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Année : 2018 UE : COMPTABILITE PRIVEE UAO BOUAKE

LICENCE 2 SED OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE - Notions d’Opérations


Cours n°01 d’Inventaire
- Amortissements Linéaire

LES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE


I – RAPPEL :

1° - L’inventaire :

Avant d’établir le bilan, il est nécessaire de procéder à un inventaire des éléments actifs et
passifs de l’entreprise. Cet inventaire consiste à :
 Dénombrer les éléments de l’actif et du passif,
 Evaluer ces éléments c’est à dire leur donner une valeur réelle exprimée en
monnaie nationale (CFA).

2° - Principes comptables fondamentaux :

1. Continuité d’exploitation
2. Permanence des méthodes.
3. Coût historique
4. Spécialisation des exercices
5. Prudence
6. Clarté
7. Importance significative

Il faut rappeler que tous ces principes doivent converger vers l’objectif de l’image fidèle
de :
 La situation financière de l’entreprise
 Son patrimoine
 Ses résultats.
C’est dans cet objectif justement que l’on procède aux travaux d’inventaire.

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II – OBLIGATIONS LEGALES ET FISCALES :

La loi comptable impose à toutes les entreprises tenant une comptabilité :


1. D’établir un inventaire annuel des éléments actifs et passifs de l’entreprise.
2. D’arrêter les comptes en fin d’exercice en vue d’établir les états de synthèse : bilan, Compte de
produits et charges (Comptes de Résultat), état des soldes de gestion, tableau Financier de
Trésorerie.

III – TRAVAUX D’INVENTAIRE :

3-1° Caractère incomplet et discontinu des enregistrements comptables :

La balance à une date donnée (avant inventaire) ne donne qu’une vue d’ensemble imparfaite de la gestion
et de la situation du fait que :
 les comptes de gestion ne correspondent pas exactement à l’exploitation de l’exercice
 Les comptes de bilan ne reflètent pas nécessairement la réalité économique.

3-2° Régularisations pour redressements :

L’établissement des états de synthèse suppose donc des régularisations préalables des comptes de gestion
dans le but de déterminer le résultat exact en respectant les étapes suivantes :

Opérations de l’exercice

Balance avant inventaire

Vérifier et évaluer les


éléments de l’actif et
Inventaire extra-comptable du passif notamment
les stocks

Régularisations et redressements des comptes

Balance après inventaire

Travaux de fin
d’exercice

ETATS DE SYNTHESE

Ecritures de clôture de l’exercice

Ecritures de réouverture des livres pour l’exercice suivant

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3-3° Notion de Travaux d’inventaire
L’enregistrement des opérations courantes permet principalement de gérer les
nombreuses relations monétaires avec les tiers.

Cette comptabilisation ne peut à elle seule dégager les résultats de l’entreprise.


Les opérations d’inventaire et leur comptabilisation vont amener les corrections et
compléments nécessaires à la détermination du résultat et de la situation patrimoniale de fin de
période.
Elles permettront d’établir les états de synthèse de l’entreprise : bilan, compte de
résultat, Tafire etc…

L’un des objectifs de la comptabilité étant de fournir une image fidèle de l’entreprise, les
opérations de fin d’exercice apporteront les régularisations ou corrections nécessaires aux
comptes en vue d’atteindre cet objectif.

Plusieurs travaux sont effectués en fin d’exercice :

1- LES AMORTISSEMENTS
2- LES PROVISIONS
3- LES AUTRES REGULARISATIONS DES COMPTES

IV- DEPRECIATION D’ELEMENTS D’ACTIF


4-1° Notion

A chaque clôture, l'entreprise doit apprécier s'il existe un indice quelconque montrant qu'un actif a
pu perdre de la valeur. La dépréciation d'un actif est la constatation que sa valeur actuelle est
devenue inférieure à sa valeur nette comptable.
À la clôture de l'exercice, il faut donc comparer la valeur brute à la valeur actuelle de chacun des
éléments de l'actif. La valeur actuelle est définie comme la plus élevée de la valeur d'utilité et de la
valeur vénale nette des coûts de sortie. Lorsque l'élément a subi une dépréciation, la valeur actuelle
est inférieure à la valeur brute d'origine. La différence est alors qualifiée de moins-value latente.
Cette dépréciation obéit à deux principes comptables :

 Principe de prudence : Le résultat d'un exercice donné doit prendre en compte tous les
risques apparus au cours de l'exercice. Il ne peut en aucun cas traduire des gains latents.
 Principe des coûts historiques : Les éléments d'actif doivent figurer pour leur coût
d'acquisition.
La constatation d'une dépréciation est soumise à des règles relatives au calcul de la perte de valeur
et elle doit respecter les principes comptables. Cependant, notamment du fait du caractère incertain
du montant de la dépréciation, il est possible - dans une certaine mesure - de l'utiliser pour
« corriger » les documents de synthèse afin de les présenter sous un jour plus favorable aux intérêts
du moment de l'entreprise.

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4-2 A quoi sert la dépréciation d’un élément d’actif ?

Lors de l’achat d’un élément d’actif, on l’enregistre pour sa Valeur d’Entrée dans le patrimoine.
En fin d’exercice comptable, on prend la valeur estimée du bien c’est à dire la Valeur Actuelle.
Celle-ci correspond à sa valeur vénale autrement dit son prix de vente probable.

4-3 Les éléments d’actifs pouvant faire l’objet de dépréciation sont :

 les immobilisations ;
 les stocks ;
 les créances ;
 les titres.

4-4 Les différents types de dépréciations

 Les dépréciations inscrites en soustraction des postes d'actif du bilan sont les suivantes :
 dépréciations des immobilisations (c'est le cas pour certaines immobilisations comme le
fonds de commerce ou les terrains),
 dépréciations des stocks,
 dépréciations des titres,
 dépréciations des créances clients (au cas où la solvabilité de certains clients est mise en
cause).

4-4-1 Dépréciation des Immobilisations

Les dépréciations des immobilisations concernent les biens amortissables ou non. plusieurs causes
peuvent entrainer une dépréciation d’immobilisation : obsolescence, dégradation physique non
prévue etc…

Pour cela l’entreprise doit constater une dépréciation.

 Les Amortissements des immobilisations incorporelles et corporelles

o Définition
L’amortissement c’est la constatation comptable de l’amoindrissement de la valeur d’un élément
d’actif résultant de l’usage, du temps, de l’obsolescence (changement de technique). Cette
réduction a un caractère irréversible.
En application du principe de prudence, chaque entreprise doit constater l’amortissement de
chacune de ses immobilisations amortissables afin de présenter une image fidèle de son
patrimoine.
Les opérations d’inventaire sur les amortissements consistent à les évaluer et à les comptabiliser.
L’actif amortissable est celui dont l’utilisation est déterminable

o Utilisation déterminable
L’utilisation d’une immobilisation est déterminable lorsque l’usage attendu est limité dans le
temps du fait des critères physiques (usure) techniques (obsolescence), juridique (durée de
protection).les biens dont la durée d’utilisation est indéterminable ne sont pas amortissables., Ex :
terrain , brevet, droit au bail etc..
o Montant (ou base) amortissable ou valeur d’origine

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C’est la base de calcul de l’amortissement ; cette base sera différente en fonction du mode
d’amortissement.
Elle correspond au coût d’achat hors taxe (Prix d’achat + frais accessoires rattachés à l’opération
d’achat + assurance + transit + commissions + honoraires + frais de montage, et charges
d’installation, droits de mutation) sauf les biens pour lesquels la tva n’est pas déductible. Ex :
Mobilier de Bureau, une catégorie de Matériel de Transport) Dans ce cas on retient le coût d’achat
TTC.

o Valeur résiduelle

VR= Prix de cession – Coûts de sortie

o Valeur Comptable Nette

Vo – Somme des amortissements déjà pratiqués

o Durée d’utilisation

La durée de l’amortissement correspond au temps d’utilisation moyen du bien.

o L’annuité d’amortissement

C’est l’amortissement annuel calculé à la fin de chaque année

o Le plan d’amortissement

A la date d’entrée du bien à l’actif, l’entreprise doit établir pour chaque bien amortissable un plan
d’amortissement définitif. Ce plan se présente sous la forme d’un tableau prévisionnel de la
répartition de la valeur amortissable du bien, par tranches successives et sur une période
déterminée.

Le plan d’amortissement comprend les éléments suivants :

 La désignation et l’imputation comptable de l’immobilisation


 La date d’achat ou de mise en service du bien (point de départ du calcul de
l’amortissement)
 La base amortissable :la valeur à laquelle sera appliquée le taux d’amortissement, cette
base est fonction du mode d’amortissement.
 La durée et le taux d’amortissement : durée probable d’utilisation du bien, et la
dépréciation exprimée en %.
 Le mode d’amortissement choisi : mode Linéaire, mode Accéléré ou mode Dégressif.
 L’annuité d’amortissement : montant annuel de la répartition du coût de l’actif calculé en
appliquant le taux d’amortissement à la base amortissable.
 Le cumul des amortissements : somme des amortissements pratiqués à une date donnée.
 La valeur nette comptable (VNC) : cette valeur est obtenue à la fin de chaque année, par
différence entre la valeur immobilisée et la somme des amortissements.

Ventilation d’une immobilisation par composants (voir arrêté du syscoa)

L’entreprise doit dresser un plan d’amortissement par composant constituant une immobilisation.
ce plan doit être élaboré d’après les caractéristiques spécifiques du composant, telles que la durée
d’utilisation, le mode d’amortissement…..
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Exemple : L’amortissement d’un camion réservé au transport frigorifique doit être décomposé en :
 Carrosserie amortie en 10 ans
 Moteur amorti en 5 ans etc…

o Modes d’amortissements
Il existe trois modes d’amortissements (Linéaire, économique ou constant,
Accéléré, Dégressif)

 L’amortissement Linéaire : mode de calcul de l’amortissement dont le montant des


annuités est constantes.
 L’amortissement accéléré
Peuvent bénéficier de ce procédé :
Les matériels et outillages neufs utilisés exclusivement pour les opérations industrielles (
de fabrication, de manutention, d’exploitation agricole)
Ils doivent avoir une durée de vie supérieure à 5 ans
Principe :le montant de la 1ere annuité d’amortissement calculé selon le procédé constant
sera doublé réduisant ainsi la durée normale d’une année (les 12 premiers mois ou les 360
premiers jours seront doublés).

 L’amortissement dégressif

Peuvent bénéficier de ce procédé :


- Le matériel informatique
- Le matériel et outillage (de fabrication, de manutention) neufs et ayant une durée de
vie supérieure ou égale à 3 ans
- Principe : l’amortissement est calculé :
 Pour la 1ère année sur la valeur d’origine
 Pour les années suivantes sur la valeur nette fiscale en début de période
- Taux dégressif :il est déterminé à partir du taux linéaire
- Les coefficients : ils varient suivant la durée d’utilisation

Durée de vie Coefficient


- 3 ans ou 4 ans 1,5
- 5 ans ou 6 ans 2
- Plus de 6 ans 2,5

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CAS 1 : AMORTISSEMENT LINEAIRE

- Acquisition et mise en service en début d’exercice

Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle 0F,durée
de vie 5 ans.
Date d’acquisition et de mise en service le 01/01/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.

Nom : Matériel et outillage Cadre comptable :


Valeur d’origine 7000000
:
Date d’acquisition : 1/1/2010
Date de mise service : 1/1/2010
Taux d’amortissement : 20% Durée de vie : 5 ans Mode : Linéaire

Exercice Base amortissable Annuités Cumul VCN

- Acquisition et mise en service en cours d’exercice

Dans ce cas l’amortissement se calcule au prora temporis, c'est-à-dire proportionnellement au temps


passé de la date de mise en service du bien à la date de clôture de l’exercice.

Ex : Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle
0F,durée de vie 5 ans.
Date d’acquisition 01/01/2010 et de mise en service le 01/06/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.

Nom :
Valeur d’origine :
Date d’acquisition :
Date de mise service :
Taux d’amortissement : Durée de vie : Mode :

Exercice Base amortissable Périodes Annuités Cumul VCN


2010 7000000 1400000 1400000 5600000
2011 7000000 1400000 2800000 4200000
2012 7000000 1400000 4800000 2800000
2013 7000000 1400000 5600000 1400000
2014 7000000 1400000 7000000 0

-
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-
- Acquisition et mise en service en début d’exercice avec une valeur résiduelle
différent de Zéro

Ex : Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle
1 000 000F ,durée de vie 5 ans.
Date d’acquisition et de mise en service le 01/01/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.

Lorsque la valeur résiduelle est différente de zéro, la base amortissable se définit comme la valeur
d’origine minorée de la valeur de reprise définie par contrat lors de l’acquisition du bien.

Nom : Cadre comptable :


Valeur d’origine : valeur de reprise :
Date d’acquisition : Base amortissable :
Date de mise service :
Taux d’amortissement : Durée de vie : Mode :

Exercice Valeur Base Annuités Cumul VCN


D’origine amortissable

LA COMPTABILISATION DES AMORTISSEMENTS

En fin d’exercice comptable la société passe une écriture de dotation aux amortissements,
diminuant la valeur du compte d’immobilisations (classe 2) et augmentant le compte de charge
correspondant à l’amortissement du bien (compte de la classe 6 : 681. Dotations aux
amortissements et aux provisions – Charges d’exploitation.

Schéma d’enregistrement :

N°D N°C LIBELLE Montant D Montant C


681 Dotations aux Amortissements X
d’exploitation
28… Amortissement du compte de X
l’immobilisation

Nb : Remarquer l’intercalation du chiffre 8 en 2ème position des comptes de la classe 6 compte de


charge et la classe 2 compte d’immobilisation.

1-1- La mise en service

La mise en service (date) ne coïncide pas toujours avec la date d’acquisition. La date de mise
en service est celle à partir de laquelle le bien est utilisé. C’est aussi la date qui marque le départ du
calcul de l’amortissement.

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1-1- La dépréciation ou l’amortissement.

Dès l’instant où le bien est mis en service, il se met en activité. Il perd donc sa valeur, il n’est
plus neuf du fait de son utilisation. C’est cette perte de valeur calculée au point de vue comptable
sur un certain temps qui est appelé amortissement.

NB : On retient comme période d’inventaire celle qui part du 01 Janvier N au 31 Décembre N de la


même année.
Lorsqu’un bien est acquis du 01 au 15 d’un mois, il est considéré acquis le premier (1er) du
même mois. Si c’est une acquisition effectuée entre le 16 et le 31 d’un mois, il faut considérer le
mois suivant.
1-2- Calcul de l’amortissement.
L’amortissement faisant partie des travaux de fin d’exercice est calculé en appliquant à la
valeur d’origine du bien le taux d’amortissement.

Soient : Vo : la valeur d’origine


n : la durée de vie du bien
t : le taux d’amortissement
A : l’amortissement (l’annuité)
D : la durée d’utilisation

La formule de calcul

AMORTISSEMENT = Vo x t/ 100 Avec t = 100 / n

n est en année n est en mois n est en jours

Annuité= Annuité= Annuité=


Vo x t /10 Vo x t x n /1200 Vo x t x /36000
*360 jours

Calcul de la durée (D)

D= VO/Annuité ou 100 /t

APPLICATION : Calculez le taux d’amortissement linéaire dans chacun des cas suivants :
Durée d’utilisation : 5 ans ; 80 mois ; 3 600 jours.

Solution

tl = 100 / D tl = 1 200 / D tl = 36 000 / D


tl = 100 / 5 tl = 1200 / 80 tl = 36 000 / 3 600
tl = 20% tl = 15% tl = 10%

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APPLICATION :

Un matériel et outillage a été acquis le 01 Avril 19N pour une valeur de 5 664 000 FCFA TTC (TVA au
taux normal), les frais de montage 118 000 FCFA toutes taxes comprises. Ce bien a une durée d’utilisation
de 96 mois.

Travail à faire :
1. déterminez le taux linéaire
2. calculez l’amortissement relatif au premier inventaire
Solution
Calcul du taux linéaire (tl).
tl = 1 200 / 96 = 12,5 soit 12,5%
Calcul de l’amortissement (A)
Décompte du nombre de mois : du 01 -04- 19N au 31 -12- 19N On a 9 mois
Calcul de la Valeur d’origine hors taxe.
Coût d’achat net commercial hors taxe (5 664 000 : 1,18) 4 800 000
Montage hors taxe (118 000 : 1,18) 100 000
Valeur d’origine 4 900 000
4 900 000 x 9 x 12,5
A = 1200 soit A = 459 375

2-1-1. Présentation du plan d’amortissement.

APPLICATION N°1
Un matériel industriel a été acquis le 12-09-19N pour une valeur de 4 000 000 FCFA HT, TVA 18%,
Frais de montage et d’installation 944 000 FCFA TTC (TVA au taux normal). Ce matériel est amortissable sur
une durée de 8 ans selon le système économique.

Travail à faire :
1. Rappelez les écritures d’acquisition sachant que le règlement a été fait au quart par chèque et le
reste à crédit.
2. Présentez le plan d’amortissement.

Solution
Calculs annexes
Matériel industriel (CAHT) 4 000 000
Frais de montage et d’installation HT (944 000 : 1,18) 800 000
Valeur d’origine 4 800 000
TVA 18% 864 000
NET A PAYER 5 664 000
Calcul du montant réglé (le quart du net à payer)
5 664 000 x 1 / 4 = 1 416 000
1. Rappel des écritures d’acquisition.
12-09-19N
2411 Matériel industriel 4 800 000
4451 TVA récupérable sur immobilisation 864 000
481 Fournisseur d’investissement 4 248 000
521 Banque 1 416 000

(Acquisition matériel industriel)

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2. Présentation du plan d’amortissement.

Calcul du taux d’amortissement (t)


t = 100 / 8 soit t = 12,5 %
Décompte des mois

S O N D J F

1 2 3 4

De Septembre 19N à Décembre 19N, nous avons : 4 mois.

Première annuité : (4 800 000 x 12,5 x 4) / 1 200 = 200 000


Annuité constante : 4 800 000 x 12,5% = 600 000
Dernière annuité : (4 800 000 x 12,5 x 8) / 1 200 = 400 000

Nom : Matériel industriel


Valeur d’origine : 4 800 000
Date d’acquisition : 12-09-19N
Durée : 8 ans Taux : 12,5% Système : économique
Exercice Valeur d’origine Annuités Cumul amortissement Valeur comptable nette
19N 4 800 000 200 000 200 000 4 600 000
19N+1 4 800 000 600 000 800 000 4 000 000
19N+2 4 800 000 600 000 1 400 000 3 400 000
19N+3 4 800 000 600 000 2 000 000 2 800 000
19N+4 4 800 000 600 000 2 600 000 2 200 000
19N+5 4 800 000 600 000 3 200 000 1 600 000
19N+6 4 800 000 600 000 3 800 000 1 000 000
19N+7 4 800 000 600 000 4 400 000 400 000
19N+8 4 800 000 400 000 4 800 000 0

2-1-2. La comptabilisation.

Du point de vue comptable, l’annuité d’amortissement est enregistrée au débit du compte de


charge : 681 Dotations aux amortissements d’exploitation par le crédit des comptes d’amortissement
d’immobilisation concernée.
Remarque : le compte d’amortissement d’immobilisation du bien s’obtient en intercalant le chiffre « 8 »
entre les deux premiers chiffres du compte d’immobilisation
Exemple : 245 Matériel de transport  2845 Amortissement du matériel de transport.

31-12-19N
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 200 000
2841 Amortissement du matériel industriel 200 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+1
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)

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31-12-19N+2
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+3
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+4
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+5
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+6
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+7
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+8
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 400 000
2841 Amortissement du matériel industriel 400 000
(Suivant le plan d’amortissement)

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UE : COMPTABILITE PRIVEE
Année : 2018 UAO BOUAKE
OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE - Amortissements Accéléré
LICENCE 2 SED Cours n°02 - Amortissements Dégressif

1- Le domaine d’application

Peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels et outillages remplissant à la fois les
trois conditions suivantes :

1. Etre achetés neufs (sont donc exclus les biens d’occasion) ;


2. Etre utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de
manutention, de transport ou d’exploitation agricole ;
3. Etre normalement utilisable pendant plus de cinq (5) ans.

Il s’applique aussi aux immeubles destinés au logement du personnel.

2- Le principe

Le premier amortissement annuel calculé selon le procédé linéaire sera doublé réduisant ainsi la
durée normale d’utilisation d’une année (les douze premiers mois d’amortissement seront doublés).

La valeur restant à amortir est alors répartie sur un nombre d’années égal à la durée normale
restante diminuée d’une année.

En résumé, ce procédé revient à faire gagner à l’entreprise une année d’amortissement constant
en doublant la première annuité, l’amortissement est donc accéléré d’une année.

Premier cas : Acquisition en début d’exercice

APPLICATION N° 1
L’entreprise KAIZER a acquis le 01 janvier 2002, un matériel et outillage neuf pour une valeur hors
taxe de 17 500 000 FCFA amortissable en 8 ans de manière accélérée.

Travail à faire :

1. Présentez le plan d’amortissement


2. Comptabilisez-le.

Solution

Calculs annexes
Calcul du taux : t = 100 : 8  soit t = 12,5%

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Calcul de la première annuité : (17 500 000 x 12,5 x 1 x 2 ) : 100 = 4 375 000
Calcul de l’annuité linéaire : 17 500 000 x 12,5% = 2 187 500 ou
17 500 000 : 8 = 2 187 500
1 Présentation du plan d’amortissement.

Nom : Matériel et outillage


Valeur d’origine : 17 500 000 FCFA HT
Date d’acquisition : 01-01-2002
Durée : 8 ans Taux : 12,5% Système : Accéléré
Cumul Valeur 151
Exercic Valeur Périod Annuités Annuités
amortis- comptable
es d’origine es accélérés linéaires 851 861
sement nette
2002 17 500 000 1x2 4 375 000 4 375 000 13 125 000 2 187 500 2 187 500 -
2003 17 500 000 1an 2 187 500 6 562 500 10 937 500 2 187 500 - -
2004 17 500 000 1an 2 187 500 8 750 000 8 750 000 2 187 500 - -
2005 17 500 000 1an 2 187 500 10 937 500 6 562 500 2 187 500 - -
2006 17 500 000 1an 2 187 500 13 125 000 4 375 000 2 187 500 - -
2007 17 500 000 1an 2 187 500 15 312 500 2 187 500 2 187 500 - -
2008 17 500 000 1an 2 187 500 17 500 000 0 2 187 500 - -
2009 17 500 000 1an 0 17 500 000 2 187 500 - 2 187 500
TOTAUX 17 500 000 2 187 500 2 187 500

2. Comptabilisation

NB : le compte 681 Dotations aux amortissements d’exploitation enregistre à son débit, l’annuité relative
au système linéaire avec pour contrepartie le compte d’amortissement correspondant (28….).
La différence entre l’amortissement accéléré et l’amortissement linéaire est appelée
amortissement dérogatoire (amortissement ne correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement et
comptabilisé en application des textes particuliers). Elle est enregistrée au débit du compte 851 Dotations
aux provisions réglementées, par le crédit du compte 151 Amortissement dérogatoire (Cas où l’annuité
accélérée est supérieure à l’annuité linéaire).
Lorsque l’annuité linéaire est supérieure à l’annuité accélérée, la différence est enregistrée au
débit du compte 151 Amortissement dérogatoire avec pour contrepartie le compte 861 Reprises de
provisions réglementées.

31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
851 Dotations aux provisions réglementées 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
14
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)

31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2007
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2008
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2009
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
861 Reprise de provisions réglementées 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)

Deuxième cas : Acquisition en cours d’exercice

Dans ce cas, la première annuité est calculée au « Prorata temporis », c’est-à-dire


proportionnellement au nombre entier de mois à courir depuis le début du mois d’acquisition jusqu’à la fin
de l’exercice.

APPLICATION N° 3
Considérons le même bien en admettant que la date d’acquisition soit le 01 Avril 2002.
Travail à faire :
1. Présentez le plan d’amortissement
15
2. Comptabilisez-le.
Solution

Décompte du nombre de mois : du 01-04-2002 eu 31-12-2002  soit 9 mois


Nombre de mois restant pour atteindre 12 mois : 3 mois
Calcul de la première annuité accélérée (Doublée) (A1)
A1 = (17 500 000 x 12,5 x 9 x 2) / 1 200 = 3 281 250

Calcul de la deuxième annuité accélérée (Doublée) (A2) et des 9 mois simples

17 500 000 x 12,5 x 3 x 2 17 500 000 x 12,5 x 9


A2 =  = 2 734 375
1 200 1 200

2734375 est l’amortissement de 15 mois (3x2) + 9 = 15mois

Calcul de l’annuité constante :


Première annuité constante : (17 500 000 x 12,5 x 9) / 1 200 = 1 640 625
Annuité constante : 17 500 000 x 12,5 % = 2 187 500
Dernière annuité constante : (17 500 000 x 12,5 x 3) / 1 200 = 546 875
1. Présentation du plan d’amortissement.

Nom : Matériel et outillage


Valeur d’origine : 17 500 000 FCFA HT
Date d’acquisition : 01-04-1998
Durée : 8 ans Taux : 12,5% Système : Accélérée
Périod Cumul Valeur 151
Exercic Valeur Annuités Annuités
es amortis- comptable
es d’origine accélérés linéaires 851 861
(mois) sement nette
1998 17 500 000 9 x 2 3 281 250 3 281 250 14 218 750 1 640 625 1 640 625 -
1999 17 500 000 15 2 734 375 6 015 625 11 484 375 2 187 500 546 875 -
2000 17 500 000 12 2 187 500 8 203 125 9 296 875 2 187 500 - -
2001 17 500 000 12 2 187 500 10 390 625 7 109 375 2 187 500 - -
2002 17 500 000 12 2 187 500 12 578 125 4 921 875 2 187 500 - -
2003 17 500 000 12 2 187 500 14 765 625 2 734 375 2 187 500 - -
2004 17 500 000 12 2 187 500 16 953 125 546 875 2 187 500 - -
2005 17 500 000 12 546 875 17 500 000 0 2 187 500 - 1 640 625
2006 17 500 000 3 0 17 500 000 0 546 875 - 546 875
TOTAUX 17 500 000 2 187 500 2 187 500

2. Comptabilisation

31-12-1998
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 640 625
851 Dotations aux provisions réglementées 1 640 625
2841 Amortissement du matériel industriel 1 640 625
151 Amortissement dérogatoire 1 640 625
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-1999
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
851 Dotations aux provisions réglementées 546 875
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
16
151 Amortissement dérogatoire 546 875
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2000
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)

17
31-12-2001
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 1 640 625
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
861 Reprise de provisions réglementées 1 640 625
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 546 875
151 Amortissement dérogatoire 546 875
2841 Amortissement du matériel industriel 546 875
861 Reprise de provisions réglementées 546 875
(Suivant le plan d’amortissement)

L’AMORTISSEMENT DEGRESSIF.

1- Le principe

Peuvent faire l’objet d’amortissement dégressif, les matériels et outillages ainsi que les matériels
informatiques acquis neufs dont la durée de vie est au moins égale à 3 ans.

 Les calculs : l’amortissement est calculé pour la première année sur la valeur d’origine.
Pour les autres années suivantes sur la valeur nette fiscale en début de période. L’annuité
dégressive est calculée en appliquant à la valeur nette comptable, le taux dégressif.

 Le taux dégressif : il est obtenu en multipliant le taux linéaire par un coefficient défini en
fonction de la durée de vie du bien.

TAUX DEGRESSIF = TAUX LINEAIRE x COEFFICIENT

18
 Les coefficients : ils changent en fonction de la durée d’utilisation du bien.

DUREE DE VIE COEFFICIENTS


3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 2
Plus de 6 ans 2,5

Exemple : Durée de vie du bien : 10 ans


Taux linéaire : 100 / 10 = 10% Taux dégressif : 10% x 2,5 = 25%

NB : l’application du taux dégressif à la valeur comptable nette ne permet pas d’annuler celle-ci à la fin de la
durée du bien. C’est pourquoi, il est pratiqué l’amortissement linéaire sur le nombre d’année restant à
amortir.

 Formule de calcul du nombre d’année restant à amortir ou année charnière.(N)

Soit N le nombre d’année restant à amortir de manière linéaire.

1 Durée de vie
N = N =
Taux dégressif Coefficient

D’après la formule : VALEUR COMPTABLE NETTE / N

NB : le nombre entier de ce quotient (1/taux dégressif ou durée / coefficient est seulement pris en compte
et représente les annuités qui seront linéaires.

2- La présentation du plan d’amortissement

APPLICATION N° 1
Le 01 Janvier 2002, l’entreprise KONEYVOIR a acquis une machine à tisser pour une valeur de
24 000 000 FCFA amortissable sur 5 ans selon la méthode dégressive.

Travail à faire :
1. Calculez le taux linéaire et le taux dégressif.
2. Déterminez l’année charnière.
3. Présentez le plan d’amortissement et passez les écritures.

Solution
1. Calcul des taux
Taux linéaire : 100 / 5 = 20%
Taux dégressif : 5 ans est compris entre 5 ans ou 6 ans donc le coefficient est 2.
Taux dégressif = 20% x 2 = 40%
2. Détermination de l’année charnière N

19
N = 5 : 2  N = 2,5 les deux dernières années seront linéaires.
3. Présentation du plan d’amortissement.

Première annuité dégressive : 24 000 000 x 40% = 9 600 000


Première annuité linéaire : 24 000 000 x 20% = 4 800 000

Nom : Machine à tisser (Matériel et outillage)


Valeur d’origine : 24 000 000 FCFA HT
Date d’acquisition : 01-01-2002
Durée : 5 ans Taux linéaire : 20% Taux dégressive : 40% Système : dégressif
Périod Cumul 151Amortis. Dérogat.
Exercic Valeur Annuités VCN de fin Annuités
es amortis-
es d’origine dégressives de période linéaires 851 861
(mois) sement
2002 24 000 000 12 9 600 000 9 600 000 14 400 000 4 800 000 4 800 000 -
2003 14 400 000 12 5 760 000 15 360 000 8 640 000 4 800 000 960 000 -
2004 8 640 000 12 3 456 000 18 816 000 5 184 000 4 800 000 - 1 344 000
2005 5 184 000 12 2 592 000 21 408 000 2 592 000 4 800 000 - 2 208 000
2006 2 592 000 12 2 592 000 24 000 000 0 4 800 000 - 2 208 000
TOTAUX 24 000 000 5 760 000 5 760 000

Comptabilisation

L’annuité linéaire normale passe au débit du compte 681et au crédit du compte 28 ….

Si l’annuité dégressive est supérieure à l’annuité linéaire alors on a :

851 Dotations aux provisions réglementées x


151 Amortissement dérogatoire x

Si l’annuité dégressive est inférieure à l’annuité linéaire nous aurons :

151 Amortissement dérogatoire x


861 Reprise de provisions réglementées x

31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
851 Dotations aux provisions réglementées 4 800 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 4 800 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
Dotations aux provisions réglementées 960 000
20
851 2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 960 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 1 344 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 344 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 2 208 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 2 208 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 2 208 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 2 208 000
(Suivant le plan d’amortissement)

Remarque : Dans le système dégressif, lorsqu’un bien est acquis en début d’exercice, les amortissements
successifs forment une progression géométrique décroissante de raison (1 – taux dégressif) avec taux
dégressif exprimé pour 1 franc.

AX = AY (1 – td) x - y
APPLICATION N°2

Une machine de production a été acquise le 01 janvier 1998, sa durée d’utilisation est comprise
entre 5 et 6 ans. Son plan d’amortissement dégressif fait apparaître :

- Amortissement 1999 : 2 880 000


- Amortissement 2000 : 1 728 000

Travail à faire :

1. Calculez le taux d’amortissement dégressif, le taux linéaire et la durée d’utilisation.


2. Calculez l’amortissement de l’année 1998
3. Déterminez la valeur d’origine et présentez le plan d’amortissement.

Solution

1. Calcul des taux dégressif (td) et linéaire (tl)


A00 = A99 x (1 – td)00 – 99
1 728 000 = 2 880 000 (1 – td) d est comprise entre 5 et 6 ans
1 – td = 1 728 000 / 2 880 000 donc le coefficient est 2
1 – td = 0,6 td = tl x coefficient
- td = 0,6 – 1 tl = td / coefficient
- td = - 0,4 tl = 40 / 2
taux dégressif = 40% taux linéaire = 20%
21
la durée d’utilisation : 20% = 100 / n  n = 100 / 20%
n = 5 ans

2. Calcul de l’amortissement de l’année 1998

A99 = A98 x (1 – td)


2 880 000 = A98 x (1 – 0,4)  A98 = 2 880 000 : 0,6
Amortissement 1998 = 4 800 000

3. Détermination de la valeur d’origine et présentation du plan d’amortissement

A98 = ( Vo x td x n) / 100  4 800 000 = Vo x 0,4


Vo = 4 800 000 : 0,4
Valeur d’origine = 12 000 000
Calcul de l’année charnière (N)
N = Durée de vie / Coefficient  N = 5 : 2  N = 2,5
N =2

Première annuité dégressive : 12 000 000 x 40% = 4 800 000


Première annuité linéaire : 12 000 000 x 20% = 2 400 000

Nom : Machine de production (Matériel et outillage)


Valeur d’origine : 12 000 000 FCFA HT
Date d’acquisition : 01-01-1998
Durée : 5 ans Taux linéaire : 20% Taux dégressive : 40% Système : dégressive
Exercic Périod Cumul 151Amortis. Dérogat.
Valeur Annuités VCN de fin Annuités
es amortis-
es d’origine dégressives de période linéaires 851 861
(mois) sement
1998 12 000 000 12 4 800 000 4 800 000 7 200 000 2 400 000 2 400 000 -
1999 7 200 000 12 2 880 000 7 680 000 4 320 000 2 400 000 480 000 -
2000 4 320 000 12 1 728 000 9 408 000 2 592 000 2 400 000 - 672 000
2001 2 592 000 12 1 296 000 10 704 000 1 296 000 2 400 000 - 1 104 000
2002 1 296 000 12 1 296 000 12 000 000 0 2 400 000 - 1 104 000

TOTAUX 12000 000 2 880 000 2 880 000

Comptabilisation

31-12-1998
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
851 Dotations aux provisions réglementées 2 400 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 2 400 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-1999
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
851 Dotations aux provisions réglementées 480 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
22
151 Amortissement dérogatoire 480 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2000
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 672 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 672 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2001
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104 000
(Suivant le plan d’amortissement)

Année : 2018 OPERATIONS DE FIN UAO BOUAKE


D’EXERCICE

LICENCE 2 SED Cours n°03 Les Provisions

I- Objectif du Cours
L’Objectif de ce Cours est de traiter l’une des multiples écritures de régularisation de fin d’exercice à
savoir les provisions.
Il permet de :
 dégager la notion de provision
 tenir compte des conditions exigées de comptabilisation des provisions
 comprendre l’importance des provisions sur l’image fidèle du résultat et du patrimoine de
l’entreprise.
II- Introduction
Les événements intervenus au cours d'un exercice peuvent donner naissance à des charges ou à des
pertes nettement précisées quant à leur nature, mais comportant un élément d'incertitude quant à leur
montant ou à leur réalisation. Dans un souci de gestion prudente et pour éviter un résultat surévalué,
ces événements doivent être pris en considération à l'occasion de l'inventaire.
Pour ce faire, l'entreprise constitue des provisions, c'est à dire constate des amoindrissements jugés
non irréversibles de la valeur de son patrimoine. Ces amoindrissements n'ayant pas, à la différence de
la dépréciation constatée par l'amortissement, un caractère définitif, il sera nécessaire au cours des
exercices ultérieurs de modifier ces provisions en fonction des derniers faits connus. Même dans le
cas d'absence ou d'insuffisance des bénéfices, il est procédé aux provisions nécessaires pour que le
bilan soit sincère.
C’est en vertu du principe de prudence que l’entreprise constitue ce qu’on appelle les provisions , ce
même principe fera que l’entreprise ne comptabilise les «augmentations de valeurs d’actifs et les
23
produits que lorsqu’ils se réalisent.
L'amoindrissement de la valeur de l'entreprise (de sa situation nette) peut avoir son origine dans une
dépréciation de certains éléments de l'actif (immobilisations, marchandises en stock, créances sur les
clients, titres, ...), ayant pour conséquence un manque à encaisser potentiel : On constate alors des
provisions pour dépréciation; il peut aussi correspondre à une augmentation du passif à plus ou
moins long terme : la dette potentielle doit être constatée par une provision pour risques et charges
(frais de procès engagés contre des tiers, réparations gratuites ou remboursement en cas de
réclamations de clients au sujet 'articles vendus sous garantie, ...).

III. Définition
« la provision est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif
résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles ».( les provisions pour dépréciation)
ou de l’augmentation du passif (les provisions pour risques et charges.)
III. 1-. Principes Généraux
La loi exige des entreprises la dotation des provisions nécessaires. Cette obligation se justifie par la
nécessité de présenter aux tiers, des comptes annuels donnant une image fidèle du patrimoine de
l’entreprise. Les provisions répondent ainsi sensiblement aux mêmes objectifs que les amortissements:
procéder à la correction du bilan ce qui conduit à diminuer le résultat comptable du montant des
charges qui ont trouvé leur source au cours de l’exercice.

La dépréciation doit être certaine quand à sa nature, c'est-à-dire : nettement précise et se rapportant à
un élément d’actif individualisé et non purement éventuel ;
 une provision doit être constituée quand la dépréciation est certaine, même si son montant
est incertain. L’évaluation doit être prudente. L’entreprise doit disposer
d’informations suffisamment fiables pour en appréhender le principe ou le montant ;
 la dépréciation couverte par les provisions, doit traduire une baisse non définitive et non
irréversible de l’évaluation des éléments d’actifs par rapport à la valeur qui
figure en comptabilité ;
 les provisions ne doivent être constitué que pour des dépréciations subies au cours de
l’exercice.
III-2- Différents Types de Provisions
On distingue :
- les provisions pour dépréciation d’éléments d’actif
- les provisions Financières pour risques et charges.
A côté de ces deux types de provisions, le syscoa a prévu également une troisième catégorie de
provisions : les provisions réglementées.
3-2-1. Provision pour Dépréciation d’éléments d’actif
Contrairement aux amortissements, qui ne concernent que certains comptes de l’actif immobilisé, les
provisions pour dépréciation, peuvent affecter une grande majorité des comptes d’actifs :
- Immobilisations Incorporelles
- Immobilisations Corporelles
- Immobilisations Financières
- Stocks
- Créances
- Placements Courants

3-2-2 Provision Financière pour Risques et Charges


Elles comportent deux grandes catégories :
24
- Les provisions à caractère de réserves (constituées titre exceptionnelle, ces provisions
permettent à l’entreprise de faire face à des obligations qui ne sont pas des charges réelles.)
- Les provisions pour charges effectives (elles constatent des charges ou pertes à supporter par
l’entreprise au cours des années à venir)
-
IV- Le schéma de comptabilisation

4-1 Provision pour Dépréciation d’éléments d’actif


 Provisions sur les Immobilisations
On distingue deux situations :
o Enregistrement de la dotation complémentaire
D : 6913/4
D : 6972
C :29…..
o Annulation ou réduction de la provision antérieure
D : 29….
C : 797 /791

4-2 Cas de cession de Titres de Participation

4-2-1) Sortie des titres


D : 816
C : 26

4-2-2) Constatation de la créance


D : 521 /48
C : 826

4-2-3) Annulation de la provision


D : 296
C : 7972

Nb : - les comptes 816, 826, 7972 seront soldés par le compte de résultat « 13
« en fin d’exercice.
- Les Frais de vente des titres et la TOB prélevés par la banque sont enregistrés
dans le compte 6311
 Provisions sur charges provisionnées d’exploitation
(Voir le plan comptable syscoa)
Charges : 65 et reprise 75
4-3 Provision de stocks
Les stocks détériorés ou démodés doivent faire l’objet de provision

4-3-1) Constatation de la provision


D : 6593
C : 39

4-2-3) Annulation ou réduction de la provision antérieure


D : 39
25
C : 7593

Exemple
 Stock : Inventaire Intermittent
- Notion d’inventaire Intermittent :
- Application
On vous communique l’état de stock dans une entreprise comme suit :

Eléments Stocks Observations


Au 1/01/2010 (SI) Au 31/12/2100 (SF)
Marchandises 5 000 000 3 500 000
Provisions 800 000 1 000 000

Passer toutes les écritures de régularisation au 31/12/2010

603 Variation de stocks de marchandises 5 000 000


31 Marchandises 5 000 000
( annulation du stock initial)
31/12/2010
391 Prov. Pour dépréciation des stocks 800 000
7593 Reprise sur Provisions 800 000
( annulation de la provision initiale)
dito
31 Marchandises
603 Variation de stocks de marchandises
(Constatation des stocks initiaux)
d◦
6593 Dotation des charges provisionnées sur stock
39 Dépréciation des stocks
(Provisions finales)

 Stock : Inventaire Permanent

- Notion d’inventaire Permanent :


Application : On vous communique l’état de stock dans une entreprise comme suit :
- On vous communique l’état de stock dans une entreprise comme suit :

Eléments Stock final Stock final réels


Théorique (physique)
Marchandises 1 800 000 1 950 000
Matières 1 000 000 800 000
Produits 7 500 00 7 600 000

Stock final Théorique : Solde des comptes de stocks dans la comptabilité de l’entreprise
Stock final réel : c’est le stock physique constaté à l’inventaire.

En principe on compare le SF théorique au SF réel.


- SF théorique > SF réel →D 603 et C 3…
- SF théorique < SF réel →D 3… et C 603
Solution

26
D31 150 000
C6031 150 000
___________________________
D6032 200 000
C32 200 000
______________________________
D36 100 000
C736 100 000

4-4 Provision sur créances douteuses


A l’inventaire, lors de l’établissement des comptes annuels, les entreprises doivent faire le point sur
leurs créances, et tenir compte d’informations remettant en cause la solvabilité de certains clients,
afin de ne pas présenter des créances douteuses dans leur bilan sans tenir compte du risque de non
encaissement qu’elles représentent (application de principe de prudence) ou irrécouvrable suite à la
réunion d’éléments de certitudes provenant la défaillance du client.
Ainsi, il existe deux types de créances qui font l’objet d’un traitement spécifique à la clôture de
l’exercice. Il est ainsi :
- des créances irrécouvrables
- des créances douteuses
1- Les Créances Irrécouvrables
Une créance est considérée irrécouvrable lorsque le client se révèle insolvable et donc la perte n’est
plus probable, elle est donc définitive et irréversible.
L’irrécouvrabilité signifie que l’entreprise ne pourra plus obtenir le règlement de la créance dans
ses livres comptables ; la création d’une provision s’avérée dés lors inutile, le traitement appropriée
serait donc de virer la créance dan un compte de perte.

Remarque : il est à notée que la créance est soldé pour son montant TTC.
Le schéma de comptabilisation est le suivant :
D 651
D : 445
C : 411 (MT créances en TTC)

2- Les Créances Douteuses ou Litigieuses


Il s’agit des créances pour les quelles certains faits permettent de douter de la solvabilité ou du
paiement à l’échéance du débiteur.
Ces créances dont le recouvrement apparaît incertain à la clôture de l’exercice doivent faire
l’objet d’une provision pour dépréciation.
Il est indispensable d’opérer une distinction entre les créances douteuses et les créances litigieuses.
Une créance douteuse est une créance dont le recouvrement incertaine est du aux difficultés
financières du client.
Une créance litigieuse est une créance faisant l’objet d’une mésentente entre l’entreprise et son
client portant sur le montant de la dette.
Dans tous les cas la comptabilisation de la provision est différée en deux étapes :
 La première consiste à classer le client d’un client ordinaire à un client douteux ou litigieux,
et ceci afin de mettre en évidence la modification de la nature de la créance.
Remarque : Le transfert se fait pour la totalité de la créance, TVA comprise.
 La deuxième consiste à constater des charges provisionnées dont le montant est estimé en
27
fonction des informations dont disposé l’entreprise créancière sur la situation de son client
débiteur.

Le schéma de comptabilisation est le suivant :

- L’entreprise doit transférer toutes les créances douteuses du compte 411 au compte « 416 Client
Douteux ou Litigieux »

D : 416 Client Douteux ou Litigieux ( Créance TT)


C 411 Clients (Créance TTC)
(Reclassement du client )
- L’entreprise doit ensuite constater la provision
D6594 (Perte probable)
491 (Dépréciation des Comptes Client)
(Constitution de la Provision pour le client
Ajustement des Provisions
1- Evaluation et Comptabilisation
Avec l’évolution des faits et des circonstances relatives aux clients douteux, il est nécessaire de
procéder à l’analyse des nouvelles situations survenu au cours de l’exercice suivant et donc :

- Calculer la nouvelle provision sur le solde toutes taxes comprises de la créance ;


- Comparer l’ancienne provision à la nouvelle afin d’évaluer le montant du réajustement :

Ajustement = Nouvelle provision – Ancienne provision


Plusieurs cas peuvent se présenter :
- Le risque de perte a augmenté ce qui se traduira par une Augmentation de la provision Antérieure
- Le risque de perte a diminué ce qui se traduira par une Diminution de la provision , une reprise
voir une annulation de l’ancienne provision devenue sans objet.
2- Schéma de comptabilisation des réajustements :
deux cas de figures se présentent :
- Le risque de perte a augmenté (Augmentation de la provision Antérieure)
donc la comptabilisation est identique à celle de la constitution des provisions
D 6594 …………X
C491 ………….X
(Ajustement des provisions pour dépréciation du client)
- Le risque de perte a diminué (Diminution de la provision, une reprise voir une annulation de
l’ancienne provision devenue sans objet.)
D491 ………….X
C 7594 ………….X
(Ajustement des provisions pour dépréciation du client)

28
Afin de justifier l’évolution des provisions propre à chaque client, l’entreprise doit constituer un état de
ses créances douteuses à l’inventaire.

Nom Créances Règlement Soldes Provision Provision Régularisation


Au au cours De la Antérieure nécessaire
31/12/N+1 de N+1 créance 31/12/N Augm Dimu
31/12/N+1
(6584) (7594)

3- Cas Particuliers
Dans le cas d’une régularisation des créances douteuses pour solde, chaque entreprise est
définitivement fixée sur la situation de son client, car ce dernier peut soit, régler la totalité de la créance,
soit régler une partie de la créance et aucun autre versement n’est à espérer de sa part. Dans les deux cas
il faut solder la provision, devenue sans objet.
D : 4912……….X
C : 7594……….X
( Etat des créances douteuses )
Ensuite, constater le cas échéant, la perte (montant TTC de la créance) en soldant le compte « 416
Client douteux ou litigieux ».
D 651 ………………………….X
C 416 ………………………………..X
( Etat des créances douteuses pour soldes )

29
Application sur les créances
Etat des créances au 31/12/N+1 avant inventaire est le suivant

Règlements Provisions
Clients Créances au cours au Observations
Au 31/12/N+1 de N+1 31/12/N

ROBERT 500000 300000 100000 Pour solde


NORBERT 400000 4000000 50000 Pour solde
ALBERT 200000 150000 100000 Pour solde
RIGOBERT 800000 400000 200000 Provision portée à 60% du
solde
DAGOBERT 100000 50000 20000 Ramener la provision à 20%
du solde

KPAN et KOUEMY sont devenus douteux ; leurs créances respectives s’élèvent à 600 000 et
250 000. On espère récupérer 60% de ces créances.
La créance sur KOUASSI est totalement irrécouvrable 100 000
ALLO dont la créance avait été amortie est revenu remettre à la comptabilité un chèque le
31/12/N+1 pour une valeur de 900 000
TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/N+1

Solution :

ETAT DES CREANCES DOUTEUSES AU 31/12/N+1

Créances Provision Provision Régularisation


Nom Au 31/12/N+1 Antérieure nécessaire
31/12/N 31/12/N+1 Augmentation Diminution
(6584) (7594)
RIGOBERT 400000 200000 240 000 40 000
DAGOBERT 50000 20000 10 000 10 000
KPAN 600 000 240 000 240 000
KOUEMY 250 000 100 000 100 000

380 000 10 000

ETAT DES CREANCES IRRECOUVRABLES

ROBERT : Solde 200 000 Provision antérieure 100 000


ALBERT : Solde 50 000 Provision antérieure 100 000
NORBERT : Solde 0 Provision antérieure 50 000 (Compte soldé)

30
Comptabilisation

31/12/N+1
6594 Charges provisionnées d’exploitation 380 0000
4912 Dépréciation des créances douteuse 380 000
(Etat des créances douteuses)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 10 0000
7594 Reprise sur charges provisionnées 10 000

31/12/N+1
416 Clients douteux Kpan et kouemi 850 0000
411 Clients ordinaires 850 000
(Transfert de créances)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 100 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 100 000
(Client Robert pour solde de la provision)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 200 000
416 Clients douteux 200 000
(Pertes sur créances de Robert)

31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 100 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 100 000
(Client Albert annulation de la provision)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 50 000
416 Clients douteux 50 000
(Pertes sur créances de Albert)

31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 50 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 50 000
(Client Norbert)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 100 000
411 Clients Ordinaire 100 000
(Pertes sur créances irrécouvrables de
Kouassi)

31/12/N+1
521 Banque 900 000
758 Autres produits 900 000
Rentrées sur créances amorties de ALLO

UE : COMPTABILITE PRIVEE
Année : 2017 UAO BOUAKE
OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE - Les ajustements des
LICENCE 2 SED Cours n°04
charges et des
produits

31
Ces ajustements s’inscrivent dans le respect du principe d’indépendance des exercices du syscoa.
Cela consiste à inscrire strictement dans les comptes de la période les charges et les produits qui le
concernent.
Ces régularisations ainsi enregistrées en fin d’exercice doivent immédiatement être contrepassées en début
d’exercice suivant .
On distingue deux types de régularisations :

A- LES REGULARISATIONS – ACTIF


Les régularisations –actif consistent soit :
 A des Réductions de charges : Cas des CHARGES COMPTABILISEE D’AVANCE (476)

 Définition
Ce sont des charges comptabilisées au cours de l’exercice mais qui correspondent en tout ou en partie
l’exercice à venir.
L’ajustement consiste donc à diminuer ou annuler les comptes de charges dont la fourniture ou la
prestation interviendra ultérieurement.

 Comptabilisation

D 476 Charges constatées d’avance ………..X


C 6…..Compte de charges……………………………X
Exemple 1 :
Stocks de fournitures de bureau au 31/12/N : 50 000 F
_____________________________________

D 476 Charges constatées d’avance 50 000


D 6047 Fournitures de bureau 50 000
_____________________________
Exemple 2 :
La société TROBATOR a souscrit à une assurance auprès de la SONAVIE pour la période du 01/07/N au
30/06/N+1. Elle s’est acquitté e de la prime de 1 200 000 F le 2/07/N par chèque bancaire.
Passer les écritures de régularisation au 31/12/N+1.
_________________________________

D 476 Charges constatées d’avance 600 000


C 625 Primes d’assurance 600 000
(Assurance payée d’avance (1200000x6/12)
_______________________________________

Exemple 3 : Cas particulier : Factures arrivées sans la facture


L’entreprise a reçu la facture N001 ; mais les marchandises ne sont pas encore arrivées pour
100 000 F.
________________________________
D 38 Stock en cours de route 100 000
C 603 Variation de stocks 100 000
_________________________

32
 PRODUITS A RECEVOIR (4287- 4387-
A des accroissements de produits : Cas des
4487 -4098 – 276 – 506- 4186- 5186)

 Définition
Lorsqu’un produit est certain et imputable en tout ou partie à l’exercice concerné ; il convient de
constater la partie ) inscrire dans l’exercice en question.
Il s’agit donc des produits qui concernent en partie ou en totalité l’exercice mais qui n’ont pas encore été
comptabilisé.

 Comptabilisation
La créance constatée sera inscrite dans un compte de produits à recevoir au débit du compte
de tiers intéressé.
______________________________
D (4287- 4387- 4487 -4098 – 276 – 506- 4186- 5186)
C (7 – 6019 – 6029)
_______________________________

Exemple 1 : L’entreprise doit percevoir les ristournes de l’exercice N le 1/01/N+1 pour un


montant de 60 000 ( 40 000 sur des marchandises et 20 000 sur les matières)
_________________________
D 4098 RRR à obtenir …………….60 000
C 6019 RRR Obtenus/marchandises 40 000
C 6029 RRR Obtenus /matières 20 000
(Ristournes à recevoir)
_____________________________
Exemple 2 : Les intérêts annuels de l’année N sont à percevoir le 30/09/N+1 pour 600 000

1 /01/N_______________01/10/N__________________31/12/N____________30/09/N+1
////////////////////////
3 mois 9mois 600 000
__________________________
D276 ou 418 ou 506 150 000
77 150 000
Intérêts cours mais non échus
(600 000 x 3/12)
___________________________

Exemple 3 : cas particulier : Factures non encore établies


La société KONEYVOIR a effectué une livraison de marchandises à son client le 15 /12/N pour
100 000F HT ; tva 18/100 .A la date d’arrêté des comptes la facture n’a toujours pas été établie.

TAF : Passez l’écriture au 31/12/N

_____________________________
D 418 produit à recevoir 118 000
C701 Ventes de marchandises 100 000
33
C 4435 TVA sur facture à établir 18 000
( Facture non parvenue)
_______________________________

B- LES REGULARISATIONS-PASSIF
Les régularisations –PASSIF consistent soit :
 A des Accroissement s de charges : LES CHARGES A PAYER

 Définition
Lorsqu’une charge est certaine et imputable en tout ou partie à l’exercice concerné ; il convient de
constater la partie inscrire dans l’exercice en question.
Il s’agit donc des charges de l’exercice mais qui n’ont pas encore été comptabilisées.
La dette constatée sera inscrite dans un compte de charges à payer au crédit du créancier concerné
(fournisseur, salarié, Etat etc…)

 Comptabilisation
_______________________
D : 6……..compte de Charge
C 408 – 4486- 4286- 4386- 166- 176
_____________________
Nous sommes en présence ici de dettes dont le montant est suffisamment précis. Elles
correspondent à des charges imputables à la période close.

Exemple : Cas particulier :Facture non encore parvenue


Nous avons reçu à la date du 29.12.N des marchandises pour 600 000 HT tva 18/100.
A la date du 31/12/N l’entreprise n’a pas encore réceptionné la facture.
___________________________
D 601 600 000
D 4455 108 000
408 708 000
(facture non encore reçue)
___________________________

 A des réductions de produits : Cas des PRODUITS CONSTATES D’AVANCE (477)


 Définition
Ce sont des produits enregistrés au cours de l’exercice mais qui correspondent en tout ou partie
à des ressources qui n’auront lieu qu’au delà de l’exercice.
Il s’agit donc des produits déjà comptabilisé mais qui ne concernent pas l’exercice comptable.
L’ajustement consiste donc à diminuer ou annuler les comptes de produits dont la fourniture ou la
prestation interviendra ultérieurement.
 Comptabilisation
La comptabilisation consiste à créditer le compte (477) produits constatés d’avance par le
débit du compte de produit concerné.
34
_________________________________
D7………compte de produits
C : 477 Produits constatés d’avance
Ou C : 4198 Rabais, remise, ristourne à accorder
____________________________________

Exemple 1 : La société MAALOX a facturé le 15/12/2014 à la demande de son client AVS une
prestation d’intervention technique pour 100 000.
En fait la prestation n’aura effectivement lieu qu’en janvier 2014.
_____________________________

D706 100 000


C 477 100 000
(Régularisation facture d’avance)
__________________________

Exemple 2 : Nous avons perçus les loyers pour la période du 01/10/N au 30/09/N+1 1 200 000.
TAF : passer l’écriture de régularisation le 31/12/N.

1 /01/N_______________01/10/N________________31/12/N____________30/09/N+1
/////////////////////////
Début exercice 1200 000 3 mois Fin exercice 9mois

______________________________
D 707 900 000
C477 900 000
Loyers perçus d’avance
( 1200 000x9/12)
______________________________

Exemple 3 : La facture A10 est envoyée au client ; les marchandises seront expédiées en mars
2014 pour 100 000 F.

______________________________
D 603 100 000
C31 100 000
Facture expédiée sans la marchandise
______________________________

Exemple 4 : Cas des RRR à accorder

35
Les ristournes semestrielles pour la période du 1/07/N au 31/12/N à accorder à un client dans le courant de
janvier N+1 s’élèvent à 500 000.

__________________________
D701 ou 702 500 000
C 4198 RRR à accorder 500 000
(Ristourne à accorder)
___________________________

NB : Ces régularisations ainsi enregistrées en fin d’exercice doivent immédiatement


être contrepassées en début d’exercice suivant .

36

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