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Généralité

Qu'est-ce qu'un kilowattheure ? C'est l'unité d'énergie. Elle représente la consommation d'un
récepteur d'une puissance de 1000 watts pendant 1 heure.
Exemple : un radiateur électrique de 1 500 W consomme en 8 heures :
1 500 x 8 = 12 000 wattheures, soit 12 kWh.

Kilo (k) 1 000 1 0 3 Méga (M) 1 000 000 1 0 6 Giga (G) 1 000 000 000 1 0 9 Téra (T) 1 000 000
000 000 1 0 12

Principe
L'électricité est produite dans des usines appelées "centrales". Celles-ci transforment
l'énergie primaire (thermique, nucléaire, hydraulique, éolien) en énergie électrique que
l'on appelle énergie secondaire.

Dans les centrales, l'électricité est fournie par les groupes "turbo-alternateur".

Les pales de la turbine sont entraînées en rotation par de la vapeur d'eau ou de l'eau ou
du vent.

La
turbine est en liaison mécanique complète avec la partie tournante de l'alternateur (le
rotor). Ce rotor crée un champ magnétique tournant qui donne naissance à un courant
électrique dans le stator (partie fixe de l'alternateur).
Les centrales thermiques
Une centrale thermique produit l'énergie électrique à partir d'une énergie calorifique
obtenue en brûlant du charbon, du fioul ou du gaz.

Les centrales hydrauliques


Pour utiliser l'énergie potentielle de l'eau, il est nécessaire de mettre en place un barrage
La chute de l'eau provoque la rotation d'une turbine.

Les centrales de haute chute (hauteur de chute > 200 m) Elles sont équipées de turbines
Pelton
Les centrales de moyenne chute (30 m < hauteur de chute < 200 m) Elles utilisent des
turbines de type Francis
Les centrales de basse chute (hauteur de chute < 30 m) Leur capacité de production ne
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dépend que du débit du cours d'eau. Elles utilisent des turbines Kaplan.
L'énergie du vent (L'éolien) Le procédé de conversion d'énergie par éolienne convertit
l'énergie cinétique de la masse d'air mise en mouvement par le vent en énergie
électrique.

Centrale thermique : La chaleur produite dans la chaudière par la combustion du charbon, gaz ou
autre, vaporise de l'eau. Cette vapeur d'eau est alors transportée sous haute pression et sous haute
température vers une turbine. Sous la pression, les pales de la turbine se mettent à tourner a grand vitesse
(1500 ou 3000 tr/mn). L'énergie thermique est donc transformée en énergie mécanique. Celle-ci sera, par
la suite, transformée à son tour en énergie électrique via un alternateur. A la sortie de la turbine, la vapeur
est retransformée en eau (condensation) au contact de parois froides pour être renvoyée dans la chaudière
où le cycle recommence.
Les centrales thermiques polluent par les dégagements de dioxyde de carbone (CO2), d’oxydes d’azote
(NO, NO2) et de soufre (S) responsables des pluies acides ou de l’effet de serre.

Les centrales nucléaires.


Les centrales nucléaires se différencient des centrales thermiques classiques par leur

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mode de production de la chaleur: la combustion de matières fossiles est remplacée par la fission
d'atomes d'uranium. Dans une centrale nucléaire, l'eau du circuit primaire (en contact avec le
cœur du réacteur) transmet sa chaleur à l'eau du circuit secondaire (bien séparée du circuit
primaire) dans le générateur de vapeur. Les installations mécaniques et électriques d'une centrale
nucléaire (turbine - alternateur - condenseur) sont, dans leur principe, les mêmes que celles d'une
centrale thermique classique. Le cycle du combustible nucléaire. L'uranium est d'abord enrichi
avant d'être placé dans le réacteur nucléaire. A la fin de son utilisation, le combustible nucléaire
est placé dans des piscines de stockage en vue de diminuer sa chaleur et sa radioactivité.

Principe de production électrique Expérience (professeur) :


On déplace de diverses manières un aimant droit au voisinage d’une bobine reliée à un ampèremètre à
cadran et à zéro central.

observations :
• Si l’aimant est immobile par rapport à la bobine, l’aiguille de l’ampèremètre ne bouge pas.
• Si l’on approche l’aimant de la bobine, l’aiguille de l’ampèremètre dévie donc un courant apparaît dans
la bobine.
• Si l’on éloigne l’aimant de la bobine, l’aiguille de l’ampèremètre dévie dans l’autre sens donc le courant
circulant dans la bobine change de sens.
• Plus le déplacement est effectué de manière rapide, plus la déviation de l’aiguille est grande donc plus le
courant circulant dans la bobine est intense.
A l’aide d’un moteur on fait tourner un aimant droit devant une bobine.

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Quand l’aimant tourne, il apparaît une tension alternative aux bornes de la bobine.

120

120

120

N L1
L2
L3

Les trois bobines constituent le stator sont déphasées entre elles de 1200 et généralement couplé
en étoile.

La partie tournante appelé rotor ou inducteur peut être un ``aimant permanant`` ou une bobine
excité par Une source extérieure de tension continue fournit l’énergie au rotor par l’intermédiaire
de balais frottant sur des bagues isolées il faut prévoir un rhéostat pour le réglage de l’intensité
du courant d’excitation. Les spires des bobine fixe `` le stator`` sont traversées par un flux
variable  (t) crée par Le rotor qui tourne à la fréquence n, d'où la
d
création d'une f.e.m induite e (t) = - dans chaque bobine.
dt
Le rotor est compose par un nombre p de paires de pôles.

Remarque : si Ie ´´ courant d excitation de rotor ´´ est constant, il crée un champ magnétique B,


constant, tournant à la fréquence de synchronisme ns = n.

La fréquence f de la f.e.m. ou du courant de l’induit (stator) et la vitesse de synchronisme ns sont liées


par la relation :

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f nS : vitesse de rotation du champs tournant en trs.s-1 ;
nS 
p
  : fréquence des courants alternatifs en Hz ;

p : nombre de paires de pôles.

ou

Ωs : vitesse de rotation du champ tournant en rad.s-1


ω: pulsation des courants alternatifs en rad.s-1 ω = 2.π.f

Deux grandes catégories de machines synchrones :


- rotor à pôles saillants (centrales hydrauliques) C'est un électroaimant dont les pôles sont
alternativement nord et sud. Les enroulements sont alimentés en courant continu, ils sont placés
autour des noyaux polaires. Le nombre de pôles est toujours pair, il varie suivant la machine.
- rotor à pôles lisses ou turboalternateur(centrales thermiques, nucléaires,..) Le rotor est un
cylindre plein dans lequel on a usiné des encoches. Il possède le plus souvent deux pôles

La puissance d'un alternateur à pôles saillants va de quelques kilovolts ampères à 250000


kVA. Il est principalement utilisé, dans les centrales hydrauliques, pour la production
d'énergie électrique pour le réseau national. Le turboalternateur, est lui utilisé dans les
centrales thermiques ou nucléaires, sa puissance est supérieure à 50000 kVA.
Refroidissement des alternateurs
Même si le rendement des alternateurs est excellent (proche de 99% pour un alternateur
1000MW) les puissances dissipées sous forme pertes joules sont énormes (proche de 1MW pour un
alternateur 1000MW) et ceci dans un volume restreint. Il est donc nécessaire de mettre en place des
systèmes d’évacuation des calories basés sur l’utilisation de fluides caloporteurs circulants dans le
stator, dans le rotor ainsi que dans les conducteurs statoriques

Symboles

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123 123
 
MS MS MS MS
  3 3
UUUUU UUUUU

monophasé triphasé

F.E.M. INDUITE
Un enroulement de l’induit (stator) soumis au champ magnétique tournant de l’entrefer est le siège d’une f.é.m.
e(t) de valeur efficace E.
E =K1φ.ns
E: f.é.m. induite (V)
K1 = KNp: constante globale (caractéristique du moteur)
φ: flux maximum à travers un enroulement (Wb) en webers
ns: vitesse de rotation (tr.s-1)
A flux constant: E = K2.ns avec K2 = K1.φ

Etude à vide

A vide I = 0, le rotor est entraînée à la fréquence de rotation n constante. On relève, en fonction du


courant d’excitation i, les variations de la tension aux bornes d’un enroulement; à vide V0 = E.

Nous supposerons que la machine n'est pas saturée, seule la partie linéaire de la
caractéristique ne sera retenue, pour la suite de notre étude, Ev restera proportionnelle à
Ie.

ETUDE EN CHARGE

L'alternateur triphasé est entraîné à vitesse


constante. Il alimente une charge équilibrée.
L'intensité Ie du courant d'excitation est
maintenue constante, le déphasage tension
courant est imposé par la charge.

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V

EV 
Nous remarquons l'effet démagnétisant (qui
 contraint d'augmenter Ie) d'une charge inductive
et l'effet magnétisant d'une charge capacitive.


 

Les chutes de tension sont importantes (20 à 30 fois plus grandes que pour le transformateur)
elles ne sont que très partiellement dues aux résistances des enroulements (1 % seulement), la
cause principale de ces chutes de tension est l'existence du champ magnétique Bi, crée par le
stator. Lorsque l'induit débite du courant, il crée un champ magnétique, appelé Réaction
Magnétique d'Induit, R.M.I, qui vient modifier le champ issu de l'inducteur.

Modèle équivalent d’une phase de l’alternateur


Schéma dans le cas de l’alternateur

Loi des mailles avec les grandeurs instantanées : e = v + uL + ur

Loi des mailles avec les grandeurs vectorielles :

le déphasage ϕ entre le courant et la tension. ϕ et I varient en fonction de la consommation


La tension de sortie d'un alternateur n'est pas constante; elle varie en fonction de la charge qui
lui est imposée. C'est pourquoi on régularise la tension de sortie en exerçant un contrôle sur le
courant d'excitation. Cette action est réalisée en agissant sur le rhéostat de champ

Conséquence :
• en utilisation normale, un groupe électrogène doit fournir une tension dont la valeur efficace est la plus
constante possible. La charge pouvant varier dans des proportions importantes, un dispositif électronique
de
régulation (asservissement), agissant sur l’intensité du courant d’excitation, est donc nécessaire.
• Si I
e devient trop grand, la machine risque de saturer, il n’est alors plus possible de contrôler E avec Ie.

L’asservissement devient impossible. Il faut éviter la saturation.


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BILAN DES PUISSANCES

PUISSANCE UTILE :

U: Tension entre deux bornes de phases.


I: Intensité du courant de ligne.
cos Facteur de puissance imposé par la charge.
En monophasé : Pu = UI.cos
En triphasé : Pu = UI. .3.cos

BILAN DES PERTES :


- La puissance reçue :
L'alternateur reçoit une puissance mécanique PM qui lui est fournie par le moteur
d'entraînement :
PM = TM.TM : couple utile sur l’arbre en N.m
- Les pertes collectives : Ce sont des pertes mécaniques (Pm), qui ne dépendent que de la
fréquence de rotation et les pertes dans le fer (Pf), qui ne dépendent que de la fréquence
et de la valeur maximale du flux. Ces pertes seront mesurées au cours d'un essai à vide
dans lequel la machine tourne à la fréquence de rotation nominale, sous une tension égale à
la tension qu'elle aurait en charge. En effet, l'égalité des tensions efficaces entraîne celle
des flux.
Les pertes par effet Joule dans l'inducteur :

Ue : Tension aux bornes de l'inducteur.


Ie: Intensité du courant d'excitation.
Pje = Ue.Ie
- Les pertes par effet Joule dans l'induit :
- En monophasé :
r: Résistance de l'enroulement induit.
I: Intensité efficace du courant débité par l'induit.
Pj = r.I2

- En triphasé :
r: Résistance mesurée entre deux bornes de phase de la machine.
I: Intensité efficace du courant de ligne.
3
Pj = r.I2
2

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- Rendement :
Pu UI 3cosφ
η 
Pa UI 3cosφ  Pm  Pje  Pj

Exercice
On considère un alternateur monophasé (circuit magnétique non saturé), ayant les caractéristiques
suivantes :
- Tension d'induit U = 380 V;
- Fréquence f = 60 Hz;
- Vitesse de rotation N = 900 tr/min;
- Résistance d'induit r = 0,02 

Lorsque le courant d'excitation vaut 9 A, la tension à vide est égale à 420 V. De plus, pour un courant
d'excitation de 5 A, l'alternateur débite un courant de court-circuit de 307 A.

1. Déterminer le nombre de pôles de l'alternateur ;


2. Détermination de la réactance synchrone par le diagramme de Behn-Eshenburg ;
réactance synchrone d'un enroulement statorique

3. Le facteur de puissance de l'installation étant de 0,9, trouver la f.é.m. nécessaire pour alimenter le
réseau sous une tension U = 380 V, l'alternateur débitant un courant I = 120 A ;
4. En déduire le courant d'excitation correspondant (on considère que la courbe E(i) est linéaire
entre 380 et 450 V) ;

Le rotor consomme un courant de i = 5 A sous une tension de 17 V, et les pertes constantes sont égales à
700 W.

5. Calculer pou
6.
7. r les conditions des questions 3) et 4), la puissance utile ainsi que le rendement.

Corrigé :

1. Nombre de pôles : , la machine possède 8 pôles.

2. Réactance synchrone : Le circuit magnétique est non saturé, la f.e.m est proportionnelle au

courant d'excitation :

Le circuit magnétique est non saturé, la f.e.m est proportionnelle au courant


d'excitation :

3. Alimentation du réseau :

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On a : avec ,

et

DE même : et

D'où :

4. Courant d'excitation :

La courbe est linéaire entre 380V et 450 V.

5. Puissance utile :

Rendement :

Le transformateur :
Le second composant essentiel des réseaux électriques est le transformateur Il permet le transfert de
puissance avec un rendement élevé d’un niveau de tension vers un autre. La puissance transmise au
secondaire est à peu prés celle du primaire et en conséquence le produit VI au secondaire est
approximativement égal à celui du primaire.
Ainsi, dans un transformateur élévateur, toute élévation de tension au secondaire, s’accompagne d’une
diminution dans le même rapport, du courant du secondaire, ce qui entraine la diminution des pertes
dans les lignes et rend possible l’acheminement de l’énergie électrique sur de longues distances.

Ainsi, un transformateur élévateur est nécessaire pour pouvoir transporter l’énergie électrique. Aux
extrémités réceptrices des lignes, un transformateur abaisseur est utilisé pour ramener la tension à un
niveau acceptable pour la distribution et l’utilisation.

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Distribution de l'énergie

L'électricité est une énergie souple et adaptable mais elle est


difficilement stockable, alors que la consommation des clients et la
coïncidence de la demande sont constamment variables.
Ces exigences nécessitent la permanence du transport et la mise à
disposition de l ‘énergie par un réseau de distribution :
 « Haute Tension » pour les fortes puissances et les longues distances,

 « Basse Tension » pour les moyennes et faibles puissances et les courtes distances.

Les lignes aériennes


Une ligne aérienne haute tension compte en général 3 câbles électriques les uns à côté des
autres.

Lorsqu'une ligne est composée de 6 câbles, il s'agit en fait de 2 lignes différentes (3


câbles par ligne).

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Un câble supplémentaire, appelé câble de garde est généralement disposé au-dessus de la
ligne de transport et la protège de la foudre.

Des pylônes ou supports maintiennent ces câbles à une certaine distance du sol de façon à
assurer la sécurité des personnes et des installations situées au voisinage des lignes.

Il existe différentes catégories et modèles de pylônes en fonction de :

la tension, l'aspect des lieux, le respect de l'environnement, les conditions climatiques

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