Le résumé du contenu du fragment lu en quelques phrases. L'énonciation o Qui parle ? Et de quelle façon ? On distingue plusieurs niveaux de parole : l'écrivain ou l'auteur qui écrit le livre ; le narrateur qui raconte l'histoire, et qui peut être distinct de l'auteur ; le personnage, qui est un acteur de l'histoire, et qui peut être le narrateur principal ou bien celui qui raconte un moment précis d'une (ou de son) histoire : on l'appelle alors le narrateur second. o Il s'agit aussi d'observer les signes (temps verbaux, pronoms personnels, etc.) qui permettent d'identifier cette présence narratoriale. o Dans le discours, cette présence est identifiable : le locuteur (celui qui parle) influe plus ou moins discrètement sur le texte. Dans le discours on distingue de différents niveaux d'énonciation (discours direct, discours indirect, discours indirect libre). Dans le récit, au contraire, le locuteur est absent de son texte, il s'efface derrière lui et ne l'influence pas. Cela dit, discours et récit peuvent se mêler dans un même extrait littéraire. P.S. Discours direct, indirect, indirect libre 1. Discours direct Le discours direct reproduit les paroles telles qu'elles ont été prononcées. Il est introduit par un verbe "de parole" ou "verbe introducteur" puis un tiret (-) ou deux points (:) et délimité par des guillemets ("...") Il peut comporter tous les signes de ponctutation ainsi que les interjections ou inversions nécessaires pour marquer l'interrogation, l'exclamation. Exemple: Il s'écria: "Zut! J'ai oublié mon sac!" 2. Discours indirect Le discours indirect consiste à rapporter les paroles de quelqu'un. On les fait alors dépendre d'un verbe introducteur (s'exclamer, crier, murmurer, ripoter...) Les signes de ponctuation du discours direct (guillemets, tirets, points d'exclamations) disparaissent. On change les pronoms personnels, les adjectifs, les pronoms possessifs, certains adverbes (ici, aujourd'hui, hier) On supprime ou on transpose les tournures propes à l'oral. (interjections, honomatopés...) On change certains mots interrogatifs: est-ce que? ==> si qu'est ce ==> ce qui? qui qu'est ce ==> ce que que On applique la concordance des temps si le verbe introducteur est au passé. Exemple: Il s'exclame qu'il a oublié son sac. Il s'exclama qu'il avait oublié son sac. 3. Discours indirect libre Le discours indirect libre modifie les paroles pour les intégrer au récit mais conserver leur expressivité. Comme au discours direct, il n'y a pas de subordination au récit et ponctuation selon l'intonation Comme au discours indirect, on modifie les pronoms, le temps et les connecteurs après un récit au passé. « Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? » (Jean de La Fontaine - "La Mort et le Bûcheron") Reprenons la phrase de La Fontaine au discours indirect libre : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? Et maintenant transposons-la dans ces différents mode de discours : Dans le discours indirect lié, on obtient : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Il se demande quel plaisir il a eu depuis qu'il est au monde. Dans le discours direct lié, on obtient : Il met bas son fagot, il songe à son malheur : / « Quel plaisir ai-je eu depuis que je suis au monde ? » se demande- t-il. o Le temps et l'espace o Le cadre spatio-temporal permet de situer l'intrigue. On parle de : repères relatifs, c'est-à-dire qu'ils dépendent de la situation du narrateur ou du personnage qui prend la parole (déictiques). Ces repères sont caractéristiques du discours ; repères absolus, valables quelle que soit la situation. Ces repères sont propres au récit. La description et la narration o Le texte narratif raconte un événement et en situe le déroulement dans le temps et l'espace. o Le texte descriptif tente de dépeindre (pour le lecteur) un lieu, un personnage, une classe sociale, etc. L'accent est donc mis, généralement, sur la précision du vocabulaire. o Le texte argumentatif peut se retrouvrer dans un roman. Sa fonction est de convaincre le lecteur ou l'interlocuteur d'adopter un point de vue, une idée. La valeur des principaux temps o Le passé simple est le temps du fait unique passé. Il a souvent, par opposition à l'imparfait, valeur d'action brève. o L'imparfait, temps du passé, peut avoir trois valeurs : la durée (imparfait duratif) la répétition ou l'habitude (imparfait itératif) _ la description, le portrait (imparfait descriptif) o Le présent a différentes valeurs : il exprime l'action immédiate ou en cours il a valeur de vérité générale (présent gnomique) _ il peut enfin, dans un récit au passé, être employé pour rendre l'histoire plus vivante, plus présente aux yeux du lecteur. o Voir aussi la page « la valeur des temps » du site Weblettres . o La syntaxe (la structure et les types des phrases, des propositions). La focalisation (point de vue) o qui voit ? C'est le « point de vue » du narrateur dans le texte, qui peut s'exercer de trois façons : la focalisation externe : le narrateur raconte et décrit la scène, mais il en sait moins que son personnage ; il est comme un témoin extérieur qui assisterait à la scène. la focalisation interne : le narrateur voit à travers les yeux du personnage et découvre la scène en même temps que lui. Il en sait autant que son personnage. la focalisation zéro : le narrateur connaît tout, et du personnage, et de ce qui va arriver. o Lire aussi la fiche-méthode « la focalisation » sur le site Ac-versailles.fr/.../focalisation.htm . Les champs lexicaux (ou « réseaux isotopiques ») o Un champ lexical est un ensemble de mots qui se rapportent à une même réalité, à un même thème (la mer, le ciel, etc.), à l'appréciation et au jugement, etc. o Lire aussi la page « les champs lexicaux » du site Site-magister.com/chlex.htm . Les personnages o Le personnage est un être de fiction (parfois inspiré d'un modèle réel) ou un personnage réel dont la vie est romancée. o Le personnage principal est le centre de l'intrigue. o Le personnage secondaire se situe plutôt à l'arrière-plan, ce qui ne signifie pas que son rôle ou son importance soit à négliger. o Même dans un extrait, il est important d'étudier le rôle joué par le (ou les) personnage(s) : comment est-il décrit ? Quel portrait est-il fait de lui ? Quel est son comportement ? Est-il témoin d'une scène ? A-t-il une action précise ? Prend-il la parole ou ses pensées sont-elles rapportées ? Quels sont ses sentiments ? A-t-il une fonction symbolique ? Représente-t-il un type social ? La tonalité et les registres de langue o La tonalité (ou ton) peut être comique, pathétique, tragique, héroïque, épique, etc. (consultez : http://francais-au-lycee-dz.e-monsite.com/pages/content/theorie/qu-est-ce-que-la-tonalite-ou- le-registre-d-un-texte.html) o Le registre de la langue peut être courant, familier, soutenu ou littéraire, etc. (consultez : http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/niveaux-de-langage.php)
P.S. Les différents tons :
Le ton comique : Il provoque l’amusement, le rire. Les formes du comique jouent sur la fantaisie verbale, la caricature, l’effet de surprise ou le raisonnement par l’absurde. Procédés utilisés : jeux de mots, de sonorités, répétitions, énumérations, comparaisons amusantes, noms inventés ou déformés, exagérations, propos absurdes, familiers. Le ton ironique : Il dénonce au second degré quelque chose d’inacceptable. Il critique d’une manière indirecte. Une connivence s’établit entre l’auteur et le lecteur. Procédés utilisés : antiphrases, juxtapositions, exagérations, atténuations déconcertantes, mots à valeur négative, périphrases et appellations insolites. Le ton tragique : Il suscite une émotion née de la conviction intime qu’il n’y a plus d’issue. Il exprime le pessimisme, la marche inéluctable d’un destin fatal qui voue l’homme à la mort. Procédés utilisés : champs lexicaux de la mort, de la souffrance, des passions destructrices (la haine, l’amour, la jalousie…), des sentiments héroïques ; alexandrins. Le ton pathétique : Il déclenche un sentiment d’attendrissement et cherche parfois à émouvoir jusqu’aux larmes. Le ton pathétique inspire la pitié face à des souffrances ou des situations inhumaines. Procédés utilisés : champs lexicaux des larmes, de la douleur, nombreuses exclamations, lamentations, métaphores et comparaisons à forte charge émotive. Le ton lyrique et le ton épique : Le ton lyrique crée entre l’auteur et le lecteur le même état d’âme. Il évoque, de façon exaltée ou méditative, de sentiments intimes communs à tous les hommes. Procédés utilisés : champs lexicaux des sentiments (regret, tristesse, joie, passion…) présence du je/tu/vous, ponctuation expressive, langue soutenue. Le ton épique donne aux êtres et aux événements une dimension qui les dépasse. Ce caractère extraordinaire symbolise les valeurs d’un groupe. Procédés utilisés : termes collectifs, superlatifs, hyperboles, gradations, métaphores, personnification des forces naturelles, intervention du merveilleux. Le ton oratoire : Il entraîne l’adhésion du lecteur, le persuade de la validité d’une thèse, d’une analyse. Il le pousse à agir en communiquant une sorte d’enthousiasme. Procédés utilisés : emploi massif du je/nous/vous, interrogations et apostrophes, questions oratoires, anaphores, images, impératif, phrases amples. Les figures de style o Elles sont nombreuses. Il existe des figures d'opposition, d'identité (comparaison, métaphore), des figures d'amplification : atténuation ou exagération, etc. Mentionnez-les si vous pouvez en dégager un sens dans l'étude de votre texte.