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Royaume du Maroc

Ministère des Droits de l’Homme

Rapport National
sur le suivi du Sommet Mondial
pour les Enfants

Décembre 2000

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Préambule :

La consécration des droits de l’enfant, et la garantie de sa survie, de sa


protection et de son développement requièrent un intérêt considérable au Maroc, de
par l’engagement de Sa Majesté le Roi Mohamed VI et de la famille Royale,
consolidant et renforçant les acquis réalisés en faveur de l’enfant, grâce à l’action
inlassable de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, promoteur des Droits de l’Enfant.

L’attention dont jouit l’enfant au Maroc, puise ses fondements dans l’héritage
culturel arabo-musulman qui, de tout temps, a accordé à l’enfant un intérêt particulier,
et ce, depuis plus de 14 siècles auparavant.
Cet intérêt trouve son écho dans les politiques gouvernementales, et notamment celles
du Gouvernement de l’Alternance institué depuis 1998 qui place au centre de ses
priorités les questions relatives au développement social et aux Droits Humains, et
qui s’est engagé dans sa Déclaration de politique générale, devant le parlement à
«veiller à élaborer un Code de l’enfance et à renforcer un ensemble de
Programmes destinés à protéger les enfants, les adolescents et les femmes contre
les violences et autres abus dont ils sont victimes ».

La lettre Royale adressée à la Nation, le 10 décembre 1999 à l’occasion


du 51ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, réserve
une place particulière à la lutte contre l’analphabétisme et l’exclusion, la
promotion de la femme rurale, la protection des handicapés et le respect des
Droits de l’Homme dans leur indivisibilité et universalité.

Dans le Discours Royal du 10 décembre 2000, commémorant la journée


mondiale des Droits de l’Homme, Sa Majesté le Roi Mohamed VI a énoncé en
l’espèce « nous nous sommes engagés à promouvoir les Droits de l’Homme et à
préserver la dignité du citoyen dans le cadre d’une approche globale des Droits
de l’Homme, les considérant comme un puissant levier de développement, aux
dimensions politique, économique, sociale et culturelle, étroitement imbriquées ».

L’amélioration de la condition de l’enfant a également bénéficié d’une


meilleure implication des collectivités locales, et ce, grâce à la politique de
décentralisation engagée par le Maroc, en vue de résorber les déséquilibres entre les
régions et entre les milieux urbain et rural, de satisfaire les spécificités locales et
promouvoir le développement local.

De même, et en la faveur d’un environnement favorable marqué par la


libéralisation économique et politique, l’on dénombre plus de 30 000 associations au
Maroc, opérant dans les domaines économique, social et culturel. Le dynamisme de la
société civile et son implication massive dans les projets sociétaux a constitué un
atout majeur dans la promotion et la protection des droits de l’enfant. Leur rôle
d’avant garde en matière de sensibilisation et de plaidoyer, mettant la lumière sur les
différentes atteintes aux droits de l’enfant, mérite d’être souligné dans la mesure où il
a permis de jeter la base d’une profonde réflexion en vue d’élaborer les stratégies
adéquates à même de répondre à certains besoins spécifiques. Les efforts du Maroc
tendent vers l’instauration d’un véritable partenariat avec les ONG et les différentes
composantes de la société civile.

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La participation davantage croissante des enfants pour une promotion des
Droits de l’Enfant par l’enfant enregistre le déploiement de nombreux efforts, en vue
de son renforcement.

Le Royaume du Maroc inscrit son action dans le concert des nations pour
évaluer les progrès accomplis en faveur de la survie, de la protection et du
développement de l’enfant depuis le Sommet mondial pour les enfants tenu à New
York, en 1990. Le présent rapport a pour objectif l’évaluation des progrès réalisés, des
obstacles rencontrés et des enseignements tirés, et ce, conformément au Canevas
arrêté par l’UNICEF, en vue de faciliter et de contribuer à la rédaction du rapport du
Secrétaire Général qui sera présenté lors de la Session extraordinaire de l’Assemblée
Générale des Nations Unies, prévue en septembre 2001. D’autres documents relatifs à
la situation des enfants au Maroc seront préparés par la Commission Nationale
Préparatoire du Sommet, créée suite aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi
Mohamed VI et présidée par Son Altesse Royal le Prince Moulay Rachid. De même,
le Maroc participe activement au processus préparatoire de la session extraordinaire,
par l’organisation et la participation aux grandes conférences aussi bien nationales,
que régionales et internationales se rapportant aux principaux objectifs et
préoccupations relatives à l’enfant.

En Annexe, figurent l’ensemble des indicateurs statistiques pour le suivi


des progrès réalisés durant la Décennie 1990 ainsi que des Graphiques permettant de
mieux apprécier cette évolution.

A/ Introduction et Données Générales :

Qui a dirigé votre délégation au Sommet Mondial pour les enfants en 1990

La délégation du Maroc ayant pris part aux travaux de la 45ème session de


l’Assemblée Générale des Nations Unies ainsi qu’au Sommet Mondial pour les Droits
de l’enfant qui a eu lieu entre les 29 et 30 septembre 1990 a été conduite par
M.Abdellatif Filali Ministre d’Etat Chargé des Affaires Etrangères et de la
Coopération.
Lors de la réunion au Sommet des membres du Conseil de Sécurité des
Nations Unies, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II a signé le 3 février 1992 la
Déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de
l’enfant dans les années 90.

Quelles mesures immédiates de suivi ont été prises ? Un programme


national d’action a-t-il été préparé ? dans l’affirmative, quand et comment ?

Suite à la lettre du Directeur Général de l’UNICEF Feu James Grant,


invitant les Gouvernements à élaborer un rapport intérimaire sur la mise en œuvre de
la Déclaration Mondiale et du Plan d’Action en faveur des enfants, un Comité
national a été constitué à cet effet en octobre 1991, sous l’égide du Ministère de
l’Artisanat et des Affaires Sociales qui en assurait la coordination.

Ce comité a été composé des Départements ministériels chargés de la


question de l’enfant et de ceux à qui incombait la réalisation des objectifs fixés par la

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Déclaration et le Plan d’Action ainsi que des principales ONG œuvrant dans le
domaine de l’enfance. (Voir annexe)
Les travaux de ce comité, entrepris le 23 octobre 1991 ont abouti le 9
juin 1992 à l’adoption du Plan d’Action National pour la mise en œuvre de la
Déclaration Mondiale en faveur de la Survie, de la Protection et du Développement
de l’enfant dans les années 90. Ce Plan d’Action comprend une stratégie globale
d’amélioration des conditions de l’enfant, intégrée dans le cadre des politiques de
développement national et de la coopération internationale.

Quels mécanismes ont été établis pour conduire à intervalles réguliers un


examen des progès accomplis?

Une évaluation annuelle des objectifs liés à la survie, à la protection et au


développement de l’enfant est éffectuée par le Congrès National des Droits de
l’Enfant, et ce, depuis 1994.
Au niveau régional, le Maroc participe systématiquement aux réunions de la Haute
Commission Consultative de l’Enfance, relevant de la Direction des Affaires Sociales
de la Ligue des Etats Arabes, pour évaluer la mise en œuvre des Plans d’Actions
Nationaux en faveur de l’Enfant.

Des rapports ont-ils été présentés au titre de l’article 44 de la Convention


relative aux Droits de l’enfant ? Quels problèmes ont été mis en relief dans ces
rapports et /ou par le comité des Droits de l’enfant ?

Au titre de l’article 44 de la Convention relative aux Droits de l’Enfant , le


Maroc a présenté le rapport initial le 27 juillet 1995, qui a été examiné les 24 et 25
septembre 1996 au cours des séances 317 à 319 du Comité des Droits de l’Enfant. Le
deuxième rapport périodique a été présenté en août 2000.

Les observations et recommandations du Comité des Droits de l’Enfant, à


l’issue de l’examen du rapport initial, mettent en exergue les difficultés
principalement d’ordre économique et social, entravant la mise en œuvre de la
Convention des Droits de l’enfant . Les principaux sujets de préoccupation ont trait à :

1- Publication de la Convention au Bulletin Officiel ;


2- Renforcement des efforts pour assurer une large diffusion de ses dispositions et de
ses principes ;
3- Reconsidération de la réserve émise par le Maroc au sujet de l’article 14 par.1,
relatif à la liberté de pensée, de conscience et de religion, dans la mesure où l’Islam
est la religion d’Etat en veru des dispositions de l’article 6 de la constitution
marocaine ;
4- Renforcement de la formation et le recyclage aux Droits de l’enfant pour les
acteurs professionnels travaillant avec ou pour l’enfant ;
5- Renforcement de la coordination entre les différents mécanismes gouvernementaux
œuvrant dans le domaine des Droits de l’Homme et des Droits de l’enfant , et ce, aux
niveaux central et local ainsi qu’avec les Organisations non Gouvernementales actives
dans le domaine de l’enfant ;

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6- Développement et renforcement d’un système de collecte systématique et complet
d’indicateurs appropriés et de mécanismes de surveillance des différents aspects visés
par la Convention,
7- Affectation du maximum de ressources possibles à la garantie des droits
économiques, sociaux et culturels, et ce, conformément aux principes généraux de la
Convention, relatifs à la non-discrimination et à l’intérêt supérieur de l’enfant ;
8- Harmonisation de la législation Nationale avec les dispositions de la Convention
relative aux Droits de l’Enfant ;
9- Sensibilisation en faveur de la promotion et de la protection des Droits de la petite
fille ;
10- Promotion des Droits de l’enfant dans le monde rural ;
11- Prise de toutes les mesures pour lutter contre les mauvais traitements à l’égard de
l’enfant ;
12- Réforme en profondeur du Système de la Justice pour mineurs, conformément à
l’esprit de la Convention et d’autres normes des Nations Unies en ce domaine ;
13- Réalisation d’une large diffusion du rapport initial, des comptes rendus
analytiques et des observations finales adoptées par le Comité des Droits de l’enfant.

Depuis la formulation de ces 13 recommandations, neuf d’entre-elles ont été


totalement ou partiellement satisfaites dans le cadre des programmes nationaux
en faveur de l’enfant. Il s’agit de :

- La publication du texte de la Convention des Droits de l’enfant au Bulletin


officiel N° 4440 en date du 17 décembre 1996, en réponse à la recommandation n°1.
- La large diffusion du texte de la Convention. Un livret publié en Arabe et en
français à usage des adultes et deux autres versions adaptées aux enfants. La diffusion
des dispositions de la Convention a également été assurée par différents canaux :
radio, télé et par le biais d’un Journal de l’enfant, en réponse à la recommandation
n°2 ;
- La sensibilisation et la formation aux Droits de l’enfant en faveur des
catégories professionnelles travaillant avec ou pour l’enfant, ont bénéficié de
l’organisation de nombreuses activités et sessions de formation qui ont connu la
participation des départements ministériels et d’un grand nombre d’associations, et ce,
conformément à la recommandation n°4 ;
- Le renforcement de la coordination entre les différents mécanismes
gouvernementaux ainsi que le secteur associatif actif s’occupant des Droits de
l’enfant, par la création d’un Ministère des Droits de l’Homme (1993) ; d’un
Secrétariat d’Etat Chargé de la Protection Sociale, de la Famille et de l’Enfance
(1998), devenu un Ministère Chargé de la Condition Féminine, la Protection de la
Famille et de l’Enfance et de l’Intégration des Handicapés depuis septembre 2000,
la création d’un Observatoire National des Droits de l’Enfant en 1995,qui
constitue un espace de concertation entre toutes les instances publiques et privées ; la
création d’une Commission interministérielle, présidée par le Premier Ministre,
chargée de l’enfant et la désignation d’un coordonateur au sein de la Primature
pour le suivi des questions relatives à l’enfant et à ses droits. Cette coordination
mérite d’être intensifiée, en réponse à la recommandation n°5 ;
- Le développement et la mise à jour régulière d’une banque de données sur la
situation des Droits de l’enfant , qui regroupe des informations multidisciplinaires
en provenance de tous les secteurs en relation avec l’enfance est assuré par
l’Observatoire National des Droits de l’Enfant qui se charge également de la

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surveillance et du suivi de la mise en œuvre de la Convention des Droits de l’enfant ,
en réponse à la recommandation n°6.
- L’harmonisation de la législation nationale avec les dispositions de la convention
des Droits de l’enfant, l’Observatoire National des Droits de l’enfant a présenté
un projet, qui est à l’étude au niveau gouvernemental. Dans le même sens, à la
faveur de l’intervention de son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem
Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant , le Président de la
Chambre des députés a mis en place un Comité Parlementaire chargé du dossier
des Droits de l’enfant , en réponse à la recommandation n°8 ;
- La promotion des Droits de la petite fille, notamment en matière de scolarisation,
a connu le déploiement de nombreux efforts, qu’il faut davantage intensifier afin de
répondre à l’ensemble des besoins en ce domaine, en réponse à la recommandation
n°9 ;
- la promotion du milieu rural et partant des Droits de l’enfant appartenant à ce
milieu, figure parmi les priorités gouvernementales, traduites par les multiples
programmes initiés en vue de lutter pour son désenclavement, et assurer l’accès de la
population rurale aux secteurs sociaux de base. Les objectifs du Plan quinquennal de
développement économique et social 2000-2004 s’inscrivent dans ce cadre, en
réponse à la recommandation n° 10 ;
- La lutte contre la maltraitance à l’égard des enfants requière un grand intérêt.
En effet, le projet d’harmonisation de la législation nationale a décidé des
dispositions, permettant une meilleure protection de l’enfant contre toutes les formes
de la maltraitance à l’égard des enfants.
De même, à l’appel de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, l’année
1999 a été décrétée année de lutte contre la maltraitance. Dans ce cadre,
l’Observatoire National des Droits de l’Enfant a créé depuis novembre 1999 un
Centre d’écoute et de Protection des enfants victimes de maltraitance, doté d’un
téléphone vert. D’autres initiatives ont été prises en ce sens et qui seront développées
ci-dessous en réponse à la question G (réponse à la recommandation n°11) ;
- La réforme de la justice des mineurs conformément aux dispositions de la
Convention des Droits de l’Enfant et des principes des Nations Unies en ce domaine,
figure parmi le projet d’harmonisation de la législation nationale, présenté par
l’Observatoire National des Droits de l’enfant et dans le projet de réforme des
Codes Pénal et de procédure pénale et présenté par le Ministère de la Justice
(réponse à la recommandation n°12) ;
- Le Rapport initial du Maroc et les observations finales du Comité ont été
publiés et largement diffusés par le Ministère des Droits de l’Homme. Le Conseil
Consultatif des Droits de l’Homme a assuré de son côté une large diffusion, à
l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme, en réponse à la recommandation 13.

B- Processus institué pour l’examen de fin de Décennie

Comment l’examen a-t-il été organisé ?

Dans le cadre de l’examen de fin de Décennie, plusieurs activités ont été entreprises.
On cite parmi les principales :
- La réalisation d’une analyse conjointe par le Gouvernement du Maroc et

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l’ UNICEF de la liste des 27 objectifs et des indicateurs du Sommet mondial,
pour pouvoir disposer des données actualisées nécessaires à l’élaboration et
l’évaluation des indicateurs statistiques arrêtés par le Sommet Mondial.
Les Directions Chargées des systèmes d’information statistique au sein des Ministères
concernés par les indicateurs susmentionnés ont été impliquées dans ce processus
préparatoire, à partir de septembre 1999.

Les résultats des enquêtes et les systèmes statistiques assuraient la disponibilité de la


majorité des indicateurs nécessaires à l’évaluation de fin de décennie. Ainsi, le
Ministère de l’Education Nationale dispose de toutes les données par le biais du
système de recensement au niveau des établissements scolaires.

Le Ministère de la Santé dispose de la plus grande partie des indicateurs et qui


constituent 90 % de ceux retenus par le Sommet Mondial et dont les principales
sources proviennent de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Mère et de l’Enfant
PAPCHILD 1997 et des systèmes de routine. Toutefois, les indicateurs liés à
l’anémie, à la consommation du sel iodé et à la supplémentation en Vitamine A ont
fait l’objet d’une enquête spéciale auprès de 5000 ménages.
Quant aux indicateurs supplémentaires pour le suivi des Droits de l’enfant, relatifs à
l’enregistrement des naissances, les enfants orphelins et les enfants au travail, la
collecte des données les concernant a été intégrée à l’enquête sur «l’Emploi » réalisée
chaque année par le Ministère de la Prévision Economique et du Plan auprès de 48000
ménages, parmi lesquels 12000 ménages ont été concernés par la collecte des
données relatives à ces indicateurs.

- La mise en place en décembre 1999 d’un Comité technique chargé d’élaborer la


partie statistique du rapport national d’examen de fin de décennie. Ce comité
regroupe les techniciens statisticiens des Ministères de la Santé, de l’Education
Nationale et de la Prévision Economique et du Plan, ainsi que des représentants du
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, de l’Observatoire National
des Droits de l’Enfant et du Bureau de l’UNICEF à Rabat.

- La participation des statisticiens des Ministères de la Santé, de l’Education


Nationale et de la prévision Economique et du Plan ainsi que de l’UNICEF à 3
séminaires portant sur la préparation de la partie statistique du Rapport
National, tenus respectivement en Jordanie (Décembre 1999) , Syrie (Avril 2000) et
au Liban (septembre 2000).

- L’appui d’une Consultante de l’UNICEF, spécialiste en statistique-analyse au


processus préparatoire des indicateurs statistiques qui a également bénéficié à
l’appui technique aux Ministères de la Santé, de l’Education Nationale et de la
Prévision Economique et du Plan. Cet appui s’inscrit dans le cadre général du
renforcement des capacités nationales en matière d’analyse de données sur l’enfance
au Maroc.

- L’institution d’une commission chargée de l’élaboration finale du Rapport


National, coordonnée par le Ministère des Droits de l’Homme, regroupant les
départements ministériels en charge de la question de l’enfant et des principales ONG
œuvrant dans le domaine de l’enfant à savoir : l’Observatoire National des Droits de
l’enfant et la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance.

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Quels rôles ont joué les organisations de la société civile et d’autres acteurs,
y compris les enfants ?

Les principales ONG actives dans le domaine de l’enfant ont été étroitement associées
à l’examen de fin de décennie. De même, les associations et les organisations de la
société civile organisent de multiples activités à l’occasion de différentes
manifestations ayant trait à la célébration des journées nationales, arabo-africaines,
ou internationales de l’enfant. Ces activités sont souvent l’occasion d’évaluer les
progrès réalisés en matière de promotion et de garantie des Droits de l’enfant, et de
débattre de certains thèmes propres à l’enfant, tels le travail des enfants, la
délinquance juvénile et la justice des mineurs, la maltraitance, l’immigration
clandestine des mineurs etc.
A cet égard, il faut signaler que la commémoration du dixième anniversaire de la
Convention des Droits de l’Enfant a été marquée par l’organisation de multiples
activités, dont l’objectif principal est d’évaluer les réalisations en faveur de l’enfant,
les obstacles et les perspectives d’avenir.
Une session extraordinaire du parlement de l’enfant, créé en 1999 a été tenue en
préparation de la participation d’enfants marocains au forum des jeunes qui
s’est tenu à Amman du 29 octobre au 2 novembre 2000 et qui a connu la
participation de 4 enfants parlementaires élus à l’issue de cette session. Cette occasion
a permis aux enfants de participer au processus d’évaluation de fin de décennie.

Décrire les principales études, enquêtes, les principaux débats sur les
politiques ou débats publics qui ont servi à l’examen ?

L’examen de fin de Décennie a été rendu possible par la capitalisation des résultats de
différentes études, enquêtes et rapports ayant porté sur différents domaines et de
différents travaux des recherches-actions, ainsi que par le système d’information
statistique qui a déployé de grands efforts pour satisfaire les besoins en matière
d’information. En effet, La Décennie 90 a été marquée par la multiplication
d’enquêtes démographiques et sociales, permettant de mener des études plus ciblées
sur la situation des moins de 18 ans au Maroc. (Voir annexe)

C. Mesures aux niveaux national et international.

Au niveau National:

Les objectifs du Sommet Mondial s’inscrivaient dans les orientations et les politiques
de développement économique et social. Les dépenses publiques affectées au
développement social ont enregistré une hausse annuelle de l’ordre de 9% depuis
le début de la décennie pour se situer à 25.8 Milliards de Dirhams en 1997-98.
Elles représentent, en 1997, près de 42% du budget général de l’Etat contre
38.6% en 1995. Ces dépenses représentent un peu plus de 7% du PIB. En 1997,
les dépenses dans les services sociaux de base ont été estimées à 12.2 milliards de
dirhams. Leur part dans la dépense de l’Etat est de 17.2% en moyenne.
La répartition de ces dépenses fait ressortir la part prédominante reservée à
l’Education de base 85%; suivie de la Santé de base avec 10%. Les secteurs de

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l’Eau et de l’Assainissement représentent respectivement 3.9% et 0.7%. la part
réservée à l’alphabétisation des adultes est très modeste avec 0.08% des dépenses.

En terme d’atteinte des objectifs du Sommet mondial, c’est dans le domaine


de la santé que l’on relève les meilleures performances au niveau de la réduction
du taux de mortalité infantile et infanto-juvénile , le maintien d’un taux élevé de
la vaccination et la réalisation de l’indépendance vaccinale; une meilleure prise en
charge des maladies diarrhéiques qui ne sont plus la première cause de la
mortalité infantile et infanto-juvenile.

De grands progrès ont été enregistrés en matière de scolarisation et


notamment celle de la petite fille en milieu rural.

Au niveau des préoccupations connexes du Sommet mondial relatives à la


protection de l’enfant, non traduites par des indicateurs quantifiables, cette décennie a
connu une plus grande prise en considération de cette dimension et des phénomènes
occultés, tels le travail des enfants, les enfants de la rues, les enfants maltraités, les
enfants handicapés etc, et partant la conception de différents programmes pour
améliorer la situation des enfants vivant dans des conditions difficiles.

Au niveau international:

Différents programmes de Coopération bilatérale et multilatérale sont conclu avec le


gouvernement du Maroc, dont les Agences, les Fonds et les Programmes du Système
des Nations Unies. Ces différentes coopérations ont contribué à l’amélioration de la
santé, de l’alimentation, de l’éducation, de la nouvelle gouvernance et à l’adoption de
l’objectif commun du développement humain durable. C’est dans ce cadre qu’un
Plan-Cadre des Nations Unies pour l’aide au développement 1998-2001 a été élaboré
par l’ensemble de ces partenaires.
Dans le cadre de la coopération avec l’UNICEF, principal partenaire dans la
réalisation des objectifs du Sommet Mondial pour les enfants, l’actuel Plan Cadre de
coopération pour le cycle 1997-2001, doté d’une enveloppe budgétaire de 18 360 000
US Dollars, initialement structuré autour de 3 programmes (National, Urbain et Rural)
a été réorienté en juin 1999 après la revue à mi-parcours en vue de mieux répondre
aux objectifs prioritaires du gouvernement, à savoir: l’éducation, la santé et la
protection de l’enfant dans le cadre d’une approche droit. Le prochain programme de
coopération 2002-2006 a reciblé son action en se fixant comme objectif la réduction
des disparités entre les milieux urbain et rural et entre les sexes.
De même, des projets de coopération ont été menés avec l’appui de bailleurs de fonds
bilatéreaux, notamment les pays européens, les Etats Unis, le Japon etc.
En outre, le Maroc a contribué par des actions concrètes, à la protection des droits des
enfants dans plusieurs régions du monde, notamment en Somalie, en Bosnie, au
Kosovo et dans les territoires palestiniens.

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D. Mesures spécifiques prises en vue d’assurer la survie, la protection
et le développement de l’enfant

a/ Diffuser et promouvoir dans les meilleurs délais, la ratification de la


Convention relative aux Droits de l’Enfant et en promouvoir ultérieurement
l’application et le suivi.

Le Royaume du Maroc a signé la convention relative aux Droits de l’Enfant, le


premier jour ouvert aux signatures, le 26 janvier 1990, et l’a ratifié en juin 1993
à l’occasion du Congrès mondial des Droits de l’Homme. Deux ans après, en mai
1995, le Maroc s’est doté d’un Observatoire National des Droits de l’Enfant,
suite à la décision de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II d’ériger le Congrès
Nationale des Droits de l’Enfant, en Observatoire National chargé du suivi de la
mise en œuvre de la Convention relative aux Droits de l’Enfant et d’en confier la
présidence à son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem.

Depuis 1994, le 25 mai, journée nationale de l’enfant, et à l’initiative de son


Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, se tient chaque année le Congrès
National des Droits de l’Enfant. A cette occasion les principaux acteurs œuvrant
dans le domaine de l’enfance, aussi bien gouvernementaux, que non–
gouvernementaux ainsi que ceux de la société civile, évaluent les progrès accomplis
en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant et définissent les
actions à engager.
Le Congrès permet une mobilisation nationale en faveur des droits de l’enfant et une
information de la société marocaine des avancées réalisées, et des défis devant être
relevés.
Chaque édition du Congrès a bénéficié pour ses travaux de Hautes Directives
Royales engageant chaque année, le Maroc à assumer ses devoirs à l’égard de
l’enfant.
le prix Mohamed VI pour la protection de l’enfance à été institué en
reconnaissance des effets déployés par des personnes ou des institutions en faveur de
l’enfance Marocaine.

La participation de l’enfant et dont Le parlement de l’enfant, créé en 1999,


constitue également un important dispositif dans le processus de mise en œuvre
par le Maroc de la Convention des Droits de l’Enfant. Le parlement de l’enfant est
un forum qui offre l’occasion à des enfants appartenant aux différentes tranches d’âge
et provenant de l’ensemble des régions du Royaume de disposer d’un cadre
permanent et d’une structure d’échanges et de débats pour exprimer leur point de vue
sur l’ensemble des affaires les concernant, proposer des solutions et participer de
manière effective aux actions menées en leur faveur.

Il existe également d’autres structures qui constituent des milieux


d’apprentissage de la citoyenneté, des canaux de promotion de la culture des
droits de l’enfant et de suivi de la mise en œuvre de la Convention relative aux
Droits de l’Enfant, telles :le Conseil National de l’Enfant, les Comités Juniors et
les Clubs d’Enfants, créés à l’initiative de la Ligue marocaine pour la Protection de
l’Enfance, ainsi que le Forum des jeunes marocains du 3ème millénaire.

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La création par le Secrétariat d’Etat chargé de la Protection Sociale, la Famille et
l’Enfance, d’une expérience pilote du Conseil Communal des Enfants de la Ville
de Rabat dans la perspective de la généraliser à l’ensemble du Royaume, est un
moyen de sensibilisation des élus à la question de l’enfance et de la jeunesse, et
partant, de contribution à l’élaboration de programmes et de projets tendant à
améliorer le cadre de vie et le bien être de l’enfant.

L’ensemble de ces expériences a contribué à la consolidation des droits de l’enfant


dans le tissu social, en suscitant les prémisses d’une mobilisation sociale autour de la
question des droits de l’enfant, bénéficiant de l’engagement indéfectible de Sa
Majesté le Roi Mohamed VI et de l’ensemble de la famille Royale, permettant une
émulation des efforts gouvernementaux et non gouvernementaux autour de la
promotion des droits et du bien être de l’enfant.
Toutefois, pour garantir un meilleur suivi de la Convention des Droits de l’Enfant,
une plus grande coordination des actions des différents départements et acteurs
œuvrant dans ce domaine, s’avère nécessaire. C’est ainsi qu’une Commission
interministérielle a été créée en 2000, sous la présidence du Premier Ministre,
pour cordonner les actions des départements ministériels en ce domaine.

b/ Lutter contre les maladies infantiles au moyen de médicaments à bas


prix et en renforçant les Soins de Santé Primaires et les Services de Santé de
Base ; donner la priorité à la prévention et au traitement du Sida ; fournir un
accès universel à l’eau salubre et à des installations sanitaires, et éliminer les
maladies transmises par l’eau .

- Lutte contre les maladies infantiles par les médicaments à prix réduits et
développement des soins de santé primaire.

La réduction du taux de la mortalité infantile qui est passé de 57 pour mille à


36,6 pour mille pour les périodes 1987/92 et 1992/1997 et celle de la mortalité des
enfants de moins de cinq ans, passant respectivement pour les même périodes de
référence de 76.1 pour mille à 45,8 pour mille, dépassant ainsi, les objectifs fixés
par le Sommet mondial, constituent des indicateurs clefs attestant de l’amélioration
de l’état de santé et du bien être de l’enfant. Ceci résulte de la réduction des
principales causes de la mortalité, telles que les infections respiratoires aiguës, les
maladies diarrhéiques, la malnutrition et les maladies cibles de vaccination, qui
attestent des efforts conjoints déployés par le Gouvernement et la société civile.

Des programmes spécifiques de promotion, de prévention et de lutte contre les


maladies ont été mis en œuvre depuis une dizaine d’années, dont les principaux sont :
- le Programme National de Vaccination transformé en Programme National
d’Immunisation en 1987, a été renforcé en adoptant une stratégie mixte de
vaccination en poste fixe et par des équipes mobiles, appuyées par l’organisation
annuelle depuis 1987 des journées nationales de vaccination dont les effets sur la
réduction de la mortalité infantile et infanto- juvénile sont très positifs.
Outre le niveau élevé de la couverture vaccinale, ce programme a atteint des
performances très importantes permettant d’envisager l’éradication d’un certain
nombre de maladies comme la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.

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De même l’introduction en 1999 de la vaccination contre l’hépatite de type B
permettra de réduire à long terme l’incidence de cette grave maladie. Grâce à
l’initiative d’indépendance vaccinale, le Maroc a pu garantir la pérennité de la
disponibilité en vaccins et en matériel d’injection et de stérilisation. Dans le même
temps, la décentralisation de la gestion des vaccins a permis à la population,
notamment celle des zones rurales démunies, un accès plus facile aux différents
antigènes.

En matière de couverture vaccinale des enfants de moins de cinq ans :


-la proportion des enfants ayant reçu le BCG avant le premier anniversaire est passée
de 92,3% en 1992 à 94,9% en 1997 dépassant de loin l’objectif fixé par le sommet
mondial à 90%.
-La proportion des enfants ayant reçu la troisième prise du DTCOQ, et la troisième
prise du VPO avant l’âge de 12 mois est passée de 73,8% en 1992 à 88% en 1997.
- La proportion des enfants ayant reçu l’antigène de la rougeole avant l’âge de 12
mois a enregistré une augmentation de 25%, en l’espace de cinq ans, passant de
66,9% en 1992 à 83,7% en 1997.
Ainsi, l’objectif du maintien d’un niveau élevé de couverture vaccinale est atteint. De
même, aucun cas de poliomyélite n’a été signalé au Maroc, durant la présente
décennie.

- Le traitement des infections respiratoires aiguës d’enfants de moins de cinq ans


a enregistré une augmentation des enfants ayant reçu un traitement dans un
établissement privé ou public, passant de 18,1 % en 1992 à 28,3% en 1997 soit une
augmentation de 57% (Voir appendice statistique ).

- La lutte contre les maladies diarrhéiques d’enfants de moins de cinq ans,


enregistre une augmentation de l’ordre de 80% en l’espace de cinq ans de
l’utilisation de techniques de réhydratation orale ou une solution appropriée préparée
à domicile, passant de 16,5% en 1992 à 29,7% en 1997. Grâce au Programme de
lutte contre les maladies diarrhéiques, développé depuis 1998 : la diarrhée ne
constitue plus la première cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans, et ce,
grâce à la prise en charge des diarrhées sévères, à la promotion des solutions de
réhydratation orale tant dans les établissements de santé qu’à domicile, et surtout au
développement des sessions de formation clinique des professionnels de santé du
premier niveau, ainsi qu’à l’éducation du grand public.

Les Soins de Santé Primaire constituent le noyau de la politique de prévention


adoptée depuis les années 60. Certaines composantes des soins de santé primaire ont
enregistré un bon développement grâce à la mobilisation d’importantes ressources
dans le cadre de projets appuyés par la coopération multilatérale et bilatérale (la
vaccination et la lutte contre les maladies diarrhéiques).

En dépit des efforts consentis et de l’amélioration du système de l’offre de soins , de


nombreux besoins restent à satisfaire en matière d’accès aux soins et de couverture
par les prestations sanitaires de base.
On note, à ce titre une augmentation du nombre des Etablissements de Soins de
Santé de Base ( ESSB) qui est passé de 1653 en 1991, soit 1 ESSB pour 14 912
habitants, à 2138 en 1999, soit 1 ESSB pour 13 208 habitants. La couverture en ESSB
a enregistré une amélioration en milieu rural, en passant de 1237 ESSB en 1991,

12
soit 1 ESSB pour 10129 habitants à 1560 en 1999, soit 1 ESSB pour 8229 habitants.
Toutefois cette évolution est plus lente que celle de l’accroissement de la population.

Si l’amélioration de l’accessibilité économique aux médicaments à bas prix a un effet


considérable sur la santé de la population en général et celle des enfants en particulier,
l’inégale disponibilité des produits pharmaceutiques a été relevée entre les régions .
Pour y remédier, le Ministère de la Santé a fourni des efforts pour renforcer la
disponibilité des médicaments essentiels au niveau des Etablissements de Soins de
Santé de Base, en accordant une priorité aux zones rurales.

- Prévention et traitement du SIDA :

Si le rythme de l’infection par le VIH/SIDA est relativement lent, la situation peut


devenir inquiétante, eu égard à la prédominance des cas liés aux infections
sexuellement transmissibles (MST). Le Ministère de la Santé a élaboré un Plan
National Stratégique quinquennal 1996-2000, dont l’objectif général est de
prévenir l’infection à VIH au Maroc, de renforcer la prise en charge des patients
et de réduire l’impact individuel et communautaire pour les personnes infectées
et leur famille. Parmi les actions entreprises, on cite l’amélioration de l’information,
de l’Education et de la communication (IEC) où le Programme de Santé Scolaire et
Universitaire constitue un important support. La priorité est donnée à la
communication de proximité auprès de groupes à risque, au renforcement du système
de surveillance épidémiologique et à l’implantation de l’approche syndromique au
niveau des Etablissements de Soins de Santé de Base.
Il faut signaler qu’en dépit de la contribution des ONG et des associations pour
couvrir les besoins de quelques malades, l’acquisition des protocoles thérapeutiques
nécessite d’importants moyens financiers que le Ministère de la santé ne peut assurer.

- Accès universel à l’eau salubre et aux installations sanitaires :


De nombreux efforts ont été déployés, l’accès à l’eau potable salubre (toute source
d’eau potable salubre distante d’au plus de 500 mètres du lieu d’habitation en milieu
urbain et de 1000 mètres en milieu rural) se situe à 76,6% en 1998, avec une
couverture quasi totale du milieu urbain à hauteur de 93%, alors qu’en milieu
rural, seulement un peu plus de la moitié à raison de 54,6% y a accès.
En vue de remédier aux besoins du milieu rural en matière d’accès à l’eau
potable, le Gouvernement a élaboré un Programme d’Approvisionnement Groupé
en Eau Potable des Populations Rurales ( PAGER ), mis en œuvre en 1995,
prévoyant la quasi-généralisation à l’horizon 2005, alors que ce taux était de 14%
seulement en 1991.
Les ONG et les associations locales soutenues par la mobilisation et la contribution
des populations jouent un rôle considérable en matière d’alimentation des douars
ruraux en eau potable. L’opération « un douar-un puits », présidée par Son
Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem continue d’enregistrer des résultats
très encourageants.

L’utilisation des moyens sanitaires pour le traitement des excréments concerne


65,9% des ménages marocains en 1998, ce niveau n’a enregistré qu’une très faible
évolution par rapport à 1990 ou il était de 65,2 %. Toutefois, les écarts ente les
milieux urbain et rural sont très importants dans la mesure où ce taux est
respectivement de 94,7% et de 27,4%. De ce fait les maladies à transmission

13
hydrique restent un problème majeur de santé dans notre pays pour une
proportion importante de la population rurale. Néanmoins des actions ont été
déployées pour fournir un accès à l’eau salubre, assurer le contrôle sanitaire des eaux
distribuées, promouvoir l’Information, l’Education et la Communication (IEC) et
développer un partenariat intersectoriel en vue de réduire l’impact sur la santé de la
population.

Le Ministère de l’Education Nationale, a également déployé de grands efforts


pour l’équipement des établissements scolaires par l’alimentation en eau potable
et par la mise en place de latrines et d’installations sanitaires. Les règles de la
Santé et de l’Hygiène ont été introduites dans les programmes scolaires.

En dépit des efforts déployés en matière de santé, la faiblesse du budget du


Ministère de la Santé qui n’a jamais dépassé 5% du budget général de l’Etat au cours
de la période 1991-97/98 et de 1,1% du revenu national, constitue un handicap majeur
au développement de ce secteur clef. Ces difficultés se conjuguent avec la baisse de
la contribution des donateurs.
En vue de financer et de fournir les services de prévention, de soins curatifs et de
promotion de la santé et en particulier, celles des catégories vulnérables et
défavorisées, par un renforcement du réseau de Soins de Santé Primaire, le Ministère
de la Santé a engagé une réforme de soins dans une perspective de
décentralisation sur la base, de l’autonomie et de la co-responsabilisation de la
gestion des services ainsi que sur la participation des professionnels et des
citoyens aux décisions.

C / Eliminer la malnutrition en assurant la sécurité alimentaire des ménages


et en élaborant des stratégies qui comprennent la création d’emplois et
d’activités productrices de revenus, la diffusion des connaissances et l’appui à
une production et une distribution accrues des vivres.

L’allaitement maternel constitue un important moyen de lutte contre la malnutrition.


Or, la pratique de l’allaitement maternel a connu un grand recul au Maroc. Pour y
remédier, le Ministère de la Santé a mis en place un Plan d’Action National incluant
la formation et la sensibilisation des professionnels de la santé, l’application de
l’initiative « Hôpitaux Amis des Bébés », l’application du code de commercialisation
des substituts du lait maternel, la prolongation du congé de maternité. Aussi, on
constate une certaine amélioration dans la proportion d’enfants allaités
exclusivement au sein et n’ayant reçu aucune alimentation pendant les quatre
premiers mois de leur vie a enregistré une augmentation de l’ordre de 5.8%, passant
de 62% en 1992 à 65.6% en 1997.
Toutefois, différentes contraintes subsistent, notamment en matière de jouissance de
congés de maternité dans certains cas de femmes travaillant dans le secteur privé ; la
non application des dispositions du code de commercialisation des substituts du lait
maternel par certaines firmes industrielles, la non-adhésion des maternités privées
aux efforts de promotion de l’allaitement maternel.

La surveillance de la croissance et la lutte contre la malnutrition protéino-


énérgétique des enfants de moins de cinq ans sont assurées par tous les
établissements de santé, où ils sont systématiquement pesés et toisés. Leur état
nutritionnel et leur alimentation sont évalués et des conseils diététiques sont prodigués

14
aux mères. Il est à signaler que les formes graves de malnutrition, tels le marasme et
le Kwashiorkor ont beaucoup diminué ces dernières années, mais le retard de
croissance d’origine nutritionnel demeure élevé. A cet égard, l’analphabétisme des
femmes et le faible pouvoir d’achat des familles constituent des contraintes
importantes. Le retard de croissance nutritionnel est un problème multi-sectoriel
nécessitant l’intervention de plusieurs départements.
C’est ainsi, qu’on note la contribution du Ministère de l’Education Nationale à
l’élimination de la malnutrition, et ce, par l’hébergement des élèves résidants loin
des écoles dans les internats scolaires, la mise en place de cantines scolaires dans les
écoles rurales et semi-urbaines avec l’appui du PAM (1 million de repas par jour),
la distribution de denrées sèches (Farine et Huile) aux parents pour promouvoir la
scolarisation de la petite fille en milieu rural (120 000 filles bénéficiaires). De même,
des coopératives scolaires à activités variées (production de légumes, miel, etc.) ont
été mises en place dans certains établissements scolaires.

La lutte contre les carences en Fer et en Vitamine A a requis la mise en place par
le Ministère de la Santé de stratégies basées sur l’éducation nutritionnelle et la
supplémentation médicamenteuse des populations les plus vulnérables ( femmes
enceintes et allaitantes, jeunes enfants). Aussi, la proportion de femmes enceintes
avec hémoglobine inférieure à 11 g /100 ml a enregistré une amélioration en passant
de 45.5% en 1995 à 35.3% en 2000. De même, 32.2% d’enfants de moins de cinq
ans ont reçu en 2000 des suppléments en Vitamine A.
La fortification des aliments de large consommation ( farine, huile, margarine) est en
cours de réalisation.
En dépit de l’efficacité de ces stratégies, elles connaissent des contraintes
principalement liées à l’approvisionnement en suppléments médicamenteux (Fer,
Vitamine A) qui est en partie assuré par les Organisations Internationales (UNICEF,
HKI) et dont l’acquisition sur le budget de l’Etat pose parfois des problèmes. De
même la fortification des aliments nécessite la participation de plusieurs
départements, et celle des média pour leur promotion.

Les troubles dus à la carence en iode touchent toutes les régions du Maroc avec
une sévérité inquiétante dans certaines régions montagneuses. Les cinq dernières
années ont connu la supplémentation des populations les plus touchées. En outre,
l’utilisation du sel iodé alimentaire a été adoptée comme une stratégie à long
terme, grâce à l’existence de la réglementation obligeant l’iodation du sel alimentaire.
Toutefois, cette utilisation par la population reste en dèça du niveau souhaité par le
programme et ne dépasse pas 26.2% du total des ménages en 2000.

- La Sécurité alimentaire :

Les disponibilités en céréales et en légumes, fruits, produits laitiers et viandes ont


connu une appréciable augmentation. Mais, les sécheresses successives ont eu des
effets négatifs sur la production céréalière largement dépendante des aléas
climatiques.
L’Etat a apporté un grand soutien aux agriculteurs dans le cadre du Programme
de lutte contre les effets de la sécheresse, développé en 1999/2000, avec une
enveloppe qui dépasse les 6.5 milliards de Dirhams. De même, il subventionne les
produits de base à travers la caisse de compensation pour assurer leur accessibilité.

15
Mais l’autosuffisance en produits de base n’est pas atteinte et le recours à
l’importation demeure important. Aussi, la stratégie de l’Etat en matière de politique
alimentaire s’inscrit-t-elle dans le cadre de la mise à niveau et de la modernisation de
l’agriculture, et ce, par : l’aménagement foncier ; l’extension des surfaces irriguées ;
le développement de la recherche appliquée et l’accroissement des ressources
destinées au financement .

Les disparités économiques et sociales constituent des obstacles à la satisfaction des


besoins de consommation alimentaire. C’est ainsi que depuis le début de la décennie
le gouvernement a mis en place une stratégie de développement social qui vise entre
autre l’intégration sociale des populations défavorisées par l’accroissement des
opportunités d’emploi et la génération de revenus, le renforcement des programmes
d’assistance et de protection sociale par un bon ciblage des programmes et des aides
sociales et l’augmentation des ressources qui leur sont réservées et une gestion
efficace des filets de sécurité. L’on signale dans ce cadre :
- le Programme des priorités sociales (BAJ I)1 qui vise 14 provinces à forte
dominance rurale et considérées comme les plus vulnérables et dont la population
représente 43% de la population rurale du pays.
- La création de l’Agence de Développement des provinces du Nord qui cible une
population potentielle estimée à 19% de la population totale et dont 46% sont des
ruraux. Ce programme vise essentiellement l’amélioration des niveaux de vie pour
renforcer l’accès à l’éducation, aux soins de santé de base, à l’assainissement, aux
sources de revenus stables ; le désenclavement de la population rurale par la
construction de routes ; la protection et la mise en valeur du milieu environnemental.

- La création de l’Agence de Développement Social dont la loi a été promulguée en


août 1999 constituera un support à l’action générale visant, la réduction de la
pauvreté en contribuant à renforcer la création d’activités génératrices de revenus. Le
développement communautaire comportant les soins de santé primaire, la nutrition,
l’éducation de base et l’alphabétisation et les activités de protection de
l’environnement constituent également des champs d’Action de l’Agence de
Développement Social.

Faisant de l’emploi la pierre angulaire de sa politique sociale, le gouvernement tend à


encourager la création d’emplois par la relance de la croissance et la définition des
mesures actives de promotion de l’emploi. Cette stratégie repose essentiellement sur
l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, la promotion de l’investissement,
l’incitation des grandes entreprises à recruter, le soutien à la PME/PMI qui bénéficiera
de la création d’un Ministère de l’Economie Sociale et de l’adoption de la Charte
Nationale de la PME, le soutien à l’initiative entrepreneuriale des jeunes,
l’encouragement des pépinières d’entreprises, l’appui à l’auto-emploi, le projet de
mise en place de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des compétences
qui sera opérationnelle en janvier 2001 et la mise en place d’un Observatoire de
l’emploi et des qualifications.

La conception du Développement Social s’inscrit dans le cadre d’un nouveau


contrat de Solidarité entre les catégories sociales, entre les régions et entre les
générations. Une Solidarité, enracinée dans la culture et la tradition ancestrales

1
Programme des Priorités Sociales.

16
marocaine, puisant ses fondements des valeurs de l’Islam qui fait du partage et de
l’assistance à autrui, le devoir de tout un chacun. La solidarité, en tant que
composante du développement social, bénéficie de l’attention particulière et de la
sollicitude de Sa Majesté le Roi Mohamed VI qui préside personnellement les
campagnes nationales de solidarité pour lutter contre la pauvreté, instituées
depuis 1998.

D/ Améliorer la condition des filles et des femmes en leur assurant plein


accès à la Santé ; à la nutrition ; à l’éducation ; à la formation ; au crédit ; à la
planification familiale ; aux soins prénatals ; à l’accouchement sous surveillance
médicale et les orienter vers les services hospitaliers et aux autres services de
base.

La condition des femmes et des filles a enregistré une amélioration au cours de cette
décennie. En effet, la réduction du taux de la mortalité infantile chez les filles est
passé de 57.4 pour mille en 1987-92 à 34 pour mille en 1995-1997. Il en est de
même pour le taux de mortalité infanto-juvénile des filles qui est passé de 79.6 pour
mille en 1987-92 à 44.5 pour mille en 1992-97. Cette réduction a également concerné
le milieu rural.
La couverture vaccinale bénéficie dans les mêmes conditions aussi bien aux filles
qu’aux garçons et il en est de même des efforts déployés par le gouvernement pour
lutter contre les maladies de carence.

Quoique élevé, le taux de mortalité maternelle a enregistré une baisse en passant


d’environ 332 en 1985-91 à 228 pour 100 000 naissances vivantes pour la période
1992-97, ce qui constitue une baisse globale de 31.3%. Si le taux de baisse annuel
moyen observé entre 1989 et 1994 se maintenait, on peut considérer que l’objectif
fixé par le Sommet Mondial aurait été atteint en 1999. Toutefois, la réduction de la
mortalité maternelle a été davantage perceptible en milieu urbain qu’en milieu rural,
passant pour la même période de 284 à 125 en milieu urbain et de 362 à 307 en milieu
rural.

La prévalence contraceptive a enregistré une bonne progression passant de


41.5% en 1992 à 58.4% en 1997, soit un gain de 40.7% qui est davantage visible en
milieu rural où ce taux est passé au cours de la même période de 31.6% à 51.7%
comparé au milieu urbain où cet accroissement a été moins important, passant de
54.5% à 65.8%.
La réduction des écarts entre les milieux urbain et rural qui ne dépasse pas 15 points
en 1997 atteste d’une grande intériorisation de la part de la population rurale qui
profite de la disponibilité des prestations mieux ciblées. Cet accès facilité aux moyens
contraceptifs a eu un important impact sur la fécondité, dont l’Indice Synthétique est
passé de 4 enfants par femme en 1992 à 2.9 enfants par femme en1997.

L’amélioration de la santé des femmes repose également sur la stratégie de la


« Maternité sans risques » mise en œuvre ces dix dernières années par le Ministère
de la Santé, qui se base sur la surveillance de la grossesse et de l’accouchement, la
prise en charge des complications obstétricales et des soins appropriés au nouveau-né
et l’amélioration des conditions de l’accouchement à domicile.
En dépit des besoins qui demeurent non satisfaits, on note une amélioration dans les
soins prénatals, passant de 32.3% en 1992 à 56% en 1997, soit une augmentation

17
de 73.3% et de la proportion des naissances médicalement assistées de 28.4% en
1992 à 45.6% en 1997. Ces résultats sont dus aux efforts consentis en matière de
formation et de recyclage des professionnels de santé, l’aménagement et la
construction des maternités et des maisons d’accouchement, l’équipement de ces
structures en matériel médico-technique, le renforcement de l’IEC dans la
surveillance des grossesses notamment en milieu rural.

En matière d’éducation, on relève une amélioration dans le taux net de


scolarisation des filles qui est passé de 43.5% en 1990-91 à 74.1% en 1999-2000.
En milieu rural , les progrès sont nettement visibles, passant de 22.5% en 1990-1991
à 62.1 % en 1999-2000.
Depuis 1997/98, les programmes d’éducation non formelle bénéficiant aux enfants
de 8 à 16 ans non scolarisés ont eu un impact positif sur l’alphabétisation et
l’éducation des filles. Ce programme connaît la participation des associations en
partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale. Il couvre actuellement 55
provinces et assure la formation de 36 000 bénéficiaires dont 70% sont de sexe
féminin.
Les associations et les ONG contribuent efficacement à la mise en œuvre des
programmes de l’éducation non formelle, et l’on dénombre à ce jour la signature
d’environ 48 Conventions de partenariat entre ces dernières et le Ministère de
l’Education Nationale. A titre d’exemple, la participation de la Ligue Marocaine pour
la Protection de l’Enfance couvre 11 provinces du Royaume et bénéficie à 1300
enfants, dont 67.2% sont de sexe féminin.
Le Ministère de l’Education Nationale a également mis en place des programmes
d’éducation et de pré-professionnalisation spécifiques aux jeunes filles en milieu
rural, en vue de faciliter leur insertion dans la vie active.

S’ajoutent à ces actions les efforts d’autres départements, tels le Ministère de la


Jeunesse et des Sports dont les activités de sensibilisation dans le domaine
d’éducation en matière de population ont touché plus de 150 000 bénéficiaires.

L’accès au crédit est ouvert dans les mêmes conditions aussi bien aux hommes
qu’aux femmes. Toutefois, pour améliorer l’accès au crédit pour les personnes qui ne
remplissent pas les conditions requises par le système bancaire, le gouvernement a
élaboré un projet de loi sur le Micro-crédit, adopté le 5 février 1999. Ce
programme bénéficie de l’activité des associations spécialisées en ce domaine et de la
coopération avec le PNUD par le biais du programme micro-start.

Enfin, l’amélioration de la condition de la femme marocaine s’inscrit dans un cadre


global du Projet du Plan d’Action pour l’Intégration de la Femme au
Développement, élaboré en 1999 par le Gouvernement en étroite collaboration avec
les associations et ONG actives dans les domaines de la promotion des Droits
Humains, y compris les associations féminines.
La multiplication d’initiatives gouvernementales en matière de Droits de la Femme
atteste de l’intérêt porté par le Maroc à les promouvoir. Ainsi, on note la création pour
la première fois, d’une commission thématique « Femmes et Développement » dans le
cadre du processus préparatoire du Plan quinquennal de Développement Economique
et Social 2000-2004 et la création d’une Commission interministérielle, présidée par
le Premier Ministre, chargée des questions de l’intégration de la femme au
Développement.

18
E/ Garantir un soutien aux parents et aux autres dispensateurs de soins aux
enfants, prévenir la séparation d’avec leurs familles et quand cette séparation a
lieu , assurer aux enfants des soins appropriés dans un milieu familial de
remplacement ou les placer dans une institution.

Il existe des filets de sécurité. On cite principalement l’Entraide Nationale qui


dispose d’un réseau couvrant l’ensemble du Royaume et octroie des prestations
sociales en matière d’éducation, de protection et d’intégration socio-professionnelle.
Elle couvre environ 65000 bénéficiaires par an, principalement des mères et
nourrissons, des jeunes filles non ou peu scolarisées, des orphelins, des handicapés,
etc. Le nombre d’associations de bienfaisance islamiques relevant de l’entraide
Nationale est de 284 avec une capacité d’accueil de plus de 30000 pensionnaires qui
sont principalement des orphelins et des pauvres en âge scolaire.
L’Entraide Nationale a consacré une donation supplémentaire de 20 140 000 dirhams
pour contribuer à la réparation et l’aménagement des centres d’accueil relevant des
associations de bienfaisance. Dans le même sens, la Fondation Mohamed V pour la
Solidarité a consacré les recettes de la première campagne nationale de lutte
contre la pauvreté à l’amélioration des conditions de vie et de bien être des
enfants pauvres et orphelins des maisons d’accueil, opération qui a bénéficié à 265
maisons avec une enveloppe financière de plus de 50 millions de DH.

Les cantines scolaires constituent également des supports à la prise en charge de


l’enfant.

La séparation de l’enfant avec ses parents est très rare et n’intervient que dans les cas
extrêmes où l’intérêt de l’enfant l’exige.
Les enfants abandonnés bénéficient du système de recueil légal ou la « Kafala » du
droit musulman organisé par le Dahir du 10 septembre 1993 relatif à la protection
des enfants abandonnés.
L’apport du mouvement associatif en ce domaine est très important, tels la création à
l’initiative de la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance de 5 maisons pour
enfants privés de famille, 48 crèches et garderies qui assurent l’éducation préscolaire
à 10 000 enfants et soutiennent de ce fait les mères qui travaillent, 3 centres « enfance
premiers secours » sis dans les quartiers défavorisés et un Centre d’écoute et
d’hébergement des mères en situation précaire.

F/ Garantir la priorité au développement du jeune enfant, un accès


universel à l’éducation de base, une réduction du taux d’analphabétisme chez
les adultes, une formation professionnelle et la préparation au travail, et une
acquisition plus poussée de connaissances, de compétences et de valeurs par tous
les moyens accessibles.

Le développement de l’enfant devient une priorité, en témoigne à cet égard les efforts
entrepris par le Ministère de l’Education Nationale, par le biais de l’amélioration de
l’accès à l’éducation préscolaire. Le renforcement d’une réflexion en ce sens est
entrain d’aboutir à des résultats conséquents. Différents départements et de
nombreuses associations concourent au développement et à l’épanouissement de
l’enfant. Ces objectifs ont constitué l’une des priorités du Ministère de la Jeunesse et
des Sports au cours des années 90, dont les efforts ont principalement porté sur :

19
l’élargissement du réseau des établissements de la Jeunesse et de l’enfance en
collaboration avec les collectivités locales (clubs d’enfants, garderies, maisons de
jeunes, centres de vacances, installations sportives, foyers féminins), amélioration des
conditions d’accueil dans les établissements socio-éducatifs, l’introduction de
nouvelles techniques d’animation dans les programmes destinés aux enfants,
l’amélioration des méthodes de formation et d’éducation et le renforcement des
capacités professionnelles du personnel chargé de l’encadrement des enfants par
l’organisation de sessions de formation et l’introduction de l’approche-droit, qui
bénéficient annuellement à plus de 4000 personnes ; l’augmentation des effectifs
des bénéficiaires des activités organisées en faveur de l’enfance et l’appui aux
associations de jeunesse.
L’activité des associations de la jeunesse et de l’enfance s’est largement développée
au cours des années 90, générant ainsi une revalorisation de l’action socio-éducative
et culturelle. S’inscrivant dans le droit fil de la politique du Ministère de la Jeunesse et
des Sports, l’action de ces associations vise la protection de l’enfant et son
épanouissement par l’organisation des activités éducatives, culturelles, sportives et
récréatives favorisant chez l’enfant l’esprit d’initiative, la responsabilité, l’expérience
collective et l’expression de ses idées.
L’action des associations de jeunesse et de l’enfance embrasse plusieurs domaines :
les colonies de vacances, le scoutisme, les activités théâtrales, la musique, etc.
Le scoutisme, en tant que moyen de développement de l’enfant, connaît l’adhésion
d’un nombre important de jeunes et a été entourée d’une grande sollicitude des plus
Hautes Instances du pays, la désignation de Son Altesse Royal le Prince Moulay
Rachid à la tête de la Fédération Nationale du scoutisme en 1997 atteste de l’intérêt
accordé par la famille Royale à cette activité.

En matière d’éducation et de formation, de grands progrès ont été enregistrés. Les


dernières mesures prises concernent l’abaissement de l’âge d’inscription à 6 ans au
lieu de 7 ans et l’obligation de garder les enfants dans les établissements
d’enseignement au moins jusqu’à l’âge de 15 ans.

En 1999, le taux des élèves inscrits atteignant la 5ème année de l’enseignement


primaire est de 77.3%, proportion très voisine des 80% arrêtés par le Sommet
Mondial.
La scolarisation des enfants a enregistré d’importants progrès avec un taux net
de scolarisation dans l’enseignement primaire pour la catégorie 6-11 ans, à la
rentrée scolaire 1999-2000 de 79% contre 52.4% en 1990-91, soit une
augmentation d’environ 26.6 points. Ce taux a enregistré une amélioration en
milieu rural de 33.9 points en passant de 35.9% en 1990-91 à 69.4% en 1999-2000.
A noter que le taux net d’entrée à l’école primaire pour la catégorie 6 ans est
passé de 20.6% en 1991 à 64.8 % en 2000, avec une réduction sensible des écarts
entre les garçons et les filles, soit respectivement 67% et 62.5% en 2000 contre 23.1%
et 17.5% en 1991.
De même, le taux d’assimilation des connaissances ( mesuré par le taux
d’alphabétisation) par les enfants âgés de 10-12 ans est passé de 67% en 1990-91 à
75,8% en 1998-99.

Le mouvement associatif joue un important rôle dans la promotion de la scolarisation


et de l’éducation de l’enfant par la distribution de fournitures et de cartables aux plus
démunis. On note à cet égard, le lancement par la Ligue Marocaine pour la Protection

20
de l’Enfance, d’un projet pilote de parrainage des écoles en milieu rural , la création
d’une coopérative de fabrication des jeux éducatifs et la mise en œuvre d’un Centre de
formation professionnelle pour handicapés mentaux.

L’alphabétisation est une priorité nationale qui a requis une grande attention depuis
l’indépendance. La Décennie 90 a connu de multiples initiatives ciblées sur le
milieu rural, sur les femmes et les filles. Ces initiatives se sont traduites au niveau
institutionnel par le lancement de projets, tels que le projet de scolarisation des
filles, mis en place depuis 1992 ; par la création en 1993 de la Commission
Nationale de lutte contre l’analphabétisme. De grandes campagnes de
sensibilisation aux bénéfices de la scolarisation des enfants et notamment des
filles, ont été menées en collaboration avec les ONG et des efforts ont été
consentis en vue d’alléger les dépenses des familles en matière d’éducation.

La lutte contre l’analphabétisme demeure une priorité nationale qui bénéficie


d’une grande mobilisation et de la sollicitude de Sa Majesté le Roi Mohamed VI
qui a ouvert les mosquées pour l’alphabétisation et qui a consacré les recettes de
la deuxième campagne nationale de solidarité de lutte contre la pauvreté à
l’éducation de la petite fille notamment rurale, considérée comme la pierre
angulaire de lutte contre l’analphabétisme.
Le taux d’alphabétisation de la population âgée de 15 ans et plus a atteint 52% en
2000 contre 38% en 1990. Les orientations futures inscrites dans le Plan quinquennal
pour le développement économique et social, prévoient de ramener le taux
d’analphabétisme de 48% à 35% à l’horizon 2004.

Depuis deux ans, les programmes d’alphabétisation ont connu une nette amélioration
aussi bien quantitative que qualitative. Les ONG et les associations locales sont
impliquées de façon plus opérationnelle à la réalisation de l’objectif national fixé à
500 000 bénéficiaires par an, et ce, grâce à l’appui reçu dans le cadre du sous
programme intitulé « les cent mains » mis en place par le Ministère de l’Emploi, de
la Formation Professionnelle, du Développement Social et de la Solidarité. Les
jeunes filles et les femmes rurales constituent les deux tiers des bénéficiaires de
ces cours d’alphabétisation, de la formation professionnelle et parfois des micro-
crédits pour le financement d’activités génératrices de revenus. Depuis le
démarrage du programme « des cent mains » en décembre 1998, 84 conventions de
partenariat avec les ONG ont été conclues jusqu’à fin septembre 2000. Le
Gouvernement a également mis en place un système de partenariat conventionnel
pour la réalisation de programmes d’alphabétisation fonctionnelle sur les lieux de
travail. Une convention avec l’Association Marocaine des Industries de Textile et de
l’Habillement a été conclue en janvier 2000 qui vise l’alphabétisation de 50000
salariés des entreprises du textile et de l’habillement à l’horizon 2003.
Toutefois, l’extrême modicité du budget consacré à l’alphabétisation des adultes ne
facilite pas l’atteinte des objectifs ambitieux retenus par le Gouvernement en ce
domaine.

La formation professionnelle a également requis l’attention du gouvernement au


cours de l’actuelle décennie et se trouve au cœur de la problématique de promotion de
l’emploi, érigée en priorité nationale. Le système de la formation professionnelle
accueille actuellement environ 40 000 jeunes âgés de 15 à 18 ans dans 150

21
programmes de formation de niveau ouvrier spécialisé et ouvrier qualifié. Cet effectif
sera porté à 50 000 à l’horizon 2004-2005.
Différentes initiatives ont été entreprises en matière de formation professionnelle : la
formation qualifiante ; le développement des formations à accès régulé BAC+2 à
finalité professionnelle ; la formation en cours d’emploi ; la formation alternée, la
promotion du secteur privé de la formation professionnelle ; la création de centres
sectoriels gérés conjointement avec les professionnels et la restructuration de la
formation selon l’approche compétence.

Le Gouvernement a procédé à la mise en place d’un dispositif de systèmes de


formation professionnelle intégrés, destinés aux enfants et principalement, ceux
appartenant au milieu rural.

Par ailleurs, dans le cadre de la réforme de l’éducation et de la formation, un système


de formation par apprentissage a été mis en place pour accueillir les jeunes en rupture
de scolarité et qui n’arrivent pas à accéder au système de la formation professionnelle
initiale et dont l’effectif est estimé à 200 000 par an.
Le système de formation par apprentissage, permet aux jeunes déscolarisés, âgés de
15 ans au moins, d’acquérir les qualifications nécessaires favorisant leur insertion
dans la vie active. Ce système constitue également un cadre approprié aux jeunes
ruraux et ceux en situation difficile, dans la mesure où il permet d’accueillir même
ceux qui n’ont pas le niveau scolaire requis pour accéder au système de la formation
professionnelle.
Ce nouveau mode de formation, qui a profité dans le cadre d’opérations pilotes
menées depuis 1997 dans les secteurs de l’Artisanat et de l’Agriculture à 8000 jeunes,
accueillera 10 000 jeunes en 2001, 40 000 en 2005 et 60 000 en 2009 dans différents
secteurs, notamment l’Artisanat de production, l’Artisanat de services, l’Agriculture
et le Bâtiment.

A noter également que le Ministère de la Jeunesse et des Sports a développé une


action en la matière, notamment en faveur des jeunes filles de 15-18 ans dont
l’effectif annuel dépasse 4000 bénéficiaires. De même, des cours d’initiation
professionnelle sont également dispensées aux jeunes filles ne remplissant pas les
conditions d’accès à la formation professionnelle, ce qui leur permet de se regrouper
en coopérative de services afin d’améliorer leur revenu.

Les ONG contribuent également à l’effort national en matière de formation


professionnelle.

G/ Prêter une attention spéciale aux enfants vivant dans des conditions difficiles,
notamment en mettant fin à leur exploitation par le travail, en luttant contre
l’abus de drogues, du tabac et de l’alcool chez les jeunes enfants.

La sensibilisation et la prise en considération des enfants en situation difficile gagne


du terrain et investit de larges pans de la société grâce à un travail de plaidoyer.
En décembre 2000, le Premier Ministre a adressé une circulaire à tous les
Ministres, les invitant à élaborer des programmes appropriés dans les domaines
qui relèvent de leur compétence et une Commission interministérielle a été
instituée à cet effet.

22
Différentes mesures ont été prises en faveur des enfants en situation difficile qui ont
bénéficié d’un important appui de la société civile.

-Enfants victimes de l’exploitation économique :

- le relèvement de l’âge minimum d’accès au travail à 15 ans dans le projet du


nouveau code de travail ; la ratification de la convention 138 de l’OIT et le
déclenchement de la procédure de ratification de la 182 relative aux pires formes
de travail de l’enfant ;
- la réalisation d’une enquête sur le travail des enfants en 1999 en coopération
avec l’IPEC et l’élaboration d’un projet de Plan National pour la lutte contre le
travail des enfants ;
- l’introduction de l’Education non formelle sur les lieux du travail des enfants
grâce à une implication des Ministères de l’Education Nationale, de l’Emploi, de la
Formation Professionnelle, du Développement Social et de la Solidarité, du
Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat et de l’UNICEF ;
- l’organisation de sessions de formation des inspecteurs de travail en matière de
droits de l’enfant ;
- la grande sensibilisation au «travail des petites bonnes » et lancement d’un
projet pilote d’alphabétisation des petites bonnes à Casablanca, à l’initiative de la
Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance en collaboration avec l’UNICEF ;
- le lancement d’une grande campagne de sensibilisation et de mobilisation
sociale sur « les petites bonnes », sous la Présidence effective de Son Altesse
Royale la Princesse Lalla Meryem depuis le 11 décembre 2000, avec la
participation de l’Association Marocaine de Soutien à l’UNICEF, l’Observatoire
National des Droits de l’Enfant et l’UNICEF ;
- le développement de la formation professionnelle par apprentissage en faveur
des enfants au travail.

-Enfants de la rue :

- la réalisation d’une enquête portant sur les enfants de la rue par le Secrétariat
d’Etat chargé de la Protection Sociale, la Famille et l’Enfance, à la lumière de laquelle
un projet de Plan d’Action National pour la réinsertion des enfants de la rue a
été élaboré. Ce département a crée des Centres pilotes pour l’intégration des
enfants de la rue en collaboration avec les ONG et les collectivités locales ;
- la grande sensibilisation à l’égard de cette catégorie gagne du terrain, grâce à
l’implication des média ;
- les actions pionnières de certaines ONG qui ont créé des Centres d’accueil et
organisent des programmes de formation et d’éducation non formelle en partenariat
avec le Ministère de l’Education Nationale pour briser le cercle vicieux de la rue et de
l’exploitation.

- Enfants en conflit avec la loi :

Le Ministère de la Jeunesse et des Sports à qui incombe la rééducation et la


resocialisation des enfants délinquants a entrepris durant la décennie 90 :

23
- l’amélioration des conditions d’accueil des mineurs placés par décision judiciaire
dans les centres de protection de l’enfance, par l’augmentation de la bourse
d’alimentation, le renforcement des équipements, le réaménagement des locaux ;
- le renforcement des capacités professionnelles des cadres travaillant dans les
centres de protection de l’enfance ;
- le renforcement des programmes de formation professionnelle des pensionnaires
en vue de leur réinsertion socio-économique.
Les efforts de ce département s’orientent également vers un travail de prévention en
milieu naturel au profit des pré-délinquants. Le nombre des bénéficiaires de ces
actions a atteint 57600 au cours de cette décennie.

Le Ministère de la Justice a également mis en place un programme d’humanisation


des prisons en collaboration avec les Ministères des Droits de l’Homme, de
l’Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports. Une Convention de
partenariat a été conclue entre le Ministère de la Justice, celui de l’Education
Nationale, et le Ministère en charge de la Formation Professionnelle en vue de
généraliser le Programme National Scolaire à l’ensemble des institutions
pénitentiaires, de lutter contre l’analphabétisme et de développer la formation
professionnelle des mineurs détenus. Cette détention reste exceptionnelle car les
mineurs sont généralement placés dans les Centres de rééducation et de protection
relevant du Ministère de la Jeunesse et des Sports.
De nouvelles dispositions ont été introduites par la loi sur les prisons du 25 août 1999
en faveur des mineurs détenus concernant la séparation d’avec les détenus majeurs,
l’obligation d’avertir les familles de la détention ainsi que de la date de libération du
jeune de moins de 20 ans, la non soumission au régime de l’isolement pour les moins
de 20 ans , la sauvegarde de la santé et de l’hygiène, etc.
De même de nombreuses associations interviennent dans ce domaine par la création
d’activités ludiques. Cette activité a été renforcée par la création d’un Observatoire
Marocain des Prisons.

Enfin, l’amélioration de la condition des enfants en conflit avec la loi est partie
intégrante de la réforme de la justice des mineurs dans le cadre du projet
d’harmonisation des lois présenté par l’Observatoire National des droits de l’Enfant et
dans celui de la réforme du Code de Procédure Pénale et du Code Pénal entreprise
par le Ministère de la Justice. Le Projet du Code de Procédure Pénale a adopté des
dispositions visant une meilleure protection des enfants en conflit avec la loi en
relevant l’âge de la majorité pénale à 18 ans ; en rendant obligatoire
l’instruction des délits commis par les mineurs, en autorisant le Ministère Public
à engager des poursuites dans les affaires concernant les mineurs et en
instaurant l’obligation de signaler les délits commis à l’encontre des enfants.

- Enfants Handicapés :

- l’adoption de la loi de 1993 n°7-92 relative à la protection des handicapés et le


décret d’application des deux lois relatives à la protection sociale des aveugles et des
malvoyants ;
- la réalisation d’activités de prévention et de lutte contre les causes génératrices de
l’handicap ;
- la réalisation d’un programme pilote de réhabilitation à base communautaire
dans plusieurs villes du Royaume ;

24
- la sensibilisation des décideurs politiques et des intervenants à l’importance
d’aménagement des accessibilités dans le processus d’intégration des handicapés ;
- la création de classes intégrées ;
- la préparation des critères techniques des accessibilités notamment dans les
écoles ;
- l’intégration socio-professionnelle des handicapés, et ce, par l’élaboration de la
première partie du guide du langage des signes ; la création de bibliothèques sonores
pour les enfants malvoyants ; l’octroi d’assistance pour soutenir les frais de scolarité
des enfants handicapés démunis.
Différentes conventions et accords de coopération ont été conclus avec des partenaires
gouvernementaux et non gouvernementaux, aussi bien nationaux qu’étrangers, en vue
de diversifier les actions entreprises en faveur des personnes handicapées.
La Ligue Marocaine de Protection de l’Enfance a lancé un projet pilote pour la
construction d’un Centre pour enfants handicapés abandonnés.

- Enfants victimes de mauvais traitements :

A l’initiative de Son Altesse Royale la Pincesse Lalla Meryem, l’année 1999 a été
consacrée année de lutte contre la maltraitance. Ce phénomène requière l’attention
du gouvernement et de la société civile.
Ainsi l’Observatoire National des Droits de l’Enfant a crée en novembre 1999 un
Centre d’écoute et de protection des enfants victimes de maltraitance, doté d’un
téléphone vert.
Le Message adressé par Sa Majesté le Roi Mohamed VI à la 7ème édition du
Congrès National des Droits de l’Enfant a identifié la question des enfants
victimes de maltraitance comme un chantier prioritaire pour l’action en faveur de
l’enfance marocaine.
L’initiative Royale qui aspire à l’instauration d’un véritable « mouvement contre
l’exploitation de l’innocence » s’inscrit comme une réponse des acteurs nationaux
face à la détresse des enfants victimes de maltraitance et d’exploitation. Elle vise à
installer une dynamique d’action, autour d’une dimension particulièrement occultée
de la maltraitance des enfants, l’exploitation économique et les abus sexuels… En
réponse à l’Appel Royal, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem préside
un comité d’experts chargé de mettre au point un programme national de lutte
contre la maltraitance et l’exploitation. Ainsi, une Circulaire du Premier Ministre a
été adressée, en décembre 2000, à l’ensemble des départements ministériels les
invitant à faire de la défense de l’enfant contre la maltraitance, une priorité de leurs
stratégies. Dans ce sillage, le Ministère des Droits de l’Homme a élaboré un projet
de création d’un réseau de Centre d’Assistance Juridique et Psychologique aux
enfants en situation difficile, en partenariat avec les principaux départements
chargés de la question de l’enfant et d’ONG actives en ce domaine. Une convention
de partenariat avec l’Association des Barreaux du Royaume a été conclue le 30
décembre 1999.
Sur le plan législatif, on signale la réforme de l’article 446 du Code Pénal
permettant aux personnes tenues par le secret professionnel, notamment les
médecins, de signaler les actes de violences perpétrées à l’égard des enfant et de
témoigner.

- Lutte contre la drogue, le tabac et l’alcool :

25
Des efforts ont été déployés pour le lancement de campagnes de sensibilisation des
élèves et des enfants des institutions socio-éducatives et des ONG aux effets du
tabagisme, de la drogue et du Sida.
La ligue marocaine de protection de l’enfance a participé par l’intermédiaire du
Comité Junior du Bureau Local à Marrakech à une enquête sur la drogue avec le
soutien de l’UNICEF, ainsi qu’à l’élaboration d’un manuel de prévention contre
l’utilisation de la drogue en collaboration avec l’organisation Mentor et le Conseil
Arabe de l’Enfance et du Développement. Une enquête a également été menée à
Tanger en 1994 avec la participation des étudiants de l’Institut National de l’Action
Sociale à Tanger, relevant du Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle,
du Développement Social et de la Solidarité.
Ces différentes actions s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de lutte
contre la drogue.

H) Assurer une protection spéciale aux enfants en temps de conflit armé et


jeter les fondements d’un monde pacifique en promouvant les valeurs de paix, de
tolérance, de compréhension et de dialogue.

Le Maroc cultive une tradition ancestrale de tolérance et de dialogue inter-religieux et


inter-civilisationnel. Une Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix a été créée à
l’Université d’Oujda.
A l’occasion de la célébration de l’année internationale de la paix et la participation à
la décennie internationale 2001-2010 pour la culture de la paix et de la lutte contre la
violence, différentes activités associant le gouvernement et la société civile ont été
organisées avec la participation des enfants. On cite à cet égard la tenue d’une
session extraordinaire du Parlement de l’Enfant à Laâyoune au Sud du Royaume,
appelant à cultiver la culture de la paix et du dialogue et d’arrêter les violences
perpétrées contre les enfants palestiniens. La Ligue marocaine pour la Protection de
l’Enfance a participé par le biais de ses Clubs d’enfants et Comités Juniors aux
actions de mobilisation pour la protection et le respect des enfants touchés par les
conflits armés et par l’opération de vulgarisation des 7 priorités arrêtées par la
Conférence internationale sur les enfants victimes des guerres.
Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem a lancé un appel à Mme Carol
Bellamy Directrice de l’UNICEF en faveur des enfants palestiniens victimes des
violences dans les territoires occupés.
Le Maroc a ratifié le Protocole Facultatif à la Convention des Droits de l’Enfant
concernant les enfants dans les conflits armés et dont le rapport initial sera présenté en
2002 et a relevé l’âge d’enrôlement sous les drapeaux à 20 ans.
L’introduction des Droits de l’Homme dans le cursus scolaire de l’enseignement
fondamental dans le cadre du Programme National d’Education aux Droits en
partenariat entre les Ministères des Droits de l’Homme et de l’Education Nationale
constituera un support à la promotion et à la consécration de la culture de la paix, de
la tolérance et du dialogue.

I/ Prévenir la dégradation de l’environnement en poursuivant les objectifs


du Sommet mondial, en inculquant le respect pour leur environnement et en
changeant les habitudes de gaspillage.

26
Depuis 1992, le Maroc s’est doté d’un département de l’environnement. Conscient
des liens étroits qui existent entre la protection de l’environnement et le
développement humain durable, une stratégie Nationale a été adoptée en 1995. La
mise en place du Programme « Action 30 » pour les 30 millions d’habitants que
comptera le Maroc au début du 21ème Siècle traduit les objectifs de cette stratégie, en
visant la consolidation de l’approche participative et le renforcement des capacités
nationales en matière de gestion et de protection de l’environnement. Cette stratégie
tend à coordonner les programmes sectoriels en adoptant une approche intégrée. A ce
titre, le Conseil National de l’Environnement et ses représentations régionales et
locales ont favorisé la concertation et la coordination entre les différents programmes
et plans sectoriels.
Le partenariat avec les industriels et les mesures d’incitations économiques et
financières constituent également un axe de la stratégie environnementale. A ce titre,
la signature d’une convention de coopération entre le département de l’environnement
et l’Association des Cimentiers, l’Office Chérifien des Phosphates, l’Office National
d’Electricité et une dizaine d’entreprises concrétise la mise en œuvre des plans de
dépollution.
Différentes initiatives ont été entreprises en matière d’Information, d’Education et de
Communication (IEC) avec la participation des ONG, et ce, par l’organisation de
grandes campagnes de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage de l’eau ;
l’organisation de l’opération villes et plages propres sous la Présidence effective
de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnâa.
Dans le même sens, le Projet Education V mené par le Ministère de l’Education
Nationale en collaboration avec le département de l’environnement pour insérer
l’éducation environnementale dans le cursus scolaire constitue un élément
important du volet éducationnel, qu’il s’agit de renforcer.

J/ S‘attaquer aux problèmes de la pauvreté et de la dette ; mobiliser le


financement du développement ; mettre un terme au transfert net de ressources
des pays en développement vers les pays développés ; instituer un système
d’échanges équitables et veiller à ce que priorité soit donnée aux enfants dans le
développement économique et social.

Conscient des liens entre croissance économique et développement social, le Maroc, a


mis en place une stratégie sociale axée sur la lutte contre la pauvreté, retenue en tant
que moyen privilégié d’une réduction sensible des disparités existantes.
La Stratégie de Développement Sociale (SDS), a commencé à recevoir un début de
concrétisation à partir du milieu de cette décennie, lorsque d’importants efforts
financiers ont été consentis pour le monde rural à travers des programmes nationaux
étalés sur plusieurs années. La SDS est aujourd’hui exécutée sous forme notamment
de programmes prioritaires successifs, devant s’étendre sur une douzaine d’années
dont le premier, « Barnamaj al Aoulaouiyat alijtimaiya » (BAJ1), vise essentiellement
à augmenter l’accès des plus défavorisés aux services sociaux de base (école,
dispensaire, désenclavement…), à lutter contre l’analphabétisme, à étendre la
protection sociale de base et créer de nouvelles opportunités d’emploi grâce au
financement de travaux à haute intensité de main d’œuvre. La réalisation en cours de
ce programme, composé de trois projets : éducation de base, santé de base et
promotion nationale (avec coordination et suivi des programmes), est prévue sur 5 et
6 ans.

27
Sur le plan institutionnel, en plus de l’Entraide Nationale, établissement public
d’assistance aux plus démunis, d’autres institutions ont été créées récemment ; la
Fondation Mohamed V, créée et présidée par SM le Roi Mohamed VI, l’Agence
de Développement social et le Fonds Hassan II pour le Développement
économique et social. Ces institutions concourent à la lutte contre la pauvreté et pour
l’intégration sociale des couches de population les plus déshéritées.

En vue de renforcer la mise à niveau de l’économie et la concrétisation du contenu de


la politique sociale qui doit s’inscrire nécessairement dans le processus de
démocratisation, de moralisation et du parachèvement institutionnel, le Gouvernement
de Sa Majesté le Roi , s’est engagé dans des réformes à moyen et long termes. Cette
volonté tend à l’instauration d’une société plus solidaire empreinte de stabilité et à
faire valoir la suprématie de la loi en vue de répondre aux aspirations du citoyen
marocain à la dignité et favoriser les conditions d’un meilleur environnement en
faveur d’une croissance économique plus soutenue, en encourageant notamment
l’investissement étranger tout en préservant les grands équilibres macro-économiques
nécessaires et en privilégiant les objectifs d’assainissement des finances publiques, la
maîtrise de l’inflation et du déficit budgétaire.
D’autre part, si les pouvoirs publics au Maroc ont tenu à assouplir et à élargir toutes
les conditions nécessaires à la promotion des investissements notamment privés, ils
n’en demeure pas moins que des contraintes d’ordre commercial surgissent trop
souvent en matière de libre-échange. Ainsi les pratiques de protectionnisme déguisé à
l’égard de produits agricoles en provenance des pays du Sud, quant à leur pénétration
sur les marchés extérieurs, constituent un handicap de taille et une entrave à la
libéralisation des échanges. Inutile de dire que ces pratiques ont des effets néfastes sur
les processus de développement social engagés par les pays du Sud, portent un
préjudice certain aux producteurs notamment les plus vulnérables et amplifient la
sphère du chômage en milieu rural.
Il faut souligner également que le poids de la dette extérieure dont le
remboursement annuel atteint 32% du budget de l’Etat marocain, constitue une
contrainte majeure pour le soutien de la dynamique de développement social. A
cet égard, il est souhaitable que le principe de conversion de la dette en
investissements que certains pays créanciers tels que la France, l’Espagne et l’Italie
ont accepté de mettre en pratique, soit adopté et généralisé en faveur des pays du Sud
notamment africains. Les Pays les Moins Avancés doivent bénéficier, quant à eux,
d’un allégement conséquent de leur dette extérieure voire son annulation pour la
plupart des cas.
A cet égard, il convient de rappeler l’initiative prise par le Maroc unilatéralement
lors du Sommet Euro-Africain au Caire, en avril 2000, consistant à annuler
l’ensemble des dettes des pays les moins avancés vis-à-vis du Royaume du Maroc
et à lever toutes les barrières douanières sur les produits importés de ces pays.

E/ Enseignements tirés :

- Facteurs qui ont favorisé le progrès dans le domaine de l’enfance, dont les
principaux consistent en :
- l’engagement des plus Hautes Instances en faveur de la question de l’enfant ;
- l’engagement constitutionnel du Maroc d’adhérer aux Droits de l’Homme tels qu’ils
sont universellement reconnus ;

28
- l’augmentation significative de la part des dépenses allouées aux secteurs sociaux
dans le budget général de l’Etat ;
- l’intérêt grandissant accordé par le Premier Ministre aux Droits de l’Enfant et au
partenariat du Gouvernement avec l’UNICEF ;
- la participation active de la société civile aux actions entreprises en faveur des
enfants ;
- la volonté conjointe de l’Etat et de la société civile de rendre effectif les principes et
dispositions de la Convention des Droits de l’Enfant.

- Facteurs qui ont entravé le progrès dans le domaine de l’enfance, dont les plus
importants concernent :
- Un contexte économique caractérisé par le ralentissement de la croissance. La
progression du PIB a été de 2.1% par an sur la période 1990-1999. Les sécheresses
successives et particulièrement celles de 1995 et de 1999 ont marqué les
performances économiques et financières en occasionnant un recul du PIB en 1995 à
–7%. Après le redressement de 1996 et la hausse de 12.2%, le PIB a subi un
fléchissement en 1997 (-2.2%) et un redressement en 1998 (6.8%) est revenu à une
croissance négative (-0.7%) en 1999 ;
- les effets du Plan d’Ajustement Structurel ;
- les effets des facteurs exogènes, liés entre autres à la chute de l’Aide Publique au
Développement et les fluctuations des prix du pétrole ;
- la faiblesse de certains budgets alloués aux secteurs sociaux de base, tels la Santé,
l’alphabétisation des adultes et l’éducation non formelle ;
- l’insuffisance du personnel spécialisé et de structures appropriées notamment dans
les secteurs en charge des enfants ayant des besoins particuliers : enfants handicapés ;
enfants en conflit avec la loi ; enfants maltraités, etc ;
- l’Insuffisance des infrastructures de base dans le milieu rural (eau , assainissement,
écoles, ESSB…) ;
- l’insuffisance de coordination entre les différents intervenants dans le domaine de
l’enfance.

F/ Mesures à prendre dans l’avenir :


-Au niveau National :
Les actions futures qui seront entreprises en vue d’améliorer les acquis et de relever
les défis pour garantir la survie, la protection, le développement et la consécration des
droits de l’enfant marocain s’inscrivent dans le cadre du Plan quinquennal pour le
développement économique et social 2000-2004, qui accorde un grand intérêt aux
secteurs sociaux de base, répondant ainsi aux Hautes Orientations Royales pour un
développement social intégré.

En matière de Santé :

Il s’agit de renforcer les acquis en matière de survie et de développement ; étendre la


nouvelle stratégie de Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME) ;
d’éradiquer la Poliomyélite et d’éliminer le tétanos néonatal et la rougeole à l’horizon
2005 ; d’améliorer les structures de soins de santé primaire par la multiplication des
Etablissements de Soins de Santé de base ; de réduire la mortalité maternelle par une
meilleure surveillance des grossesses et accouchements ; de renforcer la pérennité du
Programme de Planification Familiale par le recours aux méthodes de longue durée ;
de réduire les disparités entre les milieux urbains et rural ; d’accélérer la mise en

29
œuvre du projet de financement des services de santé avec ses deux volets :
Assurance-Maladie obligatoire et le régime d’assistance médicale aux démunis et
enfants nécessiteux ; d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants ; de généraliser
l’utilisation du Sel iodé et de renforcer la prévention du SIDA.

En matière d’Education :

Le Maroc multipliera ses efforts pour assurer l’accès à l’école primaire pour les
enfants de 6-11 ans en 2002 et la généralisation de la scolarisation dans les collèges à
l’horizon 2008 ; maintenir les campagnes de sensibilisation pour la scolarisation des
enfants en milieu rural ; lutter contre l’analphabétisme des adultes ; lutter contre les
déperditions scolaires et développer l’éducation préscolaire.
L’ensemble de ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la Charte Nationale de
l’Education et de la Formation qui constitue le cadre de référence de la politique
nationale en matière d’Education et de Formation qui a déclaré la décennie 2000-
2009, celle de la Formation et de l’Education au Maroc . La Charte prévoit la
généralisation de la scolarisation des enfants de 6 ans en 2002, la généralisation de
l’inscription en première année du préscolaire en 2004, la lutte contre l’échec scolaire,
l’augmentation du taux de rétention scolaire et celui de l’atteinte de la fin de l’école
primaire à 90% en 2005.

En matière de développement :
Le développement de l’enfant et l’épanouissement des adolescents constituent des
priorités dans l’action future du Maroc en faveur de l’enfance, et ce, par la
multiplication des maisons de jeunes, de clubs d’enfants, le développement de
structures sportives légères et de maisons de culture en prévention de l’oisiveté, de
l’exclusion et de la délinquance, la multiplication de structures permettant de
renforcer la participation et l’expression de l’enfant et par l’intérêt particulier accordé
à la petite enfance et au développement des adolescents leur permettant de réaliser
toutes leurs potentialités..

En matière de protection :
Les efforts qui seront déployés par le Maroc en ce domaine tendront à renforcer la
sensibilisation et le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant ; interdire le travail des
enfants et notamment celui des petites bonnes ; améliorer la justice des mineurs ;
créer des structures d’information, d’écoute, d’orientation pour prévenir, assister et
accompagner les enfants en situation difficile ; renforcer et développer les stratégies
nationales de lutte contre la maltraitance et toute forme d’exploitation ainsi que de
réinsertion des enfants de la rue ; mettre en place des structures légères au niveau des
communes tel, le système de l’assistante social qui jouera le rôle du médiateur local ;
encourager la participation de l’enfant ; créer des comités de soutien aux enfants
marocains d’origine sahraouie séquestrés à Lahmada dans la région de Tindouf;
appuyer l’action associative dans le domaine de la protection de l’enfance par le biais
de dispositions juridiques et administratives appropriées assurant à la fois la
protection des associations et le respect des droits de l’enfant.

En matière statistique :

30
Les efforts déployés au niveau de la statistique seront renforcés pour disposer de
données désagrégées, dans la meseure où la statistique constitue un moyen de
plaidoyer et de prise de décision.

En matière législative et institutionnelle :


L’action en ce domaine tendra principalement à accélérer le processus
d’harmonisation de la législation nationale avec les dispositions de la Convention des
Droits de l’Enfant ; à améliorer la coordination entre les intervenants dans le domaine
de l’enfance ; à impliquer davantage les collectivités locales ; à mobiliser les
ressources Nationales en faveur de l’enfance par une plus grande implication du
secteur privé et à revitaliser les ONG en charge du Développement Social.

-Au niveau international :

Parmi les principales mesures pouvant être entreprise au niveau international pour
promouvoir les droits de l’enfant, l’accent sera mis sur la nécessité de Coordonner les
interventions des différentes Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies ; de
plaider pour la paix et pour la protection des enfants victimes des conflits armés et de
contribuer activement à l’effectivité du Protocole Facultatif à la Convention des
Droits de l’Enfant au niveau international ; d’inciter la Communauté internationale à
ratifier la Convention sur la Protection des Travailleurs migrants et des membres de
leurs familles, de mobiliser les ressources en faveur des enfants ; d’appuyer
l’annulation des dettes des pays pauvres et la reconversion des dettes des PVD en
faveur de l’enfance (child debt sawap) ; de mettre en place l’initiative 20/20 ;
d’élaborer de nouveaux mécanismes pour le financement du Développement
Humain ; d’intensifier le volontariat surtout que l’année 2001 est proclamée année
internationale du volontariat.

Conclusion
Le Maroc fait siennes les objectifs prioritaires pour répondre aux nouveaux défis du
21ème siècle, en œuvrant pour la promotion de la petite enfance, la garantie de la
généralisation d’une éducation de qualité pour tous les enfants et l’épanouissement
des adolescents.
L’engagement du Maroc en faveur de l’enfant est pérenne et son combat contre la
pauvreté, la maladie, l’analphabétisme, se poursuivra pour que chaque enfant puisse
jouir de son droit à la survie, à la protection et au développement.

31
Composition du Comité qui a élaboré le Plan
d’Action pour la mise en œuvre de la Déclaration en
faveur de la Survie, la Protection et le Développent
de l’Enfant dans les années 90

• Ministère d’Etat Chargé des Affaires Etrangères et de la Coopération ;


• Ministère Délégué auprès du Premier Ministre Chargé du Plan ;
• Ministère Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de la Communauté
Marocaine à l’Etranger ;
• Ministère de l’Artisanat et des Affaires Sociales ;
• Ministère de la Justice ;
• Ministère de l’Intérieur et de l’Information ;
• Ministère de l’Education Nationale ;
• Ministère de la Santé publique ;
• Ministère des Finances ;
• Ministère des Travaux Publics, de la Formation Professionnelle et de la Formation
des Cadres ;
• Ministère de l’Agriculture et de la réforme agraire ;
• Ministère de la Jeunesse et des Sports ;
• Ministère des Habbous et des Affaires Islamiques ;
• Ministère de l’Habitat ;
• Association Marocaine de Soutien à l’UNICEF (AMS/UNICEF) ;
• Ligue marocaine de Protection de l’Enfance (LMPE).
• Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
• Office National de l’Eau Potable.

32
Liste indicative de travaux et d’enquêtes ayant servi à
l’examen de fin de décennie :

• Travaux d’une journée d’étude et de réflexion sur l’enfant devant la justice, les 18
et 19 octobre 1994 ;
• Enquête sur les petites filles « bonnes », réalisée à l’initiative de la Ligue
Marocaine pour la Protection de l’Enfance, et dont les résultats ont été présentés
lors d’une journée d’étude et de réflexion, le 19 Janvier 1996 ;
• Travaux d’une journée d’étude sur l’enfant privé de famille. Organisée par la
Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance, les 14 et 15 novembre 1991 ;
• Travaux du Colloque maghrébin sur l’enfant privé de famille, du 22 au 25 octobre
1992 ;
• Etude sur le travail des enfants en 1996.
• Enquête sur le travail des enfants au Maroc : Diagnostic et propositions de Plan
d’Action National et Plans sectoriels d’Action, réalisée en 1999 par le Ministère
de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, du Développement Social et de la
Solidarité, en coopération avec le Programme International pour l’abolition du
travail
• Ensemble des rapports annuels de l’Observatoire National des Droits de l’enfant
réalisés à l’issue des Congrès annuels sur les Droits de l’Enfant, tenus le 25 mai,
et ce depuis 1994 et présentant l’état de mise en œuvre de la Convention des
Droits de l’enfant au Maroc ;
• Revue à mi-parcours du programme de coopération Gouvernement du Maroc-
UNICEF ( 1997-2001 ) réalisée en juin 1999 ;
• Etude sur les enfants de la rue en 1999, réalisée à l’initiative du Secrétariat d’Etat
chargé de la Protection Sociale, la Famille et l’Enfance ;
• Rapport annuel sur la situation de l’enfance au Maroc , en 1999, réalisé par le
Secrétariat d’Etat chargé de la Protection Sociale, de la Famille et de l’Enfance;
• Deuxième rapport périodique du Maroc pour la mise en œuvre de la Convention
relative aux Droits de l’Enfant, août 2000.
• Deuxième rapport périodique du Maroc pour la mise en œuvre de la Convention
relative à l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’égard des
Femmes, Juillet 1999.
• Rapport National sur la suite donnée par le Maroc à la Déclaration et au Plan
d’Action du Sommet Mondial pour le Developpement Social, Juin 2000.

Au niveau du système d’information statistique, on note que d’importants


efforts ont été déployés pour satisfaire les besoins en matière d’information.
A cet égard, de nombreuses informations concernant les enfants sont fournies par des
enquêtes à caractère social et par les recensements de population.

33
Ministère de la prévision Economique et du plan ( Direction de la Statistique,
Centre d’Etudes et de Recherches Démographiques):

• Enquêtes sur les niveaux de vie des ménages 1990/91 et 1998/1999 ;


• Recensement Général de la Population et de l’Habitat 1994 ;
• Enquête sur la famille 1995 ;
• Les moins de 18 ans au Maroc : Caractéristiques démographiques et socio-
économiques;
• Population infantile au Maroc : Caractéristiques socio- démographiques et
protection de l’enfance , 1996;
• Enquête budget- temps de la femme 1997/1998;
• Santé de reproduction au Maroc : Facteurs démographiques et socio- culturels,
1998 ;
• Population et developpement au Maroc , 1998;
• Enquête annuelle sur l’emploi;
• Enquête sur les enfants (intégrée à l’enquête sur l’emploi ), Juin- Août 2000;
• Enquête sur les adolescents, 2000.

Ministère de la santé :

• Enquêtes “ Population – santé” de 1992 et de 1995;


• Enquête sur la Santé de la mère et de l’enfant, PAPCHILD 1996/1997;
• Enquête sur les Causes et les circonstances de décès infanto-juvénile 1989-90,
1998;
• Enquête Nationale sur la cécité 1992;
• Enquête Nationale sur la couverture vaccinale et les maladies diarrhéiques,1994;
• Enquête Nationale sur la disponibilité des services de santé 1995;
• Enquête Nationale sur les carences en Fer et en Iode 1995;
• Enquête sur la carence en Vitamine A 1995.

Ministère de l’Education Nationale :

• Recensement annuel aux niveau des établissements scolaires (élèves,


infrastructure et personnel) ;

34
ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA PREVISION
ECONOMIQUE ET DU PLAN

MINISTERE DE LA SANTE

MINISTERE DE L'EDUCATION
NATIONALE

SOMMET MONDIAL POUR L'ENFANT

INDICATEURS STATISTIQUES POUR LE SUIVI


DES PROGRES REALISES DURANT
LA DECENNIE 90

ANNEXE STATISTIQUE

35
INDICATEURS POUR LE SUIVI DES PROGRES
A LA FIN DE LA DECENNIE

SYNTHESE
Indicateur D
ates et
valeurs
Objectif 1 du SME. Entre 1990 et l’an 2000, réduction du tiers des taux de mortalité infantile
et de mortalité des enfants de moins de cinq ans
- Quotient (en ‰) de mortalité infantile (enfants de moins (1987/92) (1992/97)
d'un an)
National 57,4 36,6
Urbain 51,9 23,8
Rural 69,3 46,1
Filles 57,4 34,0
Garçons 68,6 39,1

- Quotient (en ‰) de mortalité des enfants de moins de 5 ans (1987/92) (1992/97)


National 76,1 45,8
Urbain 58,7 29,9
Rural 97,8 61,1
Filles 79,6 44,5
Garçons 88,0 47,1

Objectif 2 du SME. Entre 1990 et l’an 2000, réduction de moitié du taux de moralité
maternelle
-Rapport de mortalité maternelle (décès maternels pour (1985/91) (1992/97)
100 000 naissances vivantes)
National 332 228
Urbain 284 125
Rural 362 307

Objectif 3 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction de moitié de la malnutrition sévère et
modérée chez les enfants de moins de cinq ans
- Prévalence de l'insuffisance pondérale : poids pour âge (1992) (1997)
( % d'enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance
pondérale)
National 9,0 8,9
Urbain 3,3 4,6
Rural 12,0 11,7
Filles 8,4 8,6
Garçons 9,6 9,1

- Prévalence du retard de croissance : taille pour âge (1992) (1997)


( % d’enfants de moins de 5 ans souffrant de retard de
croissance)
National 22,6 24,1
Urbain 13,1 15,4
Rural 27,7 30,1

36
Filles 22,4 22,6
Garçons 22,9 25,6

Indicateur D
ates et
valeurs
- Prévalence de l'émaciation : poids pour taille (% d'enfants (1992) (1997)
de moins de 5 ans souffrant de sous-nutrition aiguë ou
d'une insuffisance pondérale sévère)
National 2,3 3,9
Urbain 1,9 3,4
Rural 2,4 4,2
Filles 2,0 3,5
Garçons 2,6 4,3

Objectif 4 du SME. Accès universel à l'eau à boire salubre


- Accès de l'eau potable salubre (% des ménages) (1990) (1998/99)1
National 76,6
Urbain (non disponible) 93,0
Rural 54,6

Objectif 5 du SME. Accès universel aux moyens d'assainissement du traitement des


excréments
- Utilisation des moyens d'assainissement du traitement des (1990/91) (1998/99)
excréments (% des ménages)
National 65,2 65,9
Urbain 94,0 94,7
Rural 35,0 27,4

Objectif 6 du SME. Accès universel à l'éducation de base, et achèvement du cycle


d'enseignement primaire par au moins 80 % des enfants d'âge scolaire, au terme d'un
enseignement formel et non-formel de standard qui obéisse à des normes comparables,
l'accent étant mis sur la réduction de l'écart qui existe entre garçons et filles

- Enfants (en %) ayant atteint la classe de 5ème primaire (1990) (1999)


National (non disponible) 77,3

- Taux (en %) net de scolarisation dans l'enseignement (1990/1991) (1999/2000)


primaire (6-11 ans) ;
National 52,4 79,0
Urbain 74,6 89,7
Rural 35,9 69,4
Filles 43,5 74,1
(dont filles rurales) (22,5) (62,1)
Garçons 61 83,7

37
1
Toute source d'eau potable salubre distante d'au plus de 500 mètres du lieu d'habitation en milieu
urbain et de 1000 mètres en milieu rural.

Indicateur D
ates et
valeurs
- Taux (en %) net d'entrée à l'école primaire (6 ans) (1991) (2000)
National 20,6 64,8
Urbain 30,4 74,9
Rural 13,5 55,8
Filles 17,9 62,5
(dont filles rurales) (9,3) (52,2)
Garçons 23,1 67,0

-Assimilation des connaissances : taux (en %) (1990/91) (1998/99)


d'alphabétisation des enfants âgés de 10 à 12 ans
National 67,0 75,8
Urbain 90,8 92,3
Rural 49,9 60,1
Filles 53,9 66,0
(dont filles rurales) (31,3) (46,0)
Garçons 78,9 84,3

Objectif 7 du SME. Réduction du taux d'analphabétisme adulte (le groupe d'âge approprié
doit être déterminé dans chaque pays) au moins de moitié par rapport à celui du niveau de
1990, en mettant l'accent sur l'alphabétisation féminine
- Taux (en %) d'alphabétisation des personnes âgées de 15 (1990) (1994) (2000)
ans et plus
National 38 42 52
Urbain 56 59 68
Rural 19 21 30
Femmes 25 29 39
(dont femmes rurales) (6) (8) (12)
Hommes 51 55 68

Objectif 8 du SME. Fournir une meilleure protection des enfants, en particulier ceux vivant
dans des conditions difficiles, et s'attaquer aux sources qui ont causé de telles situations
- Taux d'incapacité chez l'enfant (non disponible)

38
Indicateur D
ates et
valeurs
Objectif 9 du SME. Accorder une attention particulière à la santé et la nutrition des filles et
des femmes qui sont enceintes et qui allaitent
- Quotient (en ‰) de mortalité des enfants de moins de cinq (1987/92) (1992/97)
ans par sexe :
National 76,1 45,8
Filles 79,6 44,6
Garçons 88,0 47,2

- Insuffisance pondérale par sexe (% d'enfants de moins de (1992) (1997)


5 ans présentant une insuffisance pondérale)
National 9,0 8,9
Filles 8,4 8,6
Garçons 9,6 9,1

- Soins prénatals (% des naissances vivantes) (1992) (1997)


National 32,3 56,0
Urbain 60,6 87,6
Rural 17,6 40,2

- Prévalence du VIH : femmes/hommes (non disponible)

- Anémie ferriprive
- % des femmes non enceintes âgées de 15-49 ans à (1995) (2000)
insuffisance hémoglobine (taux d'HB <12 g/100 ml)
National 30,8 31,8
Urbain 29,5 32,9
Rural 32,3 30,5

- femmes enceintes à insuffisance hémoglobine (taux d'HB (1995) (2000)


<11g/100ml)
National 45,5 35,3
Urbain 42,4 33,6
Rural 47,7 36,9

- % d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance (1995) (2000)


hémoglobine (taux d'HB < 11g/100ml)
National 35,4 27,7
Urbain 35,8 27,6
Rural 36,1 27,8
Objectif 10 du SME. Accès de tous les couples aux informations et services pour prévenir les
grossesses qui sont trop tôt, trop peu espacées, trop tard ou trop nombreuses.
- Prévalence contraceptive (% des femmes mariées âgées de (1992) (1997)
15-49 ans utilisant un moyen contraceptif)
National 41,5 58,4
Urbain 54,5 65,8

39
Rural 31,6 51,7

40
Indicateur D
ates et
valeurs
- Taux (en ‰) de fécondité des jeunes adolescentes de 15-19 (1992) (1997)
ans
National 40 35
Urbain 27 24
Rural 92 47

- Indice synthétique de fécondité (enfants par femme) (1992) (2000)


National 4,0 2,9
Urbain 2,5 2,1
Rural 5,5 3,9

Objectif 11 du SME. Accès de toutes les femmes enceintes aux soins prénatals, aux soins du
personnel de santé formé pendant l'accouchement et aux établissements auxquels sont
envoyés les cas de grossesses difficiles et d'urgences obstétriques
- Soins prénatals (% naissances vivantes) (1992) (1997)
National 32,3 56,0
Urbain 60,6 87,6
Rural 17,6 40,2

- Assistance à l'accouchement (% des naissances vivantes) (1992) (1997)


National 28,4 45,6
Urbain 58,7 75,3
Rural 12,5 26,5

Objectif 12 du SME. Réduction du taux d'insuffisance pondérale à la naissance (moins de


2,5 kg) à moins de 10 %
- Poids à la naissance inférieur à 2,5 kg (non disponible)
Objectif 13 du SME. Réduction de l'anémie ferriprive chez les femmes du tiers par rapport
aux niveaux de 1990
- % des femmes non enceintes âgées de 15-49 ans à (1995) (2000)
insuffisance hémoglobine (taux d'HB<12 g/100ml)
National 30,8 31,8
Urbain 29,5 32,9
Rural 32,3 30,5

- % des femmes enceintes à insuffisance hémoglobine (1995) (2000)


(taux d'HB<11g /100ml)
National 45,5 35,3
Urbain 42,4 33,6
Rural 47,7 36,9

41
Indicateur D
ates et
valeurs
Objectif 14 du SME. Elimination quasi totale de la carence en iode
- Consommation du sel iodé (% des ménages) (1990) (2000)
National 26,2
Urbain (non disponible) 37,5
Rural 11,8

- Faible niveau en iode urinaire (% de la population ayant (non disponible)


des niveaux en iode urinaire inférieurs à 10 mg/100 ml)

- Goitre chez les enfants d'âge scolaire (% d'enfants âgés de (non disponible)
6-11 ans qui ont un goitre de degré quelconque, à la fois
palpable et visible)

Objectif 15 du SME. Elimination quasi totale de la carence en vitamine A (VAD) et de ses


effets, y compris la cécité
- % des enfants de moins de 5 ans ayant reçu des (1990) (2000)
suppléments en vitamine A
National 32,2
Urbain (non disponible) 38,8
Rural 25,9

- Mères ayant reçu des suppléments en vitamine A (non disponible)

- Faible niveau de vitamine A (% d'enfants de 6-9 mois (non disponible)


ayant du sérum rétinol inférieur à 20 mcg/ml)

- Cécité crépusculaire chez les enfants (% d'enfants âgés de (non disponible)


24-59 mois qui souffrent de cécité crépusculaire)

- Cécité crépusculaire chez les femmes enceintes (% des (non disponible)


femmes qui souffraient de la cécité crépusculaire durant la
dernière grossesse)

Objectif 16 du SME. Permettre à toutes femmes de nourrir leurs enfants exclusivement au


sein pendant quatre à six mois et de continuer à les allaiter tout en leur donnant des aliments
de complément jusqu'à la deuxième année
- Taux (en %) d'allaitement exclusif au sein pendant les 4 (1992) (1997)
premiers mois (% d'enfants de moins de 4 mois)
National 62 65,6

- Taux (en %) de pratique d'allaitement et des aliments de (1992) (1997)


complément (% d'enfants de 6-9 mois)
National 62,2 52,9

42
Indicateur Dat
es et
valeurs
- Taux (en %) d'allaitement maternel continu (1992) (1997)

d'enfants de 12-15 mois 56,4 60,6

d'enfants de 20-24 mois 17,7 21,3

- Taux (en %) d'alimentation de complément en temps (1992) (2000)


opportun (% d'enfants de 6-9 mois) 46 (non disponible)

- Nombre d'établissements amis de bébés (non disponible)

Objectif 17 du SME. Promotion de la croissance et sa surveillance régulière à être


institutionnalisées dans tous les pays à la fin des années 1990
Pas d'indicateurs
Objectif 18 du SME. Dissémination des connaissances de la croissance et des services d'appui
pour augmenter la production alimentaire afin d'assurer la sécurité alimentaire des ménages
Pas d'indicateurs
Objectif 19 du SME. Eradication à l'échelle mondiale de la poliomyélite dès l’année 2000
- Nombre annuel de cas de polio (1990) (1999)
Aucun cas depuis 1990
Objectif 20 du SME. Elimination du tétanos néonatal dès
l'année 1995
- Cas de tétanos néonatal (1990) (1999)
. Nombre annuel de cas 73 28
Objectif 21 du SME. Réduction de 95 % des décès dus à la rougeole et réduction de 90 % des
cas de rougeole par rapport aux niveaux de pré-immunisation dès 1995, comme une étape
importante à l'éradication de la rougeole à l'échelle mondiale à long terme
- Prévalence de la rougeole (% d'enfants de moins de cinq (1990) (1997)
ans ayant contracté la rougeole)
National 7,2
Urbain 8,0
Rural (non disponible) 6,6
Filles 7,0
Garçons 7,4

- Nombre annuel de décès d'enfants de moins de cinq ans (1990) (1998)


dus à la rougeole 606 167

43
- Cas de rougeole chez les enfants de moins de cinq ans (1990) (1998)
(nombre annuel de cas) 1 577 10 853

Indicateur Date
s et valeurs
Objectif 22 du SME. Maintien d'un niveau élevé de couverture de vaccination (au moins 90 %
d'enfants de moins d'un an dès l'année 2000) contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole,
la poliomyélite, la tuberculose et conte le tétanos des femmes en âge de reproduction

- Couverture vaccinale (% d'enfants de 12-23 mois ayant reçu (1992) (1997)


les vaccins avant le premier anniversaire)
BCG 92,3 94,9
Dtcoq 73,8 88,0
VPO 73,8 88,0
Rougeole 66,9 83,7

- Enfants complètement vaccinés (% d’enfants de 12-23 mois)


• National 63,4 80,6

- % d'enfants protégés contre l'anatoxine tétanique (1987/92) (1994/96)


(% des naissances vivantes) 53,8 41,2
Objectif 23 du SME. Réduction de 50 % des décès dus à la diarrhée chez les enfants âgés de moins de
cinq ans et réduction de 25 % du taux d'incidence de la diarrhée
- Décès des enfants de moins de cinq ans dus à la diarrhée (1990) (1998)
Nombre annuel de décès d'enfants de moins de cinq dus à la 21 927 8 106
diarrhée
(1992) (1999)
Cas de diarrhée 615 995 491 907

- Utilisation du TRO (% d'enfants de moins de 5 ans) (1992) (1997)


National 16,5 29,7
Urbain 18,2 32,9
Rural 15,7 28,4
Filles 14,8 29,4
Garçons 17,9 30,1

- Traitement de la diarrhée à la maison (% d'enfants de moins (1992) (1997)


de 5 ans)
National 47,3 26,9
Urbain 45,5 34,4
Rural 48,0 24,0
Filles 47,2 25,1
Garçons 47,4 28,7

Objectif 24 du SME, Réduction du tiers des décès dus aux infections respiratoires aiguës chez les
enfants de moins de cinq ans

44
- Décès des enfants de moins de cinq ans dus aux infections (1990) (1998)
respiratoires aiguës (IRA)
Nombre annuel de cas 5 209 5 534
- Traitement des IRA (% d'enfants de moins de 5 ans) (1992) (1997)
National 18,1 28,3
Urbain 26,6 41,7
Rural 14,9 16,7
Filles 16,2 20,7
Garçons 19,8 35,4

Indicateur Dat
es et
valeurs
Objectif 25 du SME. Elimination du ver de Guinée (dracunculose) dès l'année 2000
- Non applicable pour le Royaume du Maroc. La dracunculose n'est pas un problème de santé au
Maroc
Objectif 26 du SME, Expansion des activités de développement du jeune enfant, y compris les
interventions appropriées à faible coût axées sur la collectivité et sur la famille
- Développement préscolaire : Taux (1990) (2000)

(en %) de préscolarisation des enfants


âgés de 4-5 ans
National 55,2
Urbain 67,6
Rural (non disponible) 44,2
Filles 40,2
Garçons 69,7

Objectif 27 du SME. Acquisition grandissante par les individus et les familles des
connaissances, des compétences et des valeurs requises pour de meilleures conditions de vie,
qui sont devenues possibles grâce aux différents moyens d'éducation, y compris les médias,
d'autres formes de communication modernes et traditionnelles et d'action sociale, avec une
efficacité mesurée en ce qui concerne les changements de comportement
Pas d'indicateurs
INDICATEURS SUPLEMENTAIRES POUR LE SUIVI DES DROITS DE L'ENFANT

Indicateur Dates
et valeurs
- Enregistrement des naissances (% d'enfants de moins (1990) (2000)
de 5 ans enregistrés à l'Etat civil)
National 93,6
Urbain 95,7
Rural (non disponible) 91,8
Filles 93,4
Garçons 93,8

45
- Arrangement concernant la résidence des enfants (1990) (2000)
(% d'enfants âgés de moins de 15 ans vivant dans des
ménages sans un parent biologique) (enfants adoptés)
National 0,5
Urbain 0,5
Rural (non disponible) 0,4
Filles 0,5
Garçons 0,4

- Orphelins dans les ménages (% d'enfants de moins de (1990) (2000)


15 ans vivant dans des ménages et qui sont des
orphelins)
National 3,0
Urbain 3,4
Rural (non disponible) 2,7
Filles 3,1
Garçons 2,9

Indicateur Dates
et valeurs
- Travail des enfants (% d'enfants âgés de 5-14 ans dans (1987)1 (2000)
des ménages et qui exercent des activités
professionnelles)
National 15,9 7,7
Urbain 3,5 2,0
Rural 26,8 13,4
Filles 18,0 6,8
Garçons 13,9 8,6

- % d'enfants âgés de 5-14 ans dans les ménages et qui (1990) (2000)
aident leurs parents dans les travaux ménagers (quatre
heures et plus par jour)
National 3,5
Urbain 1,8
Rural (non disponible) 5,0
Filles 5,9
Garçons 1,1

1
: 7-14 ans

INDICATEURS SUPLLEMENTAIRES POUR LE SUIVI


DE LA GIME ET DU PALUDISME

Indicateur Dates
et valeurs
- Traitement des maladies à domicile (non disponible)

46
- Connaissance des soins à chercher (non disponible)

- Utilisation des moustiquaires traitées (non disponible)

- Traitement du paludisme (non disponible)

47
INDICATEURS SUPPLEMENTAIRES POUR LE SUIVI DU VIH/SIDA

Indicateur Dates
et valeurs

- Connaissance de la prévention du VIH/SIDA (1990) (1997)


% de femmes 15-49 ans (non disponible) 65

- Connaissance des conceptions erronées du VIH/SIDA (1990) (1997)


% de femmes 15-49 ans (non disponible) 84,4

- Connaissance de la transmission du VIH/SIDA de la (non disponible)


mère à son enfant

- Attitudes vis-à-vis des personnes ayant le VIH/SIDA (non disponible)

- Femmes qui connaissent un endroit où elles peuvent (non disponible)


aller faire un test du VIH

- Femmes qui ont été testées pour le VIH (non disponible)

- Attitudes vis-à-vis de l'utilisation du condom (non disponible)

- Comportement sexuel des adolescentes (non disponible)

48
49
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Royaume du Maroc

Ministère de la Santé

INDICATEURS

DU SOMMET MONDIAL

POUR LES ENFANTS

À LA FIN DE LA D É C E N N IE 9 0

50
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 1 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction du tiers des taux de mortalité infantile et de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans les deux
cas ou réduction respectivement à 50 et 70 pour mille.
Quotient de mortalité infantile 57,4 1987 – 92 ENPS -92 Les quotients de mortalité des enfants proviennent des données de
36,6 1992 – 97 ENSME-97 l'Enquête Nationale sur la Population et la Santé 1992 (ENPS-92) et
(pour 1000 naissances
l'Enquête sur la Santé de la Mère et de l'Enfant (ENSME-97)
vivantes)
La mortalité des enfants au niveau national a connu une baisse rapide entre
les deux périodes de référence (1989 et 1994 , milieux des deux périodes).
Cette baisse est de 36,2 et 39,8 pour cent respectivement pour la mortalité
infantile et infanto-juvénile. Les objectifs fixés, pour le sommet mondial
pour les enfants, sont déjà atteints aussi bien pour les moins d'un an que
pour les moins de cinq ans. S'agissant des différentiels par sexe, on
constate que même si la mortalité infantile du sexe masculin a baissé de
plus de 29 points, la surmortalité masculine persiste toujours avec des
écarts entre les deux quotients qui se réduisent avec le temps. (11,2 points
Urbain 51,9 1982-92 ENPS -92
lors de l'ENPS-92 et 5 points lors de l'ENSME-97).La surmortalité
23,8 1987 – 97 ENSME-97 masculine se maintienne chez les moins de cinq mais toujours avec des
Rural 69,3 1982-92 ENPS -92 écarts qui tendent à s'atténuer (8 points contre 2,6 points respectivement
46,1 1987 – 97 ENSME-97 lors de l'ENPS-92 et l'ENSME-97). D'un autre côté, Si les enfants ruraux
Masculin 68,6 1982-92 ENPS -92 semblent bénéficier dans une large mesure de la baisse de la mortalité, il
39,1 1987 – 97 ENSME-97 est à signaler que l'écart constaté entre les quotients de mortalité infantile
Féminin 57,4 1982-92 ENPS -92 correspondant aux deux milieux de résidence lors de l'ENPS-92 se creuse
34 1992 – 97 ENSME-97 davantage alors que le différentiel à moins de cinq ans semble avoir perdu
Quotient de mortalité des 76,1 1987 – 92 ENPS -92 6 points.
enfants de moins de 5 ans (pour
1000 naissances vivantes)

51
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

45,8 1992 – 97 ENSME-97

Urbain 58,7 1982-92 ENPS -92


29,9 1987 – 97 ENSME-97
Rural 97,8 1982-92 ENPS -92
61,1 1987 – 97 ENSME-97
Masculin 88 1982-92 ENPS -92
47,1 1987 – 97 ENSME-97
Féminin 79,6 1982-92 ENPS -92

44,5 1987 – 97 ENSME-97

52
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 2 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction de moitié du taux de mortalité maternelle
Taux de mortalité maternelle National 332 1985 – 91 ENPS -92 Le taux de mortalité maternelle calculé selon la méthode des sœurs lors de
l'ENPS-92 est de 332 décès pour 100000 naissances vivantes. Comparé au
(pour 100 000 naissances 228 1992 – 97 ENSME-97
même taux obtenu selon une approche directe lors de l'ENSME-97 (décès
vivantes)
Urbain 284 1985 – 91 ENPS -92 liés à la maternité selon la définition de l'OMS, survenus dans les ménages
enquêtés au cours des cinq dernières années ayant précédé l'enquête), on
125 1992 – 97 ENSME-97 constate un progrès très important étant donné qu'en l'espace de cinq ans,
la mortalité maternelle a baissé de plus de 31 pour cent , baisse, qui tout en
Rural 362 1985 – 91 ENPS -92
étant importante, bénéficie plus aux femmes du milieu urbain dont la
307 1992 – 97 ENSME-97 mortalité a baissé de 159 points alors qu'elle n'a perdu que 55 points en
milieu rural, pour creuser davantage les écarts entre les deux milieux qui
sont passés de 1,27 à 2,45, durant la même période de référence.
Toutefois, On peut affirmer que si le taux de baisse annuel moyen observé
au niveau national entre 1989 et 1994, se maintienne , L'objectif fixé a été
atteint en 1999, mais il est loin de l'être en milieu rural .

53
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 2 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction de moitié de la malnutrition sévère et modérée chez les enfants âgés de moins de cinq ans
9,0 (1,8) 1992 ENPS -92 Les chiffres entre parenthèses représentent les cas de malnutrition sévère
(-3 écart type) alors que les autres englobent aussi bien les cas de
8,9 (1,8) 1997 ENSME-97
réva malnutrition sévère que modérée ( - 2 écart type). La validité de ces
lenc indicateurs repose sur les mesures de poids, de la taille et les données sur
l'âge de l'enfant. En effet, toute erreur , même de quelques mois, sur l'âge
e de peut classer l'enfant comme souffrant de la malnutrition alors qu'il ne l'est
l’ins pas en réalité. Ces deux sources d'erreurs ont été évitées dans la mesure du
possible en faisant appel à des infirmières qualifiées pour la prise des
uffis
mensurations en appliquant des tests de reproductibilité. Aussi, on a
ance recommandé lors de leur formation de relever l'âge sur un document
pon officiel. La prévalence de l'insuffisance pondérale sévère et modérée
1992 ENPS -92 semble être plus grande en milieu rural qu'en milieu urbain et chez les
déra 3,3 (0,6)
garçons que chez les filles. L'analyse des tendances au cours des cinq
4,6 (0,5) 1997 ENSME-97
le: dernières années montre que la situation est restée presque stationnaire au
niveau national avec une faible diminution des cas d'insuffisance
poid
pondérale en milieu rural et chez les enfants de sexe masculin alors qu'on a
s- noté une légère aggravation de l’état nutritionnel des enfants en milieu
pou urbain.

r-
âge 12 (2,4) 1992 ENPS -92
(% enfants âgés de moins de 5
ans)

54
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

11,7 (2,6) 1997 ENSME-97

9,6 (1,9) 1992 ENPS -92

9,1 (2) 1997 ENSME-97

8,4 (1,7) 1992 ENPS -92

8,6 (1,5) 1997 ENSME-97

55
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 2 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction de moitié de la malnutrition sévère et modérée chez les moins de cinq ans
22,6 (8,0) 1992 ENPS-92 Le milieu rural est deux fois plus touché par le problème du retard de
croissance mesuré par le rapport entre la taille et l'âge que le milieu urbain.
24,1 (9,6) 1997 ENSME-97
réva Le sexe de l'enfant ne semble pas être un déterminant immédiat de l'état
lenc nutritionnel des enfants de moins de cinq ans selon l'indicateur taille pour âge,
étant donné que les deux sexes connaissent presque dans les mêmes
e du proportions un retard de croissance selon l'ENPS-92 et des proportions qui
reta diffèrent de trois points au détriment du sexe masculin selon l'ENSME -97.
L'analyse des tendances au cours des cinq dernières années montre que le
rd
retard de croissance touche plus d'enfants de moins de cinq ans avec une
de fréquence plus élevée des cas sévères, sauf pour le sexe féminin dont la
croi prévalence du retard de croissance est restée presque contante (22,4 pour cent
1992 ENPS-92 contre 22,6 pour cent) .
ssan 13,1 (3,1)

15,4 (5,2) 1997 ENSME-97


ce:
taill
e-
pou
r-
âge 27,7 (10,6) 1992 ENPS-92
(% enfants âgés de moins de 5
ans)

56
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

30,1 (12,7) 1997 ENSME-97

22,9 (8,3) 1992 ENPS-92

25,6 (10,6) 1997 ENSME-97

22,4 (7,7) 1992 ENPS-92

22,6 (8,6) 1997 ENSME-97

57
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 2 du SME. Entre 1990 et l'an 2000, réduction de moitié de la malnutrition sévère et modérée chez les moins de cinq ans
2,3 (0,4) 1992 ENPS -92 S'agissant de la prévalence de l'émaciation, on constate qu'elle touche plus le
milieu rural et le sexe masculin. En effet le rapport des taux de prévalence
3,9 (0,8) 1997 ENSME-97
réva observés en milieux rural et urbain était de 1,26 en 1992 et de 1,23 en 1997,
lenc témoignant une légère tendance vers l'atténuation des écarts entre les deux
milieux. La même constatation reste valable selon le sexe.
e de En conclusion, quel que soit l'indicateur anthropométrique utilisé, l'état
l’ém nutritionnel des enfants de moins de cinq ans semble se détériorer légèrement
dans les deux milieux et pour les deux sexes au cours des cinq dernières
acia
années avec une fréquence plus élevée des cas de malnutrition sévère.
tion:
poid
1,9 (0,4) 1992 ENPS -92
s-
3,4 (0,7) 1997 ENSME-97
pou
r-
taill
e
(% enfants âgés de moins de 5
ans)
2,4 (0,5) 1992 ENPS -92

58
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

4,2 (0,8) 1997 ENSME-97

2,6 (0,6) 1992 ENPS -92

4,3 (0,9) 1997 ENSME-97

2,0 (0,3) 1992 ENPS -92

3,5 (0,6) 1997 ENSME-97

59
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Objectif 9 du SME. Accorder une attention particulière à la santé et à la nutrition des filles et aux femmes enceintes ou allaitantes
Prévalence de l'anémie 45,5 1995 ENCFI-95 Les enquêtes nationales sur les carences en fer et l'utilisation du sel iodé
chez les femmes enceintes 35,3 2000 ENCFI-2000 (ENCFI) réalisées en 1995 et 2000 montrent que les femmes quelles soient
(% des femmes enceintes) enceintes ou non et les enfants de moins de cinq ans sont plus touchés par le
problème d'anémie que les hommes dont la prévalence de l'anémie ne
dépasse guère 20 pour cent. L'analyse des tendances entre 1995 et 2000
montre une amélioration chez les femmes enceintes et les enfants de moins
de cinq ans alors que la situation des femmes âgées de 15-49 ans semble être
détériorée entre les deux enquêtes. Ceci peut être dû à l'existence d'un
programme spécial de fortification en faveur des femmes enceintes. Les taux
restent importants dans les deux milieux .

Urbain 42,4 1995 ENCFI-95


33,6 2000 ENCFI-2000
Rural 47,7 1995 ENCFI-95
36,9 2000 ENCFI-2000
Prévalence de l'anémie National 30.8 1995 ENCFI-95
chez les femmes 15-49 ans
(% des femmes 15-49 ans
non enceintes)

60
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

31,8 2000 ENCFI-2000


Urbain 29,5 1995 ENCFI-95
32,9 2000 ENCFI-2000
Rural 32,3 1995 ENCFI-95
30,5 2000 ENCFI-2000
Prévalence de l'anémie National 35,4 1995 ENCFI-95
chez les enfants de moins 27,7 2000 ENCFI-2000
de 5 ans (% des enfants Urbain 35,8 1995 ENCFI-95
de moins de 5 ans) 27,6 2000 ENCFI-2000
Rural 36,1 1995 ENCFI-95
27,8 2000 ENCFI-2000

61
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Objectif 10 du SME. Accès de tous les couples aux informations et services pour prévenir les grossesses qui sont trop tôt, trop peu espacées, trop tard ou trop nombreuse

62
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Prévalence contraceptive 41,5 1992 ENPS-92 Le calcul de cet indicateur tient compte de toute femme mariée âgée de 15 à
(% femmes mariées 50,3 1995 PANEL-95 49 ans (dénominateur) et utilisant une méthode contraceptive, au moment
âgées de 15-49 ans) 58,4 1997 ENSME-97 de l'enquête, quelle soit moderne ou traditionnelle. La prévalence
contraceptive a gagné presque 9 points durant la période 1992 - 1995 et 8
points entre 1995 et 1997, soit des taux d'augmentation annuel moyen de
6,5 et 8,5 pour cent respectivement pour la première et la deuxième
période. Le gain global enregistré entre 1992 et 1997 est de 42,6 pour cent.
Si les deux milieux ont connu cette amélioration entre 1992 et 1995, c'était
en milieu rural que le progrès a été plus important. entre 1995 et 1997 dans
la mesure où le taux de prévalence contraceptive est passé de 39,2 pour cent
à 51,7 pour cent enregistrant un gain de 12,5 points. Cette augmentation a
54,5 1992 ENPS-92 induit une réduction des écarts entre les deux milieux (le ratio urbain/ rural
64,2 1995 PANEL-95 est passé de 1,7 en 1992 à 1,3 en 1997).
65,8 1997 ENSME-97

31,6 1992 ENPS-92


39,2 1995 PANEL-95
51,7 1997 ENSME-97

63
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Objectif 11 du SME. Accès de toutes les femmes enceintes aux soins prénatals, aux soins du personnel de santé formé pendant l'accouchement et aux
établissements auxquels sont envoyés les cas de grossesses difficiles et d'urgences obstétriques.
Soins prénatals 32,3 1992 ENPS –92 Le recours aux soins prénatals est calculé sur la base des naissances des cinq
(% naissances vivantes) 44,7 1995 PANEL-95 dernières années ayant précédé l'ENPS-92 et Panel 1995 et les naissances
56,0 1997 ENSME-97 des trois dernières années pour l'enquête sur la santé de la mère et de l'enfant
1997, dont les mères ont bénéficié d'au moins d'une consultation auprès d'un
personnel de santé (médecin, infirmier ou sage femme) au cours de la
grossesse. Le recours aux soins prénatals a augmenté de 38 pour cent entre
1992 et 1995 et de 25 pour cent entre 1995 et 1997 soit une augmentation
globale de 73,3 pour cent entre 1992 et 1997, ce qui est très important. Le
milieu rural a bénéficié de cet accroissement étant donné que la proportion
des femmes enceintes ayant eu recours aux soins prénatals a plus que doublé
dans l'espace de cinq ans. Les femmes urbaines ont tiré part de cette
60,6 1992 ENPS-92 amélioration en gagnant 27 points en terme de proportion. Les écarts entre
78,9 1995 PANEL-95 les deux milieux tout en restant flagrants ont connu une certaine réduction
87,6 1997 ENSME-97 en passant du triple au double.

17,6 1992 ENPS –92


27,6 1995 PANEL-95

64
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

40,2 1997 ENSME-97

65
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

N UMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Objectif 11 du SME. Accès de toutes les femmes enceintes aux soins prénatals, aux soins du personnel de santé formé pendant l'accouchement et aux
établissements auxquels sont envoyés les cas de grossesses difficiles et d'urgences obstétriques.
Assistance à 28,4 1992 ENPS –92 L'assistance à l'accouchement est calculé de la même façon que les soins
l’accouchement (% prénatals, sauf qu'on a tenu compte aussi bien des naissances vivantes que
naissances vivantes) des mort-nés en milieu surveillé. L'amélioration de cet indicateur est
certaine, mais à un rythme moins accéléré que celui du recours aux soins
prénatals. En effet, la proportion des naissances assistées par un personnel
qualifié est passée de 31 pour cent à 45,6 pour cent, soit une augmentation
globale de 47 pour cent. Cette augmentation, qui semble être constante dans
le temps, étant donné qu'on gagné presque 9 points entre 1992 et 1995 et 6
points entre 1995 et 1997, a bénéficié aussi bien aux femmes du milieu
urbain (gain de 16,6 points en cinq ans) que celles du milieu rural (gain de
14 points).
Toutefois, malgré cette nette amélioration, les taux de couverture des
femmes enceintes par des soins prénatals et par une assistance qualifiée au
moment de l'accouchement sont loin de répondre aux espérances et aux
objectifs fixés pour le sommet mondial pour l'enfant. Un simple calcul
montre que le décalage entre les milieux rural et urbain est de 7 années.

66
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

37 1995 PANEL-95
45,6 1997 ENSME-97
58,7 1992 ENPS –92
73,8 1995 PANEL-95
75,3 1997 ENSME-97

12,5 1992 ENPS-92


18,5 1995 PANEL-95
26,5 1997 ENSME-97

67
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 14 du SME. Elimination quasi totale de la carence en iode

68
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

26,2 2000 ENCFI-2000 La proportion des ménages utilisant un sel iodé est de 26,2 pour cent.
Prés de 37,5 % des ménages citadins utilisent un sel iodé alors que
onso cette proportion n'est que de 11,8 pour cent en milieu rural.
mm
atio
n du
sel
iodé
(%
de 37,5 2000 ENCFI-2000

mén
age)

Rural 11,8 2000 ENCFI-2000


Objectif 15 du SME. Elimination quasi total de la carence en vitamine A (VAD) et de ses effets, y compris la cécité.

69
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Enfants recevant des suppléments 32,2 2000 ENCFI-2000 Cet indicateur concerne les enfants de plus de neuf mois et de moins
en vitamine A ( % des enfants de de cinq ans ayant reçu un supplément en vitamine A. Un enfant sur
moins de cinq ans) trois reçoit un supplément en vitamine A. Cette proportion passe à un
enfant sur quatre en milieu rural alors qu'elle est de 38,8 pour cent en
milieu urbain

38,8 2000 ENCFI-2000

Rural 25,9 2000 ENCFI-2000


Mères recevant des suppléments en vitamine A Non
disponible
Enfants avec cécité crépusculaire Non
disponible

70
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Cécité Non
disponible
crépusculaire
chez les
femmes
enceintes

71
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE
Objectif 16 du SME. Permettre à toutes femmes de nourrir leurs enfants exclusivement au sein pendant quatre à six mois et de continuer à les allaiter tout en leur donnant
des aliments de compléments jusqu'à la deuxième année
62 1992 ENPS-92 Est considéré comme allaité exclusivement au sein, tout enfant
Allaitem
n'ayant reçu aucune alimentation de supplément pendant les quatre
65,6 1997 ENSME97
ent exclusif premiers mois de sa vie. La proportion des naissances allaitées
pendant les 4 exclusivement au sein au cours des quatre premiers mois de leur vie a
gagné presque trois points entre 1992 et 1997, soit une augmentation
mois de 5,8 pour cent.
La proportion des enfants de 6-9 mois recevant le lait maternel et des
(%
aliments de complément a par contre diminué de 14,9 pour cent alors
d’enfants de que les proportions des enfants de 12-15 mois et 20-24 mois qui sont
moins de 4 toujours allaités ont augmenté respectivement de 7,4 pour cent et
20,3 pour cent.
mois)
Introduction des aliments entre 6-9 mois 62,2 1992 ENPS-92
52,9 1997 ENSME97
(% enfants de 6-9 mois)

Allaitement maternelle continue entre12 - 15 56,4 1992 ENPS-92


mois : (% enfants de 12-15 mois) 60,6 1997 ENSME97

Alimentation de complément en temps opportun 46 1992 ENPS-92


(% enfants de 6-9 mois)

Allaitement maternelle continue entre 20 - 24 17,7 1992 ENPS-92


mois : (% enfants de 20-24mois)

72
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

21,3 1997 ENSME97

73
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 19 du SME. Eradication à l’échelle mondiale de la Poliomyélite dès l’année 2000

Aucun cas de poliomyélite n’a été notifié au Maroc depuis 1990

Objectif 20 : Elimination du tétanos néonatal dès l’année 1995

73 1990 Santé en Même si l’objectif n’a pas été atteint, on note une réduction de plus
Nombre
chiffres de 61 pour cent des cas annuels de tétanos néonatal
annuel de cas 28 1999 Santé en
de tétanos chiffres

néonatal
Objectif 21 : Réduction de 95 % des décès dus à la rougeole et réduction de 90 % des cas de rougeole par rapport aux niveaux de pré-immunisation dès 1995, comme une
étape importante à l’éradication de la rougeole à l’échelle mondiale à long terme.
Prévalence National 7,2 1997 ENSME97 La prévalence de la rougeole chez les enfants de moins de cinq ans
est de 7,2 pour cent avec une prévalence plus élevée en milieu urbain
Urbain 8
et chez les masculins.
Rural 6,6

Masculin 7,4

Féminin 7

Nombre annuel de décès 606 1990 ECCD 87-88 Réduction de 72 pour cent du nombre de décès dus à la rougeole en
167 1998 ECCD 98 l’espace de 9 ans. Cette baisse même si elle est considérable reste
loin de répondre à l’objectif fixé à 95 pour cent.

74
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Nombre annuel de cas de rougeole 1 577 1990 Santé en Nombre de cas annuels de la rougeole a été multiplié par sept entre
chiffres 1990 et 1998.
10 853 1998 Santé en
chiffres

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 22 du SME. Maintien d'un niveau élevé de couverture de vaccination (au moins 90 % d'enfants de moins d'un an dés l'année 2000) contre la
diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose et contre le tétanos des femmes en âge de reproduction.
Couverture du BCG (% enfants de 12 92,3 1992 ENPS-92 Toutes les données concernant la vaccination se rapportent enfants 12-23
- 23 mois ) mois qui ont reçu le vaccin avant l'âge de 12 mois, que l'information est
94,9 1997 ENSME-97 obtenue du carnet de vaccination ou de la déclaration de la mère.
Couverture du DTCoq (% enfants de 73,8 1992 ENPS –92 L'analyse de ces données par antigène montre que la proportion des
12 -23 mois) 88 1997 ENSME-97 enfants ayant reçu le BCG a augmenté de 2,6 points entre 1992 et 1997.
Couverture du VPO (% enfants de 12 - 73,8 1992 ENPS-92 La couverture atteinte par le BCG dépasse de loin l'objectif fixé à 90 pour
23 mois) 88 1997 ENSME-97 cent. De son côté, l'administration du DTCoq/polio a augmenté de 14,2
Couverture de la rougeole (% 66,9 1992 ENPS-92 points alors que la couverture des enfants par le vaccin anti-rougeole a
enfants de 12 - 23 mois) 83,7 1997 ENSME-97 augmenté de 16,8 points. L’analyse des différentiels par sexe montre que
63,4 1992 ENPS-92 les deux sexes bénéficient presque dans les mêmes proportions des vaccins
Enfants complètement vaccinés (%
alors qu'on note une différence entre le milieu urbain et rural, Différentiel
enfants de 12 - 23 mois) 80,6 1997 ENSME-97
qui tend à s'atténuer avec le temps.
Enfants protégés contre l’anatoxine 53,8 1987-92 ENPS-92 Cet indicateur indique la proportion des naissances des cinq dernières
tétanique (TT) (% naissances vivantes) années et des trois dernières années ayant précédé respectivement les
enquêtes ENPS-92 et ENSME-97 dont les mères ont reçu au moins une
injection antitétanique pendant la grossesse. L'analyse des tendances
montre que cet indicateur a enregistré une baisse de plus de 12 points
durant la période 92-97. Cette baisse est due en partie à la réduction des
taux d'administration du vaccin antitétanique pendant la grossesse en
milieu rural (de 52,2 à 37,6). Une explication qu'on peut donner à cette
75
baisse est que grâce aux programmes de vaccination adoptés par le
Ministère de la Santé, nombreuses sont les femmes en âge fécond qui sont
déjà immunisées à vie (5 vaccins antitétaniques) avant d'être enceintes.
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

41,2 1994-96 ENSME-97

76
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 23 du SME. Réduction de 50 % des décès dus à la diarrhée chez les enfants âgés de moins de cinq ans et réduction de 25 % du taux d'incidence
de la diarrhée
16,5 1992 ENPS-92 C’est la proportion des enfants de moins de cinq ans ayant eu la diarrhée
au cours des deux dernières semaines ayant précédé chacune des enquêtes
29,7 1997 ENSME-97
t et qui ont reçu des solutions de réhydratation orale ou une solution
i appropriée préparée à domicile.
L'utilisation des solutions de réhydratation orale pour le traitement de la
l diarrhée a augmenté de 80 pour cent entre 1992 et 1997.
i Cette utilisation dépend faiblement du sexe de l'enfant et du milieu de
résidence. L'analyse des tendances au cours des cinq dernières années
s
montre que d’importants progrès ont été réalisés, étant donné que les
a proportions ont presque doublé aussi bien au niveau national que par sexe
t et par milieu de résidence.
18,2 1992 ENPS-92
i
33 1997 ENSME-97
o
n

d
e
l 15,7 1992 ENPS-92
a
T
R 77
O
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

28,4 1997 ENSME-97


17,9 1992 ENPS-92
30,1 1997 ENSME-97

14,8 1992 ENPS-92


29,4 1997 ENSME-97

78
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE

Objectif 23 du SME. Réduction de 50 % des décès dus à la diarrhée chez les enfants âgés de moins de cinq ans et réduction de 25 % du taux d'incidence
de la diarrhée
Traitement de la diarrhée à National 47,3 1992 ENPS-92 C’est la proportion des enfants de moins de cinq ans ayant eu la diarrhée
domicile (% enfants de au cours des deux dernières semaines ayant précédé chacune des enquêtes
26,9 1997 ENSME-97
moins de 5 ans) et qui ont reçu davantage de liquides. Cette proportion a diminué de 43
45,5 1992 ENPS-92 pour cent entre 1992 et 1997 au niveau national. Cette baisse a touché les
34,4 deux milieux et les deux sexes.
1997 ENSME-97
Il n’existe pas de différences significatives entre garçons et filles, mais par
contre, les enfants citadins reçoivent plus de liquides que les enfants
ruraux.

48,0 1992 ENPS-92


24,0 1997 ENSME-97

47,4 1992 ENPS-92

79
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

28,7 1997 ENSME-97


47,2 1992 ENPS-92
25,1 1997 ENSME-97

Décès des enfants de moins de cinq ans dus 21 927 1990 ECCD 89 Le décès des enfants de moins de cinq ans suite à la diarrhée a diminué de
à la diarrhée 8 106 63 pour cent entre 1990 et 1998. L’objectif fixé pour le sommet mondial
1998 ECCD 98
pour les enfants est donc déjà atteint.

Nombre de cas de diarrhée 615 995 1990 Santé en Le nombre absolu des cas de diarrhée a diminué de 20 pour cent entre
chiffres 1990 et 1999.
491 907 1998 Santé en
chiffres

80
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / INDICATEUR VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


REFERENCE
Objectif 24 du SME. Réduction du tiers des décès dus aux infections respiratoires aiguës chez les enfants de moins de cinq ans
Traitement des infections 18,1 1992 ENPS-92 La proportion des enfants de moins de cinq ans ayant souffert d'une
(affections) respiratoires infection respiratoire, toux avec une respiration courte et rapide selon
28,3 1997 ENSME-97
aiguës ENPS-92 et toux avec ou non une difficulté respiratoire selon L'enquête
Papchild , au cours des deux dernières semaines ayant précédé chacune des
(% enfants de moins de 5
deux enquêtes et qui ont été menés en visite dans un établissement
ans)
sanitaire publique ou privé.
Cet indicateur a gagné 10 points en l'espace de 5 ans, soit une
augmentation de 57 pour cent .S'agissant des différentiels, on constate que
les enfants du milieu urbain sont plus avantagés que ceux du milieu rural
et que les garçons sont admis en consultation, dans un établissement
sanitaire davantage que les filles. L'amélioration constatée lors des cinq
ENPS-92 dernières années profite plus au milieu urbain et aux garçons.
26,6 1992

41,7 1997 ENSME-97

14,9 1992 ENPS-92

81
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

16,7 1997 ENSME-97

19,8 1992 ENPS-92

35,4 1997 ENSME-97

16,2 1992 ENPS-92

20,7 1997 ENSME-97

82
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

INDICATEURS GLOBAUX

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


IMCI-1 Traitement des maladies à ND
domicile

IMCI-2 Connaissance des soins à ND


chercher

IMCI-3 Utilisation de ND
moustiquaires traitées

IMCI-4 Traitement du paludisme ND

ND : Non disponible

83
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X

NUMÉRO DE L’OBJECTIF / VALEUR PERIODE DE SOURCE DESCRIPTION ET COMMENTAIRES


INDICATEUR REFERENCE

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


VIH-2 Connaissance des Pourcentage des femmes âgées de 15 à 49 ans au courant des mesures de
conceptions erronées du prévention à prendre contre le VIH / SIDA
65 1997
VIH/SIDA

VIH-3 Connaissance de la Pourcentage des femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont une conception erronée du
transmission du VIH de la VIH / SIDA
84,4 1997
mère à son enfant

VIH-4 Attitude vis-à-vis des ND


personnes ayant le
VIH/SIDA

VIH-5 Enfants qui connaissent un ND


endroit où elles peuvent
aller faire un test du VIH

VIH-6 Femmes qui ont été testés ND


pour le VIH

VIH-7 Comportement sexuel des ND


adolescentes

84
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

ND : Non disponible

85
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

I NDICATEURS G LOBAUX

86
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


Le sixième objectif du sommet mondial sur l’enfance est relatif à l'accès universel à l’Education de Base et l’achèvement du cycle
d’enseignement primaire par au moins 80% des enfants d’âge scolaire au terme d’un enseignement formel et non formel de Standard
qui obéissent à des normes comparables. L’accent est mis sur la réduction de l’écart qui existe entre garçons et filles.

87
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Introduction

L’élaboration du rapport de la décennie sur l’enfance s’inscrit dans le cadre du suivi des objectifs du Sommet Mondial de l’Enfance de
1990. Il est prévu qu’il sera présenté à la session extraordinaire de l'assemblée générale des Nations Unies au mois de septembre
2001 à New York.
Un comité restreint est chargé d'élaborer le volet statistique du rapport. Il est composé des représentants des Ministères de la Santé,
de l'Education Nationale, de la Prévision Economique et du Plan, des Affaires Etrangères et de la Coopération et des Droits de
l’Homme. La coordination est assurée par le Ministère de la Prévision Economique et du Plan (Direction de la Statistique).
Le Ministère de l'Education Nationale juge utile de présenter un bref aperçu sur le contexte du système d'enseignement.

Orientations

Le Gouvernement du Royaume du Maroc n’a cessé de déployer des efforts importants pour garantir une éducation équitable et
efficace pour tous. La part du budget de l’Etat réservé à l’enseignement fondamental et secondaire s’est située aux environs de 20%
durant la décennie précédente. En termes de PIB, le budget de l’Education Nationale s’établit aujourd’hui à environ 4,5%.

Le Gouvernement, convaincu du rôle éminemment important de l’éducation et de la formation, accorde à ce secteur un intérêt
particulier dans le cadre de sa politique globale de développement. Ce ferme engagement répond aux Orientations Royales et aux
attentes de la nation, rappelées solennellement lors du discours du trône du 3 mars 1998, lorsque Feu Sa Majesté le Roi Hassan II a
affirmé que :
«Tout l’effort fourni - par ailleurs - restera insuffisant s’il n’est pas soutenu par une
préparation de qualité des jeunes pour leur permettre de se prendre eux même en
charge. D’où notre préoccupation majeure de réforme du système d’enseignement qui
n’est plus en phase avec les exigences de l’époque».

88
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

89
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Dans le discours de la Fête de la Jeunesse du 9 juillet 1998, Feu Sa Majesté rappelait que :

«Le citoyen marocain doit bénéficier d’une formation ininterrompue, depuis l’enfance jusqu'à la fin de sa carrière. Il s’agit de lui
assurer l’enseignement fondamental et de lui prodiguer une formation saine, une éducation qui exclut toute privation, toute
jalousie, animosité ou exclusion. Il s’agit donc de former l’enfant qui sera le jeune de demain, un jeune imbu de l’esprit
patriotique prêt à consentir tous les sacrifices au service du concitoyen et de sa patrie».

Dans le discours du trône du 30 Juillet 1999, Sa Majesté Mohamed VI a mis l’accent sur la priorité accordée au secteur de
l’enseignement en affirmant :

«La question de l’enseignement figure en tête de nos préoccupations actuelles et futures, en raison de son extrême
importance, de son impact sur la formation des générations et de leur préparation à accéder à la vie active, pour
contribuer à l’édification de la Nation, avec compétence, savoir- faire, abnégation et loyauté, en aspirant à accéder au
vingt et unième siècle, par la mise en valeur des potentialités scientifiques, des innovations technologiques de l’époque,
ainsi que les larges perspectives qu’elles ouvrent pour l’intégration dans le processus de mondialisation .».

La déclaration de politique générale du gouvernement, présentée devant le parlement par Monsieur le Premier Ministre, a
ainsi souligné avec force que :

«L’action du gouvernement retiendra comme priorité essentielle la mise en œuvre de la réforme globale du système
d’éducation et de formation afin d’offrir les mêmes chances à tous les citoyens pour accéder au savoir, à la modernité, à la
culture et à l’emploi. Cette réforme, qui sera basée sur les valeurs morales et spirituelles qui fondent notre identité, valorisera le
capital humain, mobilisera les ressources humaines disponibles dans le système éducatif, et reposera sur la solidarité
nationale et les principes de services publics».

90
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

91
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Objectifs

La Charte Nationale de l’Education Formation constitue le cadre de référence de la politique du gouvernement en matière
d’éducation et de formation. La décennie 2000-2009 est déclarée décennie nationale de l’éducation et de la formation. La
politique du Ministère de l’Education s’articule autour de trois axes
• la généralisation de la scolarisation des enfants ;
• L’amélioration de la qualité et l’efficacité de l’enseignement ;
• L’amélioration de la gestion des ressources humaines et matérielles.

Le calendrier de la généralisation de l’enseignement est fixé de la manière suivante:


• La généralisation de l’inscription des enfants de 6 ans à partir de la rentrée scolaire de septembre 2002 et du
cycle primaire pour les enfants de 6 – 11 ans ;
• La généralisation de l’inscription en première année du préscolaire en 2004 ;
• La mise en œuvre de mesures permettant d’augmenter les taux de rétention. Ainsi, les élèves inscrits en
première année du préscolaire parviendront en fin d’école primaire, pour 90% d’entre eux en 2005.

Indicateurs

Les indicateurs suivants ont été retenus pour l'élaboration du volet statistique du rapport de la décennie :
• Enfants ayant atteint la classe de la cinquième année primaire ;
• Taux net de fréquentation de l'enseignement primaire ;
• Proportion d'enfants qui entrent à l'école primaire ;
• Développement de l'enseignement préscolaire.

92
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


N u m éro de l'objectif / Valeur Période de Sources Descriptions et commentaires
Indicateur référence
6 1- Enfants ayant 77,3% 1999 -Recensement C'est la proportion d'enfants entrant en première classe de l'école primaire qui
atteint la classe de scolaire : atteignent la classe de cinquième année du primaire.
cinquième année
primaire (en %) ; La connaissance du pourcentage d’enfants atteignant la cinquième année de
l’école primaire nécessite le suivi d’une cohorte réelle d’enfants durant le cursus
de l’école primaire. Un tel suivi nécessite l’attente de plusieurs années pour
connaître le résultat.
La reconstitution du cheminement d’une cohorte fictive, à partir des taux
d’écoulement observés ces dernières années, permet de rendre compte du taux
de rétention des élèves dans le système éducatif. Le suivi du cheminement d’une
cohorte fictive montre que sur 1 000 élèves inscrits en première année du
primaire, 773 élèves atteignent la cinquième année, soit un taux de 77,3%. 43,1%
accèdent à la cinquième année sans redoublement.

93
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

6 2-Taux net de National 1999/2000 -Recensement C'est la proportion d'enfants d'âge scolaire de l'enseignement primaire qui
fréquentation de 79,0%; scolaire : fréquentent une école primaire. Cet indicateur est exprim é par le rapport des
l'enseignement Urbain enfants scolarisés à l’école primaire sur l’effectif des scolarisables à l’école.
primaire (en %) ; 89,7%;
Rural 69,4%; -CERED : En 1990, le taux net de scolarisation du groupe d’âge de 6-11 ans était de 52,4%.
Garçons Données de la Un enfant sur deux en âge de scolarisation primaire se trouvait à l’extérieur de
83,7%; Population. l’école primaire. A la fin de la décennie, huit enfants de cette tranche d’âge sur dix
Filles 74,1%; fréquentent l’école, signe évident d’un progrès substantiel. Au début de la
décennie, 2 filles seulement sur 10 du milieu rural étaient à l’école primaire.
Actuellement, plus de 6 filles sur 10 sont à l’école ce qui atteste une amélioration
notoire. Des efforts seront développés à cet égard afin de réduire les disparités
de scolarisation selon le sexe.

94
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


N u m éro de l'objectif / Valeur Période de Sources Descriptions et commentaires
Indicateur référence

95
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

6 3- Proportion National 64,8% 1999/2000 - Recensement C'est la proportion d’enfants en âge d’entrer à l’école primaire qui s’inscrivent en
d'enfants qui entrent Urbain 74,9% scolaire : première classe à cet âge.
à l'école primaire Rural 55,8%
(en %) - CERED : L’examen durant la décennie du taux d’inscription en première année
Garçons 67% Données de la fondamentale nécessite une prudence particulière. Au début de la décennie, l’âge
Filles 62,5% Population. légal d’inscription était de 7 ans. Actuellement, il est de 6 ans. Comme stipulé
dans la Charte Nationale de l’Education Formation, le Ministère de l’Education
Nationale escompte la généralisation de l’inscription des enfants de 6 ans à
l’horizon 2002. L’analyse de l’indicateur nécessite la prise en compte de
l’inscription à 6 et 7 ans en début et fin de la décennie.
Bien que l’âge légal d’inscription en début de décennie soit de 7 ans, une partie
des élèves s’inscrivait à 6 ans. De même, à la fin de la décennie, une tranche
d’élèves s’inscrit à 7 ans bien que l’âge d’inscription soit de 6 ans. Il en résulte
que l’évolution de l’inscription ne peut être appréhendée que par l’analyse
combinée de l’inscription des enfants âgés de 6 ans et de 7 ans en début et en fin
de la décennie.
L’examen du taux net d’inscription à 6 ans révèle un accroissement de 44,2
points pourcentage globalement et de 44,5 et 42,3 points pourcentage
respectivement en milieux urbain et rural. Selon le sexe, le taux s’est accru de
43,9 et 44,6 points pourcentage respectivement pour les garçons et les filles.
Le taux diffère légèrement selon le milieu. En revanche, du fait de l’inscription en
première année fondamentale à 6 ans depuis quelques années, le taux net
d’inscription à 7 ans est passé de 45,4% à 37,6% entre 1990-1991 et 1999-2000.
En terme d’effectifs, la population des nouveaux inscrits de 6 ans et de 7 ans est
passée de 430.831 en 1990-1991 à 637.092 entre 1990-1991 et 1999-2000
enregistrant un accroissement durant la période de 47,8%, soit un accroissement
annuel moyen de 4,4% alors que l’effectif de la population scolarisable a
légèrement baissé.

96
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

I NDICATEURS G L O B A U X
CONTEXTE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT

Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie


N u m éro de l'objectif / Valeur Période de Sources Descriptions et commentaires
Indicateur référence
6 4- Développement National 1999/2000 -Recensement L’enseignement préscolaire au Maroc est destiné aux enfants âgés de 4 et 5 ans. Il
du préscolaire 55,2% scolaire : comprend deux types distincts :
Urbain 67,6% L’enseignement préscolaire moderne localisé surtout en milieu urbain ;
Rural 44,2% L’enseignement préscolaire coranique appelé «M’sid», localisé surtout en
-CERED : milieu rural.
Données de la
Population. Les proportions des effectifs du préscolaire moderne et du préscolaire coranique
sont respectivement d’un tiers et de deux tiers de l’ensemble des effectifs.
La charte prévoit sa généralisation en l’an 2004. Globalement, 55,2% de la
population appartenant au groupe d’âge de 4 - 5 ans est inscrite à l’enseignement
préscolaire en 1999-2000. Le taux net de scolarisation diffère selon le milieu. Il est
de 67,6% en milieu urbain et de 44,2% en milieu rural.
Le taux net de scolarisation au préscolaire, pour l'année 1999-2000, varie selon le
sexe, il est de 69,7% pour les garçons et de 40,2% pour les filles. La scolarisation à
l’école préscolaire diffère selon l’âge simple de la catégorie. Le taux net de
scolarisation est de 44,4% et de 65,9% respectivement pour la population d’âge 4
et 5 ans.

97
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA PREVISION
ECONOMIQUE ET DU PLAN

INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES
DU SOMMET MONDIAL POUR
LES ENFANTS A LA FIN
DE DECENNIE 90

98
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Indicateur Comme
ate ntaire
s et
val
eur
s
Objectif 4 du SME. Accès universel à l'eau à boire salubre
1
- Accès de l'eau potable salubre (% des ménages) (1998/99) Enquête nationale L'accès est presque total en milieu
National 76,6 sur les niveaux de urbain. En milieu rural, plus de la
Urbain 93,0 vie des ménages moitié des ménages ont accès à l'eau
Rural 54,6 1998/99 potable salubre

Objectif 5 du SME. Accès universel aux moyens d'assainissement du traitement des excréments
- Utilisation des moyens d'assainissement du traitement des (1990/91) (1998/99) Enquête nationale L’évolution de l’utilisation des moyens
excréments (% des ménages) sur les niveaux de sanitaires pour le traitement des
National 65,2 65,9 vie des ménages excréments reste marquée par le niveau
Urbain 94,0 94,7 1990/91et 1998/99 modéré observé en milieu rural, en dépit
Rural 35,0 27,4 des efforts consentis par les pouvoirs
publics dans le domaine de l’Eau et de
l’Assainissement. L’étendue du monde
rural et la difficulté d’accès à certaines
zones rurales sont les principaux
facteurs explicatifs de l’écart qui reste
encore important entre la ville et la
campagne

99
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Objectif 6 du SME. Accès universel à l'éducation de base, et achèvement du cycle d'enseignement primaire par au moins 80 % des enfants d'âge
scolaire, au terme d'un enseignement formel et non-formel de standard qui obéisse à des normes comparables, l'accent étant mis sur la réduction de
l'écart qui existe entre garçons et filles
-Assimilation des connaissances : Taux (en %) d'alphabétisation (1990/91) (1998/99) Enquête nationale L'assimilation des connaissances est en
d'enfants âgés de 10-12 ans sur les niveaux de amélioration constante, en témoigne les
National 67,0 75,8 vie des ménages taux d'alphabétisation des enfants de 10
Urbain 90,8 92,3 1990/91et 1998/99 à 12 ans qui connaissent une hausse
Rural 49,9 60,1 notable depuis 1990
Filles 53,9 66,0
(dont filles rurales) 31,3 (46,0)
Garçons 78,9 84,3

1
Toute source d'eau potable salubre distante d'au plus 500 mètres du lieu d'habitation en milieu urbain et de 1 000 mètres en milieu rural.

100
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Indicateur Dates Com


et valeurs mentaire

Objectif 7 du SME. Réduction du taux d'analphabétisme adulte (le groupe d'âge approprié doit être déterminé dans chaque pays) au moins de moitié
par rapport à celui du niveau de 1990, en mettant l'accent sur l'alphabétisation féminine
- Taux (en %) d'alphabétisation des personnes âgées de 15 (1990) (1994) (2000)
Recensemen Grâce aux mesures
ans et plus
National 38 42 52 t général de prises pour lutter contre
Urbain 56 59 68
la population l'illetrisme, le taux
Rural 19 21 30
Femmes 25 29 39 et de d'analphabétisme s'est
(dont femmes rurales) (6) (8) (12)
l'habitat réduit de 62% (en
Hommes 51 55 68
1994 et 1991) à 48 %
enquête actuellement, soit une
nationale sur baisse de 23 %
les niveaux
de vie des
ménages
1990/91 et
1998/99

101
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

INDICATEURS SUPLEMENTAIRES POUR LE SUIVI DES DROITS DE L'ENFANT

Indicateur Dates Comme


et valeurs ntaire

- Enregistrement des naissances (% d'enfants de moins de (1990) (2000) Enquête L'enregistrement des naissances pour
5 ans enregistrés à l'Etat civil) nationale sur les enfants de moins de 5 ans est
National 93,6 l'emploi (volet presque universel. On constate que
Urbain 95,7 enfants, 2000) même en milieu rural, environ 92 %
Rural (non disponible) 91,8 des naissances sont enregistrée à l'Etat
Filles 93,4 civil.
Garçons 93,8 Il n'y a pas de différence significative
entre garçons et filles concernant
l'enregistrement des naissances
- Arrangement concernant la résidence des enfants (% (1990) (2000) Enquête Le nombre d'enfants vivant dans des
d'enfants âgés de moins de 15 ans vivant dans des ménages nationale sur ménages sans un parent biologique est
sans un parent biologique) (enfants adoptés) l'emploi (volet très faible, quel que soit le milieu de
National 0,5 enfants, 2000) résidence
Urbain 0,5
Rural (non disponible) 0,4
Filles 0,5
Garçons 0,4

102
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

Indicateur D Commen
ates taire
et
valeu
rs

- Orphelins dans les ménages (% d'enfants de moins de (1990) (2000) Enquête Les orphelins à l'échelle nationale
15 ans vivant dans des ménages et qui sont des orphelins) nationale sur représentent 3,0 % de l'ensemble des
National 3,0 l'emploi (volet enfants du Royaume. Il existe un peu plus
Urbain 3,4 enfants, 2000) d'enfants orphelins en milieu urbain
Rural (non disponible) 2,7 (3,4 %) qu'en milieu rural (2,7 %).
Filles 3,1
Garçons 2,9

- Travail des enfants (1987)* (2000) Enquête Les statistiques sur le travail des enfants
(% d'enfants âgés de 5-14 ans dans des ménages et qui nationale sur montrent une baisse significative,
exercent des activités professionnelles) l'emploi (volet concernant les travaux professionnels.
National 15,9 7,7 enfants, 2000)
Urbain 3,5 2,0 En se basant sur les concepts du BIT
Rural 26,8 13,4 concernant l’activité professionnelle,
Filles 18,0 6,8 moins de 8 % des enfants de 5 à 14 ans
Garçons 13,9 8,6 ont des activités professionnelles en
2000, contre 15,9 % en 1987, alors que ce
- % d'enfants âgés de 5-14 ans dans les ménages et qui (1990) (2000) taux ne concernait que les 7-14 ans. Pour
aident leurs parents dans les travaux ménagers (quatre les activités domestiques, seuls 3,5 %
heures et plus par jour)* des enfants de 5-14 ans aident leurs
parents dans les travaux ménagers pour
une durée d'au moins 4 heures par jour

103
Indicateurs du Sommet Mondial pour les Enfants à la Fin de la Décennie

National 3,5
Urbain 1,8
Rural (non disponible) 5,0
Filles 5,9
Garçons 1,1

* 7-14 ans

104

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