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BULLETIN
DE
RENSEIGNEMENTS DE L'ARTILLERIE
1
f,
OCTOBRE 1918
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
1918
SOMMAIRE.
Briey25
registreur à diapason. (Note complémentaire.).' 24
dans le mois 77
I. Tir de concentration par surprise de l'artillerie allemande.
II. Nouvelle organisation de l'artillerie de tranchée allemande.
Le mortier de tranchée de 24 c/m Mle 1917, type Albrecht.
,
III.
IV. Canon allemand de 28 c/m de 40 calibres sur voie ferrée.
V. Plate-forme fixe pour canon allemand de 38 c/m.
VI. Bombe fumigène du mortier léger de tranchée allemand.
.,
VII. 5
Obus explosif allemand pour canon de campagne de 7 cm. M161915
(Skoda).
VIII. Obus explosifs de 15 c/m Mle 1916 à fausse ogive (15 c/m. Hbgr.16).
IX. Nouveaux obus allemands à fausse ogive et à double amorçage.
X. Fusée percutante instantanée Hbgr.Z.17.
divers
XI. Les nouvelles charges de tir du canon de campagne allemand Mie 1916.
(Note complémentaire.)
Notes et Renseignements 105
j.
I. La résolution du problème de la masse couvrante en pays de
mnfttagne.
,
Répertoire des Notes et Instructions concernant^ l'Artillerie.
(Suite.)
Bibliographie 11 log
l'Artillerie117
Répertoire analytique des matières traitées dans les douze
premiers fascicules du Bulletin de Renseignements de
AVERTISSEMENT.
:
Elles porteront sur les points suivants
i° Questions d'ordre général : organisation; moyens de transport, de
transmission, d'observation; topographie, fortification, aviation, armes
chimiques; économie industrielle, etc.
2° Emploi de l'arme. Historique d'opérations d'artillerie.
3° Bouches à feu et affûts. Munitions.
4° Balistique. Aérologie. Tir.
5° Marches. Manœuvres de force. Service de la pièce. Construction
des batteries, plates-formes, observatoires, etc. Camouflage.
6° Artilleries alliées (organisation, matériel et munitions).
7° Artilleries ennemies (organisation, matériel et munitions).
Bulletin)S.P.
8° Revue des revues et bibliographie.
G.
DU BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS DE L'ARTILLERIE.
A.
(Note du G.Q.G., É.-M., 3e Bureau, du 23 février 1918.)
C.
La répartition aux Armées du Bulletin de Renseignements de rArtillerie est la
suivante :
45 exemplaires.
Armées.
G. Q.
G. 10 —
C. A.ou C. 4
--
(dont 4 pour les Cours de tir du G. A.)
6
D.I. ou D. 4 --
I. G. A. et R. G. A. (1)
Régiments d'Artillerie de campagne ou de D. C. A..
5oo
--
d'assaut.
2
Groupement et groupedA.L. de C. A. (ou-de D.I.).
--
1
Artillerie
G. Q.
G. Q.G.Belge
G.
Italien.
Britannique.
G. Q. G.
20
Américain. v
20
20
20
--
G. Q. G.
d'É.-M. 20 --
École d'E.-M. de
S.
Langres.
Centre d'instruction
Cours d'Officiers de S. R. O. T. et S. R.
d'Origny.
Centre d'instruction de
Centre d'instruction
Sommesous.
10
10
2
2
--
--
2
(1) La distribution du Bulletin à toutes les parties prenantes de la R.G.A. est assurée directement
par les soins de l'État-Major R. G.A.(N.D.L.R.)
NOTIONS DE BALISTIQUE INTÉRIEURE (Suite) (i).
c
2° Les formules Charbonnier-Sagot, dont la théorie, établie par l'ingénieur
(1) Voir B.R. A., n9 10, p. 7. Pour faciliter la lecture de cette seconde partie, on rappellera ici la
signification des diverses notations défmies aux paragraphes III et suivants dela présente étude. On
a désigné par :
a, le calibre en décimètres de la bouche à feu ;
—,l'aire
a) = de la section droite de l'âme rayée en décimètres carrés ;
p, le poids du projectile en kilogrammes ;
c', le volume (en litres) de l'âme compris entre la culasse et le projectile arrêté à sa position de char-
gement;
t, le temps (en secondes) écoulé depuis la mise en marche du projectile;
x, le déplacement (en décimètres) du projectile au temps t;
c, le volume (en litres) de l'âme compris entre la culasse et le projectile au temps t,
C-C =ax.
, rapport e,
p, le
c
;
--
-ET, lepoids (en kilogrammes) de la charge
ge de poudre;
poud re;
A
=—, la densité du chargement;
z, le rapport entre le poids de la poudre brûlée au temps t et le poids de la charge, de telle sorte que
:
(lue TSZ représente le poids de poudre brûlée au temps t;
Z, la valeur de z au début du mouvement z= Z pourt =0;
P, la pression des gaz (en kilogrammes par décimètre carré) qui s'exerce sur le culot du projectile au
temps t, wP étant la pression totale;
Q, la valeur initiale de la pression au temps t 0;
=
dx vitesse(en décimètres)
vTtla du projectile au temps t;
9, un nombre caractéristique de la lenteur de la poudre, dont la vivacité est mesurée par log
Õ = log •
&~l
Les hypothèses qui sont ày la base de ces deux théories supposent implicite-
ment l'existence des similitudesbalistiques;mais dans la dernière, pour tenir
compte notamment de la force vive de la charge, on remplace le poids p du
projectile
par un poids fictif, ip ( +X^ avec i X
Les équations(10)
et (11) (1) sont vérifiées à condition d'y remplacer p par p+ X'Gï. La pression de
démarrage est supposée nulle par les premiers auteurs, constante mais non
nulle par les derniers.
Onadmet, dans les deux cas, que la poudre brûle par couches parallèles,
c'est-à-dire que, pendant un élément de temps di, toutes les dimensions des
brins de la charge diminuent de la même quantité de, de sorte que la quantité de
poudre brûlée est Sde, S désignant la surface totale des grainsenignition.
--
50 est la surface
où S0
) P, oÙ
z)(3, surface
initiale, z le nombre défini précédemment (S III), (2 un exposant demandé à
l'expérience.
Onsuppose enfin que ^=
de KP", où K est une constante et P la* pression à
l'instant t. Les premiers auteurs prennent pour a la valeur pour les poudres B,
d'après l'examen de tracés observés dans les essais à la bombe. MM. Charbonnier
(1) Ces équations (voir B. R.A., n° 10, p. i5) sont les suivantes :
(10)
(11)
ment,
présent travail. Néanmoins M. l'ingénieur général Charbonnier ayant tout récem-
conformément à une proposition formulée par l'auteur, fait établir un cer-
tain nombre de tableaux de balistique intérieure analogues à ceux qui ont déjà
été calculés, les deux: séries de" tableaux seront rapprochées aux paragraphes XI
et suivants.
Il ne faut pas perdre de vue, toutefois,qu'unepareille comparaison ne saurait
être très concluante, car elle met en jeu à la fois la formule des vitesses et celle
des pressions. Or les variations accidentelles sont beaucoup moins importantes
pour le premier élément que pour le second, qui n'est pas susceptible, par suite,
d'une représentation précise. Par exemple, dans les tirs effectués pendant
plusieurs années par la Commission d'expériences de Bourges, au titre des essais
mentionnés au paragraphe IX, dans un canon témoin de 80 de campagne avec la
même charge d'un même lot de poudre B. S. P., les variations de vitesse et de
pression ont atteint respectivement 6 p. 100 et 20 p. 100 des valeurs moyennes
de ces éléments, les écarts dont il s'agit englobant les variations journalières et
Logô-1.
LogA
A
','
Log0-1
l.Ql
At).
= log ï
les variations saisonnières. Il serait nécessaire, en conséquence, de distinguer les
formules des vitesses et des pressions pour établir un rapprochement ayant
quelque chance d'aboutir à des conclusions fermes, en attendant que les lois des
variations des poudres soient mieux connues.
Quoi qu'il en soit, les prévisions basées sur l'emploi des formules Gossot-
Lioùville se confirment, dans la très grande majorité des cas, avec une approxima-
tion supérieure à celle donnée par les expériences rappelées ci-dessus. Il con-
vient toutefois de ne leur demander que deux chiffres significatifs; encore le
second sera-t-il souvent douteux pour les pressions.
3,60
!4,591
3,21
4,56
3,03
4,58
4,93
4,61
;
0,650,450*320,22 <M1 0,00,1.86
4,85
4,63
4,65
4,64
x
4,63
4,63
4,52
4,66 (
BM17.
4,43
,1
Il sera toujours loisible, au surplus, de revenir du log 0-1
au log A à l'aide de
cette formule.
La vivacité A entre dans le paramètre de chargement E de M. Sugot, qui joue le
rôle de la vivacité balistique £ En désignant parTi le nombre dont le logarithme
22()2
est n, le paramètre S est défini, d'après M. Sugot, par la formule
celles
niintementavec
Ce sont les valeurs de
4
qui figurent dans les tableaux conjointement avec
c
c
v
De même, à P; la théorie Charbonnierfaitcorrespondre —=(i4--k-p
v1+
tableaux renferment les valeurs de
c
j
p/ c
résultant de l'application des formules
Les
v•
cette expression en fonction de A pour les valeurs 0,2, o,4, 0,6, 0,8, 1 attri-
buées à • Il est facile dès lors de passer des ^, v t/~ aux £,
Le tableau relatif à une pression déterminée donne, pour les diverses densités
de chargement envisagées, en premier lieu les valeurs de log £= log ^- (Gossot-
Liouville), puis celles de log =log ^--l- 1/2 log(1 +4p (Sugot). On trouve
c,
ensuite, en regard des valeurs de
Liouville), 4,6,8 (Charbonnier-Sugot), celles de log
vy/f log
ou
v
prises égales à 3, 4, 5, 6, 7
suivies
(Gossot-
(38.)
:
en
TABLEAU I.
ame
CANON.OBUS.
L'OBUS. decc'p= logVj^.gueurde
P0IDS -, va3flon"
l'âme en
calibres ).
1
explosif..
1897.
allongé.
75 MI.
f.5,40010,621,397,650,681
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5,400 10,62 139 7,65 0,681 n1/
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155 G. P.
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TABLEAU II.
Guerre.
Log-8-I.
Poudres de la BC
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BG,
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BGC,
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2,593;392
0,12
0,12
2,577; 378
0,11
2,554; 358
0,10
TABLEAU
0,40
0/10
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1,331
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2,607;405
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2,608; 405
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BALISTIQUE INTÉRIEURE.
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0,16 0,22 0,39 0,41 0,57 0,73 0,78
2,627; 424 2,638; 434 2,644; 442 2,642; 439 2,642; l138
0,40 0,48
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0,13
0,17
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2,610; 408 12,630; 427 2,645; 442
0,25
2,658; 4551 2,666; 46'i-
0,33 0,45
2,671 ; 469 12,673
0,67 1
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i,1,035
1,04 7,079 1,11 1,146 1,176 1,204
(Note complémentaire.)
iptiond'unprocédéde
1
1
Il contient
Le Bulletin de Renseignements n° 11 description d'un procédé de
cont i ent la descr
mesure desvitessesinitiales, par l'emploi de rupteurs impressionnés par l'onde
dechoc et d'un chronographe à diapason portatif de campagne dû au capitaine
d'artillerie Joly.
Il est intéressant de rappeler, à cette occasion, quel'emploi
_p
lo * de
de rupteurs
rup teurs
impressionnés par l'onde de choc pour la mesure des vitesses initiales remonte à
l'année 1890. A cette date,cette méthode fut développée pour la première fois
par le capitained'artillerie coloniale Gossot (actuellement général de division),
qui la mit en œuvre au champ de tir de la Commission d'expériences de Gâvres.
Le capitaine Gossot utilisait le chronographe Le Boulangé,qui est le chrono-
graphehabitueldesCommissions d'expériences, et posait ses rupteurs sur le sol.
Le capitaineJuly, dans l'acceptationqu'il a faite récemment, a employé les
formules du général Gossot. Il s'est particulièrement appliqué à rendre pratique
cette méthode pour la guerre de campagne.
(1.)
LES VISÉES ALLEMANDES SUR LE BASSIN DE BRIEY (1).
(1) Article extrait d'un mémoire du Comité des Forges de France, et publié avec l'autorisation gra-
cieuse dece Comité.
*•
1° LA DÉPENDANCEDANS LAQUELLE NOUS NOUS TROUVONS VIS-À-VIS DE L'ÈTRANGER
PEUPLE.
POUR NOTRE APPROVISIONNEMENT EN MINERAI DE FER PRÉSENTE EN SOI-
MÊME LE PLUS GRAND DANGER POUR L'INDUSTRIE, POUR L'ÉTAT ET POUR LE
:
indigènes, déduction faite de la quantité ex-
portée) comportait.
comportait. 16,7 environ 5,2 60,7
L'importation 4,1
19,8
- 2,1
7,3
75,2
1^0,9
L'approvisionnement total comportait donc —
D'après la part relative,l'approvisionnement comportait donc :
PROPORTION. TENEUREXFER. VALEUR.
En minerais
En minerais
indigènes.79-3
étrangers.20.7
l" 100,
71.246.6
p, IOO.
28.8
p. 100.
53.4
à
, Millions Millions Millions
, de tonnes, de marks.
de tonnes.
La fourniture indigène (production des mines
indigènes, déduction faite de la quantité ex-
portée) s'élevait à
L'importation s'élevait à
: 33,3
14,0
9,6
7,7
125,7
227,1
L'approvisionnement total s'élevait 47,3 17,3 352,8
allemand. Les gens compétents du monde scientifique et ceux du monde des pro-
sont unanimessur
le point que, d'ici [\o à 50 ans, l'industrie minière allemande croulera parce
qu'alors les gisements de mineraiserontépuisés. Cescalculs sont confirméspar
les récentes recherches du professeur Dr. Byschlag, conseiller intime supérieur
des Mines, directeur de l'Etablissement royal prussiendegéologie, et par celles
guerre.
du conseiller intimedesMines, le professeur Dr. Krusch, chef de sectionàl'Eta-
blissement royal prussiendegéologie de Berlin, qui ont également mis à profit,
dans leurs travaux, les o bservations minières faites pendant les trois premières
années de la
certaines..
vers l'Ouest d'autant qu'il est nécessaire pour que même les canons ayant la
plus longue portée parmi les pièces actuelles ne puissent plus trouver de cibles
Avec les bandes de territoires frontières qui entrent en ligne de compte, nous
annexerions à la patrie allemande un territoire qui, pendant des siècles,appartint
à l'ancienEmpire allemand. Le royaume des Francs ne touchait jadis à la Meuse
que sur une distance de quelques kilomètres, à savoir environ de Charleviile à
Revin dans les parages des frontières franco-belges actuelles. La marche en avant
ultérieure de la France jusqu'à la haute Meuse ne se constate qu'à partir du
XIIIe siècle. La France ne toucha à la Meuse sur une plus grande largeur el ne se
mit à la franchir en partie"qu'au XVIe siècle. Jusqu'au milieu du XVIe siècle même,
la frontière décrivait une large courbe vers l'Ouest autour de Verdun, qui était
allemand. Les évêchés de Metz, Toul et Verdun furent occupés en i552 par
Henri II, roi de France, et cette extension de la France fut confirmée par la paix
de Westphalie, en 1643. Mais laLorraine, située à l'Est et entre ces trois évêchés,
à
,
demeura cependant, avant comme après, réunie l'Empire allemand, et cela jus-
qu'à1766. Ce n'est qu'alors que la Lorraine échut à la France et ce, après avoir
appartenu pendant environ 990 ans à l'Empire allemand.
Dans la restitution de la Lorraine française qui entre en ligne de compte, il
kilomètrescarrés,
ne s'agit que de quelques milliers de ou d'un territoire avec
quelque cent mille Français, car, déjà depuis de longues années avant la guerre,
la population de ce territoire se composait en grande partie d'étrangers, surtout
d'Italiens.
A l'ouest de la Meuse, nous tenons entre les mains des territoires maintes fois
plus grands et beaucoup plus importants pour le développement économique futur
de la France que la Lorraine française, de sorte que la France n'hésiterait pas
longtemps à échanger l'étroite bande de territoire frontière contre ses bassins
houillers et contre les districts si développés au point de vue industriel avec les
villes de Lille,Valenciennes, Maubeuge et Saint-Quentin. La perte définitive de
ces bassins houillers et industriels serait intolérable pour la puissance économique
de la France, tandis qu'elle ne subirait pas un affaissement insurmontable et du-
rable en perdant lebassin minier de Briey et de Longwy, car la France est un des
pays miniers les plus riches du monde. Les plus grands gisements se trouvent en
Normandie, non loin de la côte; outre ceux-ci, il existe de vastes gîtes deminerai
en Anjou, dans les Pyrénées, et encore des gisements plus petits, dans plusieurs
autres régions de la France, sans oublier les colonies de l'Afrique du Nord, l'Al-
gérie et la Tunisie.
C'est une circonstance curieuse que ce furent précisément les Allemands qui
ne reculèrent devant aucun sacrifice pour prospecter et ouvrir les gisements de
minerai de la Normandie, au prix d'un labeur pénible et d'un travail de longues
années. A peinel'exploitationavait-elle pris là-bas un plus grand essor, que la
guerre éclata. Que la Normandie renferme des couches de minerai aussi riches, il
n'y a que peu de personnes qui le sachent à l'heure actuelle, car les entrepreneurs
allemands ont conservé secrètes pour tout le monde les connaissancesqu'ils Qnt
acquises seulement aucours des dernières années précédant la guerre.
Leurs calculs, d'après lesquels quelque 5,ooo millions de tonnes de minerai
de haute teneur sommeillent en Normandie, ont été relativement approchés de
plus près par les calculs des hommes les plus experts parmi les géologues alle-
mands, soit par Beyschlag et Krusch, lors des recherches qui leur donnèrent pour
résultat A,700 millions de tonnes. En tenant compte d'une richesse de fer moyenne
de 45 p. 100, il y a là quelque chose comme 2,100 millions de tonnes de fer.
On évalue les autres gisements de France et de ses colonies à plus de 3,600 mil-
lions de tonnes ensemble avec 1,34.0 millions de tonnes de teneur en fer, dont on
suppose qu'il y a près de Briey et de Longwy, en se basant sur les investigations
faites jusqu'ici, environ 2,65o millions de tonnes avec environ 930millions de
tonnes de teneur de fer. Il est probable que les richesses minières de la Lorraine
française sont notablement supérieures, car les gisementsn'ont pas étéexplorés
suffisamment en profondeur vers l'Ouest. On cherche maintenant à combler cette
lacune dans la connaissance des gîtes miniers; les travaux sont déjà en cours. Si
«
les recherches actuelles ne fournissent pas de résultat nouveau,
admettre qu'il se trouve à l'intérieur des frontières françaises
*
on peut toujours
un total de 8 à
9 milliards de tonnes avec plus de 6 milliards de tonnes de teneur de fer. Si la
France était obligée de nous abandonner le bassin de Briey et de Longwy, elle
Pour ce qui concerne la valeur du territoire français à annexer par nous, il faut
que l'on fasse une distinction entre la valeur vénale ou valeur en argent et la va-
leur inappréciable que le fer porte en soi pour la défense de la Patrie, pour
l'existencedel'Empire et, par le fait, pour la protection de l'existence du peuple
tout entier. La valeur vénale des gisements de minerais acquis par nous en 1871
entre Metz et Luxembourg fut estimée par les Français à environ 1 milliard de
francs.
-
l'étranger. Nous pourronscertainement, après avoir annexé le territoire frontière
français, mener une économie sidérurgique aux larges horizons, et nous conserver
même encore des matières premièresjusque dans le siècle prochain. Mais si,
après la guerre, les réservoirs à minerai français nous demeuraient fermés, notre
industriesidérurgiqueserait vouée au recul.
Nous songeons ensuite à la valeur toute spécialedesmines lorraines pour
l'avenir de nos ouvriers, pour tracer ce tableau, il faut jeter un coup d'œil sur le
passé. En 1913 travaillaient, d'après les communicationsofficielles,desassocia-
tions professionnelles allemandes :
- -
Dans l'industrie allemande et dans l'industrie produi-
-
assurés.
NOMBRE D'OUVRIERS; MONTANT DES SALAIRES
en marks.
k s.
porte.,:
La part des ouvriers mineurs et sidérurgiques com-
10,630,437
16 p. 100
11,516,973,000
19,6p.100
Si, par conséquent, 16 p. 100 de tous les ouvriers industriels allemands ont
été occupés dans l'industrie produisant et travaillant le fer, mais s'ils ont touché
19,5 p. 100 des salaires payés dans toute l'industrie allemande, on voit claire-
ment que les ouvriers sidérurgiques appartiennent à la classe des ouvriers les
mieux payés de toute l'Allemagne. On sait qu'à l'heure actuelle, durant la
guerre, les salaires des ouvriers ont haussé d'une façon considérable et qu'il n'est
pas rare de voir aujourd'hui un ouvrier gagnant le double et jusqu'au triple de
son salaire antérieur du temps de paix. Une industriesidérurgique renforcée
pourra certainement payer aussi après la guerre des salaires suffisants, dans tous
les cas des salaires meilleurs que les branches économiques qui seront plus mal
placées au point de vue de l'approvisionnement en matières premières.
En outr.e, l'aperçu statistiqueci-dessus montre que rien que l'industriesidé-
rurgique a occupé plus d'un million et demi d'ouvriers, donc plus de la sep-
tième partie de l'ensemble des ouvriers allemands. Si l'on compte pour chaque
ouvriersidérurgique deux à trois membres pour sa famille,l'industrie sidérur-
gique compte alors une population de cinq à sixmillions d'âmes, c'est-à-dire
qu'elle nourrit autant d'hommes qu'il en habitait ensemble, avant la guerre, dans
,.
les États fédéraux de Wurtemberg et de Bade, ainsi que dans les pays d'Empire
d'Alsace-Lorraine.
rique,l'azote etla
la potasse,l'acide
potasse, l'acidephosphorique a
phosphorique a une
:
Parmi les trois matières nutritives fondamentales de la plante l'acide phospho-
im p ortance prépondé-
rique, l'azote et une importance
rante. S'il se rencontre déjà dans le sol, par lui-même, en très minimes quan-
tités, le sol le perd aussi avec les principauxproduits agricoles, le blé et le bétail.
Tout au contraire de ceci, la potasse, par exemple, est retenue djins l'épi du blé
et restituée au champ lors de l'emploi de'la paille dans la litière et, en outre, dans
le purin. La potasse parcourt donc en agriculture un cycle. L'azote non plus ne-
peut pas compenser le manque (Tendrais phosphorés, même quand il se trouve
en quantités plus abondantes..11 serait par conséquent plus convenable que l'agri-
culture se tirât d'affaire avec l'acide phosphorique, même sans les deux autres
sortes commerciales d'engrais,que -de pouvoir obtenir des rendements élevés
phosphorique. Cette réalité est confir-
avec de la potasse et de l'azote sans acide
mée par le fait même qu'en Allemagne, la patrie de la potasse, l'emploi de la
potasse jusqu'au moment où éclata la guerre n'avait pas encore atteint le chiffre
de la consommationde l'acide phosphorique, malgré que la potasse ne coûte que
la moitié du prix de l'engrais phosphore. La solutiondel'énigme se trouve dans
ce fait que le rendemènt de grains de notre récolte de céréales dépend de la plus
ou moins soigneuse et suffisante lumure phosphorée, étant donné que le sol ren-
ferme certaines quantités de potasse déjà, de par la nature même.
Les besoins de l'agriculture allemande n'ont été couverts durant la guerre que
jusqu'à concurrence d'environ p. 100.Lesgisements de phosphate brun en
Allemagne ont notamment presque entièrement cessé dètre exploités. En outre,
lagrande importation de l'Amérique du Nord, de l'Algérie et de la Tunisie, etc.,
dont nous pouvions disposer en temps de paix, a complètement cessé par suite
.8.;.,.
de la guerre. Dans la situationcrilique créée par ce facteur, déjà en avril 1917 le
Ministèreprussien de l'Agriculture a offert une somme de 100,000 marks pour
des primes qui sont destinées à stimuler la découverte de nouveaux gisements
indigènes de phosphates. Si l'agriculture allemande n'en est pas arrivée, durant
la guerre, à en être réduite à une situationpluscritique encore, c'est grâce à la
transformation par l'industriesidérurgique allemande de minerai renfermant du
phosphore.
Il
w c
est étonnant que l'on entende souvent des personnes déclarer que l'industrie
sidérurgique allemande est tellement puissante, que, aussi bien à l'avenir que par
le passé, elle surmonterait sans secours de l'Etat toutes les difficultés semées
sur sa route et reconquerrait son ancienne puissance. Sans méconnaître les forces
contenues dans notre industrie du fer et de l'acier, nous devons faire ressortir
que c'est une grave erreur de croire que notre industrie sidérurgique surmonte-
rait tout obstacle quelconque. Si réellement nous ne parvenions pas à empêcher
nos ennemis d'exécuter également à l'avenir les résolutions de la Conférence
économique de Paris, nous rencontrerions dans le monde entier des difficultés
insurmontables non seulement sous le rapport du débouché de nos- marchan-
dises, mais aussi sous le rapport des achats de matières premières et de toutes
les autres manifestations de notre activitécommerciale et"industrielle. Il est
absurde de ne pas prendre au sérieux les décidions de la Conférence de Paris et
de croire que déjà le rétablissementdu slata quo ante bellum, suffirait à mettre
fin à la guerre économique. C'est là une manière de comprendre les chosesqui
manque totalement de consistance et est souvent démentie par les événements que
la guerre a déjà fait connaître jusqu'ici. A Paris, il a étédécidé, tout à fait ouver-
tement, comme la presse ennemie le fait ressortir chaque jour, que, dans la guerre
économique, toutes les mesures imaginables sont prises. pour affaiblir la puissance
économique des Puissances centrales et pour l'abattre.
Une des contre-mesures les plus efficaces que nous puissions prendre consiste
à incorporersous forme de chaînon à notre chaîne ceux des territoires frontières
qui sont fatalement indispensables pour notre alimentation, pour notre approvi-
4.8
sionnement en matières premières et pour le relèvement de notre commerce. Ce
n'est qu'alors que les industriels sidérurgiques seront délivrés d'un des plus
grands soucis qui les oppressent, et cela non seulement pour la période de tran-
sition économique et pour la période de la paix économique future, mais aussi
pour le cas d'une guerre future.
., 'e
Dans une guerre future, il faut que l'amélioration de notre approvisionnement
indigène en minerai de fer prenne une forme particulièrement puissante, car plus
les forces sidérurgiques d'un Etat sont grandes, plus le pays est redouté comme
adversaire. Il ne nous paraît pas impossible d'enarriver, commenous l'avons déjà
donné à entendre, à ce que pendant la prochaine période de dix années suivant la
conclusion de la paix, après le retour à la vieille patrie allemande de la partie de
l'Alsace-Lorraine encore française à l'heure actuelle, notre industrie sidérurgique
atteigne de nouveau son anciennecapacité de production de la période de paix
et puisse aussi en tirer pleinement et entièrement profit dans une guerre future.
Un renforcement de nos forces sidérurgiques dépassant encore cette production
de fait équivaudrait à doubler ou à multiplier la combativité de notre armée et
de notre marine.
Déjà la guerre actuelle démontre qu'avec noscanons et nos mitrailleuses nous
pouvons nous défendre contre un ennemi numériquement supérieur, ou même
que nous pouvons l'anéantir et que le sacrifice demasses humaines énormes ne
sert de rien à nos ennemis. Nous pouvons et nous devons, à l'aided'unepuissante
industrie sidérurgique, épargner le sang de notre peuple dans la lutte future pour
l'existence, car plus tard ce ne sont pas des masses humaines agglomérées en
armées gigantesques qui déciderontvraiment de la guerre, mais ce seront surtout
les moyens d'attaque et de défense d'une préparationtechniqueparfaite, mise à
leur service, existant en nombre suffisant et à créer continuellement. C'est ainsi
que le pays sidérurgique de la Lorraine qui nous a sauvés, au cours de la guerre
actuelle, de la destruction par nos ennemis, nous protégera également au cours
1 il
d'une guerre future et asstirero l'existence de Empirecomme égargnera le sang
de notre peuple.
4° CONCLUSION.
tube.
Calibre87m/m87œ/m
Longueur du
la
Nombre
46
Longueurde
L'ARTILLERIE AUSTRO-HONGROISE.
ARTILLERIE
B. ARMEMENT
96 ET
partierayéplm
de rayures (rayures parallèles)..
feu.
constant).
n°
n°
9, p. 61.
5, p. 48.
DE FORTERESSE (Suite) (i).
2m
la transformation
4°
ET
06 (23,7 cal.)
(16,8 cal.)
24
487kgs
1375/4.
transformati on de l'ancien
canon de campagne de l'artillerie austro-hongroise (9 cm. Feldkanone M. 75)
auquel on a fait subir de légères modifications; en particulier, l'obturateur a été
modifié de façon qu'on puisse utiliser poar le tir des charges He poudre sans
Le tube d'une seule pièce est en bronze aciéré, il est rayé à droite. La ferme-
ture de culasse, à coin plat horizontal, al été décrite à propos du canon de 1 2 c/m
Mle 1880 (2).
Dans le canon Mle 1875/4, les tourillons ont été supprimés et la pièce a été
montée sur un annt à
1
déformation.
Les caractéristiques principales de la bouche feu sont les suivantes
CANONDE
Mie 1875
9C/M.
1875/96.
CANONDE
2m
Mie
06 (23,7 cal.)
lm46 (16,8 cal.)
24
4°
455tgs
:
9C/M.
1875/4.
AFFÛTS.— Le canon de 9 c/m Mie 1875/96 peut être monté sur un affût de
campagne à voie étroite (9 c/mSchmalspurigelafette Mie 75). On combine cet
Fig. 1. — Canon de 9
1
c/m Mle 1875/96 sur affût en bois.
1-
qui est une combinaison d'un affût à roues et d'un affût de casemate.
Tous ces affûts peuvent être employés indifféremment sous casemate ou en
plein air. Seull'affût Mle 1g04 est muni de boucliers.
Données principales :
.
AFFÛTS POUR CANONS DE 9 C/M.
genouillère
voie.
Hauteur de
Largeur de
1m
1 15
mi3
lm10
1m15 I
Diamètredesroues o
— à+ 24°*
37 lm 0m50
hauteur.
l'affût
Poids de
Poids delà pièce.
Amplitude du pointage en 10°
51okg,
997kg'
- 22° à + 24°
657kgl
1,25019,
PROJECTILES.
— Le canon de 9 c/m tire les projectiles suivants :
Obus ordinaire enfonte Mle 1875 (9 G.M. 75) (ng.4).
,
cm — C'est un obus
:
f
Longueur 226 m/m(2,6 calibres).
Diamètre. 86 m/m 5.
(
Charge d'éclatement poudre noire ). o kilogr. 2 1 5.
Poids total 6 kilogr.36o.
Obus de rupture en acier Mle 1875 (9 cm St. Gr.M. 75) (fig. 5). - C'est un
projectile en acier, à ogive massive, chargé en poudre noire. Il est muni de quatre
ceintures. Le culot porte une ouverture filetée qui est obturée par un bouchon
Longueur.
Principales caractéristiques :
225 m/m (2,6 calibres).
total.
Diamètre
Charge d'éclatement (poudre noire).
Poids
Obus à balles (fig.6).
— Il en existe des modèles variés
86 m/m 5.
okilogr. 195.
6 kilogr. 83o.
: MlèS
-
1875/91 a,
1875/916, 1875/960,1891/96, 1896/960, 1896^96c.
Ils se réduisent en réalité à trois, car le deuxième millésime qui figure dans
l'indication du modèle sert seulement à caractériser la fusée.
Ce sont des projectiles en fonte à charge arrière. Ils diffèrent peu entre
Longueur
Diamètre
,
-------
Leurs caractéristiques sont données par le tableau suivant
ET1875/91
ET1875/91
5
86m/m
b.
b. MIe 1875j96
5
86m/m
et.
:
OBUS À BALLES DE 9 C/M.
eux.
M1891/96.ET1896/96
5
,
243 m/m (2,8 cal.) 243 m/m (2,8 cal.) 235m/m5(2,7 cal.)
-
ET
c.
1896/96c.
5
86mjm 86m/m
Nombre de balles 165 217 152 250
balle.
balle13?"10grs
Diamètre d'une 13 m/m 13 2
m/m 13m/m 13 m/m
Poids d'une llg" 13s"
noire)0k0900k090
Poids de la charge (poudre
:;
fusée, une ligne à la peinture rouge. En outre, des projectiles se distinguent les
uns des autres par des marques particulières les obus Mle 1875/96 a portent
deux lignes horizontales coupées par une verticale les obus Mle 1875/91 a sont
caractérisés par une croixdeSaint-André coupée par une verticale; les obus
î
Mle
Mle 1896/96 a n'ont aucune marque particulière
l'inscription 91 entre les deux ceintures
;
891/96 sont marqués detrois ligneshorizontales et d'une verticale. Les obus
les obus Mlc 1891/96 portent
supérieures.
Boite à mitraille Mle 1875 (K.M.75) (fig. 7). — C'est un cylindre en tôle
balles. 85 m/m.
m/m (2,6 calibres).
balle43gr.3.
»
Nombre de 120.
Poidsd'une
balle
Poidstotal 20 m/m.
Diamètre d'une
7 kilogr. 5oo.
Fusées.
Fusée percutante Mle 1875 (G.Z.M. 75) (fïg. 8). — C'est une fusée percutante,
très simple, qui comporte simplement comme organes un porte-percuteur, une
-
Fig.8. Fusée percutante NIle 18^5.
à
Fusée doubleeffet Mles1891 a, 1891b, 1896a et1896c (9cm. D.Z.M.91a,
M. 91b, M. 96, M. 96a, M. 96c). — Toutes ces fusées diffèrent seulement
par des détails secondaires. La figure ci-après (fig. 9) représente la fusée
Mle i896 a. Cette fusée est graduée en mètres depuis 600 jusqu'à 4,800 mètres
de 200 en 200 mètres. Chaque subdivision est elle-même subdivisée en quatre
parties.
CHARGE
DE TIR. —II existe deux charges de tir en gargousses :
i" Une charge forte constituée par o kilogr. 44o de poudre cylindrique
i/4 m/m. Mle 1893 (1/4 mm. M. 93.*Z.P.);
20 Une charge réduite constituée par okilogr. 138 de la même poudre.
En outre, pour le tir de l'obus de rupture en acier, il existé une charge spéciale
de o kilogr. 64o de poudre en lamelles (2/4 mm. M. 93. Plâttchenpulver).
Les vitessesinitiales et les portées maxima des différents projectiles sont
données par le tableau suivant :
»
VITESSE INITIALE. PORTÉE MAXIMA.
Obus
Obus de
1875.
ordinaireM''
;
rupture MIe 1875..
mètres.
448
502
mètres.
6,450
1,500
Obus à balles MIes 1896/96 a et 1896/96 c 440 3,375
et 1875/96a.
Obus à balles MIes 1875/91 a, 1875/91 b
,"
425 3,375
TABLES DE TIR.
CHARGE ok kko.
mètre8-mètres.
NIVEAU. CHUTE. TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.
mètres.
DISTANCE.
m ètres.
100
500
1,000
ANGLE
au
NIVEAU.
4'
18
50
ANGLE
de
CHUTE.
29
8
1°
5'
DURÉE
du
TRAJET.
0,2
0,8
1,7
DISTANCE.
*
1,500
-2.000
ANGLE
au
NIVEAU.
•—————
1°28'
2 15
ANGLE
de
CHUTE.
2° 1'
3 13
DURÉE
du
TRAJET.
,2,7
3,9
1
III. Obus à balles Mle 1896/96 a.
CHARGE Ok 440.
mètres. mètres.
100 7 7' 2,500 4° 2' 5°39' 5,4
500 23 41 3,000 517 732 6,9
1,000 1° 6 1°35 1,7 3,500 643 9 43 8,6
1,500 156 241 2,8 1 4,000 8 22 1218 10,3
2,000 255 4 2. 4,1 4,500 1013 1520 12,2
mètres. mètres.
100 10' 8' fi
* 2,500 3°58' 5°32' 5,4
500 22 42 fi 3,000 5 9 716 6,9
1,000 1°7 1°30 1,8 3,500 6 26 912 8,3
1,500 158 242 2,9 4,000 *'751 Il 22 -9,9
2,000 255 4 1 4,1 4,500 924 1346 116
Les canons de 8 c/m. Mles 1894 et 1895 sont employés sous casemates béton-
nées. Les deux types diffèrent peu l'un de l'autre; le canon MIe 1894 est surtout
utilisé en flanquement pour la défense des fossés des fortifications, Il est par
conséquent équipé"plus sommairement. Il ne tire pas l'obus à balles.
BOUCHE À FEU. -
La bouche à feu est l'ancien canon de campagne MIe 1875
-qui a été raccourci. Le tube, d'une seule pièce, est en bronze aciéréyil est rayé à
droite; les rayures au nombre de 24 sont à pas constant.
Principales caractéristiques
Longueur ni. 50 (20calibres);
Calibre.
Longueur de la partie rayée.
Nojnbre de rayures (rayures parallèles).
1
feu.
Pas des rayures (pas
Poids de la bouche à
Fig. 10. — Canon de casemate de 8 c/m Mie 1895 sur affût de casemate M ° 1895,
à châssis à pivot avant. Ils se comp osent d'un affût proprement dit (Schleife
qui peut glisser sur un ch assis (Rahmen). La liaison entre l'affût et le châssis est
faite par un frein hydraulique.
-
Le châssis est rendu solidaire de la plate-forme par un pivot avant; il reçoit à.
sa partie postérieure deux galets qui peuvent rouler sur une circulaire de crosse
et qui facilitent les changements de direction.
Les affûts Mles 1894 et 1895 diffèrent par quelques dispositions de détails.
Leurs caractéristiques sont les suivantes :
AFFÛT DE CASEMATE.
-----
Mle1894.
---.
Mle1895.
-
châssis. ,
Amplitude du pointage en
l'affût
Poids du
Poids de 187lgs
-
Hauteur de genouillère.,..,.,..,.,.
hauteur..
lm25
5° à+
400kgs
5°
-
lm25
10° à-(-15°
4001g,
203lgs
piècecomplète.
Poids delà 034"g. 950kgs
MUNITIONS.
— Le canon de casemate de 8 c/m. tire les projectiles suivants :
Obus ordinaire de 8 clm. 1875 (8 cm. G.M. 75). — C'est un obus en
Mle
fonte, chargé en poudre noire, tout à fait analogue à l'obus ordinaire 9 c/m.
décrit plus haut. Il est muni de trois ceintures et armé de fusée percutante
Mle 1875.
74
:
Diamètre 198
Caractéristiques principales
Longueur.- m/m. 5(2,6calibres);
Poidstotal
Charge d'éclatement (poudre
(8 cm. S. M. 75185
m/m. 5;
kilogr. 320.
o kilogr. 128;
c). -
C'est un obus
•
à balles en fonte, à charge arrière. Il est muni de trois ceintures et armé de
la fusée fusante Mle 1875/85 c. Les balles sont en plolub.
:
Longueur.
Caractéristiques principales
Diamètre
207 m/m. (2,8 calibres).
74 m/m. 5;
Nombre de balles.
balle. io5;
Poids d'une
balle. 13 grammes;
Poids total.
Diamètre d'une
noire).o
Charge d'éclatement (poudre
C'est une i -
boîte à mitraille de forme cylindrique en tôle de laiton. Elle contient des balles
c.
Fig. 12. — Fusée à temps Mie 1876/85
CHARGE DE TIR. — Il existe une seule charge de tir constituée par une gar-
gousse de poudre en tubes Mie 189H (1/4 mm. M. 93 Z.P.). Cette charge pèse
o kilogr.290 pour le canon de casemate Mle1895, et o kilogr. 280 pour le
canon Mle 1894.
Pour le canon MIe1895, les vitesses initiales et les portées maxima avec les
différents projectiles sont les suivantes :
Obusàballes
TABLES DE TIR.
VITESSE
, ,
IMTIALE.
mètres.
423
406
PQRTÉE
MAXIMA.
mètres.
2,500
2,500
1
La table de tir du canon Mie 1895 est donnée ci-après. Le canon Mk 1894,
qui est uniquement employé dans la lutte rapprochée pour des actions de flan-
quement, n'a pas de table de tir.
-
DISTANCE.
100
i;ooo—
1,50'0
00 —
5oo
-
,
,
ANGLE
au
NIVEAU.
mètres.-28'
52'
r45'
5'
I. Obus
ANGLE
de
CHUTE.
8'
45'
1"45'
3° 2'
II.ObusàballesMle
,k
ordinaire
CHARGE OKA90.
DURÉE
dn
TRAJET.
0,2
^1,02,5OO
,
2,1
3,3
MIe1875/85
1875/85 c.
1.-
CHANGE 0K2
2,000
2 ,;)00
3,000
90.
Mlc
DISTANCE.
mètres.
-
—
—
1875.
,
ANGLE
au
NIVEAU.
3°59'
C.
65,9
,;)5°21'9°17'
2°47'
ANGLE
de
CHUTE.
4°42'j
1
DURÉE
du
,
7,7
,
TRAJET.
4,5
mètres. ,4°43'
1,000
i,5oo
600
—
— 1°47''
10'
50'
58'
1°49'
3°7'
0,9
1,8
3,1
2,000 mètres
2,5oo —
3,000 —
,. 2°50
4° 2'
5°24'
6°40'
9°05'
4,4
5,9
7,4
Poids de la 1,62 7
-
Fig. i3. — Canon de 8 c/m Mle igo5 sur affût d'embrasure minima.
MUNITIONS ET TABLES DE
du canon de campagne MIE 1905.
-
TIR. Les munitions et les tables de tir sont celles
Calibre76m/m5.
Longueur du
:
1 m. 46 (19calibres).
MUNITIONS ET FUSÉES.
>
genouillère.
tourelle12 1 m.
48.
t.l\-
Cette bouche à feu tire les munitions suivantes :
—
Obus à balles Mle 1902 (8 cm. S. M. 2). C'est
— un projectile en acier, qui
contient 298 balles en plomb durci(alliage plomb et antimoine) du poids de
9 grammes. Son poids est de 6 kilogr. 685. La charge d'éclatement est de
85 grammes de poudre noire. Ce projectile est employé en cartouches complètes;
il est armé de la fusée à double effet Mie 1902 (D.Z.M.2).
Boîte à mitraille Mle 1902 (8 cm. K. M. 8). -
Cette boîte à mitraille, en
acier,estutilisée en cartouches complètes. Elle est constituée par une enveloppe
en laiton, contenant 167 balles en plomb durci du poids de 24 grammes.
Charge de tir.
— La charge dé tir est constituée par o kilogr. 370 de poudre
en lamelles 2/8 m/m. Mle 1893 (2/8 mm. M. 93 Plâttchenpulver). Cette charge
donne à l'obus à balles une vitesseinitiale de 408 mètres.
1
TABLES DE TIR.
Obus à balles.
CHARGE 0k370.
5' 6'.
;.,
mètres. 20' n' ?!,5oomèlres
100
500- 1° 1" 3,ooo - Il
, 6011
7"52"
8"l6'
11°6'9,7
7,7
1.000
--
1,500
2° 8'
3°20
2"W
3"57'
-- 2,5
4,1
3,5oo
4,000 H°56'
1.4127,
1"21 11,9
14,3
2,000 4°41 5"55'5,S
•
CANON DE 8 C/M Mle 1894 SOUS COUPOLE CUIRASSÉE
(8 cm Panzerkanone M. 94).
CANON DE 8 C/M 1894 ET 1898 SUR AFFÛT D'EMBRASURE MINIMA
(8 cm Minimalschartenkanone M. 94 und M. 98).
CANON DE 8 C/M SUR AFFÛT À ROUES Mle 1894
(8 cm Kanone M. 94).
BOUCHES À FEU. -
Toutes ces bouches à feu ont les mêmes caractéristiques.
Elles diffèrent par quelques détails dans l'aspect extérieur. Elles sont en bronze
aciéré, d'une seule pièce, la culasse est à coin vertical et à mise de feu axiale.
Caractéristiques principales
coupole --
DE
M„ 1894
sous • sur
cuirassée. Mie 1894. Mle 1898. affût à roues.
Calibres75
Longueur totale
m/m
71
rayée. m. 96 (26,1 calibres).
2L1
Longueurde la'partie
Nombre de rayures (rayures parallèles).
Pas de rayures (pas
Poids de la bouche à
constant).
feu 430 l
1 m. 381
'LJ36
(
3 8 1 ( 18,4 calibres).
4°
ca l i b res )
-107 1 433
Hauteurdegenouillère 1m.
-ÀMle1894.
23
AFFÛT
ROUES
D'EMBRASURE hilNIMA
M141898.
1m.23
AFFFÛT
M101894.
1m. 15
l'affût542kilogr.-
Amplitude dupointage en
Poids de
hauteur - à 15 10 + - 15à+15
680 kilogr.
-10à+15
637 kilogr.
Poids de la pièce 1,580 1,087 — 1.070 -
MUNITIONS.— Ces bouches à feu tirent des munitions munies d'une douille et
forment cartouche complète. Ces munitions sont les suivantes
8cfm
:
Obus ordinaire de Mle 1894 (8 cm G. M. 94) (fig. 15).
— C'estun pro-
B. R. A.,n° 9, p. 62.
(1) Voir
jéctile en fonte, muni de deux ceintures de forcement et d'une ceinture de
guidage. Il est chargé en poudre noire et armé de la fusée percutante Mle 1875
déjà décrite.
Caractéristiques
Longueur.198m/m :
Diamètre.
Charge d'éclatement (poudre noire)..
74 c/m 5.
5 (2,6 cal.).
o kilogr. 250.
Poids du projectile.: 4kilogr. 320.
Obus à balles Mles 1896-95 el 1894-95 (8xm. S. M. 96-95 und 94-95). -
Fig.17. Fig.18.
Fig.i5. Fig.1S.
Obusàballesde8cjm Boîte à mitraille de
Obus ordinairede 8c/m Obus à balles de 8 c/m 8c/mMle i894.
1896/95. M" 1894/95.
MIe1894. Mle
Caractéristiques principales:
OBUS À BALLES -
Diamètre.
.-.
Longueur215m/m(2,7cal.)
total.
223m/m(2,7cal.)
74.5 74.5
d'uneballe
deballes
Poidsballe
Nombre
Diamètre d'une13n,/m13mjm
105
13 gr.
179
13 gr.
Charged'éclatement(poudrenoire)0k250 .1
0k250
Poids 6k337 ôk400
Boîte à mitraille Mle 1894 (8 cm. K. M. 94). Gçtte boîte à mitraille est
—
constituée par une enveloppe en tôle de zinc. Les balles, en plomb durci.
:
Caractéristiques principales
Longueur176mjm
d'uneballei!\
Nombre de balles
5 147.
(2,3 caL).
Poids
fbaRe.
total..6Miogr.670.
Diamètre d'une
gr.
16 mfm.
c/m.
Poids
Fusée à double effet Mle 1895 (D.Z.M. 95). - Cette fusée est graduée de
100 en 100 mètres depuis 5oo jusqu'à 3,000 mètres. Il existe en outre une
position particulière marquée A (Aufschlag) du plateau gradué pour le fonc-
environ.
tionnement percutant et une graduation anticipée qui correspond à la distance
de 450 mètres
-
-
Fig. ig. — Fusée à double effet Mle i8g5.
CHARGE DE TIR.
— La charge de tir est constituée par une charge d'allu-
mage de o kilogr. 010 de poudre noire et par o kilogr. 25o de poudre en tubes
i/4m/mMle 1893 (i/4mm. M.93.Z.P.).
BOUCHES À FEU. — Le canon de, casemate Mie 1898, tube intérieur et jaquette,
est en acier; il est rayé à droite; la culasse est à coin horizontal.
Le canon de casemate Mie 1899 est un peu plus court que le précédent; le
tube, d'une seule pièce, est également en acier; la culasse est à coin vertical.
Le canon cuirassé sous tourelle mobile est analogue au canon de casemate
Mie 1898, mais il est en bronze fondu.
Caractéristiques principales :
DE CASEMATE
Me1 18g8.
CANON
DE CASEMATE
Ml*18qq.
t
MIe 911
18 8
soustourelle
mobile.
La tourelle mobile utilisée par le canon de 6 c/m sous tourelle mobile (fig. 22)
est en acier Martin. Les parois sont en tôle d'acier. Elle est montée sur 4 rou-
lettes métalliques, ce qui permet de la déplacer d'un point à un autre sur de
petits espaces bien plans. Elle peut en outre recevoir deux.roues et un timon,
pour le transport en terrain varié à l'aide- d'un avant-train attelé à quatre.
La bouche à feu est montée sur un aflÙt à déformation, avec frein hydraulique
et récupérateurs à ressorts; elle peut tirer jusqu'à 10 coups à la minute.
La tourelle comporte un approvisionnement de 80 coups environ. Pour le tir,
elle est disposée sur une plate-forme en ciment ou sur une plate-forme de fortune
construite en madriers. Lorsqu'elle est en place, on fait rentrer les roulettes à
l'intérieur de telle sorte qu'elle repose directement sur le sol.
Caractéristiques principales :
Hauteur de genouillère.
hauteur. 1
m.55;
Hauteur de la
Largeur de la
tourelle.-.
Amplitude du pointage en
tourelle.
—
to°.à-}-i5°;
1m. 85;
1m. 58;
Longueur de la tourelle à la base m. 99 ;
;
1
Longueur.
Caractéristiques principales :
Diamètre56m/m. cal.;
total.
21A m/m. 3,7
7;
Charge d'éclatement(poudre noire) o kilogr. 090;
Poids 2 kilogr. 710.
Obus à balles de 6 c/m. Alle 1898195b (6 cm. S.M.98/95 b) (fig. 24). — C'est
un obus à balles en acier, à charge arrière, armé de la fusée à double effet
Mle 1895 b. Les balles sont en plomb durci.
:
212
;
Caractéristiques principales
Longueur
Diamètre. ( )
-2
m/m 3,7ca^
balles
Poidsduneballe
Nombre de 11 1 gr.;
56 m/m. 7;
balle. »1
total.
10
Diamètre d'une ;
d'éclatementokilogr.
m/m.
Charge o3o;
Poids 2 kilogr. 720.
:
Longueur.
Caractéristiques principales
Diamètre.
balle 2gr.
Nombre de balles
balle.
Poids d'une
totat.,.:
Diamètre d'une
Poids
82;
;
208 m/m. (3,6 cal.);
56 m/m. 7;
16 rn^m.
2
;
kilogr.720.
FusÉEs. Fusée percutante Mle 1898 (G.Z.M.98) (fig. 26). C'est
—
— une
Fusée à double effet Mle 1895b [D.Z.M.95b). — Cette fusée est analogue à la
fusée à double effet Mle 1895 décrite à propos du canon de 8 c/m. Mle 1894
sous coupole cuirassée. (Voir p. 67.) Elle est graduée jusqu'à 1,700 mètres. La
fusée du modèle le plus récent comporte une position particulière de réglage mar-
qué V (Vortempierung « débouchage anticipé») qui correspond à un-fonctionne-
ment à 200 mètres de la bouche à feu environ.
Obusordinaire M"
Obus à balles Mle
mètres.
1898.
18g8/g5b,.,.,.,.,.",.,.
VITESSE
INITIALE.
477
477
PORTÉE
MAXIMA,
mètres.
1,500
1,500
1
t
I. Obus ordinaire Mle 1898.
CHARGE 0^200.
DISTANCE.
S
ANGLE
————————————~-~~ -~~——~—
100
5oo
mètres.
- '.,'
au
NIVEAU.
5'
37'
ANGLE
*
de
CHUTE.
42'
7'
-
DURÉE
du
TRAJET.
0,2
1,1
-
DISTANCE.,
1,000
1,500
mètres.
—
ANGLE
au
NIVKAU.
—'————' —————'
1°30'
2°49'
ANGLE
de
CHUTE.
1°54'
4° 5'
DURÉE
du
TRAJET.
2,4
4,4
(1.)
RENSEIGNEMENTS PRINCIPAUX SUR L'ARTILLERIE ENNEMIE
On a constaté à diverses reprises que l'ennemi faisait un usage fréquent des tirs
de concentration par surprise. *
Le document suivant, capturé à l'artillerie
ri divi s i on allemande,
de la 7ee division allemand e, nous
donne quelques renseignements sur les détails d'exécution de ces tirs de sur-
prise.
IoLe but est de harceler et paralyser pendant un certain laps de temps les batteries
ennemies.
20 Si nos batteries et celles de l'ennemi ont été reportées exactement sur la carte,
on fera un tir sur zone à l'intérieur d'un carré de 200 mètres de côté, au centre duquel
se trouve l'objectif. Deux batteries tirent à explosifs, une à ypérite.
3° Les deux batteries tirant à explosifs se partagent l'objectif, la batterie tirant à
ypérite répartit son feu sur une profondeur de 100 mètres au centre du carré. Toutes
les batteries commencent le feu sur la hausse courte déterminée par réglage ou par
calcul. Sur cette hausse, on tire 8 coups par pièce de 77, 4 coups par pièce de io5,
2 coups par pièce de 15, avec 2 ou 3 changements de direction. Même tir en allon-
geant la hausse de 5o mètres, et ainsi de suite sur 5 hausses successives.
:
li" L'ouverture du feu a lieu simultanément. Régler la cadence de telle sorte que le
tir dure environ 8 minutes. Bien entendu, tous les préparatifs apport des munitions,
calcul des hausses, mise en direction, corrections du moment, doivent être faits avant
l'ouverture du feu.
Des essais avaient été faits dans certains régiments d'infanterie allemands en
vue de grouper les détachements de mortiers légers de bataillon en une compa-
gnie régimentaire.
Divers documents avaient en outre fait connaître que certaines compagnies divi-
sionnaires avaient été dissoutes et réparties avec leurs mortiers moyens entre les
nouvelles compagnies régimentaires.
Voici les deux ordres du haut Commandement allemand qui donnent les prin-
cipes de cette refonte dont le but principal paraît être une meilleureutilisation des
moyens existants pour la lutte contre les chars d'assaut :
OBJET :
II, n°
- op.«
CHEF DE L'É.-M. GÉNÉRAL
DE L'ARMÉE EN CAMPAGNE.
9,869, Secret
Mortiers de tranchée.URGENT.
G. Q. G., le 17 août 1918.
A
;
l'heure actuelle, les effectifs de la compagnie de mortiers de tranchée divisionnaire
ne sont pas en rapport avec ceux de l'infanterie d'autant plus qu'en présence de la tac-
tique actuelle (défense mobile, échelonnement des forces en première ligne), les mortiers
lourds et moyens ont perdu de leur valeur tant qu'on ne sera pas parvenu à augmenter
leur portée d'une façon appréciable. Afin de rendre disponible pour l'infanterie quelques
effectifs, le haut Commandement a l'intention de dissoudre les compagnies de mortiers
de tranchée divisionnaires, et, avec leurs éléments rendus disponibles, auxquels viendront
s'ajouter les éléments des détachements de mortiers légers de bataillon,decréer une
compagnie de mortier de tranchée par régiment d'infanterie.
Dans les divisions où la àecompagnie d'infanterie a été dissoute (voir note le. n° 9,55k,
-
Secret op. du i5/8/i8), une partie des chevaux, voitures et personnel du ravitaillement
pourra entrer dans la composition de cette compagnie; dans les autres divisions, une
partie des voitures restera d'abord sans attelages.
, J'ai l'intention de pousser à fond l'instruction de ces nouvelles compagnies de mortiers
régimentaires dans la
défense contre les chars d'assaut, et de charger avant tout ces
unités de cette mission si importante. Ci-joint un projet relatif aux effectifs et à leur
répartition.
-
CHEF DE L'É.-M. GÉNÉRAL
DE L'ARMÉE EN CAMPAGNE.
i.
Fig.
mètres environ et d'un calibre inférieur à.celui du tube. Il est renforcé dans sa
partie médianepar de fortes nervures, et porte à sa partie inférieure deux oreilles
qui servent à la relier à la tète de la vis de pointage en hauteur. La culasse pré-
sente une genouillère de profil semi-circulaire qui tourillonne dans une sous-bande
solidaire de l'affût. Cette genouillère est fixée solidement à sa position de touril-
lonnement par deux fortes vis à pointeau portées par les flasques d'affût et dont
les extrémités viennent se placer dans deux logements ménagés de part et d'autre
de la genouillère.
Affût.
— L'affût est en acier moulé venu d'une seule
;
pièce il est constitué par
deux flasques réunis par une forte semelle.
Photo î.
n° Mortier de tranchée de 24 c/m Mie 1917, type Albrecht.
Photo n° 2. — Mortier de tranchée de 2/1 c/m M'e 1917, type Albrecht.
Les flasques, se prolongeant à l'avant par deux becs, réunis par un axe trans-
versal sur lequel est monté l'écrou de la vis de pointage en hauteur. Ils se ter-
minent]à leur partie antérieure par des glissières à profil circulaire sur lesquelles
Fig.3.
se déplacent des patins à griffes. Ces patins solidairedutube servent de guide aux
mouvements du pointage en hauteur.
La semelle pivote sur une sellette circulaire; elle porte à sa partie postérieure
le système de pointageendirection constitué par un volant de manœuvre,un arbre
vertical et un pignon qui engrène avec une crémaillère circulaire portée par la sel-
lette. Une manette d'immobilisation permet de fixer la semelle en place lorsque
la pièce est en direction. De chaque côté des flasques d'affût, quatre oreilles,
venues en même temps que l'affût, servent de logement à des leviers pour le trans-
port à bras.
Enfin, sur une nervure ménagée à la partie postérieure de la semelle, se trouve
placé un étrier muni de deux petites poulies à gorge qui sert de guide au cordon
tire feu.
:
Transport. — Pour le transport à bras, la pièce peut se décomposeraumoins
en 4 éléments le tube avant, le tube arriéré,l'affût et la plate-forme.
Alunitions.
— Les munitions tirées par cette bouche à feu sont les mêmes que
cellesutilisées par le mortier lisse de tranchée dont le tube est en une seule pièce.
Ce dernier engin a été décrit antérieurement (1).
La charge de tir du poids de 950 grammes permet de réaliser une portée de
2,000 mètres.
(1) Voir B. R. A., n° 4, p. 93. Des renseignements récents ont fait connaître que la dénomination
officielle de ce mortier à tube non démontable était « Mortier lourd de tranchée 1. K. 0,)) (Schwcrer
Flugel Minenwerfer 1. K. 0.).
(2) Cet article est extrait en grande partie d'une étude faite par la Commission A.L.V. F. et publiée
par la Direction des inventions, études et expériences techniques.
(3) 28 cm. Schnellade Kanone L/4o.
njents allemands (1) qui le concernent permettent d'en donner la description
suivante :
La bouche à feu est un canon de marine à tir rapide de 28 centimètres. Elle
:
est identique aux canons de 28 centimètres qui constituaient une partie de l'ar-
mement des cuirassés desséries Nassau,(1908),Deutschland (1904) et Braun-
schweig (1902 ), et des croiseurs du type Goeben (1010-1911), von der Thann
(1909). Elle est logée dans un berceau et montée sur une poutre-affiit reposant
sur deux boggies à cinq essieux chacun.
Généralités.
Le tir s'effectue soit sur les boggies (épi courbe), soit sur plate-forme; dans
ce dernier cas, les boggies sont enlevés et la poutre-affût repose sur un pivot
central boulonné dans la plate-forme et sur deux grands galets roulant sur une
circulaire de pointage.
Divers wagons de service complètent l'installation.
Les caractéristiques principales de ce matériel sont les suivantes :
Longueur totale du tube 11m. 22, soit 40 calibres.
Longueur de la partie rayée. 8 m. 87, soit 29,9 calibres.
chambre.
1
Longueur de la 2 m. o5.
Poids total sur rails (y compris les
pons2
boggies) 1/1.9 tonnes 700.
Longueur de l'affût-truck, hors tam-
m. 65.
Distance entre les pivots des boggies. 1[y mètres.
Charge moyenne par essieu. 15
(épi courbe).
b.
tir.
Sur plate-forme métallique.
c. Sur plate-forme en
Angle maximum de
tir.
maxima
Rayon minimum de l'épi de
Portée
béton
180°.
360°.
]
55°.
80 mètres.
y
31 kilomètres.
:
par un cône de raccordement où prennent naissance les rayures. Ces rayures, au
nombre de 84, sont progressives et à droite; inclinaison finale y°3or.
Vers l'origine des rayures, on observe une zone profondément érosionnée de
o m. 4o environ de longueur et intéressant tout le périmètre. Les cavités pré-
sentent des surfaces discontinues et atteignent o m. 01 de profondeur; elles ne
semblent pouvoir s'expliquer que par une dégradation volontaire avant l'abandon
de la pièce.
Berceau.
Le canon recule dans un berceau qui porte deux tourillons reposant sur les
sous-bandes de la poutre. à
Fig.3.
sont enlevées et les parois de la boîte rabattues pour permettre le passage dans le
gabarit.
Fig.4.
billes.
de manière à respecter le gabarit.
Au moment de l'installation sur plate-forme, on abaisse le pivotsur le sou-
bassement(au moyen de lavis), puis on baisse la poutre-affût et le support-tour-
nant jusqu'au contact des
Les deux galetsdepointage, de 1 mètre dediamètreenviron, roulent sur
une voie circulairegraduée de 4 m. 565 de rayon; le mouvement en est com-
mandé, du côté gauche de l'affût, parmanivelle, pignons et engrenages (fig*'4).
Derrière la culasse du canon est un plancher de sérvicebasculant par pédale
et contrepoids. L'arrière de la poutre forme un abri couvert et blindé au faite
duquel est fixé un rail en T, le long duquel sont amenées à la bouche 'à feu, au
moyen d'une griffe,lesmunitions puisées dans le wagon contigu.
Des planchers deservice rabattables, des mains courantes et des escaliers ou
échelles permettent l'accès aux divers appareils.
POINTAGE EN HAUTEUR (fig. 3).
— L'arbre transversal à pignons actionnantles
deux crémaillères est commandé à l'extrémité droite par une roue dentée de
700millimètres de diamètrequ'actionneune vissans fin montée sur un arbre
oblique aboutissant, en arrière du tourillon droit, à une boîte d'engrenages de
commande. Cette même vis peut également être actionnée par une commande
placée de l'autre côté de l'affût en arrière du tourillon gauche, par l'intermé-
diaire de deux arbres et de pignons d'angle. La boîte d'engrenages, côté gauche,
permet deux vitesses (lente et rapide); celle de droite lie permet que la vitesse
lente. La marche rapide est celle qu'on emploie ordinairement; la marche lente
la
n'est employée que quand on a à remonter masseoscillante avec le tube à
la position de recul.
Du côté droit, le berceau porte un arc de pointage gradué de o à 45 degrés
(photo n° 4)-
POINTAGE DE DIRECTION.
- 10 Cas dutir sur boggies. —La mise en direction
du canon est dégrossie par le déplacement de l'affût-truck sur la voie courbe; elle
est parachevée par un légerdéplacement de la poutre sur les boggies.
A cet effet, l'arrière de la poutre-affût repose sur une poutre transversale for-,
,
mant glissière avec laquelle fait corps le pivot pénétrant dans la crapaudine du
boggie arrière. Une vis transversale,horizontale, reliée à la poutre-affût et action-
née par une manivelle et par des trainsd'engrenagesdénrnltipiicateursplacés
dans un carter vertical, peut tourner dans un écrou solidaire de la poutre trans-
versale. En agissant sur la vis, on fait glisser la poutre-affût le long de la poutre
j
transversale, d'oùlégèrerotation de la poutre-affût autour du pivot du boggie
avant. L'amplitude du pointage ainsi obtenu est de 18/16 de degré de chaque côté.
2° Cas du tirsur plate-forme. — On agit sur la commande des deux galets de
roulement pour les faire tourner et avancer sur la circulaire. 1
Dans l'un et l'autre cas, on pointe au moyen d'une lunette panoramique Goerz
(photo n° 5) qui corrigel'inclinaison des tourillons. Le tambour horizontal est
,
divisé en 5,760 millièmes, soit 16 millièmes pour 1 degré.
La lunette est placée à l'avant de la sous-bande de gauche.
CHARGEMENT.
— Le projectile, amené par la griffe du rail en T, est déposé
sur une planchette de chargement appliquée contre le canon par deux crochets
portés par la tranche de culasse.
main.
Le refoulement s'effectue à la main.
Lecanonpeutêtrechargéentre1°et3°.)j
Les douilles sont également présentées à la j
Boggies.
Le canon peut être chargé entre 1° et 3°
j
Chaque boggie a 5 essieux, dont trois freinés (celui du milieu et les deux
extrêmes). Les ressorts de suspension sont réunis par balanciers, sauf pour l'es-
sieu du milieu.
Avant le tir, on abaisse, sur la chape des ressorts, des vis qui étaient relevées
:
pendant la route. La percussion du coup est ainsi supportée directement par les
boîtes à graisse au droit des boîtes de l'essieu du milieu, les vis de décharge sont
remplacées par une buttée encornières. 1
La charged'un essieu en ordre de route est d'environ 15 tonnes et, dans le tir
à 45°, d'environ 3o tonnes.
Pendant le tir, les freins sont serrés et, derrière chaque roue, on place un coin
de serrage solidement vissé sur le champignon du rail et qui emboîte le ban-
dage; au droit d'une éclisse, on remplace ces coins par des sabots d'arrêt qui se
fixent en arrière de l'éclisse et calent la roue par un plan incliné recouvrant
le rail.
-
De la sorte, il n'y a pas de recul de l'affût-truck sur la voie au moment du tir.
La poutre-affût est reliée à chaque boggie par un pivot à rotule pénétrant
dans une crapaudine; un boulon vertical réunit le pivot à la crapaudine; son
écrou est serrécontre une rondelle Belleville, de manière à amortir les chocs. 1
ferrée.
voie
sur
calibres
4o
de
c/m
28
de
Canon
3.
n°
Photo
direction.
en
pointage
de
Lunette
5.
n°
Photo
calibres.
60
de
c/m
28
de
Canon
hauteur.
en
pointage
de
k. Arc
11"
calibres.
Photo
4o
de
c/m
28
de
Canon
Photo n° 6.
— Canon de 28 c/m de 40 calibres. Vue d'un vérin.
Les boggies peuvent s'inscrire dans les courbes de 180 mètres de rayon et
même de 100 mètres, quand le profil en long n'entre pas en jeu; ils
permettent
de passer en marche ralentie d'un palier-à une rampe de i/36. On ne doit pas
tirer sur courbe inférieure à 180 mètres de rayon.
t
Vérins (photo n° 6).
Quatre vérins (deux avant et deux arrière) permettent la mise sur plate-forme
de la poutre-affût. Les deux vérins d'une même paire sont réunis par une traverse,
qu'ils soulèvent quand on dégage l'affût des boggies et par laquelle ils sont sou-
tenus, en même temps que par des chaînes et des tirants, pendant la route et
pendant le tir. On incline transversalement les vérins pour les dégager de l'extré-
mité en forme de fourche de la traverse et faire passer l'écrou de dessus en des-
sous, ou inversement.
On actionne les vérins pour la levée de la poutre-affût au moyen d'une
manivelle longue de 1 mètre; on se sert d'une manivelle plus courte dans les
autres cas. -
Les hauteurs de fixation des vérins, par rapport à là poutre, varient dans le
de la route, du tir sur voie ferrée ou du tir sur plate-forme. Les socles sont
cas
démontés pendant la route. ,
>
Plates-formes.
Le tir peut se faire soit sur une plate-forme métallique démontable, soit sur
une plate-forme en béton.
PLATE-FORME MÉTALLIQUE.
— La plate-forme métallique est constituée par deux
caissons transversaux (avant et arrière) èt trois caissons longitudinaux, dont
un médian portant le soubassement du pivot central et deux latéraux; tous ces
caissons sont réunis entre eux par des boulons. Les espaces vides de la plate-forme
doivent être remplis par environ i,5oo sacs à sable, de 3o kilogrammes chacun
(soit 45 tonnes), pour éviter le basculement.
La circulaire des galets de roulement est fixée à demeure sur les éléments cor-
respondants; le champ de tir horizontal est de 180°.
;
L'affût-truck est amené par une voie d'accès rencontrantl'axe du pivot et qu'on
enlève ensuite deux voiesparallèles servent de voie de roulement à deux pylônes
supportant un pont roulant de 40 tonnes, qui sert au montage et au démontage
des éléments de la plate-forme. Après enlèvement des boggies et descente de la
poutre-affût sur son pivot,on enlève la voie d'accès et on recouvre toute la plate-
jointives.
forme d'un platelage en bois; les socles des vérins reposent sur un lit de traverses
5
tonnes à deux essieux et quatre wagons
plats à quatre essieux pour transporter cette plate-forme,
ses accessoires et les
éléments de voie (voies d'accès et de ponts roulants). Poids de l'ensemble
:
i3o T. 5oo.
:
Il faut deux wagons plates-formes à quatre essieux pour transporter le y,pont
roulant. Poids 29 tonnes environ.
.
boulons d'ancrage. La plate-forme est en forme d'octogone; dont le diamètre du
cercle inscrit est de 17 m. 608..
L'épaisseur du béton est de 2rn. 4-3.
Munitions.
Les projectiles tirés par cette bouche à feu sont donnés par le tableau
suivant:
<
amorçage.
,!
•PROJECTILES,FUSÉK
Obus explosif de 28 c/m. de 3.9 calibres à amorçage du
(28 cm. Spgr L/2.9m.Bdz.)
Dopp.
S.
Spgr-m.K.
Une pièce de 38 cm., montée sur plate-forme fixe, a été capturée par l'Armée
britannique dans la région de Chuignolles. Les Allemands, en se retirant, ont
mis hors de service le matériel qu ils
abandonnaient l'explosion a détruit la
:
Bouche à feu.
La bouche à feu est un canon de marine de 38 cm. à tir rapide, de 45 ca-
libres (38 cm. S. K. L/45) (i). Les rayures sont au nombre de 100; la largeur
des cloisons est de 6 millimètres.
A la hauteur de l'avant du berceau, le tube comporte :
î
Un tube intérieur de 10 millimètresd'épaisseur
Un deuxième tube de 100 millimètres d'épaisseur;
;
Une frette extérieure de i35 millimètres d'épaisseur.
:
Le diamètre du canon, mesuré sur la tranche de culasse, est de i m. 1 8.
La culasse à coin, dutypeKrupp habituel, porte l'inscription Fr.Kp.A.G. 1914.
à
Le canon est monté l'intérieur d'un berceau portant latéralement les tou-
rillons, et à sa partie inférieure deux freinshydrauliques et un récupérateur.
pivot
du
Vue
calibres.
45
7.
de
n°
c/m
Photo
38
de
canon
pour
fixe
Plate-forme
hauteur.
en
pointage
de
double
9.
11°
Vis
Photo
calibres.
45
de
c/m
38.
de
Canon
roulement.
de
galets
des
et
circulaire
la
de
Vue
8.
calibres.
n*
Photo
45
de
c/m
38
de
canon
pour
fixe
Plate-forme
calibres.
45
de
c/m
38
10. de
n° canon
Photo
du
chargement
de
Chariot
ces tourillons et à la partie inférieure des poutres
d'affût se trouvent deux paliers,
dans lesquels viennent se loger les tourillons de l'écrou de la vis de pointage.
Deux banquettes latérales sont établies au niveau des semelles supérieures des
grandes poutres, pour Iç service de la pièce.
On y accède, à l'arrière, par la voie de chargement ou, à l'avant, par deux
échelles verticales placées de part et d'autre du pivot.
Plate-forme.
La plate-forme rappelle, par sa disposition générale, la plate-forme de Coucy-
le-Château (i), mais l'encuvement circulaire, ainsi que le massif sur lequel est
monté le pivot, sont remplacés par des caissons métallique's.-
Le caisson central qui supporte le pivot est de forme rectangulaire. Ses parois
verticales sont constituées par d'épaisses tôles d'acier.
Le caissoncirculaire se compose de caissons élémentaires boulonnés les uns
aux autres. La base de ces caissons s'appuie sur le sol par l'intermédiaire de
plaques très résistantes.
Des plaques d'acier de 100 millimètres, formant couronne, sont fixéessur la
face supérieure du caisson. Sur leur bord intérieur, elles portent une graduation
en millièmes; sur leur bord extérieur est fixée une forte crémaillère en cage d'écu-
reuil sur laquelle engrène un pignon du mécanisme de pointage en direction.
i
Les deux caissons sont reliés entre eux par quatreentretoisés, formées par des
poutres en tôle d'acier à section de 1 m. 20 de largeur sur 1 m. 80 de hauteur.
Ces poutres sont coudées de façon à s'appuyer normalement sur les faces du
caisson central et sur la paroiintérieure des caissons circulaires; elles sont soli-
dement boulonnées sur chacun des caissons.
L'ensemble du caisson central du-caisson circulaire et des entretoises est placé
dans une grande fosse en forme de secteur de cercle, de i3 m. 70 de rayon
environ et de 3 mètres de profondeur.
Dispositif de chargement.
Le chargement s'effectue au moyen d'une estacade en charpente établie à l'ar-
rière de la plate-forme et reliée au sol par un plan incliné.Leniveau de l'estacade
est légèrementinférieur à celui des semelles supérieures de l'affût. Une voie
ferrée étroite est fixée sur le plan incliné et sur le plancher de l'estacade. Sur
cette voie ferrée se déplace un chariot de chargement métallique (1). Ce chariot
(photo n° 10) comporte un auget prolongé par une gouttièrehorizontale; il est
supporté par deux grandes roues latérales et une roulette arrière.
Armement de la position.
L'armement de la position se fait de la même façon que dans les autres types
de plates-formes allemandes.
Une voieferrée principale aboutit dans l'axe de la plate-forme. Deux éléments
-de voie ferrée se détachent de cette voie et la suivent parallèlement à 7 mètres de
distance d'axe en axe.
Un pont roulant de 14 mètres, d'une forçe de 4o tonnes, est monté entre ces
deux voies latérales. Les différentes pièces du matériel sont amenées par la voie
centrale et mises sur place à l'aide de ce pont roulant.
En résumé, cette plate-forme est analogue à celle de Coucy-Ie-Château. Elle
présente sur cette dernièré l'avantage de ne nécessiter aucun emploi du béton,
et de se monter entièrement sur place par assemblage d'éléments métalliques.
(1) Ces chariots portent une inscription qui indique qu'ils servent au chargement du canon de
35 cm. 5 et du canon de 38 cm.
Le poids considérable des matériaux employés, l'encombrement de l'instal-
lation, en font un matériel peu intéressant et peu pratique.
Cette bombe (-lui a été recueillie récemment sur le front, est peinte
Fig.7. Fig.S.
en rouge brique, Elle porte, en outre, quatre fois sur le corps d'obus la lettre F
à la peinture bleue (1). Elle est armée de la fusée à double effet 1. W. M. Zdr. 2.
Fig.g-
(1) Cettelettre signifie Flora. Un document officiel récemment capturé indiqueque ces bombes
fumigènes s'appellent bombes type Flora.
mélange d'anhydride sulfurique (60 p. 100) et de chlorhydrine sulfurique
(40 p. 100). La vaporisationduproduitfumigène est assurée uniquement par'le
:,
détonateur de la fusée (22 grammes d'acide picrique).
tir.
Poids du liquide fumigène t
Poids de la charge de
C/M
(1
980 (1)
)
5.
•
Ce projectile, de fabrication allemande (fig. 8), a été recueilli sur le front d'une
armée. Son poids total est de 6 kilogr. 230. Le chargement est constitué par
60/40 (2) et par un petit* cylindre
o kilogr. 3o5 de l'explosif bien connu Fp.
fumigène du poids de o k. o55. L'obus est armé de la fusée détonateur à double
effet K. Z. 11. Gr. Geb., graduée de 1 à 3o secondes.
:
15 c/m MIe 1903 à fausse ogive (i5 cm. gr. o3) [Haube ]. Il s'en différencie par
Poids total.
les détails suivants il est un peu plus long que ce dernier, le corps d'obus
(3):
est monobloc et terminé par une ogive vissée.
Les principales caractéristiques du projectile sont les suivantes
-.
Poids du chargement
Hauteur totale
Rayon de courbure de l'ogive
51
:
kilogr. 5oo
4 — 800
5,2 calibres.
10,3 calibres.
J.
PORTÉE MAXIMA
PERCUTANTE. FUSANTE.
*de
Canon 15 c/m en essai
[15 cm. vers. K. i. R. L.(Rh.)].
sur affût à roues type Rh. (1)
22.700 21.000
21.700
19.500
18,400
20.200
19,500
').
desrefoulement en bois, ou la fusée mécanique Dopp. Z. 17. o. Az. Cette dernière
fusée est analogue à la fusée Dopp.Z. 16, bien connue (6), mais elle permet de
réaliser une mise de feu à temps de go secondes au lieu de 60.
Les caractéristiques principales du projectile sont les suivantes
,
:
Poids total (sans fausse ogive 275 kilogrammes;
:
(1) Voir Artillerie allemande
(2) Cf. Lés munitionsdeguerrede
Les projectiles, p.
l'artillerie
236.
à pied, édition de 1g15. Traduction du G. Q. G.,
2e
(3) VoirArtillerieallemande :
Bureau, du 10 septembre 191 7-
Les fusées, p. 294.
-
(4) Kôpfzunder für Sprenggranate mitKlappensicherung und SlüsseI. Il est égalementtout à fait
probable que la fusée mécanique Dopp. 16,0, Az. est employée pour le tir fusant.
: :
(5) Voir à ce sujet B. R. A., n° 8, p. 96, et B. R. A., n° 9, p. 98, ainsi que l'ouvrage Artillerie
allemande Les fusées, p. 286.
(6) Voir Artillerieallemande :Lesfusées, p.25g.
avant])
et 12 kilogr. 280 [bloc ;23
Poids du chargement (Fp.02 en blocs pesant
respectivement10 kilogr. 85o [bloc arrière]
kilogr. i3o.
Fig.12.
Cet obus est tiré par le canon de 28 c/m à tir rapide de 4o calibres.
X. FUSÉE PERCUTANTELINSTANTANÉE Hbgr.Z. 17 (i).
i
Cette fusée (fig. 13) est analogue à la fusée Gr. Z. 7 décrite antérieurement(2)
s
et ne endifférencie que. par de légères modifications, qui ont
pour buL de
Fig.13.
substituer à la courte tige de refoulement de cette dernière, un long percuteur en
bois utilisé avec les obus à fausse ogive.
(1) Haubegranate Zûnder 1917 : Fusée Mie 1917 pour obus explosif à fausse ogive.
etB.R.A., n° 7, p. 82.
(2) VoirB.R.A., n° 3, p. 96,
Elle sert à armer les obus suivants :
Obus explosif de
Obus explosif de
1o 5 (
c/m Mle 191 à fausse ogive [ 1o cm. Gr. 15'(Haube)] 1 );
15 c/m Mle 1903 à fausse ogive [ 1o cm. Gr. o3 (Haube)] (2)
;
Obus explosif de 15 cJm MIe 1914 à fausse ogive [ 15 cm. Gr. 14 (Haube)](3);
Obus explosif de 15c/m Mle 1916 à fausse ogive [ 15 cm. Hbgr. 16] (4);
Obus explosif de i5c/m de 5 calibres [i5 cm. Spgr.L/5] (5).
En ce qui concerne la description et le fonctionnement de cette fusée, se rap-
porter à la notice qui a été publiée au sujet de la fusée Gr. Z. 17 (6).
(1)
(2)
VoirB.R.A.,nU 8, p. go.
:
Voir Artillerieallemande Lesprojectiles,p.102.
(3) Voir B. R.A., n° 10, p. 80.
(4) Voir p. 07.
1 1 v'
(5) Voir Artillerie allemande
(6) Voir B. R.
: Les projectiles,p.202.
A., n° 3, p. 96, et B. R.A., n° 7, p. 82.
NOTES ET RENSEIGNEMENTS DIVERS.
i.
Fig.
Dans le calcul des angles de hausse, il y ajlieu de tenir largement compte de la dis-
persion du tir et de la variation des conditions atmosphériques. A
m. M i:
Cette remarque prend une grande importance en pays de montagne, par suite
dela diminution de la densité de l'air avec l'altitude.
En effet, les tables de tir qui donnent les angles de hausse T et t ont été calcu-
çulées pour un poids du litre d'air de 1 gr. 208. Or on sait que ce poids dimi-
minue au fur et à mesure qu'on s'élève et d'une façon très sensible, puisque la
correction à faire subir à la densité de l'air est d'environ 12 milligrammes par
100 mètres d'augmentationd'altitude.
Les données du sondage et les tableaux de correction des tables de tir per-
mettent de calculer les corrections dT et dt à faire subir aux angles de hausse T
et 1 pour obtenir les angles correspondant aux conditions aérologiques.
L'inégalité à laquelle doit satisfaire l'angle s s'écrira donc, en réalité,
s<nT —dT +S— (t— dt),
et sa valeur limite sera donnée par l'égalité
y=T-cfr+s-(«-(fc),
si l'on compare cette valeur limite à la valeur
$=T-j-S— t.
On voit que l'erreur commise sur la valeur acceptable du site de la masse cou-
vrante est
s - s' -
= dT dt.
M
s-cT-f-S— t,
d'évaluer les variations d'angle de hausse qui résultent de la diminution de la
densité de l'airavecl'altitude. Il va de soi qu'il faut encore tenir compte des va-
riations journalières du poids du litre d'air, de la variation de la vitesseinitiale et
aussi de l'influence du vent longitudinal. Voyons l'ordre de grandeur de ces di-
:
verses corrections
(Suite.)
Ministère
Armement.
Artillerie. il août 18. Tables de tir ducanon de 75 Mie 1897,
approuvée le 25 août 1917. Feuille
rectificative n" 3.
G. Q. G. ier Bureau. 47343. 31 août 18. Note pour les Armées. — Au sujet des
modificationsapportées à la cartouche
de 37 à obus explosif acier Mie 1916
pour réduire le nombre de ratés de
percussion.
G. Q. G. ier Bureau. 47483. 31 août 18. Instruction provisoire pour le transport du
personnel et des munitions dans les
unités de 75 porté.
1
Ministère Organisât. 19163 1/2. 3 sept. 18. Rectificatifn° aux basesd'allocationsen
de la Guerre, etMobilisât. armes et munitions portatives de YAr-
tillerie en date du 10 décembre 1917.
G. Q. G. ier Bureau. 4644. 4 sept. 18. Au sujet de la suppression dans les ap-
provisionnements de l'obus de rupture
• de 37 reconnu comme inefficace
contre les chars d'assaut.
G. Q. G. ier Bureau. i56o4. 12 sept. 18. Note pour les Armées. Au sujet du tir
à la charge 00 des obus de 155
chargés en produits toxiques dans le
canon de 155courtSchneider.
G. Q. G. ier Bureau. i66o5. 12 sept. 18. Au sujet de la police de la circulation
sur route.
G. Q. G. 3e Bureau. 19279. 14 sept.18. Note au sujet des mesures à prendre
pour assurer le secret des opérations.
G. Q. G. ier Bureau. 25204. 18 sept. 18. Note pour les Armées. — Au sujet de la
récupération des pochettes de car-
touches de rechange pour appareils
A.R.S.
G.Q G. ier Bureau. 20022. 15 sept. 18. Note pour les Armées.— Au sujet de
l'emploi de cylindres en carton-pâte
destinés à racheter la diminution de
hauteur de la gargousse à charge ré-
duite en poudre US3 dans le tir du
canon de i55 C. Schneider, MIe1917.
t •
BIBLIOGRAPHIE (i).
Juillet 1918.
1
L'attaque moderne d'une position retranchée, le colonel H. A. BETHELL, C. M.R.F. A.
par
Exposé de la bataille de rupture réalisée par la XVIIIe Armée allemande le 21 mars
1918.
Le régimage des pièces en campagne, par le major C. Q. L. PENROSE, M. C., R.G. A.
Pour connaître en fonction de la distance la correction de régime relative à chaque
pièce, l'auteur procède de la façon suivante :
Il trace un graphique où il porte en ordonnées les angles au niveau des tables de tir
et en abscisses les corrections qu'il faut apporter à ces angles pour réaliser la portée
indiquée par les tables. Il obtient ainsi pour chaque canon une courbe qui donne
immédiatement en fonction de l'angleaii niveau la correction de régime.
La dérivation de l'obusier de U'5", par le major L. E. BOOTH, M. G., R. F. A.
Le réglage unilatéral sans emploi du rapport de réduction, par le colonel A. POWELL, D.S.O.,
R.A.
Le canon à très grande portée, par le major MAITLAND ADDISON, R.A.
Généralités sur la forme des trajectoires dans les hautes régions de l'atmosphère.
Description du projectile tiré sur Paris et étude sommaire des conditions balistiques
probables du canon allemand tirant à 120 kilomètres.
Notes sur la correctionderéfraction dans les télémètres qui utilisentl'angle de dépression pour
la mesure des distances :
Établissement d'une formule qui détermine l'influence de la réfraction et de la cour-
bure de la Terre dans l'emploi des appareils de télémétrie qui utilisent l'angle de
dépression pour la mesure des distances.
LE GÉNIECIVIL.
24 août 1918.
Les revolvers et les pistolets automatiques (suite), par le lieutenant-colonel L. CABANES.
31 août 1918.
Les revolvers et pistolets automatiques (fin), par le lieutenant-colonel CABANES.
L'auteur indique comment on peut classer les différents modèles de revolvers et de
pistolets automatiques en tenant compte des qualités suivantes :
-
Efficacité.
-
Robustesse et sûreté de fonctionnement. — Précision et facilité du tir.
Commodité du réapprovisionnement en munitions.
Il conclut qu'à l'heure actuelle c'est le pistolet Colt 45 qui est la meilleure arme a
main de guerre.
LA NATURE.
24 août 1918.
Les pigeonsvoyageurs aux Armées, par V. FORBIN.
7 septembre 1918.
Les ports français et la guerre. — Dakar, par A.
outillage et son trafic. — Son avenir.
PAWLOWSKI.
— Le port de Dakar. - Son
L'essai des matériaux servant à la construction des aéroplanes. — Essais ou vérifications rela-
tifs à l'équilibrage des pièces mobiles (bielles, hélices). — Essais à la traction (machines
de 3 et de 5 tonnes). — Essais des textiles.
Note sur le calcul d'un canon à longue portée. — Cette note montre que la réalisation d'un
projectile pour une bouche à feu à très grande portée ne présente aucune difficulté
:
d'ordre industriel. Si l'on part des données sui vantes Calibre, 220 millimètres; vitesse
initiale, i,5oo mètres; pression maxima au culot, 2,800 kilogrammes, la forœ
d'inertie et la force centrifuge sont moins élevées que pour un projectile de 75.
Ouant à la coiffe et à ses rivets, le calcul montre que le métal travaille au plus à
14 kilogrammes à la compression et à 8 kilogrammes du cisaillement par milli-
-- mètre carré. Si l'on admet que l'obus pèse 100 kilogrammes et qu'il est tiré avec
une charge de poudre du poids de 200 kilogrammes, les efforts auxquels se trouvent
soumis le frein, le récupérateur et raffut ont des valeurs très admissibles.
Aménagement des
H. VOLTA.
usines: la manutention des obus dans les usines de munitions anglaises, par
i oiides
Restauration "des chemins
c h ei?î i iis de
feraprèslaguerre,
(l e fei- ap i-è s la g lierre, par
MomssAT.
MOP~ISSAT.
LA lltÉTALLUiwIE.
,
4 septembre 1918.
Nouveau moteur d'aéroplanes allemand.
,
Notice succincterelative au nouveau moteur d'aviation allemand Maybach de 300 HP.
Ce moteur serait très supérieur comme conception et comme rendement au moteur,
:
Maybach 240 HP dont étaient munis certains zeppelins. Les caractéristiques sont
les suivantes moteur à 6 cylindres verticaux de i65 millimètres d'alésage et de
170 millimètres de course d'un poids total de 410 kilogrammes. Au banc d'essai
il a donné, à une vitesse de 1,4.00 tours minutes, un rendement moyen de 290HP.
Il serait très souple et très régulier.
REVUES NEUTRES.
CHRONIQUES ET NOUVELLES.
CHRONIQUE SUISSE.
CHRONIQUE PORTUGAISE.
Septembre 1918.
L'Artillerie lourde de campagne avant la guerre (fin), par le lieutenant-colonel MAYER (Emile-
Manceau)
Dans cette seconde partie, l'auteur, qui a précédemment exposé l'organisation de l'ar-
tillerie lourde allemande à la veille de la guerre, étudie la situation dans laquelle se
trouvait l'artillerie française à la même époque.
Il termine en montrant qne le manque d'artillerie lourde n'a pas été la cause unique
de nos revers.
Du camouflage destiné à cacher aux avions les troupes en campagne, par le premier lieutenant
observateur Ad. HUG.
L'auteur examine différents procédés de camouflage et compare leur efficacité.
Il recommande de chercher à dissimuler les pièces d'artillerie en utilisant le terrain,
les couverts naturels et les fausses positions. Il préconise encore de construire de
petites cabanes sous lesquelles on peut abriter une ou deux pièces.
On évitera les formations régulières aussi bien pour les emplacements de batteries
que pour les parcs et les colonnes
La guerre et la chirurgie, par le Dr A. S.
Exposé sommaire des travaux de la quatrième session de la Conférence chirurgicale
interalliée.
La valeur du serment, par
CI
V.N
Cet article fait le procès des /io,ooo insoumis et déserteurs des diverses nations belli-
gérantes qui se sont réfugiés en Suisse. Il constitue une énergique protestation contre
les idées débilitantes et les compromis séduisants qui permettent à l'homme d'être
orgueilleusement lâche et de perdre son honneur pour sauver sa vie ».
DANS
(Les matières imprimées en petits caractères sont relatives aux Armées ennemies.)
NUMÉRO
duB.R.A.Page.
ARTILLERIE ANTI-AÉRIENNE.
l'ennemi.
Renseignements succincts sur l'Artillerie britannique 70
avion.
2
Canon de 75 français utilisé par 4 89
anti-aérien.
Le canon automatique de 2 c/m pour
14).
L'artillerie anti-aérienne, par un artilleur
N
9
10
10
7
59
63
ARTILLERIE DE TRANCHÉE.
bataille.
Renseignements succints sur l'Artillerie britannique
Les mortiers d'accompagnement de l'infanterie
sur le champ de
et
leur ravitaillement
2
3
70
13
britannique
modèle. 5
Projectile porte-message du minenwerfer léger
27
Mortier lisse de tranchée de 24 c/m pour bombes empennées.
De l'emploi des projectiles à fumée, à gaz et à thermite dans l'Armée
c/m.51o1
Grenade allemande d'un nouveau
3
4
98
93
tendu.887
5 97
tranchée.
Bombe à gaz pour mortier lisse de tranchée de 18
c/m896
Vue d'ensemble sur l'artillerie de 6 37
Mortier léger de tranchée aménagé pour le tir
Projectile à croix bleue pour mortier lisse de tranchée de 18
NUMÉRO
duB.R.A.Page.
allemande.
Nouvelle organisation de l'artillerie de tranchée
Albrecht.
9
12
102
78
tir.
Le mortier de tranchée de 24 c/m Mle 1917, type
Bombe fumigène du mortier de tranchée léger allemand. 12 79
-2
12 95
balistique.
projectiles.
balistique.
Notions générales de
BALISTIQUE.
fusant
1 19
Amélioration de la forme des 1 41
Notes sur le vent 2 £3
Dispersion du tir gi
Note sur la dispersion du 3 103
Étude sur la stabilité des projectiles 4 5
9 9 42
:
PREMIÈREPARTIE
Notions de balistique intérieure
10
Exemple de calcul sommaire d'une bouche à feu à trèsgrande portée.. 105
diapason.
DEUXIÈME PARTIE 12 7
La mesure des vitesses initiales à l'aide du chronographe enregistreur à
11 7
-
CORRECTIONS DU TIR ET PRÉPARATION DU TIR.
anti-lueurs.
Note sur les corrections de tir relatives au vent pour les mitrailleuses. 6 109
.:.
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne due à l'emploi des
sachets 6 90
La résolution du problème de la masse couvrante en pays de montagne. 12 io5
observation.
Procédés employés par les Allemands pour dérober leurs batteries à notre
observation.
De
britannique 5 27
Procédés employés par les Allemands pour dérober leurs batteries à notre
6 .101
Obus fumigènes de 10 8 92
Le camouflage des batteries contre le repérage par le son
12
37
82
95
leversé :
Camions allemands spéciaux pour le transport des munitions en terrain bou-
Allemands. 8 101
k
Emploi des chars d'assaut par les 9 79
11
80
83
1o4
contre-batterie11n5
Effets de nos obus à ypérite sur les
L'efficacité de notre
britannique.
1917.
tir.
Missions actuelles de l'Artillerie de campagne 1 7
Barrage mouvant dans l'Artillerie 1 15
3
3
49-
13
75
britannique.
Classement des matériels à grande puissance suivant leur organisation
pour le transport et pour le 3 io4
De l'emploi des projectiles à fumée, à gaz et à thermite dans l'Armée
5 27
,
Emploi de l'A. L. G.P.
Idées allemandes sur la contre-batterie
barrage.
Organisation du barrage roulant à la XVIIIe Armée allemande
Les batteries d'accompagnement d'infanterie dans l'Artillerie allemande.
Études par l'ennemi de nos tirs de
attaques.
Procédë allemand pour le tir de préparation des
Méthode allemande pour obtenir la surprise au cours des tirs d'artillerie.
Le Manuel de tir de l'Artillerie allemande du icr décembre 191,7. 11y5
Emploi des pièces supplémentaires dans les batteries de campagne allemandes.
Emploi des mitrailleuses dans les batteries allemandes
L'organisation de la défense contre les chars d'assaut dans l'Armée allemande.
NUMÉRO
duB.R.A.
6
6
8
8
8
9
9
11
11
Il
Page.
25
100
82
85
89
82
82
79
81
86
Tir de concentration par surprise de l'Artillerieallemande. 12 77
Armure d'infanterie.
rebondissement.
Grenade allemande à
ENGINS DIVERS.
1
5
83
97
retard.
,
Grenade à fusil allemande
Fusil allemand contre les chars d'assaut
Fusée-détonateur allemande à très long
lourde
Vie des canons allemands 85
Prescriptions allemandes relatives au matériel et aux munitions. k 53
L'érosion des canons d'acier par les gaz de la poudre 6 53
L'entretien et la conservation des matériels d'artillerie de campagne et
d'artillerie 9 21
offensive.
,
ÉTUDES TACTIQUES.
téléphoniques.
9
10
12
113
9/1
25
contre-attaque.
Emploi de l'artillerie des divisions de
Enseignements retirés par les Allemands des batailles des Flandres et de Lens.
3
6
77
io3
au 5 avril
pagne (E.K.Z.
1918
).
La bataille de l'Aisne (27 mai-5 juin 1918).
Les opérations de la XVIIIe Armée allemande (armée von Hutier) du 21 mars
FUSÉES.
17.
Fusée percutante instantanée (Gr. Z. 17)
(Gr.Z.17)
Fusée percutante instantanée à 5 volets pour obus explosif de 17 c/m de
d,7 calibres
Fusée percutante instantanée à 5 volets pour obus de 17 c/m (Note com-
libres. 8.
.)
plémentaire
1 )
i
C.).
16).
NUMÉRO
duB.R.A.
8
11
6
6
11
9
3
7
9
Page.
27
29
93
95
96
92
103
96
82
96
9)(.
c/m
Fusée percutante instantanée Hbgr. Z. 12 102
Fusée percutante de culot à 5 volets de l'obus de 28 c/m de 3,5 ca-
7 81
Fusée percutante interne de l'obus de semi-rupture de 8 cm. 7 79
Fusées-détonateurs percutantes pour la bombe de tranchée empennée de
24 4 100
grammes
retard.
Fusée percutante allemande à grand retard pour bombe d'avion de 5o kilo-
10 95
lourde.
Fusée-détonateur allemande àtrès long 104
:
L'artillerie austro-hongroise. — Matériels et munitions
11
1914.
3 29
[suite)12
2. Artillerie 5 45
3. Canons et obusiers mis en service depuis 7 57
4. Artillerie de forteresse 9 61
5. Artillerie de forteresse kl
mande. LIAISONS.
allemande.
Précautions allemandes pour éviter les indiscrétions téléphoniques
4
7
10
10
41
85
96
9!
tir.
1914.
MATÉRIELS D'ARTILLERIE ALLIÉS.
7
0
7
Page
53
104
9<>
37
67
MATÉRIELS'D'ARTILLERIE
ENNEMIS.
avion.
2
c/m
Perfectionnements récentsapportés au matériel et aux munitions del'artil-
lerie de campagne allemande
l'ennemi.
3 78
Le canon automatique de 2 c/m pour 10 "59
Canon de 75 français utilisé par
1916.
Description sommaire du canon de campagne MIe 1916 allemand
Obusier léger de campagne allemand Mle
Le canon allemand de 10 c/m Mle 1914. (10 cm. K. 14)
Canon allemand de i3
4
3
9
10
3
89
82
89
63
,.f
go
Le canon de 15 c/m Mle 1916 Krupp
Le mortier allongé de21c/m (Ig.-Mrs) Il11 88
g;)
38c/mautomobile11
Étude d'un matériel A.L. V.F. allemand(avec type de positions A.
«
L. V.F.).. 87
7
Canon allemand de 28 c/m sur voie ferrée (28 cm. S.K.L-/4.0) 12 82
Description d'une plate-forme métallique tous azimuths pour canon allemand
de g5
)
Plate-forme fixe pour canon allemand de 38c/m (38 cm. S. K. L./45 12 go
Description d'une batterie de 420
Canon de 42 c/m allemand à trajectoire tendue 1
9
65
89
tendu.
Mortier léger de tranchée aménagé pour le tir tendu
Mortier léger de tranchée sur affût organisé pour le tir
., ;
Mortier lisse de tranchée de 24 c/m (pour bombes empennées)
8
9
87
83
93
Albrecht.:
4
autrichien. 363
5. Artillerie de forteresse (saile)
Le mortier de 3o5
19]
5
4. NUMÉRO
duB.R.A.
7
9
12
Page.
45
57
6 l'
47
son.,
- N
mouvement.
réduit.
lueurs et des sectionsderepérage au
Considération sur le réglage de l'artillerie par signaux d'avions dans la guerre
de
2
2
72
91
aérienne?
Exercices de tir sur terrain
Comment obtiendra-t-on le1 rendement maximum de l'observation
4
4
19
29
4i
Procédé d'inscription graphique des tirs 5 105
Étude théorique du tir sur zone en fonction de la précision du réglage. 7 45
Procédé graphique pour la détermination des possibilités de tir en
La grille d'observation.
fonction du terrain
allemande
10
Abaque pour le réglage du tir avec observation 91
Le repérage par ballon dans l'Armée 59
1917.
LeManuel de tir de l'Artillerie allemandé du ier décembre
La résolution du problème de la masse couvrante en pays de montagne.
11
Il 75
io5
12
2 88
Perfectionnements récents apportés au matériel et aux munitions de l'artifierie
de campagne allemande
Obus C. du canon de campagne Mle 1916 allemand. 3
6
78
93
Obus explosif allemand pour canon de montagne de 7 c/m 5 Mle 1915 Skoda. 1297
Obus explosif tiré par les Allemands dans le canon de campagne russe.w
Obus à balles Mle 1916 pour obusier léger de campagne. 175
9 101
N fc/m.
duB.R.A. (
Obus C. de l'obusier léger allemand C.-Geschoss der I. F.H.)
Obus explosif de 10c/m Mie 1915 à fausse ogive
Obus fumigène de ib
NUMÉRO
9
8
8
Page.
90
90
92
Obus fumigène de 15 c/m (pour obusier lourd). 2 86
Les munitions de l'obusier lourd allemand dé 15 c/m sur affût rigide (s. F. H.). 10
à 79,
; :
Obus explosif fausse ogive pour obusier lourd allemand de 15 c/m (i5 cm.
','
Gr. 14 Haube).
calibre).
Obus explosif de i5 c/m Mie 1916 à fausse ogive (i5 cm. Hbgr.
Obus de 18 c/m 5.-( nouveau
Obus de 21c/m à très grande portée
Obus de 21 c/m à très grande portée (Note complémentaire-).
16). 10
12
7
7
8
89
97
77
73
95
Obus explosif de 21c/m de A,9 calibres à fausse ogive et à double amorçage. 12 98
ogive
Obus explosif de 28c/m de 4,4 calibres à fausse ogive et à double amorçage.
Obus explosif de 38 c/m de 4,1 calibres à fausse ogive et à double amorçage.
12
10
100
83
ogives.
c/m.
Projectile de 42 c/m à fausse 87
à 2
Obus fausses
M.).
Projectile porte-message du mortier léger de*tranchée (I. N.
Bombe fumigène du mortier léger de tranchée allemand
3
3
12
-92
98
95
Bombe de tranchée empennée de 24 4 98
L'Artillerie austro-hongroise. — Matériel et munitions :
I•••
1. Canons ét obusiers de campagne et demontagne en service en 1914. 3 29
2. Artillerie lourde 5 45
3. Canons et obusiers mis en service depuis 1914 7 57
4. Artillerie de forteresse
(suite)1 9 61
5. Artilleriede forteresse 12 47
Projectiles austro-hongrois recueillis sur le front français 9 98
77.
MUNITIONS ENNEMIES
(POUDRES,GARGOUSSES,CHARGES DE TIR, ANTI-LUEURS).
Poud
P dre au nitrate d,d'ammoniaque
Augmentation des portées de l'artillerie de campagne allemande
munitions.
2
3
88
ibo
1 ho
plémentaire).•••
53
(F.K.i6),.
1 4
Prescriptions allemandes relatives au matériel et aux
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne dues à l'emploi des
sachets anti-lueurs 6 90
Modification des charges de tir du canon de campagne allemandMlc 1916
lO 77
Les nouvelles charges du canon de campagne allemand Mle 1916(Note com- l°3
103
l' t ) - 12 ,
NUMÉRO
réduit.
duB.R.A. Page.
OBSERVATION.
La grille d'observation.
Comment obtiendra-t-on le rendement maximum de l'observation
aérienne?
ORGANISATION DU TERRAIN.
abris.
Étude sur les abris bétonnés allemands dans les Flandres et les effets
du tir de l'artillerie sur ces 5 5
c/m11
ORGANISATION DES POSITIONS DE BATTERIE.
Roye.
allemandes.
Etude sur les positions de batteries allemandes de la région de
allemande.
Défense rapprochée des batteries
Type de position de l'A. L.V.F.
2
6
31
101
allemandes.
Exemples d'installation de pièces A. L. V. F.
7
9
go
73
:.
Description d'une plate-forme métallique tous azimuths pour canon allemand
gaz.
de 38 95
PROJECTILES À GAZ.
allemands.
Projectiles allemands chargés d'un liquide nouveau (obus à croix jaune).
cjm. ,
1 81
bleue.
Obus spéciaux 2 81
Bombe lisse à gaz de 18 5 101
Le proj ectile à 29
y
d i55 c/m à croix jaune
Obus de
Ob - 8 92
Obus de 15 c/m à croix 8 94
Bombes à croix bleue pour mortier lisse de tranchée de 18 c/m 8 96
NUMÉRO
duB.R.A. Page.
Nouvel obus de 15 c/m à croix bleue
Méthodes allemandes de réglage des tirs à l'aide des sections de repérage aux
son.
Rôle et emploi des sections allemandes de repérage d'artillerie
Le camouflage des batteries contre le repérage par le
8
10
2 72
59
37
batterie
Le repérage par ballon dans l'Armée allemande
:
11
Résultats obtenus par les Allemands dans le repérage de nos positions de
10 57
59
TABLES DE TIR.
Artillerie allemande
Extraits des tables de tir provisoires du canon de campagne MIe1916 3 80
anti-lueurs. 8
Table de tir provisoire du mortier de 24 c/m pour bombes empennées.
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne dues à l'emploi des
sachets
Table de tir du mortier léger de tranchée aménagé pour le tir tendu.
Table de tir'du canon de campagne Mie 1916 avec les nouvelles charges 1 et 2.
4
10
103
90
87
78
:
Artillerie austro-hongroise
1899,.
Table de tir des canons de campagne Mie 1905 et Mle 1905-08. 3 35
—
—
du
— * canon de 12 c/m Mie 188o.
de l'obusier léger de 10 c/m Mie
188o.
188o:.
1909.
des canons de montagne de 7 c/m Mles 1908 et
!»
3
3
5
~5
40
60
55
—
—
du canon de 15 c/m Mle
du canon de 18 c/m Mie
188o.,.
1898.,.
5
5
60
66
1895.
du mortier de 15 c/m Mle 5 75
--
—
du mortier de 24c/m Mie
des canons de 9 c/m Mles 1875, 1875/96 et 1875/4. 5
12
92
47
du canon de 8 c/m Mie 12 47
—
Table de tir du canon de 8 c/m Mle
— du canon de 6 c/m Mie 1908.
1902
-- NUMÉRO
duB.R.A.
12
12
Page.
47
47
TOPOGRAPHIE.
çaisesrelief.
Signes conventionnels adoptés par les Allemands pour représenter nos posi-
tions de batteries
Plan directeur allemand reproduisant des emplacements de batteries fran-
8
10
89
102
23
de batterie 10 57
automobile.
Description d'une batterie de k20
La traction mécanique dans l'Artillerie anglaise
ferrée
Camions allemands pouvant circuler sur voie
1
8
8
6S
55
100,