I - OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

QUELS OBJECTIFS ET POURQUOI ?

Les objectifs décrivent ce que les élèves doivent être capables de faire en fin de
formation ou après une certaine période.
Il est essentiel de définir, pour chaque séquence, les objectifs qui permettront de
développer les apprentissages nécessaires à l’acquisition des compétences.
DEFINIR L'OBJECTIF D'UNE SEQUENCE D'ENSEIGNEMENT, C'EST
DONC PREVOIR ET DECRIRE CE QUE L'ELEVE DEVRA SAVOIR OU
SAVOIR FAIRE A LA FIN DE CETTE SEQUENCE

Si nous définissons des objectifs, c’est pour :

 décrire ce que nous attendons de l’élève en fin de séquence,
 évaluer les résultats de l’activité des élèves,
 construire la stratégie d’apprentissage de la séquence,
 évaluer l’efficacité de la stratégie mise en place pour atteindre l’objectif,
c’est à dire faire le bilan afin de modifier cette stratégie si besoin est.
Les compétences définies dans les référentiels constituent une banque de
données des objectifs de la formation.
TAXONOMIE DES OBJECTIFS

Selon le domaine d’apprentissage, les objectifs peuvent être :

COGNITIFS PSYCHOMOTEURS SOCIO-AFFECTIFS

Ils mettent l’accent sur Ils concernent l’habileté Ils mettent en jeu les attitudes,
le savoir de physique, la dextérité dans la les sentiments des apprenants,
l’apprenant et la façon manipulation d’objets les valeurs qu’ils prennent en
dont celui-ci le considération
manifeste
(par ordre de complexité croissante)
o Connaissance o Imiter un geste o Etre réceptif et attentif à
o Compréhension o Manipuler des éléments un phénomène, une
o Application o Contrôler des gestes avec stimulation
o Analyse précision o Réagir devant une situation
o Synthèse o Acquérir des automatismes o Acquérir une conviction,
o Evaluation intérioriser des valeurs qui
vont inspirer la façon d’agir

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LA FORMULATION D’UN OBJECTIF PEDAGOGIQUE OPERATIONNEL

Un objectif pédagogique doit, pour être opérationnel, répondre à trois critères :

1. Se référer à un comportement objectivement et directement observable à

l’issue de la formation : l’énoncé de l’objectif doit décrire une performance de
l’élève (quelle est l’action de l’élève quand il prouve qu’il atteint l’objectif ?)

2. Décrire les conditions précises dans lesquelles ce comportement doit pouvoir

être observé : quelles les conditions de réalisation que nous imposons à l’élève au
moment où il doit prouver qu’il a atteint l’objectif (temps, moyens matériels,
informations auxquelles il a droit…)

3. Préciser le niveau d’exigence, les critères qui serviront à évaluer l’apprentissage.

L’énoncé de l’objectif décrit la qualité du travail que vous attendez de l’élève, ce
qu’un élève doit effectuer pour que son travail soit considéré comme acceptable
(rapidité si la notion de temps est essentielle, précision, pourcentage d’erreurs
toléré, …°

II faut veiller à définir une activité de l’apprenant aussi univoque que possible : le
comportement final doit être décrit de façon suffisamment précise pour pouvoir être
compris par une autre personne
Il est important en toute situation de garder l’esprit qu’un objectif est un outil de
communication, notamment en direction des élèves. On peut ainsi s’assurer auprès
d’eux de leur compréhension d’un objectif que l’on a formulé en leur demandant
d’expliquer comment ils l’interprètent.

CHOISIR UN VERBES POUR DECRIRE LA PERFORMANCE

L’énoncé de l’objectif doit être écrit de telle sorte que la performance soit observable.
Le choix u verbe est capital.

 Proscrire les verbes dont les significations sont multiples, imprécises ou abstraites,
Exemples : savoir, connaître, comprendre, observer, apprécier, saisir le sens,
intérioriser, réfléchir, ne sont pas suffisamment précis pour définir clairement
... ,

ce que nous attendons de l’élève en fin de séquence. Ils font référence à une
démarche mentale que nous ne pouvons évaluer.
 Employer les verbes d’action :
Il est nécessaire d’employer des verbes d’action qui que l’élève doit faire.

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La connaissance La compréhension L’application
Citer Démontrer Adapter
Copier Déterminer Appliquer
Décrire Expliquer Employer
Définir Interpréter Etablir
Désigner Préciser Mettre en œuvre
Inscrire Prouver Poser
Nommer Résumer Représenter
Sélectionner Traduire Utiliser
….. ….. …..
L’analyse La synthèse L’ évaluation
Décomposer Assembler Justifier en
Diviser Construire Evaluer selon les critères suivants
Extraire Créer Optimiser
Rechercher Produire Vérifier par
implifier Rassembler Enumérer par ordre de
Séparer Remettre en ordre Interpréter
Identifier Réorganiser
….. ….. …..

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II - LES ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE POUR ELABORER
UNE STRATEGIE D’ENSEIGNEMENT:
Pour enseigner, le formateur met en œuvre des stratégies, c’est-à-dire qu’il
sélectionne des méthodes, des techniques et des moyens, et les organise pour
atteindre un objectif particulier.

a- Le type d’apprentissage: ,

Il existe 5 grandes catégories d’apprentissage qui se traduisent par:

 Une aptitude de l’élève à apprendre et rappeler des faits, décrire une situation,
expliquer un phénomène,
 Une aptitude de l’élève à appliquer des règles, des lois, des méthodes, des
concepts,
 Une aptitude de l’élève à résoudre un problème et donc à choisir une méthode
parmi tant d’autres,
 Une aptitude gestuelle au cours des travaux pratiques,
 Une attitude (faire preuve de responsabilité, accueillir un visiteur).

b- Les techniques d’animation ,

Pour animer un groupe le formateur doit mettre les élèves en confiance, les faire
produire, faciliter les échanges, pour cela l doit savoir :

 Poser des questions, encourager, reformuler, renvoyer des questions ou des

réponses du groupe,
 Fournir des informations, faire des synthèses, faire un exposé,
 Faire produire par petits groupes, créer une situation de résolutions de problème,
 Faire une démonstration gestuelle, réaliser une expérience, une simulation,
 Faire réaliser une expérience par les élèves, proposer des exercices d’application
(entraînement), faire faire un exposé aux élèves.

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c- La taille du groupe :

Dans une classe le formateur peut enseigner à la totalité des élèves ou faire travailler les
élèves par petits groupes :

 La taille du groupe est une variable pour proposer des stratégies différentes et
rompre avec la monotonie d’un cours,
 Le travail de groupe permet de développer des échanges entre les élèves, de
développer la solidarité, la créativité, l’organisation, le travail d’équipe,
l’autonomie qui sont aussi des axes très importants de la formation.

d- Le degré de guidage: Le formateur peut opter pour:

 Un suivi très strict des activités ou un travail en autonomie des élèves,

 Un guidage par documents ou un guidage oral (voir document “Méthode de
l’Arche”).

e- Les thèmes techniques et les réalisations pratiques: Pour faire

acquérir des savoir-faire professionnels le formateur doit faire réaliser par ses élèves des
productions dont la valeur technique et commerciale correspond à la règle industrielle.
Ces thèmes techniques et réalisations pratiques ont pour fonctions :
 De créer des situations problèmes,
 De motiver les élèves,
 De développer la culture technologique, la méthode et rigueur professionnelle,
 D’être support d’évaluation.

f- Les supports de communication: Peuvent être classés par ordre décroissant:

 Support réel (objet, système, chantier, ...)

 Film vidéo,
 Transparent pour rétroprojecteur (schémas, maquettes, algorigrammes, ...)
 Vidéoprojecteur.

g- La démarche pédagogique: Signifie ici “manière de conduire une action, de

progresser vers un but”. Deux démarches sont souvent citées :
 La démarche inductive est celle qui conduit l’élève du “concret à l’abstrait” (voir
exemple sur document “Méthode de l’Arche”).
 La démarche déductive part de définitions, de principes, pour aboutir à aux
applications concrètes (voir exemple sur document “Méthode de l’Arche”).

Avec des adolescents, la démarche la plus efficace est souvent la

démarche inductive suivie d’un retour à la pratique.

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La méthode inductive se traduit par le schéma suivant:

Dans la réalité, le formateur est souvent appelé à combiner ces deux démarches. Une
séquence peut ainsi être à dominante inductive ou déductive (“Méthode de l’Arche”).

1. Vérification des prérequis et du savoir-faire des applications abordées dans des

séquences antérieures.
2. Présentation et observation d’un « réel ». La démarche inductive implique qu’il
faille distinguer les éléments connus des éléments nouveaux. Le professeur guide
cette découverte.
3. Démonstration sur réel simplifié (maquette, plan, .. .etc.). Exemple : Dans les
filières industrielles, on aborde la Technologie appliquée dans cette phase.
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 4. Des observations préalables, le professeur démontre, partant des lois et les applique.
Il s’agit dans cette étape, de développer la connaissance et l’analyse de l’apprenant
et, par suite, son autonomie.
5. Les connaissances sont mises en application sur un réel simulé. Il s’agit de
développer le savoir-faire de l’élève. L’aptitude gestuelle est privilégiée.
6. Le travail des élèves devient autonome. Le guidage ne se fait plus que par
documents. Les tâches peuvent être réelles, dans la mesure du possible. Le suivi du
formateur réside dans l’observation de la pratique des élèves.
7. Evaluation des compétences.

La démarche déductive:
Il s’agit de démontrer. Le formateur part des lois et les applique.
Exemple:
1) Loi d’Ohm: U=RI (U en volt, R en Ohm, I en Ampère)
2) Si une résistance de 10 Ω est parcouru par un courant de 5 A, alors la chute de tension
est égale à 10 x 5 = 50 V.
La démarche inductive
Il s’agit de partir de l’observation pour tirer une loi ou une régie. On reprend ensuite la
loi ou la règle pour l’appliquer à un autre système.
Exemple:
Une résistance de valeur connue (R) est inclue dans un circuit électrique. On mesure
l’intensité du circuit ( I ) et la chute de tension ( U ) aux bornes de la résistance.
Il est possible d’écrire la loi d’Ohm après une série de mesures effectuées avec plusieurs
résistances.
Il est indiqué à l’élève l’élément qu’il doit observer.
Exemple: Ne pas demander à l’élève d’observer un carburateur mais d’indiquer 1es
éléments mobiles commandés dans le carburateur (volet de départ, papillon des gaz).

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Méthode de l’ARCHE (Suite)

Les Séances peuvent être de durée variable.

Leurs limites s’inscrivent dans un lieu particulier (laboratoire, atelier, salle) .

Il est nécessaire de prévoir un scénario qui mentionne:

 Les temps d’exécution (durée des séances);

 Les différentes activités (professeur, élèves) ;
 Les moyens matériels;
 Les documents ainsi que les connaissances apportées.

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