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Sigmeus et Percielle

A l’orée de la forêt bordant la grande ville de Wyks, vivait une communauté de


Dryades. Leur reine Percielle maintenait l’équilibre de la forêt en repoussant
continuellement la corruption du mal qui cherchait à s’y dissimuler. Un jour elle
commit cependant une faute qui allait conduire son pouvoir à sa perte. Sigmeus,
un mage en recherche de pouvoir, vint par hasard à échouer en son domaine ; un
amour aussi fort qu’impossible émergea de leur rencontre. De leur union contre
nature naquit un enfant, Luthis, seul représentant de son espèce, et source de la
catastrophe.

En effet, si l’amour entre Percielle et Sigmeus était réel, les ambitions de chacun
pour leur enfant étaient incompatibles. Si l’un souhaitait qu’il découvrît le monde
et ses merveilles, l’autre n’imaginait pas qu’il connût autre chose que la forêt
enchantée. La haine et la colère prirent le pas entre les deux amants, aussi Sigmeus
fut chassé de la forêt. Rongé par le désespoir et la rancœur, il revint des années plus
tard, plus puissant et corrompu que jamais. Sa magie désormais capable des pires
abominations, il décima la population de dryades de la forêt de Wyks, et mit son
amour déchu au supplice. La tuer eût été trop doux pour celle qui lui prit son fils,
aussi Sigmeus l’emprisonna-t-elle au sein même d’un orme maudit. Sigmeus prit
alors avec lui Luthis mais pour peu de temps.

Hors de sa forêt natale, l’enfant de la reine Dryade dépérissait, son corps


pourrissant rapidement. Sigmeus déploya la totalité de ses pouvoirs et fit appel aux
plus puissantes forces qu’il connaissait, et parvint à simplement enchanter le cœur
de Luthis, le préservant de la mort tant qu’il fût en forêt. Il revint alors devant
Percielle, dressa un autel macabre sur lequel il déposa l’enfant avant de déclarer :

« Mon amour, tu as corrompu mon descendant en le liant à cette misérable forêt.


Seul son cœur est à présent libre de tes maléfices. Je te rends donc ce corps qui ne
sait quitter ton antre, mais je prends avec moi le cœur de Luthis, je saurai bientôt
lui redonner vie, et aurai avec moi le fils dont tu as voulu me priver. Je te condamne
pour l’éternité à contempler ce qu’il reste de ta vanité : ton fils sacrifié, décharné,
végétant sous tes yeux, enveloppe non morte et souffrant avec toi. »

Sigmeus quitta les lieux et prit la direction du nord. Il enterra le cœur de son fils
dans la forêt de Myrviel, à l’époque uniquement peuplée d’Elfes Sylvains, et se mit
en quête d’un rituel maléfique pour recréer son fils chéri.

C’est dans notre beau pays d’_____________ que le mage déchu trouva les réponses à
ses questions. Ayant profané 3 sites sacrés au travers de nos contrées, Sigmeus
récolta le parchemin d’Alceste le Vieux, la bague de Krank le forge-morts et les
reliques du Pères des pères, nécessaires à son rituel abject.

Je suis Hildegarde von Korne, paladin du grand ouest, maître des âmes-forgées de
la plaine d’_____, grande inquisitrice de sa majesté Lothar IV, et je jure par ma lance
d’empêcher le mage déchu d’accomplir son forfait, et de rapporter les artefacts
sacrés en nos terres, dussé-je y laisser ma vie. Je pars à ce jour à la poursuite de
l’infâmant profanateur et n’aurai de repos tant qu’il vivra encore.

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