Vous êtes sur la page 1sur 149

Bulletin de renseignements

de l'artillerie / Grand quartier


général des armées,
Direction générale de
l'instruction de [...]

Source gallica.bnf.fr / Service historique de la Défense


France. Grand quartier général des armées. Auteur du texte.
Bulletin de renseignements de l'artillerie / Grand quartier général
des armées, Direction générale de l'instruction de l'artillerie aux
armées. 1918-10.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart


des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur
réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le
cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment
du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale
de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à
l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une
exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit
payant, un support à vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de


l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation


particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur


appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable
du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les
bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à
s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de
réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le


producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica


sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans
un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la
conformité de son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions


d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces
dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par
la loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,


contacter
utilisation.commerciale@bnf.fr.
GRAND QUARTIER GÉNÉRAL

INSPECTION GÉNÉRALE DE L'ARTILLERIE

BULLETIN
DE

RENSEIGNEMENTS DE L'ARTILLERIE

1
f,

OCTOBRE 1918

PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE

1918
SOMMAIRE.

Notions de balistique intérieure. (Suite.).


La mesure des vitesses initiales à l'aidg du chronographe en-
Pages.
7

Briey25
registreur à diapason. (Note complémentaire.).' 24

Les visées allemandes sur le bassin de

Artillerie de forteresse. (Suite.).


Artillerie Austro-Hongroise. — Matériel et Munitions. —

Renseignements principaux sur l'Artillerie ennemie parus


47

dans le mois 77
I. Tir de concentration par surprise de l'artillerie allemande.
II. Nouvelle organisation de l'artillerie de tranchée allemande.
Le mortier de tranchée de 24 c/m Mle 1917, type Albrecht.
,
III.
IV. Canon allemand de 28 c/m de 40 calibres sur voie ferrée.
V. Plate-forme fixe pour canon allemand de 38 c/m.
VI. Bombe fumigène du mortier léger de tranchée allemand.

.,
VII. 5
Obus explosif allemand pour canon de campagne de 7 cm. M161915
(Skoda).
VIII. Obus explosifs de 15 c/m Mle 1916 à fausse ogive (15 c/m. Hbgr.16).
IX. Nouveaux obus allemands à fausse ogive et à double amorçage.
X. Fusée percutante instantanée Hbgr.Z.17.

divers
XI. Les nouvelles charges de tir du canon de campagne allemand Mie 1916.
(Note complémentaire.)
Notes et Renseignements 105

j.
I. La résolution du problème de la masse couvrante en pays de
mnfttagne.

,
Répertoire des Notes et Instructions concernant^ l'Artillerie.
(Suite.)
Bibliographie 11 log

l'Artillerie117
Répertoire analytique des matières traitées dans les douze
premiers fascicules du Bulletin de Renseignements de
AVERTISSEMENT.

Mettre les artilleurs au courant des questions à Tordre du jour, faci-


liter l'échange des idées et en préparer l'évolution, tel est le but de la
présente publication.
Onyfait appel à la collaboration de tous.
C'est dire que les études contenues dans le Bulletinde renseignements
de l'Artillerie n'ont aucun caractère réglementaire.

:
Elles porteront sur les points suivants
i° Questions d'ordre général : organisation; moyens de transport, de
transmission, d'observation; topographie, fortification, aviation, armes
chimiques; économie industrielle, etc.
2° Emploi de l'arme. Historique d'opérations d'artillerie.
3° Bouches à feu et affûts. Munitions.
4° Balistique. Aérologie. Tir.
5° Marches. Manœuvres de force. Service de la pièce. Construction
des batteries, plates-formes, observatoires, etc. Camouflage.
6° Artilleries alliées (organisation, matériel et munitions).
7° Artilleries ennemies (organisation, matériel et munitions).

Bulletin)S.P.
8° Revue des revues et bibliographie.

[Les communications doivent être adressées à la I. G.A. (Service du


RÉPARTITION

G.
DU BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS DE L'ARTILLERIE.

A.
(Note du G.Q.G., É.-M., 3e Bureau, du 23 février 1918.)

C.
La répartition aux Armées du Bulletin de Renseignements de rArtillerie est la
suivante :

45 exemplaires.

Armées.
G. Q.
G. 10 —

C. A.ou C. 4
--
(dont 4 pour les Cours de tir du G. A.)
6

D.I. ou D. 4 --
I. G. A. et R. G. A. (1)
Régiments d'Artillerie de campagne ou de D. C. A..
5oo
--
d'assaut.
2
Groupement et groupedA.L. de C. A. (ou-de D.I.).
--
1

Artillerie
G. Q.
G. Q.G.Belge
G.

Italien.
Britannique.
G. Q. G.
20
Américain. v
20
20

20
--
G. Q. G.
d'É.-M. 20 --
École d'E.-M. de
S.
Langres.
Centre d'instruction

Cours d'Officiers de S. R. O. T. et S. R.

d'Origny.
Centre d'instruction de
Centre d'instruction
Sommesous.
10
10
2
2
--
--
2

La rédaction et le tirage du Bulletin sont effectués par les soins de TI. G. A.


La répartition est opérée par le Service Géographique d'après les bases fixées
ci-dessus.

(1) La distribution du Bulletin à toutes les parties prenantes de la R.G.A. est assurée directement
par les soins de l'État-Major R. G.A.(N.D.L.R.)
NOTIONS DE BALISTIQUE INTÉRIEURE (Suite) (i).

X. NOTIONS SUR LES FORMULES DE BALISTIQUE INTÉRIEURE.

Les formules de balistique intérieure usitées en France sont :

1°Les formules Gossot-Liouville, dues au général de division Gossot, de


l'Artillerie coloniale, et à M. Liouville,ingénieur en chef des Poudres et Salpêtr es;

c
2° Les formules Charbonnier-Sagot, dont la théorie, établie par l'ingénieur

(1) Voir B.R. A., n9 10, p. 7. Pour faciliter la lecture de cette seconde partie, on rappellera ici la
signification des diverses notations défmies aux paragraphes III et suivants dela présente étude. On
a désigné par :
a, le calibre en décimètres de la bouche à feu ;
—,l'aire
a) = de la section droite de l'âme rayée en décimètres carrés ;
p, le poids du projectile en kilogrammes ;
c', le volume (en litres) de l'âme compris entre la culasse et le projectile arrêté à sa position de char-
gement;
t, le temps (en secondes) écoulé depuis la mise en marche du projectile;
x, le déplacement (en décimètres) du projectile au temps t;
c, le volume (en litres) de l'âme compris entre la culasse et le projectile au temps t,
C-C =ax.
, rapport e,
p, le
c
;
--
-ET, lepoids (en kilogrammes) de la charge
ge de poudre;
poud re;
A
=—, la densité du chargement;

z, le rapport entre le poids de la poudre brûlée au temps t et le poids de la charge, de telle sorte que

:
(lue TSZ représente le poids de poudre brûlée au temps t;
Z, la valeur de z au début du mouvement z= Z pourt =0;
P, la pression des gaz (en kilogrammes par décimètre carré) qui s'exerce sur le culot du projectile au
temps t, wP étant la pression totale;
Q, la valeur initiale de la pression au temps t 0;
=
dx vitesse(en décimètres)
vTtla du projectile au temps t;

9, un nombre caractéristique de la lenteur de la poudre, dont la vivacité est mesurée par log
Õ = log •
&~l

log?, le nombre mesurant la vivacité balistique, qui est définie


par l'égalité
général d'Artillerie navale Charbonnier, a été développée par l'ingénieur principal
d'Artillerie navale Sugot.

Les hypothèses qui sont ày la base de ces deux théories supposent implicite-
ment l'existence des similitudesbalistiques;mais dans la dernière, pour tenir
compte notamment de la force vive de la charge, on remplace le poids p du
projectile
par un poids fictif, ip ( +X^ avec i X
Les équations(10)
et (11) (1) sont vérifiées à condition d'y remplacer p par p+ X'Gï. La pression de
démarrage est supposée nulle par les premiers auteurs, constante mais non
nulle par les derniers.
Onadmet, dans les deux cas, que la poudre brûle par couches parallèles,
c'est-à-dire que, pendant un élément de temps di, toutes les dimensions des
brins de la charge diminuent de la même quantité de, de sorte que la quantité de
poudre brûlée est Sde, S désignant la surface totale des grainsenignition.

constant. MM. C Charbonnier 5ugot posent rs = (i


harbonnier et Sugot (1 z o
Les résultats de MM. Gossot et Liouville ont été interprétés en supposant S

--
50 est la surface
où S0
) P, oÙ
z)(3, surface
initiale, z le nombre défini précédemment (S III), (2 un exposant demandé à
l'expérience.
Onsuppose enfin que ^=
de KP", où K est une constante et P la* pression à
l'instant t. Les premiers auteurs prennent pour a la valeur pour les poudres B,
d'après l'examen de tracés observés dans les essais à la bombe. MM. Charbonnier

(1) Ces équations (voir B. R.A., n° 10, p. i5) sont les suivantes :

(10)

(11)

P- désigne la pression maximum, et cm la valeur de c pour laquelle elle est atteinte.


et Sugot ont supposé, au contraire, que a est égal à 1, cç qui facilite considéra-
blement l'intégration des équationsdifférentielles. Moyennant cette hypothèse,
ils obtiennent les équations du mouvement sous forme finie. Les formules sont
ainsi complètement déterminées au moyen d'un certain nombre de coefficients
demandés à l'expérience, notamment Q, i, À, (3 déjàmentionnés, l'exposant de
détente adiabatique n, la force de la poudre et sonlcovolume. On dispose, dans
une certaine mesure, de ces constantes pour assurer la représentation des faits
expérimentaux. En outre, la vivacité de la poudre i, que ces auteurs désignent
par A, est évaluée d'après les tirs dans le canon.
Le général Gossot et M. Liouville demandent à la théorie non pas la forme
des équations du mouvement, mais uniquement celles des variables dont elles
dépendent. Leur objet revient a réduire d'une unité le nombre* des arguments
entrant dans les équations (10) et (11). Grâce à une hypothèse simplificatrice
(qui a son analogue dans la théorie Charbonnier, laquelle consiste à remplacer
par le nombre fixe 0,9 la quantité variable
i
2 Z qui s'introduit dans les calculs)
,
les trois variables

n'interviennent que par les deux combinaisons

Le problème réduit de la balistique intérieure se résout alors en ce qui


concerne les pressions par une équation de la forme

Pm étant la pression sur le culot du projectile.


:
Dans la formule de vitesse entrent la quantité 1 et le modale x défini par l'égalité

où B est une constante, sous la forme

La forme des fonctions(Dl * et F est demandée à l'expérience.


Les formules Goss.ot-Liouville possèdent ainsi une souplesse qui permet' de
les modifier pour tenir compte de nouveaux résultats expérimentaux. En fait, les
formules primitives données en 1906 ont été l'objet de deux remaniements.
Celles du type1918, non publiées, présentent cette particularité
que la pression
à la culasse, seule accessible à la mesure par le moyen de cylindres crushers, est
représentée par une équation du même type que celle écrite ci-dessus, tandis que
les formules antérieures qui donnaient les pressions à la culasse renfermaient
un
facteur, fonction de p exprimant, d'après des vues théoriques basées
sur des
hypothèses assez fragiles, le, rapport des pressions à la culasse et sur le culot.
Il résulte de là que les pressions à la culasse vérifient non plus seulement,
comme
avec les formules antérieures,leprincipe de similitude (VIII, ]°), mais encore
les similitudes plus générales, dont ledit principe n'est qu'un cas particulier.
En conséquence, les tableaux dont le principe a été donné au paragraphe IX
pourront donner les pressions à la culasse au lieu des pressions sur le culot.
Les deux systèmes de formules envisagés ci-dessus sont à peu près également
employés. Ils n'ont pas été jusqu'à présent l'objet d'une comparaison systématique,
qui serait grandement facilitée par l'usage des tableaux résultant de la considé-
rationdessimilitudes balistiques.
Une telle étude critique, -avec le développement qu'elle comporte et pour
laquelle on ne dispose pas d'ailleurs d'éléments suffisants, dépasserait lé cadre du

ment,
présent travail. Néanmoins M. l'ingénieur général Charbonnier ayant tout récem-
conformément à une proposition formulée par l'auteur, fait établir un cer-
tain nombre de tableaux de balistique intérieure analogues à ceux qui ont déjà
été calculés, les deux: séries de" tableaux seront rapprochées aux paragraphes XI
et suivants.
Il ne faut pas perdre de vue, toutefois,qu'unepareille comparaison ne saurait
être très concluante, car elle met en jeu à la fois la formule des vitesses et celle
des pressions. Or les variations accidentelles sont beaucoup moins importantes
pour le premier élément que pour le second, qui n'est pas susceptible, par suite,
d'une représentation précise. Par exemple, dans les tirs effectués pendant
plusieurs années par la Commission d'expériences de Bourges, au titre des essais
mentionnés au paragraphe IX, dans un canon témoin de 80 de campagne avec la
même charge d'un même lot de poudre B. S. P., les variations de vitesse et de
pression ont atteint respectivement 6 p. 100 et 20 p. 100 des valeurs moyennes
de ces éléments, les écarts dont il s'agit englobant les variations journalières et
Logô-1.
LogA
A
','
Log0-1
l.Ql
At).
= log ï
les variations saisonnières. Il serait nécessaire, en conséquence, de distinguer les
formules des vitesses et des pressions pour établir un rapprochement ayant
quelque chance d'aboutir à des conclusions fermes, en attendant que les lois des
variations des poudres soient mieux connues.
Quoi qu'il en soit, les prévisions basées sur l'emploi des formules Gossot-
Lioùville se confirment, dans la très grande majorité des cas, avec une approxima-
tion supérieure à celle donnée par les expériences rappelées ci-dessus. Il con-
vient toutefois de ne leur demander que deux chiffres significatifs; encore le
second sera-t-il souvent douteux pour les pressions.

XI. TABLEAUX DE BALISTIQUE INTÉRIEURE CALCULÉS À L'AIDE DES FORMULES'


GOSSOT-LIOUVILLE, TYPE DE 1918, ET DES FORMULES CHARBONNIER-SUGOT.

3,60
!4,591
3,21
4,56
3,03
4,58
4,93
4,61
;
0,650,450*320,22 <M1 0,00,1.86
4,85
4,63
4,65
4,64
x

Chacun des tableaux ci-après se rapporte à une même pression à la culasse,


exprimée en kilogrammes par centimètre carré. Les pressions sont échelonnées
de i,5oo à 4,000 -kilogrammes et varient par multiples de 5oo kilogrammes.
En vue de faciliter le rapprochement entre les deux systèmes de formules, on
a transformé les nombres fournis par M. l'ingénieur général Charbonnier, de façon
à obtenir des quantités comparables à celles qui sont données par les formules
Gossot-Liouville.
La vivacité de la poudre est caractérisée respectivement dans les deux théories
par les nombres ô~l et A, dont les logarithmes auraient pour valeurs moyennes
avec les diverses poudres de la Marine, d'après MM. Gossot et Liouville
(mémoire de 1905) et M. Sugot (mémoire de 1913) :

POUDRES. BMj. BM3. BM5. BM7. BM9. BMu. BMl3.

4,63
4,63

D'après cela, les deux modesd'évaluationdelàvivacitéparaissent suffisamment


concordants pour que l'on puisse substituer à log A un log fj-J; défini par
BMII>'

4,52
4,66 (
BM17.

4,43

,1
Il sera toujours loisible, au surplus, de revenir du log 0-1
au log A à l'aide de
cette formule.
La vivacité A entre dans le paramètre de chargement E de M. Sugot, qui joue le
rôle de la vivacité balistique £ En désignant parTi le nombre dont le logarithme

22()2
est n, le paramètre S est défini, d'après M. Sugot, par la formule

celles
niintementavec
Ce sont les valeurs de

4
qui figurent dans les tableaux conjointement avec

c
c
v
De même, à P; la théorie Charbonnierfaitcorrespondre —=(i4--k-p

v1+
tableaux renferment les valeurs de
c
j
p/ c
résultant de l'application des formules
Les

Gossot-Liouville et celles de déduites des nombres compnu-


c c y 4p
niqués par M. l'ingénieur général Charbonnier.
D'ailleurs

Un tableau supplémentaire fait connaîfre les valeurs de la racine carrée de

v•
cette expression en fonction de A pour les valeurs 0,2, o,4, 0,6, 0,8, 1 attri-
buées à • Il est facile dès lors de passer des ^, v t/~ aux £,
Le tableau relatif à une pression déterminée donne, pour les diverses densités
de chargement envisagées, en premier lieu les valeurs de log £= log ^- (Gossot-
Liouville), puis celles de log =log ^--l- 1/2 log(1 +4p (Sugot). On trouve
c,
ensuite, en regard des valeurs de
Liouville), 4,6,8 (Charbonnier-Sugot), celles de log
vy/f log
ou
v
prises égales à 3, 4, 5, 6, 7

suivies
(Gossot-

de ces quantités elles-mêmes, et au-dessous les coefficients différentiels des


formules dV = Ko yr (Gossot-Liouville) = lA dÀ (Charbonnier-Sugot).
Les nombres Ko, lA ont des rôles identiquesetdevraient être les mêmes en
raison de la relation
AB
= constante
s'il y avait concordance entre les formules différentielles.
Pour éviter toute confusion, les nombres provenant de l'application des
formules Charbonnier-Sugot sont encadrés.
En plus du tableau supplémentaire déjàmentionné, un dernier tableau donne
en fonction de p et A les valeurs de log
àlog'dont la considération peut être
utile. En particulier, si l'on prend la moitié de chacun de ces nombres et qu'on
yjp-i
la retranche de la valeur correspondantede log v on aura le logarithme de v
qui permettra d'apprécier le rendement de la poudre.
On trouvera ci-après les données numériques relatives à quelques bouches à
feu ainsi que les valeurs approximatives du logB-l log- des poudres de la Guerre.
=
Dans une prochaine étude, on indiquera de quelle façon on peut utiliser les
différents tableaux publiés ci-dessous pour résoudre divers problèmes de balistique
intérieure.
(A suivre.)

(38.)

[Voir ces tableaux, p. 15 et suiv. ]


C(l" !i 1 A

:
en
TABLEAU I.

ame
CANON.OBUS.
L'OBUS. decc'p= logVj^.gueurde
P0IDS -, va3flon"

l'âme en
calibres ).

1
explosif..
1897.
allongé.
75 MI.
f.5,40010,621,397,650,681
(àballes.. 7k240 10,62 1,39 7,65 0,744 31,2

95j<
5,400 10,62 139 7,65 0,681 n1/

v5
90decampagne (F. A
8,350
8,750
13,64
13,64
2,77
2.53
2,-53
4,92
5,40
5,4,0
0,714
0,743
23,0
/1

95.,. j ( allongé. 12,120


11,750 18,58
F.A11,750
18,58
6,27 0,763
18,58 2,446,27
2,67 6,20 0,790 26,7

(F.A
105 2,4/1 0,763 b/1

explosif.. 15,6335 24,80 3,41 7,27 0,812 26,4

allong5é. 20,300 6,08 0,875 24,9

l
( 34.61 5,70
120 L
i F. 18,700 34,61 5,71 6,07 0,849 Il

155 Court. )(allongé.


A.
43,000
43,750
40.80 4,08
3,03
10,00
13,10,
0,734
0,674
13,6

( F.A.
( F.
1 -

Schneider allongé.
lloneé.. àl,21
41,21 6,83 6,03 0,846 13,7
155 C.
( 5,78 7,13 0,813

Saint-Chamond. <
n

„48,15
48,15
4,13
4,13
11,660,736
11,66 0,736
16,0
16,0
155 C.
( F. A. v
,
h 3,08 15,63 0,676

L.M.Mu18771877 allongé.b 74,72 13,08 5,71 0,987 24,9


155 L.
A. *

11--
15~)

| ----
( F. n /1 12,03 6,21 0,972

155 L.M"1917 S. 1915 B. 43,000 91,65 18,30- 5 1,056 30,1

155 G. P.
F. 1915 j B1" 43'0()0 112,37 22,14 5,07 1,098 37,0

TABLEAU II.

Guerre.
Log-8-I.
Poudres de la BC

0,90
BSP
0,70
BG,

0,55
BGC,
0,34
:V
Jh
|
Log£
[L^i
—"
c
[l^T£
Logr

0,11
JP-i1
cc.
Log

«
Lo. v
Log v
v

y
0,28
0,050,090,120,17
(l
eo

————————————_
A

rv rz
V

———————————
r
~F
LogvJP-i;VJP-i

lA
v


v6
0,05

c!¡Il
V

(
1

1
LOG

0,10
A
A

,
1/

6a

8
j(

0,130,17
j

(j2
(
)

l,
8=1,521

2,513; 326
lulp4(2519;3302,557;3612,587;3862,606;4042,619;0,52
1,959

0'33

2,581;3812,612;409
3
,(

*/
r

fi

¡
1
0,20
1,301

2525;335
0,06

0,05
416\
Log"Vc;t\/pf v f2,480;3022,519;3302,548;3532,571;3722,585;385~<

2,471,296
0,04
464;291
0,05
2,433; 271
003

1/

fi

II

Il

»
*

-
1,727

2,550

c
——————

I
0,25
1,398

1,959
T858 !
1

0,12
;
0,11

0,06
2568-370
0,05
12,570
2,570; 371
0,05
2,551;356
oo5
355

2,534; 342
0,05

o,o4
2,518;330
0,05
2,486;306
0,03
11,576

2,560; 363. 2,589; 388

1,754
11,702
0,30
1,477

1,570
|

0,15
2,579; 379

2,598;396;
0,13

2,515;327 2,548; 3531 2,571 372


0,08
2,504; 319
0,09
2,478; 301
0,065
0,14
2,532; 340
0,12
2,512; 325
0,12

0,11
2,600; 398

22,605;
,
6
0,10
0-5-;403
0,10
2,584;384
0,09
2,567; 369
0,09
---

2.56M36k 2,591;389
0,075
2,551;356
0,08
2,523; 333
0,06
TABLEAUX DE

0,35
1,544

1,442
11,484 j
2,608;U06
0,25
2,600-,398
0,19

1,610
11,593
2,637
;
0,24
2,551;356
0J9
2,539;345
40,19

;433
0,13
1

2,625; 422
0,12

0,17
2,609; 406
0,12
2,593;392
0,12

0,12
2,577; 378
0,11
2,554; 358
0,10
TABLEAU

0,40
0/10
1,602

1,331
11,4101
2,607;405
0,46
2,608; 405
0,39

2,590;

1,491

-
11,508
416

0,28

0,36

2,656; 45S
0,18
2,646;44-"

2,633,4292,655;451
0,10

0,25
P=

2,569; 3711
0,23
2,559; 36Â
0,28

2,630; 45Â
0,14
2,614;klx
0,13
2,616;4iô
0,18
2,596; 39-t
0,13
2,579 ;
()-lj
-
3891

P=

37ï
BALISTIQUE INTÉRIEURE.

III.

0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0:80

1,653 1,699 1,740 1,778 1,813 1,845 1,875 1,903


1

1,500 kilogr.

Il,3421Il,2851
n
[
11,224
n n

»
«

«
h

11
a

« 1/

.1.
h u n 11 1/ « 1/
-

t
Il n Il n Il II 1 11 Il

0,65
2,618; 445
u
1/ n
1/ a n
Il u « 1/

l Il Il Il

Il

0,54(X670,70

2,599; 397 2,601; 399


Il Il

2,597;395
II Il Il M

n u u Il u Il Il Il

2,571, 372 2,576;377 2,572; 373


0,43 0,64 0,70

2,000 kilogr.
1,386 1,290 1,228'
11,438 11,371 11,3141 j1,253) )
11,211
Il n Il

Il
Il

Il
2,668; 466 2,659; h56
0,35 Il 1/ 1/ Il 1/
0,50
2,660; 457 2,659;456
0,25 0,44 1/ 1/

2,669467 2,679; 477 2,682; 481 2,681; 480 2,679; 477


0,36 0,75 P Il 1/
0,53 0,68 -1 0,72
2,645;442 2,649;446 2,651; 448
0,20 0,40 0,48 1/ 1/ 1/

2,630; 427 2,636; 432 2,634; 430


0,19 0,46 1/ 1/ 1/
0,36
;
2,635 431 2,648; 445 I
2,656; 453 2,658; 4551 2,657; 454

1
0,26 0,36 0,74 Il '[ 1/
0,51 0,69
2,608; 405 2,613;410 2,612;t409
0,18

0,21
2,600; 398
0,32
2,614; 411 2,625
0,29
0,44

0,40
;
422-1 2,632; 429]
0,57
2,631
0,72
;
«

U28
Il «

u
1/

u
P:'a
8t
TABLEAU

*A0,200,250,300,35 0,40
P LO 0,20
1,301
0,350,40 0,25
1,398
0,30
1,477 1,544 1,602

Log£
Logg,
p-

e
a 1,935 1,755 1,62-4
11,8191 Il,6871 )1,5771

0,06
Il n «

V JI °'l00,15I
( « 2,627;4211 2,65-4;//J7 2,676;

I4)
, 3 a

°'0G
/1 0,06
( 0,11 0,13
( 2,613;410 2,6'11;1,38 2,664; 461

v
\VAc;rl/'-

j
j Il /1 0,05 0,10 0,12
2,0ii; Ml12,6.15;2,668; m\\

-V- >(1/ 0,0r'


g,.
Lo3

lo« 0,050,090,12

)
» 0.10 0,15
*
422 Ke
T
c
2,596;39â2,025; ,1.
2,647;444
t
1 2,579;379 2,608;405 2,630;427
—————

; -
;2,600;
0,08398
2,626
0,1.1
4

I
1
——————
2,563;366 , ——
/1 0,04 0,07 0,12
lA

———————————
-
7
C
Il Il
2,561 ;364
0,05
2,591,390 2,614;
0,08 ou
4'11

|I
(

—— 2,528; 337 2.561;


0,03 oof.
3641H(2,587;
0.10
386

£
1
SE——————————————' —————————
——————————————————

1 £,
P

(i7f j*
Log
Log If S
[2,003] [ ]1,658

I
11,785
H

3 1

Vf ,,,Il
ij /1 1/ Il u1/ Il
ii

TS T
Loo
yP.,
cv
h 1:
1 4)(
| H II

; 1/

12,640; M8 [2,652 449 12,678; 476


0,02 0,06 0,11

/6 1
Ke j |
5 U n H

0,015
-

LogriVe'
2,573; /^îtAVe
J- V- 3742,605;4032,633;430
r———
Il2,533;Il341
Il n
/1 u n

0,05
n

0,08

II 0,0140,04
j|
7 u n

1
«

2,566; 368 2,594; 393


n

0,06
[
!
'————
III. (Suite.)

l
0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80
1,653
T.653 1,699 -1
T,699 1,710
T.740 1,778
T.778 1,813
T,813 1,845
T.845 1,875 1,903

i,500kilogr.
I,512 1,318 1,250 1,201
|T75Q3~|
1,411
Il,4371 1X375] Il,3221 j1,267 [ 1.219) 1781
Il
Il,1291
2,695;496 2,708;540 2,704; 506
0,17
2,683; 482
0,14
0,28
2,607;498
0,20
2,700;5012,699;500
0,46

0,38 0,49
1/ H

2688;488 >12,705; 507 5302,721;5262,720;555


2,717; 521 2,725; 531 1 2,724;
0,23
2,666;464
0,13
0,32
2,681;480
0,18
2,688;4882,688;488"
0,44

0,33
] 0,59

0,45
0,73 0,77 0,80 *

2,649; 446 2,664; 461 2,668; 466 2,665; 462 2,663; 460
0,13 0,17 0,29 0,42 0,49
2,648; Mi5-i 2,666; 464 2,681;480 2,692; 492 2,697; 498 1 2,700; 501 12,698; A99'
0,16 0,22 0,39 0,41 0,57 0,73 0,78
2,627; 424 2,638; 434 2,644; 442 2,642; 439 2,642; l138
0,40 0,48
0,13

0,13
0,17

0,18 1
0,25
-
2,610; 408 12,630; 427 2,645; 442
0,25
2,658; 4551 2,666; 46'i-
0,33 0,45
2,671 ; 469 12,673
0,67 1
2,673; 471 1
0,76
1:2,6
2,664 ;
6,~
0,82
461
4 61

11,5651 1
3,000 kilogr.
1,514 1,4181,326 u a
| Il Il

2741.551
Il
j 1 ]1,221
0,170,250,44
11,4291 1,367 ) 11,3151 1,267 11,1741
2,738;547

1/
;: Il

0,14
;
2,715;519 2,728; 535 2,732; 539
0,19 0,37 Il H

I I
2,701; 502 I 2,714;518 1 12,735; 543 2,746; 5571 2,753; 5661 2,758; 573 2,758; 573 2,754; 568
0,16

0,130,180,31
2,711 51,4
0,22 II 0,30
12,718;
2,697;498

2,679; 477
0,13
522 0,41

2,689;489
0,17
1

2,692; 492
0,26
0,55 0,71 0,78 0,82

2,657; 454 2,677; 475 2,694; 494 2,708; 510 2,719; 52U 2,727; 533 1 2,732; 539 2,729; 535
0,11 0,16 0,22 0,29 0,38 0,50 0,65 | 0,80

I 2,618;
0,09
415 2,639; 4351 2,657
0,13
;n

0,18
454
0,24
u

;
2,672 470 2,684; 4$3
0,31
2,695
0,40
u

;495 ;
2,701
0,52
u

502
u

2,702; 503
0,75
1
Log
1

Log
Log£

Log V
K

VeVe
Pl
vvc
Log
v
v

I,0|34(0170,052j
K

ItA
à, —
(VIjU" ; i
0,076 4

; v 1
/p
Pl
I

-i!|
••
n nu
»*
»
à
il

6o

8
-J
0,200,250,300,35
1,301
LOG

j
»

si

Il

*
II

U
0,40


1,398

Il

Il

II

2,609
Il

H
1,477

Il

Il

Il

II

Il

H
1,544

h
11,906

Il

Il

II
TABLEAU

406 2,637;434
0,025

u
.——
0,056
1,602

1,721

12,657; 4541 12,684; 483

2,579; 3791 2,597; 395


0,021 0,047
Il

Il

il
P==

J
1'

5 uuu2,036 p=
Log

l
Log £ Il • n Il

3 |
Il II Il Il
11,797

Log

( (
v
bec
nnu
* a
vV 6
Ip-' Ip-
7^Kopr
12,611;
4) j
Il

H H
n

n
II

fi

H
u

12,660; 457 12,688; 488 1

40812,640;
Il

ttn
Log 6 j 2,61140812,6110; 431
437
g « 0,013 0,tt39
|
7 1 u U.

j 0 fi Il
12,571; 372
0,013
;
2,595
0,033
393
- -.
^BHBS—m
-- - ,,

---0,50
~r*

--" 0,55.
0,700,75 ,,-, --
- 0,600,65
0,2.5.. 0,80'
ï,69^1,7401,7781,813^1,8451,875 1,903
-
,- -

"'0',65'
-. --
0,70
0,80
-. -.

-
^500kilogr.

1/ 1,606
11,537 |; , 1,506
1,1,473]11,41.01
1,410
[1,3541v11,3051
1,320 11
11,258
u
1 -

j „j
3,212
,

; ; v
2,741 554. 2,757; 572 2,168;586 2,764; 5£4
0,13
;.532 0,17 0,26 -
; 0,45 /1

KWlJUMU
HySHI
I
j
2,726

0J7
0- 1 7
0,12

0,22
0,2-9 [.
0,19

0,3a
0,30M
2,743
0,38
12,728v-5.'i5 [2,746; 557 1 2,760; 575 12,.~72;
12,772
0,40
-2,708;511, 2,7'211;530. 2,737;546' 2,738; 547
0,14
532
553

0,51
2,755 5692,757 572
5,92 12,780; OF6033.
603 |,2,.789
1/

;-'6451
2,-789;~
0,66
615 12,787;
/1

0,79
V'
;
612
-2,7«87-; 66.1122
|

Ir 0,12 0,13 0,18 0,33


2,690;. 4M 2,700;501 2,709;512 2,710; 513


Il',.. ;0,1I
0,13

n
0,17
2,462; 459 2,683; 482 [2",702; 504 \%118;522
0,12 1 0,16 f 0,22 |
0,29
2,732; 539
-6,28 -
2,742;55.21 2,752; 565 l 12,759; 574
0,36 [' -|
0,47 0,59 :-
-
u

;
u

;
7/
; 53
1,690 ;
;
-12,644; 444 ] 2,663 6&0 [ 12,680; 4701 2,695 495 2;707 509 2,717; 554 2,726
i" M 03 0,13 0,18 0,23 0,30T 0,38

,
0,48 ]

; „.
=

-: 1,690 1,5831,485 1,3921,306 j „


n *

-0-13.0,r6
1
11,580J
l,à85.

2,751;56'4
0,12
I'11,390
7
1,583~
11;510 f
2,769; 587
0,13
11,447
2,783; 607
0,18
1,392

2,791,618

0,20
0,30
f
1,306
1,337
2,785; 610
0,46
Ih2881. |

-|:0lr-
ly24l-|

1/

'
2,736; 545 2,753; 566 x2,768;586 2,778; 600 2,777;598
| ;
2,713; 516 12,735; 543 > 2,754; 567
0;09|— 0,13
522
2,699;§002,711;
0109. 0,12
542
5142,720 ;52556i 0,190,36
0,18
2,118;
0,10 --
0,40 *0,51
2,752;565* 2,734;
0,12
2,770
0,23
.2,749;
0,14
5.891 2,784;608
0,31
2,7.5.6;570-
2,795; 624' 2,803; 635

: 12,811; 647 1
0,66

-,
531
taR 0,-31 2,725; 2,724;530

[ 5941 0,13 0,18

MMl
2,672;470
510
12,688;4882,708;
0,17.
0,120,130,17
; : 0,0670,22
2,672;4702^684
501
.2iô
-0
0,29
4832,693
0,13

0,12 --
;
2,726; 532

013
493
2,741; 554

2,700;
l@7
'2,753;5M 2;764; 5W

2,704;506,
a
9e'0 0,46
,

f 0,Q56: II f
2,686;
2,625; 422 12^648; 4451 2,668; 466
0,081
503
0,11 0,14
485\ "2,702;
-
0,18
12,715; -519\ 2,727; 533 12,738; 5471
p. 0,24 :: 0,30 0,38
I
P

——— P
p
0,4

0,6

0,8

8
-
f0,20,0020,0030,0030,0040,0040,005
A
,

0,20,0020,003

2,6992,7962,875
3
0,20

0,004

0,006

0,009

0,011
0,25

0,005

0,008

0,011

0,013
0,30

0,200,250,300,35
020

2,824

2,602

2,523

2,456

2,398
0,25

2,921

2,699

2,620

2,553

2,495
,
0,003

0,006

0,010

0,013

0,016

0,30

I,
2,778

2,699

2,632

2,574
0,35

0,00!1

0,007

0,011

0,015

0,018

0,35

1,067

2,8115
2,766

2,699

2,641
Valeurs de

0,40

0,004

0,009

0,013

0,017

0,021

0,40

1,125

2?903

2,824

2,757

2,699
TABLEAU

log*f[o_A

1
V4p

0,'i5

0,005

0,010

0,0.14

0,019

0,023

TABLEAU

Valeurs de log —

0,

1,176

2,954

2,8/5
'1if

0,4.)

2,808

2,750
IY.

« *

0.50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80

f.
0,005 0,006 0,006 0,007 0,007 0,008 0,009

j-
0,011 0,012 0,0130,014 0,015 0,016 0,017
1
L 0,0170,019 1

f
0,016 0,020 0,022 0,023 0,025

0,0210,023 0,0250,027 0,028 0,030.0,032


!
i.
0,026 0,028 * 0,030 0,033 0,03'5 0,037 0,040

r
V.

0,50 0,55 0,60 0,65 0,700,75 0,80

1,122 1,263 1,301 1,336 1,368 1,398 ï/i26


1,097 1,138 1,176 1,2UT.243T,273 1,301

1 l 4
i,1,035
1,04 7,079 1,11 1,146 1,176 1,204

2,921 2,962 1,067 1,097 1,125

2,854 2,895 2,933 2,968 I, 1,030 1,058

t 2,796 2,837 2,875 2,910 2,942 2,972 I,


v
LAMESURE DES VITESSES INITIALES
À L'AIDE DU CHRONOGRAPHE ENREGISTREUR À DIAPASON.

(Note complémentaire.)

iptiond'unprocédéde
1
1
Il contient
Le Bulletin de Renseignements n° 11 description d'un procédé de
cont i ent la descr
mesure desvitessesinitiales, par l'emploi de rupteurs impressionnés par l'onde
dechoc et d'un chronographe à diapason portatif de campagne dû au capitaine
d'artillerie Joly.
Il est intéressant de rappeler, à cette occasion, quel'emploi
_p
lo * de
de rupteurs
rup teurs
impressionnés par l'onde de choc pour la mesure des vitesses initiales remonte à
l'année 1890. A cette date,cette méthode fut développée pour la première fois
par le capitained'artillerie coloniale Gossot (actuellement général de division),
qui la mit en œuvre au champ de tir de la Commission d'expériences de Gâvres.
Le capitaine Gossot utilisait le chronographe Le Boulangé,qui est le chrono-
graphehabitueldesCommissions d'expériences, et posait ses rupteurs sur le sol.
Le capitaineJuly, dans l'acceptationqu'il a faite récemment, a employé les
formules du général Gossot. Il s'est particulièrement appliqué à rendre pratique
cette méthode pour la guerre de campagne.

(1.)
LES VISÉES ALLEMANDES SUR LE BASSIN DE BRIEY (1).

L'Association des industriols allemands du fer et de l'acier et l'Association des


maîtres de forges allemands ont remis, en décembre i 9 1 7, au Gouvernement im-
périal un Mémoire pour l'incorporation au territoire de l'Empiredabassinminier
Franco-Lorrain.
Ce document a été traduit intégralement par le Comité des Forges de France.
Nous empruntons à cette traduction les extraitspubliés ci-après.
Toute l'argumentation de ce mémoire — strictement confidentiel
le postulat suivant : repose sur -
L'Allemagne a le droit de s'emparer du bien d'autrui quand elle
estime en avoir besoin. Ce droit devient un devoir si la valeur des
territoires miniers à annexer est considérable. Et ce devoir s'impose
t

à l'heure actuelle à l'Allemagne comme une impérieuse nécessité pour


faire la prochaine guerre.
Cet état d'esprit n'est pas spécialaux: maîtres de forges allemands; il est d'une
faç.on plus générale celui des représentants des grandes industries d'outre-Rhin.
Au début de la guerre, nous en avons déjà vu une première manifestation dans le
mémoirêconfidentiel adressé par les six grandes associations industrielles et agri-
coles d'Allemagne à M. de Bethmann-Hollweg, alors Chancelier de l'Empire.
Cet état d'esprit n'est donc pas fait pour nous surprendre. Cependant jamais
il ne s'est manifesté avec plus de netteté; jamais l'industrie allemande n'avait de-
mandé avec plus de cynisme à son Gouvernement de lui assurer le marché mondial;
jamais elle n'avait déclaré avec plus de brutalité que si l'opération n'était pas com-
plètement réussie, il fallait tout au moins mettre l'industrie allemande en état de
préparer dès maintenant la guerre future. -1

En terminant, il convient de signaler, sans commentaires, cette aiffrmation des


maîtres de forges allemands, que la raison qui les contraint à réclamer l'annexion
du bassin lorrain français, c'est que les traitésn'offrentaucunesécurité.

(1) Article extrait d'un mémoire du Comité des Forges de France, et publié avec l'autorisation gra-
cieuse dece Comité.
*•
1° LA DÉPENDANCEDANS LAQUELLE NOUS NOUS TROUVONS VIS-À-VIS DE L'ÈTRANGER

PEUPLE.
POUR NOTRE APPROVISIONNEMENT EN MINERAI DE FER PRÉSENTE EN SOI-
MÊME LE PLUS GRAND DANGER POUR L'INDUSTRIE, POUR L'ÉTAT ET POUR LE

La guerre a révélé la faiblesse essentiellement dangereuse qui réside dans la


dépendance étendue de notre industriesidérurgiqueduminerai étrangerpour
son approvisionnement. Un marconigramme de Londres a suffi pour que la flotte
anglaise, toute-puissante sur mer, bloquât nos communications atlantiques et nous
coupât des transports d'outre-mer.
Il y a beau temps que l'industrie allemande de l'extraction du minerai de fer
ne couvre plus les besoins de son industrie sidérurgique.Depuis des dizaines
d'années déjà, nous sommes obligés d'envoyer nos navires dans les pays d'Europe
riches en minerais,notamment en Espagne, en Suède, en Norvège, ainsi qu'en
llussie, et récemment aussi en Afrique,enTunisie, aux Indes anglaises, à Terre-
Neuve, au Brésil et au Canada, afin de. faire venir,desmilliers de milles de dis-
a
tance, les richesses du sol dont besoin notre industrieindigène de l'extraction
du minerai de fer. Depuis le commencement de ce siècle, les fournitures de mi-
nerai de fer par la France, particulièrement par les mines franco-lorraines, ont
également pris une grande importance. Dans une mesure assez restreinte, la Grèce,
l'Autriche-Hongrie, le Portugal, la Hollande, l'Italie et la Turquie comptent aussi
au nombre de nos fournisseurs dematières premières.
Outre la Haute-Silésie et les hauts fourneaux établis sur les côtes de la mer
du Nord et de la mer Baltique, c'est surtout l'industrie rhénane-westphalienne
qui ne peut pas se passerd'importer du minerai,parceque, dans ces districts
sidérurgiques, l'industrie minière est improductivedepuis des dizaines d'années.
En 1900, notre industrie était basée encore en majeure partie sur le minerai
allemand.
En iqoo :
QUANTITE. TENEUR EN FER. VALEUR.

Millions Millions Millions


export. tonnes. de toones. Je marks.
La fourniture intérieure (production des mines

:
indigènes, déduction faite de la quantité ex-
portée) comportait.
comportait. 16,7 environ 5,2 60,7
L'importation 4,1
19,8
- 2,1
7,3
75,2
1^0,9
L'approvisionnement total comportait donc —
D'après la part relative,l'approvisionnement comportait donc :
PROPORTION. TENEUREXFER. VALEUR.

En minerais
En minerais
indigènes.79-3
étrangers.20.7
l" 100,
71.246.6
p, IOO.

28.8
p. 100.

53.4

Par conséquent, déjà au début de ce siècle, l'industrie sidérurgique allemande


avait à payer à l'étranger, pour ses fournitures de minerais de fer, une somme
considérablement plus élevée que celle qu'elle payait aux fournisseursindigènes.
Jusqu'au commencement de la guerre, la situation s'est continuellement modifiée
au détriment des minerais indigènes..
En ]913 :
QCAYfITÉ. TENEUREXFER. VALEUR.
-

à
, Millions Millions Millions
, de tonnes, de marks.
de tonnes.
La fourniture indigène (production des mines
indigènes, déduction faite de la quantité ex-
portée) s'élevait à
L'importation s'élevait à
: 33,3
14,0
9,6
7,7
125,7
227,1
L'approvisionnement total s'élevait 47,3 17,3 352,8

D'après la part proportionnelle, l'approvisionnement s'élevait donc :


PROPORTION. TENEUR EN FEn. VALEUR.

à - p. IOO. l" IOO. l" IOO.


En minerais indigènes
En minerais étrangers à
70.4
29.6
55.5
44 -564-6835.92

En 1913, le mineraiindigène, si l'on se place au point de vue de la quantité,


dépasse considérablementle minerai étranger; mais si l'on se place au point de vue
de la teneur en fer, l'importation nous procura à peu près la moitié de la con-
sommation de nos hauts fourneaux, et, en se plaçant au point de vue de la valeur,
l'importation du minerai étrangeratteignit presque le double de la valeur des mi-
neraisindigènes usinés.
Dans le monde entier il n'y avait pas, à l'exceptiondel'Etat secondaire la Bel-
gique, de pays sidérurgique de quelque importance dont l'approvisionnement en
matières premières fût aussitributaire de l'étranger que celui de l'Allemagne. Nos
voisins et ennemis, la France et la Russie,sont tous les deux tellement riches en
minerais de fer qu'ils couvrent non seulement leurs propres besoins en minerais
de fer, maisqu'ils sont encore à même d'exporter, par-dessus le marché, des quan-
tités qui vont sans cesse en augmentant. L'exportation de minettes par la France
se faisait principalement vers l'Allemagne et vers la Belgique. La Russie approvi-
sionnait de ses minerais à teneur élevée, surtout de ses minerais de manganèse,
presque toutes les industries sidérurgiques du monde. Les Etats-Unis de l'Amé-
rique du Nord sont en possession de gisements de minerais tellement gigantesques
,
qu'à côté de plus de 60 millions de tonnes en 1913, c'est à peine si l'importation
s'élevant à un chiffre d'un peu plus de 2 millions de tonnes, joua un rôle. Il n'y
a que l'approvisionnement
« l'industrie
de l'" * anglaise
»
en minerai qui présente une
certaine analogie avec l'approvisionnement en minerai de l'industrie allemande,
car la Grande-Bretagne également accuse une importation de minerai propor-
tionnellement élevée; elle s'élevait en 1913 à environ7,4millions de tonnes
contre 16,3 millions de tonnes de provenance indigène. Les pays qui comptaient
au nombre des fournisseurs de minerai de l'Angleterre étaient aussi les mêmes
que ceux chez lesquels l'Allemagne s'approvisionnait.
Toutefois il existe une grande différence entre l'approvisionnement en minerai
.de l'Angleterre et l'approvisionnement en minerai de l'Allemagne, et cette dis-
tinction est basée sur la maîtrise des mers par CAngleterre.Sa.flotte de guerre
colossale assurait à la Grande-Bretagne l'importation de minerais d'outre-mer,
même en cas de guerre, alors que l'Allemagne se verrait, séance tenante, coupée
de presque tous les autres pays producteurs de minerai.
Même leseul pays riche en minerai avec lequel nous sommes encore en
communications directes, à savoir la Suède, ne nous rend plus les grands services
qu'il nous rendait avant la guerre.
Par conséquent, l'approvisionnement actuel en minerai de fer des hauts four-
neaux allemands en est réduit presque entièrement à nos gisements indigènes, dont
les minerais ont une teneur en fer beaucoup inférieure et, par le fait même, une
valeur inférieure à celle des matières premières venant de l'étranger. Par suite
de ces circonstances, nos usinesn'ont, de loin, pas pu atteindre leur ancienne
capacité du temps de paix dans la production de la fonte. Tandis que, pendant
la dernière année de paix, 1913, on a fabriqué environ19.3 millions de tonnes
de fonte et que la quantité annuelle était en route vers les 20millions de tonnes,
on en arrivait, durant la première année complète de guerre :

En 1915, une quantitéannuelle de 1 1.8 millions de tonnes;


à
En 1916, à une quantité annuelle de 13.3 millions de tonnes.
Et même cette production de fonte, n'atteignant que les 60 à 88 p. 100 de
si
la production en temps de paix, eût été impossible lesFrançaisavaient pu,
immédiatement après la déclaration de guerre, détruire à coups de canon, de
leur forteresse de Longwy située tout près de la frontière, et à l'aide de pièces
à longue portée, les installations de .puits et de hauts fourneaux des districts
sidérurgiques luxembourgeois et lorrains, installationconstituant de bonnes cibles
si
très élevées. Elle eût été impossible lesFrançaisavaient pu également faire
sauter immédiatement leurs propres installations de mines et leurs usines tout
près de la frontière.
Heureusement pour nous, les Français n'ont pas réussi à détruire les districts
sidérurgiques situés des deux côtés de la frontière franco-allemande, car, sinon,
étant donné l'approvisionnement insuffisant de notre artillerieenmunitions, la
guerre eût été décidée en peu de mois, à notre désavantage.
Il est hors de doute que l'Allemagne eût dû céder des territoires étendus sur
la rive gauche du Rhin, et que, par la perte de son principal district minier, la
Lorraine, elle eût perdu une de ses plus grandes sources de force et, par le fait
même, sa position de puissance mondiale. Car, en-191 3 l'industrie minièrelor-
,
raine et luxembourgeoise, sur une production totale de 35.9millions de tonnes
dans tout le territoire douanier allemand, contribua à celle-ci pour sapart à
28.5millions de tonnes et, proportionnellement à la teneur en fer, elle contribua
5
pour sa part, sur un total de 1o.54 millions de tonnes, à non moins de 8.1 millions
de tonnes, ou 77 p. 100. Toutes les autres mines de fer allemandes n'avaientqu'une
capacité de production de 7.4millions de tonnes de minerai de fer, avec une
teneur en fer de 2.39 millions de tonnes. Même si, après la perte de la Lorraine,
on avait augmenté la production des autres mines allemandes, on n'eût néanmoins
pas pu faire la guerre actuelle sur trois fronts à la fois avec 4 ou 5 millions
de tonnes de fer allemand et 2 à 3 millions de tonnes de fer austro-hongrois.
Car du côté adverse se trouvaient les forces sidérurgiques suivantes. En 19 1 3,
la production de fonte atteignait :
En
En France.
Angleterre10,600,000 tonnes.
Russie. 5,120,000
En
En
En Italie.
Belgique.
ensemble.
:"jj,
So~
;
4, 7 3 5,000
2,475,000
380,000
23,36o,ooo
rique du Nord.
En outre, aux États-Unis de l'Amé-
31,450,000 tonnes.
Soit au TOTAL. 54,820,000

Par conséquent, les Puissances centrales se seraient trouvées, en se plaçant au


point de vue des ressources de guerre, en face de forces sept à huit fois supé-
rieures, et il est certain qu'elles auraient dû bientôt déposer les armes.
Une pareille issue de la guerre fut égargnée au peuple allemand, grâce à ses
rapides opérations militaires. La Belgique fut renversée au galop; dès le premier
choc, les Français furent refoulés derrière les frontières et la guerre fut portée
bien avant dans les territoires ennemis. Ces succès protégèrent notre pays minier,
la Lorraine, et nous valurent la conquête du territoire français avec ses grandes
richesses minières et assurèrent son exploitation à l'économie militaire allemande.
Les mines remises en activité durant la guerre, dans le bassin minier franco-
lorrain, firent si bien dans le courant de l'année 191 7, que nous pûmes, grâce
à elles, couvrir entièrement les besoins de fer de notre artillerie pour ses mu-
nitions.

2° LA PRÉVOYANCE POUR L'AVENIR REND LE DÉPLACEMENT DE LA FRONTIÈRE


D'ALSACE-LORRAINE INÉVITABLEMENT INDISPENSABLE.

Après l'expérience acquise au cours de la guerre actuelle, les Français, dans la


prochaine guerre, ne nous laisseront pas une seconde fois suffisamment de temps
pour nous permettre de prendre les mesures nécessaires pour protéger la place
la plus vulnérable de notre front ouest tout entier et pour nous permettre, par
une invasion en France, d'aller au-devant et de prévenir la destruction des
industries situées à la frontière. Nous, dans tous les cas, nous devons, pour ce
qui nous concerne, tirer de l'expérience acquise au cours de cette guerre la dé-
ductionque, pour une guerre future éventuelle, nous devrons mieuxprotéger
que par le passé, contre la destruction par l'ennemi, non seulement nos fron-
tières, mais aussi les sources de notre force économique et militaire. En Lorraine,
les
si l'on avait maintenu frontières d'antan, non seulement les industries minières
tout entières, avec de nombreux établissements industriels nouveaux et particu-
lièrement puissants, eussent été abandonnés à la destruction par l'ennemi, mais
de loin la majeure partie de l'armement en fer et en acier de l'Allemagne eût
été compromise et, de cette manière, l'existence ultérieure de l'Empire allemand
b ,
eût été mise en doute. Ce fait-là, à lui seul déjà, montre la nécessité de déplacer
la frontière lorraine plusvers l'Ouest.
Ce déplacement esten outre inévitablement nécessaire, parce que, dans les
richesses minières du territoire douanier allemand, nous ne possédons plus suf-
fisamment de minerai de fer pour continuer à donner de l'ouvra ge,à l'avenir.
à notre grande industrie produisant le fer et aux nombreuses

priétaires de m1*nes-et du monde des industries


* sidérurgiques
»
branches fortement
développées de notre industrie qui travaille le fer, et, par le fait même, à notre
D'rand nombre d'ouvriers. Malheureusement, la connaissance des situations cor-
respondantes n:est', en général, pas très communément répandue parmi lepeuple
o

allemand. Les gens compétents du monde scientifique et ceux du monde des pro-
sont unanimessur
le point que, d'ici [\o à 50 ans, l'industrie minière allemande croulera parce
qu'alors les gisements de mineraiserontépuisés. Cescalculs sont confirméspar
les récentes recherches du professeur Dr. Byschlag, conseiller intime supérieur
des Mines, directeur de l'Etablissement royal prussiendegéologie, et par celles

guerre.
du conseiller intimedesMines, le professeur Dr. Krusch, chef de sectionàl'Eta-
blissement royal prussiendegéologie de Berlin, qui ont également mis à profit,
dans leurs travaux, les o bservations minières faites pendant les trois premières
années de la

Beychlag et Krusch évaluent, en moyenne, la durée d'existence des mines de


fer allemandes dé Ao à 5o ans.
S'il est vrai que les chiffres parlent, les nombresci-dessus disent certainement
une cruelle vérité; ils disent en termes secs que, dans environ quarante ans,
l'Allemagne sera arrivée au bout de son approvisionnement de minerai de fer
indigène, donc au bout de ses forces sirédurgiques; que l'Allemagne donc, après
l'année 1970, ne pourra plus se défendre contre ses ennemis avec du fer alle-
mand, et qu'elle sera alors vouée à la ruine.
Qu'on n'aille pas croire que l'Allemagne puisse se garantir de façon suffisante
pour un cas de guerre future, en pratiquant une politique d'accumulation de
stocks de minerai de fer dès le temps de paix. Qui prendrait sur soi et pourrait
assumer la responsabilité de l'existence effective de quantités su.ffisantes) Qui
pourrait en outre évaluer, ne fût-ce qu'avec une probabilité approchant de la
vérité, combien de temps la guerre durera, quels sont les peuples qui entreront
de nouveau en lice contre l'Allemagne et quelles quantités de fer une guerre
\,
future engloutirait, par conséquente Personne n'a eu la moindre notion du rôle
-
que le fer et l'acier joueraient dans la guerre actuelle. En 1870, les hauts four-
neauxallemands avaient atteint une production de 1.4 millions de tonnes;
par
contre, en 91 3, ilsavaient atteint une production de plus de 19.3millions de
i
tonnes, soit donc seize fois autant. Pendant la guerre de 1870-7 1, l'Allemagne
n'a pas employé beaucoup plus de 10,000 tonnes de fer et d'acier, alors
que,
durant les quarante premiers mois de la guerre actuelle, la consommation, en
Allemagne, de fer et d'acier pour des besoinsmilitaires et d'économiemilitaire
s'élève, en acier et en fonte de moulage, à plus de 5o millions de tonnes. Par
conséquent, déjà à l'heure actuelle on emploie en une seule journée des
quantités de fer et d'acier plus considérables que pendant toute la guerre de
1870-71!

On entend souvent exprimer l'opinionqu'il y a moyen d'arriver à la garantie


assurée de l'approvisionnement en minerais de fer sous la forme de traités que*
l'Allemagne pourrait conclure avec la France, traités de telle nature que, nous
autres, nous nous engagerions à fournir du charbon et du coke pour obtenir du
minerai en échange. Cette théorie est complètement erronée, et ce, pour les rai-
sons suivantes :
Tout traité est complètement indépendant dans ses etfets économiques du
fait que, d'une part, la partie contractante veuille et puisse observer le traité,
et que, d'autre part, l'observation du traité puisse être poursuivie par la force,
qu'il s'agisse d'achats et de ventes, d'affaires d'échanges, de contrats de travail,
de participations à des entreprises étrangères ou d'autres formes du droit. La
question de la fourniture de minerai par la France dépend toujours du fait que
le fournisseur ne boit entravé, dans l'observation du traité, ni par le Gouver-
nement français, ni par les tribunaux français, ni surtout par aucune aversion
du fait que l'antipathieexistant depuis des siècles ne disparaîtrapas de la face du
monde le jour de la conclusion de la paix, maisqu'elie continuera à exister, à un
degré de haine et d'animosité plus ou moins élevé, dans le cœur de centaines de
mille de Français.
Comment se comporta le Gouvernementfrançais vis-à-vis des tentatives faites
autrefois pour installer des entreprises allemandes en France? Sur les nombreuses
concessions minières en Lorraine française, quatre seulement avaient été attri-
buées à des firmes allemandes. C'est pourquoi des industriels allemands essayèrent
d'acquérir aussi des parts dans les mines françaises. Mais il y eut aussi des bornes
à ces efforts-là, car les industriels français ne voyaient pas d'un bon œil que les
Allemands participassent à l'exploitation des minerais recherchés par eux. Ce
devaient être des Français qui formaient la l direction et le conseil
conseil de surveillance
surveil lance
des sociétés minières, afin d'échapper autant que possible à des accroissements
de difficultés dans la conduite de l'exploitation. Mais, là même où le Gouvernement
avait concédé des droits généraux de concession à des Allemands, il ne manquait
pas, par des chicanes de différente nature, de les entraver dansl'établissement et
dans l'exploitation des mines. Ici on retardait pendant longtemps l'établissement
d'une nouvelle route; là on faisait des difficultés pour autoriser la construction
des raccordements de chemins de fer, ou bien on n'accordait l'établissement
de chemins de fer miniers ou de funiculaires qu'après de longues tergiver-
sations.
Le Gouvernement français a également entravé l'établissement de chemins de
fer gouvernementaux immédiats allant des mines de minette françaises se trouvant
en possession d'Allemands aux hauts fourneaux allemands se trouvait de ce
côté-ci de la frontière. Alors que déjà, durant la période toujours paisible d'avant
la guerre, le Gouvernement français n'a pas voulu laisser aux Allemands la jouis-
sance tranquille de leurs biens, à plus forte raison ne pourra-t-on pas y compter
après la guerre. Si l'on était d'avis que nos considérations deviendraient dénuées
de fondement au cas où le Gouvernement français, lors de la conclusion de la
paix, garantirait solennellement les droits de propriété des Allemands, nous ne
pouvons pas nous ranger à cette théorie.
Car ce ne serait pas la première fois qae, du côté français, des traités politiques
auraient été rompus,même en temps de paix. Nous nous contenterons de rappeler
le traité de Francfort, qui mit fin à la guerre de 1870-7 1, et dans lequel les
deux Puissances se concédaient réciproquement la clause de la nation la plus
favorisée pour leur trafic commercial. L'Allemagne a tenu fidèlement sa promesse
jusqu'au moment où la guerre éclata, tandis que la France sut déjà, il y a bon
nombre d'années, restreindre la sienne de façon mi-cachée, mi-ouverte.
Le Gouvernement français, malgré qu'il eût garantil'inviolabilité de la pro-
priété allemande, aurait aussi des moyens de rendre impossible l'exploitation et
l'exportation de minerai de fer, de les rendre plus difficiles ou du moins de les
ralentir et de les diminuer. On arriverait à des résultats semblables (en laissant
de côté les chicanes énumérées plus haut), lors des autorisations de concessions,
à
par exemple en mettant une barrière à l'exportation l'aide d'une interdiction
dexporter, par un droit à l'exportation, par l'élévation du tarif d'exportation du
minerai de fer, par la fixation de chiffresd'extraction
pour les différentes mines,
en introduisant une dîme sur les minerais, dîme à abandonner à l'État français
ou à d'autres consommateurs, ou par l'établissement d'un contingent à l'expor-
tation, sans parler du coût de l'introduction de taxes spéciales élevées. Même
en
admettant que toutes ces possibilités fussent expressément écartées par le traité
de paix, l'esprit français est tellement ingénieux qu'il trouverait encore bien des
portes de sortie pour rendre sans valeur et illusoires les droits assurés par traités
aux.Allemands. Si, finalement, on réussissait à améliorer aux hauts fourneaux alle-
mands la livraison de minerai français, cela ne pourrait néanmoinsêtrepossible
que pour la durée de la période de paix future. Car, dès que le glaive est tiré,
les traités volent en lambeaux, qu'ils'agisse de traités privés ou de traités poli-
tiques.
En tenant compte de la sécurité des hauts fourneaux situés déjà à l'heure
actuelle sur la ligne Metz-Luxembourg, il faut déplacer la nouvelle frontière

certaines..
vers l'Ouest d'autant qu'il est nécessaire pour que même les canons ayant la
plus longue portée parmi les pièces actuelles ne puissent plus trouver de cibles

Avec les bandes de territoires frontières qui entrent en ligne de compte, nous
annexerions à la patrie allemande un territoire qui, pendant des siècles,appartint
à l'ancienEmpire allemand. Le royaume des Francs ne touchait jadis à la Meuse
que sur une distance de quelques kilomètres, à savoir environ de Charleviile à
Revin dans les parages des frontières franco-belges actuelles. La marche en avant
ultérieure de la France jusqu'à la haute Meuse ne se constate qu'à partir du
XIIIe siècle. La France ne toucha à la Meuse sur une plus grande largeur el ne se
mit à la franchir en partie"qu'au XVIe siècle. Jusqu'au milieu du XVIe siècle même,
la frontière décrivait une large courbe vers l'Ouest autour de Verdun, qui était
allemand. Les évêchés de Metz, Toul et Verdun furent occupés en i552 par
Henri II, roi de France, et cette extension de la France fut confirmée par la paix
de Westphalie, en 1643. Mais laLorraine, située à l'Est et entre ces trois évêchés,
à
,
demeura cependant, avant comme après, réunie l'Empire allemand, et cela jus-
qu'à1766. Ce n'est qu'alors que la Lorraine échut à la France et ce, après avoir
appartenu pendant environ 990 ans à l'Empire allemand.
Dans la restitution de la Lorraine française qui entre en ligne de compte, il
kilomètrescarrés,
ne s'agit que de quelques milliers de ou d'un territoire avec
quelque cent mille Français, car, déjà depuis de longues années avant la guerre,
la population de ce territoire se composait en grande partie d'étrangers, surtout
d'Italiens.
A l'ouest de la Meuse, nous tenons entre les mains des territoires maintes fois
plus grands et beaucoup plus importants pour le développement économique futur
de la France que la Lorraine française, de sorte que la France n'hésiterait pas
longtemps à échanger l'étroite bande de territoire frontière contre ses bassins
houillers et contre les districts si développés au point de vue industriel avec les
villes de Lille,Valenciennes, Maubeuge et Saint-Quentin. La perte définitive de
ces bassins houillers et industriels serait intolérable pour la puissance économique
de la France, tandis qu'elle ne subirait pas un affaissement insurmontable et du-
rable en perdant lebassin minier de Briey et de Longwy, car la France est un des
pays miniers les plus riches du monde. Les plus grands gisements se trouvent en
Normandie, non loin de la côte; outre ceux-ci, il existe de vastes gîtes deminerai
en Anjou, dans les Pyrénées, et encore des gisements plus petits, dans plusieurs
autres régions de la France, sans oublier les colonies de l'Afrique du Nord, l'Al-
gérie et la Tunisie.
C'est une circonstance curieuse que ce furent précisément les Allemands qui
ne reculèrent devant aucun sacrifice pour prospecter et ouvrir les gisements de
minerai de la Normandie, au prix d'un labeur pénible et d'un travail de longues
années. A peinel'exploitationavait-elle pris là-bas un plus grand essor, que la
guerre éclata. Que la Normandie renferme des couches de minerai aussi riches, il
n'y a que peu de personnes qui le sachent à l'heure actuelle, car les entrepreneurs
allemands ont conservé secrètes pour tout le monde les connaissancesqu'ils Qnt
acquises seulement aucours des dernières années précédant la guerre.
Leurs calculs, d'après lesquels quelque 5,ooo millions de tonnes de minerai
de haute teneur sommeillent en Normandie, ont été relativement approchés de
plus près par les calculs des hommes les plus experts parmi les géologues alle-
mands, soit par Beyschlag et Krusch, lors des recherches qui leur donnèrent pour
résultat A,700 millions de tonnes. En tenant compte d'une richesse de fer moyenne
de 45 p. 100, il y a là quelque chose comme 2,100 millions de tonnes de fer.
On évalue les autres gisements de France et de ses colonies à plus de 3,600 mil-
lions de tonnes ensemble avec 1,34.0 millions de tonnes de teneur en fer, dont on
suppose qu'il y a près de Briey et de Longwy, en se basant sur les investigations
faites jusqu'ici, environ 2,65o millions de tonnes avec environ 930millions de
tonnes de teneur de fer. Il est probable que les richesses minières de la Lorraine
française sont notablement supérieures, car les gisementsn'ont pas étéexplorés
suffisamment en profondeur vers l'Ouest. On cherche maintenant à combler cette
lacune dans la connaissance des gîtes miniers; les travaux sont déjà en cours. Si
«
les recherches actuelles ne fournissent pas de résultat nouveau,
admettre qu'il se trouve à l'intérieur des frontières françaises

*
on peut toujours
un total de 8 à
9 milliards de tonnes avec plus de 6 milliards de tonnes de teneur de fer. Si la
France était obligée de nous abandonner le bassin de Briey et de Longwy, elle

3° LA VALEUR DES TERRITOIRES MINIERS À ANNEXER EST INCOMMENSURABLE


POUR NOTRE ÉCONOMIE NATIONALE ET POUR FAIRE UNE FUTURE GUERRE.
ne
nous céderait pas encore tout à fait le tiers de ses richesses minières, et l'Alle-
magne pourrait doubler ses gisements de minerai et, par là, doubler ses
forces sidérurgiques. Malgré cela, l'Allemagne n'aurait pas, dans l'avenir, parmi
ses richesses du sol, des provisions de minerai plus grandes et elle n'aurait de loin
pas d'aussi bonnes espèces de minerai que la France.
Il va de soi que la France doit aussirétablir les Allemands dans les droits
qu'ils avaient acquis avant la guerre en Normandie et dans d'autres régions de la
France.

Pour ce qui concerne la valeur du territoire français à annexer par nous, il faut
que l'on fasse une distinction entre la valeur vénale ou valeur en argent et la va-
leur inappréciable que le fer porte en soi pour la défense de la Patrie, pour
l'existencedel'Empire et, par le fait, pour la protection de l'existence du peuple
tout entier. La valeur vénale des gisements de minerais acquis par nous en 1871
entre Metz et Luxembourg fut estimée par les Français à environ 1 milliard de
francs.

Toutefois il ne s'agit pas uniquement de la valeur du minerai dans les gise-


ments. Dès le moment où la mine est ouvertepar le puits, où le minerai est dé-
taché de la montagne,mis au jour, amené au haut fourneau et fondu pour
en faire du fer brut, la valeur du minerai 'augmente de place en place, d'heure en
heure. Car tout traitement de la matière, que ce soit par le pic ou par la pioche,
que ce soit par l'outil d'exploitation du mineur, que ce soit par le transport sur
wagon de chemin de fer, par le déchargement et l'emmagasinage, que ce soit par
le transport, tout cela collabore jusqu'à sa fusion à multiplier la valeur de cette
matière brute.
On retire d'une tonne de minerai de fer de la Lorraine allemande environ
3oo kilogrammes de fer qui, en temps de paix, sous forme de fer en barres
laminées, possède une valeur d'environ 3o marks, par conséquent une valeur
double de celle du fer brut et plus du centuple de la valeur du minerai requis à
cette fin. Mais, par là, la plus grandeélévation de valeur n'est pas atteinte. A l'aide
du fer en barres, on peut fabriquer, par exemple, de petites vis ou de petites
pièces de machines dont le kilogramme coûtait, en temps de paix, 1 mark. C'est
ainsi qu'on peut concevoir qu'une tonne de minerai égale 3oo kilogrammes de fer
brut ( 15o kilogr.devis en tenant compte des déchets qui se produisent au cours
de manipulations), passe par une augmentation de valeur de 0,15 à 15 marks et
en fin de compte à 150 marks, soit donc mille fois autant. Il serait facile de citer
des exemples dans lesquels la transformation du fer atteint des augmentations de
valeur encore plus élevées. Que l'on songe seulement aux minces et délicats res-
sorts de montres qui, déjà en temps de paix, ont atteint un prix s'élevant jusqu'à
35 marks au kilogramme.
C'est de cette façon que des spécialistesfrançais, tel le professeur Haller dans
écrit intitulé Les conditions de paix de Bismarck, ont évalué la valeur maté-
son
rielle du minerai de fer à extraire encore de la Lorraine allemande à 2 milliards
de marks, sa valeur économique en capital à près de 25omilliards de marks à
pleine exploitation.
Nous ne voulons pas nous engager dans des calculs aussi osés de la valeur éco-
nomique exprimée en une valeur déterminée, mais nous allons encore comparer
à la valeur de la matière première les autres avantages, c'est-à-dire la valeur que
le minerai présente:
10 Pour la production du fer et de l'acier pour la paix à venir;
20 Pour nos ouvriers;
;
4" Pour l'économie nationale ;
30 Pour l'agriculture allemande et l'alimentation populaire

5° Pour l'exportation des produits en fer et en acier et pour les valeurs;


6° Pour affermir l'économie nationale au cours de la lutte économique mon-
diale future;
70 Pour faire une guerre future.

Pour ce qui concerne l'extension ultérieure de notre production de fer et


d'acier après la paix à venir, les minerais de la Lorraine françaisenousfacilite-
raient avant tout notre approvisionnement en matières premières pendant la
période économique de transition. Les mines du territoire minier de la Lorraine
allemande et du Luxembourg ont une capacité de production d'environ 3o mil-
lions de tonnes, les autres mines allemandes
une capacité de production de
20millions de tonnes. Avec 57millions de tonnes de minerai semblable, nous
atteindrions déjà une production de fer brut d'environ. 19 millions de tonnes,
c'est-à-dire qu'après l'annexion de la Lorraine nouspourrions à bref délai arriver
de nouveau à la pleine capacité de production que nos hauts fourneaux accusaient
en 1913 dans la production de la fonte. Mais en portant l'exploitation à 60 mil-
lions de tonnes, nous atteindrions, par là, la position de l'exploitation minière
américaine avant la guerre, et nous nous procurerions environ 2omillions de
tonnes de fonte.
La base minière agrandie par Briey et par Longwy assurerait pour un siècle
l'avenir de l'industriesidérurgique et nous assurerait, par le fait même, la place
que, à l'aide du minerai lorrain, nous avons conquise parmi les pays sidérur-
giques du monde au cours des dix années écoulées, au prix de rudes luttes avec
l'Angleterre. Nous avons notamment, il y a onzeans et demi, dépassé la produc-
tion de fer de l'Angleterre qui, en 1871, était encore quatre fois plus élevée que
la nôtre, et depuis lors nous avons continuellement marché à la tête des pays
sidérurgiques européens. Mais l'Angleterre fait, durant la guerre, les plus grands
efforts pour augmenter autant que possible sa production sidérurgique, etjelle a
obteiiu des résultats remarquables dans ce domaine,tandis que nous, nous
sommes restés en dessous de notre productionantérieure pendant la paix. Si déjà
avant laguerre nous avions eu complètement et entièrement à notre disposition
les mines de la Lorraine française, nous serions très difficilement arrivés pour
notre approvisionnement en mineraiIt
de fer à une dépendance aussi étendue de

-
l'étranger. Nous pourronscertainement, après avoir annexé le territoire frontière
français, mener une économie sidérurgique aux larges horizons, et nous conserver
même encore des matières premièresjusque dans le siècle prochain. Mais si,
après la guerre, les réservoirs à minerai français nous demeuraient fermés, notre
industriesidérurgiqueserait vouée au recul.
Nous songeons ensuite à la valeur toute spécialedesmines lorraines pour
l'avenir de nos ouvriers, pour tracer ce tableau, il faut jeter un coup d'œil sur le
passé. En 1913 travaillaient, d'après les communicationsofficielles,desassocia-
tions professionnelles allemandes :
- -
Dans l'industrie allemande et dans l'industrie produi-
-
assurés.
NOMBRE D'OUVRIERS; MONTANT DES SALAIRES
en marks.
k s.

sant et travaillant le fer, y compris l'association


,
,.
professionnelle des
"J..;
forgerons1,711,83.4 2,257,180,225
mandes.
Dans toutes les associations professionnelles alle-

porte.,:
La part des ouvriers mineurs et sidérurgiques com-
10,630,437

16 p. 100
11,516,973,000

19,6p.100
Si, par conséquent, 16 p. 100 de tous les ouvriers industriels allemands ont
été occupés dans l'industrie produisant et travaillant le fer, mais s'ils ont touché
19,5 p. 100 des salaires payés dans toute l'industrie allemande, on voit claire-
ment que les ouvriers sidérurgiques appartiennent à la classe des ouvriers les
mieux payés de toute l'Allemagne. On sait qu'à l'heure actuelle, durant la
guerre, les salaires des ouvriers ont haussé d'une façon considérable et qu'il n'est
pas rare de voir aujourd'hui un ouvrier gagnant le double et jusqu'au triple de
son salaire antérieur du temps de paix. Une industriesidérurgique renforcée
pourra certainement payer aussi après la guerre des salaires suffisants, dans tous
les cas des salaires meilleurs que les branches économiques qui seront plus mal
placées au point de vue de l'approvisionnement en matières premières.
En outr.e, l'aperçu statistiqueci-dessus montre que rien que l'industriesidé-
rurgique a occupé plus d'un million et demi d'ouvriers, donc plus de la sep-
tième partie de l'ensemble des ouvriers allemands. Si l'on compte pour chaque
ouvriersidérurgique deux à trois membres pour sa famille,l'industrie sidérur-
gique compte alors une population de cinq à sixmillions d'âmes, c'est-à-dire
qu'elle nourrit autant d'hommes qu'il en habitait ensemble, avant la guerre, dans

,.
les États fédéraux de Wurtemberg et de Bade, ainsi que dans les pays d'Empire
d'Alsace-Lorraine.

Il nous paraît impossible que les ouvriers vivant de l'industriesidérurgique et


que leurs familles puissent continuer à recevoir de l'ouvrage dans la proportion
actuelle et à être salariés sans amélioration de notre approvisionnement de
mineraiindigène, car, en présence des grandes difficultés de reprendre l'importa-
tion aussitôt après la conclusion de la paix dans les proportions antérieures, il
seraitdifficile, sans élargir les frontières, d'assurer à l'avenir ne fût-ce même que
les quantités actuelles de matières premières à l'industriesidérurgique qui dis-
pose maintenant encore pendant la guerre, pour son approvisionnement en ma-
tières premières, de vastes territoires occupés qui sont ouverts. Il est probable que
nous ne dépasserions pas alors, pendant des années,unequantité de 36 millions
de tonnes de minerai et que nous redescendrions à une production de fonte de
1 2
millions de tonnes..
La disette de minerai se traduirait bientôt par l'arrêt complet de certaines
industries et par une augmentation croissante du nombre d'ouvrierscongédiés, et
l'industrie sidérurgique, naguère si florissante, ne pourrait plus se manifester sur
le marché mondial. Mais les ouvriers, eux, émigreraient par bandes et iraient
chercher leur pain à l'étranger et seraient, par le fait, perdus irrémédiablement
pour l'Empire allemand, pour sa force défensive et pour le « Deutschtum ». Par
contre, une industriesidérurgique abondamment pourvue de mineraiindigène
offrirait des situations qu'aucun ouvrier ne voudrait plus quitter volontairement,
car les exigences légitimes de salaires pourraient être satisfaites et de nouvelles
forces pourraient être incorporées de façon permanente- dans l'exploitation
minière nouvellement acquise; il y aurait facilement du travail pour 3o,ooo mi-
neurs et chaque million de tonnes de minerai qui vient de la Lorraine française
irait s'ajouter à la production indigène, procurerait à 10,000 nouveaux ouvriers
de bons salaires dans l'industrie produisant et travaillant le fer. S'il était possible
à l'industrie de porter au cours des années la production de fer et de l'acier au
delà de l'ancienneproduction de paix de 19millions de tonnes et de.l'amener à
3o millions de tonnes, plusieurscentaines de milliers de nouveaux ouvriers pour-
raient trouver facilement ou directement du travail. Dans tous les cas, une poli-
tique de production basée sur un approvisionnement suffisant de matières pre-
mières est la meilleurepolitiquesociale convenable.

Depuisdesdizaines d'années aussi, l'industriesidérurgique et l'agriculture se


sont tendu la main d'une façon remarquable. Après, notamment vers la fin de
1870, que des ingénieurs allemands eurent réussi à mettre en pratique la décou-
verte anglaise du procédé Thomas, qui permettait de transformer en acier de la
a
fonte renfermant du phosphore, on seulement appris à utiliserlesgisements lor-
rains, riches en minerai renfermant du phosphore, et on a obtenu sous la forme
des scories appelées scories Thomas; ces minerais produisent pendant la marche
dela rusiolrune matière de déchet, qui, à l'état broyé, sous forme de farine
Thomas, donne un engrais de grande valeur riche en phosphore

rique,l'azote etla
la potasse,l'acide
potasse, l'acidephosphorique a
phosphorique a une
:
Parmi les trois matières nutritives fondamentales de la plante l'acide phospho-
im p ortance prépondé-
rique, l'azote et une importance
rante. S'il se rencontre déjà dans le sol, par lui-même, en très minimes quan-
tités, le sol le perd aussi avec les principauxproduits agricoles, le blé et le bétail.
Tout au contraire de ceci, la potasse, par exemple, est retenue djins l'épi du blé
et restituée au champ lors de l'emploi de'la paille dans la litière et, en outre, dans
le purin. La potasse parcourt donc en agriculture un cycle. L'azote non plus ne-
peut pas compenser le manque (Tendrais phosphorés, même quand il se trouve
en quantités plus abondantes..11 serait par conséquent plus convenable que l'agri-
culture se tirât d'affaire avec l'acide phosphorique, même sans les deux autres
sortes commerciales d'engrais,que -de pouvoir obtenir des rendements élevés
phosphorique. Cette réalité est confir-
avec de la potasse et de l'azote sans acide
mée par le fait même qu'en Allemagne, la patrie de la potasse, l'emploi de la
potasse jusqu'au moment où éclata la guerre n'avait pas encore atteint le chiffre
de la consommationde l'acide phosphorique, malgré que la potasse ne coûte que
la moitié du prix de l'engrais phosphore. La solutiondel'énigme se trouve dans
ce fait que le rendemènt de grains de notre récolte de céréales dépend de la plus
ou moins soigneuse et suffisante lumure phosphorée, étant donné que le sol ren-
ferme certaines quantités de potasse déjà, de par la nature même.
Les besoins de l'agriculture allemande n'ont été couverts durant la guerre que
jusqu'à concurrence d'environ p. 100.Lesgisements de phosphate brun en
Allemagne ont notamment presque entièrement cessé dètre exploités. En outre,
lagrande importation de l'Amérique du Nord, de l'Algérie et de la Tunisie, etc.,
dont nous pouvions disposer en temps de paix, a complètement cessé par suite

.8.;.,.
de la guerre. Dans la situationcrilique créée par ce facteur, déjà en avril 1917 le
Ministèreprussien de l'Agriculture a offert une somme de 100,000 marks pour
des primes qui sont destinées à stimuler la découverte de nouveaux gisements
indigènes de phosphates. Si l'agriculture allemande n'en est pas arrivée, durant
la guerre, à en être réduite à une situationpluscritique encore, c'est grâce à la
transformation par l'industriesidérurgique allemande de minerai renfermant du
phosphore.

La questionSe se pourvoir dans l'avenir d'acide phosphorique est, par consé-


quent, pour les agriculteurs allemands, l'un des plus grands soucis. Comme la
seule source indigène productriced'acidephosphorique restera la poudre de sco-
ries Thomas, l'augmentation de celle-ci par le bassin minier de Longwy situé à
nos portes est également une nécessité vitale pour l'agriculture allemande et pour
le peuple allemand, au même titre que la certitude de l'approvisionnementassuré
en minerai est une questionvitale pour l'industrie sidérurgique.
La France, par contre, a dans ses possessions africaines des réserves si abon-
dantes d'acide phosphorique, que, sous ce rapport-là aussi, elle peut facilement
se passer des gisements de Briey et de Longwy dont il s'agit.
Les effets bienfaisants d'une industrie sidérurgique édifiée sur une base mi-
nière suffisante se fontaussi sentir dans l'économie nationale. Songeons à l'Em-
pire, à l'Etat, à la commune,grands consommateurs de fer et d'acier. En présence
des quantités gigantesques et constamment croissantes de fer et d'acier sous
toutes les formes dont les communautés publiques ont besoin,lacapacité de
production que l'industrie possède ne peut pas êtreindifférente au fisc et au
gouvernement. LEtat doit, en outre, attacher la plus grande importance à ce
que les branches économiques puissent supporter au degré voulu les impôts et
autres taxes, et les acquitter en temps opportun.
Il doit attacher la plus grande importance à ce que les emprunts de l'Empire,
de l'Etat et des cpmmunes trouvent des preneurs disposés. Il n'est malheureuse-
ment pas possible de calculer même approximativement la grande importance que
l'industriesidérurgique présente sous ce rapport.
Les services que l'industrie du fer et de l'acier a rendus à l'exploitation de
notre réseau de voies ferrées et à nos chemins de fer militaires pour faire la'
guerre se sont manifestés clairement. On ne peut absolument pas concevoir la
tournure que les opérationsmilitaires eussent prises s'iln'avait pas été possible
d'exécuter au moment, voulu les formidables déplacements de troupes aussi
souvent que la nécessité s'en fit sentir. L'on doit également à l'industriesidé-
rurgique allemande d'avoir eu à sa disposition non seulement un réseau ferré à
maillesmultiples,mais également des voituresde chemins de fer et des locomo-
tives en nombre suffisant, car elle n'a pas seulement fourni le fer-pour les voies
ferrées, mais par son développement continuel et par l'augmentationdeses
quantités de marchandises transportées, ensuite par son influence sur l'exploitation
du minerai et du charbon, elle a sans cesse remis l'administration des cheminsde
fer en présence de nouvelles tâches et l'a déterminée à exploiter les chemins
de fer de 1Etat d'une façon grandiose.
et
Entrons dans un autre domaine de l'économiepolitique, examinons l'expor-
tation. Quels effets l'industrie minière et l'industriesidérurgique n'exercent-elles
pas dans ce domaine également? Si l'on additionne tous les produits fabriqués à
l'aide de fer et d'acier ou renfermant des parties de fer ou d'acier,onarrive pour
1913, d'après les recherches officielles, au résultat que la moitié de la produc-
tion de fer et de l'acier a été employée pour exécuter les commandes de l'étran-
l'acier
ger. Sur une exportation totale de 10,1 milliards de marks, le fer et
représentaient2milliards un quart. Par conséquent, notre industrie peut reven-
diquer une part de 22 p. 100 dans Importation totale. C'est ce qui prouve clai-
rement la significationdel'industrie comme protectrice de l'exportation, comme
soutien de nos valeurs et, par le fait, de nouveau pour l'importation de matières
premières et pour l'approvisionnement des autres branches économiques en
matières premières venant de l'étranger, et ce qu'elle peut signifier après la
guerre.

Il
w c
est étonnant que l'on entende souvent des personnes déclarer que l'industrie
sidérurgique allemande est tellement puissante, que, aussi bien à l'avenir que par
le passé, elle surmonterait sans secours de l'Etat toutes les difficultés semées
sur sa route et reconquerrait son ancienne puissance. Sans méconnaître les forces
contenues dans notre industrie du fer et de l'acier, nous devons faire ressortir
que c'est une grave erreur de croire que notre industrie sidérurgique surmonte-
rait tout obstacle quelconque. Si réellement nous ne parvenions pas à empêcher
nos ennemis d'exécuter également à l'avenir les résolutions de la Conférence
économique de Paris, nous rencontrerions dans le monde entier des difficultés
insurmontables non seulement sous le rapport du débouché de nos- marchan-
dises, mais aussi sous le rapport des achats de matières premières et de toutes
les autres manifestations de notre activitécommerciale et"industrielle. Il est
absurde de ne pas prendre au sérieux les décidions de la Conférence de Paris et
de croire que déjà le rétablissementdu slata quo ante bellum, suffirait à mettre
fin à la guerre économique. C'est là une manière de comprendre les chosesqui
manque totalement de consistance et est souvent démentie par les événements que
la guerre a déjà fait connaître jusqu'ici. A Paris, il a étédécidé, tout à fait ouver-
tement, comme la presse ennemie le fait ressortir chaque jour, que, dans la guerre
économique, toutes les mesures imaginables sont prises. pour affaiblir la puissance
économique des Puissances centrales et pour l'abattre.

Une des contre-mesures les plus efficaces que nous puissions prendre consiste
à incorporersous forme de chaînon à notre chaîne ceux des territoires frontières
qui sont fatalement indispensables pour notre alimentation, pour notre approvi-

4.8
sionnement en matières premières et pour le relèvement de notre commerce. Ce
n'est qu'alors que les industriels sidérurgiques seront délivrés d'un des plus
grands soucis qui les oppressent, et cela non seulement pour la période de tran-
sition économique et pour la période de la paix économique future, mais aussi
pour le cas d'une guerre future.
., 'e
Dans une guerre future, il faut que l'amélioration de notre approvisionnement
indigène en minerai de fer prenne une forme particulièrement puissante, car plus
les forces sidérurgiques d'un Etat sont grandes, plus le pays est redouté comme
adversaire. Il ne nous paraît pas impossible d'enarriver, commenous l'avons déjà
donné à entendre, à ce que pendant la prochaine période de dix années suivant la
conclusion de la paix, après le retour à la vieille patrie allemande de la partie de
l'Alsace-Lorraine encore française à l'heure actuelle, notre industrie sidérurgique
atteigne de nouveau son anciennecapacité de production de la période de paix
et puisse aussi en tirer pleinement et entièrement profit dans une guerre future.
Un renforcement de nos forces sidérurgiques dépassant encore cette production
de fait équivaudrait à doubler ou à multiplier la combativité de notre armée et
de notre marine.
Déjà la guerre actuelle démontre qu'avec noscanons et nos mitrailleuses nous
pouvons nous défendre contre un ennemi numériquement supérieur, ou même
que nous pouvons l'anéantir et que le sacrifice demasses humaines énormes ne
sert de rien à nos ennemis. Nous pouvons et nous devons, à l'aided'unepuissante
industrie sidérurgique, épargner le sang de notre peuple dans la lutte future pour
l'existence, car plus tard ce ne sont pas des masses humaines agglomérées en
armées gigantesques qui déciderontvraiment de la guerre, mais ce seront surtout
les moyens d'attaque et de défense d'une préparationtechniqueparfaite, mise à
leur service, existant en nombre suffisant et à créer continuellement. C'est ainsi
que le pays sidérurgique de la Lorraine qui nous a sauvés, au cours de la guerre
actuelle, de la destruction par nos ennemis, nous protégera également au cours
1 il
d'une guerre future et asstirero l'existence de Empirecomme égargnera le sang
de notre peuple.

4° CONCLUSION.

Quiconque a suivi notre exposé du commencement jusqu'à la fin aura cer-


tainement été affermi dans sa conviction que nous ne pourrions pas être assez
reconnaissants vis-à-vis de Bismarck, notre Chancelier de Fer, surnommé à juste
titre le fondateur de l'Empire, de ce que, par la paix de Francfort en 1871, il
nous ait procuré les gisements miniers situés entre Metz et Luxembourg, seule-
ment en partie connus à cette époque.
Car, sans ce pays sidérurgique de Lorraine, nous n'aurions jamais, au grand
jamais, pu conduire victorieusement cette guerre dévorant les plus grandes quan-
tités de fer et d'acier. Mais, sans la Lorraine non plus, nous n'aurions pas pu,
malgré quarante-quatre années de labeur pacifique, long et assidu, obtenir des
résultats considérables ni dans la vie économique indigène, ni sur le marché
mondial..
Encore moins l'industrie sidérurgique en serait-elle arrivée à pouvoir donner
de la besogne à plus de deux millions d'hommes et à nourrir un nombre de
parents de plusieurs millions d'âmes.
Dans un Empire allemand sans Lorraine, il nous manquerait une des parties
donnant le plus de vie, de puissance, à l'économie nationale allemande, et à la
force défensive de l'Allemagne. Nos hommes d'Etat qui, lors de la conclusion de
la paix, aideront à décider*du destin de l'Empire allemand porteront la respon-
sabilité que la paix à venir ajoute au corps de l'Empire allemand tous les terri-
toires étrangers indispensables à notre vie, à notre économie nationale et à notre
force défensive. Pour ce qui est des bandes de territoires frontières français
demandées par nous, il ne s'agitpasd'annexions dans le mauvais sens, mais d'une
incorporation de parties de territoires qui, il y a des siècles, ont été arrachées par
la violence au vieilEmpire allemand.
Le déplacement de nos frontières lorraines est fatalement indispensable pour
la sécurité de l'Empire allemand, dans le cas d'une guerre future, mais également
pour la consolidation de notre économie politique, spécialement pour procurer
de l'ouvrage à notre grand monde d'ouvriers, pour augmenter la production agri-
cole de notre sol et, par le fait même, pour améliorer la situation de chaque
Allemand en particulier.
La Lorraine entière entre les mains de l'Allemagne constitue non seulement
une indemnité de guerre et un affermissement pour la patrie allemande, mais
aussi la garantie d'une paix durable et un gage pour la sécurité de l'Empire.
Notre victoire nous fournit l'occasion et le droit d'ajouter au point d'invasion le
plus faible de l'édifice de l'Empire allemand une pierre angulaire contre laquelle
tout assaut ennemi viendra se briser.
Si l'on néglige cette occasion, le peuple allemand sera voué, dans une guerre
future, à la ruine.
I
i
fumée.

tube.
Calibre87m/m87œ/m
Longueur du
la
Nombre
46
Longueurde
L'ARTILLERIE AUSTRO-HONGROISE.

ARTILLERIE

B. ARMEMENT

Pas des rayures (pas


Poids de la bouche à

(i) VoirB.R. A.,


(2) Voir B. R. A.,
MATÉRIEL ET MUNITIONS.

96 ET

partierayéplm
de rayures (rayures parallèles)..
feu.
constant).



9, p. 61.
5, p. 48.
DE FORTERESSE (Suite) (i).

SECONDAIRE DES OUVRAGES.

CANONS DE 9 C/M Mle 1875


BO.UCIIESÀFEU.Cespiècesproviennentde

2m
la transformation


ET

06 (23,7 cal.)
(16,8 cal.)

24

487kgs
1375/4.

transformati on de l'ancien
canon de campagne de l'artillerie austro-hongroise (9 cm. Feldkanone M. 75)
auquel on a fait subir de légères modifications; en particulier, l'obturateur a été
modifié de façon qu'on puisse utiliser poar le tir des charges He poudre sans

Le tube d'une seule pièce est en bronze aciéré, il est rayé à droite. La ferme-
ture de culasse, à coin plat horizontal, al été décrite à propos du canon de 1 2 c/m
Mle 1880 (2).
Dans le canon Mle 1875/4, les tourillons ont été supprimés et la pièce a été
montée sur un annt à

1
déformation.
Les caractéristiques principales de la bouche feu sont les suivantes

CANONDE
Mie 1875
9C/M.
1875/96.
CANONDE

2m
Mie

06 (23,7 cal.)
lm46 (16,8 cal.)

24

455tgs
:
9C/M.
1875/4.
AFFÛTS.— Le canon de 9 c/m Mie 1875/96 peut être monté sur un affût de
campagne à voie étroite (9 c/mSchmalspurigelafette Mie 75). On combine cet

Fig. 1. — Canon de 9
1
c/m Mle 1875/96 sur affût en bois.
1-

Fig. 2. — Canon de 9 c/m Mie 1875/96 sur affût en 1er.

rigide frein hydraulique dont des extrémités est fixée à la


affût avec un une
pièce et l'autre à un pivot solidaire de la plate-forme.
On peut également mettre cette bouche à feu sur d'anciens affÙts de casemate
munis de petites roues qui facilitent
en bois ou en fer (fig. 1 et 2). Ces affûts sont
le pointage en direction.
Le canon de 9 c/m MIe 1875/4 (fig. 3) est monté sur un affût à déformation

Fig. 3. — Canon de 9 c/m M1* 1875/4.

qui est une combinaison d'un affût à roues et d'un affût de casemate.
Tous ces affûts peuvent être employés indifféremment sous casemate ou en
plein air. Seull'affût Mle 1g04 est muni de boucliers.
Données principales :

.
AFFÛTS POUR CANONS DE 9 C/M.

Mle1875/96 À VOIE ÉTROITE. M1*1904.

genouillère
voie.
Hauteur de
Largeur de
1m
1 15
mi3
lm10
1m15 I
Diamètredesroues o

— à+ 24°*
37 lm 0m50
hauteur.
l'affût
Poids de
Poids delà pièce.
Amplitude du pointage en 10°
51okg,
997kg'
- 22° à + 24°
657kgl
1,25019,

PROJECTILES.
— Le canon de 9 c/m tire les projectiles suivants :
Obus ordinaire enfonte Mle 1875 (9 G.M. 75) (ng.4).
,
cm — C'est un obus

Fig. 4. — Obus ordinaire de 9 c/m Mle 1875.

en fonte, chargé en poudre noire; il est muni de quatre ceintures et armé de


la fusée percutante Mle 1875 (G. Z. M. 75).
f
Principales caractéristiques:

:
f
Longueur 226 m/m(2,6 calibres).
Diamètre. 86 m/m 5.
(
Charge d'éclatement poudre noire ). o kilogr. 2 1 5.
Poids total 6 kilogr.36o.

Obus de rupture en acier Mle 1875 (9 cm St. Gr.M. 75) (fig. 5). - C'est un
projectile en acier, à ogive massive, chargé en poudre noire. Il est muni de quatre
ceintures. Le culot porte une ouverture filetée qui est obturée par un bouchon

Fig. 5. — Obus de rupture de 9 c/m MIe 1875.

d'acier. Une rondelle de plomb assure l'étanchéité de cette fermeture.

Longueur.
Principales caractéristiques :
225 m/m (2,6 calibres).

total.
Diamètre
Charge d'éclatement (poudre noire).
Poids
Obus à balles (fig.6).
— Il en existe des modèles variés
86 m/m 5.
okilogr. 195.
6 kilogr. 83o.

: MlèS
-

1875/91 a,
1875/916, 1875/960,1891/96, 1896/960, 1896^96c.

Fig. 6. — Obus à balles de 9 c/m.

Ils se réduisent en réalité à trois, car le deuxième millésime qui figure dans
l'indication du modèle sert seulement à caractériser la fusée.
Ce sont des projectiles en fonte à charge arrière. Ils diffèrent peu entre

Longueur
Diamètre
,
-------
Leurs caractéristiques sont données par le tableau suivant

ET1875/91
ET1875/91

5
86m/m
b.
b. MIe 1875j96

5
86m/m
et.
:
OBUS À BALLES DE 9 C/M.
eux.

M1891/96.ET1896/96

5
,

243 m/m (2,8 cal.) 243 m/m (2,8 cal.) 235m/m5(2,7 cal.)
-
ET
c.
1896/96c.

5
86mjm 86m/m
Nombre de balles 165 217 152 250
balle.
balle13?"10grs
Diamètre d'une 13 m/m 13 2
m/m 13m/m 13 m/m
Poids d'une llg" 13s"
noire)0k0900k090
Poids de la charge (poudre

Poidstotal7l3107k2206k2506k690 0l090 0k120

L'ogive de ces différents schrapnels porte, en face du trait de repère de la

:;
fusée, une ligne à la peinture rouge. En outre, des projectiles se distinguent les
uns des autres par des marques particulières les obus Mle 1875/96 a portent
deux lignes horizontales coupées par une verticale les obus Mle 1875/91 a sont
caractérisés par une croixdeSaint-André coupée par une verticale; les obus
î
Mle
Mle 1896/96 a n'ont aucune marque particulière
l'inscription 91 entre les deux ceintures
;
891/96 sont marqués detrois ligneshorizontales et d'une verticale. Les obus
les obus Mlc 1891/96 portent
supérieures.
Boite à mitraille Mle 1875 (K.M.75) (fig. 7). — C'est un cylindre en tôle

7. — Boite à mitraille de 9 c/m Mle 1875.


Fig.

rempli deballes en plomb durci (plomb et 1antimoine) agglomérées aveç du


soufre. Cette boîte à mitraille est utilisée jusqu'à une portée de 3oo mètres.
Hauteur22
Diamètre
h
Caractéristiques principales:

balles. 85 m/m.
m/m (2,6 calibres).

balle43gr.3.
»
Nombre de 120.
Poidsd'une
balle
Poidstotal 20 m/m.
Diamètre d'une
7 kilogr. 5oo.

Fusées.

Fusée percutante Mle 1875 (G.Z.M. 75) (fïg. 8). — C'est une fusée percutante,
très simple, qui comporte simplement comme organes un porte-percuteur, une

-
Fig.8. Fusée percutante NIle 18^5.

masselotte et un ressort de sûreté à ailettes sur lequel s'appuielesiège de la


mas-
selotte. Son fonctionnement se déduit immédiatement de l'examen de la
coupe
ci-jointe.

à
Fusée doubleeffet Mles1891 a, 1891b, 1896a et1896c (9cm. D.Z.M.91a,
M. 91b, M. 96, M. 96a, M. 96c). — Toutes ces fusées diffèrent seulement
par des détails secondaires. La figure ci-après (fig. 9) représente la fusée
Mle i896 a. Cette fusée est graduée en mètres depuis 600 jusqu'à 4,800 mètres
de 200 en 200 mètres. Chaque subdivision est elle-même subdivisée en quatre
parties.

Fig. 9. — Fusée à double effet Ml. 1896a.

CHARGE
DE TIR. —II existe deux charges de tir en gargousses :

i" Une charge forte constituée par o kilogr. 44o de poudre cylindrique
i/4 m/m. Mle 1893 (1/4 mm. M. 93.*Z.P.);
20 Une charge réduite constituée par okilogr. 138 de la même poudre.

En outre, pour le tir de l'obus de rupture en acier, il existé une charge spéciale
de o kilogr. 64o de poudre en lamelles (2/4 mm. M. 93. Plâttchenpulver).
Les vitessesinitiales et les portées maxima des différents projectiles sont
données par le tableau suivant :
»
VITESSE INITIALE. PORTÉE MAXIMA.

Obus
Obus de
1875.
ordinaireM''
;
rupture MIe 1875..
mètres.
448
502
mètres.
6,450
1,500
Obus à balles MIes 1896/96 a et 1896/96 c 440 3,375

et 1875/96a.
Obus à balles MIes 1875/91 a, 1875/91 b

,"
425 3,375

TABLES DE TIR.

I. Obus ordinaire Mle 1875.

CHARGE ok kko.

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE. au de du DISTANCE, de du
au

mètre8-mètres.
NIVEAU. CHUTE. TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

100 5'. 7' 0,2 5,000 II»11' 17° 2' 13,7


500 24 40 0,9 5,500 13 5 - 232117,6
20 4 15,6
1,000 p 6 1°31 1,9 6,000 15 11
1,500
2,000
1
251
54 237
357
3,1 6,500 1730265319,8
4,3 * 7,000 20 6 3041 22,2
2,500
3,000
3 54 531 5,6 7,500 23 1 344724,8
5 6 720 7,1 8,000 2625 3917 27,7
3,500 625 9-24 8,6 8,500 3036 442331,3
4,000 7 52 1142 10,2 8,600 3134 4531 32,1
4,500 927 1415 11,9
1

II. Obus de rupture MIe 1875.


CHARGE Ok6do.

mètres.
DISTANCE.

m ètres.
100
500
1,000
ANGLE
au
NIVEAU.

4'
18
50
ANGLE
de
CHUTE.

29
8

5'
DURÉE
du
TRAJET.

0,2
0,8
1,7
DISTANCE.

*
1,500
-2.000
ANGLE
au
NIVEAU.

•—————
1°28'
2 15
ANGLE
de
CHUTE.

2° 1'
3 13
DURÉE
du
TRAJET.

,2,7
3,9
1
III. Obus à balles Mle 1896/96 a.
CHARGE Ok 440.

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE. au de du > DISTANCE. au de du
NIVEAU. CHUTE. TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

mètres. mètres.
100 7 7' 2,500 4° 2' 5°39' 5,4
500 23 41 3,000 517 732 6,9
1,000 1° 6 1°35 1,7 3,500 643 9 43 8,6
1,500 156 241 2,8 1 4,000 8 22 1218 10,3
2,000 255 4 2. 4,1 4,500 1013 1520 12,2

IV. Obus à balles Mles 1875/91, 1875/96 et 1875/96 o.


CHARGE Ok A/¡o.

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE, au de du DISTANCE. au de du
NIVEAU. CHUTE." TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

mètres. mètres.
100 10' 8' fi
* 2,500 3°58' 5°32' 5,4
500 22 42 fi 3,000 5 9 716 6,9
1,000 1°7 1°30 1,8 3,500 6 26 912 8,3
1,500 158 242 2,9 4,000 *'751 Il 22 -9,9
2,000 255 4 1 4,1 4,500 924 1346 116

CANON DE CASEMATE DE 8 C/M. Mles 1894 ET 1895


(8 cm. Kasemattkanone M. 94, M. 95).

Les canons de 8 c/m. Mles 1894 et 1895 sont employés sous casemates béton-
nées. Les deux types diffèrent peu l'un de l'autre; le canon MIe 1894 est surtout
utilisé en flanquement pour la défense des fossés des fortifications, Il est par
conséquent équipé"plus sommairement. Il ne tire pas l'obus à balles.

BOUCHE À FEU. -
La bouche à feu est l'ancien canon de campagne MIe 1875
-qui a été raccourci. Le tube, d'une seule pièce, est en bronze aciéréyil est rayé à
droite; les rayures au nombre de 24 sont à pas constant.
Principales caractéristiques
Longueur ni. 50 (20calibres);

Calibre.
Longueur de la partie rayée.
Nojnbre de rayures (rayures parallèles).
1

o m. 975 (i3 calibres) ;


75 m/m.;
24;

feu.
Pas des rayures (pas
Poids de la bouche à

AFFÛTS.— Les affûts


constant).
de casemate Mles
4°;
253 kilogrammes.
1894 et 1895 (fig. 10) sont des affûts

Fig. 10. — Canon de casemate de 8 c/m Mie 1895 sur affût de casemate M ° 1895,

à châssis à pivot avant. Ils se comp osent d'un affût proprement dit (Schleife
qui peut glisser sur un ch assis (Rahmen). La liaison entre l'affût et le châssis est
faite par un frein hydraulique.
-
Le châssis est rendu solidaire de la plate-forme par un pivot avant; il reçoit à.
sa partie postérieure deux galets qui peuvent rouler sur une circulaire de crosse
et qui facilitent les changements de direction.
Les affûts Mles 1894 et 1895 diffèrent par quelques dispositions de détails.
Leurs caractéristiques sont les suivantes :
AFFÛT DE CASEMATE.
-----
Mle1894.
---.

Mle1895.
-

châssis. ,
Amplitude du pointage en

l'affût
Poids du
Poids de 187lgs
-
Hauteur de genouillère.,..,.,..,.,.
hauteur..
lm25
5° à+
400kgs

-
lm25
10° à-(-15°
4001g,
203lgs
piècecomplète.
Poids delà 034"g. 950kgs

MUNITIONS.
— Le canon de casemate de 8 c/m. tire les projectiles suivants :
Obus ordinaire de 8 clm. 1875 (8 cm. G.M. 75). — C'est un obus en
Mle
fonte, chargé en poudre noire, tout à fait analogue à l'obus ordinaire 9 c/m.
décrit plus haut. Il est muni de trois ceintures et armé de fusée percutante
Mle 1875.

74
:
Diamètre 198
Caractéristiques principales
Longueur.- m/m. 5(2,6calibres);

Poidstotal
Charge d'éclatement (poudre

Obus à balles de 8 clm. Mle 1875j85 c


k
noire).

(8 cm. S. M. 75185
m/m. 5;

kilogr. 320.
o kilogr. 128;

c). -
C'est un obus

à balles en fonte, à charge arrière. Il est muni de trois ceintures et armé de
la fusée fusante Mle 1875/85 c. Les balles sont en plolub.

:
Longueur.
Caractéristiques principales

Diamètre
207 m/m. (2,8 calibres).
74 m/m. 5;
Nombre de balles.
balle. io5;
Poids d'une
balle. 13 grammes;

Poids total.
Diamètre d'une
noire).o
Charge d'éclatement (poudre

Boîte à mitraille de 8cjm. Mle 1894c (8


13 m/m.
kilogr.o48;
4 kilogr. 780.

cm. K.M. 94c) (fig. i).


;

C'est une i -
boîte à mitraille de forme cylindrique en tôle de laiton. Elle contient des balles

Fig. 11. — Boîte à mitraille de 8 c/m MIe 1891 c.

en plomb durci (alliage plomb-antimoine) agglomérées avec du soufre fondu.


La boîte à mitraille porte, réunie à elle, la charge de tir (o kilogr. 280 de
poudre cylindriqueMle18 93).„
FUSÉE.
— Fusée percutante Mle1875 (G.Z.M. 75). — Cette fusée a été
décrite à propos de l'obus ordinaire de c/m. Mle 1875. (Voir
9 p. 53.)
Fusée à temps Mle 1875/85 c (8 cm. S. Z. M. 75/85 c) (fig. 12).— Cette fusée
est uniquement fusante. Son plateau est gradué depuis 5oo mètres jusqu'à
4,ooo mètres de 200 en 200 mètres. Chaque division est eue-ménre subdivisée
en quatre parties correspondant à 5o mètres.

c.
Fig. 12. — Fusée à temps Mie 1876/85

CHARGE DE TIR. — Il existe une seule charge de tir constituée par une gar-
gousse de poudre en tubes Mie 189H (1/4 mm. M. 93 Z.P.). Cette charge pèse
o kilogr.290 pour le canon de casemate Mle1895, et o kilogr. 280 pour le
canon Mle 1894.
Pour le canon MIe1895, les vitesses initiales et les portées maxima avec les
différents projectiles sont les suivantes :
Obusàballes

Obusordinaire Mie 1875


MIe 1875/85 c
,, ,, , ,

TABLES DE TIR.
VITESSE

, ,
IMTIALE.

mètres.
423
406
PQRTÉE
MAXIMA.

mètres.

2,500
2,500
1

La table de tir du canon Mie 1895 est donnée ci-après. Le canon Mk 1894,
qui est uniquement employé dans la lutte rapprochée pour des actions de flan-
quement, n'a pas de table de tir.
-
DISTANCE.

100

i;ooo—
1,50'0
00 —
5oo
-
,
,
ANGLE
au
NIVEAU.

mètres.-28'
52'
r45'
5'
I. Obus

ANGLE
de
CHUTE.

8'
45'
1"45'
3° 2'

II.ObusàballesMle
,k
ordinaire
CHARGE OKA90.

DURÉE
dn
TRAJET.

0,2
^1,02,5OO
,
2,1
3,3

MIe1875/85
1875/85 c.
1.-

CHANGE 0K2
2,000
2 ,;)00
3,000

90.
Mlc

DISTANCE.

mètres.
-


1875.

,
ANGLE
au
NIVEAU.

3°59'

C.
65,9
,;)5°21'9°17'
2°47'
ANGLE
de
CHUTE.

4°42'j
1
DURÉE
du

,
7,7
,

TRAJET.

4,5

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE. au de du DISTANCE. au de du
NIVEAU.CIIUTE.TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

mètres. ,4°43'
1,000
i,5oo
600

— 1°47''
10'
50'
58'
1°49'
3°7'
0,9
1,8
3,1
2,000 mètres
2,5oo —
3,000 —
,. 2°50
4° 2'
5°24'
6°40'
9°05'
4,4
5,9
7,4

CANON DE 8 C/M. Mles 1905 ET 1905-1909 SUR AFFÛT D'EMBRASURE MINIMA.


cm. Minimalschartenkanone
(8 M. 5 und M. 5/9.)

Ces bouches à feu à tir rapide


sont semblables au canon de campagne
Mle 1905. Leurs caractéristiques sont les mêmes et ont été données
au moment
de l'étude de cette dernière bouche à feu (1). Elles sont montées sur des affûts
à déformation, qui présentent beaucoup d'analogie avec l'affût d'embrasure.mi-
nimaMle1896 pour canon de 12 c/m. ,
Les deux modèles d'affût Mle190 5 et Mle 1qobji909ne diffèrent l'un de l'autre
que par des détails peu importants; c'est ainsi que sur l'affût Mle 1905/1909 la
bouche a feu est placée plus en arrière, de tellesorte que la volée dela pièce ne
!":-",i. ~l l! -. i
(-1) VoirB.R.A.yn"3, p; 29.
sort pas par l'embrasure de la casemate; de même, les mécanismes de pointage
ne sont pas absolument identiques.
1
Les caractéristiques de l'affût Mle 906 sont les suivantes :
Hauteur de genouinère. 1 m. 23.
Amplitude de pointage en direction, BoO.
hauteur. -
pièce.
Amplitude de pointage en
Poids du châssis84.3kilogr. 1,5°+20°.

Poids de la 1,62 7
-

Fig. i3. — Canon de 8 c/m Mle igo5 sur affût d'embrasure minima.

MUNITIONS ET TABLES DE
du canon de campagne MIE 1905.
-
TIR. Les munitions et les tables de tir sont celles

CANON DE 8 C/M. Mle 1902 SOUS TOURELLE À ÉCLIPSE.


(8 cm. Senkpanzerkanone M. 2.)
Le canon de 8 c/m. Mle 1902 est un canon de combat rapproché, placé sous
une tourelle à éclipse,
La bouche à feu, tube intérieur et jaquette, est en acier; la culasse est à coin
horizontal avec mise de feu axiale.
L'affût est à déformation avec frein hydraulique et récupérateurs à ressorts.
tube.
Principales caractéristiques

Calibre76m/m5.
Longueur du
:
1 m. 46 (19calibres).

Nombre de rayures (rayures parallèles).3o.


, Pas des rayures (pas progressif).de 4° à 8°08'
Amplitude du pointage en hauteur. —10à-j-i5°.
Poids du tube 290 kilogr.
Hauteur de
Poids de la

MUNITIONS ET FUSÉES.
>
genouillère.
tourelle12 1 m.
48.
t.l\-
Cette bouche à feu tire les munitions suivantes :

Obus à balles Mle 1902 (8 cm. S. M. 2). C'est
— un projectile en acier, qui
contient 298 balles en plomb durci(alliage plomb et antimoine) du poids de
9 grammes. Son poids est de 6 kilogr. 685. La charge d'éclatement est de
85 grammes de poudre noire. Ce projectile est employé en cartouches complètes;
il est armé de la fusée à double effet Mie 1902 (D.Z.M.2).
Boîte à mitraille Mle 1902 (8 cm. K. M. 8). -
Cette boîte à mitraille, en
acier,estutilisée en cartouches complètes. Elle est constituée par une enveloppe
en laiton, contenant 167 balles en plomb durci du poids de 24 grammes.
Charge de tir.
— La charge dé tir est constituée par o kilogr. 370 de poudre
en lamelles 2/8 m/m. Mle 1893 (2/8 mm. M. 93 Plâttchenpulver). Cette charge
donne à l'obus à balles une vitesseinitiale de 408 mètres.

1
TABLES DE TIR.

Obus à balles.
CHARGE 0k370.

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE. an de du DISTANCE. de da
au
NIVEAU. CHUTE. TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

5' 6'.
;.,
mètres. 20' n' ?!,5oomèlres
100
500- 1° 1" 3,ooo - Il
, 6011
7"52"
8"l6'
11°6'9,7
7,7

1.000
--
1,500
2° 8'
3°20
2"W
3"57'
-- 2,5
4,1
3,5oo
4,000 H°56'
1.4127,
1"21 11,9
14,3
2,000 4°41 5"55'5,S

CANON DE 8 C/M Mle 1894 SOUS COUPOLE CUIRASSÉE
(8 cm Panzerkanone M. 94).
CANON DE 8 C/M 1894 ET 1898 SUR AFFÛT D'EMBRASURE MINIMA
(8 cm Minimalschartenkanone M. 94 und M. 98).
CANON DE 8 C/M SUR AFFÛT À ROUES Mle 1894
(8 cm Kanone M. 94).
BOUCHES À FEU. -
Toutes ces bouches à feu ont les mêmes caractéristiques.
Elles diffèrent par quelques détails dans l'aspect extérieur. Elles sont en bronze
aciéré, d'une seule pièce, la culasse est à coin vertical et à mise de feu axiale.
Caractéristiques principales

CANON CANON DE 8 C/M. CANON


SUR AFFÛT D'EMBRASURE
JWe18'94filmma
DE 8 C/M. 8 c/M.

coupole --
DE
M„ 1894
sous • sur
cuirassée. Mie 1894. Mle 1898. affût à roues.

Calibres75
Longueur totale
m/m
71
rayée. m. 96 (26,1 calibres).

2L1
Longueurde la'partie
Nombre de rayures (rayures parallèles).
Pas de rayures (pas
Poids de la bouche à
constant).
feu 430 l
1 m. 381

'LJ36
(
3 8 1 ( 18,4 calibres).


ca l i b res )

-107 1 433

AFFÛTS. Le canon de 8 c/m Mle189U souscoupole cuirassée est montés direc-



tement sur deux flasques en acier qui font partie de la coupole. Cette disposition
est donc tout à fait analogue, à celle qui a été signalée au sujet du mortier de
15 c/m Mie i 880 sous coupole cuirassée.
Les coupoles cuirassées qui ont 2m. 70 de diamètre environ sont de deux
:
types dans l'un, la coupole est plus aplatie et permet uneamplitude du poin-
i
tage en hauteur de — 5° à 5°; dans l'autre, elle est plus bombée et permet
le tir jusqu'à l'angle de — oo. i
L'affût du canon de 8 c/m Mie 1894 sur affût d'embrasure minima est du
même type quel'affût du canon de1 c/m Mie 1885 (1). 2
Le canonde 8 c/m Mle 1898 sur affût d'embrasureminima est monté sur un

(1)Voir5.R. l,npg ,p. 62.


affût à déformation avec frein et récupérateur à ressort, analogue à l'affût du
canon de 12 c/m Mle 1896 (1).
Enfin le canon de 8 c/m 1894 (fig. 14) sur affût à roues est monté sur un affût
de campagne à voie étroite de l'ancienmatériel de campagne de 9 c/m Mle 1875.

Fig. i4. — Canon de 8 c/m Mle 1894 sur affût à roues.

Lorsque le canon est utilisé sous casemate ou sur plate-forme, on complète et on


améliore cet affût en lui ajoutant des boucliers et un frein hydraulique avec
récupérateur. Les extrémités de ce frein sont fixées d'une part à un pivot solidaire
de la plate-forme, d'autre part au flasque d'affût.
:
Caractéristiques principales

Hauteurdegenouillère 1m.
-ÀMle1894.

23
AFFÛT
ROUES
D'EMBRASURE hilNIMA

M141898.

1m.23
AFFFÛT

M101894.

1m. 15

l'affût542kilogr.-
Amplitude dupointage en
Poids de
hauteur - à 15 10 + - 15à+15
680 kilogr.
-10à+15
637 kilogr.
Poids de la pièce 1,580 1,087 — 1.070 -
MUNITIONS.— Ces bouches à feu tirent des munitions munies d'une douille et
forment cartouche complète. Ces munitions sont les suivantes
8cfm
:
Obus ordinaire de Mle 1894 (8 cm G. M. 94) (fig. 15).
— C'estun pro-
B. R. A.,n° 9, p. 62.
(1) Voir
jéctile en fonte, muni de deux ceintures de forcement et d'une ceinture de
guidage. Il est chargé en poudre noire et armé de la fusée percutante Mle 1875
déjà décrite.
Caractéristiques
Longueur.198m/m :

Diamètre.
Charge d'éclatement (poudre noire)..
74 c/m 5.
5 (2,6 cal.).

o kilogr. 250.
Poids du projectile.: 4kilogr. 320.
Obus à balles Mles 1896-95 el 1894-95 (8xm. S. M. 96-95 und 94-95). -

Fig.17. Fig.18.
Fig.i5. Fig.1S.
Obusàballesde8cjm Boîte à mitraille de
Obus ordinairede 8c/m Obus à balles de 8 c/m 8c/mMle i894.
1896/95. M" 1894/95.
MIe1894. Mle

Ces projectiles sont à charge arrière.


L'obus MIe 1896/95 est en acier fondu à parois minces.
Il est muni
- -
à l'avant d'une bague de raccordement sur laquelle vient se visser
la*fusée.
L'obus Mie 1894/95 est en fonte, à parois épaisses; sur l'ogive est aménagé un
orifice de remplissage fermé par un bouchon.
Ces deux projectiles sont armés de la fusée à double effet Mle 1895.

Caractéristiques principales:

OBUS À BALLES -

M" 1894/95. M" 1896/95.

Diamètre.
.-.
Longueur215m/m(2,7cal.)

total.
223m/m(2,7cal.)
74.5 74.5

d'uneballe
deballes
Poidsballe
Nombre

Diamètre d'une13n,/m13mjm
105
13 gr.
179
13 gr.

Charged'éclatement(poudrenoire)0k250 .1
0k250
Poids 6k337 ôk400

Boîte à mitraille Mle 1894 (8 cm. K. M. 94). Gçtte boîte à mitraille est

constituée par une enveloppe en tôle de zinc. Les balles, en plomb durci.

:
Caractéristiques principales

Longueur176mjm
d'uneballei!\
Nombre de balles
5 147.
(2,3 caL).

Poids
fbaRe.
total..6Miogr.670.
Diamètre d'une
gr.
16 mfm.

c/m.
Poids

Fusées. — Fusée percutante M1* 1875 {G.Z.M. 75}.


— Cette fusée a été
d'écrite à propos canon de casemate de 9

Fusée à double effet Mle 1895 (D.Z.M. 95). - Cette fusée est graduée de
100 en 100 mètres depuis 5oo jusqu'à 3,000 mètres. Il existe en outre une
position particulière marquée A (Aufschlag) du plateau gradué pour le fonc-
environ.
tionnement percutant et une graduation anticipée qui correspond à la distance
de 450 mètres
-
-
Fig. ig. — Fusée à double effet Mle i8g5.

CHARGE DE TIR.
— La charge de tir est constituée par une charge d'allu-
mage de o kilogr. 010 de poudre noire et par o kilogr. 25o de poudre en tubes
i/4m/mMle 1893 (i/4mm. M.93.Z.P.).

CANONS DE CASEMATE DE 6 C/M. Mles 1898 ET 1899

(6 cm. Kasemattkanone M. 98 und M. 99).

CANON CUIRASSÉ SOUS TOURELLE MOBILE DE 6 C/M. Mle 1898

(6 cm. Fahrpanzerkanone M. 98).

BOUCHES À FEU. — Le canon de, casemate Mie 1898, tube intérieur et jaquette,
est en acier; il est rayé à droite; la culasse est à coin horizontal.
Le canon de casemate Mie 1899 est un peu plus court que le précédent; le
tube, d'une seule pièce, est également en acier; la culasse est à coin vertical.
Le canon cuirassé sous tourelle mobile est analogue au canon de casemate
Mie 1898, mais il est en bronze fondu.
Caractéristiques principales :
DE CASEMATE
Me1 18g8.
CANON

DE CASEMATE
Ml*18qq.
t
MIe 911
18 8
soustourelle
mobile.

Longueurlm425(25cal.)lm254 (22 cal.)lm425 (25 cal.)


rayéelm0295
Longueur de la partie

Pas des rayures (pas constant)


Nombre de rayures (rayures parallèles)

Poids de la bouche à feu


* (18,1 cal.)
20
5°55
140
0m8585
(15,1 cal.)
20
5°55
135
lm0295
(18,1 cal.)
20
5°55
173

Fig. 20. — Canon de casemate de 6 c/m Mie1898.


AFFÛTS.— Les canons de casemate de 6 c/m. Mie 1898 el 1899 (fig. 20 et 21)
sontmontés sur des affûts à chandelier. Ces affûts, à déformation, sont muais
d'un frein hydraulique et d'un récupérateur à ressorts. Les tourillons de la
bouche à feu qui servent à pointer la pièce en hauteur et le pivot avant autour
duquel elle se déplace horizontalement sont très rapprochés de l'embrasure de
la casemate, disposition qui permet de réduire cette ouverture au minimum.

Fig. 21. — Canon de casemate de 6 cfm Mie 1899.

La protection du personnel est encore augmentée à l'aide d'un petit bouclier


solidaire de l'affût, qui est placé juste en arrière de l'embrasure de la casemate.
Un sac accroché sur le côté gauche de l'affût sert à recueillir les douilles pen-
dant le tir.
4
La vitesse de tir peut atteindre i2 coups environ à la minute.
Caractéristiques principales :
r~ AFFÛT DE CASEMATE
6
POURCANONDE C/M.

Mle1898. Mie 1899.

Hauteur de genouillère. ,hauteur, , , , ,, -


123
15°à+15°
123
-10°à+10°
,,
Poidsdel'affût.
direction.,,
Amplitude du pointage en
Amplitude du pointage en
,, , ,,, ,, ,,,
90°
566kilogr.
26
480kilogr.

La tourelle mobile utilisée par le canon de 6 c/m sous tourelle mobile (fig. 22)

Fig. 22. — Canon cuirassé sous tourelle mobile de 6 c/m.

est en acier Martin. Les parois sont en tôle d'acier. Elle est montée sur 4 rou-
lettes métalliques, ce qui permet de la déplacer d'un point à un autre sur de
petits espaces bien plans. Elle peut en outre recevoir deux.roues et un timon,
pour le transport en terrain varié à l'aide- d'un avant-train attelé à quatre.
La bouche à feu est montée sur un aflÙt à déformation, avec frein hydraulique
et récupérateurs à ressorts; elle peut tirer jusqu'à 10 coups à la minute.
La tourelle comporte un approvisionnement de 80 coups environ. Pour le tir,
elle est disposée sur une plate-forme en ciment ou sur une plate-forme de fortune
construite en madriers. Lorsqu'elle est en place, on fait rentrer les roulettes à
l'intérieur de telle sorte qu'elle repose directement sur le sol.
Caractéristiques principales :
Hauteur de genouillère.
hauteur. 1
m.55;
Hauteur de la
Largeur de la
tourelle.-.
Amplitude du pointage en

tourelle.

to°.à-}-i5°;
1m. 85;
1m. 58;
Longueur de la tourelle à la base m. 99 ;
;
1

Poidsdelatourelle 3,5oy kilogr.


la
Poids de la tourelle avec bouche à feu. 3,680 -
Poids de la tourelle montée sur roues en ordre
de route 4,195 —

MUNITIONS. Les munitions de 6 c/m. sont en cartouches entières. Elles sont



au nombre de trois, à savoir :
Obus ordinaire de 6 cm. Alle 1898 (6 clm. G.M.98) (fig. 23). -
C'est un
projectile en acier fondu, à ogive massive, chargé en poudre noire. Il est armé
de la fusée percutante Mie 1898.

Longueur.
Caractéristiques principales :

Diamètre56m/m. cal.;

total.
21A m/m. 3,7
7;
Charge d'éclatement(poudre noire) o kilogr. 090;
Poids 2 kilogr. 710.

Obus à balles de 6 c/m. Alle 1898195b (6 cm. S.M.98/95 b) (fig. 24). — C'est
un obus à balles en acier, à charge arrière, armé de la fusée à double effet
Mle 1895 b. Les balles sont en plomb durci.
:
212
;
Caractéristiques principales

Longueur
Diamètre. ( )

-2
m/m 3,7ca^

balles
Poidsduneballe
Nombre de 11 1 gr.;
56 m/m. 7;

balle. »1
total.
10
Diamètre d'une ;
d'éclatementokilogr.
m/m.
Charge o3o;
Poids 2 kilogr. 720.

Fig.23. Fig.2I1. Fig.20.


Obus ordinaire de 6 cim à
Obus ballesde c/m 6 Boîte à mitraille de
Mle1898. M" 1898/956. 6 c/m MIe 1898.

Boite à mitraille de 6 clm. Mle 1898 (6 cm K.M.98) (fig. 25). — Cette


boîte à [mitraille est utilisée pour le combat rapproché aux distancesinfé-
rieures à 3oo mètres. Elle est en laiton et contient des balles en plomb durci
(alliage en plomb-antimoine).

:
Longueur.
Caractéristiques principales

Diamètre.
balle 2gr.
Nombre de balles

balle.
Poids d'une

totat.,.:
Diamètre d'une
Poids
82;
;
208 m/m. (3,6 cal.);
56 m/m. 7;

16 rn^m.
2
;
kilogr.720.
FusÉEs. Fusée percutante Mle 1898 (G.Z.M.98) (fig. 26). C'est

— une

Fig. 26. — Fusée percutante Mle 1898.

fusée de culot dont la disposition interne est identique à la fusée percutante


Mle 1875. (Voir p. 53).

Fusée à double effet Mle 1895b [D.Z.M.95b). — Cette fusée est analogue à la
fusée à double effet Mle 1895 décrite à propos du canon de 8 c/m. Mle 1894
sous coupole cuirassée. (Voir p. 67.) Elle est graduée jusqu'à 1,700 mètres. La
fusée du modèle le plus récent comporte une position particulière de réglage mar-
qué V (Vortempierung « débouchage anticipé») qui correspond à un-fonctionne-
ment à 200 mètres de la bouche à feu environ.

Charcjede tir. — La charge de tir est constituée par o k.200 de poudre en


lamelles 2/4 m/m.Mle 1893 (2/4 m/m. M.93 Plàttchenpulver).
#
Les vitesses initiales etla portée maxinia des différents projectiles sont données
par le tableau suivant :

Obusordinaire M"
Obus à balles Mle
mètres.
1898.
18g8/g5b,.,.,.,.,.",.,.
VITESSE
INITIALE.

477
477
PORTÉE
MAXIMA,

mètres.

1,500
1,500
1

TABLES DE TIR. (CANON DE 6 C/M MODÈLE 1898.)

t
I. Obus ordinaire Mle 1898.

CHARGE 0^200.

DISTANCE.
S
ANGLE

————————————~-~~ -~~——~—
100
5oo
mètres.
- '.,'
au
NIVEAU.

5'
37'
ANGLE

*
de
CHUTE.

42'
7'
-
DURÉE
du
TRAJET.

0,2
1,1
-
DISTANCE.,

1,000
1,500
mètres.

ANGLE
au
NIVKAU.

—'————' —————'
1°30'
2°49'
ANGLE
de
CHUTE.

1°54'
4° 5'
DURÉE
du
TRAJET.

2,4
4,4

II. Obus à balles Mle 1898/95 b.


CHARGE OK200.

ANGLE ANGLE DURÉE ANGLE ANGLE DURÉE


DISTANCE. au de. du DISTANCE. au de du
NIVEAU. CHUTE. TRAJET. NIVEAU. CHUTE. TRAJET.

0,9i,5oo mètres. 5'


1°30'
500 mètres. 37' 42' 2°49' 4° 4,2
1,000 1°54' 2,2

(1.)
RENSEIGNEMENTS PRINCIPAUX SUR L'ARTILLERIE ENNEMIE

PARUS DANS LE MOIS.

I. TIRS DE CONCENTRATION PAR SURPRISE


DE L'ARTILLERIE ALLEMANDE (1).

On a constaté à diverses reprises que l'ennemi faisait un usage fréquent des tirs
de concentration par surprise. *
Le document suivant, capturé à l'artillerie
ri divi s i on allemande,
de la 7ee division allemand e, nous
donne quelques renseignements sur les détails d'exécution de ces tirs de sur-
prise.

TIR DE CONCENTRATION PAR SURPRISE SUR LES BATTERIES (ZUSAMMENGEFASSTE FEUER-


UBERFÂLLE AUF BATTERIEN) :

IoLe but est de harceler et paralyser pendant un certain laps de temps les batteries
ennemies.
20 Si nos batteries et celles de l'ennemi ont été reportées exactement sur la carte,
on fera un tir sur zone à l'intérieur d'un carré de 200 mètres de côté, au centre duquel
se trouve l'objectif. Deux batteries tirent à explosifs, une à ypérite.
3° Les deux batteries tirant à explosifs se partagent l'objectif, la batterie tirant à
ypérite répartit son feu sur une profondeur de 100 mètres au centre du carré. Toutes
les batteries commencent le feu sur la hausse courte déterminée par réglage ou par
calcul. Sur cette hausse, on tire 8 coups par pièce de 77, 4 coups par pièce de io5,
2 coups par pièce de 15, avec 2 ou 3 changements de direction. Même tir en allon-
geant la hausse de 5o mètres, et ainsi de suite sur 5 hausses successives.

:
li" L'ouverture du feu a lieu simultanément. Régler la cadence de telle sorte que le
tir dure environ 8 minutes. Bien entendu, tous les préparatifs apport des munitions,
calcul des hausses, mise en direction, corrections du moment, doivent être faits avant
l'ouverture du feu.

(1) D'après le B. R. de la Xe Armée du i/i septembre 19 18.


II. NOUVELLE ORGANISATION DE L'ARTILLERIE DE TRANCHÉE ALLEMANDE (i).

Des essais avaient été faits dans certains régiments d'infanterie allemands en
vue de grouper les détachements de mortiers légers de bataillon en une compa-
gnie régimentaire.
Divers documents avaient en outre fait connaître que certaines compagnies divi-
sionnaires avaient été dissoutes et réparties avec leurs mortiers moyens entre les
nouvelles compagnies régimentaires.
Voici les deux ordres du haut Commandement allemand qui donnent les prin-
cipes de cette refonte dont le but principal paraît être une meilleureutilisation des
moyens existants pour la lutte contre les chars d'assaut :

OBJET :
II, n°
- op.«
CHEF DE L'É.-M. GÉNÉRAL
DE L'ARMÉE EN CAMPAGNE.

9,869, Secret
Mortiers de tranchée.URGENT.
G. Q. G., le 17 août 1918.

A
;
l'heure actuelle, les effectifs de la compagnie de mortiers de tranchée divisionnaire
ne sont pas en rapport avec ceux de l'infanterie d'autant plus qu'en présence de la tac-
tique actuelle (défense mobile, échelonnement des forces en première ligne), les mortiers
lourds et moyens ont perdu de leur valeur tant qu'on ne sera pas parvenu à augmenter
leur portée d'une façon appréciable. Afin de rendre disponible pour l'infanterie quelques
effectifs, le haut Commandement a l'intention de dissoudre les compagnies de mortiers
de tranchée divisionnaires, et, avec leurs éléments rendus disponibles, auxquels viendront
s'ajouter les éléments des détachements de mortiers légers de bataillon,decréer une
compagnie de mortier de tranchée par régiment d'infanterie.
Dans les divisions où la àecompagnie d'infanterie a été dissoute (voir note le. n° 9,55k,
-
Secret op. du i5/8/i8), une partie des chevaux, voitures et personnel du ravitaillement
pourra entrer dans la composition de cette compagnie; dans les autres divisions, une
partie des voitures restera d'abord sans attelages.
, J'ai l'intention de pousser à fond l'instruction de ces nouvelles compagnies de mortiers
régimentaires dans la
défense contre les chars d'assaut, et de charger avant tout ces
unités de cette mission si importante. Ci-joint un projet relatif aux effectifs et à leur
répartition.

(1) D'après le B.R. du G.Q.G. du 25 septembre 1918.


Les premières démarches devront être faites immédiatement; j'ai adressé ia note
ci-dessus aux Armées du front occidental. Prière de me faire parvenir télégraphique-
* ment votre approbation de principe.
Le décret fixant l'effectif réglementaire et son approbation, ainsi que les questions rela-
tives aux renforts et à l'instruction, pourront être réglés ultérieurement.
P. 0., Signé: LUDENDORFF.

-
CHEF DE L'É.-M. GÉNÉRAL
DE L'ARMÉE EN CAMPAGNE.

II, n° 9,869, Secret op.


G. Q. G., le 17 août 1918.

Comme suite à ma circulaire le n° 9,554, Secret op. du 15 août 1918, la note


ci-jointe, concernant la formation d'une compagnie de mortiers de tranchée régi-
mentaire, a été adressée au Ministre de la Guerre.
Je demande, autant que la situation tactique le permettra, que l'on procède à l'exé-
cution de cette nouvelle organisation. L'approbation du Ministère de la Guerre sera donnée
aussitôt.
<
On devra soigner tout particulièrement l'instruction relative à l'emploi du mortier
léger dans le tir à trajectoire tendue et du fusil anti-tank dans la lutte contre les chars
d'assaut.
C'est avec peine que plus d'un homme servant dans les mortiers de tranchée apprendra
la dissolution descompagnies divisionnaires; mais je crois qu'en raison des nouvelles
conditions de combat, chacun comprendra les motifs importants qui ont présidé à cette
réorganisation et saluera avec joie cette liaison plus intime avec l'infanterie. La lutte contre
les chars d'assaut, particulièrement importante à l'heure actuelle, sera, pour les unités de
l'artillerie de tranchée, la première mission à remplir. Je suis certain qu'elles s'acquitteront
avec succès de cette tâche glorieuse.
, :
P. 0. Signé LUDENDORFF.

III. LE MORTIER DE TRANCHÉE DE 24 C/M Mle 1917, TYPE ALBRECHT


(24 cm. Flügel Minenwerfer Albrecht 17).

Le mortier de tranchée allemand de 24 centimètres Mie 191 7,type Albrecht


(photos 1, 2 et fig. 1 et 2), tire des bombes à ailettes.
Il comporte trois parties principales
La bouche à feu;
:
L'affût;
La plate-forme. y
Bouche àfeu.
— La pièce se charge par la bouche et ne possède pas de culasse
amovible. Le tube se démonte en deux parties, la partie avant
se visse sur la
partie arrière. L'une et l'autre sont munies de deux colliers
avec anneaux de ma-
noeuvre.
Le tube postérieur comporte une chambre à poudre d'une longueur de 15 centi-

i.
Fig.

mètres environ et d'un calibre inférieur à.celui du tube. Il est renforcé dans sa
partie médianepar de fortes nervures, et porte à sa partie inférieure deux oreilles
qui servent à la relier à la tète de la vis de pointage en hauteur. La culasse pré-
sente une genouillère de profil semi-circulaire qui tourillonne dans une sous-bande
solidaire de l'affût. Cette genouillère est fixée solidement à sa position de touril-
lonnement par deux fortes vis à pointeau portées par les flasques d'affût et dont
les extrémités viennent se placer dans deux logements ménagés de part et d'autre
de la genouillère.

Affût.
— L'affût est en acier moulé venu d'une seule
;
pièce il est constitué par
deux flasques réunis par une forte semelle.
Photo î.
n° Mortier de tranchée de 24 c/m Mie 1917, type Albrecht.
Photo n° 2. — Mortier de tranchée de 2/1 c/m M'e 1917, type Albrecht.
Les flasques, se prolongeant à l'avant par deux becs, réunis par un axe trans-
versal sur lequel est monté l'écrou de la vis de pointage en hauteur. Ils se ter-
minent]à leur partie antérieure par des glissières à profil circulaire sur lesquelles

Fig.3.

se déplacent des patins à griffes. Ces patins solidairedutube servent de guide aux
mouvements du pointage en hauteur.
La semelle pivote sur une sellette circulaire; elle porte à sa partie postérieure
le système de pointageendirection constitué par un volant de manœuvre,un arbre
vertical et un pignon qui engrène avec une crémaillère circulaire portée par la sel-
lette. Une manette d'immobilisation permet de fixer la semelle en place lorsque
la pièce est en direction. De chaque côté des flasques d'affût, quatre oreilles,
venues en même temps que l'affût, servent de logement à des leviers pour le trans-
port à bras.
Enfin, sur une nervure ménagée à la partie postérieure de la semelle, se trouve
placé un étrier muni de deux petites poulies à gorge qui sert de guide au cordon
tire feu.

Plateforme. - La plate-forme est constituée par un tablier rectangulaire en


bois de 1 m. 80 de longueur sur 1 m. 3o de largeur et de om. i5 d'épaisseur,
sur lequel est fixé une sellette métallique circulaire.
Le tablier porte un essieu sur lequel sont montées deux roues amovibles de
o m. go de diamètre. Pour le tir, les roues sont enlevées et la plate-forme est posée
sur un emplacement préparé à l'avance.
La sellette porte sur sa face supérieure une gorge circulaire dont le bord in-
1
terne forme crémaillère et dont le bord externe, gradué de o en io millièmes,
constitue une circulaire de pointage.
Une flèche amovible, munie d'une lunette, permet d'atteler la pièce à un
avant-train.
Pointage en hauteur et en direction. — Le pointage en hauteur s'effectue au
,
niveau et l'angle au niveaû est donné à la pièce en agissant sur le volant de la vis de
pointage en hauteur. Le niveau est placé sur une facette de pointage ménagée sui-
le côté droit du tube.
Le pointageendirection se fait en actionnant le volant de pointage en direc-
tion-; ce qui entraîne la rotation de la semelle sur son châssis. Un index porté par
l'affût et qui "se déplace en face des graduations de la sellette permet la mesure
des.déplacements en directions.

:
Transport. — Pour le transport à bras, la pièce peut se décomposeraumoins
en 4 éléments le tube avant, le tube arriéré,l'affût et la plate-forme.
Alunitions.
— Les munitions tirées par cette bouche à feu sont les mêmes que
cellesutilisées par le mortier lisse de tranchée dont le tube est en une seule pièce.
Ce dernier engin a été décrit antérieurement (1).
La charge de tir du poids de 950 grammes permet de réaliser une portée de
2,000 mètres.

IV. CANON ALLEMAND DE 28 C/M DE 40 CALIBRES SUR VOIE FERRÉE -


[28 cm. S. K. L/40 (3) Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst.]
Un canon de 28 centimètres survoie ferrée (photo n° 3) a été capturé par la
4e Armée britannique avec son train de tir au cours de l'offensivedePicardie
du 8 août 1918. L'examen de ce matérielainsi que l'exploitation de deux docu-

(1) Voir B. R. A., n° 4, p. 93. Des renseignements récents ont fait connaître que la dénomination
officielle de ce mortier à tube non démontable était « Mortier lourd de tranchée 1. K. 0,)) (Schwcrer
Flugel Minenwerfer 1. K. 0.).
(2) Cet article est extrait en grande partie d'une étude faite par la Commission A.L.V. F. et publiée
par la Direction des inventions, études et expériences techniques.
(3) 28 cm. Schnellade Kanone L/4o.
njents allemands (1) qui le concernent permettent d'en donner la description
suivante :
La bouche à feu est un canon de marine à tir rapide de 28 centimètres. Elle

:
est identique aux canons de 28 centimètres qui constituaient une partie de l'ar-
mement des cuirassés desséries Nassau,(1908),Deutschland (1904) et Braun-
schweig (1902 ), et des croiseurs du type Goeben (1010-1911), von der Thann
(1909). Elle est logée dans un berceau et montée sur une poutre-affiit reposant
sur deux boggies à cinq essieux chacun.
Généralités.
Le tir s'effectue soit sur les boggies (épi courbe), soit sur plate-forme; dans
ce dernier cas, les boggies sont enlevés et la poutre-affût repose sur un pivot
central boulonné dans la plate-forme et sur deux grands galets roulant sur une
circulaire de pointage.
Divers wagons de service complètent l'installation.
Les caractéristiques principales de ce matériel sont les suivantes :
Longueur totale du tube 11m. 22, soit 40 calibres.
Longueur de la partie rayée. 8 m. 87, soit 29,9 calibres.
chambre.

1
Longueur de la 2 m. o5.
Poids total sur rails (y compris les

pons2
boggies) 1/1.9 tonnes 700.
Longueur de l'affût-truck, hors tam-
m. 65.
Distance entre les pivots des boggies. 1[y mètres.
Charge moyenne par essieu. 15

Champ de tir horizontal


a. Sur boggies
:
(illimité).
tonnes.

(épi courbe).
b.

tir.
Sur plate-forme métallique.
c. Sur plate-forme en
Angle maximum de
tir.
maxima
Rayon minimum de l'épi de
Portée
béton
180°.
360°.

]
55°.
80 mètres.
y

31 kilomètres.

(1) «Beschreibung der 28


cm. S. K. L/4.0 ineisenbahn und »,
Bettungsschiessgerùst Essen, 1917.
« Vorschrift fur die Behandlung und lnstandhaltung der 28 cm. S. K. L/4o in Eisenbahn und
»,
Bettungsschiessgerùst Essen,19.17.
Tout le matériel roulant, y comprisFauut-truck, passe dans le gabarit inter-
national.
Bouche à feu.
La bouche à feu, construite chez Krupp en 1904 et pesant 45,248 kilo-
grammes, comprend un tube, une jaquette (Mantel) et des frettes.
La frette placée immédiatement en arrière de l'emplacement des tourillons
présente à la partie inférieure deux épanouissements, auxquels sont fixées les
tigesdesfreins et dont les bords forment glissières du canon dans le berceau.
La culasse à coin est à fermeture rapide parvis à long pas; ouverture à
gauche.
La chambre à poudre, de 3o centimètres de diamètre, se raccorde à l'âme

:
par un cône de raccordement où prennent naissance les rayures. Ces rayures, au
nombre de 84, sont progressives et à droite; inclinaison finale y°3or.
Vers l'origine des rayures, on observe une zone profondément érosionnée de
o m. 4o environ de longueur et intéressant tout le périmètre. Les cavités pré-
sentent des surfaces discontinues et atteignent o m. 01 de profondeur; elles ne
semblent pouvoir s'expliquer que par une dégradation volontaire avant l'abandon
de la pièce.

Berceau.
Le canon recule dans un berceau qui porte deux tourillons reposant sur les
sous-bandes de la poutre. à

A la partie inférieure est placé, dans l'axe, un récupérateur entouré de deux


cylindres de frein.
La masse oscillante berceau-canon est commandée dans son mouvement de
bascule par deux fortes crémaillères, qui tourillonnent à leur partie postérieure
sur le berceau et qui engrènent à l'avant avec deux pignons calés sur un arbre
transversal ; ces crémaillères, de section rectangulaire, portent des dents à la
partie supérieure; elles sont appliquées contre leur pignon respectif par deux
galets de roulement qui sont portés eux-mêmes sur deux flasques montés sur
l'arbre des pignons(fig. 3).
Sur le berceau, à l'aplomb des tourillons, s'élève une caisse rectangulaire,
étayée à l'arrière, à parois de tôle rabattables, pouvant contenir 4,5oo kilo-
grammes de plaques métalliques.
Ce contre poids équilibre pendant le pointage en hauteur la masse oscillante,
;
en augmentant aux grands angles de tir la prépondérance de culasse jusqu'à
20 degrés environ, on peut tirer sans contrepoids. Pendant la route, les plaques

Fig.3.

sont enlevées et les parois de la boîte rabattues pour permettre le passage dans le
gabarit.

FREINS ET RÉCUPÉRATEUR. — Les tiges de freinsont creuses; au recul du tube,


elles pénètrent dans le cylindre plein de liquide en formant pistons-plongeurs;
dans le fond arrière des cylindres est vissée une contre-tige portant extérieure-
ment dix rayures à section progressive. Au recul, le liquide :refoulé par les tiges
de frein passe dans le récupérateur et agit sur un piston pour comprimer l'air
du cylindre à air. Tous les joints sont hydrauliques.
La pression commune aux freins et au récupérateur est de 95 atmosphères.
Cette pression peut baisser jusqu'à 85 atmosphères sans compromettre le fonc-
tionnement de la pièce.
La pression du recul du tube dans le berceau est de 56o à 635 millimètres,
le recul maximum de 780millimètres.
Poutre-Affût.
La poutre-affût est constituée par deux flasques
- en tôles et cornières rivées,
réunis entre eux par des entretoises.
Sur le bord supérieursontfixées les sous-bandes acier moulé nervuré.
en
Ala partie inférieure sont fixés le pivot central et le coffrage
en tôle renfer-
mant les deux galets de pointageendirection dans le tir sur plate-forme.
Le pivot est un cylindrevertical de 55o millimètres de diamètre, faisant
corps
avec une embase circulaire de 1 m. 78 de diamètre, laquelle se fixe par 18 bou-
lons sur un soubassement métallique faisant partie de la plate-forme.
Ce pivot est entouré d'un support-tournant, qui porte deux tourillons
sur les-

Fig.4.

quels la poutre-affût prend appui et peut basculer longitudinalement. Un cou-


vercle, fixé par des vis sur le pivot, est traversé par une grosse vis manœuvrable
par un volant. La rotation du support-tournant autour du pivot s'effectue sur un
collier de billes en acier de i3 centimètres de diamètre. Pendant la route, le
pivot est porté par la poutre-afïutsouslaquelle on leremonte aii
moyende la
vis,

billes.
de manière à respecter le gabarit.
Au moment de l'installation sur plate-forme, on abaisse le pivotsur le sou-
bassement(au moyen de lavis), puis on baisse la poutre-affût et le support-tour-
nant jusqu'au contact des
Les deux galetsdepointage, de 1 mètre dediamètreenviron, roulent sur
une voie circulairegraduée de 4 m. 565 de rayon; le mouvement en est com-
mandé, du côté gauche de l'affût, parmanivelle, pignons et engrenages (fig*'4).
Derrière la culasse du canon est un plancher de sérvicebasculant par pédale
et contrepoids. L'arrière de la poutre forme un abri couvert et blindé au faite
duquel est fixé un rail en T, le long duquel sont amenées à la bouche 'à feu, au
moyen d'une griffe,lesmunitions puisées dans le wagon contigu.
Des planchers deservice rabattables, des mains courantes et des escaliers ou
échelles permettent l'accès aux divers appareils.
POINTAGE EN HAUTEUR (fig. 3).
— L'arbre transversal à pignons actionnantles
deux crémaillères est commandé à l'extrémité droite par une roue dentée de
700millimètres de diamètrequ'actionneune vissans fin montée sur un arbre
oblique aboutissant, en arrière du tourillon droit, à une boîte d'engrenages de
commande. Cette même vis peut également être actionnée par une commande
placée de l'autre côté de l'affût en arrière du tourillon gauche, par l'intermé-
diaire de deux arbres et de pignons d'angle. La boîte d'engrenages, côté gauche,
permet deux vitesses (lente et rapide); celle de droite lie permet que la vitesse
lente. La marche rapide est celle qu'on emploie ordinairement; la marche lente
la
n'est employée que quand on a à remonter masseoscillante avec le tube à
la position de recul.
Du côté droit, le berceau porte un arc de pointage gradué de o à 45 degrés
(photo n° 4)-
POINTAGE DE DIRECTION.
- 10 Cas dutir sur boggies. —La mise en direction
du canon est dégrossie par le déplacement de l'affût-truck sur la voie courbe; elle
est parachevée par un légerdéplacement de la poutre sur les boggies.
A cet effet, l'arrière de la poutre-affût repose sur une poutre transversale for-,
,

mant glissière avec laquelle fait corps le pivot pénétrant dans la crapaudine du
boggie arrière. Une vis transversale,horizontale, reliée à la poutre-affût et action-
née par une manivelle et par des trainsd'engrenagesdénrnltipiicateursplacés
dans un carter vertical, peut tourner dans un écrou solidaire de la poutre trans-
versale. En agissant sur la vis, on fait glisser la poutre-affût le long de la poutre

j
transversale, d'oùlégèrerotation de la poutre-affût autour du pivot du boggie
avant. L'amplitude du pointage ainsi obtenu est de 18/16 de degré de chaque côté.
2° Cas du tirsur plate-forme. — On agit sur la commande des deux galets de
roulement pour les faire tourner et avancer sur la circulaire. 1
Dans l'un et l'autre cas, on pointe au moyen d'une lunette panoramique Goerz
(photo n° 5) qui corrigel'inclinaison des tourillons. Le tambour horizontal est

,
divisé en 5,760 millièmes, soit 16 millièmes pour 1 degré.
La lunette est placée à l'avant de la sous-bande de gauche.

CHARGEMENT.
— Le projectile, amené par la griffe du rail en T, est déposé
sur une planchette de chargement appliquée contre le canon par deux crochets
portés par la tranche de culasse.

main.
Le refoulement s'effectue à la main.

Lecanonpeutêtrechargéentre1°et3°.)j
Les douilles sont également présentées à la j

Boggies.
Le canon peut être chargé entre 1° et 3°
j

Chaque boggie a 5 essieux, dont trois freinés (celui du milieu et les deux
extrêmes). Les ressorts de suspension sont réunis par balanciers, sauf pour l'es-
sieu du milieu.
Avant le tir, on abaisse, sur la chape des ressorts, des vis qui étaient relevées

:
pendant la route. La percussion du coup est ainsi supportée directement par les
boîtes à graisse au droit des boîtes de l'essieu du milieu, les vis de décharge sont
remplacées par une buttée encornières. 1

La charged'un essieu en ordre de route est d'environ 15 tonnes et, dans le tir
à 45°, d'environ 3o tonnes.
Pendant le tir, les freins sont serrés et, derrière chaque roue, on place un coin
de serrage solidement vissé sur le champignon du rail et qui emboîte le ban-
dage; au droit d'une éclisse, on remplace ces coins par des sabots d'arrêt qui se
fixent en arrière de l'éclisse et calent la roue par un plan incliné recouvrant
le rail.
-
De la sorte, il n'y a pas de recul de l'affût-truck sur la voie au moment du tir.
La poutre-affût est reliée à chaque boggie par un pivot à rotule pénétrant
dans une crapaudine; un boulon vertical réunit le pivot à la crapaudine; son
écrou est serrécontre une rondelle Belleville, de manière à amortir les chocs. 1
ferrée.

voie

sur

calibres

4o
de
c/m

28
de
Canon

3.

Photo
direction.

en
pointage

de
Lunette
5.

Photo
calibres.

60
de
c/m

28
de
Canon

hauteur.

en
pointage

de
k. Arc
11"
calibres.
Photo

4o
de
c/m

28

de
Canon
Photo n° 6.
— Canon de 28 c/m de 40 calibres. Vue d'un vérin.
Les boggies peuvent s'inscrire dans les courbes de 180 mètres de rayon et
même de 100 mètres, quand le profil en long n'entre pas en jeu; ils
permettent
de passer en marche ralentie d'un palier-à une rampe de i/36. On ne doit pas
tirer sur courbe inférieure à 180 mètres de rayon.
t
Vérins (photo n° 6).
Quatre vérins (deux avant et deux arrière) permettent la mise sur plate-forme
de la poutre-affût. Les deux vérins d'une même paire sont réunis par une traverse,
qu'ils soulèvent quand on dégage l'affût des boggies et par laquelle ils sont sou-
tenus, en même temps que par des chaînes et des tirants, pendant la route et
pendant le tir. On incline transversalement les vérins pour les dégager de l'extré-
mité en forme de fourche de la traverse et faire passer l'écrou de dessus en des-
sous, ou inversement.
On actionne les vérins pour la levée de la poutre-affût au moyen d'une
manivelle longue de 1 mètre; on se sert d'une manivelle plus courte dans les
autres cas. -

Les hauteurs de fixation des vérins, par rapport à là poutre, varient dans le
de la route, du tir sur voie ferrée ou du tir sur plate-forme. Les socles sont
cas
démontés pendant la route. ,
>
Plates-formes.
Le tir peut se faire soit sur une plate-forme métallique démontable, soit sur
une plate-forme en béton.
PLATE-FORME MÉTALLIQUE.
— La plate-forme métallique est constituée par deux
caissons transversaux (avant et arrière) èt trois caissons longitudinaux, dont
un médian portant le soubassement du pivot central et deux latéraux; tous ces
caissons sont réunis entre eux par des boulons. Les espaces vides de la plate-forme
doivent être remplis par environ i,5oo sacs à sable, de 3o kilogrammes chacun
(soit 45 tonnes), pour éviter le basculement.
La circulaire des galets de roulement est fixée à demeure sur les éléments cor-
respondants; le champ de tir horizontal est de 180°.

;
L'affût-truck est amené par une voie d'accès rencontrantl'axe du pivot et qu'on
enlève ensuite deux voiesparallèles servent de voie de roulement à deux pylônes
supportant un pont roulant de 40 tonnes, qui sert au montage et au démontage
des éléments de la plate-forme. Après enlèvement des boggies et descente de la
poutre-affût sur son pivot,on enlève la voie d'accès et on recouvre toute la plate-

jointives.
forme d'un platelage en bois; les socles des vérins reposent sur un lit de traverses

Il faut deux wagons couvertsde1


w

5
tonnes à deux essieux et quatre wagons
plats à quatre essieux pour transporter cette plate-forme,
ses accessoires et les
éléments de voie (voies d'accès et de ponts roulants). Poids de l'ensemble
:

i3o T. 5oo.

:
Il faut deux wagons plates-formes à quatre essieux pour transporter le y,pont
roulant. Poids 29 tonnes environ.

PLATE-FORME EN BÉTON.—— La plate-forme en béton permet le tir sur 360°;


le soubassement métallique du pivot est fixé dans la masse du béton par de longs

.
boulons d'ancrage. La plate-forme est en forme d'octogone; dont le diamètre du
cercle inscrit est de 17 m. 608..
L'épaisseur du béton est de 2rn. 4-3.

Munitions.
Les projectiles tirés par cette bouche à feu sont donnés par le tableau
suivant:

<
amorçage.
,!
•PROJECTILES,FUSÉK
Obus explosif de 28 c/m. de 3.9 calibres à amorçage du
(28 cm. Spgr L/2.9m.Bdz.)

(28 cm. Lj4..4. m.Bdz.m.IIaube.

(28 c/m.L/4.4[Kz.u.Bdz.]m.Haube) (i).

(1) Voir p. 100 la description dece projectile.


-
culot.,"

Dopp.
S.
Spgr-m.K.

Obus explosif de 28 c/m. de 4.4 calibres, à fausse ogive et à amorçage Spgr.m.K.


de culot.
1
Obus explosif de 28 c/m. de t\.l\ calibres, à fausse ogive et à double S pgr-m.K.
Z.1 7.O.AZ.
( Kz.m.K.u.St.

V. PLATE-FORME FIXE POUR CANON ALLEMAND DE 38 C/M.

Une pièce de 38 cm., montée sur plate-forme fixe, a été capturée par l'Armée
britannique dans la région de Chuignolles. Les Allemands, en se retirant, ont
mis hors de service le matériel qu ils
abandonnaient l'explosion a détruit la
:

partie arrièredutube et désorganisé l'affût.


-
FIg. 5. 'l ,. :
c- Échelleapproximative
1
200'

Fig. 6. — Échelle approximative —•


:
Le principe de l'installation de ce matériel est lesuivant (fig. 5 et 6) :
La bouche à feu est montée sur un affût en tôle, de forme parallélépipédique.
La partie antérieure de cet affût est fixée à un pivot avant; sa partie postérieure
repose sur une circulaire, par l'intermédiaire de deux galets. Le pivot et la circu-
laire sont eux-mêmes supportés par des caissonsmétalliques.

Bouche à feu.
La bouche à feu est un canon de marine de 38 cm. à tir rapide, de 45 ca-
libres (38 cm. S. K. L/45) (i). Les rayures sont au nombre de 100; la largeur
des cloisons est de 6 millimètres.
A la hauteur de l'avant du berceau, le tube comporte :
î
Un tube intérieur de 10 millimètresd'épaisseur
Un deuxième tube de 100 millimètres d'épaisseur;
;
Une frette extérieure de i35 millimètres d'épaisseur.

:
Le diamètre du canon, mesuré sur la tranche de culasse, est de i m. 1 8.
La culasse à coin, dutypeKrupp habituel, porte l'inscription Fr.Kp.A.G. 1914.
à
Le canon est monté l'intérieur d'un berceau portant latéralement les tou-
rillons, et à sa partie inférieure deux freinshydrauliques et un récupérateur.

Affût (photos nos 7 et 8).


L'affût est constitué par deux poutres en I
en tôle d'acier, disposées paral-
lèlement et réunies par de fortes entretoises à l'avant et à l'arrière. Chacune
d'elles à 2 m. 08 de hauteur et 10 m. 70 de longueur.

pivot à billes supporté par un socle en acier moulé ;


L'avant de l'affût (photo n° 7) repose, par son entretoisement, sur un. fort
ce socle est lui-même
boulonné sur une épaisse plaque d'acier fixée sur le caisson central de la plate-
forme.
L'arrière de l'affût repose, par son entretoisement, sur un support transversal
formé de deux poutres en tôle d'acier de 3 m. 96 de longueur et de 1 m. 80 de
hauteur, fortement entretoisées. La base de ces poutres porte deux solides galets
de 1 mètre de diamètre qui roulent sur la circulaire (photo n° 8).
A la partie supérieure de l'affût, et environ au tiers de sa longueur à partir
de l'avant, sont disposés deux supports de tourillons en aciermoulé. A l'aplomb de

(1) 38 cm. Schnellade Kanone L/45.


avant.

pivot

du
Vue

calibres.

45
7.
de

c/m
Photo

38
de
canon

pour

fixe

Plate-forme
hauteur.

en
pointage

de
double

9.
11°
Vis
Photo
calibres.

45
de
c/m

38.

de
Canon
roulement.

de
galets

des

et
circulaire

la
de
Vue
8.
calibres.
n*
Photo

45
de
c/m

38
de
canon

pour

fixe

Plate-forme
calibres.

45
de
c/m

38
10. de

n° canon

Photo
du
chargement

de
Chariot
ces tourillons et à la partie inférieure des poutres
d'affût se trouvent deux paliers,
dans lesquels viennent se loger les tourillons de l'écrou de la vis de pointage.
Deux banquettes latérales sont établies au niveau des semelles supérieures des
grandes poutres, pour Iç service de la pièce.
On y accède, à l'arrière, par la voie de chargement ou, à l'avant, par deux
échelles verticales placées de part et d'autre du pivot.

Plate-forme.
La plate-forme rappelle, par sa disposition générale, la plate-forme de Coucy-
le-Château (i), mais l'encuvement circulaire, ainsi que le massif sur lequel est
monté le pivot, sont remplacés par des caissons métallique's.-
Le caisson central qui supporte le pivot est de forme rectangulaire. Ses parois
verticales sont constituées par d'épaisses tôles d'acier.
Le caissoncirculaire se compose de caissons élémentaires boulonnés les uns
aux autres. La base de ces caissons s'appuie sur le sol par l'intermédiaire de
plaques très résistantes.
Des plaques d'acier de 100 millimètres, formant couronne, sont fixéessur la
face supérieure du caisson. Sur leur bord intérieur, elles portent une graduation
en millièmes; sur leur bord extérieur est fixée une forte crémaillère en cage d'écu-
reuil sur laquelle engrène un pignon du mécanisme de pointage en direction.
i
Les deux caissons sont reliés entre eux par quatreentretoisés, formées par des
poutres en tôle d'acier à section de 1 m. 20 de largeur sur 1 m. 80 de hauteur.
Ces poutres sont coudées de façon à s'appuyer normalement sur les faces du
caisson central et sur la paroiintérieure des caissons circulaires; elles sont soli-
dement boulonnées sur chacun des caissons.
L'ensemble du caisson central du-caisson circulaire et des entretoises est placé
dans une grande fosse en forme de secteur de cercle, de i3 m. 70 de rayon
environ et de 3 mètres de profondeur.

Mécanismes de pointage en hauteur et en direction.


Le pointage en hauteur est effectué au moyen d'une énorme vis double de
pointage. La tête de la vis intérieure est reliée à la partie arrière du berceau;
la vis-écrou se déplace à l'intérieur d'un puissant écrou qui
repose, par deux tou-
rillons, sur des paliers ménagés à la partie inférieure des poutres d'affût.

! (1) Voir B. R. A., n° 7, p. go.


i
Le mouvement de la vis-écrou est commandé par un arbre qui passe à l'inté-
rieur d'un des tourillons de l'écrou qui est creux (photo n° 9).
Le pointage en direction s'effectue par un pignon denté solidaire de l'affût, qui
engrène
avec la crémaillère du caisson circulaire. Ce pignon est commandé par
une série d'engrenages coniques.
La commande du pointage en direction et du pointage en hauteur peut être
réalisée soit par un moteur électrique placé de chaque côté des poutres un peu
en avant des tourillons, soit à la main au moyen de deux longs vilebrequins
disposés en dessous de chaque poutre. Un système d'embrayage permet de trans-
mettre le mouvement, à volonté, au pointage en direction ou au pointage en
hauteur.
L'amplitude du pointageendirection est de 123°.

Dispositif de chargement.
Le chargement s'effectue au moyen d'une estacade en charpente établie à l'ar-
rière de la plate-forme et reliée au sol par un plan incliné.Leniveau de l'estacade
est légèrementinférieur à celui des semelles supérieures de l'affût. Une voie
ferrée étroite est fixée sur le plan incliné et sur le plancher de l'estacade. Sur
cette voie ferrée se déplace un chariot de chargement métallique (1). Ce chariot
(photo n° 10) comporte un auget prolongé par une gouttièrehorizontale; il est
supporté par deux grandes roues latérales et une roulette arrière.

Armement de la position.
L'armement de la position se fait de la même façon que dans les autres types
de plates-formes allemandes.
Une voieferrée principale aboutit dans l'axe de la plate-forme. Deux éléments
-de voie ferrée se détachent de cette voie et la suivent parallèlement à 7 mètres de
distance d'axe en axe.
Un pont roulant de 14 mètres, d'une forçe de 4o tonnes, est monté entre ces
deux voies latérales. Les différentes pièces du matériel sont amenées par la voie
centrale et mises sur place à l'aide de ce pont roulant.
En résumé, cette plate-forme est analogue à celle de Coucy-Ie-Château. Elle
présente sur cette dernièré l'avantage de ne nécessiter aucun emploi du béton,
et de se monter entièrement sur place par assemblage d'éléments métalliques.
(1) Ces chariots portent une inscription qui indique qu'ils servent au chargement du canon de
35 cm. 5 et du canon de 38 cm.
Le poids considérable des matériaux employés, l'encombrement de l'instal-
lation, en font un matériel peu intéressant et peu pratique.

VI. BOMBE FUMIGÈNE DU MORTIER LÉGER DE TRANCHÉE ALLEMAND.

Cette bombe (-lui a été recueillie récemment sur le front, est peinte

Fig.7. Fig.S.

en rouge brique, Elle porte, en outre, quatre fois sur le corps d'obus la lettre F
à la peinture bleue (1). Elle est armée de la fusée à double effet 1. W. M. Zdr. 2.

Fig.g-

Le corps de bombe est en acier. Le liquide fumigène est constitué par un

(1) Cettelettre signifie Flora. Un document officiel récemment capturé indiqueque ces bombes
fumigènes s'appellent bombes type Flora.
mélange d'anhydride sulfurique (60 p. 100) et de chlorhydrine sulfurique
(40 p. 100). La vaporisationduproduitfumigène est assurée uniquement par'le

:,
détonateur de la fusée (22 grammes d'acide picrique).

Poids total de la bombe.


Principales données numériques

tir.
Poids du liquide fumigène t
Poids de la charge de

VII. OBUS EXPLOSIF ALLEMAND' POUR CANON DE MONTAGNE DE 7


Mle1915(SKODA).
4 kilogr. 400
o -
0;- 022

C/M
(1
980 (1)
)

5.

(Deutsche gr. für 7,5 cm. GebKan. M. 15, Skoda.)

Ce projectile, de fabrication allemande (fig. 8), a été recueilli sur le front d'une
armée. Son poids total est de 6 kilogr. 230. Le chargement est constitué par
60/40 (2) et par un petit* cylindre
o kilogr. 3o5 de l'explosif bien connu Fp.
fumigène du poids de o k. o55. L'obus est armé de la fusée détonateur à double
effet K. Z. 11. Gr. Geb., graduée de 1 à 3o secondes.

VIII. OBUS EXPLOSIF DE 15 C/M Mle 1916 À FAUSSE OGIVE.


(15 cm. Hbgr. 16.)

Ce projectile (fig. 9) est d'un type analogue à celui de l'obus explosif. de

:
15 c/m MIe 1903 à fausse ogive (i5 cm. gr. o3) [Haube ]. Il s'en différencie par

Poids total.
les détails suivants il est un peu plus long que ce dernier, le corps d'obus

(3):
est monobloc et terminé par une ogive vissée.
Les principales caractéristiques du projectile sont les suivantes

-.
Poids du chargement
Hauteur totale
Rayon de courbure de l'ogive
51
:
kilogr. 5oo
4 — 800
5,2 calibres.
10,3 calibres.

Le poids de 4 kilogr. 800 indiqué pour la charge explosive est le chiffre


donné par le document officiel allemand Die Kriegsmunition der schwerén Artillerie,

(1) Chiffres officiels.


{2)-Fullpulver 60/4.0 (Tolite 60 p. 100, nitrate d'ammoniaque, 4o p. 100).
(3) Rayon calculé en supposant que le profit est circulaire.
Berlin, 1918. Dans le projectile en bon état qui a été étudié complètement, le
chargement était constitué par :
0 kilogr.420 de Fp. 60/40 à l'ogive.;
1
kilogramme de dinitrobenzène dans le-corps d'obus;
3 kilogr.140 d'un mélange de dinitrobenzène et de nitrate d'ammoniaque au
culot;
o kilogr.300 de cartouche fumigène au culot.
Le tableau suivant fait connaîtreles bouches à feu qui utilisent ce projectile
-aitisi que les portées maxima correspondantes :

J.
PORTÉE MAXIMA

PERCUTANTE. FUSANTE.

*de
Canon 15 c/m en essai
[15 cm. vers. K. i. R. L.(Rh.)].
sur affût à roues type Rh. (1)
22.700 21.000

Canon de 15 c/m en essai sur affût à roues type Krupp


-(
[15 cm. vers. K. i. R. L. Kp.)

Canon de 15 c/m M" 1916 (i5 cm. K. 16).


Canon de 15 c/m sur affût protégé (15 cm. K. i. S. L.)
19.300'

21.700

19.500
18,400

20.200

19,500

Le projectile est peint en noir. Il est armé des fusées suivantes :


Gr. Z.04, percutante avec ou sans retard;
Hbgr. Z. 17, percutante instantanée ;
DoppZ. i6.o. Az., fusante, à mouvement d'horlogerie.
IX. NOUVEAUX OBUS ALLEMANDS À FAUSSE OGIVE ET À DOUBLE AMORÇAGE.
Nous avons déjà décrit (B. R. A., n° 10, p. 81) deux projectiles allemands à
fausse ogive et à double amorçage du calibre de 24 centimètres et de 38 centi-
mètres. On trouvera ci-après quelques indications sur deux nouveaux projectiles
dv même type, qui montrent que les Allemands généralisent l'emploi du double
la plupart des projectiles de leur artillerie lourde à grande portée.
amorçage pour
explosif 21 4,9 calibres à fausse ogive et à double
a. Obus
amorçage [21 cm.
de
Spgr.
centimètres
L.lâ,9 (Bdz.
de
u. Kz.) m. Haube] (fig. 10). L'obus
-
(1) Rheinische Metallwaaren und Maschinen Fabrik.
Fis.10. Fig.11.
explosif de 2 1 centimètres de 4,9 calibres à fausse ogive est employé depuis fort
;
longtemps par les Allemands (1) déjà, en 1916, figurait il
sur la liste des muni-
tions du canon de 2 1 centimètres à tir rapide de 45 calibres (2).
Depuis, ce projectile a été légèrement modifié de façon à recevoir
amorçage
double de culot et de tête. La fusée de culot est la fusée Spgr.
m. K. (3) com-
binée avec le détonateur allongé Mle 1908; la fusée de tête est la fusée percutante
instantanée Kz f. Spgr. m. K. u. St. (4). Cette dernière fusée est
une variante de
à
la fusée instantanée qui sert amorcer les obus de 17 centimètres à fausse ogive
et qui a été décrite précédemment (5). Elle s'en différencie surtout en ce qu'elle
est munie d'un petit entonnoir en tôle vernie, qui prolonge l'ouverture de tête
de la fusée et facilitel'introduction et la mise en place de la tige de refoulement
en bois qui traverse la fausse ogive (fig. 11). L'entonnoir porte l'inscription
21 cm. L/â, 9 und 28 cm., ce qui indique qu'il est également employé pour les
obus de 28 cm.
Ce projectile est tiré par les canons de marine de 2 1 c/m à tir rapide de
40 et de 45 calibres, aux portées percutantes maxima de 25,58o mètres et
26,700 mètres.
*
b. Obus explosif de 28 cjm de 4,4 calibres àfausse ogive et à double amorçage
[28 cm.Spgr. Ljb, 4 [Bdz u.ifc.] m. Haube).
Ce projectile (fig. 1 2) est analogue au précédent. La fusée de culot est la fusée
Spgr. m. K. La fusée de tête est la fusée instantanée Kz. f. Spgr. m. Ku. St., à tige

').
desrefoulement en bois, ou la fusée mécanique Dopp. Z. 17. o. Az. Cette dernière
fusée est analogue à la fusée Dopp.Z. 16, bien connue (6), mais elle permet de
réaliser une mise de feu à temps de go secondes au lieu de 60.
Les caractéristiques principales du projectile sont les suivantes
,
:
Poids total (sans fausse ogive 275 kilogrammes;

:
(1) Voir Artillerie allemande
(2) Cf. Lés munitionsdeguerrede
Les projectiles, p.
l'artillerie
236.
à pied, édition de 1g15. Traduction du G. Q. G.,
2e
(3) VoirArtillerieallemande :
Bureau, du 10 septembre 191 7-
Les fusées, p. 294.
-
(4) Kôpfzunder für Sprenggranate mitKlappensicherung und SlüsseI. Il est égalementtout à fait
probable que la fusée mécanique Dopp. 16,0, Az. est employée pour le tir fusant.

: :
(5) Voir à ce sujet B. R. A., n° 8, p. 96, et B. R. A., n° 9, p. 98, ainsi que l'ouvrage Artillerie
allemande Les fusées, p. 286.
(6) Voir Artillerieallemande :Lesfusées, p.25g.
avant])
et 12 kilogr. 280 [bloc ;23
Poids du chargement (Fp.02 en blocs pesant
respectivement10 kilogr. 85o [bloc arrière]
kilogr. i3o.

Fig.12.

Cet obus est tiré par le canon de 28 c/m à tir rapide de 4o calibres.
X. FUSÉE PERCUTANTELINSTANTANÉE Hbgr.Z. 17 (i).
i
Cette fusée (fig. 13) est analogue à la fusée Gr. Z. 7 décrite antérieurement(2)
s
et ne endifférencie que. par de légères modifications, qui ont
pour buL de

Fig.13.
substituer à la courte tige de refoulement de cette dernière, un long percuteur en
bois utilisé avec les obus à fausse ogive.

(1) Haubegranate Zûnder 1917 : Fusée Mie 1917 pour obus explosif à fausse ogive.
etB.R.A., n° 7, p. 82.
(2) VoirB.R.A., n° 3, p. 96,
Elle sert à armer les obus suivants :
Obus explosif de
Obus explosif de
1o 5 (
c/m Mle 191 à fausse ogive [ 1o cm. Gr. 15'(Haube)] 1 );
15 c/m Mle 1903 à fausse ogive [ 1o cm. Gr. o3 (Haube)] (2)
;

Obus explosif de 15 cJm MIe 1914 à fausse ogive [ 15 cm. Gr. 14 (Haube)](3);
Obus explosif de 15c/m Mle 1916 à fausse ogive [ 15 cm. Hbgr. 16] (4);
Obus explosif de i5c/m de 5 calibres [i5 cm. Spgr.L/5] (5).
En ce qui concerne la description et le fonctionnement de cette fusée, se rap-
porter à la notice qui a été publiée au sujet de la fusée Gr. Z. 17 (6).

XI. LES NOUVELLES CHARGES DE TIR DU CANON DE CAMPAGNE ALLEMAND


Mle 1916 (Note complémentaire).

Dans le fascicule n° 10 (p. 77), on a donné quelques renseignements sur les


nouvelles charges de tir du canon de campagne allemand Mie 19 1 6, ainsi que
-
des extraits des nouvelles tables de tir de cette bouche à feu.
En ce qui concerne ces extraits, il y a lieu de signaler que les fractions de degré
des angles au niveau sont indiquées en III6e de degré, et non en minutes sexagé-
simales comme uneerreur d'impression pourrait le faire supposer.

(1)
(2)
VoirB.R.A.,nU 8, p. go.
:
Voir Artillerieallemande Lesprojectiles,p.102.
(3) Voir B. R.A., n° 10, p. 80.
(4) Voir p. 07.
1 1 v'
(5) Voir Artillerie allemande
(6) Voir B. R.
: Les projectiles,p.202.
A., n° 3, p. 96, et B. R.A., n° 7, p. 82.
NOTES ET RENSEIGNEMENTS DIVERS.

I. LA RÉSOLUTION DU PROBLÈME DE LA MASSE COUVRANTE


EN PAYS DE MONTAGNE.
Étant donnés (fig. 1) un objectif B et une crête C, le problème de la masse
i

i.
Fig.

couvrante consiste à trouver une position de batterie 0 défilée par rapport à la


crête C.
Si l'on appelle:
T, l'angle de hausse correspondant au but;
t, l'angle de hausse correspondant à la distance du sommet du
masque;
S, l'angle de site du but avec son signe;
s, l'angle de site du sommet du masque;
Les angles au niveau qui correspondent respectivement
aux trajectoires passant
par le but et le sommet du masque sont
T+S et f-f-5.
La condition nécessaire et suiffsante
pour que la trajectoire relative au but
passe par-dessus le masque est traduite par l'inégalité
T+S>t+s,
ce qui peut s'écrire :
scT+S—f.
C'est la formule indiquée par YInstruction sur le tir d'artillerie du 19 novembre
1917(1),quiajoute au sujet de son application la remarque additionnelle sui-
vante : v

Dans le calcul des angles de hausse, il y ajlieu de tenir largement compte de la dis-
persion du tir et de la variation des conditions atmosphériques. A
m. M i:
Cette remarque prend une grande importance en pays de montagne, par suite
dela diminution de la densité de l'air avec l'altitude.
En effet, les tables de tir qui donnent les angles de hausse T et t ont été calcu-
çulées pour un poids du litre d'air de 1 gr. 208. Or on sait que ce poids dimi-
minue au fur et à mesure qu'on s'élève et d'une façon très sensible, puisque la
correction à faire subir à la densité de l'air est d'environ 12 milligrammes par
100 mètres d'augmentationd'altitude.
Les données du sondage et les tableaux de correction des tables de tir per-
mettent de calculer les corrections dT et dt à faire subir aux angles de hausse T
et 1 pour obtenir les angles correspondant aux conditions aérologiques.
L'inégalité à laquelle doit satisfaire l'angle s s'écrira donc, en réalité,
s<nT —dT +S— (t— dt),
et sa valeur limite sera donnée par l'égalité
y=T-cfr+s-(«-(fc),
si l'on compare cette valeur limite à la valeur

$=T-j-S— t.
On voit que l'erreur commise sur la valeur acceptable du site de la masse cou-
vrante est
s - s' -
= dT dt.
M

A titre d'exemple,- soit une batterie de 75 tirant à l'altitude de i,5oo mètres.


La diminution du poids du litre d'air par rapport au poids de 1 gr. 208, normal
dans la plaine, atteint facilement 150 milligrammes. Supposons que l'on tire à
4,ooo mètres à obus explosifs, charge normale, fusée courte, et que la masse
couvrante soit très rapprochée (cfr=o).

(1) Voir Instruction sur le tii-, 1er fascicule, p. 62.


La correction de portée donnée par le tableau Vllb des tables de tir du
25 août 1917 est de 183 mètres. Le tableau Vt de la table précitée indique

que la correction d'angle de hausse dT correspondant à la distance de


i83 mètres
est de 1 1 millièmes.
Si la masse couvrante est à 2,000 mètres, la correction de portée donnée par
le tableau VII6 est de 72 mètres, à laquelle correspond une correction d'angle de
hausse de 2,5 millièmes.
L'erreur commise sur lâ valeur acceptable du site de la masse couvrante est
donc de 11 millièmes dans le premier cas et de 8,5 millièmes dans le second.
Cette erreur n'est point négligeable, et l'on s'en krend compte si l'on réfléchit
qu'elle se traduit, dans le cas d'une masse couvrante située à 2,000 mètres, par
une surélévation de 17 mètres pour une batterie à contre-pente.
Bien entendu, il ne suffit point, dans l'application de la formule

s-cT-f-S— t,
d'évaluer les variations d'angle de hausse qui résultent de la diminution de la
densité de l'airavecl'altitude. Il va de soi qu'il faut encore tenir compte des va-
riations journalières du poids du litre d'air, de la variation de la vitesseinitiale et
aussi de l'influence du vent longitudinal. Voyons l'ordre de grandeur de ces di-
:
verses corrections

n. Le maximum de variation de la densité de l'air est de 1 décigramme envi-


ron, ce qui donne des variations de 122 mètres à 4,000 mètres et de 48mètres
à 2,000 mètres. Les variations correspondantes d'angle de hausse sont :
dT= 7 millièmes; di= 2 millièmes dT—dt= 5millièmes.
b. La vitesseinitiale peut varier facilement de 10mètres, ce qui entraîne des
variations de portée de 64 mètres à 4,000 mètres et de 48 mètres à 2,000 mètres,
d'où des corrections correspondantes d'angle de hausse :
dT = 4 millièmes; dt—2 millièmes ;dT—dt= 2 millièmes.

c. Enfin un vent arrière de 1 o mètres donne des corrections de portée de


101mètres à 4,000 mètres et de 25 mètres à 2,000 mètres. Les corrections
correspondantes sont :
dT == 6 millièmes; dt = 1 millième; dT — =5"millièmes.
-
En résumé, on voit que :
1 0 Si la masse couvrante est très rapprochée [dt=o ), la somme des quan-
tités dT dt est égale à

Il+ 7+4 +6=28 millièmes;
20 Si la masse couvrante est à 2,000 mètres, cette même somme sera
8+ 5 +2+5 -20 millièmes.
Ces valeurs ne sont donc pas négligeables, et il y a lieu d'entenir compte
lorsqu'on reconnaît une position de batterie en pays de montagne.
(41.)
RÉPERTOIRE PROVISOIRE (i)
DES

NOTES ET INSTRUCTIONS CONCERNANT L'ARTILLERIE.

(Suite.)

officiels sont en italique.


N. B. — Les titres

Ministère
Armement.
Artillerie. il août 18. Tables de tir ducanon de 75 Mie 1897,
approuvée le 25 août 1917. Feuille
rectificative n" 3.

G. Q. G. 1er Bureau. 29662. 20 août 18. Feuille rectificative n° 3 il l'Instruction re-


lative aux munitions du 6 juin 1917.

G. Q. G. 1er et 3e Bur. 47342. »Note aux Armées. — Au sujet du dépla-


batteries
cement des de 75 porte.

G. Q. G. ier Bureau. 47343. 31 août 18. Note pour les Armées. — Au sujet des
modificationsapportées à la cartouche
de 37 à obus explosif acier Mie 1916
pour réduire le nombre de ratés de
percussion.
G. Q. G. ier Bureau. 47483. 31 août 18. Instruction provisoire pour le transport du
personnel et des munitions dans les
unités de 75 porté.

1
Ministère Organisât. 19163 1/2. 3 sept. 18. Rectificatifn° aux basesd'allocationsen
de la Guerre, etMobilisât. armes et munitions portatives de YAr-
tillerie en date du 10 décembre 1917.
G. Q. G. ier Bureau. 4644. 4 sept. 18. Au sujet de la suppression dans les ap-
provisionnements de l'obus de rupture
• de 37 reconnu comme inefficace
contre les chars d'assaut.

(1) Voir le numéro précédent du Bulletin.


G. Q.G. 3e Bureau. 11804. 9 sept. 18. -
Note pour les Armées. Enseignements
tirés des combats récents en ce qui con-
cerne l'artillerie d'assaut.
G. Q.G. ier Bureau. 14370. 11 sept. 18. Notepour les Armées. — Au sujet de
la création de la 6e division de la
R.G.A.
G. Q. G. ier Bureau. 12942. 10sept.18. Noie pour les Armées. — Organisation
du commandement et de l'instruction de
l'Artillerie de tranchée.

G. Q. G. ier Bureau. i56o4. 12 sept. 18. Note pour les Armées. Au sujet du tir
à la charge 00 des obus de 155
chargés en produits toxiques dans le
canon de 155courtSchneider.
G. Q. G. ier Bureau. i66o5. 12 sept. 18. Au sujet de la police de la circulation
sur route.
G. Q. G. 3e Bureau. 19279. 14 sept.18. Note au sujet des mesures à prendre
pour assurer le secret des opérations.
G. Q. G. ier Bureau. 25204. 18 sept. 18. Note pour les Armées. — Au sujet de la
récupération des pochettes de car-
touches de rechange pour appareils
A.R.S.
G.Q G. ier Bureau. 20022. 15 sept. 18. Note pour les Armées.— Au sujet de
l'emploi de cylindres en carton-pâte
destinés à racheter la diminution de
hauteur de la gargousse à charge ré-
duite en poudre US3 dans le tir du
canon de i55 C. Schneider, MIe1917.
t •
BIBLIOGRAPHIE (i).

REVUES DES ARTILLERIES ALLIÉES.

THE JOURNAL OF THE ROYAL AnTrLLERT. WOOlWiCh - (Angleterre).

Juillet 1918.
1
L'attaque moderne d'une position retranchée, le colonel H. A. BETHELL, C. M.R.F. A.
par
Exposé de la bataille de rupture réalisée par la XVIIIe Armée allemande le 21 mars
1918.
Le régimage des pièces en campagne, par le major C. Q. L. PENROSE, M. C., R.G. A.
Pour connaître en fonction de la distance la correction de régime relative à chaque
pièce, l'auteur procède de la façon suivante :
Il trace un graphique où il porte en ordonnées les angles au niveau des tables de tir
et en abscisses les corrections qu'il faut apporter à ces angles pour réaliser la portée
indiquée par les tables. Il obtient ainsi pour chaque canon une courbe qui donne
immédiatement en fonction de l'angleaii niveau la correction de régime.
La dérivation de l'obusier de U'5", par le major L. E. BOOTH, M. G., R. F. A.
Le réglage unilatéral sans emploi du rapport de réduction, par le colonel A. POWELL, D.S.O.,
R.A.
Le canon à très grande portée, par le major MAITLAND ADDISON, R.A.
Généralités sur la forme des trajectoires dans les hautes régions de l'atmosphère.
Description du projectile tiré sur Paris et étude sommaire des conditions balistiques
probables du canon allemand tirant à 120 kilomètres.
Notes sur la correctionderéfraction dans les télémètres qui utilisentl'angle de dépression pour
la mesure des distances :
Établissement d'une formule qui détermine l'influence de la réfraction et de la cour-
bure de la Terre dans l'emploi des appareils de télémétrie qui utilisent l'angle de
dépression pour la mesure des distances.

(1) Une grande partie de cette r


bibliographie a été rédigée par l'École militaire de Artillerie.
REVUES SCIENTIFIQUES ALLIÉES.

LE GÉNIECIVIL.
24 août 1918.
Les revolvers et les pistolets automatiques (suite), par le lieutenant-colonel L. CABANES.

Deseription des armes suivantes :


Pistolet anglais Gabbett-Fairfax ou «Mars».
Pistolet américain Colt 38 (9 millimètres).
Pistolet automatique Colt 45*( Il millim. 25).

31 août 1918.
Les revolvers et pistolets automatiques (fin), par le lieutenant-colonel CABANES.
L'auteur indique comment on peut classer les différents modèles de revolvers et de
pistolets automatiques en tenant compte des qualités suivantes :
-
Efficacité.
-
Robustesse et sûreté de fonctionnement. — Précision et facilité du tir.
Commodité du réapprovisionnement en munitions.
Il conclut qu'à l'heure actuelle c'est le pistolet Colt 45 qui est la meilleure arme a
main de guerre.

LA NATURE.

24 août 1918.
Les pigeonsvoyageurs aux Armées, par V. FORBIN.

Le moteur Liberty; histoire, par H. VOLTA.

7 septembre 1918.
Les ports français et la guerre. — Dakar, par A.
outillage et son trafic. — Son avenir.
PAWLOWSKI.
— Le port de Dakar. - Son

L'essai des matériaux servant à la construction des aéroplanes. — Essais ou vérifications rela-
tifs à l'équilibrage des pièces mobiles (bielles, hélices). — Essais à la traction (machines
de 3 et de 5 tonnes). — Essais des textiles.
Note sur le calcul d'un canon à longue portée. — Cette note montre que la réalisation d'un
projectile pour une bouche à feu à très grande portée ne présente aucune difficulté
:
d'ordre industriel. Si l'on part des données sui vantes Calibre, 220 millimètres; vitesse
initiale, i,5oo mètres; pression maxima au culot, 2,800 kilogrammes, la forœ
d'inertie et la force centrifuge sont moins élevées que pour un projectile de 75.
Ouant à la coiffe et à ses rivets, le calcul montre que le métal travaille au plus à
14 kilogrammes à la compression et à 8 kilogrammes du cisaillement par milli-
-- mètre carré. Si l'on admet que l'obus pèse 100 kilogrammes et qu'il est tiré avec
une charge de poudre du poids de 200 kilogrammes, les efforts auxquels se trouvent
soumis le frein, le récupérateur et raffut ont des valeurs très admissibles.

Aménagement des
H. VOLTA.
usines: la manutention des obus dans les usines de munitions anglaises, par

i oiides
Restauration "des chemins
c h ei?î i iis de
feraprèslaguerre,
(l e fei- ap i-è s la g lierre, par
MomssAT.
MOP~ISSAT.

LA lltÉTALLUiwIE.
,
4 septembre 1918.
Nouveau moteur d'aéroplanes allemand.
,
Notice succincterelative au nouveau moteur d'aviation allemand Maybach de 300 HP.
Ce moteur serait très supérieur comme conception et comme rendement au moteur,

:
Maybach 240 HP dont étaient munis certains zeppelins. Les caractéristiques sont
les suivantes moteur à 6 cylindres verticaux de i65 millimètres d'alésage et de
170 millimètres de course d'un poids total de 410 kilogrammes. Au banc d'essai
il a donné, à une vitesse de 1,4.00 tours minutes, un rendement moyen de 290HP.
Il serait très souple et très régulier.

REVUES NEUTRES.

REVUE MILITAIRE SUISSE.


— Lausanne.
Août 1918.
L'Artillerie lourde de campagne avant la guerre, par le lieutenant-colonel MAYER (Emile-
Manceau)
;
L'auteur étudie les origines de l'artillerie lourde de campagne il énumère les propriétés
qui l'ont caractérisée dès ses débuts, et cite les principales objections que son adop-
tion a soulevées en France, et en Allemagne. Il termine en indiquant à quel point
en était l'Allemagne au moment où la guerre a éclaté.
>L'attaque de Liège, par le colonel FEYER.
Cette étude met clairement en évidence la préméditation allemande dans la guerre
actuelle. La résistance de Liège a fait échouer la manœuvre des chefs allemands;
les précautions prises par l'Etat-major allemand pour dissimuler l'importance des
forces concentrées à la frontière belge furent compromises à partir du moment où
il dut remonter une nouvelle attaque pour triompher de la résistance des forts.
Le centre d'instruction de la 1" Division, par un chef de compagnie.
Critique des méthodes d'instruction de l'infanterie suisse.

A propos de la paix, par RAGNAR-PAIJKULL STURZENBECKER.

CHRONIQUES ET NOUVELLES.

CHRONIQUE SUISSE.

La campagne de presse contre le médecin de l'Armée.


Encore les Fédérations de soldats.
Discipline militaire.
— Opinions diverses.
L'instruction de la cavalerie.

CHRONIQUE PORTUGAISE.

Laconduite des troupes portugaises au cours des attaques allemandes le 9 avril1918.


Historique des opérations auxquelles a participé le corps expéditionnaire portugais au
cours de l'offensive allemande du 9 avril 1918.

Septembre 1918.

L'Artillerie lourde de campagne avant la guerre (fin), par le lieutenant-colonel MAYER (Emile-
Manceau)
Dans cette seconde partie, l'auteur, qui a précédemment exposé l'organisation de l'ar-
tillerie lourde allemande à la veille de la guerre, étudie la situation dans laquelle se
trouvait l'artillerie française à la même époque.
Il termine en montrant qne le manque d'artillerie lourde n'a pas été la cause unique
de nos revers.

Du camouflage destiné à cacher aux avions les troupes en campagne, par le premier lieutenant
observateur Ad. HUG.
L'auteur examine différents procédés de camouflage et compare leur efficacité.
Il recommande de chercher à dissimuler les pièces d'artillerie en utilisant le terrain,
les couverts naturels et les fausses positions. Il préconise encore de construire de
petites cabanes sous lesquelles on peut abriter une ou deux pièces.
On évitera les formations régulières aussi bien pour les emplacements de batteries
que pour les parcs et les colonnes
La guerre et la chirurgie, par le Dr A. S.
Exposé sommaire des travaux de la quatrième session de la Conférence chirurgicale
interalliée.
La valeur du serment, par

CI
V.N
Cet article fait le procès des /io,ooo insoumis et déserteurs des diverses nations belli-
gérantes qui se sont réfugiés en Suisse. Il constitue une énergique protestation contre
les idées débilitantes et les compromis séduisants qui permettent à l'homme d'être
orgueilleusement lâche et de perdre son honneur pour sauver sa vie ».

A propos du centre d'instruction divisionnaire, par le major F. BADOUX..


RÉPERTOIRE ANALYTIQUE

DES MATIÈRES TRAITÉES

DANS

LES DOUZE PREMIERS FASCICULES


DU

BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS DE L'ARTILLERIE.

(Les matières imprimées en petits caractères sont relatives aux Armées ennemies.)

NUMÉRO
duB.R.A.Page.
ARTILLERIE ANTI-AÉRIENNE.

l'ennemi.
Renseignements succincts sur l'Artillerie britannique 70

avion.
2
Canon de 75 français utilisé par 4 89
anti-aérien.
Le canon automatique de 2 c/m pour
14).
L'artillerie anti-aérienne, par un artilleur

Le canon allemand de 10c/m Mle 1914 (10 cm. K.

N
9
10
10
7
59
63

ARTILLERIE DE TRANCHÉE.

bataille.
Renseignements succints sur l'Artillerie britannique
Les mortiers d'accompagnement de l'infanterie
sur le champ de
et
leur ravitaillement
2

3
70

13

britannique
modèle. 5
Projectile porte-message du minenwerfer léger

27
Mortier lisse de tranchée de 24 c/m pour bombes empennées.
De l'emploi des projectiles à fumée, à gaz et à thermite dans l'Armée

c/m.51o1
Grenade allemande d'un nouveau
3
4
98
93

tendu.887
5 97

tranchée.
Bombe à gaz pour mortier lisse de tranchée de 18

c/m896
Vue d'ensemble sur l'artillerie de 6 37
Mortier léger de tranchée aménagé pour le tir
Projectile à croix bleue pour mortier lisse de tranchée de 18
NUMÉRO
duB.R.A.Page.

Nouveau type de lance-grenade


tendu.
allemand.
Mortier léger de tranchée allemand organisé pour le tir
9 83

allemande.
Nouvelle organisation de l'artillerie de tranchée
Albrecht.
9
12
102
78

tir.
Le mortier de tranchée de 24 c/m Mle 1917, type
Bombe fumigène du mortier de tranchée léger allemand. 12 79

-2
12 95

balistique.
projectiles.
balistique.
Notions générales de
BALISTIQUE.

fusant
1 19
Amélioration de la forme des 1 41
Notes sur le vent 2 £3
Dispersion du tir gi
Note sur la dispersion du 3 103
Étude sur la stabilité des projectiles 4 5

PREMIÈRE PARTIE: d'avion.


Ondes balistiques, ondes de bouche, ondes de chute, sifflements.
Étude géométrique des phénomènes. 7 7
Le problème balistique du tir à bord
l'altitude.
La variation de la densité de l'air avec
Étude sur la meilleure forme à donner à la pointe des proj ectiles.
8
8
7
99

9 9 42

:
PREMIÈREPARTIE
Notions de balistique intérieure
10
Exemple de calcul sommaire d'une bouche à feu à trèsgrande portée.. 105

diapason.
DEUXIÈME PARTIE 12 7
La mesure des vitesses initiales à l'aide du chronographe enregistreur à
11 7

-
CORRECTIONS DU TIR ET PRÉPARATION DU TIR.

La table de tir mécanique Baldenweck.


tir
Prescriptions allemandes sur la préparation du 5
5 3i

Les corrections du tir dans l'Armée


Les corrections du tir dans l'Armée
britannique.;.
allemande 671
6
110
61

anti-lueurs.
Note sur les corrections de tir relatives au vent pour les mitrailleuses. 6 109

.:.
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne due à l'emploi des
sachets 6 90
La résolution du problème de la masse couvrante en pays de montagne. 12 io5

CAMOUFLAGE ET ENGINS FUMIGÈNES.

observation.
Procédés employés par les Allemands pour dérober leurs batteries à notre

Obus fumigène de i5 c/m (pour obusier lourd)


2
2
5
86
c/m.
lŒMÉRO Page.
(1B.R.A. —

l'emploi des projectiles à fumée, à gaz et à thermite dans l'Armée

observation.
De
britannique 5 27
Procédés employés par les Allemands pour dérober leurs batteries à notre
6 .101
Obus fumigènes de 10 8 92
Le camouflage des batteries contre le repérage par le son

Bombe fumigène du mortier léger de tranchée allemand.


Le camouflage des positions et du matériel chez les il
Allemands. 10

12
37
82
95

CHARS D'ASSAUT ET TRACTEURS À CHENILLES.

Les chars d'assaut


anglaise.
allemands.
La traction mécanique dans l'Artillerie 8
8
55
77

leversé :
Camions allemands spéciaux pour le transport des munitions en terrain bou-

Allemands. 8 101

k
Emploi des chars d'assaut par les 9 79

DESTRUCTIONS, MISE HORS D'USAGE DES BOUCHES À FEU.

Mise hors de service définitive des pièces


retard.
Mise hors de service des bouches à feu dans l'Artillerie

Fusée-détonateur allemande à très long


allemande. 9

11
80
83
1o4

EFFETS DU TIR DE L'ARTILLERIE.

Effet de nos contre-batteries.


Allemands 11109 3 75

contre-batterie11n5
Effets de nos obus à ypérite sur les
L'efficacité de notre

EMPLOI DE L'ARTILLERIE DANS LA BATAILLE.

britannique.
1917.
tir.
Missions actuelles de l'Artillerie de campagne 1 7
Barrage mouvant dans l'Artillerie 1 15

sur le champ de bataille.


Extraits d'instructions et d'ordres reçus par des batteries allemandes dans la
région de Langemark au début de
Les mortiers d'accompagnement de l'infanterie et leur ravitaillement

Effets de nos contre-batteries (traduction d'un document allemand).


1

3
3
49-

13
75

britannique.
Classement des matériels à grande puissance suivant leur organisation
pour le transport et pour le 3 io4
De l'emploi des projectiles à fumée, à gaz et à thermite dans l'Armée
5 27
,
Emploi de l'A. L. G.P.
Idées allemandes sur la contre-batterie

barrage.
Organisation du barrage roulant à la XVIIIe Armée allemande
Les batteries d'accompagnement d'infanterie dans l'Artillerie allemande.
Études par l'ennemi de nos tirs de
attaques.
Procédë allemand pour le tir de préparation des
Méthode allemande pour obtenir la surprise au cours des tirs d'artillerie.
Le Manuel de tir de l'Artillerie allemande du icr décembre 191,7. 11y5
Emploi des pièces supplémentaires dans les batteries de campagne allemandes.
Emploi des mitrailleuses dans les batteries allemandes
L'organisation de la défense contre les chars d'assaut dans l'Armée allemande.
NUMÉRO
duB.R.A.

6
6
8
8
8
9
9

11
11
Il
Page.

25
100
82
85
89
82
82

79
81
86
Tir de concentration par surprise de l'Artillerieallemande. 12 77

Armure d'infanterie.
rebondissement.
Grenade allemande à
ENGINS DIVERS.

1
5
83
97

retard.
,
Grenade à fusil allemande
Fusil allemand contre les chars d'assaut
Fusée-détonateur allemande à très long

ENTRETIEN DU MATÉRIEL D'ARTILLERIE.


5
10
11
100
93
10A

lourde
Vie des canons allemands 85
Prescriptions allemandes relatives au matériel et aux munitions. k 53
L'érosion des canons d'acier par les gaz de la poudre 6 53
L'entretien et la conservation des matériels d'artillerie de campagne et
d'artillerie 9 21

bloquée.ÉTUDES ET QUESTIONS DIVERSES.

offensive.
,

La chimie de guerre de l'Allemagne 6 5


Précautions allemandes pour assurer le secret des mouvements préparatoires
à une action 9 109
Nouvelle marque des avions allemands

Les visées allemandes sur le bassin de Briey.


Précautions allemandes pour éviter les indiscrétions

ÉTUDES TACTIQUES.
téléphoniques.
9
10
12
113
9/1
25

contre-attaque.
Emploi de l'artillerie des divisions de
Enseignements retirés par les Allemands des batailles des Flandres et de Lens.
3
6
77
io3
au 5 avril

pagne (E.K.Z.
1918

).
La bataille de l'Aisne (27 mai-5 juin 1918).
Les opérations de la XVIIIe Armée allemande (armée von Hutier) du 21 mars

FUSÉES.

Fusée percutante instantanée Mle 1916 de l'obus C. de l'obusier léger


(E.H.Z.16
Fusée K. Z. 16 L. 10 cm. K. (Fusée-détonateur percutante instantanée).
Fusée percutante instantanée Mle 1917 pour obus explosif

17.
Fusée percutante instantanée (Gr. Z. 17)
(Gr.Z.17)
Fusée percutante instantanée à 5 volets pour obus explosif de 17 c/m de
d,7 calibres
Fusée percutante instantanée à 5 volets pour obus de 17 c/m (Note com-

libres. 8.
.)
plémentaire
1 )
i

Fusée à double effet à trois plateaux d'une durée de combustion de 27 secondes.


Fusée-détonateur percutante instantanée Mle 1916 C. pour canon de cam-
16C.
Fusée-détonateurpercutante Mle 1916 pour obusier léger (H.Z.

C.).
16).
NUMÉRO
duB.R.A.

8
11

6
6

11
9

3
7

9
Page.

27
29

93

95
96

92
103
96
82

96

9)(.

c/m
Fusée percutante instantanée Hbgr. Z. 12 102
Fusée percutante de culot à 5 volets de l'obus de 28 c/m de 3,5 ca-
7 81
Fusée percutante interne de l'obus de semi-rupture de 8 cm. 7 79
Fusées-détonateurs percutantes pour la bombe de tranchée empennée de
24 4 100

grammes
retard.
Fusée percutante allemande à grand retard pour bombe d'avion de 5o kilo-
10 95

lourde.
Fusée-détonateur allemande àtrès long 104
:
L'artillerie austro-hongroise. — Matériels et munitions
11

1. Canons et obusiers de campagne et de montagne en service en 191k.

1914.
3 29

[suite)12
2. Artillerie 5 45
3. Canons et obusiers mis en service depuis 7 57
4. Artillerie de forteresse 9 61
5. Artillerie de forteresse kl

mande. LIAISONS.

Service des officiers d'antenne au cours d'une

L'emploi des chiens-estafettes dans l'Armée


offensive.
Emploi des pigeons voyageurs et des chiens-estafettes dans l'Artillerie alle-

allemande.
Précautions allemandes pour éviter les indiscrétions téléphoniques
4

7
10
10
41

85
96
9!
tir.
1914.
MATÉRIELS D'ARTILLERIE ALLIÉS.

Renseignements succincts sur l'Artillerie britannique


Classement des matériels à grande puissance suivant leur organisation
pour le transport et pour le
Les matériels à grande puissance chez les nations belligérantes depuis

Vue d'ensemble sur l'artillerie de tranchée


Les matériels d'Artillerie française et britannique
renseignements de l'Artillerie allemande
d'après le service des
NUMERO
duB.R.A.

7
0

7
Page

53

104

9<>

37

67

MATÉRIELS'D'ARTILLERIE
ENNEMIS.

Utilisation du matériel belge par les Allemands 73,


Unification de la graduation des instruments de pointage dans l'Artillerie
allemande 79
Augmentation des portées de l'artillerie de campagne allemande. 1
88

avion.
2

c/m
Perfectionnements récentsapportés au matériel et aux munitions del'artil-
lerie de campagne allemande

l'ennemi.
3 78
Le canon automatique de 2 c/m pour 10 "59
Canon de 75 français utilisé par

1916.
Description sommaire du canon de campagne MIe 1916 allemand
Obusier léger de campagne allemand Mle
Le canon allemand de 10 c/m Mle 1914. (10 cm. K. 14)
Canon allemand de i3
4
3
9
10
3
89
82
89
63

,.f
go
Le canon de 15 c/m Mle 1916 Krupp
Le mortier allongé de21c/m (Ig.-Mrs) Il11 88
g;)

38c/mautomobile11
Étude d'un matériel A.L. V.F. allemand(avec type de positions A.
«
L. V.F.).. 87
7
Canon allemand de 28 c/m sur voie ferrée (28 cm. S.K.L-/4.0) 12 82
Description d'une plate-forme métallique tous azimuths pour canon allemand
de g5
)
Plate-forme fixe pour canon allemand de 38c/m (38 cm. S. K. L./45 12 go
Description d'une batterie de 420
Canon de 42 c/m allemand à trajectoire tendue 1

9
65
89

tendu.
Mortier léger de tranchée aménagé pour le tir tendu
Mortier léger de tranchée sur affût organisé pour le tir
., ;
Mortier lisse de tranchée de 24 c/m (pour bombes empennées)
8
9
87
83
93
Albrecht.:
4

Nouveau type de lance-grenade automatique allemand.


Le mortier de tranchée de 24c/m Mle 1917, type 12
9
79
go
L'Artillerie austro-hongroise. — Matériel et munitions :
1. Canons et obusiers de campagne et de montagne en service en 1914. 3 29
2. Artillerie lourde
de'forteresse.
3. Canons et obusiers mis en service depuis
4. Artillerie

autrichien. 363
5. Artillerie de forteresse (saile)
Le mortier de 3o5
19]
5
4. NUMÉRO
duB.R.A.

7
9
12
Page.

45
57
6 l'
47

MÉTHODES DE TIR, MÉTHODES DE POINTAGE, MÉTHODES DE RÉGLAGE.

son.,
- N

Note surJe pointage astronomique.


Méthodes allemandes de réglage des tirs à l'aide des sections de repérage aux
2 47

mouvement.
réduit.
lueurs et des sectionsderepérage au
Considération sur le réglage de l'artillerie par signaux d'avions dans la guerre
de
2

2
72

91

aérienne?
Exercices de tir sur terrain
Comment obtiendra-t-on le1 rendement maximum de l'observation

Service des officiers d'antenne au cours d'une offensive !


3

4
4
19

29
4i
Procédé d'inscription graphique des tirs 5 105
Étude théorique du tir sur zone en fonction de la précision du réglage. 7 45
Procédé graphique pour la détermination des possibilités de tir en

La grille d'observation.
fonction du terrain

Méthodè allemande pour obtenir la surprise au cours des tirs d'artillerie


8
8
9
3ri
49
82
Abaque à alignements pour le réglage par observations conjuguées.
unilatérale.10
dg

allemande
10
Abaque pour le réglage du tir avec observation 91
Le repérage par ballon dans l'Armée 59
1917.
LeManuel de tir de l'Artillerie allemandé du ier décembre
La résolution du problème de la masse couvrante en pays de montagne.
11
Il 75
io5
12

Projectilesdu canon automatique de 2 c/m pour avion.


MUNITIONS ENNEMIES (PROJECTILES).

Les munitions du canon de 5 c/m 7 armant les chars d'assaut allemands.


10
10
59
75
Cartouches à charge réduite du canon de campagne de 77 Mle 1896 n/A. 76
Augmentation des portées de l'artillerie de campagne allemande. 1

2 88
Perfectionnements récents apportés au matériel et aux munitions de l'artifierie
de campagne allemande
Obus C. du canon de campagne Mle 1916 allemand. 3
6
78
93
Obus explosif allemand pour canon de montagne de 7 c/m 5 Mle 1915 Skoda. 1297
Obus explosif tiré par les Allemands dans le canon de campagne russe.w
Obus à balles Mle 1916 pour obusier léger de campagne. 175
9 101
N fc/m.
duB.R.A. (
Obus C. de l'obusier léger allemand C.-Geschoss der I. F.H.)
Obus explosif de 10c/m Mie 1915 à fausse ogive
Obus fumigène de ib
NUMÉRO

9
8
8
Page.

90
90
92
Obus fumigène de 15 c/m (pour obusier lourd). 2 86
Les munitions de l'obusier lourd allemand dé 15 c/m sur affût rigide (s. F. H.). 10
à 79,

; :
Obus explosif fausse ogive pour obusier lourd allemand de 15 c/m (i5 cm.
','
Gr. 14 Haube).

calibre).
Obus explosif de i5 c/m Mie 1916 à fausse ogive (i5 cm. Hbgr.
Obus de 18 c/m 5.-( nouveau
Obus de 21c/m à très grande portée
Obus de 21 c/m à très grande portée (Note complémentaire-).
16). 10
12
7
7
8
89
97
77
73
95
Obus explosif de 21c/m de A,9 calibres à fausse ogive et à double amorçage. 12 98

ogive
Obus explosif de 28c/m de 4,4 calibres à fausse ogive et à double amorçage.
Obus explosif de 38 c/m de 4,1 calibres à fausse ogive et à double amorçage.
12
10
100
83

ogives.
c/m.
Projectile de 42 c/m à fausse 87
à 2
Obus fausses
M.).
Projectile porte-message du mortier léger de*tranchée (I. N.
Bombe fumigène du mortier léger de tranchée allemand
3
3
12
-92
98
95
Bombe de tranchée empennée de 24 4 98
L'Artillerie austro-hongroise. — Matériel et munitions :
I•••
1. Canons ét obusiers de campagne et demontagne en service en 1914. 3 29
2. Artillerie lourde 5 45
3. Canons et obusiers mis en service depuis 1914 7 57
4. Artillerie de forteresse
(suite)1 9 61
5. Artilleriede forteresse 12 47
Projectiles austro-hongrois recueillis sur le front français 9 98

77.
MUNITIONS ENNEMIES
(POUDRES,GARGOUSSES,CHARGES DE TIR, ANTI-LUEURS).

Cartouche à charge réduite du canon de campagne de 1 76

Poud
P dre au nitrate d,d'ammoniaque
Augmentation des portées de l'artillerie de campagne allemande
munitions.
2
3
88
ibo
1 ho

plémentaire).•••
53

(F.K.i6),.
1 4
Prescriptions allemandes relatives au matériel et aux
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne dues à l'emploi des
sachets anti-lueurs 6 90
Modification des charges de tir du canon de campagne allemandMlc 1916
lO 77
Les nouvelles charges du canon de campagne allemand Mle 1916(Note com- l°3
103
l' t ) - 12 ,
NUMÉRO

réduit.
duB.R.A. Page.

OBSERVATION.

'Exercices de tir sur terrain 3 19

La grille d'observation.
Comment obtiendra-t-on le rendement maximum de l'observation
aérienne?

Abaque à alignements pour le réglage par observations conjuguées.


8
10
k 29
49
49
Abaque pour le réglage du tir avec observation unilatérale 10 91
Le repérage par ballon dans l'Armée allemande î. 11 59

ORGANISATION DE L'ARTILLERIE ET INSTRUCTION.

Lerecrutement des officiers d'artillerie pendant la guerre. 3 5

Vue d'ensemble sur l'artillerie de tranchée.


OrganisatiQn et instruction des batteries de 155 L. MIe 1917

Renseignements succints sur l'Artillerie britannique


5
6
2
37
37
53
Nouvelle organisation de l'artillerie de tranchée allemande 12 78
,

ORGANISATION DU TERRAIN.

abris.
Étude sur les abris bétonnés allemands dans les Flandres et les effets
du tir de l'artillerie sur ces 5 5

c/m11
ORGANISATION DES POSITIONS DE BATTERIE.

Roye.
allemandes.
Etude sur les positions de batteries allemandes de la région de

allemande.
Défense rapprochée des batteries
Type de position de l'A. L.V.F.
2
6
31
101

allemandes.
Exemples d'installation de pièces A. L. V. F.
7
9
go
73

:.
Description d'une plate-forme métallique tous azimuths pour canon allemand

gaz.
de 38 95

PROJECTILES À GAZ.

allemands.
Projectiles allemands chargés d'un liquide nouveau (obus à croix jaune).

cjm. ,
1 81

bleue.
Obus spéciaux 2 81
Bombe lisse à gaz de 18 5 101
Le proj ectile à 29
y
d i55 c/m à croix jaune
Obus de
Ob - 8 92
Obus de 15 c/m à croix 8 94
Bombes à croix bleue pour mortier lisse de tranchée de 18 c/m 8 96
NUMÉRO
duB.R.A. Page.
Nouvel obus de 15 c/m à croix bleue

Les obus allemands à croix jaune n° 1.


Effets de nos obus à ypérite sur les
jaune.
Allemands!!10g
Nouveaux obus allemands de 15 c/m à croix
— Leur nouvelle dénomination.
10
io
Il
85
87
107

PROTECTION CONTRE LES GAZ.

Protection contre les gaz dans l'Armée allemande


Effets de nos obus à ypérite sur les Allemands llL 6 105
10g

lueurs et des sections de repérage au son.


SECTIONS DE REPÉRAGE.

Méthodes allemandes de réglage des tirs à l'aide des sections de repérage aux

son.
Rôle et emploi des sections allemandes de repérage d'artillerie
Le camouflage des batteries contre le repérage par le
8
10
2 72
59
37

batterie
Le repérage par ballon dans l'Armée allemande
:
11
Résultats obtenus par les Allemands dans le repérage de nos positions de
10 57
59

TABLES DE TIR.
Artillerie allemande
Extraits des tables de tir provisoires du canon de campagne MIe1916 3 80

anti-lueurs. 8
Table de tir provisoire du mortier de 24 c/m pour bombes empennées.
Diminution des portées des obusiers lourds de campagne dues à l'emploi des
sachets
Table de tir du mortier léger de tranchée aménagé pour le tir tendu.
Table de tir'du canon de campagne Mie 1916 avec les nouvelles charges 1 et 2.
4

10
103

90
87
78

:
Artillerie austro-hongroise

1899,.
Table de tir des canons de campagne Mie 1905 et Mle 1905-08. 3 35


du
— * canon de 12 c/m Mie 188o.
de l'obusier léger de 10 c/m Mie

188o.
188o:.
1909.
des canons de montagne de 7 c/m Mles 1908 et

3
3
5
~5
40
60
55


du canon de 15 c/m Mle
du canon de 18 c/m Mie
188o.,.
1898.,.
5
5
60
66

1895.
du mortier de 15 c/m Mle 5 75
--

du mortier de 24c/m Mie
des canons de 9 c/m Mles 1875, 1875/96 et 1875/4. 5
12
92
47
du canon de 8 c/m Mie 12 47

Table de tir du canon de 8 c/m Mle
— du canon de 6 c/m Mie 1908.
1902
-- NUMÉRO
duB.R.A.

12
12
Page.

47
47

TOPOGRAPHIE.

Exactitude des plans directeurs français 6 111

çaisesrelief.
Signes conventionnels adoptés par les Allemands pour représenter nos posi-
tions de batteries
Plan directeur allemand reproduisant des emplacements de batteries fran-

Étude sur l'exploitation des plans en


Résultats obtenus par les Allemands dans le repérage de nos emplaçemen
8

8
10
89

102
23

de batterie 10 57

TRACTION AUTOMOBILE, CAMIONS AUTOMOBILES

automobile.
Description d'une batterie de k20
La traction mécanique dans l'Artillerie anglaise
ferrée
Camions allemands pouvant circuler sur voie
1
8
8
6S
55
100,

Vous aimerez peut-être aussi