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La cellule numérique, un an après

Points forts, points faibles et perspectives d’avenir


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Jeudi 25 juillet 2019

Préambule. L’idée de cette réunion entre les quatre membres de la cellule numérique (Lison
Lagroy, Marie Zinck, Jérémy Chatet et Amandine Briand), qui se sont isolés le temps d’une
journée pour faire le bilan de l’année écoulée et évoquer les perspectives d’avenir était de
prendre le temps de sortir du quotidien et du flux d’actualité pour réfléchir ensemble à ce qui
a déjà été accompli et à ce qui peut encore être amélioré.

Chacun a eu le temps de s’exprimer et ce compte-rendu est le fruit d’un travail commun,


l’objectif étant de faire notre introspection afin de voir si nous avons tenu nos engagements ;
si non, pourquoi ; et surtout, de nous améliorer pour l’année à venir. Toutes nos remarques,
sur nous-même et sur le fonctionnement en général sont ouvertes à la discussion. Nous ne
prétendons pas détenir la solution et souhaitons simplement souligner différents constats,
avec le recul que nous offre cette première année de fonctionnement.

1.Rétrospective de l’année
Dans cette première partie, nous avons pris le temps de revenir sur l’année écoulée afin de
dresser un bilan en trois phases : ce que nous qualifions de réussites, véritables points
positifs ; ce qui nous semble en bonne voie de développement mais qui nécessite encore
quelques efforts ; et les problèmes face auxquels nous n’avons, à ce jour, pas de solution.

Les réussites du service

Voici les différents aspects sur lesquels nous estimons avoir atteint les objectifs que nous
nous étions fixés :

1. L’organisation.​ Nous nous sommes constamment améliorés, par étape.


En février 2018, il n’y avait pas de cellule. En juillet 2018, Lison Lagroy est arrivée et
nous avons commencé à fonctionner à trois avec Caroline Dieulle, qui est partie pour
laisser la place à Marie Zinck, en septembre. Jérémy Chatet est arrivé en février
2019, ce qui nous a permis d’ajouter un poste “de journée” aux deux postes du matin
(07h-16h) et du soir (13h-22h).

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La confiance qui nous a été accordée pour construire cette cellule a été précieuse.
En six mois de fonctionnement à quatre, moi comprise, nous avons testé beaucoup
de choses, changé plusieurs fois de modèle et trouvé un équilibre ainsi que des
pistes de développement à mettre en place dès la rentrée et sur lesquelles nous
revenons plus bas.

2. Le nouveau site. Il n’est pas parfait mais on sait d’où l’on partait et ce nouveau site,
lancé en septembre 2018, nous permet d’être à la hauteur de nos contenus et de les
valoriser. Les nombreuses améliorations que nous avons apportées tout au long de
l’année, au prix de longs échanges avec Protec, nous ont par ailleurs permis de nous
mettre à niveau de ce qui se fait sur le numérique (enrichir les contenus, pouvoir y
insérer des tweets, des vidéos, etc.) Autant d’éléments, pourtant basiques, qui
n’étaient pas possibles en février 2018.
Le principe d’Iter Web Editor est par ailleurs une avancée quant à la souplesse
nécessaire pour travailler au quotidien sur le web. Nous insistons sur le fait que le
“principe” d’Iter Web est une réussite. Dans les faits, nous rencontrons beaucoup
trop de problèmes techniques quotidiens pour considérer l’outil comme une réussite.

3. L’animation du flux quotidien​. Elle découle des deux points précédents mais de
très gros efforts ont été menés en ce sens. En février 2018, l’intégralité des articles
du print étaient publiés, tous ensemble, à 22 h 30, gratuitement. Le journal était donc
entièrement disponible la veille et Google voyait arriver, chaque soir, un flot de 450
articles publiés en même temps.
En septembre 2018, nous sommes passés à la publication des articles à 05 h du
matin, avec une hiérarchie de la home repensée, accentuée sur l’actualité locale,
toujours avec un flux d’environ 450 articles.
Petit à petit, nous avons commencé à étaler ces publications sur la journée, pour
assurer un flux constant et nous avons réduit le nombre d’articles publiés.
Depuis la bascule en V7, le 1er mai 2019, nous avons divisé par deux, voire par trois
le nombre d’articles publiés quotidiennement sur le site et nous étalons les
publications de sorte à avoir, au minimum, ​un nouvel article toutes les 45 minutes
qui paraît sur le site et ce, de 06 h du matin à 21 h le soir.
Par ailleurs, la home change désormais plusieurs fois par jour, tout comme le En ce
moment, ce qui dynamise le site.
L’objectif reste clair : “publier moins mais mieux”.

4. L’audience. Si l’on prend les chiffres de février 2018 à janvier 2019 (année de mise
en place de la cellule), par rapport à l’année précédente (février 2017 à janvier
2018), voici les résultats :
+ 8,42 % d’utilisateurs
+ 9,23 % de nouveaux utilisateurs
+ 20,82 % de visites
+ 31,93 % de pages vues
Des visites qui durent plus longtemps : + 7,41%
Sur la même année, l’audience sur Facebook fait un bon de + 35 % quand celle

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d’Instagram bondit et le nombre d’abonnés au réseau a triplé.

Sur la période janvier à juillet 2019 par rapport à janvier à juillet 2018, voici la
tendance :
+ 4,36 % d’utilisateurs
+ 5,50 % de nouveaux utilisateurs
+ 19,37 % d evisites
+ 3,71 % des pages vues

5. Les nouveaux formats. Depuis le début, nous souhaitions développer des grands
formats numériques. Depuis juillet 2018, date du premier grand format, nous en
avons réalisé 25 soit en moyenne deux grands formats par mois, qui ont généré plus
de 130 000 pages vues.
En parallèle, nous avons développé différents formats : couvertures en live (23
depuis février 2018) / infographies numériques / cartographies, etc.

6. La gestion des réseaux sociaux. ​Pour la partie éditoriale, la reprise en main des
réseaux sociaux par la cellule numérique semble avoir porté ses fruits.
Une page Facebook principale qui a atteint les 200 000 abonnés et affiche une
progression de + 30 % sur les 12 derniers mois, un compte Instagram complètement
redynamisé qui dépasse aujourd’hui les 18 000 abonnés (6 000 en février 2018) et
un compte Twitter dynamisé avec au minimum, un tweet par heure.
En février 2018, aucun compte n’était par ailleurs certifié. Les certifications nous
permettent d’être mieux référencés : toutes nos pages le sont désormais.
L’administration des pages Facebook a par ailleurs été nettoyée et notre rencontre
récente avec les gens de Facebook va nous permettre d’avancer d’autant plus.

7. L’ambiance et la participation générale. Nous avons constitué une équipe soudée,


qui savait d’avance que la tâche s’annonçait parfois difficile. Comme convenu dès le
départ, nous avons, dans un premier de temps, mis de côté nos compétences
journalistiques et notre goût du terrain pour nous concentrer sur plusieurs missions :
former les journalistes et impulser une dynamique avec la rédaction / trouver le
rythme idéal pour assurer un flux d’actualité constant / reprendre possession des
créneaux du matin et du soir / dynamiser l’audience et tous les points évoqués plus
haut.
Nous estimons maintenant que cette phase d’organisation et de calage doit se
terminer pour laisser place à une phase de création de nouveaux contenus.
Alors que certains semblent ne toujours pas avoir compris ce que nous faisions, ni
mesuré l’intérêt même d’une cellule numérique, nous devons nous concentrer sur
ceux qui ont compris (et il y en a !) et qui veulent avancer.
Nous tenons d’ailleurs à souligner les efforts considérables entrepris par certains
journalistes, chefs de service ou non, pour s’impliquer dans cette transition. Un
groupe solide d’une quinzaine de personnes participe à tous les groupes numériques
pendant lesquels nous nous efforçons d’avancer sur toutes ces questions, malgré les
déplacements et contraintes que cela peut impliquer.

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Certains se sont montrés particulièrement intéressés pendant les formations et
appliquent quotidiennement les consignes et conseils qui y ont été diffusés.
Nous avons, à peu près dans chaque agence, une ou deux personnes qui ont un rôle
moteur et cela est vraiment agréable au quotidien.

Ce qui reste à travailler


Voici les points sur lesquels nous estimons qu’il reste encore du chemin à parcourir mais
pour lesquels des avancées ont déjà eu lieu :

1. Nous aimerions avoir ​plus d’échanges sur les sujets (un point le matin avec le
web, le reportage, les faits divers, la vidéo et la photo par exemple).
Doit-on avoir des lignes différentes entre le print et le web ? Peu importe la réponse,
peut-on se passer d’une conférence de rédaction qui rassemblerait les différents
services du siège, la vidéo, la photo et le web ?
Nous aimerions aussi plus de retours sur les sujets (prendre le temps de debriefer et
savoir reconnaître lorsque quelque chose ne fonctionne pas du tout. Par exemple,
nos articles web “Les 5 bonnes nouvelles de la semaine” n’ont vraiment pas fait
d’audience. Nous les avons donc arrêtés pour tester une version en stories
Instagram mais là encore, ça n’a pas fonctionné...).

2. Nous pensons qu’il reste ​des efforts à faire du côté de la photo et de la vidéo​.
Concernant la photographie, essentielle sur le web, nous avons toutes les peines du
monde à obtenir des photographes qu’ils titrent leurs diaporamas et légendent leurs
photos. Résultat, nous ne pouvons pas les mettre en valeur sur la home.
Ceci est de toute façon une interrogation : les gens vont-ils vraiment sur des sites
comme le nôtre pour regarder des diaporamas photos ? Ne devrions-nous pas tout
miser sur Instagram ? Et/ou Facebook ?
Pourquoi ne pas remplacer l’affichage des diapos en tant qu’articles par les diapos
publiés sur nos réseaux ? C’est une question que nous nous posons.
Concernant la vidéo, nous pouvons encore nous améliorer sur la couverture de
l’actualité et sur la création des formats d’aujourd’hui (1:1, sous-titres obligatoires,
etc.).

3. Nous ne pensons pas assez souvent à ​intégrer les sujets sportifs sur la home
principale et le service web a besoin de se discipliner à ce sujet.
Le service des sports a par ailleurs été formé aux pushs (alertes) ainsi qu’à BeOp,
l’outil permettant de créer des sondages, des quiz, etc mais il ne s’empare pas du
tout de ces outils.
De même, nous devons absolument publier au moins un article sports par jour sur la
page Facebook principale.

4. La cellule web doit encore s’améliorer sur la hiérarchie de l’information et ne


pas oublier de remonter des sujets déjà parus mais qui méritent de remonter en
home et sur les réseaux car l’actualité correspond. Dans le sujet “Point sur l’info”
quotidien, nous devons par ailleurs faire un effort supplémentaire pour remonter des

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sujets d’actualité déjà passés et coller à ce qui est prévu à la Une du quotidien.
De même, concernant les papiers prévus en web-first dans la journée, nous
aimerions avoir le temps de leur prêter plus d’attention en termes d’édition et nous
pensons que le rôle de coordinateur - SR web sera essentiel pour améliorer encore
davantage nos contenus.

5. Le menu partagé nous permet de nous améliorer sur la planification des sujets. La
plupart des rédactions jouent le jeu. Seules les rédactions de Dieppe et la Région
sont vraiment absentes. Ainsi que le Dimanche depuis que Thierry Delacourt est
absent.
Il ne faut pas perdre cette dynamique mais il va nous falloir réussir à entraîner ceux
qui ne veulent pas s’y mettre et à animer cet outil au mieux, notamment en passant
par un coordinateur comme cela a déjà été proposé.

6. Nous devons nous discipliner sur les horaires : la personne du matin part
souvent trop tard le soir et devrait partir une heure plus tôt le vendredi mais le fait
rarement. Il est entendu que chacun doit se prendre en main pour respecter les
horaires, même s’il y aura toujours quelque chose à faire. Nous pourrions tous
passer la nuit ici, il y aura toujours de quoi faire.

7. Il a été convenu, lors des formations, que ​TOUS les articles doivent être relus
avant publication​, y compris les articles qui ne paraissent que sur le web.
Malheureusement, beaucoup de rédacteurs publient encore sans demander de
relecture.
De même, nous avons une marge de progression sur l’utilisation des états, qui nous
permettent de suivre le flux de production d’un article (en cours, terminé, corrigé,
publié) et pas suffisamment utilisé à ce jour.

8. Malgré nos efforts, ​nous avons encore des doublons sur le site​, notamment sur
les dépêches AFP et l’actualité nationale. Il a été convenu que chaque personne se
lançant sur un sujet susceptible de concerner plusieurs services devait prévenir du
fait qu’elle se lançait sur le sujet. En écrivant à ​pninteractif@paris-normandie.fr​.
Quant à l’actualité nationale, nous n’avons toujours pas de ligne claire : d’un côté,
nous ne sommes pas censés utiliser les AFP sur le web avant le print mais elles
sortent tout de même. La personne d’IG ne travaille pas du tout en web-first, ne
touche d’ailleurs pas du tout au web et n’est pas informée des sujets déjà sortis dans
la journée (elle ne prend pas non plus la peine de regarder le site)... Résultat : les
AFP sortent en double.

9. Intégration des nouveaux. ​Après les formations V7, nous avons convenu que
chaque nouvelle personne qui entrerait dans l’entreprise suivrait une formation :
quatre journées par an y seront consacrées.
Quid en revanche des stagiaires et personnes de passage ? Nous l’avons constaté à
nouveau cet été : aucun stagiaire, d’aucun service ne nous a été présenté (ils étaient
pourtant au siège). De leur côté, ces stagiaires n’ont à aucun moment reçu de
quelconques consignes relatives au web. À ce niveau-là, la posture “il y a le print

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d’un côté et le web de l’autre” était flagrante.
Le web ne doit-il pas être intégré dans la formation de nos stagiaires ?

10. Communication. Que faire face à tous ceux qui nous disent très clairement qu’ils ne
feront pas de numérique, parce qu’ils n’ont pas le temps et/ou pas l’envie ? Que faire
face à ceux qui nous appellent nous en demandant quel est l’intérêt de faire du web
? Que faire face à ceux qui disent ne pas savoir ce que l’on fait quand nous avons
pris le temps de faire le tour des locales (à trois reprises de mon côté) pour expliquer
notre rôle ?
Que faire face à ceux qui nous disent que “le web ne rapporte rien” et donc, qu’il est
“inutile de faire du web ? Que faire face à ceux qui maintiennent que le lecteur n’aura
pas d’intérêt à acheter le journal si les sujets sont en ligne car “c’est le même lecteur”
?
Nous n’avons plus de solution à notre échelle et ce message ne peut maintenant
venir que de la direction, comme cela a déjà été évoqué lors de notre déjeuner et de
nos différents échanges. Nous savons donc que cela est en cours et espérons que le
message sera passé au plus tard à la rentrée.

11. Nous avions acté le fait de ​commencer l’audio du matin par le web​, pour éviter les
discussions parallèles et les gens qui raccrochent quand vient le tour du web.
Nous avions également convenu de rester 10 minutes supplémentaires autour de la
table après l’audio pour définir les sujets à passer en payant ou non.
Ces deux points ne sont aujourd’hui pas réglés.

Ce qui reste, à ce jour, sans solution

Voici le différents points sur lesquels nous nous estimons un peu coincés. Soit parce que
nous avons posé la question et pas reçu de réponse, soit parce que nous avons posé la
question et eu une réponse mais que les choses n’ont pas avancé.

1. Organisation. Comme souvent dans la presse, et parce que tout le monde est dans
l’opérationnel, nous manquons de personnes qui ont le temps d’assurer un rôle de
manager. Nous constatons donc au quotidien un manque d’animation, des arbitrages
qui laissent parfois penser qu’il peut y avoir des différences de traitements (injustices
ressenties), un manque d’anticipation et une sensation que chaque service ne
travaille que pour lui, sans communication avec les autres et même plutôt dans la
critique des confrères. Les relations avec le journal du dimanche sont par exemple
très compliquées, celles avec le sport quasi inexistantes.
Construire un esprit de groupe, sachant que nous travaillons tous pour le même
journal et sommes en aucun cas concurrents, est-il un objectif inatteignable ?
Lorsque l’on en parle, chacun semble d’accord avec le fait que nous pouvons tous
faire des efforts en ce sens mais, tout pris que nous sommes par le flux quotidien,
nous ne prenons pas ce temps-là.

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2. Technique. Parmi tous les points abordés avec Protec, certains avancent, d’autres
pas, à chaque fois plus ou moins vite. Il en est un qui semble en revanche
inextricable : la gestion des données chez Protec qui génère une barre de recherche
peu efficace (on ne trouve franchement jamais rien).
De manière générale, la communication avec Protec est longue, laborieuse,
extrêmement chronophage et nous finissons toujours pas nous débrouiller car nous
sommes constamment dans l’urgence. Résultat : nous n’avons jamais de solution ni
d’explication concrète autre que : “La prochaine fois que vous rencontrerez le souci,
prévenez-nous”...

2. L’avenir

Dans cette seconde partie, nous nous sommes attardés sur l’avenir de notre service.
Comment poursuivre nos efforts et aller plus loin ? Quelle ligne éditoriale peut-on proposer à
nos lecteurs ? Que peut-on optimiser dans notre organisation ? De quels sujets peut-on
s’emparer ? Voici le fruit de nos réflexions, tout ceci étant évidemment ouvert à la discussion
et au débat.

L’organisation
Voici ce que nous comptons mettre en place dès la rentrée :

- Comme aujourd’hui, les trois membres de la cellule web continueront à assurer trois
créneaux horaires : 07h - 16h / 09h30 - 18h30 / 13h - 22h
- Dès son arrivée à 09h30, c’est Clémentine (en apprentissage avec nous trois semaines par
mois) qui reprendra la gestion des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Insta) pour libérer la
personne du matin de cette tâche et celle du soir jusqu’à 17h.
Une semaine par mois, Clémentine sera absente et nous assurerons la gestion des réseaux,
comme aujourd’hui.
- Les personnes du matin et du soir seront donc disponibles pour produire du contenu de
10h à 16h pour l’une et de 13h à 17h pour l’autre.
- Tous les matins, de 09h30 à 10h, nous souhaitons instaurer une conférence de rédaction
dans la grande salle de réunion avec la personne du matin et celle de journée + tous ceux
qui voudront se joindre à nous.
- Tous les mardis, de 14h à 15h, nous organiserons une conférence hebdomadaire pour
planifier la semaine, voire plus (nous avons besoin de mieux maîtriser l’agenda).
- Afin qu’il y ait toujours une personne à même de coordonner l’ensemble, de répartir les
sujets, d’assister à l’audio du matin, d’animer la conférence de rédaction, etc, il semble
essentiel d’avoir dans l’équipe un coordinateur. Entre moi et cette personne, nous serons
certains d’avoir toujours quelqu’un pour gérer.

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Au sujet du rôle de Clémentine, nous avons plusieurs axes de développement, en plus de
l’animation du compte Instagram :
- animation des réseaux sociaux pour la partie plus communautaire, marketing et
communication ;
- veille technologique et concurrentielle sur les réseaux ;
- possibilité d’assister avec nos journalistes aux événements particuliers qui peuvent
mériter des stories ou des directs, notamment sur Instagram.

L’éditorial
Quelle ligne éditoriale pour le web ?

Un média incontournable sur l’information : l’actualité régionale de Normandie, ancrée


sur le territoire, qui met en avant les réussites et les innovations normandes tout en
informant ses lecteurs sur ce qui se passe sur le territoire au quotidien (infos pratiques,
actualité chaude, faits divers).
Un média normand au sens large avec des informations sur la Haute mais également sur la
Basse-Normandie.
Un média rigoureux qui prend le temps d’analyser et de décrypter l’info en revenant sur
l’actualité à travers des formats longs et fait le choix du “moins mais mieux”.
Un média innovant ​qui teste les nouveautés, propose de nouveaux formats et s’implique
dans les communautés actives sur le sujet (JournoCamp, FiL, DataLab, Conférence
annuelle sur les nouvelles pratiques du journalisme, etc. : nous devons être présents à ces
grands rendez-vous de l’année). Un média qui fait part de ses réussites, les partage et sait
se mettre en avant.
Un média acteur du territoire​, engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la
pollution, pour la place de la femme dans la société et les droits de l’homme en général.
Un média qui ne mélange pas les genres​, qui informe ses lecteurs lorsqu’un support est
sponsorisé, lorsqu’une vidéo est payée, lorsqu’il est sur une publicité.

Enfin, paris-normandie.fr ne peut être envisagé comme un copier-coller du print : certains


contenus du print ne passeront jamais sur le web et inversement.

Les sujets que l’on souhaite développer (et le réseau qui va avec) :

Paris-Normandie fonctionne en services avec des thématiques précises déjà très bien
couvertes par des journalistes spécialisés. La cellule numérique n’a donc pas vocation à se
positionner sur ces thématiques. Comme elle assure un rôle de veille au quotidien, elle est
bien entendue amenée à faire part des sujets qu’elle voit passer aux journalistes concernés.

Voici donc les thématiques pour lesquels nous pensons qu’il y a matière à les développer
et les personnes dont nous allons nous rapprocher pour créer un réseau solide (pour
beaucoup, nous avons déjà les contacts) :

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> ​L’environnement. ​Atmo Normandie / préfecture + préfecture maritime / Météo /
Association 0 déchet / EELV / élus en charge de l’environnement / Métiers de
l’environnement à l’université ou dans le privé ? / Région Normandie / Métropole de Rouen /
Sabine à vélo + vélo taf / Animaux / Matthieu Tordeur / Véganisme, végétarianisme /
Biotropica / Ligue de protection des oiseaux.

> ​La santé. Les CHU et cliniques / association de médecins / spécialistes addictions /
troubles du comportement alimentaire / ORL / Allergologues, pneumologues et
dermatologues / fac de médecine / pédiatres / gynécologie et PMA / Maisons de santé /
sexualité / planning familial / psychologues / criminologues.

> ​L’urbanisme. ​Métropole / adjoints à l’urbanisme / architectes et étudiants / fac


d’urbanisme / Défenseurs et opposants à des projets / Région
Sujet par exemple → Les X projets normands imaginés par des étudiants en architecture
que vous ne verrez jamais.

>​ Enseignement/recherche.​ Neoma Business School / Université de Rouen et Université


de Caen / The Conversation.

> ​Féminisme.​ Associations / Osez le féminisme / Collectif étudiant féministe de Rouen /


Associations contre les violences conjugales / élus aux droits des femmes.

> ​Social (prison, misère, SDF, mères célibataires, violences gynéco, justice, LGBTQI).
Sociologue spécialiste des faits divers / Associations diverses / prisons

> ​Innovations et nouvelles technologies (geek, jeux vidéos, nouveautés, etc.). ​Break’in
/ Pôle d’innovation universitaire ? / Neoma ? / Espaces de coworking et incubateurs /
Journaliste spécialisé tech ?

> ​Les Normands du Monde. ​Gestion assurée par Marie depuis Berlin.

> ​Projet sport​. Comme évoqué plus haut, malgré différentes rencontres et formations, le
service des sports a du mal à s’emparer des outils qui permettraient de proposer des
formats spécifiques au web.
Jérémy propose de se porter référent sur le sujet afin d’assurer le lien entre les sports et le
web pour développer de meilleurs réflexes.

- Voici par ailleurs les différents formats/rubriques que nous pourrions


développer​ :

Les formats web


> ​Vous nous avez mis au défi​. Après sondage auprès de nos lecteurs, un journaliste se
lance dans un défi : un mois 0 déchet / adieu au sucre / une journée sans téléphone / un
mois sans supermarché, etc.

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> ​Un café avec​. On se pose en terrasse avec une personnalité normande et on parle de
tout, sans actualité particulière.

> ​Tel sujet expliqué à ma grand-mère​. Sorte de décryptage de l’info sur des sujets jeunes.

> ​L’info des bézots.​ Info expliquée aux enfants

> ​Normandes de mère en fille / Normands de père en fils​. Des portraits de famille.

> ​Critiques ciné/livres. Mise en place d’un système de notation (avec des pommes pour
rappeler la Normandie. Une, deux, trois ou quatre pommes...) sur le mode “La sélection de
la rédac’”

Journalisme participatif
Réservé aux abonnés, des échanges autour de l’actualité pour définir les sujets que l’on
traite (newsletter spéciale abonnés ? groupe Facebook ? )
Tables rondes ?
Événements organisés par Paris-Normandie ?

Les podcasts
Nous avons aujourd’hui un groupe de 22 personnes qui souhaitent s’impliquer sur le
podcast. Nous allons faire une première réunion en août et n’échangerons ensuite que par
Slack dans la chaîne dédiée.
Une note détaillée sur les podcasts sera faite mais voici déjà quelques idées :
> ​Revenons-en aux faits :​ un podcast spécial décryptage des fakes news
> ​Série spéciale Municipales 2020
> ​Série sur ces sports méconnus dans lesquels nous excellons (baseball, horseball,
hockey, etc.)
> ​Parole de chercheur : une vidéo ou un podcast avec un chercheur, enseignant, qui
vulgarise un sujet (trois questions à revisité en quelque sorte).
> ​Les Normands du Monde
> ​Le saviez-vous ? Explications didactique et très dynamique en deux à trois minutes d’un
fait normand.

Les réseaux sociaux


> ​Faire plus de lives Facebook​. des événements / live avec un journaliste qui répond à des
questions en studio / live de concerts, etc.
> ​Sur Facebook, partager plus de posts provenant de nos autres pages sur la page
principale : au moins un article sport par jour + au moins une vidéo PNTV par jour + des
articles Sortir et des posts publiés sur les pages locales.
> ​Faire plus de live-tweet​, comme nous l’avions fait pour le procès du meurtrier d’Elise et
Julien.
> ​Demain à la Une. Tous les soirs, publier un tweet avec un canva spécial (photo d’actualité
en transparence + trois infos clés qui feront la Une du journal le lendemain)

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> ​Faire plus de stories incarnées sur Instagram comme a commencé à le développer
Clémentine, en le faisant également sur des sujets d’actualité (manifestation, marche
blanche, etc.)

Autres
> Nous souhaitons revoir complètement la home PN Interactif : renommer “PN Interactif” en
“Grands formats” notamment et imaginer une home sans colonne de droite, ainsi qu’une
version mobile spécifique.

En marge de cette réunion, Thierry nous a demandé de réfléchir à la question suivante :


“Qu’est-ce qui fait qu’un journaliste est respecté par ses pairs ?” (Vous avez quatre
heures ^^) Cela faisait écho au déjeuner que nous avons eu avec l’équipe web, lors duquel
nous avons évoqué le fait que de nombreuses personnes ne nous voyaient, au web, que
comme des petites mains et pas vraiment comme des journalistes.

Nous insistons pourtant sur le fait que nous avons mis de côté notre casquette “pure” de
journaliste justement pour pouvoir construire quelque chose et aider tout le monde à
progresser. Il serait donc dommage que cela suffise à laisser penser aux gens que nous ne
sommes pas (vraiment) journalistes.

Quoiqu’il en soit, en réfléchissant à la question posée par Thierry au sens large et non à la
question sous-entendue “Pourquoi certaines personnes dans la rédaction ne respectent pas
le service web”, voici ce que nous répondons :

En tant que journalistes, nous pensons qu’un journaliste est respecté par ses pairs :
- lorsqu’il sort de bonnes informations, vérifiées, étayées et sans se retrouver
systématiquement avec des droits de réponse ;
- lorsqu’il fait du terrain ;
- lorsqu’il pense au lecteur avant tout et se penche sur des sujets qui intéressent son
lecteur, pas sur des sujets qui l’intéressent lui ;
- lorsqu’il fait preuve d’indépendance éditoriale (n’est pas trop institutionnel, ne fait pas
relire ses articles avant publication, etc.) ;
- lorsqu’il a de bons réflexes professionnels : réactivité, capacité à rebondir sur
l’actualité, hiérarchisation de l’info ;
- lorsqu’il est ouvert d’esprit (s’intéresse à ce que font ses collègues et pas
uniquement à ses articles, sait communiquer et travailler en équipe) et est capable
d’accepter les critiques et se remettre en question ;
- lorsqu’il est capable de s’adapter aux évolutions de son métier et de la société ;
- lorsque son travail est visible et mesurable (un article dans le print est le graal pour
une rédaction print, le web est tellement diffus et les journalistes web assurent
tellement de tâches différentes que les journalistes les plus “anciens” n’ont pas de
repères pour quantifier ce travail. Pourtant, retitrer les articles, les sélectionner, les
“pimper”, changer les homes, gérer le En ce moment, assurer le flux, envoyer les
push, gérer les réseaux sociaux, assurer la veille, répondre aux messages, reste

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bien tout ce qui fait la différence entre un site qui fonctionne et un site qui ne
fonctionne pas).
- lorsqu’il ne représente pas une menace ou une trop grande inconnue (les nouveaux
profils de développeurs éditorials par exemple sont mal compris, tout comme les
profils de journalistes, social media manager ou journalistes, responsable de
l’audience, etc.) Chacun exerce une version du métier qu’il connaît et maîtrise et a
tendance à voir les autres aspects de la profession comme moins “journalistiques”, à
notre sens en tout cas.

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