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Un établissement de crédit est une entreprise dont l'activité consiste, pour son propre compte et à titre de profession habituelle, à
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recevoir des fonds remboursables du public et à octroyer des crédits . Cette notion est issue d'une transposition du droit de l'Union
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Européenne ; il ne conviendrait pas ainsi de l'employer,a priori, pour des entreprises extra-européennes.
Les établissements de crédit (soumis à la loi bancaire de 1984 et, surtout, aux dispositions fréquemment revues du Code Monétaire et
Financier ou COMOFI) sont la première des trois catégories d'établissements qui composent le paysage bancaire et financier français
qui inclut en plus les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) et les entreprises d'investissement.
La crise financière, bancaire, économique et sociale majeure qui s'est installée depuis 2008 apporte des transformations fortes à ces
établissements de crédit, ainsi qu'une réflexion intense sur leur rôle dans l'économie, leur gouvernance et leur contrôle par la société.
Sommaire
Définition juridique, en France
Les catégories d'établissements de crédit
Les banques
Les banques en sociétés de capitaux
Les banques à statut coopératif
Les caisses de crédit municipal
Les sociétés financières
Les institutions financières spécialisées
Les établissements de paiement
La régulation des établissements de crédit
L'agrément des établissements de crédit
Le contrôle des établissements de crédit
La commercialisation des services des établissements de crédit
Notes et références
Articles connexes
Ces établissements peuvent aussi effectuer des opérations connexes à leurs activités :
Les banques
En nombre, la moitié des établissements de crédit sont desbanques.
Les banques ont une activité de crédit qui ne constitue qu'une partie de leurs activités. Certaines entreprises (sociétés de prêt à la
consommation, etc.) sont spécialisées dans le crédit à laconsommation.
Les banques commerciales qui peuvent collecter des dépôts et accorder des crédits sans limitation de durée. Toujours au 1er janvier
2005, elles sont 327 et exploitent 10693 agences bancaires. Elles collectent 41 % des dépôts et accordent 47 % des crédits. Les
Banques en sociétés de capitaux (SA, SAS...) pratiquent les principes de Gouvernance prévus pour ces sociétés, en particulier, ceux
en vigueur dans les sociétés par actions.
Les banques coopératives (dites parfois, à tort "mutualistes") disposent des mêmes droits, du point de vue de l'activité bancaire. Elles
étaient 126, en 2005, (en 5 réseaux régionaux) et disposaient de 15.613 agences. Elles collectent 57 % des dépôts et accordent 38 %
des crédits. Leur Gouvernance, celle des sociétés coopératives, fondée sur une forme de démocratie -en théorie- ne leur a pas
spécialement permis de faire efficacement face aux difficultés nées de la crise. Selon certains auteurs, ceci tient soit à la mauvaise
application, en pratique, des principes coopératifs posés en théorie, soit à l'inadéquation de ces principes aux exigences présentes du
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métier bancaire .
Ce mouvement de dissociation entre la production et la distribution est l'un des plus notables de la finance contemporaine. Il est
parfois nié, dans tous les cas, controversé. Il est assez mal mesuré statistiquement (la part des IOBSP dans la distribution de nouveaux
crédits immobiliers aux particuliers, par exemple, avoisinerait un quart du total distribué en 201
1).
La distribution, ou la commercialisation, financière présente deux caractéristiques : la diversification des canaux de vente et le
développement de nouveaux professionnels de la banque, les intermédiaires bancaires, indépendants des établissements de crédit.
Les canaux de distribution se diversifient : agences, mais également internet, téléphone fixe, téléphone mobile, courrier... et tous les
chevauchements et possibilités croisées entre ces canaux de vente (qui sont, par ailleurs, des canaux de contact avec les
établissements de crédit).
Les intermédiaires bancaires se renforcent et se développent : Conseillers en Investissement Financier (CIF) ou Conseillers en
Gestion de Patrimoine, pour l'épargne et la gestion d'actifs ; ou Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement
(iobsp) pour les crédits, les opérations de banque et les paiements. Ces intermédiaires aident les clients, préparent les dossiers,
favorisent la compréhension de l'offre bancaire, négocient les tarifs, pratiquent la sélection indépendante des produits et concourent
aux choix de produits adaptés aux différents profils de clients.
Une distribution davantage indépendante de la production/gestion des risques financiers, procure, pour certains, des avantages en
matière d'efficacité de choix et d'indépendance des consommateurs (en particulier, elle favorise certainement la mobilité bancaire des
clients, enjeu fort pour une concurrence fluide). Mais elle transforme fondamentalement la question de la protection des
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consommateurs, à laquelle l'action des intermédiaires et le rôle des canaux de distribution doit s'adapter .
Depuis 2016 (ordonnance 2016-351 du 25 mars 2016), la commercialisation des crédits aux particuliers repose sur des principes
communs et partagés, quels que soient les vendeurs de crédits. La France a choisi de différer leur mise en application, entre le 1er
juillet 2016 et le 21 mars 2019.
Notes et références
1. « Article L. 511-1 du Code monétaire et financier» (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;?cidTexte=LE
GITEXT000006072026&idArticle=LEGIARTI000006654292), sur legifrance.fr (consulté le 20 février 2018)
2. « Article 4 du Règlement 575/2013 du 26 juin 2013» (http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=celex:32013
R0575) (consulté le 20 février 2018)
3. « Ordonnance n° 2015-558 du 21 mai 2015» (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000
030621128&categorieLien=id)(consulté le 20 février 2018)
4. article L511-1 (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/RechercheSimpleArticleCode?code=CMONFINL.rcv&art=L511-
1&indice=82) du code monétaire et financier
5. article L311-1 (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/VisuArticleCode?commun=&h0=CMONFINL.rcv&h1=3&h3=3)
6. article L311-2 (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/VisuArticleCode?commun=&h0=CMONFINL.rcv&h1=3&h3=4)
7. banques coopérativeshttp://www.revue-banque.fr/banque-detail-assurance/article/avenir-des-banques-mutualistes-
cooperatives
8. Petit trader en savait trophttps://www.humanite.fr/histoire-du-petit-trader-qui-en-savait-trop-552875
9. http://deontofi.com/un-vaillant-petit-trader-demonte-les-manipulations-bancaires-dopant-le-bonus-des-dirigeants/
10. article L341-6 (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/RechercheSimpleArticleCode?code=CMONFINL.rcv&art=L341-
6&indice=1)
11. Laurent Denis, « Droit de la Distribution Bancaire», Livre, 2014 (lire en ligne (http://www.agefi.fr/articles/une-approch
e-didactique-de-la-distribution-bancaire-1274606.html) )
12. Droit de la Distribution Bancairehttp://www.hervecausse.info/Droit-de-la-distribution-bancaire-par-Laurent-
DENIS_a923.html
Articles connexes
Établissement financier
Banque
Secteur bancaire
Droit de la distribution bancaire
Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement
Code monétaire et financier
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