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METHODES LOGICO-SEMANTIQUES :

Elles peuvent être définies de trois façons :

Elles ne s’en tiennent qu’au contenu manifeste et ne considèrent que le signifié

immédiatement accessibles.

Elles ne concernent pas la recherche de structure formelle d’un texte, son organisation
logico-esthétique, comme par exemple le procédé de sa construction ou son style. Elles ne
concernent pas non plus la recherche des sens implicites, des « seconds sens » du texte.
Elle s’en tiennent au contenu manifeste directement et, pour ainsi dire, simplement ; elle
ne considèrent que le signifié immédiatement accessible.

Elles s’appliquent aux analyses de textes divers depuis l’index des divers concepts

utilisés (leur énumération simple et leur dénombrement) et la classification des éléments

d’information (regroupement par catégories)… jusqu’à la recherche des attitudes et des

manières de présenter l’information, à l’analyse des « tendances », à la comparaison ou à

l’évolution de ces tendances et attitudes. Exemple : la rédaction d’une fiche ou d’un

résumé dit analytique, les analyses de presse, les recherches de catégories ou de thèmes,

d’opinions sur un événement, la catégorisation, classification des réponses à une question

ouverte.

Elles procèdent par inventaire, dénombrement, caractérisation-codification, recherche


éventuelle des relations et corrélations, mais toujours et en même temps à partir de la
compréhension du sens (sens des mots, sens des idées exprimées en mots), de la perception
des analogies de sens (base de tous les regroupements et classements) et des hiérarchies de
sens (valeurs différentes des mots ou des idées en une hiérarchie allant du plus particulier au
plus général).

a- Index :

L’index est la liste de tous les concepts ou mots-clés ou mots importants, par rapport aux
idées de l’auteur et aux développements du texte.
b- Réponses à des questions ouvertes :

 Réponse à une question ouverte simple :


Exemple : question classique d’un questionnaire d’évaluation de session de formation :

Que vous a apporté la session sur le plan professionnel ?

Le dépouillement des réponses relatives à cette question comprendra l’inventaire des


réponses, leur classement et les calculs ultérieurs (ex : fréquence, corrélation…).
L’analyse de contenu portera uniquement sur les opérations de dépouillement et de
classement des réponses par question.

Indexation des réponses :

L’indexation appelée aussi caractérisation des réponses, nécessite un résumé de leur sens. Ces
réponses formulées par des phrases multiples ou par une phrase grammaticalement complexe,
seront résumées afin d’en tirer un concept univoque.

Cette opération peut être très simple, au point que la distribution des réponses ne pose aucun
problème, lorsqu’elle exige seulement la catégorisation des mots. Il arrive cependant que
chaque réponse (ou telle réponse complexe) exige une analyse de contenu.

Ainsi la réponse à la question sus-mentionnée :

«Une capacité meilleure à communiquer avec mes semblables ce qui aura, je l’espère une
répercussion dans mes obligations professionnelles, jusque-là pénible, telles les réunions de
commission et autres travaux de groupe.»

Se réduit à deux énoncés-clés :

- meilleure capacité personnelle à communiquer,


- meilleure tolérance du travail en groupe.

N. B. : Dans le cas où une ou partie de la réponse ne relève pas de l’objet de la question, elle
doit être systématiquement renvoyée vers un autre champ du questionnaire.

Inventaire de tous les énoncés ainsi énumérés et classement de ces énoncés


en groupement logico-sémantique :

Cette opération se fait pratiquement par un mouvement de va-et-vient entre la constitution


des rubriques et le dépouillement des réponses une à une.

Pour une meilleure organisation de l’analyse, il serait judicieux de suivra la démarche


suivante :
- Ecrire les deux énoncés clés de la réponse précédente sur une feuille séparée. Si la réponse
d’une autre personne fournit les 3 énoncés-clés suivants :

Enoncé 1 : Apprentissage de techniques


Enoncé 2 : Compréhension des raisons d’échec personnel dans la communication,
Enoncé 3 : Meilleure confiance en moi dans le travail en groupe.

- Ecrire le nouvel énoncé 1 dans une autre feuille. Classer le 2ème énoncé près de l’énoncé
« meilleure capacité à communiquer » et l’énoncé 3 près de l’énoncé « meilleure tolérance
du travail en groupe ».

Plus on avance dans le dépouillement, des « genres » d’indicateurs s’éclaircissent que l’on
nommera par leur définition générique. Ainsi les réponses « analogues » suivantes :

1. apprentissage de techniques
2. perfectionnement dans la méthode,
3. savoir-faire nouveau en situations professionnelles,
4. plus grande aisance dans la pratique,
5. ouverture sur des méthodes nouvelles

peuvent se regrouper sous la rubrique générale acquisition d’un savoir-faire (sous-entendu


dans un ensemble de situations professionnelles).

L’analyse du contenu des réponses à la question de base, si l’on veut plus de différenciation,
permet de déceler non pas la catégorie acquisition d’un savoir-faire mais deux :

1) Apprentissage d’un savoir-faire nouveau (réponses 1,3 et 5 ci-dessus) ;


2) perfectionnement d’un savoir-faire (réponses 2 et 4).

Le nombre de catégorie peut être augmenté afin d’insister sur les aspects différentiels des
réponses ou réduit sous des dénominations de classes plus vastes.

Ainsi le schéma logico-sémantique ci-après peut être tiré de l’analyse des différents énoncés
sus-indiqués.

Acquisition intéressant
Niveau 1 l’existence professionnelle
Une catégorie, celle de la
question elle-même

Acquisition d’un Acquisition d’un


Niveau 2 savoir-faire savoir-être
2 catégories générales
différenciées

Par rapport à la
Niveau 3 Nouvelles Amélioration d’un communication Par rapport au
techniques acquis antérieur interpersonnelles travail en groupe
4
catégories
Seulement Déjà Appris en Appris par Par la Par
Niveau 4 découvertes praticables formation l’expérience formation compréhension
6 catégories des obstacles
intérieurs

Niveau 5 …….

Niveau des énoncés différenciés

C’est à l’opérateur de :

 décider à quel niveau il opère les regroupements


 choisir des catégories qui soient de même niveau,
 mentionner le nombre d’énoncés dans chaque classe et en situer l’importance.
 procéder à toutes les redistributions intéressantes en fonction d’autre variables (sexe, âge,
ancienneté professionnelle, genre de professions, etc.) ou des réponses à telle autre question,
et d’effectuer tous les calculs de corrélation intéressants, avec le degré de probabilité des
valeurs ainsi découvertes.

c- Analyse de contenu d’une réponse dans le cadre d’un entretien semi-directif :

Dans le cadre d’une analyse selon la méthode classique, l’opérateur suivra les étapes
suivantes :
 Découpage et reformulation des unités de sens,
 Distribution et regroupement de ces unités de sens sous des catégories telles qu’elles
se dégagent du texte lui-même,
 Inventaire et décompte fréquentiel des catégories,
 Recherche systématique des mots associés avec les mots ainsi reclassés, d’où
qualification des contenus psychologiques retenus, qualification qui aura des
« dominantes » et des « sous-dominantes », calculées en fréquence significative de
l’intensité.

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