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Livre Marafa Hamidou Yaya L'automne de La Colere Les Versets Politiques
Livre Marafa Hamidou Yaya L'automne de La Colere Les Versets Politiques
EDITIONSPRESSE
EDITIONS PRESSE FORCE
FORCEONE ONE
1
MIS A JOUR
MARAFA HAMIDOU YAYA
Il serait difficile ici, dans ce contexte, de faire confiance en la justice, car on a l’impression que
derrière la lutte contre la corruption se cache les jalousies malsaines de ceux qui ont trempé les
mains dans le sang du peuple (Marafa n’en est pas exempt) et ceux qui malgré tout, font leur
méa culpa, (Marafa) et peuvent être valablement utiles à ce Cameroun qui vient. Tenez par
exemple, Atangana Mebara Jean Marie, ancien secrétaire général de la présidence de la
république, a été acquitté par la juge Gilbert Schlick au mois d’avril 2012, mais la décision de
la justice n’a pas été respectée, le politique en a décidé autrement, et l’homme reste en prison,
d’où la difficulté de croire finalement à une justice libre et sereine, encore moins quand on
s’appelle Marafa et ses lettres incendiaires impliquant le chef de l’état et dévoilant les secrets
du régime agonisant du renouveau ! Comment ne pas croire que Nous pataugeons en plein
procès politique, où les uns et les autres en fonction des intérêts se servent des médias pour le
contrôle de l’opinion publique. Le Cameroun a besoin des hommes nouveaux, propres et se
remettent en cause en permanence pour demain.
Qui dans ce sérail peut se prévaloir du droit à la lapidation de Marafa ? Jacques Fame Ndongo,
Gregoire Owona, Belinga Eboutou, Cavaye Yeguie Djibril ?…Ces longs couteaux du système
entre autre, peuvent-ils à juste titre lancer la pierre à Marafa sur le plan de la gouvernance
publique ? Permettez-moi d’en douter ! Mark Twain à écrit « l'homme est le plus cruel de tous
les animaux, il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autres motif que
le plaisir » et Le philosophe Khalil Gibran ajoute « si vous portez le signe du diable, soyez
assez grand pour ne pas évoquer celui de l’autre »
Marafa Hamidou Yaya ne me connais pas, j’aurai pourtant pu être de ces jeunes tombés sous
les balles réelles du régime en février 2008, parce qu’ils ont posés des revendications légitimes
à travers le droit de manifester ! Et quand à une réception au domicile d’un diplomate, Marafa
dit dans une conversation informelle où se retrouvaient l’ambassadeur des USA, celui de
Libye, celui de France, (Laurent Esso était à trois mètre du groupe, figé et froid comme
d’habitude) Marafa s’interroge : « Je me demande toujours pourquoi nos forces de l’ordre
ont ouvert le feu sur ces enfants…il faudra un jour établir la responsabilité de cet ordre ! »
quand il fait cette observation, il est loin d’imaginer qu’il a marqué un point sur l’échiquier de
mon estime ! Contrairement aux autres, il est resté humain, sensible aux valeurs de
l’humanité. Il n’est pas de notre génération, mais il sait nous comprendre !
Face aux révélations qui l’éclabousse, le régime apporte une réponse déjà respectable à travers
Fame Ndongo, ensuite minable à travers la presse où on affiche à la une que Marafa est
homosexuel ! Cette riposte minable visait à emmener les jeunes à haïr Marafa, parce qu’on sait
que la jeunesse Camerounaise (à travers le rassemblement de la jeunesse Camerounaise) s’est
toujours mobilisée contre ce fléau. Marafa n’est pas Homosexuel ! Mais c’est de bonne guerre,
c’est la politique !
La lutte contre la corruption, nous la soutenons à fond, mais une fois que s’y mêle les
règlements de compte politique, nous nous-en désolidarisons ; Pas en notre nom ! Pas au
nom de la jeunesse ! Not in our name !
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L’Opération épervier n’est plus une opération
purement technique de lutte contre la corruption
et la prévarication, mais une opération politique
anthropophagique
Stéphane Akoa Politologue
Chercheur à la fondation Paul Ango Ella. (Sur la RTS)
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Moi, Sismondi barlev Bidjocka :
Je suis jeune (34 ans en 2012),
Je suis un esprit libre et indépendant,
Et je compte le rester.
Ce que je dis, je le pense !
Je ne dois rien à Marafa, ni à Paul Biya !
Je ne suis ni corrompu, ni assassin !
Je suis un esprit libre, et je compte le rester
La jeunesse a le droit de savoir, et pour elle, je fais cette
compilation !
4
Président Paul Biya :
Le devoir que tu as prescrit à tes serviteurs d'exalter à
l'infini ta gloire et ta majesté… ! Oh maitre, la jeunesse a
finit par accepter que c’est vous Dieu, puisque vous vous
êtes emparé de se poste vacant ! Après trente ans de
règne, vous nous avez écris trente discours, jamais de
dialogue ! Oh maitre, mais qui sommes-nous pour
réclamer un dialogue direct avec toi ! Toi si grand, si
puissant, toi à l’image de Staline, de Brejnev, De
Gaule…de…de Jésus ! Oh maitre, l’insignifiante
jeunesse camerounaise, écervelée, consommatrice du
prêt à penser, se prosterne à tes pieds, soit éternel !
Merci quant même de nous avoir donné la liberté de
parler librement, d’aboyer ! (là je suis sincère)
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SISMONDI BARLEV BIDJOCKA
TEL 77 85 89 19
sismondi2@yahoo.fr
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CHAPITRE 1
CRÉPUSCULE
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saignent pour cette objectif, que Paul Biya,
président de la république, décide de s’offrir un
avion présidentiel ; c’est cette opération foireuse
qui entraine la série de règlement de compte que
nous vivons sous le couvert de la lutte contre la
corruption ! Jacques Verges le célèbre avocat en
a profité pour s’offrir quelques milliards (il
s’était présenté à Paul Biya pour, disait-il aider à
rapatrier les fonds détournés et placés en Europe
par les prévaricateurs)
8
cellules de la direction de la police judiciaire de
Yaoundé, et diffusés au 20H.
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depuis sa cellule de prison enflamment un pays
de plus en plus au bord de l’implosion politico
tribale dans une guerre de succession où le
maître du jeu veut tout contrôler jusqu’à la
tombe. Jusque là, aucune arrestation n’avait
suscitée autant de débat, charriée les haines, et
installer la peur ! Le Cameroun retient son
souffle, et le transfèrement de Marafa Hamidou
Yaya dans une prison Militaire (SED) en Mai
2012, témoigne de la frilosité d’un régime fragile
agonisant dans les ombres de son crépuscule. Le
spectre de Marafa hante le pouvoir de Yaoundé
et concentre l’actualité sur cette focale.
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Dans son livre intitulé « Politiques », Aristote
nous apprend qu’ « un bon gouvernant est celui
qui sait aussi être commandé » Pourtant,
l’extrême mégalomanie du régime Biya (le poste
de Dieu était vacant, il s’en est emparé) au bout
de trente ans, a contribué à le déifié, prenant le
peuple en otage à travers une terreur permanente,
ramenant l’instance de ce peuple à « louer la
paix », dans une lente violence cathartique à
travers une doctrine médiatique à la Goebbels, où
ladite « Paix » régnait dans la guerre.
Réverbérations des ambitions légitimes
longtemps étouffées par la crainte du prince, les
excroissances de l’Opération épervier sont une
menace pour le Cameroun.
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stalinisme qui a fait pire dans la mise en disgrâce et la
purge de ses anciens dignitaires... En décidant
l’emprisonnement brutal de son ancien Premier ministre,
Inoni Ephraïm, et de son ancien ministre de
l’Administration Territoriale et de la Décentralisation,
Marafa Hamidou Yaya, le monarque de Mvomeka’a vient
de sceller,
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tromper autant dans le choix de tous ces proches
collaborateurs qui font aujourd’hui l’objet de poursuites
judiciaires et d’incarcérations ? Comment de hauts
commis de l’Etat, jadis auréolés de tous les pouvoirs et
de tous les honneurs, ont-ils fait pour en arriver à une
telle déchéance politico-morale ? Craints et respectés
hier, ils sont désormais traités comme de misérables
voleurs de poules, de vulgaires bandits qui nous
rappellent les risibles équipées des Dalton dans notre
littérature de jeunesse.
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entreprise désespérée de reconquête de sens. La voracité
frénétique avec laquelle sa redoutable machine
répressive politico-juridique disloque, désarticule et
déconstruit les destins et les corps de ces hommes et de
ces femmes vient dire à suffisance la faillite d’un
système qui ne survit plus que dans la délectation
éphémère que lui offrent les humiliations de ceux qu’il
adoubait encore hier ; l’Etat cannibale se repaît sous la
férule de son prophète pris dans le tourbillon de la fin
mais broyant ses victimes dans une giclée de sang pour
apaiser sa déception et fuir la sentence qui l’attend lui –
même. Voilà un maitre qui balance tous ses élèves sans
la moindre émotion, ni le moindre ressenti. Sans ciller ni
vaciller…
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CHAPITRE 2
LE PORTRAIT
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Issu de l'aristocratie peule de Garoua dans le
nord du pays, ingénieur diplômé en pétrochimie
de l'Université du Kansas (États-Unis), il dirige
de 1981 à 1990 le département de l'exploitation-
production de la Société Nationale des
Hydrocarbures (SNH).
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fallait trouver 24 milliards Fcfa dans les 72h.
C’est alors qu’il a instruit l’administrateur
directeur général de la SNH de payer ladite
somme. Instruction qui a été respectée, confie
l’ancien ministre des Finances. L’ancien ministre
d’État camerounais chargé de l’Administration
territoriale Marafa Hamidou Yaya est présenté à
un juge d’instruction le 16 avril 2012, puis mis
en détention préventive à Kondengui la prison
centrale de Yaoundé.
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Marafa Hamidou Yaya est alors appelé à la
présidence de la République où il va occuper les
fonctions de conseiller technique avant d’être
nommé secrétaire d’Etat aux finances, au début
des années 90.
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présidentielle de la même année boycottée entre
autres par Bello Bouba, il devient l’homme de
Paul Biya dans la région du Nord.
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tous ceux qui auprès de Paul Biya (aujourd’hui
âgé de près de 80 ans) se font distinguer par leur
compétence, leur dynamisme et leur activisme
politique.
« il fait l’essentiel de ses études au Cameroun. Du
primaire au secondaire, il n’abandonne pas sa ville
natale jusqu’à l’obtention du baccalauréat série D en
1973 au lycée de la même ville. Il poursuit ses études
académiques à la faculté des sciences de l’université de
Yaoundé de 1973 à 1976 où il décroche une licence en
géologie. A la suite d’un concours, Marafa va aux Etats-
unis où il fait de brillantes études à l’université du
Kansas encore appelé Ku. En 1980, il décroche un
diplôme en ingénierie pétrochimique.
20
Banque mondial. Commence ainsi une longue et
fructueuse carrière au cœur de la haute sphère politico-
administrative avec selon des indiscrétions, le
parrainage du philosophe Ebenezer Njoh Mouelle.
Secrétaire d’Etat n°2 au ministère des finances du 27
novembre 1992 à juillet 1994. Conseiller spécial du
président de la République entre juillet 1994 au 08
décembre 1997 puis secrétaire général de la présidence
de la République du 08 décembre 1997 au 27 avril 2001,
il quitte ce poste à la suite de la « magie » du décret
présidentiel pour rejoindre le ministère de
l’Administration territoriale et la décentralisation
(Minadt) en qualité de ministre d’Etat où d’aucun lui
donne le statut de « pion stratégique » de l’homme-lion.
Il joue plusieurs rôles prépondérants dans les différentes
phases électorales qu’a connu le Cameroun pendant son
séjour dans ce département ministériel. Qu’il s’agisse de
l’Observatoire national des élections (Onel) ou de
Elections Cameroon (Elecam), pour les camerounais, le
fils de Bibémi a toujours été pesé de tout son poids pour
mener à terme les échéances électorales au profit du
Paul Biya. Membre du comité central du Rassemblement
démocratique du peuple Cameroun (Rdpc), puis quelques
années plus tard, membre du bureau politique, Marafa a
de quoi faire peur estiment certains observateurs. C’est
finalement, le 9 décembre dernier qu’il s’est vu
décharger des ses fonctions ministérielles, lui ouvrant
21
ainsi les portes d’une sortie presque inattendue du
gouvernement. » (Agnes Tailé)
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temps se gâte et il sait ce qu'il lui reste à faire quand ses
ennemis se rapprochent de si près. Il décide de prendre de
vitesse ceux qui veulent l'acculer à la prison et à l'oubli. Il
hâte les préparatifs d'un voyage qu'il se gardait de faire
dans son fief depuis sa sortie du gouvernement. Moins
d'une semaine après l'algarade, son avion atterrit à
Maroua. De nombreux chefs traditionnels et des
notabilités de la ville l'accueillent, une fois le tarmac
franchi. Un cortège de plusieurs dizaines de voitures,
dans les quelles se sont entassées des centaines de
supporters, l'accompagne à Garoua où il se rend en
voiture.
Le prince de Garoua
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troubles, Garoua, ne l'aime pas tant et, du reste, ne l'a
jamais véritablement aimé », laissent-ils filtrer à travers
la presse.
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petroleum Engineering en 1980 a l'université du Kansas.
Dans cette même université, il se voit confier un poste
d'assistant de recherche, de 1978 à 1980, année de son
retour au Cameroun. Rentré au bercail, le jeune homme
ne s'éloigne pas des amphithéâtres. Il se fait recruter
comme enseignant vacataire à l'université de Yaoundé.
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surtout le petit cercle de joueurs de « Koss », un jeu de
carte très prisé à Garoua. Il s'intègre facilement à la
trentaine de jeunes qui se réunit les après-midi chez
Sanda, un vendeur de cigarettes qui tenait une petite
échoppe au-lieu dit Bicic Messa, près de la caserne des
sapeurs-pompiers du marché Mokolo à Yaoundé.
26
de Garoua par le nom. Il les a connus sur les bancs du
lycée et, plus tard, à l'université.
27
Marafa Hamidou Yaya va atteindre une stature
exceptionnelle dans l'histoire du Cameroun le 15 juin
2002. A la suite de l’échec des élections couplées
législatives - municipales, reportées parce que le matériel
n’était pas prêt, il est nommé ministre de l'Administration
territoriale, cumulativement avec ses fonctions de
secrétaire général de la présidence de la République.
Faiseur de rois
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d'une fête religieuse, il défie le protocole. En effet, selon
la tradition musulmane, le lamido est l'imam qui dirige la
prière. Il délègue juste la conduite de la prière à une
personne de son choix, il est donc le dernier à arriver.
Mais ce jour-là, Moussa Fodoué, revêtu d'atours de
lamido, à la tête d'une importante suite, s'arrange pour
arriver après le lamido. C'est l'échauffourée.
Candidat à la présidentielle
29
politique du grand Nord. Il a organisé, à l'intention du
diplomate, une réunion au début de l'année 2010, où ceux
qui comptent en politique dans les trois régions
septentrionales ont été conviés. Beaucoup ne sont pas
venus. Ceux de l'Extrême-Nord se sont carrément
opposés à ce qu'un président de la République provienne
encore de la région du Nord, arguant que sous Amadou
Ahidjo ils ont été asservis et qu'ils n'ont connu un peu de
dignité et de respect que sous la présidence de Paul Biya.
30
organisée lors du dernier congrès. A la surprise des
délégués présents, le président du parti, Bello Bouba
Maigari, interrompt les travaux, sort de la salle et revient
accompagné du secrétaire général du Rdpc et de son
adjoint, qui prennent part aux débats. Ultime échec de la
« candidature » Marafa Hamidou Yaya. Le grand public
devra finalement attendre sa deuxième lettre ouverte à
Paul Biya, depuis le cachot de Kondengui, pour
véritablement découvrir les ambitions présidentielles de
cet autre ex-Sg/Pr qui a pris le chemin de la prison »
31
CHAPITRE 3
LA PAROLE DES JEUNES
PRÉSENTATION DE L’ORGANISATION
32
CONTEXTE
33
Entre ces deux trois entités turgescentes, la jeunesse
Camerounaise intervient pour poser son constat, et
plaider pour l’application de la loi que nous nous sommes
tous accordé à respecter.
34
EN 2009, LE VICE-PREMIER MINISTRE,
MINISTRE DE LA JUSTICE, AMADOU ALI
ANNONCE L’APPLICATION DE LADITE LOI
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prendre en son compte cette aspiration citoyenne. Il est
nécessaire, urgent, fondamental voire vital d’appliquer
cet élément de la constitution afin de donner de la
crédibilité à l’opération de lutte contre la corruption
auquel la jeunesse souscrit complètement. Pour la
jeunesse, on doit y aller maintenant, car le Cameroun ne
s’accommode pas au rythme et la volonté de Paul Biya,
mais le contraire.
36
2012 à Yaoundé, ne représentent rien pour la jeunesse,
tant que l’article 66 de la constitution n’est pas appliqué.
CONCLUSION
37
CHAPITRE 4
DÉCLARATION DES BIENS
Constitution du Cameroun
Art. 66.- Le Président de la République, Le Premier Ministre,
les membres du Gouvernement et assimilés, Le Président et
les membres du bureau de l’Assemblée Nationale, Le
Président et les membres du bureau du Sénat, les députés,
les sénateurs, tout détenteurs d’un mandat électif, les
Secrétaires Généraux des Ministères et assimilés, les
Directeurs des administrations centrales, les Directeurs
Généraux des entreprises publiques et para - publiques, les
Magistrats, les personnels des administrations chargés de
l’assiette, du recouvrement et du maniement des recettes
publiques, tout gestionnaire de crédits et des biens publics,
doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au
début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction.
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CHAPITRE 5
LES VERSETS POLITIQUES DU MINISTRE D’ÉTAT
VERSET I
39
processus d’acquisition de votre avion, que vous suiviez
au jour le jour.
40
vous affirmer que mon enthousiasme et mon engagement
pour ces nobles causes restent intacts.
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devrait être le dernier pour vous et que nous devrions
tous nous mobiliser pour le succès des « grandes
ambitions » afin que votre sortie de la scène politique se
fasse avec fanfare, que vous jouissiez d’un repos bien
mérité, à l’intérieur de notre pays.
Etait-ce un crime de lèse-majesté ? C’est possible !
Mais j’exprimais sincèrement ce que je pensais à
l’époque être dans votre intérêt et dans celui de notre
pays. Ma conviction à l’époque était qu’un mandat
supplémentaire serait le mandat de trop. Comme nous
allons le voir, le harcèlement et la vindicte à mon égard
datent de ce temps-là ; aujourd’hui, je paye peut-être
pour cette lucide franchise.
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Je vous ai répondu : « … C’est peut-être vrai, monsieur
le président de la République. Mais le problème, c’est
que ces fonctionnaires eux, se prennent pour des
ministres ».
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Lorsque la vindicte à mon égard a commencé, j’ai traité
avec indifférence les ragots faisant état de ma déloyauté à
votre égard et je me suis abstenu de vous en importuner.
Mais lorsque votre entourage le plus proche est rentré
dans la danse, j’ai cru devoir à chaque fois, m’en ouvrir à
vous.
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préserver la qualité des relations que j’ai eu l’honneur
d’entretenir avec vous. Je vous en ai fait part ainsi que de
mon désir de quitter le gouvernement au cours d’une
audience en date du 30 novembre 2007. Vous m’avez
expliqué que vous aviez encore besoin de moi et qu’en ce
qui vous concernait, vous me faisiez encore entièrement
confiance.
Je me dois cependant de rappeler à votre attention,
quelques faits suivants, entre autres :
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l’ambition d’un grand destin national » qui m’anime
ainsi que ma « stratégie de conquête du pouvoir ».
Je vous ai saisi par note en date du 17 septembre 2008
afin de « solliciter respectueusement l’ouverture d’une
enquête sur ces graves accusations ».
Au cours d’une audience ultérieure, j’ai évoqué la
nécessité de diligenter cette enquête, vous m’avez dit que
votre neveu ne sait pas ce qu’il fait ; vous m’avez
chaleureusement renouvelé votre confiance et vous
m’avez demandé de ne pas tenir compte de cet incident.
Je vous ai remercié tout en vous disant que si le député
Mvondo Assam ne sait pas ce qu’il fait, il ne devrait pas
occuper un poste aussi sensible à l’Assemblée nationale.
c) En février 2010, j’ai fait l’objet d’une interdiction de
sortie du territoire national. Cette mesure illégale a été
grossièrement rendue publique alors que je présidais à
Bertoua la commission mixte de sécurité entre le
Cameroun et la République centrafricaine, à la tête d’une
délégation camerounaise de cinq (5) membres du
gouvernement face à sept (7) membres du gouvernement
centrafricain. J’ai stoïquement fait face à mes
responsabilités.
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d) Avant la convocation du corps électoral pour
l’élection présidentielle du 9 octobre dernier, vous
m’avez fait recevoir par le Directeur du cabinet civil.
Une première ! Celui-ci m’a dit qu’il me recevait en
votre nom et que vous vouliez savoir si j’allais me
présenter contre vous à cette élection. J’ai été choqué car
ce faisant, vous donniez du crédit à la rumeur qui vous
avait été maintes fois rapportée selon laquelle j’aurais
créé un parti politique clandestin.
J’ai dit au directeur du cabinet civil de vous dire que
j’étais blessé aussi bien par le contenu du message que
par la manière dont il a été délivré. Je lui ai dit par
ailleurs de vous rassurer, par souci de responsabilité et
pour éviter toute crise inopportune, que je ferai tout mon
devoir pendant la période délicate avant, pendant et après
les élections, afin que la paix soit préservée dans notre
pays. Mais qu’après cette élection, compte tenu de
l’effritement continu de la confiance depuis bientôt (07)
ans et finalement de la perte manifeste de celle-ci, je
n’entendais plus continuer ma collaboration avec vous au
niveau du gouvernement.
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faire partie du gouvernement après l’élection
présidentielle était non négociable. J’avais alors mesuré
toute la portée de ces paroles de Fénelon à Louis XIV :
«Vous êtes né, Sir, avec un cœur droit et équitable, mais
ceux qui vous ont élevé ne vous ont donné pour science
de gouverner, que la méfiance».
e) Après mon départ du gouvernement, une certaine
presse en furie et aux ordres, s’est mise à préparer
l’opinion (comme il est désormais de coutume) pour mon
incarcération à venir, faisant fi au passage des intérêts de
notre pays.
C’est ainsi que le monde entier apprendra que je suis à la
tête d’une armée de 6.000 rebelles ! A ce jour, je n’ai pas
été interrogé sur cette volonté affichée de déstabilisation
qui aurait été éventrée. A ma connaissance, ceux qui ont
publié cette grossièreté ne l’ont pas été non plus. On se
serait limité à dire que la grossièreté se le dispute à la
bêtise si ce n’est que c’est notre pays qui souffre de cette
image pré-insurrectionnelle.
De même, cette obsession à me lier à la France alors que
c’est du Cameroun qu’il s’agit ! Des notes de
renseignements vous parviennent selon lesquelles
l’ambassadeur de France à Yaoundé viendrait souvent à
mon domicile en cachette, dans une voiture banalisée,
afin que nous élaborions des plans de déstabilisation de
notre pays.
48
y faire atterrir des aéronefs sans une autorisation
préalable de survol du territoire ?
Monsieur le président de la République,
Vous me connaissez très bien. Je ne cache ni mes
opinions ni mes agissements.
Vous comprenez donc qu’ayant recouvré ma liberté de
parole car n’étant plus tenu par une quelconque
obligation de solidarité ou de réserve, je puisse exposer,
échanger et partager avec tous nos compatriotes mes
idées et mes réflexions que je vous réservais en toute
exclusivité ou que je ne développais qu’au cours des
réunions à huis clos. Ces idées et ces réflexions portent
particulièrement sur la paix et la justice.
Et avant de terminer, permettez-moi de vous assurer, que
du fond de mon cachot, je n’ai ni haine, ni regrets, et que
je ne nourris ni mélancolie, ni amertume. Surtout, je n’ai
aucune pulsion suicidaire. S’il m’arrivait quelque chose
par inadvertance, ce ne serait ni de mon fait, ni du fait
des repas que je me fais livrer par ma famille. Bien que
n’ayant pas particulièrement peur de la mort, j’aimerais
que si cette fâcheuse éventualité survenait, les
responsabilités soient bien établies.
Marafa Hamidou Yaya
Fenêtre
J’espère que les débats à venir permettront à nos
compatriotes de savoir quel est le rôle joué par tous les
intervenants, et cela à tous les niveaux. Vous savez
également ce que je pense de certaines de ces arrestations
spectaculaires. Wikileaks s’en est d’ailleurs fait
largement l’écho.
49
J’ai toujours préféré garder une liberté qui me permettait
de vous donner, en toute indépendance d’esprit, des avis
vous permettant de gérer les affaires de l’Etat dans le
plus grand intérêt de notre pays.
50
51
CHAPITRE 6
VERSET II
LA SECONDE LETTRE
52
D’autre part, les insuffisances et les omissions ci-après
contenues dans cette loi méritent d’être adressées :
b) Article 75 (3)
53
-le délai de transmission du fichier électoral provisoire du
département pour affichage, fixé au plus tard le 20
octobre (article 78 (2)) ;
c) Article 87 (1)
e) Titre VI
54
Nulle part dans la loi l’on ne trouve les dispositions
relatives à l’exécutif communal (maire et adjoints), à son
élection et au nombre d’adjoints aux maires. Elles
devraient être réintroduites.
55
législation électorale et sur le retrait de l’administration
du processus.
56
Un code électoral devrait être consensuel afin :
57
Peut-être que mes inquiétudes sont infondées puisque les
élections législatives et municipales sont renvoyées aux
calendes grecques frustrant nos concitoyens de leur droit
de choisir leurs représentants.
58
Je vous suggérais « de renforcer les structures qui, le
moment venu, doivent gérer une éventuelle succession ».
59
Suprême, soumette son projet, l’explique et le défende
devant nos compatriotes qui, à travers une élection libre
et transparente, choisiront celui ou celle qu’ils voudront
mettre à la tête de l’État. L’heureux bénéficiaire de leur
confiance aura ainsi toute la légitimité nécessaire pour
conduire son action pendant la durée du mandat qui lui
sera confié.
60
Note
61
En effet, depuis que vous avez installé le
Cameroun dans la modernité en faisant de lui un
pays démocratique et ouvert, la lisibilité du
successeur potentiel du Président de la
République devient un facteur d’instabilité et
perturbateur en ce qu’elle pourrait organiser de
façon permanente, de petits trafics d’influence et
de spéculations. Par ailleurs, la personne
désignée fera de la part de certains de vos fidèles
et inconditionnels, l’objet d’ « attaques »
systématiques, quand ce ne sont pas les
originaires d’autres tribus, frustrés de la non-
désignation d’un des leurs ; qui s’en
chargeraient. Tout ceci est de nature à parasiter
et à paralyser un système politique en quête
d’efficience pour la réalisation des grands projets
de développement qui vous tient à cœur.
62
Par contre, il serait peut-être probablement plus
indiqué de renforcer les structures qui, le
moment venu, doivent gérer une éventuelle
succession. Ces structures concernent le parti
dominant qui devrait voir le collège (Bureau
politique ou autre organe) chargé de désigner
l’éventuel candidat à la Magistrature Suprême en
cas de vacance, renforcé et enrichi d’hommes de
qualité. Simultanément, les organes
constitutionnels devraient être mis en place avec
à leurs têtes, des hommes très soucieux de
l’intérêt national (Conseil constitutionnel,
Présidence du Sénat).
63
République), est porteur d’importants germes de
déstabilisation.
64
CHAPITRE 7
LETTRE DE LA JEUNESSE
65
vous vous acquittiez d’un devoir d’explication, votre
version de fait dans la scabreuse affaire des trente un
millions de dollars destinés à l’achat de l’avion
présidentiel, et dont vous êtes accusé d’avoir avec des
coaccusés, détourné à vos fins personnels.
66
prisonniers des hôpitaux pour incapacité à régler des
notes infimes de soins.
67
CHAPITRE 8
VERSET III
LA TROISIÈME LETTRE DE MARAFA
68
Je présume qu’il s’agirait de l’affaire relative à
l’acquisition d’un avion pour les déplacements du
président de la république, pour laquelle la juge
d’instruction aurait été instruit de m’imputer une
indélicatesse pour laquelle il avait rendu une ordonnance,
de disjonction en janvier 2010 et dont j’ai eu
connaissance, car mise en ligne sur internet et publiée
dans son intégralité par la presse Locale.
69
Au stade où nous en sommes rendus, les camerounais ont
en effet le droit de savoir toute la vérité sur cette
malheureuse affaire du BBJ-II , à travers un procès
transparent et équitable qui seul, permettra de mettre fin à
l’imbroglio et à tout l’amalgame entretenus dans cette
affaire, et à dessein, me semble t-il.
70
1- Le contrat devant lier CAMAIR et GIA
INTERNATIONAL comportait trois volets (03)
trois volets :
- La fabrication de l’avion par the Boieng
company ;
- La configuration de l’Habillage intérieurs par
la société « JET AVIATION » basé en suisse,
choisie par l’état major du président de la
république ;
- Et des équipements annexes (équipements de
communication sécurisés, systèmes de
protection anti-missiles notamment)
71
notre pays une prise de risque initiale excessive,
dès lors que la somme pour laquelle l’état
s’engageait n’était guère libérée et transférée
d’avance à GIA INTERNATIONAL.
72
J’ai été informé, une quinzaine de jours après notre
réunion, relative à l’acquisition du BBJ-II, par
l’administrateur-directeur général de la CAMAIR, et à
ma grande surprise, que les trente et un millions de
dollars (31) avaient été virés directement dans un compte
de GIA INTERNATIONAL aux États-Unis par le
Ministre de l’économie et des finances.
73
De ce fait, le contrat entre CAMAIR et GIA
INTERNATIONAL aurait été rompu et notre pays aurait
engagé des poursuites aux Etats-Unis à l’encontre de
GIA INTERNATIONAL ; poursuites ayant abouti à un
jugement en Aout 2006 à portland, dans la région de
l’Oregon, par lequel la Cameroun aurait été indemnisé.
74
le cas échéant, l’honneur et la dignité de ceux qui sont
injustement incriminés soient restaurés.
OBSERVATIONS
75
CHAPITRE 9
25 MAI 2012
MARAFA HAMIDOU YAYA, POLYCARPE ABAH ABAH, YVES MICHEL FOTSO
TRANSFÉRÉS AU SED (SECRÉTARIAT D’ETAT A LA GENDARMERIE)
76
ont en tout cas envahi la ville de Douala et commencent à
arriver à Yaoundé.
77
CHAPITRE 10
LA RIPOSTE :
FAME NDONGO RÉPOND A MARAFA
ALORS QUE L’OPINION S’INTERROGE SUR LE
SURPRENANT SILENCE DU RDPC FACE AUX
ATTAQUES DE MARAFA,
Le 30 mai 2012, Jacques Fame Ndongo se décide enfin à
répondre à Marafa, a travers une lettre publiée dans le
journal du parti « L’ACTION »
78
Rousseau, Laclos, ou Mme de Sévigné, mais dans la
logique du désamour, de la « terreur amoureuse » (dirait
Shakespeare) ou du conflit politique que décrit si bien
Maurice Duverger, éminent professeur de sociologie
politique : « Le combat politique se déroule sur deux
plans :d’un côté entre les hommes, des groupes et des
classes qui luttent pour conquérir, partager ou influencer
le pouvoir ; de l’autre, entre le pouvoir qui commande et
les citoyens qui lui résistent » (introduction à la politique,
P.27). Bien que le président Paul Biya conduise une
politique de rassemblement, de concorde et de
démocratie, apaisée, il semble que d’aucuns préfèrent une
politique conflictuelle et haineuse. Ils n’hésitent pas à
tenir la dragée haute au président de la république, quitte
à transgresser le devoir de réserve qui est un sacro-saint
principe de droit administratif et à vitupérer (comme
Marafa) celui qui, discrétionnairement, l’a politiquement
hissé au firmament, il y a 20 ans (1992 ; Secrétaire d’état
aux finances). Mais cette attitude atypique ne nous
surprend guère, l’histoire étant parsemée de ces
reniements aussi loufoques que machiavéliques et
spectaculaires.
- Discipline du parti
- La politique de la nation
79
- Le terrain judiciaire
Discipline du Parti
80
implicitement, que ce camarade déroge sciemment aux
dispositions pertinentes de l'article 31 des Statuts. Cela
signifie qu'il en tire, lui-même, les conséquences. Le
principe aristotélicien du tiers-exclu nous apprend que
nul ne saurait " être et ne pas être ".
- La politique de la Nation
81
son droit le plus élémentaire, le Cameroun étant un Etat
de droit, une démocratie plurielle et un pays où " il n'est
plus besoin de prendre le maquis pour exprimer ses idées
", (dixit Paul BIYA à Bamenda, le 22 mars 1985). Au
demeurant, le Chef de l'Etat est un apôtre inoxydable
du libre débat d'idées : " Je suis convaincu de ce que la
construction du Cameroun moderne exige non seulement
la participation active de tous les enfants de mon pays,
mais encore et surtout une nouvelle organisation de la
vie commune qui repose sur le débat permanent dans la
libre confrontation des idées " (Pour le libéralisme
communautaire, p. 152).
82
ubuesque (Ubu Roi), lors même que l'image connue et
reconnue de S.E. Paul Biya est celle d'un homme d'Etat
pondéré, sage, perspicace, patriote, démocrate. Pensons
aux trésors de diplomatie, de finesse, de patience qu'il a
dû déployer pour affirmer la camerounité de la presqu'île
de Bakassi. Et quid de l'image du camarade Marafa ?
Selon lui-même, elle est angélique (loyauté, intégrité,
engagement, fidélité, rejet de la courtisanerie et de la
duplicité, conseils pertinents et perspicaces au Prince).
Voire !
Le terrain judiciaire
83
rigueur son argumentaire devant la Cour, où il y aura des
débats publics et contradictoires, à moins que ses avocats
que nous supposons pugnaces et sagaces, ne l'aient déjà
fait. C'est au tribunal que l'on " dit le droit " et non
sur Internet. Quelle est la problématique ? Convaincre
le juge, le moment venu, qu'il doit partir du statut de "
prévenu " (qui est le sien actuellement) à celui d'innocent
(non coupable), car il bénéficie toujours de la
présomption d'innocence que lui reconnait la Loi.
84
avocat, articles décapants des médias, tracts
subrepticement placardés ou jetés dans la rue pour
que le prévenu soit « libéré » etc.) en une vérité, un
mensonge ou une demi-vérité. Et la décision de la
Cour a une valeur apodictique (encore que les voies
de recours soient possibles, grâce à la procédure de
l'appel). Ce n'est pas à un Ingénieur pétrochimiste de
haut vol que je l'apprendrais, car il s'agit-là, des
fondements irréfragables de la démarche scientifique
explicités par Gaston Bachelard. En définitive, nous
attendons (sans passion, rancune, rancœur ni haine)
ce que dira la Justice.
85
CHAPITRE 11
MIS AU POING
Qui dans ce pays de Paul Biya n’a jamais trempé la main
dans l’illégalité ? Personne, mais alors personne. Il ne
s’agit pas de justifier ou de dédouaner les responsables
d’atteinte à la fortune de l’état, mais de souligner que
pour la jeunesse, cette opération n’est plus une opération
d’assainissement, mais politique !
Le Cameroun a besoin d’une transition : que ce soit
Marafa ou Fame Ndongo qui remplace Paul Biya, on
veut une transition, maintenant !
Donner de l’argent à la presse à gage pour traiter Marafa
d’homosexuel (parce qu’on sait que la jeunesse déteste
cette criminalité de mœurs), que Direct8 la télévision de
Bolloré diffuse en ce mois de Mai 2012 un documentaire
où il dit que Marafa a prit 12 milliards pour privatiser
RGIFERCAM (CAMRAIL), qu’il a un palis à Kribi, une
agence immobilière etc…tout ça ne sert à rien, nous ne
sommes pas dupe, et nous trouvons cette riposte minable
! Mais c’est effectivement la politique, et c’est de bonne
guerre ! Toutefois, on se doit de dire qu’il s’agit de
politique, car comme le disait Hoderer, le personnage de
Jean Paul Sartre dans « Les Mains salles », En politique,
toutes les armes sont bonnes quand elles sont efficaces, et
la fin justifie les moyens.
86
l'instrumentalisation politique de son procès. Les derniers
l'ont saisie, les premiers n'ont pas assuré. Probablement à
cause de leur manque de courage, ou bien d'une absence
de stratégie.
87
Enfin, dans chaque "opus", MHY ne manque pas de citer
un grand Penseur (Francophone d'abord, puis
Anglosaxon...), pour faire passer un message fort,
carrément un slogan! Ce n'est pas du tout un hasard
88
CHAPITRE 12
L’AVOCAT
Communiqué de presse
89
de son Président avec loyauté, fidélité et brio, pour 17
longues années. Ce monsieur mérite mieux que d’être
emprisonné dans une cellule d’une prison à haute
sécurité. Pour cette raison, nous qui sommes chargés de
sa défense sommes déterminés à faire tout notre possible
afin d’assurer qu’il est traduit devant la justice pour
pouvoir contester ces fausses accusations. Tout au long
du procès, si on en arrive là, nous allons également
veiller à ce que ses droits, garantis par la constitution, à
une procédure équitable soient respectés à la lettre. Au
rang de ces garanties essentielles à un procès équitable
figurent :
90
Tout en veillant de près au respect des droits de notre
client à une procédure équitable, la défense s’attaquera
également aux accusations criminelles, au cas où il y en
aurait, qui seront lancées contre M. Marafa Hamidou. En
conséquence, la défense montera une défense vigoureuse
et agressive contre chaque chef d’inculpation ; contestant
à chaque étape les faits présumés et les arguments
juridiques appuyant chaque chef d’inculpation.
91
Professeur Ndiva Kofele Kale,Esq,avocat de la
défense. Etude Motande,Buea.
92
d’un Boeing 767-200Vip (connu sous l’appellation
Albatros), en attendant la fabrication d’un avion
présidentiel proprement dit immatriculé, 767-300Vip.
Dans sa lettre adressée à Jérôme Mendouga, aujourd’hui
écroué à la Prison centrale de Kondengui, à Yaoundé
Boeing mettait déjà en garde le gouvernement du
Cameroun sur la confusion et la complexité qui entachait
la procédure en cours. L’entreprise américaine qui avait
été contacté pour le BBJ-2, pour un 767-300Vip, puis
pour la location d’un 767-200Vip, tout cela en moins de
deux ans, parle dans sa correspondance « d’activités
conflictuelles et séparées ».
Colonel Mitlassou
Elle souligne par ailleurs ne pas avoir eu des «
indications claires sur les intentions du gouvernement du
Cameroun.» Dès le début de la correspondance, Boeing
trouve troublant le fait que le gouvernement camerounais
ait pu envoyer deux équipes séparées pour se procurer un
business Jet-Vip pour les voyages présidentiels au
Cameroun. Confuse, Boeing donne jusqu’au 8 septembre
2003 au gouvernement du Cameroun pour que celui-ci
manifeste sa volonté de procéder à la location de
«L’Albatros ». A défaut, elle annonce son intention de
remettre l’avion sur le marché, afin de donner
l’opportunité à d’autres parties de procéder à sa location.
D’après Jean Marie Atangana Mebara, dans son ouvrage,
Lettre d’ailleurs, au retour de la mission, le colonel
Mitlassou lui remet le 20 août 2003 une fiche technique
sur laquelle il est mentionné : « l’avis technique de la dite
commission est favorable à l’acquisition de l’Albatros ».
Dans sa version des faits sur l’achat de l’avion
présidentiel contenu dans sa troisième lettre, Marafa
93
Hamidou Yaya s’interroge : Pourquoi avoir décidé
d’acquérir un Boeing 767-300 Vip en lieu et place du
Bbj-2 déjà fabriqué ? Une interrogation que l’entreprise
Boeing soulève elle-même en toile de fond dans sa lettre.
à l’ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis. Jean
Marie Atangana Mebara a sa petite idée à ce sujet. Il
affirme en effet, toujours dans « Lettres d’ailleurs » qu’«
ayant ainsi renoncé, au moins provisoirement à
l’acquisition d’un nouvel avion neuf, le chef de l’Etat
(Paul Biya) instruit de voir avec Boeing la possibilité que
cette firme puisse donner au Cameroun, en location
longue durée, entre deux et trois ans, un avion en
attendant l’atteinte du point d’achèvement ». Il poursuit
en soulignant : « Le BBJ-2 n’a pas pu être livré, en avril
2002, simplement parce que le financement n’a pas pu
être bouclé par Gia ; et je puis ajouter, parce que le
gouvernement n’a pas eu la bonne information à temps,
pour une autre réaction appropriée ».
94
95
CHAPITRE 13
CRISTALLISATION DU DÉBAT TRIBAL
Jusque là, on vivait au rythme plus manifeste de la
symétrie hégémonique béti-bamiléké ; aujourd’hui, la
triangulation est complète, et le Cameroun affiche de plus
en plus les différents écrans de belligérance. Mais la
jeunesse reste lucide : Marafa et certains autres ont-t-ils
détourné l’argent de l’état ou pas ? La lutte contre la
corruption, (opération soutenue par a jeunesse toute
entière au départ) s’est-elle muée en opération
d’épuration politique ? Une opération devenue le
dépotoir délirant des luttes politiques et tribales où
s’enchevêtre indissociablement haine, rancunes,
schizophrénie, jalousies malsaines dans les derniers
spasmes d’agonie d’un régime mal dans sa transition ?
Une chose est certaine, la lutte contre les détournements
de fonds et la corruption était sincère au départ, sous
l’exigence des bailleurs de fons, mais le régime en a
profité pour régler des comptes en interne dénuant
l’opération de son fondement. Muré dans la peur, le
peuple bavarde à la radio, seul liberté à lui accordé par le
renouveau, pour permettre l’exutoire des peines. Le chien
aboie, la caravane passe !
96
s’interroge : Jusqu’à quel point les phénomènes de paix
et de guerre dépendent-ils de la forme des régimes
politiques internes des Cités ? Il s’agit là d’une question
qui concerne les praticiens de la politique et d'un sujet
qui a suscité des controverses intellectuelles dans la
pensée politique ; L’examen attentif des grands auteurs
du passé suggère toutefois que certains contextes
historiques ont été particulièrement propices à
l'émergence de ce débat par ailleurs peu dissociable du
processus de consolidation de l’État. Le régime
Démocratique du renouveau est donc une source peu
claire de «l’absence de guerre » et recèle des prédictions
très incertaines en matière de paix au Cameroun.
97
98
CHAPITRE 14
LA QUATRIÈME LETTRE DE MARAFA
99
Rendez-moi enfin justice et indemnisez les victimes. Car
seule une application saine de la justice permettra à notre
Pays de bâtir une SOCIÉTÉ DE CONFIANCE.
100
commandant de bord, Monsieur Younoussa AMAN
SALI et moi nous nous connaissions depuis l'enfance.
Nous avons partagé le même banc en classe Terminale
"D" au lycée de Garoua. Puis nous avons partagé la
même chambre à la Cité Universitaire de l'Université de
Yaoundé. Après son décès, j'ai été dans son village à Bé,
non loin de Garoua, et en compagnie de son frère le
lamido, nous avons prié sur sa tombe qui se trouve à
l'intérieur de la concession du lamidat.
101
Cette corruption mise à nu, rendait juridiquement nuls les
contrats conclus entre SAA et CAMAIR. De ce fait, les
paiements de soixante-cinq (65) millions de dollars US
(soit au taux de 1$US = 500 frs CFA, Trente-deux
milliards cinq cent millions (32.500.000.000) francs
CFA) perçus par SAA dans le cadre de ces contrats
devraient être restitués à CAMAIR. En outre, des
dommages et intérêts devraient être exigés.
102
ce tragique scandale, et je devais vous regarder dans les
yeux tous les jours!
103
Sur vos instructions, j'ai saisi par correspondance en date
du 26 août 1999, le Directeur Général de TRANS-NET
Ltd de cette affaire (cf. Annexe 1). Par la suite, j'ai signé
un arrêté en date du 14 novembre 2000 portant création
d'un comité de suivi de l'exécution des contrats de
maintenance des avions entre CAMAIR et TRANS-NET-
SAA (cf. Annexe 2).
104
de francs CFA par personne.
105
camerounaise selon lesquelles mon épouse (Nommément
citée) aurait fait plusieurs voyages en Afrique du Sud
pour recueillir les pots de vin de la société TRANSNET.
106
MBEKI et à Vous-même. La vôtre vous a été transmise
le même jour par mes soins (cf. Annexe 5). Celle du
Président THABO MBEKI l'a été par DHL (Lettre de
transport aérien n° 358.2947.701).
107
Après avoir étudié le dossier que je lui ai confié et
effectué quelques démarches préliminaires, Monsieur
TEM m'a assuré de la justesse de ma démarche et de sa
conviction d'une issue qui me serait favorable d'un procès
éventuel (cf. Annexe 7.). Il m'a cependant mis en garde
contre le retentissement médiatique qu'entrainerait ce
procès en Afrique du Sud, ce qui ne manquerait pas de
porter un préjudice certain aux relations entre ce gays et
le nôtre.
108
avec Monsieur ISSA TCHIROMA en particulier, par
respect pour la mémoire de mes deux (02) amis et des
autres victimes du crash du Boeing 737 de la CAMAIR
en 1995.
109
LES ANNEXES CITÉES DANS LA 4EME LETTRE
OUVERTE DE MARAFA HAMIDOU YAYA.
Annexe 1
Yaoundé, le 26 août 1999
N°047/CF/CAB/SG/PR
Le Secrétaire Général
Nous avons l'honneur de vous adresser la présente lettre au sujet des accords
écrits conclus à Paris, France, en mai 1994, par lesquels la SAA s'engageait
à assurer la maintenance des Boeing 737 et 747 appartenant à la compagnie
publique CAMAIR.
Il ressort également que vous avez déclaré dans votre réplique que vous avez
donc versé, à titre de pots-de-vin, la somme de 26.971.178,39 ZAR à ATT.
Pour notre part, nous ne sommes toujours pas au courant de la corruption
110
dont vous parlez. Toutefois, nous sommes stupéfait que vous admettiez, très
sincèrement avoir intentionnellement et consciemment versé, à des fins de
corruption, plus de 26.971.178,39 ZAR à des employés de la CAMAIR et à
des autorités camerounaises influentes pour inciter la CAMAIR à conclure
un contrat avec vous.
111
dans l'exécution des contrats conclus avec la CAMAIR.
Annexe 2
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
VU la Constitution;
VU le décret n°971209 du 07 décembre 12997 portant organisation du
Gouvernement;
VU le décret n°97/209 du 08 décembre 1997 modifiant et complétant
certaines dispositions du décret n°92/070 du 09 avril 1992 portant
réorganisation de la Présidence de la République;
ARRETE
Article 1er- (1) II est créé un Comité de Suivi de l'exécution des contrats de
maintenance des Aéronefs entre Cameroon Airlines et Transnet SOUTH
African Airways ci-après dénommé «Le Comité».
• d'émettre des avis sur les contrats prévus à l'article 1er ci-dessus ;
• de suivre l'exécution desdits contrats
• d'ester en justice et défendre les intérêts de la CAMAIR et l'Etat du
Cameroun dans les différends pouvant naître à l'occasion de l'exécution de
112
ces contrats.
(2) Le Comité peut faire appel à fout expert ou institution dont, en raison de
ses compétences, la contribution est jugée utile.
113
YAOUNDE, le 14 NOV. 2000
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Et Par Délégation,
Annexe 3
Excellences,
Si nous nous félicitons de ce que l'affaire soit aujourd'hui portée devant les
tribunaux, l'argument selon lequel l'affaire est en instance, ce qui interdit
tout commentaire de la part du gouvernement, ne saurait s'appliquer dans ce
cas, étant donné l'importance de la couverture médiatique et les nouvelles
révélations faites dans les médias camerounais.
114
contradictoires données par Transnet devant les tribunaux sur les
circonstances du versement du pot-de-vin. En effet, Transnet aurait reconnu
devant un tribunal sud-africain avoir versé ce pot-de-vin considérable, alors
qu'elle nie toute action semblable devant une juridiction internationale. Il est
particulièrement préoccupant que les médias camerounais aient publié des
informations selon lesquelles une certaine Madame Marafa, épouse d'un haut
responsable à la Présidence de la République du Cameroun, a effectué
plusieurs voyages en Afrique du Sud et aurait reçu ce pot-de-vin de la
société Transnet.
En tant qu'Africains, nous avons tous le devoir d'être vigilants à l'égard des
affaires de corruption. C'est le seul moyen de nous départir du cliché d'un
continent arriéré et non civilisé. Les géniteurs et les potentiels bailleurs de
fonds du NEPAD ont reconnu que la bonne gouvernance est indispensable
pour le succès de cette initiative.
115
(é) H.B. Holomisa Député Président du United Democratic Movement
Afrique du Sud
Annexe 5
Annexe 6
MINISTÈRE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA
DÉCENTRALISATION
116
NOTE POUR MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
J'ai le très grand honneur de porter à Votre Très Haute connaissance que j'ai
engagé, à travers la firme d'avocats «LAPIN ATTORNEY» basée à
Johannesburg, une action en justice contre M. BANTOU HOLOMISA,
parlementaire et président du «United Democratic Movement» (LIDM) en
Afrique du Sud.
J'avais en outre dit à M. HOLOMISA que le fait que l'affaire soit pendante
devant les tribunaux ne m'autorisait pas à en parler mais que je me réservais
le droit de saisir les tribunaux sur cette affaire dès la fin des enquêtes et du
procès sur l'affaire Transnet, afin que soient rétablis mon honneur et celui de
mon épouse qu'il a tant contribué à tenir.
117
En effet, autant je m'astreints à ne pas réagir aux outrances de notre presse
locale, autant il m'a semblé utile et nécessaire de ne pas laisser une
personnalité étrangère mettre ainsi injustement en cause un haut responsable
dans notre pays.
RÉVÉLATIONS
Cette Quatrième lettre du Ministre d’état Marafa, met en
lumière le détournement de 32 millions de dollars, soit
environ 16 milliards de nos FCFA, et les auteurs selon le
Ministre, ont été protégés, par le chef de l’état, et même
promus à des fonctions ministérielles, et les 71 morts
oubliés.
118
CHAPITRE 15
LA DEUXIÈME LETTRE DE LA JEUNESSE A MARAFA
YAOUNDÉ LE 04 JUIN 2012
Au lendemain de votre seconde lettre au chef de l’état, la jeunesse à travers Rassemblement de la jeunesse
Camerounaise vous a demandé d’expliquer votre part de vérité dans la scabreuse affaire des 31 millions de dollars
destinés à l’achat de l’avion présidentiel. Vous y avez répondu à votre troisième lettre adressée au peuple Camerounais.
La jeunesse enthousiaste face à ces vérités jusqu’ici verrouillées par un système qui ne rend jamais compte au peuple,
pense que votre Méa Culpa, pour votre responsabilité dans ce régime est acceptée ! Oui, Monsieur le Ministre d’état, la
jeunesse pense que vous êtes utile à la république. Même si vous avez jusque là aidé aux « VICTOIRES » du renouveau
au terme des élections dont le système a le secret.
Nous les jeunes, nous sommes content de vos lettres, qui mettent en lumière des choses qu’on nous a caché depuis notre
berceau, à toute une génération ! Nous avions fini par croire que DIEU en personne se trouvait au sommet de l’état,
tellement on nous a snobés ! mais vous venez de démythifier ces angoisses, et nous savons maintenant à quel sauce nous
avons été mangé durant ces trente dernières années. Merci Monsieur le Ministre d’état.
Toutefois, nous avons encore besoin d’éclairages sur deux éléments essentiels pour définitivement digérer votre méa
culpa:
- Comment se définissaient les résultats des élections quand vous étiez MINATD ? (Vous nous en avez certes
un peu parlez dans l’une de vos lettres précédentes, mais nous voulons savoir se qui se passait dans la
cuisine)
- La SNH (société Nationale des Hydrocarbures). Monsieur le Ministre, vous y avez travaillé en tant que
cadre et surtout en tant que président du conseil d’administration quand vous étiez SGPR ; La jeunesse
apprend que l’argent du pétrole n’a été budgétisé qu’en 2006 : Jusque là où allait-il ? et comment était-il
géré ?
Voilà Monsieur le Ministre d’état, pour des besoins d’éclairage et pour l’histoire, nous voulons savoir, nous
avons le droit de savoir.
Tout en vous souhaitant bon courage pour l’épreuve que vous traversez, Nous vous prions d’accepter l’expression de
notre profonde déférence.
119
CHAPITRE16
Wikileaks
Selon Wikileaks en avril 2011 déjà, Le ministre
camerounais de la Justice, Amadou Ali a confié à un
diplomate américain ses appréhensions sur l’après-Biya.
Rapportés par Wikileaks, ses propos sont à la Une de
tous les journaux locaux, rapporte Jeune Afrique.
120
parce que nous aurons été sages, mais parce qu’il
possible que quelque part une force veille aussi sur nous !
121
CHAPITRE 17
122
Cette obligation s'applique avec plus ou moins de rigueur
selon la place dans la hiérarchie, les circonstances, les
modalités et formes d'expression.
123
CHAPITRE 18
124
confisqué toute la richesse du pays ! souvent invité le 14
juillet à l’ambassade de France pour le cocktail à
l’occasion de la fête nationale de ce Pays, j’ai souvent
discuté avec des diplomates présents, et un autre au cours
d’une discussion nous a dit « Écoutez, le souci avec vos
dirigeants au Cameroun, c’est qu’ils vous tiennent de
grand discours sur le patriotisme, et quand vous leur
confiez un budget pour un projet, ils détournent tous les
fonds systématiquement ! » Et quand un monstre est né
de cette fabrique, l’opération ÉPERVIER a donné
l’occasion de faire le ménage tout en réglant des
comptes, avec en toile de fond, des jalousies malsaines,
la quête du pouvoir, le contrôle de la succession, la
délation, tout y passe, le Cameroun va mal.
Dans cette arène, tous ont participé, mais tous ne sont pas
pourris, il faut le souligner ! et quand quelqu’un fait son
mea-culpa, il est possible d’en tirer quelque chose pour le
pays. Marafa Hamidou Yaya nous est utile ! Que celui
qui est sain lui jette la première pierre ! Jacques Fame
Ndongo qui a réagit le premier aux sorties du Ministre
d’état ? Cavaye Djibril qui le 5 Juin 2012 à l’assemblée
nationale parle de lutte contre la corruption et accable son
ancien camarade de parti, rival politique au Nord ? Tous
pourris ! Tous pourris ! Pour nous les jeunes, Le seul et
unique responsable de cette situation c’est le président
Paul Biya.
125
PS : SALAIRES DES MINISTRES CAMEROUNAIS
126
L'ancien ministre Garga Haman Adji dans ses
«Mémoires», observe sans détours que, «si un ministre se
limite à ses émoluments, à ses frais d'hôtel fixés par le
budget et à la contribution de l'Etat à hauteur de 50%
pour l'achat à crédit de son véhicule d'apparat et de son
hôtel particulier, le tout lui créant des échéances
mensuelles à précompter sur son salaire, il est hors de
question que sa fonction en elle-même le rende riche
comme certains le pensent. Ce d'autant plus que sa
nomination lui attire des sujétions de tous ordres qu'il
essaye tant bien que mal de surmonter».
127
128
CONCLUSION
Lutter contre la corruption et les détournements de fonds
n’est déjà pas une volonté du président Paul Biya. Cette
opération qui débute en 2006, est provoquée par les
pressions de bailleurs de fond qui exigent un
environnement sain dans le cadre du point d’achèvement
de l’initiative PPTE (pays pauvre très endetté).
129
130
131
132
133
134
135
136
137
MARAFA HAMIDOU YAYA : L’AUTOMNE DE LA COLÈRE
Les trois versets politiques
Comment dissocier la lutte contre la corruption et les détournements, les règlements de compte politique et
l’arène Chaotique de la succession de Paul Biya ?
Marafa Hamidou yaya : l’automne de la colère est une Chronique, le cliché
politique saisissant d’un moment important de la vie politique du Cameroun, à travers
l’affaire Marafa Hamidou Yaya, l’ex de Ministre d’état, ancien secrétaire général de la
présidence de la république, interpellé et placé sous mandat de dépôt à la prison
centrale de Yaoundé dans le cadre de l’Opération épervier de lutte contre la corruption
et les détournements de fonds. C’est également un regard documenté sur l’opération
épervier de plus en plus controversé, l'étude du mythe de la fin de l'histoire.
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Marafa Hamidou Yaya est une forte
personnalité respectable, discipliné, et moulé dans la rigueur des procédures
administratives. Cet homme qui a une part importante de responsabilité dans les
trente ans du régime Biya, est en ce moment écroué à la prison centrale de Yaoundé,
accusé (par le régime) de détournement de fonds public : Vrai ou faux ? Qui est
Marafa ?
Depuis sa cellule, Marafa écrit. Des lettres explosives qui nous éclairent
sur le fonctionnement du régime Biya, un régime fermé qui en 30 ans n’a rendu
aucun compte au peuple ! Un peuple qui du coup s’accroche à la perche Marafa,
acceptant son méa culpa. Ce livre démontre à suffisance la dangereuse mutation de
l’opération « Épervier », en règlement de compte politique.
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