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La vente immobilière en un coup d’œil
Lorsque vous mettez en vente un bien immobilier, vous devez aussi penser à
faire réaliser une estimation immobilière. Mais sachez également que vous pou-
vez mettre en valeur votre bien et faciliter sa vente grâce au « home staging »,
ou « valorisation immobilière », soit une technique de mise en avant d’un bien
immobilier pour le vendre rapidement et avec une négociation minimale.
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La vente immobilière en un coup d’œil
Mais il est également possible de vendre un terrain, une forêt ou encore des
biens professionnels tels qu’une boutique, des bureaux, un hangar ou une
ferme agricole. Et si vous possédez des biens d’exception, sachez qu’ils appar-
tiennent à un marché particulier, il est donc essentiel de bien estimer leur valeur.
Enfin, si vous avez investi dans un immeuble et que vous souhaitez vous en
séparer, sachez qu’il faudra répondre à certaines obligations, notamment dans
le cas de la vente d’un immeuble à rénover.
Enfin, les frais de vente sont assez limités pour le vendeur, qui les répercute bien
souvent sur le prix de vente ou sur les frais annexes qui incombent à l’acheteur.
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I.
Les types de vente
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I. Les types de vente
occasion, les frais d’agence. Dans le second cas, c’est l’agent immobilier qui
se charge de l’ensemble des formalités et modalités. Il faut alors prévoir, en
plus des frais liés à la vente, sa commission (3 à 7 %), généralement comprise
dans le prix de vente.
Le profil du vendeur
Les conditions de vente d’un logement dépendent non seulement du type de
bien (logement neuf ou ancien), mais aussi du profil du vendeur : propriétaire
unique, SCI ou indivision.
Propriétaire unique
Dans le cadre d’une vente classique, un
seul propriétaire – le propriétaire unique
– est impliqué. Il signe un compromis ou
une promesse de vente avec l’acquéreur,
qui verse ensuite, au notaire (compte
bloqué) une indemnité d’immobilisa-
tion. Deux à trois mois plus tard a lieu
la signature de l’acte de vente définitif
devant le notaire : l’acquéreur règle le solde (prix de vente, indemnité d’im-
mobilisation) en échange des clés du logement.
Comme pour toute vente, l’acquéreur s’acquitte du prix de vente ainsi que
des frais de notaire. Dans certains cas, le vendeur a lui aussi des frais : la TVA
immobilière si le bien y est soumis, l’impôt sur la plus-value et les frais d’agence.
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I. Les types de vente
Indivision
L’indivision est la situation juridique dans laquelle plusieurs personnes
détiennent des droits de même nature – et à proportions égales ou non – sur
un même bien ou sur une même masse de biens, sans que la part de chaque
personne sur le(s) bien(s) soit matériellement identifiable. Plus simplement,
plusieurs personnes se trouvent en indivision lorsqu’elles sont propriétaires et
ont la jouissance d’un ou plusieurs même(s) bien(s).
À savoir : la vente judiciaire est une procédure lourde qu’il est préférable d’évi-
ter ; le juge peut notamment bloquer la vente pendant deux à cinq ans, si l’in-
térêt d’un coïndivisaire le justifie.
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I. Les types de vente
Ensuite, le bien peut être vendu à un ou plusieurs coïndivisaires. Dans cette hypo-
thèse, les coïndivisaires qui rachètent la part – on parle de « soulte » – de celui qui
vend restent en indivision entre eux. Par exemple, A, B et C achètent ensemble
une maison, où ils habitent tous les trois ; A paie 100, B paie 200 et C paie 250.
C veut déménager alors que A et B veulent rester dans la maison : A et B peuvent
racheter la part de C, soit 250 + la plus-value ; A et B demeurent dans la maison
en indivision. Enfin, si tous les coïndivisaires ne souhaitent pas vendre le bien,
mais qu’ils n’ont pas les moyens financiers de racheter la part du coïndivisaire qui
souhaite vendre, ce dernier peut vendre sa part à un tiers. Cette hypothèse est
rare, car cela signifie qu’un tiers se retrouve en indivision avec les coïndivisaires
d’origine.
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I. Les types de vente
SCI
La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil
privilégié de gestion du patrimoine immobilier,
subordonné à des formalités d’immatriculation
et de statuts. En effet, une SCI est une société,
donc une personne morale, avec une existence
juridique propre. À ce titre, elle est dotée d’un
objet social déterminé par les associés, en rapport
avec un bien immobilier. L’objet social, qui figu-
rera dans les statuts, doit toutefois demeurer civil,
à savoir : construction, achat et gestion d’un bien
immobilier ; l’activité commerciale ne doit pas
être prépondérante dans la société civile immobi-
lière. De plus, la location meublée ne peut pas être
l’activité d’une société civile immobilière, puisqu’il
s’agit d’une activité commerciale par nature.
Une exonération est toutefois prévue lorsque le bien immobilier est mis à
la disposition d’un des associés, gratuitement, en tant que résidence prin-
cipale. Il en est de même lorsque le bien est détenu par la SCI depuis au
moins trente ans, ou que le prix de vente est inférieur à 15 000 €. La vente
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I. Les types de vente
de parts peut, de plus, être réalisée sous seing privé, même s’il est préfé-
rable de réaliser l’acte auprès d’un notaire ou de faire appel à un avocat. En
cas de litige, il est possible de faire appel à un juge.
Un associé ayant décidé de sortir de la SCI doit pouvoir vendre ses parts.
Cette vente n’entraîne pas nécessairement une dissolution.
Elle doit cependant survenir dans les conditions précisées dans les statuts
quant à l’accord des autres associés sur le futur acquéreur (à la majorité,
l’unanimité). Il peut exister un droit de préemption des autres associés. Une
fois la vente acceptée, une modification des statuts doit être enregistrée.
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I. Les types de vente
Par ailleurs, la promesse de vente peut être signée sous seing privé ou devant un
notaire, en attendant que les différentes parties aient réuni tous les documents
nécessaires à la vente. Cependant, afin d’éviter tout conflit, il est préférable
d’opter pour une signature devant un notaire. Ainsi, sont d’ores et déjà défi-
nies les modalités de la vente, telles que : les conditions d’occupation (viager
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I. Les types de vente
De plus, dans le cadre d’une vente en viager, le contrat comporte une consti-
tution de rente viagère. Quelles que soient les conditions d’occupation,
l’acheteur devient propriétaire du bien immobilier au jour de la signature du
contrat.
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I. Les types de vente
vénale du bien, c’est-à-dire son prix de vente, puis de choisir entre une vente
vide ou occupée. Néanmoins, ce montant n’est pas fixe, il est indexé chaque
année sur l’indice INSEE du coût de la consommation des ménages.
Échange de biens
Le principe de l’échange de biens repose sur
un contrat d’échange signé devant notaire :
chaque partie donne à l’autre son bien
immobilier.
En outre, si les biens sont de valeur identique, tous les frais sont divisés par
deux entre les coéchangistes : les droits de mutation (la taxe de publicité fon-
cière de 5,09 % est calculée sur le prix de vente du bien le moins cher), les
honoraires du notaire et les frais divers. En revanche, si les biens sont de valeur
inégale, les frais sont divisés par deux ; mais celui qui reçoit le bien immobilier le
plus coûteux paie, en plus, une soulte (somme d’argent) pour compenser l’ex-
cédent de valeur vénale. Il doit aussi s’acquitter de la taxe de publicité foncière
sur la différence entre le prix de vente de l’autre bien et le sien.
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I. Les types de vente
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I. Les types de vente
Dans le cas d’une vente aux enchères notariale, l’acheteur doit régler les
droits de mutation et les frais de notaire ; le vendeur, lui, s’acquitte des
frais divers du notaire (publicité, expertise), si le bien ne part pas au prix de
réserve, ainsi que de la TVA immobilière, le cas échéant.
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I. Les types de vente
intéressées par la vente peuvent visiter le bien lors de visites organisées par
un huissier. Les enchères sont effectuées par l’intermédiaire d’un avocat, qui
perçoit 10 % du montant de la mise à prix. Lorsque le bien est vendu par
adjudication, son propriétaire reçoit un titre d’expulsion.
Vente à réméré
La vente à réméré est un contrat permettant au vendeur de racheter son bien
s’il arrive à restituer le prix de la vente en plus des autres frais engagés. Pour
cela, il dispose d’un laps de temps précis, défini dans le contrat, et qui ne peut
dépasser cinq ans ; durant cette période, le vendeur peut continuer à habiter
dans le logement, mais il doit verser un loyer à son investisseur. Cette opé-
ration s’adresse aux propriétaires de biens immobiliers ayant contracté une
dette importante. Vendre son logement à réméré peut alors leur permettre
de rembourser leurs créanciers et de réguler leurs situations financières. Cette
transaction s’adresse donc, en dernier recours, aux personnes en grande diffi-
culté financière, et particulièrement à celles qui ne peuvent pas contracter un
crédit bancaire classique.
Une fois l’investisseur trouvé, un contrat de vente est établi, dans lequel
figurent la durée du contrat, le prix initial de vente, le prix de rachat s’il diffère,
le montant des indemnités de logement, etc. Après signature, la somme versée
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I. Les types de vente
par l’investisseur est conservée par le notaire qui s’en sert pour rembourser
les créanciers. La somme restante est conservée dans un dépôt de garantie
et servira lors du rachat du bien immobilier. Une fois la vente terminée, le
vendeur reste locataire du logement durant toute la durée du contrat. Mais,
pour cela, il doit justifier de sa capacité à payer l’indemnité d’occupation, soit
le loyer que verse le vendeur à son investisseur durant toute la durée de la
transaction.
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I. Les types de vente
La vente à l’étranger
Si vous souhaitez vendre une maison à l’étranger, sachez que vous serez sou-
mis à la législation immobilière du pays.
Réglementation
Lorsque vous vendez une maison qui vous
appartient à l’étranger, vous devez respecter
les règles applicables dans le pays où se situe
le logement, que ce soit au niveau des pro-
cédures (modalités de la signature de l’acte
de vente et documents à fournir au futur
acquéreur), des obligations au niveau du
bien immobilier (régime sous lequel doivent
être vendus les différents types de biens
immobiliers), et des coûts (frais de mise en vente et montant à verser à l’État).
Ainsi, l’acte de vente ne doit pas toujours être signé devant un notaire ; par
exemple, en Espagne, il est rédigé par un avocat, puis enregistré auprès d’un
notaire. De même, les modalités d’acquisition de la propriété immobilière,
de succession et de transmission varient d’un pays à l’autre ; par exemple,
en Tunisie, l’acquisition de certains biens immobiliers doit faire l’objet d’une
autorisation préalable délivrée par le Gouverneur.
Imposition
Lorsque vous vendez une maison, vous pouvez être amené à payer des
impôts, que ce soit en France ou dans le pays où se situe le logement : cela
dépend des conventions fiscales en vigueur. Dans tous les cas, si votre domi-
cile fiscal est basé en France, vous pourrez être soumis à la taxation sur les
plus-values en France.
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I. Les types de vente
Estimation
Pour établir une estimation immobilière, il faut se baser sur de nombreux cri-
tères : le type de bien immobilier (maison, appartement, garage, péniche,
château, immeuble...), la situation géographique, l’année de construction, la
superficie, le nombre de pièces, l’étage, l’orientation, les dépendances, la pré-
sence d’un balcon, d’une terrasse, d’un jardin, le type de chauffage, l’état du
bien immobilier et les travaux à réaliser. L’estimation n’est toutefois pas toujours
évidente, car chaque bien est unique ; elle permet donc difficilement d’obtenir
le prix réel. Le marché immobilier local est également à prendre en compte.
Pour effectuer une estimation immobilière, il est possible d’agir seul en com-
parant son bien avec des biens immobiliers identiques en vente, mais il sera
difficile de se faire une idée réelle du marché, les biens n’étant pas forcément
vendus au prix auquel ils sont mis en vente. Il est préférable de faire appel à
des professionnels, et même de faire estimer son bien par plusieurs interlocu-
teurs différents. Il est donc possible de faire appel à une agence immobilière
locale ou un grand réseau national (les estimations sont souvent proposées
gratuitement), un notaire ou un expert immobilier.
« Home staging »
Le « home staging » – « valorisation immobilière » en français – est une pra-
tique qui se développe de plus en plus en France. Cette technique de mise en
avant du bien immobilier a notamment été popularisée par les émissions de
télévision. Elle consiste à mettre en valeur un bien immobilier pour le vendre
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I. Les types de vente
rapidement et avec une négociation réduite. Pour cela, elle vise à créer un véri-
table coup de cœur pour les potentiels acheteurs qui peuvent se projeter dans
le bien immobilier, et repose sur la mise en valeur des volumes, de l’espace et
de la lumière.
Attention : dans l’idéal, le « home staging » ne doit pas dépasser 2 % du prix
de vente de votre bien. Au-delà, on parle de rénovation et non plus d’optimi-
sation du bien. Le « home staging » ne sera dès lors plus rentable.
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I. Les types de vente
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I. Les types de vente
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I. Les types de vente
Questions/réponses de pro
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I. Les types de vente
ΔΔ Réponse de Magicjack
Le compromis était vraisemblablement établi sous conditions suspensives.
La non-réalisation des conditions étant uniquement de la faute de l’acqué-
reur, vous pourriez éventuellement prétendre à un dédommagement.
Il convient d’examiner le compromis pour déterminer les conditions de l’ac-
tion éventuelle, le notaire rédacteur est le mieux placé pour vous donner
toutes les précisions utiles.
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I. Les types de vente
ΔΔ Réponse d’Argile
C’est la moindre des politesses, comme de nettoyer les w.c. ou la baignoire.
ΔΔ Réponse de SBTPE
Ce n’est pas nécessaire, mais, depuis peu, la loi impose un contrôle de fonc-
tionnement de l’assainissement avant toute vente de maison.
Le contrôleur appréciera autant que les futurs acheteurs !
ΔΔ Réponse de Costes
Elle est à la charge de l’acheteur. En fait, souvent, le prix de vente glo-
bal comprend les frais d’agence ; c’est souvent noté « FAI », pour « Frais
d’Agence Inclus ».
C’est pourquoi le vendeur doit trouver un équilibre entre le prix qu’il veut
tirer de son bien et les honoraires d’agence. Ne pas hésiter à négocier ces
honoraires avec l’agence !
ΔΔ Réponse d’Optimhome
La commission à percevoir par l’agence peut être à la charge du vendeur ou
de l’acquéreur, selon le choix retenu à cocher dans le mandat de vente.
ΔΔ Réponse de Pierremo
La commission est à la charge de celui qui mandate l’agence pour l’achat ou
l’acquisition d’un bien.
Lors de l’achat et la signature du compromis, demandez à signer un mandat
de recherche et à mettre les honoraires à la charge de l’acquéreur. Dans ce
cas, vous ne paierez pas de frais de notaire sur le montant de la commission.
Signer un mandat de recherche vous permet aussi de connaître le montant
de ces honoraires et de les négocier !
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I. Les types de vente
Les prêts contractés sur un bien immobilier doivent être remboursés par
le notaire ou le vendeur au moment de la vente pour lever les inscriptions
d’hypothèques.
Le notaire devra tenir compte des sommes réglées par les conjoints, et aussi
de l’occupation du bien avant la vente, si un des conjoints y résidait.
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I. Les types de vente
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II.
Les types de biens
En revanche, les résidences secondaires y sont soumises, même s’il est parfois
possible d’en être exonéré.
De plus, il est souvent utile, quel que soit le bien à vendre, de procéder à une
estimation afin de définir le juste prix et vendre son bien au plus vite et dans les
meilleures conditions.
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II. Les types de biens
Les logements
Il existe plusieurs catégories de vente de logements
selon qu’il s’agit d’une résidence principale ou secon-
daire, d’une maison à rénover, d’un garage. Là encore,
renseignez-vous sur les différentes possibilités en fonc-
tion de votre cas.
Que vous soyez locataire ou propriétaire de votre résidence principale, vous avez
la possibilité de vendre votre résidence secondaire. Ces logements représentent
près de 10 % du parc immobilier français.
On parle de « résidence secondaire » dès lors qu’il s’agit d’un logement occupé
occasionnellement, en plus de sa résidence principale. En cas d’alternance entre
deux logements, un seul sera reconnu comme résidence principale, tandis que
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II. Les types de biens
l’autre sera défini comme résidence secondaire. Il est de plus tout à fait pos-
sible d’être locataire d’une résidence principale et propriétaire d’une résidence
secondaire.
La vente d’une résidence secondaire est toutefois soumise à la taxe sur la plus-
value. Cependant, elle peut être exonérée dans deux situations : la vente de la
résidence secondaire pour l’achat d’une future résidence principale, et la déten-
tion du bien immobilier depuis au moins 22 ans. A contrario, les moins-values
immobilières ne donnent pas lieu à une réduction du revenu imposable. D’autre
part, si le vendeur d’une résidence secondaire n’est pas propriétaire de sa rési-
dence principale, il peut être exonéré de la taxation sur la plus-value si la vente
de la résidence secondaire est destinée à financer l’achat d’une résidence prin-
cipale, ou s’il n’a pas été propriétaire d’une résidence principale au cours des
quatre années précédentes. De plus, le vendeur doit acheter sa résidence prin-
cipale dans un délai de 24 mois, faute de quoi l’exonération ne lui sera pas
accordée. Cette dernière ne s’applique alors que pour la part de la vente destinée
à l’achat d’une résidence principale. Elle n’est pas automatique, le vendeur doit
donc en faire la demande.
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II. Les types de biens
Maison à rénover
Que ce soit sous forme de vente
immobilière classique ou de vente
en viager, vous avez la possibilité de
procéder à la vente d’une maison à
rénover. Dans ce cas, il est essentiel
de faire une bonne estimation du
prix du bien, surtout que les travaux
à effectuer entrent en compte dans
la définition du prix.
Pour estimer la valeur de votre bien, mais aussi rassurer les futurs acheteurs, il est
donc important de bien estimer les travaux à effectuer. Pour cela, n’hésitez pas à
faire appel à des professionnels du bâtiment.
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II. Les types de biens
à effectuer ces diagnostics dès la mise en vente, car vous devrez fournir le
diagnostic de performances énergétiques dès la publication de l’annonce
immobilière, et les autres dès la signature du compromis de vente.
Note : bien souvent, quand vous faites appel à une agence immobilière pour la
vente de votre bien en exclusivité, ces diagnostics sont offerts par l’agence.
Garage
Si vous êtes propriétaire d’un garage, vous avez
la possibilité de procéder à la vente de votre
garage seul ou en annexe d’un logement.
À savoir : si le garage est loué, son locataire ne bénéficie pas d’un droit de pré-
emption et le propriétaire pourra le vendre à la fin du bail.
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II. Les types de biens
faire parvenir l’offre de vente au plus tard six mois avant la fin du bail. Si le
locataire ne souhaite pas acheter le garage et le logement, le propriétaire est
ensuite libre de les vendre à un tiers.
Les lieux
La vente d’un terrain est différente de celle d’un logement. Selon sa nature
(constructible ou non, forêts), renseignez-vous sur les démarches à effectuer
pour que votre vente se passe dans les meilleures conditions.
Terrain
Pour connaître les possibilités de mise en vente d’un terrain, il convient de se
renseigner en mairie. La consultation du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou du
Plan d’Occupation des Sols (PLS) permet de savoir si le terrain concerné peut
être vendu, est constructible, ainsi que la surface minimale exigée pour la
construction d’une maison sur le terrain.
Mais la mairie peut également apporter des renseignements sur les servitudes
et les possibilités de viabilisation du terrain.
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II. Les types de biens
Forêt
Le droit de préférence, mis en place par la loi de modernisation de l’agricul-
ture et de la pêche du 27 juillet 2010, est mentionné dans le Code forestier aux
articles L331-19 et suivants depuis le 1er juillet 2012. Il s’applique au profit des
propriétaires forestiers voisins pour les parcelles boisées de moins de quatre hec-
tares mises en vente. Cependant, en cas de vente de parcelles, il ne s’applique
pas si la totalité des surfaces des parcelles est supérieure à cette superficie.
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II. Les types de biens
publique, vente dans le cadre familial, cession portant sur des droits en indi-
vision ou entre coïndivisaires, cession entre nu-propriétaire et usufruitier,
propriété avec une surface boisée d’au moins 50 % entièrement classée en
nature de bois au cadastre, ou encore, propriété avec plusieurs natures de
terrain classées en nature de bois au cadastre et ayant un ou plusieurs biens
bâtis ou non.
La valeur d’une forêt peut être définie par un expert forestier, un agent
immobilier spécialisé ou un géomètre. La valeur est définie en fonction de
la valeur du sol (fertilité, qualités, etc.), mais aussi de celle des peuplements
(catégorie, qualité intrinsèque, facilité de mobilisation, valeur d’avenir, etc.).
Boutique
Si vous êtes commerçant et que vous souhaitez cesser votre activité, vous
avez la possibilité de vendre votre boutique, que ce soit au niveau du fonds
de commerce ou du local commercial.
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II. Les types de biens
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II. Les types de biens
mettre en vente le local lorsque la vente est réalisée par une société, et du
dernier appel de fonds de la copropriété et du règlement de copropriété pour
un local situé dans un immeuble en copropriété.
Bureaux
Si vous êtes propriétaire de bureaux et que vous avez décidé de les mettre en
vente, sachez que les modalités varieront selon le mode de propriété : nom
propre, SCI, société.
Dans tous les cas, renseignez-vous sur les activités pouvant être exercées dans
vos bureaux, afin de bien cibler les futurs acquéreurs. Par exemple, l’accueil de
clients peut être prohibé par un règlement de copropriété.
Par ailleurs, la vente de bureaux est soumise à la signature d’un acte de vente
entre le propriétaire et le futur acquéreur. Il peut être précédé de la signature d’un
compromis ou d’une promesse de vente, cependant, l’acquéreur ne pourra pas
obliger le vendeur à insérer une clause suspensive d’obtention de crédit.
En outre, les diagnostics obligatoires sont moins importants que dans le cadre
d’un logement : état des risques naturels et technologiques, diagnostic de per-
formance énergétique, surface en loi Carrez, diagnostic amiante pour les locaux
construits avant 1997 et diagnostic termites pour les communes concernées.
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II. Les types de biens
Enfin, la vente de bureaux est soumise à la taxation sur la plus-value. Pour des
bureaux détenus par une SCI ou une société, chaque associé paiera la taxe
en fonction de ses parts. Si vous étiez propriétaire des bureaux depuis plus de
30 ans, vous pourrez cependant être exonéré.
Hangar
Un hangar peut être vendu sous différentes formes, selon son usage, mais
aussi le statut du vendeur.
Quelle que soit la forme sous laquelle la vente s’effectue, il est nécessaire de
respecter différentes étapes.
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II. Les types de biens
Ferme agricole
Si vous avez décidé de mettre en vente votre ferme agricole, sachez que vous
avez la possibilité de bénéficier d’aides pour son estimation, mais aussi pour
trouver un exploitant capable de reprendre l’exploitation. Il est également
possible de bénéficier de certaines aides financières.
Pour cela, il doit toutefois vendre son bien à un jeune agriculteur, hors cadre
familial, bénéficiant des aides à l’installation ; être âgé de 56 ans à 65 ans ;
avoir eu comme activité principale l’exploitation de ferme pendant au moins
les dix dernières années ; ne pas avoir diminué la superficie de l’exploita-
tion agricole de plus de 15 % au cours des douze derniers mois ; renoncer
définitivement à l’exploitation de sa ferme agricole ; et vendre les terres par
l’intermédiaire d’une SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établis-
sement Rural) ou établir une convention de mise à disposition SAFER avec
engagement de cession à un jeune. De son côté, l’acquéreur aura l’obligation
d’exploiter la ferme pendant au moins cinq ans. En cas de vente, cette sub-
vention est plafonnée à 100 €/ha dans la limite de 30 ha.
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II. Les types de biens
Château
Le marché de l’immobilier des demeures
de prestige est particulier : les biens pro-
posés sont plus rares, mais il y a également peu d’acheteurs. Il est donc
essentiel de mettre en avant tous les atouts charme de son château, mais
aussi de bien estimer sa valeur. Les châteaux vendus au juste prix restent
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II. Les types de biens
Un château est un bien immobilier particulier qui touche une clientèle spéci-
fique. Il est donc essentiel de confier sa vente à des professionnels qualifiés.
Péniche
Vous souhaitez vendre votre péniche ? Que celle-ci soit motorisée ou non,
n’oubliez pas de remplir vos obligations auprès de l’acheteur et de l’ad-
ministration. Le vendeur doit d’abord fournir à l’acheteur la convention
d’occupation temporaire, qui autorise la péniche à stationner là où elle est,
afin qu’il puisse la faire renouveler ; pour les péniches motorisées, la carte de
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II. Les types de biens
Cet acte de vente doit mentionner les identités des deux parties, les informa-
tions relatives à la péniche (série et numéro de série, type, longueur et largeur,
jauge brute, année de construction, numéro de série et puissance du moteur),
le numéro et le lieu d’immatriculation et l’acte de francisation.
Les investissements
Vendre des investissements locatifs, occupés ou non, un immeuble ou un
logement HLM suppose l’application d’une législation et de règles fiscales
particulières, ci-après décrites.
Logement occupé
Vendre un logement occupé ne change rien pour le locataire, mais présente
des caractéristiques particulières (prix de vente, formalités) pour la vente. En
effet, vendre un bien occupé entraîne généralement une décote de son prix,
de l’ordre de 10 à 20 %, car l’acheteur ne peut pas s’y installer avant la fin
du bail. Celle-ci est donc d’autant plus faible que la fin du bail est proche. De
plus, elle n’est pas systématique (ou très faible), notamment si l’acquéreur est
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II. Les types de biens
Pour le locataire, la vente du bien qu’il loue ne change quasiment rien : cette
mutation ne concerne que l’éventuelle caution, car la vente le dégage de son
engagement. Le nouveau propriétaire doit seulement accomplir quelques
formalités : se présenter au locataire, lui transmettre ses coordonnées (nom,
adresse, numéros de téléphone, coordonnées bancaires si besoin), l’informer
que le bail se poursuit normalement, et préciser si l’ancien propriétaire lui a
versé le dépôt de garantie. Par ailleurs, le droit de préemption du locataire n’est
en général pas applicable. Exception faite de deux situations : le propriétaire
possède un immeuble qu’il divise en lots (appartements) pour les vendre, ou le
bailleur donne à son locataire un congé pour vendre (au moins six mois avant la
fin du bail).
Logement loué
Lorsqu’un propriétaire veut vendre son bien immobilier, il peut se trouver
dans plusieurs situations : vendre un logement occupé, c’est-à-dire loué, ou
bien vendre après une location. Quoi qu’il en soit, la loi est très rigoureuse :
les droits du locataire sont importants.
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II. Les types de biens
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II. Les types de biens
Enfin, la vente d’un logement loué peut donner lieu à une taxation sur la plus-
value. Ne sont pas concernés les logements vendus pour la première fois, d’une
valeur inférieure à 15 000 €, possédés depuis plus de trente ans, ainsi que les
biens immobiliers vendus par une personne bénéficiant d’une pension de vieil-
lesse ou d’une carte d’invalidité, ou habitant dans un établissement social ou
médico-social pour personnes âgées ou adultes handicapés. En dehors de ces
cas, l’imposition est la même que pour la vente d’une maison secondaire.
Immeuble
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II. Les types de biens
Logement HLM
Pour pouvoir vendre un logement HLM,
l’organisme doit en être propriétaire depuis
plus de dix ans. En deçà, les logements
HLM peuvent faire l’objet d’une vente si
des circonstances économiques ou sociales
particulières le justifient. La vente doit
50
II. Les types de biens
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II. Les types de biens
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II. Les types de biens
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II. Les types de biens
Questions/réponses de pro
Surface maison
Je sais que pour la vente d’une maison, la loi Carrez ne s’applique pas. Cependant,
pour toutes les maisons équipées de combles aménagés, on m’annonce une sur-
face au sol et non une surface habitable, ce qui est souvent très différent.
Dans une promesse de vente, le vendeur doit-il mentionner la surface habitable
(selon la loi Boutin) ou la surface au sol ?
Lors de l’estimation immobilière, quelle est la superficie prise en compte ?
Question de Mag_77
ΔΔ Réponse de Wordcep
La surface habitable (loi Boutin) est spécifique à la location. Pour la vente
d’un appartement, on prend en compte la surface privative (loi Carrez), qui
est parfois un peu supérieure à la surface habitable.
Pour les maisons, en général, on utilise la surface privative version Carrez
et non pas directement la surface au sol. En cas de combles aménagés, on
prend la surface qui présente une hauteur supérieure à 1,80 m seulement.
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II. Les types de biens
la société, et qu’il avait le pouvoir d’aliéner les biens de la société dès lors
que l’objet social portait exclusivement sur la « propriété, gestion, exploita-
tion par bail, location ou autrement d’immeubles ou d’étangs ».
En conséquence, la cession litigieuse a été déclarée irrégulière (Cour de cas-
sation 1re civ. 31-3-1999 n° 644 : RJDA 6/99 n° 674).
ΔΔ Réponse de Véronique
La durée est de cinq ans et non de dix ans. En effet, la revente d’un logement
neuf avant la fin de la cinquième année peut coûter cher. Pour l’acheteur,
cela signifie des frais de notaire minorés. Pour le vendeur, en revanche,
le gain de TVA et de frais de notaire allégés à l’achat va donner lieu à
une taxation plus importante à la revente. Il faudra alors payer la TVA non
acquittée à l’achat. Il pourrait être intéressant d’attendre la fin des cinq ans
pour ne pas avoir à payer ce surplus. Attention cependant : la notion de frais
de notaire réduits peut (pour l’acheteur) être un élément fort pour la vente
et, dans ce cas, permettre de monter un peu le prix de vente.
ΔΔ Réponse de Wordcep
Tout d’abord, il faut faire un rapport d’évaluation (valeur vénale) qui pré-
cise le prix du bien, puis le mettre sur la table, en présence de votre avocat,
pour trouver une solution. Votre sœur peut ensuite vous régler votre part
de plusieurs manières : apport direct ou mensualité, comme une location.
55
II. Les types de biens
Vendre aux enchères vous pénalise toutes les deux ! Une conciliation est tou-
jours la bienvenue dans ce genre de situation, parlez-en avec votre notaire.
ΔΔ Réponse de MaPetiteAgence.com
Une agence immobilière ne peut percevoir ses frais de transaction qu’une
fois la vente réalisée, c’est-à-dire après signature de l’acte authentique, et
non pas du compromis.
ΔΔ Réponse d’Élie
J’aurais tendance à vous dire de croire l’agent immobilier, dont c’est le métier,
mais le mieux est de faire réaliser une (voire deux) autre(s) estimation(s) par
des professionnels de l’immobilier. Vous pouvez aussi étudier les offres du
quartier, sur des biens de même nature.
ΔΔ Réponse de Bruel Diags
Il n’y a pas de vérité absolue en la matière. En effet, il y a le prix du marché
local de l’immobilier, celui auquel vous avez acheté votre maison, l’infla-
tion, etc. Les expertises prennent en compte beaucoup de paramètres pour
établir l’estimation d’un bien. Reste à savoir comment les estimations ont
été faites.
L’agence immobilière a tout intérêt à vendre le plus cher possible puisque
sa commission est indexée au prix de la transaction. Le notaire aussi, sauf
qu’une grosse partie des frais de notaire ne sont que des taxes.
56
II. Les types de biens
Les questions qu’il convient de se poser sont : à quel prix êtes-vous prêt à
vendre cette maison sans perdre d’argent ? Est-ce que vous êtes pressé de
vendre ? Si vous mettez la maison à 200 K€ et qu’elle est surévaluée par
rapport à une maison équivalente dans le secteur, elle ne se vendra pas. Si
vous la vendez à 125 K€ et que ce prix est notoirement en dessous des prix
constatés dans le coin, vous la vendrez très vite, mais en passant à côté de
quelques milliers d’euros que vous auriez pu obtenir en plus du fait de la
sous-cotation.
Mais le notaire a peut-être raison dans son estimation. Ce n’est pas parce
que la maison a été estimée beaucoup plus chère par l’agent immobilier
qu’elle est sous-évaluée. Faites appel à d’autres professionnels de l’immo-
bilier pour essayer d’affiner le prix.
57
III.
Les modalités de vente
58
III. Les modalités de vente
Types de diagnostics
Instauré en 2005, le diagnostic technique regroupe l’ensemble des diagnos-
tics obligatoires lors de la vente d’un appartement, d’une maison ou de tout
autre bien immobilier. Certains sont obligatoires, d’autres facultatifs, mais il
est presque impossible aujourd’hui d’effectuer une transaction immobilière
sans un de ces diagnostics.
59
III. Les modalités de vente
L’amiante étant très nocif pour la santé, si sa présence est détectée, une
mise aux normes sera obligatoire. Le plomb ayant longtemps été utilisé dans
les peintures ou la plomberie et étant responsable du saturnisme, un dia-
gnostic plomb ou CREP est également obligatoire lors de la vente d’un bien
immobilier.
60
III. Les modalités de vente
Synthèse
Absence du document
Certificats Quoi ? Biens concernés Validité
dans l’acte de vente
Tous les logements
construits avant
Certificat 1948 dans certaines
Plomb Permanente
anti-plomb zones à risques, et
obligatoire en région
parisienne
Tous les immeubles • Le vendeur est res-
construits avant le ponsable, au titre de
1er juillet 1997, et la garantie contre
Diagnostic obligatoire depuis la les vices cachés
Amiante Permanente • L’acheteur peut se
anti-amiante loi du 22 novembre
2000 pour tous les retourner contre le
actes d’achat et de vendeur en cas de
vente dommages : annu-
lation de la vente,
Diagnostic Installations datant de nouvelle demande
Gaz naturel sur l’état de plus de 15 ans dans 1 an du prix de vente et
l’installation les immeubles remise
Obligatoire depuis
la loi du 8 juin 1999
Certificat pour tous les biens
Termites 3 mois
anti-termites situés dans les zones à
risques délimitées par
arrêté préfectoral
Toutes les zones cou- L’acheteur a le choix
vertes par un plan de entre se retirer de la
ERNT Certificat prévention des risques 6 mois vente ou demander
technologiques ou une baisse du prix de
naturels prévisibles vente
Diagnostic
de la
Tous, mais facultatif,
consom-
DPE car n’a qu’une valeur 10 ans Aucun recours
mation
informative
énergétique
du logement
61
Les modalités de vente
III.
Absence du document
Certificats Quoi ? Biens concernés Validité
dans l’acte de vente
Installations datant
Diagnostic de plus de 15 ans
Électricité sur l’état de (pour les immeubles, 1 an N/A
l’installation parties privatives
uniquement)
• Le vendeur est res-
ponsable au titre de
la garantie contre
Toutes les les vices cachés
installations d’as- • L’acheteur peut se
Diagnostic
sainissement non retourner contre le
Assainissement sur l’état de 3 ans
collectif (dans le vendeur en cas de
l’installation
cadre de la vente dommages : annu-
d’un bien immobilier) lation de la vente,
nouvelle demande
du prix de vente,
remise
La promesse de vente
Vous avez trouvé l’acquéreur poten-
tiel de votre bien immobilier et vous
êtes sur le point de lui donner votre
accord ?
Après plusieurs semaines destinées à accomplir les formalités liées à vos obli-
gations de vendeur ou à la demande d’emprunt immobilier potentiel de
l’acquéreur, la vente est conclue par la signature de l’acte de vente définitif,
qui a obligatoirement lieu devant le notaire.
62
III. Les modalités de vente
La promesse de vente est signée par les deux parties devant un notaire ou sous
seing privé (entre elles). Dans ce dernier cas, l’acheteur devra faire enregistrer
la promesse de vente auprès des impôts dans un délai maximum de dix jours.
Au-delà, la promesse de vente est considérée comme nulle. Ensuite, l’acquéreur
dispose du délai fixé dans le contrat pour « lever l’option », c’est-à-dire confir-
mer la vente.
63
III. Les modalités de vente
Dans le dernier cas, le vendeur refuse la vente alors que l’acheteur a déjà levé
l’option. L’acquéreur récupère alors son indemnité d’immobilisation et peut
saisir le tribunal de grande instance pour imposer la vente au vendeur. Il est
aussi en droit de demander des dommages et intérêts.
Le compromis de vente
Le compromis de vente, aussi appelé « promesse synallagmatique de vente »,
est un contrat formel dans lequel l’acheteur et le vendeur s’engagent définiti-
vement à acheter et à vendre un bien à un prix fixé par les deux parties.
Formalités
Le compromis de vente doit mentionner en détail tout ce qui apparaîtra dans
l’acte définitif de vente : la description précise du bien et de son contenu, un
inventaire des équipements qui restent dans le logement et que l’acquéreur
récupère (pour ne pas payer de frais de notaire dessus), les clauses obligatoires
et spécifiques (clauses suspensives, etc.), la date de disponibilité du bien, et les
diagnostics immobiliers fournis par le vendeur.
64
III. Les modalités de vente
Dépôt de garantie
Lors de la signature du compromis de vente,
l’acquéreur verse au vendeur un dépôt de garan-
tie afin de réserver le bien. Son montant varie,
en général, de 5 à 10 % maximum du prix de
vente du bien.
Rétractation
65
III. Les modalités de vente
L’offre d’achat
L’offre d’achat peut être verbale (spontanée) ou bien écrite. Dans ce dernier
cas, elle a autant de valeur qu’une promesse ou un compromis de vente.
En principe, ce document
contient les informations sui-
vantes : le prix proposé, le
délai de validité de l’offre (huit
à douze jours maximum), les
formalités de réponse du ven-
deur (pli en recommandé avec
accusé de réception), ainsi que
les conditions de la conclusion
légale de la vente.
66
III. Les modalités de vente
L’acte de vente
L’acte de vente définitif d’un bien immobilier intervient quelques semaines
après l’offre d’achat, la signature du compromis ou de la promesse de vente.
C’est un contrat officiel signé devant notaire, qui vient conclure la vente. Il se
concrétise par le paiement du bien immobilier par l’acheteur en contrepartie
de la remise des clés par le vendeur.
67
III. Les modalités de vente
Pour finir, il archive l’original de l’acte de vente, et chaque partie repart avec
une copie authentique.
Paiement
Lors de la signature de l’acte de vente définitif, l’acquéreur doit payer :
Les intervenants
Vous pouvez vendre votre bien vous-
même ou bien passer par les services
d’un professionnel de l’immobilier.
En fonction, la transaction prendra
une forme différente. Chacune de ces
solutions possède, bien entendu, ses
avantages et ses inconvénients : à vous
de choisir la formule qui vous convien-
dra le mieux en fonction du temps, du coût et de l’investissement que vous
êtes prêt à engager pour cette vente !
68
III. Les modalités de vente
Particulier à particulier
Les transactions immobilières de particulier à particulier sont très répandues
pour l’achat ou la vente d’un logement neuf ou ancien. Il faut alors fixer soi-
même le prix de vente ou en demandant l’avis d’un notaire ou d’un expert,
puis rédiger une annonce détaillée et réaliste (superficie, distribution des pièces,
atouts, prix) accompagnée, si possible, d’une ou plusieurs photos et d’un plan.
69
III. Les modalités de vente
Agence immobilière
La plupart des transactions immobilières en France
passent par une agence. Cela est particulièrement
indiqué lorsque l’on n’a pas la « fibre commerciale »
pour vendre son propre bien ou lorsque l’on manque
de temps. Il est important de choisir avec l’agence un
contrat adapté : exclusif ou simple.
Pour vendre son bien par une agence immobilière, le vendeur signe un
contrat mentionnant obligatoirement le prix de vente du bien, les honoraires
de l’agent immobilier chargé de la vente, ainsi que la durée de son mandat
(généralement tacitement reconductible), limité dans le temps. Il existe en
outre deux types de contrats ou « mandats ». D’abord, le contrat simple, qui
permet de multiplier les occasions de vente, puisque vous demandez à plu-
sieurs agences de vendre votre bien. En parallèle, vous pouvez aussi vendre
votre bien de particulier à particulier.
70
III. Les modalités de vente
Petites annonces
Lorsque vous souhaitez vendre votre
bien immobilier de particulier à particu-
lier, vous devez rédiger une annonce.
Son contenu est alors primordial pour
amener les éventuels acquéreurs à venir
visiter votre bien. Pour cela vous devez
décrire votre bien en mettant en avant
ses points forts, sans pour autant exagé-
rer (type, emplacement, surface – selon
les règles de la loi Carrez, quand il s’agit d’un appartement –, nombre de
pièces, classe énergétique – de A à G, donnée par le diagnostic de perfor-
mance énergétique –, commodités à proximité, spécificités – vue dégagée,
71
III. Les modalités de vente
N’hésitez pas à multiplier les sources de publication, sans pour autant exagérer.
Les futurs acquéreurs pourraient croire que vous avez du mal à vendre votre
bien et en profiter pour négocier de manière importante le montant exigé.
En effet, si l’on considère que la bonne affaire est rare, le raisonnement inverse
veut qu’un bien surexposé n’en est pas une. Ainsi, si un vendeur confie son
bien à de nombreuses agences, cela peut laisser supposer qu’il a du mal à le
vendre, donc, qu’il a un problème et qu’ il vaut mieux l’éviter.
Frais
Lors de la vente d’un bien immobilier, les frais de
notaire sont généralement à la charge de l’acquéreur.
72
III. Les modalités de vente
Frais du
Principe Dans quel cas ? Montant
vendeur
Commission Ventes réalisées par une
de l’agent agence immobilière, via un Entre 5 et 10 % du prix de
Frais d’agence
immobilier qui a contrat : simple, exclusif ou vente
permis la vente exclusif simple
• Frais importants : il est
conseillé de vous adresser
à un seul expert, pour
Diagnostics
l’ensemble des diagnostics,
immobiliers à
qui vous proposera un tarif
faire réaliser par
plus intéressant et vous
des experts : ils
délivrera un diagnostic
Diagnostics sont quasiment Toutes les ventes
immobilier complet
tous obligatoires
• Possibilité de déduire
pour la signature
ces frais de la plus-value
de l’acte définitif
immobilière imposable,
de vente
seulement s’ils ne sont pas
comptés dans le calcul de
l’impôt sur le revenu
Acte officiel qui
arrête les effets
de l’hypothèque Lorsque la vente impose de
Mainlevée Entre 1 et 2 % du capital
sur le bien lever l’hypothèque existant
d’hypothèque emprunté
concerné (acte sur le bien à vendre
réalisé par le
notaire)
• Règlement de toutes les
• Relevé de l’ensemble des charges arrivées à échéance
charges de copropriété au jour de la vente + celles
dont vous êtes redevable dont le montant des travaux
Montant des
à la date de la vente : le a été voté avant la date de
charges en cours
notaire adresse au syndic la vente
et des honoraires
un questionnaire, et celui- • Charges de fonctionnement
Charges de dus au syndic de
ci doit lui renvoyer un du trimestre de la vente :
copropriété copropriété pour
« état daté » des charges généralement, partagées
l’établissement
en cours ou les montant entre le vendeur et l’acheteur
du questionnaire
des travaux envisagés au prorata du temps passé
de copropriété
• Questionnaire permettant • Frais d’établissement de
également d’informer les questionnaire : au moins
acquéreurs potentiels 100 € (montant mentionné
dans le contrat avec le syndic)
73
III. Les modalités de vente
Frais du
Principe Dans quel cas ? Montant
vendeur
Cinq cas d’exonérations :
• vente d’une résidence • 34,5 % (impôt forfaitaire
principale collecté par le notaire qui
• vente d’un bien détenu comprend une taxation
depuis plus de quinze de 19 % et des pré-
ans ou depuis plus de lèvements sociaux de
Taxe sur la
trente ans pour les 15,5 %)
plus-value
biens vendus depuis le • Possibilité de déduire
réalisée à
1er février 2012 du prix de vente diffé-
la vente :
Impôt sur les • vente d’un montant rents frais : de notaire,
différence
plus-values inférieur à 15 000 € d’agence, de mainlevée
entre les prix
• vente par une per- d’hypothèque
d’acquisition et
sonne titulaire d’une • À ajouter au prix d’acqui-
de revente
carte d’invalidité sition : certains travaux
ou d’une pension (sur factures) et frais
vieillesse d’acquisition (on compte
• en cas d’expropriation 7,5 % du prix) ou frais de
(mais il faut que le prix règlement de succession
de vente soit réinvesti pour leur montant réel
dans un délai d’un an)
• TVA de 19,6 % sur la
Biens immobiliers bâtis
base du prix de ces-
depuis moins de cinq
sion du bien + charges
ans (seulement pour la
(déduction possible des
Taxe sur les première revente, sinon,
TVA taxes déjà payées sur les
biens immobi- ce sera à l’acquéreur de
immobilière travaux)
liers neufs payer la taxe de publicité
• TVA à 7 % sur un bien
foncière) ou sur les
immobilier destiné au
logements en cours de
logement social
construction
• TVA à 8 % en Corse
En outre, lorsque vous faites appel à un agent immobilier pour vendre votre
bien, le contrat mentionne le montant de ses honoraires.
74
III. Les modalités de vente
75
III. Les modalités de vente
Lors d’une vente, c’est la loi Carrez qui entre en application. Cette loi, du nom de
son auteur Gilles Carrez, dénommée aussi loi n° 96-1107 du 18 décembre 1996,
a pour objectif d’améliorer la protection des acquéreurs de lots de copropriété.
Elle impose au vendeur, lors d’une mutation immobilière d’un lot de coproprié-
tés ou d’une fraction de lots, d’en mentionner la superficie privative. Cette loi ne
s’applique pas dans le cadre d’un achat sur plan ou d’un achat de terrains à bâtir.
La superficie privative, appelée surface Carrez, est la superficie des planchers des
locaux clos et couverts après déduction des espaces occupés par les murs, cloi-
sons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres.
Elle ne prend pas en compte les planchers des parties des locaux d’une hauteur
inférieure à 1,80 m. De plus, les lots et les fractions de lots d’une superficie
inférieure à 8 m² et non attenants à un lot principal ne sont pas non plus pris
en compte pour le calcul de la superficie privative. Cela peut être le cas d’une
chambre de bonne.
D’autre part, lors d’une location, c’est la loi Boutin qui entre en application.
Depuis le 28 mars 2009, suite à la loi 2009-323 du 25 mars 2009, tout proprié-
taire/bailleur doit indiquer la superficie habitable dans le contrat de location. La
superficie dans la loi Boutin déduit davantage de surface, la différence peut donc
être importante.
D’après l’article R. 11-2 du Code de la construction et de l’habitation, la surface
habitable d’un logement est la surface de plancher construite après déduction
des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines,
embrasures de porte et de fenêtre. Le volume habitable correspond donc à la
somme des surfaces habitables ainsi définies, multipliées par les hauteurs sous
plafond. Il n’est pas tenu compte de la superficie des combles non aménagés,
caves, sous-sols, remises, garages, terrasses, loggias, balcons, séchoirs extérieurs
au logement, vérandas, volumes vitrés. Le rapport du diagnostic de mesurage de
la loi Carrez et de la loi Boutin est utilisable par le propriétaire désigné pour sa
vente sous réserve de modifications de la superficie.
76
III. Les modalités de vente
Le Code civil, à l’article 1641, définit les vices cachés comme « des défauts
cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la des-
tine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise,
ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus ».
Concrètement, ils concernent, le plus souvent, des fondations effritées ou mal réa-
lisées, une dalle de béton fissurée, un entretoit pourri ou sérieusement dégradé,
une fuite dans la piscine, la couverture de la toiture défectueuse ou trouée, une
mauvaise étanchéité, des infiltrations causant la formation de champignons et
moisissures, un escalier en mauvais état, etc. Mais dans ce cas, qui est respon-
sable et doit prendre en charge les réparations : vous ? Le vendeur ?
Le vendeur, à moins d’avoir pris soin de s’en décharger par une clause dans le
contrat de vente, est tenu des vices cachés, même s’il n’en avait pas connais-
sance. Il n’est pas responsable, mais peut devoir s’acquitter des réparations et
des dommages.
Généralement, ce sont les vendeurs non professionnels qui se dégagent de leur
responsabilité en mentionnant que l’achat se fait « aux risques et périls de
l’acheteur ».
En revanche, si le vendeur a omis certains vices apparents, dont il avait connais-
sance, alors, il est redevable du prix perçu et de tous les dommages et intérêts
envers l’acheteur. Autrement, il ne remboursera que les frais occasionnés par la
vente (articles 1643 à 1646 du Code civil).
Toutefois, même s’il n’est en aucun cas obligatoire de visiter avec soin le bien
immobilier à acheter, si le vendeur estime que vous avez mal ou négligemment
visité le logement – expliquant pourquoi vous n’avez pas eu connaissance de cer-
tains vices apparents –, il peut vous tenir pour responsable. La loi précise : « Le
vendeur n’est pas tenu des vices apparents et dont l’acheteur a pu se convaincre
lui-même. »
Notez également que l’article 1648 mentionne que « l’action résultant des vices
rédhibitoires doit être intentée par l’acquéreur dans un délai de deux ans à
compter de la découverte du vice ». En conséquence, quand vous visitez un bien
en vue de l’acheter, il n’est parfois pas inutile de faire appel à un expert afin de
disposer de l’avis d’un professionnel.
77
III. Les modalités de vente
78
III. Les modalités de vente
surtout que les magazines économiques réalisent souvent des numéros dédiés
à l’immobilier, dans lesquels ils indiquent les prix au mètre carré ville par ville,
parfois quartier par quartier.
Pour finir, n’oubliez pas d’additionner le prix d’achat et celui des travaux effec-
tués, et si l’achat de votre bien immobilier est récent, vous pouvez estimer le prix
pour rentrer dans vos frais, voire réaliser une plus-value.
Questions/réponses de pro
ΔΔ Réponse de Compteimmobilier
Il vaut mieux que vous gardiez votre notaire actuel, qui aura l’obligation,
à votre demande, de vous accompagner sans frais supplémentaires. Votre
notaire touchera donc 40 % des honoraires de celui de votre vendeur.
Il vaut mieux, comme vous l’avez compris, éviter les confits avec la SAFER.
79
III. Les modalités de vente
Néanmoins, dans les zones où le mètre carré coûte cher, le certificat de sur-
face peut avoir son utilité pour garantir à l’acheteur que le vendeur n’exagère
pas la surface de son bien.
En cas d’erreur de plus de 5 % de la surface, un calcul de décote peut être
appliqué proportionnellement. À l’inverse, si le métrage montre une surface
plus grande, le prix de vente ne sera pas réajusté.
ΔΔ Réponse de Compteimmobilier
Vous n’avez pas intérêt à vendre votre bien en expulsant votre locataire, car
vendre son bien avec le locataire en place est coutumier.
Le contrat de bail sera transmis dans les mêmes conditions au futur
propriétaire.
Droit de préemption
Est-on obligé de passer par le droit de préemption de la commune lors de la
vente d’un bien ?
Question de Cappuccino
ΔΔ Réponse de Costes
Généralement, la procédure débute quand le vendeur a trouvé un acqué-
reur potentiel.
Après la signature de l’avant-contrat, le notaire chargé de la rédaction de
l’acte envoie, au nom du vendeur, une déclaration à la mairie. Si celle-ci le
peut et le veut, elle pourra alors faire jouer son droit de préemption.
80
III. Les modalités de vente
ΔΔ Réponse de Compteimmobilier
Il s’agit d’une servitude ? Logiquement, le seul recours est l’achat de ce
droit de passage pour qu’il devienne privatif. Malheureusement, de par les
constructions alentour qui en profitent, cela me semble impossible.
81
III. Les modalités de vente
82
Index des questions
et des astuces
83
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Téléphone fixe : 02 72 71 14 41
Téléphone mobile : 06 06 49 46 45
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Adresse : 4 rue Charmois, 70 400 Trémoins
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Adresse : 6 avenue de l’Alouette, 37 200 Tours
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Adresse : Centre commercial, rue Henri de Campion, 27 370 Le-Thuit-Signol
Téléphone fixe : 02 35 78 41 20
Téléphone mobile : 06 71 50 71 32
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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
Départements d’intervention : 49
Adresse : 2 square de Bégrolles, 49 300 Cholet
Téléphone mobile : 06 98 98 44 40
Départements d’intervention : 35 | 53 | 56
Adresse : 55 bis rue de Montfort, 35 590 L’Hermitage
Téléphone mobile : 06 61 40 93 98
Départements d’intervention : 13
Adresse : 8 rue Fortia, BP 40065, 13 484 Marseille
Téléphone fixe : 09 91 33 91 26
Téléphone mobile : 06 60 19 62 25
87
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
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