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SUJET : ETUDE COMPARATIVE DES DIFERENTES TAXONOMIES

La taxonomie en éducation est une classification systématique et hiérarchisée


d’objectifs d’apprentissage, définis avec précision et agencés selon un continuum
de complexité croissante de développement. Vers 1956, après huit années de
recherche, la première taxonomie des objectifs cognitifs, créée par B.S. Bloom,
fit sa première apparition dans les milieux américains pour la rédaction de tests et
d’examens. Ce document connut un succès prodigieux et se répandit rapidement
à travers le monde. Le succès des taxonomies s’expliquait par un profond besoin
que ressentaient les professeurs à systématiser, rationaliser et évaluer des actions
trop longtemps laissées à la sensibilité, à l’intuition et au simple bon sens. Le
domaine cognitif est sans conteste le domaine taxonomique le plus utilisé par les
concepteurs de programmes d’études et de formation, les docimologues et les
auteurs de matériel didactique. Grâce aux catégories et sous-catégories qui le
composent, il est possible de dépasser la simple acquisition des connaissances et
la mémorisation pour atteindre des processus mentaux plus complexes comme la
résolution de problèmes, la créativité, etc.

I. LES DIFFERENTS DOMMAINES DE TAXONOMIE

Nous avons trois domaines de taxonomie dont la taxonomie cognitive, la


taxonomie affective et la taxonomie psychomoteur.

1. LA TAXONOMIE DANS LE DOMAINE COGNITIF

Dans le domaine cognitif, il existe de nombreuses taxonomies dont celles de :


BLOOM, BLOCK, SULLIVAN, GERLACH, GAGNÉ-MERRILL, GUILFORD
mais c’est BLOOM qui est le créateur de ce domaine.

La taxonomie de Bloom comprend six niveaux dans la hiérarchie des éléments


de connaissances, soit :

1. La connaissance ; être capable de se remémorer, de souvenir de données ou


de faits appropriés
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2. La compréhension ; être capable de saisir le sens littéral d’une
communication, d’exprimer avec ses propres mots ce qu’on sait) Requiert la
connaissance

3. l’application ; (être capable d’utiliser des idées, des principes, des théories
dans des situations particulières et concrètes) Requiert la compréhension Requiert
la connaissance

4. l’analyse ; être capable de décomposer un tout en ses parties et d’étudier les


rapports que ces parties ont entre elles requiert l’application, requiert la
compréhension, requiert la connaissance

5. la synthèse ; (être capable de fusionner les paries ou les éléments d’un tout.
C’est le niveau qui fait appel à la créativité) Requiert l’analyse, Requiert
l’application, Requiert la compréhension, Requiert la connaissance

6. l’évaluation (être capable de juger de la valeur d’une idée, d’une méthode,


d’une technique, etc. à l’aide de critères appropriés) Requiert la synthèse, Requiert
l’analyse, Requiert l’application, Requiert la compréhension, Requiert la
connaissance.

2. LA TAXONOMIE DANS LE DOMAINE AFFECTIF

Une seule taxonomie s'est vraiment imposée dans le domaine affectif : la


taxonomie de KRATHWOHL, sa taxonomie comprend 5 cinq niveaux dont :

1. La réception : Conscience, Volonté de recevoir, Attention dirigée ou


préférentielle

2. Réponse : Assentiment, Volonté de répondre, Satisfaction à répondre.

3. Valorisation : Acceptation d’une valeur, Préférence pour une valeur,


Engagement.

4. Organisation : Conceptualisation d’une valeur, Organisation d’un système


de valeurs.
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5. Caractérisation par un système de valeurs : Disposition généralisée,
Caractérisation.

Selon la taxonomie de KRATHWOHL l’apprenant doit avoir

3- LA TAXONOMIE DANS LE DOMAINE DE PSYCHOMOTEUR

• Domaine psychomoteur Taxonomie de Simpson

La taxonomie de Simpson prend pour principe hiérarchique la difficulté


relative ou le degré de perfection d'un savoir-faire, indispensable pour exécuter
une activité motrice. Cette taxonomie comporte sept niveaux qui sont,
notamment :

1. La perception ; stimulation sensorielle, écouter le bruit d'une machine,


observer la présentation d'un texte, traduction, capacité de traduire l'impression
musicale par la danse. Capacité de suivre une recette

2. La disposition ; disposition mentale, connaissances préalables à


l'accomplissement d'un acte moteur disposition physique, être bien disposé à
réaliser un travail de couture au mieux de ses capacités

3. La réponse guidée ; imitation, réponse directe à la perception d'une autre


personne effectuant cet acte, essais et erreurs, découvrir la méthode la plus
efficace pour repasser un chemisier en essayant différentes façons de procéder

4. Le mécanisme ; acquisition d'un certain degré de maîtrise, habitude dans


la réponse, développement d'une certaine confiance

5. La réponse manifeste complexe ; résolution d'incertitudes, haut degré de


savoir-faire, l'acte est réalisé avec facilité et efficacité, performance
automatique, savoir jouer du violon avec une certaine virtuosité

6. L’adaptation ; Modification volontaire

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7. La création ; Création de nouveaux mouvements

• Taxonomie de Harrow

Concernant la taxonomie de Harrow, il est intéressant de préciser qu'il ne


construit pas son édifice selon un critère général (par exemple : coordination)
mais recherche un ordre critique : l'acquisition des niveaux inférieurs est
absolument nécessaire pour atteindre le niveau immédiatement supérieur de la
hiérarchie des mouvements.

La taxonomie de Harrow (1972) peut aider à catégoriser les mouvements de


type psychomoteur visés dans un cours, sur une échelle allant du plus simple
mouvements réflexes et mouvements fondamentaux, au plus complexe ;
communication gestuelle.

Les six niveaux taxonomiques retenus par Harrow s'articulent


hiérarchiquement.

1- Mouvements réflexes

2- Mouvements fondamentaux de base (exécuté des mouvements innés


c’est-à-dire non apparie, qui viennent des mouvements reflexes
locomoteur, non locomoteur ou de manipulation).

3- Aptitudes perceptives (manifester des comportements qui se sont


développé par maturation et apprentissage. Ces comportements peuvent
relever de la discrimination (kinesthésique, visuel, auditive, tactile) ou de
la coordination.

4- Qualités physiques (démontrer de l’endurance, de la force, de la souplesse


ou de légalité dans la réalisation d’une tache).

5- Mouvements de dextérité (exécuté des mouvements d’dextérité moins


complexe qui démontre des habiletés d’adaptation simple, d’adaptation
composite ou complexe.

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6- Communication non verbale (exécuté des mouvements d’expression
(posture et maintient, geste ou expression faciale) ou d’interprétation
(esthétique ou de création) pour transmettre un message, sans utiliser les
mouvements responsables de la parole.

II. LES DIVERGENCES ET COMPLEMENTARITE DES


DIFFERENTS DOMAINES

• DIVERGENCES
Domaine cognitif : compétences mentales (connaissances)
Le domaine cognitif développe six domaines d’aptitudes intellectuelles qui se
construisent de manière séquentielle, du comportement simple au comportement
complexe.

Domaine affectif : développement des sentiments ou des émotions


Le domaine affectif (Krathwohl, Bloom, Masia, 1973) décrit les objectifs
d’apprentissage qui mettent l’accent sur un ton de sentiment, une émotion ou un
degré d’acceptation ou de rejet. Les objectifs affectifs varient d’une simple
attention à des phénomènes sélectionnés à des qualités de caractère et de
conscience complexes, mais cohérentes sur le plan interne. En plus, ces objectifs
s’expriment sous forme d’intérêts, d’attitudes, d’appréciations, de valeurs,
d’ensembles d’émotions ou de préjugés.

Le domaine psychomoteur : aptitudes manuelles ou physiques (compétences)


Le domaine psychomoteur comprend le mouvement physique, la coordination et
l’utilisation des zones d’habileté motrice. Cependant, le développement de ces
aptitudes nécessite de la pratique et se mesure en termes de vitesse, de précision,
de distance, de procédures ou de techniques d’exécution. Ainsi, les aptitudes
psychomotrices vont des tâches manuelles, comme creuser un fossé ou laver une
voiture, à des tâches plus complexes, comme faire fonctionner une machine
complexe ou danser.

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De surcroît, le domaine psychomoteur, qui se concentre sur les aptitudes
physiques, a été identifié, mais pas défini, par le Dr Bloom. Ses idées originales
ont été développées par des éducateurs des années 1970, dont Dr Elizabeth
Simpson. Ils les ont développées dans cet ordre du simple au complexe.

• COMPLEMENTARITE

Tous ces domaines de taxonomie permettent aux enseignants à penser l’éducation


de manière holistique ou généraliste.

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