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Introduction

De nombreuses nouvelle fonctions ont été attribué à l’art au cours du temps, bien que la
prédominance de la conception esthétique traditionnelle de l’art héritée de l’Antiquité
semble avoir été pérennisée jusqu’à nos jours . Mais réduire cette œuvre d’art à son simple
statut esthétique apparait comme un affront pour Heidegger selon lequel l’intérêt d’une
œuvre d’art ne réside pas dans son apparence esthétique mais dans le manifestement de la
vérité dont elle témoigne . Dans L’Origine de l’œuvre d’Art, Martin Heidegger philosophe
allemand du XXème siècle qui centre son étude sur la question du « sens de l’être » , en
s’attachant à mettre à jour les « significations » des œuvres d’art, opère une approche
phénoménologique de l’art. Heidegger ,pour illustrer sa thèse remettant en question le
schéma conceptuel traditionnel de l’art qui lui attribue une visée esthétique réductrice,
jugée superficielle s’appuie sur la peinture intitulée Les bottes noires du peintre néerlandais
postimpressioniste Vincent Van Gogh . Heidegger proscrit ainsi une lecture superficielle des
œuvres d’art et nous enjoint à adopter à l’inverse une lecture profonde de l’œuvre d’art
,qu’il considère comme le dévoilement de la vérité, terme qui puise son origine dans le grec
« alètheia » désignant le dévoilement , le lever du voile qui entrave l’appréhension de l’être
,de l’essence de l’œuvre. Heidegger se place ainsi sous l’égide de Platon qui évoque une
vérité dissimulé derrière l’apparaitre mais il se distingue toutefois en affirmant que l’Art de
fait révelateur de cette vérité dissimulée.
. Si Les Bottes noires de Van Goh apparaissent comme de banal souliers usées et semble
donc dénuée du moindre intérêt dans la visée esthétique de l’art. Selon la conception
d’Heidegger de dévoilement de la vérité par l’art est-il judicieux de restreindre la qualité de
cette œuvre d’art à son apparence déconcertante ? L’intérêt de l’œuvre d’art ne réside-t-il
non pas dans le Beau de l’oeuvre, mais dans le manifestement de la vérité dont elle est à
l’origine?
Tout d’abord nous étudierons en quoi l’art permet un dévoilement de la vérité selon Martin
Heidegger. Puis nous nous demanderons si néanmoins par sa visée traditionnel d’atteindre
l’esthétisme et de susciter le grandiose mais aussi par sa contrainte de crée l’illusion du réel l’art
permet un dévoilement efficace de la vérité avant d’affirmer que l’art se fait véritable dévoilement
de la vérité et rend ainsi possible une remise en question des vérités erronées que nous pensons
connaitre .

I En quoi l’art permet-il le dévoilement de la vérité selon Heideger ?

A) l’intérêt des œuvres d’art résident dans leur essence ,leur être au sens pur
qui selon Heidegger incarne l’authentique vérité
Ainsi selon Heidegger il nous faut distinguer l’ « être produit » qui désigne la chose en elle -même
dans son essence , du produit qui réduit la chose à son caractère technique et utilitaire, c’est-à-dire à
une considération très vague et sans plus d’intérêt pour la chose dans son être.

Heidegger souligne l’importance de distinguer « l’être-produit » du « produit » pusique la qualité des


œuvres d’art ne demeure pas dans leur esthétisme mais dans leur essence et dans leur être dévoilé
par l’art. L’œuvre d’art en affranchissant les choses représentées des considérations utilitaires qui
leurs sont attribuées permet en effet de dévoiler « l’être produit » du produit ,qui par son caractère
brute et authentique n’en suscite pas moins d’intérêt si ce n’est davantage.

. Ainsi dans l’exemple des bottes noires de Van Gogh, Bien que les bottes dépeintes apparaissent
comme étant délacées, usées ,encrassées et qu’en ce sens on ne peut guère considérer que l’objet
représenté relève du beau esthétique ,la peinture de Van Gogh n’en a d’autant pas moins d’intérêt.
En effet selon Heidegger, Van Gogh en dévoilant ici les souliers de la paysannes sous leur « être-
produit » ,met ainsi à jour leur lien avec la « terre » qui constitue leur être .En ce sens sa conception
de l’art comme dévoilement de « l’être-produit » du « produit » s’oppose à la lecture traditionnelle
par la forme et la matière reposant sur le paraitre qui réduit l’œuvre d’art à un statut superficiel et
dénué d’intérêt.

B) Ce dévoilement de la vérité par l’art s’incarne dans l’exhumations des implicites


significations logées dans les choses dépeintes.
.Si l’on s’appuie sur la peinture de Van Gogh , « l’obscure intimité du creux de la chaussure » révèle
selon Heidegger la « fatigue des pas du labeur » de la paysanne .En outre « la rude et solide
pesanteur du soulier » induit la « lente et opiniâtre foulée à travers champs ».Ainsi il faut
catégoriquement proscrire la lecture abrégée et indifférente de cette tableau, qui l’interpréterait
comme la simple représentation d’une simple paire de soulier usés par le temps mais privilégier une
lecture plus profonde de l’œuvre d’art qui isole les soulier représentés de leur contexte utilitaire
réducteur pour nous dévoiler les secrets du « monde » de la paysanne qui revêt ces souliers .

Ainsi l’art en nous dévoilant l’être produit du produit c’est-à-dire en nous dévoilant la chose sous son
essence pur en mettant les implicites significations contenues dans l’objet semble avoir pour visée un
véritable dévoilement de la vérité.

II Néanmoins les visées premières de l’art que sont l’ esthétisme et le


grandiose ainsi que sa contrainte de créer l’illusion d’une réalité
ineluctablement déformée et subjective ne nuisent elles pas à son
dévoilement de la vérité ?
A) Dans un souci d’esthétisme et du caractère grandiose des œuvre l’art ne
semble-il pas omettre des éléments du réels nécessaire à une transmission
de la vérité?
En effet la peinture de Van Gogh présente seulement un espace vague qui ne permet pas d’établir
ou se trouve les souliers. Aussi, la peinture ne présente « même pas une motte de terre qui aurait
pu au moins nous indiquer leur usage » , car cette motte de terre, par son apparence grossière
aurait très certainement entachée l’esthétisme et le caractère grandiose de l’œuvre.

Ainsi en s’isolant de leur contexte utilitaire et dans un souci d’esthétisme les souliers représentés
semblent dénaturalisés si ce n’est irréalisés et en ce sens semble ne nous livrer aucune vérité.

B)Une vérité qui ne réside que dans les interprétations personnelles du


spectateur?+
Ainsi il semble qu’il n’existe pas de réelle vérité absolue et que les signification dégagée de cette
peinture tel que « la muette inquiétude pour la sureté du pain » , « la joie silencieuses de survivre à
nouveau au besoin » ou même « l’angoisse de la naissance imminent » se limitent à de simples
interprétations personnelles propres à Heidegger . En effet, à première vue n’est représenté qu’une
banale paire de souliers sans aucun indices apparents si ce n’est leur état délabré duquel on ne peut
extraire aucunes vérité apparentes.

C)Une vérité qui apparait comme simple illusion imparfaite du réel .


En outre la peinture de Van Gogh par sa volonté de se faire réaliste ,semble simplement retranscrire
le réel. Or si l’art se veut être reflet de la réalité il est souvent un miroir déformant de cette dernière
et la réalité retranscrite sera toujours dégradée, qu’elle qu’en soit la volonté de l’artiste . En ce sens
le «dévoilement de la vérité » selon Heidegger serait alors une simple altération de la réalité ,
déformant alors les vérités de l’objet représenté et faisant donnant ainsi l’illusion de la mise à jour de
nouvelles vérités

Ainsi l’omission d’éléments du réels nuisible à l’esthétisme et au caractère grandiose de l’œuvre


d’art ,par le fait que les vérités puisées par le spectateur de l’œuvre d’art s’avèrent être de simple
interprétation personnelles et par le fait que cette vérité soit puisée dans une retranscription du
réelle déformée ,font apparaître le dévoilement de la vérité par l’art comme une véritable
aberration.

III Pourquoi peut on affiremer que l’art permet un tel dévoilement de la


vérité et en quoi est-il nécessaire et peut permettre une réflexion si ce n’est
une remise en question des vérités que nous croyons connaitre.

A)Un dévoilement de la vérité qui remet en cause notre seule conception


utilitaire de la chose ,dont notre perception quotidienne ne distingue que le
« produit » de la chose représentées.
Ainsi la réflexion de Heidegger remet en question et corrige notre représentation de la paire
de souliers, qui se limite selon Heidegger, par notre perception quotidienne ,à la simple
représentation « de simple soulier vide » ,« comme ça » , « en général ».En outre le cheminement de
la réflexion d’Heidegger, remet en question l’unique fonction utilitaire très restreinte de ces
souliers ,qui est de servir à marcher ,que nous attribuons comme étant leur unique vérité.
En effet la réflexion de Heidegger aboutit à la considération, que l’objet ici les souliers
représenté, importent peu dans son apparence esthétique au côté de sa présence donnée à
voir dans son existence pure, tel que Van Gogh la ici représenté.
B)Ainsi la vérité dévoilée de l’art ne doit pas être confondu avec une simple
retranscription authentique du réelle qu’elle surpasse de loin
En effet la vérité ne réside pas dans une simple retranscription, toujours subjective, de la scène
observée par l’artiste. L’Art ne dois pas se faire retranscription du réel au risque de se faire pâle
copie conforme de la réalité qui se contente de la représentation du produit et ne met pas au
jour l’essence ,l’être au sens pur de la chose représentée. Ainsi Les Bottes Noires de Van Gogh
par la représentation d’un « espace vague » qui ne permet pas d’établir ou se trouve les souliers
et par l’absence « d’une motte de terre » provenant d’un champ ou d’un sentier ,certes ne
permettent pas de nous renseigner sur des information concernant cette paire de soulier mais
en mettant à nue cette paire de soulier isolée de son contexte utilitaire Heidegger ne nous en dit
pas moins sur la réalité profonde de la chose représentée , dont l’intérêt surpasse de loin celui
des informations que l’on peut relever d’une peinture naturaliste qui se veut copier conforme du
réel et qui dans la conception d’Heidegger ne dévoile pas de vérité mais exposes de simples
informations et ne relèvent donc pas de l’art.

Conclusion :

Nous avons donc montrer ques l’art en

Les œuvres d’arts logent donc des significations entièrement contenus dans l’œuvres et non
formulés par le discours subjectives formulés sur ces l’œuvres. Ainsi si l’on oublie l’être pour se
laisser fasciner par l’étant c’est-à-dire l’esthétismes des peintures représentées La science esthétique
n’atteint pas le propre de l’art et selon Heideger les œuvres d’art ont pour viser de délivre une vérité
althéa et non un message et elles sont ainsi préservées de l’oubli (léthé)

Ainsi dans le prolongmement de la réflexion de Heidiger nous aurions pu nous demander


en quoi la vérité est dévoilée par l’œuvresd’art ebn elle-même et non exposé par la
description subjective phulosophique
L’œuvre d’art ne présente jamais rien car c’est elle qui crée tout d’abord qui entre pour la
première fois dans l’ouvert ;puissance qui ouvre et installe un monde .la vérité de l’être n’est
plus du ressort de la connaissance humaine mais d’un alétheia

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