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1° - L’inventaire :
Avant d’établir le bilan, il est nécessaire de procéder à un inventaire des éléments actifs et
passifs de l’entreprise. Cet inventaire consiste à :
Dénombrer les éléments de l’actif et du passif,
Evaluer ces éléments c’est à dire leur donner une valeur réelle exprimée en
monnaie nationale (CFA).
1. Continuité d’exploitation
2. Permanence des méthodes.
3. Coût historique
4. Spécialisation des exercices
5. Prudence
6. Clarté
7. Importance significative
Il faut rappeler que tous ces principes doivent converger vers l’objectif de l’image fidèle
de :
La situation financière de l’entreprise
Son patrimoine
Ses résultats.
C’est dans cet objectif justement que l’on procède aux travaux d’inventaire.
1
II – OBLIGATIONS LEGALES ET FISCALES :
La balance à une date donnée (avant inventaire) ne donne qu’une vue d’ensemble imparfaite de la gestion
et de la situation du fait que :
les comptes de gestion ne correspondent pas exactement à l’exploitation de l’exercice
Les comptes de bilan ne reflètent pas nécessairement la réalité économique.
L’établissement des états de synthèse suppose donc des régularisations préalables des comptes de gestion
dans le but de déterminer le résultat exact en respectant les étapes suivantes :
Opérations de l’exercice
Travaux de fin
d’exercice
ETATS DE SYNTHESE
2
3-3° Notion de Travaux d’inventaire
L’enregistrement des opérations courantes permet principalement de gérer les
nombreuses relations monétaires avec les tiers.
L’un des objectifs de la comptabilité étant de fournir une image fidèle de l’entreprise, les
opérations de fin d’exercice apporteront les régularisations ou corrections nécessaires aux
comptes en vue d’atteindre cet objectif.
1- LES AMORTISSEMENTS
2- LES PROVISIONS
3- LES AUTRES REGULARISATIONS DES COMPTES
A chaque clôture, l'entreprise doit apprécier s'il existe un indice quelconque montrant qu'un actif a
pu perdre de la valeur. La dépréciation d'un actif est la constatation que sa valeur actuelle est
devenue inférieure à sa valeur nette comptable.
À la clôture de l'exercice, il faut donc comparer la valeur brute à la valeur actuelle de chacun des
éléments de l'actif. La valeur actuelle est définie comme la plus élevée de la valeur d'utilité et de la
valeur vénale nette des coûts de sortie. Lorsque l'élément a subi une dépréciation, la valeur actuelle
est inférieure à la valeur brute d'origine. La différence est alors qualifiée de moins-value latente.
Cette dépréciation obéit à deux principes comptables :
Principe de prudence : Le résultat d'un exercice donné doit prendre en compte tous les
risques apparus au cours de l'exercice. Il ne peut en aucun cas traduire des gains latents.
Principe des coûts historiques : Les éléments d'actif doivent figurer pour leur coût
d'acquisition.
La constatation d'une dépréciation est soumise à des règles relatives au calcul de la perte de valeur
et elle doit respecter les principes comptables. Cependant, notamment du fait du caractère incertain
du montant de la dépréciation, il est possible - dans une certaine mesure - de l'utiliser pour
« corriger » les documents de synthèse afin de les présenter sous un jour plus favorable aux intérêts
du moment de l'entreprise.
3
4-2 A quoi sert la dépréciation d’un élément d’actif ?
Lors de l’achat d’un élément d’actif, on l’enregistre pour sa Valeur d’Entrée dans le patrimoine.
En fin d’exercice comptable, on prend la valeur estimée du bien c’est à dire la Valeur Actuelle.
Celle-ci correspond à sa valeur vénale autrement dit son prix de vente probable.
les immobilisations ;
les stocks ;
les créances ;
les titres.
Les dépréciations inscrites en soustraction des postes d'actif du bilan sont les suivantes :
dépréciations des immobilisations (c'est le cas pour certaines immobilisations comme le
fonds de commerce ou les terrains),
dépréciations des stocks,
dépréciations des titres,
dépréciations des créances clients (au cas où la solvabilité de certains clients est mise en
cause).
Les dépréciations des immobilisations concernent les biens amortissables ou non. plusieurs causes
peuvent entrainer une dépréciation d’immobilisation : obsolescence, dégradation physique non
prévue etc…
o Définition
L’amortissement c’est la constatation comptable de l’amoindrissement de la valeur d’un élément
d’actif résultant de l’usage, du temps, de l’obsolescence (changement de technique). Cette
réduction a un caractère irréversible.
En application du principe de prudence, chaque entreprise doit constater l’amortissement de
chacune de ses immobilisations amortissables afin de présenter une image fidèle de son
patrimoine.
Les opérations d’inventaire sur les amortissements consistent à les évaluer et à les comptabiliser.
L’actif amortissable est celui dont l’utilisation est déterminable
o Utilisation déterminable
L’utilisation d’une immobilisation est déterminable lorsque l’usage attendu est limité dans le
temps du fait des critères physiques (usure) techniques (obsolescence), juridique (durée de
protection).les biens dont la durée d’utilisation est indéterminable ne sont pas amortissables., Ex :
terrain , brevet, droit au bail etc..
o Montant (ou base) amortissable ou valeur d’origine
4
C’est la base de calcul de l’amortissement ; cette base sera différente en fonction du mode
d’amortissement.
Elle correspond au coût d’achat hors taxe (Prix d’achat + frais accessoires rattachés à l’opération
d’achat + assurance + transit + commissions + honoraires + frais de montage, et charges
d’installation, droits de mutation) sauf les biens pour lesquels la tva n’est pas déductible. Ex :
Mobilier de Bureau, une catégorie de Matériel de Transport) Dans ce cas on retient le coût d’achat
TTC.
o Valeur résiduelle
o Durée d’utilisation
o L’annuité d’amortissement
o Le plan d’amortissement
A la date d’entrée du bien à l’actif, l’entreprise doit établir pour chaque bien amortissable un plan
d’amortissement définitif. Ce plan se présente sous la forme d’un tableau prévisionnel de la
répartition de la valeur amortissable du bien, par tranches successives et sur une période
déterminée.
L’entreprise doit dresser un plan d’amortissement par composant constituant une immobilisation.
ce plan doit être élaboré d’après les caractéristiques spécifiques du composant, telles que la durée
d’utilisation, le mode d’amortissement…..
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Exemple : L’amortissement d’un camion réservé au transport frigorifique doit être décomposé en :
Carrosserie amortie en 10 ans
Moteur amorti en 5 ans etc…
o Modes d’amortissements
Il existe trois modes d’amortissements (Linéaire, économique ou constant,
Accéléré, Dégressif)
L’amortissement dégressif
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CAS 1 : AMORTISSEMENT LINEAIRE
Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle 0F,durée
de vie 5 ans.
Date d’acquisition et de mise en service le 01/01/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.
Ex : Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle
0F,durée de vie 5 ans.
Date d’acquisition 01/01/2010 et de mise en service le 01/06/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.
Nom :
Valeur d’origine :
Date d’acquisition :
Date de mise service :
Taux d’amortissement : Durée de vie : Mode :
-
7
-
- Acquisition et mise en service en début d’exercice avec une valeur résiduelle
différent de Zéro
Ex : Un matériel et Outillage est acquis pour la somme de 7 000 000 Hors tva ; valeur résiduelle
1 000 000F ,durée de vie 5 ans.
Date d’acquisition et de mise en service le 01/01/2010.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.
Lorsque la valeur résiduelle est différente de zéro, la base amortissable se définit comme la valeur
d’origine minorée de la valeur de reprise définie par contrat lors de l’acquisition du bien.
En fin d’exercice comptable la société passe une écriture de dotation aux amortissements,
diminuant la valeur du compte d’immobilisations (classe 2) et augmentant le compte de charge
correspondant à l’amortissement du bien (compte de la classe 6 : 681. Dotations aux
amortissements et aux provisions – Charges d’exploitation.
Schéma d’enregistrement :
La mise en service (date) ne coïncide pas toujours avec la date d’acquisition. La date de mise
en service est celle à partir de laquelle le bien est utilisé. C’est aussi la date qui marque le départ du
calcul de l’amortissement.
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1-1- La dépréciation ou l’amortissement.
Dès l’instant où le bien est mis en service, il se met en activité. Il perd donc sa valeur, il n’est
plus neuf du fait de son utilisation. C’est cette perte de valeur calculée au point de vue comptable
sur un certain temps qui est appelé amortissement.
La formule de calcul
D= VO/Annuité ou 100 /t
APPLICATION : Calculez le taux d’amortissement linéaire dans chacun des cas suivants :
Durée d’utilisation : 5 ans ; 80 mois ; 3 600 jours.
Solution
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APPLICATION :
Un matériel et outillage a été acquis le 01 Avril 19N pour une valeur de 5 664 000 FCFA TTC (TVA au
taux normal), les frais de montage 118 000 FCFA toutes taxes comprises. Ce bien a une durée d’utilisation
de 96 mois.
Travail à faire :
1. déterminez le taux linéaire
2. calculez l’amortissement relatif au premier inventaire
Solution
Calcul du taux linéaire (tl).
tl = 1 200 / 96 = 12,5 soit 12,5%
Calcul de l’amortissement (A)
Décompte du nombre de mois : du 01 -04- 19N au 31 -12- 19N On a 9 mois
Calcul de la Valeur d’origine hors taxe.
Coût d’achat net commercial hors taxe (5 664 000 : 1,18) 4 800 000
Montage hors taxe (118 000 : 1,18) 100 000
Valeur d’origine 4 900 000
4 900 000 x 9 x 12,5
A = 1200 soit A = 459 375
APPLICATION N°1
Un matériel industriel a été acquis le 12-09-19N pour une valeur de 4 000 000 FCFA HT, TVA 18%,
Frais de montage et d’installation 944 000 FCFA TTC (TVA au taux normal). Ce matériel est amortissable sur
une durée de 8 ans selon le système économique.
Travail à faire :
1. Rappelez les écritures d’acquisition sachant que le règlement a été fait au quart par chèque et le
reste à crédit.
2. Présentez le plan d’amortissement.
Solution
Calculs annexes
Matériel industriel (CAHT) 4 000 000
Frais de montage et d’installation HT (944 000 : 1,18) 800 000
Valeur d’origine 4 800 000
TVA 18% 864 000
NET A PAYER 5 664 000
Calcul du montant réglé (le quart du net à payer)
5 664 000 x 1 / 4 = 1 416 000
1. Rappel des écritures d’acquisition.
12-09-19N
2411 Matériel industriel 4 800 000
4451 TVA récupérable sur immobilisation 864 000
481 Fournisseur d’investissement 4 248 000
521 Banque 1 416 000
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2. Présentation du plan d’amortissement.
S O N D J F
1 2 3 4
2-1-2. La comptabilisation.
31-12-19N
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 200 000
2841 Amortissement du matériel industriel 200 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+1
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
11
31-12-19N+2
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+3
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+4
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+5
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+6
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+7
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 600 000
2841 Amortissement du matériel industriel 600 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-19N+8
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 400 000
2841 Amortissement du matériel industriel 400 000
(Suivant le plan d’amortissement)
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UE : COMPTABILITE PRIVEE
Année : 2018 UAO BOUAKE
OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE - Amortissements Accéléré
LICENCE 2 SED Cours n°02 - Amortissements Dégressif
1- Le domaine d’application
Peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels et outillages remplissant à la fois les
trois conditions suivantes :
2- Le principe
Le premier amortissement annuel calculé selon le procédé linéaire sera doublé réduisant ainsi la
durée normale d’utilisation d’une année (les douze premiers mois d’amortissement seront doublés).
La valeur restant à amortir est alors répartie sur un nombre d’années égal à la durée normale
restante diminuée d’une année.
En résumé, ce procédé revient à faire gagner à l’entreprise une année d’amortissement constant
en doublant la première annuité, l’amortissement est donc accéléré d’une année.
APPLICATION N° 1
L’entreprise KAIZER a acquis le 01 janvier 2002, un matériel et outillage neuf pour une valeur hors
taxe de 17 500 000 FCFA amortissable en 8 ans de manière accélérée.
Travail à faire :
Solution
Calculs annexes
Calcul du taux : t = 100 : 8 soit t = 12,5%
13
Calcul de la première annuité : (17 500 000 x 12,5 x 1 x 2 ) : 100 = 4 375 000
Calcul de l’annuité linéaire : 17 500 000 x 12,5% = 2 187 500 ou
17 500 000 : 8 = 2 187 500
1 Présentation du plan d’amortissement.
2. Comptabilisation
NB : le compte 681 Dotations aux amortissements d’exploitation enregistre à son débit, l’annuité relative
au système linéaire avec pour contrepartie le compte d’amortissement correspondant (28….).
La différence entre l’amortissement accéléré et l’amortissement linéaire est appelée
amortissement dérogatoire (amortissement ne correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement et
comptabilisé en application des textes particuliers). Elle est enregistrée au débit du compte 851 Dotations
aux provisions réglementées, par le crédit du compte 151 Amortissement dérogatoire (Cas où l’annuité
accélérée est supérieure à l’annuité linéaire).
Lorsque l’annuité linéaire est supérieure à l’annuité accélérée, la différence est enregistrée au
débit du compte 151 Amortissement dérogatoire avec pour contrepartie le compte 861 Reprises de
provisions réglementées.
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
851 Dotations aux provisions réglementées 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
14
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2007
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2008
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2009
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
861 Reprise de provisions réglementées 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
APPLICATION N° 3
Considérons le même bien en admettant que la date d’acquisition soit le 01 Avril 2002.
Travail à faire :
1. Présentez le plan d’amortissement
15
2. Comptabilisez-le.
Solution
2. Comptabilisation
31-12-1998
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 640 625
851 Dotations aux provisions réglementées 1 640 625
2841 Amortissement du matériel industriel 1 640 625
151 Amortissement dérogatoire 1 640 625
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-1999
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
851 Dotations aux provisions réglementées 546 875
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
16
151 Amortissement dérogatoire 546 875
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2000
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
17
31-12-2001
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 187 500
151 Amortissement dérogatoire 1 640 625
2841 Amortissement du matériel industriel 2 187 500
861 Reprise de provisions réglementées 1 640 625
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 546 875
151 Amortissement dérogatoire 546 875
2841 Amortissement du matériel industriel 546 875
861 Reprise de provisions réglementées 546 875
(Suivant le plan d’amortissement)
L’AMORTISSEMENT DEGRESSIF.
1- Le principe
Peuvent faire l’objet d’amortissement dégressif, les matériels et outillages ainsi que les matériels
informatiques acquis neufs dont la durée de vie est au moins égale à 3 ans.
Les calculs : l’amortissement est calculé pour la première année sur la valeur d’origine.
Pour les autres années suivantes sur la valeur nette fiscale en début de période. L’annuité
dégressive est calculée en appliquant à la valeur nette comptable, le taux dégressif.
Le taux dégressif : il est obtenu en multipliant le taux linéaire par un coefficient défini en
fonction de la durée de vie du bien.
18
Les coefficients : ils changent en fonction de la durée d’utilisation du bien.
NB : l’application du taux dégressif à la valeur comptable nette ne permet pas d’annuler celle-ci à la fin de la
durée du bien. C’est pourquoi, il est pratiqué l’amortissement linéaire sur le nombre d’année restant à
amortir.
1 Durée de vie
N = N =
Taux dégressif Coefficient
NB : le nombre entier de ce quotient (1/taux dégressif ou durée / coefficient est seulement pris en compte
et représente les annuités qui seront linéaires.
APPLICATION N° 1
Le 01 Janvier 2002, l’entreprise KONEYVOIR a acquis une machine à tisser pour une valeur de
24 000 000 FCFA amortissable sur 5 ans selon la méthode dégressive.
Travail à faire :
1. Calculez le taux linéaire et le taux dégressif.
2. Déterminez l’année charnière.
3. Présentez le plan d’amortissement et passez les écritures.
Solution
1. Calcul des taux
Taux linéaire : 100 / 5 = 20%
Taux dégressif : 5 ans est compris entre 5 ans ou 6 ans donc le coefficient est 2.
Taux dégressif = 20% x 2 = 40%
2. Détermination de l’année charnière N
19
N = 5 : 2 N = 2,5 les deux dernières années seront linéaires.
3. Présentation du plan d’amortissement.
Comptabilisation
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
851 Dotations aux provisions réglementées 4 800 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 4 800 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2003
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
Dotations aux provisions réglementées 960 000
20
851 2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 960 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2004
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 1 344 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 344 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2005
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 2 208 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 2 208 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2006
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 800 000
151 Amortissement dérogatoire 2 208 000
2841 Amortissement du matériel industriel 4 800 000
861 Reprise de provisions réglementées 2 208 000
(Suivant le plan d’amortissement)
Remarque : Dans le système dégressif, lorsqu’un bien est acquis en début d’exercice, les amortissements
successifs forment une progression géométrique décroissante de raison (1 – taux dégressif) avec taux
dégressif exprimé pour 1 franc.
AX = AY (1 – td) x - y
APPLICATION N°2
Une machine de production a été acquise le 01 janvier 1998, sa durée d’utilisation est comprise
entre 5 et 6 ans. Son plan d’amortissement dégressif fait apparaître :
Travail à faire :
Solution
Comptabilisation
31-12-1998
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
851 Dotations aux provisions réglementées 2 400 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 2 400 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-1999
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
851 Dotations aux provisions réglementées 480 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
22
151 Amortissement dérogatoire 480 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2000
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 672 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 672 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2001
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104 000
(Suivant le plan d’amortissement)
31-12-2002
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104 000
(Suivant le plan d’amortissement)
I- Objectif du Cours
L’Objectif de ce Cours est de traiter l’une des multiples écritures de régularisation de fin d’exercice à
savoir les provisions.
Il permet de :
dégager la notion de provision
tenir compte des conditions exigées de comptabilisation des provisions
comprendre l’importance des provisions sur l’image fidèle du résultat et du patrimoine de
l’entreprise.
II- Introduction
Les événements intervenus au cours d'un exercice peuvent donner naissance à des charges ou à des
pertes nettement précisées quant à leur nature, mais comportant un élément d'incertitude quant à leur
montant ou à leur réalisation. Dans un souci de gestion prudente et pour éviter un résultat surévalué,
ces événements doivent être pris en considération à l'occasion de l'inventaire.
Pour ce faire, l'entreprise constitue des provisions, c'est à dire constate des amoindrissements jugés
non irréversibles de la valeur de son patrimoine. Ces amoindrissements n'ayant pas, à la différence de
la dépréciation constatée par l'amortissement, un caractère définitif, il sera nécessaire au cours des
exercices ultérieurs de modifier ces provisions en fonction des derniers faits connus. Même dans le
cas d'absence ou d'insuffisance des bénéfices, il est procédé aux provisions nécessaires pour que le
bilan soit sincère.
C’est en vertu du principe de prudence que l’entreprise constitue ce qu’on appelle les provisions , ce
même principe fera que l’entreprise ne comptabilise les «augmentations de valeurs d’actifs et les
23
produits que lorsqu’ils se réalisent.
L'amoindrissement de la valeur de l'entreprise (de sa situation nette) peut avoir son origine dans une
dépréciation de certains éléments de l'actif (immobilisations, marchandises en stock, créances sur les
clients, titres, ...), ayant pour conséquence un manque à encaisser potentiel : On constate alors des
provisions pour dépréciation; il peut aussi correspondre à une augmentation du passif à plus ou
moins long terme : la dette potentielle doit être constatée par une provision pour risques et charges
(frais de procès engagés contre des tiers, réparations gratuites ou remboursement en cas de
réclamations de clients au sujet 'articles vendus sous garantie, ...).
III. Définition
« la provision est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif
résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles ».( les provisions pour dépréciation)
ou de l’augmentation du passif (les provisions pour risques et charges.)
III. 1-. Principes Généraux
La loi exige des entreprises la dotation des provisions nécessaires. Cette obligation se justifie par la
nécessité de présenter aux tiers, des comptes annuels donnant une image fidèle du patrimoine de
l’entreprise. Les provisions répondent ainsi sensiblement aux mêmes objectifs que les amortissements:
procéder à la correction du bilan ce qui conduit à diminuer le résultat comptable du montant des
charges qui ont trouvé leur source au cours de l’exercice.
La dépréciation doit être certaine quand à sa nature, c'est-à-dire : nettement précise et se rapportant à
un élément d’actif individualisé et non purement éventuel ;
une provision doit être constituée quand la dépréciation est certaine, même si son montant
est incertain. L’évaluation doit être prudente. L’entreprise doit disposer
d’informations suffisamment fiables pour en appréhender le principe ou le montant ;
la dépréciation couverte par les provisions, doit traduire une baisse non définitive et non
irréversible de l’évaluation des éléments d’actifs par rapport à la valeur qui
figure en comptabilité ;
les provisions ne doivent être constitué que pour des dépréciations subies au cours de
l’exercice.
III-2- Différents Types de Provisions
On distingue :
- les provisions pour dépréciation d’éléments d’actif
- les provisions Financières pour risques et charges.
A côté de ces deux types de provisions, le syscoa a prévu également une troisième catégorie de
provisions : les provisions réglementées.
3-2-1. Provision pour Dépréciation d’éléments d’actif
Contrairement aux amortissements, qui ne concernent que certains comptes de l’actif immobilisé, les
provisions pour dépréciation, peuvent affecter une grande majorité des comptes d’actifs :
- Immobilisations Incorporelles
- Immobilisations Corporelles
- Immobilisations Financières
- Stocks
- Créances
- Placements Courants
Nb : - les comptes 816, 826, 7972 seront soldés par le compte de résultat « 13
« en fin d’exercice.
- Les Frais de vente des titres et la TOB prélevés par la banque sont enregistrés
dans le compte 6311
Provisions sur charges provisionnées d’exploitation
(Voir le plan comptable syscoa)
Charges : 65 et reprise 75
4-3 Provision de stocks
Les stocks détériorés ou démodés doivent faire l’objet de provision
Exemple
Stock : Inventaire Intermittent
- Notion d’inventaire Intermittent :
- Application
On vous communique l’état de stock dans une entreprise comme suit :
Stock final Théorique : Solde des comptes de stocks dans la comptabilité de l’entreprise
Stock final réel : c’est le stock physique constaté à l’inventaire.
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D31 150 000
C6031 150 000
___________________________
D6032 200 000
C32 200 000
______________________________
D36 100 000
C736 100 000
Remarque : il est à notée que la créance est soldé pour son montant TTC.
Le schéma de comptabilisation est le suivant :
D 651
D : 445
C : 411 (MT créances en TTC)
- L’entreprise doit transférer toutes les créances douteuses du compte 411 au compte « 416 Client
Douteux ou Litigieux »
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Afin de justifier l’évolution des provisions propre à chaque client, l’entreprise doit constituer un état de
ses créances douteuses à l’inventaire.
3- Cas Particuliers
Dans le cas d’une régularisation des créances douteuses pour solde, chaque entreprise est
définitivement fixée sur la situation de son client, car ce dernier peut soit, régler la totalité de la créance,
soit régler une partie de la créance et aucun autre versement n’est à espérer de sa part. Dans les deux cas
il faut solder la provision, devenue sans objet.
D : 4912……….X
C : 7594……….X
( Etat des créances douteuses )
Ensuite, constater le cas échéant, la perte (montant TTC de la créance) en soldant le compte « 416
Client douteux ou litigieux ».
D 651 ………………………….X
C 416 ………………………………..X
( Etat des créances douteuses pour soldes )
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Application sur les créances
Etat des créances au 31/12/N+1 avant inventaire est le suivant
Règlements Provisions
Clients Créances au cours au Observations
Au 31/12/N+1 de N+1 31/12/N
KPAN et KOUEMY sont devenus douteux ; leurs créances respectives s’élèvent à 600 000 et
250 000. On espère récupérer 60% de ces créances.
La créance sur KOUASSI est totalement irrécouvrable 100 000
ALLO dont la créance avait été amortie est revenu remettre à la comptabilité un chèque le
31/12/N+1 pour une valeur de 900 000
TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/N+1
Solution :
30
Comptabilisation
31/12/N+1
6594 Charges provisionnées d’exploitation 380 0000
4912 Dépréciation des créances douteuse 380 000
(Etat des créances douteuses)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 10 0000
7594 Reprise sur charges provisionnées 10 000
31/12/N+1
416 Clients douteux Kpan et kouemi 850 0000
411 Clients ordinaires 850 000
(Transfert de créances)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 100 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 100 000
(Client Robert pour solde de la provision)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 200 000
416 Clients douteux 200 000
(Pertes sur créances de Robert)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 100 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 100 000
(Client Albert annulation de la provision)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 50 000
416 Clients douteux 50 000
(Pertes sur créances de Albert)
31/12/N+1
4912 Dépréciation des créances douteuse 50 000
7594 Reprise sur charges provisionnées 50 000
(Client Norbert)
31/12/N+1
651 Pertes sur créances 100 000
411 Clients Ordinaire 100 000
(Pertes sur créances irrécouvrables de
Kouassi)
31/12/N+1
521 Banque 900 000
758 Autres produits 900 000
Rentrées sur créances amorties de ALLO
UE : COMPTABILITE PRIVEE
Année : 2017 UAO BOUAKE
OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE - Les ajustements des
LICENCE 2 SED Cours n°04
charges et des
produits
31
Ces ajustements s’inscrivent dans le respect du principe d’indépendance des exercices du syscoa.
Cela consiste à inscrire strictement dans les comptes de la période les charges et les produits qui le
concernent.
Ces régularisations ainsi enregistrées en fin d’exercice doivent immédiatement être contrepassées en début
d’exercice suivant .
On distingue deux types de régularisations :
Définition
Ce sont des charges comptabilisées au cours de l’exercice mais qui correspondent en tout ou en partie
l’exercice à venir.
L’ajustement consiste donc à diminuer ou annuler les comptes de charges dont la fourniture ou la
prestation interviendra ultérieurement.
Comptabilisation
32
PRODUITS A RECEVOIR (4287- 4387-
A des accroissements de produits : Cas des
4487 -4098 – 276 – 506- 4186- 5186)
Définition
Lorsqu’un produit est certain et imputable en tout ou partie à l’exercice concerné ; il convient de
constater la partie ) inscrire dans l’exercice en question.
Il s’agit donc des produits qui concernent en partie ou en totalité l’exercice mais qui n’ont pas encore été
comptabilisé.
Comptabilisation
La créance constatée sera inscrite dans un compte de produits à recevoir au débit du compte
de tiers intéressé.
______________________________
D (4287- 4387- 4487 -4098 – 276 – 506- 4186- 5186)
C (7 – 6019 – 6029)
_______________________________
1 /01/N_______________01/10/N__________________31/12/N____________30/09/N+1
////////////////////////
3 mois 9mois 600 000
__________________________
D276 ou 418 ou 506 150 000
77 150 000
Intérêts cours mais non échus
(600 000 x 3/12)
___________________________
_____________________________
D 418 produit à recevoir 118 000
C701 Ventes de marchandises 100 000
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C 4435 TVA sur facture à établir 18 000
( Facture non parvenue)
_______________________________
B- LES REGULARISATIONS-PASSIF
Les régularisations –PASSIF consistent soit :
A des Accroissement s de charges : LES CHARGES A PAYER
Définition
Lorsqu’une charge est certaine et imputable en tout ou partie à l’exercice concerné ; il convient de
constater la partie inscrire dans l’exercice en question.
Il s’agit donc des charges de l’exercice mais qui n’ont pas encore été comptabilisées.
La dette constatée sera inscrite dans un compte de charges à payer au crédit du créancier concerné
(fournisseur, salarié, Etat etc…)
Comptabilisation
_______________________
D : 6……..compte de Charge
C 408 – 4486- 4286- 4386- 166- 176
_____________________
Nous sommes en présence ici de dettes dont le montant est suffisamment précis. Elles
correspondent à des charges imputables à la période close.
Exemple 1 : La société MAALOX a facturé le 15/12/2014 à la demande de son client AVS une
prestation d’intervention technique pour 100 000.
En fait la prestation n’aura effectivement lieu qu’en janvier 2014.
_____________________________
Exemple 2 : Nous avons perçus les loyers pour la période du 01/10/N au 30/09/N+1 1 200 000.
TAF : passer l’écriture de régularisation le 31/12/N.
1 /01/N_______________01/10/N________________31/12/N____________30/09/N+1
/////////////////////////
Début exercice 1200 000 3 mois Fin exercice 9mois
______________________________
D 707 900 000
C477 900 000
Loyers perçus d’avance
( 1200 000x9/12)
______________________________
Exemple 3 : La facture A10 est envoyée au client ; les marchandises seront expédiées en mars
2014 pour 100 000 F.
______________________________
D 603 100 000
C31 100 000
Facture expédiée sans la marchandise
______________________________
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Les ristournes semestrielles pour la période du 1/07/N au 31/12/N à accorder à un client dans le courant de
janvier N+1 s’élèvent à 500 000.
__________________________
D701 ou 702 500 000
C 4198 RRR à accorder 500 000
(Ristourne à accorder)
___________________________
36