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ETUDE ET REALISATION

D’UN RECEPTEUR FM 41MHz


adapté au radio modélisme
à codage PPM et
synthèse de fréquence.

SOMMAIRE

Introduction ................................................................................. 2

Qu’est ce qu’une radiocommande ? .......................................... 2

Schéma fonctionnel ..................................................................... 4

Cahier des charges....................................................................... 4

Structure d’un récepteur ............................................................ 5


- Hautes Fréquences............................................................. 7
- fréquences intermédiaires .................................................. 14
- démodulation ..................................................................... 21
- traitement de l’information................................................ 23
- circuits annexes ................................................................. 31
- alimentation ....................................................................... 31

Programme d’initialisation de la synthèse de fréquence ........ 32


- le programme..................................................................... 33
- modification des paramètres du programme ..................... 41

Réalisation.................................................................................... 43
- plaque d’essais HF............................................................. 43
- plaque d'essais synthèse de fréquence ............................... 43
- calcul des inductances de F. Thobois ................................ 45
Qu'est ce qu'une radiocommande de modèle réduit ?

Une radiocommande est une chaîne de transmission entre un utilisateur et les équipements
de son modèle réduit.

La chaîne de radiocommande

Les informations sont transmises par ondes électromagnétiques sur des bandes de fréquences
déterminées:

26.815 à 26.905 MHz : pour tous types de modèles réduits


41.000 à 41.100 MHz : réservée à l'aéromodélisme
41.100 à 41.200 MHz : pour tous types de modèles réduits
72.000 à 72.500 MHz : pour tous types de modèles réduits
chaque canal a une taille de 10KHz

les équipements:

Le nombre et la nature des équipements d'un modèle réduit imposent le type de


radiocommande à utiliser.
Prenons le cas d'un modèle le plus simple possible (voiture qui n'aurait pas de direction): le
modèle n'a besoin que d'une seule information à recevoir pour pouvoir se déplacer. Cette
information peut être transmise sous forme binaire. Une émission Hautes Fréquences indique
que la voiture doit avancer, pas d'émission la voiture ne bouge pas.

Ce cas est bien sûr fort improbable car un modèle à besoin d'au minimum deux informations,
voir une dizaine et plus pour les modèles construits par les radiomodélistes les plus
passionnés qui transforment leur modèle en véritable petit robot. Chacune des informations
peut ainsi commander un moteur, un servomécanisme, une signalisation lumineuse ou sonore,
ou tout autre équipement.

Il a donc fallu trouver un moyen de transmettre autant d'informations que d'équipements.

Le problème du nombre d'informations (voies) n'est pas le seul. En effet, un moteur peut être
commandé de deux façons différentes:
Soit on donne au moteur une impulsion, il tourne, soit il n'en reçoit pas et il reste statique ou
bien tourne avec son inertie. Mais il n'est pas facile de faire déplacer un modèle avec ce type
de commande.
La deuxième solution est de faire tourner le moteur en réglant la vitesse et le sens de rotation
(voie proportionnelle).
Il en est de même pour un servomécanisme, auquel on veut donner une position précise.

Le seul moyen de transmettre plusieurs voies associées à des voies proportionnelles était de
créer un système de codage et de multiplexage universel. C'est ce qui a été fait vers les années
1960 avec le codage PPM.

Le codage PPM:
Il s'agit d'un système d'impulsions codées en position (Pulse Position Modulation).
Séquence PPM:
Numéro des voies: 1 2 3 synchronisation

Impulsion ≈ 300 µs

Chaque séquence est constituée par :


• des impulsions d'environ 300µs, pour séparer chacune des voies.
• différentes voies, dont la durée constitue l'information : la durée varie entre 1 et
2 ms, avec le neutre matérialisé par 1.5ms.
• un temps de synchronisation d'une durée d'environ 8 ms pour le différencier d'une
voie. Ce temps de synchronisation permet au système un comptage des impulsions
à partir d'une référence pour qu'ensuite chaque voie puisse être attribuée de
manière correcte.

On pourrait croire que le nombre de voies peut s'étendre à l'infini, mais en fait il est limité par
le temps d'une séquence. En effet, l'information ne parvient à l'équipement qu'une fois toutes
les 20 ms environ. Si ce temps s'allongeait, les équipements ne seraient plus commandés, et
pourraient prendre n'importe quel parasite pour une information. Les récepteurs actuels sont
prévus pour 8/9 voies maximum.

Le système de modulation:

De nos jours, bien que la modulation d'amplitude soit encore utilisée par certains radio
modélistes, la plupart des émetteurs sont à modulation de fréquence. On parle ensuite de
radiocommande FM 41MHz ou 72MHz suivant la bande de fréquences utilisée. Cette
fréquence est donnée et modifiable par une paire de quartz insérés dans l'émetteur et son
récepteur.

Evolution des radiocommandes:

Les radiocommandes actuellement sur le marché, possèdent en plus de la transmission des


voies, des commandes évoluées telles que le mixage des voies pour pouvoir manipuler par
exemple un gouvernail et le moteur d'étrave qui lui est associé. Toutes ces options sont
inclues dans des modules électroniques dont nous ne feront pas l'étude.
D'autres radiocommandes acceptent aussi bien les modulations PPM que PCM beaucoup
plus complexe, mais sécurisées.
Cahier des charges

Conception d’un module de réception type radiocommande de modèles réduits avec les
particularités suivantes :

• Création du récepteur à partir des informations fournies par P. Techer (RC-FM


Receiver 41 MHz synthesised frequency), et de l’article du mensuel Modèle Réduit
d’Avion n°705 de septembre 1998, étudié par F. Thobois (RX 21).
• Technologie CMS pour la majorité des composants utilisés, pour respecter la légèreté
et la compacité du système embarqué sur le modèle réduit.
• Récepteur 8 voies
• Réception 41MHz, modulation de fréquence, codage PPM
• Double changement de fréquence (FI1=10.7 MHz, FI2= 455KHz)
• Synthèse de fréquence gérée par microcontrôleur
• Changement de la fréquence reçue par programmation
• Contrôle Automatique du Gain de l’amplification du signal reçu
• Alimentation stabilisée 100mA
Structure d’un récepteur

Un récepteur, pour être efficace, doit capter le signal d’émission (bande de fréquences
ou fréquence fixe), sélectionner la fréquence sollicitée s’il s’agit d’une bande de
fréquences, démoduler le signal pour en extraire l’information, et décoder et traiter cette
information.

Pour cela un récepteur comprend :

• 1 amplificateur qui reçoit le signal de l’antenne "pré-filtré" sur la fréquence choisie.


• 1 ou plusieurs mélangeurs de réception pour abaisser la fréquence jusqu'à une
fréquence intermédiaire, suivi(s) d'un(de) filtre(s) passe-bande. Chaque mélangeur
est associé à un oscillateur local à fréquence stable.
• 1 système de démodulation.

Peuvent ensuite se rajouter des éléments tels que la synthèse de fréquence d'un
oscillateur local, le contrôle automatique de gain de l'amplificateur, qui viendront
augmenter les qualités du récepteur.

Ces qualités peuvent être résumées ainsi :

• La sensibilité, qui est l'aptitude à permettre l'écoute de signaux de faible amplitude.


La valeur de la sensibilité est donnée par la plus petite valeur du signal qu'il faut en
entrée pour obtenir un rapport S/B donné. Elle s'exprime en mV.

• La sélectivité, qui définit l'écart minimum entre 2 stations permettant au récepteur


une écoute sans brouillage. Elle résume l'aptitude du récepteur à rejeter les signaux
se trouvant en dehors de sa bande passante. Elle s'exprime en Hertz.

• La linéarité, qui est la capacité d'un récepteur à recevoir un signal faible en


présence de signaux brouilleurs de forte amplitude.

• La fidélité, qui définit le pourcentage de signaux parasites en sortie du récepteur par


rapport au signal utile. Il s'agit en fait de la capacité du récepteur à restituer le signal
modulant sans déformation.

• La stabilité, qui donne l'aptitude du récepteur à rester calé sur la fréquence


sélectionnée dans le temps ou lorsque les conditions extérieures varient. Elle est
donnée en Hertz ou fraction de la fréquence d'accord du récepteur.

Ces qualités ont chacune leur importance mais notre étude se fera uniquement en tenant
compte de la sélectivité, de la sensibilité et de la stabilité, qui sont des paramètres
facilement réglables et accessibles, et dont découlent tous les autres.
Représentation fonctionnelle générale d'un récepteur HF

Circuits annexes

HF FI Démod. Tr. info

Alimentation

Tous les récepteurs sont constitués sur la même base et se composent de 6 parties
principales qui peuvent être décrites ainsi :

• L'ensemble 'hautes fréquences' : le rôle de ce premier ensemble est de traiter le


signal issu de l'antenne. Après avoir capté les signaux, même les plus faibles, cette
partie doit les rendre utilisables. Elle est donc chargée de les amplifier après en
avoir fait une sélection 'grossière'.

• L'ensemble 'fréquence intermédiaire' : la deuxième partie est chargée de


sélectionner la fréquence qui nous intéresse. Pour cela, et à l'aide de plusieurs
circuits, la fréquence de réception va être changée sans en altérer son information.
On obtient ainsi une fréquence intermédiaire (F.I.).

• L'ensemble 'démodulation' : une fois l'information sélectionnée et rendue plus


accessible par le changement de fréquence, cet étage traite le signal pour en extraire
l'information (ou modulation).

• L'ensemble 'traitement de l'information' : cet étage final est la partie qui rend le
signal exploitable. Il s'agit dans la plupart des cas d'un décodage d'informations.

• L'ensemble 'circuits annexes' : le récepteur est composé ensuite de différents


éléments qui s'ajoutent aux parties principales pour en améliorer la qualité (contrôle
automatique de gain, stabilisation en fréquence, …)

• L'ensemble 'alimentation' : Il constitue la source de courant de l'ensemble. Sa


stabilité est loin d'être une donnée négligeable.

Après avoir présenté les quelques éléments qui composent un récepteur, nous allons
nous efforcer de faire correspondre cette structure à celle de notre récepteur.
Etude de la partie HF

antenne

Pré - filtre Pré-


ampli
filtre+

CAG

L’antenne : une antenne de réception traduit un rayonnement électromagnétique en un


courant induit. Ce courant, de très faible valeur, dépend essentiellement de la puissance de
l’émetteur, de la distance qui sépare l’antenne de cet émetteur, mais aussi et surtout de la
façon dont l’antenne est accordée à la fréquence que l’on veut recevoir.

En ce qui concerne la puissance, elle répond à l’équation :

Precep = k . Pémett / d² (d : distance en kilomètres)


et on peut espérer quelques nanowatts, voir microwatt à la réception.

L'accord d'antenne se fait par la longueur qu'on lui donne, et cette longueur dépend de la
longueur d'onde (λ) du signal donnée par l'équation :

λ (m) = c(m/s) / f (Hz)

c: célérité ou vitesse de propagation de l’onde électromagnétique dans le vide


c = 3.108 (m/s)

pour la fréquence qui nous concerne (41MHz), on obtient λ = 7.32 m.


Il est bien sûr inconcevable de mettre une antenne de plus de 7m sur un modèle réduit, et
pour résoudre ce genre de problème, on a recours à certaines techniques:

En radiomodélisme, et dans la plupart des récepteurs, on utilise une antenne dite quart
d’onde (ou antenne fouet).

En fait, il s’agit d’une antenne demi-onde, sur laquelle le quart d’onde manquant est
remplacé par un plan de masse (masse du circuit, boîtier métallique, terre, ou sol). Pour notre
montage, le plan de masse utilisé est celui du circuit imprimé. Néanmoins, une antenne quart
d’onde calée sur 41MHz a toujours une longueur de
7.32 (m) / 4 = 1.83 (m)

L’antenne, encore trop longue, sera enfin allongée électriquement par une bobine à la base
de l’antenne. Cette bobine est prise en compte dans la valeur de l’inductance du filtre
d’entrée.
Sans entrer dans les formules de calcul de cette nouvelle inductance, on sait qu'en
moyenne si on réduit l'antenne de moitié (90cm) la self d'entrée, additionnée à celle du filtre,
devra être d'environ 1.6µH, et de 2.8µH pour une antenne réduite au tiers (60cm). Il est tout
de même bon de remarquer qu'une antenne réduite de moitié (du tiers), réduit sa portée de
moitié (respectivement du tiers).
Gérard Magret a décrit plus longuement ces informations lors de son cours sur les antennes
(référence en bibliographie).

Filtres d'entrée

Schéma n°1

Sur une antenne de réception, toutes les émissions radioélectriques sont reçues, et seule
celle qui nous intéresse doit être sélectionnée.
Les filtres d'entrée de notre récepteur ne vont pas sélectionner précisément la fréquence qui
nous intéresse, mais plutôt une bande de fréquences d'environ 1MHz, de laquelle nous allons
pouvoir tirer une information.

Pour cela on utilise le principe de la résonance d’un circuit LC parallèle dont la fréquence
de résonance répond à l’équation:

Fres = 1 / (2 π √ LC)

suivant le schéma de notre récepteur et pour obtenir une fréquence de résonance de


41MHz, L correspond à L1 et C à C1. Par le calcul, on obtient L1 = 837nH, avec c défini et
fixe pour simplifier le circuit.
La résonance correspond au moment où l’impédance équivalente du circuit LC est
maximale. La réponse du circuit donne alors l'allure d'un filtre passe bande.

Le diagramme de bode d’un simple circuit LC parallèle dont les composants sont calculés
pour une fréquence de résonance de 41 MHz, correspond au graph suivant :
On constate que la bande passante d'un tel filtre est très large (environ 200MHz dans notre
cas) et donc qu'un circuit LC parallèle ne constitue pas un filtre sélectif.
On rappelle que les canaux de la bande de radiocommande réservée au radio modélisme
ont une largeur de 10KHz, et donc que toutes les fréquences dépassants ne sont que des
parasites et des interférences.

La méthode utilisée par F.Thobois pour sélectionner de manière plus efficace est de faire
arriver la base de l'antenne sur une inductance à point milieu (cf schéma de la page
précédente). Celle-ci se comporte alors comme un transformateur ce qui modifie ainsi
l'impédance de l'antenne, jusque là de 36Ω, et fait varier le facteur de qualité du circuit
résonant.

Rappel:
La fonction de transfert d'un circuit RLC est donnée par l'équation:

1
-----------------------------------
1/R [1 + Qp (ω/ω0-ω0/ω)]
avec Qp coefficient de qualité du circuit : Qp = R √C / √ L
remarque : plus le coefficient de qualité est grand, et plus le filtre est sélectif.

Le diagramme de bode d'un tel circuit donne alors l'allure d'un filtre nettement plus
sélectif (bande passante d'environ 40 MHz) :

Pour réaliser ce filtre, il nous a donc fallu 2 composants:


• une capacité de valeur de 15 à 18pF (valeur normalisée)
• une inductance d'environ 830nH qui doit être de plus adaptée aux fréquences de
41 MHz.
Deux possibilités s’offraient alors à nous, pour réaliser cette inductance: soit l’utilisation
de bobine à mandrin dont la valeur de l’inductance est variable, soit l’utilisation de bobine
fabriquée à la main.
F. Thobois, le concepteur du RX21, se proposait de nous fournir pour une modique somme
la série des 4 bobines utiles à la réalisation du récepteur, et réglées à sa façon.
Lors des premiers essais sur une plaque HF de test, nous avions l'intention de réaliser notre
récepteur sans l'aide de F. Thobois mais nous avons remarqué que la bobine TOKO 2K509
proposée par Techer ne correspondait pas à la fréquence utilisée (cf chapitre 1er oscillateur
local). C'est pourquoi, nous avons choisi la solution la plus sûre et avons décidé de
commander les bobines chez F. Thobois pour être certains d'avoir des inductances
parfaitement calculées pour le montage (cf . § mesure des valeurs de bobines).

Cependant, la sélectivité du filtre d'entrée n'est pas encore parfaite, c'est pourquoi un
deuxième circuit résonant est placé à la suite de l'amplificateur à FET. Son principe est une
nouvelle fois celui d'un circuit LC parallèle (cf schéma n°1 :L2 // C3).
La sélectivité est remarquée sur le diagramme de Bode du circuit (signal VDB (OUT2)):
La bande passante n'est plus que de 30 MHz.

Remarque : tous ces calculs de bande passante ne sont que purement théoriques, et à
l'entrée du MC3362 la bande passante du signal est sans doute très supérieure. Néanmoins, ils
présentent très clairement l'utilité d'un tel système et son efficacité.

Adaptation d'impédance:

Nous avons décrit la fonction de L3 comme étant l'inductance du dernier filtre passe bande
du circuit d'entrée, mais cette utilité n'est pas la seule. En effet, l'entrée du circuit MC3362
nécessite une adaptation d'impédance et celle-ci a été réalisée dans notre circuit par un
transformateur.
L'impédance série équivalente du circuit est de (450-350j) Ω, il faut donc d'après cette
impédance essayer de transmettre le maximum de puissance sur l'entrée.

Considérons un transformateur parfait de rapport de transformation m, et X l'impédance


équivalente de l'entrée du circuit (X = 450-350j).
Nous pouvons écrire Us =X Is = m Ue et Ie = -mIs
(Is courant de sortie, Ie courant d'entrée)

Ue/Ie = -Us/m * 1/ -mIs = Us/Is * 1/m² = X / m²

Donc Ue/Ie = X/m² = (450-350j)/m²

Avec Ue/Ie =Xe (impédance de l'ensemble transformateur-charge).

On obtient le schéma équivalent suivant:

D'après la théorie de l'adaptation d'impédance, il faut donc que l'impédance du circuit


amont Xa réponde à l'équation:

Xa = Xe*

Donc Xa = 450/m² + 350j/m²

Dans notre cas un circuit inductif correspondra puisque X était de type capacitif.

Remarque: Une nouvelle fois la théorie nous permet une approche de la réaction du
circuit. Nous savons maintenant qu'un transformateur permettra dans ce cas de transmettre un
maximum de puissance indépendamment de la fréquence, mais seule la pratique sur le circuit
nous donnera une adaptation correcte.

Remarque: la documentation constructeur MOTOROLA du

MC3362, conseille un transformateur de rapport 2/6 pour un circuit

d'entrée de 50 Ω.
Amplificateur à FET

Le montage de l'amplificateur inclus dans notre projet est un montage à grille commune et
peut être représenté par le schéma suivant avec Ve symbolisant le signal issu du filtre
d'antenne et Zs la charge de l'amplificateur:

Le schéma équivalent petits signaux donne :

On peut grâce à ce dernier schéma comprendre le principe de l'amplification en tension et


du principe du contrôle automatique de gain.

Avec 1 / Y22 = ρ
Résistance d'entrée Re:
Re = R1 // ρ ≈ R1 =1000 Ω

Résistance de sortie Rs:


Rs = ρ + R1 ≈ ρ = 50 E+06 Ω

Amplification en tension GV :
GV = Vs /Ve = Vs / -VGS = -Zs SVGS / -VGS
GV = Zs S

Avec S représentant la transconductance du transistor FET. S ≈ 2.5 E-03

L'entrée de l'amplificateur à faible impédance (Re = 1000Ω) permet de faire circuler le


courant faible provenant de la base de l'antenne. Ce courant fait varier la tension VGS ainsi
que le courant de sortie proportionnel à cette tension VGS. Il en résulte des variations de
tension sur la sortie Vs.
Nous venons de montrer l'efficacité d'un tel circuit à convertir un courant de faible
amplitude en une tension exploitable. Mais les caractéristiques de cet amplificateur sont aussi
marquées par sa sélectivité.

En effet, dans le paragraphe précédent nous avons vu que la tension de sortie dépendait de
Zs, impédance du circuit de charge. Pour obtenir un circuit sélectif il faut placer une charge
dont l'impédance n'est élevée que dans une bande de fréquence étroite. L'impédance peut donc
être un circuit L//C qui possède la caractéristique de présenter cette impédance importante
uniquement autour de la fréquence de résonance.

De ce fait, l'amplificateur à grille commune fait partie intégrante du système de filtrage de


l'entrée du récepteur. Un diagramme de Bode simulé, avec comme circuit de charge un L//C,
donne ce genre de graph. très sélectif sur la fréquence d'accord:

Cette sélectivité a son importance dans ce montage car, comme tous les circuits actifs,
l'amplificateur délivre des harmoniques pouvant perturber le système. Ces harmoniques sont
filtrées dès la sortie.
Etude de la partie Fréquences Intermédiaires

Tout comme dans un émetteur, il est quasiment impossible d'émettre une basse fréquence
dans un récepteur il est inconcevable de travailler sur des hautes fréquences et de les
démoduler. On est obligé d'utiliser un système de rabaissement de la fréquence sans altération
du signal.
Ce principe est obtenu à l'aide d'un mélangeur qui va convoluer, dans le domaine
fréquentiel, le signal arrivant de l'antenne (signal à composante HF) avec un signal issu d'un
oscillateur que l'on appelle oscillateur local (OL).

Fe = Ae cos (ωe t)
Fol = A ol cos (ωol t)

Prenons le cas où Fe > Fol :

D'après le théorème de la convolution on obtient un signal de sortie Fs en fonction des


fréquences (Fe+Fol), (Fe-Fol) et de leur image respective dans les fréquences négatives.

Si Fe < Fol :

D'après le théorème de la convolution on obtient un signal de sortie Fs en fonction des


fréquences (Fe+Fol) (Fol-Fe) et de leur image respective dans les fréquences négatives.

Ce que l'on veut obtenir dans notre cas, c'est une fréquence plus faible que celle d'entrée.
Ceci est possible avec la composante (Fe-fol) ou bien (Fol-Fe) suivant la position de la
fréquence de l'oscillateur local par rapport à la fréquence d'entrée.

Définition:

Un oscillateur local fonctionnant à une fréquence supérieure(inférieure) à celle de la


fréquence d'entrée donne un récepteur superhétérodyne fonctionnant en supradyne
(respectivement infradyne).

Quel que soit le type de récepteur, on adapte dans tous les cas la fréquence de l'oscillateur
local à celle de l'émetteur désiré. Une fréquence intermédiaire (FI) est la fréquence obtenue à
la sortie du mélangeur. Cette fréquence reste toujours la même.

Avantage du changement de fréquence:

Le changement de fréquence permet de disposer en sortie du mélangeur d'une fréquence FI


fixe. En effet, la fréquence d'entrée peut avoir tendance à glisser en fréquence, dans ce cas il
suffit de faire suivre la fréquence de l'oscillateur local et les étages suivants restent les mêmes.
En conséquence, l'amplification de ce signal est simplifiée puisque la bande passante de
l'amplificateur est calculée autour de cette fréquence FI. De même il est plus simple de
travailler sur un signal basses fréquences qu'à des fréquences hautes.

Inconvénients du changement de fréquence:

Il faut prendre en compte la stabilité de l'oscillateur local qui doit être parfaite. De plus, le
signal Fol ne fait qu'ajouter une composante HF dans un système déjà très perturbé. En effet,
le signal FOL n'est pas pur et une série d'harmoniques viennent s'ajouter au signal FI.
Enfin, un récepteur de type superhétérodyne est basé sur un fonctionnement soit en infradyne
soit en supradyne. Un tel fonctionnement reste néanmoins quelque peu formel car il et
toujours possible d'obtenir un fonctionnement dans un mode pour la fréquence à recevoir et
un signal en mode inverse pour un signal situé sur une autre fréquence. Cette fréquence est
appelée fréquence image (Fim).

Essayons de voir maintenant si les problèmes cités ci dessus en sont réellement et voyons à
quel point ils affectent notre système.

Soit un fonctionnement en supradyne :

Fi = Fol - Fe donc Fi = Fim – Fol


Ce qui donne Fim =2Fi+Fe

Dans le cas de notre récepteur, la fréquence Fe = 41MHz ,et la 1ère FI =10.7MHz.

Fim = 2*10.7 MHz + 41MHz = 62.4 MHz

Soit un fonctionnement en infradyne :

Fi = Fe - Fol donc Fi = Fol - Fim


Ce qui donne Fim = Fe –2Fi

Dans le cas de notre récepteur, la fréquence Fe = 41MHz ,et la 1ère FI =10.7MHz.

Fim = 41 MHz – 2*10.7MHz = 19.6 MHz

Problèmes dus aux harmoniques de Fol:

Une harmonique peut avoir un niveau suffisant pour pouvoir perturber le signal FI. En effet,
tout comme il existe des fréquences images à la fréquence de réception, une fréquence de
brouillage (Fb) serait une fréquence avec laquelle on obtiendrait une FI grâce à l'harmonique
2 de l'oscillateur local. On effectue ce calcul uniquement sur l'harmonique 2, en supposant
que les autres sont trop faibles pour avoir une quelconque influence sur FI.

Prenons le cas d'un émetteur assez puissant se trouvant sur cette fréquence Fb, et :

Un récepteur en infradyne :
Fi = Fe – Fol donc Fol = Fe – Fi
L'harmonique 2 de Fol donne :
Fi = Fb –2Fol = Fb – 2 (Fe-Fi)
Fb = 2Fe - Fi
Dans notre cas : Fb = 2*41MHz –10.7MHz =71.3MHz

De même ce récepteur peut créer une FI d'après :


Fi = 2Fol - Fb'
Fb' = 2 Fe-3Fi
Dans notre cas Fb' = 2*41MHz –3*10.7MHz = 49.9MHz

Un récepteur en supradyne :
De la même façon on obtient
Fb = 2Fe+Fi
Et Fb'=2Fe+3Fi

Soit Fb = 92.7MHz et Fb'= 114.1MHz

Conclusion sur le danger des fréquences images et de brouillage:

Notre récepteur, comme la plupart des récepteurs superhétérodynes, possède un 1ère fréquence
intermédiaire à 10.7MHz. Nous avons remarqué, par les calculs précédents, que certaines
fréquences pouvaient être reçues par le récepteur et traitées comme le 41MHz que l'on attend.
Pour résumer toutes ces fréquences :
• Fonctionnement en supradyne:
Fim = 69.4MHz
Fb = 92.7MHz
Fb' = 114.1MHz
• fonctionnement en infradyne:
Fim = 19.6MHz
Fb = 71.3MHz
Fb'= 49.9MHz

Toutes ces fréquences deviennent un danger potentiel pour le récepteur, et en particulier celle
de 92.7MHz qui se trouve au milieu de la bande radios FM dans le cas d'une utilisation en
supradyne, et l'on voit ici l'importance de la sélection des filtres d'entrée développée dans le
chapitre précédent.
Cette étude des fréquences 'gênantes' permet le choix du fonctionnement du récepteur. Dans
notre cas, l'utilisation en infradyne paraît plus judicieuse (Fol = 30.3MHz), mais ce choix
s'est fait essentiellement parce qu'il est toujours plus facile de réaliser un oscillateur à
30.3MHz qu'à 51.7MHz.
Récepteur à double changement de fréquence :

Le double changement de fréquence voit son utilité pour résoudre différents problèmes de la
réception hautes fréquences.
Le premier est de travailler à des fréquences de quelques dizaines de Mégahertz alors qu'il est
simple d'obtenir un filtre dont la bande passante est de 9KHz à –40dB (cf documentation
constructeur filtre CFWS455G MURATA). Le deuxième est la suppression de la fréquence
image.

En effet, dans notre cas on souhaite sélectionner un signal de 10KHz de bande passante (Bw).
Le coefficient de surtension Q du filtre passe bande qui devra réaliser cette sélection à la
fréquence intermédiaire 1 vaut FI1/Bw. Grâce au double changement de fréquence et à la
fréquence intermédiaire 2 faible, le coefficient FI2/Bw n'a plus besoin d'être aussi élevé.
Avec une FI2 de 455KHz, une bande passante Bw de 10KHz peut être ainsi obtenue avec un
filtre dont le coefficient de surtension est de 45.

Nous avons remarqué, dans les paragraphes précédents, que le problème de la fréquence
image peut être éliminé uniquement par le filtre d'entrée.
Le fait d'utiliser un double changement de fréquence permet d'avoir une fréquence image
assez haute en fréquence.

Rappel: en infradyne Fim = Fe – 2Fi.

On remarque alors que plus la fréquence intermédiaire est élevée, et plus la fréquence image
s'éloigne de la fréquence de réception. Ainsi, grâce à l'utilisation d'un double changement de
fréquence, il est plus simple de filtrer la fréquence image.

Dans un récepteur à double changement de fréquence, le premier changement


permet une réjection de la fréquence image, et le deuxième permet d'obtenir un filtre
sélectif.

Filtrage du signal au niveau des Fréquences intermédiaires:

Le choix des fréquences intermédiaires est limité par les filtres dont la fréquence est fixe. Les
fréquences standards sont pour la plupart : 455KHZ, 10.7MHz, 21.4MHz, 70MHz, 130MHz,
140MHz, 480MHz.

La technologie de fabrication des filtres dépend ensuite de la fréquence. Pour des fréquences
jusqu'à 10MHz, il s'agit de filtres céramiques. Jusqu'à quelques dizaines de Mhz les filtres
sont à quartz, puis à ondes de surface pour des fréquences supérieures.

Le choix de la technologie est ensuite limité par la largeur de filtre que l'on veut obtenir.
Etude de la partie fréquence intermédiaire dans notre récepteur

Nous avons choisi comme fréquences intermédiaires 10.7MHz et 455KHz. Ces fréquences
sont les plus généralement utilisées dans les récepteurs et les filtres de bande sont ainsi faciles
à trouver.

Les fonctions de changement de fréquence sont réalisées grâce au circuit MC 3362


(MOTOROLA) spécialement conçu à cet effet.

En plus du changement de fréquence, le circuit réalise une amplification du signal dont la


valeur est donnée par le schéma 6 de la documentation constructeur.
Exemple: un signal entrant avec une valeur d'environ 1mV, sort du 1er changement de
fréquence à environ 19mV, et 130mV du 2ème oscillateur.
Cette amplification est non négligeable pour l'efficacité de la démodulation.

L'oscillateur local 1 (FI =10.7MHz):

Afin de pouvoir accéder à toute la bande de fréquences de radiomodélisme, nous devions


créer un oscillateur local à fréquence variable permettant une réception entre 41 et 41.2MHz.
Ceci n'était possible que par un circuit oscillant L//C dont la capacité était mise en parallèle
avec une varicap dont la valeur varie grâce à une tension apportée à ses bornes (cf. synthèse
de fréquence). Ainsi la fréquence de résonance fr est variable et l'oscillateur obtenu est appelé
VCO (Voltage controlled oscillator).

D'après l'étude faite au début de ce chapitre pour un récepteur fonctionnant en infradyne, il


faut :
Fol = Fe – Fi
Soit Fol max = 41.2 MHz – 10.7MHz et Fol min = 41MHz – 10.7MHz

Fol max = 30.5MHz et Fol min = 30.3MHz

Pour obtenir une telle fréquence de résonance, prenons une capacité parallèle (C14) de
47pF associée à la capacité parallèle du MC3362 d'un valeur de 7.2pF.
La valeur de l'inductance (L3) parallèle se calcule par l'équation:

Rappel: Fr = 1/(2π√LC)

L3 = 1/ (2πfr√C)² soit L3 = 1/[2π*30.4MHz√(47p+7.2p)]²


L3 ≈ 500nF

Lors des premiers tests de notre réalisation, nous pensions suivre le montage de Techer et
placer une bobine TOKO 2K509 à la place de L3. il s'est avéré impossible de caler cet
oscillateur à une fréquence supérieure à 27MHz. Nous en avons conclu que cette bobine ne
semblait pas adaptée à une fréquence de 30MHz, et avons préféré choisir le lot de bobines
fabriquées main par F. Thobois.
Filtre du 1er oscillateur local (10.7MHz):

L'efficacité du filtre se fait autour de la fréquence centrale, mais le filtre possède une bande
passante dont la raideur des pentes est donnée par le facteur de forme du filtre. Ce facteur de
forme est le rapport entre la bande passante à –60dB et celle à –6dB.
Ce que nous cherchons à faire avec ce filtre n'est pas une sélection parfaite du signal mais
plutôt un abaissement du phénomène d'intermodulation.
L'intermodulation est due à la non linéarité de l'amplificateur d'entrée. En effet, la sortie de
cet amplificateur donne une addition de tous les signaux proches de la fréquence de réception,
ce qui peut créer de multiples fréquences appelées produits d'intermodulation.

Pour simplifier:
Prenons le cas d'un récepteur à 41 et un deuxième à 41.1MHz:
f1 = 41
f2 = 41.1

les produits d'intermodulation du 2° ordre donneront:


2f1 = 82
2f2 = 82.2
f1+f2 = 82.1
f2-f1 = 0.1

les produits d'intermodulation du 3° ordre donneront:


3f1 = 123
3f2 = 123.3
2f2-f1 = 41.2
2f1-f2 = 40.9
2f2+f1 = 123.2
2f1+f2 = 123.1

on constate que certaines fréquences sont proches de la fréquence utile et donc gênantes.
Mais un filtre d'environ 300KHz de bande passante suffit à réduire les produits
d'intermodulation d'ordre supérieur ou égal à 3.

L'oscillateur local 2 (FI =455 KHz):

Celui-ci ne doit pas varier en fréquence. Il est calculé pour fonctionner en infradyne, c'est-
à-dire :

Fol = Fi1-Fi 2 Fol = 10.7MHz – 455KHz = 10.245MHz

Cette fréquence est standard et les quartz taillés pour cette fréquence se trouvent
facilement.
La mise en place et en fonctionnement d'un tel oscillateur est ensuite très simple
puisqu'elle est décrite dans la documentation constructeur du MC3362. Nous avons seulement
abaissé la 1ère capacité parallèle, et en avons ajouté une deuxième variable pour assurer le
réglage de l'oscillation.

Filtre du 2ème oscillateur local (455KHz):

Ce deuxième filtre donne la sélectivité du récepteur. En effet, c'est celui dont la bande
passante est la plus sélective. Pour réaliser ce filtre nous avons choisi le CFW455G du
constructeur MURATA.
Sur cette série la bande passante est donnée par la dernière lettre du numéro constructeur.
Dans notre cas un G a une bande passante de ± 4.5KHz à –6dB(cf. documentation technique
MURATA).

Remarque : d'autres concepteurs de récepteur modèle réduit (F .Montaudon ) conseillent


des filtres de série IT, soit une bande passante de ±2KHz à –6dB, et justifie ce choix par une
meilleure portée. Nous avons gardé le choix de F. Thobois qui, lui, ne voit pas l'utilité d'une
telle sélection du fait du double changement de fréquence.

Conclusions sur le changement de fréquence :

Nous avons vu durant ces quelques paragraphes l'utilité d'un changement de fréquence, en
particulier la sélection que ce dispositif permet d'effectuer sur le signal reçu.
A la sortie de l'ensemble fréquence intermédiaire, nous avons donc un signal
proportionnel au signal d'entrée, amplifié, et transposé autour d'une fréquence de 455KHz.
Etude de la partie démodulation

La démodulation a pour but de sortir l'information d'un signal modulé. Nous avons vu,
dans le chapitre précédent, que le signal obtenu en sortie du deuxième changement de
fréquence était un signal à 455KHz modulé par un signal basse fréquence. C'est ce signal
basse fréquence que nous souhaitons récupérer.

La modulation appliquée à notre signal est de la modulation de fréquence.


Pour obtenir une tension de sortie, dont la valeur instantanée est proportionnelle à la
différence entre la fréquence instantanée du signal reçu et la fréquence moyenne, nous faisons
appel à un circuit démodulateur en quadrature inclus dans le MC3362. Celui-ci transforme,
grâce à quelques composants, la modulation de fréquence en une variation d'amplitude.

Le démodulateur en quadrature:

Le signal modulé en FM (V1), est inséré dans un circuit qui se charge d'effectuer la

multiplication de ce signal avec le même signal déphasé de 90° (V2). Le signal modulé en FM
est supposé écrêté par un amplificateur saturé.
Le circuit déphaseur est constitué d'un LC en parallèle dont la caractéristique est d'effectuer
un déphasage de 90° si le signal d'entrée correspond à sa fréquence de résonance. En cas de
variation de la fréquence du signal d'entrée, la phase de V2 varie autour de 90°.
On obtient une tension moyenne à la sortie du multiplieur (V), dont la variation est fonction
de la variation de phase de V1.
La valeur moyenne de V = Vcc/2

Cas d'un déphasage de 90°


Cas fréquence V1 < Fo

Si la fréquence du signal est inférieure à la fréquence centrale du circuit résonant, le


déphasage de V2 augmente. La valeur moyenne de V augmente proportionnellement au
déphasage.

De même dans le cas d'un fréquence supérieure, la valeur moyenne diminue.

Le filtre ajouté en sortie du circuit multiplieur permet de retirer la composante HF du signal.

Dans notre récepteur, le circuit LC parallèle doit être calé sur 455KHz. Pour cela nous
utilisons :
Une bobine fabriquée par F. Thobois d'une valeur d'environ 500µH avec en parallèle une
capacité de 220pF.

Remarque: dans le commerce, la TOKO 4102, une bobine fabriquée à cet effet, remplacerait
sans doute celle de F. Thobois. C'est aussi celle que nous voulions utiliser pour la plaque
d'essais HF, mais nous n'avons pas eu l'occasion de la tester à cause des problèmes du 1er
oscillateur local.
F0 = 455KHz

Le filtre est ensuite calculé pour avoir une fréquence de coupure d'une centaine de hertz soit :

F0 = 1 / R C

R = 150 KΩ
C = 68 nF
F0 = 98 Hz

L'avantage de la démodulation FM est son indépendance avec l'amplitude. Tout parasite se


plaçant sur l'amplitude du signal n'affecte pas celui-ci, grâce à l'écrêtage post démodulation.
Etude de la partie traitement de l'information

En sortie de la démodulation, sur la pin 13 du MC3362, on obtient des variations de


tension qui vont être mises en forme par un comparateur.

La documentation technique du MC3362, précise que cette sortie DATA est limitée à
1200 Baud. Une valeur tout à fait satisfaisante puisque notre séquence PPM représente 8 bits
sur une période d'environ 20ms soit 400 bits / seconde.
Il est de même indiqué que le comparateur forme une fonction de transfert en hystérésis
uniquement si on ajoute une résistance d'au moins 120KΩ entre les pins 15 et 14 (réaction du
comparateur).

Les variations de tension obtenues à la sortie du comparateur constituent un signal carré


qui va commander le système de décodage.

Le décodeur PPM:

Comme nous l'avons décrit au début de notre dossier, le codage PPM est un principe qui
existe depuis les prémices de la radiocommande. Son principe n'a pas évolué car il est le plus
adapté aux demandes des équipements d'un modèle réduit.

Rappel: la séquence PPM est une suite d'impulsions dont le nombre dépend du nombre
d'équipements (voies) de la radiocommande. Le temps séparant chaque impulsion constitue
l'information utile.

Le principe du décodage PPM réside dans le placement, sur chacune des voies, d'une
impulsion de durée égale à la durée séparant les impulsions de la séquence.

Pour réaliser simplement le décodage, on utilise un registre à décalage à base de bascules


D.
L'entrée 'Séquence PPM' reçoit le signal PPM, dont les impulsions constituent un
déclenchement de l'horloge (CLK) du registre. Cette même impulsion fait conduire le
transistor qui devient passant et court-circuite le condensateur qui se décharge
instantanément. Lorsque l'impulsion s'arrête, le transistor se bloque et le condensateur se
charge au travers de R. La constante de temps de la charge est calculée pour que la tension
aux bornes du transistor n'atteigne pas un seuil suffisant pour renvoyer un '1' sur l'entrée
DATA. Seul le temps de synchronisation de la séquence pourra atteindre ce seuil et renvoyer
un 1 sur l'entrée DATA.

Seuil de basculement = Vdd / 2


Temps de synchronisation = 8ms
Durée maximal par voie = 2ms

Vc = Vf +(Vi-Vf)e-t/τ
Soit Vdd/2 = Vdd + (0 – Vdd) e-2E-3/τ

Il faut donc que la constante de temps τ soit supérieure à 2E-3/ ln 2 ≈ 2.88E-3

Nous avons choisi R15 = 47K C20 =100nF pour obtenir τ = 4.7E-3.

Chaque voie reçoit une impulsion, de durée comprise entre 1 et 2ms, toutes les 20ms.

Evolution des décodeurs:

F. Thobois dans une de ces études proposait ce qu'il appelle le décodeur de 3ème
génération. C'est en fait un système qui permet de résoudre les problèmes de parasites greffés
à la séquence PPM. En cas d'erreur de décodage, un ensemble à microcontrôleur prend le
relais pour envoyer une séquence valide.
Ce système peut être intéressant, surtout dans le cas où le modèle réduit est sorti de la
portée maximale, mais nécessite l'emploi d'un microcontrôleur.
Dans le cas d'utilisation d'un tel système, il est alors conseillé d'effectuer le décodage
complet par le microcontrôleur ce qui permet de gagner un peu de place puisque le registre à
décalage est retiré.
Synthèse de fréquence:

Définition: la synthèse de fréquence permet de disposer d'une fréquence stable et


parfaitement connue sur un oscillateur peu fiable. Ce système est plus connu sous le nom de
boucle à 'accrochage' ou 'verrouillage' de phase ou encore Phase Lock Loop (PLL).

Ce principe est utilisé dans des circuits où les quartz et autres résonateurs ne peuvent pas être
utilisés.
En effet, il est parfois utile de pouvoir contrôler et faire varier la fréquence d'un oscillateur.
Pour cela, le circuit oscillant le plus adapté est encore le circuit LC en parallèle, mais sa
précision se limite à la tolérance des composants, et les dérives en fréquence les plus
importantes sont dues aux variations de température.

Lorsque le cahier des charges d'un système impose les deux conditions "contrôle et
modification de la fréquence reçue" et "stabilisation en fréquence", l'oscillateur contrôlé en
tension (VCO: Voltage Control Oscillator) par une boucle à verrouillage de phase s'impose.

Dans notre récepteur la PLL permet non seulement une synthèse de fréquence du 1er
oscillateur local, mais en plus de régler la fréquence de réception par un simple changement
de programme.

Analyse d'une PLL:

Une PLL est un système asservi, c'est-à-dire qu'une correction est apportée à l'oscillateur
contrôlé, par une tension proportionnelle à la comparaison grandeur de sortie / grandeur
d'entrée.

Dans le cas d'une comparaison de phase:

⇒ une avance sur le signal de référence peut se traduire par une impulsion négative.
⇒ un retard sur le signal de référence peut se traduire par une impulsion positive.
⇒ en phase avec le signal de référence peut se traduire par aucune variation de la tension
de correction.

L'oscillateur à asservir est commandé par une tension continue qui est obtenue en
intercalant un filtre passe-bas sur la sortie du comparateur de phase. Cette tension influe sur
un composant dont la valeur varie en fonction de cette tension (exemple : Varicap).
Principe de la boucle à verrouillage de phase:

Le comparateur:

En général, les PLL sont conçues pour délivrer une tension proportionnelle au déphasage des
deux fréquences d'entrée:
Vs = Kd (ϕ ref - ϕ in)
Kd coefficient de gain du comparateur, s'exprime en Volt / radian.

Le composant que nous avons choisi pour réaliser la boucle à verrouillage de phase
(MC145170), possède une sortie (Pdout) qui, à la place de fournir une tension
proportionnelle, délivre des impulsions à l'état haut ou à l'état bas, dont la durée est
proportionnelle au déphasage entre les deux fréquences (cf. documentation constructeur
MOTOROLA figure 17).

Dans notre montage, la fréquence à contrôler est de 30.400MHz et nous utilisons la fréquence
stable issue du quartz à 10.245MHz.
La comparaison de phase doit se faire sur la même fréquence, c'est pour cela que le
comparateur effectue une division de fréquence pour rabaisser les deux entrées sur une
fréquence commune de 1KHz. Les valeurs de la division sont données au MC145170 par une
séquence d'initialisation (cf. initialisation de la PLL).

Le VCO:

La variation de fréquence qu'il est possible d'obtenir avec le VCO est fonction de son gain
K0:

f = f0 + K0.Vcorr
K0 = 100KHz / Volt =1E05 . π (P.Techer, RC-FM Receiver 41MHz)
Le filtre passe bas:

Le filtre passe-bas, ajouté en sortie du comparateur, est prévu pour le lissage de la tension
délivrée au VCO. Il est appelé filtre à avance de phase:

La fonction de transfert est donnée par :

F(p) = ( 1 + R2CP ) / ( 1 + (R1+R2)CP )

Son diagramme de bode est donné par:

Pour connaître la réaction de l'ensemble 'comparateur / filtre passe bas' nous avons simulé la
sortie du comparateur :

En fonction des impulsions du comparateur, le filtre passe bas crée une valeur moyenne
permettant de commander la varicap du VCO.
La synthèse de fréquence dans notre projet

Le MC145170 est un circuit intégré constituant un synthétiseur de fréquence. Il suffit pour le


faire fonctionner de lui entrer un signal de référence (osc-in/osc-out) dont la fréquence est
stable et connue, et le signal à contrôler (fin). Le composant est programmable et doit recevoir
une séquence d'initialisation, puis les valeurs de ses 3 registres pour pouvoir fonctionner.

La séquence d'initialisation permet de garantir une mise sous tension correcte du


MC145170. Cette séquence peut être évitée si on arrive à placer un état haute impédance sur
l'entrée CLK du circuit lors de la mise sous tension. N'ayant pas cette possibilité, nous avons
préféré faire cette initialisation par le programme. Elle se compose de 2 séquences définies I
et II sur le graph ci-dessous et dans le programme:

Les 3 registres sont ensuite définis par :

Le registre d'état (C) permet de valider certaines fonctions du circuit, et en particulier l'état
de la sortie lorsque la fréquence à contrôler est en avance ou en retard sur le signal de
référence.
Nous avons choisi pour ce registre une séquence binaire correspondant à :
01000100

Les registres R et N permettent d'effectuer une division de la fréquence des signaux appliqués en entrée
(respectivement signal de référence, signal à contrôler), et ceci dans le but de pouvoir les comparer sur une
même fréquence appelée pas. Nous avons choisi ce pas à 1KHz soit une division par 10245 pour la fréquence de
référence, puisque celle-ci vient du quartz de oscillateur local 2, et une division par 30300-30500 pour la
fréquence à contrôler suivant la fréquence que l'on veut recevoir.
Contrôle automatique de gain:

Le contrôle automatique de gain est un dispositif qui permet de conserver, en sortie de l'étage
détecteur, un niveau constant lorsque le signal d'entrée varie. En effet, à cause de la
modification des conditions de propagation du signal ou bien à cause d'un changement de
position ou de direction de l'antenne, l'amplitude du signal reçu fluctue. Ces variations sont
d'autant plus nombreuses quand le récepteur, et dans notre cas le modèle réduit, est en
mouvement.

Le principe du contrôle automatique de gain (CAG) est de compenser ses variations en


agissant sur l'amplification d'entrée. La détection de ces variations se fait sur l'amplitude du
signal de la porteuse qui doit rester, avec ce système, sensiblement constant. Ce principe
permet ainsi d'améliorer la sensibilité du récepteur et d'éviter tous les problèmes dus aux
produits d'intermodulation.

Au niveau de l'amplificateur d'entrée, il faut réduire le courant traversant le FET pour


diminuer le gain.

Le courant envoyé sur l'entrée CAG fait varier le courant ID, agissant ainsi sur la
transconductance (S) du transistor et donc sur son gain. L'amplificateur répond en effet aux
équations:

S = S0 √(ID/IDSS) Vs = S . VGS

Ce courant de correction, provenant de l'étage de démodulation du récepteur, est appelé RSSI.


En fait le MC3362 délivre sur la pin 10 un courant proportionnel à l'amplitude de la porteuse
du signal reçu.
Ce courant, amplifié par les transistors T2 et T3, vient commander le courant traversant la
résistance R2. Si le courant RSSI est fort, T3 est bloqué et la tension aux bornes de R2 est
nulle. T1 fonctionne alors en atténuateur. De la même façon, sur un signal faible, T3 conduit
et T1 amplifie. D'après F. Thobois, la dynamique du CAG serait de –10dB +10dB, soit une
amplification variant de 1 à 100.
L'alimentation

La stabilité de l'alimentation de notre récepteur semble être un paramètre important. En effet,


une variation de la tension d'alimentation, sur un mouvement de servos par exemple, fait
varier la tension de la varicap du 1er oscillateur local et donc la stabilité en fréquence n'est
plus assurée. Cette même variation de tension peut aussi agir sur l'amplificateur d'entrée et
donc sur la réception du signal.

Le montage complet ayant une consommation d'environ 10mA, et la tension délivrée par les
accus, utilisés dans les modèles réduits, étant de 6 V, il nous fallait utiliser un régulateur à
faible tension de déchet et à faible courant.

Le concepteur du RX21 indique, par contre, que l'ajout d'un régulateur dans un montage
apporte toujours un bruit qui tend à se retrouver dans le signal. Un deuxième inconvénient du
régulateur réside dans le fait qu'il faut toujours maintenir la tension de la batterie supérieure à
celle de la tension régulée + la tension de déchet.

Choix du régulateur:

En suivant le montage de F. Thobois, nous avons choisi le LM 2931CM, version ajustable et


CMS. Il permet un réglage de la tension de sortie entre 3 et 24V.

Calcul des composants permettant de régler la tension de régulation:

D'après la documentation constructeur:

Vout = Ref voltage * (R16 + R17) / (R16)

Avec une tension de référence, calculée sur les courbes de la documentation, égale à 2.19V.

Vout = 2.19 * (10000 + 27000) / 10000 = 4.4V

Les condensateurs C18 et C19 de 100n sont prévus pour le découplage de l'alimentation,
tandis que C17, dont la valeur doit être inférieure à 100µF, est placé pour maintenir la
stabilité.
Programme d'initialisation

de la synthèse de fréquence

Par PIC 16C84


MOTOROLA
Programmation et utilisation

Introduction :

La boucle à verrouillage de phase utilisée pour la synthèse de fréquence nécessite un


intervenant externe pour être commandée. Le choix du composant vers lequel nous nous
sommes orienté est le PIC 16C84. Celui-ci est peu coûteux, performant et suffisamment
miniaturisé pour satisfaire les contraintes imposées.
Le programme à écrire doit être capable d’envoyer par une procédure série la
configuration des registres nécessaires au fonctionnement du MC 145170. Ce programme doit
être modifiable afin de pouvoir changer la fréquence synthétisée par la PLL. La séquence
d’envoi des données n’aura lieu qu’une seule fois, au moment de l’allumage du récepteur.
Une fois l’opération effectuée, le microcontrôleur devra se mettre automatiquement en veille,
afin de diminuer sa consommation et de ne pas mobiliser la batterie inutilement.

Spécifications techniques :

Le PIC 16C84 utilise une technologie RISC, ayant pour principe la séparation du bus
de donnée et du bus de contrôle. Ceci lui permet d’utiliser des instructions étendues sur 14
bits, tout en préservant un bus de données sur 8 bits. Chacune des 35 instructions différentes
qui lui sont envoyées sont traitées en un seul cycle d’horloge, exceptées les fonctions
spéciales, qui en requièrent deux. Il dispose d’une pile de 8 niveaux et de multiples sources
d’interruptions aussi bien internes qu’externes.
Il est doté d’une mémoire RAM de 36 octets et d’une EEPROM de 1024 octets, ce qui
lui confère une capacité suffisante pour y faire tenir le programme. La mémoire et l’unité de
calcul sont cadencés à 800 KHz par un résonateur externe ; La PLL supportant un flux de
donnés allant jusqu’à 185 MHz.

Travail à effectuer :

Dans un premier temps, nous devrons envoyer à la PLL une séquence permettant son
initialisation. Cette séquence concernera les trois pins Din, CLK et ENB. Le diagramme
suivant représente les trames successives à envoyer sur le port RA. Celui-ci étant sur 4 bits et
fonctionnant en mode de transmission parallèle, nous n’utiliserons que les 3 premiers bits.

Note : RA0 est relié à Din


RA1 est relié à CLK
RA2 est relié à ENB
Nous avons séparé la trame à envoyer en trois séquences, afin de simplifier l’écriture et la
compréhension du programme. Une fois l’opération effectuée, il faut envoyer les trames de
données.

Le but de la 4ème séquence est d’enregistrer ces trames dans le registre W, et de les
stocker en mémoire, à l’aide du pointeur ‘fsr’. C’est à cet endroit que les valeurs définissant le
mode de fonctionnement de la PLL sont passées en mémoire.

La 5ème séquence envoie les données d’initialisation contenu dans la mémoire sur le
port RA. A la suite de cet envoi, la PLL est initialisée et prête à recevoir les données destinées
aux registres C, N et R. Le problème réside dans le fait que les bits de poids les plus
significatifs (msb) doivent être envoyés avant les bits de poids les plus faibles (lsb).

La 6ème séquence a pour but d’inverser les bits de C.


Programme :

Port equ H’05’ Attribue l’adresse 05 au port RA sur 4 bits


Status equ H’03’ Attribue le label ‘status’ à l’adresse 03
Fsr equ H’04’ Attribue le label ‘Fsr’ à l’adresse 04
Indf equ H’00’ Attribue le label ‘Indf’ à l’adresse 00
Stock equ H’08’ Attribue le label ‘Stock’ à l’adresse 08
C equ H’0B’ Attribue le label ‘C’ à l’adresse 0B
Rmsb equ H’0C’ Attribue le label ‘Rmsb’ à l’adresse 0C
Rlsb equ H’0D’ Attribue le label ‘Rlsb’ à l’adresse 0D
Nmsb equ H’0E’ Attribue le label ‘Nmsb’ à l’adresse 0E
Nlsb equ H’0F’ Attribue le label ‘Nlsb’ à l’adresse 0F

Org 55 place le début du prog. à l’adresse 55

Enreg macro i,adr déclaration de la macro enregistrement


des
données de l’adresse ‘adr’
Movlw adr déplace adr dans le registre W
Movwf fsr déplace le contenu de W dans fsr
Movlw 0 initialise W à la valeur 0
Movwf indf place le contenu de W à l’adresse indf
Movlw i place i dans le registre W
Movwf indf place le contenu de W à l’adresse indf
Adr++ incrémente Adr de 1
Endm Fin de la macro

Lect macro adr déclaration de la macro lecture en


mémoire et sortie sur le port
Movlw adr déplace adr dans le registre W
Movwf fsr déplace le contenu de W dans fsr
Movf indf,0 initialise indf à 0
Movwf port déplace le contenu de W vers le port
Adr++ incrémente Adr de 1
Endm Fin de la macro

Lectreg macro déclaration de la macro de lecture de


Stock et de son envoi sur le port
Movlw stock déplace stock dans le registre W
Movwf fsr déplace le contenu de W dans fsr
Movf indf,0 initialise indf à 0
Movwf port envoie stock (contenu dans W) sur le port
Iorlw b’0010’ envoie un 1 logique sur CLK
Movwf port
Endm Fin de la macro

Movlw 0 initialise le registre W à 0


Tris port permet d’initialiser le port en sortie
Début du programme principale

J=0 1ère séquence d’initialisation


Adr = H’10’ initialise adr à l’adresse 10
While j<4 début de la boucle
I=b’0100’ initialise I à 0100
Enreg i,adr lance la macro Enreg (mise en mémoire)
I=b’0110’ initialise I à 0110
Enreg i,adr lance la macro Enreg (mise en mémoire)
J++ incrémente J
Endw fin de la boucle (après 4 cycles)

2ème séquence
I=b’0100’ initialise I à 0100
Enreg i,adr lance la macro Enreg (mise en mémoire)
K=0 K=0
While k<3 début de la boucle
I=b’0000’ initialise I à 0000
Enreg i,adr lance la macro Enreg (mise en mémoire)
I=b’0010’ initialise I à 0010
Enreg i,adr lance la macro Enreg (mise en mémoire)
K++ incrémente K de 1
Endw fin de la boucle (après 3 cycles)

3ème séquence
I=b’0001’ même principe que précédemment pour
Enreg i,adr différentes valeurs de I
I=b’0011’
Enreg i,adr
I=b’0000 ‘
Enreg i,adr
I=b’0010’
Enreg i,adr
I=b’0000’
Enreg i,adr
I=b’0100’
Enreg i,adr
Adr = H’0B ‘ initialise adr à l’adresse 0B
4ème séquence
I = b’11000100’ mémorisation du registre C (PLL)
Enreg i,adr
I = b’00101000’ mémorisation du registre R MSB
Enreg i,adr
I = b’00000101’ mémorisation du registre R LSB
Enreg i,adr
I = b’01110110’ mémorisation du registre N MSB
Enreg i,adr
I = b’01011100’ mémorisation du registre N LSB
Enreg i,adr

5ème séquence
Adr = H’10’ initialise adr à l’adresse 10
While adr < H’25’ début de la boucle
Lect adr lance la macro lect
Endw fin de la boucle (après 25 cycles)

Adr H '23'
Lect adr mise à 0 de /ENB

6ème séquence
J=0
While j<8 début de la boucle
Clrf stock initialise le registre stock à 0
Bcf status,0 initialise le bit 0 du registre status à 0
Rlf c,1 décalage de C vers la gauche
Movlw b’0001’ met 0001 dans W
Btfsc status,0 saute l’instruction suivante si bit 0 à 0
Movwf stock envoie le contenu de W dans stock
Lectreg exécute la macro lectreg
J++ incrémente la variable J de 1
Endw Fin de la boucle

Adr H '24'
Lect adr mise à 1 de /ENB
Adr H '23'
Lect adr mise à 0 de /ENB

7ème séquence
J=0
While j<8 début de la boucle
Clrf stock initialise le registre stock à 0
Bcf status,0 initialise le bit 0 du registre status à 0
Rlf rmsb,1 décalage de rmsb vers la gauche
Movlw b’0001’ met 0001 dans W
Btfsc status,0 saute l’instruction suivante si bit 0 à 0
Movwf stock envoie le contenu de W dans stock
Lectreg exécute la variable lectreg
J++ incrémente J de 1
Endw Fin de la boucle

8ème séquence
J=0
While j<8 même principe avec rlsb
Clrf stock
Bcf status,0
Rlf rlsb,1
Movlw b’0001’
Btfsc status,0
Movwf stock
Lectreg
J++
Endw

Adr H '24'
Lect adr mise à 1 de /ENB
Adr H '23'
Lect adr mise à 0 de /ENB

9ème séquence
J=0
While j<8 même principe avec nmsb
Clrf stock
Bcf status,0
Rlf nmsb,1
Movlw b’0001’
Btfsc status,0
Movwf stock
Lectreg
J++
Endw

10ème séquence
J=0
While j<8 même principe avec nlsb
Clrf stock
Bcf status,0
Rlf nlsb,1
Movlw b’0001’
Btfsc status,0
Movwf stock
Lectreg
J++
Endw

Adr H '24'
Lect adr mise à 1 de /ENB

Sleep fin du programme et de l’envoie des


End données, passage en mode veille
Détail du fonctionnement des macros :

Macro Enreg :

C’est un sous-programme permettant, grâce à un passage par valeur des


arguments ‘i’ et ‘adr’, le stockage en mémoire de la valeur ‘i’ sur 8 bits à l’adresse adr. Une
incrémentation de l’adresse est effectuée pour que le pointeur mémoire se place
immédiatement à l’adresse suivante.

Macro Lect :

Sous-programme de lecture de la valeur pointée par ‘adr’. La valeur sur


4 bits lue est envoyée sur le port RA0 – RA3.

Macro Lectreg :

Effectue la même tâche que la macro Lect, mais lit les valeurs dans le
registre stock, les envoie sur le port RA0 et envoie un 1 logique sur le port RA1. En effet, un
front montant doit être envoyé sur la borne CLK du MC145170, pour que les données
envoyées sur Din soient prisent en compte. Le niveau haut sur la sortie CLK est effectué par
un OU logique entre la valeur de STOCK et la valeur binaire 0010.

Plan d’occupation de la zone mémoire :

Plan de la zone mémoire des données,


Adresse données Commentaire Adresse données Commentaire
8 00000000 Registre STOCK 18 100
B 11000100 Registre C 19 000
C 00101000 Registre R MSB 1A 010
D 00000101 Registre R LSB 1B 000
séquence n°2
E 01110110 Registre N MSB 1C 010
F 01011100 Registre N LSB 1D 000
10 100 1E 010
11 110 1F 001
12 100 20 011
13 110 21 000
Séquence n°1 séquence n°3
14 100 22 010
15 110 23 000
16 100 24 100
17 110
Changement des paramètres du programme:

Afin d'éviter d'avoir à changer de quartz, comme sur un récepteur de radiocommande


normal, le programme et le montage ont été conçus de façon à pouvoir modifier rapidement et
simplement la fréquence de réception.
Cette modification se fait au niveau soft, au sein du programme assembleur, aux lignes :

[….]
adr = H'B'
;************************************************************************
;* Les valeurs de registres sont modifiables dans cette partie du programme*
;************************************************************************
;********** registre c *****************************
i = b'11000100'
enreg i,adr
;********** registre R = 10245 *********************
i = b'00101000' ;registre R MSB
enreg i,adr
i = b'00000101' ;registre R LSB
enreg i,adr
;*********** registre N = 30300 ********************
i = b'01110110' ;registre N MSB
enreg i,adr
i = b'01011100' ;registre N LSB
enreg i,adr
[….]

Remarque : les valeurs modifiables sont les valeurs en gras et correspondent à la fréquence
de référence pour le registre R, et à la fréquence contrôlée pour le registre N. Le registre C est
le registre d'état du MC145170. (cf documentation constructeur MOTOROLA MC145170).

Utilisation du logiciel MPLAB:

Pour modifier le programme, il faut utiliser le logiciel MPLAB, conçu pour la programmation
de PIC, de la façon suivante:

• Entrer le programme sur une nouvelle feuille, et le sauver en .ASM

• Créer un nouveau projet .PJT

• Au bas de la fenêtre EDIT PROJECT, sélectionner le nom de projet que l'on vient de
créer et cliquer sur l'onglet NODE PROPERTIES.

• Valider la fenêtre Node Properties par OK

• Cliquer sur l'onglet ADD NODE et sélectionner le programme qui vient d'être créé.
Celui-ci est ajouté automatiquement comme nouveau programme du projet.
• Valider le projet par OK

• Dans le menu Option / Processor setup / clock frequency, mettre une fréquence de
1MHz (même si l'oscillateur du PIC fonctionne sur 800KHz)
• Dans le menu Picstart plus / Enable programmer choisir le PIC16C84, l'oscillateur
XT, watchdog timer OFF, Power up timer OFF, code protect : OFF.

• Effacer la mémoire du logiciel par le menu Picstart plus / Erase program memory

• Compiler le programme à l'aide du menu Project / build all et vérifier les erreurs du
programme.

Remarque : la fonction TRIS est marqué par un warning lors de la compilation. Cette
fonction permet de donner une direction aux ports d'entrées/sorties et est donc indispensable
au programme. Lors de l'utilisation ce warning ne gêne en rien le fonctionnement.

• Programmer le microcontrôleur à l'aide du menu Picstart plus / program verify

Test du programme :

Aucun moyen d'émulation n'est fourni avec le logiciel MPLAB, et l'ensemble PICSTART
PLUS. De ce fait, le seul moyen de tester le programme est de le faire fonctionner sur la
plaque de test et de vérifier si la dernière séquence, qui doit encore se trouver sur le port de
sortie, correspond à la dernière séquence du programme.

En l'occurrence, la dernière séquence attendue dans notre programme est :


1 0 0 sur les pins PA2, PA1, PA0 du microcontrôleur.
Plaque d'essais HF

Afin de tester l'efficacité des bobines proposées par P. Techer, nous avons réalisé en
milieu d'année une première plaque regroupant toute la partie Hautes Fréquences en partant
de l'antenne jusqu'à la démodulation.

Cette plaque était basée sur le schéma de principe suivant:

La partie amplification était réalisée par un FET J310 en grille commune et la partie pré-
filtrage réalisée à l'aide de 2 circuits LC parallèles avec une TOKO 2K509 comme
inductance.

Le premier changement de fréquence se faisait à partir d'un oscillateur LC à la fréquence


de résonance du circuit soit 30.400MHZ. L'inductance utilisée était une nouvelle fois une
TOKO 2K509 avec laquelle nous n'avons pas réussi à faire osciller le circuit à plus de
27MHz.

Le deuxième changement de fréquence était réalisé à l'aide d'un quartz oscillant à


10.245MHz. Ce circuit fonctionnait parfaitement et représentait pour nous une référence pour
savoir si le MC3362 fonctionnait encore.

La partie démodulation enfin, était réalisée par une inductance variable 4102 (inductance
généralement utilisée pour la démodulation 455KHz), mais n'a pas pu être testée à cause du
1er oscillateur local qui ne fonctionnait pas.
Plaque d'essais de la synthèse de fréquence

Afin de tester notre programme d'initialisation du MC145170, nous devions réaliser une
plaque regroupant la synthèse de fréquence avec son microcontrôleur.
Cette plaque a tout d'abord été testée à l'aide du logiciel fourni par MOTOROLA qui
envoi par le port parallèle d'un PC les signaux nécessaires à la configuration du MC 145170.

Remarque : ce logiciel ne peut être utilisé que par le mode MS DOS du PC, car le
système d'exploitation Windows NT ne permet pas l'accès aux port.

Par la suite, une fois que le programme a été réalisé, nous avons pu tester la plaque en
insérant sur la fréquence de référence un signal à 10.245MHz, puis un signal à contrôler de
30.300MHz à l'aide d'un GBF et du générateur RF.

Le programme a été créé de sorte que si la fréquence de l'oscillateur local à contrôler est
trop haute, le système délivre une tension moyenne inférieure à 2.5V. Inversement, la tension
moyenne de sortie est supérieure à 2.5V si la fréquence est trop faible.

Défaut du programme : nous avons constaté que si nous mettions un 1 sur le MSB d'un
registre celui n'était pas pris en compte correctement et pouvait être pris pour 11 par le circuit
de PLL.
Mesures des valeurs de bobines créées par F. Thobois

Afin de connaître les valeurs des bobines utilisées dans le récepteur, nous avons effectué des
mesures. Celles-ci permettront plus tard de pouvoir réaliser nous-mêmes nos selfs.

Les mesures ont été effectuées en recherchant la valeur de la fréquence de résonance d'un
circuit RLC parallèle dont les valeurs de C et R étaient connues. Le montage revient au
schéma suivant avec R = 100KΩ et C fonction de la fréquence de résonance à trouver :

La valeur de l'inductance est ensuite donnée par l'équation:

L = [ 1 / (2π Fo √C) ] ²

Il semblerait que les inductances fabriquées par F. Thobois ont été bobinées sur des
carcasses de type RF 7.1 disponibles chez le fournisseur Euro-composants. Les
caractéristiques de chacune des bobines sont données dans la partie réalisation.

La valeur d'inductance calculée d'après le nombre de spires est donnée par l'équation :
L = Al . n²

Mesure de la valeur de L1 (1er filtre d'entrée):

* résonance parallèle :
C=18pF Fo = 51.8MHz L1 = 522nH

* résonance série :
C=18pF Fo = 32MHz L1 = 1.17µH

Remarque : la valeur théorique de L1, sans tenir compte de l'antenne c'est-à-dire


uniquement pour faire un filtre passe bande, devrait avoir une valeur de 837nH. Si maintenant
le circuit se charge en plus d'effectuer l'allongement de la longueur d'antenne (étude faite dans
le chapitre partie HF) la valeur devrait atteindre un peu plus de 1µH.

Réalisation de L1 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
10 spires fil émaillé 0.2 sous soie, avec placement au point milieu de la prise antenne.
Soit L = 5.5E-9.10² = 550nH
Mesure de la valeur de L2 (2ème filtre d'entrée):

*résonance parallèle du primaire (secondaire en l'air):


C=18pF Fo = 44MHz L2 = 727nH

*résonance parallèle du secondaire (primaire en l'air):


C=18pF Fo = 34MHz L2 = 1.2µH

Réalisation de L2 :
Primaire:
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
5 spires fil émaillé 0.2.
Soit L = 5.5E-9.5² = 137nH

Secondaire:
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
10 spires fil émaillé 0.2 sous soie.
Soit L = 5.5E-9.5² = 137nH

Mesure de la valeur de L3 (1er oscillateur local pour f osc = 30.4MHz):

*résonance parallèle:
C=39pF Fo = 44.37MHz L3 = 330nH

* résonance série :
C=39pF Fo = 27MHz L3 = 890nH

Réalisation de L3 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
6.5 spires fil émaillé sous soie 0.2.
Soit L = 5.5E-9.6,5² = 232nH

Mesure de la valeur de L4 (discriminateur):

*résonance parallèle:
C=270pF Fo = 450KHz L4 = 460µH

* résonance série :
C=220pF Fo = 410KHz L3 = 560µH

Réalisation de L3 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=14nH.
fil émaillé sous soie 0.1.
Soit n² = L / 14nH
n = 181 spires

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