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CHAPITRE 1

Une découverte monumentale


« Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée.
Ensuite, elle subit une forte opposition.
Puis elle est considérée comme ayant été une évidence. »
ARTHUR SCHOPENHAUER

Le Dr Roger Callahan était dans le pétrin.


Il avait déjà été en mauvaise posture avant, mais cela ne rendait pas la situation moins frustrante.
Psychologue de formation traditionnelle, il travaillait avec une cliente, Mary, qui souffrait depuis
l’enfance d’une terrible phobie de l’eau. Mary n’avait pas seulement peur de nager, elle avait peur de
l’eau sous toutes ses formes : de l’eau de la baignoire à la pluie et aux océans en passant par les piscines.
L’intensité de sa peur était telle qu’elle n’était même pas capable de donner le bain à ses deux enfants et
qu’elle faisait des cauchemars à propos de l’eau. Cette situation durait du plus loin qu’elle pût s’en
souvenir. Maintenant dans la quarantaine, Mary avait fait appel au Dr Callahan.
Même s’il faisait de son mieux, le Dr Callahan n’obtenait aucun résultat. Au cours de l’année qui
venait de s’écouler, il avait traité Mary avec toutes les techniques de la psychothérapie traditionnelle
qu’il possédait dans son arsenal : thérapie cognitive, hypnose, thérapie de relaxation, thérapie
rationnelle et émotive, désensibilisation systématique, rétroaction biologique, et plus. Ces techniques
qui représentaient tout son savoir étaient celles qui étaient acceptées par les psychologues, les psychiatres
et le grand public.
Ce n’était pas la première fois qu’elles échouaient, d’ailleurs. Le Dr Callahan avait déjà été déçu par
l’absence de résultats concrets et le laps de temps nécessaire pour qu’un changement se produise chez
bon nombre de ses clients. Mary et lui n’avaient fait que d’infimes progrès durant l’année où ils avaient
travaillé ensemble. Mary était capable de s’asseoir sur le bord de la piscine du Dr Callahan et de mettre
les pieds dans l’eau, mais non sans ressentir une grande anxiété. Après les séances au bord de la piscine,
elle quittait les lieux avec un violent mal de tête causé par le stress du traitement !
Toujours curieux du fonctionnement de l’esprit et du corps, le Dr Callahan avait étudié à peu près en
même temps les points des méridiens de l’organisme. Les méridiens, qui constituent la base de l’antique
système médical chinois appelé « acupuncture », sont définis comme des canaux d’énergie qui
transportent la force de vie, ou chi, vers les organes et les autres systèmes de l’organisme. Parcourant
chaque côté du corps de haut en bas, chaque méridien est associé à un organe : l’estomac, la vésicule
biliaire, les reins, et ainsi de suite. Chaque méridien a aussi ce qu’on appelle un « point de
terminaison », c’est-à-dire un point précis à la surface du corps, grâce auquel il est possible d’accéder au
canal d’énergie. Ce point peut être manipulé à l’aide d’aiguilles d’acupuncture ou simplement par le
toucher (digitopuncture) pour équilibrer ou débloquer la circulation de l’énergie dans le méridien
correspondant.
Durant une séance de thérapie, Mary a confié au Dr Callahan que la pensée de l’eau faisait naître une
sensation horrible au creux de son estomac. Dans un éclair d’intuition, le Dr Callahan s’est dit que
tapoter le point terminal du méridien de l’estomac, juste en dessous de l’œil, pourrait soulager la
sensation au creux de l’estomac de Mary. Il lui a donc demandé de tapoter ce point du bout des doigts.
Mary a fait ce qu’il lui demandait. Après quelques minutes de tapotements seulement, elle s’est bientôt
écriée, à leur grand étonnement à tous les deux : « Elle a disparu ! Cette sensation horrible que j’ai dans
l’estomac quand je pense à l’eau a complètement disparu ! » S’approchant ensuite de la piscine pour voir
si sa phobie avait elle aussi changé, Mary s’est aperçu qu’elle ne ressentait plus aucune anxiété près de
l’eau.
À partir de ce moment, sa phobie de l’eau et ses cauchemars ont disparu. C’était il y a plus de trente
ans et la phobie de Mary n’est plus jamais revenue.
Imaginez la stupéfaction du Dr Callahan devant ces événements. Après avoir travaillé dur avec Mary
et essayé de nombreuses techniques de psychothérapie traditionnelle et même quelques autres d’un autre
ordre, il est tombé par hasard sur la solution : tapoter le dessous de l’œil ! Peut-être plus important
encore, la phobie reste guérie trente ans plus tard et n’a plus jamais nui à Mary. Comment est-ce
arrivé ?

L’EFT évolue
À la suite de cette expérience avec Mary, le Dr Callahan a approfondi son étude des points de
terminaison des méridiens en étudiant la combinaison de la psychothérapie traditionnelle et des
tapotements sur différents points du corps. Il a mis au point une série d’« algorithmes » ou de séquences
de tapotements pour régler divers problèmes. Si vous aviez une phobie, par exemple celle des hauteurs,
vous utilisiez une séquence de points à tapoter (disons, sous le nez, sous le bras et sur la clavicule). Si
vous étiez en colère à propos de quelque chose (si votre patron avait eu un commentaire qui vous avait
fait exploser, par exemple), vous deviez employer une autre séquence (sourcil, sous l’œil, sous le bras et
sur la clavicule).
Après avoir appris et utilisé les algorithmes du Dr Callahan, l’un de ses étudiants, Gary Craig, a conclu
que l’ordre des tapotements n’avait pas tant d’importance que les tapotements eux-mêmes. Pour
simplifier la technique, il a donc créé une séquence unique qui forme la base de ce qu’il a par la suite
appelé l’EFT, sigle pour Emotional Freedom Techniques (« techniques de libération émotionnelle »). La
séquence de tapotements a été conçue pour toucher tous les points de terminaison des principaux
méridiens, quel que soit le problème. Nous étudierons cette séquence en détail dans le deuxième
chapitre, mais, en gros, la séquence commence par la main et se poursuit par la naissance du sourcil, la
fin du sourcil, le dessous de l’œil, le dessous du nez, le menton, la clavicule, le côté de la cage thoracique
et, pour finir, le sommet de la tête.
Le génie de Gary n’a pas consisté uniquement à simplifier le processus et à y ajouter quelques
raffinements, mais aussi à rassembler une communauté autour de la technique. Il a étudié plusieurs cas
de personnes qui ont pratiqué l’EFT pour elles avant de partager leurs résultats incroyables avec le reste
du monde. Des milliers de personnes sur la planète connaissent aujourd’hui l’existence de l’EFT et s’en
servent au quotidien.
C’est en 1979 que le Dr Callahan a fait sa percée avec Mary. Dans les trois décennies qui ont suivi,
aucune explication scientifique de l’EFT n’a pu être avancée en Occident. Comment Mary et de
nombreux autres avaient-ils été libérés de leur phobie, de leur angoisse et de leurs autres problèmes du
simple fait de tapoter certains points de digitopuncture ? Quoi qu’il en soit, c’est seulement au cours des
quelques dernières années que nous en avons appris davantage sur la science à la base de l’EFT.
Quand vous vivez un état émotionnel désagréable – colère, contrariété ou crainte –, votre cerveau tire
la sonnette d’alarme. Il prépare votre organisme à une réaction totale de lutte ou de fuite. Cette
réaction a évolué pour mobiliser le corps devant une menace extérieure ; pensez par exemple à un tigre
qui se lance à la poursuite de votre lointain ancêtre. Tous les systèmes de défense de l’organisme sont
activés pour soutenir une réaction de lutte contre le danger, ou de fuite loin de celui-ci. Votre
adrénaline circule, vos muscles se tendent et votre pression sanguine, votre rythme cardiaque et votre
glycémie sanguine augmentent tous les trois afin de vous fournir l’énergie supplémentaire dont vous
avez besoin pour faire face à l’exigence du moment.
Les stresseurs des temps anciens étaient des menaces très réelles à la survie. En revanche, la réaction de
lutte ou de fuite est rarement déclenchée par une menace d’ordre physique de nos jours. La plupart du
temps, cette réaction idoine est déclenchée intérieurement, comme dans le cas de la phobie de Mary :
son organisme manifestait une réaction à la menace même quand elle ne faisait que penser à l’eau.
Pour beaucoup de gens, la réaction au stress déclenchée de l’intérieur est activée par une pensée
toxique ou un mauvais souvenir dont l’origine remonte à un traumatisme ancien ou à un
conditionnement de l’enfance. Dans l’organisme, la réaction au stress adopte la même forme que le
déclencheur, le tigre (extérieur) ou un mauvais souvenir (intérieur). L’adrénaline augmente, le cœur bat
la chamade, et ainsi de suite.
Au-delà de l’expérience passée ou des mauvais souvenirs, la vie quotidienne est remplie de petites
expériences de lutte ou de fuite. Votre patron vous envoie un courriel qui vous vexe ; en vous installant
pour déjeuner, vous vous faites du souci à cause de votre poids ; vous rentrez pour trouver la maison en
désordre et une tonne de corvées à faire. Dans tous ces scénarios, votre organisme vous prépare à
combattre ou à fuir.
Vous direz peut-être : « Mon organisme ne réagit pas par la lutte ou la fuite à chacun de ces petits
événements », mais, en réalité, c’est bien le cas ! Ce n’est pas la bouffée d’adrénaline et de cortisol qui
vous saisit quand vous êtes poursuivi par un tigre ; la réaction est de moindre amplitude. Mais quand
vous additionnez des centaines ou des milliers de ces réactions en une semaine ou un mois, l’effet
cumulatif sur le corps et l’esprit est énorme. La réaction de lutte ou de fuite constante nous laisse
épuisés, malades, bouleversés, obèses, terriblement anxieux et, en gros, malheureux de notre situation.
L’EFT agit avec une efficacité étonnante en neutralisant cette réaction et en reprogrammant le
cerveau et le corps pour qu’ils agissent et réagissent différemment. Étudions comment cela se produit.

L’amande dans votre cerveau


La science a établi que la réaction au stress se déclenche dans l’amygdale. De forme ovale, l’amygdale
(le mot vient du grec et signifie « amande ») est l’une des composantes du système limbique ou
mésencéphalique. Le mésencéphale se trouve entre les lobes frontaux du cerveau (cortex) et le
rhombencéphale (aussi appelé « cerveau reptilien », la partie la plus ancienne, la plus primitive du
cerveau). Le système limbique est la source des émotions et de la mémoire à long terme, et c’est aussi là
que les mauvaises expériences sont encodées.
On a surnommé l’amygdale le « détecteur de fumée » de l’organisme. « Nous avons un problème, dit
l’amygdale. Quelque chose menace notre sécurité. » Elle demande au cerveau de mobiliser l’organisme
afin qu’il réagisse par la lutte ou la fuite. Une mauvaise expérience passée peut programmer l’amygdale
de telle sorte qu’elle déclenche l’alerte lorsque, par la suite, une expérience du même genre la fait réagir.
Si vous avez parlé devant la classe en quatrième année et que quelqu’un s’est moqué de vous parce que
vous avez bégayé ou mal prononcé un mot, votre embarras pourra avoir poussé votre corps et votre
esprit à associer le « danger » au fait de vous exprimer en public. Après cette expérience, des expériences
du même ordre ou même l’appréhension d’expériences du même ordre pourront faire réagir votre
amygdale. Rappelez-vous que l’organisme ne fait pas la différence entre une menace réelle et ce que
l’amygdale perçoit comme une menace. En conséquence de ce conditionnement précoce, les stresseurs
quotidiens de la vie peuvent pousser l’amygdale à donner l’alerte.
Bien que nous n’en connaissions pas encore la raison avec certitude, l’EFT semble désactiver la
sonnette d’alarme de l’amygdale, c’est-à-dire les circuits d’éveil du cerveau. Le fait de tapoter les points
de terminaison des méridiens envoie une réponse calmante à l’organisme et l’amygdale perçoit qu’il n’y
a pas de danger. Qui plus est, pratiquer l’EFT en vivant un événement anxiogène ou même en en
parlant agit comme antidote et reprogramme l’hippocampe qui compare les menaces passées aux
signaux du moment et indique à l’amygdale si le signal actuel constitue une véritable menace ou non.

La preuve
Les recherches menées à l’école de médecine de Harvard depuis dix ans ont démontré que la
stimulation de certains points méridiens d’acupuncture précis fait décroître l’activité dans l’amygdale,
l’hippocampe (autre composante du système limbique) et d’autres parties du cerveau associées à la peur.
Dans les imageries par résonance magnétique (IRM) fonctionnelles et les scintigraphies cérébrales, il est
possible de voir distinctement la désactivation de l’alerte rouge de l’amygdale lorsque les points
d’acupuncture sont stimulés1. C’est une recherche excitante et révolutionnaire !
Tandis que les études menées à Harvard étaient axées sur les aiguilles, une étude à double insu
comparant la pénétration des aiguilles d’acupuncture à la pression (sans aiguille) sur les points méridiens
(comme dans l’EFT) a conclu à des améliorations idoines avec chaque méthode. Des études
extrascolaires ont démontré que l’EFT pourrait en fait donner de meilleurs résultats que les aiguilles
dans le traitement des troubles de l’anxiété.
Une autre étude vient confirmer les constatations d’Harvard. Dans ce cas de figure, le chercheur et
titulaire d’un doctorat Dawson Church a étudié un autre élément de la réaction de lutte ou de fuite : les
taux de cortisol. À l’instar de l’adrénaline, le cortisol est une hormone de stress sécrétée lors d’une
réaction au stress.
Dans un essai clinique hasardé, l’étalon-or de la recherche scientifique, le Dr Church et ses collègues
ont étudié les changements survenus dans les taux de cortisol ainsi que les symptômes psychologiques de
quatre-vingt-trois sujets suivant une séance d’EFT d’une heure, une séance de thérapie verbale
traditionnelle d’une heure ou, dans le cas du groupe témoin, aucun traitement. Les taux de cortisol du
groupe qui avait pratiqué l’EFT ont chuté de façon significative, 24 % en moyenne, alors que certains
présentaient des taux aussi élevés que 50 %. Entre-temps, chez les sujets qui avaient suivi la thérapie
verbale et dans le groupe témoin, on ne notait aucun changement significatif des taux de cortisol, à
l’exception de la diminution normale qui survient durant le jour à mesure que les heures passent. Les
chercheurs ont noté une corrélation entre les taux réduits de cortisol du groupe qui avait pratiqué l’EFT
et une diminution de la sévérité de l’anxiété, de la dépression et des symptômes psychologiques
d’ensemble.
Le Dr Church m’a raconté ce qui s’est passé en coulisses lors de cette étude, ce qui ajoute encore à la
démonstration de la réelle efficacité de ses résultats. En envoyant les échantillons au labo pour vérifier
les taux de cortisol, le Dr Church s’attendait à recevoir les résultats quelques jours plus tard, à temps
pour présenter ses constatations lors d’une conférence médicale où il avait été invité à parler.
Il a été déconcerté en voyant que les résultats n’arrivaient pas et il n’a pu les présenter en conférence.
En fait, les résultats ont été retardés plusieurs semaines. En faisant le suivi avec le labo, le Dr Church a
appris que les techniciens avaient pensé que quelque chose clochait dans les échantillons ou leur
équipement et ils avaient recalibré le tout pour faire et refaire les essais.
Pourquoi ? Parce que les résultats étaient tellement éloignés des taux habituels de réduction de cortisol
qu’ils étaient convaincus qu’une erreur s’était nécessairement produite ! En fin de compte, ils ont
confirmé ce que le Dr Church savait depuis le début, soit qu’il y avait bel et bien eu une réduction
remarquable et sans précédent des taux de cortisol.
Régler des problèmes psychologiques en tapotant les points méridiens de digitopuncture fait partie
d’un domaine émergent appelé « psychologie énergétique » ou « acupuncture sans aiguille ». De
nombreuses études ont démontré l’efficacité de l’acupuncture, un système thérapeutique sophistiqué en
usage depuis cinq mille ans. Par ailleurs, la preuve grandissante vient aujourd’hui démontrer l’efficacité
de la psychologie énergétique.
En fait, la recherche sur la psychologie énergétique se compare favorablement aux normes établies de
ce que la société de psychologie clinique (douzième division de l’American Psychological Association,
APA) considère comme « une approche fondée sur la preuve ». Selon le Dr David Feinstein,
psychologue clinique ayant fait partie de l’équipe professorale du département de psychiatrie de l’école
de médecine Johns Hopkins, « la preuve de la recherche en psychologie énergétique, en provenance de
plus d’une douzaine de pays, indique que celle-ci donne pour de nombreux problèmes des résultats
inhabituellement rapides, efficaces et durables ».
Dans un recensement de recherches faisant l’objet d’un article publié dans un journal phare de l’APA,
Feinstein a rapporté que les études existantes sur la stimulation des points de digitopuncture semblent
satisfaire aux critères de la douzième division et que la technique est désignée comme faisant partie des
« traitements bien établis » des phobies et de l’anxiété causées par les examens et les « traitements
probablement efficaces » du trouble de stress post-traumatique, de la peur de s’exprimer en public et de
la dépression. Les trois quarts des recherches actuelles ont été publiés dans les quatre années qui ont
précédé ce recensement de 2012, ce qui suggère que la recherche en psychologie énergétique prend
rapidement de la vitesse et que d’autres problématiques pour lesquelles cette méthode est efficace
s’ajouteront à la liste.
Des dizaines d’études ont maintenant démontré l’efficacité de l’EFT pour régler de nombreux
désordres et problèmes. Vous pouvez en avoir un compte rendu détaillé en visitant le site
www.thetappingsolution.com/research**.
Ces études démontrent clairement l’efficacité de l’EFT pour régler certains des problèmes les plus
difficiles que nous affrontons en tant qu’êtres humains, à savoir le trouble de stress post-traumatique, les
traumatismes, les phobies et plus encore. Si l’EFT donne de si bons résultats avec les problèmes
extrêmement difficiles, il est logique de penser, comme je le démontrerai dans ces pages, qu’elle devrait
être tout aussi efficace, sinon plus, pour les petits problèmes moins importants que nous affrontons :
conflit relationnel, perte de poids, croyance limitative et ennui financier.
Au-delà de la science et de la recherche :
la preuve observable
Bien que je sois ravi de constater les progrès récents de la recherche qui sont venus étayer ce que beaucoup
d’entre nous ont compris depuis longtemps, c’est-à-dire que l’EFT est efficace, je crois qu’il est important de noter qu’il
faut regarder au-delà des études de recherche ciblées, coûteuses et laborieuses à réaliser, et considérer un autre
formidable élément de vérité : la preuve observable. C’est dans ce domaine que brille l’EFT. Des milliers d’études de
cas, tant personnelles que décrites par des praticiens, illustrent clairement ses résultats. La suite de ce livre, où je
partage mes expériences personnelles et celles d’autres praticiens, s’ajoute à ce corpus grandissant de preuves.

Vous pouvez modifier votre cerveau


Pour mieux comprendre pourquoi l’EFT réussit si bien à éradiquer les phobies, l’anxiété, le trouble de
stress post-traumatique et divers autres problèmes, retournons au système limbique. L’EFT ne fait pas
que court-circuiter la réaction au stress : en combinant la stimulation des points de digitopuncture et
l’attention fixée sur un événement bouleversant ou un problème, elle reprogramme aussi ce qu’on
appelle la « réaction limbique ».
Reprogrammer la réaction limbique est à la base de la technique psychologique dite « thérapie
d’exposition », ce que le Dr Callahan faisait avec Mary. Au fil du temps, il avait fait en sorte que Mary
s’approche de la piscine puis qu’elle trempe les pieds dans l’eau, s’exposant ainsi graduellement à la
source de sa phobie.
Dans la thérapie d’exposition, la personne est exposée in vivo (c’est-à-dire en situation réelle, comme
Mary à la piscine) ou invitée à imaginer une scène ou un événement qui stimule l’excitation limbique,
c’est-à-dire qui « déclenche » la réaction. Cependant, il faut souvent beaucoup de temps pour obtenir
des résultats avec cette forme de thérapie traditionnelle. Dans le cas de Mary, elle vivait toujours, même
après dix-huit mois, une anxiété intense durant un traitement in vivo, lequel lui causait par ailleurs des
maux de tête atroces.
Quand vous pratiquez l’EFT en vous souvenant d’une scène bouleversante de votre enfance, vous
vous soumettez à une version modifiée de la thérapie d’exposition. L’exposition a lieu quand vous
pensez à la scène bouleversante. Or l’EFT reprogramme souvent très vite le système limbique. Voici
comment cela fonctionne. Quand vous pensez à la source de votre angoisse ou à d’autres sentiments
désagréables, la pensée active l’alarme de l’amygdale. En faisant la séquence de tapotements en même
temps que vous déclenchez la réaction de lutte ou de fuite, vous envoyez à votre amygdale le message
qu’elle peut se calmer, même si la pensée menaçante reste présente. Avec la répétition, l’hippocampe
comprend le message : ce qui était auparavant classé parmi les « dangers » n’est pas une menace en
réalité.

« Pourquoi devrais-je me concentrer


sur le mauvais côté des choses ? »
Une question que les gens me posent souvent quand je les initie à l’EFT est la suivante : « Pourquoi tapotons-nous en
ayant des pensées négatives ? Je ne veux pas penser au négatif ! Que faites-vous de la loi qui dit que “ce à quoi vous
pensez prend de l’ampleur” ? »
C’est une question formidable. Je comprends tout à fait le point de vue des gens. Cependant, la réalité est que ces
pensées soi-disant négatives sont présentes, que vous y pensiez consciemment ou non. Comme la pile de factures que
vous jetez dans un tiroir parce que vous ne voulez pas les voir sur le moment – elles sont toujours là… et elles sont à
échéance ! –, les émotions, les croyances et les traumatismes que nous n’avons pas digérés continuent de gouverner
et de dominer nos vies. Nous devons les affronter, c’est-à-dire les examiner, admettre leur présence et travailler à les
dépasser pour pouvoir les faire disparaître.
Nous ne ressassons pas le négatif : nous le ciblons brièvement. La séquence de tapotements s’occupe du problème
et le règle. Nous pouvons ensuite passer à des idées, à des inspirations et à des phrases affirmatives.
Au lieu de dire que les émotions que nous tapotons sont « négatives », nous pouvons les appeler « vérités ». Elles
sont les vérités de ce que vous ressentez sur le moment, elles sont les vérités de ce qui s’est passé, elles sont les
vérités de ce que vous croyez. Vous étudiez ces vérités afin de voir comment vous pouvez faire pour les changer en
des vérités plus agréables.

L’amygdale apprend à ne pas déclencher l’alerte. Vous restez calme et l’hippocampe classe alors
l’expérience dans la catégorie inoffensive. L’hippocampe est la structure du système limbique qui
gouverne les associations contextuelles. L’événement, ou la chose, auparavant considéré comme
bouleversant est maintenant jugé « anodin ». Par conséquent, la prochaine fois que vous penserez au
déclencheur ou que vous le croiserez, l’amygdale ne déclenchera pas l’alarme… et vous n’aurez pas de
réaction au stress.
Une fois que mes clients ont appliqué l’EFT à un problème particulier, je les entends souvent dire
qu’ils « ne sentent plus de lien avec le problème ». Ils en ont encore le souvenir, mais aucune émotion
forte ne s’y rattache. C’est que le système limbique a reclassé le souvenir dans une catégorie neutre et
parfois même agréable.
Les scientifiques supposent que la reprogrammation du système limbique selon cette approche
modifie de façon permanente les voies neuronales du cerveau, c’est-à-dire que les voies relayant la peur
conditionnée dans l’amygdale sont éliminées. Cette hypothèse s’accorde avec les récentes découvertes
scientifiques quant à la neuroplasticité du cerveau, c’est-à-dire au fait que les voies neuronales ne sont pas
permanentes, mais qu’elles peuvent être modifiées. Pour dire les choses simplement, vous pouvez
cultiver de nouvelles façons de penser et de percevoir le monde. Vous n’êtes pas obligé de conserver vos
vieux points de vue rigides. À l’instar de Mary, vous pouvez vous libérer des peurs, des pensées et des
souvenirs qui vous entravent.
Grâce à l’EFT, les souvenirs pénibles ainsi que votre fixation sur une partie de vos souvenirs peuvent
changer. J’ai appliqué l’EFT à de mauvaises expériences d’enfance avec des personnes que j’ai ensuite
entendues dire : « Quand je visualise ma famille dans ma jeunesse, je la vois maintenant sourire et je me
souviens des bons moments que nous avons partagés. » Avons-nous modifié le passé ou changé les
souvenirs ? Évidemment que non. Nous avons néanmoins neutralisé le traumatisme émotionnel et la
fixation conséquente sur les mauvaises expériences. Dès lors, les bonnes expériences, qui étaient
toujours présentes, peuvent remonter à la surface.

L’EFT expliquée : pourquoi tapoter ?

Si le fait de modifier les circuits limitatifs de votre cerveau ou de votre biologie ne représente pas une motivation
suffisante pour vous inciter à tapoter, considérez les effets délétères sur votre santé des réactions fréquentes au
stress. Si elles ne sont pas dissipées par l’EFT ou une autre technique, les émotions associées aux événements,
aux expériences ou aux pensées qui vous bouleversent continueront de vous faire vivre une réaction de stress,
peut-être maintes fois par jour. De nombreuses études ont démontré les effets dommageables de ce type de
stress sur l’organisme.
« Le stress est l’une des influences épigénétiques les plus importantes, affirme Dawson Church. On sait
maintenant que le traumatisme émotionnel causé par le stress affecte l’expression de plus d’un millier de gènes, y
compris de plusieurs qui influencent le vieillissement et la régénération cellulaire. »
Dans le sixième chapitre, qui touche l’application de l’EFT à la guérison physique, nous examinerons de plus
près comment le stress affecte l’organisme et comment l’EFT peut le soulager, donc contribuer au processus de
guérison.

Rencontre de l’Orient et de l’Occident :


digitopuncture chinoise millénaire et psychologie moderne
L’acupuncture est utilisée depuis des milliers d’années en Orient, surtout en Chine, pour guérir le
corps et stopper la douleur. L’acupuncture a même été employée pour pratiquer des chirurgies invasives
sans anesthésie ! Comment est-ce possible ? Eh bien, la recherche la plus récente montre que
l’acupuncture et la digitopuncture, dont l’EFT constitue une forme, augmentent les taux d’endorphines
dans l’organisme, ces neurotransmetteurs « euphorisants », dont nous entendons tant parler.
Cette sécrétion accrue de neurotransmetteurs explique probablement que la majorité des gens se
sentent bien juste en faisant la séquence de tapotements de base, même sans se concentrer sur un
problème. En fait, vous pouvez faire les tapotements chaque fois que vous en avez envie et uniquement
sur les points qui vous font du bien, et vous verrez souvent grandir votre calme et votre sérénité. Le
point de la clavicule (voir page 24) est le favori de la majorité ; quelques petits tapotements réussiront
probablement à vous détendre et à améliorer votre humeur.
Bien que l’acupuncture soit de plus en plus acceptée en Occident et qu’elle soit même recommandée
par les médecins et les hôpitaux traditionnels, nous n’avions aucune « preuve occidentale » du
fonctionnement de cette méthode jusqu’à tout récemment. Au cours des dernières années, des
chercheurs ont néanmoins découvert ce qu’on a appelé les « canaux de Bonghan ».
Ainsi nommées d’après Kim Bonghan, le chercheur nord-coréen qui a publié des articles les décrivant
dans les années 1960, ces infimes structures anatomiques d’apparence tubulaire, microscopiques,
correspondent aux méridiens ou canaux de l’acupuncture traditionnelle. Des images prises par
stéréomicroscope et microscope électronique montrent que ces structures tubulaires d’un diamètre
variant de 30 à 100 nanomètres sillonnent le corps, comme les canaux méridiens millénaires. Comme
point de référence, un globule rouge a un diamètre de 6 à 8 nanomètres : ces structures sont donc
infiniment petites !
Vous pouvez considérer les canaux de Bonghan comme le réseau de fibres optiques de l’organisme. Ils
transportent une somme phénoménale de données, qui dépasse souvent ce dont le système nerveux ou
les systèmes chimiques de l’organisme sont capables de se charger.
Autrement dit, l’EFT se trouve au carrefour de l’héritage oriental de la digitopuncture-acupuncture et
de l’héritage occidental de la psychologie et des autres processus engageant le corps et l’esprit. Comme je
crois que vous en conviendrez en terminant ce livre, ce carrefour constitue le lieu où la vraie magie peut
se déployer.

Pas seulement destinée aux professionnels


Tandis que l’EFT établissait ses bases scientifiques et psychologiques, j’ai été attiré par la méthode
parce qu’en plus d’être extraordinairement facile à appliquer à soi et aux autres, elle est tout à fait sans
danger. En fait, la plupart de ceux qui sont les plus habiles en la matière ont surtout suivi une formation
sur la méthodologie de l’EFT sans études normatives en psychologie ou en médecine. Il est certain que
chaque type de formation a ses avantages : en plus d’apporter à la pratique de l’EFT une grande
compréhension de l’organisme, un médecin pourra avoir divers avantages ou indices que d’autres ne
possèdent pas. Cependant, comme mon amie Patricia Carrington, médecin et spécialiste de l’EFT,
aime à le dire : « C’est vraiment la méthode du peuple. »
Le fondateur de l’EFT, Gary Craig, était en fait un ingénieur de Stanford qui avait le don de
comprendre les gens et leurs problèmes. Il a su appliquer la méthode de tapotements qu’il avait apprise
du Dr Callahan, et l’améliorer. Mon histoire personnelle est à peu près la même. Mon désir est surtout
d’aider les gens, de leur faire connaître cet outil important et de leur enseigner à l’utiliser pour changer
leur vie.
Pour cette raison, ce livre porte sur vous et sur votre cheminement. Il porte sur vous qui vivez le
changement et obtenez les résultats que vous désirez le plus. Nous aborderons évidemment le moment
où vous voudrez peut-être entrer en contact avec un professionnel de l’EFT pour obtenir des conseils
ou une aide ponctuelle, mais vous pouvez faire des choses incroyables pour vous simplement en
appliquant les idées et les concepts présentés ici.
Maintenant que vous avez vu la preuve grandissante de l’efficacité de l’EFT, je suis certain que vous
êtes impatient d’en faire l’expérience ! C’est exactement ce que nous allons faire dans le deuxième
chapitre.
CHAPITRE 2

Action :
pratiquer l’EFT maintenant
« Si quelqu’un peut être traumatisé en trente secondes, pourquoi
ne peut-il pas être guéri en un jour, en une heure, en une minute ? »
RICK WILKES, SPÉCIALISTE DE L’EFT

Jackie, une agente immobilière canadienne prospère, avait terriblement peur de parler en public.
Nous sommes nombreux à avoir peur de parler devant des auditoires importants, mais la peur de Jackie
s’étendait aux auditoires de toutes les tailles, importants ou non. Elle était nerveuse et anxieuse juste à
l’idée de participer à une conférence téléphonique avec ses collègues, des gens qu’elle connaissait et en
qui elle avait confiance.
Évidemment, sa phobie nuisait à son travail. Elle limitait aussi sa capacité à évoluer dans le monde
pour faire prospérer son entreprise et, peut-être plus important encore, elle nuisait à sa vie au quotidien.
Vous pouvez imaginer le fardeau que représente l’inquiétude constante d’être jugé pour ne pas avoir dit
« ce qu’il fallait ». Une femme brillante comme Jackie se refermait sur elle-même et s’empêchait de
partager ses idées à cause de sa peur accablante du jugement des autres.
Jackie a complété la séquence de tapotements en se concentrant sur la libération des croyances de
l’enfance selon lesquelles elle n’avait pas voix au chapitre, n’était pas entendue et ne pouvait dire ce
qu’elle pensait. Elle s’est particulièrement concentrée sur les occasions où elle avait vu ses frères être
punis par son père sans avoir pu intervenir et les protéger. Ces expériences d’enfance avaient
conditionné son esprit et son corps à avoir une réaction malsaine quand elle parlait d’elle à d’autres.
Quand elle a fait la séquence de tapotements en gardant l’esprit fixé sur ces événements, elle a
reprogrammé les réactions de son cerveau et de son corps, et ses peurs se sont évanouies.
Depuis, son entreprise a pris une expansion remarquable. Surtout, Jackie se sent enfin à l’aise et
détendue dans ses interactions avec les autres.

Soulagement de la douleur en quelques minutes ?


Mandy, mère d’un foyer monoparental, est venue me consulter en se plaignant de douleurs
sporadiques dans le corps. Aucun des nombreux médecins consultés n’avait pu trouver d’explication
physique à son mal et tous lui avaient dit que « tout était dans sa tête ». Même si elle abondait en partie
dans ce sens, Mandy était frustrée parce que la seule solution qu’on lui offrait était une médication
permanente contre la douleur qui gâchait sa vie. Nous avons commencé à pratiquer l’EFT ensemble et,
en quelques minutes, la névralgie dans sa mâchoire, qui atteignait presque 8 sur une échelle de 1 à 10,
est descendue à 5.
« Quelle est l’émotion qui sous-tend cette douleur ? » ai-je demandé à Mandy. Elle a répondu très
vite : « La colère. » Plus précisément, la colère était reliée à une situation difficile au travail. Après
quelques minutes passées à tapoter et à parler de cette colère, la névralgie dans sa mâchoire a disparu
complètement, un résultat qui n’était rien de moins qu’un miracle aux yeux de Mandy.
Qu’est-ce qui n’allait pas physiquement avec la mâchoire de Mandy ? Probablement rien. La névralgie
était simplement le moyen que son organisme utilisait pour exprimer la colère qu’elle ne pouvait
formuler autrement (d’un point de vue biomécanique, la douleur pourrait avoir été occasionnée par
une diminution de la circulation sanguine vers cette région en raison d’une tension chronique que nous
avons fait disparaître par les tapotements). Aujourd’hui, Mandy sait que si elle ressent une douleur
corporelle, la question à se poser n’est pas : « Qu’est-ce qui ne va pas dans mon corps ? », mais plutôt :
« Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ? » Elle sait aussi qu’elle peut pratiquer l’EFT pour évacuer
l’émotion… et la douleur.

Renoncer au passé
Lori s’était retrouvée célibataire et esseulée à quarante-cinq ans. Elle avait perdu espoir après un récent
divorce difficile et quelques mauvaises expériences sentimentales. Non seulement elle ne croyait plus en
sa capacité d’attirer l’homme qu’il lui fallait, mais elle était aussi réticente à s’ouvrir au risque de souffrir
de nouveau. Dans son esprit, les relations amoureuses étaient synonymes de souffrance. Le plus sûr était
de ne pas même essayer.
Tout en tapotant la séquence, nous sommes passés outre son divorce et ses croyances à son sujet et au
sujet des hommes. Nous avons essentiellement fait table rase de tout le « bagage » que Lori traînait au
sujet des relations amoureuses. Pas à pas, Lori a ouvert son cœur à la possibilité d’un nouvel amour et
elle a créé une vision de ce dont cette relation pourrait avoir l’air.

Expérimentez vous-même l’EFT


Ce ne sont que quelques exemples parmi les dizaines de milliers de récits étonnants qui viennent de
l’utilisation de l’EFT. Je suis certain qu’à ce stade, vous êtes curieux de faire vous-même l’expérience des
effets puissants et remarquables que l’EFT peut avoir sur votre vie.
Depuis dix ans, je l’étudie, et ce que je préfère dans tout ce que j’ai vu de l’EFT reste la simplicité de la
méthode et le fait que n’importe qui peut facilement l’apprendre, la mettre en pratique et en tirer
profit.
La réalité est que nous sommes tous extrêmement occupés. Nous n’avons pas le temps d’étudier un
processus compliqué en espérant que nous pourrons voir des résultats un jour. Hélas, la plus grande
partie des écrits sur l’« autosoin » et le développement personnel porte surtout sur des concepts et des
idées, et autant certains goûtent la quête intellectuelle entourant l’étude, l’apprentissage et l’exploration
de divers concepts, autant nous recherchons surtout un véritable changement.
Nous voulons perdre du poids pour de vrai, guérir notre corps, améliorer nos finances, nouer la
relation que nous désirons le plus ou améliorer celle que nous vivons, et ainsi de suite. L’EFT peut faire
tout cela et plus encore.
Comme je l’ai dit, il est facile de s’y mettre. J’expliquerai chacune des huit étapes fort simples en détail
plus loin. Pour le moment, je les énumère brièvement.
1. Choisissez votre « problème le plus pressant » (PPP) et formulez une phrase de rappel (voir les pages
19 et 20, 23 et 24).
2. Mesurez l’intensité de votre PPP en unités subjectives de 0 à 10 sur l’échelle de votre inconfort
(EI).
3. Formulez une affirmation de départ (voir les pages 21 et 22).
4. Tapotez le point karaté (voir page 24) tout en répétant trois fois votre affirmation de départ.
5. Tapotez ensuite les huit points de la séquence de tapotements (voir page 24) tout en répétant votre
phrase de rappel à voix haute. Tapotez chaque point cinq à sept fois.
6. Une fois que vous avez fini de tapoter les huit points de la séquence, prenez une profonde
inspiration.
7. Mesurez de nouveau l’intensité de votre inconfort à l’aide de l’échelle de 0 à 10 pour vérifier vos
progrès.
8. Répétez au besoin pour obtenir le soulagement désiré.

Maintenant que vous savez un peu dans quoi vous plongez, il ne reste qu’une autre question à vous
poser : « Êtes-vous prêt à changer vraiment dès maintenant ? » Si c’est le cas, poursuivez votre lecture.

Qu’est-ce qui vous cause le plus de souci ?


Je trouve que la façon la plus facile de se mettre à l’EFT est de cibler ce que j’appelle le « PPP », soit le
problème le plus pressant. Nous en avons tous un ; c’est la question, le problème ou le défi qui domine
notre espace mental et émotionnel actuel. Si je vous demandais ce qui vous préoccupe le plus en ce
moment, quelle serait votre réponse ? Qu’est-ce qui vous cause le plus d’anxiété ou de souci ?
Certains des PPP les plus fréquents incluent ce qui suit :

Le travail. « Mon patron me rend fou ! »


Le corps. « J’ai terriblement mal au dos depuis des lustres. »
Le conjoint. « Nous nous sommes disputés hier soir et je n’arrête pas de penser à quel point je suis
bouleversé. »

Prenez un moment et posez-vous les questions suivantes : « Qu’est-ce qui me dérange le plus en ce
moment ? Quelle est la question la plus urgente de ma vie ? » Bien des gens trouvent utile de noter leur
PPP sur papier. Cela dit, vous pouvez aussi faire l’exercice mentalement, bien entendu.
Vous l’avez ? Si plusieurs problèmes vous viennent à l’esprit, comme il se pourrait bien, choisissez-en
un pour commencer. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix ; suivez simplement votre sentiment
viscéral (écouter votre intuition est un thème dont vous entendrez beaucoup parler dans ce processus).
Une fois que vous avez défini votre PPP, j’aimerais que vous en précisiez encore davantage la nature.
Vous avez peut-être choisi le problème : « Je suis en colère contre mon conjoint. » C’est une phrase
plutôt générale. Aussi, réfléchissez pour préciser les éléments de la situation. Ainsi, au lieu de dire ce qui
suit : « Je suis en colère contre mon conjoint », vous pourriez dire ceci : « Je suis en colère contre mon
conjoint à cause de ce qu’il m’a dit hier soir. »

L’EFT expliquée : préciser la cible

L’un des commentaires que j’entends le plus souvent de la part des personnes qui apprennent la méthode est
qu’elles « ne savent jamais quoi dire ». Tout au long des pages, je vous proposerai des phrases simples que vous
pourrez appliquer à vos problèmes les plus pressants ; cependant, les circonstances qui vous concernent sont
uniques et je n’ai aucun moyen de deviner exactement ce qui se passe pour vous. Je soulignerai des thèmes
généraux, mais il faudra que vous vous chargiez des détails en adaptant la formulation à vos expériences
personnelles. Vous pouvez vous fier à votre instinct ; tant que vous suivez le processus tel qu’il est présenté, il est
presque impossible de mal appliquer la méthode.
Il est également important d’être le plus précis possible. Appliquer la méthode à une question d’ordre plus
général peut, certes, améliorer votre humeur et vous remonter le moral. Cependant, l’ajout de détails conférant un
caractère spécifique à la question – des détails qui précisent l’expérience, comme le moment où elle a eu lieu, qui
y participait, ce que vous avez ressenti dans votre corps, et ainsi de suite – cible plus précisément l’attention. En
conséquence, vous pourrez plus facilement reprogrammer la réaction de votre cerveau à l’expérience.
Si vous achoppez sur les termes exacts à utiliser, concentrez-vous sur le sentiment. Autrement, visualisez ce qui
s’est produit (ou ce qui est en train de se produire) et décrivez ce que vous voyez. Faites en sorte d’avoir un
sentiment ou un souvenir clair et cela fera l’affaire.
Voici un exemple. Une phrase vague ou générale pour exprimer un PPP pourrait être : « J’ai cette douleur à
l’épaule. »
Une phrase plus précise pour formuler le PPP serait : « J’ai cette douleur à l’épaule gauche quand je lève le
bras. »
Et une phrase encore plus précise serait : « J’ai cette douleur lancinante et brûlante à l’épaule gauche quand je
lève le bras. »
Voici un exemple pour un événement émotionnel :
– phrase générale : « Je suis en colère » ;
– plus précise : « Je suis en colère contre mon patron à cause de ce qu’il m’a dit » ;
– encore plus précise : « Je ressens cette colère dans ma poitrine contre mon patron parce qu’il m’a dit que je ne
fais pas assez bien mon travail. »
Vous pouvez atteindre cette précision de bien des façons. Parfois, le fait de vous interroger en approfondissant
de plus en plus vos réponses peut vous aider à mettre le doigt sur ce que vous ressentez vraiment :
« Je suis en colère contre lui. » Pourquoi ?
« Parce qu’il s’est conduit en pauvre type. » Qu’est-ce qu’il a fait ?
« Il ne m’a pas rappelé. » Et qu’est-ce que cela me fait ressentir ?
« Je suis en colère. » Jusqu’à quel point ?
« Je suis vraiment en colère ! » Quelle intensité sur une échelle de 0 à 10 ?
« Sept ! » Où est-ce que je sens la colère dans mon corps ?
« Dans ma poitrine. Elle est sur le point d’exploser ! »
Vous avez maintenant des détails plus précis sur la source de votre colère, son intensité, la région du corps où
vous la sentez, etc. Efforcez-vous d’être toujours le plus précis possible !

Utilisation de l’EI, l’échelle de 0 à 10


Maintenant que vous avez cerné votre PPP, je veux que vous lui attribuiez une mesure sur une échelle
de 0 à 10. Ces mesures sont appelées des « unités subjectives d’inconfort sur l’échelle d’intensité »
(USIEI). Pensez à votre PPP et observez ce qu’il fait naître en vous. Quel niveau d’inconfort suscite-t-il
dans votre corps ? Dix, ce serait la plus grande détresse imaginable, alors que zéro, ce serait que vous ne
ressentez aucun inconfort. Ne vous faites pas de souci pour ce qui est de prendre une mesure « juste »
ou « correcte » : suivez simplement votre instinct. Pensez à la colère que vous ressentez contre votre
mari. Si vous fulminez littéralement, vous pourrez probablement lui attribuer un 8 ou un 9. Si vous
êtes toujours en colère, mais que vous avez retrouvé un semblant de calme au matin, vous pourrez lui
attribuer un 5. Pour constater un changement significatif, commencez par un problème que vous
pouvez mesurer à 5 ou plus.

Formulez votre affirmation de départ


Maintenant que vous connaissez l’intensité de votre inconfort, l’étape suivante consiste à formuler ce
qui s’appelle une « affirmation de départ ». Cette phrase cerne l’énergie du PPP sur lequel vous vous
apprêtez à travailler. Une fois que vous avez votre affirmation de départ, vous pouvez commencer à
tapoter.
À la base, l’affirmation de départ s’énonce comme suit :
« Même si [formulez ici votre PPP], je m’accepte profondément et
complètement. »
Ainsi, selon le cas, vous pourriez dire ceci :
« Même si je suis en colère contre mon mari à cause de ce qu’il m’a dit hier soir, je m’accepte
profondément et complètement » ;
« Même si j’ai mal au dos, je m’accepte profondément et complètement » ;
« Même si je suis anxieux à propos de cette échéance imminente au travail, je m’accepte
profondément et complètement. »
Allez-y et essayez de formuler une affirmation de départ pour votre problème le plus pressant en ce
moment. Ne vous inquiétez pas d’avoir la formulation parfaite. Quel que soit votre PPP, insérez-le
simplement dans l’espace prévu à cet effet.
Une fois que vous avez votre affirmation de départ, vous pouvez commencer les tapotements. Vous
commencerez par répéter votre affirmation trois fois tout en tapotant le point karaté (voir page 24).
Vous pouvez tapoter en utilisant la main avec laquelle vous êtes le plus à l’aise. Tapotez à un rythme et
avec la force qui vous paraissent convenir : vous ne pouvez pas faire d’erreur !
Après avoir répété trois fois l’affirmation de départ, vous poursuivrez en tapotant les huit points de la
séquence de l’EFT tout en répétant la phrase de rappel.

Acceptez-vous avec le problème


Outre la préoccupation de cibler le « négatif », certaines personnes ne se sentent pas à l’aise de dire qu’elles
s’acceptent à la lumière du problème sur lequel elles travaillent avec l’EFT. Le problème semble tout simplement trop
gros, trop important ou trop intolérable pour autoriser l’acceptation de soi.
Si vous constatez que vous êtes tout à fait incapable de faire cette affirmation (c’est rare, mais cela arrive), ne vous
faites pas de souci. Vous pouvez sauter cette étape et simplement continuer de tapoter en gardant le problème à
l’esprit sans répéter l’affirmation de départ, puis refaire un nouvel essai plus tard. Pour la plupart d’entre nous, toutefois,
il est très important de dire cette phrase, même si c’est difficile. Quand nous nous acceptons tels que nous sommes,
nous ne nous « accommodons » pas du problème, nous ne le « perpétuons » pas. Nous faisons preuve d’amour et de
compassion à notre égard, à l’égard de nos sentiments, de notre situation et de notre histoire.
Cette acceptation de soi joue souvent un grand rôle dans la dissolution du problème. Comme le dit le vieil adage,
« ce à quoi l’on résiste persiste ». Bien souvent, c’est quand nous nous acceptons tels que nous sommes que le
changement le plus remarquable se produit !

L’EFT expliquée : Restez avec moi…

Si vous me ressemblez un peu, la séquence de tapotements vous paraîtra étrange au début. Il faut faire un petit
effort pour mémoriser les points et comprendre le processus.
Quoi qu’il en soit, restez encore avec moi deux ou trois pages, en les relisant plusieurs fois au besoin, et prenez
le temps de bien apprendre les étapes de base. L’investissement que vous consentez maintenant comptera
beaucoup pour la suite et une fois que vous connaîtrez les bases, les choses bougeront très rapidement.

Choisir une phrase de rappel


La phrase de rappel est brève, juste quelques mots pour vous rappeler votre PPP. Vous répéterez cette
phrase à voix haute en tapotant chacun des huit points de la séquence (voir page 24). Par exemple, si
votre PPP porte sur la colère que vous ressentez contre votre mari, vous pourriez tapoter chaque point
de la séquence en disant : « Cette colère… cette colère… cette colère. » D’autres exemples de phrases de
rappel pourraient être :

« Cette peur que je ressens… »


« Cette tristesse… »
« Cette frustration… »
« Ce mal de dos… »
« Ce mal de tête… »
Et ainsi de suite.
Vous répétez la phrase de rappel à voix haute pour vous souvenir du problème à chaque point. Cette
phrase sert à maintenir votre esprit fixé sur le PPP de façon à ne pas vous laisser distraire. Elle agit de
plus comme une sorte de baromètre, en vous aidant à déterminer en cours de route la réalité de votre
PPP à vos yeux.
Une fois que vous êtes habitué à la séquence, vous pouvez changer votre phrase de rappel en tapotant
chaque point. Ainsi, vous pourriez dire : « Cette colère… cette colère brûlante… elle fait rage dans ma
poitrine… je suis tellement en colère… » Je proposerai ce genre de phrase de rappel évolutive dans les
scénarios d’EFT qui ponctuent ce livre. Mais, pour commencer, optez pour la simplicité et répétez la
même phrase à chaque point.

Séquence de tapotements des points


Une fois que vous avez votre phrase de rappel, vous êtes prêt à commencer à tapoter les huit points de
la séquence. Ces points sont les suivants.
1. Sourcil 5. Menton
2. Coin de l’œil 6. Clavicule
3. Sous l’œil 7. Sous le bras
4. Sous le nez 8. Sommet de la tête

Points à tapoter
Les mêmes méridiens courent le long des deux côtés du corps, ce qui veut dire que vous pouvez
tapoter avec l’une ou l’autre main du côté du corps que vous préférez. Vous pouvez même tapoter les
deux côtés du corps à la fois si vous voulez (ce n’est pas nécessaire, toutefois, étant donné que vous
toucherez les mêmes méridiens, quel que soit le côté). En faisant la séquence, tapotez cinq à sept fois sur
chaque point. Il n’est pas nécessaire que le compte soit exact. Si vous sentez qu’il convient de tapoter un
point vingt ou cent fois, faites-le ! L’idée est de passer assez de temps sur chaque point pour dire votre
phrase de rappel et la laisser se déposer en vous.
Prêt à faire un essai ? Commencez par répéter votre affirmation de départ trois fois tout en tapotant le
point karaté. Poursuivez en tapotant chacun des huit points de la séquence – le sourcil, le coin de l’œil,
sous l’œil, sous le nez, le menton, la clavicule, sous le bras et le sommet de la tête – tout en répétant
votre phrase de rappel chaque fois. Ne vous inquiétez pas de tout faire à la perfection la première fois ;
faites simplement de votre mieux et vivez l’expérience !

Vérifiez
Vous avez maintenant terminé une séance d’EFT ! Procédons avec ordre. Prenez une profonde
inspiration. Mettez-vous à l’écoute de votre corps et observez ce qui se passe en vous. Posez-vous les
questions suivantes : « Est-ce que le problème a changé ? Quelles pensées me sont venues tandis que je
tapotais ? Comment est-ce que je me sens sur une échelle de 0 à 10 maintenant ? »
Retournez dans le passé et songez à ce que votre mari vous a dit hier soir puis observez ce que vous
ressentez à ce sujet en ce moment. Vous pourrez constater qu’il ne reste que des braises de la colère qui
faisait rage en vous avant. Dans ce cas, vous pouvez refaire quelques séquences de tapotements en vous
servant des mêmes paroles et régler entièrement la question.
Autrement, vous pourrez vous rendre compte qu’en faisant la séquence de tapotements à propos de la
colère que les paroles de votre mari ont fait naître en vous la nuit dernière, vous avez pensé à un autre
commentaire qu’il vous a fait trois semaines plus tôt et qui vous a rendue encore plus furieuse. C’est
formidable ! Non que vous soyez en colère contre votre mari, mais que vous fassiez vous-même le
constat de ce qui se passe réellement. Dans ce cas, vous pouvez faire suivre la séquence axée sur la colère
que vous avez ressentie hier soir par une autre portant sur le commentaire remontant à trois semaines.
De cette manière, nous « épluchons l’oignon » en révélant l’une après l’autre les couches d’une question
afin de la résoudre et de trouver la liberté, l’espoir et la compréhension.
Je vous conseille de continuer les séquences de tapotements jusqu’à ce que votre problème le plus
pressant soit suffisamment réglé pour que vous vous sentiez vraiment bien à cet égard. Vous devrez
peut-être pour cela faire descendre votre degré d’inconfort à 2 ou 3 sur l’échelle d’intensité, niveau que
vous pourrez juger gérable, ou autrement le faire disparaître en allant jusqu’à zéro. Tapotez assez
longtemps pour faire disparaître votre souffrance, qu’elle soit physique, émotionnelle ou spirituelle.
Persévérez. Faites cinq séquences, faites-en dix. Engagez-vous à obtenir le soulagement dont vous avez
besoin. Puis, une fois que vous avez réglé votre PPP, passez au problème que vous voulez régler ensuite.

Guide de référence rapide de l’EFT


Voici encore une fois les huit étapes de la séquence de tapotements. Vous jugerez peut-être utile de marquer cette
page d’un signet afin de pouvoir y revenir en poursuivant votre lecture. Cela dit, comme la plupart des gens
apprennent ces étapes assez rapidement, vous n’aurez probablement pas besoin de cette référence très longtemps !
1. Choisissez votre problème le plus pressant (PPP).
2. Mesurez votre PPP de 0 à 10 sur l’échelle d’intensité de votre inconfort.
3. Formulez une affirmation de départ en insérant votre PPP dans l’espace prévu : « Même si ,
je m’accepte profondément et complètement. »
4. Répétez votre affirmation de départ à voix haute trois fois tout en tapotant le point karaté.
5. Tapotez ensuite les huit points de la séquence d’EFT tout en répétant votre phrase de rappel à voix haute. Tapotez
chaque point cinq à sept fois de suite, en commençant par le sourcil et en finissant par le sommet de la tête.
6. Prenez une profonde inspiration.
7. Mesurez l’intensité de votre PPP sur l’échelle d’intensité de votre inconfort.
8. Répétez la séquence ou passez à un autre PPP.

Vous pouvez aussi me voir dérouler le processus sur vidéo en visitant : www.thetappingsolution.com/tappingvideo.

Cibles de l’EFT
Dans la section précédente, nous avons appliqué l’EFT à une émotion, la colère. Tout au long de ces
pages, nous aborderons une foule de problématiques qui gagnent à être traitées par l’EFT, des émotions
toxiques comme la colère aux problèmes de poids en passant par les relations et même les questions
d’argent. Quelle qu’elle soit, la question qui fait l’objet de séquences de tapotements est appelée la
« cible ». Au fil des séquences, les différents aspects, les différentes strates de cette cible apparaîtront.
Souvent, vous commencerez avec une cible pour découvrir quelque chose d’autre en dessous… une
couche ! Ainsi, votre cible pourra être la colère que vous ressentez contre une amie à cause de l’un de ses
commentaires. L’application de la séquence de tapotements à cette colère pourra la faire disparaître en
laissant une autre couche, comme la tristesse. Ensuite, en appliquant la séquence à cette tristesse, vous
pourrez vous rendre compte que vous êtes frustrée de votre comportement parce que vous ne vous
défendez pas quand votre amie fait des commentaires désobligeants. Et le processus se poursuit jusqu’à
ce que vous ayez complètement réglé la question. Ce passage au travers des couches du problème pourra
sembler fastidieux au départ, mais en réalité les expériences émotionnelles, physiques et spirituelles en
comptent souvent plusieurs. À moins de dissiper chaque couche ou chaque aspect d’une question, nous
ne pouvons espérer la régler entièrement.
Comment faire pour déterminer la cible à choisir pour commencer votre exploration de l’EFT ? Les
quatre types de cibles les plus souvent traitées avec l’EFT sont les symptômes-effets secondaires, les
émotions, les événements et les croyances limitatives. Nous aborderons chaque type à tour de rôle
dans les sections qui suivent.
Pour vous aider à déterminer ces cibles mentalement, j’aimerais vous présenter une conception
formidable créée par mon amie Lindsay Kenny, spécialiste de l’EFT : l’arbre à tapotements. Cette
image créative illustre les catégories de cible et montre comment chacune agit sur les PPP.

L’arbre à tapotements : définissez vos cibles

Symptômes-effets secondaires (les feuilles) : dépendance, trouble de stress post-traumatique, maladie


cardiaque, hypertension, problème de poids, asthme, autosabotage, malaise et maladie, désordre et procrastination,
etc.
Émotions (les branches) : honte, culpabilité, remords, rejet, colère, ressentiment, tristesse, dépression,
impuissance, peur, anxiété, stress, etc.
Événements (le tronc) : parent indifférent, brutalité durant l’enfance, abandon, trahison, maltraitance d’une façon
quelconque, trop de discipline, critique, châtiment corporel, cri, querelle dans la famille, manque de soutien ou
d’amour, parent alcoolique, etc.
Croyances limitatives (les racines) : « Je ne peux rien faire de bon », « Je ne suis pas en sécurité, je ne suis pas
bien », « Je ne suis pas aimable », « Je suis différent », « Je n’ai pas de valeur », « Je ne suis pas assez bien », etc.

Dans cette illustration, les racines de l’arbre sont nos croyances limitatives, c’est-à-dire ce que nous
croyons vrai ou faux à propos de nous et du monde. Le tronc de l’arbre représente les événements du
passé, souvent traumatisants, qui nous affectent encore aujourd’hui. Les branches sont les émotions qui
font surface, y compris des sentiments comme la colère, la tristesse, la frustration et le désespoir.
Finalement, les feuilles sont porteuses des effets secondaires ou des symptômes visibles qui se
manifestent et sèment la détresse dans nos vies.
Tout au long des pages qui suivent, nous passerons de l’une à l’autre des cibles de l’arbre, en tapotant
autant les symptômes et les émotions que les événements traumatisants et les croyances sous-jacentes. La
plupart des PPP comportent de multiples couches. Ainsi, vous pourrez avoir un symptôme physique
visible et ressentir une émotion toxique, les deux ayant pour origine un événement de l’enfance. Vous
pourrez découvrir qu’en tapotant une partie de l’arbre, une autre se règle d’elle-même. Ainsi, tapoter la
« racine » d’une croyance limitative pourra avoir des effets profonds sur la « feuille » d’un symptôme ou
d’un effet secondaire.

Symptômes et effets secondaires


Les symptômes et les effets secondaires que vous pourriez choisir pour cibles incluent des
problématiques comme les dépendances, les problèmes de poids, la douleur physique, l’autosabotage, les
ennuis financiers et les maladies cardiaques. Ce sont les plus faciles à reconnaître et elles sont souvent les
plus incommodantes en raison de leur réalité et de leur présence. Cependant, bien qu’ils puissent
sembler problématiques en eux-mêmes, ces symptômes ne sont bien souvent que l’expression d’une
difficulté plus profonde. Idéalement, vous cernerez cette difficulté au fil du temps et vous l’utiliserez
comme cible de votre EFT.
Cela dit, il est parfois plus facile de cibler un symptôme ou un effet secondaire évident, ce qui peut
déjà donner des résultats formidables. Ainsi, mon amie Arielle est venue me consulter parce qu’elle
souffrait de migraines. La douleur ne diminuait pas malgré ses efforts. Nous n’avons pas consacré plus
de trente minutes à pratiquer l’EFT en nous concentrant uniquement sur le symptôme physique : les
maux de tête.
Notre affirmation de départ était : « Même si j’ai ces maux de tête, je m’accepte profondément et
complètement. » Nous tapotions ensuite les points l’un après l’autre en employant des phrases de rappel
comme « ces maux de tête, ces migraines douloureuses », et ainsi de suite.
Nous n’avons pas ciblé les émotions qui se cachaient derrière les migraines, ni les croyances limitatives
susceptibles de les causer. Nous avons parlé du moment où les maux de tête avaient commencé,
quoique brièvement. Nous avons simplement appliqué les tapotements au symptôme, processus appelé
« tapotement des symptômes », et les maux de tête ont disparu !
Dans le cas où le tapotement des symptômes ne règle pas la question, vous saurez que vous devez
descendre plus bas dans l’arbre pour cerner une cible plus profonde qui vous procurera le soulagement
recherché. Examiner votre état émotionnel constitue un bon premier pas.

Émotions
Si Arielle n’avait pas été soulagée de ses migraines par la séquence de tapotements, l’étape suivante
aurait été que je lui demande : « Quelle est l’émotion derrière ces maux de tête ? Que ressens-tu
exactement quand tu penses à ces migraines ? » Elle aurait pu répondre « la colère », « la tristesse » ou
« le chagrin », et nous aurions pu poursuivre les tapotements en ciblant ces émotions jusqu’à ce qu’elles
se dissipent.
Un symptôme cache parfois une foule d’émotions. Quand vous pelez les couches de l’oignon, les
différents aspects de la cible peuvent se présenter. Ce qui commence comme de la colère se change
souvent en tristesse puis en profond chagrin. Nous pouvons toujours commencer par cibler
directement les émotions avec l’EFT ; si une émotion représente ce que vous vivez de plus pressant,
c’est par là que vous devriez débuter. Si vous êtes en colère, faites la séquence d’EFT pour vous en
défaire. Si vous vous sentez rejeté, impuissant ou incapable, entreprenez de tapoter sur-le-champ.

Une expérience émotionnelle plus profonde


Il est parfois facile de s’accrocher aux émotions les plus connues. Ainsi, bien des gens finissent par tapoter des
sentiments de colère et de tristesse, des émotions faciles à reconnaître. Cependant, notre EFT pourra devenir encore
plus précise si nous possédons un vocabulaire émotionnel plus riche. Voici certaines émotions essentielles que
plusieurs ressentent. Utilisez cette liste pour vous rapprocher davantage de ce qui se passe en vous.

• Aliénation • Embarras
• Mal du pays
• Ambivalence • Ennui
• Mépris
• Amertume • Envie
• Morosité
• Anxiété • Espoir
• Paranoïa
• Appétit • Frustration
• Peur
• Appréhension • Fureur
• Pitié
• Chagrin • Haine
• Rage
• Colère • Honte
• Regret
• Culpabilité • Horreur
• Remords
• Dégoût • Hostilité
• Répugnance
• Dépression • Humiliation
• Ressentiment
• Désespoir • Hystérie
• Solitude
• Détresse • Inquiétude
• Souffrance
• Doute • Insécurité

Événements passés
Les événements du passé sont une autre catégorie courante de cibles de l’EFT. Comme nous le
verrons plus en détail dans le cinquième chapitre, il y a deux types d’événements : ceux qui sont faciles à
dépasser et ceux qui nous affectent et restent en nous. La différence entre les deux tient au fait qu’ils ont
été assimilés ou refoulés sur le plan émotionnel, énergétique ou physique.
Une personne peut repenser à un événement qui s’est produit au lycée, une rupture difficile, par
exemple, et être capable de dire : « Oui, c’était une expérience éprouvante, mais c’est terminé et je suis
passé à autre chose. » Elle se souvient de l’expérience, mais ne ressent rien en l’évoquant. Une autre
pense à sa rupture difficile au lycée et vit une expérience tout à fait différente. Elle ressent cette rupture
dans ses tripes ; une grande tristesse l’envahit, mêlée de regret et de nostalgie pour cet amour perdu.
C’est une expérience qui n’a pas été assimilée. Le fait de cibler cet événement passé avec l’EFT aidera la
personne à lâcher prise quant à sa souffrance et à passer à autre chose.

Croyances limitatives
Une croyance limitative est une croyance erronée à notre sujet ou au sujet du monde. Les croyances
limitatives sont les conclusions incorrectes que nous tirons à partir des événements ou de nos
expériences. Ainsi, quelqu’un pourra avoir une croyance limitative quant à sa capacité de réussir un
projet à cause d’un échec antérieur. Nous anticipons que le même résultat se produira dans le futur et
nous limitons alors nos attentes en conséquence.
Comme le démontre l’illustration de l’arbre à tapotements, nos croyances limitatives sont le système
racinaire de notre vie. Nous éprouvons parfois des difficultés à saisir l’idée d’une croyance limitative
puisque nous la considérons simplement comme la « vérité » jusqu’à ce que nous la reconnaissions pour
ce qu’elle est ! Nous pourrons croire que nous ne perdrons jamais de poids parce que nos parents ne
l’ont jamais fait ou que nous ne pouvons pas être riche parce que les personnes fortunées ne sont pas
spirituelles. Toute idée qui limite les possibilités est une croyance limitative.
Voici d’autres croyances limitatives courantes :

« Je ne peux rien faire de bon. »


« Je ne suis pas en sécurité. »
« Je ne suis pas digne d’amour. »
« Je suis différent. »
« Je n’ai pas de valeur. »
« Je ne suis pas assez bien. »

Ces croyances sont généralement assimilées durant l’enfance. Nous les apprenons de nos parents, de
nos professeurs et de nos pairs durant nos premières années et elles colorent toute notre vie à partir de
ce moment. La croyance : « Je ne peux rien faire de bon » aura de profondes conséquences sur tout ce
que nous faisons. Elle changera notre comportement, notre discours, nos aspirations et plus encore.
Bien souvent, l’application de l’EFT aux événements du passé ou de l’enfance suffira pour éradiquer
les croyances limitatives. En revanche, si nous avons conscience de leur existence, nous pouvons les
traiter directement par tapotements.

EXERCICE :
CRÉEZ VOTRE ARBRE À TAPOTEMENTS
L’arbre à tapotements est une représentation visuelle fantastique de ce qui se passe dans nos vies. C’est un outil
merveilleux pour travailler à régler divers problèmes de façon systématique. Il permet aussi de voir plus facilement
comment un symptôme peut être relié à une émotion, à un événement ou à une croyance, c’est-à-dire comment la
« feuille » se rapporte à la « branche », au « tronc » ou aux « racines ». Ces liens et ces indices intuitifs sont essentiels
pour obtenir les meilleurs résultats possibles avec l’EFT. Comme je l’ai déjà souligné, et comme je le soulignerai encore,
il est essentiel que vous soyez précis en faisant le processus pour vraiment cibler ce qui se passe en vous. Le meilleur
moyen pour parvenir à cette précision consiste à creuser plus loin.
Par conséquent, prenez quelques minutes tout de suite pour dessiner votre arbre à tapotements. Vous pouvez
imprimer un exemplaire du dessin en visitant www.tappingsolution.com/tree ou simplement en en dessinant un sur une
feuille de papier. Il n’est pas nécessaire qu’il soit joli, assurez-vous simplement d’avoir beaucoup d’espace libre. La
plupart ont plus de « marrons sur le feu » que cet arbre ne le montre !
Les feuilles : les symptômes et les effets secondaires
Quels symptômes avez-vous actuellement ? Comment votre corps se sent-il ? Quel diagnostic avez-vous reçu ? Avez-
vous des douleurs physiques ? Inscrivez toutes ces problématiques visibles et tangibles sous forme de feuilles. Vous
pourrez ainsi écrire dans les symptômes des choses comme « surplus de poids », « douleur au dos », « dépression
clinique », « peu d’énergie » ou « manque de clarté ». La meilleure façon de déterminer ce que vous devez écrire
consiste à réfléchir aux problèmes dont vous vous plaignez le plus souvent. Quand on vous demande ce qui ne va pas,
que répondez-vous d’ordinaire ?
Les branches : les émotions
Quelles émotions ressentez-vous régulièrement ? Comment vous sentez-vous le matin, au réveil ? Quand vous cédez
au sommeil le soir, que ressentez-vous ? Réfléchissez à la journée qui vient de s’écouler et prenez en note toute
émotion toxique que vous avez ressentie. Reportez-vous à la liste des émotions de la page 31 si vous n’y arrivez pas.
Le tronc : les événements
Quels sont les événements, à la fois actuels et passés, qui sont toujours vivants pour vous ? Quels événements ont
été une source de stress au cours de la dernière semaine, de la dernière année, des dix dernières années ? Dans le
cinquième chapitre, nous fouillerons plus avant pour voir comment le passé vous influence : ne vous souciez donc pas
de dresser la liste de tous les événements pour l’instant. Notez simplement ceux qui paraissent les plus évidents et les
plus importants.
Les racines : les croyances limitatives
Quelles croyances avez-vous à votre sujet, à propos de la vie en général ou de votre vie en particulier, à propos de
l’argent, des relations interpersonnelles, de votre corps ? Ne vous inquiétez pas si vous éprouvez des difficultés à
amener ces croyances à la conscience : elles exigent souvent une exploration poussée. Rappelez-vous que jusqu’à ce
que nous reconnaissions qu’elles sont limitatives, ces croyances nous apparaissent simplement comme la vérité. Voici
quelques bonnes questions à se poser pour faciliter l’émergence de certaines de ces croyances :
• « Qu’est-ce que je crois vrai à mon sujet ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos du monde ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos de l’argent ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos des relations interpersonnelles ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos de mon corps ? »
Je le répète, nous explorerons chacune de ces questions en détail au fil des pages de ce livre. Pour l’instant, écrivez
simplement ce qui vous vient à l’esprit.
Une fois que vous avez terminé, prenez un peu de recul et regardez votre arbre. Il constitue un résumé de vos défis
actuels. Je suis persuadé qu’il n’est pas complet, mais il sert heureusement deux objectifs. Premièrement, il vous aidera
à voir en partie ce qui est en cours dans votre vie, ce qui vous permettra de vous concentrer sur les cibles que vous
voulez atteindre. Deuxièmement, il illustrera l’approche à adopter avec l’EFT pour obtenir les meilleurs résultats, c’est-à-
dire comprendre les aspects et les couches de chaque question et les relations qui existent entre chaque élément. Ces
émotions, symptômes, événements et croyances limitatives sont les sujets auxquels nous nous attaquerons au cours de
ces pages. Nous les ferons disparaître une fois pour toutes afin de laisser la place à une version plus nouvelle, plus
saine et plus heureuse de vous !

Phrases affirmatives par rapport aux phrases négatives


Comme je l’ai mentionné dans le premier chapitre, on me pose souvent la question de savoir
pourquoi l’EFT se concentre sur le « négatif » plutôt que sur l’affirmatif. J’aimerais ajouter quelques
mots à ce sujet étant donné son importance.
Parmi les gens qui ont étudié la loi d’attraction (qui, sous sa forme la plus élémentaire, postule que les
idées que vous couvez de votre attention se multiplient), plusieurs craignent qu’en répétant des phrases
de rappel « négatives », ils les affirment et les attirent encore plus à eux. Or la réalité est que ces pensées,
ces expériences, ces croyances et ces symptômes toxiques existent, que vous vous en occupiez
consciemment ou non, et qu’ils vous affectent. La négation de leur existence ne signe pas leur
disparition. En prenant le temps de reconnaître leur existence, de les mettre au jour et d’enseigner à
votre amygdale qu’ils ne sont pas dangereux, vous pouvez les éradiquer une fois pour toutes.
Quand les mauvaises herbes apparaissent dans votre jardin, il ne sert à rien de dire : « Il n’y a pas de
mauvaises herbes, il n’y a pas de mauvaises herbes, il n’y a pas de mauvaises herbes… » Cela ne sert à
rien de prétendre qu’elles ne sont pas là. Peu importe à quel point vous fixez votre attention sur les
belles plantes qui éclosent ! Les mauvaises herbes ne disparaîtront pas avant que vous ne vous mettiez à
quatre pattes pour les arracher.
En prenant le temps de faire le travail, d’arracher les mauvaises herbes, vous obtenez un jardin
débordant de belles plantes saines. La même chose s’applique à votre psyché. Quand vous prenez le
temps d’arracher les mauvaises herbes du passé, il vous reste une personnalité saine, débordante de vie,
heureuse et comblée.
Le plus important à noter à propos de l’EFT est qu’elle n’efface pas le contenu de votre esprit. Nous
n’effaçons pas les souvenirs du passé, nous n’effaçons pas les émotions. Nous les traitons. La distinction
est essentielle. Après le traitement, nous avons toujours les leçons, les prises de conscience et la
croissance qui découlent de notre expérience. D’un autre côté, si nous refoulons une expérience, si nous
essayons de l’effacer sans la digérer, elle reste emprisonnée exactement à la même place.
Quand je pratique l’EFT avec un client pour dissiper sa colère, celle-ci se transforme en tristesse une
fois qu’elle a été traitée dans le corps et l’esprit. Nous appliquons alors la séquence à la tristesse qui
pourra se transformer en un sentiment de perte. Nous appliquons ensuite la séquence à ce sentiment de
perte qui pourra se transformer en gratitude pour l’expérience et la leçon. À mesure que la colère
originelle est expulsée, des sentiments plus agréables peuvent se manifester.

Si ce n’est pas le miracle du jour, continuez de tapoter !


L’un des avantages les plus étonnants de l’EFT est la rapidité avec laquelle elle produit des résultats
réels et durables qu’on mettrait des mois ou des années à obtenir en optant pour des thérapies plus
traditionnelles.
Les « miracles du jour » se produisent souvent au moment où on les attend le moins. En revanche, ils
ne sont pas la norme, quelle que soit la fréquence de leur occurrence. Nous avons tous des schémas
émotionnels profondément ancrés qui s’avèrent souvent difficiles à briser et nos cerveaux sont conçus
pour résister à toute forme de changement. Par conséquent, c’est souvent l’engagement renouvelé
envers l’application de la technique qui donne les percées les plus spectaculaires et les plus profondes.
Pour ce qui est des émotions particulièrement bien ancrées, des racines les plus grosses et les plus
noueuses de votre arbre à tapotements, votre aventure avec l’EFT pourra aussi prendre à l’occasion des
tours inattendus. Si ce que vous essayez de chasser, en général une émotion, s’intensifie au début de la
séquence de tapotements, vous savez que vous êtes sur la bonne voie. Quand vous commencez à vous
ouvrir à vos émotions, beaucoup de sentiments refoulés peuvent se mettre à émerger. Essayez de ne pas
vous laisser aller au découragement : c’est le moyen que prend votre corps pour vous dire exactement la
quantité d’énergie émotionnelle qu’il a retenue autour d’une question en particulier. En poursuivant les
tapotements, vous poursuivez le dégagement. Les résultats que vous pourrez obtenir en pareil cas en
quelques minutes, quelques heures ou quelques semaines sont vraiment de nature à changer votre vie.

Vous pouvez le faire


Je sais qu’au début, l’EFT peut sembler un peu étrange et semer la confusion. Mais une fois que vous aurez appris
les points et compris le processus, vous verrez des résultats rapides dans tous les domaines que nous aborderons
dans cet ouvrage.
Soyez assez aimant envers vous-même pour prendre tout de suite ne serait-ce que quinze minutes pour vraiment
expérimenter l’EFT. Une fois que vous en aurez fait l’expérience, par un petit changement ou un miracle époustouflant,
vous saurez que cette technique vaut la peine d’être étudiée et appliquée à votre vie.
Et imaginez… Si cet outil est tout ce qu’on en dit… Si vous pouvez obtenir les résultats que des millions d’autres ont
obtenus… Quelle allure votre vie pourra-t-elle prendre ensuite ?
Qu’est-ce que ce serait de vous libérer de votre douleur physique ?
Qu’est-ce que ce serait de renoncer aux vieilles blessures, aux traumatismes et aux histoires qui ne vous servent
plus ?
Que pourriez-vous créer, accomplir ou apporter si vous vous libériez enfin des croyances limitatives, du bagage et
de l’histoire qui ont contribué à vous retenir ?
Tout commence avec ces premiers pas : apprendre les points à tapoter et appliquer la méthode assez longtemps
pour sentir un changement.
Vous pouvez le faire !
(N’oubliez pas que vous pouvez visionner une vidéo offrant des explications supplémentaires, surtout sur les points et
le processus, en visitant le site www.thetappingsolution.com/tappingvideo.)
CHAPITRE 3

Soulager l’anxiété,
l’accablement et le stress
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses
que je ne peux changer, le courage de changer les choses
que je peux et la sagesse d’en connaître la différence. »
REINHOLD NIEBUHR

Claire était au bord de l’effondrement nerveux, mais ce n’était pas comme si quelqu’un de son
entourage était en mesure de s’en rendre compte.
Aux yeux du monde extérieur, Claire était heureuse et bien équilibrée : elle avait un bon emploi, des
enfants formidables et une bonne relation avec son mari. C’était une femme aimante, consciencieuse,
soucieuse d’améliorer le monde. Tout à son désir de s’améliorer et d’améliorer sa vie, Claire surveillait
ce qu’elle mangeait, ce qu’elle pensait et ce qu’elle faisait. Elle travaillait sur elle, elle essayait de réduire
son stress et de voir le bon côté des choses. Quoi qu’il en soit, quelque chose manquait, pour ainsi dire.
Cela avait commencé de façon assez banale par des douleurs physiques étranges. Ses médecins
n’arrivaient pas à trouver une explication médicale. En plus d’avoir de la difficulté à dormir une nuit
complète, Claire avait un sentiment généralisé de fatigue durant la journée, elle avait des kilos en trop
qu’elle était incapable de perdre en dépit de ses efforts et elle était aux prises avec un sentiment latent
d’anxiété et d’angoisse existentielle qui ne voulait tout simplement pas la quitter.
Quand elle trouvait le temps de respirer et d’analyser sa vie, tout ce qui lui venait à l’esprit était :
« C’est trop. »
« C’est trop de responsabilités. Il y a trop de choses à faire. Il y a trop de pression financière. C’est
trop de prendre soin des enfants et d’être une mère formidable. C’est trop d’essayer d’être une
conjointe aimante. C’est trop de manger parfaitement. C’est trop d’être tirée à quatre épingles, d’être
de bonne humeur et de ne pas vouloir faire moins bien que le voisin. »
La vie moderne et tous ses stresseurs, tout ce qui nous est familier et que nous connaissons bien,
accablaient Claire.
Vous connaissez la chanson ?
Qu’est-ce qui est « de trop » dans votre vie ? Qu’est-ce qui vous cause le plus de stress ? Qu’est-ce que
vous avez le sentiment de ne pas pouvoir gérer ? Quels symptômes physiques se manifestent dans votre
corps ?
Les sentiments d’anxiété généralisée, d’accablement, de fatigue et de responsabilité intense sont
devenus typiques de la vie moderne. Nous nous disons : « C’est comme ça, la vie. C’est pressé, occupé,
c’est une chose après l’autre, chacune s’ajoutant à la suivante, au point que respirer devient parfois
difficile. »
Vous savez, ces moments où vous prenez vraiment une grande respiration, essayez de le faire tout de
suite et voyez ce que vous découvrez. La prise de conscience pourra se formuler comme suit : « Waouh,
j’étais tellement stressé ! Mon corps est comme un moteur emballé et je ne m’en suis même pas rendu
compte. C’était quand, la dernière fois que je me suis vraiment relaxé ? »
Nous avons adopté des schémas, des façons d’être et de penser, qui ne nous servent tout simplement
pas et ne sont pas viables. Voilà pourquoi nous avons des douleurs physiques inconnues, voilà aussi
pourquoi nous en arrivons à des conditions médicales qu’on attribue plus facilement à des problèmes
biologiques comme les virus, les bactéries ou d’autres forces extérieures. Ces schémas expliquent
pourquoi nous vaquons à nos occupations en ressentant du stress, de l’anxiété et de l’inconfort. Ils
expliquent aussi que nous ayons des problèmes de sommeil et que nous soyons incapables de perdre le
poids que nous voulons perdre. Voilà pourquoi nous sentons qu’il y a trop à faire, comme si le stress
n’avait jamais de fin. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas vivre le moment présent ni savourer notre
vie.
Certains de mes clients s’insurgent en disant que ce n’est pas leur façon de penser ou d’être qui
constitue le problème : le problème, c’est la vie même !
Ils me disent : « Je pourrais être heureux si un tel et un tel changeaient », ou : « Je serais heureux si
j’avais moins à faire », ou : « Je serais heureux si j’avais plus d’argent », ou : « Je serais heureux si je
perdais du poids. » Beaucoup croient qu’ils ne seront pas heureux avant que ces choses ne se produisent.
Eh bien, j’ai quelques mauvaises nouvelles (je sais, je ne fais qu’enfoncer le clou, n’est-ce pas ? Les
bonnes nouvelles arrivent, je vous le promets !). Le seul moyen pour vous d’avoir plus d’argent, de
perdre du poids, d’être en meilleure santé et de vous sentir plus comblé consiste d’abord à changer vos
schémas et vos façons de penser. Vous devez trouver un moyen de réduire votre stress, de gérer vos
émotions toxiques, de lâcher prise avec le passé et de cesser de répéter des schémas mortifères. C’est
seulement à partir de là que vous pourrez créer la vie dont vous avez vraiment rêvé.
Il fut un temps où ce genre de réduction du stress et de changement de schéma aurait pu sembler une
tâche titanesque, sinon impossible, mais aujourd’hui, l’EFT peut faire en sorte que tout se fasse
rapidement.
Dans le premier chapitre, nous avons vu les effets étonnants que l’EFT peut avoir sur le corps sur le
plan purement physique en ce qui concerne la minimisation de la réaction de lutte ou de fuite et
l’apaisement de l’amygdale. La même chose s’applique à votre monde émotionnel. Quand vous
appliquez l’EFT à vos schémas existants, à vos croyances et à vos émotions actuelles, votre vie change
presque instantanément. C’est ce qui est arrivé à Claire par des voies apparemment miraculeuses
comme vous le verrez dans les pages suivantes, et c’est ce qui peut vous arriver, à vous aussi.

« Rien ne donne jamais de résultat… »


Quand j’ai commencé à échanger avec Claire à propos de sa vie et de ce qui se passait, l’une des
premières confidences qu’elle m’a faites portait sur la frustration qu’elle ressentait par rapport aux
méthodes de réduction du stress qu’elle avait essayées auparavant, du yoga à la méditation en passant par
les affirmations et la pensée positive. Elle avait une croyance profonde selon laquelle « rien ne donne
jamais de résultat ». On peut vivre une grande frustration quand on a cheminé quelques années sur la
voie de la découverte et de l’amélioration de soi sans voir les résultats escomptés ou promis ! Or cette
frustration et l’appréhension d’une autre mauvaise conclusion sont les émotions mêmes qui risquent de
nous maintenir dans l’ornière. Bien souvent, nous ajoutons cette frustration aux sentiments toxiques
que nous avons à notre sujet et au sujet de notre détermination à actualiser un changement.
« Je sais ce que je devrais faire, mais je ne le fais jamais. »
« J’ai essayé d’autres techniques, mais, apparemment, elles ne donnent pas de résultat. »
« Ça semble fonctionner pour les autres, mais pas pour moi. »
« Je m’engage toujours dans un cheminement que je ne complète pas » (nous allons changer ce schéma tout
de suite pour que vous puissiez terminer ce livre !).

Il est important de chasser cette frustration, de dissiper cette idée anxiogène que les techniques de
développement personnel que vous essayez ne donneront pas de résultat. C’est en faisant cette
épuration que vous vous ouvrez à de nouvelles possibilités. Autrement, la mentalité selon laquelle « rien
ne donne jamais de résultat » ou la croyance que vous ne terminez jamais ce vous entreprenez
continueront d’être une réalité. Et alors, vous ne terminerez pas ce livre, même si le changement que
vous cherchez pour votre vie pourrait bien se trouver au neuvième chapitre ! Vous pourriez aussi lire
tout le texte sans faire les tapotements… où réside toute la magie.
Par conséquent, faisons un peu d’EFT tout de suite pour chasser les appréhensions.

Scénario d’EFT
« Rien ne donne jamais de résultat… »
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Vous verrez, au fil des pages, que j’ai mis à votre disposition des scénarios d’EFT pour traiter une multitude de
problématiques. Ils commencent tous par une phrase de « vérification » pour déterminer si c’est un sujet sur lequel
vous devez travailler.
Ainsi, la phrase de vérification de ce scénario est la suivante : « Je suis frustré parce que rien ne donne jamais
de résultat. »
Allez-y, répétez la phrase à voix haute plusieurs fois puis évaluez dans quelle mesure elle est vraie pour vous sur
une échelle de 0 à 10, 10 étant « absolument vraie » et 0, « pas vraie du tout ».
Règle générale : si votre mesure est égale ou supérieure à 5, c’est probablement une question que vous voudrez
aborder dès maintenant.
N’oubliez pas que ce sont des phrases et des idées générales pour vous mettre sur la piste. Si une autre
formulation vous convient mieux ou si d’autres idées vous viennent, autorisez-vous à suivre votre intuition.

Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Sourcil : « Rien ne marche jamais… »
Coin de l’œil : « Toute cette frustration… »
Sous l’œil : « Je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi… »
Sous le nez : « J’ai essayé tellement de choses différentes… »
Menton : « Et rien ne donne de résultat… »
Clavicule : « Ce que je fais en ce moment ne fonctionnera probablement pas… »
Sous le bras : « Ça ne marchera probablement pas pour moi… »
Sommet de la tête : « Toute cette frustration… »
Sourcil : « Rien ne marche jamais… »
Coin de l’œil : « J’entreprends des choses et je ne les termine pas… »
Sous l’œil : « Je suis anxieux à l’idée d’essayer autre chose… »

Sous le nez : « Parce que j’ai vécu tellement d’expériences qui n’ont pas marché… »
Menton : « Ça marche pour les autres… »
Clavicule : « Mais pas pour moi… »
Sous le bras : « Toute cette frustration… »
Sommet de la tête : « Toute cette anxiété et cette frustration… »

Maintenant, faisons une séquence affirmative (souvenez-vous qu’il ne faut pas passer aux phrases affirmatives
avant d’avoir senti un soulagement ou, du moins, d’avoir senti que les phrases ne sont plus que relativement vraies.
Ne brusquez pas la séquence affirmative ; continuez de tapoter pour dissiper ce qui vous arrête ou vous
incommode jusqu’à ce qu’un sentiment agréable vous vienne naturellement. Si, au cours d’une séquence
affirmative, votre esprit vous dit : « Je ne te crois pas ! » ou : « Ce n’est pas vrai ! », vous avez probablement
besoin de retravailler sur les croyances nuisibles jusqu’à ce qu’elles soient éradiquées).

Sourcil : « Je choisis d’être ouvert à la possibilité que cela puisse marcher… »


Coin de l’œil : « Je choisis de chasser toute frustration de mon corps… »
Sous l’œil : « Les choses ont fonctionné pour moi avant… »
Sous le nez : « J’ai fait beaucoup de changements constructifs… »
Menton : « Et je choisis d’en faire d’autres… »
Clavicule : « Je choisis de croire que j’ai la capacité de changer… »
Sous le bras : « Je choisis de libérer mon corps de la frustration ou de l’anxiété qui l’habite… »
Sommet de la tête : « Je laisse aller… Je laisse aller tout ça. »

Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap1.

Observez les changements cognitifs et l’effet « clé de voûte »


Après avoir terminé ce scénario d’EFT et évacué sa frustration, Claire a poursuivi en disant : « Vous
savez quoi ? Ce n’est pas vrai que rien ne donne jamais de résultat. J’ai eu beaucoup de réussites et j’ai
vraiment beaucoup changé ma vie au cours des dernières années. J’ai l’espoir que ces tapotements
peuvent m’aider encore plus. »
Que s’était-il produit dans les quelques minutes qui s’étaient écoulées depuis que Claire m’avait dit :
« Rien ne donne jamais de résultat » ? Avait-elle menti au début ? Avait-elle changé d’idée en quelques
minutes ?
Voici ce qui s’était produit. Avant, Claire agissait en fonction d’un schéma et d’un système de
croyances qui disaient : « Rien ne marche jamais pour moi. » Son cerveau et son corps extrayaient
toutes les mauvaises expériences du passé – tous ces petits traumatismes : se laisser tomber, ne pas se
pardonner et ne pas digérer ce qu’elle avait vécu. Ces expériences avaient créé une croyance limitative
qu’elle n’arrivait pas à dépasser. En appliquant ensemble l’EFT à ses sentiments de frustration et à
l’histoire qu’elle se racontait, nous avons dissous le vieux schéma de pensée et permis à une nouvelle
croyance de voir le jour.
Quand nous appliquons l’EFT aux sentiments et aux expériences, elle produit un changement
cognitif qui nous permet de voir plus clairement, de réduire le bruit dans notre tête et notre corps. Bien
souvent, le changement est tellement profond que les gens se souviennent à peine de ce qu’ils pensaient
auparavant. Comme je l’ai déjà mentionné, l’EFT n’est pas une gomme à effacer l’intellect ; elle ne fait
pas disparaître les souvenirs, mais dissout plutôt les schémas émotionnels et énergétiques nuisibles qui
font partie du souvenir. C’est ainsi que la technique change notre approche de l’événement et notre
réaction à celui-ci… et de la vie qui continue.
Sous sa forme extrême, ce changement est appelé l’effet « clé de voûte ». Il se produit quand les
schémas de pensée d’une personne changent si remarquablement qu’elle n’accorde pas à l’EFT le crédit
d’avoir fait bouger les choses. Certaines disent même que la croyance n’avait jamais été un problème
pour commencer ! Quelqu’un qui a peur des araignées peut ainsi appliquer la méthode pour chasser sa
peur et affirmer ensuite qu’il ne les a jamais craintes, car son esprit s’est tellement dissocié de la peur
qu’elle ne lui semble plus réelle dans sa vie. Voilà en partie pourquoi il est toujours important d’utiliser
une échelle de 0 à 10 après chaque séquence de tapotements. Vous pouvez ainsi évaluer correctement
vos progrès et vous rappeler votre point de départ.

Faites la lumière sur vos schémas


Tout au long de ce livre, nous étudierons vos schémas par rapport à toutes sortes de sujets importants
comme la perte de poids, les relations interpersonnelles, les finances, etc. Dans ce chapitre, toutefois,
nous continuerons de parler des schémas plus généralistes, c’est-à-dire des systèmes de croyances
limitatives ainsi que des habitudes qui contribuent au stress dans votre vie.
En soi, le stress est à la fois le symptôme et la cause de la plupart des défis que nous affrontons au jour
le jour. À l’évidence, le stress n’est pas agréable à vivre. Il sème la pagaille dans notre organisme en
augmentant le taux de cortisol (qui aide à prendre des kilos et à les garder), la pression sanguine, la
glycémie sanguine, et ainsi de suite. En plus, la réaction au stress entraîne souvent des situations plus
stressantes. Par exemple, si le stress est déclenché par un collègue dans une réunion d’affaires, vous
pourrez rentrer à la maison et vous défouler sur les enfants ou votre conjoint. Le cycle continue.
Dans ce cas, comment mettons-nous un terme au cycle du stress ? La réponse consiste à modifier
notre réaction de lutte ou de fuite, comme nous l’avons vu en détail dans le premier chapitre.

L’EFT expliquée : les affirmations de choix

Comme nous l’avons appris, une séquence de tapotements commence d’ordinaire par la répétition d’une
affirmation de départ : « Même si je [insérez la description de votre problème], je m’accepte
profondément et complètement. »
J’aimerais maintenant vous initier à une autre façon de faire, les « affirmations de choix ». Les phrases
exprimant les choix ont été développées par la Dre Patricia Carrington, une pionnière des premiers jours de
l’EFT ; elles vous permettent de transformer la fin de l’affirmation de départ en choix. Deux raisons motivent surtout
l’utilisation des affirmations de choix.
a. Vous disposez d’une solution de rechange si vous avez de la difficulté à dire : « Je m’accepte profondément
et complètement. »
b. La phrase peut vous donner un grand sentiment de prise en charge personnelle, en vous rendant
responsable de votre propre expérience.
Les affirmations de choix se formulent comme suit : « Même si [inscrivez la nature du problème], je
choisis de [inscrivez une phrase affirmative]. »
Exemples
« Même si je suis en colère à propos de ce qui s’est passé au travail, je choisis maintenant de laisser tout cela se
détacher de moi. »
« Même si j’ai cette douleur dans le bas du dos, je choisis maintenant de me détendre. »
« Même si je suis frustré à propos de ce que je lui ai dit, je choisis maintenant de me pardonner. »
Faites appel à votre intuition pour décider si les affirmations de choix sont appropriées pour le problème sur
lequel vous travaillez.

« Je suis dépassée ! »
Melissa venait tout juste d’atteindre un objectif important de sa vie : finir d’écrire son premier livre.
Comme elle en avait rêvé des années, on aurait pu penser qu’elle aurait été fière d’elle, qu’elle serait en
train de célébrer sa réussite et de prendre les mesures nécessaires pour que le livre sorte sur le marché.
Au lieu de cela, elle était paralysée.
Elle n’avait rien fait depuis des mois pour la promotion de son livre. Les exemplaires s’accumulaient
en piles dans son garage. Elle ne prenait pas ce projet en main et quand je l’ai interrogée à ce sujet, elle
m’a répondu : « Il y a trop à faire ! Il faut que je fasse concevoir un site Internet. Il faut que je mette le
livre en vente sur Amazon. Je ne sais pas comment faire tout ça ! J’ai une liste d’un kilomètre de tout ce
qu’il faut faire et je n’arrive pas à m’y mettre ! »
Après avoir échangé un peu plus avec elle, j’ai décelé un peu de sabotage inconscient ainsi qu’une
certaine résistance au changement, deux questions dont nous parlerons dans le quatrième chapitre.
Avant que nous puissions aborder des sujets aussi importants, toutefois, nous devions d’abord réduire le
sentiment d’accablement que Melissa ressentait. Je l’ai donc guidée à travers quelques séquences d’EFT.

Scénario d’EFT
« Je suis dépassé et à bout de nerfs ! »
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Avant de faire la séquence, posez-vous la question : « Qu’est-ce qui me donne le sentiment d’être dépassé ?
Qu’est-ce que je ne crois pas pouvoir faire ? Qu’est-ce qui me met à bout de nerfs exactement ? »
Ensuite, essayez la phrase de vérification : « Je suis dépassé et j’ai trop à faire. » Attribuez-lui une mesure sur une
échelle de 0 à 10, 10 étant « absolument vraie », 0 n’étant « pas vraie du tout ». Puis entrez dans la danse en
tapotant et en répétant les phrases ci-dessous ou celles que vous avez formulées. Vous voudrez peut-être aussi
cerner la pensée ou l’événement primaire à l’origine de votre stress et lui attribuer une mesure sur une échelle de 0
à 10. C’est une façon de creuser plus profondément la question pour obtenir des résultats encore meilleurs.
Point karaté : « Même si je suis dépassé, à bout de nerfs et que j’ai trop de choses à faire, je m’accepte
profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si ma liste de choses à faire est interminable et que ça me met à bout de nerfs, je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai le sentiment que je ne réussirai jamais à tout faire et que je ne suis pas assez brillant,
je m’accepte profondément et complètement. »
Sourcil : « Je ne peux pas faire tout ça… »
Coin de l’œil : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Sous l’œil : « Je me sens terriblement stressé et ça m’accable… »
Sous le nez : « Il y a trop à faire… »
Menton : « Je suis dépassé… »
Clavicule : « Trop à faire… »
Sous le bras : « Et pas assez de temps… »
Sommet de la tête : « Je suis incapable de m’occuper de tout ce que j’ai à faire… »
Sourcil : « Comment faire pour faire tout ça… »
Coin de l’œil : « Je ne peux pas faire tout ça… »
Sous l’œil : « Parce que j’ai trop à faire… »
Sous le nez : « J’ai besoin d’aide… »
Menton : « Il n’y a pas suffisamment d’heures dans une journée… »
Clavicule : « Pour faire tout ça… »
Sous le bras : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Sommet de la tête : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Continuez de répéter les séquences de phrases négatives (considérez-les comme des séquences de « vérité »
puisque vous ne faites qu’exprimer ce que vous ressentez, c’est-à-dire votre vérité !) jusqu’à ce que vous vous
sentiez soulagé. Quand vous êtes prêt, passez à quelques séquences affirmatives.
Sourcil : « Je choisis de me détendre… »
Coin de l’œil : « J’ai les ressources pour faire ça… »
Sous l’œil : « Je l’ai déjà fait et je peux le refaire… »
Sous le nez : « Je choisis de me libérer de cet accablement… »
Menton : « Je dois faire ce que j’ai à faire… »
Clavicule : « Et être à bout de nerfs à cause de ça ne m’aide en rien… »
Sous le bras : « Je laisse partir cet accablement… »
Sommet de la tête : « Je laisse tout ça se détacher de moi. »

Répétez la séquence en disant ces phrases affirmatives autant de fois que vous le voulez.
N’oubliez pas que nous faisons ici des phrases très générales pour commencer. Plus vous pourrez préciser
votre situation personnelle, meilleurs seront vos résultats. Si vous vous êtes aperçu en faisant les séquences
précédentes que c’est un projet au travail qui vous met le plus à bout de nerfs, par exemple, axez précisément les
séquences sur ce sujet et sur vos sentiments. « Même si je suis vraiment à bout de nerfs à propos de ce projet au
travail et que j’ai le sentiment qu’il ne sera jamais terminé, je m’accepte profondément et complètement. »
Répétez la phrase trois fois, puis faites la séquence de tapotements.
En faisant la séquence, vous commencerez peut-être à vous rendre compte que vous êtes en colère. Vous
sentez que votre patron ne reconnaît pas la somme de travail que vous investissez dans le projet. Dans ce cas,
vous pourriez dire : « Même si je suis en colère de ne pas être reconnu par mon patron pour tout le travail que je
fais, je m’accepte profondément et complètement. »
Répétez la phrase trois fois, puis faites la séquence de tapotements.

Continuez ainsi jusqu’à ce que vous sentiez que vous avez réglé la question. Les gens ont parfois des difficultés
à savoir s’ils ont terminé ou quand arrêter les tapotements. Je recommande généralement de répéter les
séquences jusqu’à ce que le problème n’obtienne plus qu’une mesure de 1 ou 2 sur une échelle de 0 à 10. Un
zéro est évidemment préférable, mais les problèmes subsistent parfois un moment avant de s’évanouir dans les
heures qui suivent.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire non plus ! Si vous traitez une blessure profonde avec l’EFT
durant quinze minutes, que vous la faites passer de 10 à 4 et que vous n’êtes plus capable de continuer, pas de
souci ! Écoutez votre intuition, écoutez votre corps. Faites de votre mieux. Parfois, vous devrez peut-être rester
dans cet état quelques jours pour assimiler davantage avant d’être prêt à revenir à la charge.
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap2.

Les résultats de Melissa


Après seulement quinze minutes de tapotements en ma compagnie, Melissa a dit : « Vous savez, il n’y
a pas tant de choses à faire pour le livre en réalité. Et je suis capable de gérer ce qu’il y a à faire. Il faut
juste que je prenne les choses les unes après les autres et que je sache que tout ne se fera pas en un clin
d’œil. »
Un point de vue très différent, s’il en est un ! Que s’était-il passé ? Melissa avait autant de choses à faire
après la séquence qu’avant. En cela, rien n’avait changé. Dans ce cas, qu’est-ce qui avait changé ? Elle
avait fait taire le bruit mental qui lui disait que la situation qu’elle devait affronter (tout ce qu’elle avait à
faire pour son livre) était dangereuse et la dépassait. Son esprit et son corps avaient créé une menace (la
réaction de lutte ou de survie évoquée dans le premier chapitre), laquelle était inexistante en réalité.
Bien entendu, Melissa ne courait physiquement aucun danger, mais ses schémas mentaux quant à ses
problèmes étaient tels qu’ils la mettaient à bout de nerfs et l’empêchaient d’avancer.
Je le dis tout le temps : utiliser l’EFT rend plus ingénieux. C’est comme si nous avions une bande
passante plus large pour faire face au monde qui nous entoure. C’est comme si le cerveau s’allumait et
s’illuminait, comme si le corps s’alignait et que nous étions vraiment capables de faire face ! Cela nous
met dans un état de paix et de compréhension, de nous, des autres et des situations de notre vie.
Comment se fait-il qu’une personne puisse évoluer dans la paix de l’esprit durant une journée chargée
en appréciant les défis qui se présentent et en évoluant sans effort au travers des tâches et des
événements, alors qu’une autre, qui est responsable du même nombre de tâches et affronte le même
nombre de défis, se sent paniquée, à bout de nerfs et dépassée ?
C’est que la première a cultivé des croyances et des façons de penser saines et nourricières…
contrairement à la seconde. Avec l’EFT, nous pouvons changer ces habitudes et ces schémas malsains.
Nous pouvons cesser de réagir et entreprendre d’être. Nous pouvons réduire le bruit dans notre tête et
abandonner le stress, le sentiment d’accablement et l’anxiété. Ce faisant, nous gagnons en ressources
personnelles, comme le prouve Melissa. Nous sommes capables d’aller de l’avant et aussi capables de
savourer notre vie !

L’EFT expliquée : qu’est-ce qui vous accable le plus ? Papotez et tapotez…

Ceux qui font leurs premières armes avec l’EFT s’arrêtent souvent à la partie « verbale » du processus. Ils se
plaignent en disant qu’ils ne savent pas s’ils font les choses correctement, ni quel langage utiliser. Une façon
facile et amusante de contourner la question du « texte » consiste à parler simplement de votre problème comme
si vous bavardiez avec quelqu’un, tout en répétant en boucle la séquence de tapotements. Au lieu de suivre à la
lettre le protocole, vous pouvez tapoter tout en parlant librement du sujet qui cause votre malaise.
Ainsi, imaginez que vous êtes au téléphone avec une amie et que vous lui racontez la journée horrible que vous
avez eue au travail. Vous pouvez simplement tapoter en bavardant au téléphone ! Il n’est pas nécessaire que
votre amie sache ce que vous faites. Tout en vous vidant le cœur avec votre amie, vous calmez votre organisme
et vous neutralisez vos émotions grâce aux tapotements. Vous engrangez par ailleurs tous les bienfaits de l’EFT
sans avoir à créer de scénario particulier.
Il n’y a rien de mal à se vider le cœur, à se défouler un brin. Le problème survient quand vous constatez que
vous n’arrêtez pas de vous vider le cœur à propos de la même chose, sans changement ni résolution. Ajoutez la
séquence de tapotements à votre défoulement et vous verrez certaines choses se produire.
a. Vous abandonnerez l’histoire beaucoup plus rapidement.
b. Une nouvelle compréhension de la question naîtra progressivement en vous.
c. Vous découvrirez naturellement des solutions créatives.
Beaucoup de gens me disent qu’il n’y a pas de solution à telle ou telle situation. Je hoche la tête et je leur
demande de tapoter tout en me parlant de leur stress, de leur colère ou de leur tristesse. La plupart du temps, ils
découvrent des solutions qu’ils ne croyaient même pas possibles, sur le moment et en temps réel. Par
conséquent, autorisez-vous à papoter, à vociférer, à tempêter et à vous vider le cœur… mais tapotez en même
temps. Vous verrez que l’effet sera tout autre !

Les histoires qu’on raconte


Mère de deux enfants établie au Colorado, Lauren était aux prises avec divers problèmes à propos de
son mariage, son poids et un sentiment généralisé d’accablement et de dépression. Elle a commencé
notre séance en me racontant ce qui se passait dans sa vie.
Durant vingt minutes bien comptées, Lauren a raconté son histoire en prenant à peine le temps de
respirer et en insistant sur une situation particulièrement dramatique en rapport avec son travail. J’ai
essayé de l’interrompre quelquefois pour lui demander ce qu’elle ressentait, mais j’ai à peine pu placer
un mot.
Au bout d’un moment, j’ai levé la main pour l’arrêter. Mon geste l’a fait taire et je lui ai dit avec
amour, mais fermeté : « Lauren, plus d’histoires. Tout ça, c’est une grosse pièce de théâtre, ce n’est pas
vous. »
Elle a tout de suite saisi. Elle s’est figée, elle a inspiré profondément et elle a dit : « Oh, mon Dieu !
C’est tout ce que je fais, raconter des histoires. »
Le problème n’était pas ce qu’elle me confiait, mais plutôt qu’elle était profondément investie dans
son récit. Elle l’avait raconté maintes et maintes fois, elle l’avait tourné et retourné dans sa tête et,
chaque fois, elle rejouait les mêmes scénarios. Elle n’entrait pas en contact avec ce qu’elle ressentait par
rapport à la situation ; de plus, elle ne racontait pas l’histoire d’un point de vue permettant de l’analyser
ou de chercher une solution, mais juste pour la raconter.
Nous nous laissons tous enferrer dans nos feuilletons personnels, avec leurs personnages, leurs drames,
leurs droits et leurs torts. Nous racontons des histoires dans lesquelles « on nous a fait des choses ». Dans
lesquelles le monde nous traite durement et où aucune justice n’est apparemment rendue. Nous
racontons des histoires qui débordent de colère, de chagrin, de jalousie, de peur et d’autres émotions
toxiques. Nous racontons ces histoires pour justifier ce que nous avons fait et ce que d’autres nous ont
fait.
Mais, une fois que nous les avons racontées, que nous reste-t-il ? Qu’avons-nous gagné ?
La vie de Lauren ne changerait pas à moins qu’elle ne cesse de raconter les mêmes vieilles histoires en
boucle. Alors qu’elle avait reconnu le fait, nous avons entrepris la séquence en nous concentrant sur son
habitude de raconter des histoires au lieu de parler de son problème au travail, raison pour laquelle elle
était venue me consulter pour commencer. Nous avons employé les phrases suivantes.

« Même si je raconte tout le temps des histoires et que je me laisse prendre par leur côté dramatique, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je n’arrête pas de reproduire les mêmes schémas de comportement, je m’accepte profondément et
complètement. »
Nous avons ensuite axé les tapotements sur les émotions qu’elle ressentait à propos de l’histoire. Il ne
s’agit pas de ne pas tenir compte de l’histoire ; il s’agit plutôt de la traiter en l’orientant dans la bonne
direction. Donc, quand j’ai demandé à Lauren ce qu’elle ressentait à propos des événements de sa vie,
elle a été capable de ralentir, d’entrer dans son cœur et de dire : « Je sens que tout ce drame porte sur
d’autres personnes, sur ce que je fais pour elles. Je suis pleine de ressentiment. Je ne me fais jamais passer
en premier. »
C’était un gros problème dans la vie de Lauren et nous avons exploré les autres domaines de sa vie où
elle ne prenait pas soin d’elle-même, où elle faisait passer les autres en premier et où les deux partis en
souffraient. Vous savez qu’on vous enjoint, en avion, de passer votre masque à oxygène avant d’aider
quelqu’un d’autre ? C’était vrai dans la vie de Lauren. Elle a reconnu qu’il fallait qu’elle se donne la
priorité avant de donner aux autres. Mais dans les faits, le ferait-elle ?
La souplesse est l’une des qualités stimulantes de l’EFT. On peut la combiner avec d’excellents
résultats à d’autres systèmes et d’autres processus comme la visualisation guidée. J’ai décidé d’essayer une
combinaison de ce genre avec Lauren.
Je lui ai dit que selon toutes les apparences, elle exécutait un programme intitulé Faire passer les autres
en premier et je lui ai demandé si elle voulait en installer un nouveau, soit Faire passer Lauren en
premier. En entendant l’analogie, elle a tout de suite fait le lien et convenu qu’elle exécutait le mauvais
programme et qu’elle était prête à essayer quelque chose de nouveau.
En la guidant dans une visualisation les yeux fermés, durant laquelle elle a répété en boucle la
séquence de tapotements, je lui ai fait « désinstaller » le vieux programme et « installer » le nouveau. Les
voies de la conscience sont impénétrables : j’ignore pourquoi j’ai maintes fois obtenu des résultats
formidables en faisant ce genre de processus avec mes clients. Étape par étape, Lauren a effacé tous les
vieux fichiers, ses vieilles habitudes, et elle en a installé des nouveaux, plus salutaires.
Est-ce que cela a fonctionné ? J’avais vu Lauren un vendredi. Voici un extrait du courriel que j’ai reçu
d’elle le lundi suivant :

« J’ai passé une fin de semaine formidable […]. La séance de mentorat m’a propulsée dans un nouvel espace ! J’ai un nouveau
point de vue sur moi et ceux qui m’entourent. C’est comme si ce que je sais dans mon esprit “a fusionné” avec ce que je sens
dans mon cœur. Comme un véritable alignement. Avant, je savais beaucoup de choses intellectuellement et je savais que je
voulais les sentir dans mon cœur, mais j’avais des difficultés à réunir les deux. Maintenant […], il n’y a plus de séparation
entre savoir ce qui est bon pour moi et sentir que c’est bon pour moi. Dans ma tête, l’émotion s’aligne sur les décisions ! »

On dirait bien que Lauren raconte maintenant une tout autre histoire !

Interrogez-vous sur votre histoire


Quelles sont les histoires que vous racontez que vous voulez abandonner ?
Quelle est la nouvelle histoire que vous voulez raconter sur vous et votre vie ?
Quels vieux programmes exécutez-vous et voulez-vous effacer ?
Quels sont les nouveaux programmes que vous voulez installer ?

« Le monde me fait “flipper” »


Nous serions pour la plupart bien servis de ne plus jamais regarder les informations télévisées. La
quantité de négativité, de peur et de désinformation pure et simple y est épouvantable. En même
temps, se cacher la tête dans le sable et n’avoir aucune idée de ce qui se passe dans le monde n’est peut-
être pas la meilleure chose à faire. Dans ce cas, que faire ? Existe-t-il un moyen d’être informé et de se
concentrer sur les questions d’importance sans se laisser aspirer au point d’en être affecté ?
Je crois qu’il y en a un et que l’EFT peut être utile. La réalité est que si nous nous laissons accabler par
l’état de notre planète, la politique, les guerres et les autres problématiques qui nous tiennent à cœur,
nous causons du tort à notre organisme et nous devenons moins ingénieux.
S’emporter au sujet d’une grande cause environnementale ne contribue en rien à résoudre la
question. Beaucoup de gens croient à tort que rien ne changera à moins que nous ne nous mettions en
colère. En réalité, nous contribuons à instaurer le changement par l’action affirmative… et non en
étant bouleversés par tout cela.
J’ai vu cette réalité à l’œuvre il y a quelques semaines seulement chez une amie proche qui aime
profondément les animaux. Elle s’était aperçue qu’un voisin maltraitait une meute de chiens et un
cheval. Elle avait téléphoné aux autorités concernées, mais celles-ci étaient impuissantes à agir pour
diverses raisons d’ordre juridique.
Nous avons appliqué l’EFT ensemble aux émotions qui entouraient la situation : sa colère, ses
sentiments d’impuissance (un thème courant quant aux problématiques mondiales), de tristesse pour les
animaux, etc.
Après avoir terminé, elle se sentait plus en paix et elle a pu regarder la situation d’un nouveau point de
vue. Elle compatissait toujours, mais elle n’était plus dans un état lamentable. La différence, cette petite
distinction, est énorme. Nous verrons plus précisément dans le chapitre sur les relations comment notre
entourage change quand nous changeons nos croyances, notre état et notre approche. C’est la même
chose quand il s’agit de changer le monde.

Scénario d’EFT
Qu’est-ce qui vous fait le plus flipper ?
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Prenez un instant pour réfléchir à ce qui vous cause le plus de stress dans les événements du monde. Ensuite,
faisons un peu d’EFT pour vous soulager.
Point karaté : « Même si je suis stressé à propos de [insérez votre problème mondial], je choisis
maintenant de me détendre. »
Point karaté : « Même si je ne peux pas arrêter de penser à [insérez votre problème mondial], je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je me fais vraiment du souci à propos de [insérez votre problème
mondial], je choisis maintenant de me sentir en sécurité. »
Sourcil : « Je suis tellement stressé à ce sujet… »
Coin de l’œil : « C’est mal… »
Sous l’œil : « Tous ces problèmes dans le monde… »
Sous le nez : « Ça me fait flipper… »
Menton : « Toute cette inquiétude… »
Clavicule : « Toute cette anxiété… »
Sous le bras : « À propos de ce problème… »
Sommet de la tête : « Et à propos du monde. »
Sourcil : « Il faut que je me préoccupe de ces problèmes… »
Coin de l’œil : « Si je ne m’en soucie pas, qui le fera ? »
Sous l’œil : « Je dois me faire du souci… »
Sous le nez : « Tout ce souci… »
Menton : « Tout ce stress… »
Clavicule : « Rien ne changera, à moins que je me fasse du souci… »
Sous le bras : « Rien ne changera, à moins que j’angoisse… »
Sommet de la tête : « Toute cette angoisse. »
Continuez de répéter les séquences jusqu’à ce que votre angoisse soit soulagée. Quand vous êtes prêt, faites
quelques séquences affirmatives.
Sourcil : « Je choisis de me détendre… »
Coin de l’œil : « Je choisis de lâcher prise… »
Sous l’œil : « Je peux me détendre et faire changer les choses quand même… »
Sous le nez : « Je peux me défaire de ces émotions toxiques… »
Menton : « Et continuer d’être compatissant… »
Clavicule : « Je n’ai pas besoin d’être sur les dents pour être compatissant… »
Sous le bras : « Je n’ai pas besoin d’être sur les dents pour contribuer au changement… »
Sommet de la tête : « Je laisse aller tout ça. »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap3.

Un nouveau point de vue


Vous pourrez avoir remarqué un thème dans ce chapitre : quand nous traitons l’anxiété,
l’accablement et les pressions de la vie moderne, l’EFT agit en nous ouvrant à un changement de point
de vue.
Nous ne changeons pas la situation comme par magie – si je trouve quelque chose qui fait cela, je ne
manquerai pas de vous le faire savoir –, mais nous changeons notre point de vue et notre réaction.
Parmi les choses que j’ai constatées et trouvées étonnantes dans ce travail des dix dernières années, il y a
le fait que lorsque vous changez de point de vue, vos sentiments, vos réactions et la situation elle-même
changent parfois à leur tour de façon naturelle… la plupart du temps en mieux.
Par conséquent, utilisez l’EFT pour atténuer le bruit dans votre tête et dans votre vie ; cela vous
permettra de trouver un point de vue plus net et d’entreprendre de raconter une nouvelle histoire. Il est
possible d’avoir une vie active dans un monde actif et d’être dans un état de grâce, de joie et de paix.
L’EFT peut faire de cette possibilité une réalité.

EXERCICE : « JE DEVRAIS »
Les mots je devrais font fondamentalement partie de notre vocabulaire. Hélas, ce sont deux mots extrêmement
chargés… de culpabilité, de peur, de honte, de regret et d’autres émotions toxiques associées. Bien souvent, nous ne
voyons même pas comment nous nous dénigrons subtilement, comment nous alimentons notre angoisse et intensifions
notre accablement en disant : « Je devrais… »
« Je devrais faire plus d’exercice. »
« Je devrais mieux m’alimenter. »
« Je devrais travailler plus dur. »
« Je devrais être plus mince. »
« Je devrais passer plus de temps avec mes enfants. »
« Je devrais lire davantage. »
« Je devrais être un parent plus attentif. »
La liste est interminable, sans fin.
Le problème du je devrais est qu’il laisse sous-entendre que nous ne faisons pas le poids tels que nous sommes. Il
nous rend honteux et souligne nos échecs. Si les phrases de la liste précédente employaient les mots je choisis à la
place de je devrais, elles auraient un effet beaucoup plus stimulant et le seraient encore plus.
« Je choisis de faire plus d’exercice. »
« Je choisis de mieux m’alimenter. »
« Je choisis de travailler plus dur. »
« Je choisis d’être plus mince. »
« Je choisis de passer plus de temps avec mes enfants. »
« Je choisis de lire davantage. »
« Je choisis d’être un parent plus attentif. »
C’est beaucoup mieux, n’est-ce pas ? Partons donc en quête des grands je devrais de nos vies, neutralisons-les avec
l’EFT pour les remplacer ensuite par des choix affirmatifs.
Attrapez une feuille de papier et un crayon ou un stylo, puis dressez la liste de tout ce que vous croyez que vous
« devriez » faire. Servez-vous de la liste précédente comme point de départ, mais allez plus loin en puisant dans votre
expérience personnelle. Sachant comment nous sommes en général, la liste ne sera pas difficile à établir !
Une fois que vous aurez votre liste, nous axerons les tapotements sur tous ces je devrais l’un après l’autre.
Donc, si l’un des points est je devrais faire plus d’exercice, tapotez le point karaté en disant : « Je devrais faire plus
d’exercice, mais je m’accepte profondément et complètement. » Répétez la phrase trois fois.
Poursuivez avec la séquence de tapotements en répétant à chaque point : « Je devrais faire plus d’exercice. »
Continuez ainsi jusqu’à ce que vous sentiez un changement, c’est-à-dire que la phrase n’a plus pour vous l’accent de
la vérité. À ce moment, recommencez la séquence de tapotements en faisant un choix constructif, par exemple : « Je
choisis de faire plus d’exercice » (ce peut être cette phrase, ou une autre qui vous paraît juste. Vous pourrez même
changer d’idée et décider que vous faites déjà suffisamment d’exercice !).
Répétez le même processus avec chaque phrase en tapotant jusqu’à ce que vous sentiez un changement intérieur,
et en reprenant ensuite la séquence pour intégrer de nouvelles émotions agréables. Si votre liste compte beaucoup de
je devrais, vous voudrez probablement la diviser et neutraliser quelques phrases à la fois pour revenir et en faire
d’autres plus tard ou le lendemain.
Une fois que vous avez neutralisé toutes les phrases, observez votre ressenti. Si vous êtes comme la plupart de mes
clients, vous serez étonné devant l’intensité des sentiments d’amour de vous, de compassion et de paix globale qui
vous habitent quand vous renoncez aux je devrais de votre vie. Si vous constatez qu’ils reviennent en douce durant les
quelques jours ou semaines qui suivent, reprenez la séquence !
La vie sans devoir est une vie pleine de choix. Lorsque nous choisissons, nous incarnons notre plein pouvoir, nous
sommes libres et joyeux.

Pour aller plus loin


Vous voulez vraiment avoir la haute main sur votre stress journalier ? Procurez-vous gratuitement une méditation
quotidienne sur la réduction du stress (habituellement 19,95 $, mais gratuite pour les acheteurs de ce livre) sur le site
www.thetappingsolution.com/stress.
CHAPITRE 4

Surmonter la résistance
au changement
« Ce n’est pas la mort, mais le risque d’être vivant
et d’exprimer qui l’on est vraiment qui suscite la peur la plus importante. »
DON MIGUEL RUIZ

Maintenant que nous avons calmé en partie le bruit mental occasionné par le stress, le sentiment
d’accablement et l’anxiété, nous consacrerons le reste de ce livre à étudier les applications qui sont
possibles avec l’EFT pour instaurer des changements dans tous les domaines de votre vie.
Parce que c’est la raison de votre présence ici, non ? Vous voulez changer. Que ce soit pour perdre du
poids, guérir un problème physique, améliorer votre situation financière, faire évoluer votre relation
actuelle ou en créer une nouvelle, vous êtes ici pour changer quelque chose. C’est le sujet de ce
chapitre : le changement.
Cependant, avant de pouvoir entreprendre de vraiment changer, nous devons nous pencher sur un
petit problème agaçant qui influence beaucoup de monde. Sous le désir de changer les circonstances de
nos vies, nombreux sont ceux qui abritent un saboteur rusé : une résistance cachée au changement. C’est
inné, la majorité des gens n’aiment pas le changement. C’est plus facile quand les choses restent comme
elles sont. C’est moins d’efforts : comme c’est ce que nous connaissons, bien souvent une partie de nous
veut rester enlisée. Comme le dit le proverbe : « On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on trouve. »
Il peut paraître plus facile de gérer une situation connue, même si elle n’est pas idéale, que de tenter sa
chance avec une personne ou une chose qu’on ne connaît pas. En conséquence, quand nous
commençons à penser à changer un aspect de nos vies, la résistance peut se manifester rapidement.
Je vous entends en ce moment : « Je n’ai pas peur du changement ! Je veux perdre du poids ! Je veux
gagner plus d’argent ! Je veux guérir mon corps ! »
Je crois que vous voulez ces choses consciemment. Je sais aussi que nous, êtres humains, avons souvent
des croyances, des peurs et des blocages subconscients ou à moitié conscients. Nous disons que nous
voulons que les choses changent, mais nous restons tout de même bloqués. Nous n’avançons plus, à
moins que, bien pis, nous reculions et perdions pied.

La peur d’obtenir ce que vous voulez


Tous les êtres humains veulent réussir… consciemment. Malheureusement, notre inconscient a
souvent son propre programme. L’esprit conscient est composé de ce dont nous sommes conscients,
c’est-à-dire des pensées que nous avons au quotidien, des décisions que nous prenons, etc. D’un autre
côté, l’esprit inconscient est là, en coulisse, et c’est lui qui bat la mesure. Moteur caché de nos pensées et
de nos décisions, il fonctionne surtout à partir des expériences et des programmations de l’enfance.
Combien de fois vous êtes-vous efforcé de changer quelque chose (comme vous mettre à l’exercice)
juste pour constater que cela ne durait pas ? Et alors, vous vous êtes passé un savon, vous vous êtes
injurié et vous avez inventé des raisons peu flatteuses pour expliquer que vous n’avez pas fait ni pu faire
ce qu’il fallait faire. Plus vous agissez ainsi, pire c’est. Plus vous vivez d’échecs, moins vous avez
confiance en vous la fois d’après, ce qui perpétue la descente en vrille.

Interrogez-vous sur la difficulté à changer


Pas certain de résister au changement ? Voici quelques-uns des visages que la peur du changement adopte. En
reconnaissez-vous parmi eux ?

• Autosabotage : quand les choses commencent à bien aller, vous trouvez un moyen de faire une gaffe.
• Procrastination : vous vous apercevez que vous ne commencez pas le travail ou que vous ne terminez rien.
• Perfectionnisme : il faut que tout soit absolument parfait avant que vous puissiez avancer.
• Manque de clarté : vous ne vous y mettez pas parce que vous n’êtes pas certain de ce que vous voulez.
• Indécision : en ne décidant pas, vous évitez d’avancer.

Si l’un ou l’autre de ces schémas est présent dans votre vie, il est essentiel d’étudier plus attentivement la raison qui
vous fait résister au changement. À moins de faire face à cette résistance, votre conflit perdurera.

Un inconvénient à maigrir ?
Marie répétait depuis des années qu’il fallait qu’elle perde du poids. Elle avait essayé tous les régimes
de la planète et atteint son objectif un moment avant de reprendre le poids perdu. Elle avait toujours à
peu près le même poids en trop, soit environ trois kilos.
Quand nous avons commencé à travailler ensemble et à parler de son poids, Marie m’a dit : « On
dirait que je suis incapable de maigrir plus une fois arrivée à 59 kilos. C’est comme si une alarme se
mettait à sonner, et je me sabote illico. J’arrête de faire de l’exercice, je me mets à manger plus ou je
laisse tomber mon régime du moment. Je trouve un moyen de reprendre du poids en dépit de mes
efforts. »
Elle savait qu’il se passait quelque chose sur le plan psychologique puisqu’il était insensé de toujours
faire face à un mur en atteignant ce poids. Une fois à 59 kilos, Marie n’avait pas de révélation ni de
pensée qui lui disait : « Arrête de faire de l’exercice ! Arrête de bien manger ! » Elle était toutefois assez
intelligente pour comprendre que quelque chose se tramait puisque le schéma se répétait
invariablement.
Je lui ai posé certaines des questions percutantes que vous pouvez utiliser à votre tour pour cerner
votre résistance au changement (nous les aborderons à la page suivante) et celle qui a tout de suite fait
vibrer Marie a été : « Qui sera blessé ou en colère si vous perdez tout le poids que vous voulez et que
vous dépassez ce blocage des 59 kilos ? » Sa réponse a fusé d’un trait : « Ma sœur. »
Quand je lui ai demandé de m’en dire plus, elle m’a raconté qu’elle avait toujours idolâtré sa sœur
aînée en grandissant. Par ailleurs, elle se rappelait clairement qu’un jour, sa sœur, visiblement de
mauvaise humeur et aux prises avec ses propres problèmes, lui avait dit : « Tu es trop jolie et trop
mince ; à côté de toi, je me sens comme une grosse vache. »
Ce n’était pas la seule fois que Marie avait été blessée par sa sœur parce qu’elle sortait de l’ordinaire,
mais c’était son souvenir le plus redoutable. Conjugué aux confidences plus récentes de sa sœur, selon
lesquelles la réussite de Marie lui donnait le sentiment d’être une ratée, ce souvenir avait eu comme
conséquence que Marie avait adopté une croyance selon laquelle il n’était pas amusant ni sans danger
d’être mince et jolie ! Il était donc certain qu’elle prenait des kilos jusqu’à se trouver en zone « sûre ».
Inconsciemment, il était plus important pour elle d’avoir l’amour et l’approbation de sa sœur que d’être
« mince et jolie ».
Après cette prise de conscience, elle a pu axer la séquence d’EFT sur ce premier événement vécu avec
sa sœur et sur les émotions qu’elle avait éprouvées à ce moment-là. Grâce au processus, elle a changé ses
systèmes de croyances à propos de l’amaigrissement. Qui plus est, elle a employé l’EFT comme
catalyseur pour changer sa relation avec sa sœur et la réaction qu’elle soulevait en elle, favorisant ainsi la
guérison sur bien d’autres plans plus profonds.
Ce qu’il y a de beau quand on détecte des schémas comme ceux-là, c’est qu’ils débordent souvent au-
delà du problème originel – ici, la perte de poids –, pour influencer plusieurs domaines de nos vies.
Quand nous arrivons à guérir ces relations et ces schémas, un changement remarquable devient
possible.

Examinez la chose de plus près


Nous pouvons considérer que nous avons deux côtés, deux parties. Une partie de nous veut vivre un
développement personnel, être encore plus ce que nous pouvons être. L’autre partie est gouvernée par
notre besoin de certitude et de familiarité. Qu’il soit bienvenu ou non, le changement représente
l’inconnu, et l’inconnu est synonyme d’incertitude. Notre réaction consiste à mettre en doute notre
capacité à affronter l’inconnu. Notre esprit passe en revue les événements passés et s’en sert pour
projeter une probabilité de succès dans l’avenir. Selon l’information qu’il mobilise, nous allons de
l’avant ou la réaction de peur se déclenche et circonvient le mouvement.

Interrogez-vous sur le changement


Voici certaines questions formidables que vous pouvez vous poser pour savoir si vous résistez au changement. Pensez
au changement que vous essayez d’instaurer et demandez-vous :

« Qu’est-ce qui se produira si j’opère ce changement ? »


« Qu’est-ce que les autres en penseront ? »
« De quelle souffrance ferai-je peut-être l’expérience en opérant ce changement ? »
« Qu’est-ce que je perdrai en opérant ce changement ? »

La résistance au changement
Il est essentiel de comprendre votre résistance au changement ; peu importe ce que vous essayez de
changer. Les schémas latents sont les mêmes, que vous ayez pour but de guérir votre corps ou de gagner
plus d’argent. Voilà pourquoi, tout au long du livre, nous continuerons de revenir sur ces idées pour
nous assurer que vous avez dissous votre résistance au changement quant à chaque sujet abordé.
Personnellement, j’ai vécu une très grande résistance au changement une fois que j’ai développé mon
entreprise et commencé à mieux réussir financièrement. Quelques années après l’université, j’avais
atteint mon rythme de croisière avec une entreprise de consultant en développement et marketing
Internet en pleine expansion. J’avais un revenu annuel qui représentait le triple de ce que la majorité de
mes meilleurs amis gagnaient.
Pour célébrer ce succès personnel et aussi pour m’amuser avec mes amis, j’ai organisé une semaine de
vacances pour douze d’entre nous : deux villas époustouflantes au Mexique. C’étaient les plus belles
vacances de notre vie, un voyage que je n’oublierai jamais. L’expérience a été agréable et a renforcé ma
détermination à réussir. Mais l’année suivante, quand nous avons essayé de renouveler l’expérience, les
villas n’étaient plus disponibles. En fin de compte, chacun allait devoir payer davantage.
J’ai essayé de rassembler tous mes amis, mais plusieurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens. Dans
mon enthousiasme pour ce voyage et les miens, j’ai essayé de les convaincre qu’il était très important de
partir, d’être ensemble et de vivre une autre expérience formidable. La réponse que m’a faite un ami en
particulier a été : « On ne gagne pas tous autant d’argent que toi. On ne peut pas simplement faire ce
qu’on veut. »
Ce ne fut pas un échange plaisant. Je suis parti en me sentant coupable de mon enthousiasme… et
coupable de gagner plus d’argent que mes amis. Ma réussite financière mettait-elle les gens en colère
contre moi ? Les rendait-elle jaloux ? Est-ce que j’étais en train de perdre des amis à cause de cela ?
À l’époque, je n’avais pas assez confiance en moi et mon sentiment de mériter des récompenses
financières n’était pas assez grand pour encaisser le choc d’un conflit à propos de l’argent avec mes amis
(je n’avais pas encore tapoté tous ces problèmes hors de mon système !). Comme il fallait s’y attendre,
mes finances ont changé du tout au tout en moins de douze mois. Je me suis retrouvé avec une somme
phénoménale de dettes personnelles, des clients qui étaient censés me payer ne l’ont pas fait et les
contrats dont j’avais besoin ne se sont pas matérialisés. J’étais maintenant dans une tout autre situation,
une situation qui me permettait de m’apitoyer sur mon sort avec mes amis. Nous étions tous dans le
même bateau et personne ne pouvait être jaloux de moi ou de mon succès financier.
Ce n’est pas avant d’avoir compris ce qui s’était passé, appris l’EFT et appliqué la séquence à mes
problématiques – sentir mon mérite, être à l’aise de gagner plus d’argent que mes amis, assumer ma
différence – que j’ai été capable de vraiment reprendre pied financièrement et de manifester de
nouveau ma prospérité.

Interrogez-vous sur le dégagement des couches


L’un des moyens qui permet de faciliter le dégagement des couches pour révéler nos intentions cachées consiste à
nous poser une question percutante.
• « Quel bon côté y a-t-il à rester dans cette situation (ou à continuer d’avoir ce problème) ? »

Soyez prêt à jouer avec la question. Réfléchissez vraiment à la manière dont votre situation actuelle vous sert. Vous
devrez peut-être fouiller votre subconscient, peut-être en fermant les yeux et en creusant un peu plus loin que
d’habitude.
Maintenant, posez-vous la question suivante.
• « Quel est le mauvais côté si les choses changent (ou si je règle le problème) ? »

Encore une fois, permettez-vous de jouer avec l’idée que le changement présente des inconvénients.
Voici quelques réponses que j’ai entendues chez mes clients. Voyez si elles trouvent un écho en vous. Quel est
l’avantage de maintenir les choses en l’état ?
• « Je n’aurai pas à changer quoi que ce soit. »
• « J’obtiens de continuer à faire ce que je faisais. »
• « On ne s’attendra pas à plus de ma part. »
• « C’est ce que je connais. »
• « Je ne mettrai personne d’autre mal à l’aise. »

Quel est le mauvais côté si les choses changent ? Qu’est-ce qui sera différent ?
• « Je serai remarqué, plus visible. »
• « Je ne serai pas capable de gérer la situation. »
• « Il y aura plus de responsabilités. »
• « On s’attendra à plus de ma part. »
• « Je devrai travailler dur pour conserver mes acquis. »
• « Je ne serai pas capable de les conserver. »
• « Je n’aurai pas de temps pour me relaxer. »
• « Et si je mets tous mes efforts là-dedans et que ça ne donne rien ? »
• « On pourra me juger ou me critiquer. »

Vous venez tout juste de découvrir quelques-unes des raisons qui expliquent que vous ne voudrez pas changer et
aussi que vous ayez dû travailler si dur pour assurer la permanence des changements que vous avez instaurés. Peu
importe le nombre de raisons que vous avez de vouloir ce que vous voulez, les raisons que vous avez de ne pas vouloir
changer pèsent plus lourd. Elles gagnent à tous les coups ! Nous appliquerons l’EFT à cette résistance au changement
dans un moment, mais pour l’instant, laissez-vous simplement imprégner de ces questions et de l’influence qu’elles
pourraient avoir sur votre vie.

« Qui est-ce que j’essaie de protéger ? »


La protection est une question fondamentale pour tout être humain. Tout ce qui s’apparente à un
risque pour la sécurité active les centres limbiques du cerveau et déclenche en nous la réaction classique
de lutte ou de fuite. Notre esprit pèse les risques associés au fait de faire, d’avoir ou d’obtenir quelque
chose de neuf, synonyme d’inconnu et d’incertitude, grâce à un changement. L’esprit se pose entre
autres la question : « Ce changement sera-t-il bon pour moi ? » Si la réponse est : « Non, ce changement
n’est pas bon pour moi, ce sera une trop lourde responsabilité », vous vous mettrez « subconsciemment »
en quête d’un moyen pour éviter de le concrétiser.
Le cerveau est conçu pour être à l’affût du danger, pour être axé sur le mauvais côté des choses, pour
la raison évidente que notre corps veut assurer sa sécurité physique. Notre cerveau ancestral, ancien, est
à l’affût de ce tigre, cherche cet ours, et il est programmé pour voir d’abord le danger… avant de
chercher « le bon côté de la vie ». Pouvez-vous imaginer dire à vos lointains ancêtres de regarder le bon
côté des choses ? De ne pas être aussi pessimistes et effrayés par rapport au tigre qui les attaque ? Ou,
encore plus choquant, leur dire : « Saviez-vous que si vous fixez votre esprit sur ce qu’il y a de bon dans
votre vie, le tigre ne vous attrapera pas ? »
Cette phrase aurait été une absurdité à l’époque. Heureusement, notre monde moderne est très
différent et nous avons le loisir de nous concentrer sur des besoins qui dépassent la survie fondamentale.
Quoi qu’il en soit, nos cerveaux n’ont pas encore tout à fait assimilé ce changement.

Scénario d’EFT
L’anxiété quant au changement
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Si vous êtes comme la plupart des gens, votre anxiété s’est mise à croître du simple fait de parler de changer.
Eh bien, le présent étant le meilleur moment pour pratiquer l’EFT, choisissez quelque chose que vous voulez
changer dans votre vie et essayez la phrase de vérification : « Je me sens anxieux à l’idée de changer
. » Attribuez à votre anxiété une mesure sur une échelle de 0 à 10 et commencez à faire la
séquence.

Point karaté : « Si je ne me sens pas encore assez en sécurité pour changer tout de suite, je m’accepte quand
même. »
Point karaté : « Même si je ne suis pas prêt à fouiller profondément et à régler mes problèmes, je m’accepte et
j’accepte le fait que c’est là que j’en suis. »
Point karaté : « Même si je sais maintenant que j’ai des raisons pour expliquer que je ne me sens pas bien à
l’idée de changer, je suis prêt à m’accepter et à accepter ces sentiments. »

Ensuite, tapotez les points.


Sourcil : « Je ne veux pas parler de changer… »
Coin de l’œil : « Je ne veux même pas faire la séquence en y pensant… »
Sous l’œil : « Je veux juste qu’on me fiche la paix… »
Sous le nez : « Mais je ne me sens pas à l’aise dans ma situation non plus… »
Menton : « J’ai peur quand j’envisage de changer… »
Clavicule : « Je ne suis pas certain d’être prêt à le faire… »
Sous le bras : « Je ne suis pas certain que ce soit sans danger… »
Sommet de la tête : « Parler de changement me rend passablement anxieux. »

Puis faites une séquence affirmative.

Sourcil : « Il y a certaines choses que je suis prêt à changer… »


Coin de l’œil : « Peut-être que je suis plus prêt que je le crois… »
Sous l’œil : « Et si je me mets à vraiment aimer les changements que je fais ? »
Sous le nez : « Je fais peut-être déjà des petits changements, d’ailleurs… »
Menton : « Et si c’était plus facile que je pensais… »
Clavicule : « Je me demande ce qui a changé… »
Sous le bras : « Ça rend la décision tellement facile à prendre… »
Sommet de la tête : « Que c’est bien de commencer à faire des changements dès maintenant ! »

La douleur physique pour prévenir


la souffrance émotionnelle ?
Joan avait développé un sévère mal de dos qui faisait qu’elle était frappée d’incapacité et inapte au
travail. Elle vivait de prestations d’invalidité et elle a eu l’honnêteté de me confier qu’en dépit des
grandes douleurs qui l’affligeaient, sa situation avait ses bons côtés.
Elle recevait une prestation d’invalidité régulière qui payait ses factures, même si elle n’était pas très
élevée. Son dernier emploi avant sa blessure avait été un poste épouvantable avec un patron aux
tendances violentes. Quand je lui ai demandé de penser à la guérison de son dos, elle a immédiatement
été envahie par l’anxiété à l’idée de retourner au travail. Il était clair que j’étais en présence de
problèmes liés les uns aux autres.
Nous avons fait de l’EFT pour calmer son anxiété à propos de son retour au travail, du réconfort
qu’elle tirait de recevoir des prestations, du changement qui se produirait dans sa vie si la douleur partait
ainsi que des bons et des mauvais côtés de la situation. Avant même que nous abordions la question
physique, la séquence axée sur sa résistance au changement avait remarquablement diminué la douleur.
Joan s’est demandé si elle n’était pas elle-même en partie à l’origine de cette douleur qui lui évitait
d’avoir à travailler. Je lui ai suggéré qu’elle avait peut-être contribué à la douleur au lieu de la causer.
S’accuser d’être à l’origine d’une telle situation est un grand fardeau dont personne n’a besoin de se
charger. C’est l’un des défis que je dois affronter quand les gens entreprennent d’explorer le lien qui
existe entre l’émotion et les problèmes physiques : ils peuvent facilement ajouter la culpabilité à un
fardeau déjà lourd, ce qui ne fait qu’accroître leur détresse.
Au lieu de cela, nous pouvons explorer ces problèmes, cette résistance au changement, en étant
compatissants envers nous-mêmes, en sachant que nous faisons du mieux que nous pouvons avec les
ressources dont nous disposons. En fin de compte, notre corps et notre esprit essaient seulement
d’assurer notre sécurité, comme nous l’avons déjà mentionné. Une fois que nous reconnaissons notre
besoin de sécurité, nous pouvons aborder directement notre résistance au changement, la dissoudre par
l’EFT pour ensuite concrétiser celui-ci.
Alors… que faites-vous après avoir découvert que vous essayez d’assurer votre sécurité ou celle de
quelqu’un d’autre ? Vous vous mettez à tapoter, bien sûr !

Scénario d’EFT
Changer n’est pas sans danger
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
La phrase de vérification est : « Changer n’est pas sans danger pour moi. » Attribuez à votre anxiété une mesure
sur une échelle de 0 à 10 et commencez à tapoter.

Point karaté : « Même si changer n’est pas sans danger pour moi, j’accepte ce que je ressens. »
Point karaté : « Même si je ne serai pas capable d’assurer ma sécurité, si je fais ce changement, je m’ouvre à
une nouvelle perspective. »
Point karaté : « Même si je me suis retenu de faire ce changement parce que j’ai besoin de me protéger,
j’accepte que c’est là que j’en suis et je suis disposé à voir ce changement avec un regard neuf. »

Tapotez ensuite les points.

Sourcil : « Faire ces changements ne m’apparaît pas sans danger… »


Coin de l’œil : « Je ne saurai pas comment me protéger si je les fais… »
Sous l’œil : « Je sais que ce sera douloureux… »
Sous le nez : « Et je veux me protéger… »
Menton : « Je ne sais pas vraiment comment assurer ma sécurité si je fais ce changement… »
Clavicule : « Assurer ma sécurité pourrait s’avérer vraiment difficile… »
Sous le bras : « Je ne sais pas si je sais comment assurer ma sécurité… »
Sommet de la tête : « Je ne sais pas si je peux apprendre à assurer ma sécurité. »

Puis faites une séquence affirmative.

Sourcil : « Et si je pouvais être en sécurité tout en faisant ce changement ? »


Coin de l’œil : « Si j’avais plus de ressources que je le crois ? »
Sous l’œil : « Peut-être que ce n’est pas aussi difficile que je le pense… »
Sous le nez : « Il y a une chance pour que je sois déjà en train de le faire en partie… »
Menton : « C’est vrai que je me sens parfois plus détendu… »
Clavicule : « Je peux peut-être trouver des moyens de faire ça plus souvent… »
Sous le bras : « Je peux faire des changements et me protéger… »
Sommet de la tête : « J’adore sentir que ma confiance en moi grandit chaque jour. »

Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap4.

Que voulez-vous réellement ?


Nous disons tous que nous voulons changer, mais, comme nous l’avons vu dans ce chapitre, le désir
conscient n’est pas toujours celui qui mène le navire. Et si vous pouviez faire en sorte que vos
préoccupations inconscientes s’accordent avec la partie de vous qui est prête à changer ?
Imaginez à quel point le changement se ferait sans effort dans ce cas. Si vous ne vous mettez pas au
diapason du changement que vous souhaitez, soit il ne se produira pas, soit vous aurez le sentiment de
lutter sans espoir de vaincre. Perdre du poids devient une expérience pénible quand vous vous privez et
que vous détestez faire de la gym. Gagner plus d’argent est un fardeau si cela exige de consacrer des
heures interminables à un travail que vous méprisez. Le changement n’a tout simplement pas d’attrait si
nous ne sommes pas en accord avec l’idée.
Cependant, une fois que nous mettons au jour nos croyances limitatives (à la fois réelles et
imaginaires) et que nous les neutralisons par l’EFT, nous pouvons avancer vers nos objectifs avec
aisance et dans la joie. Prenez par exemple la croyance que perdre du poids sera nécessairement une
épreuve parce que vous devrez fréquenter le gymnase et que vous détestez l’endroit. Vous pourriez
désamorcer votre haine du gymnase par l’EFT ou vous attaquer à la croyance que vous devez le
fréquenter et être malheureux pour pouvoir maigrir. Si vous neutralisez cette dernière croyance par
l’EFT, vous pourrez découvrir quelque chose de nouveau. Vous vous apercevrez peut-être qu’en fait,
vous pourriez vous mettre à jouer au tennis, un exercice formidable que vous adorez, par exemple. Dès
lors, vous serez en accord avec le processus de changement parce qu’il vous paraîtra amusant et sans
danger.
Soyez bienveillant à votre égard quand vous abordez votre résistance au changement. Reconnaissez
qu’il s’agit d’un processus continu et que vous ne découvrirez pas toutes les petites poches de résistance
d’un coup. En revanche, le dévoilement d’une seule couche peut ouvrir une porte. Le changement est
l’une des grandes vérités de la vie. Nous oscillons toujours entre notre désir de certitude, de conserver
les choses en l’état et notre désir de grandir et de changer. L’EFT peut vraiment être utile, mais c’est un
processus continu. Vous opérerez un changement, vous vous sentirez à l’aise dans votre nouvelle
situation, vous voudrez grandir davantage, vous ferez face à votre résistance au changement, vous la
traiterez par l’EFT, vous opérerez un changement, vous vous sentirez ensuite à l’aise dans votre
nouvelle situation, vous… bon, vous comprenez ce que je veux dire ! Voilà pourquoi c’est une idée
sensationnelle de marquer ce chapitre d’un signet. De cette manière, vous pourrez y revenir et répéter
les scénarios d’EFT régulièrement pour garder vos muscles du changement souples.

EXERCICE : CREUSEZ PLUS LOIN


Essayez ce petit exercice pour voir si tout votre être consent à faire l’expérience du changement que vous souhaitez.
Imaginez que vous avez accompli ce que vous vouliez. Peut-être avez-vous atteint le poids que vous vouliez et vous
avez une allure folle, ou vous avez cette entreprise prospère qui engrange des millions. Peut-être avez-vous recouvré la
santé et êtes-vous prêt à recommencer à vivre ou peut-être avez-vous fait la connaissance du nouvel amour de votre
vie.
Imaginez-vous maintenant au volant d’une grosse voiture coûteuse, heureux de vivre, tiré à quatre épingles, sourire
fendu jusqu’aux oreilles, remontant l’allée d’une somptueuse résidence. En passant le seuil de la porte, vous entrez
dans une pièce où sont rassemblés vos amis et les membres de votre famille. Vous les avez tous réunis ici pour
partager votre chance avec eux.
Que ressentez-vous ?
• « Complètement détendu. Je ne me suis jamais senti aussi bien. »
• « Un certain inconfort. Pas vraiment certain de tout ça. »
• « Oh ! Je me sens mal à l’aise ! »
Quelle est la réaction des autres ?
• « Ils sont tous heureux pour moi ! »
• « Ils ont l’air soucieux et mal à l’aise. »
• « Ils ont l’air en colère ! »
Quelle est votre réaction ?
• « Je suis euphorique ; c’est aussi bon que je l’ai toujours pensé ! »
• « Je suis vraiment mal à l’aise. »
• « Sortez-moi d’ici ! »
Si vous avez choisi la première réponse dans tous les cas, bravo ! Il y a des chances pour que vous progressiez en
direction de vos objectifs dans la joie et la facilité. Si vous avez répondu « oui » à la deuxième ou à la troisième
question, je vous félicite aussi. Vous savez maintenant qu’il y a certains obstacles cachés à franchir avant d’atteindre le
succès souhaité. Sachant cela, vous pouvez faire quelque chose… comme l’EFT !
CHAPITRE 5

Liquider le passé
« La connaissance du passé reste avec nous. Lâcher prise, c’est libérer
les images et les émotions, les rancœurs et les peurs, les attachements
et les déceptions du passé qui lient notre esprit. »
JACK KORNFIELD

Judy était en colère contre son père.


Il ne l’avait jamais prise dans ses bras. Il ne lui portait aucune attention. Il n’assistait pas aux réunions
parents-élèves. Il favorisait ses frères à son détriment. Il ne lui tenait jamais la main.
La colère de Judy, sa rage devant le traitement infligé par son père, sa tristesse quant à la manière dont
il aurait dû la traiter, la dépression qu’elle vivait en conséquence, toutes ces émotions l’affectaient très
profondément.
Cette situation aurait été bien assez terrible si Judy avait été une adolescente qui habitait encore chez
ses parents, mais le pire était qu’elle avait soixante-trois ans. Elle était en colère contre son père, elle
était blessée et perturbée par lui depuis plus de cinquante ans.
Comment est-ce possible ? Pourquoi refoulons-nous ces émotions, ces souvenirs, ces tragédies aussi
longtemps ? Et pourquoi ont-ils tant d’importance ?
Ne devrions-nous pas simplement laisser le passé s’envoler et poursuivre notre route ? Pourquoi
ressasser des incidents qui remontent à des lustres et ne semblent plus pertinents aujourd’hui ? Pourquoi
une femme de soixante-trois ans est-elle aussi en colère contre son père décédé depuis longtemps ?
Nous étudierons ces questions et d’autres en examinant comment les événements de votre passé
pourraient influencer votre présent… et votre avenir.
Soyez averti, une partie de vous voudra sauter ce chapitre. Il est parfois difficile de regarder le passé. Il
est beaucoup plus facile de parler de votre stress actuel, de ce qui se passe en ce moment dans votre vie,
que d’examiner votre enfance et les relations que vous avez eues ou que vous avez avec vos parents.
En revanche, une fois que vous aurez assimilé ces événements et ces souvenirs et que vous les aurez
laissé partir, votre soulagement et le changement que vous vivrez seront époustouflants. J’ai vu plus de
résultats remarquables et durables avec la résolution des problématiques de l’enfance qu’avec n’importe
quel autre travail. La plupart du temps, ce que vous considérez comme vos problèmes actuels – vos kilos
en trop, vos ennuis financiers, vos difficultés relationnelles – remonte à des expériences de l’enfance.

Le corps et les traumatismes de l’enfance


Les traumatismes de l’enfance, les événements non résolus et les émotions refoulées ne font pas que
nous affecter émotionnellement et spirituellement : ils ont des effets profonds sur l’organisme. L’étude
Adverse Childhood Experiences (ACE) est un projet de recherche entrepris par Kaiser Permanente et les
centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains. Il s’agit d’une étude ambitieuse qui a
examiné l’histoire médicale de plus de dix-sept mille adultes et découvert des corrélations directes entre
les traumatismes émotionnels de l’enfance non résolus et plusieurs maladies comme les cardiopathies, le
cancer, le diabète, l’AVC, l’hypertension artérielle, les fractures osseuses, la dépression et la toxicomanie.
Comparé à un individu à qui l’ACE a attribué une mesure de zéro, celui qui a vécu un grand nombre
d’expériences néfastes durant son enfance est presque trois fois plus susceptible de fumer et trente fois
plus susceptible de tenter de se suicider, ce qui est énorme. Bon nombre des participants à l’étude
avaient plus de soixante ans, démontrant ainsi que ces événements remontant à l’enfance affectaient
encore leur organisme des décennies plus tard.
Un grand nombre d’autres études ont confirmé ces constatations, y compris l’étude menée en 2004
par Renee D. Goodwin et Murray B. Stein, Association Between Childhood Trauma and Physical
Disorders Among Adults in the United, qui affirme ceci : « Les mauvais traitements, les sévices sexuels et
la négligence vécus par l’enfant ont été associés à un risque statistique significativement accru d’un large
éventail de maladies physiques une fois celui-ci devenu adulte. Après avoir pris en compte les
caractéristiques démographiques, l’angoisse permanente, les troubles dépressifs, la dépendance à l’alcool
et aux drogues et tous les types de traumatismes, les résultats montrent que les mauvais traitements
physiques subis durant l’enfance ont été associés à un risque accru de maladie pulmonaire […], d’ulcère
gastroduodénal […] et de troubles arthritiques […] ; les sévices sexuels ont été associés à un risque accru
de maladie cardiaque […] ; et la négligence a été associée à un risque accru de diabète […] et de
maladies auto-immunes. »
Le médecin et auteur à succès Gabor Maté abonde dans ce sens quand il écrit : « Dans la plupart des
cas de cancer du sein, les stresseurs sont cachés et chroniques. Ils découlent des expériences de l’enfance,
d’une programmation émotionnelle précoce et des styles d’adaptation psychologique inconscients. Ces
stresseurs s’accumulent au cours d’une vie et rendent la personne réceptive à la maladie […]. La
recherche laisse entendre depuis des décennies que les femmes sont plus susceptibles de contracter un
cancer du sein si leur enfance a été caractérisée par une rupture émotionnelle avec leurs parents ou
d’autres perturbations au cours de leurs années formatrices ; si elles ont tendance à refouler leurs
émotions, surtout la colère ; si elles n’ont pas de relations sociales nourricières à l’âge adulte ; et si elles
sont altruistes et aidantes compulsives. »
Comme ces exemples le montrent, la recherche continue de souligner le lien qui existe entre l’esprit et
le corps et commence à en apprendre davantage sur la façon dont nos émotions se manifestent dans
notre physiologie.

Grand T et petit t
Vous pourrez avoir lu les paragraphes qui précèdent en pensant : « Cela ne s’applique pas à moi, je
n’ai pas été maltraité. » Cependant, ce ne sont pas toujours les grands traumatismes qui nous affectent le
plus. Comme le dit mon amie Carol Look, spécialiste de l’EFT, « il y a Traumatisme avec un grand T
et traumatisme avec un petit t ».
Les Traumatismes avec un grand T regroupent les grands événements de notre vie : accident, séisme,
événements du 11 septembre, maison rasée par un incendie. Ensuite viennent les traumatismes avec un
petit t, c’est-à-dire les expériences traumatisantes qui s’accumulent au fil d’une longue période. Bien
souvent, nous ne nous en apercevons même pas que nous les vivons. Si vous avez grandi avec un parent
alcoolique qui vous réprimandait constamment ou avec qui vous ne vous sentiez pas en sécurité, si vous
avez été brutalisé à l’école ou négligé par votre famille, vous avez probablement vécu une longue série
de petits traumatismes qui, en s’accumulant, deviennent un Traumatisme à l’âge adulte.
Une mise en garde tandis que nous étudions ce sujet : bien que l’EFT soit absolument sans danger et
très efficace, c’est à vous de choisir les souvenirs que vous êtes à l’aise d’explorer. Si le simple fait de
penser à un incident de votre enfance vous fait frissonner, il ne sera probablement pas judicieux
d’entreprendre d’en neutraliser le souvenir vous-même en faisant de l’EFT. Si les mauvais traitements
ont été importants, tournez-vous vers un thérapeute qui utilise l’EFT ou un praticien d’EFT chevronné
avec qui vous vous sentirez à l’aise et qui a de l’expérience dans ce genre de problématiques. Vous
pouvez trouver une liste de praticiens sur le site www.thetappingsolution.com/eft-practitioners.
La même mise en garde s’applique si vous avez un ami ou un membre de la famille que vous voulez
aider avec l’EFT. Vous pouvez, certes, enseigner le processus à la personne, l’appliquer avec elle à toutes
sortes de problématiques et lui fournir beaucoup d’aide et de soutien. En revanche, si vous avez
l’impression que le processus s’oriente dans une direction qui ne vous paraît pas sécurisante et qui
dépasse vos compétences ou votre zone de confort, demandez de l’aide.

Votre réalité actuelle et future


L’impact physique des expériences de l’enfance sur l’organisme a été clairement démontré dans les
études dont nous venons de parler. Mais les traumatismes de l’enfance ont des conséquences qui
affectent bien plus que l’organisme. Ils ont un impact sur l’ensemble de l’être. Nos schémas, nos
croyances, nos habitudes et nos réactions émotionnelles sont façonnés par nos expériences d’enfant,
donc profondément affectés par notre enfance.
Une grande partie de notre compréhension du monde se forme avant l’âge de sept ans. Durant cette
période, les événements nous laissent une impression durable ; en essence, ils façonnent notre
personnalité, c’est-à-dire nos croyances à propos du monde et de notre façon de l’aborder. Comment se
fait-il qu’une personne fasse son chemin dans la vie en étant satisfaite, débordante de joie, comblée et
enthousiaste, tandis qu’une autre se débat, ne se sent jamais en sécurité, a l’impression que le monde est
un endroit dangereux et que le bonheur est difficile ? La plupart du temps, ce sont les expériences de
l’enfance qui déterminent ces caractéristiques.
Massothérapeute et praticienne d’EFT vivant en Floride, Sonia est venue me consulter pour régler
certains ennuis financiers. Elle avait une liste de croyances limitatives à propos de l’argent, de ses
compétences et du mode de fonctionnement du monde. Elle en avait traité certaines avec l’EFT, mais
elle sentait qu’elle n’avait pas fouillé assez loin ni touché la cause première. Elle se sentait mieux un
certain temps, puis elle retombait dans ses vieux schèmes.
Quand je l’ai rencontrée et que j’ai lu son formulaire d’admission, il m’est apparu clairement que,
même si elle avait beaucoup de croyances limitatives sur l’argent sur lesquelles nous pourrions travailler,
elle avait aussi des blessures profondes issues d’une enfance difficile. Sa mère était alcoolique et la
situation à la maison avait toujours été extrêmement difficile. Sonia m’a confié un souvenir en
particulier qui lui revenait en boucle : une scène très nette où elle se souvenait d’être entrée dans la salle
de bains et d’avoir vu sa mère en sang après s’être ouvert les veines. Son père était aussi présent : il
essayait de juguler l’hémorragie pour ne pas que sa mère meure. Sonia ne gardait qu’un souvenir vague
de la scène, mais je voyais qu’il l’affectait toujours sur le plan émotionnel.
Je lui ai dit que nous pourrions, certes, travailler sur ses croyances limitatives à propos de l’argent,
mais que mon intuition me suggérait plutôt de nous concentrer d’abord sur cet événement et sur
d’autres traumatismes de son enfance. Je lui ai demandé si elle sentait que cette façon de faire était sans
danger pour elle et si elle était prête à fouiller un peu plus la question : elle a fermement répondu
qu’elle l’était. Selon moi, il est toujours mieux de donner le choix au client quand il s’agit d’aborder des
problématiques difficiles, plutôt que de plonger dans le vif du sujet. Cette affirmation initiale de force et
de pouvoir personnel peut souvent orienter le reste de la séance et améliorer les résultats.
Sonia a commencé la séquence en tapotant chaque point à son rythme. Tandis qu’elle tapotait les
points, je lui ai demandé de me décrire ce qui était arrivé à sa mère du mieux qu’elle s’en souvenait. Elle
a décrit le souvenir qu’elle avait gardé de la scène. Je l’ai interrogée sur ce qu’elle ressentait, voyait,
vivait, etc., pour obtenir le plus de détails possible. Une fois qu’elle a eu terminé son récit, je lui ai
demandé de le reprendre du début. Et de le reprendre encore. Et encore. Chaque fois, je l’interrogeais
pour obtenir plus de détails, plus d’émotions. Puis je lui ai demandé : « Qu’est-ce que cet événement
vous a enseigné sur la vie ? » Elle m’a répondu : « Que je ne suis jamais en sécurité. Que maman peut
mourir n’importe quand et qu’il faut toujours que je me fasse du souci pour elle. »

L’EFT expliquée : la technique du film

La technique du film a été élaborée par Gary Craig, qui a codifié l’EFT, pour permettre d’aborder des
événements précis sans toutefois se laisser emporter dans des problématiques plus larges. Le fait d’imaginer que
vous racontez un film sur un événement précis garantit presque certainement que vous vous y cantonnerez. Un
film a un début et une fin. Il comporte des personnages principaux qui disent et font des choses précises, et il y a
généralement un crescendo, un point culminant. Utilisez la technique du film pour neutraliser un souvenir ou un
événement du passé qui reste porteur d’une charge énergétique.
Ce qu’il y a de vraiment formidable dans cette technique, c’est que rien ne vous oblige à raconter ou à décrire
les détails à voix haute en imaginant ce film : vous pouvez faire l’exercice mentalement tout en tapotant. L’essentiel
est que les détails du film sollicitent vos cinq sens. Fixez votre attention sur ce que vous voyez, les sons, les
émotions, les sensations physiques, ce que les personnages pensent, sentent ou goûtent, le cas échéant. Les
questions suivantes vous aideront à camper le décor de votre film.
Combien de temps durera-t-il ? Vous voulez faire un film court : trois minutes ou moins. Bien souvent, le
principal événement traumatisant du film ne dure que quelques secondes. S’il y a plusieurs points culminants ou
moments traumatisants dans votre film, divisez l’expérience en autant de films de trois minutes qu’il en faut.
Comment s’intitulera-t-il ? Créez un titre qui se rapporte à ce fragment de film.
Maintenant que vous avez un événement précis transformé en court-métrage avec un titre, faites jouer le film en
imagination. Évaluez, sur une échelle de 0 à 10, l’intensité de ce que vous ressentez en imaginant la scène. Si
vous éprouvez de l’insécurité à l’idée de sentir l’événement ou l’émotion trop intensément, vous pouvez aussi
deviner quel serait le degré de votre inconfort si vous l’imaginiez nettement.
Répétez ensuite plusieurs fois la séquence de tapotements tout en visionnant le film en imagination.
Vérifiez de nouveau l’intensité de votre ressenti. D’ordinaire, il aura diminué de plusieurs degrés.
Puis faites rejouer le film en imagination. Cette fois, commencez à partir d’un moment qui n’est pas intense… et
arrêtez le déroulement chaque fois que vous sentez votre inconfort grandir pour faire la séquence de
tapotements. C’est un point très important ! En général, nous vivons depuis si longtemps avec le traumatisme que
nous ne nous rendons même pas compte que nous avançons dans notre narration sans nous soucier de ce
qu’elle nous fait ressentir. C’est terminé ! Avec l’EFT, quand nous reconnaissons ces moments intenses, ils nous
offrent une occasion idéale pour tapoter.
Faites jouer le film dans votre esprit encore une fois du début à la fin en l’interrompant pour tapoter chaque fois
que des aspects intenses se présentent. Si vous constatez qu’une certaine intensité vous gagne, arrêtez la
projection et reprenez les tapotements !

Note : Il peut être utile de raconter les événements de votre film à voix haute en les narrant comme si vous
racontiez l’histoire à un ami. Assurez-vous de vous arrêter chaque fois que vous êtes troublé, ne serait-ce qu’un
peu, et de répéter la séquence de tapotements jusqu’à ce que vous sentiez que l’intensité est tombée à zéro.
Reprenez ensuite la narration du film où vous en étiez. Si vous êtes plus à l’aise avec cette approche, vous pouvez
aussi faire les tapotements en silence en regardant simplement le film en imagination ou utiliser la parole pour
décrire ce que vous voyez et ressentez. C’est à vous de choisir !

Sonia et moi avons appliqué l’EFT à son souvenir en revoyant l’événement encore et encore jusqu’à
ce qu’elle puisse en être témoin sans ressentir d’émotion. Dans ce cas de figure, je lui ai fait répéter la
séquence tout en gardant les yeux fermés. Les gens peuvent ainsi se détendre et accéder plus pleinement
au souvenir. Si vous vous rendez compte que vous êtes distrait en faisant la séquence, essayez en fermant
les yeux.
Une fois que nous avons tous deux senti que l’événement impliquant sa mère dans la salle de bains
était dissous, j’ai demandé à Sonia de me confier d’autres souvenirs de son enfance et nous les avons
neutralisés à leur tour avec la séquence de tapotements. Je lui ai ensuite demandé de se remémorer
toutes les occasions où elle se souvenait de sa mère ivre, toutes les occasions où elle avait craint que sa
mère meure, toutes les scènes qui lui restaient de cette enfance difficile, et de les rassembler en tas
devant elle. À partir de ce moment, nous avons axé l’EFT sur le tas plutôt que sur chaque événement en
particulier.
Ce fut une séance émotive avec beaucoup de larmes – qui ont été suivies à la fin par la joie du
soulagement. Et qu’est-ce que quarante-cinq minutes passées à neutraliser de vieux souvenirs par l’EFT
ont donné ? Je laisserai à Sonia le soin de vous répondre elle-même :

« Après une session très intense avec Nick, j’étais épuisée le soir. J’étais très silencieuse, je me sentais douce. Ma famille a
d’ailleurs remarqué que j’étais très silencieuse. J’étais en paix avec le silence. Je me suis couchée relativement tôt et j’ai eu
l’impression d’avoir pensé ou rêvé toute la nuit : “Je suis en sécurité dans mon corps.” C’était un élément que j’avais travaillé
avec Nick. Il me revenait constamment à l’esprit, je continuais simplement de l’affirmer en boucle, mais ce n’était pas comme
si je faisais un effort. Cela venait naturellement.
J’ai eu une semaine chargée d’émotions. J’étais très fatiguée, comme si j’avais besoin de sommeil, de beaucoup de sommeil,
mais c’était un besoin salutaire. Je me sentais tendre, j’avais le sentiment d’être très, très claire avec moi-même. Mes goûts
alimentaires ont tout simplement changé. Pas d’envies de sucre. Mon attention était présente et je me sentais très
encourageante avec chaque personne que je croisais.
Je voulais aussi partager quelques-unes des ouvertures qui s’étaient produites cette semaine. Quant à l’argent, aucune charge,
aucune angoisse existentielle. Rien que quand j’y pense, que j’en parle ou que j’en gagne. J’avais déjà cherché un groupe de
femmes avec lequel travailler et j’ai été invitée le vendredi soir à une réunion à laquelle assistaient vingt-cinq femmes. C’était
extrêmement puissant ! À la suite de cette rencontre, on m’a demandé de donner un petit cours sur l’EFT à quatre ou six de
ces femmes. L’une d’elles est déjà une cliente.
J’ai imaginé le titre de mon livre. J’ai aussi travaillé sur mon site Internet, ma biographie, etc., et commandé des cartes
professionnelles pour du mentorat en EFT.
L’expérience a été étonnante. Je suis impatiente de vivre chaque jour. Comme je regarde avec les yeux de la joie, de l’amour et
du bonheur, mon corps, mon intellect et mon esprit sont différents. »

Si vous êtes un peu comme moi, vous avez lu le courriel de Sonia et vous vous êtes dit : « Vraiment ?
Tout ça après une seule séance de quarante-cinq minutes ? » Je suis toujours stupéfait quand des résultats
aussi remarquables se produisent si rapidement, mais c’est parfois le cas ! Comme nous l’avons vu dans
le premier chapitre, ce travail consiste littéralement à reprogrammer le cerveau et le corps. Quand vous
atteignez la cause première, les résultats sont parfois stupéfiants.
Vous pourrez aussi vous demander pourquoi nous avons travaillé sur un événement du passé et
pourquoi l’expérience de Sonia avec l’argent a changé du tout au tout. Il n’y a pas de réponse précise
pour expliquer exactement comment fonctionne le processus, mais je crois que lorsque nous abordons
et guérissons des problématiques et des croyances de base essentielles comme « je ne suis pas en sécurité
dans mon corps », cela produit un effet de cascade sur le reste de nos vies.
C’est comme si le système d’exploitation défectueux d’un ordinateur était remplacé par un nouveau
système sain et fonctionnel. Avez-vous déjà remarqué que votre ordinateur est plus lent après quelques
années, qu’il plante plus souvent et ne fonctionne plus aussi bien ? Les événements traumatisants de
l’enfance agissent de la même manière !
Une personne qui évolue dans la vie en croyant qu’elle n’est pas en sécurité dans son corps abordera
le monde d’un œil différent de celle qui n’a pas cette croyance. Cette dernière aura plus d’assurance
pour entrer en contact avec ses semblables, comme Sonia parlant de son entreprise à la rencontre de
femmes. Elle sera beaucoup plus disposée à se faire voir et connaître dans le monde, à se montrer
vulnérable dans ses relations et à risquer et à oser, parce qu’elle agit avec un sentiment fondamental de
sécurité.

Portrait professionnel : Eric Robins, M. D.


Le Dr Eric Robins, urologue titulaire d’un certificat de spécialiste et chirurgien de pratique privée associé à un
important hôpital de la région de Los Angeles, emploie l’EFT avec succès auprès de ses patients depuis maintenant
treize ans.
Le Dr Robins s’intéressait à la médecine douce même avant de faire sa médecine. Quelques membres de sa famille
souffraient de maladies chroniques qui ne répondaient pas au modèle allopathique. Par ailleurs, le Dr Robins a
développé au début de son exercice une fatigue chronique, autre maladie qui répond mieux aux modalités douces.
Après avoir suivi son premier cours d’EFT en 1998, le Dr Robins a décidé d’être son propre cobaye. Il cherchait à
accroître sa vitalité et les résultats qu’il a obtenus l’ont stupéfait. Peu de temps après ce cours, il s’est aperçu que
certains patients de sa pratique privée contractaient des infections des voies urinaires contrairement à d’autres, même
si tous étaient actifs sexuellement. En découvrant que les patients qui souffraient d’infections urinaires avaient
généralement vécu des traumatismes émotionnels, il a compris qu’il lui faudrait agir pour les guérir afin qu’ils obtiennent
des résultats et se rétablissent. C’est là qu’intervient l’EFT !
Le Dr Robins estime que 90 % de ses patients environ ont des problèmes affectifs ou des traumatismes passés qui
contribuent à leur maladie ou nuisent autrement au processus de guérison. Conjuguée à ses expériences personnelles
avec l’EFT, cette constatation l’a amené à étudier plus attentivement les méthodes de libération psychologique. En fin
de compte, il a entrepris d’employer l’EFT avec ses patients.
« L’EFT est la meilleure technique corps-esprit sur le marché, affirme-t-il, parce qu’elle est rapide et facile à utiliser en
milieu clinique. »
L’enthousiasme du Dr Robins pour aider ses patients était évident lors de mon entretien avec lui. Il m’a parlé de sa
première intervention avec l’EFT sur un ami de la famille. L’homme avait combattu au Vietnam et souffrait d’un trouble
grave de stress post-traumatique.
« Il avait des terreurs nocturnes épouvantables, m’a confié le Dr Robins. Nous avons commencé par neutraliser avec
l’EFT les souvenirs du Vietnam les plus traumatisants à ses yeux. Nous avons travaillé sur ces souvenirs avec la
séquence jusqu’à ce qu’il accède à un état de neutralité où ils n’influençaient plus ses émotions. Des mois plus tard, je
l’ai croisé lors d’un événement familial et sa conjointe m’a confié que ses terreurs nocturnes avaient disparu et qu’il allait
beaucoup mieux. »
Tout en bavardant, le Dr Robins m’a expliqué que lorsqu’un patient vient le consulter, il a l’obligation professionnelle
d’écarter en premier toute cause physique en se servant des outils et des ressources médicales traditionnels. Il croit
néanmoins que l’organisme possède un pouvoir étonnant d’autoguérison et que si un patient est capable d’épurer les
problématiques émotionnelles et les traumatismes retenus dans son corps, les malaises physiques peuvent guérir.
Le Dr Robins a vu un autre résultat incroyable chez un patient qui venait d’atteindre la quarantaine. L’homme avait
des problèmes de rétention urinaire et ne répondait pas bien aux traitements et à la médication. L’homme et sa
conjointe n’étaient pas dans le bureau du médecin depuis cinq minutes que celle-ci révélait qu’il avait vécu un incident
traumatisant à cinq ans. Il avait subi une procédure médicale terrifiante dont il avait gardé une peur intense, tant
consciente qu’inconsciente.
Le Dr Robins a immédiatement entrepris de pratiquer l’EFT avec le patient pour neutraliser le traumatisme émotionnel
et les souvenirs de cette première expérience. L’organisme du patient était resté dans un état d’hypervigilance et de
panique, ce qui lui nuisait physiquement. En deux semaines, le problème originel que le traitement médical et la
médication n’avaient pu soulager était entièrement résolu.
Imaginez si les médecins de ce pays et dans le monde utilisaient l’approche thérapeutique du Dr Robins. Non
seulement ils aideraient leurs patients à accéder à une meilleure santé, mais le modèle médical dans son ensemble,
avec les coûts exorbitants qui lui sont associés et ses résultats souvent décevants, changerait de façon remarquable.
Ce qui est resté inexprimé
Sonia et moi avons axé notre intervention sur la libération de la charge de souvenirs précis. C’est une
approche parmi tant d’autres pour guérir les problématiques de l’enfance. Une autre approche efficace
consiste à exprimer ce que nous aurions voulu, mais n’avons pu dire quand nous étions enfants. On dit
souvent aux enfants de se taire, de ne pas parler à moins qu’on s’adresse à eux, que leurs opinions n’ont
pas d’importance, etc. Bien souvent, l’enfant n’a pas les outils verbaux pour exprimer ce qu’il ou elle
ressent, encore moins pour se confier à une figure d’autorité.
Vous vous souvenez de Judy, en début de chapitre, et de sa colère contre son père ? Quand elle m’a
confié ce qu’elle ressentait, je lui ai demandé de dire à voix haute : « Je suis en colère contre mon père »
et d’évaluer la vérité et l’intensité de la phrase sur une échelle de 0 à 10. Comme vous pouvez
l’imaginer, la mesure dépassait 10 pour elle. Même quand elle a prononcé la phrase, j’ai pu sentir sa
colère éclater. Nous avons donc commencé par la séquence la plus fondamentale de toutes : « Même si
je suis en colère contre mon père, je m’accepte profondément et complètement. »
Nous avons ensuite tapoté les points avec la phrase : « Je suis en colère contre mon père. »
Quand nous avons fait la séquence ensemble, je n’ai pas eu à encourager Judy : elle a répété la phrase
à voix haute et avec force. Je lui ai dit de continuer à tapoter les points et de reprendre la séquence en
boucle tout en répétant la même phrase : « Je suis en colère contre mon père. »
Elle a poursuivi au moins vingt minutes en répétant exactement la même phrase sans incitation de ma
part. J’étais étonné de l’intensité de son émotion et aussi de constater qu’elle ne souhaitait que
continuer à répéter la phrase. Ce qui était aussi intéressant, c’est que j’ai pu sentir ses émotions changer
à mesure qu’elle continuait de répéter les mêmes mots. Au début, la colère était réelle, brute. Puis, à
mesure qu’elle continuait, l’émotion de Judy s’est transformée subtilement jusqu’à ce qu’en reprenant
la phrase, elle exprime de la tristesse.
Comme un enfant qui fait une colère et exprime toute l’émotion refoulée avant de s’écrouler épuisé,
Judy devait exprimer ce qu’elle avait refoulé si longtemps en elle. Ce qu’il y a de bon, c’est qu’elle l’a
fait tout en tapotant, ce qui lui a permis de dissoudre la charge émotionnelle, de détendre
progressivement son corps et de reconditionner son système limbique pour lui faire adopter une
nouvelle réaction.
Quand Judy a retrouvé son calme, je lui ai demandé de changer la phrase pour faire comme si elle
s’adressait à son père. Je lui ai demandé d’imaginer qu’elle pouvait lui dire exactement ce qu’elle
ressentait, sans crainte de conséquences. Elle a fait état de sa profonde tristesse, de son chagrin quant à
l’absence d’amour qu’elle percevait de sa part. Elle a dit à quel point elle était blessée, ajoutant qu’elle
n’était qu’une petite fille désireuse d’obtenir de l’amour. Elle a demandé à son père : « Pourquoi ?
Pourquoi tu ne m’as pas aimée comme tu aimais mes frères ? » Elle a pleuré, tapoté, exprimé sa vérité et
finalement trouvé la voix qu’elle n’avait jamais eue. Elle a dit à son père : « J’ai de la valeur ! Je mérite
d’être aimée ! »
Quelques semaines plus tard, j’ai fait un suivi auprès de Judy, et ce qu’elle m’a dit reflète ce que je vois
souvent après un travail sur l’enfance. Elle m’a dit qu’elle se sentait plus légère que jamais, plus heureuse
et plus libre. Elle avait même pensé à son père et à l’amour qu’elle avait pour lui ! C’est la vérité : quand
nous guérissons le passé, toute notre expérience de vie peut changer.

L’EFT expliquée
J’ai constaté que l’un des processus les plus efficaces pour travailler sur les problématiques de l’enfance
consiste à remonter le temps et à exprimer ce que vous auriez voulu dire sur le moment.
Commencez par remonter au souvenir de l’événement ou de l’expérience. Revivez-le en imagination, comme
vous l’avez fait avec la technique du film expliquée pages 82 à 84.
Puis, quand vous sentez que vous êtes prêt, dites à voix haute ce que vous auriez voulu dire à ce moment.
Faites la séquence de tapotements en parlant. Suivez votre intuition et exprimez votre vérité. Vous pourrez même
entendre l’autre personne vous répondre ; dans ce cas, réagissez simplement à votre tour. Continuez de répéter
la séquence et de parler jusqu’à ce que vous sentiez que vous avez tout dit, et que la situation ait été résolue et
guérie.

Ce processus aide aussi à déterminer s’il faut ensuite exprimer quelque chose aux personnes en cause.
Ainsi, j’ai travaillé avec une cliente qui avait été abusée sexuellement par son frère. Nous avons fait le
processus tandis qu’elle imaginait de dire exactement ce qu’elle ressentait et l’exprimait même à voix
haute. Elle a expliqué à quel point elle avait été blessée par ses gestes et comment ils avaient influencé
toute son existence.
Une fois que nous avons eu terminé, elle m’a dit qu’il y avait des années qu’elle voulait se libérer de
tout cela et que c’était vraiment bon de l’exprimer. Elle a aussi ajouté qu’elle n’avait pas encore pris de
décision, à savoir si elle affronterait son frère, mais qu’elle se sentait beaucoup plus capable de
l’envisager après notre travail ensemble. Elle sentait qu’elle pourrait prendre la meilleure décision pour
toutes les personnes en cause.

Quand c’est vraiment enregistré dans le corps


L’expérience que j’ai vécue en travaillant avec une jeune femme, Rachel, m’a fait comprendre encore
plus clairement que nous enregistrons les traumatismes dans notre corps. Rachel est venue me consulter
parce qu’elle avait des difficultés intimes avec son conjoint. Elle l’aimait tendrement, ils avaient
apparemment une vie merveilleuse ensemble, mais elle avait vraiment beaucoup de difficultés à faire
l’amour avec lui. Elle avait un mouvement de recul chaque fois qu’il touchait certaines parties de son
corps, la région génitale, entre autres, mais aussi la face externe des jambes, le dos et les hanches.
Elle était très malheureuse de la situation et sa culpabilité ne faisait qu’ajouter aux problèmes soulevés
par cette difficulté. Quand je lui ai demandé si elle se souvenait des événements susceptibles d’avoir
causé cette réaction de frigidité, elle a répondu qu’elle avait de vagues souvenirs, mais qu’elle était
incapable de voir plus loin. C’est souvent le cas avec les traumatismes de l’enfance. Les gens disent : « Je
ne m’en souviens tout simplement pas. » J’ai appris qu’il faut parfois adopter une approche créative
pour aborder la question.
De but en blanc, j’ai demandé à Rachel de dessiner son corps et d’indiquer les zones qui provoquaient
un malaise. C’était pure intuition de ma part ; j’essayais peut-être de canaliser son enfant intérieur en la
faisant dessiner !

L’EFT expliquée : créativité et intuition

Les bases de l’EFT sont, eh bien, basiques ! Elles sont simples et faciles à assimiler. Une fois que vous les
connaissez bien, en revanche, autorisez-vous à faire preuve de créativité dans votre application pratique. Suivez
votre intuition pour déterminer vos besoins ou ceux de la personne que vous aidez.

Après que Rachel a eu indiqué les zones de malaise, je lui ai demandé de les classer par intensité, de la
moins sensible à la plus sensible. Nous avons commencé la séquence de tapotements par les zones les
moins sensibles en disant simplement : « Même si je ne veux pas être touchée sur les bras, je m’accepte
profondément et complètement » et : « Même si je panique quand quelqu’un me touche les bras, je
choisis de me détendre. »
Je lui ai demandé d’imaginer que quelqu’un lui touchait les bras et nous avons répété la séquence
jusqu’à ce qu’elle soit capable de visualiser cette image sans ressentir de panique ou de peur. Nous avons
ensuite fait la même chose pour les autres zones problématiques de son corps. Elle a dit qu’elle se sentait
mieux, détendue et beaucoup plus légère. Je lui ai demandé si elle voulait vraiment remonter à l’origine
de sa peur et elle a répondu « oui ».
Une mise en garde s’impose ici : ce que j’ai fait ensuite n’est pas traditionnel. Mais, à bien y penser, je
ne suis pas traditionnel ! Je travaille comme mentor, je ne suis pas un thérapeute autorisé. Je suis
simplement quelqu’un qui est animé d’une profonde compassion et qui a atteint une certaine maîtrise
dans l’art de l’EFT. Il y a aussi le fait que je suis très proche de Rachel : je disposais donc d’une certaine
marge de manœuvre pour essayer des approches probablement un peu hors norme. Quoi qu’il en soit,
je me suis engagé à aider les gens et je ferai tout ce qu’il faut pour obtenir des résultats.
Pour vraiment voir comment allait Rachel et guérir le traumatisme sur un plan plus profond, j’ai
demandé son aide à ma femme Brenna. Brenna est aussi très proche de Rachel et elle était à la maison
ce jour-là. J’ai demandé à Rachel si elle acceptait que Brenna lui touche doucement les bras. Elle a
accepté et tandis qu’elle faisait la séquence, Brenna lui a caressé les bras. Rachel a eu un léger
mouvement de recul au début, puis elle s’est détendue à mesure qu’elle avançait dans la séquence.
Nous avons poursuivi et répété la séquence en boucle jusqu’à ce que Rachel n’ait plus cette sensation
de répulsion dans les bras. À la fin, elle a dit : « C’est vraiment très agréable ! », réaction appropriée à
une caresse aimante. Nous avons continué d’appliquer le processus à plusieurs autres zones sensibles de
son corps (en nous concentrant uniquement sur celles qu’il était approprié d’aborder dans ce cadre,
bien sûr). Nous avons travaillé sur une zone, entre autres, les côtés de la cage thoracique. Rachel a dit
que si quelqu’un essayait de lui chatouiller les flancs, elle se mettait très en colère et cédait presque à la
violence.
Au début, j’ai demandé à Rachel de faire les tapotements tout en visualisant que quelqu’un la
chatouillait. Quand elle s’est sentie assez à l’aise, j’ai demandé à Brenna de la chatouiller. Rachel a ri un
peu, mais lorsque Brenna l’a saisie d’une certaine manière, j’ai pu voir la fureur envahir son visage. Elle
l’a compris aussi : son déclencheur venait d’être activé. Nous avons continué à répéter la séquence de
tapotements en boucle jusqu’à ce qu’elle n’ait plus cette réaction. Brenna a alors de nouveau fait le geste
de saisir Rachel par les flancs et celle-ci n’a pas mal réagi.
La face externe des jambes est la dernière zone sur laquelle nous avons travaillé. C’est là que les choses
se sont corsées. Dès que Brenna touchait la face externe des jambes de Rachel, cette dernière « sortait »
immédiatement de son corps, c’est-à-dire qu’elle se dissociait de l’expérience. Son corps devenait rigide ;
elle ne pouvait ni penser ni sentir. Ce geste activait quelque chose de profond qui la paralysait. Répéter
la séquence ne faisait apparemment pas évoluer la situation. Rachel était tout simplement trop dissociée.
J’ai dû la ramener dans son corps pour refaire un essai.
Heureusement, comme son corps accueillait bien les chatouilles, j’ai demandé à Brenna de la
chatouiller : cela l’a fait rire et elle est revenue dans son corps. Nous avons repris les tapotements, puis
Brenna est revenue aux jambes. Quand Rachel m’a dit qu’elle venait de « quitter son corps » encore une
fois, nous avons repris les chatouilles. Et nous sommes ainsi passés de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’elle soit
capable de rester dans son corps pendant que Brenna touchait la face externe de ses jambes. Puis elle a
réussi à se sentir tout à fait à l’aise avec l’expérience. Encore une fois, elle a dit : « C’est agréable ! »
Je raconte l’histoire en détail parce que j’ai vu beaucoup de gens, surtout des femmes, souffrir de
problèmes vraiment douloureux liés aux contacts intimes. C’est une grande privation que de renoncer
au sentiment de sécurité qui accompagne le contact humain, sexuel ou platonique. Nos corps sont
censés être tenus, touchés et aimés. Il a été clairement démontré que les bébés qui ne sont pas assez
câlinés ne sont pas en aussi bonne santé que les autres ; ils ne « s’épanouissent » pas comme ceux qui
reçoivent des soins et de l’affection. Nous changeons très peu une fois adultes, même si nous aimons
prétendre le contraire. Les questions entourant l’intimité sont aussi primordiales pour des relations
primaires saines, comme nous le verrons plus en détail dans le chapitre sur les relations.
Et… comment va Rachel aujourd’hui ? Il ne lui a pas fallu longtemps pour goûter les résultats
sensationnels de ce travail. Elle m’a téléphoné le lendemain de notre rencontre, tout excitée de me
confier qu’elle s’était… euh… follement amusée avec son mari la nuit précédente. Elle se sentait plus
aimée, plus entourée et plus en sécurité que jamais !

Ayez de la compassion pour vous et les autres


S’il y a une qualité que j’ai cultivée en travaillant avec les gens sur leurs traumatismes d’enfance, c’est
bien une profonde compassion. J’ai entendu tant d’histoires et de souffrances de la part de tellement de
gens. Aujourd’hui, quand je vois quelqu’un qui passe à l’acte, qui se montre violent, malheureux ou
impoli, qui laisse tomber les autres, qui me blesse ou blesse le monde d’une façon quelconque, je sais
que cette personne a probablement vécu un profond traumatisme. Dans presque tous les cas, ces
individus ne font que réagir en faisant la seule chose qu’ils connaissent.
Cela ne veut pas dire que nous devrions excuser la mauvaise conduite. En revanche, cela ouvre
vraiment la porte à plus de compassion et de compréhension. Quand l’homme ou la femme avec qui
vous vivez n’est pas ouvert sur le plan physique, vous pouvez lui demander : « Qu’est-ce qui s’est
passé ? », au lieu de vous sentir rejeté, en colère et bouleversé. Quand quelqu’un s’en prend à vous avec
rage, vous pouvez demander : « Qu’est-ce qui s’est passé ? », au lieu de réagir par la fureur à votre tour.
Chacun a à raconter des histoires pour lesquelles il a besoin de guérison. Nous pouvons appliquer l’EFT
pour nous en libérer enfin, pour guérir et créer un nouvel avenir autant pour nous que pour les
personnes que nous aimons.
Et n’oublions pas d’avoir de la compassion pour nous-mêmes et notre cheminement. Au lieu de vous
flageller parce que vous avez réagi de telle manière, parce que vous n’êtes pas parfait, parce que vous êtes
incapable d’avoir sur votre vie l’emprise que vous voulez, posez-vous la question : « Qu’est-ce qui s’est
passé ? », et donnez-vous de l’amour et de la compassion en réponse.

EXERCICE :
PROCESSUS DE PAIX PERSONNELLE
Le processus de paix personnelle a été élaboré par Gary Craig. Il s’agit de dresser la liste précise de tous les
événements perturbants de votre vie et de les neutraliser systématiquement par l’EFT. À mesure que vous découvrirez,
neutraliserez et éliminerez le bagage émotionnel associé à ces événements, vous vivrez de moins en moins de conflits
intérieurs. Moins de conflits intérieurs équivaut à une plus grande paix personnelle et à moins de souffrances physiques
et émotionnelles. Les étapes sont les suivantes.
1. Faites la ligne temporelle de votre vie en divisant le temps en périodes, par exemple naissance, 0 à 5 ans, 6 à 10
ans, etc.
2. Remplissez chaque période de votre ligne du temps par une liste de tous les événements perturbants dont vous
vous souvenez. Ne soyez pas étonné si vous vous retrouvez avec une liste de cent entrées ou plus ! Si vous vivez sur
cette planète depuis un certain nombre d’années, vous avez probablement vécu votre lot de moments perturbants.
Incluez tout ce qui présente une « charge » d’intensité de quatre ou plus sur l’échelle d’intensité. Vous pourrez
neutraliser vos petites blessures plus tard avec l’EFT, mais attaquez-vous aux grandes pour commencer (d’ailleurs,
vous constaterez souvent que les petites blessures disparaissent quand vous travaillez sur les grandes.) N’oubliez pas
d’inclure les relations avec vos frères et sœurs et avec n’importe quelle autre personne vivant dans le milieu familial,
votre expérience à l’école, du jardin d’enfants à l’université, ainsi que vos autres traumatismes, maladies, accidents,
hospitalisations et le reste. Étudiez la nature des relations de votre vie, votre relation avec votre mère, votre père, vos
amis et les autres personnes importantes. Qu’avez-vous appris sur ces événements et ces relations ? Que pensez-vous
à ce sujet ? Que vous ont enseigné ces relations sur vous, sur les autres ou le monde ? Rappelez-vous que vous
pouvez faire la séquence pour neutraliser les leçons nuisibles que vous avez assimilées en conséquence de ces
événements. Tout en faisant votre liste, vous pourrez constater que certains événements ne suscitent plus de malaise
en vous aujourd’hui. C’est très bien, mais incluez-les quand même. Le fait que vous vous en souveniez indique un
besoin de résolution.
3. Attribuez à chacun des événements une mesure de 0 à 10, 10 étant le degré d’intensité émotionnelle le plus élevé.
4. Commencez par les événements les plus intenses et neutralisez-les avec l’EFT. Soyez attentif à chacune des autres
couches de souvenirs ou d’émotions qui monte et répétez la séquence pour les neutraliser à leur tour. Vous pourrez
commencer par travailler sur une problématique reliée à un sentiment comme la colère pour découvrir qu’un autre
aspect comme la tristesse monte par la suite.
5. Pendant que vous répétez les tapotements, de nouveaux souvenirs ou de nouvelles préoccupations pourront se
faire jour ; attribuez-leur une mesure et ajoutez-les à la liste.
6. Entreprenez de faire cet exercice quotidiennement en travaillant sur deux ou trois événements de votre liste par
jour. De cette manière, vous pourrez facilement traiter toute votre liste en trois mois. Prenez des notes dans un journal
pour tenir compte de tout changement que vous remarquez : comment votre corps se sent, par exemple, à quelle
fréquence vous vous mettez en colère ou votre déclencheur est activé, quels mouvements et changements se
produisent dans vos relations. Revenez sur certains événements de votre liste et observez comment ces incidents
autrefois perturbants ont été vidés de toute substance.
CHAPITRE 6

Guérir le corps
« Les émotions sont le lien entre l’intellect et le corps, elles vont
et viennent entre les deux et les influencent tous les deux. »
CANDACE B. PERT

« Ah ! Ah ! Très drôle, Nick. »


C’est la première réaction que ma sœur a eue devant l’EFT. Je l’admets, j’ai mérité son scepticisme en
tant que frère aîné, puisque je lui ai joué une quantité innombrable de tours au fil des ans. Cette fois,
c’était différent. Cette fois, j’essayais de l’aider.
Elle était venue me voir en se plaignant d’un mal de gorge et d’un mal de tête. Elle avait mal partout,
elle était essoufflée, apathique… vous savez ce que je veux dire. Cela remonte à dix ans environ : je
faisais mes premiers pas dans cette « drôle d’histoire de tapotements » et je lui ai demandé si elle était
prête à l’essayer. C’est lorsque je lui ai montré les points et la manière de les tapoter que son scepticisme
s’est manifesté. Comment le fait de se tapoter la tête, le visage et la poitrine pourrait-il faire quoi que ce
soit contre un virus commun ? Je lui ai juré que l’EFT était « réglo » et pourrait vraiment l’aider à se
sentir mieux. Haussant les sourcils, elle a accepté d’essayer.
Nous avons commencé par traiter ses symptômes avec la séquence, ce qui lui a apporté un certain
soulagement, de 10 à 8 sur l’échelle d’intensité. C’était un progrès, mais ce n’était pas assez. Je l’ai donc
interrogée sur ce qu’elle avait vécu récemment. Est-ce que quelque chose l’avait mise sur les nerfs ?
Elle a répondu : « Eh bien, Alex [notre frère] m’a engagée pour peindre sa chambre et je n’ai pas
vraiment envie de le faire. Je veux dire, je suis là, j’ai vingt et un ans et je peins la chambre de mon
frère. C’est déprimant. Je n’ai vraiment pas du tout envie de le faire ! »
Nous avons entrepris de neutraliser par l’EFT les émotions associées au fait de peindre la chambre
d’Alex. En quelques minutes, les sinus et la gorge de ma sœur se sont dégagés et ont cessé de lui faire
mal. D’un seul coup, de 8 à 0 !
J’en suis témoin de séance en séance, d’année en année. Je dis des résultats comme ceux de Jessica que
ce sont des « miracles du jour » (ce sont plus souvent des miracles d’un quart d’heure, mais qui
compte ?). Apparemment, ils se produisent le plus souvent en présence de symptômes physiques de base
– mal de gorge, douleur physique, mal de tête, etc. Ces symptômes ne sont toutefois que la pointe de
l’iceberg en ce qui concerne ce que l’EFT peut faire pour contribuer à guérir l’organisme. Comme vous
le verrez dans ce chapitre, l’EFT est un outil tout aussi efficace pour favoriser la guérison de conditions
chroniques, de maladies et de maux graves.

Sur la piste de la liaison corps-esprit


Comment le fait de tapoter les points méridiens peut-il aider à dégager les sinus et favoriser la
guérison de maladies graves ? La première question qu’on pose est : « Comment est-ce possible ? »
C’est une question que j’aborderai en détail plus loin dans ce chapitre. Tout d’abord, nous devons
clarifier une certaine confusion et aborder un concept fondamental qui rend tout cela possible : le lien
entre le corps et l’esprit.
L’idée même d’un lien corps-esprit a été largement repoussée par la médecine traditionnelle (c’est-à-
dire occidentale ou « moderne ») depuis René Descartes (1596-1650), philosophe et mathématicien
français. Selon les dires de l’histoire, la dissection étant un blasphème à l’époque, Descartes fut forcé,
pour se procurer des cadavres humains, de promettre au pape qu’il n’étudierait que le corps physique.
L’esprit, avec sa bande de joyeux lurons que nous appelons les « émotions », serait considéré comme
distinct du corps (on rapporte que l’Église craignait que toute étude des humeurs ou des émotions ne
mette en péril la foi de ses ouailles, une menace potentielle à son pouvoir, considérable à l’époque).
Cette entente entre Descartes et l’Église a de fait divisé le corps et l’esprit en deux camps, coupant les
liens des siècles durant. À partir de ce moment, la sagesse occidentale communément acceptée a dicté
que le corps faisait une chose et l’esprit, une autre. Certes, ils partageaient bel et bien le même espace
physique, mais ne se mêlaient point. Fin de l’histoire.
Les siècles ont passé ; des médicaments ont été concoctés, manufacturés et prescrits. Puis les années
1960 sont arrivées. Tout à coup, le mouvement de la contre-culture s’est mis à inspirer l’étude des
philosophies orientales, dont plusieurs sont axées sur l’idée que le corps et l’esprit de l’homme ne font
qu’un. La séparation supposée de l’esprit et du corps était remise en question pour un bon moment.
Au cours des décennies qui ont suivi, le mouvement n’a cessé de prendre de l’ampleur. Les thérapies
douces comme le massage, l’acupuncture, la médecine holistique et, de plus en plus, l’EFT, ont gagné
une acception progressivement plus large. Une étude menée en 2009 par les National Institutes of
Health (NIH) américains a en fait découvert que les Américains dépensent 34 milliards de dollars
chaque année en « médecine douce ou parallèle », terme générique pour désigner les traitements et les
thérapies en santé naturelle2. Il est clair que beaucoup d’Américains sont en quête de nouvelles
approches intégrées de santé et de bien-être.

Démystifiez le lien corps-esprit


Bon, alors, de quoi parlons-nous réellement quand nous disons « lien corps-esprit » ? Est-ce de la
« vraie science » ou juste un tas d’inepties ?
En fait, vous avez vu le lien corps-esprit en action avant même d’avoir l’âge d’en comprendre le
concept. Prenez une minute pour vous rappeler vos premières années d’école. Vous rappelez-vous la
première fois que le professeur a prononcé votre nom et que toute la classe s’est retournée pour vous
dévisager ? Je gage que vous avez fait la même chose que moi : vous avez rougi. L’embarras que vous
avez ressenti émotionnellement a fait se dilater les vaisseaux sanguins de votre visage, lui donnant cette
tristement célèbre nuance de betterave.
Rougir fait tellement partie des mœurs que nous oublions de poser les bonnes questions. Comment
ces vaisseaux sanguins savent-ils que vous êtes embarrassé ? Comment font-ils pour capter vos émotions
du moment ?
Entrée en scène de Candace Pert, docteure en pharmacie, auteure de Molecules of Emotion et
conférencière de renommée internationale. Grâce à elle, nous pouvons maintenant commencer à
répondre à ce genre de questions (et à bien d’autres !). Durant les années 1980, alors qu’elle était chef
de section aux NIH, Candace Pert a fait partie des pionniers de ce qui est maintenant appelé la
« psychoneuro-immunologie ». À la base, elle a découvert un fondement scientifique pour ce qu’elle a
appelé le « corps-esprit ».
Grâce à ses recherches poussées, nous avons acquis une bien meilleure compréhension de l’influence
de l’inconscient sur la maladie psychosomatique, le bonheur et le bien-être. Vous pouvez presque
deviner sa théorie sur la « maladie psychosomatique » en disséquant le mot psychosomatique.
Évidemment, psycho fait référence à la psyché ou à l’esprit, tandis que somatique fait référence au corps.
Traduit littéralement, le mot signifie « esprit-corps ».
Au cours des années 1970, Pert a fait une découverte qui a établi les fondements du reste de son
étonnante carrière. Elle a réussi à mesurer une molécule à la surface des cellules dites « récepteurs
opiacés » (pour les scientifiques, la mesure est l’étalon-or. En mesurant le récepteur opiacé, Pert
prouvait son existence). Comme elle l’explique dans Molecules of Emotion, ces récepteurs s’apparentent à
des trous de serrure. Ils se lient à des clés très précises, les peptides, qui « sont l’autre moitié de l’équation
[des] molécules d’émotion », ajoute-t-elle. Quand le récepteur opiacé, qui flotte à la surface d’une
cellule comme une feuille de nénuphar à la surface d’un étang, se lie à son peptide parfaitement adapté,
le comportement de ladite cellule peut changer. Autrement dit, le comportement d’une cellule peut
changer en tout temps en fonction des « clés » peptidiques fixées à ses récepteurs opiacés. Pert explique
que « sur une échelle plus globale, ces microphénomènes physiologiques sur le plan cellulaire peuvent se
traduire par de grands changements dans le comportement, l’activité physique et même l’humeur ».
Au fil des ans, la Dre Pert est devenue une figure emblématique pour les guérisseurs de la médecine
douce, les médecins allopathes, et bien d’autres, en donnant des conférences internationales devant
d’importants auditoires. En revanche, ce sont ses accomplissements scientifiques qui continuent
d’ouvrir de nouvelles possibilités dans notre façon d’explorer, de comprendre, de traiter et de guérir le
corps. Pert elle-même avoue candidement qu’elle ne s’était pas mise en tête de défier ou de réfuter la
médecine occidentale. Elle voulait simplement ouvrir le dialogue et incorporer le corps-esprit à
l’approche occidentale de la guérison et du traitement.

Le stress devient chronique… et s’attaque au corps


Nous avons déjà étudié en détail l’impact du stress sur notre état émotionnel et psychologique. Mais le
stress a également un impact énorme sur l’organisme. Instruits du concept de Pert, le corps-esprit,
étudions maintenant de plus près le stress et ses effets.
Dans le premier chapitre, nous avons étudié la réaction de l’organisme au stress, c’est-à-dire comment
l’amygdale, cette structure en forme d’amande située dans votre cerveau, perçoit le danger et fait
retentir votre sonnette d’alarme intérieure, déclenchant dans votre organisme une sécrétion
d’adrénaline et d’hormone de stress dite cortisol. Ce processus est appelé « réaction de lutte » ou
« réaction de fuite » pour une bonne raison : sur le plan biologique, il a été conçu pour vous protéger
des dangers précis de courte durée, comme ce tigre poursuivant votre lointain ancêtre. Le surplus
d’adrénaline et de cortisol sécrété durant la lutte ou la fuite donne à votre corps le coup de fouet
immédiat, dont il a besoin pour rester et affronter le danger ou… s’enfuir à toutes jambes. Votre
pression artérielle et votre rythme cardiaque s’accélèrent et votre organisme met à la disposition de
votre cerveau et de vos muscles un sang plus riche en oxygène et en énergie. Vos sens s’aiguisent, votre
corps devient plus agile et vous êtes alors capable de vous défendre (ou de grimper à l’arbre le plus
proche) en une fraction de seconde.
Or les êtres humains vivent, de nos jours, un phénomène très différent : le stress chronique. Pourvu
que votre corps soit concerné, vous êtes perpétuellement poursuivi par un tigre ! Bien qu’il soit équipé
d’une foule de systèmes de protection intégrés, du système immunitaire à la barrière hémato-
encéphalique, votre organisme n’a tout simplement pas été conçu pour passer son temps à se défendre,
même si, aujourd’hui, le danger est un souci constant à propos des versements hypothécaires, du stress
au travail ou de réussir à maintenir le rythme de votre planning incroyablement chargé. Pour la plupart
des gens, la liste des facteurs de stress s’allonge très vite et quand l’un disparaît, un autre prend
rapidement sa place. C’est comme si, quand vous semiez le premier tigre, un autre apparaissait.
Bien entendu, votre organisme ne peut pas rester continuellement en état d’alerte pour lutter ou fuir.
Le stress chronique commence alors à perturber certains processus naturels comme l’homéostasie qui
permet à l’organisme d’équilibrer le « mauvais » et le « bon » stress (oui, en réalité un certain stress est
bon pour votre santé3). En présence d’homéostasie, les composés chimiques qui stimulent et
tranquillisent naturellement l’organisme sont en nombre plus ou moins égal. En présence de stress
chronique, l’organisme est incapable de maintenir l’homéostasie, ce qui se traduit par un déséquilibre
hormonal et chimique.
D’un point de vue biologique, il n’est pas bon d’être dans le déséquilibre ou l’incapacité de maintenir
l’homéostasie. Le stress chronique a été associé à la cardiopathie, aux problèmes de sommeil, aux
troubles digestifs, aux migraines, à la dépression, à l’obésité, aux problèmes de mémoire, à la
dysfonction sexuelle, à l’infertilité, aux douleurs et malaises corporels, aux problèmes dermatologiques,
à l’affaiblissement de la réponse immunitaire… et la liste continue !

Quelques données sur le stress


Selon l’American Academy of Family Physicians, les deux tiers des visites au cabinet du médecin de famille ont pour
objet des symptômes associés au stress.
Selon une étude, les hommes d’âge mûr qui vivent beaucoup de stress et qui n’ont pas de soutien émotionnel sont
cinq fois plus susceptibles de mourir dans les sept années à venir que ceux qui vivent la même intensité de stress, mais
qui ont des liens personnels intimes. Une autre étude a aussi indiqué que les programmes de gestion du stress
peuvent réduire le risque de problèmes cardiaques, y compris de crise cardiaque, jusqu’à 75 % chez les personnes
souffrant de cardiopathie4.

Les racines du « mal-aise »


Par rapport à un stress chronique, votre organisme est plus enclin à entrer dans un état de mal-aise.
Incapable de retrouver son équilibre naturel, il ne peut pas fonctionner comme il le devrait. Les
répercussions sont parfois profondes. Pourtant, la médecine occidentale nous a formés à nous
concentrer sur les symptômes plutôt que sur les causes fondamentales comme le stress.

Pourquoi mal-aise ?
J’appelle « mal-aise » ce que la plupart appellent « maladie ». Je l’écris ainsi pour des raisons précises.
Premièrement, cela contribue à souligner le vrai sens du mot : le fait que votre corps est en déséquilibre et qu’il n’est
plus à l’aise. Deuxièmement, le milieu médical et l’industrie pharmaceutique ont créé un monopole du traitement, de la
guérison et de la gestion de la maladie. Par conséquent, je laisserai la maladie à l’approche médicale et j’offrirai l’EFT
comme modèle autre, pouvant certes être combiné avec la médecine traditionnelle, pour traiter et guérir le mal-aise.

Rappelez-vous la dernière fois que vous avez eu un rhume. Vos sinus étaient bouchés, vous n’arrêtiez
pas de tousser et vous aviez la gorge irritée. Vous étiez misérable et vous vouliez juste que tout cela
disparaisse, n’est-ce pas ? Pour aider votre corps à guérir, vous avez probablement essayé de vous reposer
davantage, vous avez pris des vitamines, des plantes médicinales ou des médicaments en vente libre. Vos
amis, vos collègues et votre famille ont probablement encouragé vos efforts en vous disant pour vous
réconforter que votre rhume sera bientôt une chose du passé.
Vous pourriez avoir vaguement attribué votre état au fait que vous étiez « horriblement stressé ».
Cependant, même si vous vous êtes vite occupé de décongestionner vos sinus et de calmer votre toux, il
ne vous est jamais venu à l’idée de soigner vos émotions. Et si, au lieu du médicament qui élimine
l’« enchifrènement », les éternuements, la toux, les douleurs, la fièvre et vous donne la meilleure nuit de
sommeil de votre vie avec un rhume, votre organisme avait besoin d’un médicament qui libérait votre
peur, votre culpabilité, votre colère et toutes les autres émotions toxiques que vous viviez à ce moment ?
C’est ce qui a apparemment guéri le rhume de ma sœur. Elle a neutralisé par tapotements ses sentiments
à propos de la peinture de la chambre d’Alex.
Il est tentant d’écarter le « rhume de cerveau » en disant qu’il est bénin, mais la vérité est que la
médecine occidentale n’est toujours pas capable de le guérir. Du point de vue scientifique, le rhume
reste une sorte de mystère. Je n’ai pas encore entendu parler d’un médicament, d’une plante ou d’un
autre traitement susceptible d’apporter à Jessica un soulagement total (et durable !) en quelques minutes.
Poussons cette idée plus loin. Si l’énergie émotionnelle bloquée pouvait contribuer aux mal-aises
graves et même potentiellement mortels, qu’est-ce qui pourrait être possible d’autre ? Et si nous
constations que l’EFT, dont nous savons maintenant, comme nous l’avons vu dans le premier chapitre,
qu’elle réduit les taux de l’hormone de stress cortisol, était capable de favoriser la guérison des personnes
souffrant de mal-aises beaucoup plus effrayants et handicapants que le rhume de cerveau ?

Gérer la fibromyalgie : cultiver des « genoux heureux »


Vous souvenez-vous de Jodi, dans l’introduction ? Sa fibromyalgie lui causait des douleurs intenses
quand nous lui avions rendu visite pour la première fois, chez elle, au Texas. La douleur pouvait la
réveiller quinze et même vingt fois par nuit et elle avait dû renoncer aux promenades dans la nature
qu’elle adorait parce qu’elle souffrait trop. Elle avait consulté les médecins pour trouver une solution
sans obtenir de soulagement. Les injections de cortisone qu’on lui avait faites l’aidaient seulement
pendant une courte période avant qu’elle soit obligée d’en recevoir d’autres.
La fibromyalgie est l’un de ces mal-aises mystérieux qui affectent des millions de gens et qui n’ont
pourtant pas été totalement expliqués. La question de ses causes fondamentales et la façon de les guérir
continuent d’intriguer la médecine moderne. Lorsque Jodi nous a finalement rejoints pour
l’événement de quatre jours, au Connecticut, où nous filmions The Tapping Solution, elle était à bout
de ressources.
Les caméras ont commencé à tourner tandis que Rick Wilkes, le praticien en EFT qui serait son
mentor pour la fin de semaine, la guidait dans sa première séance de tapotements. Il a commencé par
demander à Jodi si un événement significatif s’était produit avant l’éclosion de sa fibromyalgie. « Oui »,
a-t-elle répondu. Elle avait appris que sa fille, qui luttait depuis longtemps contre la toxicomanie, était
séropositive et enceinte. Cette période avait été telle que Jodi ne pouvait la décrire que par un seul mot :
triste. Quand Rick lui a demandé ce qu’elle ressentait de ne plus pouvoir sortir marcher dans la nature,
elle a encore répondu : « Triste. »
Rick a surnommé ses genoux des « genoux tristes » avant de lui faire répéter la séquence de
tapotements en se concentrant non seulement sur sa douleur et ses symptômes, mais aussi sur ses
émotions. Après une première journée d’EFT, Jodi était capable de monter un escalier sans souffrance.
Comme elle craignait de considérer la possibilité que l’EFT puisse la soulager entièrement de ses
douleurs, elle a écarté le phénomène en le classant parmi les rares fois où les symptômes de la
fibromyalgie avaient disparu comme par magie, quoique temporairement.
Après une nuit de sommeil étonnamment reposante et sans douleur, Jodi est revenue le deuxième
jour pour continuer le travail dirigé en EFT. À la fin du quatrième jour, non seulement elle pouvait
profiter d’une randonnée dans la nature, mais elle a aussi été capable de marcher à un rythme
confortable et sans ressentir la moindre douleur en précédant tout notre groupe. À mon grand plaisir,
sa transformation remarquable a été entièrement filmée. Une preuve irréfutable de la rapidité avec
laquelle on peut guérir !
Des années ont passé et, aujourd’hui, la vie de Jodi est à peine reconnaissable. Comme elle n’a plus de
douleurs, qu’elle dort régulièrement toute la nuit et « monte et descend l’escalier toute la journée », elle
est capable de profiter entièrement de la maison à deux étages qu’elle a bâtie avec son mari. Elle écrit
souvent et longuement maintenant, et a déjà rédigé plusieurs livres qu’elle souhaite publier.
Avant l’EFT, Jodi, comme tant de gens aux prises avec des douleurs chroniques, mettait toute son
énergie à rester active dans l’espoir de défier son mal-aise et d’éviter la souffrance. Avec l’EFT, elle a
appris à ralentir et à écouter son corps qui, nous l’avons rapidement compris, emmagasinait sa détresse
émotionnelle. Ses genoux avaient assumé le poids de la culpabilité et de la souffrance qu’elle ressentait
parce qu’elle n’avait pas été capable de « sauver » sa fille de la toxicomanie et de ce qui avait suivi. En
répétant la séquence de tapotements, Jodi a réussi à libérer ces émotions et à chasser cette énergie,
permettant ainsi à son corps de se guérir.
L’une des raisons qui expliquent le succès continu de Jodi par rapport à la fibromyalgie est qu’elle a
intégré l’EFT à sa vie. Chaque matin et parfois durant la journée, elle fait de l’EFT non seulement pour
pouvoir atteindre de bons objectifs, mais aussi pour chasser toute émotion toxique qui survient.
Comme elle le dit, « c’est insensé d’emmagasiner [de la négativité] et de la voir surgir sous forme de
maladie par la suite ».

L’EFT est-elle un remède ?


Par rapport à la transformation de Jodi, il est tentant d’affirmer que l’EFT l’a « guérie » de sa
fibromyalgie. En l’espace de quatre jours d’une retraite consacrée à la pratique de l’EFT, elle a éliminé
sa douleur chronique, retrouvé sa capacité à s’activer physiquement et recommencé à dormir
profondément toute la nuit pour la première fois en huit ans.
D’un point de vue scientifique, personne ne peut affirmer que l’EFT est un remède, que ce soit pour
la fibromyalgie ou n’importe quel autre mal-aise dont nous parlerons dans ce chapitre. Le corps humain
est incroyablement complexe et mille et un facteurs contribuent aux millions et aux milliards de
changements, bons et mauvais, qui se produisent en nous à tout moment.
Ce qui est clair, c’est que l’EFT est un outil incroyablement efficace pour libérer l’énergie émotionnelle
que nous refoulons dans notre corps. Comme vous l’avez vu, l’énergie émotionnelle peut se manifester
dans l’organisme par des moyens plus évidents que nous reconnaissons, pas seulement par le rhume ou
la grippe que vous avez « attrapés », mais par tout le reste, des douleurs et des maux mystérieux aux mal-
aises graves.
Lentement, mais sûrement, les découvertes de Candace Pert sur le corps-esprit nous montrent que le
corps physique est peut-être en contact plus étroit et plus intime avec les émotions que nous l’avons cru
à l’instar de la médecine occidentale. Aussi obsessifs que nous soyons à propos des germes (les
Américains dépensent presque un milliard de dollars par année en savons antibactériens5), notre corps
est peut-être moins sensible aux microbes qu’à ce que nous ressentons.
Créez-vous votre destin ?
Quand on commence à dire que l’énergie émotionnelle favorise la guérison du corps, on est tenté de
sauter à la conclusion que « les émotions créent la mal-adie ». Encore une fois, cette phrase n’est pas
juste. Nous parlons ici du lien corps-esprit, c’est-à-dire de la façon dont l’esprit influence le corps et le
corps, l’esprit. Mon amie, l’auteure à succès Kris Carr, m’a suggéré un mot formidable à ce sujet :
participer. Au lieu de dire que notre esprit crée le mal-aise, elle suggère qu’il est plus juste de dire qu’il
participe au mal-aise. Nous participons à notre réalité personnelle, physique, émotionnelle et autre.
D’un autre côté, nous pouvons participer à la guérison, mais cela ne veut pas dire que le mal-aise ne se
manifestera pas. Ce n’est pas parce que vous « aimez bien » respirer des toxines que cela rend les toxines
bonnes pour votre organisme ! Cela dit, s’il vous arrive de respirer un air vicié, votre organisme fera un
bien meilleur travail de détoxication et d’adaptation à la situation si vous êtes calme et détendu plutôt
que sur les nerfs et inquiet de ce qui se passe. Je le répète, vous pouvez participer à votre santé et à votre
bien-être en neutralisant votre stress, votre anxiété et vos autres émotions par l’EFT.

Retrouvez le sommeil
Quand elle est arrivée à la retraite d’EFT, Donna était physiquement, mentalement et
émotionnellement épuisée. Après avoir reçu, six mois plus tôt, un diagnostic de cancer du sein, elle avait
subi une mastectomie bilatérale et trente-trois séances de chimiothérapie. Quoi qu’il en soit, en venant
apprendre l’EFT, Donna n’avait pas pour but de trouver un remède. Son objectif était simple : dormir.
Depuis le début de la chimio qui s’était étendue sur quatre mois consécutifs, Donna avait souffert
d’insomnie chronique, passant souvent quatre jours complets sans dormir. D’autres nuits, expliquait-
elle, elle se réveillait au moins trois fois, et ce « après avoir pris deux somnifères et un antidépresseur ».
Elle, qui était autrefois de « type A », active et dynamique, était devenue quelqu’un qui pouvait à
peine quitter la maison, ce qui n’avait rien d’étonnant. Elle voulait que ses deux enfants retrouvent leur
« maman d’avant ».
« Moins d’anxiété, la paix intérieure et de l’assurance seraient aussi un cadeau », a-t-elle annoncé. Elle
disait, depuis son diagnostic : « Je me suis éloignée de mon style de vie d’avant, de ma vie sociale […].
Ce serait formidable d’avoir l’énergie et l’assurance de retourner dans le monde. »
Donna avait déjà essayé plusieurs traitements de médecine douce, y compris le reiki, l’acupuncture et
le massage craniosacral ainsi que la thérapie verbale traditionnelle, des moyens dont elle avait espéré
qu’ils pourraient l’aider à obtenir la paix d’esprit, donc une bonne nuit de sommeil. Malheureusement,
aucun ne lui avait permis d’obtenir ce résultat.
Suivant la recommandation de son thérapeute, Donna était venue participer à notre retraite d’EFT
dans l’espoir de se guérir de son insomnie à force de tapotements, pour entrer dans une nouvelle vie
plus satisfaisante.
Elle a expliqué : « Le cancer a été une bénédiction pour moi par bien des côtés. Il m’a aidée à trouver
un équilibre qui manquait à ma vie. Il m’a aidée à comprendre ce qui est vraiment important pour
moi. » Elle a ajouté que son objectif consistait à trouver « une nouvelle normalité » et à apprendre à
« faire honneur à son potentiel, l’âme joyeuse ».
Nous avons tous été touchés et inspirés en entendant Donna, mais aussi un peu inquiets. Sa
détermination était tangible, mais sa voix, ténue et fragile. C’était comme si elle n’avait jamais vraiment
habité son corps. Elle était présente physiquement, mais absente par bien des côtés.
Dans l’espoir d’arriver à trouver les causes sous-jacentes de son angoisse et de son insomnie, nous
avons décidé de fouiller plus loin dans ses sentiments, ses espoirs et ses rêves. Quand nous lui avons
demandé ce qu’elle voulait de la vie, elle a répondu : « Je veux que mes enfants soient heureux. » Quand
nous lui avons demandé d’imaginer de dire à sa famille qu’elle allait dorénavant se réserver quelques
heures pour faire quelque chose d’agréable pour elle, son malaise est devenu évident.
Pour l’aider à renouer contact avec elle-même, nous avons entrepris de la guider dans des séquences
d’EFT destinées à lui faire revendiquer et à exprimer son pouvoir personnel. Elle a aussi appliqué la
séquence à son désir de se sentir de nouveau une « vraie » femme après sa double mastectomie et, bien
entendu, les problèmes de sommeil qui l’avaient incitée à venir à nous d’entrée de jeu.
En résumé, l’EFT a donné des résultats. La première nuit, Donna a dormi profondément sans se
réveiller. Durant le reste de la retraite et par la suite, elle a continué de jouir d’un bon sommeil. Elle a
dit en souriant : « Pouvoir dormir change tout. »
Les séances d’EFT ont aussi permis à Donna d’entrer en contact avec la seule personne qu’elle avait
oublié de remarquer : elle-même. « J’aimerais pouvoir dire aux autres qu’ils n’ont pas besoin de sentir la
pression d’être tout le temps “positifs”. Je comprends maintenant l’importance d’exprimer mes
sentiments, de les neutraliser avec l’EFT et ensuite de les laisser aller. » Elle ajoute que l’EFT « a
beaucoup amélioré sa vie ».

La fin de l’insomnie
Après notre retraite d’EFT, il était clair que l’énergie de Donna avait été renouvelée. Elle semblait
pleinement présente, comme si elle avait remis son esprit et son corps en contact dans un corps-esprit
cohérent grâce à l’EFT (et au fait de pouvoir dormir de nouveau). Elle avait aussi atteint son objectif de
revenir dans le monde et elle était de nouveau capable d’assister aux événements auxquels participaient
ses enfants. Mais, pour la première fois, elle était aussi prête à en sauter quelques-uns pour pouvoir se
donner le temps et l’attention dont elle avait besoin.
Si vous voulez en savoir plus sur l’EFT et l’insomnie, n’ayez crainte : nous en parlerons plus en détail
dans le douzième chapitre.

Mettre le cancer en rémission ?


La spécialiste en EFT Lindsay Kenny m’a parlé de l’expérience qu’elle a vécue avec Leah, une
enseignante à la retraite de quarante ans qui venait de recevoir un diagnostic de cancer du poumon.
Quand elles ont fait connaissance, Lindsay a demandé à Leah si quelque chose s’était produit dans sa vie
juste avant son cancer du poumon. Leah a répondu « non », disant qu’elle avait une vie facile, un
mariage heureux et qu’elle n’avait jamais vraiment vécu de traumatisme. Dès qu’elle s’est tue, son mari
Dick a toutefois raconté une autre histoire. Six mois environ avant le diagnostic, Leah avait perdu sa
sœur Beth, décédée d’une maladie respiratoire.
À la seule mention du décès de Beth, Leah s’est mise à pleurer. Il était clair qu’il s’agissait d’un
événement traumatisant et il était étonnant (l’était-ce ?) qu’elle n’ait pas fait le lien.
Ils ont continué à évoquer ses souvenirs et ses sentiments et il est vite devenu évident que Leah avait
refoulé plus que du chagrin au cours des deux ans et demi qui venaient de s’écouler. De l’avis de Leah,
Beth ne s’était pas donné la chance de vivre. Elle avait refusé tout traitement. Elle avait perdu son mari
un an avant de recevoir son propre diagnostic et elle avait perdu le goût de vivre.
Comme Lindsay n’a pas pu s’empêcher de se demander si les émotions intenses et non résolues de
Leah avaient contribué à son cancer du poumon, elle a passé une heure à répéter la séquence de
tapotements avec Leah et son mari pour neutraliser ce que celle-ci éprouvait par rapport au décès de
Beth. Leah a parlé non seulement de son chagrin et de son deuil, mais aussi des sentiments de colère et
de trahison qui l’avaient agitée en voyant sa sœur refuser tout traitement, c’est-à-dire en choisissant, de
l’avis de Leah, de s’abandonner, elle, d’abandonner sa vie et sa sœur.
À la fin de cette première heure d’EFT, Leah avait neutralisé le traumatisme du décès de Beth et les
émotions entourant ce souvenir. Elle avait aussi choisi de pardonner à Beth d’avoir refusé le traitement
et d’être morte.
C’était un grand progrès, mais, évidemment, Leah avait toujours un cancer du poumon. Il faudrait
tapoter encore. Pour neutraliser encore plus d’énergie toxique et favoriser la guérison, Lindsay a
enseigné un protocole très simple à Leah et à Dick. Elle a suggéré à Leah de tapoter chaque point de la
séquence tout en demandant à son corps d’envoyer de l’énergie curative à ses poumons, de réparer les
dommages causés par son cancer, d’éliminer toutes les cellules cancéreuses, de stimuler son système
immunitaire et de la ramener à la santé. Finalement, elle lui a montré comment tapoter tout en
remerciant son corps de répondre.
Leah et Dick sont partis soulagés et enthousiastes à l’idée d’essayer l’EFT et son potentiel de guérison.
Lindsay leur a demandé d’utiliser la séquence de tapotements thérapeutiques au moins trois fois par jour
et de faire appel à la technique pour neutraliser toute autre émotion toxique.
Quatre mois plus tard, Leah rapportait un résultat étonnant : son cancer du poumon était
complètement en rémission et elle avait été capable d’éviter la chimiothérapie, les radiations et la
chirurgie ! Elle avait continué de pratiquer l’EFT et opéré d’autres changements très simples dans son
mode de vie. Elle a dit à Lindsay qu’elle croit que l’EFT, la pensée positive et le fait de demander à son
corps de guérir sont les éléments qui l’ont sauvée. Après avoir reçu de ses médecins traditionnels un avis
de très faible probabilité de survie, Leah avait trouvé de nouveaux moyens pour stimuler le pouvoir de
guérison de son organisme.
Lindsay m’a rapporté récemment que la santé de Leah reste bonne et que son cancer est toujours en
rémission. Il est pourtant important de noter que, bien que ces résultats soient incroyables, il serait
exagéré de dire qu’ils sont « typiques ». Le cancer est un mal-aise incroyablement complexe des systèmes
physique, émotionnel et souvent spirituel. Il ne serait pas juste de dire que « l’EFT guérit le cancer ». En
revanche, la neutralisation par tapotements des problèmes émotionnels, des traumatismes et du stress
global peut aider le corps à guérir. Une fois guéri, le corps peut se guérir lui-même du cancer.
On ne peut pas ne pas se sentir inspiré par l’histoire de Leah. En dépit de toutes les occasions où j’ai
vu l’EFT s’avérer efficace dans des cas improbables et favoriser la guérison du corps, il est vrai que
chaque organisme, chaque être humain et chaque diagnostic est unique. Le fait que Leah soit entrée en
rémission après avoir fait de l’EFT et opéré des changements dans son style de vie n’est pas à prendre
pour parole d’évangile. Bien que l’EFT soit une thérapie incroyablement efficace, elle ne remplace pas
la médecine occidentale. Dans bien des cas, l’EFT est utilisée en combinaison avec la chirurgie, la
chimiothérapie et divers autres traitements traditionnels et parallèles. Dans certains cas, c’est
l’introduction de l’EFT qui permet aux patients d’accéder au plein pouvoir curatif de leur organisme.

Guérir par les émotions agréables


Nous avons effleuré ce sujet dans le deuxième chapitre, mais je veux prendre un moment pour
reparler des émotions agréables et toxiques en rapport avec la guérison. Une bonne partie de ce chapitre
porte sur la libération des émotions toxiques. Beaucoup de gens s’inquiètent du fait qu’en ciblant leur
colère, leur chagrin, leur stress ou leur anxiété avec l’EFT, ils pourraient attirer davantage de négativité
dans leur vie.
Comme nous l’avons vu dans ce chapitre avec Donna, Leah et Jodi, le mal-aise peut découler en
partie d’une tentative de refoulement des émotions et des expériences comme le chagrin, la colère, le
ressentiment et les besoins insatisfaits. Je le répète, il n’y a rien de mal en fait à avoir des pensées, des
émotions, des croyances et des symptômes toxiques. J’avancerais qu’il est humain de vivre tout cela à un
moment ou à un autre. C’est quand ces émotions toxiques restent emprisonnées, quand elles n’ont pas
d’exutoire, que votre corps peut entrer dans un état de déséquilibre susceptible de contribuer au mal-
aise et d’empêcher la guérison.
Une fois vos émotions toxiques, vos croyances limitatives et vos mauvaises expériences neutralisées et
libérées, vous êtes libre de vous sentir et d’être de nouveau positif, non pas en vous y obligeant, comme
Donna avait essayé de le faire avant de se mettre à l’EFT, mais de façon profonde, authentique et
puissante. C’est là que la véritable force de l’énergie positive se manifeste dans votre vie : quand elle
vient de votre noyau, non quand elle masque le stress ou vous aide à éviter les émotions, les souvenirs et
les circonstances difficiles de votre vie.

Une nouvelle vision pour la médecine occidentale


Imaginez de consulter un professionnel de la santé et d’être capable de remonter à la source de votre
problème en quelques minutes, au lieu de vous soumettre à une série d’examens interminables, de
prendre des médicaments tous les jours (chacun accompagné de ses problèmes et effets secondaires),
peut-être sans jamais vraiment résoudre votre problème. À mesure que de plus en plus de professionnels
de la santé reconnaissent l’importance du lien corps-esprit, cette réalité, une réalité de guérison
véritable, devient de plus en plus possible.
Partout dans le monde, des médecins, des psychologues, des psychiatres et d’autres cliniciens s’ouvrent
à l’EFT et l’incorporent à leur pratique. Ils le font principalement pour une raison : elle donne des
résultats.
La médecine moderne américaine est enseignée selon la norme ou approche allopathique. La
philosophie globale de cette approche est que le corps a besoin de médication et de chirurgie pour guérir
un ensemble de symptômes. Malheureusement, la médication et la chirurgie n’ont pas les taux de
réussite que nous aurions pu espérer. Elles peuvent aussi causer un stress excessif et un traumatisme de
plus à l’organisme. Quiconque a été au cœur du « système » médical peut témoigner du tribut que cette
approche peut exiger, émotionnellement et physiquement.
Il y a néanmoins de l’espoir. Des professionnels dévoués dont le principal souci est de faire ce qu’il
faut pour aider leurs patients à guérir se tournent vers l’EFT et l’incorporent à leur pratique. J’ai été
personnellement témoin d’un changement d’attitude chez les médecins au cours des dernières années,
du scepticisme à un joyeux enthousiasme quand il est question d’appliquer l’EFT.
Même si je crois que l’EFT est sans danger, efficace et accessible à tous, il est très encourageant de voir
des professionnels l’incorporer à leur pratique. Vous n’êtes pas obligé d’être médecin ou psychologue
pour utiliser l’EFT sur vous ou sur d’autres (je ne suis ni l’un ni l’autre !), mais l’expérience et le savoir
que ces professionnels apportent à l’EFT peuvent certainement aider.
Quand je travaille avec les gens, j’apporte mes années d’expérience en développement personnel, en
counseling et en techniques corps-esprit, ainsi que ma capacité intuitive de savoir quels sont les besoins
des gens et comment je peux le mieux les aider. Par conséquent, que vous exploriez la guérison par
l’EFT en solitaire, avec un praticien chevronné de la méthode ou un praticien de médecine
allopathique ou parallèle qui incorpore l’EFT à sa pratique, la réalité est que cet outil puissant est
maintenant à votre portée et que j’ai espoir que ce sera bientôt le cas pour des millions d’autres.

EXERCICE :
CRÉEZ VOTRE ARBRE DE GUÉRISON PAR L’EFT
En nous servant des idées que nous avons étudiées dans ce chapitre, revenons à l’exercice que vous avez fait dans
le deuxième chapitre, l’arbre à tapotements. Cette fois, votre objectif sera de créer un arbre pour aider votre corps à
guérir. Une partie de ce que vous avez mis dans votre arbre dans le deuxième chapitre pourra réapparaître dans votre
arbre de guérison, et c’est bien ainsi. L’idée est de prendre quelques minutes pour voir comment vous pouvez utiliser
l’EFT pour améliorer le fonctionnement de votre corps-esprit. Même si vous avez le sentiment d’être en bonne santé,
prenez quelques instants pour réfléchir aux rares fois où vous avez mal à la tête, la grippe ou un autre symptôme.
Prenez une feuille de papier, un crayon ou un stylo et dessinez votre arbre de guérison par tapotements (vous
pouvez obtenir une copie de l’arbre à tapotements à imprimer et à remplir sur le site www.thetappingsolution.com/tree.)
Votre arbre n’a pas à être joli ; contentez-vous de le reproduire de votre mieux et laissez beaucoup d’espace… comme
vous vous en souviendrez peut-être avec l’arbre précédent, nous avons, pour la plupart d’entre nous, plus de
« marrons sur le feu » que nous le pensons !
Les feuilles (effets secondaires)
Quels symptômes ou effets secondaires avez-vous en ce moment ? Comment votre corps se sent-il ? Qu’est-ce qu’on
vous a diagnostiqué ? Avez-vous des douleurs corporelles ? Remplissez les feuilles de toutes ces problématiques
visibles et tangibles.
Les branches (émotions)
Que ressentez-vous au quotidien ? Quand vous vous réveillez le matin, comment vous sentez-vous ? Quand vous
allez dormir le soir, comment vous sentez-vous ? Réfléchissez à hier et prenez note de toutes les émotions toxiques que
vous avez ressenties. Ressentez-vous des émotions toxiques précises à propos de votre corps ? À propos de votre
mal-aise ? À propos de votre santé globale ?
Le tronc (événements)
Quels sont les événements, tant présents que passés, qui vous perturbent par rapport à votre corps ou à votre mal-
aise ? Quand le problème a-t-il commencé ? Quels étaient les événements qui se déroulaient autour de vous à ce
moment ?
Les racines (croyances limitatives)
Quelles sont vos croyances limitatives par rapport à votre santé et à votre bien-être ? Quelle histoire racontez-vous
sur votre corps ? Sur votre mal-aise ? Que vous a dit votre médecin, que vous prenez maintenant pour la vérité ? Que
croyez-vous à propos de votre condition physique ? La franchise étant cruciale ici, je répète que le fait de vous obliger
à être positif jouera contre vous (et votre organisme). Revenez sur terre et sortez tout ce qu’il y a à sortir. Ensuite, vous
pourrez passer à la création de l’énergie positive profonde et authentique dont votre corps a besoin pour s’aider à
guérir.
Une fois que vous avez terminé, prenez du recul et étudiez votre arbre. Il représente un résumé de votre corps-esprit
du moment. Ce sont ces émotions, ces symptômes, ces événements et ces croyances limitatives que vous neutraliserez
une fois pour toutes avec l’EFT pour laisser place à une version de vous en meilleure santé, plus dynamique et vibrante
de vie !
Nettoyez votre arbre avec l’EFT
Votre arbre de guérison par l’EFT est un rappel visuel formidable qui permet d’appliquer la méthode au-delà de vos
symptômes. Pour canaliser la pleine efficacité thérapeutique des tapotements, vous devez appliquer le processus à
votre arbre tout entier, en commençant par les symptômes et en progressant de plus en plus loin à travers vos
croyances limitatives. Comme nous l’avons vu dans ce chapitre – du rhume de Jessica à la fibromyalgie de Jodi, de
l’insomnie de Donna au cancer de Leah –, c’est ce processus global, qui engage à appliquer la méthode jusqu’aux
racines (les croyances qui peuvent avoir contribué à votre mal-aise), qui permet à votre corps de guérir.
CHAPITRE 7

Soulager la douleur physique


« S’il y a une seule définition de la guérison,
c’est de pénétrer avec miséricorde et conscience ces souffrances,
mentales et physiques, dont nous nous sommes éloignés
dans le jugement et la consternation. »
STEPHEN LEVINE

Ma sœur n’était pas de mon avis et l’exprimait avec véhémence.


« Mais la douleur de Patricia n’est pas psychologique ! On dit, ici, qu’elle a une fracture à la première
lombaire. Elle a des tiges et des boulons dans la colonne ! Comment les tapotements pourraient-ils lui
être d’une quelconque utilité ? »
Nous étions en juillet 2007 et nous étions assis autour d’une table pour passer de nouveau en revue les
candidats pour la retraite que nous allions filmer pour le documentaire. Nous avions devant nous une
pile de papiers : des gens désespérant de trouver un moyen quelconque pour soulager leur douleur,
perdre du poids, surmonter leur deuil et le reste.
Patricia, dont Jessica était en train de lire la candidature, avait eu un terrible accident de bateau ; elle
s’était fracturé la première lombaire, l’une des grosses vertèbres lombaires au bas de la colonne. Les
chirurgiens avaient réussi à stabiliser sa colonne à l’aide de quatre tiges en titane et de huit paires de vis
et d’écrous. La douleur résiduelle était toutefois insoutenable. Patricia absorbait morphine, Percocet,
Norco et Valium. Comme elle avait aussi des problèmes de sommeil, elle prenait un somnifère puissant
en plus de tout le reste pour avoir une bonne nuit de sommeil. Même avec tous ces médicaments, ses
douleurs revenaient régulièrement et elle était souvent dépassée par sa situation éprouvante.
La discussion que j’avais avec ma sœur visait à déterminer si l’EFT allait pouvoir donner des résultats
dans le cas d’une douleur ayant une cause physique évidente. À ce moment, ma sœur croyait que l’EFT
donnait les meilleurs résultats dans les cas de problèmes psychologiques ou psychosomatiques
douloureux, c’est-à-dire issus d’émotions refoulées, mais je savais que cette histoire cachait autre chose.
Faisant appel à mon droit de veto à titre de frère aîné et de chef de projet, j’ai fait fi des protestations de
Jessica et accepté Patricia à l’événement de quatre jours.
Quand elle est arrivée pour la fin de semaine, elle souffrait beaucoup après six heures de voiture. Il
était évident que, même si elle essayait de garder un bon moral, car elle était de nature déterminée et
optimiste, la douleur l’épuisait littéralement. Elle nous avait confié lors de sa candidature : « C’est
comme si je vivais un cauchemar duquel j’allais me réveiller […]. Tout est changé […] et je suis encore
en train d’essayer de m’adapter, de me faire à la situation et d’essayer de trouver le bon équilibre. » Elle
poursuivait en disant : « Je déteste le fait d’être toujours obligée de me demander comment cette
activité, cet événement, cette décision, affectera mon dos. Je suis beaucoup plus lente qu’avant et c’est
frustrant. J’ai peur qu’on me voie parfois comme une personne handicapée. L’accident a totalement
redéfini ma vie et ça me reste en travers de la gorge, mais j’essaie de me concentrer sur le bon côté des
choses. »
Appliquer la séquence au diagnostic
Le spécialiste de l’EFT, Rick Wilkes, l’un des animateurs de l’événement The Tapping Solution, a
passé la fin de semaine à travailler avec Patricia pour soulager sa douleur et l’aider à reprendre sa vie en
main.
L’un des premiers points qu’il a abordés a été ce que les médecins avaient dit à Patricia à propos de
son dos – ce qui était possible et ce qui ne l’était pas. Comme nous sommes souvent le plus vulnérables
au moment où nous entendons le diagnostic et le pronostic, ces derniers peuvent avoir des effets
dévastateurs sur notre organisme et notre avenir. Quand nous entendons : « Vous éprouverez toujours
de la douleur » ou : « Vous ne serez plus jamais actif », le corps intègre inconsciemment cette croyance
limitative. Par ailleurs, sur le plan conscient, nous agissons souvent comme si c’était de fait la vérité.
Patricia qui adorait faire du yoga avant l’accident avait appris qu’elle « ne pourrait plus jamais en
faire ». Elle en avait été dévastée émotionnellement, ce qui avait précipité la sécrétion de composés
chimiques nuisibles dans son organisme, et cela avait limité par le fait même ce qu’elle croyait possible.
Si on ne lui avait pas dit cela, elle aurait peut-être essayé d’en faire en s’étirant lentement, en ouvrant
son corps et en guérissant. Mais le verdict des médecins avait mis fin à cette possibilité dans son esprit.
C’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle fasse de l’EFT ! Rick lui a fait revivre avec art tout ce que les médecins lui
avaient dit et ce qu’elle avait ressenti. Ensemble, ils ont systématiquement axé les séquences de
tapotements sur la neutralisation de ses émotions toxiques et la modification des messages subconscients
que son organisme avait assimilés.
Jumelées à d’autres approches que nous aborderons plus loin dans ce chapitre, ces séances d’EFT ont
eu des résultats incroyables. À la fin de la semaine, Patricia n’avait plus de douleurs au dos. La lourdeur
constante imposée par les tiges et les vis avait disparu. Peut-être plus important encore, Patricia avait
retrouvé espoir dans l’avenir et se montrait enthousiaste à l’idée de ce qui était possible pour elle, c’est-à-
dire qu’elle n’avait plus l’esprit fixé sur tout ce qu’elle ne pouvait plus faire ! Après l’événement, elle a
cessé de prendre des analgésiques et des somnifères et s’est remise au yoga. Un résultat incroyable !

Essayez-le : appliquez la séquence au diagnostic


Quand vous pensez à la douleur que vous vivez, posez-vous les questions suivantes :
« Qu’est-ce que je sais de vrai à propos de cette douleur ? »
« Qu’est-ce que les médecins m’ont dit à propos de ce qui se passe dans mon corps ? »
« Qu’est-ce que j’ai lu sur Internet à propos de ce qui se passe dans mon corps ? »
« Qu’est-ce que je crois vrai à propos de mon état ? »
Prenez quelques minutes pour répondre à ces questions, de préférence sur papier avec le plus de
détails possible. Nous utiliserons cette liste comme point de départ pour notre séquence de tapotements.
Votre liste pourra avoir l’air de ce qui suit.
• « Je me suis luxé une vertèbre du dos » (vous pouvez choisir de vous montrer d’une précision
chirurgicale en disant, par exemple : « J’ai une hernie discale à la troisième vertèbre ; elle est en
dégénérescence et me cause maintenant une douleur lancinante et flamboyante. »).
• « Les médecins m’ont dit que j’aurais toujours mal. »
• « Les médecins m’ont dit qu’il faudrait un jour en venir à la chirurgie. »
• « Les médecins m’ont dit que c’est en dégénérescence et que mon état empirerait
vraisemblablement. »
• « Pour moi, la seule façon de faire disparaître la douleur est de prendre des analgésiques. »
• « Je crois que j’aurai toujours cette douleur et qu’elle ne fera qu’empirer. »

Reprenez chaque élément de votre liste et attribuez-lui une mesure sur une échelle de 0 à 10 selon
l’accent de vérité qu’elle a pour vous. Si vous savez absolument, sans l’ombre d’un doute, que vous avez
bel et bien une hernie discale et que c’est la vérité, attribuez un 10 à cette croyance. Si vous croyez tout
à fait que vous aurez toujours mal, attribuez-lui un 10. Si une partie de vous n’y croit pas, attribuez-lui
peut-être un 7 ou un 8.
Prenez ensuite un moment pour évaluer la douleur globale que vous ressentez. Attribuez-lui une
mesure sur une échelle de 0 à 10.
Nous allons prendre ces affirmations et les combiner une première fois dans une seule séquence de
tapotements.

Scénario d’EFT : Appliquer l’EFT à un diagnostic


(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)

Point karaté : « Même si j’ai un disque déplacé dans le dos, je m’accepte profondément et complètement »
(répétez cette phrase trois fois).

Sourcil : « Ce disque déplacé… »


Coin de l’œil : « Ce disque déplacé dans mon dos… »
Sous l’œil : « Il me lance et me fait mal… »
Sous le nez : « Les médecins m’ont dit que j’avais un disque déplacé… »
Menton : « Les médecins m’ont dit que j’aurais toujours mal… »
Clavicule : « Les médecins m’ont dit qu’il faudrait un jour en venir à la chirurgie… »
Sous le bras : « Les médecins m’ont dit que mon état empirerait vraisemblablement… »
Sommet de la tête : « Pour moi, la seule façon de soulager la douleur est de prendre des analgésiques… »

Sourcil : « Je crois que j’aurai toujours cette douleur et qu’elle ne fera qu’empirer… »
Coin de l’œil : « Ce disque déplacé dans mon dos… »
Sous l’œil : « Ce disque déplacé qui me fait mal… »
Sous le nez : « Cette douleur lancinante, fulgurante… »
Menton : « Je crois qu’elle ne fera qu’empirer… »
Clavicule : « Je crois ce que les médecins m’ont dit à propos de mon dos… »
Sous le bras : « Pour moi, la seule façon de soulager la douleur est de prendre des analgésiques… »
Sommet de la tête : « Ce disque déplacé qui me fait mal… »

Inspirez profondément… et laissez aller.

Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap5.
N’oubliez pas que ce texte est simplement un exemple pour vous permettre de voir comment se
formule et se déroule une séance d’EFT appliquée à un diagnostic. Le secret consiste pour vous à
formuler les phrases avec vos propres mots, à exprimer votre vérité et à suivre votre intuition.
Donc, nous sommes maintenant en quête de deux choses, comme toujours :
1. Quels sont les chiffres maintenant ? La douleur a-t-elle changé ?

2. Que s’est-il passé ?

Vérifiez la première mesure attribuée à votre douleur. A-t-elle augmenté ou diminué ? A-t-elle changé
de nature ? A-t-elle changé de place ? Prenez votre nouvelle mesure en note.
Reprenez ensuite les phrases du début et voyez si les mesures ont changé. Croyez-vous encore que
vous aurez toujours mal ? Si vous y croyez un peu moins, si une lueur d’espoir est apparue, notez la
nouvelle mesure. Croyez-vous encore que tout ce que les médecins vous ont dit est vrai ?
Puis demandez-vous : « Que s’est-il passé en moi quand j’ai fait la séquence ? » Avez-vous constaté que
vous étiez très ému en disant : « Les médecins m’ont dit qu’il faudrait un jour en venir à la chirurgie » ?
C’est un indice qu’il y a là plus d’éléments à neutraliser avec l’EFT. Quelle phrase était la plus
frappante ? Quelles nouvelles pensées, idées, émotions vous sont venues ? Écrivez-les et servez-vous-en
comme point de départ pour la séquence suivante.
Vous pouvez répéter les tapotements et les mêmes phrases, et les reprendre jusqu’à ce que toutes soient
neutralisées et que vous ne ressentiez plus d’émoi ; autrement, vous pouvez passer à de nouvelles phrases
selon ce qui est le plus présent pour vous.
Vous constaterez en appliquant l’EFT à la situation et au diagnostic que vous vous libérez de l’emprise
de ce que d’autres vous ont dit et de ce que vous croyez à propos de votre douleur. Comme nous
l’avons vu avec Patricia, cette libération peut avoir des effets pratiquement miraculeux.
Aussi difficile soit-il pour une sœur cadette de l’admettre, Jessica a reconnu depuis que j’avais eu raison
d’inviter Patricia à l’événement.
Elle a dit : « Je ne croyais pas que Patricia pourrait faire disparaître sa douleur. Mais je sais maintenant
à quel point nos croyances peuvent influencer l’intensité de nos souffrances. Et que le corps est
extraordinaire dans sa capacité de guérir quand nous nous écartons du chemin ! »

Quand vous devenez votre souffrance


L’histoire de Patricia m’émerveille encore. Même si j’avais espéré que sa souffrance diminue grâce à sa
participation à l’événement, je doutais à l’instar de Jessica que nous puissions l’aider, puisque son
problème était carrément physique, tangible. Nous nous accrochons souvent tellement fort à la
« vérité » de la douleur physique et du mal-aise, à ce que nous savons à son sujet, à ce que d’autres nous
en ont dit, qu’elle finit par faire partie de notre identité, de qui nous sommes. Nous ne sommes plus
nous-mêmes, nous ne sommes plus nos espoirs, nos rêves, nos objectifs et nos désirs. Nous devenons la
souffrance. Nous devenons le diagnostic, nous sommes gouvernés par tout ce qui ne va pas en nous
plutôt que par tout ce qui va bien.
Aussi bien intentionné soit-il, le système médical n’est d’aucune aide en ce sens. Au lieu de parler de
ce qui va bien dans le corps, l’industrie médicale occidentale est toujours à chercher ce qui ne va pas et à
nous rebattre les oreilles de ces scénarios malheureux du futur « probable ». Pouvez-vous imaginer un
médecin qui vous dise : « D’un point de vue strictement médical et d’après les radiographies que je vois,
mon diagnostic est que vous avez une vertèbre déplacée dans le dos. Cela dit, je veux que vous sachiez
que j’ai vu beaucoup de radios de vertèbres déplacées qui ne causaient aucune douleur. J’ai aussi vu des
vertèbres déplacées qui ont guéri spontanément. N’oubliez pas que le corps possède la capacité innée de
guérir et je crois que vous pouvez dépasser cela. Parlez-moi un peu de ce qui vous passionne dans la vie.
Quel genre d’avenir imaginez-vous une fois que la douleur aura disparu ? »
Qu’est-ce que cette attitude, cette approche et ce message font pour guérir le corps, pour donner
espoir, ouvrir une possibilité et stimuler l’énergie naturelle dont nous avons besoin pour avancer ?
Revêtus de leurs sarraus blancs, les médecins ont un pouvoir d’autorité incroyable. Leurs propos sont
souvent assimilés directement par le conscient et le subconscient, et ont le pouvoir de continuer à
gouverner ensuite notre réalité.
Donc, jusqu’à ce que l’industrie médicale change de ritournelle, utilisez l’EFT pour neutraliser par
tapotements toutes vos croyances limitatives quant à votre corps et à sa capacité de guérison.

Profil professionnel : la Dre Erin Shannon


Médecin en psychologie clinique de formation traditionnelle, la Dre Erin Shannon a été déçue devant le manque
d’efficacité des thérapies traditionnelles qui lui avaient été enseignées. En faisant son doctorat au Centre médical des
anciens combattants de Saint-Louis, elle a été frustrée de constater que les médecins travaillaient avec certains
patients durant des années et même des décennies sans voir de résultats concrets.
Des années plus tard, elle a eu la douleur de voir sa mère mourir d’une tumeur au cerveau et a ressenti de
l’impuissance par rapport au peu qu’elle pouvait faire. Les thérapies douces comme le reiki et d’autres modalités
thérapeutiques énergétiques étaient les seules à soulager apparemment la grande souffrance de sa mère. Quoique
sceptique au départ, sa formation médicale lui ayant enseigné que ces techniques n’ont aucune validité, la Dre
Shannon n’a cependant pu nier les résultats qu’elle avait sous les yeux et le soulagement de sa mère.
Comme tout bon clinicien et chercheur, elle a entrepris d’étudier de plus près comment le cerveau et le corps
travaillaient de concert pour produire ces résultats. La recherche corps-esprit avait constitué une partie importante de
son travail durant ses études postdoctorales aux départements de psychiatrie et de génétique de l’École de médecine
de l’université de Washington, un travail financé par l’Institut américain de la santé mentale. La Dre Shannon avait
l’intention ferme de découvrir comment le cerveau et le corps étaient reliés au point de vue neurologique.
Quand elle a entrepris d’étudier les thérapies parallèles, elle a dû affronter une montagne de témoignages
d’utilisateurs de l’EFT et un corpus grandissant de recherches sur le sujet. Curieuse, elle a décidé de l’incorporer à sa
pratique. Comme c’est souvent le cas avec des thérapeutes de formation traditionnelle, elle a été stupéfaite de la
rapidité avec laquelle elle a obtenu des résultats.
Aujourd’hui, elle commence généralement ses séances en faisant de l’EFT avec le patient. Elle le guide dans une
séquence de tapotements et se met immédiatement au travail sur son problème le plus pressant pour qu’il puisse
quitter son bureau en meilleur état. Après avoir enseigné les bases de la méthode, elle dispense des travaux pratiques
continus. Outiller ainsi ses patients facilite le succès pour lequel sa pratique est reconnue dans le Midwest américain
conservateur.
La Dre Shannon fait la promotion de l’EFT et croit qu’elle devrait être enseignée à tous les professionnels de la santé
en raison de sa simplicité et de ses excellents résultats. Comme c’est une professionnelle qui a fait des années
d’études pour devenir médecin, elle a des difficultés à comprendre pourquoi il n’y a pas plus de professionnels de la
santé, entre autres de médecins, de psychologues et de psychiatres, qui sont intéressés pour apprendre cette
technique thérapeutique formidable.
À ses patients, elle conseille d’en faire l’essai. Il n’y a pas de mal à essayer : ça ne coûte rien et ça ne vous fera pas
de mal. La technique est tellement simple que n’importe qui peut l’utiliser, même un spécialiste de la santé !

Colère et souffrance : un lien étonnant


Quand j’ai fait la connaissance de John, il était sombre et silencieux et vivait de toute évidence de
terribles souffrances. Ancien combattant de la guerre du Vietnam aux prises depuis trente ans avec des
douleurs chroniques au dos, John était un autre participant choisi pour l’événement d’EFT de quatre
jours. Nick Polizzi et moi avions pris l’avion pour Minneapolis pour le filmer avant l’événement et le
montrer dans son décor familial. C’est à ce moment que nous avions appris ce qu’il vivait dans son
corps et dans sa vie.
Il était évident que John était un homme bon, mais qu’il vivait de grandes souffrances physiques et
émotionnelles. Sa femme, Pearl, nous a dit que John riait rarement. Elle nous a confié que les enfants
demandaient toujours où était leur père pour être certains de ne pas le mettre en colère. Ses douleurs au
dos découlaient d’un accident qu’il avait eu en 1974 et qui l’avait laissé avec une hernie discale sévère. Il
avait subi quatre opérations chirurgicales au fil des ans, avec peu de résultats, sinon aucun. Il éprouvait
des difficultés à dormir une nuit complète et souffrait par ailleurs d’hypertension artérielle, de diabète,
d’acouphènes et de divers autres maux.
Comme pour Patricia, les médecins avaient dit à John qu’il avait un problème physique au dos, qu’il
éprouverait toujours de la douleur, qu’il aurait besoin d’autres opérations, etc. Steve Munn, le
spécialiste de l’EFT qui était l’hôte de l’événement tenu dans son centre de retraite au Connecticut, a
choisi une autre approche.
Il a demandé à John : « Quelle émotion est présente dans votre dos ? À quelle histoire vous accrochez-
vous à cet endroit ? » John n’a pas hésité à répondre : « De la colère. »
Il a poursuivi en racontant (et en répétant la séquence de tapotements en boucle tout le long)
qu’enfant, il avait souvent été battu par son père à l’aide d’une épaisse lanière de cuir. De concert avec
Steve, il a continué à neutraliser par tapotements les émotions et les événements associés à son père. En
plus d’axer l’EFT sur sa colère et sa tristesse à propos de son père, John a aussi ciblé sa culpabilité par
rapport à ses actes au Vietnam, sa colère contre les responsables de l’époque et d’aujourd’hui, et même
sa peur profonde des rats !
Et comme vous pouvez le voir dans le film, John a été stupéfait de voir disparaître sa douleur au
dos… après trente ans.
Le résultat le plus révélateur de l’expérience de John avec l’EFT n’est peut-être pas la disparition de sa
douleur au dos. C’est probablement ce que sa fille dit maintenant de son père : « J’ai l’impression que
papa est une nouvelle personne. J’adore cette nouvelle personne ! »
Pearl abonde dans le même sens : « Il sourit et il rit ! »

Quelle émotion ou quel événement crée votre douleur ?


Prenez un moment pour vous mettre à l’écoute de la douleur que vous pourriez ressentir dans votre
corps. Si vous n’avez pas de douleur, cherchez une raideur, un serrement ou une autre constriction.
Ensuite, posez-vous la question : « S’il y avait une émotion dans mon (ma) [nommez
la partie du corps qui fait mal], qu’est-ce que ce serait ? » Vous pouvez aussi vous demander : « S’il y
avait un événement ou une histoire dans mon (ma) [nommez la partie du corps qui
fait mal], qu’est-ce que cela pourrait être ? »
Écoutez votre corps et laissez simplement monter la réponse. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise
réponse ici ; vous pourriez être étonné de ce que vous entendrez. Une fois que vous avez une réponse,
attribuez-lui une mesure sur une échelle de 0 à 10 et tapotez !
Servez-vous du scénario donné en exemple ci-après, en insérant votre émotion et l’événement dans
les espaces prévus à cet effet.

Scénario d’EFT : Les émotions que cache notre souffrance


(Le tableau des points à tapoter se trouve à la page 24.)

Point karaté : « Même si j’ai ce (cette) [insérez votre émotion] dans mon (ma)
[insérez la partie de votre corps], je m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai tout ce (toute cette) dans mon (ma) , je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai tout ce (toute cette) dans mon (ma) , je choisis
maintenant de le (la) libérer. »

Sourcil : « Tout ce (toute cette) dans mon (ma) …»


Coin de l’œil : « Je m’accroche à tellement de …»
Sous l’œil : « Ce (cette) à propos de ce qui s’est passé… »
Sous le nez : « Je n’arrive pas à lâcher prise quant à ce (cette) …»
Menton : « Tout ce (toute cette) dans mon (ma) …»
Clavicule : « J’ai tout ce (toute cette) à propos de ce qui s’est passé… »
Sous le bras : « Tout ce (toute cette) …»
Sommet de la tête : « Ce (cette) dans mon (ma) …»
Sourcil : « Je libère tout ce (toute cette) de mon (ma) …»
Coin de l’œil : « Je le (la) laisse partir… »
Sous l’œil : « C’est le temps de laisser aller ce qui s’est passé… »
Sous le nez : « Et c’est le temps de laisser aller ce (cette) …»
Menton : « De le (la) laisser partir… »
Clavicule : « Je laisse tout ce (toute cette) me quitter maintenant… »
Sous le bras : « Tout ce (toute cette) …»
Sommet de la tête : « Je laisse partir tout ce (toute cette) de mon (ma) …»

Inspirez profondément… et laissez aller.

Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap6.

Comme vous le faites toujours, écoutez maintenant en vous et interrogez-vous : « Qu’est-ce qui a
changé ? Quelle intensité mon émotion a-t-elle maintenant ? La souffrance a-t-elle augmenté ou
diminué ? A-t-elle bougé ? Est-ce qu’autre chose a monté ? »
Utilisez cette information pour formuler une autre séquence et poursuivez ainsi jusqu’à obtenir un
soulagement.

Interrogez-vous sur votre douleur


• Quand la douleur est-elle apparue pour la première fois et que se passait-il dans votre vie à ce moment ? Par
exemple : « C’était il y a dix ans, quand j’ai changé d’emploi. »

• Qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à cette douleur ? Par exemple : « Cette douleur au pied pourrait
représenter ma belle-mère, cette casse-pieds. »

• Que ressentez-vous du fait d’avoir cette douleur ? Par exemple : « Je suis en colère de l’avoir depuis si
longtemps. »

• Qu’est-ce que cette douleur vous fait ressentir à votre sujet ? Par exemple : « J’ai le sentiment que je n’ai pas ce
qu’il faut puisque je suis incapable de trouver une solution. »

• Qui seriez-vous sans cette douleur ? Par exemple : « Je serais une personne totalement différente, capable de faire
beaucoup plus, mais avec beaucoup plus de responsabilités qu’en ce moment. »

• Cette douleur a-t-elle un message pour vous ? Par exemple : « Elle me dit de ralentir. »
• Décrivez la douleur. Quelle est sa qualité, texture, couleur, taille ? Par exemple : « Elle me semble petite et rouge,
mais toute la zone est enflée. »

• Quel est l’avantage de vous accrocher à cette douleur ? Par exemple : « Je ne suis pas obligé de retourner au
travail. »

• Quel est l’inconvénient de vous accrocher à cette douleur ? Par exemple : « Je ne peux pas vivre comme que je le
veux. »

Les réponses à ces questions sont des indices qui vous aideront à découvrir la problématique sous-jacente. Les
exemples ne sont que cela, des exemples ; par conséquent, servez-vous-en s’ils vous sont utiles, mais s’ils n’éveillent
aucun écho en vous, répondez vous-même aux questions. Puis servez-vous de vos réponses pour formuler les
séquences d’EFT.

Ce n’est pas toujours ce que vous pensez


Cette fois, c’était moi qui étais sur la sellette.
Je travaillais avec la petite amie d’un partenaire d’affaires potentiel, quelqu’un qui pouvait contribuer
à promouvoir l’EFT à grande échelle, et je n’obtenais pas les mêmes résultats que d’habitude.
Amy se plaignait de névralgie sciatique depuis quelques années. Jeune femme athlétique en bonne
condition physique qui aimait courir, elle était gravement handicapée par la douleur. Je lui ai demandé
quand c’était arrivé et elle a su me répondre avec exactitude. « J’assistais à un mariage. Je dansais et j’ai
fait une mauvaise chute », m’a-t-elle raconté.
Quand je lui ai demandé ce qu’elle vivait sur le plan émotionnel à ce moment, elle m’a répondu tout
aussi vite : « C’était une soirée horrible. Je me suis beaucoup disputée avec mon ex-petit ami et tout a
apparemment dérapé à partir de là. »
Au vu de ses réponses, on aurait pu penser que la neutralisation par l’EFT de l’événement primaire et
du conflit émotionnel résoudrait le problème : c’est donc ce que j’ai tenté de faire (j’avais commencé
par axer les tapotements sur la douleur en général, mais je n’avais vu aucun changement). Nous avons
donc axé nos séquences sur l’événement originel, sur tous les souvenirs et les émotions associés. Même si
Amy s’est certainement sentie mieux par rapport à l’événement en question, notre travail n’a pas du
tout agi sur la douleur, ce qui m’a étonné. C’était comme si la douleur n’était peut-être pas reliée à la
chute lors du mariage, finalement.
Comme je ne suis pas du genre à renoncer facilement, j’ai demandé à Amy : « Quel est votre plus
grand stress dans la vie en ce moment ? »
Elle a répondu : « Le travail. Je le hais. »
Elle m’a confié qu’elle était horriblement malheureuse dans son travail, qu’elle n’aimait ni son activité
ni ses collègues. Elle m’a dit qu’elle ne souhaitait rien d’autre que s’évader. Nous avons donc repris la
séquence en disant : « Même si je déteste mon travail et qu’il me met vraiment à bout de nerfs… » À
notre étonnement à tous les deux, sa douleur a beaucoup diminué après une seule séquence ! Nous
avons continué d’axer les séquences sur le stress qu’elle vivait au travail jusqu’à ce qu’il disparaisse…
comme sa névralgie sciatique.
Elle était interloquée et faisait des torsions, des étirements et d’autres mouvements pour essayer de
faire réagir sa sciatique, sans succès. La douleur avait vraiment disparu. Elle avait eu un lien quelconque
avec le stress vécu au travail.
Par conséquent, quand vous stagnez ou que vous ne savez pas quoi cibler avec l’EFT, ne craignez pas
de sauter dans le vide. Essayez autre chose. Le simple fait de faire les tapotements suffit souvent à
détendre le corps et l’esprit suffisamment pour que d’autres idées, d’autres impressions et d’autres
indices viennent à vous. En faisant des essais, vous finirez par déterminer ce qui est réellement en cause
et comment le faire disparaître.

Résultats incroyables avec les maux de tête


Les personnes curieuses de l’EFT veulent souvent savoir : « À quelle vitesse agit la technique ? Les
problèmes disparaissent-ils vraiment en une minute ? À quelle fréquence faudra-t-il que j’en fasse ? » La
réponse diffère selon la personne… et l’approche change selon chacune !
La spécialiste de l’EFT Carol Look rapporte une expérience du genre avec le portier de son immeuble
résidentiel. Comme il se plaignait souvent de migraines, elle lui a offert d’appliquer l’EFT à son
problème. Cette fois encore, ils ont axé l’intervention sur les symptômes physiques seulement. Ils ont
évoqué le stress qu’il vivait en général dans sa vie sans entrer dans les détails ni soulever trop d’émotions
fortes. Il a vu des résultats immédiats et n’a plus rapporté de migraine au cours des sept années durant
lesquelles il a continué d’occuper son poste dans l’immeuble !
Comme vous pouvez le constater, une simple application de la séquence au symptôme peut avoir des
résultats durables. Dans d’autres cas, nous avons vu qu’il faut creuser un peu plus loin. Mon meilleur
ami, Nick Polizzi, avait des migraines depuis toujours. Nous avions appliqué la séquence aux
symptômes et il avait ressenti un certain soulagement, mais les migraines n’en revenaient pas moins. Ce
n’est pas avant que nous avons creusé plus loin et qu’il a fait le lien entre les migraines et certains
sentiments et événements non résolus qu’il avait vécus avec son père que ses migraines ont disparu pour
de bon.
En résumé, il est impossible de dire à quelle vitesse la douleur disparaîtra. Est-ce que ce sera un miracle
du jour ? Peut-être. Faudra-t-il travailler avec un praticien chevronné pour cerner le fond du problème ?
Peut-être. Ce que je peux vous dire, c’est que les résultats dont j’ai été témoin de façon répétée sont
tellement époustouflants, tellement révolutionnaires, que si vous ressentez une douleur physique, vous
vous devez à vous-même d’étudier l’EFT. Commencez par une séance de cinq à quinze minutes de
tapotements axés sur vos symptômes. Il faut espérer qu’elle vous apportera du soulagement. Dans le cas
contraire, ne renoncez pas. Soyez déterminé à creuser la question, à vous poser les questions chocs des
pages 128 et 129 et à découvrir ce qui se cache derrière la douleur. Je vous promets que ce que vous en
tirerez vaudra l’effort consenti.

Vous n’êtes pas obligé de dire que c’est parti


juste pour me faire plaisir
J’ai souvent la possibilité de présenter l’EFT devant des foules un peu partout à travers le monde.
Quand vient le temps de montrer la technique, j’invite trois volontaires à monter sur scène pour
travailler avec moi. Le fait que je sois prêt à travailler avec des gens devant des foules de plusieurs
centaines de personnes est une preuve de l’efficacité de l’EFT et de la cohérence de ses résultats. Si
l’EFT n’agissait pas, j’aurais eu l’air plus qu’un peu ridicule depuis le temps !
Pourtant, j’ai été maintes fois témoin de résultats incroyables, surtout dans le soulagement de la
douleur. La douleur est une expérience tellement tangible – vous la sentez ou non – qu’elle convient
tout à fait à la démonstration. Quoi qu’il en soit, en dépit du nombre de fois où j’ai été témoin de
résultats miraculeux à la fois en public et en privé, je suis toujours étonné de constater que l’EFT est
toujours aussi efficace.
Je dis aux gens : « Vous n’êtes pas obligé de dire que la douleur est partie juste pour me faire plaisir.
Est-elle vraiment partie ? » Bien sûr, ils répondent qu’elle a vraiment disparu.
Ce qui explique en partie que je continue à avoir des difficultés à croire que la douleur a disparu aussi
vite, c’est le fait que nous n’avons pas de structure existante, ni de paradigme connu qui affirme que la
douleur peut disparaître et ne pas revenir. Oui, nous croyons que l’aspirine peut faire disparaître un mal
de tête grâce à une interaction d’ordre purement chimique, mais nous n’avons pas grandi avec des gens
qui nous ont dit : « Tu n’as qu’à tapoter pour que ça disparaisse » ou : « Ma chérie, quelle émotion se
cache derrière ce mal de tête ? »
Tout cela est à l’évidence en train de changer. Nous avons de plus en plus d’expériences qui prouvent
que le corps peut guérir, que le soulagement de la douleur est possible et que tout ne se joue pas autour
du diagnostic de ce qui va « mal ». Les possibilités émergentes dans le domaine de la douleur et de la
guérison sont excitantes. Vous vous devez à vous-même de prendre le temps de pratiquer l’EFT et
d’obtenir un soulagement.

EXERCICE : SOYEZ À L’ÉCOUTE DE VOTRE CORPS


Comme nous l’avons appris dans ce chapitre sur la douleur et dans le précédent sur le lien entre le corps et l’esprit,
notre corps est plus que de la peau et des os. Il est notre allié et nous fournit des informations et une rétroaction
incroyables sur l’ensemble de notre vie.
Prenez un moment pour vous mettre à l’écoute de votre corps. Cherchez à déterminer les zones où vous sentez de la
tension, du stress ou de la douleur. Faites rouler votre cou et observez s’il emmagasine des tensions. Inspirez et
observez la profondeur de votre inspiration. Sentez-vous une constriction dans vos poumons ou votre poitrine ?
Maintenant que vous avez une idée de la tension physique, du stress ou de la douleur qui est présent dans votre
corps, posez-vous les questions suivantes : « De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ? S’il y avait
une émotion dans mon corps, un événement, une croyance, qu’est-ce que ce serait ? »
Quand vous obtenez une réponse, faites quelques séquences de tapotements là-dessus. Appliquez la séquence
autant au symptôme, c’est-à-dire à la douleur, au stress ou à la tension, qu’à l’émotion associée.
Observez comment votre corps tout entier se détend quand vous vous mettez à son écoute, que vous tapotez et que
vous vous laissez aller. Continuez de tapoter jusqu’à ce que vous sentiez une profonde relaxation intérieure et savourez
la sensation !
CHAPITRE 8

Maigrir et chasser la peur, la culpabilité et la


honte qu’inspire la nourriture
« Notre plus grande faiblesse est de céder au découragement.
La façon la plus sûre de réussir est toujours d’essayer encore une fois. »
THOMAS A. EDISON

Marie ne savait pas ce qui la mettait le plus à bout de nerfs : ses kilos en trop ou ce qu’il fallait qu’elle
fasse pour les perdre.
Elle avait essayé tous les régimes, tous les programmes d’exercice : aucun n’avait été efficace. Quand
nous avons fait connaissance, elle s’apprêtait à renoncer. Perdre quelques kilos valait-il toutes les misères
qu’elle s’imposait ?
Le problème de Marie est un problème que je vois souvent. Sa situation soulève quelques questions.
Qu’avons-nous fait de l’alimentation ? Qu’avons-nous fait du plaisir de manger ? Qu’est-il arrivé aux
repas paisibles ? Où sont passés la gratitude, le sentiment d’être nourris et réconfortés par un repas
cuisiné avec amour ? À une certaine époque de notre histoire, la nourriture était une amie, une
pourvoyeuse, une nourrice, les racines mêmes de la vie. Elle contenait nos souvenirs, nos familles et
notre héritage. Or la nourriture s’est récemment transformée en autre chose. Pour bien des gens,
l’alimentation est moins une source de nourriture qu’une source de…

STRESS, PEUR, COLÈRE, CULPABILITÉ


Fringales irrésistibles. Gain de poids. Toxines. « Est-ce que je mange ceci ? » « Ne mangez pas cela ! »
« Je me sens coupable de manger ceci. » « Je n’arrive pas à croire que j’ai mangé cela. »
Ma question est la suivante : « Quand l’alimentation est-elle devenue une telle souffrance ? »
Revenons à Marie. Pourquoi ne maigrissait-elle pas ? Pourquoi était-elle si malheureuse à propos de la
nourriture ?
Pour autant que je puisse voir, il y a deux facteurs en jeu dans les problématiques de poids, qui
peuvent tous deux être influencés significativement par l’EFT. Le premier est la réalité de notre paysage
alimentaire actuel. Par bien des côtés, la nourriture est devenue « un truc en boîte ». Comme c’est un
sujet sur lequel des centaines de livres ont été écrits, je n’entrerai pas dans les détails ici. Il suffit de dire
que nous sommes vraiment et profondément dissociés de notre nourriture. Une fois que nous avons
entrepris de transformer nos aliments, de les emballer, de les congeler et de les faire voyager, notre
relation à la nourriture a remarquablement changé… et pas en mieux. La plupart des choses que nous
mangeons méritent à peine le nom de nourriture quand elles ne sont pas carrément dommageables
pour l’organisme.
Je pourrais épiloguer longtemps sur le fait qu’il est beaucoup mieux d’avoir pour point de départ de
bons aliments frais, locaux et biologiques, gorgés de nutriments et de force vitale. Des aliments capables
de nous aider réellement au lieu d’être un fardeau pour l’organisme. Mais, je le répète, c’est le sujet d’un
autre livre. Je veux aborder ici un problème que l’EFT peut vraiment résoudre : la confusion que vit
Marie à propos de ce qu’elle devrait et ne devrait pas manger.
Nous avons entendu tellement de théories différentes. On nous a affirmé par la voix d’un spécialiste :
« Faites en sorte de manger cela ! », alors que le suivant soulignait : « Peu importe ce que vous faites, ne
mangez pas cela ! » C’est assez pour nous étourdir. Nous en sommes au point où ce que nous
choisissons de manger est beaucoup moins lourd de conséquences que la pilule empoisonnée
d’émotions toxiques et de stress que nous avalons en même temps que notre nourriture.
Marie s’est remémoré ses efforts d’amaigrissement sur vingt ans. Durant dix ans, elle a été obsédée par
les aliments « sans gras » et elle a mangé toutes sortes de choses en boîte. Dans son esprit, en raison de
ce que les médias et l’industrie alimentaire lui avaient seriné, manger des aliments sans gras l’aiderait à
ne pas stocker de graisse. Elle a bien vu que cela ne donnait pas de résultat, mais elle a persisté. Elle s’est
dit que quelque chose devait clocher chez elle ou qu’elle ne devait pas en faire assez parce que tous ceux
qu’on voyait dans les publicités pour les trucs sans gras avaient l’air heureux en plus d’être minces.
Ensuite, elle s’est lancée dans la ronde des régimes : régime Atkins, régime de South Beach, régime au
pamplemousse, régime des groupes sanguins, etc. Sa confusion et sa frustration ont grandi à chaque
nouveau livre de régime qu’elle achetait et essayait. « Le dernier livre n’affirmait-il pas exactement le
contraire de celui-ci ? »
Une fois que Marie m’a raconté son histoire, j’ai compris que nous devions d’abord faire taire une
partie du bruit que faisait son mental à propos de la nourriture et des régimes. Exactement comme dans
le troisième chapitre, où nous avons axé l’EFT sur le fait d’être anxieux et dépassé par la vie moderne,
nous avions un peu d’EFT à faire sur la question de la nourriture et du régime alimentaire. Sans cette
étape initiale de tapotements, nous sommes souvent tellement anxieux et incertains qu’il est difficile de
déterminer la bonne phrase de départ.
Par conséquent, faisons quelques séquences générales dès maintenant pour alléger le fardeau avant
d’entrer dans les détails.

Scénario d’EFT : Le stress par rapport à la nourriture


(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Voyons quel est votre point de départ par rapport à la nourriture. Dites cette phrase à haute voix : « Je suis à
bout de nerfs, anxieux et dépassé à propos de la nourriture et de ce que je peux et ne peux pas manger. »
Dans quelle mesure cette phrase vous semble-t-elle vraie sur une échelle de 0 à 10 (10 étant « tout à fait vraie »
et 0, « pas vraie du tout ») ? Il n’est pas nécessaire que l’estimation soit exacte ou parfaite. Notez simplement le
chiffre par écrit.
Et maintenant, tapotons ensemble !
Point karaté : « Même si je suis vraiment à bout de nerfs quant à savoir ce que je devrais et ne devrais pas
manger, je m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je n’arrête pas de me faire du souci à propos de ce qui est bon et mauvais pour moi, je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai entendu dire bien des choses différentes à propos de la nourriture, que je suis
dépassé et que je ne sais pas quoi faire, je choisis maintenant de me détendre. »
Sourcil : « Tout ce stress à propos de la nourriture… »
Coin de l’œil : « Est-ce que je devrais manger cela ? »
Sous l’œil : « Je ne peux pas manger cela ! »
Sous le nez : « C’est bon pour moi… »
Menton : « C’est mauvais pour moi… »
Clavicule : « N’est-ce pas ? »
Sous le bras : « Je ne sais tout simplement pas quoi manger… »
Sommet de la tête : « Tellement à bout de nerfs à propos de la nourriture… »
Sourcil : « J’ai lu tellement de choses différentes… »
Coin de l’œil : « Tout le monde semble en désaccord quant à ce qu’il faut manger ! »
Sous l’œil : « Je suis perplexe, effrayé et anxieux à propos de l’alimentation… »
Sous le nez : « Tout ce stress autour de la nourriture… »
Menton : « Je libère tout ce stress autour de la nourriture… »
Clavicule : « Toute cette anxiété à propos de la nourriture… »
Sous le bras : « Je ne devrais pas manger ceci… »
Sommet de la tête : « Je ne devrais pas manger cela… »
Sourcil : « Devrais, ne devrais pas, devrais, ne devrais pas… »
Coin de l’œil : « Tellement de confusion… »
Sous l’œil : « Un tel poids… »
Sous le nez : « Tellement d’angoisse… »
Menton : « Tellement de stress… »
Clavicule : « Tout ça autour de la nourriture… »
Sous le bras : « Ce stress à propos de la nourriture… »
Sommet de la tête : « Je libère tout ce stress entourant la nourriture… »
Si vous ressentez encore une grande négativité en vous ou si d’autres éléments sont apparus, neutralisez-les en
faisant une séquence pour chacun. Sinon, faisons un peu de tapotements constructifs.
Sourcil : « Je choisis maintenant de me détendre à propos de la nourriture… »
Coin de l’œil : « Je choisis maintenant de me sentir en sécurité quant à la question de la nourriture… »
Sous l’œil : « La nourriture est sans danger… »
Sous le nez : « Je suis en sécurité… »
Menton : « Je suis en paix et je choisis facilement les aliments qui me nourrissent le mieux… »
Clavicule : « Je me détends quant à la question de l’alimentation, je savoure chaque bouchée, peu importe ce
que je mange… »
Sous le bras : « Une fois que je choisis de manger quelque chose, je me détends et je chasse toute culpabilité,
toute crainte ou toute angoisse à ce sujet… »
Sommet de la tête : « Je choisis de me détendre à propos de la nourriture… »
Sourcil : « Mon corps sait exactement ce qu’il veut et ce dont il a besoin… »
Coin de l’œil : « J’attire toute l’information positive qu’il me faut pour choisir les meilleurs aliments pour moi… »
Sous l’œil : « La nourriture est sans danger… »
Sous le nez : « Je suis en sécurité… »
Menton : « Je choisis maintenant de me détendre… »
Clavicule : « Je libère toute la peur, la culpabilité ou l’angoisse que je vis à propos de la nourriture… »
Sous le bras : « Je me libère de tout ça… »
Sommet de la tête : « Je laisse tout ça me quitter… »
Inspirez profondément… et laissez aller.
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap7.

Comment vous sentez-vous ? Vérifions. Dites cette phrase à voix haute : « Je suis à bout de nerfs,
anxieux et dépassé à propos de la nourriture et de ce que je peux et ne peux pas manger. »
Dans quelle mesure vous semble-t-elle vraie ? La mesure déterminée au départ a-t-elle diminué ? Quels
sentiments vous sont apparus pendant que vous faisiez les tapotements ? N’oubliez pas que lorsque vous
pratiquez l’EFT « générale », vous voulez vraiment être attentif à ce qui monte de précis en cours de
route. Je ne peux pas vous conseiller de neutraliser par l’EFT telle ou telle expérience que vous avez
vécue parce que je ne les connais pas ! En revanche, vous les connaissez ; par conséquent, quand un
élément émerge, neutralisez-le avec la séquence et libérez-le. Plus vous serez précis, plus l’approche
globale sera efficace.
Marie et moi avons consacré presque toute la séance à neutraliser son stress à propos de la nourriture
et des régimes. Je lui ai fait raconter ses expériences des vingt années précédentes en lui demandant de
rester attentive à ses émotions en cours de narration. Ainsi, elle m’a dit que lorsqu’elle a suivi le régime
de South Beach, elle vivait une période particulièrement difficile et elle s’est souvenue d’avoir jeté un
regard de colère sur le livre. Je lui ai donc demandé de se remémorer ce souvenir et de le neutraliser en
faisant les tapotements. Nous avons poursuivi ainsi, en décortiquant ses émotions, ses souvenirs et tout
ce qui remontait à propos de ses efforts pour maigrir.

L’EFT expliquée : avez-vous mis l’EFT en pratique ?

Je ne veux pas être brutal, mais si vous avez lu ce livre et que vous n’avez pas fait les tapotements, vous perdez
votre temps. La différence entre l’EFT et les autres systèmes est que la pratique peut vraiment créer un
changement : ce n’est pas seulement une exploration intellectuelle. Je ne veux pas que vous refermiez ce livre en
en sachant plus sur la nourriture et l’expérience que vous en avez ; je veux que vous refermiez ce livre en ayant
changé par rapport à la nourriture et à l’expérience que vous en avez. Alors, à vos tapotements !

Quand nous avons eu terminé, Marie m’a dit qu’elle se sentait plus légère qu’elle ne l’avait été depuis
des années. Elle n’était pas seulement plus légère sur le plan des émotions, elle était stupéfaite de
constater que son corps aussi se sentait vraiment beaucoup mieux. Elle exprimait un enthousiasme et
une passion qui manquaient en début de séance. Comme toujours, avec l’EFT, le changement cognitif
a été profond.
Elle m’a dit : « Vous savez, les vingt dernières années de régime ont été difficiles, mais j’ai tellement
appris. Je sais maintenant ce qui fonctionne pour moi et je sais ce qui me rend heureuse. Je sais aussi ce
qu’il faut que je fasse pour perdre ces kilos. Et si ça n’arrive pas immédiatement, c’est très bien aussi ! »
Comme je vous l’ai dit dans le chapitre sur le soulagement de la douleur, je suis toujours stupéfait
quand les gens me disent que leur douleur a vraiment disparu et je ressens la même chose devant un
changement cognitif de ce genre. Les gens voient la situation d’un point de vue très différent après
l’EFT, un point de vue sage, compatissant et pacifique. Bien souvent, c’est comme si je parlais à une
nouvelle personne. En réalité, c’est la personne qui avait toujours été là, mais elle était noyée sous le
fracas des expériences, des émotions et des croyances toxiques.
Quand j’ai joint Marie quelques semaines plus tard, elle a été heureuse de me rapporter qu’elle avait
perdu trois kilos sans effort autre que l’EFT. Mais, plus que cette perte de poids, Marie insistait pour
dire qu’elle se sentait plus en paix que jamais avec la nourriture et avec son poids. Elle m’a dit : « Quand
je repense à quel point j’étais sur les nerfs, en colère et confuse à propos de la nourriture, je n’arrive pas
à y croire. C’est comme si ma vie m’était redonnée. Même mon entourage a remarqué une nouvelle
vivacité, une nouvelle énergie en moi ! »

Interrogez-vous en remontant le temps


Nous avons eu pour la plupart une relation longue et tumultueuse avec la nourriture et avec notre corps. Si l’histoire
de Marie trouve un écho en vous, vous voudrez peut-être essayer l’exercice que nous avons fait ensemble. Vous
pouvez le faire au stylo sur du papier, mais vous pouvez aussi le faire verbalement avec un ami.
Repensez à vos expériences d’amaigrissement. Quand avez-vous remarqué pour la première fois que vous n’aimiez
pas votre corps ? Quelles formes de régime et d’exercice avez-vous essayées ? Qu’est-ce qui est venu ensuite ? Que
s’est-il produit ensuite ? Qu’avez-vous essayé d’autre ? Que ressentiez-vous durant ce temps ? Quelles croyances
avez-vous assimilées en cours de processus ?
Étape par étape, remémorez-vous ce cheminement tel qu’il a été. Neutralisez par la séquence de tapotements les
émotions, les croyances ou les événements pertinents qui montent. Si vous faites l’exercice avec un ami, racontez
simplement votre histoire. Répétez la séquence chaque fois que vous arrivez à un point important de votre récit, jusqu’à
ce que vous sentiez que la charge émotive a disparu.
Comme c’est une histoire relativement longue pour bien des gens, ne soyez pas gêné de prendre des notes sur les
sentiments et souvenirs qui remontent pour vous assurer de vous en libérer complètement. Cela ne se produira peut-
être pas tout d’un coup, c’est-à-dire que vous pourrez consacrer une semaine ou un mois à tapoter chaque élément,
mais persévérez. Vous serez étonné de ce que vous ressentirez une fois que vous en aurez terminé !

Je ne saurais trop insister sur ce qui suit : le stress que vous vivez quant à la nourriture et à la perte de
poids peut en soi constituer la pierre d’achoppement de votre projet. Bien sûr, il y a souvent d’autres
croyances limitatives, que nous aborderons plus loin dans ce chapitre, mais commencez par vous libérer
de votre stress général et du sentiment d’être dépassé par la situation. Comme nous le verrons dans la
section qui suit, ce stress peut en soi être le facteur qui vous fait prendre du poids… ou qui vous rend
incapable de le perdre.

L’EFT favorise la diminution du stress et vous permet de perdre du poids


Quand Marie a cessé d’éprouver du stress par rapport à la nourriture et à l’amaigrissement, elle a
perdu du poids. Pourquoi ? Eh bien, la réaction au stress peut engendrer une cascade intense
d’événements organiques, entre autres les suivants :
• irrigation sanguine en moyenne quatre fois moins importante de votre système digestif ;
• moins d’oxygène dans vos viscères ;
• moins bonne absorption des nutriments ;
• diminution de la production d’enzymes dans vos viscères (jusqu’à vingt mille fois moins ! C’est ce
qui explique en partie pourquoi vous vous sentez souvent ballonné et incommodé lorsque vous
mangez quand vous êtes anxieux) ;
• augmentation de l’excrétion de nutriments importants comme les vitamines et les minéraux ;
• diminution de la population de la flore intestinale ;
• augmentation du cholestérol ;
• augmentation des taux de cortisol et d’insuline.

Ce dernier point est particulièrement important pour l’amaigrissement, car si votre taux de cortisol
est toujours élevé, il devient difficile de perdre du poids ou d’augmenter la masse musculaire. En fait,
vous serez plus susceptible de prendre du poids, surtout autour de la ceinture abdominale.
Quand Marie s’est détendue et qu’elle a cessé de s’en faire à propos de la nourriture, son organisme a
réagi. Je crois que je devrais me charger d’écrire le livre du prochain régime à la mode. Voici ce qu’il
affirmerait : « En suivant ce régime, vous perdrez du poids, vous accroîtrez l’oxygène, l’absorption des
nutriments et la production d’enzymes dans vos viscères (plus de ballonnements !), en plus d’augmenter
la rétention des nutriments essentiels et la population d’une flore intestinale saine et de diminuer vos
taux de cholestérol, de cortisol et d’insuline. Quel est ce régime magique ? Que mangez-vous ? Ce que
vous voulez ! Il s’agit juste de vous détendre en mangeant… »
Le livre serait bref, mais son efficacité serait garantie pour ceux qui suivraient ses conseils !
Vous n’êtes pas obligé d’attendre que le livre soit sur le marché, vous avez tout ce qu’il faut ici. En
diminuant l’intensité du stress que vous vivez, vous perdrez du poids (à l’évidence, pas seulement le
stress à propos de la nourriture, sujet de notre réflexion. La réduction du stress en tout et partout est
importante).
Voilà pourquoi les personnes qui neutralisent par l’EFT leur stress général et le sentiment qu’elles
sont dépassées par les événements, les traumatismes du passé et les autres problèmes de leur vie perdent
souvent du poids sans même essayer de le faire !

L’EFT pour les fringales


J’ai déjà mentionné dans le dernier chapitre que lorsque je m’adresse à un auditoire en salle, j’applique
souvent l’EFT à la douleur parce qu’en plus d’être faciles à voir et à mesurer, les résultats sont souvent
vraiment remarquables. L’autre problème que j’aborde est celui des fringales de nourriture parce
qu’elles sont tout aussi faciles à voir et à mesurer.
Chaque fois que je travaille avec les fringales de nourriture devant un auditoire en salle, la scène se
déroule à peu près de la même manière. Nous rions tous beaucoup au début quand j’arrive sur scène
avec un sac de bonbons, de chocolats, de biscuits et d’autres friandises dont les gens raffolent. C’est
parfois particulièrement amusant quand je m’adresse à un auditoire qui fait très attention à sa santé et
que les gens admettent qu’ils ont une envie folle de ces aliments « vides » ! Je fais circuler le sac et je leur
dis de choisir ce qu’ils préfèrent. Je leur demande de regarder le bonbon choisi, de le sentir et de faire
tout ce qu’il faut pour accroître leur désir de le manger. Puis je fais appel à quelques volontaires sur
scène pour travailler en direct à faire disparaître cette envie irrésistible.
Je demande d’abord aux volontaires de décrire l’intensité de leur fringale sur une échelle de 0 à 10 et
ce qu’ils ressentent ou remarquent de particulier à propos de la friandise ou du chocolat. J’obtiens tout
de suite des réponses.
« L’envie vaut 10. Ça sent tellement bon ! Puis-je en prendre une toute petite bouchée ? J’adore les
Snickers et j’ai terriblement faim ! »
« C’est un 8. Je n’ai pas mangé grand-chose au déjeuner et ça remplirait vraiment mon creux. »
« C’est un 10. Je n’arrête pas d’y penser. Pourrai-je les manger à la fin ? »
Nous rions tous encore beaucoup, car il est évident que les volontaires désirent vraiment manger leur
friandise !
Nous entreprenons alors de faire une séquence d’EFT très élémentaire : « Même si j’ai vraiment une
envie folle de , je m’accepte profondément et complètement », et nous tapotons les points
en reprenant plusieurs fois la séquence.
En général, l’intensité de la fringale, cette envie folle d’un aliment, diminue. C’est ce que vous pouvez
faire chaque fois que vous êtes pris d’une fringale. Commencez par l’EFT la plus générale et
fondamentale pour d’abord tranquilliser le corps.

Une fois que nous avons complété quelques séquences, nous pouvons voir les volontaires sur scène
respirer profondément et entrer plus en contact avec leur corps. La question que je pose d’ordinaire
ensuite est la suivante : « S’il y avait une émotion derrière cette fringale, quelle serait-elle ? »

L’EFT expliquée : neutraliser les fringales

Vous pouvez souvent obtenir des résultats étonnants et neutraliser votre fringale juste en faisant la séquence et
en disant : « Même si j’ai cette fringale de , je m’accepte profondément et complètement » ;
répétez la même séquence en boucle jusqu’à ce que l’envie disparaisse.
Il est cependant important de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire de regarder l’émotion qui sous-tend cette
envie lancinante. Si nous ne remontons pas à son origine, à ce qui la motive au départ, elle risque de revenir
quelques heures ou quelques jours plus tard.
Bien entendu, vous pouvez la chasser en pratiquant l’EFT chaque fois que nécessaire. Mais pourquoi ne pas
traiter directement l’émotion et vous défaire de l’envie une fois pour toutes ?

Quand les gens se mettent à l’écoute des émotions qui se cachent derrière leur fringale, c’est souvent à
ce moment que les rires se transforment en larmes. Nous sommes plusieurs à manger pour refouler ou
atténuer les émotions toxiques, les événements malheureux et le stress général de notre vie. John, qui est
monté sur scène pour travailler sur sa boulimie quand j’enseignais à Omega, a révélé qu’il sentait une
profonde tristesse derrière son envie. Mark, un autre volontaire, a confié que, sans qu’il comprenne
pourquoi, il ressentait de la colère quand il pensait à sa fringale et à ce qu’il y avait derrière.
Et Rick (oui, les trois volontaires qui sont montés sur scène cette fin de semaine étaient des hommes,
un événement rare !) nous a dit qu’il avait peur de l’inconnu.
Nous avons continué en nous concentrant sur ces émotions, mais aussi sur les événements et les
schémas qui se cachaient derrière, en ne tenant presque pas compte des fringales. Les éléments que nous
avons abordés sont ceux que nous avons étudiés dans ces pages : les problématiques d’enfance, le stress,
le sentiment d’être dépassé, la peur. Après les avoir fait tapoter pendant environ vingt minutes, j’ai
demandé aux trois hommes de mesurer l’intensité de leur fringale. Abracadabra ! Elle avait disparu.
Comme mon amie Carol Look aime à le dire, « ce n’est pas une question de nourriture ! ». La
nourriture masque ou dissimule ce qui se passe réellement en coulisses. C’est à partir du moment où
vous réglez les schémas, les émotions, les croyances et les événements sous-jacents que votre relation à la
nourriture peut se transformer en quelque chose de beaucoup plus sain.

EXERCICE : REFRÉNEZ UNE ENVIE


Dans la mesure du possible, faites en sorte d’avoir devant vous votre aliment de prédilection de façon à pouvoir le
voir. Si vous avez une envie folle d’autre chose, un verre de vin ou une cigarette, par exemple, vous pouvez vous en
servir à la place. Si vous n’avez pas l’aliment dont vous raffolez en votre possession, visualisez-le en imagination.
Que sent l’aliment convoité ? Prenez-le dans votre main : que dégage-t-il ? Éloignez-vous de lui et examinez-le ;
étudiez-le sous tous les angles. Y a-t-il quelque chose dans son apparence qui vous fait craquer ? Incorporez ces
éléments à votre séquence de tapotements.
Pensez aux différentes étapes entourant l’acquisition de cet aliment. Devez-vous vous rendre quelque part pour
l’acheter ? Devez-vous le déballer (certaines personnes sont gagnées par l’excitation juste en entendant crépiter
l’emballage) ? Y a-t-il un son qui accompagne cet aliment (grésillement de la cuisson, craquement quand vous croquez
dedans) ? Incorporez tous ces aspects à votre séquence.
Après avoir fait une séquence et constaté que l’intensité de votre fringale a diminué, reprenez l’objet de votre
convoitise et sentez-le encore une fois. L’odeur a-t-elle changé ? Si vous pouvez, prenez une petite bouchée ou une
petite gorgée. Le goût a-t-il changé ? Est-ce que votre fringale grandit encore ou sentez-vous que vous êtes capable
de résister à loisir ?
Les fringales surgissent parfois quand nous vivons du stress. La prochaine fois que vous sentirez une fringale
s’emparer de vous, arrêtez-vous et jouez un peu au détective. Avec qui étiez-vous ou que s’est-il produit juste avant
que vous sentiez cette fringale ? Quel était le sujet de la conversation ? À quoi veniez-vous de penser ? Bien souvent,
nous nous tendons vers l’objet de notre désir sans même nous rendre compte que notre fringale a été déclenchée par
un facteur précis. Quand vous déterminez le déclencheur, vous pouvez tout de suite axer les tapotements sur les
sentiments qu’il fait monter… et probablement éviter la fringale.
« Tu dois te bouger les fesses… »
Résidant dans le Maine, Sharon, mère de deux enfants, m’a confié qu’elle était très heureuse des
progrès qu’elle faisait dans son amaigrissement. Elle avait trouvé un plan d’alimentation qui lui plaisait
et donnait des résultats, même si ce n’était pas aussi rapide qu’elle le souhaitait.
Après avoir fait avec elle les séquences qu’il fallait pour neutraliser son stress et son sentiment d’être
dépassée par le régime, la perte de poids, son corps et le reste, je lui ai demandé : « Que faites-vous
comme exercice ? »
Baissant les yeux d’un air penaud, elle a répondu : « Euh… je n’aime pas faire de l’exercice. »
Je lui ai souri sans rien dire tandis qu’elle reprenait : « Je sais, je sais. Il faut que je fasse de l’exercice,
c’est bon pour moi, je perdrai du poids beaucoup plus vite et je me sentirai mieux, a-t-elle dit d’un trait.
J’aimais beaucoup courir avant, mais maintenant je suis tellement lourde et en mauvaise condition que
je me sens juste maladroite quand j’essaie de courir. »
Nous avions notre point de départ. « Je me sens juste maladroite quand j’essaie de courir. » Je lui ai
demandé dans quelle mesure cette phrase lui paraissait vraie sur une échelle de 0 à 10 et elle a répondu
8. Nous avons donc entrepris la séquence avec la phrase : « Même si je me sens maladroite quand
j’essaie de courir, je m’accepte profondément et complètement », et nous l’avons répétée plusieurs fois.
C’est alors que Sharon m’a dit : « Ce sont mes jambes, en fait, qui me paraissent lourdes et en mauvaise
condition. » Nous avons donc repris la séquence avec cette phrase jusqu’à ce que Sharon dise : « Mon
corps me semble plus léger… je peux le faire, je peux courir un peu » (observez dans ce chapitre le
nombre de personnes qui utilisent les mots plus léger pour décrire leur corps après avoir fait de l’EFT
axée sur la perte de poids ! Coïncidence ? Je ne crois pas !).
Je choisis généralement entre trois moyens pour aborder la résistance à l’exercice.

1. Décrivez ce que vous ressentez en pensant à l’exercice et axez la séquence là-dessus. Donc, vous
pourriez dire : « Je me sens paresseux et je ne veux pas bouger », ou : « C’est trop difficile et je déteste
suer », ou : « C’est trop de travail de faire de l’exercice. » Peu importe ce que vous dites, c’est là-dessus
que vous axez vos séquences. Voyez l’encadré « Interrogez-vous » pages 151 et 152 pour la liste des
obstacles susceptibles de se dresser quand il est question d’exercice.

2. Faites simplement la séquence en disant : « Même si je ne veux pas faire d’exercice, je m’accepte
profondément et complètement. » Même s’il vaut toujours mieux se montrer précis, quand je me sens
paresseux (parfois, je ne veux pas fouiller et trouver la cause originelle de tout ce que je vis !), j’emploie
une phrase générale comme celle-là. Le fait d’axer quelques séquences de tapotements sur cette phrase
fait circuler l’énergie et je n’ai pas encore terminé que je me retrouve sur le tapis où je suis en train de
faire du yoga.

3. Découvrez la cause originelle. C’est évidemment le moyen le plus efficace et le plus durable comme
approche pour votre résistance à l’exercice. J’aborderai un exemple de cause primaire ci-après avec
l’histoire de Sharon. Par ailleurs, nous aborderons dans les deux ou trois pages suivantes toutes sortes de
causes primaires associées à la perte de poids, à l’exercice, à l’image corporelle, etc.
Interrogez-vous sur vos croyances limitatives
à propos de l’exercice
L’une ou l’autre de ces phrases s’applique-t-elle à vous ? Découvrez-les, mesurez-les puis neutralisez-les avec l’EFT !

• « Si je commence à faire de l’exercice, je devrai toujours continuer. »

• « Je ne suis pas vraiment du genre sportif. »

• « Cela me demandera trop de temps. »

• « Je n’ai pas les moyens de m’offrir un entraîneur personnel. »

• « Je n’ai pas les moyens de m’offrir un abonnement dans une salle de gym. »

• « Je suis trop occupé. »

• « Je me déplace beaucoup pour mes affaires et je ne peux pas maintenir une routine. »

• « Je suis trop fatigué, je n’ai pas d’énergie pour m’entraîner. »

• « Si j’ai plus d’énergie, je devrai assumer plus de responsabilités. »

Ce ne sont que quelques exemples. Servez-vous-en dans votre travail ou découvrez vos croyances limitatives
personnelles.

Après avoir fait la séquence générale avec Sharon sur la sensation que son corps était lourd et
maladroit et une fois qu’elle a été plus disposée à faire de l’exercice, j’ai voulu creuser la question. J’ai
donc demandé à Sharon de fermer les yeux et de se visualiser devant un miroir, pesant le poids parfait
et ayant finalement atteint son objectif de porter le jean ajusté qu’elle m’avait dit posséder. Je l’ai vue
sourire tandis qu’elle se voyait en train d’enfiler le pantalon jusqu’à ce que je lui demande : « Y a-t-il un
inconvénient à peser ce poids ? » Le sourire a disparu en même temps qu’elle répondait très vite : « Mon
mari me portera plus d’attention et ce n’est pas ce que je veux. »
Sharon avait une relation difficile avec son mari. L’intimité n’était plus qu’un souvenir et, dans
l’ensemble, elle n’était pas heureuse avec lui. Elle avait songé au divorce pendant plusieurs années, mais
elle était restée parce qu’elle avait deux enfants en bas âge et qu’il lui semblait mieux pour eux que leurs
parents soient ensemble. Elle craignait qu’en perdant du poids, en se sentant mieux dans sa peau et en
ayant meilleure allure, elle suscite de nouveau le désir sexuel de son mari, et elle n’avait pas du tout
envie d’être avec lui de cette manière.
Il fallait, certes, s’occuper de ses problématiques relationnelles, mais étant donné que nos cibles étaient
son poids et sa résistance à l’exercice, nous avons commencé par les neutraliser par l’EFT en disant :
« Même si je ne veux pas perdre du poids parce que mon mari aura alors envie de moi, je m’accepte
profondément et complètement. »
« Même si ce n’est pas sans danger de pouvoir porter mon jean ajusté, je choisis maintenant de me sentir en
sécurité. »
« Même si je ne veux pas que mon mari me remarque, je m’accepte profondément et complètement. »
Après avoir répété plusieurs fois la séquence, j’ai demandé à Sharon de visualiser la même image, c’est-
à-dire de se voir debout devant un miroir avec son jean ajusté, et de me dire ce qu’elle voyait et
ressentait.
Elle a répondu : « Je peux facilement dire à mon mari que je ne suis pas intéressée et me sentir en
sécurité en le faisant. Et qui sait ? Peut-être que si je me sens mieux et que j’ai meilleure allure, j’aurai
plus d’énergie pour la relation et les choses pourront s’améliorer. »
Pour Sharon, l’étape suivante consisterait à examiner sa relation de couple, ses sentiments à cet égard
et à l’égard de son mari, et à neutraliser le stress et les émotions toxiques associés. Néanmoins, elle avait
fait un premier pas en se mettant en mouvement, à la fois littéralement et énergétiquement !
Quelques semaines plus tard, Sharon m’a donné de ses nouvelles :
« Je me suis remise à courir. Souvent, je suis capable de courir les onze premières minutes sans m’arrêter ni
marcher. Mais aujourd’hui, j’ai couru quinze minutes sans m’arrêter ! J’ai vu ça comme un grand
accomplissement parce que sur le trajet que j’emprunte, je dois gravir une colline entre la douzième et la
quinzième minute. Je me suis sentie géniale en le faisant !
Je me suis également pesée aujourd’hui. J’ai perdu six kilos au total ; mon poids n’a pas bougé depuis plus
d’une semaine et c’était pendant la période du Nouvel an ! J’en suis très contente ! »

Interrogez-vous sur les avantages


et les inconvénients de l’exercice
Vous rappelez-vous que nous avons abordé les avantages et les inconvénients qui accompagnent le changement
dans le quatrième chapitre ? Voyez si l’une ou l’autre des phrases suivantes s’appliquent à vous. Si c’est le cas,
neutralisez-les avec la séquence de tapotements.
« Quel est l’inconvénient de m’entraîner ou de faire de l’exercice ? »

• « Je n’aurai plus de temps pour me relaxer. »

• « C’est coûteux : il faudra que j’achète de l’équipement ou du nouveau matériel ou que je m’inscrive à un cours de
gym. »

• « Plus d’énergie signifie assumer plus de travail et de responsabilités. »

• « Je n’aurai plus de temps pour autre chose. »

• « Je pourrais me blesser. »

« Quel est l’avantage de rester où j’en suis ? »

• « Je n’ai pas besoin de dégager du temps pour être avec ma famille. »

• « J’ai l’occasion de me relaxer et de me détendre. »

• « On ne s’attendra pas à ce que j’essaie des choses nouvelles que je ne connais pas. »

• « Je n’aurai pas à me ridiculiser et à me sentir gauche dans ces cours. »

• « Je n’aurai pas à me sentir comme un raté en abandonnant encore une fois. »


Une fois que vous avez mis le doigt sur vos inconvénients et vos avantages personnels, vous pouvez les neutraliser
avec précision avec la séquence de tapotements.

Portrait de votre amaigrissement : l’arbre à tapotements


Vous souvenez-vous de l’arbre à tapotements ? Nous allons en faire un pour l’amaigrissement afin de
déterminer les effets secondaires, les émotions, les événements et les croyances que vous avez à propos
du poids, de la nourriture, de votre corps, de l’exercice, etc.
Vous trouverez une copie de l’arbre sur le site www.thetappingsolution.com/tree. Sinon, vous pouvez
dessiner le vôtre.
J’ai énuméré dans le paragraphe suivant quelques exemples de ce qui pourrait se classer dans chaque
catégorie. Servez-vous-en comme point de départ pour remplir votre arbre.

Les feuilles (effets secondaires)


Cinq kilos en trop.
Peu d’énergie.
De la cellulite.
« Je suis gros ! »
Pas de muscles.
Des vêtements qui font mal.
« Je m’épuise facilement. »
« Je n’arrive pas à retrouver mon souffle. »
« J’ai une mauvaise image de moi. »

Les branches (émotions)


Colère
Tristesse
Embarras
Remords
Échec
Peur du jugement

Le tronc (événements)
« La fois où John m’a dit que j’étais gros. »
« La fois où ma mère m’a dit d’arrêter de manger autant. »
« La fois où tout le monde a été invité à la danse, personne ne m’a demandé d’y aller. »
« La fois où j’ai été incapable d’enfiler mon jean préféré. »
« La fois où mon mari m’a dit que je n’avais plus l’allure que j’avais il y a vingt ans. »
« La fois où mon entraîneur m’a dit que je ne m’entraînais pas assez intensément. »

Les racines (croyances limitatives)


« Je suis incapable de perdre du poids, j’ai déjà essayé. »
« C’est difficile de maigrir. »
« C’est dans mes gènes. »
« C’est juste que j’ai de “gros os”. »
« Il faut se priver pour perdre du poids. »
« Je serai vulnérable si je perds du poids. »

Rappelez-vous que nos croyances se forment à partir d’expériences vécues et de messages reçus au
cours de toute notre vie. Nous utilisons cette « preuve » pour continuer d’étayer nos croyances. Quand
nous « coupons les racines » de la croyance en la neutralisant par l’EFT, nous pouvons entreprendre de
créer de nouvelles croyances qui viendront soutenir les nouvelles décisions que nous prenons quant à la
façon de nourrir notre corps et de bouger.
Dans les pages suivantes, j’entrerai plus en détail dans certaines de ces croyances limitatives et vous
pourrez alors déterminer si elles s’appliquent à vous.

Première croyance limitative : « Je ne peux pas perdre du poids. »


Si vous avez très souvent essayé de vous mettre au régime et que vous avez échoué, vous pourrez vous
retrouver à combattre la croyance tenace que vous ne pouvez pas maigrir. Vous croirez peut-être que
vous ne pouvez pas perdre un nombre donné de kilos ou que vous ne pouvez pas en perdre du tout.
Quand on n’a pas le sentiment de pouvoir réussir, il est facile de cultiver une attitude défaitiste. Elle
l’emportera sur votre désir de manger sainement et de faire de l’exercice jusqu’à ce que vous ayez le
sentiment d’être obligé de lutter constamment pour progresser, ne serait-ce qu’un peu !
« Même si j’ai déjà essayé et que ça n’a pas marché, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si c’est impossible pour moi de perdre du poids, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne vois pas à quoi ça sert de m’imposer tout ça encore une fois, je m’accepte profondément et
complètement. »

Autrement, vous pensez peut-être que vous ne pouvez pas maigrir parce que tout le monde dans votre
famille a un problème de poids et que c’est tout simplement ainsi que les choses iront pour vous. Sinon,
quelqu’un vous a peut-être déjà dit que votre métabolisme était lent et, depuis ce temps, vous croyez
que votre corps ne veut pas maigrir.

« Même si personne dans la famille n’est capable de maigrir, y compris moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si mon métabolisme est lent au point que je ne suis pas capable de perdre du poids, je m’accepte
profondément et complètement. »
« Même si mon corps est différent de tous les autres et qu’il s’accroche à ses kilos, je m’accepte profondément
et complètement. »

Deuxième croyance limitative : « C’est difficile de maigrir. »


On comprend facilement pourquoi ce serait une croyance. Après tout, des myriades de preuves sont là
pour l’étayer ! Il suffit de vous remémorer l’effort que vous avez dû fournir pour suivre le dernier
régime à la mode, surtout s’il exigeait de préparer des aliments inconnus, de mesurer et de peser tout ce
que vous mangiez et d’apprendre de nouvelles méthodes de cuisine. Qui plus est, vous devez faire de
l’exercice ! Vous devez créer de nouvelles habitudes et nous savons tous à quel point il est difficile de
changer nos habitudes (une autre croyance limitative). Les raisons en faveur de votre désir de maigrir et
d’être en bonne santé n’ont plus de poids face aux raisons qui vont à l’encontre de celui-ci !
C’est un état de fait qui se prête parfaitement à la séquence, parce que les tapotements aideront à
soulager la frustration qui accompagne souvent les premières étapes d’un nouvel apprentissage.
Neutraliser les sentiments qui montent quand vous sortez de votre zone de confort vous permet de
vous accrocher assez longtemps pour que la nouveauté devienne le connu !

« Même si c’est trop difficile de perdre du poids, je m’accepte profondément et complètement. »


« Même si je ne veux pas travailler aussi dur, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même s’il faudra fournir de trop grands efforts pour tout figurer, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si je ne crois pas avoir ce qu’il faut pour persévérer, je m’accepte profondément et complètement. »

Troisième croyance limitative : « Je dois me priver pour perdre du poids. »


Vous pensez probablement que cette croyance est la vérité parce que c’est votre expérience… et aussi
une croyance renforcée par tous les régimes sur le marché. Même si vous avez essayé un régime qui vous
autorise une gâterie ici et là, vous devrez presque certainement vous priver quelque part. Cela fait
remonter chez la plupart des gens une profusion de sentiments qui sont tous des cibles parfaites pour
l’EFT ! Neutralisez la peur, la frustration, la colère et la rébellion. Allez-y et rouspétez un bon coup tout
en tapotant !
« Même si je ne peux pas maigrir à moins de renoncer tout à fait aux sucreries, je m’accepte profondément
et complètement. »
« Même si je ne peux pas manger autant que je veux, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si j’ai eu le sentiment de me priver la dernière fois que j’ai maigri et qu’il faudra que je repasse
par là, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si j’ai peur de me sentir privé, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si ça me met en colère de ne pas pouvoir avoir ce que je veux, je m’accepte profondément et
complètement. »

Quatrième croyance limitative : « Je serai vulnérable si je perds du poids. »


Vous rappelez-vous quand nous avons découvert dans le quatrième chapitre toutes ces raisons cachées
qui font que le changement pourrait constituer un risque ? Ces interdits cachés jouent un grand rôle
dans l’amaigrissement. À moins que vous ne fassiez le nécessaire pour vous en libérer, vous n’obtiendrez
pas le succès espéré.
Bien que sur le plan conscient nous voulions probablement perdre du poids, le subconscient a peut-
être ses raisons à lui de ne pas laisser fondre les kilos. Ces raisons qui ne sont pas toujours évidentes
pourront exiger un petit travail d’enquête pour être mises en lumière. Si vous avez vécu des
traumatismes ou des mauvais traitements, par exemple, ce surpoids pourrait vous servir de mécanisme
de défense. Vous pourrez avoir le sentiment d’être plus en sécurité en étant protégé par ces kilos en
trop. Au début, en maigrissant, vous pourrez finir par vous sentir vulnérable et exposé.
« Même si j’ai peur d’attirer une attention indue, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne serai pas capable de me protéger si je perds ces kilos, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si on pourra me faire encore du mal si je n’ai pas ces kilos en trop, je m’accepte profondément et
complètement. »

Nous avons absolument besoin de nous protéger, cela fait partie de notre plan de survie. Si le fait de
maigrir semble menacer vos liens avec autrui, vous pouvez être certain que ce sera un combat de choisir
la santé. Les changements que nous faisons ont un effet sur notre entourage et ont bien souvent pour
résultat que d’autres essaient de saboter nos efforts.
« Même si ma mère, mon mari ou ma meilleure amie seront en colère ou jaloux si je perds ces kilos, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si ma famille me fait toujours des misères si je ne mange pas avec elle, je m’accepte profondément
et complètement. »
« Même si je veux être comme tout le monde et commander un dessert quand nous sortons, je m’accepte
profondément et complètement. »

Maintenir une identité stable est l’une des pulsions les plus fortes de la nature humaine. C’est un
équilibre délicat qu’un trop grand changement peut facilement perturber. Qui serez-vous une fois que
vous aurez perdu ces kilos ? Qu’avez-vous dit que vous feriez une fois ces kilos disparus : retourner à vos
études, sauter en parachute, entreprendre une carrière de chanteur ? Et si vous n’êtes pas prêt à le faire ?
Voici une stratégie : neutralisez par l’EFT les croyances qui vous empêchent de vivre une vie saine.
Vous pourrez ensuite prendre une décision à part et refaire la séquence pour savoir si vous voulez ou
non opérer ces autres changements.
« Même si je crains de devoir opérer des changements importants dans ma vie une fois ces kilos perdus, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne sais pas qui je serai en maigrissant, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si j’ai peur d’être toujours malheureux une fois que j’aurai perdu ces kilos et que j’ignore ce qui se
passera ensuite, je m’accepte profondément et complètement. »

Ce ne sont que quelques-unes des croyances limitatives parmi les plus répandues auxquelles la
personne qui veut perdre du poids doit faire face. Il est probable qu’une ou deux d’entre elles au moins
aient trouvé un écho en vous. Si aucune ne vous a parlé et que vous avez des kilos en trop que vous
aimeriez perdre, n’hésitez pas : fouillez plus avant dans votre expérience personnelle pour découvrir ce
qui se passe. Ces fouilles plus approfondies pourront requérir de vous que vous teniez un journal,
parliez à vos parents pour savoir comment vous étiez enfant (et quelle expérience ils ont eu de votre
gain ou de votre perte de poids), parliez à un ami, etc.

EXERCICE : VOTRE ARBRE À TAPOTEMENTS POUR MAIGRIR


Allez-y et remplissez votre arbre à tapotements pour maigrir. N’oubliez pas que vous pouvez obtenir un arbre vierge
sur le site www.thetappingsolution.com/tree. Étant donné qu’il y aura probablement beaucoup de choses à inscrire,
essayez de ne pas vous sentir dépassé ! Prenez plutôt les choses une par une et sachez que le fait d’appliquer la
séquence aux divers éléments de votre arbre aura un effet remarquable, non seulement sur vos efforts pour maigrir,
mais dans tous les domaines de votre vie.
CHAPITRE 9

Faire naître l’amour


et des relations saines
« Nos parents, nos enfants, notre conjoint ou notre conjointe
et nos amis continueront à nous pousser à bout autant que possible, jusqu’à ce que nous réalisions ce que nous ne
voulions
pas encore savoir de nous-mêmes.
Ils nous mèneront à notre liberté, autant que possible, tout le temps. »
BYRON KATIE

Ce fut le coup de foudre.


En fait, c’est faux. Le coup de foudre s’est produit quand elle avait dix ans. Des années plus tard, j’ai
découvert qu’elle m’avait probablement aimé dès le premier regard, car elle avait pour moi un sérieux
béguin, mais j’étais un jeune homme trop cool de dix-huit ans qui ne remarquait pas (pour bien des
raisons) la meilleure amie de sa sœur cadette.
Quand nous avons renoué quinze ans plus tard, c’était tout à fait comme un coup de foudre. Ou du
moins, un premier regard intéressé, mais incertain.
C’est alors que l’EFT a tout changé.
Bon, laissez-moi revenir un peu en arrière et expliquer ce qui s’est passé. Il y a quelques années, je me
suis retrouvé célibataire pour la première fois en six ans. Je sortais d’une relation engagée avec une
femme merveilleuse ; les choses n’avaient tout simplement pas tourné comme nous l’aurions voulu.
Même si je savais que la séparation était en fin de compte la bonne décision, cela ne rendait pas le
processus plus facile pour autant.
Le fait de savoir quelque chose, quand votre raison vous dit que c’est la bonne chose à faire et même
quand vous avez l’intuition que vous allez dans la bonne direction, ne fait pas nécessairement en sorte
que le cœur ait moins mal. Quand une relation se termine, il y a beaucoup d’aspects de votre vie que
vous devez rassembler de nouveau. Il y a tant de changements, tant d’incertitudes. Il n’y a pas un seul
adulte sur terre qui n’a pas eu le cœur brisé sans avoir ressenti ce que cela implique. C’est cette situation
que je vivais à l’époque.
Ce qu’il y a de beau dans l’application de l’EFT à ce genre de situation, c’est que la méthode
accompagne parfaitement le processus naturel de guérison. Je ne crois pas que vous puissiez rompre une
relation de longue durée, pratiquer l’EFT une heure et vous sentir remis le lendemain. En revanche, je
crois que vous pouvez vous en servir pour traverser beaucoup plus rapidement le processus de deuil et
lâcher prise.
Sans l’EFT, vous pourrez faire sur un amour passé une fixation qui dure des mois ou des années. Vous
pourrez rester pris avec un sentiment de colère contre votre ex-partenaire et traîner ce bagage, la
souffrance et les mauvaises expériences dans votre relation suivante. L’EFT peut vous aider à
pardonner, à lâcher prise et à passer à autre chose.
De nouveau célibataire, j’en étais donc à m’interroger sur ce que serait la suite. Comment faire pour
passer à autre chose ? Devrais-je me remettre à avoir des aventures ? Qu’est-ce qui n’avait pas marché
dans ma dernière relation ? Fallait-il que je change ? Est-ce que c’était ma faute ?
Habituellement, on se pose ces questions en boucle sans trouver de vraies réponses, de vraies
conclusions, ni réussir à faire son deuil. Je me suis évidemment posé ces questions, mais je me suis servi
de l’EFT pour avancer. Ainsi, quand j’ai commencé à imaginer recommencer à avoir des aventures,
certaines pensées, croyances et émotions ont monté en moi.
« J’ai trente et un ans… Je ne sais même pas où aller pour rencontrer des femmes… »
« Faut-il que j’aille sur Internet ? » (c’est tellement embarrassant d’être obligé de créer un profil et de
choisir une photo.)
« Pouah ! Je n’ai pas envie de retourner me pavaner devant le monde… »

Alors j’ai tapoté.

« Même si l’idée de recommencer à sortir me met les nerfs en boule, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si je ne suis pas encore prêt à me montrer… faut-il vraiment que j’aille sur Internet ? C’est
tellement embarrassant… je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne veux pas retourner me pavaner devant le monde, je m’accepte profondément et
complètement. »

Vous remarquerez que cette séquence est la forme la plus élémentaire de toutes : prenez exactement ce
que vous pensez et transformez-le en phrases de libération accompagnées de tapotements.
Une fois la séquence complétée, j’ai senti que je me détendais. Peu après, le changement cognitif s’est
produit.
« Sais-tu, ce serait peut-être amusant de recommencer à sortir ! Je suis certain que je rencontrerais des
gens intéressants. Et si c’est un désastre, je pourrai toujours en rire avec mes amis ! »
Je me suis beaucoup servi de l’EFT pour guérir, lâcher prise et avancer durant cette période. J’ai
tapoté sur une vaste gamme de sujets. Après quelques mois que j’ai consacrés à me remettre sur pied en
faisant de l’EFT tous les jours et en me créant une nouvelle vie, j’ai constaté que j’étais prêt et disposé à
retourner dans le monde. Je vous épargne les détails des premiers rendez-vous parce qu’ils ne
comportent aucune leçon… en tout cas, aucune qui a rapport avec l’EFT ! En revanche, grâce à la
nouvelle énergie que l’EFT m’a fait retrouver et en me décidant vraiment à aller de l’avant et à trouver
la personne parfaite pour moi, une idée étrange m’est venue à l’esprit.

Interrogez-vous sur vos craintes quant aux rencontres


Parcourez la liste des croyances limitatives ci-après et voyez si l’une ou l’autre trouve un écho en vous. Vous pouvez
essayer de les dire à voix haute pour voir ce qu’elles vous font ressentir et leur attribuer une mesure sur une échelle de
0 à 10, 10 indiquant qu’elles vous paraissent absolument vraies.
• « Pourquoi faire l’effort ? Il n’en sort jamais rien de toute façon. »
• « Je ne suis pas assez séduisant, mince, riche, intéressant. »
• « Cela demandera trop de temps. »
• « Je ne sais pas comment m’y prendre avec ces histoires de rendez-vous. »
• « J’ai des difficultés à faire des rencontres. »
• « Je suis trop difficile, vieux, routinier, occupé. »
• « J’ai des enfants. »
• « Mon emploi est trop exigeant. »
• « Je n’ai pas le temps de sortir. »

Vous souvenez-vous de la fille que j’ai mentionnée en début de chapitre, celle que je connaissais
depuis quinze ans ? Elle s’appelait Brenna et elle était la meilleure amie de ma sœur Jessica depuis tout
ce temps. Nous avions fait connaissance, mais juste en passant. Je la voyais à la maison quand je venais
rendre visite à mes parents et à Jessica et, de temps à autre, j’entendais parler de ses activités du moment.
Même si je la trouvais attirante, nous n’avions jamais été très proches. Or, pour une raison ou une
autre, j’ai eu l’idée de demander à Jessica comment allait Brenna… et si elle fréquentait quelqu’un. Un
peu hésitante, Jessica a répondu qu’elle était célibataire. Je lui ai demandé ce qu’elle penserait de l’idée
que nous sortions ensemble.
À ce stade, notre différence d’âge de huit ans avait très peu d’importance. Je me suis dit que je serais
probablement capable de me servir du fait qu’elle avait eu le béguin pour moi quand elle avait dix ans.
Bien que mal à l’aise au début à l’idée que sa meilleure amie fréquente son frère aîné, Jessica a fini par
dire que, selon elle, nous irions bien ensemble par bien des côtés.
Répondant à un élan, j’ai tendu la perche à Brenna par courriel. Nous avons passé un certain temps à
bavarder et à renouer jusqu’à ce qu’une série de circonstances nous réunisse à peine quelques semaines
plus tard. Nous nous sommes revus à New York lors d’un événement où je donnais une conférence sur
l’EFT. Brenna avait accepté d’aider bénévolement Carol Look, la spécialiste de l’EFT responsable de
l’événement.
Il y a certes eu quelques étincelles au cours des premiers jours, mais je n’étais pas convaincu.
J’ai dit à Carol : « Brenna est formidable et elle me convient par bien des côtés, mais je ne crois pas
qu’elle soit vraiment l’élue de mon cœur. Je ne peux pas l’expliquer, mais on dirait que son cœur n’est
pas ouvert. J’ai besoin de quelqu’un qui soit capable d’aimer et de s’engager pleinement dans une
relation. »
Les choses étant ce qu’elles sont, le lendemain du jour où j’ai fait cette confidence à Carol, Brenna est
venue me trouver pour me demander si j’acceptais de prendre un moment pour pratiquer l’EFT avec
elle en privé. Elle voulait travailler sur une relation passée. J’ai accepté, retirant le chapeau « cette fille
me plaît bien » pour coiffer « je ferai tout pour aider cet être humain à guérir », et nous avons entrepris
de tapoter.
Elle m’a confié que sa dernière relation amoureuse avait été très douloureuse. En résumé, son petit
ami l’avait trompée. Il avait été infidèle, il avait eu une liaison avec une autre femme en même temps, il
ne lui avait jamais vraiment permis de faire son deuil de la relation et, en bref, il avait agi comme un
goujat ! Je pouvais voir la souffrance qu’elle ressentait en en parlant.
Nous avons commencé par faire la séquence en ciblant exactement ce qui s’était passé, en ciblant
l’histoire. C’est souvent la façon la plus facile de gratter la couche superficielle de souffrance et de
chagrin pour découvrir ce qui se passe en réalité. Bien souvent, en agissant ainsi, en répétant les
tapotements tout en racontant ce qui s’est produit autrefois, nous commençons à reconnaître que les
problèmes vont plus loin que les événements. Nous commençons à découvrir les blessures plus
profondes qui se cachent derrière.
En me confiant ce qu’elle avait vécu et ressenti, Brenna m’a dit qu’elle avait été humiliée par la façon
dont il l’avait traitée. Dès qu’elle a prononcé le mot humiliée, j’ai vu qu’il représentait ses blessures les
plus profondes et sa blessure fondamentale. Nous avons donc entrepris de neutraliser précisément ce
sentiment en répétant la séquence :

« Même si je me sens terriblement humiliée par ce qui m’est arrivé, je m’accepte profondément et
complètement. »

Ce mot avait un tel pouvoir déclencheur que nous l’avons ciblé maintes et maintes fois, reprenant la
séquence de tapotements en boucle en répétant exactement les mêmes paroles. Chaque fois que vous
pratiquez l’EFT, cherchez les mots et les phrases chocs qui font vraiment vibrer une corde sensible en
vous. Exactement comme Judy qui était très en colère contre son père, si vous vous en souvenez (et ce
sentiment était tout ce qu’elle avait pour travailler à obtenir une libération d’importance), Brenna se
sentait humiliée par ce qu’elle avait vécu. Cibler ce mot a fait jaillir un flot de larmes et, pour finir, un
grand soupir de soulagement.
À partir de là, nous avons continué à neutraliser les croyances qu’elle s’était forgées à partir de cette
expérience, des croyances comme : « Je ne peux pas faire confiance aux hommes. » Il est facile de voir
comment une expérience à ce point douloureuse est capable de faire naître cette croyance. Si celle-ci
n’est pas neutralisée et guérie, la personne continuera de recréer les mêmes situations en boucle ou elle
évitera tout à fait les relations amoureuses afin d’éviter de souffrir.
C’était magnifique de voir Brenna se détendre et laisser son passé derrière elle. Elle m’a confié qu’elle
se sentait infiniment mieux et m’a remercié de lui avoir consacré du temps. Mais, à mes yeux, ce ne fut
pas la partie la plus fascinante et la plus excitante de notre rencontre. Ce qui m’a vraiment estomaqué,
c’est ce qui s’est produit au dîner à peine une demi-heure plus tard.
Vous souvenez-vous de ma confidence sur ma réserve au sujet du cœur de Brenna, que je ne trouvais
pas assez ouvert ? Quand nous nous sommes assis pour dîner le soir même, j’ai été interloqué en sentant
à quel point il l’était devenu. Mes sentiments ont commencé à changer tout de suite. Le dîner n’était
pas commencé depuis dix minutes que je songeais : « Cette femme est étonnante… je suis en train de
tomber amoureux. »
Qu’est-ce qui avait changé durant cette séance d’EFT d’une heure et qui avait tant influencé mes
sentiments à l’égard de Brenna ? Et pourquoi cette leçon est-elle si importante pour vous ? Avant que
nous fassions de l’EFT ensemble, Brenna avait peur d’être blessée encore une fois. Elle traînait sa
mauvaise expérience passée dans sa réalité courante, ce qui influençait son comportement, ses choix, ses
paroles, et ainsi de suite.
Quant à moi, j’avais été effrayé à l’idée de retourner dans le monde, d’être de nouveau célibataire,
d’avoir encore une fois le cœur brisé. Quoi qu’il en soit, j’avais fait de l’EFT et, en moins de deux,
Brenna était apparue dans ma vie. Brenna ressentait la même chose. Elle avait peur d’être humiliée
encore une fois, elle craignait de ne pas pouvoir me faire entièrement confiance. Elle a donc fait de
l’EFT et, en moins de deux, nous nous sommes retrouvés dans une relation amoureuse engagée.
Le plus intéressant de toute cette expérience à mes yeux est le point auquel mes sentiments pour
Brenna ont radicalement changé quand son cœur s’est ouvert et qu’elle s’est libérée du passé. Rien n’a
changé dans son apparence, ses gestes, sa personnalité ou ce qu’elle était au fond. Elle s’est simplement
libérée de vieilles peurs et a ouvert une partie de son être et de son cœur. C’est ce qui a tout changé
pour moi.
J’ai épousé Brenna le 22 septembre 2012. Si notre histoire n’est pas une preuve de l’efficacité de
l’EFT, je ne sais pas ce qui en est une !

Traîner son bagage


Nous comprenons tous le terme bagage quand il se rapporte aux relations amoureuses.
« Elle a tellement de bagage », « Il traîne beaucoup trop de bagages. »
Ici, le « bagage » fait référence aux expériences, aux événements et aux croyances passés qui sont
traînés dans la relation suivante.
Pourquoi ne disons-nous jamais d’un enfant qu’il a du bagage ? Parce que la plupart n’en ont pas ! Le
« bagage », c’est tout ce que nous avons abordé dans ces pages : les émotions toxiques, les événements
qui nous définissent et les croyances limitatives que nous avons collectionnées au cours de notre vie et
que nous portons en nous en tout temps.
Avant que nous soyons ensemble, Brenna et moi, nous avions tous deux un bagage issu de nos
relations amoureuses précédentes. Si nous n’avions pas fait de l’EFT pour nous défaire de ce bagage,
nous n’aurions peut-être jamais formé un couple. Pis, nous aurions pu former un couple malsain en
traînant tous nos problèmes passés dans notre relation.
Pourquoi attirons-nous toujours le même type de personne ? Pourquoi nos relations amoureuses
semblent-elles souvent devenir plus difficiles à mesure que nous prenons de l’âge ? On pourrait croire
que la sagesse vient avec le temps et l’expérience, mais, au lieu de cela, plus les gens deviennent de plus
en plus blasés et en colère, plus ils font de tentatives pour se mettre en couple. Encore une fois, c’est
tout le bagage accumulé d’une relation à l’autre, d’une expérience à l’autre.
Si nous avions une image du bagage que nous traînons derrière nous, elle nous ferait rire ou pleurer,
sinon les deux ! Visualisez toutes les mauvaises expériences, les émotions toxiques ou les croyances
limitatives que vous avez à propos de vos relations amoureuses passées. Si chacune était un sac que vous
deviez transporter avec vous partout où vous allez, iriez-vous loin ?
C’est assez simple en réalité. Vous pouvez choisir de guérir, de lâcher prise et de renvoyer ces sacs d’où
ils viennent, ou sentir qu’ils vous écrasent le reste de votre vie. Comment pouvez-vous être sain dans
votre relation actuelle, ou comment pourrez-vous réussir à nouer la bonne, en traînant tout cela
derrière vous ?

Scénario d’EFT : Le bagage des relations amoureuses passées


(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Voici un scénario très général pour entreprendre de libérer les problèmes issus des relations passées et de les
neutraliser. Restez attentif aux idées et aux souvenirs spécifiques qui vous viennent et faites-en également la cible
de vos séquences de tapotements.
Point karaté : « Même si j’ai tout ce bagage dans mes relations amoureuses, je peux m’accepter quand
même. »
Point karaté : « Même si j’ai accumulé tout ce bagage dans mes autres relations, je choisis de trouver un moyen
de m’en défaire. »
Point karaté : « Même si je porte depuis longtemps ce bagage dans mes relations amoureuses et qu’il devient
passablement lourd, je vais simplement reconnaître que c’est ce que j’ai fait jusqu’ici et m’accepter quand même. »
Sourcil : « Ce bagage accumulé de mes relations amoureuses… »
Coin de l’œil : « Toutes ces vieilles blessures, ces vieilles peurs… »
Sous l’œil : « Le chagrin et la souffrance… »
Sous le nez : « Toutes ces larmes… »
Menton : « J’ai accumulé tout ce bagage… »
Clavicule : « Je l’ai traîné avec moi dans toutes mes relations… »
Sous le bras : « Comme un rappel pour assurer ma sécurité… »
Sommet de la tête : « Mais bon sang, il devient lourd ! »
Sourcil : « Tous ces vieux fantômes, ces vieux souvenirs… »
Coin de l’œil : « Si je pouvais trouver le moyen… »
Sous l’œil : « De déposer une partie de ces vieux bagages… »
Sous le nez : « Je suis prêt à voyager plus léger… »
Menton : « Et si je pouvais me montrer curieux à propos de cette histoire de relations amoureuses ? »
Clavicule : « Je me demande quelles possibilités s’ouvriraient… »
Sous le bras : « Je suis tellement content d’avoir décidé de déposer une partie de ce vieux bagage… »
Sommet de la tête : « Je suis prêt à avancer avec moins de bagage… »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap8.
Examinons maintenant une partie de l’autre bagage courant que plusieurs traînent encore avec eux.

Le bagage parental
Nos parents sont souvent le premier exemple que nous avons de ce qu’est une relation. Surtout parce
qu’ils nous entourent durant nos années formatrices, nous avons une forte tendance à reproduire leurs
paroles et leurs gestes.
Au niveau le plus extrême, les schémas de maltraitance – verbale, physique et émotionnelle – tendent
à être répétés en boucle par les générations successives. Si un enfant a vu son père battre sa mère quand
il était en colère, il apprend souvent de manière subconsciente qu’il s’agit d’une réaction ou d’un
comportement approprié. Bien sûr, on a une foule d’exemples du contraire, c’est-à-dire de ceux qui
jurent de ne jamais être violents comme leurs parents l’ont été. Néanmoins, ce choix exige souvent une
croissance importante chez l’individu en plus de la guérison du schéma générationnel.
Même s’il n’y a pas eu de maltraitance dans la famille, les enfants intègrent les schémas relationnels les
plus subtils et les perpétuent par la suite. Est-ce que le père se tait et se renferme sur lui-même à la fin
d’une journée difficile au travail ? Est-ce que la mère asticote son mari pour que les choses soient faites ?
Qu’est-ce que la fillette apprend en étant témoin de tout cela ? Elle apprend que c’est ainsi que les
choses se passent dans la vie.
Vous connaissez peut-être la chanson populaire classique « Cat’s in the Cradle », de Harry Chapin,
qui raconte l’histoire d’un père qui ne peut pas jouer avec son fils parce qu’il n’a pas le temps, étant trop
pris par le travail. Le fils grandit et le père prend sa retraite ; il veut alors passer plus de temps avec son
fils pour réparer le passé. Cette fois, c’est le fils qui est trop occupé. Le père se plaint que son garçon a
grandi pour devenir exactement comme lui.
Nous pouvons utiliser l’EFT pour briser les schémas générationnels, pour éviter de les répéter dans
nos nouvelles relations. Un moyen particulièrement efficace d’y arriver consiste à neutraliser les
expériences et les problématiques de l’enfance avec l’EFT. Le fait d’avoir été témoin de ce qui s’est
produit entre vos parents et de vous en souvenir, puis de pratiquer l’EFT pour guérir les émotions, les
événements et les croyances découlant de ces événements peut entraîner un profond changement.

Interrogez-vous sur le bagage parental


Quelles « leçons » portez-vous en vous ? L’une ou l’autre des phrases suivantes vous semble-t-elle vraie ?
• L’amour fait mal.
• Vous ne pouvez jamais partir, peu importe à quel point les choses tournent mal.
• Vous devrez renoncer à qui vous êtes pour être en couple.
• Vous devrez renoncer à ce que vous aimez.
• La personne en colère a tout le pouvoir.
• Ne parlez jamais de vos besoins et ne vous attendez pas à ce qu’ils soient comblés.
Vous ne savez pas comment entreprendre de découvrir votre histoire familiale en matière de relations ? Voici
quelques très bonnes questions pour vous mettre sur la piste !
• Comment l’amour était-il démontré dans votre famille ?
• Comment les désaccords étaient-ils gérés ?
• Si quelqu’un avait un problème ou avait besoin d’aide, comment obtenait-il de l’aide ?
• Qui avait le pouvoir et comment le saviez-vous ?
• Qu’entendiez-vous dire à propos des relations, à propos de la nature des hommes et des femmes ?
• Comment l’affection entre vos parents était-elle démontrée ? Et avec les autres membres de la famille ?
Sortez ensuite du cadre de votre famille immédiate et considérez la relation de vos grands-parents, de vos oncles et
de vos tantes ; posez-vous les mêmes questions. Les réponses nous aident souvent à cerner les schémas et les
croyances transmis depuis plusieurs générations.

Profil professionnel : le Dr Joe Mercola


Après Gary Craig, le fondateur de l’EFT, personne n’a fait plus pour faire connaître cette technique
que le Dr Joe Mercola. Fondateur de son propre centre de santé naturelle à Chicago, le Dr Mercola
fournit des informations et des ressources médicales à des millions de personnes par l’entremise du site
Internet qu’il a lancé en 1997, Mercola.com. C’est aujourd’hui l’un des plus reconnus parmi les sites
Internet de santé naturelle. Le Dr Mercola a un passé professionnel original de médecin ostéopathe.
L’ostéopathie préconise une approche globale de la personne. Ayant étudié à la fois la médecine
naturelle et la médecine traditionnelle, le Dr Mercola se concentre sur la prévention en santé.
Il est aussi un grand partisan de l’EFT. Il y a été initié par une femme qui l’a aidé à traverser une
rupture personnelle. Elle lui a enseigné la séquence et ils ont fait de l’EFT pour neutraliser « le
sentiment de ne pas mériter ». Le Dr Mercola a tout de suite réussi à résoudre sa situation et il a noué
quelques semaines plus tard une relation merveilleuse ! Cette expérience personnelle avec l’EFT lui a
donné le goût d’en savoir plus et il a entrepris de la partager sur son site Internet pour qu’elle serve
d’outil à d’autres.
Je me souviens très bien d’avoir assisté à une conférence du Dr Mercola sur la santé générale et le
bien-être. Il a consacré plus d’une heure à décrire en détail les gestes les plus importants à faire pour la
santé : avoir un apport convenable en vitamine D, manger des aliments frais et non transformés, faire
de l’exercice, prendre des suppléments, etc. Après avoir minutieusement abordé ces sujets, il a conclu en
disant que, bien que tous ces gestes soient importants pour la santé, il fallait d’abord résoudre un
élément crucial parce que c’était lui qui avait le plus grand impact global sur la santé : les traumatismes
de l’enfance ! Quel était son outil de choix pour aborder ces traumatismes ainsi que les autres facteurs de
stress émotionnel ? L’EFT, bien sûr.

Le bagage des amours passées


Emily était divorcée depuis plus d’un an, mais la souffrance restait intolérable. Après avoir été mariée
pendant quinze ans, il lui était plus difficile qu’elle aurait pu le croire de recoller les morceaux de sa vie.
Même si elle savait que le divorce était sans contredit la meilleure décision pour elle, elle n’en
ressentait pas moins de la souffrance. Elle avait éprouvé un grand soulagement, elle avait beaucoup
évolué et changé en mieux durant l’année qui avait suivi la rupture, mais elle se sentait encore blessée.
La pensée d’être de nouveau en couple la terrifiait, car le potentiel de souffrance était trop grand. Elle se
concentrait donc sur sa carrière pour détourner son esprit du passé. Elle savait qu’il était temps de passer
à autre chose, mais elle ne savait tout simplement pas comment faire.
Lorsque nous nous sommes assis pour pratiquer l’EFT ensemble, Emily m’a confié ce qui s’était passé
et ce qu’elle ressentait. Je vais rapporter les points saillants de l’heure que nous avons passée à pratiquer
l’EFT ensemble en axant les phrases et les tapotements sur chaque événement et chaque émotion. De
cette manière, vous pourrez voir comment progresse et évolue une séance, et aussi déterminer ce que
vous pouvez neutraliser vous-même avec l’EFT.
En lisant ce qui suit, remémorez-vous les relations passées qui vous ont laissé un sentiment désagréable
– colère, tristesse ou chagrin.

L’EFT appliquée au divorce d’Emily

Première difficulté : « Il n’y a pas eu de résolution. Nous avons rompu, mais par la suite, nous avons échangé ici
et là et je ne savais pas quand je le verrais pour la dernière fois, ce qui fait que quelque chose me semble
incomplet. »
Les ruptures sont rarement parfaites. Certaines choses restent informulées, on exprime ce qu’il faudrait taire ou
le moment n’est pas opportun. Il est utile d’axer les tapotements sur la libération de ce regret.
Deuxième difficulté : « Ce sont les souvenirs qui sont les plus difficiles. C’est comme un brusque coup de poing
à l’estomac. »
Quand nous avons bâti une vie autour de quelqu’un, nous pouvons avoir le sentiment que nous sommes sur
une autre planète quand il n’est plus là. Il arrive que les plus petites choses nous rappellent ce qu’il était. Si nous
ne guérissons pas de la relation, nous continuerons de revivre la même émotion en boucle. C’est ce que vivait
Emily.
Troisième difficulté : « Je me fais du souci à son sujet. Je m’occupais tout le temps de lui. Je suis triste et
chagrinée qu’il soit seul. »
Les plus nourriciers parmi nous veulent donner à leur partenaire, l’aider et le soutenir, même quand cela les
déchire ou qu’ils ne sont pas nourris en retour.
Quatrième difficulté : « J’ai le sentiment d’avoir gaspillé quinze ans à ne pas vivre ma vie afin de favoriser son
bonheur. Je suis en colère à cause de cela. »
En général, on est d’abord en colère puis la colère se transforme en tristesse. Dans ce cas de figure, Emily était
obsédée par la tristesse de la situation et lorsqu’elle s’est servie de l’EFT pour s’en libérer, une colère est montée
en elle, dont elle ne connaissait même pas l’existence. Ses instincts nourricier et maternel ne venaient pas d’une
saine motivation. Quand elle a fait de l’EFT en les prenant pour cible, son ressentiment accumulé a jailli.
Cinquième difficulté : « Le divorce tout entier a été un véritable gâchis. Le jour où je suis allée au tribunal pour
finaliser l’affaire a été terrible. Je me sens malade juste de parler de ce qui s’est passé ce jour-là. »
À ce stade de la séance, un souvenir précis et douloureux est remonté. Au lieu de faire la séquence de base
commençant par « même si… », j’ai demandé à Emily de répéter la séquence tout en me racontant l’histoire, en
me décrivant ce qui s’était passé ce jour-là, étape par étape.
Sixième difficulté : « C’est difficile d’avoir coupé les ponts. Je veux qu’on ait besoin de moi et il avait besoin de
moi. »
Observez la prise de conscience d’Emily. Jusque-là, nous avions fait beaucoup de séquences sur la colère, la
tristesse et des événements douloureux précis, et Emily a alors commencé à discerner certaines problématiques
plus subtiles de la relation. Le fait de les cerner et de neutraliser leur cause première aura une influence majeure
sur la suite.
Septième difficulté : « Je vais avoir quarante et un ans. Qu’est-ce que je fais, maintenant ? »
Au début de la séance, Emily n’aurait même pas envisagé une nouvelle relation. À cette étape, son esprit s’était
ouvert à la possibilité et ses croyances limitatives à ce sujet se sont révélées !
Huitième difficulté : « Je suis prête à le laisser partir. »
Après avoir fait quelques séquences sur l’âge d’Emily et ses possibilités d’avenir, elle a spontanément déclaré :
« Je suis prête à le laisser partir. »
Ce qui précède illustre la façon dont une séance d’EFT peut évoluer en passant d’une problématique
à la suivante. Dans un processus plus traditionnel de guérison, chaque étape pourrait prendre des mois.
Avec l’EFT, nous faisons le tour des émotions et nous apprenons aussi les leçons qui accompagnent
chaque étape du cheminement… La seule différence est que nous le faisons beaucoup plus vite.
Au lieu de rester en colère durant des mois ou des années, nous pouvons faire le tour de la question en
quelques minutes pour nous tourner ensuite vers nos émotions, et franchir cette étape.
Il est donc possible d’abandonner le bagage des relations passées, de laisser tomber le bagage et les
schémas générationnels de nos parents, et de créer une relation saine et nourricière sur les plans les plus
profonds.

Appliquez l’EFT à votre relation actuelle


À l’évidence, ces mêmes schémas, ce même bagage, peuvent se manifester dans vos relations existantes,
tout autant que lorsque vous êtes en quête d’un nouvel amour. J’ai cerné deux aspects essentiels qui,
lorsqu’on y prête attention, contribuent par-dessus tout à améliorer les relations.
Le premier est celui dont nous avons déjà parlé : étudier ce que nous avons appris de nos parents sur
les relations, les expériences que nous avons vécues dans nos relations précédentes ainsi que la manière
dont notre passé influence nos relations actuelles.
Le second est l’application de l’EFT aux petites difficultés, à la frustration quotidienne engendrée par
le partenaire, aux différends, etc. Si votre couple est extrêmement ouvert et aimant, vous pouvez même
pratiquer l’EFT à deux. J’ai cependant constaté la plupart du temps qu’il est plus efficace pour chacun
de pratiquer l’EFT de son côté pour ensuite remettre le problème sur le tapis après avoir libéré une
partie de la charge qui l’entoure, sinon la charge en entier.
Une mise en garde. Quand votre partenaire est en colère contre vous, c’est rarement une bonne idée
de lui dire : « Pourquoi tu ne tapoterais pas là-dessus ? » Bien souvent, cela ne fait que jeter de l’huile sur
le feu ! Chacun veut d’abord que ses émotions et ses sentiments soient reconnus et non rejetés comme
s’ils étaient déplacés ou ne signifiaient rien. La première étape doit donc toujours être l’accueil. Une fois
que votre partenaire sent qu’il est entendu, vous pouvez envisager de pratiquer l’EFT avec lui pour
libérer complètement la charge émotive.
Dans le même ordre d’idées, vous n’avez pas pour tâche de « régler le cas » de votre partenaire et
l’EFT n’est pas un outil qui peut servir à cela. Commencez par travailler sur vos difficultés à vous. Si
votre partenaire est soupe au lait, ne réfléchissez pas aux moyens de le changer. Réfléchissez plutôt à la
façon dont vous réagissez à cette colère. Êtes-vous ouvert et aimant ? Réagissez-vous du tac-au-tac ? Faites
ensuite de l’EFT pour changer votre schéma. Vous serez agréablement surpris par ce qui se produira !

EXERCICE : LE BAGAGE RELATIONNEL


Au lieu d’avoir recours à un arbre, nous allons examiner le bagage que nous traînons avec nous dans une relation
amoureuse (si vous préférez, vous pouvez choisir de faire en plus un arbre à tapotements pour les relations !).
1. Le bagage entourant vos relations amoureuses passées. Dressez la liste de vos relations importantes jusqu’à
présent, même si certaines n’étaient pas des relations amoureuses engagées de longue durée. Incluez tout ce qui
pourrait vous avoir marqué, y compris les aventures, les rencontres d’un soir, les rapports sexuels pour vous consoler
d’une rupture et les erreurs commises lors de la fête de bureau (même si l’effet résiduel est simplement de
l’embarras !).
2. Les raisons. Selon vous, pour quelles raisons cette relation a-t-elle pris fin ? Ce qui importe, ici, c’est ce dont vous
vous souvenez et non la version des faits de votre sœur ou de votre meilleur ami.
3. Les conclusions. Autant que vous pouvez vous en souvenir, quelles étaient les conclusions auxquelles vous étiez
arrivé pour expliquer votre rupture ? Certaines idées pourraient être les suivantes.
• « Je n’étais pas assez beau, intelligent, sexy, mince, riche. »
• « Il ne pouvait pas accepter le fait que j’aie des enfants. »
• « J’étais trop dépendant, accaparant, jaloux. »
• « J’étais trop mal dans ma peau. »
• « J’avais un problème. »
4. Évaluez-les. Prenez l’une de vos phrases et attribuez-lui une mesure sur une échelle de 0 à 10 en fonction de
l’accent de vérité qu’elle a pour vous quand vous la dites à voix haute. Notez le chiffre par écrit.
• À quelle occasion vous êtes-vous déjà senti ainsi ?
• Que s’est-il passé à ce moment ? Qu’avez-vous vu et entendu qui vous a mené à cette conclusion ?
5. Projetez le film. Utilisez la technique du film (page 82 à 84) pour appliquer la séquence à tout incident associé à
ces croyances, en neutralisant entièrement tous les aspects de l’événement. Une fois que vous avez visionné le film
jusqu’à la fin, revenez au début, répétez l’affirmation de départ et attribuez-lui une mesure. Vous remarquerez
probablement que le chiffre a beaucoup changé.
6. Poursuivez. À mesure que remontent d’autres souvenirs, répétez la séquence de tapotements de la même manière
jusqu’à ce que tous soient neutralisés à leur tour.
Revenez à la troisième étape et reprenez les raisons que vous avez données pour expliquer la fin de la relation. Il est
fort probable que vous serez capable de la voir d’un œil neuf, de la considérer et de la percevoir autrement.
Note : L’EFT ne fait pas disparaître les faits qui se sont produits (par exemple, que quelqu’un vous ait trompé), mais
elle neutralise le traumatisme (bagage) qui leur est associé. Vous retenez ce qu’il y avait à apprendre de l’événement
sans être lesté des sentiments désagréables qui s’y rapportent.
CHAPITRE 10

Gagner de l’argent
et réaliser ses rêves
« Éloignez-vous des gens qui essayent de rabaisser vos ambitions.
C’est souvent ce que font les petites gens, mais ceux qui sont réellement grands vous font ressentir que vous aussi
pouvez devenir grand. »
MARK TWAIN

Même avec un maximum d’imagination, ce que j’essayais de faire était impossible.


Heureusement, je l’ignorais…
J’étudiais l’EFT depuis plusieurs années et je l’employais avec ma clientèle, mes amis, ma famille et
toute autre personne disposée à l’essayer. J’étais stupéfait des résultats que je voyais chez ceux qui
m’entouraient… et aussi des résultats que j’obtenais moi-même. Ma stupéfaction grandissait encore
quand je lisais le bulletin de liaison de Gary Craig, EFT Insights, qui exposait le fait que des gens partout
à travers le monde obtenaient des résultats miraculeux avec une vaste gamme de problématiques (EFT
Insights est maintenant publié par EFT Universe). Je me suis dit : « Il faut un documentaire qui montre
l’EFT en action… et c’est moi qui vais le faire ! »
Cette phrase aurait peut-être eu du sens venant d’un documentariste ou d’un spécialiste à plein temps
de l’EFT. Mais pas de quelqu’un qui achetait, rénovait et revendait des maisons. Quelqu’un qui n’avait
absolument aucune expérience en cinéma, qui avait des ressources financières limitées (je vivais dans un
appartement de 46 m2) et qui n’avait aucune équipe et aucun personnel de soutien pour mettre l’idée
en œuvre.
En revanche, j’avais une vision. Je savais qu’il fallait que cette technique se répande dans le monde,
que l’idée me passionnait et que rien ne m’arrêterait. Ce que j’ignorais, c’est tout ce qu’il faudrait qu’il
se passe pour que mon rêve devienne réalité. Il est tout à fait vrai que l’ignorance est parfois une
béatitude !
Deux semaines seulement après avoir eu l’idée, j’avais emprunté au maximum sur mes cartes de crédit,
obtenu une ligne de crédit bancaire et fouillé sous le canapé pour rassembler toute la monnaie qui
pouvait s’y trouver pour acheter quarante mille dollars d’équipement cinéma et audio, de lumières,
d’ordinateurs et de tout ce dont on m’avait dit que j’aurais besoin pour faire un film. J’avais aussi
obtenu l’aide de ma sœur cadette, Jessica. Je lui avais présenté la chose ainsi :

« Eh, Jess, tu sais, ce truc, l’EFT ? Ça te dirait de faire un film là-dessus ? Je ne sais pas comment on y
arrivera, mais ça devrait être intéressant.
— Ben, je ne sais pas du tout comment faire un film, mais j’adore l’EFT. D’accord, pourquoi pas ! »

Et à mon meilleur ami, Nick Polizzi, j’avais dit ce qui suit :

« Eh, Nick, comme t’as étudié en graphisme, t’es du genre artiste. Tu sais, ce truc, l’EFT, qu’on a fait
ensemble deux ou trois fois ? Je veux faire un film là-dessus. Tu pourrais filmer et faire le montage ?
— Hum… Je n’ai jamais tourné de documentaire, mais je suis certain que je pourrais envisager
comment le faire. Pourquoi pas ? »

Il y a eu d’autres conversations par la suite, mais c’est ainsi que tout a débuté. Nous avions une idée et
nous avons sauté dans le vide. Quand je raconte cette histoire devant un public en salle ou en entrevue
à la radio, j’aime pouvoir dire que le produit final, The Tapping Solution, est un documentaire bien
réalisé, émouvant et authentique, qui s’est vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires et qui a changé
des vies à travers le monde.
La raison pour laquelle j’aime raconter tout cela, c’est que si vous entendez raconter que trois jeunes
se lancent dans le tournage d’un documentaire avec un budget limité et sans aucune expérience en
cinéma, vous vous direz probablement que le produit final aura l’air d’un film familial. Quoi qu’il en
soit, avec beaucoup de chance et un dur labeur, pour ne rien dire de la magie même de l’EFT, nous
sommes parvenus à réaliser un produit dont nous sommes extrêmement fiers.
Alors, comment avons-nous fait pour réussir ? Surtout, comment pouvez-vous appliquer les mêmes
principes pour suivre vos passions, atteindre un objectif grandiose ou améliorer le monde tout en étant
récompensé sur le plan financier, émotionnel et spirituel ? En tapotant, bien entendu !

Mes croyances avant de tourner The Tapping Solution


Le documentaire est vraiment un produit de l’EFT. J’ai fait appel aux tapotements de façon tellement
systématique durant les années qui ont précédé le tournage que vous pourriez dire que c’est d’abord
l’EFT qui l’a rendu possible.
Dès que j’ai découvert l’EFT, j’ai compris que j’avais entre les mains, sans pour autant l’exploiter, la
solution pour gagner de l’argent et réussir dans la vie (c’est ce que j’ai compris grâce à l’aide d’une
spécialiste étonnante, Carol Look, qui deviendra par la suite une amie proche). Au cours des huit années
qui avaient précédé le projet, j’étais devenu entrepreneur après avoir démissionné de mon poste trois
mois seulement après mon arrivée dans une entreprise où j’étais entré après l’université. Même si
j’aimais beaucoup la liberté qui accompagnait mon statut d’entrepreneur, ma situation financière passait
par des années de vaches grasses et de vaches maigres. J’avais eu des années formidables, mais aussi
quelques autres épouvantables. Je me passionnais un certain temps pour un sujet avant de perdre mon
enthousiasme. Il n’y avait pas de cible à mon action, pas de passion soutenue dans ce que je faisais… et
les résultats le démontraient.
À peu près en même temps que j’ai commencé à tourner le film, les vaches grasses se sont
transformées en vaches très, très maigres. Mon frère, mon père et moi exploitions une entreprise
ensemble depuis plusieurs années : nous achetions, rénovions et revendions des maisons. Je me réalisais
en partie dans les projets (j’aimais voir une maison délabrée être rénovée et voir de nouveaux
propriétaires y emménager, heureux), mais ils ne nourrissaient pas mes aspirations plus profondes.
Quand j’ai commencé à faire le film, le marché immobilier a dégringolé.
Nous nous sommes alors retrouvés avec plus de trente propriétés sur les bras, qui avaient non
seulement perdu de leur valeur, mais ne se vendaient tout simplement pas. Quand la poussière est
retombée et que nous avons été capables de les vendre ou de les louer, nous nous sommes retrouvés avec
une dette de près d’un million de dollars ! Et ce n’était pas une dette d’entreprise que nous pouvions
effacer ou fuir, c’était une dette personnelle dont nous étions tous trois responsables.
Sans les ressources et les outils dont nous disposions, la plupart des gens se seraient effondrés. À n’en
pas douter, le choix de poursuivre le film constitua une grosse décision. Avoir un million de dollars de
dettes et courir après un rêve insensé ! Mais je me suis dit : « J’ai besoin de comprendre pourquoi cette
situation se produit et de trouver un moyen de la retourner, tout en me concentrant sur ma vision pour
ce film. » Après une certaine dose d’introspection, la raison pour laquelle j’étais dans cette situation est
devenue claire.
Mes émotions, mes croyances et les événements que je vivais en rapport avec l’argent, ma carrière et
mes finances ne me soutenaient pas. Si vous n’êtes pas heureux de votre situation financière ou
professionnelle, vous n’êtes pas soutenu non plus. J’aurais pu condamner l’économie. J’aurais pu en
vouloir aux entreprises sans scrupules qui avaient créé cette escalade de l’immobilier et le gâchis des
hypothèques, et laissé aux petites gens comme nous le rôle de boucs émissaires. À la place, j’ai assumé
ma responsabilité personnelle et je me suis demandé : « Qu’est-ce que je crois en réalité sur l’argent ?
Pourquoi suis-je dans cette situation ? »
Étudions ce dont mon arbre à tapotements sur l’argent avait l’air à l’époque. Nous le décomposerons
pour que vous puissiez voir la forme que pourrait prendre votre arbre.
N’oubliez pas, ce n’est pas simplement un exercice facile ou un joli dessin. Cet arbre prend en réalité
la direction de votre situation financière. Pour changer l’état de vos finances, vous devez changer vos
réactions émotionnelles, vos blessures en matière d’argent et le système sous-jacent de croyances qui
soutient et nourrit le tout. Autrement, tout ce que vous essaierez de nouveau sera gouverné par les
mêmes vieilles expériences, émotions et croyances, et vous revivrez les mêmes schémas en boucle.

Arbre à tapotements de Nick sur les finances


Les feuilles (effets secondaires)
Vaches grasses ou vaches maigres.
Pas assez d’argent.
Manque de passion dans la carrière.
Trop de factures.
Petit appartement.
Pas beaucoup de temps libre.

Les branches (émotions)


À bout de nerfs
Anxieux
Effrayé
Découragé
« Je m’ennuie. »

Le tronc (événements)
L’histoire en cinquième année.
La dernière fois que j’ai été riche.
L’histoire du capitaine Kangourou.
Le cycle vaches grasses et vaches maigres.

Les racines (croyances)


Je ne veux pas me faire remarquer.
Les gens riches ne sont pas bons.
Ce sera trop de travail si je suis riche.
Je ne peux pas gagner d’argent en faisant quelque chose que j’aime.
Je ne veux pas être critiqué.
Ce n’est pas spirituel de gagner de l’argent.

Avec tous ces « programmes » en activité, tant sur le plan conscient qu’inconscient, il n’est pas
étonnant que je me sois retrouvé dans cette situation. Les bases à partir desquelles je travaillais, c’est-à-
dire mes croyances sur l’argent et la carrière, n’avaient rien pour faciliter ma prise en charge
personnelle. Elles nourrissaient les histoires que je racontais sur ma situation, qui nourrissait à son tour
mes émotions, qui nourrissaient à leur tour les effets secondaires et le résultat. Bien trop souvent, nous
nous attardons aux feuilles, aux effets secondaires ou aux symptômes, même si ce n’est pas là que se situe
l’origine du problème.
Rappelez-vous qu’il s’agit de mon arbre avant que j’en neutralise tous les facteurs par l’EFT. En
regardant mon arbre, pouvez-vous imaginer que j’aie décidé de renoncer à toute prudence, de
rassembler quarante mille dollars grâce à des lignes et à des cartes de crédit, de motiver ma sœur et mon
meilleur ami et de les stimuler suffisamment pour qu’ils se joignent à moi dans cette folle mission et,
surtout, que j’agisse de telle sorte que le projet soit un succès ?
Non, bien évidemment ! Cela ne serait tout simplement pas arrivé. Je serais resté assis sur mes miches
à me tourner les pouces, à trouver toutes les raisons du monde pour expliquer que le projet ne pourrait
pas fonctionner, en restant pessimiste, anxieux et insatisfait. Si vous tournez en rond dans un problème
qui se rapporte à votre carrière, à l’argent ou à vos finances, vous devez examiner votre arbre et voir ce
qui se cache derrière votre situation actuelle. Il n’est pas question de la prochaine idée du siècle, d’une
combine pour s’enrichir rapidement ou d’une occasion en or. On en trouve partout. Ce qui ne se trouve
pas partout, en revanche, ce sont des arbres à tapotements pour assurer la santé financière, ce sont des
personnes qui sont vraiment capables de prendre ces grandes idées, ces rêves et ces occasions, et d’en
faire quelque chose.
À la fin de ce chapitre, vous aurez l’occasion de remplir votre arbre personnel pour vraiment
déterminer ce qui se passe dans votre cas. Pour l’instant, reprenons le récit de la façon dont nous avons
fait le film pour que vous puissiez savoir comment vous y prendre pour vivre un succès semblable.

Faire table rase des croyances limitatives


Grâce à tout l’EFT que j’avais fait au fil des ans avant de tourner The Tapping Solution, je m’étais
ouvert à de nouvelles occasions et possibilités de changement. J’avais laissé choir les vieilles histoires et
adopté de nouvelles croyances qui me permettaient de me prendre plus en charge et qui me donnaient
l’assurance nécessaire pour cheminer dans la bonne direction.
Si j’avais continué à avoir peur de me faire remarquer, je n’aurais absolument pas pu diffuser ce film à
travers le monde.
Si j’avais continué à croire que les gens fortunés sont mauvais, j’aurais été incapable d’accepter les
récompenses financières phénoménales que je recevais pour mon travail.
Si j’avais continué de m’en faire en pensant que la réussite signifierait trop d’heures supplémentaires,
j’aurais trouvé le moyen de saboter mon succès.
Ces croyances devaient changer pour que ma situation change. Toute tentative pour la modifier en
dépit de ces croyances aurait été futile. Et pourtant, n’est-ce pas ce que nous faisons pour la plupart
d’entre nous depuis toujours ? Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
En plus de l’EFT que j’avais fait avant de tourner le film, j’ai dû continuer de tapoter tout le long du
projet. J’ai tapoté à cause de la pression financière que je vivais avec ma dette immobilière et mon film.
J’ai tapoté et tapoté et continué d’avancer… et j’ai fini par produire un film réussi, et liquidé toutes mes
dettes !
Bien entendu, même après tous ces tapotements sur ma situation financière, je n’en avais pas
« terminé ». La vie nous présente continuellement de nouveaux et de meilleurs défis. Surmonter les
obstacles nous fait grandir, trouver la joie et ressentir de la satisfaction. Ce qu’il y a de formidable avec
l’EFT, c’est qu’elle vous aide à vous donner des défis franchement beaucoup plus amusants que ceux de
la plupart des gens. Aujourd’hui, mes défis n’ont pas pour objet de payer la facture d’électricité ; ils
consistent à me sentir en confiance pour parler devant dix mille personnes. Et c’est bien agréable de
pratiquer l’EFT pour neutraliser ça !
Dans mon cas, l’étape suivante consiste à m’exprimer devant des auditoires de plus en plus
importants : c’est le défi que je travaille à dépasser en ce moment avec l’EFT. Je vous conseille
d’adopter la mentalité du pas suivant dans votre progression vers la concrétisation de vos rêves.

Le pas suivant, le pas suivant, le pas suivant


Je me souviens d’avoir prononcé une conférence devant un petit auditoire lors de l’événement Passion
Into Profits qui portait, vous l’aurez deviné, sur l’art de transformer les passions personnelles en
entreprises lucratives. J’ai raconté comment j’avais tourné le film en soulignant que j’avais utilisé l’EFT
pour affronter chaque nouveau défi, chaque nouvelle frustration et chaque nouveau revers, toutes
choses qui m’auraient autrefois laissé un sentiment d’impuissance et de paralysie. J’ai aussi axé ma
conférence sur le fait que je me suis uniquement soucié du « pas suivant », de ce qui se trouvait devant
moi sur le moment. La tâche qu’il fallait accomplir pour que le projet puisse continuer. Quand j’ai eu
l’idée de faire le documentaire, ma première question a été : « Qui puis-je convaincre d’adopter cette
vision et de me soutenir ? » Après avoir obtenu la réponse à cette question, ma question suivante a été :
« De quel genre d’équipement avons-nous besoin pour tourner un film ? » Chaque fois, j’ai pris les
mesures qui s’imposaient pour répondre à la question du pas suivant et continuer de faire avancer le
projet.
J’imagine que je n’ai pas expliqué assez clairement l’importance de ce point lors de ma conférence à
Passion Into Profits puisque, comme il fallait s’y attendre, la première question venue de l’auditoire a
complètement occulté la philosophie du pas suivant !
Une dame s’est présentée au micro pour dire : « Je vois que vous avez pu créer un DVD. Je veux faire
la même chose avec un CD. Pouvez-vous me dire comment vous avez pu concrétiser sa création ? Je
n’ai jamais fait de CD. Je ne sais pas comment m’y prendre pour le faire graver, quels distributeurs
choisir, etc. »
J’ai répondu : « Évidemment, je suis heureux de vous aider. Donc, vous avez le contenu du CD et,
maintenant, vous avez juste besoin de quelqu’un qui le crée ?
— Non, je travaille sur le scénario du CD en ce moment. Je ne l’ai pas encore terminé, mais je
m’inquiète de savoir comment je m’y prendrai pour faire fabriquer le CD ensuite. »
Pouvez-vous deviner ma réponse ? « Ce n’est pas le pas suivant ! » Le pas suivant consiste à écrire le
scénario. Le pas qui suit ce pas consiste à enregistrer le CD. Et le pas qui suit ce pas consiste à concevoir
la pochette du CD. Trouver des distributeurs ne sera pas le pas suivant avant longtemps !
Cette dame se sentait arrêtée parce qu’elle avait été trop loin dans les étapes de sa vision en se
concentrant sur un élément absolument sans importance sur le moment. Je suis très souvent témoin de
cela. Il est important d’être conscient de l’objectif, du thème principal, de la vision générale. En
revanche, une fois que tout est clair pour vous, vous n’avez qu’à vous occuper du pas qui est devant
vous.
Ce qui étonne quand on applique l’EFT avec cette stratégie, c’est qu’elle fonctionne parfaitement en
ne ciblant que cela : le pas suivant. L’obstacle suivant. Ce qu’il y a devant vous, en ce moment !

« Même si je suis dépassé par tout ce que je dois faire avec ce projet… »
« Même si je ne suis pas certain de ce qu’il faut faire ensuite… »
« Même si je n’ai pas assez confiance en moi pour comprendre comment faire ça… »
« Même si je ne fais pas le poids et que je ne sais pas ce que je fais… »

La dame qui m’a interrogé aurait même pu pratiquer l’EFT en disant : « Même si je ne sais pas
comment faire le CD et que je suis dépassée… » Elle aurait bientôt reconnu que tout allait bien et que
la seule chose qu’elle avait à faire était de se concentrer sur le pas suivant.
L’EFT atténue le bruit qui nous assaille quand il est question de réussite et de finances, en plus de
renforcer nos réactions mentales, émotionnelles et même physiques quant aux défis de la vie. De nos
jours, les objectifs, les visions et les rêves tendent à être compliqués par la vitesse de la vie moderne
– vitesse des communications par courriel et interruptions constantes. Comme nous l’avons vu dans le
troisième chapitre, le sentiment d’accablement peut être extrême, au point d’entraîner la paralysie.
L’EFT est un outil simple et important grâce auquel vous pouvez faire taire ce bruit et accéder à un état
de paix. De là, vous aurez les ressources qu’il faut pour prendre les meilleures décisions et faire le pas
suivant.

Le remède à la procrastination
« Même si je ne veux plus écrire aujourd’hui… »
« Même si je suis fatigué d’écrire ce livre et que je veux juste regarder la télé… »

« Même si je veux remettre ça à demain… »

Tapote, tapote, tapote… « Je ne veux plus écrire aujourd’hui… » Tapote, tapote, tapote… « Je veux
regarder la télé… »

C’était moi, il y a cinq minutes. Oui, c’est ce qu’on appelle de l’EFT en action en temps réel ! Je me
suis heurté à un obstacle en écrivant et je n’avais tout simplement plus envie de rester assis ici. Je me suis
donc dit : « D’accord, je tapote cinq minutes et on verra comment je me sens. » C’est ce que j’ai fait et
me voici… pas en train de remettre à plus tard !
L’EFT est parfois aussi simple que cela : vous lui réservez quelques minutes de votre journée. Tapotez
quand vous avez le sentiment d’être enlisé, frustré ou paresseux. Bien entendu, l’EFT est étonnante
pour les gros défis de la vie, mais elle donne d’aussi bons résultats avec les banalités. Le problème est que
ce sont les banalités de la vie qui deviennent de gros défis.
Au quotidien, la procrastination est une banalité, mais c’est un gros problème dans la vie. Elle tue les
rêves, paralyse les idées géniales et enlise des années durant.
Si votre procrastination est vraiment importante, c’est-à-dire si vous n’accomplissez jamais rien, que
vous remettez toujours à plus tard et que vous en êtes malheureux, il est probable que des croyances ou
des traumatismes profonds sous-jacents soient responsables de ce schéma. La plupart du temps, il suffit
toutefois pour dépasser la procrastination au quotidien de faire un peu d’EFT, de remettre l’énergie en
mouvement et de passer à l’action ensuite.
Il y a une chose que j’aime dans le fait d’utiliser l’EFT pour guérir la procrastination : cela ne vous fait
pas nécessairement travailler plus ! Ce que je veux dire, c’est que l’EFT vous fait accéder à un état de
paix intérieure et fait taire le bruit. Une fois dans cet état, vous pouvez déterminer ce qui est juste pour
vous sur le moment. Dans certains cas, j’ai fait de l’EFT parce que je traînais les pieds dans un projet et
le résultat n’a pas été que j’ai recommencé à travailler. J’ai plutôt compris que j’avais besoin d’un grand
bol d’air frais. Je suis donc sorti marcher, je me suis éclairci les idées et je suis revenu travailler avec joie
un peu plus tard.
Dans d’autres cas, j’ai fait de l’EFT parce que je remettais un projet à plus tard et je me suis rendu
compte que je ne voulais pas le faire du tout ! En pareils cas, j’ai pris la décision d’annuler ou d’orienter
le projet autrement. L’utilisation de l’EFT dans ce contexte apporte la clarté, la concentration et la
sensibilisation. On dirait presque qu’elle active une plus grande partie du cerveau. Quand cela se
produit, nous prenons de meilleures décisions. Quand nous suivons notre intuition, nous obtenons
toujours de meilleurs résultats.

Scénario d’EFT : La procrastination


(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Voici une séquence de tapotements à faire quand vous êtes aux prises avec un schéma de procrastination.
Point karaté : « Même si je ne veux pas , je m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je me sens vraiment pris et que je ne veux pas , je choisis maintenant de
me détendre. »
Point karaté : « Même si je ne veux pas et que je veux faire autre chose à la place, je m’aime
profondément et complètement. »
Sourcil : « Je ne veux pas faire ça… »
Coin de l’œil : « Je veux faire autre chose… »
Sous l’œil : « Je me sens tellement prisonnier… »
Sous le nez : « Je remets à plus tard comme d’habitude… »
Menton : « Je me demande pourquoi je ne veux pas faire ça… »
Clavicule : « Je me demande ce qui peut bien se passer… »
Sous le bras : « Je ne veux pas le faire, pas du tout… »
Sommet de la tête : « Je préférerais vraiment faire autre chose… »
Sourcil : « Ce sentiment d’être prisonnier… »
Coin de l’œil : « Ce sentiment d’être vraiment pris au piège… »
Sous l’œil : « Je veux le remettre à plus tard… »
Sous le nez : « J’aimerais mieux faire n’importe quoi, sauf ça… »
Menton : « Je me demande pourquoi je ne veux pas le faire… »
Clavicule : « Est-ce que je devrais le faire quand même ? »
Sous le bras : « Pourquoi est-ce que je fais ça ? »
Sommet de la tête : « Pourquoi est-ce que je fais ce que je fais ? »
Une fois que vous vous sentez plus léger par rapport à la question, faites une séquence avec des phrases
affirmatives.
Sourcil : « Je choisis de savoir clairement ce que je veux faire… »
Coin de l’œil : « Je choisis de détendre mon corps… »
Sous l’œil : « Je choisis de détendre mon esprit… »
Sous le nez : « Et d’arriver à clarifier cette question… »
Menton : « Je peux avancer sans danger… »
Clavicule : « Je suis prêt à avancer… »
Sous le bras : « Et à laisser aller tout ce qui pourrait être un obstacle… »
Sommet de la tête : « Je laisse aller tout ce qui me fait obstacle et tout devient maintenant clair pour moi. »
Inspirez profondément… et laissez aller.
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap9.
Poursuivez le travail, une séquence après l’autre, en étant le plus précis possible quant à vos sentiments
et en observant ce qui monte en vous, jusqu’à ce que vous sentiez que vous avez terminé et que vous
êtes prêt à passer au prochain pas idéal.

Quand la magie se manifeste…


Durant le Sommet mondial d’EFT***, un événement annuel en ligne auquel plus de cinq cent mille
personnes ont participé gratuitement au cours des dernières années, je suis toujours bombardé de récits
étonnants de changement et de transformation.
L’an dernier, l’un d’eux m’a vraiment marqué parce qu’il s’est produit en temps réel. Au chômage
depuis plusieurs mois, Alyssa, jeune mère de deux enfants, était frustrée en voyant ce qui se présentait à
elle. Elle avait eu de nombreux entretiens, mais elle savait que le marché du travail était rude, que la
concurrence était féroce et qu’elle avait peu de chances de trouver un emploi. Elle avait le sentiment
qu’elle était trop qualifiée ou pas assez pour les postes qu’elle postulait. Rien ne lui convenait,
apparemment. « Sachant » cela, elle était anxieuse à chacun des entretiens et constamment frustrée.
Résultat ? Pas de nouvel emploi.
Par le plus pur hasard, il s’est trouvé qu’elle écoutait un dimanche soir l’une de nos présentations lors
du sommet. La présentation portait en grande partie sur ce qui a été abordé dans ce chapitre, c’est-à-dire
la manière dont nos émotions, nos expériences passées et nos croyances limitatives nous enlisent et nous
font rejouer les mêmes schémas en boucle avec les mêmes résultats. Alyssa a reconnu les croyances
auxquelles elle s’accrochait.

« Le marché de l’emploi est difficile. »


« La concurrence est féroce. »
« J’ai fort peu de chances de trouver un emploi. »
« Je suis trop qualifiée ou pas assez qualifiée. »

Elle a compris que ces croyances suscitaient chez elle de l’anxiété, du stress et d’autres émotions
toxiques.
Après avoir reconnu les schémas qu’elle reproduisait, Alyssa les a neutralisés avec l’EFT et son état a
complètement changé. Comme par magie, elle a ressenti un grand espoir, de l’enthousiasme, et elle a su
qu’un emploi idéal l’attendait.
Le lendemain matin, elle s’est rendue à un entretien déjà prévu. Elle m’a envoyé un courriel plus tard
dans la journée pour me parler de ce qui s’était passé. Elle a évoqué sa séance d’EFT de la veille, le
profond changement qu’elle avait senti et le fait que l’entretien s’était très bien déroulé. En fait, le
responsable de l’entretien lui avait appris que le poste auquel elle avait postulé avait été pourvu, mais
qu’un autre poste mieux payé qui lui convenait parfaitement était vacant et qu’elle serait informée de la
décision le lendemain. Comme il fallait s’y attendre, Alyssa m’a rapporté le lendemain qu’elle avait
décroché l’emploi !
En décomposant les faits logiquement, on comprend sans peine pourquoi Alyssa a obtenu l’emploi à
la suite de sa séance d’EFT. Imaginez les deux Alyssa, avant et après les tapotements. Avant l’EFT, elle
serait arrivée à l’entrevue anxieuse et stressée, et ses recruteurs l’auraient remarqué. Elle aurait ressassé
mentalement des pensées défaitistes qui auraient eu non seulement une influence sur ses réponses, son
humeur et sa façon de se présenter, mais qui auraient pu aussi influencer très profondément ses
interlocuteurs !
Après sa séance d’EFT, Alyssa était calme, sûre d’elle et détendue. Elle croyait en elle, en ses
compétences et en la possibilité de décrocher finalement l’emploi idéal. Qui hésiterait à engager une
telle étoile ?

Ah oui ! Comment gagner de l’argent…


Oh, bon sang ! Je suis désolé. Ce chapitre est censé porter sur l’art de gagner de l’argent, de se sortir
des dettes, de devenir millionnaire ! Et j’ai consacré ce temps à parler sans arrêt d’un arbre, de croyances
limitatives, du pas suivant et de procrastination. Or vous êtes ici parce que vous voulez gagner plus
d’argent !
Eh bien… Je l’ai déjà dit et je le répéterai jusqu’à ce que cela prenne racine et devienne partie
intégrante de votre système : vous devez d’abord liquider vos croyances limitatives, les événements du
passé et vos émotions habituelles. Le reste se mettra en place par la suite. Je l’ai constaté maintes et
maintes fois. Je l’ai moi-même vécu et je peux témoigner des résultats. Aujourd’hui, je consacre mes
journées à faire ce que j’aime avec les gens que j’aime tout en améliorant beaucoup le monde. Ce n’est
pas parce que j’ai trouvé une combine pour m’enrichir rapidement, parce que j’ai hérité d’une grosse
somme ou parce que j’ai été engagé par la bonne personne. C’est parce que j’ai éliminé les croyances
limitatives qui me retenaient. Dès lors, tout le reste s’est mis en place.
Vous pouvez vivre la même chose ! Mais vous devez faire le travail… Vous devez être méticuleux en
creusant profondément et en cernant vos croyances, en cernant les événements encore porteurs d’une
charge émotionnelle et en changeant les émotions qui vous font reproduire les mêmes schémas en
boucle.
Occupons-nous-en dès maintenant en faisant le portrait de votre arbre à tapotements pour les
finances.

EXERCICE : À QUOI RESSEMBLE VOTRE ARBRE ?


Vous pouvez dessiner votre version de l’arbre ou en imprimer une copie en visitant le site
www.thetappingsolution.com/tree.
Remplissez votre arbre personnel pour avoir une représentation visuelle de votre situation financière. Elle est parfois
douloureuse à contempler sur le papier : vous voyez la réalité de vos pensées, de vos sentiments et de votre
comportement. Dans ce cas de figure, toutefois, c’est peut-être une bonne chose ! En ayant une représentation visuelle
de vos croyances à propos des finances, à propos de toutes ces idées que vous portez en vous consciemment et
inconsciemment, vous pourrez mieux comprendre la réalité de votre situation, ce qui vous montrera les pas que vous
devez faire pour la changer.
Les feuilles (effets secondaires)
Les feuilles représentent votre situation financière actuelle. Soyez honnête à ce sujet. Si vous êtes endetté, c’est un de
ses effets, inscrivez-le. Si votre salaire ne suffit pas à payer les factures, inscrivez-le. Si vous n’avez pas d’emploi ou si
vous avez un bon revenu tout en ayant des difficultés à joindre les deux bouts, inscrivez-le. Incluez tout ce qui constitue
votre situation financière actuelle.
Les branches (émotions)
Que ressentez-vous par rapport à votre situation financière ? Êtes-vous en colère ? Êtes-vous triste ? Êtes-vous
frustré ? Tout cela vous irrite-t-il ? Votre situation vous embarrasse-t-elle ? Vous rend-elle honteux ? Que ressentez-vous
pour l’argent ? Que ressentez-vous à l’idée de partager votre message ou votre passion avec le monde ?
Le tronc (événements)
Quelles mauvaises expériences avez-vous eues par rapport à l’argent, aux finances, à votre carrière ? Vous
souvenez-vous de votre premier emploi ? Savez-vous quelle était la situation financière de vos parents en grandissant ?
Pouvez-vous vous remémorer précisément des expériences d’enfance malheureuses liées à l’argent ? Parlait-on
d’argent à table ou dans la maison ?
Les racines (croyances limitatives)
C’est là que l’action se passe. Que croyez-vous par rapport à l’argent ? Que croyez-vous par rapport au fait de suivre
votre passion ? Que croyez-vous par rapport à votre carrière ? Dites à haute voix : « L’argent est » et
complétez la phrase, encore et encore.
Voici certaines des croyances limitatives les plus courantes que nous avons à propos de l’argent. Lesquelles sont
vraies pour vous ?
• « L’argent est difficile à trouver. »
• « Il n’y a pas assez d’argent pour tout le monde ; si j’en gagne beaucoup, je prends la part de gâteau de quelqu’un
d’autre. »
• « Il faut travailler dur pour obtenir son argent. »
• « Il faut beaucoup de connaissances et d’habileté pour gagner beaucoup d’argent. »
• « Je ne mérite pas de gagner plus d’argent qu’en ce moment. »
• « L’argent n’est pas facile à gagner. »
• « On ne peut avoir à la fois du temps et de l’argent. »
• « Il faut toujours se priver et économiser pour tout ce qu’on a. »
• « Avoir de l’argent n’est pas spirituel. »
• « L’argent est la cause de tous les maux. »
• « Les gens riches sont [complétez la phrase avec votre jugement défavorable préféré]. »
• « L’argent ne fait pas le bonheur. »
• « L’argent ne pousse pas dans les arbres (sauf les arbres à tapotements !). »
• « Je viens d’un milieu populaire très modeste. »
• « On dirait toujours que l’argent me file entre les doigts. »
• « Il faut exploiter les gens pour avoir de l’argent. »
• « Je suis malchanceux et je ne gagne jamais d’argent. »
• « Les choses tournent toujours mal pour moi. »
• « Je n’ai pas les moyens. »

EXERCICE-CADEAU : DÉCORTIQUEZ VOS RÊVES, VOS OBJECTIFS


ET VOS ASPIRATIONS
Tout au long du livre, j’ai inclus un exercice par chapitre. Cependant, les gens sont tellement nombreux à me dire que
l’argent est leur premier souci dans la vie que j’ajoute ici un second exercice. Si vous êtes vraiment déterminé à
changer votre situation financière et à faire en sorte que tous vos rêves, vos objectifs et vos aspirations se réalisent,
faites les deux !
Trop souvent, nos rêves, nos objectifs et nos aspirations consistent ni plus ni moins en une liste comme celle qui suit.
• « Gagner un million de dollars. »
• « Faire publier mon livre. »
• « Faire le tour du monde. »
• « Venir en aide à mon organisme de bienfaisance préféré. »
• Etc.
C’est évidemment un bon début de noter vos objectifs par écrit. Cela dit, si vous ne fouillez pas plus loin pour
découvrir les facteurs limitatifs qui vous empêchent de les atteindre, ils ne risquent pas de se produire aussi vite et
complètement que vous l’espérez. Vous avez peut-être beaucoup lu sur la façon de renforcer le processus de
détermination des objectifs : ajouter une valeur émotionnelle et un support visuel, explorer les sentiments que vous
vivrez une fois l’objectif atteint, déterminer un échéancier, réviser souvent votre liste, etc.
Toutes ces idées sont formidables, mais si vous n’êtes pas totalement en harmonie avec vos objectifs, vous ne faites
que perdre votre temps au fond. L’harmonie dont je parle n’est pas consciente et superficielle ; vous devez être en
harmonie à tous les niveaux. Vous devez vous occuper de vos et si et de vos oui, mais. Vous devez étudier les facteurs
limitatifs que vous choisissez sur le plan psychologique et émotionnel. En faisant cela, vous cessez de nuire à votre
évolution. C’est seulement à partir de là que vous pouvez éviter tous les schémas d’autosabotage trop bien connus.
Voici un exercice d’EFT pour vous aider. N’oubliez pas que plus vous neutraliserez l’ensemble des aspects d’une
problématique, toutes les couches de vos objectifs et de vos rêves, meilleurs seront vos résultats. Vous pourriez
entreprendre de neutraliser un objectif ou une problématique par jour durant trente jours pour voir ce qui en sort.
Première étape : notez votre objectif, votre rêve, votre aspiration
Vous pouvez avoir un objectif précis (« Je veux gagner un million de dollars par année »), un objectif plus général
(« Je veux la paix dans ma relation avec ma mère ») ou une vision (« J’aimerais créer un changement social
remarquable »).
Ici, et tout au long du processus, ne vous faites pas de souci à propos de la justesse de la formulation : quels qu’ils
soient, les mots qui vous viennent sont les bons. Assurez-vous simplement de les noter par écrit.
Deuxième étape : notez votre réaction viscérale immédiate à votre objectif
Que ressentez-vous quand vous lisez votre objectif ? Êtes-vous pleinement en accord avec lui ? Comment réagit
votre corps à la lecture ? Vous pourrez par exemple écrire ceci : « Je me sens mal à l’aise en lisant cela. Je suis excité,
je suis anxieux… » Soyez précis et attribuez une mesure de 0 à 10 pour chaque sentiment. Si vous ressentez de
l’anxiété en lisant l’objectif, écrivez, par exemple : « Je me sens anxieux et l’intensité est à 8. »
Vous pourrez observer plus d’une émotion ou d’un sentiment. Sentez-vous une tension dans votre estomac ? Notez-
le. Avez-vous légèrement mal au cœur ? Écrivez tout cela, ainsi que les niveaux d’intensité de 0 à 10.
Troisième étape : que diraient les autres de votre objectif ?
Les amis, les membres de la famille, la société, les collègues : quelle que soit la personne qui vous vient en premier à
l’esprit, prenez note de ce qu’elle dirait si vous lui parliez de votre objectif.
Donc, si vous pensez confier votre objectif à votre mère et que vous la voyez répondre : « C’est une idée ridicule ! »,
prenez-le en note. Ajoutez comment vous vous sentez par rapport à ces pensées ; soyez précis et attribuez une mesure
à vos sentiments.
Quatrième étape : que croyez-vous à propos de l’objectif ?
« Une partie de moi pense que c’est impossible… Je n’ai jamais pu faire ça avant… Qui suis-je pour réussir ça ? »
Notez les sentiments qui montent. Soyez précis en les notant et attribuez-leur une mesure.
Cinquième étape : dissolvez la résistance et faites naître
les bons sentiments par l’EFT !
Prenez chaque élément qui a suscité un malaise et neutralisez-le systématiquement par l’EFT jusqu’à ce que
l’intensité des sentiments soit descendue presque à zéro. Continuez de noter tout ce qui monte en cours de processus.
Vous ne pourrez peut-être pas tout faire en une séance. Aussi, prenez votre temps.
Quand vous aurez fini de neutraliser toutes les problématiques par l’EFT (et assurez-vous de continuer vos fouilles
pour trouver les plus cachées), vous aurez ouvert la voie à la réalisation de votre objectif.
Scénario d’EFT : Rêves, buts et aspirations
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Voyons ensemble un exemple de la forme que prendrait la cinquième étape de cet exercice, une fois que vous
avez franchi les quatre premières et que vous êtes prêt à faire la séquence. Ne vous gênez pas pour tapoter tout
en lisant.
Première étape : notez le but par écrit
EXEMPLE : « Je veux gagner deux cent cinquante mille dollars par année. »
Deuxième étape : comment vous sentez-vous ?
EXEMPLE : « En relisant cette phrase, je deviens un peu nerveux. J’ai un sentiment d’angoisse au creux de
l’estomac, et de pression à l’idée d’avoir à faire ce qu’il faut pour réussir. Quand je ferme les yeux, le sentiment
d’angoisse est à 7. Quand je me demande quelle est la nature du sentiment, c’est de l’anxiété. Je vais faire un peu
d’EFT là-dessus tout de suite. »
Point karaté : « Même si j’ai ce sentiment d’angoisse au creux de l’estomac, je m’accepte profondément et
complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai ce sentiment d’angoisse à l’idée de gagner deux cent cinquante mille dollars par
année, je choisis maintenant de me détendre. »
Point karaté : « Même si je ressens un malaise dans mon corps en pensant à cet objectif, je m’accepte
profondément et complètement. »
Sourcil : « Ce sentiment d’angoisse… »
Coin de l’œil : « Je me sens un peu nerveux… »
Sous l’œil : « Ce sentiment d’angoisse… »
Sous le nez : « Au creux de mon estomac… »
Menton : « Je ressens la pression d’avoir à faire en sorte de réussir… »
Clavicule : « Je sens cette anxiété dans mon estomac… »
Sous le bras : « Toute cette anxiété… »
Sommet de la tête : « Tout ce sentiment d’angoisse… »
Continuez de répéter la séquence sur ce qui monte jusqu’à ce que vous ressentiez du soulagement. Passez
alors à l’affirmation.
Sourcil : « Je choisis maintenant de me détendre… »
Coin de l’œil : « Et de me libérer de ce sentiment d’angoisse… »
Sous l’œil : « Je libère tout ça… »
Sous le nez : « Tout ce qui est au creux de mon estomac… »
Menton : « Toute cette anxiété… »
Clavicule : « Me quitte maintenant… »
Sous le bras : « Toute cette peur à l’idée de gagner deux cent cinquante mille dollars par année… »
Sommet de la tête : « Cela disparaît maintenant. »
Troisième étape : qu’est-ce que les autres diraient de votre but ?
EXEMPLE : « Si je disais à mes amis que je veux gagner deux cent cinquante mille dollars par année, la moitié
d’entre eux riraient de moi et les autres me diraient que je suis cupide. Quand je pense à en parler à mes amis, je
me sens tout petit et pas en confiance du tout. Le sentiment équivaut à un 8. »
Point karaté : « Même si je ne me sens pas sûr de moi de parler de mon but à mes amis, je m’accepte
profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je ne veux pas que mes amis soient au courant de mon but, je m’accepte
profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je sais qu’ils me jugeront si je leur parle de mon but, je m’accepte profondément et
complètement. »
Sourcil : « Je ne veux pas en parler à mes amis… »
Coin de l’œil : « Quand je pense à leur en parler, je me sens petit… »
Sous l’œil : « Ce sentiment de petitesse… »
Sous le nez : « Je m’en fais à l’idée qu’ils me jugent… »
Menton : « Je suis inquiet à l’idée qu’ils ne m’aiment pas… »
Clavicule : « Je me fais du souci à propos de ce que mes amis penseront… »
Sous le bras : « Si je leur parle de mon but… »
Sommet de la tête : « Ou si j’atteins mon but ! »
Maintenant, affirmez ce qui suit.
Sourcil : « Je me libère de ce sentiment de petitesse… »
Coin de l’œil : « Je choisis de me sentir grand ! »
Sous l’œil : « J’ai confiance en mon but… »
Sous le nez : « Et je me libère de toute anxiété à ce sujet… »
Menton : « J’ai confiance dans ce que je veux pour moi… »
Clavicule : « Et j’ai confiance en l’idée que les bonnes personnes me soutiendront… »
Sous le bras : « Je me sens fort et en confiance… »
Sommet de la tête : « Je me sens fort et sûr de moi ! »
Vous saisissez l’idée ! Continuez d’appliquer la séquence à la quatrième étape, à ce que vous croyez par
rapport à votre but. Ensuite, répétez au besoin !
Le secret de ce processus consiste à cibler vos problématiques et vos sentiments avec précision et à les
neutraliser systématiquement par la séquence de tapotements, c’est-à-dire à désamorcer un par un les différents
aspects du problème qui se présente.
Si vous faites ce processus de façon exhaustive, il est peu probable que vous puissiez neutraliser tous les
éléments de votre liste en une seule séance. Par conséquent, prenez votre temps en vous concentrant par
exemple sur une section par jour. Il vaut mieux faire l’exercice de façon exhaustive, même si cela exige quelques
jours ou quelques semaines, que de le bâcler et de courir le risque de passer à côté de certaines croyances plus
profondes et susceptibles de vous affecter.
CHAPITRE 11

Éliminer les phobies


et les peurs
« Selon la plupart des études, parler en public
est ce qui fait le plus peur aux gens.
En deuxième, c’est la mort. La mort vient en deuxième.
Ça vous paraît juste ? Ça veut dire que pour la plupart des gens,
quand vous assistez à des obsèques,
vous êtes mieux dans le cercueil qu’à prononcer les bénédictions. »
JERRY SEINFELD

Lindsey avait la phobie des clowns.


Je sais, cela paraît assez amusant. Je peux vous entendre ricaner : « Des clowns ? Vraiment ? Et c’est un
problème sérieux ? Elle avait peur des clowns ? »
En réalité, les clowns la terrifiaient. Même si cette phobie peut sembler amusante pour ceux qui ne la
partagent pas et bien que Lindsey ait été consciente de l’irrationalité de sa peur, elle n’en était pas moins
terrifiée.
À vingt-quatre ans, amusante, heureuse et intelligente, Lindsey fait partie de l’une des équipes de
notre entreprise The Tapping Solution. À cinq ans, elle était entrée dans la pièce où ses parents
regardaient la minisérie Ça de Stephen King, dont la vedette est un clown meurtrier. Lindsey ne gardait
aucun souvenir de l’incident : ce sont ses parents qui lui avaient raconté ce qui s’était passé et la raison
qui leur donnait à penser que c’était de là que venait sa peur des clowns. Il était clair qu’elle avait été
marquée par quelque chose.
Je savais qu’elle avait cette peur, mais je n’en saisissais pas la gravité. C’est quand un autre membre de
l’équipe m’a appris que Lindsey avait vu l’image d’un clown et qu’elle s’était mise à pleurer que j’ai
compris qu’il s’agissait d’une véritable phobie qui influençait toute sa vie.
Cette peur illustre parfaitement un élément sous-jacent commun à toutes les peurs et à toutes les
phobies : la réaction conditionnée. La peur n’est pas une peur logique et elle ne sert aucun but. Une fois
le schéma programmé dans le système, l’esprit conscient n’est plus capable de le supplanter.
Quoique la phobie des clowns semble particulièrement amusante, le schéma est le même, qu’on ait
peur des discours en public, des espaces clos, des hauteurs, des aiguilles, des germes, des mal-aises, des
dentistes ou des serpents. La phobie commence généralement par une mauvaise expérience. Par la suite,
les schémas de peur continuent d’être rejoués en boucle chaque fois que la personne fait face au même
scénario.
Vous pourrez argumenter en disant que la peur des serpents est réelle, car ils peuvent être dangereux,
alors que la peur des clowns ne l’est pas, les clowns étant inoffensifs. Oui, mais les êtres humains ont la
tendance génétique, intelligente et innée de se méfier des serpents potentiellement dangereux : c’est très
différent d’une phobie. Je n’ai pas la phobie des serpents, mais j’aurais peur s’il y avait un cobra
venimeux en ce moment dans mon bureau. C’est une réaction naturelle et rationnelle.
La différence avec la phobie, c’est qu’elle n’est pas rationnelle. La peur est présente, même s’il y a un
serpent inoffensif enfermé dans une cage à l’autre bout de la pièce. Pareillement, nous serions pour la
plupart un peu nerveux à l’idée de parler devant cinq mille personnes ; même les conférenciers qui l’ont
fait des centaines de fois peuvent ressentir une certaine agitation ou excitation. En revanche, une
phobie nous empêchera de nous mettre dans cette situation pour commencer !
Vous vous rappellerez peut-être que la percée de départ de l’EFT s’est produite quand Roger Callahan
a travaillé avec Mary sur sa phobie de l’eau. La peur de Mary a disparu immédiatement après les
tapotements. L’EFT a été efficace sur le moment et continue de s’avérer redoutable pour chasser les
peurs et les phobies en tous genres.

Utilisez l’EFT pour vous libérer des peurs et des phobies


En une heure d’EFT environ, nous avons réglé la phobie de Lindsey. Je vous raconte le processus
parce qu’il est le même quelle que soit la peur que vous voulez éradiquer.
Le simple fait d’aborder le sujet des clowns effrayait Lindsey et la rendait anxieuse. Nous avons donc
commencé par axer les tapotements sur la phrase très simple et très générale : « Même si j’ai cette peur
des clowns, je choisis maintenant de me détendre. » Procédez lentement avec les peurs et les phobies ; il
n’y a aucune raison de souffrir en faisant le processus. Nous avons répété plusieurs fois la séquence en
disant d’abord la phrase : « Même si j’ai cette peur des clowns… » avant de faire la séquence en
répétant : « Cette peur des clowns… cette anxiété… ce stress dans mon corps… » en même temps que
nous tapotions. Nous avons continué jusqu’à ce que Lindsey se sente calme et détendue.
J’ai pu alors lui demander à quel moment la peur était apparue. Elle m’a rapporté ce que ses parents
lui avaient raconté, c’est-à-dire qu’elle avait vu le film Ça quand elle était enfant et qu’il l’avait terrifiée.
Elle n’avait pas de souvenir conscient de l’expérience et ne ressentait pas d’angoisse en rapportant ce
que ses parents lui avaient raconté. Par acquit de conscience, nous avons néanmoins pratiqué un peu
d’EFT. Nous avons fait la séquence en disant : « Même si j’ai vu ce film de peur quand j’étais enfant, je
m’accepte profondément et complètement. » Ici encore, nous n’avons pas pu mesurer l’intensité du
sentiment parce que Lindsey n’était pas troublée en racontant ce qu’elle savait, mais j’ai eu le sentiment
que ce serait néanmoins une bonne idée de répéter encore une fois la séquence.
À ce stade, comme je voyais que Lindsey était détendue, je suis passé à l’étape suivante. Affronter les
peurs et les phobies se fait essentiellement à pas de bébé (vous vous souviendrez peut-être du concept des
« pas de bébé », tiré du film Quoi de neuf, Bob ? avec Bill Murray – ce que nous faisons n’en est pas si
éloigné !). J’ai demandé à Lindsey : « Comment te sentirais-tu si je te montrais l’image d’un clown ? »
Vous remarquerez que je n’ai pas dit : « Je vais te montrer l’image d’un clown » ou : « Pense à un clown
effrayant. » Je voulais que Lindsey continue d’entrer dans le processus en douceur.
Elle a répondu : « J’aurais un peu peur. Je me sens d’ailleurs un peu anxieuse en ce moment. » Nous
avons donc pratiqué l’EFT en ciblant ce sentiment (« Même si j’ai un peu peur… », etc.), jusqu’à ce
qu’elle retrouve son calme.
J’ai poursuivi en disant : « Lindsey, je vais t’envoyer l’image d’un clown par courriel. Qu’est-ce que tu
ressens à cette idée ? Est-ce que ça te va ?
— Oui, a-t-elle répondu. Ça me va. »
Comme notre séance se faisait par Skype, je lui ai immédiatement envoyé un dessin représentant un
clown de dessin animé. Elle a ouvert le document et je lui ai demandé : « Comment te sens-tu en
voyant ça ?
— Un peu anxieuse », a-t-elle répondu. Nous avons donc répété les tapotements jusqu’à ce que son
anxiété se dissipe.
De là, nous sommes passés à l’étape consistant à regarder la photo d’un vrai clown. C’est là que la
situation est devenue intéressante. En voyant la photo du vrai clown, Lindsey a dit : « Je déteste le nez
rouge. Il me fait vraiment paniquer. » C’était un aspect de sa phobie. Avec une phobie, vous devez avoir
particulièrement soin d’examiner tous les aspects du problème et de tous les neutraliser pour obtenir sa
disparition complète. L’aspect aura toujours ce caractère précis. Si Lindsey avait précisément peur du
nez rouge, le simple fait de tapoter en disant : « Même si j’ai cette peur des clowns… » ne réussirait
probablement pas à chasser sa peur. Il fallait que nous nous montrions plus précis en faisant la séquence
avec la phrase : « Même si ce nez rouge me fait vraiment paniquer… »
Nous avons continué de pratiquer l’EFT en regardant de plus en plus d’images de clowns.
Finalement, j’ai envoyé à Lindsey la photo du clown de Ça. Je l’ai avertie avant et nous avons fait de
l’EFT pour calmer l’anxiété qu’elle ressentait juste à l’idée de le voir. Puis, une fois que son anxiété a
diminué, Lindsey a regardé la photo et nous avons repris la séquence de tapotements. Après plusieurs
séquences, elle a pu regarder la photo du clown et dire : « Je n’aime pas ce clown. Il est effrayant, mais
je peux le regarder et mon corps se sent bien. » Quand j’ai moi-même regardé l’effrayant clown de Ça,
j’ai ressenti la même chose ! Lindsey n’avait plus la phobie des clowns. Elle n’aimait pas regarder les
clowns effrayants… pas plus que la plupart des gens ! Notre séance était une réussite.

L’identification aux peurs et aux phobies


Voici un point intéressant à noter à propos de la séance de Lindsey : un élément est apparu vers la fin
en même temps que la phobie disparaissait. Lindsey est devenue visiblement troublée et elle a dit : « Je
ne sais pas qui je serais sans cette peur. » Encore une fois, je sais que cela pourra sembler amusant parce
que l’objet de sa peur était les clowns, mais c’est une excellente illustration des schémas que nous
répétons tous, quels que soient le défi, la peur ou la phobie. La peur des clowns faisait partie de ce que
Lindsey était. Sur un certain plan, elle se définissait ainsi : « J’ai la phobie des clowns. » Elle avait grandi
en ayant peur des clowns, tous ses amis savaient qu’elle avait peur des clowns et elle faisait des gestes
pour s’assurer qu’elle n’ait pas à croiser des clowns au quotidien. Cette peur faisait partie de la trame de
sa vie, de son identité. Qui serait-elle sans elle ?
Nous avons fait la séquence d’abord avec la phrase : « Même si je ne sais pas qui je serais sans cette
peur des clowns… » Ensuite, nous l’avons faite avec la suivante : « Même si j’ai l’habitude d’avoir peur
des clowns, que je ne sais pas comment agir sans cette peur, je m’accepte profondément et
complètement », etc. Ces phrases ont contribué à ouvrir son esprit et son corps à une nouvelle
possibilité et elle a alors entrepris de se façonner une nouvelle identité dépouillée de cette peur
contraignante.
Lindsey aurait pu continuer les tapotements avec des phrases comme : « Je suis quelqu’un qui n’a pas
de phobie ; aujourd’hui, je trouve les clowns amusants ; je choisis d’être courageuse, amusante et
audacieuse, même devant des clowns ! », et ainsi de suite. Cela aurait contribué à renforcer la nouvelle
identité qu’elle avait déjà partiellement endossée et aurait fait vraisemblablement grandir encore sa
confiance en elle. Sans action pour renforcer le changement par la répétition de la séquence avec des
phrases plus affirmatives, Lindsey n’aurait probablement plus peur des clowns, mais leur contact ne lui
serait pas agréable non plus. Quelques séquences de plus pourraient donc faire de ces rencontres
potentielles un moment amusant !
Ce n’est pas une question de bravoure ou de couardise
Kris Carr est une femme courageuse.
Elle a passé les dix dernières années à lutter contre un cancer rare, en témoignant de son
cheminement dans le film Crazy Sexy Cancer et en étant un phare pour des millions de personnes grâce
à son film et à ses livres primés par le New York Times. Autrement dit, elle sait ce que c’est que de
surmonter des obstacles pour enfin vivre la liberté, la joie et une grande vitalité.
J’ai donc été étonné en entendant l’une de ses confidences tandis que nous escaladions une montagne
ensemble près de son domicile de Woodstock, dans l’État de New York. Elle m’a appris qu’il y avait, au
sommet de la montagne, une tour en acier qu’il était possible de gravir et d’où l’on pouvait voir à des
kilomètres à la ronde. J’ai dit : « Formidable, montons ! » Ce à quoi elle a répondu : « Ah non, je ne
monte pas ! J’ai peur des hauteurs. »
Elle a tout de suite compris qu’elle avait parlé à la mauvaise personne. Si l’EFT peut aider à résoudre
un problème, je vais faire en sorte que vous vous mettiez à tapoter ! Et évidemment, quoi de plus
« tapotable » que le vertige ?
J’ai promis à Kris que l’expérience serait sans douleur et qu’elle ne serait pas obligée de faire quoi que
ce soit contre son gré. Nous avons entrepris de pratiquer l’EFT, en commençant par l’anxiété qu’elle
ressentait à l’idée de pratiquer l’EFT. Tout comme le fait d’évoquer les clowns rendait Lindsey
anxieuse, la possibilité d’avoir à affronter des hauteurs rendait Kris anxieuse. Son corps et son esprit se
mettaient à imaginer des scénarios cauchemardesques qui l’effrayaient, même s’ils n’étaient pas réels et
ne s’étaient pas encore produits.

L’EFT expliquée : la peur de l’avenir

Combien de fois votre esprit vous joue-t-il des tours en vous faisant ressentir de la peur, de l’anxiété, de
l’accablement et de l’angoisse quant à ce qui ne s’est pas encore produit et qui pourrait ne jamais se produire ?
En pareils cas, servez-vous de l’EFT pour chasser ces visions d’avenir catastrophiques.

Kris et moi avons continué de tapoter pour neutraliser l’anxiété qu’elle ressentait jusqu’à ce que nous
arrivions au sommet de la montagne. Une fois au sommet, elle était calme. J’ai regardé la tour. Elle
était idéale puisqu’elle comportait plusieurs volées d’escaliers à différents niveaux. Kris pourrait prendre
son temps et gravir lentement les degrés en répétant les tapotements à chacun des pas.
Nous avons commencé au bas de la plateforme en axant la séquence sur l’anxiété de Kris. Nous
sommes passés de la phrase générale : « Même si j’ai cette peur des hauteurs… » à des phrases précises sur
l’état de son corps, tant émotionnel que physique.

Ainsi, nous avons tapoté en disant :

« Même si je sens toute cette anxiété… »


« Même si j’ai le sentiment de ne pas pouvoir respirer profondément… »
« Même si j’ai ce nœud dans l’estomac… »
« Même si mon corps paraît chancelant… »
« Même si j’ai peur de tomber… »
Nous avons systématiquement neutralisé les différents aspects qui émergeaient de son esprit et de son
corps. Puis nous avons commencé à monter l’escalier lentement. Nous avons gravi une marche à la fois
en passant à la suivante seulement quand Kris se sentait à l’aise et en sécurité. Nous avons monté et
monté tout en tapotant ensemble jusqu’au sommet. Le mari attentionné de Kris, Brian, était présent et
secouait la plateforme durant notre ascension pour « aider » Kris à vraiment surmonter sa phobie (en
passant, ce n’est pas une stratégie recommandée pour quelqu’un qui veut surmonter une phobie et Kris
n’a pas manqué de faire savoir à Brian ce qu’elle pensait de son apport !).
Quand nous sommes arrivés en haut de la tour, une récompense attendait Kris pour avoir surmonté
son vertige de toujours : une vision majestueuse de l’automne sur des kilomètres à la ronde. La
métaphore était appropriée pour rappeler la récompense qui nous attend quand nous laissons enfin
tomber toutes les peurs, les phobies et les croyances limitatives de notre vie : nous avons alors une belle
vision claire de notre vie et du monde.

Profil professionnel, David Feinstein, Ph. D.


Le Dr David Feinstein a tout vu dans le domaine des thérapies parallèles. Après sa nomination à la faculté de
psychiatrie de l’École de médecine Johns-Hopkins en 1970, le Dr Feinstein a été convoqué au bureau du directeur de
la faculté qui lui a confié un mandat intéressant, lequel a changé sa vie. Il a dit à David : « J’entends tout le temps parler
de ces nouvelles thérapies venues de la côte Ouest. Est-ce que ce sont simplement de nouvelles lubies californiennes
ou des avancées valables ? Allez vous en rendre compte sur place. »
Plus de deux cents nouvelles formes de thérapie faisaient éclosion à ce moment et le Dr Feinstein allait passer les
sept mois suivants à enquêter sur quarante-six d’entre elles. Il se renseignerait sur elles, mènerait des entrevues
fouillées avec leurs utilisateurs et en ferait même directement l’expérience dans des ateliers de fin de semaine et sous
d’autres formes interactives. Parmi ces thérapies, mentionnons l’analyse transactionnelle, l’analyse bioénergétique, la
Gestalt, le travail respiratoire, la formation à la sensibilité, le rolfing, le Reevaluation Counseling (thérapie de
réévaluation), la thérapie psycholytique et (probablement l’une des expériences les plus mémorables du Dr Feinstein)
un groupe de rencontre nudiste. Mais le plus important est peut-être qu’il a non seulement rencontré des utilisateurs,
mais aussi repris contact avec eux des mois plus tard pour faire un suivi.
Dans la majorité des thérapies qu’il a étudiées, les gens semblaient avoir une bonne première expérience ; par
exemple, ils se sentaient bien lors d’un atelier de fin de semaine. Au cours de l’entrevue de suivi, toutefois, les
participants ont souvent avoué qu’ils étaient retombés dans leurs vieilles habitudes et qu’ils n’avaient pas vu de
changement réel. Heureusement, le Dr Feinstein a persévéré dans sa quête pour trouver un outil qui améliore la vie des
gens de façon mesurable et durable. En fin de compte, il est tombé par hasard sur les thérapies par tapotements et
l’EFT.
Lors de sa première expérience avec l’EFT dans un cours qu’il suivait avec d’autres professionnels en psychologie, le
Dr Feinstein se souvient avec étonnement de ceci :
« Une femme souffrant depuis longtemps de claustrophobie sévère avait été présélectionnée pour être le sujet de
la démonstration. On lui a montré où et comment tapoter une série de points sur son corps tout en se remémorant
des incidents terrifiants associés à des espaces fermés. À mon grand étonnement, elle a presque immédiatement
rapporté que les scènes qu’elle imaginait la perturbaient moins. En vingt minutes, sa claustrophobie semblait avoir
disparu. Cette amélioration rapportée par le sujet était en soi étonnante. Mais lorsqu’on lui a demandé d’entrer
dans un placard, de fermer la porte et d’y rester aussi longtemps qu’elle s’y sentirait à l’aise, elle est restée si
longtemps qu’il a finalement fallu l’inviter à en sortir. Elle est apparue triomphante et jubilante, étonnée d’être restée
si calme dans une situation qui l’aurait jetée dans une panique incontrôlable une demi-heure plus tôt. Je n’avais
jamais vu une thérapie agir aussi vite, m’a dit le Dr Feinstein. La rapidité a été remarquable. »
Après avoir établi sa carrière sur les approches cliniques traditionnelles et une fois convaincu de l’efficacité de l’EFT,
le Dr Feinstein a commencé à l’enseigner et il débutait souvent ses cours par un avertissement. Il disait : « Je ne peux
exprimer entièrement mon étonnement de me trouver debout ici, à vous raconter que la clé d’un traitement réussi,
même dans des cas extrêmement difficiles, peut être une technique physique mécanique, superficielle et ridiculement
rapide, qui n’exige pas de relation thérapeutique soutenue, pas de prise de conscience profonde, ni même
d’engagement sérieux envers la transformation personnelle. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître de vous
tapoter le corps, la technique agit ! »
Depuis cette expérience initiale et à la suite de recherches plus approfondies, il a travaillé sans relâche à étudier et à
valider cet outil puissant. Il a écrit plus de vingt-quatre articles professionnels et huit livres sur la médecine énergétique
en plus de travailler comme psychologue clinique pour les facultés de l’École de médecine Johns-Hopkins, le collège
Antioch et l’École de psychologie professionnelle de la Californie.
Comme j’ai eu le plaisir d’interviewer le Dr Feinstein et d’échanger avec lui à de multiples occasions, je suis amusé de
voir qu’il reste encore en partie étonné même aujourd’hui de la rapidité et de l’efficacité de l’EFT. Son esprit clinique
formé selon la tradition semble avoir des difficultés à accepter tout à fait un outil aussi rapide, efficace et facile
d’utilisation. Et je ne peux l’en blâmer : mon esprit non clinique et formé en parallèle se heurte à la même difficulté !

Deux peurs résolues en une heure


Meggan est une écrivaine, une conférencière et la mentore dynamique de milliers de femmes à travers
le monde.
Invitée à parler lors d’une conférence importante, elle s’est tournée vers moi pour que je l’aide. Elle
avait souvent parlé en public et reçu des commentaires très favorables de ses auditoires. Mais jusqu’alors,
elle avait toujours lu ses discours sur un podium. Cette fois, elle avait l’intention de parler sans texte
établi. Comme l’idée la terrifiait, elle s’est tournée vers moi, car elle avait entendu dire que l’EFT
pouvait être très efficace dans les cas de phobies oratoires.
Quand nous avons commencé notre séance, j’ai demandé à Meggan de se visualiser sur scène sans
texte ni podium et de me décrire ce qu’elle vivait. Je voulais surtout savoir ce qu’elle ressentait dans son
corps. Selon moi, l’attention portée aux sensations physiques est une porte formidable pour aborder les
peurs, puisqu’elle nous aide à entrer plus complètement en contact avec nos sentiments et à déterminer
ce qui se passe vraiment.
Meggan m’a dit qu’elle sentait une constriction dans sa poitrine et sa gorge en songeant à
l’événement, ce qui n’est pas une zone qui sort de l’ordinaire pour la peur de s’exprimer en public. Je
lui ai ensuite demandé d’attribuer une mesure à sa constriction et elle a répondu que c’était un 7 sur
une échelle de 0 à 10. Nous avons commencé à tapoter en répétant des phrases très simples.

« Même si j’ai cette constriction dans ma poitrine et ma gorge, je m’accepte profondément et


complètement. »
« Même si j’ai la sensation d’avoir une boule dans la gorge, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si j’ai cette anxiété dans la gorge et la poitrine, je choisis maintenant de me détendre. »

Nous avons continué de répéter les séquences avec ces phrases jusqu’à ce qu’elle ne sente plus de
constriction dans sa poitrine et sa gorge. Puis je lui ai demandé de revenir à l’image la représentant sur
scène lors de l’événement. Que ressentait-elle ? Que voyait-elle ? Elle m’a dit qu’elle se sentait mieux et
elle a vu que sa conférence se déroulait bien, mais seulement après avoir dit : « Je pense que l’entrée en
matière sera difficile. »
Comme nous avions dissous l’énergie emprisonnée dans sa poitrine et sa gorge, l’aspect suivant de sa
phobie se présentait. Nous avons donc fait la séquence en l’axant sur l’entrée en matière de son
allocution jusqu’à ce que nous ayons neutralisé l’émotion et que Meggan se sente assez rassurée pour
poursuivre.
J’ai continué de lui demander de visualiser l’événement et de chercher tout ce qui pourrait ne pas bien
aller. J’ai même ajouté à la pression potentielle à dessein pour m’assurer que tout avait disparu. Ainsi,
j’ai demandé à Meggan d’imaginer que l’auditoire restait de glace en la voyant entrer en scène pour voir
si cela allait la rendre anxieuse. En général, les auditoires sont très réceptifs et accueillants envers les
conférenciers, mais je voulais pousser Meggan dans ses retranchements pour m’assurer que nous avions
neutralisé tous les aspects de sa phobie.
Ce processus s’est poursuivi avec répétition de la séquence et nous avons fouillé de plus en plus loin
jusqu’à ce que Meggan ne ressente plus aucune anxiété, aucun stress ni aucune inquiétude par rapport à
sa conférence. À la place, elle a dit : « Je suis excitée à l’idée en fait, et je commence à réfléchir à ce que
je veux dire. Je ne pouvais jamais me risquer dans cette voie avant parce que j’avais trop peur de
l’expérience ! »
Je l’ai mentionné plusieurs fois, mais cela vaut la peine de le répéter, car c’est vraiment crucial : pour
obtenir des résultats durables avec les peurs ou les phobies, il faut creuser profondément la question et en
neutraliser tous les aspects. C’est le bon moment pour cerner ce qui ne va pas, nommer les problèmes,
fouiller en vous et observer ce que vous ressentez ce faisant !
Meggan était ravie de son état et nous étions sur le point de conclure notre appel quand elle m’a
confié qu’elle était enthousiaste à l’idée d’appliquer l’EFT à son autre peur : prendre l’avion. Après tout,
il lui faudrait bien en prendre un pour se rendre à l’événement ! Comme la peur de parler en public
n’avait exigé que trente minutes de travail, je lui ai proposé de continuer à l’aider avec cette autre
phobie et elle a accepté.
Elle m’a raconté que quinze ans plus tôt, elle avait pris un petit avion avec sa sœur et que le vol avait
été la pire expérience de sa vie. Dès le décollage, les turbulences avaient dépassé tout ce qu’elle avait déjà
vécu, le petit avion plongeant maintes et maintes fois de plusieurs mètres à la fois.
Elle avait été certaine qu’elle allait mourir. Le pilote n’avait pas dit un mot pour rassurer ses passagers,
et les cris et les pleurs étouffés des gens autour d’elle n’avaient fait qu’empirer la situation. Ils avaient
fini par atterrir sans encombre, mais le traumatisme de l’expérience n’avait jamais quitté l’esprit et le
corps de Meggan. Elle avait travaillé à se guérir et avait fait des progrès, mais le traumatisme restait
présent au fond d’elle et influençait sa vie de toutes sortes de manières.
Ce n’était pas seulement sur la peur de l’avion que nous travaillions ensemble, mais aussi sur une peur
profondément ancrée par rapport à la vie, à sa sécurité, à qui elle était en ce monde et au désir de ne pas
être obligée d’être toujours aux aguets. Cette unique expérience avait enseigné à Meggan qu’elle devait
être vigilante, que le monde était essentiellement un endroit dangereux et que son corps n’y était pas en
sécurité.

Interrogez-vous sur les peurs et les phobies


Quelles peurs ou quelles phobies avez-vous et comment pourraient-elles
influencer d’autres aspects de votre vie ?
Quelles sont vos croyances à votre sujet et au sujet du monde en raison de ces peurs ?

J’ai utilisé la « technique du film » avec Meggan en lui demandant de me raconter ce qui s’était
produit tout en répétant la séquence de tapotements. Comme j’ai pu le constater en étudiant son
langage non verbal et son ton, le simple fait d’aborder le sujet rendait Meggan anxieuse ; j’ai donc fait
attention de procéder lentement. Je lui ai dit que si elle sentait que l’émotion devenait trop forte ou si
elle ne se sentait plus en sécurité, nous pourrions nous retirer de l’expérience. C’est l’un des aspects
formidables du travail par vidéoconférence ou en pied plutôt que par téléphone : les indices visuels
fournissent des renseignements précieux.
Meggan s’est remémoré l’histoire du vol d’avion du début à la fin. J’ai surtout fait en sorte de l’aider à
se sentir en sécurité en la guidant par des questions qui, au besoin, l’ont amenée plus loin dans
l’expérience et qui l’en ont éloignée quand les émotions devenaient apparemment trop intenses. Elle
m’a raconté ce qui s’était passé, étape par étape, tout en répétant la séquence en boucle. Sa première
narration a été chargée d’émotion, mais j’ai vu qu’elle se calmait à mesure qu’elle tapotait. Ensuite, je
lui ai fait reprendre son récit encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de charge émotionnelle
attachée à aucun élément de l’incident.
En repensant à ce vol traumatisant, Meggan s’est mise à pleurer de joie, car elle ne ressentait plus la
peur et la souffrance qui la paralysaient seulement trente minutes plus tôt.
Voici un courriel de Meggan que j’ai reçu le lendemain, et qui vous donnera une meilleure idée de ses
résultats :

« J’ai dormi comme un loir depuis notre appel. Sans mon petit garçon, je serais probablement encore au lit.
Ce n’est pas de la fatigue, on dirait plus du sommeil que je récupère. La partie de moi qui était terrorisée et
qui restait en hypervigilance depuis ce vol remontant à quinze ans, pour rester éveillée et aux aguets, pour
monter constamment la garde afin d’assurer ma sécurité, a finalement tiré sa révérence et s’est éclipsée. Ne
pas avoir confiance dans la vie prend beaucoup d’énergie (sourire). Je sais viscéralement que lorsque cette
période de récupération de sommeil sera terminée, ma vitalité sera absolument étonnante.
Je suis extrêmement fascinée et à moitié perplexe devant l’efficacité de la séance. Je continue d’essayer de
ressentir la peur que j’ai déjà eue de l’avion, ainsi que le sentiment de nudité, d’exposition, que j’avais en
m’imaginant parler sans texte devant un auditoire, et je n’arrive tout simplement plus à la retrouver. Elle
n’est plus là. Je me rappelle qui je suis, ou plutôt qui j’étais avant que ces peurs ne s’installent comme chez
elles en moi. Je ne sais pas comment fonctionne l’EFT et je n’ai pas besoin de le savoir : c’est efficace, c’est
tout.
L’EFT a touché la blessure même et l’a tout simplement fait disparaître. Pfff. Les tapotements m’ont
redonné le sentiment de calme et de sécurité physique que le traumatisme du vol bloquait depuis
l’événement. Comme un magicien qui tire la nappe blanche sous le couvert du dîner, l’EFT m’a révélé que
ma confiance dans le monde, dans ma vie, avait toujours été là, comme fondement de mon être, et que la
peur occultait simplement sa présence permanente en moi.
Je suis une convertie, une convertie qui y croit vraiment, une convertie frappée par la foudre. Ma gratitude
est sans fin. »

L’EFT expliquée : neutralisez la peur de l’avion

Si vous ou une personne que vous connaissez avez peur de l’avion, voici comment vous y prendre pour la faire
disparaître avec l’EFT.
1. Exercez-vous au préalable. Pratiquez l’EFT avant de prendre l’avion en tentant de recréer l’expérience du vol
en imagination. Imaginez que vous vous rendez à l’aéroport, que vous enregistrez vos bagages, que vous
attendez l’avion, que vous montez à bord, que vous vous installez, que vous entendez les moteurs rugir, que vous
sentez l’avion se mettre en marche, que vous le sentez décoller, voler, descendre et atterrir.
Tout en passant en revue tous les instants du vol, notez quels sont ceux qui vous perturbent. À quel moment
vient l’anxiété ? À quel moment arrive la peur ? Est-ce lorsque les moteurs se mettent en marche ? Est-ce une fois
en vol lorsqu’il y a des turbulences ? Faites la séquence pour neutraliser chacun de ces éléments.
Ce que vous pouvez faire de plus efficace si vous n’êtes pas vraiment en vol, c’est revivre de votre mieux le
souvenir en imagination et dans votre corps. La même chose s’applique à toutes les peurs et phobies. Bien
entendu, la vraie mise à l’épreuve a lieu quand vous devez réellement affronter la situation ! Entre-temps, vous
pourriez être étonné de constater à quel point le simple fait de revivre le souvenir peut s’avérer efficace.
2. Tapotez en vol. Je suis toujours ravi de voir quelqu’un pratiquer l’EFT en avion (c’est plus fréquent que vous
pourriez le croire !). C’est une façon formidable de chasser l’anxiété, la peur et le stress. J’ai moi-même fait de
l’EFT en étant pris dans des turbulences vraiment intenses qui m’avaient ébranlé dans ma zone de confort. Ne
vous faites pas de souci à l’idée que d’autres le remarquent, c’est rarement le cas. La plupart du temps, les gens
ont l’esprit fixé sur leurs propres problèmes. Si quelqu’un s’en rend compte, vous pourrez facilement lui faire
connaître cet outil efficace.

EXERCICE : SURMONTEZ UNE PEUR


OU UNE PHOBIE
Surmonter une peur ou une phobie peut représenter une victoire personnelle importante qui mène à des succès
encore plus grands dans d’autres domaines comme les relations, les finances et même la santé personnelle. C’est que
ces peurs et ces phobies signalent essentiellement au reste de notre conscience que nous ne gouvernons pas tout à
fait notre vie. Si Lindsey n’est pas capable de maîtriser sa réaction quant aux clowns, peut-elle gouverner le reste de sa
vie ainsi que ses réponses émotionnelles ?
Si Kris est limitée par son incapacité de grimper au sommet de la montagne et d’escalader la tour, à quelles autres
limites est-elle assujettie ? Si Meggan doit se faire du souci à l’idée d’être prise d’anxiété et de panique à tout moment,
peut-elle vraiment se sentir en sécurité ?
Le fait de savoir que nous avons le pouvoir et les ressources pour maîtriser ces peurs, rationnelles ou irrationnelles,
renforce ce que nous pouvons créer et accomplir dans tous les domaines de notre vie.
Par conséquent, choisissez une peur ou une phobie dès maintenant et neutralisez-la en faisant de l’EFT. Il n’est pas
nécessaire que ce soit une phobie grave ou une peur qui vous suit depuis toujours. Si vous n’arrivez pas à en trouver
(je sais que vous le pouvez, mais si vous ne le pouvez vraiment pas…), aidez une personne de votre connaissance à
surmonter ses peurs. Voici certaines peurs et phobies courantes. Voyez si l’une ou l’autre trouve un écho en vous :
• Hauteur
• Animal
• Aiguille
• Pont, tunnel
• Douleur physique
• Insecte, araignée
• Parler en public
• Mort
• Voyager en voiture
• Dentiste (ou autre peur médicale)
• Démarchage, sollicitation
• Ascenseur
au hasard
• Endroit clos
• Phobie sociale, angoisse sociale
• Avion
• Eau
CHAPITRE 12

Surmonter les autres


défis de la vie
Comme nous l’avons vu dans ce livre, l’EFT est un outil essentiel pour dépasser plusieurs de nos défis
courants en rapport avec le corps, la perte de poids, l’argent et les relations interpersonnelles. De plus,
l’EFT peut aussi être appliquée à une foule d’autres problèmes plus spécifiques. J’en soulignerai certains
dans ce chapitre afin que vous puissiez savoir comment vous en servir sur vous et ceux qui vous sont
chers. Rappelez-vous toutefois que ce n’est pas parce que vous ne voyez pas un problème apparaître ici
que cela signifie que l’EFT ne pourra pas contribuer à le faire disparaître. Peu importe le souci que vous
avez, l’EFT peut fort probablement s’avérer utile d’une façon ou d’une autre.

L’insomnie et l’approche pour créer un sommeil profond


et reposant
Comme vous l’avez vu brièvement dans le sixième chapitre, beaucoup de gens rapportent que l’un des
effets secondaires agréables de l’EFT est un meilleur sommeil. C’est logique, bien sûr. À mesure que
nous apprivoisons le stress quotidien, notre sommeil s’améliore naturellement.
J’ai constaté maintes et maintes fois qu’un sommeil plus profond était un « effet secondaire »
favorable de l’application de l’EFT au stress et à d’autres problématiques. Comme vous pourrez vous en
souvenir après avoir lu quelques-uns des témoignages de ce livre, les gens rapportent souvent que leur
sommeil est plus profond que jamais, sans qu’ils aient fait précisément de l’EFT pour l’améliorer.
Observez comment votre sommeil s’améliore à mesure que vous faites tomber le stress et que vous
réglez les autres problèmes de votre vie.
Nous avons tous de la difficulté à trouver le sommeil de temps à autre ; par conséquent, quand vous
constatez que vous êtes agité et incapable de vous endormir, essayez quelques séquences de tapotements.
Vous pouvez y aller très simplement en disant : « Même si j’ai de la difficulté à m’endormir… » et
tapoter les points tout en répétant cette phrase. Par ailleurs, si vous voyez qu’un problème ou une
question en particulier vous met à bout de nerfs, vous pourrez probablement réussir à vous endormir en
répétant la séquence pour neutraliser ce facteur de stress.

« Même si je suis incapable d’arrêter de penser à ce qui s’est passé au travail aujourd’hui… »
« Même si je suis à bout de nerfs, dépassé et incapable de dormir… »
« Même si mon esprit cavale et n’arrête pas de penser… »
« Même si je n’arrive pas à m’endormir… »

Pour ceux qui souffrent d’insomnie légère ou grave, il faudra peut-être faire plus d’efforts pour briser
les schémas existants. Le point de départ étant le stress que vous vivez, cherchez ce qui vous rend
anxieux, ce qui vous empêche littéralement de dormir. Si vous avez encore des problèmes de sommeil
après avoir neutralisé le stress, votre problème pourrait bien être le sommeil lui-même. Ce que je veux
dire, c’est que vous avez probablement accumulé beaucoup d’anxiété, de stress et de frustration à propos
de votre difficulté à trouver le sommeil. Si vous avez ce problème depuis des années, il est fort probable
que vous avez accumulé une angoisse qui refait surface chaque fois que vous essayez de vous endormir.
Vos schémas de sommeil pourraient même constituer votre facteur de stress.
Nommez simplement ces schémas et axez vos séquences de tapotements sur chacun d’eux à tour de
rôle. Vous devrez probablement répéter l’exercice plusieurs nuits, peut-être même plusieurs semaines,
consécutives, mais l’effort en vaut la peine. Un sommeil profond et reposant est non seulement
essentiel à la santé du corps et de l’esprit, mais aussi une merveilleuse partie de la vie.
Voici certains soucis qui pourraient vous garder éveillé la nuit, regroupés sous forme d’arbre à
tapotements. Voyez lesquels s’appliquent à vous et faites la séquence en les prenant un à un ou en
groupe.

Les feuilles (effets secondaires)


Manque de sommeil, sommeil interrompu, ronflements, pas reposé au réveil, cauchemars.

Les branches (émotions)


Stress à propos du sommeil : « Et si je ne dors pas assez ? » Stress à propos de quelque chose, le
lendemain : présentation importante, grosse réunion, responsabilités supplémentaires ou juste le fait
d’aller au travail. Anxiété, sentiment d’être dépassé, frustration, peur, tristesse, etc.

Le tronc (événements)
Avez-vous vécu une expérience en rapport avec le sommeil, par exemple avoir été réveillé au milieu de
la nuit par un incendie ou être tombé de votre lit quand vous aviez sept ans ? Il n’y aura probablement
pas beaucoup d’événements associés au sommeil (comparé à d’autres problématiques), mais si vous en
avez, classez-les ici.

Les racines (croyances limitatives)


« Je suis incapable de dormir, je n’ai jamais bien dormi, je fais des cauchemars, je me réveille toutes les
heures, je suis toujours fatigué, je suis insomniaque. »
Appliquez la séquence aux éléments de votre arbre à tapotements pour obtenir un sommeil profond
et réparateur.

Dépendances : tabagisme, alcoolisme et toxicomanie


Laissez-moi d’abord commencer par un lieu commun : les dépendances sont complexes.
Elles sont rarement faciles à guérir, ce qui signifie que ce n’est pas comme si nous allions tapoter
quelques points de digitopuncture et qu’un problème d’alcoolisme qui dure depuis toujours allait
disparaître d’un seul coup. Cela dit, l’EFT est un outil fantastique pour gérer les deux principaux défis
qui entourent l’affranchissement des dépendances : le manque physique et les causes émotionnelles
sous-jacentes.

Le manque physique
Tout comme l’EFT agit en cas de fringales alimentaires, elle peut neutraliser avec une efficacité
étonnante l’envie dévorante de cigarettes, d’alcool et d’autres drogues. Il y a plusieurs années, tout de
suite après avoir animé une projection du film The Tapping Solution pour un petit groupe, j’ai eu la
chance d’aider quelqu’un à le faire.
Le film avait été très bien reçu et, après la projection, les participants étaient ravis de faire eux-mêmes
l’essai de l’EFT. Le film dure environ une heure et demie et, après la projection, nous échangions
depuis trente minutes quand un homme assis devant a levé la main en disant : « Je suis désolé, mais je
suis ici depuis plus de deux heures. Je meurs d’envie de fumer une cigarette, pouvons-nous pratiquer
l’EFT là-dessus ? »
Nous avons passé moins de cinq minutes à tapoter en disant : « Même si je meurs d’envie d’une
cigarette… » et nous avons fait tomber l’envie de 8 à 0. Stupéfait de constater qu’il ne voulait pas fumer
et qu’il n’en ressentait pas le besoin, l’homme est resté tout le temps de l’échange. Il a dit qu’il était
heureux parce qu’il goûtait la conversation et qu’il avait été en colère contre lui-même quand il avait eu
envie d’une cigarette, car cela l’aurait obligé à s’éloigner du groupe.
Avec la sensation de manque, quel qu’en soit l’objet, il faut, pour obtenir un résultat, que vous fassiez
la séquence. De là découle l’importance d’aborder les causes émotionnelles sous-jacentes, c’est-à-dire les
« racines » du besoin.

Les questions émotionnelles sous-jacentes


Dennis, un retraité vivant en Floride, faisait partie des centaines de personnes qui s’étaient inscrites
pour participer à notre événement de quatre jours au Connecticut. Sa demande précisait qu’il essayait
d’arrêter de fumer. Après avoir tout essayé, il était finalement prêt à faire tout ce qu’il fallait pour
arrêter. J’étais très content de l’avoir. Je savais que si nous lui faisions pratiquer l’EFT toute la fin de
semaine, il pourrait facilement gérer l’envie de tabac. Cela signifiait qu’il ne fumerait pas pendant
plusieurs jours. Si nous nous occupions par ailleurs de ses défis émotionnels sous-jacents, il serait en
bonne voie de cesser de fumer une fois l’événement terminé.
Durant la première journée, tout a semblé se dérouler comme prévu. En tapotant à loisir, Dennis n’a
pas fumé de cigarette et n’en a pas eu envie non plus. Durant la deuxième journée, les choses se sont un
peu gâtées. Durant la séance d’EFT, Dennis a confié à Steve Munn, le spécialiste qui travaillait avec lui,
qu’il se sentait comme un paria depuis vingt ans. Il fumait alors que la plupart des gens ne fumaient pas,
ce qui le rendait coupable et honteux. Steve a fait de l’EFT avec lui pour neutraliser cette culpabilité et
cette honte. Ces émotions toxiques ne nous aident pas à arrêter de fumer, mais font plutôt en sorte que
nous continuions à nous fustiger et à stagner.
Après qu’ils ont eu neutralisé ces émotions toxiques, Dennis a fait une annonce surprenante. Il a dit :
« Je me suis senti honteux et embarrassé de fumer toute ma vie. Alors, pour le moment, je vais
continuer de fumer et en jouir ! »
Vous pouvez imaginer mes sentiments mitigés quand j’ai entendu ses paroles. J’étais là pour tourner
un documentaire sur l’efficacité de l’EFT en me disant que ce cas d’« abandon de la cigarette » serait
dans le sac en deux temps trois mouvements. Et voilà qu’il disait que l’EFT l’aidait à continuer de
fumer ? Est-ce que c’était vraiment ce qui s’était passé et est-ce que je pouvais montrer cela dans le film ?
Je l’ai montré, car j’ai eu le sentiment qu’il était important d’être impartial et de ne rien cacher des
événements. Par ailleurs, j’avais et j’ai encore le sentiment qu’il y avait quelques leçons importantes à
tirer de cette histoire.

Première leçon : il faut faire des pas constructifs pour avancer


Même si Dennis a apparemment reculé, en ce sens qu’il est venu pour arrêter de fumer et qu’il est
reparti en voulant fumer, je crois que le contraire s’est produit. En se libérant de sa résistance, de sa
culpabilité et de la colère qu’il éprouvait contre lui-même, Dennis a fait un pas constructif pour
abandonner la cigarette un jour.
Bien sûr, il aurait pu culpabiliser pour s’obliger à arrêter, il aurait pu être en colère contre lui-même
au point d’arrêter un certain temps. Mais s’il ne réglait pas les émotions toxiques sous-jacentes, tout
redeviendrait probablement comme avant. Et si ce n’était pas sous forme de tabagisme, ce serait
autrement, par une dépendance à la nourriture ou un autre comportement compulsif. C’est ce qui
explique le gain pondéral qui attend souvent les personnes qui arrêtent de fumer : elles remplacent
l’habitude de la fumée, son réconfort et son soulagement émotionnel, par la nourriture.
Nous n’essayons pas d’« arrêter » la cigarette, l’alcool ou la drogue. En nous concentrant uniquement
sur l’effet, l’habitude, nous réussissons à neutraliser le sentiment de manque, mais nous avons aussi peu
de chances de réussir à long terme. Ce que nous essayons de guérir, ce sont les schémas sous-jacents qui
provoquent ces manifestations. C’est seulement à partir de là que nous pouvons créer un changement
sain, profond et durable.
La réalité est que les drogues, l’alcool, les cigarettes et les autres dépendances sont efficaces. Ces
substances agissent comme elles sont censées le faire : elles anesthésient la souffrance, elles détournent
l’attention des problèmes, elles procurent un soulagement physique et émotionnel. C’est seulement
quand nous nous occupons de la cause de la souffrance sous-jacente et du tourment émotionnel que les
habitudes peuvent changer pour de bon.

Deuxième leçon : il faut que vous vouliez changer


Nous avons invité dix personnes à participer à notre événement de quatre jours pour le tournage de
The Tapping Solution. De ces dix personnes, sept ont obtenu des résultats vraiment remarquables et
trois, ce que je qualifierais de résultats moyens. Les trois ont certes vécu des percées, des moments de
révélation. Je suis certain que l’expérience a été bonne pour elles. Mais, en fonction de critères visibles
comme « a-t-elle cessé de fumer ou non ? », ces trois personnes n’ont pas obtenu les résultats optimaux
qu’elles voulaient.
Quand nous sommes revenus sur l’événement par la suite et que nous avons analysé ce qui avait et
n’avait pas marché, et la manière de le présenter dans le film, nous avons découvert une chose qui m’a
abasourdi tout en m’apparaissant parfaitement sensée.
Nous avions des centaines de postulants pour l’événement, et l’un de nos critères était le soin avec
lequel ils avaient rempli le formulaire et leur détermination apparente à changer. Bien que l’EFT puisse
neutraliser la résistance au changement, comme nous l’avons vu dans le quatrième chapitre, nous
voulions que les participants s’engagent avec une énergie et un enthousiasme qui alimenteraient le
processus un minimum.
Dans notre recherche après l’événement, nous avons découvert que les demandes de participation des
trois personnes qui n’avaient pas obtenu de résultats optimaux avaient été remplies par une autre
personne ! Dans le cas de Dennis, sa femme, qui voulait vraiment qu’il arrête de fumer, avait rempli le
formulaire. Bien sûr, Dennis était venu assister à l’événement, ce qui signifie qu’il souhaitait en partie
changer. En revanche, il était clair que l’élan ne venait pas de lui.
La leçon est la suivante : vous devez vouloir changer. Si vous ne pensez pas que ce soit le cas, reprenez
le quatrième chapitre pour cerner la résistance susceptible de vous freiner. Si vous remettez à plus tard le
moment de faire le nécessaire pour changer ou si vous continuez de vous saboter, vous n’êtes
probablement pas en harmonie avec le changement que vous affirmez vouloir. L’information contenue
dans le quatrième chapitre peut vous aider à modifier la situation.
Dans le même ordre d’idées, s’il y a des êtres chers que vous voulez changer, sachez qu’ils doivent le
faire de leur propre chef. Vous pouvez ouvrir une porte, mais vous ne pouvez pas leur faire franchir le
seuil de force. Par conséquent, concentrez-vous sur l’ouverture des portes. Faites-leur connaître ce livre,
faites-leur connaître le film The Tapping Solution, faites-leur connaître toutes les autres ressources
auxquelles vous pouvez penser. Puis entourez-les d’amour, de soutien et de compréhension. C’est le
plus grand cadeau que vous pouvez offrir.

Accélérer le retour à la sobriété


David Rourke, un praticien d’EFT qui est aussi membre des Narcotiques anonymes depuis vingt-cinq
ans, a consacré sa carrière à travailler avec les toxicomanes, c’est-à-dire avec les personnes qui ont de
graves problèmes de consommation d’alcool, d’héroïne et d’autres substances psychotropes lourdes. Il a
maintes fois initié des toxicomanes à l’EFT et constaté à quel point la technique joue un rôle important
pour favoriser la guérison.
La vraie guérison d’une dépendance grave peut prendre des années. C’est un processus complexe qui
comprend généralement plusieurs étapes, de la période de réflexion durant laquelle les personnes
dépendantes reconnaissent finalement qu’elles ont un problème, mais ont encore besoin de leur
substance de prédilection pour fonctionner, à la période de préparation et, par la suite, à la sobriété
proprement dite.
Ce que David a très souvent constaté, c’est que l’EFT aide les toxicomanes à traverser le processus.
Rester sobre constitue un accomplissement majeur : environ 90 % des toxicomanes rechutent dans les
vingt-quatre heures qui suivent leur sortie d’un programme de sevrage de vingt-huit jours. David
explique que dans leur cas, la vraie guérison repose sur les pourquoi, c’est-à-dire sur les problèmes
émotionnels sous-jacents qui se cachent derrière la dépendance que nous avons évoquée plus tôt.
Comme nous l’avons appris dans le sixième chapitre avec le rhume de Jessica et la fibromyalgie de Jodi,
pratiquer l’EFT en ciblant les symptômes ne suffit pas quand il est question d’une personne dépendante
qui a l’habitude de boire ou de consommer des drogues. Ainsi, un toxicomane qui s’est mis à
consommer de l’héroïne après la mort de son fils aura besoin de pratiquer l’EFT à propos de sa
consommation d’héroïne, mais aussi de son chagrin.
En touchant le fond du problème et en libérant l’énergie émotionnelle qui contribue peut-être à
l’abus d’alcool ou d’autres drogues, les personnes dépendantes sont souvent plus capables et plus
disposées à poursuivre le processus de guérison.
Au stade préparatoire, quand elles planifient activement d’arrêter de consommer, un autre facteur
important entre en jeu. Elles ont besoin d’une stratégie, ce que David appelle le « comment ». Il
explique que dans le cas des toxicomanes, « [s’ils sont décidés] à faire disparaître une substance, [ils sont]
mieux d’avoir autre chose pour la remplacer ». Les tapotements peuvent servir d’élément de
remplacement. Donc, quand un alcoolique repenti invite des amis à dîner, il peut faire des séquences
d’EFT au lieu de boire du vin. Pas nécessairement devant ses invités, mais en privé dans la salle de bains
ou la cuisine, en faisant une pause pour tapoter si le désir de boire devient trop pressant.
L’effet calmant de l’EFT peut aussi aider les ex-toxicomanes à neutraliser leur désir obsessionnel de
consommer. Au lieu de rechuter, ils peuvent axer les tapotements sur ce qu’ils ressentent et reprendre
contact avec leur force intérieure. « Nous avons tous les réponses qu’il nous faut, dit David. L’EFT
nous aide à les trouver. »

Performance sportive : l’outil secret des professionnels


Les athlètes professionnels des plus hauts niveaux utilisent l’EFT non seulement pour améliorer leur
performance sportive, mais aussi pour changer leur vie. On compte parmi eux une équipe de baseball
de la ligue majeure, celle qui a remporté la Série mondiale ces dix dernières années (c’est le plus précis
que je puisse être sans contrevenir aux ententes de confidentialité). On compte aussi des golfeurs de la
PGA qui utilisent l’EFT pour réduire leur nombre de coups par partie, calmer leurs nerfs et raffermir
leurs mains. Ainsi que des joueurs de la NFL qui ont employé l’EFT pour revenir sur le terrain après
une blessure plus vite que leurs adversaires.
Les athlètes s’en servent avec des résultats formidables. Dans ce cas, pourquoi n’en parlent-ils pas ? Les
raisons sont évidentes. D’abord, le sport professionnel est tellement compétitif qu’un léger avantage
peut tout changer ; l’atout que l’EFT donne à un joueur ou à une équipe pourrait valoir des millions de
dollars, sans parler du grand prestige et de l’énorme reconnaissance. Si vous aviez ce genre d’atout dans
votre jeu, vous n’en parleriez pas à votre adversaire non plus !
Pour couronner le tout, la séquence de tapotements est étrange à voir pour qui ne sait pas de quoi il
en retourne. Par ailleurs, la technique demande souvent d’aborder des problèmes émotionnels que les
athlètes machistes ne veulent pas assumer publiquement. Quand Alex Rodriguez, vedette des Yankees de
New York, a consulté un thérapeute, la presse et le public se sont rués sur son cas pour le ridiculiser.
Pouvez-vous imaginer ce que dirait la presse si une étoile des sports annonçait qu’elle fait de l’EFT ?
Je comprends pourquoi les athlètes sont réticents à admettre qu’ils emploient l’EFT, mais c’est aussi
frustrant. Le public a beaucoup de respect et d’admiration pour les athlètes et si on les voyait employer
cette étrange technique de tapotements, on serait enclin à l’essayer ! Les célébrités et les athlètes peuvent
vraiment être à l’avant-garde de l’introduction de l’EFT dans le courant majoritaire de pensée, ce qui
pourrait, par le fait même, changer des millions d’existences et le monde dans son ensemble comme
vous le verrez dans le treizième chapitre.

Retourner sur le terrain


Ce qu’il y a avec le baseball, c’est que chaque erreur, chaque faux pas est inscrit, suivi et analysé. Un
mauvais jour couplé à quelques erreurs est inscrit à jamais dans les registres.
Il n’est donc pas étonnant que les joueurs de baseball des ligues majeures aient leur part d’anxiété à
gérer. C’est là qu’intervient Stacey Vornbrock, spécialiste en EFT. Elle travaille avec l’EFT auprès des
athlètes professionnels pour les aider à améliorer leur jeu.
Stacey a entre autres travaillé avec un joueur de balle professionnel ayant accumulé une telle anxiété
qu’il avait élaboré une série de rituels à accomplir dans un ordre précis avant chaque partie dans l’espoir
qu’ils agissent comme une formule magique pour calmer ses nerfs. Mais la situation était rendue à un
point tel qu’il était toujours le dernier arrivé sur le terrain. Pour couronner le tout, ses rituels ne
donnaient rien. Son angoisse continuait de croître et sa performance en souffrait.
Il a donc consulté Stacey et ils ont axé les tapotements sur les problématiques de fond qui lui faisaient
vivre cette anxiété de performance. Très vite, il a réussi à se détendre et, après des années d’obsession, il
a pu mettre un terme à ses rituels avant les parties. Qui plus est, il n’a plus été le dernier joueur à sortir
du vestiaire.
C’était un progrès sensationnel, mais il fallait encore tapoter pour faire remonter ses indices de
performance au niveau qu’il souhaitait. Après avoir réglé son angoisse émotionnelle par rapport à la vie,
il a été prêt à passer aux blessures du passé, un autre obstacle fréquent qui nuit à la performance des
athlètes professionnels.
Une blessure ancienne, surtout, lui nuisait en restreignant l’amplitude de ses mouvements, son agilité
et son assurance. Stacey lui a fait faire quelques séquences en appliquant ses protocoles de guérison des
blessures pour libérer l’énergie émotionnelle que ses muscles avaient retenue depuis la blessure. Ça a
fonctionné ! Il a retrouvé sa forme d’avant sa blessure et a pu reprendre les jeux et les plongeons
offensifs. Ses indices de performance ont vite augmenté, ce qui a alimenté son assurance, sa vitalité et sa
motivation à exceller.

Guérir de vieilles blessures


Stacey a pu constater en de nombreuses occasions à quel point les vieux traumatismes physiques
peuvent être dommageables pour les athlètes, censés être tous les jours au mieux de leur forme dans leur
sport. Un golfeur professionnel qui avait été victime d’une agression physique brutale des années plus
tôt est venu la consulter parce qu’il cherchait de nouveaux moyens d’améliorer son jeu. Stacey a vite
compris que les coups qu’il avait reçus, simplement pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais
moment, étaient restés emprisonnés dans son corps. Quoique naturellement athlétique, il ne pouvait
plus être certain que son corps lui obéirait depuis l’agression.
Il a donc fait de l’EFT avec Stacey pour neutraliser l’incident et reprendre contact avec les capacités
athlétiques innées de son organisme. En peu de temps, il a pu se libérer de l’énergie émotionnelle
toxique qui était restée en lui tout ce temps et laisser son corps réagir comme il savait le faire de manière
intuitive. Non seulement son jeu s’est amélioré, mais la liberté émotionnelle qu’il a retrouvée lui a
fourni l’énergie pour saisir encore plus d’occasions dans sa carrière et dans sa vie.
Les athlètes professionnels sont un exemple abouti des problématiques de performance que rencontre
le commun des mortels. Que vous vous souciiez de votre jeu au tennis ou de l’inconfort de cette vieille
blessure au genou, vous pouvez être certain que ce qui agit pour les professionnels est tout aussi efficace
pour les amateurs passionnés. Bien que l’EFT ne remplace pas nécessairement une bonne condition
physique, elle peut avoir des effets étonnamment favorables sur votre esprit et votre corps en aidant ce
dernier à guérir et en vous libérant des émotions susceptibles de vous empêcher de donner le meilleur
de votre potentiel.
Contrairement aux thérapies traditionnelles, l’EFT aide aussi les athlètes de tous les niveaux à
reprendre contact avec leur corps. Comme l’explique Stacey, les athlètes qui travaillent avec des
entraîneurs et suivent souvent des cours peuvent faire une surdose d’information.
« Plus ils entrent dans leur cerveau gauche, dit-elle, plus leur jeu est mauvais parce qu’il y a trop de
choses qui se passent en même temps. »
L’EFT peut vous aider à utiliser votre subconscient pour améliorer votre performance en faisant taire
le bruit mental qui tend à lui faire obstacle. Au lieu d’essayer de penser consciemment à avoir un
meilleur élan au golf, vous pouvez laisser votre cerveau absorber l’information, donner à votre corps le
temps de s’exercer et pratiquer l’EFT pour chasser votre anxiété et créer de l’espace afin que votre corps
puisse assimiler lui-même les instructions. Pensez simplement à commander aux muscles de votre corps
de lancer une balle de baseball ou de balancer un club de golf. C’est un exploit impossible à réaliser
consciemment. C’est relié au concept corps-esprit que nous avons étudié dans le sixième chapitre. Le
subconscient fournit les instructions et le corps suit. Pour les athlètes de haut niveau, c’est souvent un
avantage critique que d’avoir un outil qui intègre le corps-esprit et laisse le corps percevoir le chemin qui
mène à une meilleure performance.

Travailler avec les enfants et les adolescents


L’EFT s’est révélée extrêmement efficace avec les enfants de tous les âges, des bébés aux adolescents.
L’approche employée pourra différer selon l’âge. Si vous guidez votre enfant ou n’importe quelle jeune
personne en EFT, voici quelques trucs.
En tant qu’adulte, vous devez entrer dans leur monde. Nous sommes naturellement tentés de vouloir
entraîner les enfants dans notre monde adulte, mais plus vous serez capable d’utiliser leur langage et
plus vous essaierez de mettre votre esprit au diapason de leur réalité, mieux ce sera. Par conséquent, si
vous pratiquez l’EFT avec votre adolescente parce qu’elle a peur de rater un examen, soyez attentif au
fait que son souci principal n’est probablement pas l’impact de l’événement sur ses perspectives
universitaires, mais plutôt ce que ses amis ou ses professeurs en penseront. L’anxiété qui vient de la
crainte de ne pas avoir l’air cool ou de passer pour le cancre de la classe est parfois un gros problème.
Axez les séquences sur les émotions qu’exprime votre fille et non sur votre inquiétude quant au fait que
de mauvaises notes pourraient saboter son éducation par la suite.
Un aspect formidable de l’EFT est qu’il n’est pas nécessaire de se prendre au sérieux. Vous pouvez
chasser les peurs, l’anxiété et toutes sortes d’autres émotions en faisant appel à l’humour et à un esprit
ludique. C’est efficace avec les adultes et, encore plus important, avec les enfants. Ainsi, vous pourrez
prétendre que vous êtes un singe ou faire de drôles de bruits de bouche à chaque point que vous
tapotez ; en tout cas, faites ce qu’il faut pour que l’enfant soit intéressé et se sente en sécurité.
Vous devrez peut-être enfreindre certaines règles avec les enfants, mais ce n’est pas un problème. Vous
devrez probablement faire les choses autrement, parfois, surtout avec de jeunes enfants, en sautant la
mise en contexte ou la phrase qui accompagne le point karaté, par exemple. Contentez-vous de suivre le
fil et voyez ce qui donne des résultats. Vous pouvez vous substituer aux petits enfants incapables de faire
les tapotements et les effectuer doucement à leur place.
Les préadolescents, les adolescents et même les plus jeunes ont parfois tendance à l’exagération
extrême : tout baigne ou tout est un désastre. Laissez-les exprimer ce qu’ils ressentent à leur manière et
ciblez ces scénarios extrêmes avec l’EFT. N’essayez pas de raisonner avec eux, vous pourriez leur donner
le sentiment d’être incompris et ils pourraient alors refuser d’essayer la méthode.

Calmer les peurs


La position favorite que Sam occupait dans son sport favori était brusquement devenue son pire
cauchemar. À neuf ans, il était prêt à renoncer à sa place de lanceur vedette dans son équipe de balle
molle.
Sans préavis, Sam s’était mis à avoir extrêmement peur de lancer : il avait peur d’être frappé par la
balle, peur de se casser une jambe et même de mourir. Son anxiété était devenue telle qu’il n’était plus
capable de se rendre au monticule.
La mère de Sam l’a emmené voir Brad Yates, un praticien d’EFT bien connu. Ils ont d’abord parlé de
ce que Sam avait ressenti par rapport au fait de lancer. Brad lui a ensuite présenté l’EFT en utilisant un
langage simple et facile : « Écoute, nous allons faire un truc. Il y a de l’énergie dans ton corps. Il y a des
choses qui se passent dans ton corps et ça te rend mal à l’aise, alors nous allons tapoter certains points
pour le calmer. Ça t’aidera à chasser ce sentiment d’inconfort. Ça fera disparaître la peur. »
En apparence un peu timide au début, le garçon a fini par accepter de jouer le jeu. Ils ont passé
environ une heure ensemble. À la fin, Brad a demandé à Sam de fermer les yeux, d’imaginer qu’il
lançait et de dire ce qu’il ressentait. Sam a répondu en souriant : « Je suis excité. » À la partie suivante, il
semble que Sam ait bien lancé et adoré chaque minute du jeu.

Calmer l’angoisse préadolescente


C’était censé être la première année d’école moyenne pour Emily.
Mais elle s’était mise à faire de telles crises d’angoisse qu’elle avait commencé à refuser d’aller à l’école
et avait aussi des problèmes de sommeil.
Puis un soir, ses parents lui ont lu le livre pour enfants que Brad Yates a écrit sur l’EFT, The Wizard’s
Wish. Emily s’est endormie rapidement et facilement. Le changement était si étonnant et si bienvenu
qu’ils l’ont amenée consulter Brad dans l’espoir qu’il puisse l’aider à se libérer de son anxiété avec
l’EFT.
Au début, Emily a résisté à l’idée des tapotements, mais elle a fini par laisser Brad la guider à travers
quelques séquences. Ayant constaté que l’anxiété d’Emily avait diminué, Brad a décidé de tester les
résultats en l’amenant à l’école.
Une fois arrivée à proximité de l’établissement, Emily a refusé de descendre de la voiture. Ils ont donc
répété d’autres séquences de tapotements. Bientôt, Brad lui a demandé comment elle se sentait à l’idée
d’aller à l’école et Emily a répondu : « Ça va. » Après cette seule session, Emily a pu retourner à l’école.
Elle a maintenant une autorisation spéciale de ses professeurs pour quitter la classe afin de pratiquer
l’EFT quand elle sent son anxiété grandir.
Quand Brad m’a raconté cette histoire, je n’ai pu m’empêcher de rire, car elle a trouvé un écho en
moi. J’avais le souvenir précis, et c’est une histoire que toute ma famille raconte encore, de ne pas avoir
voulu aller à l’école. J’étais en deuxième année et nous venions tout juste d’immigrer aux États-Unis de
mon pays natal, l’Argentine. Un jour, ma grand-tante Nellie m’a conduit à l’école. Elle est sortie de la
voiture en fermant la portière et j’ai choisi ce moment pour verrouiller toutes les portes et rester dans la
voiture ! Comme le verrouillage automatique n’existait pas encore, je pouvais facilement garder les
boutons de serrure enfoncés tandis qu’elle essayait de réintégrer la voiture.
J’ai fini par changer d’idée : je suis descendu et je suis rentré dans l’école. Mais j’étais loin d’être
heureux ! J’aurais certainement pu utiliser l’EFT à l’époque et neutraliser l’anxiété, la peur et le stress
que je vivais, surtout à cause de ce grand changement.

Fournir aux adolescents une soupape émotionnelle


Maggie, l’une de mes clientes, m’a raconté une belle anecdote sur sa façon d’utiliser l’EFT avec sa fille
de seize ans. Un élément, entre autres, m’a fait sauter de joie. Elle m’a raconté que sa fille est venue la
trouver en lui demandant de l’aider à régler certains problèmes qu’elle avait à l’école. La fille de ma
cliente connaissait l’EFT ; elles avaient déjà utilisé la séquence auparavant et obtenu de très bons
résultats. Même si Maggie et sa fille sont très proches, la seconde n’était pas très à l’aise de raconter à la
première tous les détails des défis qu’elle affrontait, comme la plupart des adolescents. Et ceux parmi
nous qui se souviennent encore de leur adolescence comprennent pourquoi.
Maggie a eu la brillante idée de dire à sa fille que s’il y avait un sujet dont elle ne voulait pas parler,
elle pourrait simplement donner un titre à ce qui s’était passé, comme un titre de film, ou parler de ses
émotions sans donner de détails. C’est un outil que j’utilise souvent avec mes clients quand je constate
qu’ils semblent hésiter à donner des détails à propos d’une situation ; c’est généralement parce qu’ils ont
honte de leurs actes ou de leur rôle. Quoi qu’il en soit, je n’avais jamais songé que cela pourrait être
aussi efficace dans le travail avec les adolescents. Un parent peut aider un enfant, pratiquer l’EFT avec
lui, l’encourager et soulager les émotions qui lui pèsent sans le presser pour obtenir des détails.
Comme n’importe quel parent le sait, c’est énorme ! Après avoir pratiqué l’EFT un moment avec sa
mère pour régler les problématiques initiales, la fille de Maggie s’est sentie plus à l’aise et elle a fini par
raconter ce qui se passait à sa mère. En renonçant à son désir de connaître tous les détails, Maggie a
donné à sa fille l’espace dont elle avait besoin pour parler de ce qui se passait vraiment et le régler avec
l’EFT.

EFT indirecte : bébés, animaux et plus


Le sujet de l’EFT indirecte, qui consiste à la base à tapoter votre corps pour aider quelqu’un d’autre, a
suscité beaucoup d’intérêt récemment. Cette approche comporte une foule d’avantages, entre autres
celui de permettre de pratiquer l’EFT sur les bébés, les animaux et d’autres groupes cibles incapables de
faire la séquence. Il a été démontré que tous ces groupes (et beaucoup d’autres) réagissent très bien à
l’EFT indirecte.
Avant d’entreprendre d’en faire, toutefois, vous devez procéder à une certaine introspection. Il est
important de régler les problèmes et les émotions entourant la raison qui vous pousse à pratiquer l’EFT
sur quelqu’un d’autre. Il est beaucoup facile de nommer ce qui ne va pas chez l’autre que d’examiner
votre propre comportement. Souvent, le comportement de l’autre semble être un problème parce qu’il
nous fait vivre des émotions toxiques comme la peur, la colère ou la jalousie.
Ainsi, pratiquer l’EFT indirecte pour que votre bébé « écoute toujours sa maman » n’agira
probablement pas si vous le faites parce que le comportement de votre enfant vous effraie. Dans ce cas,
vous devriez axer l’EFT sur votre peur, sur ce qui fait que ce comportement de bébé parfaitement
normal (et totalement erratique, j’en conviens) incite votre esprit à ressasser les pires scénarios de
catastrophe que vous pouvez imaginer. L’EFT n’est pas un outil pour faire agir les autres comme vous
l’entendez, elle sert à neutraliser l’énergie émotionnelle. Par conséquent, assurez-vous que toute EFT
indirecte que vous pouvez faire vient de la motivation émotionnelle la plus pure. Et si vous soupçonnez
que ce n’est peut-être pas le cas, vous pouvez faire la séquence en disant : « Même si je suis en train
d’essayer de changer une telle et que je veux régler son problème… ! »
L’une des bandes sonores les plus populaires que nous avons partagées avec notre communauté au
cours des dernières années est une méditation guidée d’EFT indirecte, créée par ma sœur Jessica. Les
gens racontent des histoires incroyables par rapport à l’expérience qu’ils ont vécue en écoutant cette
simple bande. Vous pouvez l’écouter gratuitement sur le site www.thetappingsolution.com/surrogate.

Une meilleure vision


Nous le savons, nous l’avons entendu dire, on nous l’a seriné durant des années : la vue s’affaiblit avec
l’âge. C’est un fait de la vie, n’est-ce pas ?
D’accord, mais si ce n’était vrai que parfois ? Et si l’affaiblissement ou la détérioration de la vision
étaient jusqu’à un certain point reliés à vos émotions ?
Après avoir entendu certains clients dire que leur vision s’était améliorée en faisant de l’EFT, Carol
Look a entrepris une expérience pour étudier la question. Durant huit semaines, elle a guidé cent vingt
volontaires dans des exercices quotidiens d’EFT. Chaque semaine, les volontaires se concentraient sur
une émotion : libérant la colère une semaine, neutralisant la peur la semaine suivante, etc. Grâce à ce
travail, Carol a pu aider les gens à se voir plus clairement et à voir plus clairement leur vie. Après avoir
suivi le protocole, environ 40 % des participants à l’étude ont rapporté une amélioration observable de
plusieurs des principales caractéristiques de la vision, dont la capacité à percevoir la brillance, la
perception des couleurs, la fatigue oculaire, la myopie et la presbytie. Les participants ont rapporté en
premier les plus grandes améliorations après avoir libéré la colère par l’EFT et en deuxième des
améliorations presque aussi significatives après avoir neutralisé l’anxiété6.
Vous pouvez consulter les résultats complets de l’étude et en apprendre plus sur le programme de
Carol en visitant le site www.thetappingsolution.com/eyesight.

Soigner les allergies


Certains parlent des allergies comme d’une « phobie du système immunitaire ». Étant donné la
grande efficacité de l’EFT pour éradiquer les peurs et les phobies, il n’est pas étonnant qu’elle ait été
associée à des améliorations remarquables dans beaucoup de catégories d’allergènes, du blé aux produits
chimiques en passant par le pollen et le reste. Le protocole le plus courant consiste à avoir l’allergène, ce
qui provoque votre allergie, devant vous et à faire la séquence de tapotements en l’axant sur votre
allergie. En vous concentrant sur la réaction de votre système immunitaire à la substance, et sur toute
émotion que vous pourrez avoir en rapport avec la substance ou l’allergie même, vous pouvez
simplement tapoter les émotions qui montent en vous.
Sandi Radomski a obtenu beaucoup de succès avec l’EFT et d’autres outils innovateurs en aidant des
personnes souffrant d’allergies. Vous pouvez en apprendre plus sur son travail sur le site
www.thetappingsolution.com/allergies.

Accroître la créativité et améliorer la performance artistique


Nous avons vu comment l’EFT peut soulager l’anxiété liée à la performance sportive, mais ce n’est
qu’un début. L’EFT est aussi extrêmement efficace pour régler les autres problématiques associées à la
performance : musique, danse, angoisse de la page blanche, art oratoire, atteinte des objectifs de vente et
d’affaires… la liste pourrait couvrir un terrain de football ! En neutralisant les circuits émotionnels
toxiques qui bloquent la créativité et limitent la performance, l’EFT vous offre un accès direct à vos
talents naturels. Une fois que ces talents pourront s’exprimer sans les obstacles soulevés par les peurs et
les soucis de longue date, vous serez étonné de voir à quel point vous pouvez bien jouer, écrire, créer,
danser, chanter, parler, vendre et faire tout ce que vous êtes né pour accomplir ! Vous pourrez être
performant plus facilement et plus souvent, et vous amuser davantage ce faisant.

EXERCICE : TROUVEZ QUELQUE CHOSE D’AMUSANT À


NEUTRALISER
Nous avons abordé plusieurs grands sujets dans cet ouvrage, des relations amoureuses à l’argent en passant par la
nourriture et le soulagement du stress. Prenons une minute pour alléger l’atmosphère et nous amuser un peu ! L’EFT
peut vous aider à faire toutes sortes de changements agréables, y compris neutraliser des facteurs de stress étranges
ou surmonter des obstacles inhabituels qui en sont peut-être venus à faire partie de votre vie avec les années.
Ainsi, j’ai rencontré une femme qui était incapable de prendre des vitamines ou de la poudre verte dite
« superaliment » depuis vingt ans. Elle savait que c’était bon pour sa santé, mais elle avait un blocage. Dès qu’elle
ouvrait la bouteille, elle était prise de nausées. C’était assez ; fin de l’histoire ; elle n’allait pas plus loin.
J’ai décidé d’axer le travail sur son aversion durant quelques minutes pour voir si nous réussirions à la neutraliser. J’ai
d’abord ouvert le contenant de poudre verte qu’elle avait dans sa cuisine. Elle a eu un mouvement de recul, luttant
contre la nausée comme toujours. Elle m’a expliqué que son père avait l’habitude de lui faire prendre toutes sortes de
vitamines et de minéraux en grandissant, et qu’ils l’avaient toujours écœurée. Même aujourd’hui, une fois adulte, elle
n’avait jamais pu surmonter son aversion.
Nous avons commencé par répéter la séquence de tapotements en nous servant de ses souvenirs comme des
guides et en disant des phrases : « Même si mon père avait l’habitude de me faire prendre des vitamines… Même si je
détestais ça… » Comme il fallait s’y attendre, après quelques séquences seulement, elle a été capable de boire la
poudre verte ! Un autre miracle du jour !
Prenez un moment pour réfléchir à votre vie et à l’un ou l’autre des habitudes, des aversions ou des schémas que
vous aimeriez surmonter ou éradiquer. Essayez de comprendre pourquoi ils sont apparus. Y a-t-il eu un déclencheur
émotionnel ? Un souvenir ou une association qui contribue à expliquer comment et pourquoi cette habitude, cette
aversion ou ce schéma est apparu ? Appliquez l’EFT à ce que vous découvrez. Vous serez étonné de voir toutes les
petites choses que vous pouvez éliminer de votre vie grâce à l’EFT !

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