandeur des croyants, que Dieu le glorifie, s'est attaché à inscrire la promotion des
droits de l'Homme au cœur du projet sociétal démocratique et moderne qui est engagé sous
l'impulsion royale. Outre son souci d'équité à l'égard de la femme, le projet vise notamment
à protéger les droits de l'enfant et à préserver la dignité de l'homme, sans se départir des
desseins tolérants de justice, d'égalité et de solidarité que prône l'Islam. Parallèlement, il fait
une large place à l'effort jurisprudentiel de l'Ijtihad et à l'ouverture sur l'esprit de l'époque et
les exigences du développement et du progrès.
S’est attaché à la promulgation d'un code du statut personnel (Moudawana) qui devait
constituer un premier jalon dans l'édification de l'Etat de droit et dans le processus
d'harmonisation des prescriptions afférentes audit statut.
- Préserver les droits de l'enfant en insérant dans le Code les dispositions pertinentes des
conventions internationales ratifiées par le Maroc, et ce, en ayant constamment à l'esprit
l'intérêt de l'enfant en matière de garde, laquelle devrait être confiée à la mère, puis au
père, puis à la grand-mère maternelle. En cas d'empêchement, il appartient au juge de
décider de l'octroi de la garde au plus apte à l'assumer parmi les proches de l'enfant et en
tenant compte du seul intérêt de l'enfant. Par ailleurs, la garantie d'un logement décent
pour l'enfant, objet de la garde, devient, désormais, une obligation distincte de celles au titre
de la pension alimentaire. La procédure de règlement des questions liées à ladite pension
sera accélérée, puisqu'elle devra s'accomplir dans un délai ne dépassant pas un mois.
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Chapitre 1 : Dispositions générales
La garde des enfants est la protection du mineur contre tout mal pouvant l’atteindre, la
garantie de son éducation et la sauvegarde de ses intérêts. Ce qui va, toutefois, à l’encontre
de l’idée traditionnelle enracinée dans la pensée populaire et selon laquelle la garde est un
droit, un privilège ou une autorité dont bénéficie, à outrance, le dévolutaire.
1- Définition :
Article 163 : La garde de l'enfant consiste à préserver celui-ci de ce qui pourrait lui être
préjudiciable, à l'éduquer et à veiller à ses intérêts.
Article 164 : La garde de l'enfant incombe au père et à la mère tant que les liens conjugaux
subsistent.
Article 165 : Si aucun des attributaires possibles du droit de garde n'accepte de l'assurer ou
si, bien que l'acceptant, il ne remplit pas les conditions requises, les intéressés ou le
ministère public saisissent le tribunal, qui décide du choix de la personne la plus apte parmi
les proches parents de l'enfant ou parmi d'autres personnes. A défaut, le tribunal opte pour
l'une des institutions habilitées à cet effet.
Article 166 : La garde dure jusqu'à ce que l'enfant atteigne l'âge de la majorité légale, qu'il
soit de sexe masculin ou féminin.
En cas de rupture de la relation conjugale des parents, l'enfant peut, à l'âge de quinze ans
révolus, choisir lequel de son père ou de sa mère assumera sa garde.
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En l'absence du père et de la mère, l'enfant peut choisir l'un de ses proches parents visés à
l'Article 171 ci-après, sous réserve que ce choix ne soit pas incompatible avec ses intérêts et
que son représentant légal donne son accord.
En cas de refus de ce dernier, le juge est saisi pour statuer selon l'intérêt du mineur.
Article 167 : La rémunération due pour la garde et les dépenses occasionnées par celle-ci
sont à la charge de la personne à qui incombe l'entretien de l'enfant. Elles sont distinctes de
la rémunération due au titre de l'allaitement et l'entretien.
La mère ne peut prétendre à rémunération pour la garde de ses enfants durant la relation
conjugale et pendant l'accomplissement de la période de viduité (Idda), en cas de divorce
révocable.
Article 168 : Les frais de logement de l'enfant soumis à la garde sont distincts de la pension
alimentaire, de la rémunération due au titre de la garde et des autres frais.
Le père doit assurer à ses enfants un logement ou s'acquitter du montant du loyer dudit
logement tel qu'estime par le tribunal sous réserve des dispositions de l'Article 191 ci-après.
L'enfant soumis à la garde ne peut être astreint à quitter le domicile conjugal qu'après
exécution par le père du jugement relatif à son logement.
Le tribunal fixe, dans son jugement, les mesures à même de garantir la continuité de
l'exécution de ce jugement par le père condamné.
Article 169 : Le père ou le représentant légal et la mère qui a la garde de l'enfant, doivent
veiller, avec soin, sur l'éducation et l'orientation scolaire de l'enfant soumis à la garde.
L'enfant ne doit cependant, passer la nuit qu'au domicile de la personne qui en assure la
garde, à moins que le juge, dans l'intérêt de l'enfant, n'en décide autrement.
La personne en charge de la garde, autre que la mère, doit veiller à ce que l'enfant
s'acquitte quotidiennement de ses devoirs scolaires.
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Article 170 : Le dévolutaire de la garde recouvre son droit lorsque l'empêchement qui lui
interdisait de l'exercer est levé.
La garde de l’enfant fait partie des obligations mises à la charge du père et de la mère, tant
qu’ils demeurent unis par le lien du mariage.
Article 171 : En cas de désunion, la garde est confiée en premier lieu à la mère, puis au père,
et puis à la grand-mère maternelle de l'enfant. A défaut, le tribunal décide, en fonction des
présomptions dont il dispose, et toujours dans l'intérêt de l'enfant, d'attribuer la garde à l'un
des proches parents les plus aptes à l'assumer. Le tribunal ordonne également que soit
assuré un logement décent à l'enfant soumis à la garde, au même titre que les autres
obligations découlant de la pension alimentaire.
Article 172 : Le tribunal peut faire appel aux services d'une assistante sociale pour établir un
rapport relatif au logement de la personne en charge de la garde et sur les conditions dans
lesquelles celle-ci subvient aux besoins de première nécessité, matériels et moraux, de
l'enfant confié à sa garde.
Pour la mère et le père, la maternité et la paternité suffisent à elles seules, en principe, pour
leur attribuer la garde d’office, qu’ils soient majeurs ou non. Sans que cela ne signifie qu’ils
acquièrent un droit absolu. La garde peut toujours leur être révoquée s’ils n’assument pas
leurs responsabilités ou si un empêchement s’établit comme il sera détaillé plus loin.
1) la majorité légale pour les personnes autres que le père et la mère de l'enfant;
2) la rectitude et l'honnêteté;
3) la capacité d'élever l'enfant sous garde, d'assurer sa sauvegarde et sa protection sur les
plans religieux, physique et moral et de veiller sur sa scolarité;
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4) le non mariage de la candidate à la dévolution de la garde, à l'exception des cas prévus
dans les Articles 174 et 175 ci-dessous.
Article 174 : Le mariage de la femme qui assure la garde, autre que la mère, entraîne la
déchéance de la garde, sauf dans les deux cas suivants:
1) si son époux est un parent de l'enfant avec lequel il a un empêchement à mariage ou s'il
est son représentant légal;
Article 175 : Le mariage de la mère chargée de la garde de son enfant n'entraîne pas la
déchéance de son droit de garde, dans les cas suivants:
1) si l'enfant n'a pas dépassé l'âge de sept ans ou si sa séparation de sa mère lui cause un
préjudice; 2) si l'enfant soumis à la garde est atteint d'une maladie ou d'un handicap rendant
sa garde difficile à assumer par une personne autre que sa mère;
Article 176 : Est déchue du droit de garde, la personne ayant vocation pour exercer ce droit
et qui a gardé le silence durant une année après qu'elle a eu connaissance de la
consommation du mariage de la femme à qui est confiée la garde de l'enfant, sauf en cas de
motifs impérieux.
Article 177 : Le père, la mère et les proches parents de l'enfant soumis à la garde et tous
tiers doivent aviser le ministère public de tous les préjudices auxquels l'enfant serait exposé,
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afin qu'il prenne les mesures qui s'imposent pour préserver les droits de l'enfant, y compris
la demande de la déchéance de la garde.
En cas de refus du représentant légal de donner son accord pour emmener l'enfant en
voyage à l'extérieur du Maroc, le juge des référés peut être saisi en vue d'obtenir une
autorisation à cet effet. Aucune suite ne pourra être donnée à cette demande s'il n'est pas
assuré que le voyage projeté revêt un caractère temporaire et que le retour de l'enfant au
Maroc est garanti.
Toujours dans le but de préserver l’intérêt des enfants soumis à la garde, plusieurs mesures
protectrices doivent être considérées par le tribunal (Chambre de conseil) se prononçant sur
la Hadànah.
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-Considérer l’intérêt de l’enfant sous la garde lors de ‘attribution de celle-ci, même si ce
n’est pas conforme à l’ordre prévu par l’article 99, ou le choix de l’enfant à garder tel que
prévu par l’article 102, s’il s’avère au tribunal que ceci n’est pas dans son intérêt.
-Le tribunal se doit de souligner, dans l’ordonnance d’attribution de la garde, les motivations
prises en considération et, particulièrement, lorsqu’il y a plusieurs prétendants à la garde et
ce, en indiquant la capacité du logement, sa situation, le nombre d’individus qui y vivent, les
intérêts de l’enfant sur le plan de la solidarité, l’éducation, la santé physique et mentale… et
les moyens matériels et moraux de la personne à laquelle la garde est attribuée.
Quand il s’agit de plusieurs enfants à mettre sous la garde, si aucun danger n’est à craindre
et si leur intérêt l’exige, leur garde peut être dévolue à plus d’une personne.
Dans le même ordre d’idées, l’ordonnance d’attribution de la garde doit se prononcer sur :
Pour récapituler, l’on rappelle que la Hadànah était considérée, sous l’ancien régime, comme
un droit de celui qui détient et faisait l’objet, non seulement, de débats houleux, mais aussi
d’innombrables litiges juridictionnels. Ce sens de la Hadànah doit être corrigé dans la
mémoire publique, il s’agit d’un devoir et d’une responsabilité des parents à l’égard de leurs
enfants et pas uniquement de prérogatives pouvant être utilisées comme moyen de
vengeance contre l’autre conjoint.
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C’est la raison pour laquelle le nouveau Code a confié la Hadànah à celui qui est en mesure
de l’exercer dans les meilleures conditions, suivant en cela l’exemple de la Charia ; et il a
chargé le juge de prendre en considération lors de la désignation du Hadène, l’intérêt de
l’enfant en premier lieu.
2- La visite de l’enfant :
Article 180 : Le père ou la mère qui n'a pas la garde de l'enfant a le droit de lui rendre visite
et de le recevoir.
Article 182 : En cas de désaccord entre le père et la mère, le tribunal fixe, dans la décision
accordant la garde, les périodes de visite et en précise le temps et le lieu de manière à
prévenir, autant que possible, les manœuvres frauduleuses dans l'exécution de la décision. A
cet effet, le tribunal prend en considération les conditions particulières de chaque partie et
les circonstances propres à chaque affaire. Sa décision est susceptible de recours.
Article 183 : Si, à la suite de nouvelles circonstances, l'organisation de la visite décidée par
accord entre le père et la mère ou par décision judiciaire devient préjudiciable à l'une des
deux parties ou à l'enfant soumis à la garde, la révision de cette organisation peut être
demandée afin de l'adapter aux nouvelles circonstances.
Article 184 : Le tribunal prend toutes mesures qu'il estime appropriées, y compris la
modification de l'organisation de la visite ainsi que la déchéance de la garde en cas de
manquement ou de manœuvres frauduleuses dans l'exécution de l'accord ou de la décision
organisant la visite.
Article 185 : En cas de décès du père ou de la mère de l'enfant soumis à la garde, le père et
la mère du défunt se substituent à ce dernier dans le droit de visite, telle que celle-ci est
organisée par les dispositions précédentes.
Article 186 : En tout état de cause pour l'application des dispositions du présent chapitre, le
tribunal tient compte de l'intérêt de l'enfant soumis à la garde.
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Chapitre 4 : La garde en cas de défaut de Hadène et la durée de la
Hadànah
Si, parmi les dévolutaires de la garde, il n’existe aucun qui l’accepte, ou s’il existe mais ne
remplit pas toutes les conditions requises, il appartient à toute personne intéressée et au
Ministère public de saisir le juge afin de désigner le Hadène plus apte, parmi les proches
parents de l’enfant ou même les tierces personnes ou institutions.
L’enfant sans famille ni tuteur est considéré enfant de l’Etat, pupille de la nation. Ce principe
est tiré du Coran, de la Sunnah et des attitudes des khalifes Rachidites. L’Etat assume une
pleine responsabilité à son égard. Ce faisant, le juge désigne une institution habilitée à
accueillir les mineurs pour y placer l’enfant sans famille. (Article 65).
A défaut, ou au cas où les parents ne rempliraient pas les conditions requises, l’enfant peut
choisir tout autre proche parent (la garde-mère maternelle, par exemple), à condition que
cela ne soit pas préjudiciable à ses intérêts, et que son tuteur légal y consente. En cas de
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refus de celui-ci, la question est soumise au juge qui statuera dans l’intérêt du mineur
(Article 166).
1- La récupération de la garde :
- L’implication du Ministère public
Le Ministère public est, désormais, habilité à surveiller les conditions dans lesquelles s’opère
la garde. Il est de son devoir d’intervenir de sa propre initiative ou sur demande, pour mettre
fin à une situation qui va à l’encontre des intérêts de l’enfant.
Le Ministère public peut intervenir, aussi, d’office pour retirer la garde à son titulaire,
chaque fois qu’il est informé de sévices dont souffrirait le Mahdoune.
Afin de faire impliquer le Ministère public, le père, la mère et tout autre proche parent de
l’enfant en garde ont le devoir de lui signaler tous les sévices que l’enfant peut subir. Le
Ministère public prend alors les mesures nécessaires afin de protéger les intérêts de l’enfant,
y compris le droit de saisir le juge et de demander le retrait de la garde à celui qui la détient.
(Art 177).
Une autre institution, tout souhaité, est enfin envisagé : celle des assistantes sociales. Les
juridictions familiales peuvent, donc solliciter l’aide des assistantes sociales pour mener les
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enquêtes nécessaires et établir des rapports sur le domicile du tuteur et voir à quel point il
subvient aux besoins matériels et moraux de l’enfant.
Les juridictions familiales sont appelées à statuer sur tous les problèmes portant sur la
garde. Toutefois, l’enfant en garde ne doit coucher qu’au domicile de sa gardienne à moins
que le juge n’en décide autrement dans l’intérêt de l’enfant. Le tribunal prend toutes les
mesures qu’il juge convenables, y compris la modification de l’agenda des visites et le retrait
du droit de la garde en cas d’abus ou de toute infraction à l’application de l’accord ou de la
décision organisant les visites.
En cas de décès de l’un des parents de l’enfant en garde, les proches parents du défunt s’y
substituent pour solliciter la supervision du tribunal, afin de maintenir le droit aux visites
organisées selon les règles précitées.
1-La garde des enfants est définie comme la protection de l’enfant, son éducation et la
sauvegarde de ses intérêts ;
2-La décision judiciaire attribuant la garde prend en compte, essentiellement, les intérêts de
l’enfant en choisissant la personne la plus habilitée à l’assumer ;
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5-Il est du devoir du Ministère public de surveiller les conditions dans lesquelles s’opère la
garde.
7-Le parent jouissant de la garde n’acquiert pas un droit absolu sur l’enfant. Il ne doit, donc,
pas s’accaparer sa garde ;
8-Quand le hadène n’est pas l’un des parents de l’enfant, il doit remplir des conditions
assurant son entretien physique et moral, son éducation, sa surveillance et son orientation
religieuse.
10-Ces dispositions sont considérées comme relevant de l’ordre public, et les institutions
étatiques se doivent de veiller à leur application. »
2- Le délaissement du Mahdoune :
L’article 479 punit d’un « emprisonnement d’un mois à un an d’une amende ou de l’une de
ces deux peines seulement, le fait d’abandon de famille ou de foyer.
Qu’il s’agisse du père ou de la mère de famille qui abandonne sans motif grave pendant plus
de deux mois, la résidence familiale et se soustrait à tout ou partie des obligations d’ordre
moral et matériel résultant de la puissance paternelle, de la garde. Le délai de deux mois ne
peut être interrompu que par un retour en foyer impliquant la volonté de reprendre
définitivement la vie familiale. Le mari qui sachant que sa femme enceinte l’abandonne
volontairement pendant plus de deux mois, sans motif grave »
Tous ces actes sont donc qualifiés d’abandon familial exposant leur auteur à des peines
pécuniaires et privatives de liberté. L’abandon de la famille peut dès lors être commis par le
père ou la mère de famille qui délaisse, sans motif grave et pendant plus de deux mois, le
domicile conjugal et, par là même, se soustrait à ses obligations d’ordre matériel et moral ;
ou qui néglige de verser une pension alimentaire fixée judiciairement, que cette pension soit
destinée au conjoint, aux parents ou aux enfants et par le mari qui abandonne, pendant plus
de deux mois et sans motif grave , sa femme enceinte.
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Eléments constitutifs de l’abandon de famille : à titre récapitulatif nous citerons,
succinctement, les éléments nécessaires pour que l’abandon du Mahdoune soit qualifié
d’abandon familial incriminé, et ils sont comme suit :
1) Etre père ou mère : avoir la qualité de père ou de mère de famille. Sont assimilés au
père et à la mère, les parents « adoptifs » qui se sont engagés à prendre en charge un
enfant.
2) Etre dévolu d’obligations morales ou matérielles : le père ou la mère de famille
doivent avoir « des obligations d’ordre moral ou matériels » nécessairement sur les
enfants mineurs. A préciser que l’absence prolongée ne suffit pas à elle seule, si le
père ou la mère continue d’assurer ses obligations morales et / ou matérielles à leur
égard. Cela implique que le père et / ou mère dépossédés de cette mission ne
peuvent être poursuivis pour abandon de famille.
3) Quitter la résidence familiale : l’on veut signifier par « résidence » familiale, le lieu où
cohabitent les conjoints et leurs enfants. La loi n’a pas utilisé le terme de domicile
pour démontrer qu’elle ne s’applique pas uniquement aux institutions juridiques,
mais aussi aux habitations de fait ou effectives.
4) L’intention coupable : en ce qui concerne l’intention, il ne fait pas de doute qu’elle
consiste en la volonté de quitter le foyer et de rompre le lien familial sans motif
justifiant l’absence.
5) L’absence de motif grave : le motif grave peut consister, à titre d’exemple, à un cas
de force majeure. Dans tous les cas, le tribunal dispose d’un pouvoir discrétionnaire
pour s’assurer de l’existence effective de ce cas de force majeure. Il en est ainsi, par
exemple, du cas de la mère qui, pour échapper à la maltraitance, se trouve contrainte
d’abandonner le foyer et parfois même les enfants, cela est valable aussi pour le père
chargé du foyer. Il s’agit, donc, d’une question de faits et de preuves.
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