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a. Généralités
Le nuage de Oort est une sphère formée de comètes (gelées, donc inactives et invisibles), qui entoure le
système solaire à grande distance. Il contiendrait de 1.000 à 2.000 milliards de comètes situées de 0,25 à
0,5 années-lumière (1.500 à 3.500 UA). Il s’étendrait même jusqu’à 1 AL, c’est-à-dire à la limite
gravitationnelle du système solaire : un peu plus loin, la comète serait attirée plus fortement par une
autre étoile.
Notre nuage d’Oort est visuellement inaccessible avec nos instruments mais possibilité d’observer le
nuage d’autres étoiles.
- Exemple : autour de β Pictoris le spectre du nuage qu’on observe présente de fortes raies d’absorption de
vapeur d’eau, qu’on interprète comme l’évaporation des comètes détruites par l’étoile.
A ces distances, les comètes sont très sensibles aux moindres perturbations (proximité d’un nuage de gaz
et poussières, ou d’une étoile), qui peuvent les expédier hors de notre système, ou au contraire les faire
tomber vers le Soleil. Dans ce cas, elles nous apparaissent comme de nouvelles comètes à l’orbite très
excentrique (e < 1) aphélie dans le nuage d’Oort où elles passent la majeure partie de leur temps
congelées et leur périhélie + ou – proche du soleil.
b. Stabilité
Ces objets constituant le nuage de Oort sont lointains, certains sont à la limite de l’influence
gravitationnelle du Soleil. Ils lui sont faiblement liés, et donc une faible perturbation peut les précipiter sur
une orbite différente soit vers le Soleil (nouvelle comète) ou les expédie au contraire dans le milieu
interstellaire.
Les perturbations peuvent provenir des étoiles proches, dont les mouvements produisent des
perturbations variables. La force gravitationnelle solaire subie par un objet assez lointain du nuage d’Oort
est peu différente de celle provenant des autres étoiles proches : les masses de ces objets sont du même
ordre de grandeur, et les distances sont dans un rapport faible, du simple au quadruple pour donner une
idée. Dans ces conditions, la force perturbatrice est de l’ordre du 10e de la force principale, et ses effets
sont très importants. Ces perturbations sont probablement responsables de l’apparition des nouvelles
comètes en période calme (comme actuellement).
Mais si on observe l’environnement solaire un peu plus lointain, on y trouve des nuages d’hydrogène très
massifs. Le complexe d’Orion est très important, et de nombreux nuages semblables se trouvent dans les
bras spiraux de la Galaxie. Le mouvement du Soleil et de son cortège de planètes et d’objets mineurs
l’amène à traverser un bras spiral avec une pseudo-période de l’ordre de quelques centaines de millions
d’années. Dans ces périodes, ils passent à proximité de grands nuages dont les perturbations doivent être
beaucoup plus importantes. Il est possible que le nombre de comètes nouvelles soit alors très important.
Un grand nombre d’objets du nuage de Oort doit être projeté vers notre étoile, et venir s’y brû ler. Un
nombre plus grand encore peut-être doit être expédié loin du Soleil, et s’y perdre.
c. Pluie de comètes
- Exemple : On connait une étoile, Gliese 710, qui est actuellement de magnitude visuelle 9, et qui se
rapproche de nous à grande vitesse. Elle est à 63 AL de la Terre (magnitude absolue 7,57), mais dans un
million d’années, elle passera à moins d’une année-lumière. Un calcul simple montre que sa magnitude
sera de -0,04, ce sera l’une des plus brillantes du ciel : la troisième après Sirius (hémisphère nord, mv =
-1,6) et Canopus (hémisphère sud, mv = -0,9).
Elle sera donc dans le Nuage d’Oort. Les perturbations gravitationnelles qu’elle produira seront alors très
intenses, puisqu’elle sera plus de 4 fois plus proche que l’étoile la plus proche aujourd’hui. Certaines
comètes seront expulsées du système solaire, tandis que d’autres seront précipitées en direction du Soleil.
Les comètes non périodiques. Une comète issue du nuage de Oort ne passe
qu'une seule fois près du Soleil, on dira qu'elle est non périodique ;
Les comètes périodiques . D'autres comètes sont périodiques, telle la comète de
Halley, et passent régulièrement près du Soleil, elles sont en orbite autours du soleil
selon une trajectoire elliptique. Lors d'un passage, elles perdent une partie de
leur masse et finissent donc par « s'éteindre », faute de matière à sublimer.