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QE HDM

LA MEDECINE EN PREHISTOIRE
1) Réduction de fractures:
l D’après les squelettes exhumés : l’Homme préhistorique
sait réduire les fractures, en immobilisant les os cassés et
en conservant leur axe,
l Chevauchements des deux fragments subsistent :il ne
savait pas exercer une traction sur les deux extrémités
brisées.

2) Trépanations du crâne :
Opération consistant à perforer le crâne
l Partiellement cicatrisées dans le cours de la vie de
l’individu.
l Traumatismes accidentels ou blessures délibérées ?
l Une signification religieuse, un but magique ?
l Un but thérapeutique mécanique remédiant à un
enfoncement de l’os, à une maladie nerveuse comme
l’épilepsie ou une paralysie ?
l On suppose que l’Homme préhistorique attribuait déjà
au cerveau l’origine de la paralysie.
l Visaient-elles à amender des troubles mentaux, ce qui
permettrait de conclure que l’on mettait dans le crâne
l’origine des comportements anormaux ?
On exhume des crânes trépanés dans le monde entier :
musées
MEDECINE EN MESOPOTAMIE

Le Code d’Hammourabi :
l Un recueil de lois rédigé au 18e s. av. J.-C. :
prescriptions s’appliquant aux médecins, définissant
leurs honoraires et les sanctions en cas d’échec :
l “Si un médecin soigne un seigneur, lui ouvre un abcès
et sauve son œil, il recevra dix sicles d’argent. Si le
patient est un esclave, son maître devra payer pour lui
dix sicles d’argent.”
l “Si le médecin ouvre un abcès avec un couteau de
bronze et provoque la mort du patient, ou lui fait perdre
un œil, il aura les mains tranchées.”

Étiologie et diagnostic des maladies


l On pratique l’hépatoscopie, une technique de
divination au moyen de l’étude du foie d’un animal :
son poids, sa couleur, sa structure anatomique. La
profondeur des sillons du foie, la configuration des
lobes pouvaient ainsi servir à établir le pronostic de la
maladie.
l L’hépatoscopie a été très populaire. On a retrouvé des
milliers de maquettes de foies en terre cuite, bois ou
bronze.
l Elle a même persisté dans le temps et dans l’espace
puisque qu’elle se pratiquera plus tard, couramment,
chez les Étrusques et les Hittites.
MEDECINE EN GRECE ANTIQUE
L’examen du malade par Hippocrate :
l Méthode très rigoureuse en quatre étapes :
1) Recherche des antécédents du malade.
2) Identification des signes généraux : fièvre, dyspnée,
troubles digestifs, troubles d’élimination.
3) Étude des signes locaux de la maladie.
4) Examen méthodique du malade, palpation, auscultation
du corps par l’oreille , examens des urines , vomissements
et selles .

La nature de la maladie et la doctrine des


quatre humeurs :
l La médecine hippocratique relie le microcosme
(corps humain) au macrocosme (univers).
l Le macrocosme comprend 4 éléments fondamentaux :
le feu, la terre, l’eau et l’air.
l Sur ces 4 éléments se plaquent les caractères
suivants : le chaud, le sec, le froid et l’humide.
l Pour les médecins hippocratiques le corps humain
comprend des parties solides et quatre humeurs
(analogie avec les quatre éléments) :
Le sang originaire du cœur ;
La pituite ou phlegme, originaire du cerveau ;
La bile jaune originaire du foie ;
La bile noire ou atrabile, originaire de la rate.
FEU CHAUD SANG
Coeur
EAU FROID LYMPHE
Cerveau
PHLEGME
TERRE SEC BILE
Vésicule
biliaire
AIR HUMIDE ATRABILE
Rate

l Plus tard, probablement à partir du Moyen Âge


seulement, un tempérament particulier a été associé à
l’abondance relative de chaque humeur, reliant ainsi la
physiologie à la psychologie :
Le sanguin : dominance du sang.
Le cholérique : dominance de la bile jaune.
Le mélancolique/atrabilaire : dominance de bile noire.
Le flegmatique : dominance du phlegme.
LA MEDECINE ÉGYPTIENNE
La Médecine À Alexandrie : Les Premières
Dissections
l L’école d’Alexandrie : deux anatomistes Hérophile et
Érasistrate, à qui le pharaon Ptolémée Soter a accordé
le privilège de disséquer des cadavres humains.

Hérophile :
(Né vers 330) a étudié, entre autres, le système nerveux et les
méninges.
l Il a découvert les nerfs et le 4e ventricule cérébral.
l Pour lui, le siège de la pensée et des sentiments est situé
dans le cerveau,
l Contrairement à Aristote qui l’a placé dans le cœur.
l Pour Hérophile, le cœur sert uniquement à entretenir la
chaleur du corps.
l Il a reconnu la relation entre l’activité cardiaque et le pouls.
l Il a établi la distinction entre veines et artères.
l Il a découvert les ovaires et les oviductes, ainsi que
l’épididyme.

Érasistrate :
Vers 300 - 250 à 240 av. J.-C.) étudie l’anatomie du système
vasculaire.
l Il affirme que le sang circule des artères dans les veines par
d’invisibles conduits.
l Il rectifie la description erronée du cœur donnée par Aristote
qui lui avait attribué trois chambres au lieu de deux.
l Convaincu du rôle primordial du sang, Érasistrate s’oppose à
la saignée en raison des pertes qui en résultent.
l Érasistrate fait des expériences physiologiques.
l Étudiant le fonctionnement des nerfs périphériques, il arrive à
distinguer les nerfs moteurs et les nerfs sensitifs.
l Il considère cependant les nerfs comme des tubes creux
contenant un liquide.
l De même, il accepte l’idée que l’air entre dans les poumons et
le cœur et qu’il est transporté à travers le corps par les artères!
Les sources :
l L’écriture hiéroglyphique : documents
l Outre la sculpture et les sceaux, matériel commun à elle et à
Sumer,
l L’Égypte a légué des manuscrits sur papyrus et sur cuir
ainsi que des peintures sur les murs des tombeaux et sur les
objets.
l Une quinzaine de papyrus médicaux sont à notre disposition,
dont :
l QE : le papyrus Edwin Smith, écrit vers 1600 av. J.-C.,
conservé à l’Académie de Médecine de New York ;
l QE : le papyrus Ebers, écrit vers 1550 av. J.-C., conservé à
l’Université de Leipzig, le plus connu des papyrus parce que
traduit le premier.

Le papyrus Edwin Smith : QE


l Représente sans doute la copie d’un document du
début de l’Ancien Empire.
l Traite surtout de cas appartenant à la pathologie
externe (traitement des blessures, y compris le
traitement chirurgical).
l Les observations se succèdent selon un ordre
anatomique qui va de la tête aux pieds.
l Chaque chapitre décrit un cas clinique présenté selon
le même schéma.

Le papyrus d’Ebers
Ø No comment
LA MÉDECINE ROMAINE
Les grands appareils et leurs fonctions
La physiologie de Galien peut être décomposée en trois grands
appareils auxquels sont associées trois fonctions :
1) Le foie, les veines et la nutrition,
2) Le cœur, les poumons, les artères et la respiration,
3) L’encéphale, les nerfs, les muscles et le domaine sensori-
moteur.
Le premier grand appareil galénique est constitué́ par le
foie et les veines
Il assure la nutrition des différentes parties du corps par l’intermédiaire
du sang.
l Ce sang est élaboré au niveau du foie à partir des aliments,
ceci grâce à une faculté naturelle sanguinifique.
l Le sang formé s’écoule dans les veines qui le distribuent à
tous les organes et aux membres.
l Il sert à la nutrition de ces organes. On attribue souvent à
Galien l’idée de l’intervention au niveau du foie d’un pneuma
naturel ou pneuma physique (souffle naturel, spiritus
naturalis) ; elle semble être bien postérieure à Galien, mais
fait partie du modèle galénique tel qu’il a été compris à partir
du Moyen Âge.

Le deuxième grand appareil galénique est constitué́ du


cœur, des artères et des poumons
l C’est une sorte d’appareil respiratoire dont le rôle est :
l La production de la chaleur vitale (dans le cœur),
l La modération de cette chaleur par l’air pulmonaire qui sert
donc à refroidir le cœur,
l L’élaboration par le cœur, grâce à sa chaleur propre et à l’air
apporté par la respiration, d’un pneuma vital ou souffle vital,
spiritus vitalis .
l La distribution au reste du corps de ce pneuma vital, mêlé au
sang, par l’intermédiaire des artères.
l Le pneuma vital “vitalise” les organes.
Le troisième grand appareil galénique est constitué de
l’encéphale, des nerfs, des muscles et préside aux
sensations et aux mouvements
l L’encéphale est le lieu de la pensée, de la sensibilité et du
mouvement volontaire. La sensibilité et le mouvement
volontaire s’effectuent par l’intermédiaire des nerfs qui relient
l’encéphale aux différentes parties du corps. Galien distingue
les nerfs sensibles et les nerfs moteurs.
l Le fonctionnement de ce troisième appareil est lié au pneuma
animal ou souffle animal ( spiritus animalis ) émané du
cerveau et distribué par les nerfs.
LA MÉDECINE ARABO-MUSULMANE

1. La première : phase des traductions


Vers 900
• Centres de traduction à Damas et Bagdad.
• Toute la médecine hippocratique, galénique et byzantine est
accessible en langue arabe.
• Hunain Ibn Ishaq (809-873) : traduit des centaines de
manuscrits médicaux avec une méticuleuse précision
• L'Occident a découvert la médecine de l'Antiquité dans des
textes qui avaient presque tous ce « périple linguistique »
derrière eux : grec–arabe–latin.
• A duré 1 siècle
• En plus de la traduction, ils ont aussi écrit quelques
ouvrages de médecine

2. L'apport médical d'IBN SINA


• Le premier à distinguer entre pleurésie, médiastinite et abcès sous
phrénique.
• Description des deux formes de paralysies faciales centrales et
périphérique.
• Symptomatologie du diabète.
• Diagnostic de la sténose de pylore et d’ulcère d'estomac.
• Différentes variétés d’ictères.
• La description de la cataracte, de la méningite, etc.
• Rôle des rats dans la propagation de la peste.
• La transmission de centaines d’infections par voie placentaire.
• Le premier à préconiser les vessies de glaces et les lavements
rectaux.

3. Quelques exclusivités d’EZZAHRAOUI


• Pratiquait brillamment le traitement des fistules, des hernies,
les amputations, voir les trépanations, il connaissait
l’opération du goitre et la résection des anévrismes des
membres.
• Le premier à utiliser les boyaux des chats en chirurgie
abdominale, les sutures avec un fil et 2 aiguilles, enfin les
sutures sous dermiques qui ne laissent après elles aucune
cicatrice.
• Il connaissait aussi la méthode de réduction des luxations de
l’épaule qu'on appelle aujourd'hui la manœuvre de
KOCHER. Sur la rotule il réalisa les patellectomies, presque
mille ans avant la découverte de Ralph BROOKE.
• Le premier à avoir pratiqué les ligatures artérielles.
• Et à utiliser, notamment dans les opérations du petit basin,
la classique position Trendelenburg, attribuée plus tard au
chirurgien allemand Fréderic Trendelenburg.
• Il décrivait et soignait par la chirurgie les ostéo-arthrites
tuberculeuses notamment vertébrales (mal de Pott) sept
siècles avant POTT.
• En obstétrique, il conseillait plusieurs manœuvres
d'accouchement dans les différentes présentations
dystociques : épaule, face.... Il parle de la position
actuellement connue sous le nom de position de WALCHER
et d'instruments nécessaires pour extirper les fœtus
macérés in utero.
• Il décrit sa technique originale d'excision des varices,
appliquée aujourd'hui avec quelques petites modifications.
• On peut conclure en disant que l'influence d'EZZAHRAOUI
s'exerce longtemps grâce aux traductions de ses œuvres
sur l'enseignement de la pratique chirurgicale en Europe.
Particulièrement à la Faculté́ de Paris.

4. Les caractéristiques de l’hôpital arabe


L’hôpital arabe était déjà le précurseur de l’hôpital occidental :
• La hiérarchie médicale était parfaitement codifiée et
l'administration générale confiée à un médecin directeur.
• Lieu où on dispense les soins, où on enseigne la médecine, avec
une bibliothèque et une pharmacie.
• Des soins gratuits pour les pauvres
• L'enseignement
• Centre transmission du savoir médical.
La Medecine Au Moyen-Âge Occidental
• Les 3 épidémies du Moyen-âge :
1. La peste
2. La lèpre
3. L’ergotisme

• Les appellations de La Peste au Moyen-


âge :
1. La Grande Peste
2. La Grande Mortalité
3. La Peste Noire
4. La Mort Noire

• Explications sur les origines de la peste au


Moyen-âge :
1. Les causes plus ou moins naturelles :
Ø Une conjonction d’astres néfaste, l’apparition de nombreuses
comètes,
Ø Des miasmes (vapeurs nauséabondes) libérés des entrailles
de la terre par des séismes ou dégagés par les cadavres sur
les champs de bataille,
Ø Des désordres climatiques (orages, sécheresse,
inondations), etc.

2. Une explication religieuse :


Ø Dès 1348, l’Église la rattache à un châtiment de Dieu qui
punit ainsi les péchés des hommes.
Ø Cette explication est à l’origine du mouvement des
flagellants parcourant l’Italie, la France, l’Allemagne et les
Flandres, nus jusqu’à la ceinture et se fouettant le dos durant
33 jours.

3. L’antisémitisme :
Ø Les Juifs sont accusés d’avoir empoisonné les fontaines et
les puits.
Ø Les Juifs sont massacrés, brûlés sur les bûchers ; leurs biens
sont confisqués au profit de l’Église et des communes.
Ø À Mayence, 12.000 Juifs sont brûlés en quelques jours.
Ø À Strasbourg, les maisons des Juifs sont livrées aux
flammes.

LA MEDECINE DE LA RENAISSANCE
Ambroise Paré et la découverte du pansement
en chirurgie
• Le chirurgien-barbier Ambroise Paré (1510-1590), devenu
chirurgien militaire par après, a profondément changé la chirurgie
de son temps qui a dû d’ailleurs affronter un nouveau type de
blessures, celles faites par les armes à feu un domaine où les
écrits d’Hippocrate et de Galien ne pouvaient évidemment plus
servir.
• Depuis les travaux de l’Italien Jean de Vigo on admettait que les
blessures par armes à feu sont envenimées par la poudre. C’est
pourquoi il fallait les traiter par le feu, seul capable d’après Vigo
de détruire le poison.
• Le traitement consistait dans la cautérisation des plaies par le fer
porté au rouge ou par l’huile bouillante.
• Un jour, manquant d’huile bouillante, Paré l’a remplacée par un
baume à base d’œufs, d’huile rosate et de térébenthine qu’il a
appliqué sans le chauffer.
• Il n’y a pas eu d’empoisonnement, au contraire, le résultat a été
nettement mieux que dans le cas des plaies cautérisées.
• Paré a décidé d’abandonner la cautérisation des plaies et de la
remplacer par le pansement de son invention.
• La cautérisation au fer rouge était également d’usage lors des
amputations.
• Paré a remplacé́ ce procédé extrêmement douloureux et peu
favorable à la guérison par la ligature des vaisseaux sanguins,
une méthode déjà en usage dans l’Antiquité dans la médecine
d’Alexandrie, mais tombée dans l’oubli.

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