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L’activité de surveillance n’est pas une création du siècle, l’homme est inné de vouloir savoir
ce qui l’entoure, de prévoir ce que son environnement pourrait être et devenir, afin de
réagir, de s’adapter et d’évoluer. C’est le fondement de sa constitution. Et c’est le principe
même de l’intelligence économique.
« Le désir de connaître, pour maîtriser davantage l’environnement, en élaborant une
stratégie et en mettant en œuvre des tactiques, constitue l’un des fondements de toute
démarche anthropologique. L’homme veut savoir pour agir : c’est une donnée de base de la
condition humaine. » Eric DELBECQUE.
Connaître l’autre, l’ennemie en particulier, «voir sans être vu », ce que Philip
BAUMARD qualifie de « surveiller la surveillance ». Des évolutions suivant des périodes et
des conditions (politiques, idéologiques,…), le principe a été modifié. Il est devenu « voir
avant d’être vu ». Ce que l’auteur appelle le néo- panoptisme.
Ce courant est développé par l’auteur en se basant sur le panoptisme classique, fondé
par Jeremy Bentham (1787), qui a construit une tour gérée par une seule personne,
permettant de surveiller tous les prisonniers aux alentours. Du fait que la sentinelle n’est pas
localisée, cela donne l’impression, à chacun des prisonniers, qu’il est surveillé, même si ce
n’est pas le cas. Cela permet de réduire l’effort et le coût, en jouant sur le facteur
psychologique.
Apparue aux Etats-Unis dans le domaine militaire, puis dans celui des affaires, l’intelligence
économique (compétitive intelligence…les britanniques parlant de business intelligence)
s’est imposée depuis 1967, dans les plus grandes entreprises à travers le monde. Toutefois,
elle peine aujourd’hui, à trouver sa place, dans les PME, où le concept est souvent perçu, à
tort, comme abstrait et dogmatique. L’acception anglo-saxonne du terme « intelligence», à
traduire littéralement comme « connaissance approfondie », est souvent confondue avec
l’espionnage économique.
En Europe, comme partout ailleurs, des mutations profondes ont affecté l’environnement
des entreprises, depuis quelques années. Ces mutations sont en général
d’ordre économique (globalisation des échanges et segmentation plus fine des
marchés), géopolitique (éclatement du bloc communiste et accroissement du rôle de l’Union
Européenne), et technologique (accélération de l’innovation et compétition pour la
prééminence commerciale).
Dans ce contexte, où l’innovation est le moteur de la croissance, ces mutations ont conduit
les entreprises à repenser la stratégie industrielle et à redéfinir les voies et moyens, à même
d’affronter au mieux les nouveaux challenges qui se présentent.
– d’une part, la capacité d’influence, c’est-à-dire l’art d’utiliser l’information afin d’impacter
les marchés;
En conclusion, depuis la fin de la guerre froide en 1991, on assiste à une globalisation des
marchés et à l’émergence de situations d’antagonismes économiques mondiaux, dont les
protagonistes sont à la fois des blocs économiques supranationaux et des entreprises. Il en
résulte un durcissement de la concurrence, alors même que la création de la valeur des
entreprises repose, de plus en plus, sur la conquête de marchés transfrontaliers.
Chapitre 2
MS Analyse stratégique & intelligence économique (École Internationale des Sciences du
Traitement de l'Information)
Il s'agit de repérer les opportunités stratégiques (ou de les créer), ainsi que d'anticiper les
menaces pour préparer efficacement sa défense. Plus que de la gestion de crise,
l'Intelligence Économique permet de sécuriser le patrimoine de l'entreprise.
Maîtriser l'Analyse Stratégique est un enjeu vital pour tous les secteurs de l'économie
comme dans les organisations publiques, nationales ou internationales.
Ceci suppose un recours permanent aux sources et réseaux d'information, la maîtrise des
techniques de traitement des données, et une compétence économique et gestionnaire
permettant de transformer ces informations en atout pour la stratégie de l'entreprise.