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Traduction française :
(Montréal, Québec)
par HarperCollinsPublishers
ISBN 978-2-7619-2679-9
RICHARD BANDLER
Cocréateur de la PNL et coauteur du best-seller Les secrets de la communication Texte édité par Gwen Fitzpatrick
Obtenez la vie
LES ÉDITIONS DE
L’HOMME
Une compagnie de Québécor Media
TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
INVENTAIRE
Le pouvoir de l'inconscient
L’AUTOROUTE DU CHANGEMENT
Les caractéristiques de vos pensées
SOUS-MODALITÉS
Diriger son propre cerveau
MODIFIER LA NEUROCHIMIE
Se créer de nouvelles croyances
LA STRUCTURE DE LA CERTITUDE
Ligne de temps
COMMENT VOUS CODEZ MENTALEMENT LE TEMPS
CHAPITRE 1
Se remettre du passé
Se remettre
DES MAUVAISES SUGGESTIONS
Se remettre
DES PEURS ET DES PHOBIES
Se remettre
DES MAUVAIS SOUVENIRS
Se remettre
DU CHAGRIN
Se remettre
DES MAUVAISES RELATIONS
Se remettre
DE MAUVAISES DÉCISIONS
CHAPITRE 2
Surmonter le présent
Surmonter
LES HABITUDES ET LES COMPULSIONS
Surmonter
LA MALADIE ET LES BLESSURES
Surmonter
LA RÉSIGNATION
Surmonter
LES GRANDES OCCASIONS
Surmonter
LES TESTS (EXAMENS ET ENTREVUES)
Surmonter
LES OBLIGATIONS
CHAPITRE 3
Arriver au but
Arriver à
AVOIR DU PLAISIR
Arriver à
TROUVER L'AMOUR
Arriver à
RENCONTRER DES GENS
Arriver à
ASSUMER DES TÂCHES INGRATES
Arriver à
FAIRE DE L'EXERCICE
Arriver à
ÊTRE MIEUX ORGANISÉ
Arriver à
GAGNER DAVANTAGE D'ARGENT
Arriver à
PRENDRE LES GRANDES DÉCISIONS
CONCLUSION
POSTFACE
GLOSSAIRE
RESSOURCES
PRÉFACE
par Paul McKenna
Il y a quelques années à peine, le téléphone portable était un objet coûteux, compliqué à utiliser et encombrant. Aujourd'hui, il tient dans la paume de la
main, et sert aussi à lire les courriels, à naviguer sur Internet et même à regarder la télé.
De la même manière, les travaux auxquels Richard Bandler a consacré sa vie ont transformé notre compréhension des possibilités réelles de l'esprit
humain. Je n'hésite pas un seul instant à déclarer que Richard est à l'heure actuelle le plus grand génie créateur dans le domaine de la
transformation personnelle.
Pour affirmer cela, il suffit de songer à la Programmation neurolinguistique, discipline qu'il a élaborée il y a près de quarante ans. Hier en marge de la
psychologie traditionnelle, la PNL est à présent étudiée, enseignée et pratiquée dans le monde entier.
Les psychologues professionnels devaient autrefois lutter pendant plus de six mois pour guérir un patient de sa phobie. Aujourd'hui, la simple application
des techniques de Richard permet de vaincre la plupart des phobies en moins d'une heure, et les petites appréhensions de tous les jours en quelques minutes,
voire en quelques secondes.
Mieux encore, la « technologie psychologique » de Richard peut résoudre rapidement et facilement une foule de problèmes, et aider chacun de nous dans
sa recherche du bonheur et du bien-être.
Le présent ouvrage explique admirablement bien un grand nombre des meilleures techniques de Richard. Vous pouvez les appliquer pour régler vos
problèmes, si intimidants qu'ils puissent vous sembler, et pour réaliser votre plein potentiel.
Au fil des ans, j'ai eu l'occasion de voir Richard aider des milliers de personnes à transformer leur vie. Aujourd'hui, c'est à vous qu'est donnée cette chance
grâce au présent ouvrage.
Comme vous le découvrirez bientôt, quel que soit l'objectif à atteindre ou l'obstacle à surmonter, Obtenez la vie que vous voulez vous sera des plus
précieux.
PAUL McKENNA
AVANT-PROPOS
J e crée des technologies comportementales depuis quatre décennies. Au début de ma carrière, dans les années 1970, des querelles opposaient les
thérapeutes et praticiens de la psychologie à propos de la meilleure approche à adopter. Ce débat me semblait bien futile. La cinquantaine d'écoles
qui préconisaient des théories et applications différentes ne sont jamais parvenues à obtenir de résultats constants. Je suis né durant la première ère de la
science informatique ; je suis mathématicien et scientifique de métier. J'ai donc emprunté un chemin différent de celui de la psychologie.
Je n'ai pas cherché à savoir ce qui avait mal fonctionné dans la vie de tel ou tel patient, ni pourquoi. Je n'ai pas cherché de remèdes aux maux. Je me suis
plutôt intéressé à ce qui était efficace, sans tenter de découvrir la raison de cette efficacité. Si des thérapeutes arrivaient à « réparer » leur patient, j'analysais ce
qu'ils avaient fait pour lui. Si une personne réglait elle-même son problème, j'étudiais ce qui s'était passé. De cette démarche est née ce qui s'appelle maintenant
la Programmation neurolinguistique, qui consiste en une série de leçons destinées à la transmission de techniques que d'autres ont trouvées efficaces.
Je dois commencer par remercier les psychologues qui m'ont aidé au départ. Ils m'ont donné accès à leurs clients, afin que je puisse mettre mon travail à
l'épreuve. Ils m'ont fourni de l'information sur les rares cliniciens – comme Virginia Satir et Milton H. Erickson – qui obtenaient des résultats.
Je remercie aussi les clients courageux qui m'ont laissé leur enseigner ce que j'avais appris. Par exemple, j'ai observé comment une centaine de personnes
sont venues à bout de leurs peurs ; j'ai recherché et étudié ce qu'elles avaient en commun. J'ai ensuite enseigné le processus que j'avais perçu. Au fil
des décennies, j'ai sans cesse peaufiné mes techniques et, aujourd'hui, j'estime qu'elles peuvent aider n'importe qui à transformer sa vie.
Si vous êtes hanté par le passé, paralysé par une peur ou simplement incapable de faire tourner correctement votre moteur mental, vous trouverez dans le
présent guide une série de moyens de remettre de l'ordre dans votre vie. Si vous avez consacré trop de temps à des thérapies et trop d'argent à essayer de
vous en sortir seul, cet ouvrage est pour vous. Si vous souhaitez devenir maître de votre propre vie, il vous aidera à le faire efficacement. Cependant, soyez
consciencieux : faites tous les exercices et tenez compte de toute l'information que vous lisez. Cela fera toute la différence.
J'ai découpé mon livre en trois grandes parties.
La première porte sur le passé, la deuxième sur le présent, et la troisième sur l'avenir.
INTRODUCTION
J 'ai conçu mon ouvrage pour qu'il guide votre comportement. Il est censé vous aider à apporter des changements dans votre vie et à éviter la thérapie. Il
vous apprendra à vous transformer plus rapidement, ce qui vous libérera des longs processus de transformation habituels. Mon travail m'a appris que les
problèmes apparaissent rapidement chez les gens. Il suffit d'un seul incident durant un vol pour que la phobie de l'avion gagne quelqu'un. Un seul accident de
la route peut vous inspirer la crainte permanente de la conduite. Un seul essaim d'abeilles trop agressives, et vous voilà apiphobe ! Si l'on peut « apprendre »
une peur en si peu de temps, rien ne justifie qu'il en faille davantage pour que l'on apprenne autre chose. J'ai donc toujours privilégié une autre manière
d'aborder les problèmes, afin que leur solution soit plus rapide.
Quelle est donc cette approche différente que j'ai choisie ? Lorsque les psychologues souhaitaient étudier une difficulté particulière, par exemple les
phobies, ils rassemblaient des personnes qui en étaient atteintes et tentaient d'expliquer pourquoi elles étaient phobiques ; ils examinaient donc comment ces
personnes fonctionnaient. Les psychologues tentaient des expériences – par exemple en obligeant les phobiques à affronter leurs peurs, dans l'espoir de les
désensibiliser au fil du temps. On recourait à une approche psychanalytique qui consistait à remonter dans le temps et à revivre un traumatisme, à la recherche
d'une cause profonde et cachée. Cette démarche se fondait sur l'idée selon laquelle la compréhension engendre le changement.
L'idée semblait merveilleuse ! Si vous arriviez à comprendre vos problèmes, ils disparaîtraient ! Sigmund Freud a lancé ce concept, innovateur à l'époque,
qui a été appliqué sous une forme ou une autre au cours des cent dernières années. Il sous-entendait que la compréhension de la psyché engendrait
le changement. L'idée qu'on puisse aider verbalement plutôt que physiquement quelqu'un à changer était en soi prometteuse. Cependant, la compréhension
d'un problème ne le fait pas disparaître.
Au fil des ans, les thérapeutes ont recouru à des approches psychologiques et à des approches physiques. Ils ont essayé le « conditionnement opérant »,
qui consistait à agir sur un mauvais ou un bon comportement en le faisant suivre de façon systématique par un renforcement négatif ou positif, selon le cas. On
donnait au fumeur une cigarette... et on lui faisait subir une décharge électrique. La réalité, c'est que la majorité des fumeurs de longue date savent bien que le
tabac est mauvais pour leur santé. Parfois, ils savent même pourquoi ils ont commencé à fumer – pour avoir l'air cool devant leurs amis, pour se donner une
contenance ou pour se couper l'appétit. Ce n'est pourtant pas cette lucidité qui les fera cesser de fumer.
De même, beaucoup connaissent l'origine de leurs peurs. J'ai eu une cliente qui comprenait très bien ses peurs. Jeune fille, elle avait été agressée non pas
par une personne, mais par un groupe. Elle avait été battue et violée, ce qui lui avait donné la peur des autres. Elle redoutait de sortir de chez elle. En fait, elle
avait peur d'à peu près tout. Elle avait consulté un psychiatre qui lui avait prodigué une thérapie et prescrit des médicaments. Je dois reconnaître que les Valium
la rendaient plus détendue, mais je reconnais aussi que la prise de narcotiques rend les héroïnomanes plus détendus, sans pour autant agir sur leur vrai
problème.
Le vrai problème, c'est que ces personnes ont pris l'habitude d'avoir peur, alors que cette peur n'est pas nécessaire. Elles ont appris un certain
comportement qui est en soi destructeur. Il détruit leur qualité de vie. Il détruit leur liberté. Il les empêche de profiter des avantages que leur procure la vie dans
une société libre.
Ma cliente en question ne vivait pas dans un endroit terrifiant où les bombes pleuvent chaque jour et où les soldats vous violent. Elle n'avait pas été
agressée depuis plus de vingt-cinq ans. Tous les jours, pourtant, elle se levait et se couchait la peur au ventre. Elle avait peur de rencontrer des gens, peur de
sortir avec des hommes, peur d'aimer, peur de travailler, peur de tout.
Après de nombreuses années de thérapie, c'est un peu par accident qu'elle est venue me voir. Elle s'est inscrite à un cours, comme 500 autres personnes.
Je demande toujours aux participants de consigner leurs questions sur une feuille, qu'ils déposent dans une boîte placée sur la scène. Cette femme a relaté sur
sa feuille ce qui lui était arrivé. Elle y disait comprendre pourquoi elle souffrait de telles peurs, mais semblait incapable de s'en délivrer.
Après avoir discuté avec elle en privé, je l'ai fait monter sur scène et je lui ai expliqué la vérité : je n'avais pas besoin de comprendre comment elle était
devenue ce qu'elle était, mais plutôt comment elle le restait. Il était évident qu'elle était devenue comme cela à cause d'un traumatisme passé qu'elle revivait sans
cesse parce que n'importe quoi en déclenchait le souvenir en elle.
Cette situation n'était pas causée par ce qui lui était arrivé, mais par la manière dont elle traitait ce qui lui était arrivé. Chaque matin, elle se demandait ce
qui risquait de lui arriver de terrible ; chaque fois, la même réponse surgissait. Elle imaginait que la même agression se reproduisait.
Il ne m'a fallu qu'une vingtaine de minutes pour faire en sorte qu'elle sorte de cette ornière, puisque je n'avais pas besoin de savoir pourquoi elle le faisait ; il
suffisait que je lui fasse mettre un terme à ce comportement. Mieux encore, je devais l'inciter à prendre une habitude plus utile : celle de se sentir heureuse.
Ceux qui ont eu peur toute leur vie risquent d'ignorer ce que c'est que d'être heureux. Dans ce cas, ils l'apprendront progressivement. C'est ce que j'essaie
de communiquer à mes clients. Il faut les aider à éprouver un vif sentiment de détente et de bien-être qui guidera leur comportement. Je le fais afin que, à
l'avenir, le matin en s'éveillant, ils se demandent quelles joies ils connaîtront durant la journée, quelle liberté ils trouveront et combien de nouvelles expériences
enrichissantes ils vivront.
Si vous commencez à vous poser des questions positives, vous aurez en tête des images positives. Et ces images positives vous rempliront de sentiments
positifs. Vous éprouverez alors un regain d'enthousiasme dans votre vie. L'exemple de ma cliente prouve que l'on peut passer d'une vie quasiment vide à une
vie riche dans laquelle tout s'améliore.
Pour être en mesure de transformer votre propre vie, il est bon que vous sachiez d'où viennent toutes les idées dont je parle et que vous puissiez ainsi
découvrir pourquoi elles sont si efficaces. Au début de ma carrière, lorsque je demandais à des psychiatres quel était l'un des problèmes les plus difficiles qu'ils
aient à affronter, ils me répondaient : les phobies. J'ai donc amorcé ma démarche thérapeutique en cherchant à aider les gens à vaincre leurs phobies. Cette
même démarche s'est révélée efficace pour résoudre d'autres problèmes.
Quand j'ai étudié les phobies, je n'ai pas étudié les cas de ceux qui en étaient atteints, mais de ceux qui les avaient surmontées. J'ai découvert beaucoup
d'ex-phobiques qui, sans l'aide de personne, avaient réussi à vaincre leurs peurs. Je les ai interrogés méthodiquement en recourant aux outils que j'avais mis au
point durant la rédaction de mon premier livre, The Structure of Magic : Volume One. Dans cet ouvrage, mes collègues et moi avons mis au jour certains
secrets des thérapeutes qui réussissaient le mieux à l'époque, et avons créé pour leurs techniques un modèle que nous avons appelé le Métamodèle.
Le Métamodèle est un moyen de poser des questions destinées à révéler la manière dont les gens traitent l'information au moment où elles sont posées. Il
ne s'agit pas de savoir comment ils la traitaient dans le passé, ni comment ils la traiteront dans l'avenir. Comment manifestent-ils leurs peurs ? Comment tout
cela se déroule-t-il en tant que processus actif ? Comment cela se répète-t-il sans cesse en tant que processus actif ? Mieux encore : comment ont-ils surmonté
leurs peurs ? Quelles mesures ont-ils prises pour vaincre une phobie qui les a paralysés pendant de si longues années ?
J'ai interrogé quelques personnes incapables de prendre l'ascenseur, certaines qui craignaient les abeilles, et d'autres les chiens. Plusieurs redoutaient de
conduire un véhicule. J'en ai rencontré qui avaient peur des hauteurs ou des grands espaces ouverts. J'ai même interrogé quelques personnes qui avaient peur
de sortir de la maison et chez qui cette phobie avait soudainement disparu.
Toutes, lorsqu'elles m'ont relaté leur histoire, présentaient des points communs. L'une de ces similitudes, c'est qu'elles en étaient arrivées à ne plus
supporter leur phobie. Elles avaient cessé de penser à ce qui les effrayait et commencé à se voir comme des personnes mortes de peur et à se dire : tout cela
est vraiment stupide. Ce sont ces éléments communs qui m'ont permis de mettre au point mon premier « remède contre la phobie », qui n'était pas tant un
« remède » qu'une « leçon ».
C'est à cette époque-là que le psychiatre avec qui je travaillais m'a envoyé des douzaines de personnes atteintes de diverses phobies, afin que je puisse
tester les méthodes que j'avais conçues. À partir du processus mental dans lequel s'étaient engagées celles qui avaient vaincu leurs phobies, j'ai mis au point
l'« installation ». Simplement dit, l'installation est le processus par lequel on apprend aux gens à penser différemment. La pensée n'est pas un processus passif, à
moins de penser de manière passive. La pensée doit rester un processus actif au cours duquel vous cogitez d'une manière qui vous conduit aux résultats voulus.
Cette approche s'est révélée applicable à presque toutes les difficultés que les humains sont susceptibles de vivre. Si vous arrivez à aider un individu à
penser différemment et de manière active, il peut transformer sa propre vie. Si vous essayez de vous motiver vous-même et pensez à quel point cette tâche est
difficile, elle sera difficile. Je dis aux gens : « Si vous cherchez des difficultés, vous en trouverez toujours. » Si vous vous demandez ce qui va aller de travers, il
est probable que quelque chose ira de travers. Par contre, si vous vous demandez ce qui est efficace, vous le trouverez et, en l'occurrence, cela a été mon cas.
À partir d'environ 1974 jusqu'à présent, je n'ai jamais reçu un client véritablement phobique qui soit ressorti de mon cabinet encore atteint de sa phobie.
On me demande souvent de parler de la résistance que l'on m'a opposée au cours des 35 dernières années, mais je dois dire qu'il n'y en a pas eu tellement, et
ce, pour une seule et bonne raison : ce que je faisais était efficace !
Lorsque vous prenez connaissance de la manière dont les gens pensent, vous pouvez leur enseigner comment en changer. Le processus que j'apprenais
d'eux pouvait me servir à moi, mais aussi aux autres. Je pouvais le transmettre en une vingtaine de minutes seulement, et je l'ai fait mille fois.
Au début des années 1980, j'ai tourné des films dans lesquels figuraient trois personnes : l'une souffrait de crises de panique, l'autre avait terriblement peur
de quitter Huntington, en Virginie-Occidentale, et la troisième avait la phobie des personnes représentant l'autorité. Leurs phobies ont disparu. Chacune a été
traitée un peu différemment des autres, mais toutes trois ont appris à voir leur phobie d'un œil nouveau.
Lorsque vous pensez d'une manière nouvelle, l'occasion vous est donnée de réaliser de nouvelles choses et d'éprouver de nouveaux sentiments. Le présent
ouvrage est entièrement consacré aux moyens de penser autrement. Considérez-le comme un plan d'apprentissage pour votre vie à venir. Ce n'est là qu'un
exemple de ce qui compte quand on veut apporter des changements à sa vie. Vous pouvez observer un processus commun à plusieurs personnes qui ont réussi
quelque chose et le raffiner afin d'en extraire une leçon qui puisse s'enseigner à un individu.
Nous avons appliqué ce principe à des activités aussi simples que l'épellation et l'orthographe des mots. Les personnes bonnes en orthographe prennent
des clichés mentaux des mots. Quand vient le temps d'épeler un mot, elles se rappellent cette image et savent s'il est bien épelé ou non. C'est pourquoi
nous avons mis au point un programme éducatif destiné à enseigner aux enfants à observer les mots, dont les lettres étaient imprimées d'une couleur différente.
Une fois qu'ils avaient regardé les mots, nous leur demandions de fermer les yeux et de se faire une image mentale de ces mots. Nous leur posions ensuite
des questions du genre: « De quelle couleur était la troisième lettre ? » Le seul moyen pour eux de répondre à de telles questions était d'avoir vraiment
enregistré dans leur mémoire une image du mot. Nous leur demandions de considérer cette image. Nous leur montrions un mot mal orthographié, et quelque
chose en eux leur disait qu'il était mal écrit. Nous leur montrions ensuite un mot correctement orthographié, et ils « sentaient » qu'il était bien écrit. Mentalement,
ils commençaient à concevoir un processus efficace.
Lorsque vous voyez un mot, vous pouvez encoder son image. Pour vous rappeler une chose, vous devez d'abord en encoder le souvenir dans votre
mémoire. Si nous enseignons aux enfants à encoder correctement l'orthographe des mots, ils pourront les décoder correctement. Il en va de même pour toutes
les tâches de mémorisation.
C'est ainsi que le système éducatif a profité de mes travaux, dont les effets se sont fait sentir un peu partout. Si vous visitez le site Web de Kate Benson,
Meta4Education (www.meta4education.co.uk), vous y trouverez toutes sortes de renseignements utiles à l'intention des enseignants.
De nombreux ouvrages ont été publiés sur l'application de la PNL au domaine de l'éducation. Il en existe aussi sur son application au monde des athlètes.
Nous avons même trouvé des guides de golf expliquant comment les grands golfeurs peuvent se mettre dans un état de conscience modifié, afin d'observer leur
corps et d'en régler la position. Des boxeurs et des footballeurs recourent aussi à la PNL pour améliorer leur performance. Comme quoi nous pouvons tous
apprendre à mieux faire les choses.
Toute tâche comporte une dimension mentale. Ce que nous considérons comme le « talent » se manifeste souvent chez des personnes qui adoptent
facilement ces stratégies d'amélioration. Bien sûr, les bons gènes ne peuvent pas nuire. Si vous mesurez deux mètres, il vous sera plus facile qu'aux autres
de devenir un bon basketteur. Si vous aimez le basket, vous vous y entraînerez plus volontiers. Si vous aimez jouer de la guitare, vous exécuterez vos accords
plus facilement, mais si vous ne disposez pas de la capacité mentale d'un grand musicien, vous pourrez commencer à l'ajuster et à « apprendre » le talent.
Le talent n'est pas exclusivement un don de Dieu. Une partie seulement provient de Dieu ; les êtres humains peuvent aspirer à l'autre partie dans la mesure où
ils apprennent les uns des autres.
L'enseignement ne doit pas seulement porter sur les choses à apprendre, mais aussi sur la manière de les apprendre. Il n'est pas suffisant de montrer des
mots à des enfants et de leur demander de les retenir. Il faut leur dire comment les retenir. De même, il ne suffit pas de dire à une personne phobique de cesser
d'avoir peur, il faut lui enseigner la manière de dissiper sa peur.
Pendant presque quatre décennies, j'ai rencontré et observé toutes sortes de personnes, assaillies par toutes sortes de difficultés. J'ai travaillé avec des
schizophrènes qui ont beaucoup appris de personnes qui ne l'étaient pas, mais qui étaient capables de faire précisément ce dont un schizophrène est incapable.
L'un de mes cas les plus célèbres est celui d'une patiente qu'un psychiatre a envoyée me consulter il y a de nombreuses années. C'était une femme qui
n'arrivait pas à distinguer le fantasme du souvenir. Chaque fois qu'elle se rendait chez son psychiatre, elle sanglotait en affirmant avoir assassiné ses parents. Le
psychiatre faisait venir ses parents, et la patiente bavardait longuement avec eux. Mais, dès qu'ils étaient partis, elle affirmait de nouveau les avoir tués.
Les raisons pour lesquelles cette patiente fantasmait sur le meurtre de ses parents n'ont pas d'importance. Le fait est qu'elle était incapable de déterminer
lesquels de ses souvenirs étaient réels. J'ai alors demandé au psychiatre comment lui-même arrivait à savoir lesquels de ses propres souvenirs étaient vrais et
lesquels ne l'étaient pas. Je leur ai demandé à tous deux de graver dans leur mémoire un souvenir : ils devaient inventer un fantasme en détail sur la manière
dont ils étaient venus à mon bureau. Je leur ai ensuite demandé à tous deux de me dire comment ils étaient venus me voir.
Le psychiatre m'a répondu calmement. La patiente s'est mise à hurler que c'était de telle manière (la vraie), ensuite que c'était de la manière fantasmée,
puis vice-versa et vice-versa de nouveau : elle était incapable de distinguer ces manières – le souvenir et le fantasme – l'une de l'autre. J'ai demandé au
psychiatre comment il savait faire la différence. Il m'a répondu que ses fantasmes à lui semblaient entourés d'un cadre noir, mais pas ses souvenirs. C'était une
manière très précise de distinguer les images qu'on invente de celles dont on se souvient. Je suis convaincu qu'il n'éprouvait aucune difficulté à distinguer le
fantasme du réel.
J’ai hypnotisé la femme en question. Je lui ai dit de lever le bras, de passer en revue les fantasmes qu'elle avait créés et de tracer autour une bordure noire.
Elle l'a fait avec tous ses fantasmes, dont celui du meurtre de ses parents et celui qu'elle avait inventé pour moi dans mon bureau. Je lui ai dit qu'elle pourrait
baisser le bras dès que son cerveau aurait revu et encodé de nouveau toute cette information. Lorsqu'elle a rouvert les yeux, je lui ai demandé si elle avait tué
ses parents, et elle m'a calmement répondu que non.
Cette approche consiste à « enseigner » aux gens, plutôt qu'à les « traiter ». La vérité, c'est que, après des années passées à informer les gens sur la nature
de leur problème sans qu'aucune transformation s'opère, la leçon à tirer était que la compréhension du problème est une idée bonne, mais inefficace. Le
communisme aussi était une bonne idée, mais inefficace en pratique.
Lorsque des idées ne marchent pas, il faut les mettre au rancart au même titre que les roues carrées, car elles ne marcheront jamais. Par conséquent, j'ai
cherché au fil des ans les principes qui sont efficaces pour les êtres humains, simples et faciles à enseigner. Certains se transmettent mieux à une personne en
état de veille, d'autres à une personne hypnotisée. La manière m'importe peu. Ce qui compte pour moi, c'est d'atteindre le but recherché, c'est qu'une personne
ait la liberté de vivre, d'être heureuse et de ne pas perdre son temps à cause de mauvaises habitudes. Je crois que la plupart des problèmes tenaces signifient
qu'une mauvaise habitude se répète sans cesse chez un individu.
Le sujet qui présente un trouble obsessionnel-compulsif a pris la mauvaise habitude de créer de petits rituels pour conjurer son anxiété. Ces rituels peuvent
chacun lui apporter un peu de réconfort, mais, en fin de compte, ils ne font que rendre sa peur plus intense.
Plus vous devez créer de réconfort, plus vous devez éprouver de peur. C'est un cercle vicieux, et tout ce qui est stupide fonctionne de cette manière. Si
vous vous découvrez un comportement stupide, en riez, y mettez fin et adoptez un comportement plus efficace, votre vie s'améliorera. Je crois dur comme fer
que vous pouvez apprendre à surmonter vos problèmes.
Pendant 35 ans, des gens accablés ont frappé à ma porte et sont ressortis de mon bureau plus libres qu'avant. Ils sont repartis plus heureux qu'avant, et
c'est encore le cas aujourd'hui. Ils m'ont toujours dit : « Ce remède contre la phobie est bon, mais que se passe-t-il si elle revient dans six mois ? » Très simple :
vous prenez de nouveau 20 minutes de votre temps pour la bannir encore une fois.
En réalité, la phobie ne reviendra que si vous commencez à faire les mêmes choses et à penser de la même manière qu'avant. Sinon, elle sera chassée à
tout jamais. Un petit miracle se produira : vous disposerez de plus de temps pour savourer votre vie.
Tout le temps que vous passez à vous sentir malheureux, vous pourriez le passer à vous sentir bien. Cela ne signifie pas que des tuiles ne vous tomberont
pas sur la tête. Tout le monde meurt. Des catastrophes se produisent. La route fait des victimes. Nous risquons tous de nous endetter. Il y a des horreurs qui
nous font tout naturellement souffrir, mais c'est précisément sur celles-là qu'il faut agir, afin que la vie reprenne rapidement son cours normal et que nous
réalisions le maximum de notre potentiel humain. Si vous songez à hier et que vous êtes en mesure de dire que vous êtes une meilleure personne aujourd'hui –
fût-ce un peu –, vous êtes sur la bonne voie.
C'est de cela que traite le présent ouvrage. Son organisation est simple : j'ai commencé par un inventaire, qui vous expliquera les éléments de base et qui
vous aidera à faire le point sur les outils mis à votre disposition.
Ensuite, j'aborde les nombreux problèmes auxquels vous risquez de faire face dans votre vie. Vous apprendrez à surmonter les peurs injustifiées, les
mauvais souvenirs et les relations toxiques. Vous verrez comment vaincre les mauvaises habitudes, vous rétablir et résister lorsque vous avez envie de jeter
l'éponge. Vous découvrirez comment obtenir ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue – comme le plaisir, l'amour, la sexualité – et comment prendre les
plus grandes décisions de votre vie.
Tout au long du livre, je vous relaterai certains cas, et vous ferai part de ce que mon travail m'a appris sur nombre de problèmes et de difficultés. Vous y
trouverez techniques et conseils, expliqués pas à pas, de manière que vous puissiez vous transformer instantanément en les lisant. J'insiste de nouveau sur
l'importance de franchir les étapes recommandées et de suivre les instructions à la lettre.
J'ai un jour reçu une carte postale du Grand Canyon. Lorsque j'ai écrit The Structure of Magic, je n'en recevais pas beaucoup. Cependant, quand j'ai
publié Frogs into Princes, où j'expliquais comment se débarrasser de ses peurs et angoisses, j'ai reçu une carte postale du Grand Canyon.
Un lecteur y avait écrit : « Je suis accroché à la paroi du Grand Canyon. J'ai eu la phobie des hauteurs durant de nombreuses années. J'ai dépensé des
fortunes en thérapie. Mais, pour la modique somme de 8,95$, je me suis débarrassé de ce problème. Merci. » Quand j'ai décidé d'écrire le présent guide en
vue d'aider les gens à surmonter eux-mêmes leurs problèmes, j'avais en tête un projet qui les conduirait tous à m'envoyer une carte postale.
INVENTAIRE
L e moment est venu de procéder à un inventaire mental. Afin de vous aider à apporter des changements à votre vie, je veux vous faire prendre
conscience de quelques outils mentaux dont vous disposez déjà. À la lecture du présent ouvrage, vous verrez de plus en plus clairement comment exploiter ces
outils pour vous libérer de vos difficultés. Lorsque vous aurez compris comment fonctionne votre cerveau, vous saurez pourquoi vous serez en mesure
d'apporter à votre vie des changements profonds et permanents. Pour commencer, examinons le rôle et la puissance de l'inconscient.
Le pouvoir de l'inconscient
L’AUTOROUTE DU CHANGEMENT
Considérez votre esprit comme composé de deux parties : le conscient et l'inconscient. Le conscient est la partie de votre esprit qui analyse, critique et
pense logiquement toute la journée. L'inconscient, c'est celle qui commande les fonctions de votre corps, comme le rythme cardiaque ou la respiration. C'est là
également que sont stockés tous vos souvenirs et où résident votre sagesse, votre créativité et votre capacité à résoudre des problèmes.
Lorsque vous dormez, votre conscient se repose ; mais votre inconscient rêve et continue de vous aider à traiter les événements de la journée.
Nous connaissons tous le dicton voulant que « la nuit porte conseil » lorsqu'il s'agit de prendre une décision importante. Le dicton est fondé, parce que
l'inconscient a le pouvoir de vous aider à voir les choses sous un jour différent. C'est aussi dans l'inconscient qu'agissent la plupart des habitudes mentales.
Chaque fois que nous apprenons à faire quelque chose avec notre esprit, le processus s'automatise et nous devenons inconsciemment des experts en la
matière.
Ce peut être une habileté à déprimer, à hésiter, à angoisser, ou encore à se sentir effrayé ou désespéré. Mais ce peut aussi être une habileté à se sentir
vraiment bien, à se motiver, à se relaxer, ou encore à gagner en assurance et à se remplir d'espoir.
Pendant plus de 35 ans, j'ai consacré le plus gros de mon temps à chercher des moyens d'aider les gens à modifier leurs habitudes ou habiletés
inconscientes de manière à pouvoir vivre la vie qu'ils veulent. Souvent, j'y suis parvenu par l'hypnose. Quand je mets un sujet en transe profonde, je peux
l'aider à plonger au fond de lui-même et à apporter le changement dont il a besoin.
L'état de transe permet d'entrer directement en contact avec la partie inconsciente de l'esprit du sujet; on peut ainsi l'aider à acquérir de nouvelles
habitudes, inconsciemment. C'est de cette manière que Milton H. Erickson et tous les grands hypnotiseurs que j'ai étudiés ont pu obtenir d'excellents résultats.
Cependant, l'une des plus belles découvertes que j'ai faites, c'est qu'il est possible d'aider les gens à opérer ces transformations sans les hypnotiser.
Nous nous trouvons toujours dans une transe ou dans une autre. Une transe, c'est simplement un état dans lequel nous sommes absorbés par nos pensées.
On me demande souvent si j'ai parfois de la difficulté à mettre quelqu'un en transe ; la réponse est : jamais. J'éprouve parfois de la difficulté à faire sortir les
gens des transes dans lesquelles ils sont plongés, ces états de conscience modifiée dans lesquels ils prennent des décisions stupides et nourrissent des pensées
stupides, mais la transe est un phénomène quotidien.
Avec les technologies que j'ai mises au point au fil des ans, comme l'Ingénierie conceptuelle du génie humain et le Rematrissage neurohypnotique, j'ai
trouvé des moyens d'opérer en soi des changements inconscients sans avoir à se trouver dans une transe. Rien qu'en vous livrant aux expérimentations
mentales basiques expliquées dans le présent ouvrage, vous découvrirez des outils simples, mais éminemment puissants, qui vous aideront à opérer des
changements dans vos propres habitudes inconscientes et, dès lors, à transformer votre vie. Nous appelons l'un de ces outils « modèle des sous-modalités ».
SOUS-MODALITÉS
Dans les années 1970, John Grinder et moi avons postulé que les êtres humains se construisaient des représentations mentales. L'idée n'était pas vraiment
nouvelle – des hommes comme Gregory Bateson et Marshall McLuhan en parlaient depuis des années –, mais nous l'avons formalisée.
Nous avons défini diverses formes de pensée : la pensée en images, la pensée en mots, et la pensée en sensations, goûts et odeurs. Depuis, j'ai poussé le
principe un peu plus loin : j'ai divisé tous ces systèmes en leurs divers composants. Les caractéristiques des images, des sons et des sensations sont appelées
« sous-modalités ».
Nous possédons cinq sens qui nous servent à absorber l'information venant du monde extérieur. Ensuite, nous nous représentons le monde en recourant à
cinq sens intériorisés. Lorsque nous pensons, nous pouvons le faire en images ou en films.
Chaque fois que vous demandez votre chemin à quelqu'un ou que quelqu'un vous demande quelle direction prendre, vous faites appel à votre capacité à
vous représenter mentalement l'itinéraire menant à l'endroit voulu. De même, l'artiste doit créer son œuvre dans sa tête et imaginer à quoi elle ressemblera avant
de la réaliser concrètement.
Ces images présentent des caractéristiques. Par exemple, pensez à ce que vous avez fait hier. Au moment où vous y pensez, il se peut que vous vous
voyiez en train de faire cette chose ou que vous revoyiez ce que vos yeux ont vu hier. Vos activités vous apparaîtront peut-être sous la forme d'instantanés ou
de films. Quoi qu'il en soit, c'est là un moyen de traiter la manière dont nous faisons l'expérience du monde.
Nous entendons des sons intérieurs aussi. Lorsque vous vous rappelez ce qu'on vous a dit ou la voix de quelqu'un, que vous vous souvenez d'une chanson
ou que vous vous parlez à vous-même, vous entendez des sons intérieurs. Ces sons aussi ont des caractéristiques, de volume ou de résonance par exemple,
lorsque vous y prêtez attention.
Il en va de même pour les sensations intérieures. Lorsque nous éprouvons un sentiment, une sensation l'accompagne dans notre corps, à un endroit
particulier. Si nous y accordons notre attention, nous pouvons constater que cette sensation commence quelque part et se déplace. On décrit même ces
sensations mouvantes quand on parle de la peur : « J'avais le trac. Un poids a commencé à m'écraser les épaules ; j'ai ensuite eu la gorge sèche, puis mes
jambes ont flageolé. » Nous révélons constamment ce qui se passe dans notre réalité intérieure.
Quand nous pensons à quelque chose, l'image de cette chose se trouve à un endroit particulier. Elle est d'un format particulier, et elle se trouve à une
distance particulière de nous. Quand nous regardons des images mentales, celles-ci ne sont pas identiques à celles du monde extérieur. Cependant, nous les
voyons quelque part devant nous, et elles ont un format défini. Soit que vous vous voyiez dans l'image, ce qui est signe de dissociation, soit que vous ne vous y
voyiez pas parce que vous regardez avec vos yeux, ce qui est signe d'association.
Lorsque vous écoutez une voix mentale, c'est soit la vôtre, soit celle de quelqu'un d'autre. Elle provient de votre droite ou de votre gauche. Elle sort de
vous ou elle entre en vous. Certaines voix sont très fortes, d'autres très faibles. Parfois, c'est le silence total. Peu importe d'où vient la voix ou à qui elle
appartient, ce qui compte, c'est que vous remarquiez les différences que présentent les voix dans vos divers états.
Dans le domaine de la psychologie, on parle depuis longtemps de ces effets ou sensations. J'ai observé toutes sortes de conseillers, de thérapeutes et de
psychiatres travailler avec des patients. Ce qui m'a toujours étonné, c'est le nombre de fois qu'un patient se faisait demander ce qu'il éprouvait à propos de telle
ou telle situation. Il répondait, par exemple : « Je me sens frustré. » Ils lui posaient de nouveau la question au lieu de chercher à comprendre ce que signifiait sa
réponse. Ils ne se rendaient pas compte que la réponse révélait en fait une action du patient et non pas une situation qu'il subissait.
Lorsqu'une personne dit qu'elle est frustrée, il s'agit en réalité d'une action. Lorsqu'elle dit « j'ai des doutes » plutôt que « je doute », elle transforme un
verbe en nom, l'action de douter en une situation. En réalité, elle ne tient pas dans sa main un petit sac de doutes ; il s'agit bel et bien d'une action.
C'est lorsqu'on retransforme une situation en action qu'on peut en apprendre le plus sur ce qui est.
Ainsi, lorsqu'un thérapeute ou un psychiatre demande au patient : « Quel effet cela vous fait-il de vous sentir frustré ou désappointé ? », il ne pose pas la
bonne question et se prive ainsi de l'information la plus importante. Nous savons qu'il existe une autre manière d'appréhender le monde. Notre compréhension
du cerveau « endémique » nous apprend que les connexions entre organes sont tout aussi complexes que les synapses du cerveau et qu'elles nous permettent
en fait de penser avec des sensations.
Cela signifie que le corps n'est pas distinct du cerveau, mais qu'il en est le prolongement. La question qu'il faut poser au patient qui dit se sentir frustré,
c'est : « Où ? Où commence cette sensation dans votre corps et vers où se dirige-t-elle ? » Les sensations ne sont jamais immobiles. Elles se déplacent
toujours dans une certaine direction.
Je sais que les gens ont parfois la sensation d'avoir un nœud dans le ventre lorsqu'ils ont peur, mais en réalité ce nœud tourne soit vers l'avant, soit vers
l'arrière. Chaque fois que quelqu'un m'a dit se sentir coincé et que j'ai demandé où, cette personne m'a dit que la sensation se trouvait dans son estomac ou
dans sa poitrine. Cependant, peu importe où se situe cette sensation. Ce qui compte, c'est ce qu'on en fait.
Je demande parfois dans quelle direction la sensation se déplace, et le patient me répond : « Elle ne bouge pas. » Ce n'est qu'en lui demandant de faire
tourner sa main d'avant en arrière ou vice-versa, ou bien latéralement, qu'on peut déterminer dans quel sens la sensation se déplace dans le corps. C'est
la seule dimension accessible.
Le patient, en songeant à la sensation en question, sentira le moment où il fait tourner sa main dans la bonne direction ; il aura l'impression que la sensation
se déplace, fût-ce à peine. Du fait qu'elle est en mouvement, vous pouvez l'accélérer ou la ralentir, vers l'avant ou vers l'arrière. Nos sensations n'échappent pas
à notre volonté. En fait, c'est précisément de nos sensations que nous devrions nous rendre maîtres puisque nous pouvons ainsi les transformer.
Les caractéristiques de vos pensées, ces sous-modalités, déterminent l’effet qu'ont sur vous vos pensées. Lorsque vous faites un grand film décrivant
l'expérience à laquelle vous êtes associé, en règle générale la sensation sera plus intense. Lorsque vous faites le film plus court et que vous l'accélérez, tout en
restant dissocié de l'expérience, la sensation sera plus faible. Nous pouvons également apprendre comment utiliser notre emprise sur les sous-modalités pour
éprouver le type de sensations dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin. J'aime bien appeler cela « diriger son propre cerveau ».
MODIFIER LA NEUROCHIMIE
L'un des objectifs fondamentaux de mes travaux a toujours été de trouver des moyens d'aider les gens à atteindre ce que j'appelle la « liberté
personnelle ». La liberté personnelle, c'est la liberté de maîtriser ses pensées et de manifester le genre de sentiments que l'on veut éprouver dans sa vie.
Nous sommes souvent entravés par les chaînes de nos pensées et nous permettons à nos pensées de nous causer des problèmes. Cependant, puisque la
majorité de nos problèmes sont créés par notre imagination et, par conséquent, « imaginaires », tout ce dont nous avons besoin, c'est de solutions
« imaginaires ». Je vous propose donc quelques moyens efficaces de maîtriser votre pensée en vue d'opérer un changement.
Réfléchissez à un moment où vous vous êtes senti vraiment bien et commencez à modifier les caractéristiques des images, sons et sensations. En réglant
autrement ces sous-modalités, vous arrivez à intensifier les sensations.
Par exemple, songez à un moment où vous vous êtes senti particulièrement bien. Plongez dans ce moment et observez avec vos yeux, écoutez avec vos
oreilles et éprouvez la merveilleuse sensation dans tout votre corps. Agrandissez les images, rendez-les plus brillantes et plus vives en couleurs, et vous
constaterez probablement que vous vous sentez encore mieux. Amplifiez les sons, rendez-les plus clairs ; s'il n'y a pas de sons, ajoutez-en. Commencez à
intensifier la sensation agréable.
Trouvez ensuite dans votre corps l'endroit où la sensation apparaît et celui en direction duquel elle se déplace. Découvrez le sens de sa rotation dans votre
corps ; accélérez cette rotation progressivement, en observant l'intensification des sensations éprouvées. C'est là l'emprise que vous avez sur votre
cerveau pour créer d'intenses sensations en vous-même.
Vous pouvez par la suite lier cette sensation à d'autres pensées. Si vous continuez de faire tourbillonner cette sensation dans votre corps et pensez en
même temps à votre avenir, vous commencerez à associer cette sensation à votre avenir. Ce faisant, vous serez de plus en plus optimiste en ce qui concerne le
futur.
De la même manière, si vous vous trouvez dans un état négatif ou dénué de ressources, vous pouvez en changer rien qu'en modifiant les caractéristiques de
la sensation.
Par exemple, pensez à quelqu'un qui vous agace, vous intimide ou vous irrite. Représentez-vous cette personne en train de vous regarder comme elle vous
regarde quand elle vous agace. Entendez-la dire ce qu'elle a l'habitude de dire, et éprouvez la sensation désagréable qu'elle fait naître en vous.
Projetez ensuite cette image en noir et blanc. Éloignez-la le plus possible de vous. Réduisez-en les dimensions, jusqu'au huitième de ce qu'elles sont au
départ. Piquez un nez de clown sur le visage de cette personne. Entendez-la dire ce qu'elle a l'habitude de dire, mais avec la voix de la souris Mickey,
de Donald le canard ou du chat Sylvestre. Cela modifiera la sensation que vous éprouvez face à cette personne ; vous pourrez dès lors traiter avec elle de
manière plus assurée et efficace.
Lorsque vous vous entraînerez à exploiter votre cerveau de cette façon, vous constaterez que vous vous sentez vraiment bien de plus en plus souvent. Il
s'agit d'acquérir de nouvelles habitudes et habiletés mentales, et de vous habituer à diriger votre cerveau comme vous le voulez.
Le prochain élément que je veux aborder a trait aux croyances.
LA STRUCTURE DE LA CERTITUDE
L'une des dimensions les plus importantes des êtres humains, c’est la faculté de créer des croyances. Ce sont les croyances qui engluent la plupart des
êtres dans leurs problèmes. À moins de vous croire capable de vous remettre du passé, de traverser le présent ou d'obtenir ce que vous voulez, il est peu
probable que vous y parveniez. Vos croyances reflètent le degré de certitude que vous attribuez à certaines de vos pensées.
Dès leur jeune âge, la plupart des gens écoutent leurs parents, leurs enseignants et d'autres symboles d'autorité et apprennent beaucoup des limites qu'ils
sont censés avoir. Si on vous a dit que vous n'étiez pas assez intelligent ou habile pour telle discipline ou tel sport, il y a fort à parier que vous y avez cru. Dès
que l'on croit quelque chose, on cherche des moyens de prouver que c'est vrai. Ce que nous cherchons à faire ici, c'est apprendre à mettre en doute nos limites
et à croire davantage en ce qui est possible pour nous.
Afin d'opérer un changement, quel qu'il soit, chez un individu, il faut aider celui-ci à transformer ses croyances et à en créer de nouvelles qui perpétueront
ce changement. Et pour changer nos croyances, il nous faut d'abord apprendre à en découvrir les caractéristiques.
C'est ici, encore une fois, que les sous-modalités se révèlent utiles. Comme n'importe quelle pensée, nos croyances présentent des caractéristiques
structurées. Si je vous demandais si vous croyez que le soleil se lèvera demain matin, que me répondriez-vous ? En règle générale, les gens répondent
« oui » immédiatement, mais un processus est intervenu avant la réponse, car, pour répondre à cette question-là, ils se représenteront généralement cette
croyance.
Il importe d'ajouter que, si je vous posais la question verbalement, vous en connaîtriez la réponse sans avoir à la dire à haute voix. Lorsque je demande:
« Le soleil se lèvera-t-il demain ? », généralement les gens voient une image du soleil quelque part dans leur tête. Ils se diront peut-être « oui » intérieurement
avec un certain ton de voix et ils auront quelque part dans leur corps un sentiment de certitude qui leur dit que c'est vrai.
Les croyances constituent un guide pour notre comportement. Elles nous permettent de planifier nos activités. Par exemple, elles nous permettent d'acheter
un livre et de savoir que nous le lirons plus tard. Entretenir des croyances pour guider notre comportement est un élément essentiel de la nature humaine. C'est
aussi un moyen important de transformer l'être humain, plus particulièrement de se changer soi-même.
Si je vous demandais verbalement si le soleil se lèvera demain, où se trouverait l'image dans votre esprit ? À gauche ou à droite ? À quelle distance de
vous ? Est-ce une image grandeur nature ou une toute petite image ? Est-ce une photo ou un film? Avec son ou pas ? Y a-t-il une petite voix qui dit « oui » ?
Entendez-vous des choses qui se passent ? Si oui, se passent-elles à gauche ou à droite ?
Prenez ce sentiment de certitude. Regardez l'image dans votre esprit et doublez-en la grandeur. Normalement, ce sentiment se raffermira. Lorsqu'il se
raffermit, déterminez où il se trouve dans votre corps et dans quelle direction il se déplace. Vous commencez à prêter attention aux sous-modalités d'une solide
croyance.
Pendant un instant, arrêtez-vous et détournez le regard. Videz-vous l'esprit, puis reprenez votre lecture.
Songez ensuite à quelque chose dont vous n'êtes pas vraiment certain. Pas à une chose incroyable, mais à une chose plausible. Ce pourrait être ce que
vous aurez au dîner. Un sandwich au thon ou un sandwich au fromage, les deux sont possibles. Ce pourrait même être ce que quelqu'un vous offrira pour votre
anniversaire. Ce sera peut-être ceci ; ce sera peut-être cela.
Réfléchissez-y pendant un instant, en cessant de me lire et en regardant ailleurs. Reprenez votre lecture et revenez à l'idée en laquelle vous croyez dur
comme fer. Premièrement, regardez l'image du soleil qui se lèvera demain matin. Regardez maintenant l'autre image, celle de ce qui pourrait être ou
pas. Comparez-les et notez les différences.
Premièrement, les deux images se trouvent-elles au même endroit ? La réponse est probablement « non ». Si elles ne le sont pas, sont-elles respectivement
à une distance différente de vous ? Sont-elles de formats différents ? La voix intérieure provient-elle d'un autre endroit ? L'une des voix provient-elle de la
droite et l'autre de la gauche ? L'une émane-t-elle de l'intérieur et l'autre de l'extérieur ? Le seul élément qui compte ici, c'est celui qui distingue les deux images.
Vous pouvez commencer à examiner cette différence en analysant plus en profondeur les caractéristiques de la certitude et de l'incertitude. Vous trouverez
plus loin une longue liste de sous-modalités de ces types : visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives et gustatives. Entrez en vous-même, faites surgir les
deux images dont nous avons parlé, celle de la croyance à propos du soleil qui se lèvera demain et celle où vous n'êtes pas certain de ce qui sera, et lisez
ensuite la liste de sous-modalités. Ne cochez que les sous-modalités qui diffèrent d'une image à l'autre, de la croyance solide à la croyance moins solide.
Prenez quelques instants pour faire l'exercice.
Comme je l'ai déjà dit, la plupart des problèmes qui nous assaillent dans la vie relèvent de notre esprit. De plus, les problèmes existent généralement dans
notre concept du passé et du futur. Le passé et le futur n'existent pas, sauf dans notre esprit.
Lorsqu'une personne souffre mentalement, c'est généralement parce qu'elle a des regrets par rapport au passé, qu'elle se sent paralysée dans le présent,
ou qu'elle redoute l'avenir ou s'en inquiète. Dans la langue courante, on dit souvent « laisse ça derrière toi » à propos du passé, et on parle d'« avenir devant
soi ». Ces expressions reflètent l'idée que beaucoup se font du temps. Afin de changer la manière dont nous voyons le passé et le présent, explorons le concept
de « ligne de temps ».
Ligne de temps
Il s'agit d'apprendre comment changer la manière dont vous voyez et ressentez votre passé, votre présent et votre avenir. En prenant conscience, comme
vous le faites maintenant, de la manière dont vous vous représentez le temps, vous pourrez plus facilement modifier votre attitude à son propos. Ainsi
se termine votre inventaire.
Le présent ouvrage vous enseignera comment opérer des changements inconscients en vous servant de votre propre cerveau et en apprenant à penser
différemment. Vous y parviendrez en vous habituant à exploiter les sous-modalités pour opérer des changements, et en apprenant à créer de
nouveaux sentiments et à les lier à de nouvelles pensées. Vous découvrirez, aussi comment croire en vous et en un avenir meilleur. Vous serez en mesure de
transformer votre manière de voir votre vie et tous les moments qui la composent. L'inventaire que nous venons de dresser vous a présenté les outils et
habiletés auxquels vous aurez recours. Le moment est maintenant venu de surmonter les problèmes du passé.
CHAPITRE 1
Se remettre du passé
D e quoi a-t-on besoin de se remettre ? De quels types de situations ou d'événements ? Voyons cela de plus près. La première chose dont il faut se
remettre, c'est des mauvaises suggestions. Depuis notre naissance, on nous dit comment le monde fonctionne, et nous apprenons une multitude de choses sur
nous-mêmes, sur qui nous sommes et sur ce que nous sommes censés faire et devenir.
Nous avons déjà parlé de l'importance d'entretenir des croyances productives, il est donc essentiel que l'on apprenne à s'affranchir des mauvaises
suggestions, afin d'acquérir de bonnes croyances ainsi que de nouvelles perspectives sur le monde et sur l'avenir.
Il faut aussi que les gens se débarrassent de leurs peurs. Certains ont peur de voler et évitent l'avion. D'autres craignent l'ascenseur et peinent à monter à
l'étage voulu ; les réunions ne se tiennent pas toujours au rez-de-chaussée. D'autres encore redoutent de prendre la parole en public. Les types de peurs
à surmonter sont innombrables, et les manières de les vaincre varient en fonction de leur nature, comme nous le verrons plus loin.
Les gens doivent aussi se libérer des mauvais souvenirs, dont existent de nombreux types. Certaines personnes ont été maltraitées ou traumatisées durant
leur enfance ; d'autres ont été violées. De bien mauvaises expériences frappent de bien braves gens. Revivre en permanence ces épreuves du passé est néfaste.
Si vivre un événement traumatisant une seule fois vous inculque la peur, le revivre sans cesse ne peut que renforcer cette peur.
Il en va de même pour les mauvaises relations et le chagrin. Plus l'individu s'enlise longtemps dans un sentiment négatif à propos du passé, moins il a de
temps pour rendre sa vie actuelle plus heureuse. Il est essentiel d'apprendre à se remettre de ces traumatismes, afin de pouvoir construire de nouvelles relations
et connaître de nouvelles joies dans la vie.
Enfin, nous avons tous pris de mauvaises décisions à cause de pensées négatives ou de mauvaises humeurs. Nous devons absolument savoir comment
prendre la bonne direction dans nos vies respectives – et cela commence par l'apprentissage des bonnes décisions. Plus les décisions que vous prenez seront
judicieuses, plus vos comportements seront appropriés et plus les résultats que vous obtiendrez vous satisferont.
Pour se remettre de quelque chose, il faut souvent apprendre à l'esprit à lâcher prise, c'est-à-dire à replacer les problèmes du passé dans le passé, là où ils
doivent rester.
Se remettre
Se remettre
Ce que vous pouvez faire ensuite, c'est de garder en mémoire une photo de vous-même placé dans la situation d'effroi. Imaginez-vous assis au cinéma et
voyant cette image projetée sur le grand écran. Imaginez ensuite que vous flottez au-dessus de votre corps assis, afin de pouvoir vous observer pendant que
vous vous voyez terrifié à l'écran. Lancez le film. C'est comme si vous étiez assis au balcon et que vous vous regardiez dans la salle en train de vous voir sur le
grand écran. Pendant que vous vous regardez en train d'avoir peur, je veux que vous restiez dans cette troisième position et que vous vous disiez : « C'est
ridicule ! » Pendant que vous vous voyez rempli de terreur et en train de vous regarder terrifié sur l'écran, quelque chose en vous vous semblera changer.
Rendez-vous à la fin du film, puis redescendez dans votre corps et rentrez dans le film. Mais faites passer le film à rebours : tout le monde marche à
reculons et parle à l'envers ; ajoutez une petite musique de cirque afin que la représentation soit le plus ridicule possible. Ensuite, ne pensez à rien pendant une
dizaine de minutes, puis songez à ce qui vous effrayait. Vous serez étonné de constater que votre peur s'est considérablement affaiblie, si elle n'a pas disparu.
Vous pouvez aussi ajouter le rire à votre exercice. Si vous êtes acrophobe, par exemple, cherchez un endroit très élevé et allez-y. J'emmenais mes clients à
l'hôtel Mandarin et je les chatouillais pour qu'ils rient un peu. Ensuite, je les conduisais près du pont de plexiglas et je leur demandais de regarder en bas. Bien
sûr, ils éprouvaient alors une certaine frayeur. Je leur demandais de mettre les pieds sur le pont, puis de faire un pas, puis un autre, chaque fois en les
chatouillant pour qu'ils rient. Comme tout le monde dit qu'en rétrospective vous allez rire de vos problèmes, pourquoi attendre ? Rions dès maintenant.
Le rire libère dans l'organisme des endomorphines qui jouent un rôle important dans la transformation de l'esprit. Plus vous riez de ce qui vous effraie, plus
d'endomorphines coulent dans votre corps. Peu importe qu'il s'agisse d'un rire provoqué artificiellement. Si vous arrivez à regarder sans être effrayé l'image
mentale qui vous faisait peur auparavant, vous êtes prêt à franchir l'étape suivante. Alors, levez-vous, sortez de chez vous, faites des expériences, répétez-les
plusieurs fois et, petit à petit, votre phobie disparaîtra.
Il existe également des moyens efficaces de faire face aux angoisses de la vie, par exemple celle que suscite la prise de parole en public. C'est de loin la
peur la plus répandue sur la planète. À mon avis, elle est attribuable aux systèmes d'éducation dans lesquels on oblige les enfants effrayés et nerveux à
se présenter devant la classe, où les enseignants essaient de les humilier et de prouver qu'ils n'ont pas fait leur devoir.
Il y a des enfants qui adorent parler en public, qui se joignent à des clubs d'art oratoire et qui apprennent dans des débats contradictoires à défendre
n'importe quelle idée, même s'ils n'y croient pas. Ces enfants se lancent souvent dans la politique ou le droit. Mais pour la plupart de mes clients, la prise de
parole en public n'est pas un art qu'ils ont appris à aimer. Les personnes qui assistent à mes cours de charisme et de cohérence personnelle, de formation de
praticien ou de communication ont un trait commun, celui d'accorder beaucoup trop d'attention à leur personne et pas assez à ce qui se passe dans la salle.
Pour surmonter votre peur de parler en public, vous devez vous écouter parler afin de savoir ce que vous êtes en train de dire. Je sais qu'à l'école on vous
enseigne de consulter vos petites fiches, mais lorsque vous êtes en réunion et que vous discutez avec d'autres gens d'affaires, ou que vous faites
une présentation à des clients potentiels, ce n'est pas une bonne idée que vous lisiez vos fiches.
Mieux vaut être en mesure d'observer les réactions que vous provoquez et de vous assurer qu'elles sont celles que vous recherchez. Malheureusement, la
plupart des gens prêtent attention à la nervosité qu'ils sentent dans leur poitrine et au tremblement de leur voix ; plus ils accordent d'attention à leur peur, plus
cette peur s'aggrave. Certains sont effrayés avant de prendre la parole, mais se sentent soulagés dès qu'ils l'ont prise. Ce sont des gens qui se motivent par
l'intermédiaire du stress. Ils sont tellement stressés que, une fois qu'ils ont commencé à parler, ils se sentent mieux. Je crois que ces deux manières d'aborder la
prise de parole en public sont à rejeter.
Les symptômes de la peur sont en grande partie attribuables au fait que les gens ne prêtent aucune attention à la situation concrète qu'ils sont en train de
vivre. La peur s'installe facilement lorsqu'on est concentré sur les images que l'on a en tête et qu'on imagine le pire. Par contre, si l'on regarde l'auditoire, si l'on
voit les gens respirer et si l'on écoute le son de sa propre voix, on se sent autrement. Les peurs doivent toujours être remplacées au moyen de l'acuité
sensorielle. On peut aussi les vaincre en maîtrisant le sentiment lui-même.
Il m'est arrivé souvent durant des conférences de choisir un participant et de le faire monter sur scène. Mais, auparavant, je lui pose la question
importante : «Quand je vous demande de monter sur scène, où votre peur naît-elle ? Lorsque vous pensez que vous allez prendre la parole devant un auditoire,
ce qu'il faut surtout savoir, c'est l'endroit où vous ressentez la peur. » En règle générale, on me répond que c'est dans l'estomac ; mais c'est là l'endroit où elle
aboutit.
La question est : « Naît-elle dans vos doigts ? Dans votre front ? Dans votre gorge ou dans le haut de la poitrine ? » Lorsque la peur forme un nœud dans
votre estomac, pour qu'elle reste là, il doit y avoir une rotation d'avant en arrière, ou de gauche à droite, puisque ce sont là les seules possibilités géométriques.
Parfois la peur provoque un tel étranglement et un tel stress que les gens sont incapables de répondre à ces questions. C'est pourquoi j'aime bien leur
demander de faire tourner leur index vers l'avant ou l'arrière, vers la gauche ou vers la droite, jusqu'à ce qu'ils découvrent le sens de la rotation de leur peur.
Pourquoi ? Parce qu'une fois que l'on connaît ce sens, on peut accélérer la rotation, ce qui rend la peur plus intense. Ce n'est pas une mauvaise chose. C'est
une bonne chose, car cela revient à maîtriser sa peur.
Une fois que les gens connaissent le sens de rotation de leur peur, je leur demande de visualiser le cercle créé par cette rotation de manière à voir
mentalement des flèches rouges qui se déplacent dans le même sens. Ainsi, je peux leur demander d'arrêter ce mouvement, de transformer le cercle rouge en
un cercle bleu, et de le faire tourner dans le sens inverse. Dès que vous commencez à faire tourner vos peurs « à l'envers », elles cessent d'être des peurs. En
fait, cela crée une sensation agréable. Vous faites tourner le cercle de plus en plus vite. Ensuite, vous montez sur scène, vous vous retournez et vous regardez
l'auditoire.
Cette technique est également utile pour éliminer la peur des hauteurs, des abeilles ou des serpents. Pourvu que vous mainteniez le nouveau sens de
rotation et que vous fassiez tourner le cercle toujours plus rapidement, le cerveau commencera soudainement, au niveau de l'inconscient, à recoder
l'expérience. Si vous tentez de récupérer votre ancienne peur, vous allez vous rendre compte que c'est très difficile.
Une fois qu'on a le choix, on choisit toujours la bonne voie. Malheureusement, les gens ne pensent pas avoir le choix. Afin de découvrir cette autre voie,
essayez l'exercice suivant.
La peur de parler en public est le plus souvent une angoisse et non pas une phobie. L'angoisse gagne le sujet graduellement, à mesure qu'il constate qu'il
obtient de mauvais résultats. J'ai un jour demandé à un membre de mon auditoire qui m'avait dit souffrir du trac de m'expliquer comment cela se passait. J'aime
bien procéder de la manière suivante. Je dis généralement : « Vous seriez content, n'est-ce pas, d'avoir congé de vos problèmes pendant une journée ? Si vous
pouviez embaucher quelqu'un qui viendrait et assumerait vos problèmes pour que vous en soyez débarrassé, ce serait merveilleux, non ? Mais, pour combler
ce poste, il faudrait que vous prépariez une description des tâches vraiment au point. »
À ce participant en particulier, j'ai dit : « Si je devais avoir votre trac, il me faudrait faire exactement comme vous. Que me faudrait-il faire mentalement
pour créer le type d'angoisse que vous avez ? » J'ai ajouté que, si je pense à prendre la parole en public, je vois une salle remplie de personnes aux
yeux brillants, avides d'apprendre et de se divertir. Je lui ai demandé si c'était son cas, et il m'a répondu que non. Il m'a dit qu'il voyait plutôt de petits corps à
grosse tête et aux yeux qui ne clignent jamais, qu'il s'entendait bafouiller et qu'il prévoyait déjà la catastrophe. L'auditoire lui rappelait Le Village des damnés,
vieux film dans lequel les enfants sont méchants, précurseur des films et romans à la Stephen King. Quand cet homme a compris ce qui se passait en lui et qu'il
a appris ma technique, il a constaté qu'il se sentait autrement.
Passons à la peur de l'avion, l'une de mes préférées vu que je passe beaucoup de temps en vol. C'est une peur très fréquente. Je ne sais pas pourquoi je
me trouve si souvent assis à côté de la personne qui souffre de la pire peur de l'avion imaginable. Alors, non seulement je dois trouver des moyens d'aider
cette personne à vaincre sa peur, mais je dois le faire rapidement, car je n'ai pas envie de l'écouter gémir pendant des heures et de me faire demander cent fois
si tel ou tel bruit est normal.
Un jour, j'ai même trouvé un client dans un avion. C'était un musicien rocker qui était pris de panique. Il était même accompagné par un médecin qui était
censé lui faire une injection pour le calmer, mais les deux hommes se sont plutôt querellés. Lorsque j'ai parlé au médecin, je l'ai rassuré : je pourrais en très peu
de temps faire en sorte que son patient trouve la situation moins pénible.
J'ai pris place à côté du musicien et je lui ai demandé ce qui l'effrayait dans un avion. Il m'a répondu : « Quand l'avion fait des soubresauts, je suis sûr qu'il
va tomber. J'entends même les moteurs faire de drôles de bruits, et quand je les regarde installés sur les ailes, celles-ci semblent battre au vent ; une
aile pourrait se détacher. » Je l'ai rassuré : « En fait, c'est faux. C'est précisément la flexibilité des ailes qui les protège. Si elles étaient trop rigides, elles se
casseraient. Si vous laissez tomber un bâton rigide cassant, il va se briser ; mais s'il est fait de plastique souple, il pliera sans se rompre. »
Je lui ai demandé si la turbulence par ciel clair (phénomène durant lequel l'avion semble cahoter sur une surface dure) l'effrayait. « Mon Dieu, oui, a-t-il fait,
ça me donne la frousse ! »
Je lui ai demandé si, quand il se trouvait sur un bateau, les violents mouvements verticaux causés par l'eau l'effrayaient. « Bien sûr que non », m'a-t-il lancé.
« Eh bien ! ai-je poursuivi, ce sont les mêmes mouvements que fait l'avion. L'avion glisse sur l'air comme le bateau sur l'eau. Il ne peut pas tomber du ciel.
Chaque fois que vous ressentez un cahot, vous devriez être rassuré, car cela veut dire qu'il ne peut pas soudainement tomber. »
Je lui ai demandé de fermer les yeux, d'aller au fond de lui-même, de chercher où se trouvait le sentiment de peur dans son corps et d'en accélérer un peu
la rotation, puis d'en inverser le sens jusqu'à ce que le sentiment faiblisse. Je lui ai dit de se détendre, d'ouvrir les yeux, d'observer la flexibilité de l'aile et
d'écouter le ronronnement des moteurs. Je lui ai dit de se voir capable de voler en douceur, de regarder les nuages et d'essayer de comprendre que l'avion est
l'un des moyens de transport les plus sûrs. On risque bien davantage lorsque l'on traverse une rue. L'homme pouvait donc se sentir en sécurité dans l'avion,
même en cas de turbulence.
Au fil des ans, j'ai chassé des peurs, des phobies et des angoisses de toutes sortes. Les exercices que je vous propose ici vous montrent diverses façons
de les traiter. Si vous les essayez tous, l'un après l'autre, vous pourrez trouver le moyen le plus efficace et le plus rapide de dissiper vos propres peurs.
Chacun des exercices de cet ouvrage est conçu pour vous inciter à penser autrement, afin d'être en mesure de décider quelles sont celles de vos peurs qui
sont raisonnables et légitimes. Si vous ne connaissez rien des serpents et ignorez lesquels sont venimeux, mieux vaut les craindre tous, si cela vous tient loin
d'eux. Certains devraient avoir peur de la porte de leur frigo ; d'autres des représentants qui leur téléphonent.
La peur n'est pas une mauvaise chose en soi. Elle vous protège ; vous ne devez pas, par exemple, mettre la main dans un feu. Même les enfants en bas âge
n'éprouvent que deux peurs innées : celle des bruits forts et celle de tomber. C'est pourquoi, lorsqu'ils font quelque chose de dangereux, nous crions. Cette
peur se transforme et, au lieu de devoir mettre la main dans le feu pour la ressentir, on la ressent au moment où l'on approche la main du feu. C'est un
apprentissage qui, par un processus de généralisation, finit par nous enjoindre « de ne pas traverser la rue avant qu'il n'y ait plus de danger ».
Nous apprenons la peur qui nous empêche de mettre la main au feu, de nous poignarder avec les ciseaux ou de nous crever un œil, et nous apprenons des
choses qui nous orientent dans la bonne direction. Quand nos peurs deviennent excessives ou trop généralisées, nous craignons ce que nous ne devrions pas
craindre. L'une des choses qui ne devraient jamais, au grand jamais, vous effrayer, ce sont vos propres pensées. Lorsque vous pensez à des choses qui vous
effraient, efforcez-vous de les voir différemment. Changez les sons qui les accompagnent. Rapetissez-les. Apprenez que vous êtes maître de vos
propres pensées, et cela comprend ce que vous pensez de votre passé.
Se remettre
Il vous faudra peut-être vous livrer à cet exercice plusieurs fois, car les habitudes mettent quelques années à s'installer, mais il sera efficace. Pendant des
années, la femme violée dont nous avons parlé repassait en boucle dans sa tête le même film en grandeur nature. C'était devenu une habitude. Ce qu'il vous faut
faire, c'est rompre cette habitude. Si vous parvenez assez souvent à rapetisser l'image ou à la faire disparaître dans un fondu au blanc virtuel, vous constaterez
une différence. Si vous arrivez à faire jouer le film à rebours, la sensation que vous éprouvez changera. Vous pouvez également recourir à la dissociation en
vous intégrant dans le film et en repoussant la sensation très loin de vous. Vous pouvez ensuite entrer en vous-même et remplacer le film par autre chose, car il
ne suffit pas que vous surmontiez le passé, vous devez commencer à voir ce que vous souhaitez pour l'avenir.
La femme en question avait manqué de confiance, en elle-même à cause de ce qu'il lui était arrivé. C'est une situation regrettable. Je lui ai demandé de se
voir telle qu'elle aimerait être. Comme elle était loin de correspondre à cette image, il était inutile de faire « comme si ». Elle avait plutôt besoin de créer dans
son esprit une image qui l'attire à un point tel qu'elle la regarde et se dise : c'est ce que je veux. C'est cela qui l'aidera à ressentir de l'envie.
C'est cette image-là qu'elle doit voir en grandeur nature. Nous voulons l'agrandir, y ajouter de la couleur. Nous voulons faire en sorte qu'elle l'entoure
complètement, de manière que, lorsqu'elle la regarde, chaque fibre de son être dise : oui, c'est ce que je désire.
Ensuite, revenez à la première mauvaise image. Pas celle grandeur nature, mais la petite ; repoussez-la loin de vous, puis remplacez-la vite par la nouvelle
image que vous rendrez grandeur nature. Ainsi, vous voyez ce que vous voulez devenir et vous finissez par remplacer vos peurs par vos aspirations.
C'est une fonction mécanique, car vous devez parler à votre système nerveux. Il faut lui dire ce que vous voulez qu'il voie et qu'il ressente ; chaque fois
qu'il vous montre un film du passé qui ne vous plaît pas, vous devez instinctivement faire un fondu au blanc et afficher un film de ce que vous voulez être dans
l'avenir.
C'est ainsi que vous indiquerez à votre système nerveux dans quelle direction aller. Certains d'entre nous ont tendance à ressasser le passé à l'infini. Même
lorsqu'ils suivent une thérapie, ceux-là ruminent le passé et transmettent à leur système nerveux le message exprimant que c'est ce qu'ils veulent. À moins de
commencer à voir l'avenir avec appétit, il est très difficile de se détacher du passé. Plus votre regard reste braqué sur les choses négatives, plus vous les revivez
et plus elles vous deviennent familières.
L'instinct le plus fort de l'être humain n'est pas la survie. Virginia Satir m'a dit quelque chose qui résonne en moi depuis quarante ans. Elle m'avait demandé
ce qui était à mon avis l'instinct le plus puissant de l'être humain. Comme un robot, je lui avais répondu : « L'instinct de survie ». J'avais toujours considéré que
c'était le plus fort de nos instincts. « Non, Richard, m'a-t-elle répondu. L'instinct le plus fort de l'être humain, c'est le besoin du familier. » Les humains sont
terrifiés par l'inconnu. En fait, il arrive que certains d'entre nous préfèrent se suicider plutôt que d'affronter de nouvelles situations.
Cela me rappelle l'histoire d'un certain homme. J'avais rencontré sa femme, qui suivait une thérapie depuis longtemps. Lorsqu'elle lui a dit que tout était fini
entre eux et qu'elle demanderait le divorce, il s'est pendu dans un placard de leur maison en lui laissant une note : « Je suis incapable d'envisager un avenir sans
toi. » Voilà qui résumait bien sa situation. Il ne pouvait pas faire face à l'inconnu.
Cet homme était incapable d'imaginer un avenir et de voir qu'il s'y trouverait d'autres femmes, d'autres moments heureux, d'autres joies. Il ne voyait que le
vide laissé par une absence ; sa peur et son incapacité à rendre ce vide plus familier lui étaient si douloureuses qu'il lui a paru plus facile de se tuer que de faire
face à l'inconnu. Nous sentons tous le besoin de rendre les choses familières. Le regard de cet homme était constamment braqué sur sa douleur, qui lui était
devenue familière et l'empêchait de voir autre chose. Il faut mentalement briser cela.
Les techniques que je vous propose ne sont pas de celles qu'on applique une seule fois. Il faut les répéter et les répéter dans votre esprit jusqu'à ce
qu'elles vous deviennent familières, qu'elles chassent la douleur et qu'elles vous redonnent espoir. Vous changerez de direction à mesure que vous vous
éloignerez de la douleur, que vous vous verrez en train de l'éprouver et que vous la ferez disparaître dans un fondu au blanc – tout en vous voyant en train de
faire les choses que vous souhaitez faire.
La femme qui a été violée ne revit plus son douloureux souvenir. En l'ayant rapetissé et fait pâlir au point de disparaître, elle a conquis la liberté. Lorsque
vous faites rapetisser les images, elles deviennent plus faciles à manipuler. Lorsque vous regardez un petit écran d'ordinateur, vous vous sentez moins engagé
dans ce qui s'y passe que s'il s'agissait du grand écran d'une salle de cinéma. Le même principe s'applique dans votre tête.
Pour cette femme, j'ai fait en sorte que, les fois où elle revoyait le film de ses mauvais souvenirs, ceux-ci aient tendance à se dérouler à rebours ; elle
ajoutait même une petite musique de cirque afin qu'elle noie les sons horribles du film. Lorsqu'elle entendait cette musique et qu'elle voyait les personnages de
son film marcher à reculons et parler à l'envers, elle ne pouvait s'empêcher de rire.
Le rire libère des endomorphines, nous l'avons dit. Si vous ne pouvez rire de votre passé, vous ne pourrez jamais vous en libérer. Le moment est venu
pour vous de rire, même s'il s'agit d'un rire artificiel au début. Ajoutez à votre passé un peu de musique, un peu de chaos, et faites jouer votre film à
rebours. S'il commence à jouer à l'endroit, usez du fondu au blanc, puis remplacez l'image par quelque chose que vous désirez vraiment. Placez vos espoirs et
vos rêves devant vos cauchemars, vos terreurs et vos problèmes. Un psychiatre pourrait considérer cela comme un refoulement, un rejet conscient. Moi,
j'appelle cela de la planification. Vous aussi le devriez.
Se remettre
DU CHAGRIN
Je veux à présent parler du chagrin. Il est tout à fait naturel d'éprouver du chagrin lorsque quelqu'un meurt. Nous en éprouvons tous, et cela est approprié,
jusqu'à un certain point. Au moment du décès, il est important de vivre son deuil et son chagrin. Cependant, j'ai souvent vu dans mon bureau, et j'en vois
toujours, des clients qui sont encore accablés par le chagrin 3 ans, 5 ans, voire 25, 35 ou 40 ans après leur perte.
Il vient un moment où le chagrin cesse d'être sain. Bien sûr, lorsque vous avez été marié pendant de nombreuses années et que votre conjoint rend l'âme,
son souvenir restera à jamais gravé dans votre cœur. Lorsque des parents perdent un enfant, ils en souffrent longtemps. Ils penseront toujours à leur
enfant, mais il n'est pas nécessaire que ces pensées leur fassent du mal à tout jamais.
J'ai eu une cliente qui était mère de quatre enfants. Son fils de 16 ans avait été emporté par un cancer, et cette mort avait été un processus long et
douloureux. Elle était dévastée. Son mari, qui me l'avait amenée, m'a avoué que la famille était en train de se disloquer. Cette femme ne savait plus que pleurer.
Lorsque je lui ai demandé à quand remontait le décès, elle m'a répondu : trois ans. C'est à ce moment-là que j'ai décidé que je devais faire quelque chose qui
lui donne un choc, qui la sorte de sa torpeur noire et qui l'incite à prêter attention à ses autres enfants.
La question – très simple – que je lui ai posée peut s'appliquer à pratiquement quiconque a perdu un être cher et est accablé par le chagrin. Je lui ai
demandé si elle ne préférerait pas que je la plonge dans une transe hypnotique qui la rende amnésique, comme si elle n'avait jamais connu son fils. Renoncerait-
elle aux souvenirs accumulés pendant 16 années de sa vie en échange du soulagement de sa douleur ? Me regardant d'un air féroce, elle a répondu que non.
« Très bien, lui ai-je dit. Si vous ne voulez pas renoncer à ces souvenirs, c'est que, en acceptant d'oublier que vous avez connu votre fils, vous oublieriez du
coup tous les bons moments aussi. En réalité, vous êtes en train de les oublier en ce moment. »
Lorsque vous avez dressé l'inventaire de vos souvenirs, il s'est fait que certaines des images créées dans votre esprit étaient des images sur lesquelles vous
voyiez ce qui se passait à l'époque comme si vous y étiez. Le souvenir est vécu de manière associée. Sur d'autres images, complètement différentes, vous vous
voyiez en train de vivre la situation. Le souvenir est vécu de manière dissociée.
La difficulté que présente pour les proches un long processus de mort – en réalité, toutes les morts –, c'est que, lorsqu'ils se souviennent du disparu, ils
créent des représentations grandeur nature, qu'ils voient comme si elles se déroulaient dans le présent. Il est très ardu de surmonter la douleur d'une
perte. Lorsque les gens se rappellent de bons souvenirs, ils se voient dans ces souvenirs, mais ils se souviennent des funérailles. Ils se souviennent du décès
comme s'il survenait dans le présent. Autrement dit, le souvenir est vécu de manière associée, et dans le sens inverse de ce qui devrait être. Pour se libérer
du chagrin, il faut forcer le déroulement des souvenirs à aller dans l'autre sens, c'est-à-dire oublier la tragédie du décès et commencer à se rappeler en détail les
bons moments et à les associer aux bons souvenirs.
J'ai fait exécuter à cette mère un léger exercice les yeux fermés. Je lui ai demandé d'évoquer dix souvenirs vraiment agréables, de voir et d'entendre ce
qu'elle voyait et entendait à chacune de ces époques, puis de faire surgir les mauvais souvenirs et de se voir inquiète à l'hôpital, assise près du lit de son fils. Le
fait d'aller et de venir entre nos souvenirs bons et mauvais nous apprend inconsciemment à les trier de manière à nous dissocier de l'horreur suscitée par la mort
de quelqu'un et à nous associer aux souvenirs agréables. Il ne reste ensuite qu'une seule autre étape, celle de mettre les souvenirs dans le passé.
Comme nous l'avons vu durant notre inventaire, nous disposons de moyens de déterminer où se situent le passé et l'avenir. Si vous pensez à une chose qui
s'est produite il y a six mois, à une deuxième qui est arrivée il y a un an et à une troisième qui date de cinq ans, et que vous reliez dans votre esprit ces trois
points par une ligne, vous découvrirez qu'il y a une distance entre eux. D'une manière ou d'une autre, nous mesurons tous le temps par la distance.
Le truc consiste à repousser les mauvais souvenirs très loin, afin qu'ils se trouvent dans le passé, auquel ils appartiennent. Si nous gardons les souvenirs
comme s'ils étaient dans le présent, il nous sera difficile de surmonter notre chagrin et d'amorcer le processus naturel de guérison. Il faut opter pour ce qui est
important, c'est-à-dire reprendre nos sens et tenir compte des personnes qui sont encore auprès de nous. Pourquoi ? Parce que tout le monde a des amis ou
des parents. Et même les personnes âgées qui ont perdu un être cher – un partenaire depuis plus de 50 ans, par exemple – doivent comprendre que la vie est
encore là, que d'autres personnes existent.
L'avantage de l'avenir, c'est qu'il est devant vous, et celui du passé, c'est que vous pouvez le laisser derrière vous.
Surmonter le chagrin
1. Songez à tous les souvenirs que vous conservez du défunt.
2. Rappelez-vous tous les bons souvenirs de cet être en les vivant de manière associée, comme s'ils se produisaient dans le présent.
3. Rappelez-vous tous les mauvais souvenirs, mais en vous voyant agir sur ces images. Voyez-vous en train de vivre ces expériences, comme sur un écran
de télévision en noir et blanc extrêmement petit.
4. Imaginez votre ligne de temps qui s'étire derrière vous et qui comprend des époques de votre passé que vous avez oubliées et auxquelles vous ne
pensez jamais. Imaginez que vous prenez tous les mauvais souvenirs associés au défunt et que vous les placez sur cette ligne de temps, bien loin derrière vous.
5. Imaginez devant vous un avenir fantastique durant lequel vous honorerez la mémoire du défunt en vivant avec le plus d'enthousiasme et de bonheur
possible.
Se remettre
Se remettre
DE MAUVAISES DÉCISIONS
Chaque jour, nous nous trouvons devant des milliers de choix à faire. Nous sommes appelés à prendre sans cesse des décisions, petites et grandes.
Certaines ont peu d'importance, mais d'autres transformeront notre vie du tout au tout.
Il est primordial de se remettre des mauvaises décisions si l'on veut continuer d'avancer dans la vie. En outre, il faut s'efforcer d'en prendre de meilleures.
L'une des premières conditions propices aux bonnes décisions, c'est l'état de vos pensées.
Les pensées négatives se présentent sous de nombreuses formes. Celles dont je parle ici sont du type qui vous pousse à faire des choses que vous ne
souhaitez pas vraiment faire. Chasser les pensées négatives est un élément essentiel du processus, car, si vous en avez, vous ne vous sentirez pas bien.
Et quand vous ne vous sentez pas bien, vous prenez de mauvaises décisions. On peut donc dire que la mauvaise humeur n'est pas propice à la prise de bonnes
décisions.
Le premier truc pour prendre de meilleures décisions est donc de s'efforcer de les prendre quand on se sent bien. Cela signifie se mettre de bonne humeur
quand il le faut et apprendre à sortir de sa mauvaise humeur.
On peut chasser les pensées négatives et la mauvaise humeur en changeant d'état d'esprit et en pensant autrement. Si vous entrez en vous-même et
constatez ce que vous faites quand vous êtes de mauvaise humeur et que vous changez cet état de chose, vous vous sentirez beaucoup mieux. Par exemple, il
arrive souvent que nous nous insultions intérieurement nous-mêmes et que nous nous critiquions constamment. Nous pouvons apprendre à stopper ces pensées
négatives au moyen d'un mantra. Mon mantra favori est : « Ferme ta gueule ! » parce que je le trouve efficace. En recourant ainsi à une expression forte, l'effet
sur les petites voix intérieures est plus percutant. L'injonction leur dit quoi faire. Il est parfois nécessaire d'avoir une totale maîtrise sur ce que l'on se dit à soi-
même. Dans ce cas, il est utile d'user d'un mantra plus approprié à la situation et donc plus efficace.
En plus de ce dialogue intérieur, nous créons des images dans notre tête. Si vous modifiez les caractéristiques de ces images et les remplacez par des
pensées qui vous font vous sentir bien, vous commencerez à vous sentir autrement. Si vous vous déplacez physiquement et vous mettez dans un état
physiologique différent, vous vous sentirez autrement. Dès que vous vous sentirez autrement, vous serez mieux placé pour penser plus judicieusement. Lorsque
vous vous sentez bien, vous avez tendance à prendre de meilleures décisions.
Changer d'humeur
1. Lorsque vous êtes de mauvaise humeur, trois situations se produisent. Vous créez des images qui vous font vous sentir mal, vous vous parlez
intérieurement avec pessimisme et, bien entendu, vous ne vous sentez pas bien. Prêtez attention aux images, aux sons et aux sentiments qui ont cours dans
votre tête.
2. En pensant à ce que vous voulez faire, réfléchissez à quel serait l'état le plus utile dans lequel vous trouver.
3. Chassez les images négatives ; remplacez-les par des images positives qui vous font vous sentir comme vous le voulez.
4. Recourez au mantra pour faire taire votre voix intérieure négative. Remplacez-la par une voix qui vous fait de bonnes suggestions et qui vous prodigue
encouragements et compliments.
5. Voyez dans quel sens tourne le sentiment. Faites-le tourner dans le sens opposé.
6. Modifiez votre état physiologique. Bougez un peu et respirez autrement ; imaginez un moment du passé où vous vous sentiez merveilleusement bien.
Voyez ce que vous voyiez à l'époque, entendez ce que vous entendiez, et faites tourner ce sentiment avec vigueur dans votre corps.
La prochaine étape menant à la prise de bonnes décisions est d'apprendre à distinguer les bonnes décisions des mauvaises. Prenons l'exemple d'une
personne qui s'est donné la peine d'entreprendre une cure de désintoxication dans un centre de réadaptation et qui ne consomme plus d'alcool ou de
drogue depuis trois ou quatre semaines. Elle quitte le centre et se dit : « Je vais prendre rien qu'un petit verre. » Elle sait très bien qu'elle ne le devrait pas, mais
elle le fait quand même. Elle se ment à elle-même en se disant qu'elle ne retombera pas dans sa dépendance : « je vais prendre une seule dose d'héroïne ; ça ne
me fera pas de mal. »
Les cas de ce genre font partie de la catégorie des mauvaises décisions et non des pensées négatives. La prise de mauvaises décisions constitue un grave
handicap pour la plupart des gens qui viennent me consulter. Je pense que nous prenons tous de bonnes et de mauvaises décisions. Le secret, c'est de savoir
distinguer les unes des autres.
Je demande à mon client de réfléchir à la pire décision qu'il ait jamais prise, puis à la meilleure de toutes. Ensuite, je lui fais parcourir la liste des sous-
modalités, afin qu'il constate la différence entre les images des bonnes et des mauvaises choses.
Il doit parcourir la liste. Laquelle est la plus proche ? Laquelle est en couleurs et laquelle en noir et blanc ? Tout cela pour faire ressortir les différences.
Dans quel sens tourne le sentiment quand la décision est bonne ? Et quand elle est mauvaise ? Le client trouve les différences entre les images, entre les
endroits d'où proviennent les voix et entre les propos qu'elles tiennent. La voix semble-t-elle venir de l'intérieur ou de l'extérieur ? Se trouve-t-elle près de vous
ou à distance ?
Tout cela caractérise la manière dont nous pensons à ceci et à cela. Nos mauvaises décisions présentent des différences marquées par rapport à nos
bonnes décisions. Bien entendu, il y a une zone de gris entre les deux, mais, la plupart du temps, c'est parce que nous n'avons pas réfléchi suffisamment
qu'une décision n'est tombée ni dans la catégorie des bonnes ni dans celle des mauvaises.
Nombreux sont ceux qui prennent de mauvaises décisions et passent ensuite à l'action. Ces décisions ont des effets particuliers. J'ai travaillé avec des
héroïnomanes. Ils ont pris une mauvaise décision, celle de devenir dépendants d'une drogue qui les tuera à petit feu, détruira leur vie, leur fera commettre des
hold-up, voler leur famille et qui ruinera leur santé. En outre, une petite erreur de dosage et c'est la mort quasi immédiate. Pourtant, la plupart des
héroïnomanes ne s'arrêtent pas à penser : « Bon, maintenant que je suis passé à travers la cure au centre de désintoxication et que j'ai vaincu la dépendance
physique, peut-être que je devrais ne jamais retoucher à cette drogue. »
Il en va de même pour les cocaïnomanes et pour les victimes de toutes les autres dépendances. Certaines personnes sont enclines à se trancher les veines
et à s'automutiler. Elles croient que cela ne leur fera pas vraiment de mal à long terme. D'autres ne voient pas le tort que leur causent leurs excès alimentaires.
Elles pensent qu'elles se sentiront mieux si elles mangent ce poulet. La vérité, c'est qu'elles se sentiront plus mal pendant le reste de leurs jours.
La prise d'une décision à propos d'une action actuelle devrait être basée sur un film qui joue dans votre esprit et qui est approprié à cette décision à
prendre. Le film ne doit être ni trop long ni trop court. S'il est trop long, on aura de la difficulté à prendre la décision et on péchera par excès d'analyse. S'il est
trop court, on risquera de prendre une mauvaise décision, parce qu'on n'aura pas eu assez de temps pour réfléchir et pour évaluer les conséquences de la
décision.
J'ai constaté que la plupart des personnes ayant une dépendance à une drogue ne se voient pas dans les images qu'elles créent. Elles ne font que créer des
images de la drogue, en grandeur nature, et se rappellent l'euphorie qu'elle leur a procurée. Elles ne font pas jouer le reste du film. Elles n'imaginent pas
la difficulté qu'elles ont eue à obtenir la drogue, la dureté du retour sur terre, la douleur causée par le manque, les problèmes à trouver l'argent pour acheter une
nouvelle dose, et ainsi de suite. En réalité, être un drogué exige beaucoup de travail. Il faut faire preuve de dévotion et ne jamais ménager ses efforts. Personne
n'aurait l'énergie que requiert la dépendance si ce n'était des terribles symptômes du sevrage, ce manque qui motive le drogué au point qu'il peut voler ou pire
encore pour se payer sa prochaine dose.
Même si votre dépendance est légère, même s'il ne s'agit que de quelques bières de trop, vous savez très bien au fond de vous qu'il est important de la
maîtriser. Certains ne songent pas aux conséquences de leur comportement. Ils se disent qu'une de plus ne peut leur faire de tort, alors qu'ils savent très bien
que c'est faux. Cela est dû au fait qu'ils n'ont pas pris le temps d'envisager que l'abstention serait une bonne décision. S'ils examinaient les différences entre
leurs bonnes décisions et leurs mauvaises, ils verraient bien qu'elles ne sont pas situées au même endroit et qu'elles n'ont pas les mêmes dimensions, et que leurs
mauvaises décisions les ont toujours menés à se conduire de manière inappropriée.
Il est essentiel de pouvoir saisir ces différences. Placez la première décision – prendre ou non une autre dose d'héroïne –dans la catégorie des « bonnes
décisions ». Si vous constatez qu'elle n'entre pas dans cette catégorie, demandez-vous quelle serait la bonne décision. Examinez cette bonne décision, allongez
le film, commencez par vous observer dans ce film, puis faites-le porter sur une longue période, disons de six mois. Cela fera toute la différence.
Vous verrez dans le film qu'il vous faudra prendre de l'héroïne non pas une seule fois, mais en consommer régulièrement. Regardez-vous : vous volez de
l'argent ; vous donnez des coups de fil désespérés à gauche et à droite, vous n'arrivez plus à trouver d'argent, vous êtes en manque au fond d'une ruelle,
tremblant comme une feuille, un inconnu vient uriner sur vous, et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous finissiez par vous demander : « Est-ce que je veux vraiment
prendre cette dose d'héroïne ? »
La réponse sera négative. Nous possédons la capacité mentale de faire pencher la balance en faveur des bonnes décisions. Si vous voyez l'enjeu d'une
manière simple – « J'éprouve un peu d'angoisse ; si je mange une part de gâteau au chocolat, je me sentirai mieux » –, la technique risque de ne pas
marcher. Mais si vous remplacez la part de gâteau par des centaines de parts, que vous vous sentez gonfler comme un ballon et, grotesquement obèse, que
vous voyez les gens se moquer de vous partout où vous allez, la technique sera efficace.
Au moment de décider si vous allez avaler une part de gâteau, imaginez que vous êtes déprimé et esseulé tous les soirs, que vous regrettez d'avoir mangé
tout ce que vous avez mangé dans votre vie, que vous enchaînez les régimes amaigrissants, que vous perdez des kilos et les reprenez presque immédiatement.
Votre décision sera différente selon que vous vous direz que le gâteau vous réconfortera pendant cinq minutes ou que vous vous demanderez s'il vous fera ou
non vous sentir bien pendant le reste de votre vie.
Il ne faut pas prendre de décisions hors de leur contexte. Il est facile de prendre une mauvaise décision lorsqu'on se demande si on devrait avaler trois
bières de plus ou boire les six cannettes qu'on a dans le frigo. Il faut donner un contexte à la décision et se demander plutôt si on se sentira bien à la fin de la
soirée, ou si on ne risque pas de provoquer des bagarres ou d'avoir un accident de voiture.
Une fois ivre, il est trop tard pour que l'on prenne des décisions. C'est au moment de quitter la maison que l'on doit décider si on va ou non rentrer sobre.
Si vous décidez en partant que vous n'allez boire qu'une seule bière et que, une fois au bar, vous décidez d'en prendre une autre, vous brisez l'engagement
pris à votre départ. Pourtant, tout le monde, sans exception, a déjà pris des engagements qu'il a respectés toute sa vie.
C'est ce que nous allons examiner. Je vais vous proposer un exercice sur la prise de décision qui opposera les bonnes et les mauvaises décisions. Celles
que vous avez respectées et les autres. Une fois que vous saurez ce qui les distingue, il vous sera de plus en plus facile de prendre de bonnes décisions et de
les maintenir. Cela fera en sorte que les pensées néfastes ne le seront plus, puisqu'elles vous signaleront que le moment est venu de ne plus entretenir de telles
pensées et de commencer à prendre de bonnes décisions.
Surmonter le présent
Dans la vie, il faut se remettre du passé, mais il faut aussi surmonter les obstacles du présent, et ils sont nombreux.
Des compulsions et des habitudes qui ne sont pas utiles se forment souvent chez l'être humain. Si nous arrivons à surmonter ces habitudes et
comportements, nous pouvons en acquérir de plus productifs, qui nous aideront à mener une vie plus agréable.
Il arrive souvent que nous ayons à vivre un rétablissement, par exemple d'une tragédie, d'une maladie ou d'une blessure physique. Lorsqu'on parvient à se
rétablir rapidement, on peut profiter de nouveau d'une vie pleine et être plus heureux.
La résignation est quelque chose que nous éprouvons tous à un moment ou à un autre de notre vie. Nous traversons des périodes où nous nous sentons
pris dans un engrenage et où nous avons envie de baisser les bras, même si nous savons qu'il nous faut continuer. Une fois que vous aurez appris à surmonter
ces temps difficiles, vous pourrez accomplir tout ce que vous êtes déterminé à réussir.
Bien entendu, il y a aussi dans la vie de grands tournants. Les mariages, funérailles, fêtes d'anniversaire et rencontres mondaines sont des exemples de
situations nécessitant planification et travail, ainsi que beaucoup de détermination. Il faut apprendre à vivre ces situations afin d'être en mesure d'en tirer le
maximum de satisfaction.
La vie nous met aussi à l'épreuve. Il nous faut surmonter les examens et entrevues afin de pouvoir saisir toutes les occasions qui nous sont offertes.
Lorsque vous apprendrez à le faire, vous aurez accès à l'avenir que vous souhaitez et que vous méritez.
Enfin, la vie nous impose des obligations. Qu'il s'agisse de fêtes de famille ou de dîners d'affaires, nous avons tous des obligations à assumer, qu'elles nous
plaisent ou non. Pour les assumer, nous devons découvrir comment maîtriser la vitesse à laquelle nous sentons le temps passer, afin de pouvoir remplir ces
obligations dans un laps de temps qui nous paraisse le plus court possible.
Surmonter
Le prochain défi consiste à créer l'envie. L'envie agit d'une manière qui lui est particulière. Le fumeur qui pense aux cigarettes entend souvent son corps en
réclamer une. Aussi, après un repas, s'il regarde un paquet de cigarettes ou s'il voit quelqu'un en allumer une, quelque chose en lui suscitera une envie.
Il y a un moyen de transformer une telle envie afin de briser une habitude. Gardons l'exemple du tabagisme. Cessez de fumer maintenant et représentez-
vous l'image de votre marque de cigarettes, ou imaginez ce que vous verriez si vous étiez avec quelqu'un qui en allume une, ou encore imaginez que vous posez
votre fourchette après le repas et que vous en allumez une vous-même – autrement dit, imaginez toute situation susceptible de déclencher votre envie d'une
cigarette.
Lorsque vous regardez cette image et ressentez l'envie de fumer, arrêtez-vous un instant et imaginez-vous en non-fumeur. Vous voyez toutes les personnes
qui vous entourent allumer une cigarette, mais pas vous. En regardant cette image, vous en réglez les sous-modalités de manière à avoir envie de ce qu'elle
représente. La plupart des gens ne savent pas que, lorsqu'ils se regardent arriver à l'endroit où ils veulent être, ils doivent se voir à l'intérieur de l'image, parce
qu'ils ne s'y trouvent pas encore réellement. Lorsque vous vous représentez les situations qui déclenchent de mauvaises habitudes, vous devez voir ce que vous
verriez si vous étiez réellement à cet endroit. Ainsi, au lieu de vous voir en train de fumer, vous devez imaginer les situations qui vous donnent le goût de fumer.
Le truc consiste alors à échanger ces situations les unes pour les autres. Vous pouvez le faire en jouant sur la dimension de l'image ou sur sa distance.
J'aime commencer par la dimension : je me représente une petite image de moi-même étant ce que je voudrais être. Imaginez une grande image des
situations qui déclenchent votre goût de fumer.
Prenez ensuite une grande image de votre paquet de cigarettes ou de personnes en train de fumer, faites un fondu au blanc, puis prenez la petite image de
ce que vous voulez et agrandissez-la au maximum instantanément, de manière à dire à votre esprit : pas celle-là, celle-ci ! Pas les cigarettes... mais un non-
fumeur. Continuez de faire cela, d'agrandir la petite image en image géante, afin de remplacer l'envie d'une cigarette par l'envie d'être non-fumeur. C'est ainsi
que vous vous construirez une base.
Si vous arrivez à ne pas fumer pendant trois semaines et que chaque fois que surgit l'envie de fumer vous la chassez de votre esprit, tout deviendra plus
facile pour vous. La technique sera efficace lorsque vous ferez ce qu'il faut pour conserver votre détermination et pour vaincre la mauvaise habitude. Vaincre
une mauvaise habitude ne se fait pas en une seule fois ; pendant deux ou trois semaines, vous devrez acquérir une nouvelle habitude.
L'habitude à acquérir est celle qui consiste à vous dire avec autorité : non, pas de cigarettes ! Si vous gravez ce commandement dans votre esprit et que
vous faites s'estomper et disparaître les images qui suscitent en vous l'envie de fumer, chaque fois que surgira cette envie, vous l'arrêterez et la ferez tourner à
rebours, puis vous la remplacerez par le sentiment d'être capable de maîtriser vos envies.
Il peut parfois sembler que l'habitude ne soit pas simplement quelque chose à quoi l'on cède sans y penser. On peut avoir l'impression d'être obligé de faire
quelque chose parce que l'envie de la faire est irrésistible. C'est à ce moment qu'on peut affirmer que l'habitude est une compulsion. La compulsion est une
tendance intérieure impérative. Les êtres humains font beaucoup de choses compulsivement : ils se gavent compulsivement, ils fument compulsivement et ils
manifestent compulsivement d'autres comportements, que ce soit se gratter le nez ou s'arracher les sourcils. Les types de comportements compulsifs sont
nombreux. J'ai tout vu : des personnes qui se grattent compulsivement, jusqu'à celles qui nettoient tout à répétition à tel point qu'il serait impensable qu'elles
puissent vivre dans la même maison que quelqu'un d'autre.
On dit alors que ces personnes sont atteintes d'un trouble obsessionnel-compulsif : elles se sentent obligées de manifester un comportement qui réduit leur
capacité à mener une vie heureuse.
Les thérapeutes se sont attachés à chercher la cause de l'obsession dans l'espoir que le fait de la comprendre aiderait le sujet à la vaincre. Cependant,
comme pour toute chose, la compréhension en soi ne provoque pas le changement. Ils cherchaient au mauvais endroit. Une compulsion n'opère pas dans le
passé, mais bien dans le présent. Pour y mettre un terme, il faut aider le sujet à faire autre chose dans le présent.
Il y a quelques années, j'ai traité une femme qui est venue me voir avec son mari et qui m'a raconté qu'elle nettoyait ses tiroirs de manière obsessive. Elle
ouvrait le tiroir et le nettoyait. Même si elle n'y voyait pas le moindre grain de poussière, elle pensait qu'il s'y trouvait peut-être une saleté invisible, et elle le
nettoyait de nouveau. Elle nettoyait la cuvette de la toilette. Elle passait l'aspirateur sur les tapis. Elle avait même un stock de chaussons jetables qu'elle
distribuait pour protéger ses tapis.
Elle obligeait son mari et son fils de 12 ans à se déshabiller dans le garage et à enfiler des vêtements jetables avant d'entrer dans la maison (dont des
chaussons jetables). Ainsi, lorsqu'elle regardait son intérieur, tout était parfait. Personne n'avait le droit de s'asseoir sur le divan. Le fils avait sa propre
chambre et pouvait l'occuper, mais malheur à lui s'il y déplaçait quelque chose : elle se mettait à crier. Le mari, n'en pouvant plus, était prêt à la quitter.
Je me souviens d'avoir regardé le mari et éclaté de rire. Il m'a alors demandé ce qu'il y avait de si drôle, et je lui ai répondu : « Je n'arrive pas à croire que
vous ayez laissé la situation dégénérer à un tel point ! » Il m'a expliqué que sa femme consultait un psychiatre depuis une dizaine d'années, qu'elle prenait des
médicaments, qu'elle avait suivi une thérapie, et ainsi de suite.
« D'accord, mais laissez-moi vous dire ceci, ai-je fait. C'est votre maison et c'est votre fils. Le fait que vous ayez laissé faire votre femme tout ce temps...
bon, disons que vous avez manqué d'un peu de courage. »
« Chaque fois que j'essayais de la convaincre... », a-t-il commencé à expliquer, mais je l'ai interrompu : « Les paroles ne suffisent pas, il faut passer à
l'action. Quand vous allez sortir de mon bureau, vous allez emporter un petit sac de terre. Arrivé à la maison, vous allez le jeter sur la moquette. Si votre femme
n'arrive pas à faire face à cette situation, vous allez avoir de gros problèmes ! »
Sa femme m'a regardé en me lançant : « S'il fait cela, je vais devenir folle ! » « Mieux vaut que ce soit vous qui deveniez folle, plutôt que votre fils et votre
mari, lui ai-je répondu. Vous avez un problème et vous devez apprendre à y faire face. » J'ai demandé à ma cliente de fermer les yeux, de voir sa maison, de
s'y déplacer d'une pièce à l'autre, d'un tiroir à l'autre, et de constater qu'elle était impeccable. Pas un pli sur les tapis, pas un grain de poussière sur la moquette,
pas un slip qui traîne. Entretien ménager parfait à tous égards.
Pendant que je la regardais, elle souriait, absolument ravie par mes paroles. Je lui ai dit : « Tandis que vous regardez cette maison impeccable, je veux que
vous vous rendiez compte qu'il ne s'y trouve aucun signe indiquant que quelqu'un y vit. En fait, une maison excessivement propre comme celle-là envoie un
message : vous allez finir vos jours atrocement seule. Votre mari vous quittera, votre fils ne vous adressera plus la parole, vous n'aurez pas d'amis et,
pointilleuse comme vous l'êtes, vous ne pourrez même pas avoir de chat. Vous mourrez dans la solitude, mais vos tiroirs vides seront parfaitement propres. »
Elle a rouvert les yeux et m'a regardé, une larme se formant au coin de l'œil. Je lui ai alors demandé de fermer les yeux une seconde fois : « Regardez votre
moquette ; remarquez-y les traces de pas. Jetez un coup d'œil dans la chambre de votre fils ; voyez qu'un slip traîne sur le sol et dites-vous que cela signifie que
vous n'êtes pas seule. Les êtres qui vous sont chers vous entourent. Tout ce qui n'est pas à sa place – le magazine qui a été laissé sur le divan ou la feuille qui a
été froissée – prend soudainement un autre sens. Si vous aimez votre fils et si vous aimez votre mari, si vous aimez voir des signes de leur présence dans votre
vie et savoir qu'ils ne vous ont pas abandonnée, tous ces signes vous raviront. Éprouvez ce merveilleux sentiment et faites-le tourner en vous, car tout sentiment
de cette nature mérite qu'on le fasse tourner et tourner et tourner. »
Je l'ai amenée à voir autrement la propreté de sa maison afin qu'elle puisse se rendre compte des diverses conséquences de sa compulsion. Parfois,
lorsqu'on arrive à faire voir à une personne une situation d'un autre point de vue, elle ne la ressent plus de la même manière. J'ai également aidé cette femme à
acquérir une autre qualité, absolument essentielle pour elle.
Il s'agit d'une qualité qui s'applique à la solution de tous les problèmes pour lesquels je viens en aide à mes clients. Toutes les situations à surmonter – qu'il
s'agisse d'un régime amaigrissant, d'un dîner avec des personnes que vous n'aimez pas ou d'une entrevue à affronter – requièrent une bonne dose de
détermination.
Il ne sera pas facile de lâcher prise pour quelqu'un qui a nettoyé sa maison d'une manière si compulsive. Je peux commencer par lui faire remarquer que ce
qu'elle croyait, c'était que cet entretien ménager lui apporterait un réconfort. Tout ce qui était de travers l'agitait ; ainsi, comme toutes les victimes de troubles
obsessionnels-compulsifs, elle se créait des rituels pour trouver du réconfort. Qu'il s'agisse de faire le ménage ou de verrouiller la porte six fois, de la
déverrouiller six fois, et de la verrouiller de nouveau six fois, tous ces rituels servent à apporter le réconfort, à soulager l'angoisse.
Quiconque subit des crises de panique le comprend très bien. Certains les vivent dans une voiture. D'autres dans les grands espaces ouverts. D'autres
encore, dès qu'ils franchissent le pas de leur porte. Tous se sont créé de petits rituels qui leur permettent de se comporter à peu près normalement dans le
monde. Ils se disent par exemple que, s'ils ne posent pas le pied sur les interstices du trottoir, ils seront en sécurité. Les personnes frappées par un trouble
obsessionnel-compulsif marchent, se tiennent les mains ou se comportent d'une autre manière bizarre, selon le rituel qui les réconforte. Ce dont elles ne se
rendent pas compte, c'est que c'est leur esprit qui crée chez elles de l'inconfort. Ce ne sont pas les interstices du trottoir, c'est la manière dont elles pensent à
ces interstices.
Ces compulsions deviennent automatiques, comme le réflexe de fermer l'œil à l'approche d'un objet. Les êtres humains sont des machines à apprendre.
Beaucoup de ce que nous apprenons nous est extrêmement utile. Nous nous levons le matin. Nous nous mettons la brosse à dents dans la bouche. Nous
ne nous la mettons pas ailleurs pour avoir oublié la manière de nous en servir. Nous nous en servons de manière automatique; même si nous avons une nouvelle
brosse à dents, nous savons à quoi elle sert. Nous apprenons comment les choses fonctionnent. C'est là une part importante de notre humanité.
Malheureusement, nous acquérons aussi des habitudes qui échappent à notre volonté et qui n'ont aucune utilité. Si vous vous lavez les mains une fois, elles
sont propres. Nul besoin de les laver cent fois. Afin de surmonter les mauvaises habitudes, l'être humain a besoin de ce que j'estime être l'un des outils les plus
précieux qui soient: la détermination. Impossible d'en avoir trop.
La plupart des gens dérogent à leur régime alimentaire ou l'abandonnent parce qu'ils manquent de détermination. Ils commettent un écart pendant une
heure, puis ils se remettent au régime. Si l'écart a lieu le soir, ils reprennent le régime le lendemain matin. La vérité, c'est qu'à peu près tous les régimes sont
efficaces si vous les suivez à la lettre.
Il faut de la détermination pour surmonter les compulsions et les mauvaises habitudes. C'est grâce à la détermination que vous pourrez reprendre la
maîtrise de votre vie.
Raffermir sa détermination
1. Songez à une chose à propos de laquelle vous avez beaucoup de détermination. Découvrez quelles sont les sous-modalités de la détermination pour
vous. Constatez le sentiment que la détermination suscite en vous et voyez dans quel sens il tourne. (A)
2. Mettez fin à la première étape. Pensez à une habitude ou compulsion que vous voulez changer. Découvrez-en les sous-modalités. (B)
3. Imaginez une petite image de changement dans le coin de l'image de la détermination, c'est-à-dire (B) dans le coin de (A).
4. En une fraction de seconde, imaginez que la petite image grossit et finit par remplacer la grande image; vous commencez à voir ce que vous voulez être
déterminé à accomplir au même endroit et avec les mêmes sous-modalités que la chose que vous étiez déterminé à faire. (B) remplace (A).
5. Faites tourner le sentiment de détermination plus rapidement, tout en pensant au changement.
6. Répétez les cinq étapes plusieurs fois, et constatez que vous vous sentez de plus en plus déterminé à vaincre l'habitude ou la compulsion.
Surmonter
Détermination à se rétablir
1. Imaginez que vous êtes complètement rétabli. Voyez, entendez et ressentez ce que vous verriez, entendriez et ressentiriez si c'était le cas. Imaginez-le
avec beaucoup de réalisme.
2. Rappelez-vous toute mauvaise suggestion qui vous a été faite à propos de l'impossibilité de votre rétablissement ; entendez-la prononcée par une voix à
laquelle vous ne faites pas confiance.
3. Promettez-vous à vous-même, avec un ton de voix assuré, que vous allez vous rétablir complètement.
4. Rappelez-vous toutes les occasions où vous avez surmonté des situations difficiles et où cela a fait de vous une meilleure personne. Rappelez-vous
comment on se sent quand on est déterminé au point de venir à bout de tout. Voyez, entendez et ressentez les mêmes choses qu'à ces époques.
5. Faites tourner en vous ce sentiment, tandis que, avec la même détermination, vous vous promettez et vous vous imaginez que vous surmontez l'obstacle,
que vous vous rétablissez et que, chaque fois que vous avez envie de baisser les bras, vous faites tourner le sentiment encore plus fort.
6. Imaginez que vous êtes constamment concentré sur votre rétablissement, que vous appréciez le défi de vous rétablir et d'affronter les temps et situations
difficiles, en faisant tourner ce sentiment de détermination.
Surmonter
LA RÉSIGNATION
Il y a dans la vie des moments où nous avons tous envie de nous abandonner au destin et de baisser les bras. Peut-être parce que nous sommes fatigués
de voir quelque chose faire long feu, parce que nous nous sentons incapables de franchir l'obstacle, parce que l'ennui nous a gagnés, parce que nous sommes
distraits ou parce que nous avons le cœur brisé. Quelle que soit la raison, il y a des moments où nous n'avons plus la volonté ou l'énergie de continuer ou de
mener quelque chose à terme.
Surmonter la résignation, c'est apprendre à traverser les périodes difficiles et en sortir meilleur. Cela revient, de nouveau, à manifester cette qualité
essentielle dont nous avons parlé : la détermination.
C'est la détermination qui nous permet de franchir les obstacles dressés sur notre chemin. C'est grâce à elle que vous pouvez passer au travers de
funérailles pénibles, durant lesquelles tout le monde vous prend en pitié, pour affronter votre propre chagrin et continuer de vivre. C'est la détermination
qui assure la réussite d'un régime amaigrissant. Vous planifiez votre régime, vous décidez non seulement d'y adhérer religieusement, mais aussi de le reprendre
immédiatement au cas où vous commettriez un écart. Vous faites la même chose que lorsque vous avez appris à marcher, à faire du vélo ou à parler une langue
étrangère.
Le nombre d'individus qui suivent des cours de langues et abandonnent en chemin est astronomique. L'industrie des langues secondes brasse bon an mal
an des milliards de dollars, et la plupart des gens qui achètent un CD de langue ou s'inscrivent à un cours ne se rendent pas jusqu'au bout. La difficulté de
l'apprentissage d'une langue étrangère ne les motive pas à redoubler d'efforts.
Vous devez planifier votre apprentissage ou votre régime avec à l'esprit la perspective de grandes difficultés et continuer de foncer avec détermination. La
plupart d'entre nous pèchent par excès d'optimisme lorsqu'ils planifient leur cheminement. Prévoyez plutôt que vous ferez des écarts à votre régime. Prévoyez
que vous aurez de la difficulté à apprendre de nouveaux mots. Décidez aussi que, lorsque ces accrocs se produiront, vous reprendrez tout du début et vous
renforcerez votre détermination. Le truc consiste à regarder vers l'avenir et à se dire : je vais faire cent écarts à mon régime et, chaque fois, je serai encore plus
déterminé à le reprendre et à le réussir.
Si vous sautez un jour d'exercice, vous devez devenir encore plus déterminé, afin de poursuivre le programme avec un regain d'enthousiasme. Un échec
signifierait que vous abandonnez, que vous cessez de faire de l'exercice, ce qui n'est pas le cas.
Quand quelqu'un dit qu'il n'a pas réussi à finir la lecture de son livre, cela signifie que cette personne s'est arrêtée de le lire. Ce n'est pas un échec. Elle doit
tout simplement reprendre sa lecture et renforcer sa détermination d'aller jusqu'au bout. Elle ne doit surtout pas se laisser abattre par un tel contretemps, au
contraire. Chaque échec est à oublier ; chaque échec est une incitation positive à redoubler d'efforts.
Plus votre objectif s'éloigne de vous, plus vous vous efforcez de vous en rapprocher. C'est ainsi que tous les êtres extraordinaires atteignent la réussite.
Quand j'ai étudié le comportement de grands athlètes, j'ai été étonné par ce qu'ils m'ont dit. Les grands musiciens et pianistes de concert m'ont d'ailleurs affirmé
la même chose. Si je leur disais qu'ils sont fabuleux, ils me répondaient qu'ils pourraient faire mieux. Ces gens ont toujours cru être capables de faire mieux, et
c'est ce qui les motive à s'améliorer constamment. Lorsque leur exécution n'est pas tout à fait celle qu'ils espéraient, ils redoublent d'efforts. Ils s'acharnent. Ce
sont des battants.
J'ai étudié le cas d'un magicien spécialiste de la micromagie qui possédait l'une des meilleures stratégies que j'aie jamais vues. Lorsqu'il voulait apprendre
un tour de cartes, il se regardait en train de le faire, afin de savoir à quoi cela ressemblait vu de l'extérieur. Il observait chacun des mouvements requis pour
créer l'illusion.
Ensuite, il visionnait le film dans sa tête et essayait avec ses mains de reproduire ce qu'il observait sur son écran mental. Lorsqu'il arrivait à faire la même
chose que dans son film, il éprouvait un sentiment positif. Dès qu'il prenait du retard par rapport à l'écran, il s'interrompait et reprenait tout du début. Il est
devenu dépendant du sentiment positif qu'il éprouvait en réussissant. C'est cela la vraie détermination, c'est intensifier le sentiment positif que fait naître le
processus.
Il ne s'agit pas d'aller jusqu'au bout pour ensuite éprouver ce sentiment. Il s'agit d'un processus durant lequel on observe que plus on va dans la bonne
direction, mieux on se sent. En réalité, une fois que vous avez réussi quelque chose, c'est terminé ; il n'y aura pas de sentiment positif après. Ainsi, si
vous n'éprouvez pas un sentiment positif en vous exerçant à telle ou telle chose, en suivant un régime ou en faisant de l'exercice, c'est que vous vous y prenez
mal.
Vous devez revenir au début, créer un sentiment positif, le faire tourner dans votre corps, puis l'appliquer à votre activité. Plus vous le ferez, plus vous ferez
tourner le sentiment. La maîtrise de ce qui nous fait nous sentir bien est un élément important d'une détermination sérieuse. C'est ce qui vous fait surmonter les
situations difficiles, et c'est en les surmontant que vous enrichirez votre vie.
Surmonter
Surmonter
Toute forme d'apprentissage est conditionnée par l'état dans lequel on se trouve. C'est pourquoi la plupart des gens trouvent les examens difficiles. Ils
étudient en demeurant calmes, mais ils deviennent nerveux durant les examens. Ils ne peuvent trouver les réponses, parce que celles-ci sont associées à
leur état de calme. Par conséquent, l'alternative est simple : soyez nerveux quand vous étudiez et quand vous subissez un examen, ou soyez calme dans les
deux situations.
Entrez en vous-même et imaginez que vous êtes dans la pièce où vous avez étudié. Voyez les murs et les meubles, afin de replonger dans l'état où vous
étiez alors. Ensuite regardez le questionnaire et commencez à y répondre. Les êtres humains possèdent le pouvoir de créer leur réalité intérieure et de la
superposer au monde extérieur. Si vous n'avez aucune emprise là-dessus, vous souffrez de ce que certains appellent « schizophrénie ». Si vous possédez cette
emprise, vous êtes un génie créatif. Je vous recommande cette deuxième possibilité.
Cela implique que l’on soit en mesure d'utiliser son imagination pour se rappeler intérieurement ce qu'il faut se rappeler. Votre propre capacité d'entrer
dans votre esprit, d'y créer des images et d'y faire jouer des films constitue un outil extraordinaire pour stocker le temps. Pour aider les gens à réussir leurs
examens, je leur enseigne à tricher intérieurement.
Au lieu d'avoir des notes ou documents d'information à l'extérieur, mes clients en étudient certains et s'exercent à imaginer qu'ils sont placés à tel ou tel
endroit de la salle d'examen. Ensuite je leur demande de s'entraîner à avoir des hallucinations : ces notes ou documents peuvent se trouver n'importe où. Ainsi,
lorsqu'ils vont à leur examen, ils peuvent avoir une hallucination : les notes ou documents qu'ils ont étudiés sont devant eux, et toute l'information dont ils ont
besoin est accessible.
Surmonter
LES OBLIGATIONS
En tant qu'êtres humains, nous devons souvent endurer des choses qui, en elles-mêmes, ne sont pas nécessairement bonnes ni mauvaises, mais que
certains ressentent comme désagréables. Pour certains, un souper de Noël chez un parent peut sembler la pire épreuve qui soit. Pour d'autres, un
opéra constituera plusieurs heures de torture. Je me souviens d'avoir fait la queue à la banque et d'avoir cru attendre pendant deux heures, alors que cela
n'avait duré que dix minutes. Certaines personnes aggravent leur situation inutilement. Le truc consiste à bien se préparer.
On mesure généralement à quel point telle ou telle situation future sera horrible ou désagréable, et on planifie une attitude. Il peut s'agir de subir un examen
ou d'assister à une saynète à l'école. Quelle que soit la situation, on peut l'aggraver ou l'améliorer selon la manière dont on se la représente d'avance en esprit.
La situation n'est intrinsèquement ni bonne ni mauvaise, c'est notre réaction à la situation qui l'est.
On va à une fête, on y reste pendant quatre heures et on a l'impression que cela a duré deux minutes. Le monde n'a pas tourné plus vite, mais on en a
l'impression parce qu'on est dans un bon état d'esprit. Si vous pensez à ce qui rend pénible une sortie que vous jugez pénible et que vous éprouvez des
sentiments désagréables en y pensant, et cela sans interruption avant la sortie, lorsque vous serez arrivé à destination, la situation sera encore plus pénible.
J'ai toujours dit que la déception requiert une planification adéquate. La souffrance aussi, parce que vous devez savoir quel sentiment négatif éprouver, et
quand l'éprouver. Quand tonton machin commence à raconter pour la centième fois son histoire sans fin, vous savez que le moment est venu de vous arracher
les cheveux. Par contre, si vous apprenez à concentrer votre attention exclusivement sur les choses que vous aimez, vous commencerez à transformer celles qui
vous semblaient pénibles en choses fofolles.
Vous pouvez y parvenir en recourant à un modèle comme celui des sous-modalités. Une même situation peut sembler fofolle à l'un et atrocement pénible à
l'autre. La vérité, c'est que tout va beaucoup mieux lorsque vous vous préparez adéquatement en vue des situations que vous redoutez. Qu'il s'agisse d'une
longue journée à passer au tribunal ou à l'hôpital, par exemple, vous pouvez planifier la manière dont vous la vivrez plus agréablement.
Pour vous préparer, faites jouer dans votre tête le film de la situation et rendez-le loufoque. Faites en sorte qu'il vous fasse sourire au lieu de vous
déranger. Il est stupide que les mêmes choses, année après année, vous rendent fou, puisque vous savez qu'elles vont se produire. Vous devez être en mesure
de les ressentir autrement, car, si vous n'y arrivez pas, vous allez inévitablement souffrir comme d'habitude.
Cette technique fait appel à deux trucs mentaux essentiels. Dans une situation donnée, afin que le temps passe plus vite, les êtres humains font mentalement
autre chose. Par exemple, lorsque vous conduisez et que le paysage se déroule à vive allure dans votre champ de vision périphérique par comparaison à ce qui
se passe dans le centre, vous entrez toujours dans un état de distorsion temporelle. C'est ce qui explique qu'un conducteur qui roule très vite, disons à
150 km/h, et qui réduit un peu sa vitesse, disons à 110 km/h, aura l'impression de flâner sur la route alors qu'il roule encore très vite. Le cerveau a besoin d'un
moment pour s'ajuster.
Si vous voulez que le temps passe plus vite, il faut entrer dans votre esprit, mais il ne suffit pas d'y faire jouer le film de la situation jusqu'à ce que vous
arriviez au moment qui vous décevra, vous irritera ou vous fera vous arracher les cheveux. Vous devez le faire jouer de manière que ce que vous voyez
au centre de l'image se déroule avec une extrême lenteur, tandis que sur les côtés tout passe à une vitesse folle.
Par exemple, quand tonton machin relate sa sempiternelle histoire, vous pouvez regarder les gens tout autour comme des personnages de film muet qui se
déplacent très vite, afin que, dans votre tête, le temps se contracte. Il s'agit pour vous d'acquérir une bonne préparation mentale afin que, le moment venu, vous
puissiez vous réfugier dans une distorsion temporelle qui accélérera la situation. En fait, le truc consiste à faire jouer au ralenti le personnage qui est au centre de
l'image et à faire jouer tout le reste en accéléré. Ainsi, lorsque l'oncle commencera son histoire, il parlera plus vite que l'image au ralenti que vous vous êtes
créée mentalement, et il la finira plus vite.
Au lieu de souhaiter que le calvaire finisse plus rapidement et d'imaginer à quelle vitesse il pourrait se dérouler, faites le contraire. Si une situation vous
semble lente, imaginez qu'elle l'est encore dix fois plus. Ainsi, lorsqu'elle se produit dans la réalité, vous avez l'impression qu'elle se termine rapidement. C'est
une question de contraste, et vous pouvez créer dans votre esprit le contraste que vous voulez. Le passage du temps est tout à fait subjectif pour l'être humain.
Il semble passer tantôt trop vite, tantôt trop lentement.
Cela dépend en grande partie de notre manière d'aborder la situation et de faire une distinction dans les récepteurs de nos yeux. Il y a dans nos yeux une
zone qui s'appelle la fovéa. C'est la partie centrale de la tache jaune qui procure la vision la plus distincte. C'est une espèce de détecteur de forme, tandis que
les détecteurs de mouvement se situent plutôt dans les éléments de vision périphérique. Lorsque vous faites intérieurement de grandes distinctions entre ces
deux plans, vous pouvez arriver à modifier vos perceptions. Par exemple, lorsque nous suivons des cours de conduite, nous avons l'impression d'être
débordés, que tout va trop vite. Mais, à mesure que nous nous habituons à conduire, nous faisons la distinction entre ces plans dans notre esprit afin de
pouvoir conduire très vite sans en avoir l'impression.
Les pilotes d'avion à réaction, qui volent à deux fois la vitesse du son, doivent y parvenir. Pouvez-vous imaginer ce que ce doit être de voler à cette vitesse
supersonique, puis, après l'atterrissage, de monter dans le petit chariot qui vous ramène à l'aérogare ? Le pilote doit avoir l'impression de faire du 5 cm/h avant
que son esprit s'adapte. C'est un truc mental de pouvoir passer d'une situation à l'autre, d'un ordre de grandeur temporel à un autre.
Il existe aussi des techniques à appliquer pour ralentir le passage du temps. Ce ralentissement peut être bénéfique dans certaines situations. Pour ralentir le
passage du temps, exécutez l'exercice précédent, mais en sens inverse. Vous pouvez aussi rendre certaines situations plus drôles ou plus sérieuses. Ce sont là
des distinctions que rend possibles le modèle des sous-modalités, dont la polyvalence est franchement étonnante.
Vous pouvez voir les choses que vous aimez vraiment faire et voir celles que vous devez faire par obligation sociale – et en remarquer les différences. Je
me souviens d'avoir assisté à des réunions de parents et enseignants à l'école de mes enfants et d'avoir dû écouter une institutrice de deuxième année
m'expliquer en long et en large ce qu'on pouvait faire avec du papier de bricolage. J'aurais pu m'arracher les cheveux, mais j'ai plutôt saisi le bouton de
défilement du temps et j'ai accéléré son passage, en imaginant que la situation se déroulait plus lentement qu'en réalité.
Si certaines situations paraissent atrocement longues, c'est qu'on estime qu'elles pourraient se dérouler plus rapidement et qu'on imagine qu'elles le font ;
mais comme elles ne passent pas plus vite, on a le sentiment d'une incohérence. Lorsque vous comprenez qu'une personne pourrait vous raconter son histoire
dix fois plus rapidement qu'elle ne le fait, le temps vous paraît d'autant plus long. Cependant, si vous imaginez qu'elle parle au ralenti, en espaçant les syllabes,
la durée réelle de la narration vous semblera plus courte. Plus la distorsion temporelle que vous créez délibérément dans le sens que vous voulez est
importante, plus le résultat obtenu le sera également.
Le repas de Noël
1. Exercez-vous à accélérer le passage du temps en imaginant que les parties du repas de Noël qui vous déplaisent se déroulent de la manière décrite plus
haut.
2. Prévoyez de tirer le maximum des parties du repas qui vous plaisent. Concentrez vos efforts sur ce que vous pouvez faire pour rendre plus agréable
l'occasion dans son ensemble.
3. Songez aux choses que feront et diront les convives durant le repas, et décidez de la meilleure manière de réagir.
4. Au besoin, vous pouvez vous représenter l'image de la personne qui parle et modifier les sous-modalités de cette image, par exemple en la rapetissant,
en la mettant en noir et blanc, en l'éloignant de vous et en lui plaçant un nez de clown sur le visage afin que ses propos aient moins d'effet sur vous.
5. Pensez à un moment où vous vous êtes merveilleusement senti, laissez surgir ce sentiment et imaginez que vous vivez tout le repas de Noël en
l'éprouvant.
6. Rappelez-vous pourquoi vous participez à ce repas de Noël et faites ce que vous pouvez pour améliorer votre relation avec les personnes présentes et
les sentiments que vous avez pour elles.
Dans la vie, nous sommes contraints de vivre nombre de situations auxquelles nous aimerions bien nous soustraire. Lorsque vous aurez commencé à
apprendre comment apprivoiser ces situations ou difficultés, il vous restera un élément essentiel à maîtriser pour rendre votre vie meilleure.
C'est la manière d'obtenir ce que vous voulez. Une fois que vous commencez à acquérir la détermination nécessaire et à croire que vous pouvez tout
surmonter, vous êtes déjà bien armé pour faire face aux situations compliquées du présent. Ajoutez à cela une bonne préparation mentale et la capacité
de modifier votre perception du temps et vos réactions aux situations, et vous voilà capable de tout surmonter. Vous serez alors également à même de regarder
votre avenir et de concentrer votre attention sur toutes ces choses que vous aimez.
CHAPITRE 3
Arriver au but
L a troisième partie du présent ouvrage porte sur la capacité d'arriver à quelque chose. Cela signifie arriver à préparer vos déclarations de revenus, à
vous amuser un peu, à avoir des relations sexuelles, à rencontrer des gens, à gagner plus d'argent ou à faire du jogging. Cela signifie arriver à faire tous les
exercices décrits dans le présent ouvrage.
À mon avis, la plupart des gens passent trop de temps à s'inquiéter de leurs problèmes et pas assez à s'amuser. Je demande toujours à mes clients :
« Quand vous aurez réglé vos problèmes, qu'allez-vous faire de tout votre temps libre ? » Faire en sorte de s'amuser davantage est un élément important du
bonheur personnel.
Un autre élément de ce bonheur, ce sont les bonnes relations. Trop d'individus passent leur vie à s'échiner et négligent les choses qui comptent vraiment
dans la vie. Arriver à aimer, c'est profiter le plus possible des moments passés avec sa famille et réserver beaucoup de temps pour l'être cher.
Pour trouver l'âme sœur ou même simplement pour étendre son réseau social et élargir son groupe d'amis, il faut rencontrer des gens. Des milliards
d'individus peuplent cette planète, alors il n'y a pas de raison que qui que ce soit se sente esseulé.
Pour rencontrer des gens, il faut apprendre à s'aimer soi-même, améliorer la manière dont on se sent en société et savoir flirter.
Nous sommes tous obligés d'assumer certaines obligations. Qu'il s'agisse de préparer ses déclarations de revenus ou d'étudier en vue d'examens, il y a
dans la vie des devoirs auxquels on ne peut échapper. Il est donc important de trouver la motivation nécessaire.
Par exemple, arriver à faire de l'exercice est l'une des tâches qui peuvent avoir le plus d'effets positifs sur votre vie. Si vous apprenez à vous motiver afin
de le faire régulièrement, vous trouverez beaucoup plus facile de vous mettre en forme et de rester en bonne santé.
Pour ce qui est du reste de votre vie, il est bien entendu essentiel que vous puissiez mieux vous organiser. Dès que vous commencerez à planifier et à
organiser votre vie, vous gagnerez un temps que vous pourrez consacrer à d'autres activités qui vous font envie.
Certains objectifs requièrent moins de motivation, mais un certain savoir-faire. Gagner plus d'argent peut vous être très utile. Si vous apprenez quelques
trucs simples, vous découvrirez comment augmenter vos revenus.
Enfin, je vous parlerai de la prise des grandes décisions. Les possibilités sont tellement nombreuses que des gens viennent me consulter parce qu'ils
n'arrivent pas à décider de ce qu'ils veulent faire de leur vie. Une fois que vous aurez pris ces décisions, vous pourrez vivre le genre de vie que vous voulez.
Arriver à
AVOIR DU PLAISIR
Je trouve que les êtres humains ont beaucoup de difficulté à avoir du plaisir, et beaucoup s'adonnent à des activités des plus étranges pour s'amuser.
Certains sautent en plein vol d'un avion qui ne menace même pas de tomber, rien que pour avoir du plaisir. D'autres s'amusent à faire traîner une ligne
dans l'eau.
Dans de nombreux jeux, les participants doivent frapper une balle à tour de bras. Dans d'autres, ils essaient de la faire rouler dans un petit trou. Ou bien ils
essaient de faire passer un gros ballon dans un petit anneau, ou encore ils transportent un ballon oblong en se percutant les uns les autres. Tout ça pour avoir du
plaisir. Les gens jouent aux cartes et font mille autres choses qui ne sont pas intéressantes en elles-mêmes ; mais l'être humain est capable de rendre bien des
choses non seulement intéressantes, mais amusantes aussi.
N'aimeriez-vous pas être en mesure de rendre plus agréables certaines activités qui vous semblent ennuyeuses ? Vous pouvez apprendre à le faire. Nous
sommes tous capables de prêter attention à ce que nous faisons et d'améliorer notre façon de le faire. Si vous comparez une activité que vous aimez et une que
vous détestez, vous verrez que les sous-modalités sont différentes ainsi que, par définition, les sentiments qu'elles procurent.
Vous pouvez choisir quelque chose et l'amplifier. Vous pouvez faire en sorte non seulement d'y prendre plaisir, mais aussi de renforcer les sentiments qui y
sont associés. C'est facile à faire grâce au procédé d'amplification. Mentalement, vous faites jouer le film de ce que vous aimez et, en le regardant, vous vous
sentez attiré vers cette chose, puis vous doublez le format de l'image. Vous la rendez plus brillante et vous en accélérez le mouvement. Vous réglez le son de
manière à accentuer les sentiments que vous éprouvez.
Une fois que ces sentiments sont assez forts, vous les faites tourner plus vite et vous les centrez sur votre taille, afin qu'ils montent jusqu'à la tête et
descendent jusqu'aux orteils. Vous imaginez cela avec beaucoup de détails réalistes.
Plus vous faites tourner ces sentiments rapidement, plus ils deviennent intenses. Pendant que vous faites cela, vous faites apparaître la chose pour laquelle
vous aimeriez avoir plus de motivation, la chose dont vous voudriez qu'elle soit plus agréable, la chose que vous avez hâte de faire.
Il y a bien des activités qui sont intrinsèquement agréables et auxquelles, pour une raison ou une autre, les êtres humains ont de la difficulté à se livrer.
Parmi ces activités, on compte les rapports sexuels. Je me demande toujours pourquoi les partenaires ne se regardent pas plus souvent dans les yeux et ne
se disent pas : « Allons dans l'autre pièce pour faire l'amour. » Ils se couchent le soir, pensent au sexe, mais ni l'un ni l'autre n'en parle. Les psychologues
trouveront des raisons à cela : les partenaires ont peur de l'échec ou bien du rejet. Ils trouveront tous les prétextes possibles. La vérité est pourtant simple : les
partenaires manquent de motivation.
Au lit, les couples consacrent beaucoup trop de temps aux longues et sérieuses discussions, et beaucoup trop peu aux plaisirs charnels. S'ils entraient en
eux-mêmes et faisaient tourner mentalement l'état de désir de plus en plus rapidement, et s'ils souriaient à leur partenaire en tentant de le séduire, leur vie
sexuelle serait de beaucoup améliorée. Ils obtiendraient parfois un oui, parfois un non. Mais plus souvent ils poseraient la question, plus il y aurait
d'occasions d'obtenir une réponse. Gardez cela à l'esprit et vous ne le regretterez pas.
Arriver à
TROUVER L'AMOUR
Je trouve tout à fait bizarre que certains remettent à plus tard des gestes aussi importants que celui d'exprimer leur amour aux êtres qui leur sont chers. Par
exemple, ils ne passent pas beaucoup de temps en compagnie de leurs enfants. Ils me répètent qu'ils sont trop occupés pour le faire. Pourtant ils consacrent
des heures et des heures à se faire du souci à propos de tout ce qu'ils n'ont pas le temps de faire. En réalité, ils peuvent agir et trouver des activités communes
agréables.
L'être humain doit s'établir un ordre de priorité. Par exemple, il doit accorder du temps au déplacement nécessaire pour se rendre au travail et il doit aussi
en accorder à la planification du travail. Vous gagnerez du temps si vous vous dites : « Je dois passer une heure dans ma voiture pour me rendre au travail,
alors je ferais aussi bien de passer cette heure-là en réfléchissant à ce que je vais faire aujourd'hui. » Ainsi, durant l'heure que vous passerez à la maison avant
de partir au travail, vous pourrez bavarder avec vos enfants au lieu de réfléchir à votre programme du jour.
Les gens parlent souvent de gestion du temps, mais rarement de gestion mentale. C'est la gestion mentale qui rend les êtres humains productifs. Les
individus productifs se disent : «Je vais consacrer ce temps à telle ou telle tâche et y concentrer toute mon attention. Quand je vais rentrer chez moi, je vais
accorder toute mon attention à ma femme, puis à mes enfants, ensuite à mon chien. Je vais ensuite concentrer mon attention pendant une heure sur telle ou telle
chose. » Ce peut être regarder la télé ou réfléchir à un enjeu professionnel. Ensuite, vous accordez de nouveau toute votre attention à votre femme ou à une
tâche quelconque, ou vous allez vous coucher, selon le cas.
Certaines personnes se couchent pour dormir, mais ruminent plutôt ce qu'elles ont omis de faire durant la journée ; ensuite elles viennent chez moi se
plaindre d'être insomniaques. La vérité, c'est qu'elles ne sont pas vraiment insomniaques, elles sont stupides. Elles ne planifient pas leur journée. Si vous tenez
absolument à vous tracasser à propos de quelque chose, au moins choisissez mieux le moment pour le faire.
Les gens affirment aussi qu'ils ne peuvent s'empêcher de penser à ceci ou à cela. C'est faux. Ils le peuvent. Ils le peuvent en pensant à autre chose et en
établissant une limite de temps. Si vous êtes en mesure de vous éveiller à une certaine heure le matin et d'éteindre votre réveil quelques secondes avant qu'il
ne sonne, vous devriez pouvoir sortir de votre inertie et cesser de vous inquiéter inutilement. Vous devriez être en mesure de dire à votre partenaire que vous
l'aimez et à vos enfants aussi.
Vous devez regarder votre partenaire et écouter ce qu'il ou elle dit. Ses propos n'ont pas besoin d'être importants. Ce qui compte, c'est que vous les
écoutiez. C'est tout. Le reste n'a aucune importance. Vous regardez votre partenaire dans les yeux, vous lui souriez, et vous comprenez alors que vous êtes l'un
des êtres humains qui ont le privilège de ne pas être seuls au monde et malheureux.
Il est essentiel de vous rappeler régulièrement la chance que vous avez. J'ai parlé plus tôt de la manière dont vous pouvez cesser d'aimer quelqu'un. Vous
pouvez également vous exercer à aimer quelqu'un encore plus de jour en jour en inversant le procédé que j'ai décrit.
Une personne amoureuse voit tous ses bons souvenirs de façon associée, et si quelqu'un lui fait quelque chose qui la perturbe, elle s'observe dans ce
souvenir. Si vous voulez rester en amour, ce qui est un processus qu'il ne faut pas gêner, le mieux à faire est de veiller à être associé aux bons souvenirs.
De plus, évoquez tout souvenir désagréable – le jour où il a cassé votre verre préféré ou renversé sa tasse sur votre robe –, voyez-vous dans l'image et
éloignez-la le plus possible. Prenez tous les bons souvenirs que vous avez accumulés depuis que vous connaissez la personne aimée et rapprochez-les de
vous, comme s'ils se produisaient dans le présent ; vous aurez ainsi l'impression que c'est hier que vous l'avez rencontrée, hier que vous êtes tombé amoureux
de cette personne.
Une fois que vous ressentirez encore plus d'amour pour votre partenaire, vous devrez en plus vous comporter autrement. Vous devrez lui dire les choses
que vous ne lui dites pas. Peut-être que vous ne lui dites pas que vous l'aimez ? Peut-être que vous ne félicitez pas vos enfants pour leurs réussites ? Peut-
être êtes-vous trop soupe au lait ? Peut-être vous mettez-vous en colère trop souvent ? Quelle que soit la situation, vous devez en premier lieu prendre la
décision de changer. Vous pouvez le faire en examinant les sous-modalités des décisions que vous avez maintenues. Vous pourrez ensuite dire à ceux qui vous
sont chers que vous les aimez, et vous appliquerez à la nouvelle décision, celle de changer, les mêmes sous-modalités qui caractérisaient les décisions
auxquelles vous avez réussi à vous tenir.
Une fois que vous avez pris une bonne décision que vous acceptez, convainquez-vous que vous allez la maintenir. Procédez ensuite au changement de vos
sentiments. Vous pouvez créer le type de sentiments que vous voulez.
Créez des sentiments de tolérance et faites-les tourner dans votre corps. Pensez ensuite à toutes les choses que vos enfants ont faites et qui vous ont irrité.
Représentez-vous-les en grandeur nature. Regardez-les, mais en faisant tourner en vous des sentiments de patience. Avec le temps, vous finirez par
réagir différemment aux mêmes situations quand elles se présenteront. Si vous attendez avant d'agir, vous attendrez longtemps et vous aurez plus tard des
regrets ; mais si vous regardez vers l'avenir en planifiant vos réactions, vous pouvez les modifier.
Gagner en tolérance
1. Pensez à un moment où vous vous êtes senti vraiment tolérant et patient. Examinez le sentiment que vous éprouvez, voyez dans quel sens il tourne, et
faites-le tourner dans tout votre corps.
2. Pensez à une situation dans laquelle vous voulez être plus tolérant et plus patient à l'avenir.
3. Faites tourner le sentiment de tolérance tandis que vous attendez que cette situation se produise et qu'ensuite vous la vivez.
4. Répétez l'exercice en vous servant d'autres exemples, jusqu'à ce que vous vous sentiez plus tolérant dans tous les cas.
Aimer davantage, c'est en fait mettre en pratique ce qu'est l'amour. Nous parlons souvent de l'amour comme d'un concept, mais il ne faut jamais oublier le
verbe, le verbe « aimer ». L'amour se manifeste dans des gestes, et pour obtenir davantage d'amour, il faut faire les gestes d'amour le plus souvent possible.
Cela veut dire être patient et tolérant, manifester notre amour aux personnes qui comptent le plus dans notre vie, les faire passer avant tout le reste et savourer
chaque seconde passée en leur compagnie.
Arriver à
Gagner en motivation
1. Projetez une énorme image de quelque chose qui vous fait envie ou qui vous motive. Observez-en les sous-modalités.
2. Dans le coin de cette image, placez une plus petite image de ce que vous voulez avoir la motivation de faire.
3. En une fraction de seconde, faites grossir la petite image jusqu'à ce qu'elle remplace la grande image ; vous commencez à voir ce que vous voulez avoir
la motivation de faire au même endroit et avec les mêmes sous-modalités que la chose qui vous fait envie.
4. Répétez plusieurs fois les trois étapes ; vous commencerez à éprouver des sentiments de motivation pour le nouveau comportement.
Bien entendu, en faisant tourner en elle l'envie, en se voyant capable de vivre ce qu'elle avait cru impossible, elle a dit : «J'adorerais être comme ça ! » Je
lui ai demandé si elle le voulait. Elle m'a répondu que oui. Je lui ai alors dit ceci : « Tout ce dont nous avons besoin, c'est d'un plan. Maintenant que vous avez
envie d'aller à cette fête, nous devons faire en sorte que vous vous y rendiez et que vous vous sentiez différemment pendant toute sa durée. Pour réussir en
société, vous devez vous sentir à l'aise. »
Je lui ai demandé comment elle savait devenir nerveuse. Elle m'a répondu : «Je me dis que je vais être nerveuse, et plus je me le dis, plus je le deviens, et
puis je m'en inquiète. » Pour rendre ma cliente inquiète, une petite voix nerveuse dans sa tête lui disait en bredouillant qu'elle devait être prudente et ne pas
commettre d'erreurs.
Lorsque les gens s'inquiètent à propos d'eux-mêmes au lieu de s'en faire pour les sentiments des autres, ils deviennent nerveux. J'ai dit à ma cliente de
plutôt imaginer qu'elle se trouvait à la fête et qu'elle se rendait compte que certaines des personnes présentes étaient bien plus nerveuses qu'elle. Je lui
ai expliqué que sa tâche consistait à les trouver et à essayer de les mettre à l’aise, car si elle arrivait à le faire pour trois personnes, ses peurs disparaîtraient à
tout jamais.
Je me souviens qu'elle m'a regardé et m'a demandé si c'était vrai. Je lui ai donné le truc : « Oui, c'est vrai. Je veux que vous commenciez par vous rappeler
la dernière fois que vous avez assisté à une fête et que vous vous êtes sentie nerveuse. Voyez comment ces sentiments tournent en vous. Immobilisez-les, puis
faites-les tourner dans le sens inverse. Ensuite, regardez dans la salle et cherchez quelle y est la personne la plus nerveuse. » Elle m'a dit que c'était elle.
J'ai poursuivi : « Entrez en vous-même de manière à ne voir que les autres. Regardez dans la salle. Trouvez une personne nerveuse, approchez-vous d'elle,
parlez-lui pour la rassurer et faites des plaisanteries. Faites en sorte qu'elle se sente à l'aise, puis passez à quelqu'un d'autre, et à quelqu'un d'autre
encore. » Nous avons poursuivi l'exercice jusqu'à ce qu'elle ait rassuré trois personnes, et qu'elle éprouve encore de nouveaux sentiments et les fasse tourner
dans le sens inverse des anciens. Le contraire d'être nerveux, c'est être à l’aise, ce n'est pas être calme. C'est commencer à penser au bien-être des autres
au lieu d'avoir le regard braqué sur son propre nombril.
Plus vous voyez, entendez et écoutez les autres lorsqu'ils parlent, et plus vous observez l'expression de leur visage pour savoir s'ils sont à l’aise, plus vous
pourrez faire pour eux des choses qui vous rendront sympathique à leurs yeux. La raison d'adopter un tel comportement, c'est que, plus ils vous aimeront, plus
ils feront votre promotion. Plus il est probable qu'ils vous inviteront à une autre fête et qu'ils vous présenteront à leurs amis. Il est donc important que vous vous
comportiez de manière qu'ils se sentent bien. En concentrant votre attention sur le monde extérieur et sur les autres, vous penserez moins à votre monde
intérieur.
Rencontrer des gens, ce n'est pas simplement une affaire de fêtes. C'est aussi créer des occasions de relations. Je suis toujours étonné par le nombre de
personnes sur terre qui se sentent seules et malheureuses.
Si vous vous sentez désespérément esseulé et malheureux, le moment est peut-être venu pour vous de cesser de vous morfondre et de partir à la
recherche de l'un des six milliards d'êtres humains dans la même situation que vous. J'ai connu tant de personnes qui affirment vouloir rencontrer
quelqu'un, mais qui ne sortent jamais de chez elles et ne parlent jamais à personne. C'est contradictoire. Planifiez ce que vous voulez. Planifiez les moyens de
l'obtenir. Réfléchissez-y de manière pragmatique. Si vous n'entrez pas en contact avec un grand nombre de personnes, il vous sera d'autant plus difficile
de trouver celle qui vous convient le mieux.
Lorsque je donnais des cours de flirt, je n'enseignais pas à mes étudiants d'aller dans les bars et de lancer des « Hé ! bébé ! ». Je leur expliquais que, s'ils
ne rencontraient pas mille personnes, ils n'avaient pas un grand choix devant eux. Alors, bougez ! Commencez à aborder les gens et à leur parler.
Avec certaines personnes, vous ne voudrez pas parler plus de 30 secondes. Avec d'autres, la conversation durera une heure ou deux. Avec l'une de ces
personnes, vous voudrez peut-être passer le reste de vos jours. Mais si vous ne rencontrez pas un nombre suffisant d'êtres humains, vous n'aurez aucune
possibilité de rencontrer cette personne. Et si vous ne croyez pas que c'est possible, vous n'essaierez même pas.
Arriver à
Pour arriver à votre but, vous devez prendre la décision d'agir sans tarder. Nous avons déjà décrit l'exercice de la prise de bonnes décisions. Vous
voudrez peut-être y revenir et prendre la décision d'agir plus promptement qu'avant.
Donnons l'exemple des déclarations de revenus. Comme pour les autres tâches dont nous avons parlé, nombreux sont les contribuables qui remettent de
jour en jour la préparation de ces déclarations. Pourtant, si vous prenez l'image de quelque chose qui déclenche en vous une intense envie et que vous
la remplacez par l'image de vous-même en train de remplir vos déclarations, vous commencerez à avoir envie de le faire. C'est aussi simple que cela. Vous
possédez dans votre tête l'incroyable don de susciter le type de sentiments dont vous avez besoin lorsque vous en avez besoin.
Arriver à étudier
1. Imaginez une activité pour laquelle vous êtes fortement motivé ; créez le sentiment correspondant et faites-le tourner en vous afin de le rendre plus
intense.
2. Imaginez que vous étudiez, puis réussissez vos examens.
3. Faites tourner le sentiment de motivation plus rapidement en pensant à étudier et à passer des examens.
4. Pensez que vous manquez de temps et faites tourner le sentiment d'urgence.
5. Pensez de nouveau à étudier, puis à réussir vos examens, en faisant tourner en vous toujours plus rapidement le sentiment d'urgence et le sentiment de
motivation.
Au fil des ans, j'ai connu de nombreux athlètes accomplis qui s'exerçaient encore et encore aux mêmes choses. Aucun d'eux n'était motivé par la crainte de
l'échec. Ils s'entraînaient parce qu'ils aimaient leur sport. Nous préférons tous certaines activités à d'autres. La tâche en soi n'est ni bonne ni mauvaise. Il existe
des gens qui trouvent plaisir à additionner des colonnes de chiffres.
J'ai déjà eu pour client un comptable qui refusait d'utiliser un ordinateur parce qu'il aimait trop faire ses calculs à la main. J'ai toujours trouvé que c'était
emprunter le chemin le plus long, mais pour lui c'était choisir la tâche la plus agréable. Si l'être humain arrive à trouver du plaisir dans l'addition de nombres,
dans la pêche, dans le saut en parachute, dans le golf et dans toutes les autres activités plus ou moins sottes auxquelles il s'adonne, il peut certainement faire en
sorte d'aimer n'importe quoi.
Arriver à
FAIRE DE L'EXERCICE
La plupart d'entre nous veulent faire de l'exercice, mais n'en font pas. Si vous voulez vraiment faire quelque chose, vous devez considérer cette chose
comme importante. Lorsque vous en examinez mentalement les sous-modalités, certaines activités sont si importantes que vous ne les remettez pas à plus tard.
Un homme qui prétend n'avoir aucune discipline se lève pourtant tous les matins, se douche et se rase. C'est contradictoire. Ces activités font partie de son
quotidien normal, et, s'il les omettait, il aurait l'impression que quelque chose cloche. Plus il maintient ces activités, plus celles-ci lui semblent aller de soi.
Vous devez vous construire des systèmes de propulsion, de telle manière que plus vous omettez telle activité, plus la situation devient désagréable, et que
plus vous vous y livrez, mieux vous vous sentez. Se donner un système de propulsion, c'est associer de puissants sentiments positifs à l'exécution d'une activité
et associer des sentiments négatifs aussi puissants à l'omission de cette activité.
Il faut se lancer au bon moment. Si votre matériel d'exercice se trouve dans votre garage, le sentiment doit surgir au moment où vous y pensez et subsister
pendant que vous ouvrez la porte du garage et que vous grimpez sur la machine. Plus vous vous approchez du matériel, mieux vous vous sentez. Plus vous
faites de l'exercice, mieux vous vous sentez. Plus vous omettez de faire de l'exercice, moins bien vous vous sentez. Si vous regardez le tapis roulant et n'y
mettez pas le pied, vous vous sentirez plus mal que si vous y montiez.
Créez-vous un système de propulsion pour toutes les situations, même si vous devez vous rendre à la gym. J'ai déjà vécu avec quelqu'un qui parlait tous
les jours d'aller à la gym, mais qui n'y mettait jamais les pieds. C'était un lunatique. Nous étions à l'université, et il parlait constamment de cela. J'ai finalement
acheté des haltères pour la maison ; mais lorsqu'il les voyait, il se plaignait du fait qu'il ne s'en servait jamais.
La vérité, c'est que son système de propulsion marchait à l'envers. Plus il pensait à l'activité qu'il voulait faire, plus il se sentait mal. Il se répétait qu'il devrait
faire de l'exercice, mais qu'il n'en faisait pas, au lieu de s'arranger pour que l'activité l'attire. L'un des grands avantages du modèle des sous-modalités, c'est qu'il
vous permet de choisir dans quel sens vos sentiments tournent.
Vous pouvez changer les sentiments qu'une activité vous inspire de manière que, au lieu d'être quelque chose que vous devriez faire, elle devienne quelque
chose que vous avez vraiment envie de faire. L'un des moyens de vous motiver à vous livrer à une activité consiste à changer les mots que vous employez
quand vous vous en parlez à vous-même. Par exemple, comme vous le savez déjà, vous ne faites pas toujours ce que vous devriez faire, mais vous ferez peut-
être ce que vous avez besoin de faire. Ces mots sont de puissants moteurs de comportement. Lorsque vous aurez trouvé les mots les plus efficaces pour vous,
vous pourrez vous en servir délibérément en temps utile. Vous apprendrez aussi à prêter attention au ton et au rythme de la voix intérieure qui vous inspire et
vous motive le plus.
Depuis les premières pages du présent ouvrage, je vous ai donné des exemples de la manière dont vous pouvez changer les sentiments que vous éprouvez
pour telle ou telle chose. Si vous observez les sous-modalités d'une activité qui vous fait envie et celles d'une activité dont vous souhaitez avoir envie, repoussez
au loin cette dernière, puis rapprochez-la et insérez-la dans les sous-modalités de l'activité qui vous fait envie. Vous commencerez à avoir envie de l'activité
désirée. C'est ce que j'appelle la technique du « swish ».
Si vous vous servez de cette technique pour créer une vive envie de telle ou telle activité, plus vous vous approcherez de cette activité, plus votre envie
s'intensifiera. Plus vous négligerez d'exercer cette activité, plus vos sentiments seront désagréables. La technique vous propulsera dans la bonne direction.
La plupart des gens essaient de se forcer à se livrer à telle ou telle activité en regrettant tellement de la négliger qu'ils finissent par la faire. Cela ne marche
pas dans le cas des activités quotidiennes. Les hommes ne se rasent pas parce qu'ils se sentent terriblement mal s'ils ne le font pas. Ils se rasent parce que c'est
le temps de se raser. Ils acquièrent cette bonne habitude et ils la maintiennent. Il n'est pas question de soulager un grand malaise, mais de faire ce qui semble
aller de soi. Il faut s'arranger pour qu'une activité nous fasse nous sentir si bien qu'elle semble aller de soi. C'est pourquoi le matin au lever vous vous brossez
les dents. Si vous omettez de le faire, vous vous en rendez compte et vous corrigez la situation. C'est devenu chez vous une seconde nature.
Plus vous parviendrez à faire passer les activités que vous voulez du côté de la seconde nature, plus faciles elles deviendront pour vous. Plus vous les
verrez comme des difficultés, plus elles seront difficiles. Si vous avez de la peine à réussir à faire quelque chose - cesser de fumer, vous mettre au jogging ou
autre chose -, le truc consiste à d'abord transformer cette chose mentalement afin de la rendre plus attrayante. La plupart des difficultés qu'éprouve l'être
humain ne viennent pas de l'extérieur. Je ne dis pas qu'aucune difficulté ne vient du monde extérieur, simplement que la plupart sont créées par l'individu même
qui en souffre.
Il n'existe aucun obstacle qui vous empêche d'atteindre votre matériel d'exercice. Personne ne vous donnera une raclée si vous essayez de monter sur
votre bicyclette d'exercice ou de faire de la gymnastique. Alors, qu'est-ce qui vous empêche de faire de l'exercice ? Rien d'autre que vous-même.
Entrez en vous-même et faites en sorte que, chaque fois que vous pensez à l'exercice, vous avez de plus en plus envie d'en faire. Plus souvent vous vous
imaginerez sur votre machine, heureux et content de vous, et entrerez dans cette image, plus il vous sera facile de faire de l'exercice.
Arriver à
Arriver à
Arriver à
Conseils au voyageur
1. Décidez de la destination et du type de voyage que vous souhaitez. Demandez-vous pourquoi vous voulez aller à cet endroit.
2. Rassemblez toute l'information dont vous aurez besoin pour vos vacances. Itinéraire, vêtements et accessoires à emporter, formalités à l'arrivée, hôtel ou
résidence, déplacements ultérieurs, et ainsi de suite.
3. N'oubliez pas de prendre les mesures nécessaires avant votre départ relativement à vos activités professionnelles et à votre domicile, afin de pouvoir
profiter pleinement de votre voyage sans vous soucier de votre maison ou de votre travail.
4. Vivez toutes sortes de nouvelles expériences et rencontrez le plus possible d'êtres humains.
Vous commencerez à constater que, une fois motivé, vous êtes attiré par les choses que vous désirez faire ou que vous avez besoin de faire. Plus vous
manifestez d'enthousiasme et d'espoir par rapport à l'avenir, plus vous aurez de choses à en attendre. Et plus vous attendrez de l'avenir, plus il vous sera facile
d'organiser vos perceptions, vos sentiments et même votre vie. L'avenir abonde en occasions à saisir. En saisissant le plus possible d'occasions enrichissantes,
vous vous rendrez compte que beaucoup de bons moments vous attendent, bien plus que vous ne l'auriez imaginé.
CONCLUSION
D ans ce que vous avez lu jusqu’à présent, je vous ai présenté diverses manières d'organiser votre monde intérieur afin d'avoir plus d'emprise sur l'activité
de votre cerveau. Il est essentiel que vous maîtrisiez mieux ce que vous éprouvez et ce que vous faites. Si vous pensez autrement, ce que vous ressentirez sera
modifié, et cela changera votre manière de vous comporter.
À mes débuts, il y a une quarantaine d'années, tout était vu dans la perspective de la psychologie. On voulait savoir pourquoi vous éprouviez des
problèmes et, si on arrivait à en connaître la source, ces problèmes allaient être mystérieusement transformés. La technique behaviorale que j'ai créée se fonde
sur la manière dont les êtres humains réussissent à vaincre le passé, à surmonter les obstacles, à obtenir ce qu'ils veulent, ainsi que sur ce qu'il faut pour vivre de
manière plus harmonieuse.
Les leçons que je propose dans cet ouvrage ne sont rien de plus que des leçons de gestion de vie : comment gérer vos pensées, vos émotions et votre
temps afin que votre vie soit plus agréable. Il ne s'agit ni d'une philosophie, ni d'une idéologie, ni d'une religion. C'est un ensemble d'outils qui vous faciliteront la
vie. Plus vous vous faciliterez les choses dans votre tête, plus elles deviendront faciles dans les faits. Elles le seront non seulement pour vous, mais aussi pour
les êtres qui vous entourent. C'est ce qui vous permettra de vivre plus heureux.
Tous les modèles que je vous ai présentés du type de travail que je fais avec mes clients n'auront aucune valeur si vous ne les appliquez pas. Il ne vous
suffit pas de vaincre votre peur des ascenseurs. Vous devez prendre des ascenseurs jusqu'à ce que vous soyez absolument certain d'avoir vaincu votre phobie.
Si vous mettez trop longtemps pour le faire, cela ne marchera pas. Si vous avez surmonté votre phobie des ascenseurs, mais que vous n'en prenez toujours
pas, votre vie n'est pas aussi libre que vous le voudriez. Il s'agit ici d'atteindre une liberté grâce à laquelle vous êtes maître de votre propre vie.
Votre cerveau fonctionne en permanence, et il fonctionnera soit dans la direction que vous souhaitez, soit dans n'importe quelle direction. Si vous ne
décidez pas de prendre la maîtrise de vos pensées et de vos images mentales, vous ne vous sentirez pas aussi bien que vous le pourriez. Il est essentiel
d'organiser et de contrôler vos pensées, votre temps et même votre sommeil ; lorsque vous vous couchez le soir, dites-vous que votre sommeil sera facile et
réparateur. Trop de gens passent des heures à se dire qu'ils n'arriveront pas à s'endormir, alors que c'est précisément ce discours-là qui les tient éveillés !
C'est en apprenant à régler le volume de vos voix intérieures et à organiser méthodiquement vos images mentales, à choisir ce que vous voulez croire et ce
que vous refusez de croire, que vous maîtriserez plus pleinement vos propres processus mentaux et, en fin de compte, votre vie.
Dans le présent ouvrage, je vous propose des moyens de vous maîtriser vous-même, pas d'une manière excessive qui vous empêche de faire ce que vous
voulez, mais d'une manière qui oriente votre vie. Si vous orientez dans la même direction vos pensées, vos sentiments et vos désirs conscients et inconscients, il
n'y aura rien que vous ne pourrez accomplir.
Lorsque je suis né, lorsqu'on parlait d'impossibilité, on donnait comme exemple l'envoi d'un homme sur la Lune.
Pourtant, peu de temps plus tard – une quinzaine d'années après ma naissance –, un homme marchait sur la Lune en déclarant que ses pas constituaient
« un bond pour l'humanité ».
Ces projets spatiaux ont eu toutes sortes de répercussions, dont l'une a été la seringue jetable. C'est grâce à celle-ci que la variole a été éliminée pour de
bon. Quand nous nous donnons de grands défis et que nous consacrons toutes nos ressources à leur réalisation, les répercussions peuvent souvent être
extraordinairement bénéfiques.
Il en va de même pour votre propre vie. Si vous vous fixez des objectifs stimulants – que vous les atteigniez ou non –, des choses se produiront qui
illumineront votre existence. Les gens que vous rencontrerez, les choses que vous accomplirez, le temps que vous ne perdrez plus en tournant en rond ou
en luttant contre vous-même – tout cela vous permettra de tenter de nouvelles expériences. Certaines seront merveilleuses. J'espère que ce que vous avez
appris dans ces pages enrichira votre vie.
Si c'est le cas, envoyez-moi un petit mot pour me le dire. J'adore recevoir les commentaires de mes lecteurs !
Merci.
POSTFACE
J e suis ravi de rédiger cette postface à l'ouvrage de Richard Bandler. Depuis 35 ans, il organise aux quatre coins du monde des ateliers au cours desquels
il aide les participants à découvrir les secrets du processus magique qu'est la transformation personnelle. Dans Obtenez la vie que vous voulez, il poursuit sur
cette lancée en recourant à des approches simples.
En tant que psychologue, je peux dire que plus le temps passe, plus nous constatons clairement que les dernières découvertes et recherches effectuées
dans le domaine de la psychologie de la transformation ne font que rattraper les idées mises de l'avant par Richard. Nous commençons enfin à accepter le fait
que le changement peut s'opérer rapidement et plus facilement que nous le croyions.
Au début des années 1970, Richard Bandler a créé, avec John Grinder, ce que l'on appelle la Programmation neurolinguistique (PNL). Depuis, il continue
de pousser ses théories au-delà de ce qui était considéré comme possible et, aujourd'hui, son travail est enseigné dans de nombreux systèmes d'éducation,
ainsi que dans des universités, hôpitaux et entreprises du monde entier. La PNL a révolutionné notre compréhension de l'être humain et de ce qu'il peut
accomplir une fois qu'il exerce une pleine maîtrise sur son esprit.
Dans son style bien particulier, Richard cible les principaux domaines de la transformation personnelle et propose de nombreuses techniques à appliquer
pour garantir la pérennité du changement. Son livre, l'un des plus pratiques qu'il a écrit, transmet merveilleusement bien ses idées sur la transformation. Même si
les étudiants expérimentés en PNL y apprendront beaucoup, sa vraie force réside dans son accessibilité, ainsi que dans le fait qu'il propose des exercices que
le lecteur peut mettre en pratique sans tarder afin d'obtenir des résultats durables.
Richard Bandler surpasse de loin les milliers de conférenciers qui peuplent le circuit de la transformation personnelle. Sa capacité à aider les gens à se
transformer est sans égale, comme le sont son sens de l'humour et son génie créatif.
Ces pages recèlent les techniques que Richard exploite depuis près de quarante ans pour aider ses clients à surmonter leurs difficultés et à vivre la vie qu'ils
souhaitent avoir. Que ce soit pour vaincre le passé, surmonter les obstacles du présent ou obtenir la vie qu'il désire, le lecteur trouvera son compte dans le livre
de Richard.
Dans mon travail auprès de milliers de clients connaissant des problèmes divers, j'ai constaté que le plus grand obstacle au changement, c'est souvent notre
propre esprit, plus particulièrement nos propres croyances. Toute notre formation nous porte à croire que le changement est difficile, qu'il requiert beaucoup de
temps et d'efforts. Mais c'est faux.
Parfois, certains s'accrochent à leurs problèmes afin de se sentir uniques ou importants. Ces problèmes leur confèrent une identité. Ils se plaisent à être les
victimes du monde entier. Ils cherchent à prouver que rien ne sera efficace pour eux et qu'ils sont des cas désespérés. Au fil des ans, s'il y a une chose que j'ai
apprise de Richard et dont j'ai fait l'expérience dans ma propre vie, c'est bien qu'il n'existe pas de cas désespérés. Il y a toujours de l'espoir; il existe toujours
une solution à un problème. Vous pouvez prendre vos croyances en main et cesser de vous nuire à vous-même. Vous pouvez croire en votre capacité de
vaincre le passé, surmonter les obstacles et obtenir ce que vous voulez. Vous pouvez également découvrir que le processus de transformation personnelle est
beaucoup plus simple que vous l'imaginiez.
Ce qui paralyse aussi l'être humain, c'est le fait qu'il considère ses difficultés passagères comme un état permanent. Il redoute que la transformation ne soit
que provisoire. Rien ne pourrait être plus faux. En réalité, les idées et les comportements qui nous limitent ou nous nuisent sont des acquis. Nous les avons
appris. Heureusement, il nous est possible de nous en libérer. La transformation ne peut pas être temporaire, puisque, dès lors que vous penserez
différemment, vous vous sentirez différemment.
Le présent ouvrage ne consiste pas non plus en une longue liste de théories compliquées sur le pourquoi des problèmes de la vie. Ce n'est pas une liste des
raisons qui font que le changement est difficile. Ces pages renferment plutôt des techniques que vous aurez tout intérêt à appliquer sur-le-champ afin
de surmonter vos difficultés et de commencer à faire ce que vous voulez de votre vie. Richard Bandler, le cocréateur de l'un des grands modèles de
transformation personnelle les plus réussis de l'histoire, nous offre enfin un livre qui nous dit quoi faire.
De nombreux auteurs ont écrit sur la PNL, sur le coaching et sur les techniques de la PNL – en se fondant sur les idées de Richard. Dans le présent
ouvrage, ce sont les vraies techniques issues du génie créateur lui-même que vous trouverez. Grâce aux récits et aux exemples qu'il donne dans son livre,
vous vous ferez une idée de la manière dont il aborde les problèmes. Vous verrez que sa détermination, sa persévérance et son incroyable sens de l'humour
sont contagieux.
Pour tirer le maximum de profit de cet ouvrage, étudiez attentivement l'inventaire et appliquez les techniques proposées par Richard. Essayez-les toutes.
Vous constaterez que vous êtes à même de résoudre tous les problèmes décrits. De plus, vous pourrez vous lancer sur le chemin d'une vie magnifique.
L'expérience m'a appris que le plus grand défi que doit relever l'être humain, c'est apprendre à ne pas se nuire à lui-même. Lorsque vous aurez compris à
quel point la transformation est facile, vous commencerez à prendre votre vie en main et à y apporter tous les changements que vous souhaitez. Mais
vous devez passer à l'action. Appliquer les techniques et faire les exercices proposés. C'est cela qui vous apportera des résultats. Sinon, rien ne changera pour
vous. C'est aussi simple que cela.
Cela me rappelle l'histoire du roi et de la pierre. Un jour, un roi a fait déposer une grosse pierre sur un chemin. Il s'est caché derrière des buissons pour
voir si quelqu'un l'enlèverait. Certains des marchands et courtisans les plus riches du royaume sont passés, en se contentant de contourner la pierre. Beaucoup
blâmaient ouvertement le roi de ne pas dégager les routes, mais personne n'a essayé d'enlever l'obstacle.
Puis est arrivé un paysan qui transportait une charge de légumes. Une fois à proximité de la pierre, il a déposé son fardeau et essayé de pousser la pierre
sur le bord du chemin. Au bout de longs et pénibles efforts, il y est parvenu.
Au moment où le paysan a repris sa charge de légumes, il a aperçu par terre une bourse à l'endroit où se trouvait l'obstacle. Elle contenait de nombreuses
pièces d'or et un mot du roi indiquant que le magot appartiendrait à la personne qui dégagerait le chemin.
Nous avons tous le choix de décider ce que nous ferons des pierres placées sur le chemin de nos vies. Le présent ouvrage vous fournit l'occasion
d'apprendre à les enlever de votre chemin et de trouver le trésor que recèle votre avenir de liberté.
OWEN FITZPATRICK
Présentateur de Not Enough Hours sur la chaîne RTE1
et cofondateur de l'Institut de PNL d'Irlande
GLOSSAIRE
Voici les définitions de certains des termes associés à la PNL qui sont utilisés dans le présent ouvrage.
Auditif
Qui se rapporte à l'ouïe.
Comportement
Conduite, manière d'agir.
Critères
Valeurs sur lesquelles on se base pour prendre une décision.
Esprit conscient
Partie de l'esprit qui travaille lorsque vous êtes éveillé. C'est votre faculté critique, votre source de raisonnement et de logique. Il fonctionne constamment
en période de veille et se concentre toujours sur des pensées en particulier. Il est en grande partie commandé par les processus automatiques de l'esprit
inconscient.
Esprit inconscient
Partie de l'esprit qui travaille en permanence. Il est à l'origine des rêves et régule les fonctions de l'organisme, comme la respiration et le battement du
cœur, ainsi que les habitudes de comportement. Il renferme tous vos souvenirs, votre sagesse et vos perceptions. C'est l'esprit inconscient qui fait tourner
les programmes automatiques de pensée et de comportement ; par conséquent, c'est le meilleur endroit où effectuer des changements permanents.
État
Situation mentale, émotionnelle et physique d'une personne à un moment précis.
Gustatif
Qui se rapporte au goût.
Hypnose
Application de la PNL et discipline en soi. L'hypnose est un procédé qui permet de guider une personne vers un état dans lequel elle aura plus directement
accès à son esprit inconscient, là où l'on peut délibérément provoquer les grands changements à l'aide de la suggestion.
Installation inconsciente
Processus d'installation d'une habileté, d'une idée ou d'une suggestion dans l'esprit de quelqu'un grâce à la communication avec son esprit inconscient.
Kinesthésique
Qui se rapporte aux sensations éprouvées par le corps.
Ligne de temps
Manière dont nous encodons le temps intérieurement. Nos images du passé, du présent et de l'avenir sont représentées quelque part dans notre espace
immédiat. Certains se représentent le passé devant eux, à gauche, le présent se trouvant directement devant eux, et l'avenir à droite. On dit alors que la ligne de
temps est de type exotemporel. D'autres personnes voient l'avenir devant eux et le passé derrière, le présent étant à l'intérieur d'eux. La ligne de temps est alors
de type endo-temporel. Chez beaucoup, la ligne de temps est mixte.
Métamodèle
Modèle, mis au point par Richard Bandler et John Grinder, qui propose des questions qui permettent au sujet de préciser l'information, de la clarifier, de
s'ouvrir et d'enrichir le modèle de sa vie.
Métaprogramme
Processus acquis de tri et d'organisation de l'information et des stratégies internes.
Modèle de Milton
Modèle mis au point par Richard Bandler et John Grinder à partir des techniques d'hypnose de Milton H. Erickson, hypnothérapeute clinique, et d'autres
maîtres de la persuasion.
Programmation neurolinguistique
Attitude, méthodologie et technologie qui enseignent au sujet la manière d'améliorer la qualité de sa vie. C'est un outil pédagogique qui lui apprend à
communiquer plus efficacement avec soi-même et avec les autres. Il est conçu de manière à aider les gens à trouver la liberté personnelle dans leur façon de
penser, de se sentir et de se comporter.
Rematrissage neurohypnotique
Recours à l'hypnose en vue de transformer le sujet sur le plan neurologique, afin qu'il puisse modifier ce qu'il ressent à propos de telle ou telle chose.
Sous-modalités
Intérieurement, nous nous représentons le monde par l'intermédiaire de nos cinq sens. L'information est perçue par nos sens ; nous en faisons ensuite des
images, sons, sensations, goûts et odeurs internes. La manière dont nous représentons nos expériences par l'intermédiaire de nos cinq sens détermine souvent
ce qu'elles nous font éprouver. Ainsi, la dimension des images que vous vous faites des araignées peut influer sur le degré de peur qu'elles vous inspirent. Le ton
de votre petite voix intérieure peut déterminer si vous vous ennuyez ou non. Nous appelons « sous-modalités » les caractéristiques de ces représentations
intérieures.
Stratégie
Ensemble d'étapes mentales et comportementales destinées à l'atteinte d'un résultat.
Systèmes de représentation
Les cinq systèmes par lesquels nous recevons de l'information du monde extérieur. Au moyen de ces cinq systèmes (nos cinq sens), nous créons une
représentation de l'information reçue.
Transe
État que provoque souvent l'hypnose. C'est aussi un état d'esprit caractérisé par une pensée focalisée. Nous vivons dans de nombreuses transes
différentes, selon l'objet sur lequel notre esprit se concentre à un moment donné (télévision, conduite automobile, repas, et ainsi de suite).
Visuel
Qui se rapporte à la vue.
RESSOURCES
Livres
Bandler, Richard. Un Cerveau pour changer: La Programmation neuro-linguistique, Pocket, 2008.
Bandler, Richard. Le Recadrage, InterÉditions, 1999.
Bandler, Richard. Les Secrets de la communication : Les Techniques de la PNL, Le jour, éditeur, 2002.
Bandler, Richard, et Owen Fitzpatrick. Conversations: Freedom is Everything and Love is ail the Rest, Mysterious Publishing, 2005.
Bandler, Richard, et John Grinder. The Structure of Magic, Volume 1, Meta Publications, 1975.
Bandler, Richard, et John Grinder. The Structure of Magic, Volume 2, Meta Publications, 1975.
Bandler, Richard, et John Grinder. Patterns of the Hypnotic Techniques of Milton H. Erickson, Volume 2, Meta Publications, 1977.
Bandler, Richard, et John Grinder. Trance-formations, Real People Press, 1980.
Bandler, Richard, et John Grinder. Frogs lnto Princes, Real People Press, 1979.
Bandler, Richard, et JohnLaValle. Persuasion Engineering, Meta Publications, 1996.
Bandler, Richard, et Will McDonald. An Insider's Guide to Sub-modalities, Meta Publications, 1989.
Bandler, Richard. Magic in Action, Meta Publications, 1985.
Bandler, Richard. The Adventures of Anybody, Meta Publications, 1993.
Bandler, Richard. Time for a Change, Meta Publications, 1993.
Bandler, Richard. Using Your Brainfor a Change, Real People Press, 1985.
McKenna, Paul. Change your Life in Seven Days, Bantam, 2005.
Wilson, Robert Anton. Prometheus Rising, New Falcon Press, 1983.
Wilson, Robert Anton. Quantum Psychology, New Falcon Press, 1983.
DVD et CD
Bandler, Richard. DHE 2000 (CD).
Bandler, Richard. NLP Practitioner Set (CD).
Bandler, Richard. Personal Enhancement Series (CD).
Bandler, Richard. Persuasion Engineering (DVD).
Bandler, Richard. The Art and Science of Nested Loops (DVD).
Ces enregistrements et bien d'autres sont hypnotiques et tirés des séminaires de Richard.
Sites Web
http://www.richardbandler.com
http://www.NLPInstitutes.com
http://www.NLPTrainers.com
http://www.NLPLinks.com
http://www.purenlp.com
http://www.paulmckenna.com
http://www.neuroing.com
http://www.meta-nlp.co.uk
http://www.rawilson.com
Société de programmation
neurolinguistique MC
Contrat de licence de Richard Bandler
La Société de programmation neurolinguistiqueMC a été établie en vue de contrôler la qualité des programmes, services et matériels de formation censés
représenter le modèle de programmation neurolinguistique. Le sceau ci-dessous, qui symbolise la certification par la Société, est généralement affiché par les
formateurs approuvés par la Société. Lorsque vous achetez des produits ou des séminaires, demandez à voir le sceau, qui sera votre garantie de qualité.
Souvent, les néophytes qui commencent leur apprentissage de la technologie redoutent les abus potentiels.
Pour vous protéger, vous et votre entourage, la Société exige désormais que les participants certifiés signent un contrat de licence garantissant qu'ils
utiliseront la technologie avec le plus haut degré d'intégrité. Ainsi, vous êtes assuré que toute la formation qui vous est donnée est d'une qualité irréprochable, et
que vos formateurs suivent l'évolution continue qui caractérise la Programmation neurolinguistiqueMC et l'Ingénierie conceptuelle du génie humainMC.