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FICH TD4

Le voies de signalisation (MAP kinas) et (PI3 kinas)

MAP kinas
La définition
es Mitogen-activated protein kinases (MAPK) (ou tout simplement, MAP kinases) sont un ensemble de
protéines kinases nécessaires à l'induction de la mitose dans les cellules eucaryotes. Elles appartiennent au
groupe des kinases CMGC (incluant les kinases CDK, MAPK, GSK3 et CLK)1.
Les MAP-K sont impliquées dans un certain nombre d'évènements de la vLie de la cellule, comme la mitose,
mais aussi très liées à des phénomènes apoptotiques, la différenciation ou encore la survie cellulaire. Ceci se
fait en réponse à divers signaux externes : des facteurs mitogènes (le PDGF, par exemple), le stress osmotique
cellulaire, le choc thermique ou encore un certain nombre de cytokines2.
Les MAP-K sont retrouvées dans des cellules animales, végétales, humaines et dans les champignons.

Types de MAP-K
Il existe 5 groupes de MAP-K connues chez les mammifères :

 Les ERK1/2 ("Extracellular signal-Regulated Kinases 1 & 2")


 Les MAP kinases p38 : isoformes α, β, γ et δ
 Les JNK 1 à 3 ("c-Jun N-terminal kinase") : 3 isoformes JNK1, JNK2 et JNK3 ("Stress-
Activated Protein Kinase" - SAPK-γ, SAPK-α et SAPK-β, respectivement)
 Les MAP-K atypiques : ERK3/4, ERK7/8, "Nemo-like kinase" (NLK)
 Les ERK5 ("Extracellular-signal-regulated kinase 5")

Mécanisme général
La voie impliquant les MAP-K est l'une des principales voies de signalisation dans la cellule permettant
la prolifération de cette dernière à partir d'un signal externe (facteurs de croissance, par exemple).
D'autres récepteurs (activés par des ligands) peuvent également activer la voie des MAP-K :

 les récepteurs à 7 domaines transmembranaires, ou RCPG,


 les récepteurs à des cytokines
 les récepteurs de facteurs de croissance3
La dimérisation d'un récepteur extracellulaire monomérique d'un facteur de croissance (par exemple)
induira une autophosphorylation croisée d'acides aminés situés sur la chaîne intracytosolique du
récepteur. Ces acides aminés sont des tyrosines, sérines ou des thréonines4,5. Les acides aminés
deviennent ainsi phosphorylés, après activation du récepteur par son ligand : la présence d'un
groupement phosphate sur l'acide aminé permettra la fixation d'une protéine Grb2 ("growth-factor-
receptor-bound protein 2", une protéine à domaine SH2 interagissant avec des phosphotyrosines, il
s'agit d'un adaptateur moléculaire) sur cette zone intracytosolique du récepteur. Grb2 permettra
d'activer une autre protéine, Sos6. Le facteur d'échange Sos se fixe sur le domaine SH3 de Grb2 et
stimule l'échange de GDP en GTP chez la protéine Ras. Ras est une petite protéine G monomérique
sous membranaire, liée à la membrane plasmique par farnésylation. Lorsqu'un facteur d'échange
comme Sos s'y lie, la protéine G libère son GDP et capte un GTP ce qui permet son activation. Ras
sera inactivée par hydrolyse de son GTP grâce à l'intervention de GAP qui active la fonction GTPasique
de Ras. Ainsi, Ras rapproche Raf de la membrane plasmique afin que celle-ci soit phosphorylée.
Raf activera la protéine MEK, qui elle-même active ERK. ERK est le dernier maillon connu de cette
cascade, il pourra directement activer des facteurs de transcription qui seront ainsi actifs : par exemple,
ERK subit une translocation nucléaire lorsqu'il est activé et peut ainsi permettre l'hétérodimérisation de
FOS et Jun pour former la protéine AP-1 qui ira stimuler la transcription du gène de la cycline D17. Pour
cela ERK, une fois dans le noyau, phosphoryle un facteur de transcription Elk-1. Elk-1 ira s'associer
avec un facteur de réponse sérique, le complexe permettra la transcription de FOS. De son côté Jun est
exprimé de manière constitutive dans le cytoplasme, une phosphorylation inhibitrice de Jun est réalisée
par la caséine kinase. Une déphosphorylation de ce site est nécessaire pour l'activation de Jun et est
réalisée par la phosphatase PP2A. Enfin une phosphorylation activatrice, sur un autre site de Jun, est
réalisée par la kinase JNK. C'est cette dernière phosphorylation qui permet de découvrir un site NLS sur
Jun et sa translocation vers le noyau grâce à sa prise en charge par des importines. Une fois dans le
noyau Jun pourra s'associer avec FOS pour former AP-1.

Activation des MAP-K


Chaque protéine qui interagit avec les MAP-K (substrat et éventuellement des phosphatases et des
kinases) possède des régions appelées "domaines d'empilement" ("docking sites" ou "D-sites")
permettant de médier leurs interactions. C'est la "docking interaction".
Les domaines d'empilement sont de petits segments d'amino-acides comportant chacun :

 un domaine D (nommé également site D ou même domaine DEJL).


 le domaine DEF ("Docking site for ERK" ou site F, ou site DEF) retrouvé chez des substrats de
ERK1/2, notamment.
 le domaine CD ("C-terminal common docking")9

Voie dépendante de la MAP-K p38


Les p38 sont un type de MAP-K retrouvés chez les mammifères. Comme de nombreuses MAP-K, les
p38 sont activées par divers signaux(lipopolysaccharides des bactéries Gram -, UV, des cytokines, etc).
Il existe quatre types de MAP-K p38, les p38α, p38β, p38γ et p38δ, ayant des substrats distincts. Les
MAP-K participent notamment à la transcription de gènes pour la synthèse de cytokines pro-
inflammatoires, mais aussi au contrôle du cycle cellulaire2.
L'activation des MAP-K p38 se fait par phosphorylation sur leurs résidus Thréonine 180 et Tyrosine 182,
notamment grâce à des MAP-KK que sont MEK3 et MEK6. Les MAP-K activées par cette dite-
phosphoryle iront ensuite activer (par phosphorylation également) les kinases MAPK-APK 2, qui par
translocation nucléaire consécutive à cette activation, pourront activer des facteurs de transcription tels
que ATF-2, par exemple.
Originellement, la MAP-K p38 avait été identifiée comme étant la cible du SB 203580, molécule connue
pour inhiber la production du TNF-α, ce qui a montré le rôle important des MAP-K p38 dans la réponse
inflammatoire.

PI3 kinas
La définition
Les phosphoinositides 3-kinases (PI3K), également appelées phosphatidylinositol 3-kinases, sont une famille
d'enzymes impliquées dans les fonctions cellulaires telles que la croissance, la prolifération, la différenciation, la
.motilité, la survie et le trafic intracellulaires, qui sont également impliqués dans le cancer

Les PI3K sont une famille d'enzymes transducteurs de signal intracellulaires apparentées capables de
phosphoryler le groupe hydroxyle à 3 positions du cycle inositol du phosphatidylinositol (PtdIns). La voie, avec
l'oncogène PIK3CA et le suppresseur de tumeur PTEN, est impliquée dans la sensibilité des tumeurs cancéreuses
.à l'insuline et à l'IGF1 et dans la restriction calorique

Des classes
La famille PI3K est divisée en quatre classes différentes: Classe I, Classe II, Classe III et Classe IV. Les classifications
.sont basées sur la structure primaire, la régulation et la spécificité in vitro du substrat lipidique

Classe I
Les PI3K de classe I catalysent la conversion du phosphatidylinositol (4,5) -bisphosphate (PI (4,5) P2) en
phosphatidylinositol (3,4,5) -trisphosphate (PI (3,4,5) P3) in vivo. Bien qu'in vitro, il a également été démontré
qu'ils convertissaient le phosphatidylinositol (PI) en phosphatidylinositol 3-phosphate (PI3P) et le
phosphatidylinositol 4-phosphate (PI4P) en phosphatidylinositol (3,4) -bisphosphate (PI (3,4) P2), ces réactions
sont fortement défavorisées in vivo. La PI3K est activée par les récepteurs couplés à la protéine G et les
.récepteurs à la tyrosine kinase
Les PI3K de classe I sont des molécules hétérodimères composées d'une sous-unité régulatrice et d'une sous-
unité catalytique; ils sont en outre divisés entre les sous-ensembles IA et IB sur la similarité de séquence. Les PI3K
de classe IA sont composées d'un hétérodimère entre une sous-unité catalytique p110 et une sous-unité
régulatrice p85. Il existe cinq variantes de la sous-unité régulatrice p85, appelées p85α, p55α, p50α, p85β et
p55γ. Il existe également trois variantes de la sous-unité catalytique p110 désignée sous-unité catalytique p110a,
β ou δ. Les trois premières sous-unités régulatrices sont toutes des variantes d'épissage du même gène (Pik3r1),
les deux autres étant exprimées par d'autres gènes (Pik3r2 et Pik3r3, p85β et p55γ, respectivement). La sous-
unité régulatrice la plus exprimée est la p85α; les trois sous-unités catalytiques sont exprimées par des gènes
distincts (Pik3ca, Pik3cb et Pik3cd pour p110a, p110β et p110δ, respectivement). Les deux premières isoformes
p110 (α et β) sont exprimées dans toutes les cellules, mais p110δ est principalement exprimé dans les leucocytes,
et il a été suggéré qu'elle a évolué en parallèle avec le système immunitaire adaptatif. Les sous-unités
régulatrices plOl et catalytiques p110γ comprennent les PI3Ks de classe IB et sont codées par un seul gène
.chacune (Pik3cg pour p110γ et Pik3r5 pour p101)

Les sous-unités p85 contiennent les domaines SH2 et SH3 (OMIM (Online Mendelian Inheritance in Man),
171833). Les domaines SH2 se lient préférentiellement aux résidus tyrosine phosphorylés dans le contexte de la
.séquence d'acides aminés Y-X-X-M
Classes II et III
Les PI3K des classes II et III se différencient de la classe I par leur structure et leur fonction. La caractéristique
distincte des PI3K de classe II est le domaine C2 du C-terminal. Ce domaine manque de résidus Asp critiques pour
coordonner la liaison de Ca2 +, ce qui suggère que les PI3K de classe II lient les lipides de manière indépendante
.+ du Ca2

La classe II comprend trois isoformes catalytiques (C2α, C2β et C2γ) mais, contrairement aux classes I et III,
aucune protéine régulatrice. La classe II catalyse la production de PI (3) P à partir de PI et de PI (3,4) P2 à partir de
PI (4) P; Cependant, leur rôle dans les cellules immunitaires est mal connu. Il a cependant été démontré que PI
(3,4) P2 joue un rôle dans la phase d'invagination de l'endocytose induite par la clathrine C2α et C2β sont
.exprimés par l'organisme, mais l'expression de C2γ est limitée aux hépatocytes

Les PI3K de classe III ne produisent que PI (3) P à partir de PI mais leur structure est semblable à celle de la classe
I, car ils existent en tant qu’hétérodimères d’une sous-unité catalytique (Vps34) et régulatrice (Vps15 / pl150). La
classe III semble être principalement impliquée dans le trafic de protéines et de vésicules. Il existe toutefois des
preuves montrant qu'ils peuvent contribuer à l'efficacité de plusieurs processus importants pour les cellules
.immunitaires, notamment la phagocytose

Classe IV
Un groupe d'enzymes apparentées plus distantes est parfois appelé PI3K de classe IV. Elle est composée d'ataxie
télangiectasie mutée (ATM), d'ataxie télangiectasie et liée à Rad3 (ATR), de protéine kinase dépendante de l'ADN
.(ADN-PK) et de mammifère cible de la rapamycine (mTOR). Ce sont des protéines sérine / thréonine kinases

Une fonction

Les PI3K ont été liées à un groupe extrêmement diversifié de fonctions cellulaires, notamment la
croissance, la prolifération, la différenciation, la motilité, la survie et le trafic intracellulaire de cellules.
Beaucoup de ces fonctions concernent la capacité des PI3K de classe I à activer la protéine kinase B
(PKB, aussi appelée Akt) comme dans la voie PI3K / AKT / mTOR. Les isoformes p110δ et p110γ
régulent différents aspects de la réponse immunitaire. Les PI3K sont également un élément clé de la
voie de signalisation de l'insuline. Le rôle de la signalisation PI3K dans le diabète sucré suscite donc un
.vif intérêt
Mécanisme
Le domaine d'homologie pleckstrine de AKT se lie directement aux PtdIns (3,4,5) P3 et aux PtdIns (3,4) P2, qui
sont produits par des PI3K activés. Les PtdIns (3,4,5) P3 et les PtdIns (3,4) P2 étant limités à la membrane
plasmique, il en résulte une translocation de l'AKT vers la membrane plasmique. De même, la kinase 1
dépendante du phosphoinositide (PDK1 ou, rarement appelé PDPK1) contient également un domaine
d'homologie de la pleckstrine qui se lie directement aux PtdIns (3,4,5) P3 et aux PtdIns (3,4) P2, provoquant ainsi
également transloquer sur la membrane plasmique lors de l'activation de la PI3K. L'interaction de PDK1 et d'AKT
activés permet à l'AKT de se phosphoryler par la PDK1 sur la thréonine 308, conduisant à une activation partielle
de l'AKT. L'activation complète de l'AKT se produit lors de la phosphorylation de la sérine 473 par le complexe
.TORC2 de la protéine kinase mTOR

La voie PI3K / AKT s’est avérée nécessaire pour une gamme extrêmement variée d’activités cellulaires,
notamment la prolifération et la survie cellulaires. Par exemple, il a été démontré qu'il était impliqué dans la
.protection des astrocytes contre l'apoptose induite par les céramides

Beaucoup d'autres protéines ont été identifiées qui sont régulées par PtdIns (3,4,5) P3, y compris la tyrosine
kinase de Bruton (BTK), le récepteur général des phosphoinositides-1 (GRP1) et la N-acétylglucosamine (O-
.GlcNAc) liée à O ) transférase

PtdIns (3,4,5) P3 active également les facteurs d'échange de guanine-nucléotide (GEF) qui activent la GTPase
.Rac1 conduisant à une polymérisation de l'actine et à un réarrangement cytosquelettique

Les cancers
La classe IA PI3K p110α est mutée dans de nombreux cancers. Beaucoup de ces mutations rendent la kinase plus
active. C'est la kinase la plus mutée dans le glioblastome, la tumeur primitive du cerveau la plus maligne. La
PtdIns (3,4,5) P3 phosphatase PTEN antagoniste de la signalisation de la PI3K est absente de nombreuses
tumeurs. En outre, le récepteur du facteur de croissance épidermique EGFR qui fonctionne en amont de PI3K est
activé par mutation ou surexprimé dans le cancer. Par conséquent, l'activité de la PI3K contribue de manière
.significative à la transformation cellulaire et au développement du cancer

Apprentissage et mémoire
Les PI3K ont également été impliquées dans la potentialisation à long terme (LTP). Que ce soit nécessaire pour
l'expression ou l'induction de la PLT est encore débattu. Dans les neurones CA1 de l'hippocampe de souris,
certaines PI3K sont complexées avec les récepteurs AMPA et compartimentées à la densité post-synaptique des
synapses glutamatergiques. Les PI3K sont phosphorylées par l’activité CaMKII dépendante du récepteur NMDA et
facilitent ensuite l’insertion de sous-unités AMPA-R GluR1 dans la membrane plasmique. Ceci suggère que les
PI3K sont nécessaires pour l'expression de la PLT. En outre, les inhibiteurs de la PI3K ont aboli l'expression de la
LTP dans le CA1 de l'hippocampe de rat, mais n'affectent pas son induction. En particulier, la dépendance de
.l'expression de la LTP en phase tardive sur les PI3K semble diminuer avec le temps

Cependant, une autre étude a révélé que les inhibiteurs de la PI3K supprimaient l'induction, mais pas
l'expression, de la PLT dans le CA1 de l'hippocampe de souris. La voie PI3K recrute également de nombreuses
autres protéines en aval, notamment mTOR, GSK3β, et PSD-95. La voie PI3K-mTOR conduit à la phosphorylation
de p70S6K, une kinase qui facilite l'activité de traduction, suggérant en outre que les PI3K sont nécessaires pour
.la phase de synthèse protéique de l'induction de la PLT

Les PI3K interagissent avec le substrat du récepteur de l'insuline (IRS) pour réguler l'absorption du glucose par
.une série d'événements de phosphorylation

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