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Soit f(x) une fonction régulière, f ∈ C 2 . Cette fonction peut être développée en
série de Taylor:
x r (r )
f (x ) = f (0 ) + xf ' (0 ) + ... + f (0 ) + re(x )
r!
Soit:
∞
C0 = ∫ f (x )ψ (x )dx
−∞
Alors:
∞ x (r )r
C0 = ∫ f (0) + xf ' (0) + ... + r! f (0) + r (x )ψ(x )dx
−∞
Si ψ (x ) est régulière, alors:
∞
∫ x ψ (x )dx = 0, m = 0, r
m
−∞
On dit que la fonction ψ (x ) a r moments nuls.
Donc:
∞ ∞ ∞ ∞
C 0 = f (0 ) ∫ ψ(x )dx + f ' (0 ) ∫ xψ (x )dx + ... + f (r ) (0 ) ∫ x r ψ(x )dx + ∫ re(x )ψ (x )dx
−∞ −∞ −∞ −∞
ou:
∞
C0 = ∫ re(x )ψ (x )dx
−∞
Mais:
re(x ) ≤ M
où M est une constante très petite. Donc:
C0 ≅ 0
1
On peut dire que si f est régulière alors C 0 est très petite. Considérons maintenant que
f(x) est la masse de Dirac:
f (x ) = δ(x )
Soit:
~ (x ) = ψ (− x )
ψ
Alors:
∞
∫ δ(x )ψ (x )dx = δ(x )∗ ψ(x )
C0 = ~ ~ (0 ) = ψ (0 )
=ψ
−∞ x =0
x−b
Si on utilise la fonction ψ alors:
a
∞
x−b
∫ δ(x )ψ a dx = δ(x )∗ ψ a (x )
~ ~ (b )
=ψ
x =b a
−∞
où on a utilisé la notation:
x
ψ a (x ) = ψ
a
En utilisant donc la fonction ψ a (x − b ) au lieu de la fonction ψ (x ) , on obtienne pour C 0 la
valeur ψ~ a (b ) qui peut être grande. Ainsi on peut avoir une indication sur la irrégularité
d’un signal (la distribution de Dirac n’est pas une distribution régulière) en utilisant la
valeur de la constante C 0 . On peut donc avoir une indication sur la régularité d’une
fonction en utilisant les ondelettes.
La régularité de la fonction ψ (x ) peut être exprimée aussi dans le domaine
fréquence. La transformée de Fourier de l’ondelette mère est:
∞ ∞
ψ (ξ ) = ∫ ψ(x )e −iξx dx ⇒ ψ (0 ) = ∫ ψ (x )dx
−∞ −∞
En dérivant la transformée de Fourier on peut écrire les relations suivantes:
∞
∫ xψ (x )dx = iψ ' (0 )
−∞
∞
∫ x ψ(x )dx = −ψ ' ' (0 )
2
−∞
.
.
.
∞
k (k )
∫ x ψ(x )dx = (i ) ψ (0)
k
−∞
On a montré ainsi que si la fonction ψ (x ) a r moments nuls alors:
ψ (k ) (0 ) = 0, 0 ≤ k ≤ r
On dit que la transformée de Fourier d’une fonction qui a r moments nuls est de classe
C ∞ . Donc l’ondelette mère est la réponse impulssionelle d’un filtre passe-bande.
Dans la suite on présente l’utilisation des ondelettes dans l’analyse numérique.
2
1.2. Applications en analyse numérique
Cette application de la théorie des ondelettes a été introduite par Strang et Fix en
1969. On veut développer les fonctions en utilisant les éléments de la famille:
−1
x
G = h 2 g − k
h
k∈Z
On cherche une fonction g simple pour le calculs numériques. Considérons que
l’ensemble G engendre un espace vectoriel Vh et que la fonction g est à support compact.
Nous nous posons la question si le développement à l’aide des éléments de l’ensemble G
(qui peut être considérée comme une base de l’espace vectoriel Vh ) est stable
numériquement.
Soit:
1
− x
g h ,k (x ) = h 2 g − k
h
Si le développement dans la base G est stable numériquement alors on peut trouver pour
chaque fonction f de L2 (R ) une suite {a k }k∈Z tel que:
∞
∑ a k g h,k (x ) − f (x ) <ε (1.1)
k = −∞ L (R )
2
quelque soit quand h est suffisamment petit. On peut démontrer que si la famille G est
une base de Riesz alors la relation (1) est vérifiée.
Definition 1. La famille {g(x − k )}k∈Z est une base de Riesz si et seulement s’il
existe deux constantes A et B, positives tel que:
2
∞ ∞ ∞ ∞ (1.2)
A ∑ a k 2 ≤ ∫ ∑ a k g (x − k ) dx ≤ B ∑ a k 2
k = −∞ −∞ k =−∞ k =−∞
3
l’échantillonnage idéale du signal a(x) en utilisant une période d’échantillonnage unitaire.
∞ 2
Donc ∑ ĝ(ξ + 2kπ) représente le spectre de l’autocorrelation de la fonction génératrice
k = −∞
de la base considérée, échantillonnée en utilisant une période d’échantillonnage égale à 1.
On démontre maintenant l’équivalence: (1.2) ⇔ (1.3) .
Démonstration
−π k = −∞ k = −∞ − π k = −∞ − π
parce que la fonction A(ξ ) est périodique de période 2π , étant une transformation de
Fourier à temps discrète (voir sa définition). Donc la dernière relation peut être écrite
dans la forme:
∞ 2
∞ 2 ∞ (2k +1)π 2
∞
A(ξ ) ∑ ĝ(ξ + 2kπ) dξ = ∑ A(u ) g (u ) du = ∫ A (u )ĝ(u ) du
2 2
∫ ∫
−∞ k = −∞ k = −∞ (2 k −1)π −∞
Mais:
∞ ∞
A (ξ )g (ξ ) = ∑ a k e −ikξ g (ξ ) ↔ ∑ a k g (x − k )
k = −∞ k = −∞
Donc:
π 2 2 ∞ 2
∞ ∞
∫ A(ξ ) ∑ g(ξ + 2kπ) dξ = ∫ ∑ a k g(x − k ) dξ
−π k = −∞ − ∞ k = −∞
Maintenant la relation (1.4) peut s’écrire:
π 2 ∞ 2 π 2
∞
0<A ∫ A (ξ ) dξ ≤ ∫ ∑ a k g(x − k ) dξ ≤ B ∫ A(ξ ) dξ (1.5)
−π −∞ k = −∞ −π
4
En utilisant la relation de Parseval pour les signaux d’énergie finie on obtient:
2 2
∞ ∞ ∞ ∞
∑ a k g(x − k ) dξ = 2π ∫ ∑ a k g(x − k ) dx
(1.6)
∫
−∞ k = −∞ −∞ k = −∞
La relation de Parseval pour les signaux à énergie finie à temps discrète s’écrit:
π 2
∞
∑ (a k ) = ∫ A(ξ ) a k ∈ R , (∀ )k ∈ Z
2 1 (1.7)
dξ,
k = −∞ 2π −π
En utilisant (1.6) et (1.7), (1.5) peut s’écrire:
∞ 2
∞ ∞ ∞
∑ (a k ) 2π ≤ 2π ∫ ∑ a k g(x − k ) dx ≤ B ∑ (a k ) 2π
2 2
0<A
k = −∞ − ∞ k = −∞ k = −∞
ce qui représente la relation (1.2). Donc (1.3) ⇒ (1.2) On prouve dans la suite que
(1.2) ⇒ (1.3) aussi.
En partant de la relation (1.2) on peut obtenir la relation:
∞ 2 1 π 2 ∞
2 ∞ 2
A ∑ a k ≤ ∫ A(ξ ) ∑ ĝ(ξ + 2kπ) dξ ≤ B ∑ a k (1.8)
k = −∞ 2π − π k =∞ k = −∞
d’où en utilisant le noyau de Fischer on peut obtenir (1.3).
Théorème 1.
{ }
Il existe une suite a hk k∈Z
tel que:
∞
lim ∑ a hk g h ,k (x ) − f =0 (1.9)
h →0 k = −∞
L2
à la condition:
∞ 2
0< ∑ ĝ h (ξ + 2kπ )
k = −∞
où g h ,k (x ) = g h (x − k ) et l’ensemble {g h,k (x )}k∈Z est une base de Riesz.
Remarque
1
− x
Ce théorème assure la stabilité numérique. Soit µ h (x ) = h 2 µ et
h
1
− x
µ h ,k (x ) = h 2 µ − k et a hk =< f (x ), µ k ,h (x ) > . En ce qui concerne la vitesse de convergence
h
en (9) on peut affirmer que la suivante équivalence est valable:
∞
∑ < f (x ), µ h ,k (x > g h,k (x ) − f (x )) ( ) { }
= O h 2 ⇔ 1, x ,..., x r ⊂ Vh
k = −∞ L2
5
L’interprétation fréquentielle de cette équivalence est la suivante:
ĝ (0 ) ≠ 0, ϕˆ (2kπ) = 0, ∀k ∈ Z - {0} et g (p ) (2kπ) = 0 , ∀p = 1, r
Prenons deux filtres numériques avec les réponses impulsionnelle {h 1k }k∈Z (passe-
bas) et {h 2,k }k∈Z (passe-haut) et les réponses en fréquence h 1 (ω) et h 2 (ω) . Soit:
ĥ 1 (0 ) = 1 et ĥ 1 (π) = 0
et:
h 2 (0 ) = 0 et ĥ 2 (π) = 1
Un exemple est présenté dans la figure 1.3.1.
h (&)ÿ, ÿh (&)ÿ
ÿ
1 2
1
&
-
0
Figure 1.3.1. Un exemple de paire de filtre pour le codage en sous-bandes.
a[n]
∧
h (&)
a [n]
1 ↓2 1
u[n]
d[n]
d [n]
∧ 1
h (&) D ↓2
2
.[n] .[2n]
↓2
On peut écrire:
a 1 [n ] = a [2n ] et d 1 [n ] = d[2n − 1]
6
Le fonctionnement du systeme présenté dans la figure 1.3.2. peut être compris par
l’exemple présenté dans la figure 1.3.3.
u[n] u[n]
... ... ... ...
u0 u1 u2 n u0 u1 u2 n
a[n] d[n]
... ... ... ...
a −1 a0 a1 n d0 d1 d2 n
a 1 [n ] d 1 [n ]
... ... ... ...
a −2 a0 a2 n d −1 d1 d3 n
et:
∞
∑ a [2p]e −iωp
a 1 (ω) =
p = −∞
ou:
ω ω
1 ∞ −i p ∞ −i p 1 ω ω
a 1 (ω) = ∑ a [p ]e + ∑ (− 1) a [p]e 2 = a + a + π
2 p
(1.10)
2 p =−∞ p = −∞ 2 2 2
Donc:
1 ω ω ω ω
a 1 (ω) = u h 1 + u + π h 1 + π
2 2 2 2 2
Pour la branche inferieure:
ω ω
∞ 1 ∞ −i p ∞ −i p 1 ω ω
d 1 (ω) = ∑ d1 [2p]e − i ωp
= ∑ d[p]e − ∑ (− 1) d[p]e 2 = d − d + π =
2 p
p = −∞ 2 p =−∞ p = −∞ 2 2 2
1 ω ω ω ω
= u h 1 − u + π h + π
2 2 2 2 2
7
a 11 [n ] 1 a1 [n ]
a 1 [n ] k 1 (ω)
↑2
s[n ]
+
d 11 [n ] [n ]
d 1 [n ] 1 d1
↑2 k 2 (ω)
n
α[n ] β[n ] α
β[n ] = 2
, n est paire
↑2 0, si non
On peut écrire:
1 1 1 1
s (ω) = u (ω) k 1 (ω)h 1 (ω) + k 2 (ω)h 2 (ω) + û (ω + π) k 1 (ω)h 1 (ω + π) − k 2 (ω)h 2 (ω + π)
2 2 2 2
Pour la reconstruction parfaite est nécessaire que:
s (ω) = u (ω)
Cette condition est vérifiée si:
k 1 (ω)h 1 (ω) + k 2 (ω)h 2 (ω) = 2
k 1 (ω)h 1 (ω + π) − k 2 (ω)h 2 (ω + π ) = 0
Il s’agit d’un systeme de 2 équations et 2 inconnues les fonctions k 1 (ω) et k 2 (ω) . Les
solutions sont:
2h 2 (ω + π)
k 1 (ω) =
h 1 (ω)h 2 (ω + π) + h 1 (ω + π)h 2 (ω)
et:
− 2h 1 (ω + π)
k̂ 2 (ω) =
h 1 (ω)h 2 (ω + π) + h 1 (ω + π)h 2 (ω)
Un choix possible pour les solutions du systeme est:
k 1 (ω) = h 2 (ω + π)
k 2 (ω) = −h 1 (ω + π)
à la condition que:
h 1 (ω)h 2 (ω + π) + h 1 (ω + π)h 2 (ω) = 2
Si h 1 (ω) et h 2 (ω) sont des réponses en fréquence des filtres avec des réponses
impulssionelle finies alors toutes les quatre réponses en fréquence sont des polynômes.
8
2. L’analyse multirésolution de L2 (R )
(2 x − k )
j
g j,k (x ) = 2
2 g j
Remarque
( ) ( ) ( )( )
∞ j j ∞
g j,k , g j,0 = ∫ 2 2 g 2 j x − k 2 2 g 2 j x dx = 2 j ∫ g 2 x − k g 2 x dx
j j
−∞ −∞
En faisant la substitution:
2jx = y
on obtient:
∞
g j,k , g j,0 = ∫ g(y − k )g(y )dy = R gg (− k ) = γ k
−∞
Il s’agit donc de l’autocorrelation de la fonction génératrice de la base considérée. Donc
le produit scalaire ne dépend pas de j.
Soit {g(x − k )}k∈Z une base de Riesz dans l’espace V0 . Alors il y a deux constantes
positives A et B tel que:
∞ 2
0<A≤ ∑ ĝ (ω + 2kπ) < B
k = −∞
Donc:
∞ ∞
∀f (x )∈ V j ; f (x ) = ∑ a k g j,k (x ) et f (ξ ) = ∫ f (x )e −iξx dx =
k = −∞ −∞
∞ ∞
( )
j ∞ j
∞ k
= ∫ ∑ a k 2 2 g 2 j x − k e −iξx dx = ∑ a k ∫ 2 2 g 2 j x − e −iξx dx
− ∞ k = −∞ k = −∞ −∞
2 j
En utilisant le changement de variable:
k
X =x−
2j
on obtient:
k ∞ ∞ j
(2 X ) ( )
j k
∞ ∞ −iξ X + j − iξ j
f (ξ ) = ∑ ak ∫ 2
2 g j
e 2 dX = ∑ ake 2 j
∫2 g 2 Xe
2 −iξX
dX
k = −∞ -∞ k =−∞ −∞
On note le premier facteur du membre droit de la dernière relation avec m f (ξ ) et on
constate que l’autre facteur représente la transformée de Fourier de la fonction g j (x ) ,
g j (ξ ) . On a la proposition suivante:
Proposition 2.1. Pour chaque fonction f de V j on a:
9
f̂ (ξ ) = m f (ξ )ĝ j (ξ ) (2.1)
Démonstration
(2 x − k )⇒ g
j
∀x , g j,k (x )∈ V j , g j,k (x ) = 2
2 g j
j,k (2x )∈ V j
et:
(2 ) (2 )
j j 1
+
g j,k (2 x ) = g j+1,k (x )∈ V j+1
j+1 1 j+1 1
2
2 g x−k = 2 2g
2 x−k =
2 2
Mais chaque signal de V j peut s’exprimer comme une combinaison linéaire des fonctions
g j,k (x ) :
∞
f (x )∈ V j ⇒ f (x ) = ∑ a k g j,k (x )
k = −∞
Donc:
∞ ∞
f (2 x ) = ∑ a k g j,k (2 x ) = ∑ a k g j+1,k (x )
1
k = −∞ k = −∞ 2
qui représente une combinaison linéaire des fonctions {
g j,k (x ) }k∈Z
, donc est un élément de
V j+1 . On a démontré ainsi que:
∀f (x )∈ V j ⇒ f (2x )∈ V j et f (2x )∈ V j+1 ⇒ V j ⊂ V j+1
Remarque
On a démontré en même temps que:
∀f (x )∈ V j ⇔ f (2x )∈ V j+1
Remarques
A) La condition équivalente pour que {g(x − k )}k∈Z soit une base de Riesz est:
10
∞ 2
0<A≤ ∑ g(ω + 2kπ) < 1 (voir le chapitre antérieur).
k = −∞
On note:
∞ 2
m(ω) = ∑ g(ω + 2kπ)
2
(2.2)
k = −∞
Donc on peut écrire la condition pour que {g(x − k )}k∈Z soit une base de Riesz
comme:
0 < A < m(ω) < B
2
1
γk < ,∀m∈N (2.4)
m
1+ k
∞
La fonction: ∑ γ k e −ikω est de classe C ∞ .
k = −∞
Démonstration
∞ B) ∞ 2
∑ γke −ikω
= ∑ g(ω + 2lπ) = C(ω)
k = −∞ l = −∞
dC(ω) ∞ (2.5)
= −i ∑ kγ k e −ikω
dω k = −∞
ou, en utilisant la relation (2.4):
k 1+ k 1
kγ k < < =
m m m −1
1+ k 1+ k 1+ k
donc la série en (5) est convergente. (2.6)
d 2 C(ω) ∞
∑ k γ ke− ω
2 i k
=−
d 2ω k = −∞
En utilisant de nouveau la relation (2.4) on peut écrire:
11
k2 1+ k
2
1
k γk <
2
< =
m m m−2
1+ k 1+ k 1+ k
Donc la série en (2.6) est convergente elle aussi. Par récurrence on peut affirmer que:
∞ ∞ 2
∑ γ k e −ikω ∈ C ∞ ⇔ ∑ g(ω + 2kπ) ∈ C ∞
k = −∞ k = -∞
Démonstration
x 1 x ∞
V−1 ⊂ V0 ; g ∈ V0 ⇒ g = ∑ h k g(x − k ) ⇒
2 2 2 k =−∞
∞ ∞ ∞
1 x
∫ 2 g 2 e dx = ∑ h k ∫ g(x − k )e dx
−iξx −iξx
⇒
−∞ k = −∞ −∞
on obtient:
∞ ∞ ∞
−iξ(X + k )
∫ g(x − k )e dx = ∫ g(X )e dX = e −iξk ∫ g (X )e −iξX dX = e −iξk g (ξ )
−iξx
−∞ −∞ −∞
Donc:
∞ ∞ ∞
∑ h k ∫ g(x − k )e −iξx dx = ∑ h k e −iξk g(ξ )
k = −∞ −∞ k =−∞
ou:
g (2ξ ) = m 0 (ξ )g (ξ )
12
2.1. Fonction d’échelle
13
∞ ∞ 2
∑ R ϕϕk e −ikω = ∑ ϕ(ω + 2lπ)
k = −∞ l = −∞
Donc:
∞ 2
∑ ϕ(ω + 2lπ ) = 1 (c.q.f.d)
l= −∞
Proposition 2.1.2. L’ensemble {ϕ(x − k )}k∈Z définit plus haut est une base
orthonormée de V0 .
Démonstration
On vérifie que l’ensemble {ϕ(x − k )}k∈Z est orthonormée.
ĝ (ω + 2kπ)
2
∞ ∞
∑ ϕˆ (ω + 2kπ) 2 = ∑
m(ω + 2kπ)
2
k = −∞ k = −∞
g (ω + 2kπ)
2 2 2
∞ ∞ ∞
∑ ϕˆ (ω + 2kπ) = ∑ ∑ ĝ(ω + 2kπ) = 1
1
=
m(ω) m(ω) k =−∞
2 2
k = −∞ k = −∞
14
∞ ∞
f (x ) = ∑ m ϕk δ(x − k )∗ ϕ(x ) = ∑ m ϕk ϕ(x − k )
k = −∞ k = −∞
On a démontré ainsi que chaque fonction f (x ) en V0 peut s’écrire comme une
combinaison linéaire des éléments de l’ensemble {ϕ(x − k )}k∈Z . Donc cet ensemble est une
base orthonormée de V0 . On a démontré que pour chaque base de Riesz de V0
{g(x − k )}k∈Z on peut trouver une base orthonormée correspondante {ϕ(x − k )}k∈Z en
utilisant la relation:
g (ω)
ϕˆ (ω) =
m(ω)
avec:
∞ 2
m(ω) = ∑ g(ω + 2lπ)
2
l = −∞
On cherche maintenant la base duale de la base {g(x − k )}k∈Z en V0 .
Soit:
g (ω)
Ω(ω) = (2.1.3)
m(ω)
2
Démonstration
∞
g (x − k ), Ω(x − l ) = ∫ g(x − k )Ω(x − l)dx
−∞
L’intercorrelation des fonctions g et Ω est :
∞
R gΩ (u ) = ∫ g(x )Ω(x + u )dx
−∞
A l’aide du changement de variable:
x = y−k
on obtient:
∞
R gΩ (u ) = ∫ g(y − k )Ω(y − k + u )dy
−∞
Pour u = k − l on obtient:
∞
R gΩ (k − l ) = ∫ g(y − k )Ω(y − l)dy = g(x − k ), Ω(x − l)
−∞
Mais:
1 1 ∞ −i (k − l )ξ
g (x − k ), Ω(x − l ) = g (ξ )e −ikξ , Ω(ξ )e −ilξ = ∫ g(ξ )Ω(ξ ) e dξ =
2π 2π −∞
1 ∞ g (ξ )
2
= ∫ e −i(k −l )ξ dξ
2π −∞ m(ξ ) 2
15
ou:
1 ∞ (2 p +1)π g (ξ )
2
g (x − k ), Ω(x − l ) = ∑ ∫ e −i(k −l )ξ dξ
2π p =−∞ (2 p −1)π m(ξ ) 2
1 π ∞ 1 π −i(k −l )u
g (u + 2pπ) e −i(k −l )u du =
1 2
= ∫ ∑ ∫e du =
2π − π m(u ) 2 p =−∞ 2π − π
1, k − l = 0
=
0, k − l ≠ 0
Donc:
g(x − k ), Ω(x − l ) = δ k −l (c.q.f.d) (2.1.4)
Soit f une fonction en L2 (R ) et P0 (f ) sa projection orthogonale sur V0 . On peut écrire:
P0 (f ) − f , g(x − k ) = 0 ∀k ∈ Z
ou:
P0 (f )(x ), g(x − k ) = f (x ), g(x − k )
Donc le développement de la fonction P0 (f ) dans la base de Riesz {g(x − k )}k∈Z est:
∞ ∞
P0 (f )(x ) = ∑ P0 (f )(x ), g 0,k (x ) g 0,k (x ) = ∑ f (x ), g 0,k (x ) g 0,k (x ) (2.1.5)
k = −∞ k = −∞
où on a utilisé la notation:
g 0,k (x ) = g (x − k )
Mais l’ensemble {Ω(x − k )}k∈Z est aussi une base de l’espace V0 . On peut donc écrire
aussi:
∞
P0 (f )(x ) = ∑ f (x ), Ω(x − l) Ω(x − l)
l = −∞
Soit:
Ω 0,l (x ) = Ω(x − l )
Donc:
∞
P0 (f )(x ) = ∑ f (x ), Ω 0,l (x ) Ω 0,l (x ) =
l = −∞
∞ ∞
= ∑ ∑ f (x ), g 0,k (x ) g 0,k (x ), Ω 0,l (x ) Ω 0,l (x )
l = −∞ k = −∞
ou:
∞ ∞ ∞
P0 (f )(x ) = ∑ ∑ f (x ), g 0,k (x ) g 0,k (x ), Ω 0,l (x ) Ω 0,l (x ) = ∑ f (x ), g 0,k (x ) Ω 0,k (x )
l = −∞ k = −∞ k = −∞
On peut démontrer aussi la relation suivante:
∞
P0 (f )(x ) = ∑ f (x ), Ω 0,l (x ) g 0,l (x )
l = −∞
16
2.2. Exemples d’analyses multirésolution
{ [
V j = f (x )∈ L2 (R ) f (x ) − cons tan te sur 2 j k ,2 j (k + 1) ∀k ∈ Z ]}
On peut vérifier facilement les conditions 1 et 2 de la définition de l’analyse
multirésolution.
Soit:
g(x ) = 1[0,1] (x )
la fonction caractéristique pour l’intervalle [0,1].
g (x )
1
0 x
1
∞ 1
R gg 0 = R gg [0] = ∫ g (x )dx = ∫ dx = 1
2
−∞ 0
∞ k ≠0
R gg = R gg [k ] = ∫ g(x )g(x + k )dx = 0
k
−∞
parce que les supports des fonctions g(x ) et g(x + k ) sont disjointes. On peut donc écrire:
∞ 2
∑ g(ω + 2kπ ) = 1
k = −∞
Donc l’ensemble {g(x − k )}k∈Z est une base orthonormée de V0 .
Remarque
En utilisant la dernière relation on peut montrer que:
2
ω + 2 kπ
∞
sin
2
∑ ω + 2 kπ
=1
k = −∞
2
Démonstration
iξ iξ
− −
( ) ξ ξ
1 2 2
ĝ (ξ ) = ∫ e −iξx dx = −
1 −i ξ e e
e −1 = − − 2i sin = − 2 sin
0 iξ iξ 2 ξ 2
17
d’où:
2
ξ + 2 kπ
2 sin
2
g (ξ + 2kπ) =
2
ξ + 2kπ
Donc:
2
ξ + 2kπ
sin
∞ ∞
2
∑ g(ω + 2kπ) = 1 = ∑
2
(c.q.f.d)
k = −∞ k = −∞ ξ + 2 kπ
2
Cette identité, très intéressante, est difficile d’être démontrée en utilisant une méthode
différente. On a montré que:
∞ 2 ∞ ∞
m(ω) = g (ω + 2kπ) = ∑ R gg k e − ω = ∑ γ k e − ω = 1
2
∑
ik ik
k = −∞ k = −∞ k = −∞
Remarques
A. La fonction g est à support compact. On peut donc dire que l’analyse d’un signal de
V0 basée sur le développement dans la base {g (x − k )}k∈Z est bien localisée en temps.
B. Le spectre g(ω) a l’aspect présenté dans la figure 2.2.2.
ĝ(ξ )
1
0 .9
0 .8
0 .7
0 .6
0 .5
2
0 .4 ξ
0 .3
0 .2
0 .1
0
-8 0 -6 0 -4 0 -2 0 0 20 40 60 80 ξ
g (ξ ) ≤
2
ξ
18
On peut donc affirmer que la décroissance de la fonction g(ξ ) est faible et que la fonction
g n’est pas bien localisée en fréquence.
Soit:
C(ω) = m(ω)
2
Remarque
Pour l’exemple considéré:
g(ω) = ϕ(ω) = Ω(ω)
donc:
g (x ) = ϕ(x ) = Ω(x )
Ainsi on a vérifié la condition 5 de l’analyse multirésolution. Les fonctions constantes par
morceaux appartient à un ensemble dense en L2 (R ) . Donc:
V j = L2 (R )
j
L’hypothèse 4 de la définition de l’analyse multirésolution est donc vérifiée elle aussi.
Soit {ϕ(x − k )}k∈Z la base orthonormée de V0 et P j (f ) la projection du signal f ∈ L2 (R ) sur
l’espace V j . On peut écrire f comme:
f = g+h
où g est une fonction en escalier et h est une fonction avec une norme arbitrairement
petite. Donc:
P j (f ) = P j (g ) + P j (h )
Mais:
P j (h ) < h
Donc:
P j (f ) ≤ P j (g ) + P j (h ) ≤ P j (g ) + h
Mais:
2
( )
2 j1
∞ ∞
g (x ) = 1[0,1] (x ) ⇒ P j (g ) ∑ 1[0,1] (x ) (x )
2
∑
j j
= ,gk = 22∫ g 2 x − k dx
k = −∞ k = −∞ 0
19
lim P j (g )
2
=0
j→−∞
On a démontré ainsi que:
V j = {0}
j
Donc l’hypothèse 3 de la définition de l’analyse multirésolution est aussi vérifiée pour
notre premier exemple.
Exemple 2.
π
V0 = f (x )∈ L2 (R ) f (ξ ) = 0, ∀ξ, ξ >
2
Soit g(ξ ) la fonction présentée dans la figure 2.2.3.
g (ξ )
π π
−
2 2
0 .4
0 .3
0 .2
0 .1
-0 .1
-0 .2
-6 -4 -2 0 2 4 6
20
On peut facilement vérifier les hypothèses 1,2,3 et 4 de l’analyse multirésolution en
tenant compte de l’exemple 1 et de l’isomorphisme de Fourier entre L2 (R ) et L2 (R ) .
1 π(x − k )
L’ensemble sin c est une base orthonormée de l’espace V0 (des fonctions
2 2 k∈Z
d’énergie finie et bande bornée) grâce au théorème d’échantillonnage (W.K.S). Donc
l’hypothèse 5 de la définition de l’analyse multirésolution est aussi vérifiée.
Remarque
Exemple 3.
{
V0 = f (x )∈ L2 (R ) f (x ) est une fonction de degre I sur chaque [k, k + 1), k ∈ Z }
Un élément de V0 , f 0 (x ) , peut avoir la représentation graphique présentée dans la figure
2.2.5.
f 0 (x )
x
2
0
1
La fonction d’échelle de cette analyse multirésolution est présentée dans la figure 2.2.6.
g (x )
x
-1 1
Remarque
g (x ) = 1 1 1 (x )∗ 1 1 1 (x )
− '
2 2 − '
2 2
Donc:
21
2
ξ
sin
g (ξ ) = 2
ξ
2
La représentation graphique de la fonction g(ξ ) est présentée dans la figure 2.2.7.
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
-40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40
On a démontré que:
R gg [0] = γ 0 =
2 (2.2.1)
3
∞ 0
R gg [1] = γ 1 = ∫ g(x )g(x + 1)dx = − ∫ (1 + x )xdx =
1
−∞ −1 6
22
∞ 1
R gg [− 1] = γ −1 = ∫ g(x )g(x − 1)dx = ∫ (1 − x )xdx =
1
−∞ 0 6
Pour:
k ≠ −1,0,1
on obtient:
∞
R gg [k ] = γ k = ∫ g(x )g(x + k )dx = 0
−∞
parce que les supports des fonctions g (x ) et g(x + k ) sont disjointes. Donc:
2
3 , n=0
1
R gg [n ] = , n = ±1
6
0, en reste
et la transformée de Fourier de la suite γ k est:
∞
∑ γ k e −iωk = +
2
3
(
1 iω
6
e + e −iω )
k = −∞
Donc:
m(ω) =
2 2 1
+ cos ω
3 3
Mais:
− 1 ≤ cos ω ≤ 1
C’est pourquoi on peut écrire:
1
≤ m(ω) ≤ 1
2
3
ou:
∞
≤ ∑ g(ξ + 2 kπ ) ≤ 1
1 2
3 k = −∞
qui représente la condition pour que {g (x − k )}k∈Z soit une base de Riesz avec A =
1
et
3
B = 1 . On a vérifié ainsi l’hypothèse 5 de la définition d’une analyse multirésolution.
Remarque
23
ω + 2 kπ
∞
sin 2
m(ω) = ∑
2 2
2
k = −∞ ω + 2kπ
2
En revenant à la relation:
m(ω) =
2 2 1
+ cos ω
3 3
et tenant compte que:
m ∗ (ω) = m(− ω)
∞
pour des suites m k ∈ R ( m(ω) = ∑ m k e −iωk ), nous pouvons trouver l’expression de
k = −∞
m(ω) . Soit:
(
m(ω) = a + be −iω ⇒ m(− ω) = a + be iω ⇒ a + be −iω a + be iω = )( ) 2 1
+ cos ω
3 3
ou:
2 1
a 2 + abe iω + abe −iω + b 2 = + cos ω
3 3
d’où:
2 2 2
a + b = 3
1
ab =
6
Les solutions du système sont:
1 1
a= +
2 2 3
3− 3
b=
6
Avec la notation:
1 1
−
b 2 2 3
b' = =
a 1 1
+
2 2 3
on peut écrire:
(
m(ω) = a 1 + b' e −iω )
La base {g (x − k )}k∈Z n’est pas orthonormée. La base orthonormée correspondante est
{ϕ(x − k )}k∈Z , avec:
g (ω) ∞
ϕ(ω) = ↔ m k ⇒ ϕ(x ) = ∑ m k g(x − k )
1
;
m(ω) m(ω) k = −∞
24
La base duale de cette base orthonormée est {Ω(x − k )}k∈Z avec:
g(ω) ∞
Ω(ω) = ↔ M k ⇒ Ω(x ) = ∑ M k g(x − k )
1
;
m(ω) m(ω)
2 2
k = −∞
x
On présente dans la suite la liaison entre les fonctions g (x )∈ V0 et g ∈ V1 . Ces
2
fonctions sont présentés à la figure 2.2.8
x
g(x) g
2
1
1
x x
-1 1
-2 2
x
Figure 2.2.8. Les fonctions g (x ) et g .
2
On peut écrire:
1 x 1
g = g (x + 1) + g (x ) + g (x − 1)
1 1
2 2 4 2 4
En passant dans le domaine de la fréquence on obtient:
1
g(2ξ ) = e jξ + + e − jξ g (ξ )
1 1
(2.2.2)
4 2 4
Soit:
g m0 (ξ) = 1 e jξ + 1 + 1 e − jξ
4 2 4
On peut écrire:
1 + cos ξ
g (2ξ )= g m 0 (ξ )g (ξ ) ⇔ g (2ξ ) = g (ξ )
2
Donc:
g(2ω)= g m 0 (ω)g(ω) (2.2.3)
ou:
g (2ω) g m 0 (ω) m(ω)
ϕ(2ω) = = ϕ(ω)
m(2ω) m(2ω)
Donc:
ϕ(2ω)= ϕ m 0 (ω)ϕ(ω)
avec:
g m0 (ω)m(ω) 1 x ∞
ϕ m0 (ω) = ; ϕm0 (ω)↔ ϕ m 0k ⇒ ϕ = ∑ ϕ m 0 k ϕ(x − k )
m(2ω) 2 2 k =−∞
On peut observer que:
25
1 x
ϕ m 0k = ϕ , ϕ(x − k )
2 2
On peut démontrer que ϕ m 0k est à décroissance rapide. Donc: ϕ m0 (ω)∈ C ∞ . Ce résultat
peut être utilisé pour démontrer que:
g m0 (ω)∈ C ∞
et que:
Ω m0 (ω)∈ C ∞
En revenant à la relation (2.2.3) on peut écrire:
ω ω
g (ω)= g m 0 g (2.2.4)
2 2
ou:
ω ω ω
g = g m 0 g
2 4 4
d’où:
ω ω ω
g (ω)= g m 0 g m 0 g
2 4 4
ou:
N ω ω
g (ω) = ∏ g m 0 g
J =1 2J 2N
Pour N → ∞ on obtient:
∞ ω
g (ω) = g m 0 g(0 ) (2.2.5)
J =1 2J
Si g(x) est une fonction régulière, alors g(0 ) ≠ 0 .
Remarque
Pour ω = 0 la relation (2.2.4) peut être écrite:
g(0)= g m 0 (0)g(0)
Donc:
g m0 (0) = 1
Le filtre g m 0 (ω) est donc un filtre passe-bas.
26
2.2.1. Un point de vue algorithmique
En utilisant le dernier exemple, on obtient la relation entre les fonctions génératrices pour
divers V j . Nous avons l’intérêt de connaître les coefficients pour le développement de la
fonction g(x) dans la base {g(x − k )}k∈Z . En partant de la relation:
g (ω) = 1 ⋅ g (ω)
parce que:
δn ↔ 1
on peut écrire:
∞
g (x ) = ∑ δ n g(x − n )
n = −∞
Donc les coefficients cherchés sont δ n . Ces coefficients peuvent être obtenus par
l’échantillonnage de la fonction g(x) (voir la figure suivante).
g (x ), δ n
... ...
x
-2 -1 0 1 2 n
Figure 2.2.1.1. Les coefficients sont obtenus par l’échantillonnage de la fonction g(x).
Remarque
27
g (x ) (voir
1
Ces coefficients peuvent être obtenus par le suréchantillonnage de la fonction
2
la figure suivante).
g (x ), δ n
... ...
x
Exemple 4.
28
3. Décomposition orthogonale du L2 (R )
Mais m 0 (ω) est la réponse en fréquence d’un filtre numérique, qui est une fonction 2 π
périodique. C’est pour ca que la dernière relation peut être écrite comme:
∞ 2 2
2 ∞
m 0 (ω) ∑ ϕ(ω + 2pπ ) + m 0 (ω + π ) ∑ ϕ(ω + (2p + 1)π ) = 1
2
(3.3)
p = −∞ p = −∞
Pour ω → ω + π la relation (3.1) est:
∞
∑ ϕ(ω + π + 2pπ ) = 1
2
(3.4)
p = −∞
A l’aide des relations (3.1) et (3.4) peut être écrit:
m 0 (ω) + m 0 (ω + π ) = 1
2 2 (3.5)
Donc la réponse en fréquence du filtre numérique m 0 (ω) , qui fait la liaison entre les
bases orthonormées des espaces V0 et V1 doit subir à la condition (3.5).
Soit:
m1 (ω) = e −iω (m 0 (ω + π ))* (3.6)
et:
ψ(ω) = m1 (ω)ϕ(ω) (3.7)
Soit:
W−1 = W ∩ L2 (R )
où W est l’espace vectoriel engendre par l’ensemble {ψ(x − k )}k∈Z .
29
Proposition 3.1. i) W−1 ⊥V−1
ii) {ψ(x − k )}k∈Z est une base orthonormée de W−1
iii) V0 = V−1 ⊕ W−1
Démonstration
W−1 ⊂ V0
En effet:
∞
m1 (ω) = ∑ (− 1)n −1 m 01− n e −inω
n = −∞
1 x ∞
ψ(2ω) ↔ ψ = ∑ (− 1)n −1 m 01− n ϕ(x − n )
2 2 n = −∞
x
Donc les fonctions ψ − k sont des combinaisons linéaires des fonctions
2
Mais m1 (ω) est une fonction périodique de période 2π parce qu’il s’agit de la réponse en
fréquence d’un filtre numérique, donc:
∞ 2 ∞ 2 ∞
∑ ψ (2(ω + kπ)) = m1 (ω) ∑ ϕ(ω + 2pπ) + m1 (ω + π) ∑ ϕ(ω + (2p + 1)π)
2 2 2
k = −∞ p = −∞ p = −∞
ou:
∞ 2
ψ(2(ω + kπ)) = m1 (ω) + m1 (ω + π )
2 2
∑
k = −∞
Mais:
2 2 2
m1 (ω) = e −iω (m 0 (ω + π))∗ = e −iω m *0 (ω + π) = m 0 (ω + π)
2 2
et:
2
( 2
)
m1 (ω + π) = e −i(ω+ π ) m *0 (ω + 2π) = m 0 (ω + 2π ) = m 0 (ω)
2 2
30
Donc:
∞ 2
ψ (ω + 2kπ ) = 1 = m 0 (ω) + m 0 (ω + π) (∀)ω ∈ R
2 2
∑ (3.8)
k = −∞
m1 (ω) + m1 (ω + π ) = 1, (∀)ω ∈ R
2 2
(3.9)
Remarque
On a retrouve les filtres QMF (codage sous-bande).
ω
Pour ω → la relation (3.8) devienne:
2
∞ 2
∑ ψ(ω + 2kπ) = 1
k = −∞
Donc l’ensemble {ψ(x − k )}k∈Z est orthonormé.
( ) ( ) ( ) ( )
1 1 ∞
− -
2 2 ψ 2 −1 x − k , 2 2 ψ 2 −1 x − l = 2 −1 ∫ ψ 2 −1 x − k ψ * 2 −1 x − l dx
−∞
(2 ) (2 )
1 1
− −
2 2ψ −1
x − k ,2 2ψ −1
x −l = ψ(x − k ), ψ(x − l ) = δ k −l
−1
Donc l’ensemble 2 −1
2 ψ 2 x − k ( ) est orthonormé.
k∈Z
Soit f(x) une fonction en V0 . Cette fonction peut être développée dans la base
{ϕ(x − k )}k∈Z . La relation correspondante à ce développement, dans le domaine de la
fréquence est:
f (ω) = m f (ω)ϕ(ω)
Soit la fonction h(x) qui corresponde à la relation:
h (ω) = m1 (ω)f (ω) = m f (ω)m1 (ω)ϕ(ω) = m f (ω)ψ (2ω)
Donc la fonction h(x) peut être écrite comme une combinaison linéaire des fonctions
−1
2
2 ψ (
2 −1
x − k)
qui sont en W−1 . On peut donc dire que h (x )∈ W−1 . Pour chaque
k∈Z
f (x )∈ V0 existe une fonction h (x )∈ W−1 qui peut être écrite comme une combinaison
31
(2 −1 x − k ) . On a démontré ainsi que l’ensemble
1
−
linéaire des fonctions 2 2ψ
−1
2 −1
(
2 ψ 2 x − k est ) une base orthonormée de W−1 . L’hypothèse ii) est donc vérifiée.
k∈Z
Calculons maintenant:
∞ ∞
∑ ψ (2(ω + kπ ))ϕ ∗ (2(ω + kπ)) = ∑ m1 (ω + kπ)ϕ(ω + kπ)m ∗0 (ω + kπ )ϕ ∗ (ω + kπ) =
k = −∞ k = −∞
∞ ∞
∑ m1 (ω + kπ)m ∗0 (ω + kπ) ϕ(ω + 2pπ) = ∑ m1 (ω + 2pπ)m ∗0 (ω + 2pπ ) ϕ(ω + 2pπ ) +
2 2
=
k = −∞ p = −∞
∞
∑ m1 (ω + (2p + 1)π)m ∗0 (ω + (2p + 1)π) ϕ(ω + (2p + 1)π)
2
p = −∞
Donc:
∞ ∞ ∞ 2
∑ ψ (2(ω + kπ ))ϕ* (2(ω + kπ)) = m1 (ω)m ∗0 (ω) ϕ(ω + 2pπ) + m1 (ω + π)m ∗0 (ω + π) ϕ(ω + (2p + 1)π) =
2
∑ ∑
k = −∞ p = −∞ p = −∞
32
1 ∞
(2k +1)π 1 ∞
ψ (ω)ϕ ∗ (ω)e − j(m −n )ω dω = ∫ ψ(ω)e − jmω ϕ ∗ (ω)e jnω dω =
0= ∑ ∫
2 π
k = −∞ (2 k −1)π π
−∞
2
1
= ψ (ω)e − jmω , ϕ(ω)e − jnω = ψ(x − m ), ϕ(x − n )
2π
33
Donc la fonction h(x) peut être écrite comme une combinaison linéaire des fonctions
−1
2
2 ϕ (
2 −1
x − k)
qui sont en V−1 .
k∈Z
1 x
On peut facilement démontrer que l’ensemble ϕ − k est une base orthonormée
2 2 k∈Z
de V−1 . On peut donc dire que l’espace W−1 est engendré par l’ensemble
1 x
ϕ − k . Donc V−1⊥W−1 (voir la relation (3.13). L’hypothèse i) est donc vérifiée
2 2 k∈Z
aussi.
Soit f(x) une fonction en V0 . On peut écrire:
∞
f (x ) = ∑ a 0k ϕ(x − k ) (3.14)
k = −∞
Soit f1 (x ) la projection de la fonction f(x) sur l’espace V−1 . On peut écrire:
f (x ) = f 1 (x ) + d 1 (x )
L’erreur d’approximation du signal f(x) par le signal f1 (x ) , d 1 (x ) , est orthogonale sur
l’espace V−1 (du au théorème de projection), donc le signal d 1 (x ) est dans l’espace W−1 .
1 1
ψ (x − k ) et ϕ − k :
x
On peut développer ces fonctions dans les bases
2 k∈Z 2 2 k∈Z
1 ∞ x x
f1 (x ) = ∑ f (x ), ϕ − k ϕ − k (3.15)
2 k = −∞ 2 2
1 ∞ x x
d 1 (x ) = ∑ f (x ), ψ − k ψ − k (3.16)
2 k = −∞ 2 2
parce que:
x x x
f (x ), ψ − k = f 1 (x ), ψ − k + d 1 (x ), ψ − k
2 2 2
et le premier terme du membre droit est nul.
Introduisant (3.14) dans (3.15) et (3.16) on obtient:
1 ∞ ∞ x x
f1 (x ) = ∑ ∑ a 0l ϕ(x − l), ϕ − k ϕ − k (3.17)
2 k = −∞ l= −∞ 2 2
1 ∞ ∞ x x
d 1 (x ) = ∑ ∑ a 0l ϕ(x − l), ψ − k ψ − k (3.18)
k = −∞ l= −∞
2 2 2
En utilisant les notations:
∞
(3.19)
∑ a 0l ϕ(x − l), ϕ − k
x
a −k1 =
l= −∞ 2
et
∞ (3.20)
∑ a 0l ϕ(x − l), ψ − k
x
dk =
l = −∞ 2
On peut donc écrire:
34
1 ∞ x
f1 (x ) = ∑ a k−1ϕ − k (3.21)
2 k = −∞ 2
1 ∞ x
d 1 (x ) = ∑ d k ψ − k (3.22)
2 k =−∞ 2
Soit:
∞
1 x
∫ 2 ϕ 2 ϕ (x − p )dx
∗
hp =
−∞
Donc:
∞ ∞
∗ x x − 2k
∫ ϕ(x − p )ϕ − k dx = ∫ ϕ(x − p )ϕ ∗ dx
−∞ 2 −∞ 2
On utilise le changement de variable:
X = x − 2k
et la dernière relation peut être écrite:
∞ ∞
∗ x X
∫ ϕ(x − p )ϕ − k dx = ∫ ϕ(X + 2k − p )ϕ ∗ dX = 2h ∗p − 2k
−∞ 2 −∞ 2
La relation (3.19) devienne:
∞
a −k1 = 2 ∑ a l h ∗l−2k
0 (3.23)
l = −∞
Soit:
∞ 1
x
h p = ∫ ψ ϕ ∗ (x − p )dx
~
−∞ 2 2
Donc:
∞ ∞
∗ ∗
∫ ϕ(x − p )ψ 2 − k dx = ∫ ϕ(X + 2k − p )ψ 2 dX = 2h p− 2k
x ∗ X ~
−∞ −∞
La relation (3.20) devienne:
∞
0~
dk = 2 ∑ a l h l∗− 2k (3.24)
l = −∞
Remarques
A) Les relations (3.23) et (3.24) donnent les modalités de calcul des coefficients des
projections de la fonction f(x) sur les espaces V−1 et W−1 , a −k 1 et d k à l’aide des
coefficients du développement de cette fonction dans la base de V0 , a 0k .
B) Les coefficients h p et h p sont lies avec les réponses en fréquence m 0 (ω) et m1 (ω) . En
~
effet:
1 x ∞ 1 x ∞
ϕ = ∑ ϕ , ϕ(x − p ) ϕ(x − p ) = ∑ h p ϕ(x − p )
2 2 p = −∞ 2 2 p = −∞
En fréquence:
∞
ϕ(2ω) = ∑ h p e − ω ϕ(ω)
i p
p = −∞
Mais:
35
ϕ(2ω) = m1 (ω)ϕ(ω)
Donc la suite {h p }p∈Z est la réponse impulssionnelle du filtre numérique avec la réponse
en fréquence m1 (ω) .
2h ∗−k ↓2 a −k 1
a 0k
~
2 h ∗−k ↓2 dk
Figure 3.1 Système de codage en sous-bandes qui transforme le signal a 0k k∈Z en générant les signaux{ }
a −k 1 et d k .
~
Si h k ∈ R et h k ∈ R alors:
h k ↔ m 0 (ω) ⇔ h -k ↔ m ∗0 (ω) h -k ↔ m1∗ (ω)
~
{ }n∈Z peut être reconstruite à l’aide des suites {a −n1 }n∈Z et {d n }n∈Z .
D) La suite a 0n
∞
f (x ) = ∑ a n ϕ(x − n )
0
n = −∞
1 ∞ x 1 ∞ x
f1 (x ) + d1 (x ) = ∑ a n−1ϕ − n + ∑ d n ψ − n
2 n = −∞ 2 2 n =−∞ 2
Mais:
1 x ∞
ϕ − k = ∑ m 0 p ϕ(x − 2k − p )
2 2 p = −∞
1 x ∞
ψ − k = ∑ m1p ϕ(x − 2k − p )
2 2 p =−∞
Donc:
∞ ∞ ∞
f1 (x ) + d 1 (x ) = ∑ a n− ∑ m 0p ϕ(x − 2n − p ) + d n ∑ m1p ϕ(x − 2n − p )
1
n = −∞ p = −∞ p = −∞
En faisant le changement de variable:
l = 2n + p
on obtient:
∞ ∞ ∞
f1 (x ) + d 1 (x ) = ∑ (a −n1 ∑ m 0l − 2n ϕ(x − l) + d n ∑ m1l − 2 n ϕ(x − l) =
n = −∞ l = −∞ l = −∞
∞ ∞
= ∑ ∑ a −n1 m 0l − 2 n + d n m1 l− 2 n ϕ(x − l )
n = −∞ l = −∞
36
Par identification on obtient:
∞
a 0l = ∑ a −n1m 0l − 2 n + d n m1l − 2 n (3.25)
n = −∞
C’est la liaison entre les coefficients a n , a −n 1 et d n . Le schéma d’implantation
correspondante est présentée à la figure suivante.
a −n 1 ↑2 m 0 (ω)
a 0n
dn ↑2 m1 (ω)
Donc la fonction f(x) peut être reconstruite exactement en utilisant les fonctions f1 (x ) et
d 1 (x ) , à l’aide des filtres m 0 (ω) et m1 (ω) qui respectent les conditions:
m 0 (ω) + m 0 (ω + π) = 1
2 2
m1 (ω) + m1 (ω + π ) = 1
2 2
E)
V0 = V−1 ⊕ W−1
Démonstration
V1 = V0 ⊕ W0 = V−1 ⊕ W−1 ⊕ W0
C’est à la cause que le produit scalaire est invariant aux dilatations. En iterant on peut
démontrer que:
(3.26)
VJ = V0 ⊕ ⊕ Wp
0≤ p ≤ J
Mais parce qu’il s’agit d’une analyse multirésolution:
VJ = L2 (R ) ⇒ L2 (R ) = ⊕ WJ
J J∈Z
37
3.1. L’algorithme FWT (Fast Wavelet Transform)
VJ 0 VJ 0 −1 VJ 0 −2
f J 0 −1,k
2m ∗0 (ω)
f J 0 ,k ↓2 2m ∗0 (ω) ↓2 f J 0 − 2,k
↓2 ↓2 ↓2
e J 0 −1,k e J 0 − 2, k e J 0 −3,k
WJ 0 −1 WJ 0 −2 WJ 0 −3
Remarque
x x
a −k1 = f (x ), ϕ − k ; d k = f (x ), ψ − k
2 2
J 0 = −1
x
f J 0 ,k = f (x ), ϕ J 0 ,k (x ) f (x ),
1 1 −1
= ϕ − k = ak
2 2 2
Donc:
(3.23)
f −1,k =
1
a −k1 = 2
∞ ∞
( )
∑ a 0l h ∗l−2k = ∑ a 0l 2 h ∗l−2k = 2 ∑ f 0,k h ∗l− 2k
∞
2 l = −∞ l = −∞ l= −∞
On peut donc arriver à f −1,k en partant de a 0k à l’aide du filtre 2 m ∗0 (ω) .
On a noté avec e J 0 −1,k les coefficients du développement de la fonction f J0 (x ) dans la
base de l’espace WJ 0 −1 :
e J 0 −1,k = f (x ), ψ J 0 −1,k (x )
Soit:
38
x
= f (x ), ϕ
−J0
ak − k
J0
2
(3.1.1)
et:
x
= f (x ), ψ
−J 0
dk − k
J0
2
−J0 − J 0 −1
ak 2m ∗0 (ω) ↓2 ak
↓2 ↓2
− J 0 −1 −J0 −2
dk dk
Figure 3.1.2. Une partie de la schème présentée dans la figure 3.1.1.
{ } { }
Parce que on peut reconstituer le signal a 0n n∈Z en utilisant les suites a n−1 n∈Z et {d n }n∈Z
(nous avons vu déjà ça) on peut utiliser le système d’identité présenté à la figure 3.1.3.
a −n 1
2m ∗0 (ω) ↓2 ↑2 m 0 (ω)
a 0n
a 0n
dn
2m1∗ (ω) ↓2 ↑2 m1 (ω)
39
f −1,n
2 m ∗0 (ω) ↓2 ↑2 2 m 0 (ω)
a 0n
a 0n
e −1,n
2 m1∗ (ω) ↓2 ↑2 2 m1 (ω)
2m1 (ω)
2
m1∗ (ω) ↓2 ↑2
C’est le système utilisé dans les applications d’analyse d’images. En revenant à la figure
3.1.2, on peut démontrer en utilisant la relation (3.1.1) que:
J
a n0 =
∞ J −1
( J −1
∑ a l 0 m 0 n −2l + d l 0 m1n − 2l
l = −∞
) (3.1.2)
{d }
J 0 −2
n n∈Z ... {a } , {d }
J 0 −K
n n∈Z
J 0 −K
n n∈Z , en utilisant le schéma présenté à la figure suivante.
J −K
a n0 J − K +1
a n0
↑2 m 0 (ω)
J −K ↑2 m 0 (ω)
d n0 J −K + 2
↑2 m1 (ω) a n0
J − K +1
d n0
m1 (ω)
... ↑2 m 0 (ω) J
↑2 a n0
J −1
a n0
↑2 m1 (ω)
J −1
d n0
Figure 3.1.6. Le schéma de reconstruction.
L’algorithme présenté dans la figure 3.1.6. s’appelle IFWT (Inverse Fast Wavelet
Transform).
Remarque
Soit f J0 (x ) la projection du signal f(x) sur l’espace VJ0 :
40
ϕ(2 x − k ) 2 ϕ(2 )
J0 J0
∞ ∞
f J 0 (x ) = ∑ f (x ), ϕ J 0 ,k (x ) ϕ J 0 ,k (x ) = ∑ f (x )
,2 2 J0 2 J0
x−k
k = −∞ k = −∞
( )
J0
f (x ) ,2 2 ϕ 2 J0 x − k
Démonstration
Soit:
f (x ) = C (une constante )
( ) ( )
J0 J0 ∞
f (x )
,2 2 ϕ 2 J0 x − k = C2 2 ϕ 2 J0 ∫ x − k dx
−∞
( )
J0 ∞ ∞
f (x )
,2 2 ϕ 2 J0 x − k = C2 J0 ∫ ϕ(u − k )2
−J0
du = C ∫ ϕ(u − k )du = CK (c.q.f.d)
−∞ −∞
où on a utilise la notation:
∞
∫ ϕ(u − k )du = K
−∞
Donc quand on désire l’indépendance des coefficients d’échelle on utilise l’algorithme
présenté dans la figure 3.1.5.
On sait que:
m 0 (ω) = 1
Donc:
1 + m 0 (π) = 1 ⇒ m 0 (π) = 0
2
Pour engendrer l’espace W−1 en partant de V0 on utilise le filtre avec la réponse en fréquence
m1 (ω) .
41
ψ (2ω) = m1 (ω)ϕ(ω)
avec:
m1 (ω) = e −iω m ∗0 (ω + π)
Donc:
m1 (0 ) = m ∗0 (π) = 0
et:
m1 (π) = e −iπ m ∗0 (π + π) = −1 ⇒ m1 (π) = 1
Un exemple de filtres avec les réponses en fréquence m 0 (ω) et m1 (ω) est présenté dans la figure
suivante:
1 1
0.9 0.9
0.8 0.8
0.7 0.7
0.6 0.6
0.5 0.5
0.4 0.4
0.3 0.3
0.2 0.2
0.1 0.1
0 0
-5 0 5 -5 0 5
a) b)
Figure 3.2.1. Exemple de filtres avec les réponses en fréquence m 0 (ω) et m1 (ω) .
Dans la figure a) est présentée la caractéristique m 0 (ω) et dans la figure b) la
2
π
Proposition 3.2.1. Si m 0 (ω) 2 est strictement positive pour ω ∈ 0, , alors:
2
ϕ(ω)
2
i) ω= π >0 et
ii) ϕ(ω) 2
ω= 2 kπ =0 (∀)k ∈ Z − {0}; ϕ(ω)
2
ω= 0 =1
Démonstration
ω ω ω ω ω ω ω ω ω
ϕ(ω) = m 0 ϕ = m 0 m 0 ϕ = ... = m 0 m 0 ... m 0 ϕ
2 2 2 4 4 2 22 2N 2N
Pour:
ω=π
on obtient:
π π π π
ϕ(π) = m 0 m 0 ... m 0 ϕ
2 22 2N 2N
Mais:
ϕ(0 ) ≠ 0
42
π
et ϕ(ω) est continue en 0. Donc pour N suffisamment grand ϕ ≠ 0 et:
2N
2 2 2 2
π π π π
ϕ(π)
2
= m 0 m 0 ... m 0 ϕ >0 (c.q.f.d)
2 2
2 2N 2N
Donc la partie i) est démontrée.
La condition de régularité pour l’ondelette est (voir le premier chapitre):
ψ (k ) (0 ) = 0, k = 0, r
Mais:
ξ ξ ξ=0
ψ (ξ ) = m1 ϕ ⇒ 0 = m1 (0 )ϕ(0 ) ⇒ m1 (0 ) = 0
2 2
ξ ξ ξ ξ ξ=0
ψ ' (ξ ) = m1' ϕ + m1 ϕ' ⇒ ψ ' (0 ) = m1' (0 )ϕ(0 ) + m1 (0 )ϕ' (0 )
2 2
2 2
⇒ 0 = m1' (0 )ϕ(0 ) ⇒ m1' (0 ) = 0
.
.
.
ξ =0
k ξ ξ
ψ (k ) (ξ ) = m1( ) ϕ + ... ⇒ ψ (k ) (0 ) = m1( ) (0 )ϕ(0 ) + ... ⇒ 0 = m1( ) (0 )
k k
2 2
On a montré donc que:
m1(k ) (0 ) = 0 (∀)k = 0, r
Mais:
ω= 0
m1 (ω) = e −iω m ∗0 (ω + π) ⇒ 0 = [m 0 (π )]∗ ⇒ m 0 (π) = 0
m1' (ω) = −ie −iω m ∗0 (ω + π) + e −iω m ∗0' (ω + π) ⇒ m1' (0 ) = −im ∗0 (π) + m ∗0' (π) ⇒
⇒ m '0 (π) = 0...
Donc:
m 0 (π) = m '0 (π) = ... = m 0(r ) (π) = 0 (3.2.1)
Mais:
ξ ξ ξ= 2π
ϕ(ξ ) = m 0 ϕ ⇒ ϕ(2π) = m 0 (π )ϕ(π ) = 0
2 2
parce que:
m 0 (π) = 0
On a montré ainsi que:
ϕ(2π) = 0
Pour ξ = 4π on obtient:
ϕ(4π) = m 0 (2π)ϕ(2π) = 0 ⇒ ϕ(4π) = 0
Pour ξ = 6π on obtient:
ϕ(6π ) = m 0 (3π)ϕ(3π ) = m 0 (π + 2π)ϕ(3π)
Mais m 0 (ξ ) est la réponse en fréquence d’un filtre numérique. Donc il s’agit d’une
fonction 2π -périodique. On peut donc écrire:
43
m 0 (π + 2π) = m 0 (π) = 0
Donc:
ϕ(6π) = 0
En continuant ainsi on peut démontrer que:
ϕ(2kπ) = 0 (∀ )k ∈ Z − {0}
Pour trouver la valeur ϕ(0) on utilise la relation:
∞ 2
∑ ϕ(ξ + 2kπ) = 1
k = −∞
Parce que:
ξ ξ ξ ξ
ϕ(ξ ) = m 0 ϕ ⇔ ϕ(ξ + 2kπ) = m 0 + kπ ϕ + kπ
2 2 2 2
Donc:
2 2
∞ ξ ξ
∑ m 0 + kπ ϕ + kπ =1
k = −∞ 2 2
Pour ξ = 0 on obtient:
∞ 2
2
∑ m 0 (kπ) ϕ(kπ) = 1
k = −∞
ou:
∞ 2 ∞ 2
m 0 (2kπ) ϕ(2kπ) + m 0 ((2k + 1)π) ϕ((2k + 1)π) = 1
2 2
∑ ∑
k = −∞ k = −∞
Mais on a démontré déjà que:
m 0 ((2p + 1)π) = m 0 (π) = 0
et:
ϕ(2pπ) = 0 (∀ )p ∈ Z − {0}
Donc:
2
m 0 (0) ϕ(0 ) = 1 ⇒ ϕ(0) = 1
2 2
Remarques
Démonstration
On a:
m 0(k ) (π) = 0, k = 0, r
Nous avons aussi:
ϕ(2ω) = m 0 (ω)ϕ(ω)
Donc:
2ϕ' (2ω) = m 0 ' (ω)ϕ(ω) + m 0 (ω)ϕ' (ω)
Pour:
ω=π
44
on obtient:
2ϕ' (2π) = m 0 ' (π)ϕ(π) + m 0 (π )ϕ' (π) = 0
On a démontré que:
ϕ' (2π) = 0
Pour:
ω = 2π
on obtient:
2ϕ' (4π) = m 0 ' (2π)ϕ(2π) + m 0 (2π)ϕ' (2π)
Donc:
ϕ' (4π) = 0
Par récurrence on peut démontrer que:
ϕ' (2pπ) = 0 (∀)p ∈ Z − {0}
On peut continuer avec les dérivés d’ordre supérieur.
B) On peut démontrer que les polynômes d’ordre inférieur ou égal à r sont dans V0 .
Démonstration
−∞
Apres l’échantillonnage avec pas égal à 1 par rapport à la variable y de la fonction ϕ(x − y )
on obtient la suite des fonctions ϕ(x − k ) k ∈ Z . En utilisant la formule sommatoire de
Poisson on obtient:
∞ ∞
∑ ϕ(x − k ) = ∑ ϕ(− 2pπ) e
-i2px
k = −∞ p = −∞
Mais:
ϕ(− 2pπ) = 0 pour p ≠ 0
Donc:
∞
∑ ϕ(x − k ) = ϕ(0)
k = −∞
Mais:
ϕ(0 ) = 1
Donc:
∞
∑ ϕ(x − k ) = 1
k = −∞
45
∞
La somme ∑ ϕ(x − k ) est une combinaison linéaire des éléments de la base de V0 . On
k = −∞
peut dire que les polynômes d’ordre 0 sont dans V0 . La transformée de Fourier par
rapport à la variable y de la fonction yϕ(x − y ) est:
( )
∞
yϕ(x − y ) ↔ ∫ yϕ(x − y )e dy = i dξ e ϕ(− ξ ) = xe ϕ(− ξ ) = −ie ϕ' (− ξ )
−iξy −ixξ d
−ixξ −iξx
−∞
Apres l’échantillonnage avec pas égal à 1 par rapport à la variable y de la fonction
yϕ(x − y ) on obtient la suite kϕ(x − k ) . En utilisant la formule sommatoire de Poisson on
obtient:
∞
ik
∞
[
∑ kϕ(x − k )e − ω = ∑ xϕ(− ξ − 2pπ)e − (ξ+ π ) − ie − π ϕ' (− 2pπ)
i 2p x i 2p x
]
k = −∞ p = −∞
Pour:
ω=0
on peut écrire:
∞ ∞
[
∑ kϕ(x − k ) = ∑ xϕ(− 2pπ)e − 2pπx − ie −i 29πx ϕ(− 2pπ)
]
k = −∞ p = −∞
Mais:
ϕ(− 2pπ) = 0 pour p ∈ Z - {0}
Donc:
∞
∑ kϕ(x − k ) = xϕ(0) − iϕ' (0)
k = −∞
On a démontré ainsi que les polynômes de premier degré sont en V0 . On peut continuer
par récurrence.
La relation (3.2.1) nous permet d’écrire:
N
1 + e −i ω
m 0 (ω) = P(ω) (3.2.2)
2
La régularité d’ondelette est donnée par le facteur:
N
1 + e − iω
2
Pour N = 1 on obtient le filtre avec la réponse en fréquence:
1 + e − iω 1
m 0 (ω) = ↔ m 0 = 2 , k = 0,1 (3.2.3)
0, k ∈ Z − {0}
k
2
Donc:
1 x 1 1
ϕ = ϕ(x ) + ϕ(x − 1)
2 2 2 2
Cette relation est vérifiée par la fonction d’échelle correspondante à la base de Haar:
ϕ(x ) = 1[0,1] (x )
Pour N=2, on obtient:
2
1 + e − iω
m 0 (ω) = = 1 + 1 e −iω + 1 e − 2iω
2 4 2 4
46
Donc:
1
, k=0
4
1
m 0k = , k = 1,2
2
0, k ∈ Z − {0,1,2}
et:
1 x 1
ϕ = ϕ(x ) + ϕ(x − 1) + ϕ(x − 2 )
1 1
2 2 4 2 2
Cette équation est vérifiée par la fonction présentée dans la figure 3.2.2.
ϕ(x )
0.5
x
0 1 2
Mais:
ω iω ω
−i −i
e 2 e 2 +e 2
1 + e −i ω
= = cos(ω)
2 2
Donc:
2
1 + e −i ω 1 + cos ω
= cos 2 ω =
2 2
et:
47
( )
N
2 1 + cos ω 2
m 0 (ω) = P e − iω (3.2.4)
2
Les conditions pour les filtres avec la réponse en fréquence m 0 (ω) sont:
m 0 (0 ) = 1 et m 0 (π) = 0
Ces conditions sont satisfaites par les polynômes de la forme:
n n
1 + cos ω 1 + cos ω 1 − cos ω 1 + cos ω 1 − cos ω
m 0 (ω) =
2
+ α1 cos ω + ... + α n cos ω + ...
2 2 2 2 2
(3.2.5)
La suite {α k }k ≥1 doit être tel que:
0 ≤ m 0 (ω)
2
3.2.1. Exemples
1. Pour α k = 0 k ∈ Z + on obtient:
1 + cos ω
m 0 (ω) =
2
2
Mais:
m 0 (ω) = m 0 (ω)m 0 (− ω)
2
Donc:
e iω + e − iω
1+
m 0 (ω)m 0 (− ω) =
2
2 1 1
(
= + e i ω + e −i ω
2 4
)
48
Soit:
−iω
m 0 (ω) = α + β e ( )( )
⇒ m 0 (− ω) = α + βe iω ⇒ m 0 (ω) = α + β e −iω α + βe iω = α 2 + β 2 + αβ e iω + e −iω
2
( )
Par identification on obtient:
2 2 1
α + β = 2
1
αβ =
4
Les solutions de ce système sont:
1 1
α= et β =
2 2
Donc:
1 + e −i ω
m 0 (ω) =
2
On a obtenu le filtre associe à la fonction d’échelle correspondante à la base de Haar.
2. Soit:
1 + cos ω
X=
2
On obtient le polynôme:
P(X ) = X (1 + α 1 (1 − X )(2X − 1)) + α 2 (1 − X )2 (2X − 1) + α 2 (1 − X )2 (2X − 1)X + ... + α n X n −1 (1 − X )n (2X − 1) + ...
parce que :
cos ω = 2X − 1
et:
1 − cos ω
= 1− X
2
Pour α1 = 1 on obtient:
(
P(X ) = X 2 3 − 2X + α 2 (1 − X )2 (2X − 1) + ... + α n X n − 2 (1 − X )n (2X − 1) )
49
Soit:
−iω
m 0 (ω) = α + β e ( )( )
⇒ m 0 (− ω) = α + βe iω ⇒ m 0 (ω) = α + β e −iω α + βe iω = α 2 + β 2 + αβ e iω + e −iω
2
( )
Par identification on obtient:
2 2 1
α + β = 2
1
αβ =
4
Les solutions de ce système sont:
1 1
α= et β =
2 2
Donc:
1 + e −i ω
m 0 (ω) =
2
On a obtenu le filtre associe à la fonction d’échelle correspondante à la base de Haar.
2. Soit:
1 + cos ω
X=
2
On obtient le polynôme:
P(X ) = X (1 + α 1 (1 − X )(2X − 1)) + α 2 (1 − X )2 (2X − 1) + α 2 (1 − X )2 (2X − 1)X + ... + α n X n −1 (1 − X )n (2X − 1) + ...
parce que :
cos ω = 2X − 1
et:
1 − cos ω
= 1− X
2
Pour α1 = 1 on obtient:
(
P(X ) = X 2 3 − 2X + α 2 (1 − X )2 (2X − 1) + ... + α n X n − 2 (1 − X )n (2X − 1) ) (3.2.1.1)
Pour α 2 = α 3 = ... = α n = 0 on obtient:
P(X ) = X 2 (3 − 2X )
Il s’agit d’une ondelette à deux moments nuls. Cette ondelette mère est nommée
Daubechies 2 (DAU2).
On a:
2 2
2 1 + cos ω 1 + cos ω 1 + cos ω
m 0 (ω) = 3 − 2 = (2 − cos ω)
2 2 2
ou:
2 1 + cos ω 1 + cos ω
m 0 (ω) = (2 − cos ω)
2 2
Soit:
1m0 (ω) 2 = 1 + cos ω = 2 m0 (ω) 2 et 3 m0 (ω) 2 = 2 − cos ω
2
Donc:
m 0 (ω) = 1 m 0 (ω) (ω) 2 (ω) 2
2 2
2 m0 3 m0
ou:
50
m 0 (ω)=1 m 0 (ω)2 m 0 (ω)3 m 0 (ω)
Nous pouvons choisir (comme on a procédé dans l’exemple antérieur) :
−iω
1m0 (ω)= 2 m 0 (ω) = 1 + e
2
Ainsi:
3 m0 (ω) 2 = 3 m 0 (ω)3 m 0 (− ω) = 2 − cos ω
Soit:
3 m0 (ω) = α + β e −iω
Alors:
3 m0 (− ω) = α + βe −iω
et:
3 m0 (ω)3 m 0 (− ω) = α 2 + αβ(e iω + e −iω )+ β 2 = 2 − cos ω
Donc:
α 2 + β 2 = 2
1
αβ = − 2
Les solutions sont:
1+ 3 1− 3
α= et β =
2 2
Donc:
1+ 3
, n=0
2
1 + 3 1 − 3 −i ω 1- 3
3 m 0 (ω) = + e ↔ 3 m 0 [n ] = , n =1
2 2 2
0 , en reste
On a obtenu ainsi:
1 + e −iω 1 + e −iω 1 + 3 1 − 3 −iω
m 0 (ω) = + e
2 2 2 2
Mais:
1
2 , n = 0
1+ e −iω 1
↔ 1 m 0n = , n = 1
2 2
0, en rest
Donc:
1
4 , n=0
2
1 + e −iω 1
↔ 1 m 0 [n ]∗ 2 m 0 [n ]=1 m 0 [n ]∗1 m 0 [n ] = 2 , n =1
2
1
, n=2
4
0, en reste
On peut donc écrire:
51
1 + 3
, n=0
8
3+ 3
8 , n =1
m 0 (ω) ↔ m 0 [n ]=1 m 0 [n ]∗ 2 m 0 [n ]∗ 3 m 0 [n ] = 3 - 3
, n=2
8
1- 3 , n = 3
8
0,
en reste
Donc le filtre à réponse impulssionnelle m 0 [n ] a 4 coefficients.
D’ici vienne la
dénomination DAU4, qui est aussi utilisée (par exemple dans la boite à outils WaveLab
du logiciel Matlab).
Remarque
On peut continuer par récurrence. Pour obtenir dans la relation (3.2.1.1) comme facteur
commun est nécessaire que le terme libre (le terme de degré 0) du polynôme:
3 − 2X + α 2 (1 − X )2 (2X − 1) soit nulle. Donc:
3−α2 = 0
Pour α 2 = 3 et α 3 = α 4 = ... = 0 on obtient le polynôme:
(
P(X ) = X 2 3 − 2X + 3(1 − X )2 (2X − 1) )
ou:
(
P(X ) = X 3 10 − 5X + 6X 2 )
Donc:
3 2
1 + cos ω 10 − 15 1 + cos ω + 6 1 + cos ω
m 0 (ω)
2
=
2 2 2
etc.
On peut obtenir ainsi toutes les filtres de Daubechies ou les filtres miroir en quadrature
presque symétriques de Coifman.
52
−i
ω ω
∞
ω sin
1+ e 2j −i 2 (3.2.2.1)
∏ =e 2
ω
j=1 2
2
ou:
ω ω
∞
1 + cos sin 2
j
2 = 2 (3.2.2.2)
2
j=1 2 ω
2
En utilisant la relation (3.2.2.1) on peut obtenir:
N N
ω ω
−i ω
∞ 1+ e 2j −iN sin
∏
=e 2 2
ω
(3.2.2.3)
j=1 2
2
Mais si on utilise la fonction d’échelle présentée dans l’exemple 2 alors il faut
utiliser le produit infini:
2 2
ω ω ω
4
∞
1 + cos j ∞
1 + cos j ∞ sin ∞
ω ω ω
∏ 2
2 − cos = ∏ 2
∏
2 − cos = 2
2 − cos
j=1
2
2 j j=1 2
j=1 2
j ω j=1 2j
2
Le problème qui arrive est que le produit:
∞ ω
2 − cos
j=1 2j
n’est pas convergente pour toutes les valeurs de l’intervalle [−π, π] . Par exemple le
produit est divergent pour ω = π (c’est un produit de facteurs de magnitude
supérieure à 1). Donc sa contribution à la fonction d’échelle n’est pas régulière.
La convergence de ce produit doit être considérée au sens des distributions.
Jusqu’à présent nous n’avons pas considéré que le cas des bases orthonormées
engendrées par la fonction ϕ(x ) . On a aussi les bases de Riesz duales engendrées
par les fonctions g(x ) et Ω(x ) . Nous savons déjà que:
g (ω)
ϕ(ω) =
m(ω)
et que:
g m0 (ω)= ϕ m 0 (ω) m(2ω)
m(ω)
Donc:
g m0 (ω) = ϕ m0 (ω) m(2ω)
m(ω)
Mais:
m(2ω)
>0 (∀)ω ∈ R
m(ω)
et:
53
g m0 (π )= ϕ m 0 (π) m(2π )
m(π)
On peut donc affirmer que les conditions pour g m0 (ω) sont équivalentes aux
conditions pour ϕ m0 (ω) , qui ont été déjà présentés. Nous avons déjà parlé de la
convergence du produit infini:
∞ ω
ϕ(ω) = ∏ m 0
j=1 2j
Dans le chapitre suivant on trouvera la signification dans l 2 (Z) de cette chose.
Comme conclusion on peut affirmer que la construction d’une fonction d’échelle
ou d’une ondelette mère reposent sur la connaissance des filtres à réponse en
fréquence m 0 (ω) et m1 (ω) . Pour déterminer les spectres de la fonction d’échelle et
de l’ondelette mère correspondante on peut utiliser les relations:
∞ ω
ϕ(ω) = ∏ m 0
j=1 2j
et:
ω ω ω ∞ ω
ψ (ω) = m1 ϕ = m1 ∏ m 0
2 2 2 j=2 2j
En faisant la transformée de Fourier inverse on obtient les expressions de la fonction
d’échelle et de l’ondelette mère. Malheureusement le calcul de ces produits est difficile.
Donc est très difficile d’obtenir les expressions analytiques des fonctions ϕ(t ) et ψ (t ) .
En revanche, on peut calculer facilement la transformée en ondelettes discrète d’un
signal (en utilisant le système présenté à la figure 3.1.1.) parce que les expressions des
réponses en fréquence m 0 (ω) et m1 (ω) sont très bien connues (pour chaque couple
fonction d’échelle ondelette mère).
54
4. La décomposition de l’espace l 2 (Z)
0 m 0,1 m 0,2 0
m0 m 0, 0 m 0 ,3
m
-1 0 1 2 3 4 n
0 0 m 0,1 m 0 ,3
τ2m0 0 m 0, 0 m 0, 2 m 0,4
n
-1 0 1 2 3 4 5 6
Dans ce cas on a:
m 0 , τ 2 m 0 = m 0,2 m 0,0 + m 0,3 m 0,1
55
0 m 0,1 m 0,2 0
m0 m 0, 0 m 0 ,3
m
-1 0 1 2 3 4 n
0 m 0,1 m 0 ,3 0
τ −2 m 0 m 0, 0 m 0, 2 0 0
n
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
Figure 4.2. Un exemple de l’utilisation de opérateur τ − 2 .
∞ n − 2 k = 2l ∞
R τ 2 k m 0 [p ] = ∑ m 0 [n − 2k ]m 0 [n − 2k + p] = 2 ∑ m 0 [2l]m 0 [2l + p] =
k = −∞ l= −∞
∞ ∞
∑ m 0 [l]m 0 [l + p]+ ∑ (− 1) m 0 [l]m 0 [l + p] = R m0 [l][p]+ R (−1)l mo [l][p]
l
=
l = −∞ l= −∞
Mais:
R m 0 [l][p ] ↔ m 0 (ω)
2
et:
∞ ∞
(− 1)l m 0 [l] ↔ ∑ (− 1)l m 0 [l]e −iωl = ∑ e −ilπ m 0 [l]e −iωl = m 0 (ω + π)
l = −∞ l = −∞
Donc:
R τ 2 k m 0 [p ] ↔ m 0 (ω) + m 0 (ω + π) = 1
2 2 (4.1)
On observe que:
m1 (ω) + m1 (ω + π ) = 1
2 2
Donc:
Rτ
2k 2 m1
[p] ↔ 1 (4.4)
Mais:
∞
Rτ 2 m1
[p] = ∑ m1 [n − 2k + p]m1 [n − 2k ] ↔ 1 ↔ δ[p] ⇒ R τ2k 2 m1
[p] = δ[p] (4.5)
2k
k =∞
et:
56
∞ k 2 = k1 + r ∞
τ 2 k1 m, τ 2 k 2 m = ∑ m[n − 2k 1 ]m[n − 2k 2 ] = ∑ m n − 2k1 m n −2k1 − 2r = R τ2 k 2m
[− 2r ]
n = −∞ n = −∞
En utilisant la relation (4.5) on peut écrire que:
1, k 1 = k 2
τ 2 k1 m, τ 2 k 2 m = = δ[k 1 − k 2 ]
0, k 1 ≠ k 2
Donc la famille {τ 2k m}k∈Z est orthonormée. On a démontré ainsi que les ensembles:
{τ 2k }
2 m 0 k∈Z et {τ 2k 2 m1 }k∈Z sont orthonormés. Donc ce sont des bases orthonormées
des espaces V−1 et W−1 . On calcule maintenant l’intercorrelation des suites {τ 2k 2 m 0 }k∈Z
et {τ 2k 2 m1 }k∈Z .
∞ n − 2 k = 2l ∞
Rτ
2k 2 m 0 ,τ 2 k 2 m1
[p] = 2 ∑ m 0 [n − 2k + p]m 0 [n − 2k ] = 2 ∑ m 0 [2l + p]m1 [2l] =
k = −∞ l = −∞
∞ ∞
∑ m 0 [l + p]m1 [l]+ ∑ (− 1) m 0 [l + p]m1 [l]
l
=
l = −∞ l = −∞
Mais:
∞
∑ m 0 [l + p]m1 [l] = R m0 [l],m1 [l][p] ↔ m 0 (ω)m1 (ω)
∗
l= −∞
et:
∞
∑ (− 1) m 0 [l + p]m1 [l] ↔ m 0 (ω + π)m1∗ (ω + π)
l
l= −∞
Donc:
Rτ 2 m0 ,τ 2 k 2 m1
↔ m 0 (ω)m1∗ (ω) + m 0 (ω + π)m1∗ (ω + π)
2k
Mais:
m 0 (ω)m1∗ (ω + π) + m 0 (ω + π)m1∗ (ω + π ) = m 0 (ω) e iω m 0 (ω + π) + m 0 (ω + π) e i(ω+ π )m 0 (ω + π) =
= m 0 (ω) e iω m 0 (ω + π ) − m 0 (ω) e iω m 0 (ω + π) = 0 (∀)ω ∈ R
Donc:
Rτ 2 m0 ,τ 2 k 2 m1
=0
2k
où:
v[n ] = v[−n ]
57
Démonstration
∞ ∞
∑ u[n ]v[n − 2k ] = ∑ u[n ]v[2k − n ] =u[2k ]∗ v[2k ] = u[n ]∗ v[n ] n = 2k (c.q.f.d)
u n , v n −2k =
n = −∞ n = −∞
Le système de projection des signaux de l 2 (Z) sur l’espace V−1 est présenté dans la figure
4.3. Le signal u 0 [n ] peut être développé aussi dans la base {δ[n ]} n∈Z de l 2 (Z) . Ses
coefficients sont dans ce cas {u 0 [n ]} n∈Z . Donc à l’entrée du système de la figure 4.3. on a
les coefficients de la décomposition du signal u 0 [n ] dans la base {δ[n ]} n∈Z et à sa sortie
les coefficients de la décomposition de sa projection, le signal u −1 [n ], dans la base
{τ 2k 2m 0 } k∈Z du V−1 . v[n ]
u 0 [n ] 2m ∗0 (ω) ↓2 c k = u −1 [n ], τ 2 k 2 m 0
u 0 [n ] 2m1∗ (ω) ↓2 e k = u 0 [n ], τ 2 k 2 m1 [n ]
58
et les coefficients des développements des trois signaux dans les bases
{δ[n ]}n∈Z , {τ 2k 2 m 0 k∈Z } et {τ 2k 2 m1 }k∈Z sont liés par le système présenté dans la figure
4.5.
u 0 [n ] 2m ∗0 (ω) ↓2 c[k ]
Figure 4.5. Système de décomposition du signal u 0 [n ] dans ses composantes dans les espaces V−1 et
W−1 .
Parce qu’il s’agit d’un codage en sous-bandes on peut obtenir une reconstruction parfaite
en utilisant le système présenté dans la figure 4.6.
a [k ]
c[k ] ↑2 m 0 (ω)
u 0 [n ]
b[k ]
e[k ] ↑2 m1 (ω)
59
5. La construction de la fonction d’échelle à l’aide du produit
infini
Est-ce que l’ensemble {ϕ(x − k )}k∈Z obtenu ainsi est une base orthonormée ?
Est-ce que la fonction ϕ(x ) est-elle régulière ?
ω
Les facteurs du produit de la relation (5.1) sont m 0 . Il faut trouver la signification
2j
ω ω
des fonctions m 0 . Pour ω → , la relation (5.2) devienne:
2j 2
ω
ω 3 −ik
m 0 = ∑ m 0 [k ] e 2 (5.3)
2 k =0
Cette fonction est périodique de période 4π . On peut donc dire que le support de sa
ω
restriction à sa période principale est l’intervalle [−2π,2π] . Pour ω → la relation (5.2)
2j
devienne:
ω
ω 3 −ik j (5.4)
m 0 = ∑ m 0 [k ] e 2
2 j k =0
Le support de la restriction de cette fonction à sa période principale est l’intervalle
[ ]
− 2 j π, 2 j π .
On quitte maintenant l’exemple du filtre DAU2 pour établir quelques résultats plus
générales.
Soit la fonction:
p(ω) = m 0 (ω)1[−π,π] (ω)
60
La fonction p(ξ ) est la transformée de Fourier d’une fonction f (x )∈ L2 (R ) .
L’échantillonnage à pas unitaire de cette fonction donne la suite des échantillons m 0 [k ].
Donc:
m 0 [k ] = f (k )
En utilisant le théorème W.K.S. on peut écrire:
∞ sin [π(x − k )]
f (x ) = ∑ m 0 [k ]
k = −∞ π(x − k )
Soit la fonction:
ω
p 1 (ω) = m 0 1[− 2 π, 2π] (ω)
2
La fonction p1 (ξ ) est la transformée de Fourier de la fonction:
f1 (x ) = 2f (2 x )
1
L’échantillonnage avec le pas de cette fonction donne les échantillons:
2
k
2f 2 = 2f (k ) = 2m 0 [k ]
2
On peut donc écrire:
1
sin 2π x − k
∞
2
f1 (x ) = 2 ∑ m 0 [k ]
k = −∞ 1
2π x − k
2
Remarques
A. Si:
f (x )∈ V0∗
alors:
f1 (x )∈ V1∗
(voir la définition de l’analyse multirésolution).
61
k
sin 2 j π x −
∞
2 j
f j (x ) = 2 j ∑ m 0 [k ]
k = −∞ k
2 j π x −
2j
Donc:
f j (x )∈ V j∗
ξ
C. La remarque B donne la signification de la fonction m 0 1[-2 k π, 2 j π](ξ ) .
2j
{
D. V0∗ est l’espace des fonctions à bande bornée f f (ξ ) = 0, ξ > π . On calcule maintenant }
le produit scalaire:
2
1 1 ∞
f (x ), f (x − k ) = f (ξ ), e −ikξ f (ξ ) = ∫ f (ξ ) e ikξ dξ =
2π 2π − ∞
1 ∞
(2l+1)π 2
∫ f (ξ ) e dξ
ikξ
= ∑
π
l= −∞ (2l−1)π
2
Apres le changement de variable:
ξ − 2lπ → ξ
on obtient:
1 π ∞
2
1 ∞ π
2
f (x ), f (x − k ) = ∑ ∫ f (ξ − 2lπ) e ikξ dξ = ∫ ∑ f (ξ + 2lπ) e ikξ dξ
2π l= −∞ −π 2π −π l= −∞
ou:
2 2
1 π ∞ 1 π
f (x ), f (x − k ) = ∫ ∑ p(ω + 2lπ) e ikω dω = ∫ m 0 (ω) e ikω dω (5.5)
2π − π l= −∞ 2π − π
On calcule maintenant le produit scalaire:
1 1
f1 (x ), f 1 (x − k ) = f1 (ξ ), e ikξ f1 (ξ ) = p1 (ξ ), e ikξ f1 (ξ ) =
2π 2π
2 2
1 ∞ 1 2π ξ ikξ
∫ p1 (ξ ) e dξ = ∫ m 0 e dξ
ikξ
2π −∞ 2π − 2π 2
En utilisant le changement de variable:
ξ
=ν
2
on peut écrire:
2
1 π
f1 (x ), f 1 (x − k ) = 2 ∫ m 0 (ν ) e ik 2ν dυ =
2π − π
π 2 π 2
− 2 π 2
1 2
= 2 ∫ m 0 (υ) e i 2kυ dυ + ∫ m 0 (ν ) e i 2kν dν + ∫ m 0 (ν ) e i 2 kυ dυ
2π − π π π
−
2 2
Mais:
62
π 2 π 2 π 2
−
ω= ν + π 2
ik 2(ω− π )
2 2
∫ m 0 (ν ) e dυ = ∫ m 0 (ω − π) e dω = ∫ m 0 (ω + π) e ik 2ω dω
ik 2ν
−π 0 0
et:
π 2 2
ω= υ − π 0
∫ m 0 (ν ) e i 2 kν dν = ∫ m 0 (ω + π) e ik 2ω dω
π π
-
2 2
On obtient:
π π
1 2 1 2 ik 2υ
f1 (x ), f 1 (x − k ) = 2 ∫ m 0 (ν ) + m 0 (ν + π) e ik 2ν dν = ∫ e dν = δ[2k ]
2 2
2π π π π
− 2 −
2
Donc l’ensemble {f1 (x − k )} k∈Z est orthonormé.
Remarque
2
1 ∞
A. Parce que l’intégrale ∫ 2 m 0 (ω) e ik 2ω dω représente la transformée de Fourier à
2π −∞
temps discrète de l’autocorrelation de la suite {τ 2k 2 m 0 }k∈Z et parce que cette
autocorrelation est égale à δ[2k ] on peut affirmer qu’il s’agit d’un ensemble de suites
orthonormé.
B. On peut montrer aussi que l’ensemble {f1 (x − k )}k∈Z est une base dans V1∗ .
C. On peut montrer aussi que l’ensemble {τ 2k 2 m 0 }k∈Z est une base orthonormée.
D. En itterant on peut obtenir des résultats ressemblants pour les ensembles
{f J (x − k )}k∈Z et les espaces VJ∗ . Tenant compte de la correspondance entre les bases
{f (x − k )}k∈Z et {δ[n − k ]}k∈Z respectivement {f1 (x − k )}k∈Z et {τ 2k 2 m 0 k∈Z} on peut établir
la base correspondante à la base {f J (x − k )}k∈Z .
E. On peut montrer aussi que la transformée de Fourier de la fonction f J (x ) pour ξ = ω
est égale à:
J ω
f J (ω) = ∏ m 0 1 -2 j π, 2 j π (ω)
[ ]
j=1 2j
Tenant compte de la remarque D on peut écrire:
δ[k ] = f J (x ), f J (x − k )
Mais:
2
1 2 π
J
1
f J (x ), f J (x − k ) = f J (ω), f J ∗ (ω)e iωk = ∫ f J (ω) e iωk dω
2π 2π − 2J π
Tenant compte de la remarque E la dernière relation devienne:
2J π J 2
ω
2πδ[k ] = ∫ ∏ m 0 e iωk dω
− 2 J π j=1 2j
Par le changement de variable ν = 2 −J ω on obtient:
63
( )
π J 2
2πδ[k ] = ∫ ∏ m 0 2 ν 1[-π, π] (ν ) e
J− j νk J
J
i2
2 dν
− π j=1
ou:
2
J −1 2
( )
π
2πδ[k ] = 2 ∫ ∏ m 0 2 υ
m 0 (ν ) e i 2 νk dν
J
J l
− π l=1
Par le changement de variable:
ω = 2ν
on obtient:
2
( )
2π J −1
2πδ[k ] = 2 J −1
∫ ∏ m 0 2 ω 1[-π, π] (ω) e
l −1 i 2 J −1 ωk
dω =
− 2π l=1
( )
π J −2 2
J −1
= 2 J −1 l−1
∫ m0 2 ω e
i2 ωk
dω
− π l =0
Donc le produit considéré est borné. Mais:
ω
ϕ(ω) = f n (ω)ϕ
2n
On peut montrer qu’il existe un voisinage de 0 tel que ϕ(ω) soit strictement positif sur ce
voisinage. Donc il existe une constante C’ tel que:
0 < C' < ϕ(ω) pour − π ≤ ω ≤ π
2
[ ]
Si ω ∈ − 2 J π, 2 J π alors on utilise la formule:
ω
ϕ(ω) = f n (ω)ϕ
2n
[ ]
Si ω ∉ − 2 n π, 2 n π alors f n (ω) = 0 . Donc:
ω
f n (ω) ϕ ≤ ϕ(ω)
2n
On a démontré ainsi que pour chaque n et pour chaque ω :
ϕ(ω)
f n (ω) ≤
C'
Donc la suite {f n (ω)}n∈Z est une suite de fonctions de L2 (R ) qui sont bornées en norme.
64
6. Bases biorthogonales
65
2
1 + e − iω
m 0 (ω) =
2
( (
1 − 2 − 3 e − iω
) ) 2+ 3
2
(6.1)
En général, le codage en sous-bandes est réalisé par le système présenté dans la figure
6.1.
h1 ↓2 ... ↑2 k1
u [n ] u [n ]
h2 ↓2 ... ↑2 k2
66
2 2 2 2 3 2 2 2 2
H 2 = h 2− 2 = − , h −1 = − , h 0 = , h1 = − ,h2 = −
8 4 4 4 8
L’avantage de cette type de factorisation en comparaison avec la factorisation qui conduit
à la relation (6.1) est qu’on obtient des filtres symétriques (les calculs sont plus faciles, il
faut charger la mémoire seulement avec une moitié des coefficients) mais on perde la
propriété d’orthogonalité. Dans ce cas le système de la figure 6.1. devienne celui-ci de la
figure 6.2.
~ (ω)
2m 1 ↓2 ... ↑2 2 m1 (ω)
Figure 6.2. Le système de codage en sous-bandes et de décodage inspiré par les dernières relations.
67
~
On peut écrire des relations pareilles pour les projections sur W0 et W0 . Pour obtenir les
fonctions génératrices pour ces bases on peut utiliser les réponses en fréquence des filtres
m 0 (ω) , m
~ (ω) , m (ω) et m
0 1
~ (ω) . Les relations sont:
1
∞ ω ~ ∞
ϕˆ (ω) = ∏ m 0 ; ϕ (ω) = ∏ m ~ ω ; ψ
0 j ˆ (2ω) = m 1 (ω)ϕ
ˆ (ω) et ψ
~ˆ (2ω) = m
~ (ω)ϕ
~ˆ (ω)
j 1
j=1 2 j=1 2
On obtient aussi les relations:
ϕ(x − l ), ψ
~ (x − k ) = 0
ϕ(x − l ), ψ ( )
~ 2 j x − k = 0, (∀)j ≥ 0
ϕ ~ (2 x − k ) = 0, (∀)j ≥ 0
~ (x − l ), ψ j
68
7. Dérivation et intégration dans les analyses multirésolution
Parce que:
∞ ω
ϕ(x ) ↔ ϕˆ (ω) = ∏ m 0
j=1 2j
et:
ϕ' (x ) ↔ −iωϕˆ (ω)
on peut écrire:
∞ ω
ϕ' (x ) ↔ - iω∏ m 0 = (ϕ')(ω)
j=1 2j
Mais la forme générale de la réponse en fréquence m 0 (ω) est:
N
1 + e iω
m 0 (ω) = P(ω)
2
Donc:
N
ω
∞ 1+ e 2j
i
69
On peut observer que:
N −1
ω
−i ω ω ∞ i j
i 1+ e 2 ω
(ϕ')(ω) = e 2
−e 2 ∏ 2
P (7.3)
j 1 2j
=
Donc (ϕ')(ω) a la forme de la transformée de Fourier d’une fonction d’échelle. Soit:
N −1
ω
∞ 1+ e 2j
i
ω
∏ P = ϕ1 (ω)
j=1 2 2j
On peut écrire:
ϕ1 (2ω) = m 01 (ω)ϕ(ω)
où:
N −1
1 + e iω
m 01 (ω) = P(ω)
2
et:
−i ω ω
i
(ϕ')(ω) = e 2 − e 2 ϕ1 (ω)
Donc on a obtenu, en dérivant, une nouvelle analyse multirésolution.
70
8. Paquets d’ondelettes
Donc les ondelettes de type Malvar sont définies comme produits entre les
fenêtres w m (τ) et les atomes g m,k (τ) :
π 1
k + (τ − a m )
2
g m, k (τ) = cos (8.1.2)
Im Im 2
E τ τ ∈ [ D − UD U ]
2 2 2
Z2 τ τ ∈ [D 2 UD 2 + − U ] (8.1.3)
E2 + ( D 2 + − τ ) τ ∈ [ D 2 + − UD 2 + U ]
où:
π π ( τ − D 2 )
E2 τ VLQ VLQ (8.1.4)
U
71
Quelques exemples d’ondelettes de type Malvar sont présentés dans la figure
suivante. On a utilisé différentes types de fenêtres, l’ondelette a été placée en
différentes positions, l’atome a eu différentes fréquences fondamentales.
a) b)
0.1 0.1
0.05 0.05
0 0
-0.05 -0.05
-0.1 -0.1
0 500 1000 1500 0 500 1000 1500
c) d)
0.1 0.1
0.05 0.05
0 0
-0.05 -0.05
-0.1 -0.1
0 500 1000 1500 0 500 1000 1500
Figure 8.1. Quelques ondelettes de type Malvar a) on a utilisé une fenêtre presque
d’un sinus; b) la même ondelette avancée en temps; c) une fenêtre plus rectangulaire;
d) un atome de fréquence plus basse.
Les images présentées dans la figure 8.1. ont été obtenues en utilisant le
programme suivant (WaveLab/Matlab):
72
subplot(223);
plot(z);
title('c)'); (sa représentation graphique)
u=MakeCosinePacket (2,2,4,'Sine',2,1024); (la fabrication de l’ondelette de
la figure d))
subplot(224); (sa représentation graphique)
plot(u);
title('d)');
b m (τ ) x(τ ) + b m (2 a m − τ ) x(2 a m − τ ) , τ ∈ (a m , a m + r]
U m {x(τ )} = (8.1.5)
b m (2 a m − τ ) x(τ ) − b m (τ ) x(2 a m − τ ) , τ ∈ [a m − r, a m ]
On peut écrire:
U m {x(τ )} = ∑ d m, k ϕ m, k (τ ) (8.1.6)
k
où:
ϕ m, k (τ) = χ I m (τ) g m, k (τ) (8.1.7)
73
m e (ω) = m eo (ω) m11− e (ω) , e = 0,1
1 τ 1 τ
f ko (τ) = f o − k et f k1 (τ) = f 1 − k , k ∈ Z (8.2.1)
2 2 2 2
où:
ω ω
f e (ω) = m e f (8.2.2)
2 2
{f }
k ( τ), f k ( τ) k ∈ Z
o 1
Une analyse multirésolution classique est obtenue par le partage des espaces Vm, en
utilisant l’artifice décrit plus haut. On obtient les espaces Vm - 1 et Wm - 1 . On peut
continuer dans la même manière pour l’espace Vm - 1.
Les paquets d’ondelettes sont les fonctions éléments des bases de Riesz
obtenues quand on utilise l’artifice de partage pour les espaces Wm aussi.
Commençant par l’espace Vm ,on obtient, après l’application de L fois de l’algorithme
de partage, les fonctions:
(m−L )
ψ eL , ...e ; m, k (τ ) = 2 2
1 L
ψ eL , ...e
1 L
(2 m−L τ − k ) (8.2.3.)
74
Figure 8.2.1. Schéma pour la génération des paquets d’ondelettes.
avec:
( )( )
L
ψ eL , ...e
1 L
(ω) = m el 2 -l ω ϕ 2 −L ω (8.2.4)
l =1
En fait, il n’est pas nécessaire de partager chaque sous-espace pour chaque valeur du
m. A la figure 8.2.1. est présentée une modalité de partage de l’espace V3 qui
corresponde à un schéma de génération des paquets d’ondelettes. On a noté par * les
espaces éléments d’une analyse multirésolution:
9 94 ⊕ : ⊕ : ⊕ :4
On a note par ° les espaces qui peuvent participer à la construction d’un paquet
d’ondelettes. La base de Riesz de l’espace Vo qui corresponde au paquet d’ondelettes
considéré dans cet exemple est :
{
ψ1o (4τ − k ) , ψ12,1 (2τ − k ) , ψ13, o, o (τ − k ) , ψ1, o, 1 (τ − k ) k∈Z . }
Un autre paquet d’ondelettes peut être construit si on utilise les fonctions marquées
avec + dans la figure 8.2.1. La base de Riesz de l’espace V3 correspondante pour ce
nouveau paquet d’ondelettes est:
{ψ (4τ − k ), ψ
1
1
2
1, o (2τ − k ) , ψ 3o, 1, o (τ − k ) , ψ 3o, 1, 1 (τ − k )}k∈Z
75
Pour les fonctions duales il faut appliquer une procédure similaire. Les transformées
en ondelettes directe et inverse, correspondantes au paquet d’ondelettes présenté dans
le premier exemple peuvent être vues dans la figure 8.2.2.
Transformée directe
Transformée
inverse
Figure 8.2.2. Les transformées en ondelettes discrètes directe et inverse correspondantes au
premier exemple.
L’avantage principal des paquets d’ondelettes est que nous avons une liberté
plus grande pour le choix de la base de décomposition du signal à traiter.
Il y a des critères pour choisir la base en accord avec le signal à traiter.
M. Wikerhauser a proposé un tel critère appelé “le choix de la meilleure base”.
Un exemple d’utilisation de ce critère est présenté dans la suite. Cet exemple
est basé sur l’utilisation du programme suivant (WaveLab/Matlab):
76
x=makesignal('Bumps',512); (la fabrication du signal à traiter)
subplot(211); (sa représentation graphique)
plot(x);
title('signal a traiter');
D=4 (on fixe le nombre de niveaux de
décomposition)
qmf=makeonfilter('Daubechies',8); (l’analyse en paquets d’ondelettes)
wp=wpanalysis(x,D,qmf);
stree=calcstattree(wp,'Entropy'); (le choix de la meilleure base)
[btree,vtree]=bestbasis(stree,D);
pkt=packbasiscoeff(btree,'wavelet',x);
subplot(212);
plotpackettable(wp); (la représentation graphique du
résultat de l’analyse)
title('analyse en paquets');
Les résultats obtenus par l’utilisation du programme présenté plus haut sont
présentés dans la figure suivante.
signal a traiter
6
0
0 100 200 300 400 500 600
analyse en paquets
1
0
-1
-2
-3
-4
-5
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
77
8.2.1. Le choix de la meilleure base
- Le calcul rapide des produits scalaires avec les éléments des bases de ,
- Une bonne localisation en temps des éléments des bases de ,
- Une bonne localisation en fréquence des éléments des bases de ,
- Indépendance, tel qu’il n’y a pas beaucoup des éléments dans une base similaires
à une certaine morceau du signal à analyser.
u[ k ] = bk , x
où bk est le k-ieme élément de la base B de .
(
Le coût d’information de la représentation du x dans la base B este M bk , x . )
On a définit ainsi la fonctionnelle Mx sur :
Mx :B → R , B → M ( bk , x ) (8.2.1.2)
et on a obtenu le coût d’information M de x dans la base B. La meilleure base en pour
(
le signal x , par rapport au coût d’information M, est la base B pour la quelle M bk , x )
a une valeur minime. On présente dans la suite quelques fonctionnelles de coût
d’information.
Exemple 1. Le nombre d’échantillons supérieurs à un certain seuil.
On fixe un seuil ε et on compte les éléments de la séquence :[3] dont la valeur dépasse
le seuil.
w , w ≥ε
µ(w) =
0 , w <ε
Cette fonctionnelle est appelée en anglais “soft thresholding”.
78
P
µ(w) = w
P
M (u) = u P
Exemple 3. L’entropie.
1
E (u) = ∑ p(k) log (8.2.1.3)
k p(k)
où:
u [k ]
2
1
p(k) = ; p log =0 si p = 0 (8.2.1.4)
u [k ]
2 p
La fonctionnelle:
l(u) = ∑ u [k ] log
2 1
(8.2.1.5)
u [k ]
2
k
79
Figure 8.2.1.1 L’initialisation de l’algorithme de recherche de la meilleure base.
* *
* * * *
Figure 8.2.1.2. Le résultat de l’algorithme de recherche de la meilleure base.
80
On peut exemplifier les dernières choses présentées à l’aide du programme suivant
(WaveLab/Matlab):
Les résultats obtenus en utilisant ce programme sont présentés dans la figure suivant.
signal a traiter arbre meilleure base
6 0
-0.2
4
-0.4
2
-0.6
0 -0.8
0 200 400 600 0 0.5 1
-2
0.6
-4
-6 0.4
-8 0.2
-10 0
0 0.5 1 0 0.5 1
Time
Figure 8.2.1.3. L’analyse temps-fréquence du signal “Bumps” effectuée à l’aide de la meilleure base choisie
d’un paquet d’ondelettes de type DAU4, en utilisant la fonctionnelle d’entropie. On peut voir l’arbre de
cette meilleure base et l’analyse multirésolution correspondante.
81
9. L’algorithme de Mallat pour les signaux d’image
2 Vm = Vm ⊗ Vm
(
ϕ m (τ 1 , τ 2 ) = 2 2 m ϕ 2 m τ 1 , 2 m τ 2 ) (9.3)
on peut affirmer que la famille de fonctions {2 ϕm(τ1 − 2 n,τ2 − 2 p)}(m, p)∈Z2
−m −m −m
82
Les différences entre les approximations 2 + [ et 2 [ représentent les
projections du signal x (τ1 , τ 2 ) sur les espaces engendrés par les bases
orthonormées:
{ (
2 − m ψ1 τ1 − 2 −m p, τ 2 − 2 −m n (n , p )∈ Z2 , )}
{2 −m
(
ψ 2 τ1 − 2 − m p, τ 2 − 2 − m n )}(
n , p )∈Z2
{2 −m
(
ψ1 τ1 − 2 −m p, τ 2 − 2 −m n )}(
n , p )∈ Z2 .
Dm x = { x ( τ , τ ) , ψ (τ
− − m n, τ − − m p ) } (n , p) ∈ Z
D m x = { x ( τ , τ ) , ψ (τ
− − m n, τ − − m p ) } (n , p) ∈ Z
(9.5)
D m x = { x ( τ , τ ) , ψ (τ
− − m n, τ − − m p ) } (n , p) ∈ Z
m 01 (ω 1 , ω 2 ) = m 0 (ω 1 ) m1 (ω 2 )
m 10 (ω 1 , ω 2 ) = m 1 (ω 1 ) m 0 (ω 2 ) (9.6)
m 11 (ω 1 , ω 2 ) = m1 (ω 1 ) m 1 (ω 2 )
Pour chaque M > 0, l’image Ao x est complètement décrite par 3M+1
images discrètes :
{A
−M x, D m1 x, D m2 x, D m3 x }
− M ≤ m ≤ −1
La décomposition de la séquence 2 + [ à l’aide des séquences 2 [, 2 [ et
2 [ est réalisée à l’aide du système de la figure 9.1.
La transformée inverse est présentée à la figure 9.2. Les systèmes présentés
dans ces figures peuvent être utilisés à la décomposition d’une image à l’aide
de l’algorithme de Mallat respectivement à la reconstruction parfaite de celle-
ci.
83
Filtrage par Filtrage par
lignes collonnes
Figure 9.1. Système pour le calcul d’une itération de l’algorithme de Mallat pour les signaux d’images.
84
Ajoute une ligne
composée par zeros après
chaque ligne
Ajoute une collonne
composée par zeros
après chaque collonne
Figure 9.2. Système pour le calcul de la transformée en ondelettes inverse pour les signaux d’images. (Le
cas d’une seule itération).
Ingrid WT2[Ingrid]
0 0
50 50
100 100
150 150
200 200
250 250
50 100 150 200 250 50 100 150 200 250
x, x ≥ λ
y = λ ∈ R+ (10.1.1)
, x < λ
y = (sgn x ) ( x − λ ) , λ ∈ R + (10.1.2)
(sgn x ) ( x − λ ) , x ≥ λ
y = (10.1.3)
, x <λ
[ ≤ λ
\ (10.1.4)
[ − λ [ > λ
[
86
[ ≤ λ
λ ( [ − λ )
\ VJQ[ λ < [ ≤ λ (10.1.5)
λ − λ
[ [ > λ
La plupart des filtres présentés plus haut, peut être transformée en filtres adaptatifs, si la valeur
du paramètre λ dépende de l’un de paramètre du signal à traiter. Ce paramètre peut être, par
exemple la puissance du signal perturbateur. Si par exemple le signal perturbateur est de type
bruit blanc de moyenne nulle et de variance σ et si dans l’étape 1 on utilise une transformée en
ondelettes discrète orthogonale, alors la puissance du signal perturbateur dans le domaine de la
transformée (qui est maintenant un bruit blanc Gaussien) sera σ 2. Si on utilise le filtre décrit
dans la relation (10.1.1) alors (conformément à la règle de 3σ) en choisissant λ > σ, le bruit est
pratiquement entièrement supprimé. Evidement, le rapport signal/bruit du signal à traiter doit être
relativement important ainsi que l’enlèvement des échantillons de la transformée en ondelettes du
signal utile inférieurs en valeur absolue à 3σ, ne soit pas importante du point de vue de la
distorsion introduite. Cette méthode conserve les variations rapides du signal utile et élimine
presque complètement le bruit. La distorsion introduite par l’utilisation de la méthode déjà
décrite n’est pas importante. Ces caractéristique de la méthode de debruitage présentée prouvent
que cette méthode est l’une de meilleures méthodes d’augmentation du rapport signal/bruit
connues. Le plus fréquemment on utilise une transformée en ondelettes discrète orthogonale, le
filtre décrit dans la relation (10.1.3), et pour le paramètre λ on choisi la valeur:
λ 1ORJ 1 ⋅ σ
où σ représente la variance du bruit blanc qui perturbe le signal utile. N représente la durée du
signal à traiter. La méthode de debruitage proposée peut être utilisée aussi quand le bruit qui
perturbe le signal d’entrée n’est pas blanc.
On présente dans la suite quelques exemples de debruitage de quelques signaux
perturbés par des différentes bruits.
Dans la figure 10.1.1 est présenté le signal utile. Dans les figures 10.1.2, 10.1.3, et 10.1.4
sont présentés les signaux perturbateurs de type bruit uniforme, bruit en impulsions et bruit en
train d’impulsions. Dans les figures 10.1.5, 10.1.6 et 10.1.7 sont présentés, en haut, le signal de
la figure 10.1.1 perturbé par les bruits présentés dans les figures 10.1.2, 10.1.3 et 10.1.4 et en bas
les résultats correspondants de l’application de la méthode d’augmentation du rapport
signal/bruit présentée dans ce paragraphe.
.
87
Figure 10.1.1. Le signal utile.
88
Signal reconstruit en utilisant 66 echantillons
Figure 10.1.4. L’augmentation du rapport signal/bruit quand le signal perturbateur est uniforme.
Figure 10.1.5 L’augmentation du rapport signal/bruit quand le signal perturbateur est de type bruit
d’impulsions.
89
Signal reconstruit en utilisant 65 echantillons
Figura 10.1.6. L’augmentation du rapport signal/bruit pour signal perturbateur de type train d’impulsion.
90
Figure 10.1.8. Le signal perturbé par bruit blanc.
A la figure 10.1.9. est présenté le résultat de l’application de la méthode de debruitage basée sur
l’algorithme évoqué plus haut. On observe les qualités de la méthode de debruitage proposée. Le
rapport signal/bruit à la sortie est de 10,5. Donc l’augmentation du rapport signal/bruit obtenue
est de 5,83.
Figure 10.1.9. Le signal reconstruit après l’utilisation de l’algorithme évoqué plus haut.
91
10.2. La compression de données
N −1 N −1
Ex = ∑ x 2 [k ] = ∑ y 2 [k ] (10.2.1)
k=0 k=0
M −1 M −1
E x̂ = ∑ x̂ 2 [k ] = ∑ ŷ 2 [k ] (10.2.2)
k=0 k=0
N −1
ε= ∑ o ŷ 2
[k ]
k=M
Ex
max ε =
M ∈Z 100
92
spécifié le nombre d’échantillons utilisé pour la reconstruction. On constate qu’on a
obtenu des valeurs importantes pour le facteur de compression.
Signal à traiter
Figure 10.1.1. La compression d’un sinus. Le facteur de compression est égale à 10,66.
Signal à traiter
Figure 10.2.2. La compression d’un signal carré. Le facteur de compression est égal à
8,53.
93
Signal d’entrée
94
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