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Les Méchants m’ont vanté leurs mensonges frivoles : Mais les temps, Le Père tout-puissant, en qui le monde espère, Qu’il
je n’aime que les paroles De l’éternelle Vérité. Plein du feu soutienne d’en-haut ses fragiles enfants.
divin qui m’inspire, Je consacre aujourd’hui ma Lyre A la Donne-nous un ferme courage ; Brise la noire dent du ser-
céleste Charité. pent envieux ; Que le calme, grand Dieu, suive de près l’orage
En vain je parlerais le langage des Anges. En vain, mon : Fais-nous faire toujours ce qui plaît à tes yeux.
Dieu, de tes louanges Je remplirais tout l’Univers : Sans Guide notre âme dans ta route ; Rends notre corps docile à
amour, ma gloire n’égale Que la gloire de la cymbale, Qui ta divine loi ; Remplis-nous d’un espoir que n’ébranle aucun
d’un vain bruit frappe les airs. doute, Et que jamais l’erreur n’altère notre foi.
Que sert à mon esprit de percer les abîmes Des mystères Que Christ soit notre pain céleste ; Que l’eau d’une foi vive
les plus sublimes, Et de lire dans l’avenir ? Sans amour, ma abreuve notre cœur : Ivres de ton esprit, sobres pour tout le
science est vaine, Comme le songe, dont à peine Il reste un reste, Daigne à tes combattants inspirer ta vigueur.
léger souvenir. Que la pudeur chaste et vermeille Imite sur leur front la
Que me sert que ma Foi transporte les montagnes ? Que rougeur du matin ; Aux clartés du midi que leur foi soit
dans les arides campagnes Les torrents naissent sous mes pas ; pareille ; Que leur persévérance ignore le déclin.
Ou que ranimant la poussière Elle rende aux Morts la lumière, L’aurore luit sur l’hémisphère : Que Jésus dans nos cœurs
Si l’amour ne l’anime pas ? daigne luire aujourd’hui, Jésus qui tout entier est dans son
Oui, mon Dieu, quand mes mains de tout mon héritage Aux divin Père, Comme son divin Père est tout entier en lui.
pauvres feraient le partage ; Quand même pour le nom Chré- Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint !
tien, Bravant les croix les plus infâmes Je livrerais mon corps qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera
aux flammes, Si je n’aime, je ne suis rien. le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.
Que je vois de Vertus qui brillent sur ta trace, Charité, fille Sombre nuit, aveugles ténèbres, Fuyez, le jour s’approche,
de la Grâce ! Avec toi marche la Douceur, Que suit avec un air et l’olympe blanchit : Et vous, démons, rentrez dans vos pris-
affable La Patience inséparable De la Paix son aimable soeur. ons funèbres ; De votre empire affreux un Dieu nous affran-
Tel que l’Astre du jour écarte les ténèbres De la Nuit com- chit.
pagnes funèbres, Telle tu chasses d’un coup d’oeil L’Envie Le soleil perce l’ombre obscure ; Et les traits éclatants qu’il
aux humains si fatale, Et toute la troupe infernale Des Vices lance dans les airs, Rompant le voile épais qui couvrait la na-
enfants de l’Orgueil. ture, Redonne la couleur et l’âme à l’univers.
Libre d’ambition, simple, et sans artifice, Autant que tu Ô Christ, notre unique lumière, Nous ne reconnaissons que
hais l’Injustice, Autant la Vérité te plaît. Que peut la Colère tes saintes clartés : Notre esprit t’est soumis ; entends notre
farouche Sur un coeur, que jamais ne touche Le soin de son prière, Et sous ton divin joug range nos volontés.
propre intérêt ? Souvent notre âme criminelle, Sur sa fausse vertu,
Aux faiblesses d’autrui loin d’être inexorable, Toujours téméraire s’endort ; Hâte-toi d’éclairer, ô lumière éternelle !
d’un voile favorable Tu t’efforces de les couvrir. Quel tri- Des malheureux assis dans l’ombre de la mort.
omphe manque à ta gloire ? L’amour sait tout vaincre, tout Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint,
croire, Tout espérer, et tout souffrir. qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera
Un jour Dieu cessera d’inspirer des oracles. Le don des le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.
langues, les miracles, La science aura son déclin. L’amour, la Les portes du jour sont ouvertes, Le soleil peint le ciel de
charité divine Eternelle en son origine Ne connaîtra jamais de rayons éclatants : Loin de nous cette nuit dont nos âmes cou-
fin. vertes Dans le chemin du crime ont erré si longtemps !
Nos clartés ici bas ne sont qu’énigmes sombres, Mais Dieu Imitons la lumière pure De l’astre étincelant qui commence
sans voiles et sans ombres Nous éclairera dans les cieux. Et son cours, Ennemis du mensonge et de la fraude obscure, Et
ce Soleil inaccessible, Comme à ses yeux je suis visible, Se que la vérité brille en tous nos discours.
rendra visible à mes yeux. Que ce jour se passe sans crime ; Que nos langues, nos
L’amour sur tous les Dons l’emporte avec justice, De notre mains, nos yeux soient innocents ; Que tout soit chaste en
céleste édifice La Foi vive est le fondement, La sainte Es- nous, et qu’un frein légitime Aux lois de la raison asservisse
pérance l’élève, L’ardente Charité l’achève, Et l’assure éter- les sens.
nellement, Du haut de sa sainte demeure Un Dieu toujours veillant
Quand pourrai-je t’offrir, ô Charité suprême, Au sein de nous regarde marcher ; Il nous voit, nous entend, nous ob-
la lumière même Le Cantique de mes soupirs ; Et toujours serve à toute heure ; Et la plus sombre nuit ne saurait nous
brûlant pour ta gloire, Toujours puiser, et toujours boire Dans cacher.
la source des vrais plaisirs ! Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint,
Source ineffable de lumière, Verbe en qui l’Eternel contem- qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera
ple sa beauté ; Astre dont le soleil n’est que l’ombre grossière, le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.
Sacré jour dont le jour emprunte sa clarté ; Les portes du jour sont ouvertes, Le soleil peint le ciel de
Lève-toi , Soleil adorable, Qui de l’éternité ne fais qu’un rayons éclatants : Loin de nous cette nuit dont nos âmes cou-
heureux jour ; Fais briller à nos yeux ta clarté secourable, Et vertes Dans le chemin du crime ont erré si longtemps !
répands dans nos cœurs le feu de ton amour. Imitons la lumière pure De l’astre étincelant qui commence
Prions aussi l’auguste Père, Le Père dont la gloire a devancé son cours, Ennemis du mensonge et de la fraude obscure, Et
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que la vérité brille en tous nos discours. nous regarde marcher ; Il nous voit, nous entend, nous ob-
Que ce jour se passe sans crime ; Que nos langues, nos serve à toute heure ; Et la plus sombre nuit ne saurait nous
mains, nos yeux soient innocents ; Que tout soit chaste en cacher.
nous, et qu’un frein légitime Aux lois de la raison asservisse Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint,
les sens. qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera
Du haut de sa sainte demeure Un Dieu toujours veillant le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.
nous regarde marcher ; Il nous voit, nous entend, nous ob- Les portes du jour sont ouvertes, Le soleil peint le ciel de
serve à toute heure ; Et la plus sombre nuit ne saurait nous rayons éclatants : Loin de nous cette nuit dont nos âmes cou-
cacher. vertes Dans le chemin du crime ont erré si longtemps !
Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint, Imitons la lumière pure De l’astre étincelant qui commence
qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera son cours, Ennemis du mensonge et de la fraude obscure, Et
le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours. que la vérité brille en tous nos discours.
Les portes du jour sont ouvertes, Le soleil peint le ciel de Que ce jour se passe sans crime ; Que nos langues, nos
rayons éclatants : Loin de nous cette nuit dont nos âmes cou- mains, nos yeux soient innocents ; Que tout soit chaste en
vertes Dans le chemin du crime ont erré si longtemps ! nous, et qu’un frein légitime Aux lois de la raison asservisse
Imitons la lumière pure De l’astre étincelant qui commence les sens.
son cours, Ennemis du mensonge et de la fraude obscure, Et Du haut de sa sainte demeure Un Dieu toujours veillant
que la vérité brille en tous nos discours. nous regarde marcher ; Il nous voit, nous entend, nous ob-
Que ce jour se passe sans crime ; Que nos langues, nos serve à toute heure ; Et la plus sombre nuit ne saurait nous
mains, nos yeux soient innocents ; Que tout soit chaste en cacher.
nous, et qu’un frein légitime Aux lois de la raison asservisse Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint,
les sens. qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera
Du haut de sa sainte demeure Un Dieu toujours veillant le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.

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