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Lorsque l'un de ses membres ne respecte pas ses valeurs fondamentales, l'Union
européenne peut prendre des sanctions à son encontre.
Qu'est-ce que "l'article 7" ?
L'article 7 du traité sur l'Union européenne (TUE) donne la possibilité à l'UE de sanctionner
un État membre qui ne respecterait pas ses valeurs fondatrices. Ces dernières sont listées dans
le traité : "L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de
démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris
des droits des personnes appartenant à des minorités […]" (art.2 TUE) ; elles doivent guider
les actions internes et extérieures de l'Union européenne et de chacun de ses États membres,
qui s'engagent à les respecter et les promouvoir en adhérant à l'UE (art. 49 TUE).
L'article 7 décrit la procédure qui permet d'activer ce mécanisme de sanctions. Celle-ci peut
en théorie conduire à la suspension des droits de vote de l'Etat membre au Conseil- et donc de
sa participation à une bonne partie des décisions européennes. C'est le niveau maximal de
sanctions que peut imposer l'UE à l'un de ses membres.
Quelles sont les étapes de la procédure décrite à l'article 7 ?
Le traité décrit deux grandes étapes successives : des mesures préventives dans un premier
temps, puis un mécanisme de sanctions.
• Mesures préventives
Dans un premier temps, un mécanisme de prévention est activé. Un tiers des États membres,
le Parlement européen (avec deux tiers de l'hémicycle) ou la Commission européenne
peuvent proposer au Conseil (les États membres) de "constater qu'il existe un risque clair de
violation grave" des valeurs fondatrices par un État membre. Le Conseil statue alors à la
majorité des quatre cinquièmes(art.7.1.1 TUE), mais l'État membre concerné ne prend pas part
au vote (art. 354 TFUE).
Avant de constater ce risque de violation, "le Conseil entend l’Etat membre en question et
peut lui adresser des recommandations". Et s'il établit ce constat, il doit surveiller la situation
du pays (art.7.1.2) et établir un dialogue avec lui.
• Sanctions
Si cette situation n'évolue pas (le traité ne précise pas d'échéance), l'article 7 prévoit la
possibilité de constater non pas un "risque de violation grave" mais bien "l'existence d'une
violation grave et persistante". Un mécanisme de sanctions est alors activé.
Pour ce faire, la Commission européenne ou un tiers des États membres (après approbation
du Parlement européen) peut s'adresser cette fois-ci au Conseil européen pour lui demander
de "constater l'existence d'une violation grave et persistante" des valeurs fondatrices par un
État membre (art. 7.2). Le Conseil européen prend cette décision à l'unanimité - le pays
concerné étant exclu du vote (art. 354 TFUE).
Quelles sont les sanctions possibles ?
Si une "violation grave et persistante" est effectivement constatée par le Conseil européen
(voir question précédente), la procédure se retrouve à nouveau entre les mains du Conseil de
l'UE. Statuant à la majorité qualifiée, ce dernier peut suspendre certains droits dont le pays
dispose du fait de son appartenance à l'UE. Cela concerne notamment les droits de vote du
pays en question au sein du Conseil. En revanche, il doit toujours s'acquitter de ses devoirs en
tant que membre de l'UE (art. 7.3).
Seul le Conseil peut décider de lever ou modifier les sanctions, s'il constate "des changements
de la situation qui l'a conduit à imposer ces mesures". Il statue alors à la majorité qualifiée(art.
7.4).
Où en est-on dans le cas de la Hongrie ?
Mercredi 12 septembre, les eurodéputés ont largement voté en faveur du déclenchement de la
procédure. Par ce vote, c'est le Parlement européen qui demande au Conseil de constater un
"risque clair de violation grave". Approuvé par les eurodéputés, le rapport de la députée verte
Judith Sargentini (Pays-Bas) détaille les préoccupations du Parlement à l'égard de la situation
en Hongrie. Celles-ci portent notamment sur l'indépendance de la justice, la liberté
d’expression, la corruption, le droit des minorités et la situation des migrants et des réfugiés.
Cette procédure a-t-elle déjà été utilisée auparavant ?
L'article 7 a été utilisé pour la première fois à l'encontre de la Pologne le 20 décembre 2017.
C'était cette fois-ci la Commission européenne qui s'était adressée au Conseil pour lui
demander de constater un "risque de violation grave" des valeurs fondatrices. Cette décision a
été prise par la Commission après de longs mois de discussions infructueuses avec Varsovie,
qui prévoyait une réforme remettant en question l'indépendance de la justice.
Le 7 mars, les eurodéputés ont apporté leur soutien à la Commission européenne. Pourtant,
"il y a plus de 9 mois, la Commission a activé l'article 7 et contacté le Conseil […] qui doit
constater un 'risque de violation grave' mais le Conseil n'a toujours pas pris cette décision",
explique Laurence Burgorgue-Larsen, professeure de droit à l'École de droit de la Sorbonne.
On est donc toujours dans la toute première phase de l'application de la procédure, même si
le dialogue entre la Pologne et la Commission européenne se poursuit.
Cette procédure est-elle efficace ?
Elle est parfois qualifiée "d'arme nucléaire" car c'est une "forme d'humiliation" pour le
gouvernement visé, analyse Laurence Burgorgue-Larsen. Déclencher l'article 7 contre la
Pologne puis la Hongrie a créé un "électrochoc positif pour l'UE en tant que projet politique",
qui montre ainsi qu'elle a des valeurs à défendre face à la montée des démocraties dites
illibérales et des discours xénophobes.
Mais la procédure, longue et fastidieuse, n'a jamais démontré son efficacité puisqu'elle n'a
jamais été menée à son terme. D'autant plus que son aboutissement est conditionné à un vote
à l'unanimité moins une voix du Conseil européen. Or la Pologne et la Hongrie ont déjà
annoncé qu'elles se soutiendraient mutuellement si la procédure allait aussi loin.
Les deux pays conservent par ailleurs des moyens de pression à tous les niveaux de la
procédure puisque d'autres décisions importantes (Brexit, budget de l'UE, etc.) requièrent
l'unanimité des voix au Conseil.
Versuri Colinde de Crăciun - Într-o noapte sfântă
1. Intr-o noapte sfanta
Ingeri au vestit
C-a venit pe lume
Fiul Preaiubit
Vestea acesta buna
Lumea a cuprins
Si pe cer un astru
Mare s-a aprins.
Refren:
Haideti toti sa ne-nchinam
Lui sa ne-nchinam
Trupului trimis din cer
Colo-n Beltleem.
Pe Iisus sa-l Preamarim
Noi sa-l Preamarim
Lauda inimii dam
Sa ne veselim.
2. Cata bucurie
Ne-a venit de sus
Sa-l vedem pe Tatal
Prin Domnul Iisus
Intr-un staul rece-n
Scutece-nfasat
Pruncul Sfant asculta
Cantul minunat.
Refren:
Haideti toti sa ne-nchinam
Lui sa ne-nchinam
Trupului trimis din cer
Colo-n Beltleem.
Pe Iisus sa-l Preamarim
Noi sa-l Preamarim
Lauda inimii dam
Sa ne veselim.
3. Cerul si pamantul
S-au unit prin El
Caci Iisus din staul
E Preasfantul miel.
El v-a creste mare,
Domn si Imparat
Sa ne dea iertare
De-orisice pacat.
Refren:
Haideti toti sa ne-nchinam
Lui sa ne-nchinam
Trupului trimis din cer
Colo-n Beltleem.
Pe Iisus sa-l Preamarim
Noi sa-l Preamarim
Lauda inimii dam
Sa ne veselim.