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53.

Demandes d’exonération exceptionnelle de la redevance d’occupation du


domaine public.

M. le Maire : Madame Meyzenc, rapport 53.

Mme Meyzenc : Merci, Monsieur le Maire. C!est aussi une demande d!exonération. Au titre
de l!occupation temporaire du domaine public, un certain nombre d!occupants sollicitent
l!exonération exceptionnelle de la redevance d!occupation du domaine public.
Compte tenu des circonstances dans lesquelles les manifestations se sont déroulées ou au
regard de la qualité du demandeur, il est proposé au conseil municipal d!accorder les
exonérations exceptionnelles proposées en note explicative de synthèse, qui s!élèvent à
4୺087,20 euros.

M. le Maire : Merci. Pas d!abstention, pas de vote contre. Adopté.

ADOPTION, A L’UNANIMITE

54. Mise en œuvre de l’abattement à la taxe foncière dans les quartiers


prioritaires – Avenant à la convention avec HSA.

M. le Maire : Docteur Pocq, vous avez le rapport.

M. Pocq : Oui, Monsieur le Maire. Il s!agit de la mise en "uvre de l!abattement de la taxe


foncière dans les quartiers prioritaires, avenant à la convention avec Habitat Sud-Atlantic. Le
conseil municipal a approuvé, par délibération du 10 décembre 2015, la conclusion d!une
convention permettant à HSA, seul bailleur social présent sur les deux quartiers prioritaires
de Bayonne, de bénéficier d!un abattement de 30 % sur la taxe foncière pour les logements
sociaux, portant sur la période 2016-2018. Grâce à la loi de finances rectificative pour 2016,
il est possible d!envisager une prorogation de ce dispositif pour deux années
supplémentaires. Au vu de ces éléments, il est demandé au conseil municipal de valider le
principe d!une prorogation de deux ans du dispositif de l!abattement à la taxe foncière dans
les quartiers prioritaires de la politique de la ville et d!autoriser, à cette fin, Monsieur le Maire
à signer l!avenant à la convention du 16 mai 2016.

M. le Maire : C!est un abattement qui permet à HSA de faire une économie de charge de
220୺000 euros, mais nous récupérons sur 500୺000 euros, ce qui fait que ça coûte pour la
ville, 120୺000 euros. Quand nous voyons l!intervention de HSA sur certaines opérations dans
le PNRQAD, Monsieur Lacassagne, et les sommes qu!ils doivent mettre en jeu sur des fonds
propres, Habitat Sud-Atlantic, on se dit quand même que ce serait un juste retour des
choses. C!est le rapport 54 que je mets aux voix. Y a-t-il des abstentions, des votes contre୺?
Il n!y en a pas. La délibération est adoptée.

ADOPTION, A L’UNANIMITE

FONCIER

55. Restructuration du site Jean-Jacques Rousseau – Acquisition de volumes


auprès de la CAPB.

M. le Maire : Madame Martin-Dolhagaray, vous allez nous parler de la restructuration du


site Jean-Jacques Rousseau.

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Mme Martin-Dolhagaray : Oui, Monsieur le Maire. Situé au 12 bis avenue de Mounédé. Il
s!agit de l!acquisition de volumes fonciers auprès de la communauté d!agglomération du Pays
basque. Le Département et la Ville de Bayonne bénéficient de la mise à disposition par la
CAPB de locaux au sein du site Jean-Jacques Rousseau situé 12 avenue de Mounédé, qui
prêtent les locaux, en vertu de contrats de sous-occupation, à l!association SEASKA. Au
regard de l!affectation de ce bien et de sa vétusté nécessitant des travaux de réhabilitation
importants, la CAPB a souhaité ne plus conserver ce bien dans son patrimoine et a décidé de
le céder au Département et à la Ville. Au regard des éléments développés dans la note
explicative de synthèse, il est demandé au conseil municipal d!approuver le nouveau
découpage foncier de l!établissement scolaire Jean-Jacques Rousseau et le projet descriptif
de division en volumes, les acquisitions des volumes concernés moyennant un prix fixé à
l!euro symbolique et d!autoriser Monsieur le Maire à signer l!ensemble des documents
nécessaires au transfert de propriété des biens mentionnés.

M. le Maire : Sur ce rapport, Monsieur Etcheto, vous avez la parole.

M. Etcheto : Merci, Monsieur le Maire, mes chers collègues, mon intervention brassera
conjointement les deux délibérations, 55 et 56 qui sont indissociables. À travers elles, vous
proposez un montage complet comportant l!acquisition # c!est la 55 # et la restructuration
totale # c!est la 56 # du site de l!ancien collège public Jean-Jacques Rousseau, à la ZUP, pour
le mettre à la disposition de l!association SEASKA, afin d!y accueillir l!école maternelle
élémentaire existante et un nouveau collège.

La cession-acquisition se fait à titre gratuit auprès de la Communauté d!agglomération, le


montant total prévisionnel de la restructuration s!élèverait lui à 3,5 millions d!euros, selon
une clef de répartition 60-40 % entre le département et la ville, soit un montant de près de
1,5 million d!euros pour les seuls contribuables bayonnais. Les locaux refaits à neuf seraient
ensuite mis à disposition de ce double établissement, moyennant une redevance annuelle
globale de 10୺000 euros. Je parfais un petit peu l!information du conseil municipal, puisque
ce n!était pas dans la délibération, soit environ 800 euros par mois. Par son coût financier et
sa nature, ce projet pose sérieusement question.

Le coût financier tout d!abord est particulièrement conséquent : 1,5 million d!euros pour la
part de la commune évidemment. C!est plus de 10 % du PPI total, le plan pluriannuel
d!investissement, faut-il le rappeler, entretien compris, que vous prétendez affecter à
l!ensemble des écoles publiques bayonnaises sur l!ensemble de la mandature. Un
investissement majeur donc, jamais évoqué en commission éducation, jamais porté à la
connaissance, encore moins à l!appréciation, du comité départemental de l!éducation
nationale, le CDEN, l!instance pourtant habilitée à donner son avis sur de telles opérations.

Second point, nous sommes devant une opération manifestement entachée d!illégalité. Je
rappelle en effet que le financement des établissements privés par les collectivités publiques
est très strictement encadré par la loi Falloux et les autres qui l!ont suivie. Dans le cas des
communes, la nôtre ici, ces dispositifs législatifs interdisent purement et simplement toute
aide à l!investissement de tout établissement privé. Le montage imaginé ici vise bien entendu
à contourner la loi, ni plus ni moins, avec une mise à disposition des locaux, mais des locaux
que nous venons d!acquérir.

La loi prévoit pourtant ce cas aussi, en précisant explicitement que les locaux ne peuvent
être mis à disposition qu!aux conditions du marché. Nous en sommes évidemment très loin
aussi avec une redevance qui, sans même tenir compte des intérêts ni de la valorisation du

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foncier, mettrait 3,5 siècles à amortir l!investissement public. Vous faites un simple rapport :
3,5 millions d!euros sur 10୺000 euros de redevance annuelle.

Ces deux lourdes objections exposées, nous voyons déjà certains se réjouir ou s!empresser
de relayer à nouveau et à peu de frais, la caricature habituelle qui vise à dresser un tableau
opposant d!un côté les aimables défenseurs de la basquitude et de l!autre, ceux que nous
voudrions désigner comme les ennemis irréductibles et inexpiables de l!identité de la langue
basque. Personne d!ailleurs ne pourra être assez naïf pour ne pas penser que certaines
arrières-pensées politiciennes électoralistes ne viennent pas sous-tendre le montage de cette
opération et de sa présentation.

Il existerait pourtant des voies pour dépassionner ce débat, pour sortir de ces caricatures et
pour prévenir toute accusation d!électoralisme. De manière générale, je pense à l!intégration
du réseau des Ikastolas dans le service public de l!éducation nationale, une intégration qui
simplifierait tout et qui permettrait d!apaiser définitivement la question de l!enseignement en
langue basque et de la transmission de l!Euskara en faisant en sorte que l!enjeu de la langue,
qui est largement partagé, ne soit plus un instrument pour d!autres revendications, d!autres
combats, qui ne le sont pas autant.

De manière plus immédiate, sur ce dossier précis, il existe une autre possibilité de porter ce
projet. Ça va vous intéresser, peut-être, Monsieur le Maire, de manière beaucoup plus
acceptable et consensuelle, à la fois du point de vue politique, du point de vue légal, et dans
l!intérêt de notre ville et de ses habitants. Cette option, nous vous la présentons et nous
vous la proposons. La ville ne peut pas venir financer la construction d!une école privée,
quelle qu!elle soit. C!est la loi. Sa compétence scolaire se limite aux écoles publiques et au
versement du forfait communal pour le fonctionnement. Nous en avons parlé tout à l!heure.

Alors, nous pourrons certes estimer qu!il s!agit là d!une école privée spécifique, puisqu!il
s!agit d!un établissement d!enseignement en langue basque et que c!est à ce titre que nous
pourrions considérer l!intérêt à agir de la collectivité. Il existe alors, un autre moyen,
beaucoup plus pertinent d!y répondre. Il se trouve que nous venons de mettre en place, il y
a quelque temps, une collectivité dont l!un des arguments de création était justement celui
de la défense de l!identité territoriale du Pays basque. Vous avez compris que c!est la
communauté d!agglomération. Il se trouve qu!à ce titre, précisément, nous avons attribué à
la communauté d!agglomération la compétence linguistique à l!unanimité. Je crois que c!est
la preuve d!un consensus sur la question. Autant nous avons des questions comme les
transports qui font un petit peu débat au sein de la communauté d!agglomération, autant je
crois que la question linguistique, elle, fait l!unanimité.

Il se trouve également que la communauté d!agglomération est déjà propriétaire de ces


locaux qu!il s!agit de restructurer pour les mettre à disposition de cet établissement.

La conclusion s!impose de la manière la plus logique : la communauté d!agglomération peut


parfaitement, au titre de sa compétence linguistique, rénover les locaux dont elle est déjà
propriétaire, afin de les mettre à disposition de SEASKA. Nous ajouterons quand même dans
cette hypothèse que dans un souci d!équité avec les autres offres d!enseignement en langue
basque du territoire, la communauté d!agglomération devra évidemment consentir des
efforts comparables pour soutenir leurs activités.

Voilà, c!est la solution que nous vous proposons. Elle présente plusieurs avantages. D!abord,
et ce n!est pas rien, celui de sécuriser juridiquement ce projet qui paraît, tel que vous
l!avancez ici, bien fragile. Le second avantage est celui de contribuer à apaiser le débat

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autour de cette question particulièrement sensible de l!enseignement basque et de la
concurrence des offres. Le troisième, celui qui n!est pas neutre, surtout au vu des échanges
précédents que nous avons eus et que nous aurons encore, est celui de préserver les
finances municipales bayonnaises, afin de consacrer cet argent public à la création d!une
école publique dans les quartiers du Séqué et d!Arroussets, des quartiers, répétant à l!envi
depuis pas mal d!années, qu!ils attendent toujours leur groupe scolaire depuis plus de 10 ans
maintenant, et d!y ouvrir, dans cette nouvelle école publique, dans ce nouveau groupe
scolaire, naturellement, une section bilingue, qui permettra également aux familles du
secteur qui le souhaitent, d!accéder à un enseignement en basque. Cette proposition est sur
la table. Elle s!adresse à la fois au maire de Bayonne bien sûr, mais aussi au président de la
communauté d!agglomération ici présent, communauté d!agglomération à laquelle nous ne
demandons ni plus ni moins que d!exercer une de ses compétences phares, si j!en crois
d!ailleurs, l!ordre du jour de la prochaine séance de samedi, et de se rendre ainsi utile à la
population de son territoire. Merci de votre attention.

M. le Maire : Merci. Monsieur Iriart.

M. Iriart : Je vais commencer par annoncer sans surprise notre vote favorable par rapport à
cette double délibération. Je n!avais pas prévu d!intervenir, mais je souhaitais, à l!écoute des
propos de Henri Etcheto, partager avec vous, un certain nombre de réflexions. La première
est relative un peu à l!histoire aussi de cet enseignement immersif en langue basque. En
écoutant Henri, je me rappelais mes jeunes années où nous étions quelques-uns à
manifester dans les rues de cette ville en disant « Ikastola eskola publikoa », « Ikastola,
école publique ». C!était en fait et c!est toujours l!aspiration première du réseau
d!enseignement en langue basque, qui depuis sa création, n!a eu de cesse effectivement de
faire en sorte qu!il soit pris en charge par la puissance publique, en création d!un statut
d!ordre privé. Il n!est pas inintéressant de rappeler que c!est en fait le cadre légal en France
qui n!a pas rendu possible l!aboutissement de cette démarche, puisqu!à deux reprises, dans
l!histoire récente, sauf erreur de ma part, fin des années 1990 et fin des années 2000, en
tout cas, il y avait eu discussions avec les ministères de l!Éducation nationale de l!époque
pour essayer de voir de quelle manière l!État pouvait répondre à cette particularité de
l!enseignement.

Et c!est en fait le Conseil d!État et le Conseil constitutionnel qui ont retoqué à deux reprises
ce dispositif et ont rendu inopérante la stratégie souhaitée par l!ensemble des réseaux
d!enseignement en langue basque, bretonne, corse, même, parce qu!elles sont toutes régies
sous le même dispositif. Du coup, le statut qui émerge maintenant, la situation des Ikastolas,
des écoles bretonnes et des écoles corses, c!est un statut d!établissement privé sous contrat
d!association avec l!Etat, parce que c!est la seule solution, en partie insatisfaisante, que l!Etat
a proposée pour résoudre effectivement cette difficulté.

Depuis, ce réseau d!enseignement a été reconnu au titre de sa contribution à la politique


linguistique par l!ensemble des collectivités, y compris l!État. Aujourd!hui, l!État et les
collectivités reconnaissent effectivement à la fédération SEASKA, sa contribution à
l!apprentissage et au développement de la langue basque.

Pour autant, la question immobilière n!a jamais été résolue et fait toujours l!objet de
solutions « au coup par coup » qui sont, pour certaines, instables d!un point de vue
juridique. Mais pour autant, les pouvoirs publics ont cherché, y compris l!État, à trouver des
réponses adaptées.

Je souhaiterais simplement illustrer ce propos en rappelant qu!il est arrivé à l!Etat lui-même

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de financer la création et la construction d!Ikastola en Pays basque intérieur, malgré le cadre
légal contraignant, parce que l!Etat était confronté à une difficulté : de faire en sorte de
rendre cohérent sa reconnaissance officielle de l!enseignement immersif en langue basque et
permettre à ce système de pouvoir se développer. À l!inverse des établissements privés sous
contrat d!association avec l!État qui relèvent de l!enseignement catholique, la fédération
SEASKA ne dispose pas de biens propres. Elle est issue d!une simple initiative militante. Elle
n!est pas inscrite dans l!histoire. Il n!y a pas de patrimoine immobilier, qui au fil des années,
permettrait de proposer des solutions.

À partir de là, je pense que jusqu!à présent, à de multiples reprises, l!État a toujours oscillé
entre le rappel normal au cadre légal et à la légalité, tout en essayant de façon pragmatique
de trouver des solutions adaptées au problème posé par l!enseignement immersif en langue
basque.

Dans le cas de l!opération, je l!ai découverte dans le détail, moi aussi, en lisant la
délibération. Dans le cadre de cette délibération, il me semble que d!un point de vue
juridique s!annonce ou se présente de façon parfaitement recevable puisque le cadre légal
permet la mise à disposition de locaux existants auprès d!un certain nombre
d!établissements. Donc je ne sais pas quelle est la nature des contacts et des discussions
que vous avez avec l!Etat, mais il me semble que le montage de ce dispositif permettrait
certainement de recueillir de la part de l!Etat, un avis favorable à ce dispositif.

Voilà ce que je souhaitais simplement rappeler. Effectivement, c!est plutôt le cadre légal,
plutôt fermé à la question des langues régionales qui a empêché que nous trouvions une
situation adaptée à la situation particulière des systèmes d!enseignement en langue
régionale qui, depuis les années 1960, se sont créés effectivement dans les diverses régions
concernées. Donc il me semble plutôt logique qu!effectivement le département pour ce qui
concerne les collèges, la région pour ce qui concerne les lycées, les communes pour ce qui
concerne les écoles, apportent leur contribution au côté de l!État, à la recherche de solutions
adaptées. J!ai lu cette délibération plutôt en concordance avec cette posture. C!est pour ça
que nous la voterons sans réserve. Merci.

M. le Maire : Merci. Madame Capdevielle et Monsieur Bergé.

Mme Capdevielle : Pouvez-vous répondre à Jean-Claude sur la question de ce que dit l!État
et sur le coût aussi୺? Ce qu!a dit Henri, c!était assez effrayant effectivement les coûts et sur
l!absence d!écoles primaires ailleurs. Où en sommes-nous dans cet équilibre୺?

M. le Maire : D!accord. En tout cas, je vais répondre de ce que je peux dire. En fait, Jean-
Claude Iriart a apporté plus de réponses que de questions. Et ses réponses, je me retrouve
complètement dans ce qu!il vient de dire. Je ne saurais pas dire mieux que ce qu!il a
parfaitement indiqué avec son expérience passée, qui l!a amené à s!intéresser à ce sujet de
près. Vous aussi, d!ailleurs, Monsieur Bergé, qui avez demandé la parole, qui avait été
président de l!office public de la langue basque.

M. Bergé : Oui, je vous remercie, Monsieur le Maire. La politique linguistique, ça a déjà été
rappelé à deux, trois reprises, c!est une compétence qui est partagée entre l!État et les
collectivités territoriales. Il se trouve que, quand la communauté d!agglomération a pris la
compétence politique linguistique, elle ne l!a pas pris de manière exclusive par rapport aux
communes, ce qui permet aux communes de continuer à intervenir en matière de politique
linguistique. Cette politique fait l!objet d!un consensus social et politique, nécessaire à la
revitalisation de la langue basque. Elle fait aussi l!objet d!une responsabilisation croissante

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des institutions dans leur domaine d!intervention. Et c!est ce que rappelait Jean-Claude Iriart
en évoquant la région, le département et la commune.

Après un cycle continu de perte de locuteurs, la dernière enquête sociolinguistique pointait


une stabilisation du nombre de locuteurs, voire une légère reprise. Preuve que la politique
publique portée par le consensus social et politique commençait à porter ses fruits. Afin de
maintenir ce consensus social, il est déterminant de permettre aux collectivités et aux
opérateurs de la politique linguistique de pouvoir se mouvoir dans un cadre juridique
stabilisé et permettant d!agir en renforcement de la politique publique. À ce titre, la circulaire
Durand est venue clarifier les modalités d!intervention des collectivités auprès des opérateurs
privés d!éducation sous contrat. Et nous vous inviterons, et je pense que vous nous
répondrez, en fonction de cette fameuse circulaire Durand.

La délibération que vous nous soumettez aujourd!hui à vocation, je pense à se conformer


avec le cadre juridique de la circulaire et en ce sens, de normaliser et stabiliser la
participation de notre collectivité à la politique linguistique au travers d!un soutien à
l!enseignement immersif associatif.

Au regard des enjeux de la politique linguistique, du caractère légal et sécurisant pour


l!avenir de cette délibération, nous la voterons, ainsi que la suivante.

Cependant, je voudrais quand même faire une remarque, puisqu!il se trouve que dans le
cadre de la seconde délibération, il y avait une annexe qui nous était présentée. Cette
annexe nous présentait l!ensemble des travaux qui vont être effectués dans le cadre de cet
aménagement. Il se trouve qu!au regard des travaux qui sont faits et au regard du PPI des
écoles publiques, je voudrais signaler qu!il y a peut-être un sous-dimensionnement du PPI en
faveur des écoles publiques.

Très clairement, et c!est pour ça que j!ai demandé l!autre jour aux services techniques s!ils
pouvaient nous passer un diagnostic sur toutes les écoles publiques, mais également
l!avancement du PPI. Je vous le dis très clairement, il n!y a aucun problème, nous allons
voter les deux délibérations, mais il est vrai qu!au regard des investissements qui seront
faits, qui seront normaux dans le cadre de la politique linguistique, nous sommes en droit de
nous poser la question si notre PPI en faveur des écoles publiques, dans lesquelles est
également enseignée la politique linguistique, que ce soit immersif ou bilingue, n!est pas
sous-dimensionnée. Je vous demanderai, Monsieur le Maire, de nous remettre ces éléments
le plus rapidement possible. Je vous remercie.

M. le Maire : Merci. J!ai indiqué à mes services, quand vous avez terminé à l!instant qu!il
fallait vous adresser ces éléments. Écoutez, vous avez répondu, que ce soit Jean-Claude
Iriart ou vous, Mathieu Bergé. C!est ce que j!avais prévu de dire. Donc vous avez raison de
dire que la compétence linguistique est partagée. Les communes ont une clause générale de
compétence. Elles n!ont jamais perdu cette compétence. Donc les communes peuvent
continuer à exercer cette compétence. Donc nous sommes légitimes pour pouvoir le faire.
Après la question de savoir si le « montage », c!est-à-dire ce que Jean-Claude Iriart a appelé
tout à l!heure, la question immobilière qui a été au c"ur de toutes les discussions, de tous
les contentieux sans fin. Quand j!étais avocat, j!ai plaidé une dizaine de fois concernant des
délibérations qui avaient été prises par des communes qui mettaient à disposition, comme
ça, et qui ont été attaquées.

La circulaire Durand que vous citiez tout à l!heure est venue apporter de l!ordre dans tout ça,
dans le sens que vous avez parfaitement rappelé, pour permettre de trouver une solution

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satisfaisante. Le problème est exactement ce que Jean-Claude Iriart a indiqué tout à l!heure.
C!est cette distorsion historique qui existe, concernant l!apprentissage des langues
régionales, et pas spécialement de la langue basque d!ailleurs, mais en ce qui nous
concerne, la langue basque.

Alors, oui, le dispositif que nous avons imaginé est celui-là, conforme à la manière dont la
circulaire Durand a été appliquée jusqu!à maintenant. Quand le nouveau préfet est arrivé, je
lui ai posé cette question : allez-vous considérer que la circulaire Durand, puisque nous
l!appelons comme ça, mais c!est une autre circulaire, doit servir de modèle୺? Il m!a répondu
que oui. Il m!a même dit que pour lui, il faisait une analyse encore plus libérale que le faisait
le préfet Durand, ce qui m!a un peu surpris.

Cela dit, cette circulaire est toujours considérée comme étant l!état du droit aujourd!hui,
compte tenu de la situation très particulière dans laquelle nous sommes, ici, au Pays basque.
Mais au-delà des aspects juridiques, c!est la question politique. Voulons-nous que les
communes aient aussi une politique linguistique୺? À Bayonne, la réponse est oui. Et nous
nous donnons les moyens pour cela. Alors, oui, c!est vrai que nous avons beaucoup fait pour
que le lycée Etxepare s!installe là où vous savez. D!ailleurs, ils sont déjà à l!étroit. Vous devez
le savoir, Monsieur.

M. Bergé : Oui, je sais.

M. le Maire : Ils ont dû vous le dire. Et j!ai vu l!autre jour le directeur qui m!a dit qu!ils
explosaient, qu!ils étaient déjà à l!étroit. Ce lycée a libéré des locaux. Et ce sont dans ces
locaux qu!on envisage le collège et l!Ikastola, donc les deux degrés d!enseignement, donc
tout ça est très heureux pour cette ville, capitale du Pays basque. Mais comment pouvons-
nous remettre en cause une décision aussi bien sentie sur le plan politique et historique୺? Je
vous le dis, Monsieur Etcheto. Je respecte votre position. J!entends ce que vous dites. Un
monde nous sépare. Y a-t-il d!autres demandes d!explication୺? Madame Capdevielle.

Mme Capdevielle : Merci, Monsieur le Maire, chers collègues. Nous savons tous ici que la
question immobilière pour la question de l!implantation de la création des écoles en langue
régionale n!est pas réglée. Une circulaire, ce n!est quand même pas au juriste de droit public,
que je vais l!apprendre, n!a aucune valeur juridique. Elle a la même valeur que le Bayonne
Mag ou qu!un coup de téléphone, c!est-à-dire qu!elle n!en a aucune. Alors, je veux bien les
grandes déclarations d!intention, et c!est l!ancienne parlementaire qui vous parle, et qui a
tenté pendant cinq ans, notamment avec Mathieu Bergé, président de l!OPLB, de trouver une
solution, de faire des propositions de loi. Et, quel que soit l!exécutif, cette question est très
loin d!être réglée, parce qu!il y a une loi ancienne, contre laquelle aucun, mais vous le savez,
ne veut revenir. Donc nous sommes dans une situation hypocrite, dans un véritable
imbroglio juridique, qui fait que ça place une opération à cette hauteur dans une fragilité
juridique. Je voulais quand même vous le rappeler.

Quant à la bienveillance de l!Etat, l!Etat n!a aucune bienveillance, aucune. Pardon, la charte
n!a pas été votée. Chaque fois, que quelqu!un de droite, de gauche, du centre, d!où vous
voulez, a fait des propositions de loi pour trouver une solution pour régler la question de
l!immobilier à l!État, ça a été balayé. C!était impossible. Vraiment, je tiens à vous le rappeler.
Donc, il n!est pas question aujourd!hui de fragiliser ce dossier.

M. le Maire : Vous jetez un regard sur cette délibération qui va attirer l!attention. Si c!était
l!objectif, c!est fait.

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Mme Capdevielle : Non, simplement, pour avoir travaillé cette matière pendant des
années, je sais très bien à quel point c!est difficile. Et il est vrai que notre proposition est
constructive et elle permet justement, dans le cadre pour éviter cet aller-retour, pour éviter
de faire passer du département à l!agglomération, maintenant de l!agglomération au
département et à la ville de Bayonne, et surtout pour faire faire, pardon, des économies
aussi, aux contribuables bayonnais, puisque vous venez de dire, un grand collège, une
grande école pour Bayonne. C!est logique aussi que ce soit la collectivité communautaire,
celle qui a un périmètre pertinent et qui a décidé, comme Henri Etcheto l!a dit, à l!unanimité
d!avoir pour compétence la question des langues régionales. C!est d!ailleurs ce qui est repris
dans la délibération numéro 1, qui viendra samedi matin, à notre conseil d!agglomération.

Voilà, moi, ce que je souhaite, c!est qu!un projet puisse se faire, qu!il puisse se faire dans les
meilleures conditions, mais qu!ils puissent aussi ne pas se faire au détriment d!autres
équipements. Donc je pense aussi aux contribuables bayonnais. Et je pense aussi aux
habitants de Bayonne et aux quartiers de Bayonne qui attendent aussi des écoles dans leur
quartier. Ce n!est pas en déshabillant Paul qu!on habille Pierre. J!en ai bien conscience aussi.

M. le Maire : Bien. Monsieur Bergé.

M. Bergé : Là, je pense qu!il y a vraiment quand même des erreurs d!analyse sur la
question de la compétence. Comme je disais, la compétence, ça a été fait exprès. Au
moment où la compétence a été prise par l!agglomération, ça a été de laisser la possibilité
aux municipalités de pouvoir se saisir de la compétence linguistique dans le cadre de
l!exercice de leur propre compétence. Ça a été fait de cette manière. J!en sais quelque
chose, j!étais président de l!OPLB à ce moment, parce que ça représentait un enjeu majeur
pour le territoire pour la politique linguistique. C!est-à-dire que chaque niveau de collectivité
peut, dans le cadre de l!exercice de ses compétences, exercer une politique en faveur de la
politique linguistique.

Vous le savez, je ne suis pas fan de l!enseignement privé. Je scolarise mes propres enfants
dans du bilingue public. Il n!empêche que nous sommes en train de parler de politique
linguistique, d!une réalité sociolinguistique, du fait que sur les cinquante dernières années,
nous avons perdu la grande partie des locuteurs. À ce moment, et je dirais, tant que
l!enseignement public n!est pas en capacité de manière qualitative, pas quantitative # là,
aussi, je veux rectifier des éléments # de produire des locuteurs complets. SEASKA, ainsi que
des écoles privées confessionnelles, qui sont un peu dans l!enseignement bilingue, voire
immersif en maternelle, participent à la fabrication de locuteurs nécessaires pour
sauvegarder la langue basque.

De toute manière, tous les efforts doivent être portés sur cette priorité. Il n!empêche que
moi, ancien président de l!office public de la langue basque, et j!étais encore auditionné
l!autre jour au ministère de l!Éducation nationale, je souhaite et je me bats pour que nous
renforcions la place de la langue basque dans le secteur public, sur ce que nous appelons le
chantier qualitatif, de la qualité de langue. Parce que le système actuel ne permet pas de
manière satisfaisante de produire ce que nous appelons des locuteurs complets. Et alors,
nous avons fait des propositions avec l!ensemble de la délégation de l!office public de la
langue basque qui a été reçue, c!est-à-dire les parlementaires, ainsi que les représentants,
les différents niveaux de collectivité. Nous avons demandé que nous développions l!immersif
public à titre expérimental dans les écoles maternelles, puisque nous avons déjà des
premières études et suivis de cohortes qui montrent que quand nous avons fait de l!immersif
en maternelle, le niveau de langue fait un saut qualitatif énorme. Donc nous avons demandé
que ce soit généralisé pour les écoles publiques, juste pour avoir un niveau de langue.

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Nous avons demandé également, il y a quatorze collèges bilingues dans le public en Pays
basque à l!heure actuelle. Il n!y en a que quatre qui atteignent la parité horaire. Il n!y en a
que quatre qui atteignent la parité horaire. Donc, là aussi, je souhaite que les élus de ce
territoire se mobilisent aussi pour renforcer l!enseignement public et la qualité de
l!enseignement de la langue basque dans les établissements publics. Car, comme nous nous
mobilisons pour justement avec SEASKA à l!heure actuelle, pour des raisons de politique
linguistique, je pense que l!ensemble des élus de notre territoire doit aussi se mobiliser avec
la même force pour renforcer l!enseignement qualitatif de la langue basque dans les
établissements publics. Là aussi, il y a une rupture d!égalité. Et vous le savez très bien,
notamment dans notre commune, qu!entre le collège Marracq et le collège Camus, qui est en
zone d!éducation prioritaire, vous avez un collège où les enfants ont accès à la parité horaire
et vous avez un collège où les enfants n!ont pas accès à la parité horaire. Or, ils se
retrouveront au lycée ensemble s!ils continuent en bilingue. Là, il y a une rupture d!égalité.
C!est là que je souhaiterais aussi que l!ensemble des élus de ce territoire se mobilise pour
défendre l!enseignement public en langue basque.

M. le Maire : Bien, maintenant, Monsieur Etcheto, ça va être le mot de conclusion avant de


passer aux votes.

M. Etcheto : Rapidement, je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit. Il ne faut pas non
plus se tromper de débat et revenir à ça. Mais je voudrais d!abord, juste réagir. J!ai apprécié
le rappel historique et politique de Jean-Claude Iriart sur cette question, qui dépasse bien
entendu le cadre de notre délibération et du sujet de ce soir, mais qui quand même lui
donne son contexte général. J!ai apprécié ce rappel, parce que ça montre quand même que
la bonne volonté existe. Malheureusement, ce ne sont pas toujours les bonnes volontés qui
l!ont emporté dans ces débats d!un côté et de l!autre, mais ça aurait pu peut-être permettre
de construire de l!apaisement pour aujourd!hui, enfin aujourd!hui, ce n!est pas le cas, mais
pour un jour en tout cas, normaliser, je crois, cette question de la défense de la langue
basque. Et d!abord, comment la défendre୺? Par l!enseignement, c!est une évidence.

Je crois qu!il y a des choses qui permettent d!être convergents. J!ai moins apprécié, Monsieur
le Maire, votre commentaire. « Un monde nous sépare » avez-vous dit dessus. Je dirai que
c!est l!aveu même de ce que nous croyons penser, quelques arrières pensés qui sont
derrière, malheureusement trop présentes sur l!instrumentalisation de ces questions, et peut-
être de ce dossier.

Je dirai une chose sur les compétences générales de la commune, linguistiques comme tout
le reste bien sûr, tout le monde sait ici, que la commune a conservé sa clause de
compétence générale, donc linguistique comme toutes les autres compétences possibles.
C!est une évidence bien entendu. Il n!empêche que dans le domaine de l!enseignement
privé. C!est la loi. Colette l!a rappelé : une circulaire n!est pas la loi. La loi est extrêmement
restrictive. C!est même pour les communes qu!elle est la plus restrictive en matière d!aide à
l!investissement de l!enseignement privé. C!est comme ça. C!est un vieil héritage qui dépasse
de très loin le seul Pays basque et notre époque, puisque ça remonte au milieu du XIXe
siècle.

Il se trouve que nous avons eu ces débats au moment de la création de la communauté


d!agglomération Pays basque, qui a fait débat, qui n!a pas mis tout le monde d!accord, et qui
ne met pas encore tout le monde d!accord sur les différences de politique à mettre en "uvre
en son sein et le niveau des politiques et des efforts fiscaux à faire. J!y mets les exemples
des transports. Il pourrait y en avoir un autre. Mais en tout cas, s!il y a une compétence qui

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fait l!unanimité, c!est la compétence linguistique. Je vous dirai, Monsieur le Maire, vous avez
évoqué l!exemple du lycée Etxepare. Justement, le lycée Etxepare, c!est la communauté
d!agglomération qui a mis le foncier à disposition. Donc ce n!est pas du tout la commune.
Quand vous dites que nous l!avons vu avec la ville de Bayonne et le lycée Etxepare, non.
C!est la communauté d!agglomération justement qui a fait cet effort. C!était d!ailleurs à
l!époque la communauté d!agglomération Côte basque Adour. Donc, voilà la preuve, déjà,
c!était tout à fait possible. Et je dirai que non seulement aujourd!hui, ça l!est encore plus
avec l!affirmation de cette compétence. Et je crois que du point de vue juridique, la
communauté d!agglomération était en outre déjà propriétaire de ce foncier de manière quasi
historique, et finalement, le bailleur de SEASKA en la matière. Il y aurait une double logique
et légitimité à ce que ce soit la communauté d!agglomération qui le porte.

C!était donc la proposition qui vous était faite.

M. le Maire : Merci. Nous allons mettre ces deux, parce que nous nous sommes exprimés
sur deux délibérations. Et c!est très bien comme ça. Je mets aux voix la délibération 55. C!est
effectivement l!acquisition de ces volumes fonciers dont nous venons de parler avec la règle
de répartition avec le département. Y a-t-il des abstentions୺?

M. Etcheto : Nous ne prendrons pas part au vote.

M. le Maire : Vous ne prenez pas part au vote. Vous votez pour. Vous vous abstenez,
Madame Leuenberger. Monsieur Iriart vote pour et la majorité vote pour aussi.

ADOPTION, A L’UNANIMITE DES VOTES EXPRIMES


Mme CAPDEVIELLE, MM. DUZERT, ETCHETO (avec mandat), PALLAS, ARTIAGA ne prennent
pas part au vote.
Mme LEUENBERGER s!abstient.

56. Restructuration du site Jean-Jacques Rousseau – Approbation d’une


convention de co-maîtrise d’ouvrage avec le CD 64.

M. le Maire : Le rapport 56, nous sommes sur les mêmes sens de vote. S!il vous plaît, est-
ce la même chose୺? Je pose la question pour être sûr que nous soyons d!accord. Les
rapports 55 et 56 sont donc adoptés.

ADOPTION, A L’UNANIMITE DES VOTES EXPRIMES


Mme CAPDEVIELLE, MM. DUZERT, ETCHETO (avec mandat), PALLAS, ARTIAGA ne prennent
pas part au vote.
Mme LEUENBERGER s!abstient.

57. Convention de mise à disposition avec l’EPFL pour les locaux situés aux 18
et 18bis quai de Lesseps.

M. le Maire : Madame Lauqué, vous allez nous parler de cette convention de mise à
disposition que nous avons passée avec l!établissement public foncier local pour installer ce
centre d!accueil des migrants aux 18 et 18 bis quai de Lesseps.

Mme Lauqué : À la suite de la fermeture des frontières de certains pays de l!Europe du


Sud, un afflux de migrants est enregistré depuis plusieurs semaines au Pays basque et
notamment à Bayonne. En raison de l!urgence humanitaire en découlant, la Ville de Bayonne
et la CAPB ont décidé de l!ouverture d!un local d!accueil temporaire de ces populations en

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