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Droit administratif
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Lƞarticle 13 de la loi est le plus intéressant : « les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront
toujours séparées ». Il faut assurer la séparation des fonctions judiciaires. On ne peut pas confier 2
fonctions distinctes à un même organe. Les fonctions administratives ne peuvent pas être confiées à
un organe judiciaire.
« Les juges ne pourront, à peine de forfaiture, troubler, de quelque manière que ce soit, les
opérations des corps administratifs, ni citer devant eux les administrateurs pour raison de leurs
fonctions» Cette obligation a du être répétée dans la loi èructidor an III. Il y a un problème de
délimitation entre droit privé et droit pénal.
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« Juger lƞadministration cƞest encore administré ». Le
juge administratif serait donc un co-administrateur.
Cette loi nƞest pas une loi de naissance de lƞadministration, elle nƞinstitue pas une juridiction
administrative. La Révolution ne crée pas lƞadministration. Les administrateurs règlent les conflits eux-
mêmes, à cette époque. Les corps administratifs jugent, lƞadministration règlent ses affaires elle-
même. Les litiges relatifs aux contributions indirectes restent dans la compétence judiciaire, ce qui
montre quelques approximations dans cette loi.
La Constitution du 22 èrimaire an VIII dispose « sous la direction des consuls un Conseil dƞÉtat est
chargé de rédiger les lois et les règlements dƞadministration publics et de résoudre les difficultés qui
sƞélèvent en matière administrative ».
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- Droit administratif ƛ Semestre 3 -
La loi de Pluviôse an VIII introduit les préfets, les conseils de préfecture qui sont eux aussi chargés
dƞapporter au préfet quelques conseils juridiques, mais de régler les problèmes administratifs en
matière départementale.
Lƞarticle 52 met en place un principe fondamental : la dualité des fonctions du Conseil dƞÉtat :
- ission contentieuse
- ission consultative.
La Cour européenne des Droits de lƞHomme a incité le Luxembourg à mettre un terme à la dualité des
fonctions du Conseil dƞÉtat.
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' )' !*
+ "$ . Il sƞagit dƞun avis rendu aux
consuls ou à lƞempereur. Le chef de lƞexécutif accepte ou non cet avis. La justice du Conseil dƞÉtat
ressemble à la Justice de lƞAncien Régime, avec les lits de Justice. La justice est retenue dans la main
de lƞempereur et ce système perdure jusquƞen 1872.
&()"
( , il ne sƞagit pas
dƞun réel organe juridictionnel, cƞest un organe spécialisé, dans la mission qui est celle de conseiller le
chef de lƞexécutif dans sa fonction de juridiction administrative.
La justice administrative va naître progressivement lorsquƞon aura supprimé la justice dƞautonomie.
Les corps administratifs sƞautonomisent et se juridictionnalisent.
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.
En principe, et sauf exception législative, le Conseil dƞÉtat est compétent pour statuer en appel, sur les
décisions rendues en conseil de préfecture ou en conseil des ministres.
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Le 24 mai 1872, on supprime le roi. Lƞarticle 9 affirme « le Conseil dƞÉtat statue souverainement sur
les recours en matière contentieuse et sur les demandes en excès de pouvoir ».
Le système évolue : le Conseil dƞÉtat, de manière prétorienne dans un arrêt de 1889 ou arrêt Cadot,
affirme quƞil peut être saisi lorsque le conseil de préfecture nƞa pas été saisi. Les conseils de préfecture
sont remplacés par les tribunaux administratifs le 30 septembre 1953. Les tribunaux administratifs ont
une compétence de droit commun en première instance. La loi du 31 décembre 1987 instaure les
Cours administratives dƞappel. Toutes ces cours obéissent au principe de dualité des fonctions.
On a ajouté une juridiction spéciale paritaire pour trancher sƞil sƞagit dƞune affaire judiciaire ou
administrative : le tribunal des conflits.
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Le tribunal des conflits rend ses premières décisions le 8 février 1973 avec lƞarrêt Blanco.
Agnès a été renversée par un wagonnet dƞune manufacture de tabac de lƞÉtat. Elle a dû se faire
amputer. Il sƞagit de mettre en jeu la responsabilité de lƞÉtat. Qui doit réparer le dommage ? Le père
dƞAgnès saisit le juge civil. Le préfet affirme quƞil sƞagit dƞune procédure administrative. Le juge civil y
est opposé. Le conflit est porté devant le tribunal des conflits qui donne raison au préfet, et à
sonarrêté de conflit. Ces arrêts se réfèrent aux arrêts Blanco des 16 et 24 août 1790. Le juge
judiciaire et le juge administratif sont distincts : "$"
'! (
!
. Il faut déterminer ce quƞest une opération
des corps administratifs par interprétation dƞune loi : il faut trouver des critères généraux. Le critère
organique ne fonctionne pas toujours : ! !"
"
!"
.
Dans les motifs de lƞarrêt : « la responsabilité qui peut incomber à lƞÉtat pour les dommages causés
aux particuliers par le fait des personnes quƞil emploie dans le service public ne peut être réglé par les
principes établis dans le Code civil ».
Cette responsabilité nƞest ni générale ni absolue. Cƞest une responsabilité spéciale qui varie selon les
besoins des services et la volonté de concilier les droits de lƞÉtat avec les droits privés.
Lƞintérêt général prévaut sur les intérêts privés.
La différence entre droit privé et droit public se trouve dans la différence entre les rapports relatifs
aux intérêts.
« Dès lors, au terme des lois ci-dessus visées (août 1790), lƞautorité administrative est seule
compétente ». La compétence suit le fond : lors dƞune affaire, pour déterminer la compétence, je dois
me poser )
. On peut conclure alors soit au droit administratif soit au
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droit privé. Lƞopération première du juriste est lƞanalyse de lƞaffaire. Parfois, lƞÉtat se place au même
niveau que les intérêts privés, cƞest alors le droit civil qui sƞapplique dans un litige entre lƞÉtat et le
particulier. Il faut voir si est en cause une opération administrative. La nature de lƞopération est
déterminante.
Si le but poursuivi est dƞintérêt général, on le qualifie de service public. Il sƞagit donc dƞun rapport de
droit public. Comment la personne publique poursuit-elle se but ? Quels sont les moyens ? La
personne publique impose sa volonté: la relation est dƞordre public. Lors de lƞutilisation de moyens
ordinaires : la relation est dƞordre privé.
On notera le nom de aurice Hauriou et celui de Léon Duguit qui sont de grands juristes de droit
public
$ ,. Il faut des principes
structurants, un Code administratif. Il faut une cohérence dƞensemble avec tant de principes
disparates. Le juge administratif a produit progressivement ce droit. Lƞoffice du juge dans cette
harmonisation du droit administratif est toujours important.
Ne faudrait-il pas codifier la procédure que doivent suivre les administrations ? On nƞy arrive pas, le
législateur mettrait la main sur un domaine général et se substituerait au travail dƞadministration du
juge.
Il faut trouver le rapport de droit qui sƞapplique entre lƞÉtat et le particulier. Soit on analyse les
moyens de lƞÉtat : ces moyens ne sont pas ceux des personnes privées car ils sont exorbitants et on
reconnaît la puissance publique donc il faut appliquer le droit spécial.
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Lƞarrêt du 6 février 1903 de Saône et Loire : le département donne une prime à la destruction des
vipères. Or, M. Terrier a détruit un certain grand nombre de vipères quƞon lui refuse la prime. La
Conseil dƞÉtat se demande sƞil est compétent. Il y a compétence de la juridiction administrative et
lƞarrêt est extrêmement laconique. Le problème de lƞarrêt mentionné nƞest pas « la compétence du
tribunal administratif », il faut un « mais » avec des moyens, des concepts juridiques. Le commissaire
du gouvernement nƞest pas là pour faire valoir le point de vue du gouvernement sur lƞaffaire, il donne
sur lƞaffaire dont est saisi le Conseil dƞÉtat des conclusions soit des opinions motivées (il raisonne
juridiquement, quelle théorie faut-il appliquer ?). Le commissaire du gouvernement Romieu dit « tout
ce qui concerne des services publics, proprement dit, généraux ou locaux constitue une opération
administrative ». Pourquoi ? Cela concerne lƞorganisation du service public.
Remarques :
Ce nƞest pas parce que le commissaire du gouvernement avance une théorie que le Conseil dƞÉtat suit
cette théorie.
Romieu a dit « Il faut toutefois réserver une hypothèse, en matière de service public oui le droit
administratif sƞapplique, le juge administratif est compétent, sauf si lƞadministration doit être réputée
agir dans les mêmes conditions quƞun particulier et se trouve soumise aux mêmes règles et aux
mêmes juridictions ».
In fine, la question la plus importante est comment agit lƞadministration : comme un particulier ou
comme puissance publique.
Lƞarrêt Thérond du 4 mars 1910 a trait au contrat. Il sƞagissait de supprimer les chiens errants, le
contrat lie la ville de Montpellier et M. Théron. Les parties à un contrat administratif ne sont pas à
égalité. Le Conseil dƞÉtat dit ce contrat, parce quƞil a eu pour but dƞassurer un service public, impose
quƞon lui applique le droit administratif.
Lƞarrêt Feutry du tribunal des conflits de 1908 : un fou sƞéchappe dƞun hôpital psychiatrique (public) et
met le feu à une botte de paille de M. Feutri. Cƞest une responsabilité administrative parce que cƞest
un mauvais fonctionnement dƞune institution chargée dƞassurer le service public.
Lƞarrêt du 31 juillet 1912 : granit des Vosges : cƞest un marché entre la ville de Lille et un fournisseur
de pavés, cƞest donc un contrat de livraison de fournitures. Ce contrat a pour but de permettre
lƞexécution dƞune mission de service public. Le Conseil dƞÉtat conclue quƞil nƞest pas compétent parce
que, dƞaprès les conclusions Blum, ce marché a été passé selon les règles et conditions des contrats
intervenus entre particuliers. Ce contrat comporte des clauses exorbitantes du droit commun cƞest-à-
dire de droit privé donc il doit sortir du droit privé et va attérir dans le droit administratif. Cette
jurisprudence est complétée par une autre.
Lƞarrêt du 22 janvier 1921 portant affaire du BAC DELOKA. Celui-ci coule à pic entraînant la mort de
quelques indigènes et de 4 véhicules de la société. Il sƞagit donc de la responsabilité contractuelle. Le
tribunal des conflits statut en faveur du juge judiciaire. Le Conseil dƞÉtat affirme que ce service public
est géré dans les mêmes conditions quƞun service public. Il y a donc des services publics de droit
privé.
Dans 2 arrêts de 1956 : Verdun et Grimouard, le Conseil dƞÉtat a dit quƞil sƞagissait de contrats, un
contrat est administratif et est soumis à un régime administratif sƞil est passé par au moins une
personne publique et soit il est public car on trouve des clauses exorbitantes de droit commun doit car
il poursuit directement une finalité de service public.
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- Droit administratif ƛ Semestre 3 -
Devant une situation juridique, lorsquƞil faut lƞanalyser pour savoir sƞil sƞagit de droit public ou de droit
privé il faut combiner :
- Les moyens utilisés
- La finalité.
Il faudra combiner ces 2 critères et parfois les 2 sont associés. Les critères jouent de manière soit
cumulative soit de manière alternative.
I. La notion
II. La consistance
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- Droit administratif ƛ Semestre 3 -
Toutes les personnes publiques sont des personnes morales. ñ
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)
*)
). La personne publique originelle initiale est lƞÉtat (dépendant
dƞaucune autre instance et ne peut être limité que sa propre décision : théorie de lƞautolimitation).
Les collectivités territoriales de la République sont créées par lƞÉtat, elles ont des compétences limitées
dans le cadre de la loi, leurs compétences sont régies dans la clause de compétence générale des
collectivités. Sous le contrôle de lƞÉtat, les collectivités territoriales sont autonomes mais pas
indépendantes. Elles exercent leurs attributions par des conseils élus (cƞest la libre administration des
collectivités).
Les établissements publics sont rattachés à lƞÉtat, à une collectivité territoriale, à une autre personne
publique et ont une compétence limitée et spécialisée.
Il existe des personnes publiques sui generis qui ne sont pas des établissements publics : la banque
de èrance, les groupements dƞintérêts publics, certains autorités administratifs indépendants, autorité
des marchés financiers, lƞagence de lutte contre le dopageƦ
Les agents publics sont les organes de ces personnes morales, un organe a qualité à agir au regard
des règles constitutives de la personne morale. Le maire est organe de la commune.
La qualité de personne publique confère à celle-ci une capacité particulière à exercer des prérogatives
de puissance publique. Une personne privée peut exercer des prérogatives de puissances publiques
que si elle en est investie par un acte particulier.
a. La déconcentration
$
&
$ ) ) (une circonscription de lƞÉtat
comme le transfert du ministre au préfet de région). Il y a resserrement de lƞespace de compétence.
La compétence reste toujours à lƞintérieur de la même personne (lƞÉtat en cas de déconcentration vers
le préfet).Il y a plusieurs moyens de transférer les compétences : un acte général (loi ou règlement si
cƞest lƞÉtat).
Une autorité investit de sa compétence une autre autorité. Elle peut transférer un pouvoir ou que la
signature (donc pas le pouvoir véritable). Ce pouvoir dƞexercer la compétence est effectivement
exercée par le subordonné (article 21 de la Constitution).
%
+ +, le seul fait que ce rapport existe, entraîne un certain nombre
de prérogatives (le pouvoir hiérarchique). Il y a un pouvoir dƞinstruction soit de donner des ordres. Le
supérieur hiérarchique a un pouvoir dƞannulation ou de réforme sur lƞacte du subordonné. Néanmoins,
le supérieur hiérarchique ne peut pas se substituer à son subordonné : il ne peut pas avoir lƞinitiative
dƞun acte qui est attribué à son subordonné. Le pouvoir hiérarchique est un devoir qui doit être exercé
par le subordonné : devoir de surveiller, dƞexaminer les actes de ses administrés. Le subordonné nƞa
pas de recours contre son supérieur hiérarchique : il ne peut pas faire recours du fait de sa position
de subordonné : le recours est irrecevable car cƞest une affaire interne à la personne publique.
b. La décentralisation
Les principes
)
). On distingue la décentralisation technique de la décentralisation territoriale.
La décentralisation technique : transfert des compétences de lƞÉtat vers les établissements publics.
La décentralisation territoriale : transfert des compétences de lƞÉtat aux collectivités territoriales.
Lƞétablissement ou la collectivité (personne morale) qui reçoit la compétence doit pouvoir lƞexercer
avec une certaine autonomie parce que précisément elle est une personne morale et que la
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personnalité suppose et implique lƞautonomie. De sorte que la compétence transférée est exercée par
cette personne morale qui la reçoit. Sƞil sƞexerce un contrôle de la part de lƞÉtat, il ne saurait être de la
même nature que le contrôle du supérieur hiérarchique sur son subordonné. On parle alors de
contrôle de tutelle.
Lƞexercice de la tutelle
!+ +)(*(
. La tutelle ne sƞexerce que si un texte prévoit et que dans les
limites de ce texte, une loi dƞaprès lƞarticle 72 de la Constitution.
La consistance et les modalités de ces contrôles dépendent des textes qui les organisent, il y a une
variété de situations. Ces principes émanent de la loi du 2 mars 1982. La loi des collectivités
territoriales abolit les tutelles et les remplacent par un contrôle.
Sƞagissant du contrôle sur les actes des collectivités territoriales, le contrôle de tutelle est exercé par le
préfet, il nƞa ni le pouvoir dƞannulation, ni le pouvoir de réformation, ni le principe de substitution. Il
ne peut pas demander à un juge dƞannuler un acte pour simple motif dƞopportunité, mais pour de
motifs de légalité : déféré préfectoral. Le préfet provoque le contentieux. Le déféré préfectoral est une
espèce de recours pour excès de pouvoir. Le préfet lance lƞaction, le juge tranche.
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- Droit administratif ƛ Semestre 3 -
II. La notion dƞordre public et la distinction entre police administrative générale et police
adminsitrative spéciale
Toute opération doit être justifiée par son but, on ne recourt pas aux moyens de la police si on nƞa
pas besoin dƞatteindre un but dƞordre public. On parle de police administrative générale lorsquƞil sƞagit
de satisfaire un ordre public général. Lƞordre public général est un ordre matériel et extérieur.
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Conseil dƞÉtat. Cƞest une moralisation du droit de police, mais cƞest essentiellement la morale
personnelle du juge qui compte pour juger du respect ou non de la dignité humaine. Le principe de
dignité nous est venu de lƞAllemagne.
Cƞest la reprise de la théorie de lƞimpératif catégorique de Kant « ne traite jamais quelquƞun comme un
moyen mais comme une fin en soi ».
Une mesure de police générale doit poursuivre un but dƞordre public. Cƞest la condition nécessaire
mais insuffisante de la légalité de la mesure de police. Le pouvoir de police cƞest lƞensemble des
prérogatives dont dispose lƞadministration pour poursuivre un but dƞordre public général tel que défini
préalablement.
Il y a 3 niveaux :
- Des autorités nationales à compétence nationale (le Président ou le Premier ministre).
- Des autorités nationales à compétence départementale (par le préfet au nom de lƞÉtat).
- Des autorités nationales à compétence communale (par le maire).
À Paris, cƞest le préfet de police qui à la fonction dƞautorité communale, car cƞest la capitale.
Certaines catégories de la population formes
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)
* : étrangers, gens du voyage, gares, aéroports, immeubles
particuliers. Ce sont des mesures dƞinterventions qui ne relèvent pas de la police générale.
La loi organise, à côté de cette compétence générale dƞassurer lƞordre public général, des mécanismes
dƞintervention, des systèmes de compétences pour intervenir dans des situations spécifiques en
donnant des pouvoirs autres que ce de la police administrative générale.
Ces pouvoirs poursuivrent les mêmes buts (sécurité, salubrité et tranquillité) dƞordre public, mais
poursuivent également dƞautres buts spécifiques (lois dƞaffichages publicitaires)). Il y a des ordres
publics spéciaux (police de la construction, police de lƞaffichage : il y aune justification des mesures
des limitations de lƞaffichage ou de la construction).
"
, )
. Ce sont les moyens ayant pour objet de chercher les acteurs
dƞune faute pour les livrer à la police.
Pour distinguer : Yƞa t-il une infraction concrète ? Si, oui, cƞest une action de police judiciaire.
Une ronde est une opération matérielle de police administrative. Ils sont là pour ceux qui auraient des
velléités de troubler lƞordre public.
Ces questions de distinction ne se posent que pour des cas dƞopérations matérielles.
Arrêt Motsch du 5 décembre 1977 du tribunal des conflits : Mademoiselle Motsch est en
voiture avec son ami Memet G. La police organise un barrage pour lƞalcoolémie. MG accélère et force
le barrage. Lƞopération à la base administrative devient judiciaire et comme la police tire sur la voiture
et atteint Melle Motsch. Lƞinstance est civile.
Arrêt : un passant arrive vers des policiers en ronde et signale une personne louche qui
tourne autour dƞune voiture. Lƞindividu sƞenfuit à lƞapproche des policiers. Les policiers le coursent, un
coup de feu part. Est-on dans une affaire de police administrative ou de police judiciaire ? lƞinfraction
nƞa pas réellement été commise, on suspecte lƞinfraction ? puis-je rattacher ce qui se passe après
quƞon est signalé lƞindividu suspect à une infraction ? Le tribunal de conflit appuyé sur des éléments
matériels certains (comportement suspect, fuite), les agents ont eu lƞidée quƞil poursuivait un homme
en possible infraction. Cette simple suspicion transforme cette affaire de police administrative en
infraction de police judiciaire.
Arrêt : une société de transport de fond assure un transport important nécessitant une
escorte policière relevant de la police administrative. Ce transport de fond se fait attaqué, les
malfaiteurs sƞemparent du butin, prennent la fuite et on nƞarrive pas à les attraper. Le préjudice est
celui de la société qui a perdu des fonds parce que les auteurs de lƞinfraction nƞont pas été arrêtés
mais aussi parce que lƞescorte nƞétait pas suffisante. Il y a une double faute, un concours de faute. Il y
a une faute imputable à une opération administrative et une faute imputable à lƞaction de police
judiciaire. Le tribunal des conflits dit que la faute principale de lƞopération est dans lƞorganisation de
lƞopération de police administrative. Où est la faute qui a causé le dommage principal ?
Pour une même situation, )
. Plusieurs autorités peuvent être habilités à agir face à une même situation.
3 possibilités de concours :
- Concours de plusieurs autorités de police générale : Le code de la route est une règle
nationale. Est-ce que lƞautorité locale de police (le maire) sur le territoire de sa commune peut
fixer dƞautres règles ? Le Conseil dƞÉtat le 19 avril 1902 concernant le maire de Néris-les-Bains
affirme que lƞautorité locale, le maire, peut prendre une autre mesure à la condition quƞelle
soit plus rigoureuse. Il ne peut pas prendre, en revanche une mesure moins rigoureuse, sauf
si le texte qui institue la mesure lƞy autorise expressément. Un diagnostic particulier, où la
tranquillité et la sécurité des riverains sont menacées, peut conduire à prendre des mesures
plus rigoureuses.
- Concours dƞautorités de police générale et de police spéciale : la police du cinéma, police
spéciale, donne au ministre de la culture, après avis, les visas ainsi que les limitations dƞaccès
en fonction de lƞâge. Baise-moi interdit aux moins de 16 ans, le Conseil dƞÉtat le fait classer X.
Le visa dƞexploitation autorise la diffusion sur le territoire national. Si des circonstances
particulières locales le justifient, lƞautorité de police générale peut prendre une mesure plus
rigoureuse que la mesure de police spéciale.
- Concours de plusieurs autorités de police spéciales : non cƞest pas possible.
En matière de police lorsquƞil sƞagit dƞune mesure qui touche un individu ou un groupe dƞindividus, il
faut le ! (
(entendre les arguments de lƞintéresser).
*$!
(sécurité, salubrité et tranquillité). Àe maire dƞune commune réglemente les horaires
dƞune boîte de nuit. Àe maire est patron dƞun bar, il a intérêt à avoir une clientèle captive. À mesure
est illég e c ee est dƞoe pee et e pub . Àe p
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Le maire de Menton interdit lƞaccès de sa commune à tout véicule transportant des matières
dangereuses, sauf besoin de livraison. Cette interdiction générale et absolue est estimée légale, car
les rues de la ville sont petites et sinueuses. Cette mesure va dans lƞintérêt de tous, elle est
nécessaire.
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'
+
*
Un maire prend un arrêté anti-mendicité, il est interdit toute forme de mendicité ainsi que la
consommation dƞalcool en deors de tous les lieux réservés à cet effet. Les SDF boivent et mendient.
Ces troubles ne concernaient quƞun nombre limité de voies et de places.
À Paris e
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rée
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ass
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ne oe tiité
bi
e ». Dans ette définition i a 2 ééments :
n orani
e et
n matérie.
Àe doaine iobilier privée des collectivités publiques ontre quƞune personne publique peut avoir
des intérêts privés dans une activité privée.
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!. Par exeple le centre ospitalier de nature
public tout coe un édecin ont la êe onction : soiner.
Pour reconnaître la ission dƞintérêt énéral cƞest le but de la ission eectuée.
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* $ . Il y a aussi à la base une décision
politique : une coune décide de créer une école en vue de répondre à un besoin. Àe constituant a
décidé quƞil y aurait en France un enseineent public et laïc. Àe léislateur peut établir un service
public. Pour reconnaître le service, il aut se réérer à un double critère :
- Lƞexistence objective dƞun besoin collectif et la volonté collective de satisfaire ce besoin.
- Le besoin dƞune action dƞintérêt général.
Il y a une exception qui ne peut pas faire lƞobjet dƞune action de service public : les jeux dƞargent
(Loterie Courses de cevaux..)
Toute activité peut donc être érigée en service public ce qui a des conséquences la collectivité doit
intervenir. Cƞest un service public quand la collectivité le veut. Il faut bien trouver des limites malgré le
principe constitutionnel de la liberté dƞentreprendreƦ
!!
'
*
!! . Au plan local, il faut limiter « le socialisme
municipal ». Àa urispruence principale est larrêt u 30 mai 1930, cambre snicale u commerce
en étail e Neers. Àe Conseil État it « les entreprises aant un caractère commercial oient être
normalement pris en carge par linitiatie priée ». Àe principe pur les petits commerces est onc
lentreprise priée, onc linterention publique est lexception et elle est onc limitée parce que
soumise à conitions. ñ
* $ ) !
' !! .
Si a
n nombre satisfaisant de dentistes dans a omm
ne i n a as de besoin oe tif et
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bi . Àe besoin doit bien être déimité initiatie riée ne satisfait
ne artie de a o
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Paris on de
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bi de resta
ration : e Consei dtat affirme
e si sait dattirer des
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ristes e nest as
ne aren e de initiatie riée. Cea ne s
ffit as à
i onférer e ara tre de
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bi . Mais dans
n etit iae erd
si
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rant est rée o
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ristes e Consei dtat affirme
e est
n rai besoin et
i
ne fait on
rren e à a
n resta
rant dé existant.
!
! !
) . Lƞactivité dƞintérêt général doit être rattachée à une personne publique.
Cƞest une activité assurée ou assumée. Assurer signifie une action prise en charge directement par la
personne publique : exercer ou $ $
: cƞest une prise en charge directe par la
collectivité publique. Ce rattachement peut aussi être indirect. Bon nombre dƞactivités dites de service
public sont en réalités prises en charge par des personnes privées. La CTS gre le service public de
transport de la ville Strasbourg.
Les services publics industriels et commerciaux sont gérés par des personnes privées, mais il y a
derrire une collectivité publique. Cƞest $
$
! . La collectivité
publique confie à une personne privée la gestion de son service.
Assurer : gestion directe
Assumer : gestion déléguée.
Comment peut-on identifier lƞexistence dƞun service public lorsque ce service est délégué, donc géré
par une personne privée ?
Le service public exercé par une personne privée est-il un service public ?
Pour cela, il faut :
+ !)
*. Lƞouverture dƞune
officine pharmaceutique est soumise à acceptation de lƞautorité publique, il existe donc un lien entre
lƞentreprise privée et la personne publique. Mais, cette acceptation ne conduit pas à rendre lƞactivité
de la pharmacie de service public. Au contraire, la CTS effectue une mission de service public au nom
de la communauté urbaine de Strasbourg. Lƞautorisation nƞest pas une délégation. La personne privée
qui gre un service public, gre la mission par délégation, par transfert de fonctions. Ce transfert peut
être fait par un acte unilatéral, par la loi (qui peut même crée la personne publique qui va gérer
lƞactivité), par le rglement. La modalité la plus courante est celle de passer une convention entre la
collectivité publique (responsable final et ultime du service) et la personne privée (qui assure le
fonctionnement quotidien) : !
$
!. Il faut à la base quƞon
reconnaisse la volonté dƞune personne publique dƞériger lƞactivité comme un service public. Les textes
peuvent le dire explicitement. Des lois qualifient une activité de service public et organise le systme
de gestion de ces activités par des personnes privées. Cette qualification constitue un indice fort de la
volonté de crée, à travers cette activité, un service public. Si lƞactivité nƞest pas dƞintérêt général, il ne
sƞagit pas dƞun service public. Il faut utiliser un certain nombre de critres et dƞindices pour identifier
un service public.
- !
* ), la collectivité publique. Cƞest une
délégation unilatérale de la mission. La mission est dƞinitiative publique.
- ! )
)! $ $
. La collectivité publique confie son activité à une personne publique, mais entend
conserver le caractère public de lƞactivité : prérogatives de puissance publique. La loi oblige
les entreprises du secteur concerné à adhérer au centre à lƞassociation.
- ) ) ! !
$
, des conditions de puissances publiques, ne peut pas donner
ces garanties, ces prérogatives et laisser faire sans sƞy intéresser. La puissance publique reste
le responsable final de lƞactivité. Il y a des contrôles, des droits de regard sur les modalités
dƞaccomplissement des missions : il y a une tutelle sur la personne privée. Lƞassociation doit
être agrée, une partie des organes de lƞassociation est nommée par des ministresƦ
II. La notion française du service public face au droit communautaire (pas au progrm)
Dans lƞespace économique que constitue lƞUE, les personnes, les marchés, les capitauxƦ doivent
pouvoir circuler aussi librement que possible. Ce système ne peut fonctionner que sƞil y a libre
concurrence. Sinon des inégalités sont créées entre les opérateurs économiques.
Les services publics sont des activités de service. La tradition française après la Seconde Guerre
mondiale a été le monopole de lƞélectricité, de la distribution.
Lƞarticle 81 du traité de la CEE soumet lƞactivité des entreprises aux règles de la concurrence. Arrêt
Höfner du 23 avril 1991, de la CJCE « est une entreprise toute entité exerçant une activité
économique et indépendamment du statut juridique et du mode financement ». Si oui, le principe de
la libre concurrence sƞapplique. Il y a également une prohibition des aides publiques.
Le droit communautaire nƞinterdit pas aux États dƞexercer des activités économiques, il nƞinterdit pas
lƞexistence dƞentreprises publiques nationales. Il nƞinterdit pas que des opérateurs économiques aient
un statut public. Lƞactivité doit être ouverte à la concurrence et dans des conditions de libre et dƞégale
concurrence. Il y a une limite à lƞapplication de la concurrence qui se trouve à lƞarticle 86 alinéa 2 du
traité de la CEE )et qui concerne les services dƞintérêt économique général) lorsque lƞactivité
économique considérée doit être reconnue comme dƞintérêt général. Ces activités doivent être définies
par les États qui ont une marge dƞappréciation qui est tout de même limitée et contrôler par les
instances communautaires.
Lƞactivité économique dƞintérêt général ce sont certaines activités précisément définies au sein dƞune
activité dƞensemble. Dans les télécommunications, il y a des services particuliers dƞintérêt général :
numéros dƞurgences, fournitures dƞune ligne de base à tout individuƦ Les services de bases sont des
services universels : le minimum de service quƞil convient de rendre à la population à un prix
raisonnable permettant lƞaccès à la population, mais ce nƞest pas lƞactivité la plus rentable. LƞÉtat peut
aider les entreprises à assumer les charges de ces activités peu rentables.
Arrêt Paul Corbeau du 19 mai 1993.
Arrêt du 27 avril 1994, commune dƞAlmelo.
Il est difficile dƞidentifier les services marchands des services non-marchands qui sont les activités
régaliennes des États : police, justiceƦ
Ce qui, pour lƞinstant, a été modifié par le droit communautaire ce sont les grands services publics
nationaux et locaux. Ils ne sont pas protégés par les principes du droit communautaire. ais, le droit
communautaire sƞabstient, pour le moment, dƞinfluer sur les services locaux.
régime juridique est globalement, pour lƞessentiel, celui du droit privé. Cette qualification entraîne un
bloc de compétences judiciaires.
Comment distingue-t-on un SPA dƞun SPIC ?
Les principes de cette distinction ont été posés par la décision du Conseil dƞtat du 16 novembre de
1956, union sndicale des industries aéronautiques. Cƞest la méthode du faisceau dƞindice :
- La *
!, mais cƞest un indice faible, il y a des services par nature
administratifs. Dans lƞaffaire du Bac Deloka, le service est qualifié de SPIC en 1921 en raison
de la façon dont il est géré. Arrêt du Conseil dƞtat du 10 mai 1974 ou arrêt Corques,
Denoyez.
- Indice tiré des
$
des services : service en
régie directe ou nonƦ
- ,
du service :
Un service public sera qualifié dƞindustriel et commercial lorsque lƞorigine principale
des ressources du service est liée à la redevance des usagers. Cela rappelle les
conditions dƞun industriel ordinaire.
Un service public sera administratif sƞil est financé par des subventions fiscales, des
dotations et des subventions. Àes communes ont lƞobliation de ramasser les ordures
ménares, elle doit oraniser ce service. Ceci est financé par une taxe spéciale ui
nƞest pas contrepartie du service rendu cacun : cƞest une imposition : cƞest un
service public administratif. Arrêt du 13 décembre 1984 commune de Point Pitre.
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Au niveau des collectivités territoriales, lƞautorité de police au niveau communal est le maire. Arrêt du
6 anvier 1995, ville de Paris : il appartient au seul Conseil municipal et donc au seul conseil de Paris
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des missions ».
Il est possible aussi de passer par un autre type de contrat qui nƞest pas une convention de délégation
de service public, on parle alors de + . Cƞest un contrat passé à titre onéreux, cƞest-à-
dire que cƞest une prestation que fait un entrepreneur au bénéfice des collectivités publiques, la
collectivité rémunère par un prix les fournitures. La rémunération de lƞentrepreneur est
substantiellement fondée sur le prix payé par la collectivité.
ETP (marché dƞentreprise de travaux public) est le contrat par lequel une collectivité publique
conclut avec un entrepreneur privé la construction dƞun bâtiment public et lƞexploitation de ce
bâtiment public. Pour cela, il est payé. Lƞentrepreneur ne supporte alors pas le risque.
Dans une décision récente, lƞarrêt du 6 avril 2007 commune dƞAix-en-Provence : association pour le
festival international dƞart lyrique et lƞAcadémie européenne de musique dƞAix. Lorsque des collectivités
publiques sont responsables dƞun service public, elles peuvent décider du libre choix du mode de
gestion (régis direct ou délégation), sauf si texte contraire.
À cette fin, elles
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principe on délègue par la convention de délégation, mais si la rémunération nƞest pas
substantiellement liée aux ressources, il sƞagit dƞun marché. Toutefois, elles peuvent
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+ 1
+ 5
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Yƞa-t-il concurrence pour organiser le festival dƞart lyric ? Quand une collectivité passe convention ou
marché, elle doit respecter une procédure de passation qui a pour but dƞassurer plus ou moins les
conditions dƞune égale concurrence entre entrepreneurs intéressés.
La concurrence est établi dans la loi Sapin de 1993, sur la prévention de la corruption. Les gros
contrats sont soumis a une réglementation qui vient élargir la concurrence a tout les opérateurs
communautaire.
A. Le principe dƞégalité
$,
!!. Arrêt du Conseil
dƞÉtat du 9 mars 1951. Égalité ne signifie pas identité : lƞexigence dƞégalité dans lƞaccès au service
public ne signifie pas que tous les usagers et potentiels usagers doivent être traités de façon
identique. Ce principe supporte des différences de traitement. Une différence de traitement est
conforme au principe dƞégalité, si elle est justifiée. Quelles sont les justifications possibles de
traitement ? Àa principale décision : arrêt du 10 mai 1974 arrêt Denoez et Corques. Àa différence de
traitement est conformer au principe dƞégalité si elle est justifiée par une différence de situation entre
les différentes catégories dƞusager. Il faut que la situation fasse sens en raison de lƞobjet du service
public.
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, : conseil constitutionnel du 25 juillet 1979. Le
Conseil dƞÉtat avait déjà affirmé cela dans lƞarrêt du 7 août 1979 Winkell « la continuité est par
essence inhérente au service public ».
Conseil dƞÉtat assemblée du 7 juillet 1950 Dehaene : la grève sƞexerce dans le cadre des règles qui la
réglementent. Comment trouver une juste mesure entre le droit des agents du service public à faire
grève et lƞintérêt général qui sƞattache à la continuité. Comment concilier ces 2 valeurs
constitutionnelles : le droit de grève et le principe de continuité ?
La reconnaissance et la garantie du droit de grève, même aux fonctionnaires, ne sauraient avoir pour
effet de faire obstacle aux pouvoirs du législateur et dƞapporter à ce droit des limitations en vue
dƞassurer la continuité du service public. Lƞidée dƞun service public minimum pendant la grève est
compatible avec le droit de grève même, certains professionnels peuvent être réquisitionnés pour
assurer un service minimum. La loi peut prévoir que certains agents ne peuvent pas avoir le droit de
grève : une suspension de leur fonction irait à lƞencontre du bon fonctionnement du pays: juges,
militaires, services pénitentiairesƦ
Lƞarticle 34 de la Constitution définit les libertés publiques dont le droit de grève fait partie. Le Conseil
dƞÉtat affirme encore aujourdƞhui quƞen lƞétat actuel (sans loi), le chef dƞun service administratif peut
prendre les mesures nécessaires pour assurer les éléments essentiels de la continuité.
Lƞarrêt du Conseil dƞÉtat du 8 mars 2006 Onesto : si un service minimum peut être mis en place par
un chef de service, mais il nƞy est pas obligé, il nƞest pas obligé de maintenir la continuité.
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*
.
À la fin des années 50, les postes de télévision étaient à lignes et les technologies ont évolué (plus de
lignes). Ce changement a été fortement critiqué. Arrêt du 27 janvier 1961 : pas de droit au maintien
du service public.
-
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), il se distingue du fait. Il
faut donc une manifestation de volonté dont lƞobjet est de modifier lƞordonnancement
juridique à travers la modification de règles objectives. Lƞautorisation dƞouverture dƞune
officine juridique est une situation juridique.
- Ce qui distingue de lƞacte juridique de droit privé de lƞacte administratif cƞest :
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Le droit subjectif dƞexerce dans un intérêt propre pour des motifs dont le titulaire en a
la maîtrise.
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$ qui implique la mise en œuvre de prérogatives de puissance
publique.
- La doctrine distingue 2 types dƞactes administratif
: il joue un rôle plus important.
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}a nƞest pas le nombre dƞauteurs de lƞacte qui fait la différence entre ces 2 actes, lƞacte
unilatéral est pris pas une ou plusieurs autorités, cƞest les différents côtés à lƞacte qui
comptent, il sƞapplique à des tiers à lƞacte. Lƞacte vaut indépendamment du consentement des
autres à lƞacte. Le contrat nécessite la volonté de toutes les parties à lƞacte.
Cette distinction commande une distinction contentieuse décisive, seuls les actes
administratifs unilatéraux sont susceptibles dƞun recours pour excès de pouvoir ou action en
annulation simple. La voie du recours en excès de pouvoir est fermée au contrat. Il nƞy a pas
dƞautres catégories dƞactes administratifs : soit acte administratif unilatéral soit contrat. ais, il
y a des actes complexes quƞil est difficile à qualifier. Il y a des actes unilatéraux dont le
contenu est négocié, mais cela ne modifie pas son caractère unilatéral. ême sƞil est négocié,
juridiquement lƞaccord du contrat nƞest pas nécessaire à la formation de lƞacte unilatéral.
Il y a des instruments conventionnels, contractuelsƦ
I. La notion
3 critères :
- La décision
- Lƞautorité administrative
- Effets extérieurs
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,
"
). Lƞacte fait grief, il touche et prend directement la situation juridique pour la modifier.
Ce caractère distingue lƞacte administratif dƞun certain nombre de textes, de documents administratifs.
Un vœu par exemple nƞa pas le caractère de décision, il nƞest donc pas attaquable par la voie dƞun
excès de pouvoir, cela nƞa pas le caractère dƞune norme. Ne sont pas non plus des décisions, les avis
simples donnés par les autorités individuelles ou collégiales dans le cadre dƞune procédure. En
principe, lƞavis nƞa pas par lui-même dƞeffet obligatoire. La décision de communiquer ou de ne pas
communiquer des informations est une décision qui modifie lƞordonnancement juridique. Les actes
préparatoires : actes pris dans le cadre de procédure complexe, expropriationƦ ne sont pas des
décisions. Ces actes ne sont que la préparation de la décision finale, ce ne sont pas des actes
administratifs même sƞils ne sont pas dépourvus, totalement, dƞeffets. Les actes confirmatifs se
bornent à confirmer un acte déjà pris, et ils ne sont donc pas à ce titre des décisions puisque la
décision est déjà prise.
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). Dans lƞÉtat, les autorités
exécutives nƞagissent pas toujours en tant quƞautorités administratives. ( !
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2$!. Certains organes judiciaires ou parlementaires peuvent agir
parfois, à raison des fonctions quƞils exercent, comme des organes ou des autorités administratives.
Le président de lƞAssemblée nationale à des fonctions administratives : gestion des agents de
lƞAssemblée.
Lƞautorité administrative nƞest pas une notion organique, mais fonctionnelle, cƞest lƞautorité en tant
quƞelle assure des fonctions administratives.
Il y a, à la base de +
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!, il est doté dƞune immunité juridictionnelle complète. Il nƞest pas susceptible dƞentraîner la
responsabilité de lƞÉtat, parce que les juges nƞont pas, en général, lƞenvie de prendre en charge des
problèmes strictement politiques. Au départ, il y avait la théorie du mobile politique : arrêt de 1822
Àaitte concernant une décision inancière dƞun ministre à lƞégard de la amille Bonaparte. Àe Conseil
dƞÉtat ne veut pas connaître de cette décision parce quƞelle est prise pour un mobile politique. En
1875, il met un terme à la théorie du mobile politique, pour introduire les actes de gouvernement : le
ministre de la guerre décidait de réintégrer Bonaparte dans lƞannuaire militaire. Àe Conseil dƞÉtat
accepte le recours, il nƞy a plus de mobile politique. ñ
!( )
!.
Ce sont dƞune part les actes qui touchent les relations entre les organes publics constitutionnels et
dƞautres part les actes non détachables des relations publics de la èrance.
a. Les actes qui touchent les relations entre les organes publics constitutionnels
Actes de dissolution de lƞAssemblée nationale touchent lƞéquilibre de la séparation des pouvoirs.
Décret de mise en application de lƞarticle 16 : arrêt du 6 mars 1962 Ruben Servens.
La nomination dƞun membre du Conseil constitutionnel : me. Ba attaque la décision de nomination
de lƞun des sages de la République.
. Tabaca veut attaquer la décision du Président de saisir le Conseil Constitutionnel : ce contrôle nƞest
pas un acte administratif mais un acte gouvernemental.
Le premier ministre refuse de saisir le Conseil constitutionnel sur le fondement de lƞarticle 37 alinéa 2
de la Constitution. Cƞest une disposition déclassée susceptible dƞêtre modifiée en Conseil des ministres
parce quƞelle était du domaine législatif. Il faut préalablement que le Conseil constitutionnel lƞai
déclaré inconstitutionnelle. CE 3 décembre 1999 Association ornithologique et mammalogique de
Saône et Loire.
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b. Les actes non détachables de la conduite des relations extérieures ou internationales
+
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La renonciation de lƞextradition de la repentie des Brigades rouges : lƞextradition est dƞabord une
question de relations entre États. Lƞextradition concerne-t-elle les relations internationales de la
èrance ? Lƞextradition se fait par décret, est-il alors susceptible de faire un recours pour excès de
pouvoir ? Depuis lƞarrêt Decerf de 1937 : un décret dƞextradition est détachable des relations
internationales, il est donc attaquable. Des arrêts de Conseil dƞÉtat mettent en jeu des États comme
partie : confédération Suisse, Royaume-UniƦ des États peuvent donc faire recours contre le refus
dƞextradition.
fonction juridictionnelle sƞest tranchée en droit, normalement soit elle tranche un litige entre
des prétentions opposées, soit elle prononce une peine.
"
!. Les fonctions des assemblées parlementaires sont : la loi, le
budget et contrôle de lƞexécutif.
Les organes dirigeant les assemblées parlementaires peuvent être amenés à prendre des décisions qui
touchent à lƞadministration des assemblées. Décision du Conseil dƞtat du 5 mars 1999, Président de
lƞAssemblée nationale. Pour conclure un contrat il y a de la part de chaque partie un moment
unilatéral préalable à la signature. Cƞest un acte unilatéral détachable du contrat: la décision de
signer, de sƞengager dans le contrat bilatéral.
Il faut faire attention lorsque
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lƞapplication dƞun texte, il se peut que dans la circulaire, lƞautorité supérieure, introduise des conditions
nouvelles, des règles qui ne sont pas dans les textes quƞelle explique et explicite. Il se peut quƞil y ait
un règlement, cƞest-à-dire que lƞautorité administrative supérieure profite de cette occasion dƞexpliquer
un texte au subordonné pour donner instruction à ses subordonnés dƞappliquer une règle, dont
lƞauteur nƞest pas celui du texte interprété, mais lƞauteur de la circulaire.
En principe, la circulaire est purement interprétative, mais il se peut que dans certaines parties, on
trouve de nouvelles règles. Du coup la circulaire à un caractère réglementaire : Arrêt Du Conseil dƞÉtat
« Institution Notre Dame du Kreisker » de 1954.
Le Conseil dƞÉtat impose de
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Pourquoi cette distinction capitale ?
Parce quƞon ne peut pas comme ça, même pour un chef de service ou un ministre, sans autre forme
édicter des règles. Il faut encore quƞil est la compétence pour se faire. La compétence réglementaire
nƞest pas en principe entre les mains du ministres ou dƞun directeur de service quelconque. Peu
dƞautorités ont la compétence pour édicter un règlement. Un circulaire qui contient des dispositions
réglementaires à toutes les chances (pas absolu) dƞêtre illégale. Lƞautorité a peu de chances dƞêtre
compétente.
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Si ce nƞest pas un acte administratif, le recours pour excès de pouvoir nƞest pas recevable. Si la
circulaire est réglementaire, alors elle est considérée comme un acte administratif modifiant lƞordre
administratif et la demande dƞannulation est recevable contre elle comme tout acte administratif
unilatéral.
Arrêt du 18 noembre 2002 du Conseil dƞtat arrêt Duignèresest lƞarrêt de reirement à lƞarrêt
précédemment cité. Ce nouel arrêt substitut une nouelle distinction : circulaire impératie et
circulaire non impératie.
La circulaire impératie donne instruction, ordonne aux subordonnés de la suire. Cƞest lƞexercice dƞun
pouoir dƞinstruction. Le fonctionnaire qui nƞobéit pas à lƞinstruction du supérieur commet une faute.
La désobéissance à lƞordre supérieur hiérarchique est, en principe, sauf illégalité manifeste, une faute
soumise à sanction disciplinaire.
Cet arrêt affirme que toute circulaire impératie quelque soit sa substance (interprétatie ou non) est
reconnue comme un acte administratif susceptible de recours.
En reanche, la circulaire non impératie, qui se borne à donner un conseil, nƞayant aucun caractère
de décision, nƞayant aucun effets extérieurs à lƞadministration, sont insusceptibles recours car ce ne
sont pas des actes administratifs.
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$. Il faut pour la déclarer illégale, que le juge, ayant déclaré recevable le recours, fasse
le test de sa légalité. Le juge vérifiera et procédera à un examen sur le fond pour la déclarer légale ou
illégale.
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$. Au sens de lƞancienne jurisprudence, elle est réglementaire. Donc, si la circulaire est
réglementaire, le juge examinera si lƞautorité qui édicte la circulaire avait la compétence
réglementaire. Si oui, il nƞy a aucune raison de lƞannuler. Il examinera si la circulaire ne va pas au-delà
des textes supérieurs. $
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$. Et, il en va de même pour un texte qui était illégal.
Èuelles sont les raisons qui font que lƞon nƞapplique pas une directive ?
Généralement,
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. La directive sƞapplique dans le cas normal, mais il peut y avoir des
spécificités dans le cas individuel qui font quƞon nƞest pas obligé dƞappliquer la norme. Ne pas
appliquer la directive comme un règlement veut dire quƞil faut toujours compte des données su cas
individuel.
Lƞarrêt dit quƞil est possible de déroger à la directive lorsquƞil y a un cas particulier ou un motif
dƞintérêt général. On fait application de la réglementation, mais il faut tenir compte des données et
des conditions individuelles. Cƞest la règle de lƞexamen individuel du dossier. Il faut examiner
lƞensemble du dossier pour savoir sƞil est juste, opportun voir politiquement bon dƞaccepter ou non le
dossier. Lorsque lƞadministration donne un pouvoir discrétionnaire cela veut dire examiner les
conditions légales, mais également le dossier. Un chef de service par directive ne peut enlever le
pouvoir discrétionnaire dƞune administration accordée par un texte ou une loi. Lƞadministration ne peut
pas supprimer un pouvoir discrétionnaire.
La directive contient une norme mais elle nƞest pas directement considérée comme un acte
administratif. Elle nƞest donc pas susceptible de recours. On ne peut pas attaquer une directive
directement.
En revanche, on peut attaquer la décision individuelle de lƞadministrateur et on peut faire valoir 2
types dƞarguments contre la directive :
º la directive est illégale, elle contient des éléments allant à lƞencontre des lois en vigueur. On
peu soulever lƞexception dƞillégalité de la directive.
º La directive est illégale, mais lƞapplication de la directive est illégale : dƞaprès le cas particulier
ou dƞaprès lƞintérêt général.
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9& :
ñ 9
Les actes réglementaires ont un contenu général, abstrait et impersonnels : ils visent des catégories
abstraites de personnes physiques ou morales, plus ou moins larges. La catégorie peut être très
étroite, mais lƞimportant cƞest quƞelle soit abstraite et impersonnelle.
On rentre une difficulté pour le qualifier, le reconnaître : il faut faire lƞanalyse exacte des destinataires
de lƞacte. À qui sƞadresse lƞacte ? Un acte peut viser une situation ou un objet très concret. Le meilleur
cas est celui de la liste des médicaments radiés des spécialités remboursables. On a un acte qui vise
une spécialité, un médicament. On peut se dire que cet acte nƞest pas abstrait parce quƞil vise un
médicament, une usine ou quelques usines pharmaceutiques en particulier.
V On pourrait conclure très rapidement quƞil ne sƞagit pas dƞun acte réglementaire. Or, qui sont
les destinataires ? Ce ne sont pas les usines pharmaceutiques, ce sont tous les assurés
sociaux. Arrêt du Conseil dƞÉtat de 1993 Association des consommateurs.
Toutes décisions de délégations de pouvoir ou de signature est un acte réglementaire. Il ne faut pas
chercher des raisons théoriques, mais des raisons purement pratiques. La publication est la condition
dƞentrée en vigueur des actes réglementaires et non pas des actes individuels. Vis-à-vis de lƞextérieur,
les administrés doivent savoir qui est habilité à signer, à prendre tel ou tel acte.
Tout acte portant sur lƞorganisation même dƞun service public est réglementaire : arrêt Cie Air France
1968.
9
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Ils sont nominatifs et visent une ou plusieurs personnes. Ils spécifient le ou les destinataires actes.
Certains actes se présentent comme une liste : décision du jury dƞun concours. Cette liste est un acte
collectif, mais il nƞest pas de nature particulière : sƞil y a 20 noms cela correspond à 20 actes
individuels.
9
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Il existe des décisions dont la jurisprudence dit quƞelles ne sont si réglementaires ni individuels. Il nƞy
a pas de régime spécifique. Ils empruntent tantôt aux actes réglementaires, tantôt aux actes
individuels.
Ils ne visent personnes en particulier directement.
Déclaration dƞutilité publique : un aménagement urbain est déclaré comme dƞutilité publique ce qui
constitue le premier échelon dƞune mesure dƞexpropriation. Cette déclaration se borne a déclaré
expropriable un secteur particulier.
Si lƞacte est pris par une autorité incompétente, le juge administratif annulera obligatoirement lƞacte.
Cƞest lƞaptitude légale conférée par le droit de lƞorgane dƞune personne publique ou privée, dƞune
autorité administrative de prendre un acte dƞun contenu déterminé, à un moment déterminé et dans
un espace déterminé.
Elle sƞanalyse ratione temporis, ratione loci, ratione materiae.
Lƞanalyse de la compétence de lƞautorité qui a pris lƞacte se fait selon 3 critères :
º Ratione temporis : autorité inompétente si pas ou pas encore investie de son pouvoir.
Ex : gouvernement démissionnaire reste en place jusquƞà ce que le nouveau gouvernement
soit investi de ses fonctions. Arrêt de 1952 « Sndicat des quotidiens dƞAlgérie » du Conseil
dƞtat : il nƞappartient au gouvernement dƞavoir lƞinitiative entre la démission et le
remplacement. Sa compétence est diminuée. Si il prend un acte après sa démission qui
relève dƞautres choses que des affaires courantes, ou dƞune question urgente. Lƞacte serait
pris par une autorité incompétente.
Il faut un procès verbal dƞinstallation. Cƞest le moment qui les investit.
º Ratione loci : les autorités et agents administratifs exercent une compétence dans un
périmètre spatial déterminé.
º Ratione materiae : lƞautorité doit statuer par rapport à la matière de lƞacte, lƞobjet de lƞacte.
Le pouvoir réglementaire en èrance, est dƞaprès la Constitution (articles 13 et 21) exercé par
le Président et le Premier inistre. La matière législative est réservée au législateur et définie
dans la Constitution (article 34). Lors dƞune intervention dans le domaine de lƞarticle 34,
lƞautorité était incompétente. Lorsquƞune personne excède sa compétence: incompétence
positive. Il y a aussi lƞincompétence négative : le législateur prend une décision dans le
domaine de la loi, mais nƞépuise pas sa matière, sa compétence en affirmant que le pouvoir
réglementaire prendra les décisions et précisera la loi (habilitation dƞune autre autorité).
Il y a un type dƞincompétence tellement grave que lƞacte qui est pris et qui est affecté par ce vice
dƞincompétence quƞon le déclare outre son illégalité, dƞinexistant. On parle dƞusurpation de pouvoir.
Lƞexercice de la compétence
Lƞautorité investie dƞune compétence doit lƞexercer elle-même ne peut sƞen remettre à une autre
autorité. Lƞautorité supérieure ne peut pas prendre à la place de son subordonné la décision que son
subordonné doit prendre. Lƞautorité administrative ne peut demande à un juge de prendre la décision
quƞelle peut prendre. Lƞadministration est illégale, lƞadministration peut la retirer et ne peut pas
demander au juge de lƞannuler.
Règle du parallélisme
Il y a la règle du parallélisme des compétences : si aucune texte ne prévoit autre chose, lƞautorité
compétente pour retirer, abroger ou faire sortir de vigueur un acte pour lƞavenir et la même que
lƞautorité compétente pour le prendre. Si un texte ne prévoit pas autre chose : cƞest donc une règle
supplétive. Si la réglementation change entre temps,
d. La subdélégation
Le délégataire peut-il investir un sous délégataire, un subdélégataire ?
Dans le cadre dƞune délégation de pouvoir, le subdélégataire peut uniquement délégué la signature.
On peut seulement donner la signature, dans le but dƞalléger les tâches.
Dans le cadre dƞune délégation de signature, le délégataire ne peut pas déléguer davantage.
B. Conséquences de la continuité de lƞÉtat et des Services publics sur lƞexercice des compétences
des administrations publiques
LƞÉtat a horreur du vide. Lƞautorité habilitée peut être amené à être empêchée dƞexercer sa
compétence. On parle alors de suppléance : remplacement dƞune autorité par une autre en cas
dƞempêchement.
Si les textes ne prévoient rien, il faut remplir le vide. On parle alors dƞintérim. Il faut organiser même
sans texte cet intérim.
La suppléance est prévue par les textes quant lƞintérim est improvisée. Décision du Conseil
constitutionnel du 29 décembre 1989 : le Président de la République est garant de la continuité de
lƞÉtat. Celui qui remplace à toutes les compétences. Néanmoins, la suppléance prévoit des limites.
Conseil des ministres doit être signés par le Président. Si il nƞest signé que du Premier
ministre, le décret est illégal. Critère réglementaire : délibéré ou non en Conseil des
ministres, si oui il doit être signé par le président (compétence dƞexception), si non, il
doit être signé par le Premier ministre (compétence de principe). Arrêt du 10
septembre 1992, arrêt Meet.
Pourquoi un décret réglementaire est-il délibéré en Conseil des ministres alors que le
Premier ministre a compétence de principe ?
Parfois la loi attribue la compétence au Président. Le législateur ne fait pas la
différence. Ce qui fait la différence cƞest le Président lui-même : pouvoir dƞévocation
du Président. Il nƞ a aucun critère général qui détermine si un décret doit pétré
délibéré ou non : cƞest à la discrétion du Président : présidentialisme de la Cinquième
République.
Un décret du Président est lƞa te le plus élevée dans la hiérarchie des normes
administratives et exécutives. Cƞest supérieur au décret primo ministériel. Un décret
du Premier ministre ne peut pas modifier un décret du Président. Pour abroger ce
décret, il faudra repasser par le Conseil des ministres.
Si un décret non délibéré porte la signature du Président: arrêt Sicar de 1962 du
Conseil dƞÉtat : les actes du Président du sont contresignés par le Premier ministre. Le
contreseing devient alors la signature principale du Premier ministre, il devient un
acte du Premier ministre (article 19 de la Constitution). Un acte peut être annulé sƞil
nƞa pas été signé par tous les ministres concernés (article 22).
Cf. Polycopié.
Cƞest une notion qui nƞest pas aussi simple quƞil y paraît. $
!$
. ais, ces conditions préalables ne déterminent pas nécessairement
lƞentrée en vigueur au sens strict. Soit le moment à partir du quel effectivement lƞacte administratif
quƞil soit réglementaire ou non produit ses effets. Il crée des droits et des obligations qui lui sont
attachés.
$ ''
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. Il faut dƞautres conditions. $ '
(. Lƞacte existant nƞest pas immédiatement sans autre condition entrée en vigueur, cƞest-
à-dire opposable. )
. Lƞacte existe dès quƞil est pris, dès quƞil est signé. Lƞacte administratif dès quƞil est pris, édicté,
signé de lƞautorité compétente, il a une certaine existence. Il est possible dƞattaquer un acte d ès quƞil
est signé et avant son entrée en vigueur.
Pour quƞun acte entre en vigueur, il faut quƞil soit divulgué (et non pas forcément publié) et il faut que
les destinataires de lƞacte puissent avoir connaissance de cet acte. Donc entre la signature et lƞentrée
en vigueur, il faut nécessairement
!$
.
Un règlement est adopté et publié, mais cela ne signifie pas quƞil entre directement en vigueur. Parfois
le règlement comme la loi suppose un délai. Le règlement peut prévoir dans son propre texte une
entrée en vigueur différée.
Les actes administratifs rentrent en vigueur normalement après leur publication, sauf sƞil prévoit eux
même leur date dƞentrée en vigueur, sauf si des mesures complémentaires doivent être prises, et sauf
si la loi prévoit que le règlement entre en vigueur après lƞaccomplissement de certaines formalités
supplémentaires.
(. ais, il faut dƞautres conditions en principe que sa
divulgation. Lƞacte lui même peut différer son entrée en vigueur ou supposer lƞintervention dƞautres
actes qui lui permettent dƞentrée en vigueur.
La mesure de publicité la plus connue est la publication dans un recueil officiel dƞactes. La publication
nƞest pas la seule mesure de publicité: il existe également lƞaffichage. Les actes individuels pour des
raisons de protection de la situation juridique de ces personnes sont réputés entrés en vigueur dès
leur signature (exception).
Un acte administratif ne peut !$!
. Principe
général de prohibition de lƞentrée en vigueur rétroactive des actes quelquƞils soient. Seul la loi permet
lƞentrée en vigueur rétroactive dƞun acte administratif À défaut de texte lƞautorité administrative nƞa
pas le pouvoir de donner validité rétroactive à ses actes. Arrêt Société du Journal lƞAurore du 25 juin
1948.
1,$-*
<.*. Une telle
rétroactivité serait prohibée si elle obligeait à revenir sur des permis de construire déjà accordés.
Elle nƞest pas compliquée mais il faut = !
, . On parle
dƞabrogation lorsquƞon sort de vigueur un acte pour lƞavenir. À partir du moment où
$.*!$',!!.
) !
.
La question de lƞabrogation est gouvernée par une distinction préalable : les actes créateur de droits
et lƞacte non créateur de droits.
Les actes créateurs de droit vont $
"
)"!*
($
$ "!. Èuand un droit subjectif devient acquis, il est en principe
intangible. La grande difficulté vient de ce que tout acte dont le destinataire est bénéficiaire nƞest pas
nécessairement créateur de droit.
Des actes sont des actes de tolérance administrative. On peut tolérer la présence dƞun étranger sur le
territoire. }a nƞest quƞune simple tolérance.
En revanche, si lƞon délivre un titre de séjour, il y a création de droit avec une "
)
$ .
Le corolaire du droit est )
. Le droit concédé à lƞindividu lorsquƞil est
définitivement acquis par cet individu bénéficie dƞune protection juridique substantielle, on ne peut
pas remettre en cause cette conséquence, en principe. Lorsquƞun acte est créateur de droit, et lorsque
ce droit est acquis,
**
"! $. Il faut protéger les droits subjectifs acquis.
Il y a 2 questions :
- Un acte administratif est-il ou non créateurs de droit ? Un acte administratif a-t-il la puissance
de créer le droit ? le droit administratif reconnaît quƞil existe des positions juridiques
subjectives pouvant être protégées contre le droit objectif.
- À partir de quel moment sont-ils définitivement acquis de sorte quƞil nƞest plus possible de
revenir sur eux, cƞest-à-dire de les remettre en cause ? Le principe fondamental en français
cƞest quƞon ne détruit pas les droits définitivement acquis.
Il y a une certaine liberté accordée à lƞadministration lors de la prise de lƞacte. Si les conditions sont
réunies il est possible de prendre lƞacte ou non. Alors lƞacte pris sur la base dƞune volonté libre ou
relativement libre et prise au bénéfice dƞun individu. Lorsque lƞadministration prend une décision sur la
base dƞune compétence liée alors elle nƞest pas libre et ne prend pas de décision créatrice de droit.
On peut retirer lƞacte non créateur de droit illégal puisquƞaucun droit nƞa été créé. Pour un motif
« socio-pratique », la jurisprudence du Conseil dƞÉtat sƞaperçoit de lƞerreur et la rectifie : arrêt
Madame Soulier du 6 novembre 2002. La décision même si elle est prise en vertu dƞune compétence
liée et si elle est pécuniaire, est créatrice de droit. On pourra abroger lƞacte, mais non pas le retirer.
Pour les autres actes,
!! !
!
Le droit pour avoir été acquis et définitivement acquis doit avoir été bien acquis « bien mal acquis ne
profite jamais ». On nƞacquiert pas de droit lorsquƞil est mal acquis. Lorsque pour obtenir une décision
favorable qui serait par elle-même serait créatrice de droit, nƞest pas acquis lorsquƞil y a fraude. À tout
moment lorsquƞil ya eut fraude, lorsque la preuve est rapportée le droit peut être détruit et même
rétroactivement.
!
*!( *
. Le
refus dƞun permis de conduire ne crée pas des droits à lƞégard dƞun destinataire, mais crée un intérêt
pour le tiers. Le refus dƞune autorisation de licenciement est opposé à lƞentreprise qui veut licencier,
mais la jurisprudence a admis que cela crée des droits au profit des salariés et donc que ce refus
devenait intangible à partir dƞun moment.
Il existe dans certaines hypothèses des actes sont tellement illégaux quƞil faut les considérer comme
inexistants.
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". Lƞautorité administrative accorde un
titre de séjour, mais il existe une décision de justice qui interdit lƞintéressé du territoire français
pendant un temps donné.
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. Lƞadministration estime quƞil faut y mettre un terme.
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Les décisions implicites ont été codifiées par
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administré fait une demande pour obtenir un acte, il faut mettre un terme à lƞattente. 9
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. Peut-on retirer ces décisions ? Elle
est favorable à son bénéficiaire et on postule quƞelle crée des droits au profit du bénéficiaire.
I. Les critères dƞadministrativité du contrat passé entre une personne publique et une personne
privée
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, cela vaut dans le silence de la loi et à une exception : quelles que
soient les clauses dƞun tel contrat, 9Añ $ "
! . Arrêt
Dae Bertrand de 1962 : le tribunal conflit confire lƞarrêt établisseent dopanon Re de 1961.
Une ou plusieurs clauses dites exorbitante de droit coun suffisent à qualifier un contrat
dƞadinistratif.
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Une clause exorbitante peut être une clause nulle lorsquƞil sƞagit dƞune clause dƞexonérations fiscale
car lƞimpôt nƞest pas contractuel. ais, elle va valoir comme clause exorbitante du droit commun étant
nulle le cocontractant ne peut pas sƞen prévaloir et elle fait a elle seule partie du droit administratif.
En 1973, le Conseil dƞÉtat a pris un arrêt très célèbre mais un peu seul : arrêt Société dƞexploitation
électrique de la Rivière du Sant.
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.
Comme on lƞa vu plus haut, le contrat passé par une personne publique avec une personne privée est
administratif lorsquƞil a un objet direct de service public, soit quƞil confie lƞexécution du SP au
cocontractant de lƞadministration (arrêt époux Bertin) (1), soit quƞil constitue lƞune des modalités de
lƞexécution même du service public (arrêt Consorts Grimouard) (2). A cela sƞest ajoutée une
jurisprudence plus récente clarifiant le cas des contrats de louage de service (arrêt Berkani) (3).
« pour les besoins du services » (comme les pavés des Granits porphroïdes) et ne fait donc
pas participer directement le cocontractant à lƞexécution du SP pénitentiaire (TC 23 nov. 1998
Beras, Rec. 550).
Il faut remarquer cependant que, en termes quantitatifs, une lare partie de ces interroations sont
désormais résolues par la loi URCEè. Lorsque le contrat en cause est un « marché public » (de
fournitures, de travaux ou de services) il est désormais administratif par détermination de la loi (voir
infra) et la difficulté ne se pose plus. Elle demeure seulement pour les contrats qui ne sont pas
qualifiables de marchés publics.
Par ailleurs le service public peut être oranisé dans le cadre de la Communauté européenne.
Cƞest lƞhypothèse de lƞarrêt Consorts Grimouard. ñ
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juin 1954, Vintain et Aortit, Rec. 342). De ce dernier principe, il a résulté une jurisprudence plus
que kakaïenne : lƞaent dƞune école (SPA) est liée par un contrat privé en tant quƞil est aecté au
nettoyae des locaux, à lƞallumae et à lƞentretien des appareils de chauae des classes : il ne
participe pas directement à la mission de lƞécole. ais le même aent se voit conier la surveillance de
la arderie lorsque celle-ci est créée et en tant que surveillant de cette arderie, il est lié par un
contrat public, dƞo la division du contentieux au moment de la rupture de son seul et unique
contratƦ (TC 25 novembre 1963, Dame veuve azerand, Rec. 792). Un aent contractuel est enaé
par un hôpital pour enseigner le français aux aides-soignantes et aux femmes de ménage. Enseigner
le français aux aides-soignantes, personnel paramédical, cƞest participer suffisamment directement à
la mission de SPA de lƞhôpital public. Le contrat est donc administratif. ais lorsque lƞagent nƞa plus
dans sa mission que lƞenseignement de la langue française au personnel de ménage, il ne participe
plus suffisamment directement au SPA et son contrat devient, à partir de ce moment, un contrat de
droit privéƦ (TC 29 juin 1987, Bungener, Rec. 451).
( par lƞarrêt TC 25
mars 1996, Berka, Rec. 535, cocl. P. art : [les persoels
statutares e sot pas lés par cotrat, mas placés das ue stuato légale et réglemetare de drot
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. La loi peut donc
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pour la connaissance des
litiges relatifs à certains types de contrats, ce qui entraîne que ceux-ci doivent être vus comme des
contrats administratifs. Parce que la répartition des compétences entre les deux ordres de juridiction
est toujours en cause, seul un texte de valeur législative peut statuer sur ces questions à l´exclusion
du simple règlement (TC 2 mars 1970, Sté Duvoir, Rec . 885, concl. Braibant). Les principaux contrats
administratifs par détermination de la loi sont les suivants (non exhaustif) :
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première instance à l´époque, cf. supra) sont compétents pour statuer « sur les difficultés qui
pourraient s´élever entre les entrepreneurs de travaux publics et l´administration concernant le sens
ou l´exécution des clauses de leurs marchés ».
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de clauses qui tendraient à le soumettre au droit privé, de telles clauses devant être réputées non
écrites (CE 17 oct. 1986, Entreprise industrielle et financière, DA 1986, n° 658).
!(,0 la disposition a été interprétée
largement : elle vaut non seulement pour les « marchés » de travaux publics (l´exécution de travaux
publics moyennant un prix versé par la collectivité publique, cf. infra) mais de tout contrat portant sur
l´exécution de tels travaux.
On rappelle que sont des « travaux publics », les opérations de construction, entretien ou démolition
portant sur des ouvrages immobiliers et qui, soit sont exécutés pour le compte d´une personne
publique dans un but d´intérêt général, soit sont exécutés par une personne publique dans le cadre
d´une mission de SP, même pour le compte d´une personne privée (voir commentaires GAJA sous TC
28 mars 1955, Effimieff).
ex. les concessions funéraires, qui sont des contrats comportant occupation du domaine public (un
cimetière municipal fait partie du DP de la commune : CE 28 juin 1935, Mouamadousadanethoullah
dit Marécar, Rec. 734) sont donc des contrats administratifs, de même que les concession de places
sur les marchés et toute concession d´occupation du DP.
Ces contrats, d´origine anglo-saxonne, introduits par l´ordonnance du 17 juin 2004 permet à une
collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou
partie, construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et services concourant
aux missions de service public de lƞadministration, dans un cadre de longue durée et contre un
paiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps. L´article 1er de l´ordonnance les
qualifie de contrats administratifs.
II. Les contrats administratifs passés entre personnes privées
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Dans le même domaine que la jurisprudence Peyrot, pour la construction dƞun tunnel autoroutier : TC
12 nov. 1984, SEM Tunnel SaintesMarieauxMines, Rec. 666. Mais cette jurisprudence fut étendue à
l´hypothèse suivante :
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Dans le même sens : TC 7 juil. 1975, Cmmune ´Ae, Rec. 798 (installatin ´un réseau
´assainissement et e istributin ´eau ptable) ; CE 18 juin 1976, Dame Cular, Rec. 320
(cntrats e prêts cnsentis par le Créit èncier e èrance à es èrançais e l´étraner en vue e
leur réinstallatin en èrance) ; TC 10 mai 1993 ÷ciété Wanner Isi, rec.400 (cntrat passés par une
sciété privée pur le cmpte ´EDè, alrs établissement public, en vue e la cnstructin ´une
centrale nucléaire).
÷au à aire perre à la ntin tut caractère spéciique,
++,
!
0. Les sciétés privées, charées e missins e ÷P u e TP, ne snt pas
les manataires e la cllectivité publique « pur le cmpte » e laquelle elles aissent.
)
! $ "
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0
. Dans tutes ces écisins, le jue se brne à
préciser que l´une es sciétés cntractantes ait « pur le cmpte » ´une cllectivité publique. ÷i,
´ailleurs, elle aissait aussi « en sn nm », c´est cette cllectivité publique qui serait rmellement
partie au cntrat, il y aurait « représentatin ». Dans les arrêts cités, au cntraire, la sciété privée,
même si elle ait « pur le cmpte » ´une persnne publique, le ait en sn nm prpre et est nc
partie au cntrat. C´est purqui il y a exceptin au principe seln lequel une persnne publique au
mins it être partie au cntrat aministrati. (Le manat existe aussi en rit aministrati et un
manataire peut cnclure, au nm e sn manant public, un cntrat : CE 2 juin 1961, Leuc, Rec.
365).
dans un contrat conclu entre deux personnes publiques essentiellement égales (concl. Labetoulle sur
lƞarrêt UAP). Telle est du moins lƞinterprétation raisonnable quƞon pouvait avoir de lƞarrêt UAP.
Dans ces conditions lorsque le Tribunal des conflits cherche si un contrat conclu entre deux personnes
publiques contient des cedc, il fait perdre en vérité toute originalité et tout intérêt, à mon sens, à la
jurisprudence UAP. Voir : TC 15 nov. 1999, Commune de Boursip, Rec. 478 : par contrat une
commune cède une dépendance de son domaine privé à une autre commune, cette convention qui du
seul point de vue de son objet [gestion du domaine privé] devrait relever du droit privé, est un contrat
administratif à raison des cedc quƞil contient. Voir aussi : CE 1er mars 2000, Commune de Morestel,
Rec. 899).
On doit aussi noter que la loi MURCEè et la qualification législative des marchés publics de contrats
administratifs font passer les marchés passés entre personnes publiques dans la catégorie des
contrats administratifs. CE 3 nov. 2003, UGAP : le marché par lequel lƞUGAP (EP) fournit à lƞEtat des
véhicules commerciaux est un contrat qui ne fait naître que des rapports de droit privé et il est un
contrat de droit privé en lƞespèce dans la mesure o il a été conclu avant lƞentrée en vigueur de la loi
MURCEè et que celle-ci laissait expressément inchangées les règles gouvernant la compétence
juridictionnelle applicables antérieurement à son entrée en vigueur. Mais de tels marchés, à lƞavenir,
devront être qualifiés contrats administratifs.
B. Définitions
Nous avons déjà vu quƞil convient de ! )
+ 0 (
& A
! A'
( (paiement du prix de la prestation) ) "
(
! )
(livraisons de
biens mobiliers),
!( (construction, entretien ou destruction de biens immobiliers)
! (conseils, transport, assurance etc.).
Par opposition, constitue !
$
9A (lƞexpression convention de DSP est
introduite par la loi du 29 juin 1993 relative à la prévention de la corruption, dite « loi Sapin »)
)
$
!
$! '
(
(
!0 (définition contenue
désormais dans lƞart. 3 de la loi URCEè précit.). Cette rémunération est souvent constituée de la
redevance quƞacquittent les usagers du service (redevance = paiement en contrepartie dƞun service
rendu). Le contrat nƞa pas pour objet une simple prestation de service au profit de la collectivité
publique, mais $ *
!. Le cocontractant de la
collectivité publique assume donc, à ses risques et périls et par ses moyens (humains, matériels et
financiers) propres lƞexploitation dƞune activité qualifiée de SP.
On peut ainsi distinguer la prestation dƞun service de transport par laquelle une administration fait
transporter par un organisme privé des personnes (agents, par ex.) ou des marchandises (fret) et qui
fera lƞobjet dƞun marché, du contrat par lequel une collectivité publique (souvent un groupement de
communes) confie à un entrepreneur privé la gestion du transport public dans une agglomération à
charge de se rémunérer par lƞexploitation du service, cƞest-à-dire sur la somme versée par les usagers
du service (et non par la collectivité) : dans ce dernier cas, il y aura délégation du service public du
transport urbain.
Il faut rappeler ici que la convention de délégation de SP présente une particularité remarquable :
! (0. La convention règle les relations entre la collectivité délégatrice et
lƞentreprise délégataire, en notamment les conditions financières de la délégation. Ces stipulations ont
un caractère contractuel, conventionnel et leur régime $ $
(compétence juridictionnelle, pouvoirs de lƞadministration, droits du cocontractant).
ais la convention comporte également
! $ *
9A
$ (dans le cas dƞune délégation du transport urbain : lignes desservies, fréquence des
dessertes etc.). Ces clauses, )$
9A,
$
$
' ' $. La dernière exception, qui consistait en le refus du
juge administratif dƞadmettre la recevabilité dƞun recours pour excès de pouvoir dirigé directement
contre ces clauses a été supprimée par un arrêt important :
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Il existe $
!
$
9A. On nƞentrera pas
ici dans les détails. La plus importante de ces catégories est la concession de SP, qui est donc un type
de délégation de SP. Cƞest le contrat par lequel une collectivité publique concédante charge un
concessionnaire dƞexploiter un SP, de se rémunérer par lƞexploitation du SP et de procéder aux
investissements nécessaires à cette exploitation. Cette dernière condition distingue la concession dƞun
autre procédé courant, lƞaffermage : le « fermier » reçoit de la collectivité les installations nécessaires
à lƞexploitation du service (ex. : le réseau de distribution et les installations dƞassainissement de lƞeau),
se rémunère sur lƞusager du service mais, en contrepartie de lƞapport par la collectivité des
investissements initiaux, paye à celle-ci une redevance. Voyez, pour un exemple dƞaffermage : CE 29
avril 1987, Commune dƞlancourt.
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9A; sinon, il y a
marché. La jurisprudence a précisé ce que « substantiellement » veut dire : au moins 30 % de la
rémunération de lƞentrepreneur doit être liée à lƞexploitation du SP : CE 8 février 1999, Préfet des
Bouchesduhne, AJ 1999, p. 364.
Lƞidée fondamentale, à travers laquelle la jurisprudence interprète lƞadverbe « substantiellement », est
quƞil y a
$ ) ) ! ' )
. Si le prix est fixé dƞavance et si la rémunération liée à lƞexploitation du service est
insignifiante, lƞentrepreneur ne court pas de risques.
§ 1. La compétence
Au niveau de &'! (
$
&
!, et au !
'( . La signature ou le pouvoir peuvent être
délégués dans les conditions ordinaires. Il faut signaler que certains types de contrat suppose, pour
quƞils entrent en vigueur, outre la signature par lƞorgane compétent, une approbation spéciale, par
voie législative (ex. : emprunts dƞÉtat) ou par décret (concessions dƞautoroutes).
9$
! 1-'!)
$
, signature qui est donnée, au nom de la
collectivité, par lƞexécutif de celle-ci. Toutefois lƞassemblée délibérante peut donner,
'
$ $ ) (
$ "( ) (, sans avoir à préalablement
obtenir une autorisation spéciale pour chaque contrat. Il faut également rappeler que
! !$),
D' . La loi URCEè a introduit sur ce point une dérogation : les petits
marchés publics des communes (actuellement dƞun montant inférieur à 90000 euros) entrent en
vigueur de plein droit dès leur conclusion, sans attendre leur transmission.
Sƞagissant des EP, les solutions sont assez proches de celles qui sƞappliquent aux CT.
! $ ) (
F '
)
F. À signaler toutefois que la tutelle sur les EP et donc D
+
F ! .
$ ) D
(les mécanismes dƞautorisation préalable ou
dƞapprobation sont fréquents).
Il faut ajouter quelques remarques sur
)!)
')!
! (elles peuvent contracter pour les besoins de leurs services et sur des
objets dƞintérêt local) F (dans le respect du principe de spécialité). Par ailleurs, il est interdit
de contracter sur certains objets :
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§ 2. La qualité du consentement
On se bornera à indiquer ici que, comme dans le droit civil,
* . La +
!
(erreur, dol,
violence) est donc applicable au droit des contrats administratifs, o elle joue toutefois un rôle très
marginal, les espèces étant rarissimes.
§ 3. èorme
La plupart des contrats administratifs sont . La réglementation impose lƞécrit pour certains types
de contrats (marchés publics dƞun montant supérieur au seuil de 90 000 euros, marchés de maîtrise
dƞœuvre quel quƞen soit le montant)
§ 4. La procédure
Le principe, en droit administratif comme en droit privé, étant celui du '
. Il faut, pour quƞune
procédure sƞimpose, ) ( !. Or, pour les principaux contrats administratifs la loi
impose le respect de certaines procédures et notamment pour les marchés publics, les conventions de
délégation de SP ou, plus récemment, les contrats de partenariat.
Lƞintitulé de la loi de 1993 qui a, notamment, soumis la passation des conventions de DSP à certaines
procédures est assez explicite sur les intentions qui président à ce genre de réglementations: « Loi
relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures
publiques. »
Les procédures de passation des marchés et des conventions de DSP doivent assurer, entre des
entreprises concurrentes, $
.
À ce souci de transparence et de concurrence, sƞajoutent
($ :
& impose certaines règles
de publicité, de transparence et de concurrence pour la passation, notamment, des « gros » marchés
publics.
Si la loi de 1993 a imposé des contraintes quant à la passation des conventions de DSP, le régime de
+ $(. On se bornera ici à dire que selon
lƞimportance des marchés (des « seuils » sont fixés par le dode des marchés publics)
$
$
'
,
+(
. Seuls les tout petits marchés
peuvent être passés librement, sans même mise en concurrence (si inférieurs à 4 000 euros). Les
marchés les plus importants doivent suivre la procédure dite de lƞappel dƞoffres : cƞest la procédure la
plus lourde qui oblige le « pouvoir adjudicateur » (lƞexpression a été imposée par lƞUnion européenne,
même si la procédure dite dƞadjudication a été supprimée en èrance en 2001), à retenir, après
publicité et mise en concurrence des entreprises soumissionnaires, lƞoffre économiquement la plus
avantageuse, le « mieux-disant », cƞest-à-dire le meilleur rapport « qualité-prix » évalué en fonction
de critères fixés à lƞavance par la collectivité publique. (La procédure dƞadjudication, abandonnée,
obligeait à retenir le « moins-disant », le critère étant exclusivement le prix demandé par les
entrepreneurs soumissionnaires). Pour les marchés dépassant certains seuils, la publicité et la mise en
concurrence doivent être assurées au niveau européen. Il existe certaines règles dérogatoires pour
des marchés publics particuliers, impliquant des technologies spéciales ou pour lesquels les
considérations de secret (défense nationale) pèsent dƞun poids particulier.
Ces pouvoirs peuvent être exercé indépendamment de toute clause inscrite au contrat et en vertu de
ce que la jurisprudence appelle les règles générales au contrat.
Èui peut le plus peut le moins. Si lƞadministration peut résilier
, . Ce pouvoir a été reconnu assez tôt dans la décision de principe du Conseil
dtat arrêt Copanie énérale ranaise des trawas de 1910 :
+$
.
Ladinistration na pas besoin dun avenant. !$
dans
sa décision de 1983 Transports urbains et réionaux.
Il existe 2 liites :
- Une première "
, on ne peut pas modifier substantiellement
lƞobjet du contrat.On ne peut pas demander au cocontractant de fournir une prestation tout à
fait différente de celle du contrat.
- Lƞadministration ne peut
!
,
. Ces clauses sont $. Il faut
! *
.
Si lƞadministration veut modifier le contrat, dans le limites imposées, elle doit
(
* $
$
"
!=
(profit, gain manquéƦ).
Cƞest un ! $
!
(
(contrôle), mais aussi le
!
$
(
(direction). Ce pouvoir concerne les contrats à exécution successive.
Le cocontractant, en droit privé, peut ne pas exécuter ses obligations si son cocontractant nƞexécute
pas les siennes. ,$ (
'
(
( .
Lƞadministration pourra utiliser son pouvoir unilatérale en cas de sanction : si elle ne paye pas et que
son cocontractant arrête de fournir la prestation. Il y a donc inégalité des parties au contrat.
Lƞadministration peut donc opposer son exception dƞinexécution.
Cela dit, pour les mêmes raisons que celles exposées,
*$ , il en résulte certains avantages pour le
cocontractant quƞil nƞa pas toujours dans un contrat privé.
Lƞarticle 1134 du Code civil affirme que les dispositions sont réputées définitives et quƞil faut prendre
en compte les risques dans les calculs des équilibres financiers du contrat. Il faut calculer le risque et
le prix non pas seulement en fonction de la prestation met aussi en fonction dƞévénements futurs. La
Cour de cassation en a tiré un principe général. !
+
!.
Arrêt du Conseil de lƞtat de la Compagnie générale de ÷trasbourg de 1916: il a admis la théorie de
lƞimprévision. Lƞimprévision comprend 4 critères :
- Un événement doit être imprévisible au moment du contrat (et non pas un événement qui nƞa
pas été prévu au moment du contrat).
- Lƞévénement doit être extérieur et indépendant de la volonté de parties.
- Cƞest lƞévénement qui bouleverse lƞéconomie du contrat. Il constitue presque une impossibilité
de continuer le contrat.
- Cet événement doit être provisoire et cƞest ce caractère temporaire des effets qui distingue
cet événement dƞun événement de force majeure (exemple de lƞaugmentation du carbon
pendant la guerre).
Pourquoi cela est autorisé en droit public et non en droit privé ? Cƞest lƞessence du droit public :
lƞintérêt général. Arrêt du Conseil dƞtat arrêt ÷taffelfelden de 2004.
Il y a cas de force majeure lorsque survient un événement qui possède les caractères de lƞévénement
dƞimprévision à cette différence que ses conséquences sont définitives ou non réparables dans un
délai raisonnable : lƞexécution du contrat devient définitivement ou, à tout le moins, durablement
déficitaire :
V CE 9 décembre 1932, Ce de Tr mw de Cerb
r, Rec. 1050, cncl. Je ( dp r
de
édtn récente de GAJA) : « Cndér nt q
e,
c de crcnt nce mprévble
nt e
p
r effet de b
leverer le cntr t, cmme l été dt c-de
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D. Le f t d
prnce
On vise ici ++,
)
( $!)
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'
'
,$$
(
. Elle exerce ! ( (par ex. le pouvoir de
police). Cƞest lƞadministration contractante qui agit, mais dans une qualité autre que celle de partie au
contrat. Et son acte entraîne des effets sur lƞexécution dƞun contrat quƞelle a par ailleurs conclu. Par
ex. : lƞadoption dƞun nouveau plan de circulation urbaine a des effets sur le concessionnaire du
transport urbain. Lƞévénement nƞest pas extérieur à la volonté de lƞune des parties et ne relève donc
pas des théories de lƞimprévision ou de la force majeure. Dans ce cas, il y a lieu à indemnisation, en
principe intégrale, du préjudice subi par le cocontractant si, et seulement si, cette mesure le touche
spécifiquement, que le préjudice subi est spécial et anormal. Dans le cas cité plus haut (modification
du plan de circulation), on doit admettre lƞapplication de la théorie du fait du prince. Si en revanche
lƞÉtat augmente, par ex., le taux de lƞimpôt sur les sociétés, cette décision nƞemporte pas dƞeffets
spécifiques sur une entreprise particulière ayant passé contrat avec lƞÉtat, mais sƞappliquera à toutes
les entreprises cocontractantes de lƞÉtat de la même manière. Cette décision nƞentraîne aucun
préjudice spécial et nƞouvre droit à aucune indemnisation (évidemment !).
Traditionnellement,
) )
.('..
,)! $ . Lƞintervention du juge était ainsi tardive
car la contestation portait souvent sur la procédure même de la passation (la violation des règles de
concurrence et de transparence lors de la procédure de passation dƞun marché, par ex.). Cƞest sous la
)7
,
, obligée quƞelle fut de transposer un certain nombres de directives qui imposait que le juge
puisse intervenir durant la procédure de passation pour empêcher la conclusion dƞun marché mal
formé et donner aux entreprises concurrentes des garanties efficaces.
Avant la conclusion du contrat, il y a une décision unilatérale de la personne publique. On conçoit que
la personne publique veut contracter. ñ2
'
, . On peut donc faire recours pour excès de pouvoir.
!'"$ .
On détache intellectuellement une opération dƞun ensemble plus large. Arrêt du Conseil dƞtat, arrêt
Martin 1905.
Lorsquƞon a annulé un acte détachable de passation, lƞadministration a lƞobligation de saisir un juge
pour déclarer la nullité du contrat.
Cette solution nƞest pas pleinement satisfaisante. Il sƞest passé 3 choses,
!(:
- :
, !
. Pour pouvoir attaqué, il faut attendre que le contrat soit conclu
pour attaquer la décision détachable. Il faut attendre que toutes les irrégularités de procédure
soient commises. La procédure doit être simplifié et rapide, il faut une procédure dƞurgence
devant le juge : référé. On parle de référé précontractuel.
-
!
"$
$ ' ! *
,. Cƞest la possibilité donnée au juge de prononcer des injonctions.
Une injonction permet au juge dƞavoir le pouvoir de donner un ordre, e commander à
lƞadministration. L& réforme de 1995 a donné le pouvoir au juge dƞordonner à lƞadministration.
Lƞadministration est enjointe de saisir le juge pour demander la nullité du contrat.
- À ê
÷ é
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e T
x ÷
e 2007 e
e
j
e
ee ex
h.
1-
, 2
!
. Le tiers écartée de la
procédure nƞauront que ce recours : il peut demander au juge administratif, juge du contrat.
Cƞest le
"
. Pour donner cette efficacité, il saisit le juge des
contrats qui se prononce sur la validité du contrat. Le juge des contrats ne va prononcer la
nullité du contrat, mais lƞannulation du contrat ou de clauses.
lƞexcès de pouvoir, contre la décision portant résiliation de la concession dƞexploitation dƞune chaîne de
télévision hertzienne à dominante musicale : CE ass., 2 févr. 1987, Sté TV6, Rec. 29.