FPG : signal précoce d’un futur diabète de type 2
Même si elle apparaît modérée, une
augmentation de la glycémie plasma-
tique à jeun (fasting plasma glucose/
FPG), considérée a priori comme située
dans le champ des déviations standards
admises, doit être prise en considération
car elle semble prédictive aujourd’hui
d’un (futur) diabète de type 2, avec le
risque de complications cardio-circula-
toires ultérieures, soulignent les auteurs
de la Bogalusa Heart Study.
Une équipe du Centre des sciences de la
santé de l’Université Tulasne à la Nouvelle
Orléans (Gerald Berenson et coll.) a éva-
lué la valeur prédictive de l’augmentation
modérée de ce paramètre biologique cou-
rant chez des sujets de 4 à 18 ans pour
établir une éventuelle augmentation du
risque d’émergence d’un diabète de type 2
vingt-et-un ans plus tard en moyenne.
La Bogalusa Heart Study comportait 1 849
sujets (âge moyen : 10,8 ans), et a dressé
le bilan après ce très long suivi, les par-
ticipants ayant alors entre 19 et 44 ans.
Constat : 1 723 étaient restés normogly-
cémiques (FPG 0,99 g/L ou moins), 79
Test respiratoire H. pylori :
c’est aussi pour les enfants
© DR
Helicobacter Test INFAI est un test
respiratoire de détection de H. pylori
pour les enfants âgés de 3 à 11 ans,
qui peut être utilisé pour le diagnostic
14 // REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - AVRIL 2010 - N°421
considérés comme pré-diabétiques (FPG
1-1,25 g/L), et 47 ayant déclaré un diabète
de type 2 (FPG > 1,26 mg/L ou déjà trai-
tés pour diabète). Il existe une tendance
significative au pré-diabète ou au diabète
chez les sujets dont le FPG correspondait
ou était supérieur au départ au 50e per-
centile de la population (0,86 g/L).
Ainsi un FPG basal supérieur à 0,86 g/L
possède une valeur prédictive de pré-
diabète et de diabète de type 2. La sen-
sibilité et la spécificité de l’analyse pour
le pré-diabète et le diabète de type 2 est
respectivement de 76,9 % et 85,2 %, et
de 75 % et 76 %. Le risque apparaît dès
l’enfance quand le FPG pédiatrique est
supérieur au 50e percentile.
La conclusion se tire d’elle-même : les
normes de référence « acceptables » de
FPG ne le sont plus quand on voit qu’elles
peuvent être prédictives d’un diabète chez
le jeune adulte ultérieurement, constituant
un facteur de risque indépendant des
facteurs de risque classiques du risque
cardiométabolique (cholestérol, triglycé-
rides, glycémie, insulinémie…). Ne serait-il
pas temps d’organiser de grandes études
in vivo de l’infection gastroduodénale,
ainsi que pour évaluer le succès de la
trithérapie antibiotique/antiulcéreuse
ou lorsque les tests invasifs ne sont
pas conclusifs, ou encore lorsque des
résultats ne correspondent pas aux
tests invasifs. Il s’agit d’une adapta-
tion du test courant chez l’adulte aux
patients pédiatriques.
Ce diagnostic a été développé par le
laboratoire allemand INFAI. Le test ne
doit pas être effectué chez les patients
ayant eu ou soupçonnés d’avoir une infec-
tion gastrique ou gastrite atrophique qui
pourrait interférer avec le test respiratoire
à l’urée.
(dites de cohorte) pour vérifier la valeur
prédictive de ce paramètre biologique
chez l’enfant et l’adolescent ? OO
J.-M. M.
Source : Fasting plasma glucose levels within
the normoglycemic range in childhood as a
predictor of prediabetes and type 2 diabetes
in adulthood. The Bogalusa Heart Study.
Arch Pediatr Adolesc Med 2010;164(124-
126):109-99.
© BSIP/ADAM GAULT/SCIENCE PHOTO LIBRARY
Equivalent-médicament soumis à pres-
cription médicale, l’Helicobacter Test
INFAI est un test à l’urée marquée au
C 13, test respiratoire non invasif per-
mettant de déceler directement la pré-
sence de la bactérie-hôte de l’estomac
humain. Depuis 1997, la Commission
européenne autorise le test, produit médi-
cal homologué, dans la totalité de ses
États membres. D’autres pays hors Union
européenne ont homologué le test. Les
échantillons respiratoires peuvent être
analysés soit en LBM hospitalier, soit
en laboratoire spécialisé. Son efficacité
a fait du test respiratoire de H. pylori le
gold standard pour le dépistage, avec
une sensibilité de 97,9 % et une spéci-

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© DR
ficité de 96,7 %. Dans nombre de cas, le
test respiratoire permet l’économie d’une
exploration par endoscopie.
Retrouvé dans plus de 90 % de la popu-
lation, Helicobacter pylori joue également
un rôle déterminant dans la pathogenèse
de l’ulcère gastroduodénal (UGD). Son
Le virus du chikungunya,
comme le VIH…
Le virus du chikungunya, comme le VIH,
peut persister dans l’organisme humain
en colonisant deux acteurs-clés de
l’immunité, le macrophage et la cellule
dendritique. Cette découverte est le
résultat d’une recherche commune
entre le CEA, l’Université Paris-Sud 11,
l’INRA et l’École nationale vétérinaire
de Nantes-Oniris, en partenariat avec
de l’IRD, le CNRS et les Universités de
la Méditerranée (Aix-Marseille) et de
Paris-Descartes.
Ainsi s’explique la persistance des symp-
tômes plusieurs mois après la phase aiguë
de l’infection. Ce travail, publié online par le
Journal of Clinical Investigation, ouvre des
pistes thérapeutiques et préventives…
On se souvient qu’entre 2005 et 2006,
près de 300 000 cas de chikungunya ont
été recensés à La Réunion, soit 38 % de
la population, avec près de 2 200 patients
hospitalisés et 250 décès.
Les premiers modèles animaux du chikun-
éradication réduit le
risque de récidive
ulcéreuse dans l’an-
née de traitement de
60 % à 5 %.
L’incidence annuelle
de l’UGD est d’envi-
ron 0,2 % (60 000 à
80 000 nouveaux cas
par an en France).
L’ulcère gastrique est
cependant quatre fois
plus rare que l’ulcère
duodénal. La maladie
ulcéreuse non traitée
entraîne des poussées douloureuses réci-
divantes. Les UGD peuvent se compliquer
d’une perforation et d’une hémorragie
digestive. L’ulcère gastrique récidivant
insuffisamment traité est impliqué dans
le cancer gastrique.
Pour effectuer le test, le patient ingè-
gunya humain (rongeurs) étaient impar-
faits, ces modèles, étant dépourvus d’im-
munité naturelle du fait de modifications
génétiques, n’étant que très partiellement
représentatifs de ce qui se passe chez
© DR
l’homme.
Un second modèle de la maladie a été
développé chez le macaque Cynomolgus
adulte, avec système immunitaire fonc-
tionnel et physiologie très similaires à
ceux de l’homme. L’animal inoculé avec
un virus isolé chez l’homme à La Réunion
a présenté tous les signes virologiques et
cliniques observés chez l’homme, avec
notamment une atteinte hépatique à la
phase aiguë.
La découverte la plus marquante est le
fait que ce virus infecte les cellules de la
première ligne de défense immunitaire :
macrophages et cellules dendritiques,
qui peuvent l’héberger pendant plusieurs
mois et ont également la propriété d’infil-
trer divers tissus : articulations, muscles,
organes lymphoïdes, foie. D’où les symp-
REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - AVRIL 2010 - N°421 //
générales
re 200 ml de pur jus d’orange (100 %
concentré) ou 1 g d’acide citrique dilué
dans 200 ml d’eau, comme repas d’épreu-
ve avant le test et de l’eau du robinet
(utilisée pour dissoudre l’urée au C13).
Le patient doit être à jeun depuis plus
de 6 h. Le test dure environ 40 minutes.
Si le test doit être répété, il ne doit pas
l’être avant le lendemain. L’éradication
de H. pylori pourrait donner des résultats
faussement négatifs, c’est pourquoi le test
ne doit être effectué qu’après au moins
4 semaines après l’arrêt de la trithérapie
antibactérienne/antiulcéreuse systémique
ou qu’après au moins 2 semaines après
l’arrêt d’un traitement antiulcéreux (anti-
sécrétoire). Ces traitements pourraient
perturber la détection de la présence de
H. pylori. OO
J.-M. M.
Lien : www.infai.fr – www.infai.com
tômes typiques, douleurs musculaires et
articulaires invalidantes à long terme.
Ce décryptage de la pathogénie du chikun-
gunya, maladie tropicale sans vaccin ni
traitement spécifique due à un alphavirus
(CHIKV, pour Chikungunya virus), trans-
mis par des moustiques du genre Aedes,
pourrait certainement dépasser le cadre
du chikungunya. La persistance des virus
dans les macrophages et les cellules den-
dritiques pourrait être un phénomène com-
mun à plusieurs virus de la même famille,
les arbovirus, transmis par les arthropodes,
telle la dengue… OO
J.-M. M.
Source : Service de la communication,
Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
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