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TRAITÉ
DE
GÉOPHYSIQUE I N T E R N E
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CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
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TRAITÉ
DE
GÉOPHYSIQUE INTERNE
publié sous la direction de
TOME I
SISMOLOGIE ET PESANTEUR
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Tous droits de t r a d u c t i o n , d'adaptation et de reproduction par tous procédés
réservés p o u r tous pays.
Imprimé en France
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LISTE DES A U T E U R S
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PRÉSENTATION D E L ' O U V R A G E
par
Jean COULOMB
V OICI DONC
très louable
suivre sans tarder.
le premier
initiative
Le choix
volume de ce Traité
de la maison
des auteurs
Masson.
et l'examen
de Géophysique
L'autre volume
des manuscrits
Interne,
devrait
ont été
faits par un Comité de rédaction où MM. Goguel, Le Pichon, Lliboutry,
Thellier se joignaient aux deux rédacteurs, M. Jobert et moi-même.
Il fut convenu dès le départ que l'ouvrage satisferait les besoins des physi
ciens entreprenant des recherches dans le domaine de la géophysique, mais
qu'il ne perdrait pas de vue les désirs des géologues en quête de références
précises sur des sujets qu'il ne leur est plus permis d'ignorer. Pour éviter à ces
derniers des lectures trop théoriques, parfois simples outils pour la recherche
en cours, les sections de niveau mathématique élevé sont signalées par des
traits verticaux dans la marge, et leurs conclusions reproduites par ail
leurs. De leur côté les géophysiciens trouveront dans le second volume des
chapitres d'initiation géologique écrits à leur intention.
Notre espoir proclamé était d'obtenir par de franches discussions une
complète homogénéité des chapitres écrits par les divers auteurs, malgré
l'orientation très variée de ceux-ci. Mais nul n'est prêt de gaieté de cœur à
trop s'éloigner de son propre centre d'intérêt, ou à en sacrifier quelque partie.
Malgré nos efforts, le miracle ne s'est donc pas produit. Un jour venu, il a
fallu en finir, sans étcniser les discussions. Nous pensons cependant avoir
assuré une couverture du sujet raisonnablement complète et sans redites.
Nous espérons que le lecteur jugera normaux les compromis acceptés,
et n'incriminera pas trop l'individualisme des Français. Nos grands prédéces
seurs Beno Gutenberg, puis Julius Bartels ont fait naguère des expériences
comparables. Seul Jeffreys a tenu, avec les éditions successives de T h e E a r t h ,
kl gageure d'écrire seul un important Traité ; mais il y exposait essentielle
ment son immense apport personnel.
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νπι PRÉSENTATION DE L'OUVRAGE
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T A B L E DES MATIÈRES
Introduction 1
1. Contraintes et déformations I
1.1. Contraintes 1
1.2. Diagramme de M o h r 2
1.3. Invariants 4
1.4. Cas particuliers et leur réalisation expérimentale 5
1.5. Déformations infinitésimales et vitesses de déformation 7
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XII TABLE DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE 47
1. Introdiiclion 49
2. Cause des séismes 49
3. Les diverses espèces de failles 51
4. Intensité sismique, isoséistes 53
5. Déformation du sol avant et pendant le séisme 54
6. Répliques et précurseurs 58
7. Les séismes artificiels 60
7 . 1 . Explosions 60
7 . 2 . Barrages 61
7 . 3 . Injections 62
8 . Prévision et prévention des séismes 63
BIBLIOGRAPHIE 65
1. Lois de frottement 67
1 . 1 . L o i de C o u l o m b d u frottement solide 67
1 . 2 . Glissement saccadé (stick-slip) 68
2. Mécanismes de rupture 69
2.1. Stabilité des corps pulvérulents et rupture des corps granuleux 69
2.2. Différents mécanismes de r u p t u r e 71
2.3. I n i t i a t i o n de la r u p t u r e cassante 72
2.4. Développement de la r u p t u r e cassante, à la pression atmosphérique . . . 73
2.5. Rupture ductile par striction 75
2.6. Rupture ductile par échauflfement local 76
BIBLIOGRAPHIE 81
1. Déformations 83
1.1. Tenseur des déformations 83
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TABLE DES MATIÈRES XIII
3. Elasticité et thermoélasticité 92
3.1. Puissance élastique liée à la déformation 92
3.2. Entropie 93
3.3. M i l i e u élastique parfait isotrope 93
3.4. Relations entre contraintes et déformations 93
3.5. Equations de la thermoélasticité 94
3.6. Coefficients adiabatiques 95
3.7. Expression des contraintes en fonction d u déplacement dans les systèmes
usuels 96
3.8. M i l i e u élastique anisotrope 97
BIBLIOGRAPHIE 98
1. Imroduction 99
BIBLIOGRAPHIE 148
CHAPITRE 6 . — Ondes en milieu élastique isotrope hétérogène, par Georges JOBERT. 149
BIBLIOGRAPHIE 169
CHAPFTRE 7 . — Déformation d'une sphère élastique gravitante, par Georges JOBERT . 171
1. Introduction 171
BIBLIOGRAPHIE 180
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TABLE DES MATIÈRES XV
1. Introduction 181
BIBLIOGRAPHIE 210
1. Introduction 213
5. Amplificateurs 220
6. Fonction de transfert et déconvolution 220
7. Nappes de sismographes 222
BIBLIOGRAPHIE 226
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XVI TABLE DES MATIÈRES
1. Introduction 229
BIBLIOGRAPHIE 281
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TABLE DES MATIÈRES XVII
1. Introduction 283
BIBLIOGRAPHIE 319
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XVUI TABLE DES MATIÈRES
1. Introduction 341
BIBLIOGRAPHIE 355
CHAPITRE 14. — Paramètres des sources sismiques. Sismicité, par Jean COULOMB 357
1. Introduction 357
4. Magnitudes 364
4 . 1 . Définition des magnitudes 364
4 . 2 . Relation entre la magnitude et l'énergie émise 366
4 . 3 . Statistique des séismes par magnitude 366
5. Sismicité 368
5 . 1 . Cartes de sismicité 368
5.2. Répartition géographique des séismes normaux et profonds 368
BIBLIOGRAPHIE 403
4. Gravimétrie 416
4.1. Mesures absolues 416
4.2. Les gravimètres 417
4.3. Dérive et étalonnage de l'appareil 419
4.4. Mesures e n mer 419
BIBLIOGRAPHIE 420
1. Introduction 421
BIBLIOGRAPHIE 470
BIBLIOGRAPHIE 505
1. Introduction 507
BIBLIOGRAPHIE 527
1. Généralités 529
BIBLIOGRAPHIE 562
1. Introduction 565
3. Modèle moyen et pouvoir séparateur pour une collection de fonctionnelles linéaires. 568
BIBLIOGRAPHIE 573
BIBLIOGRAPHIE 592
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XXIV TABLE DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE 609
1. Introduction 613
2 . Mesures et corrections 613
'i. Interprétation des résultats 613
4 . Traitement des résultats 614
5. Interprétation quantitative 619
6 . Développements modernes de la prospection gravimétrique 619
BIBLIOGRAPHIE 620
BIBLIOGRAPHIE 637
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CHAPITRE PREMIER
par
Louis LLIBOUTRY
Introduction
1. — C O N T R A I N T E S ET DÉFORMATIONS
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2 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
d F entre les deux côtés d ' u n élément de surface d'aire dS, de normale u n i t a i r e
n. ûF/dS est la contrainte (en anglais : stress).
Si o n isole par la pensée u n volume i n f i n i m e n t petit, les forces massiques q u ' i l
subit sont négligeables devant les forces de surface. E n écrivant l'équilibre de ces
dernières o n démontre que les composantes X, Y, Ζ de la c o n t r a i n t e sur n dS
sont des fonctions linéaires des composantes « , /?, y de n :
N =aX + βΥ + yZ \
= {βΖ - yYf + (yX - aZf + ( α 7 - βΧΫ | "
Ξ - + /, - /2 σ + /3 = 0 . (5)
σ. — σ
Dans le cas général elle a 3 solutions distinctes : σι > ffj > σ^. Ce sont les
contraintes principales. O n démontre que les t r o i s directions principales corres
pondantes Πι, Tii, sont orthogonales entre elles. Si o n les prend c o m m e réfé
rentiel, les équations (1) se réduisent à
et donc :
Ν = + σ2 +
(7)
α = sin φ cos Q
β = s'm ψ sm 0 (8)
y = cos φ
z Τ
çLiN
(13)
/ 2 = σ; σ; + σ; σ; - f σ > ; - τ% - τ% - τΐ (14)
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CONTRAINTES ET DÉFORMATIONS 5
\2
= i[(<^. - <^2Ϋ + (^2 - ^ 3 ) ' + (σ3 - σι)^ = .
(15)
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6 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
F i o . 3. — Cisaillement pur.
a, b) Appareils permettant de le réaliser ;
c) Diagramme de M o l i r .
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CONTRAINTES ET DÉFORMATIONS 7
alors que l'état de contraintes est u n cisaillement pur. E n prenant l'axe des z
selon ff2. la contrainte sur u n plan (cos 0, sin 0, 0) est :
X = a^cosO + sin 0 \
Y = T.yCosO + a^sinO . (17)
Z = 0
tg 2 0 = - {σ, - σ,)/2 τ , , ,
ce qui donne deux directions perpendiculaires entre elles et à 4 5 " des directions
principales. Les courbes p a r t o u t tangentes à l'une de ces deux directions sont
appelées lignes de glissement.
du , du , du ,
u = u + -7- dx + ^ dy + ~- dz \
dx dy dz '
dv , du , dv , ,
v' = υ + dx + ~ dv + ^ dz . (22)
dx dy dz '
, dw , dw , dw ,
w = w + —- d x + — d y + dz
dx oV dz
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8 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
F I G . 4 . — Déformation d'un
parallélépipède élémentaire.
Pour plus de clarté seule la projection
sur le plan (x, y) a été représentée.
ij
+ T,,.dv,.. (26)
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CONTRAINTES ET DÉFORMATIONS 9
qui est nulle si le m i l i e u est incompressible, et une partie anisotrope ε,·;. Les
invariants seront définis et désignés de façon analogue, / remplaçant /. E n
particulier o n définit u n glissement efficace :
= 2V - Â (28)
/ 0 0
2 δν
(έ,ν) = ι du (29)
^ ~ 0
2 h
0 0 0/
1 du 1 du (30)
ε, = - ;r ^ ε, = 0
2 dy '-^-^2Ty
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10 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
dit cassant (anglais : brittle). Cassant n'est pas synonyme de fragile (anglais :
weak) qui signifie ayant une charge de r u p t u r e peu élevée.
Toute déformation d ' u n solide q u i se p o u r s u i t au cours d u temps sans que
la cause en soit une augmentation progressive des contraintes est appelée un
fluage (anglais : creep). La vitesse de fluage peut d i m i n u e r au cours d u temps
(fluage transitoire, par exemple celui d u béton), être constante (fluage perma
nent, par exemple celui des glaciers) o u s'accélérer au cours d u temps. Dans
de nombreux cas, à charge constante les trois cas se produisent successivement
(exemple : Fig. 6), d'où les noms de fluage p r i m a i r e , secondaire, tertiaire
donnés par les métallurgistes. Le terme d'écoulement (anglais : flow) se rap
porte plutôt à la cinématique d u mouvement : l'écoulement peut être l a m i n a i r e ,
turbulent, compressif, etc.
1,5
0 10 20 30 40 50 eO 70 80 90 100
Durée en Jours
cette texture est une f o n c t i o n bien définie des contraintes au même instant.
O n admet alors à la suite des travaux de Barré de Saint-Venant et de Lévy
qu'à un instant donné, et en un point donné, le déviateur des contraintes et celui
des vitesses de déformation sont proportionnels
il s'ensuit
/? = τ/7 . (2)
Explicitons les 6 équations (1), en remplaçant les ε,'^ par leurs expressions
en fonction des dérivées spatiales de (M, O, Μ·) :
„ du ^ dv ^ cw du dv du dw dw du ^'
2— 2— 2— 1 1 ^ — I
d.x dy dz dy dx dz dy dx dz
Dans le cas d'un fluage très lent, et comme nous avons exclu le cas où i l se
ferait par à-coups, les forces d'inertie sont négligeables, les équations ( 1 . 2 ) se
réduisent aux équations suivantes, dites équations d'équilibre quasi statique :
A u x 6 équations (3) et aux 3 équations (4) i l faut ajouter une loi de fluage
d o n n a n t η, et comme est f o n c t i o n , entre autres choses, de la température,
une équation de la cimleur gouvernant les températures. Pour résoudre les
problèmes d'une façon exacte i l faudrait intégrer simultanément ces 11 équa
tions aux dérivées partielles liant les 6 composantes des contraintes, les
3 composantes de la vitesse, la viscosité et la température. Même numérique
ment le problème est inabordable, aussi n'a-t-on étudié en fait que le problème
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VISCOSITÉ NEWTONIENNE ET PLASTICITÉ IDÉALE 13
plan ; on admet par exemple que toutes les vitesses sont parallèles a u plan .\oz,
que les contraintes, les températures, et les conditions aux limites sont indé
pendantes de y, et que la composante selon oy de la pesanteur, g^, est nulle.
3\
(13)
cz δχ dz
1
2 Ιδζ' δχ\ οχ οζ
(14)
1 1
2 .cz' δχ'\ 2 η δχ δζ
η Au + dajdx + pg^ = 0
η Av + δσο/By + pg^, = 0 (15)
η Aw + ôooldz + p g . = 0 j
A(rotu) = 0 (18)
Δ ( σ ο - ρ η = 0. (19)
(23)
= I - g . 4 ¾
σο - p K = ^ Δχ = - 2 ^ . (30)
T,„ = I - σ, 1/2
(critère de Tresca, 1864). Dans le cas d ' u n problème plan = τ, les deux
critères coïncident.
Lorsque le seuil de plasticité est dépassé, la vitesse de déformation croît
extrêmement vite avec la contrainte. O n est donc c o n d u i t au modèle schéma
tique suivant, appelé corps plastique idéal :
— Là où la cission efficace τ n'atteint pas une certaine valeur, le corps ne
se déforme pas (noyaux rigides).
— Là où i l y a déformation, τ = τ^, quelle que soit la vitesse de déforma
t i o n . O n ne peut pas élever τ au-dessus de τ^. p o u r a u t a n t q u ' o n augmente les
vitesses de déplacement des limites de l'échantillon.
f"^i^)%-Ti = r^ (31)
σ.χ = σο - sin 2 θ,„ ; σ. = σο + τ<. sin 2 0„, ; τ^^ = τ, cos 2 0„,. (35)
D'après (1.18), 0,„ est l'angle que fait l'une des deux directions de cission
maximale avec l'axe des x. En p o r t a n t les expressions (35) dans les équations
d'équilibre (10), ( I I ) , puis en supposant q u ' a u p o i n t considéré 0^ — 0, o n
trouve
F i G . 8. — Ecoulement gravitationnel
d'une couche plastique idéale : lignes de
glissement et failles observables en surface
possibles.
Fluage extensif F l u a g e comprG.'isîf
Κ τ:
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CORPS ÉLASTIQUES ET VISCO-ÉLASTIQUES 19
3" Nous dirons par contre q u ' u n corps est visqueux non linéaire ( o u n o n
newtonien) lorsque sa viscosité, sans être constante, reste finie p o u r de très
faibles cissions efficaces (Fig. 9e). O n a alors proposé des lois telles que :
3. — C O R P S É L A S T I Q U E S E T VISCO-ÉLASTIQUES
Calcaire compact :
ρ = I afm » 1 bar 0,38 0,23
ρ = 4 000 bars 0,47 0.25
Gabbro :
ρ = 4 000 bars 3,06 0,86
Duniîe :
4 000 bars 3,29 1,21
= Εε^ (2)
2μ = 3k = (3)
1 + V 1 - 2v'
2 _ £v
λ = k ( 1 " ' ' coefficient de Lamé) (4)
3 ^ ~ (l + v)(l - 2v)
= (A + 2 μ) ε, + λε^ + λε, \
(5)
Τχν = 2 με^^ = /Ι7^„
-, , 4 £(1 - ν)
(6)
^ = ^-^^^ = ^ + 3 ^ = ( l + v ) ( l -Τν)·
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CORPS ÉLASTIQUES ET VISCO-ÉLASTIQUES 21
1 V V i
(7)
1 + V \
W = {μΐρψ' (10)
• 1 V V
1 _ ljh_v _
E 2μ
d 2 _ 1
d i '^'^^' 2 ^•^-"
~ β . . = ^ τ . , = 2·ί-(|^ + ^ ) τ . , (14)
et 4 équations analogues.
O n peut même avoir deux temps de relaxation. Tel est le cas lorsqu'on envisage des pro
blèmes plans, la flexion d'une plaque par exemple. En faisant Cyy = 0 dans les équations ( 13)
et éliminant «τ» :
\Edt 3i7d//
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CORPS ÉLASTIQUES ET VISCO-ÉLASTIQUES 23
6 /7(1 - V) _ 3(1 - V)
(18)
1? —
£ TT. — —1 -t- V •J 1
_ H(l - y)
(1 + v ) ( l - 2v)
T
F I G . 10. — Schémas rhéologiques unidimensionnels.
a) Corps de Maxwell ;
h) Corps de Voigt ;
c) Modèle mixte.
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24 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
d 1
= l2j^ + - ^ - «..X · (20)
ÔW/W=2nlQ (21)
d'où Q ρ 2π.
Considérons d'abord une oscillation propre faiblement amortie
A exp(— nt) sin ùjt d ' u n corps isolé (la Terre). Si o n suppose que l'énergie
varie comme le carré de l ' a m p l i t u d e , elle est multipUée au b o u t d'une période
par exp(4 πη/ω) ^ 1 — (4 πη/ω) d'où Q = ω/2 n. E n particulier, si l'oscilla
t i o n propre est p r o d u i t e par u n système résonnant :
d" ' d
di^ di
on aura :
Le lecteur pourra traiter le cas d'une oscillation forcée z ^ exp(ifu/), y = R exp(if(ji -) Ίψ).
La courbe de résonance donnant R- en fonction de (Oo a u n m a x i m u m pour M « COO ;
ou 2 m correspond à Δω/ωο, Δ ο étant la largeur de la courbe à hauteur de demi-puissance.
Q I correspond aussi à la pente initiale (fu petit) de la courbe de phase. Cela montre l'ana
logie entre le facteur de qualité et le « coefficient de surtension » Q d ' u n circuit électrique.
Mais cette analogie peut être trompeuse, car le coefficient de surtension dépend exclusivement
du circuit, alors que la définition par les oscillations propres permet d'envisager que Q
dépende de la pulsation correspondante.
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CORPS ÉLASTIQUES ET VISCO-ÉLASTIQUES 25
Cette expression ne doit pas être employée sans précautions (Chap. 12)
pour les ondes présentant une dispersion p r o p r e (en dehors de la dispersion
qui accompagne toujours une propagation en m i l i e u absorbant, mais q u ' o n
peut négliger si l'absorption est faible).
A la suite d'expériences encore insuffisantes faites sur des roches à diverses
fréquences, on admet souvent avec KnopofF que Q est indépendant de ω ,
aussi bien correspondant aux ondes longitudinales que Qg correspondant
aux ondes transversales. C'est dire que α est p r o p o r t i o n n e l à / (ou à ω puis
qu'on néglige la dispersion). Cette propriété est purement empirique ; o n
démontre qu'elle ne peut être rigoureusement satisfaite par aucun m i l i e u
linéaire (voir par exemple F u t t e r m a n , 1962).
Pour apprécier la portée des hypothèses sur la faiblesse de la dissipation, le lecteur pourra
chercher la réponse à une contrainte sinusoïdale σ — exp(iioO pour un milieu visco-élastique,
dans lequel la déformation s est liée à τ par une équation analogue à (19) :
(24)
Qs = • (25)
μ
P o u r une onde Ρ :
2 3μ _ _ 2
3 k + 4/3 μ 3 μν'
d'où la r e l a t i o n :
2 ^ = 1 ^ ^ ^ 3(1 - A , 3
Qs 4 M^^ 2(1 - 2 v) 2
2" I l peut exister une viscosité en volume, c'est-à-dire que la relation σο = 3 & peut être
remplacée :
a) Soit par une relation d u type Voigt
Il y aura alors absorption d'énergie lors des pulsations radiales d'une sphère, comme le
veut le second principe de la thermodynamique. Une telle viscosité a été mesurée pour des
liquides o u des gaz.
h) Soit par une relation d u type Maxwell
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CORPS ÉLASTIQUES ET VISCO-ÉLASTIQUES 27
Il y aura alors une variation progressive de densité au cours d u temps, à pression hydro
statique constante. Une diminution progressive a été trouvée pour l'asphalte, une augmen
tation progressive pour le béton. C'est aussi le cas lorsqu'il se produit dans le matériau un
changement de phase réversible.
Le lecteur peut se reporter à M . Reincr (dans Fliigge, 1958, pp. 481-484).
7(0 - Tf(t).
7(t)
at τ(1 — u) f(u) du . (30)
d
;·(/ — u) r(u) du . (32)
^('^ - dr
On démontre que les transtormées de Carson (*) des fonctions de fluage et de relaxation
sont inverses l'une de l'autre. O n démontre aussi que pour un corps Boltzmannien, en appli
quant la transformation de Carson aux contraintes, aux déformations et aux modules élas
tiques (pd), et /.(/), KU) ou £•(/)) les relations entre les transformées sont analogues à celles
existant entre contraintes, déformations et modules dans un corps élastique.
3.5. — Rhéologie non linéaire. — Les milieux cristallisés, o u amorphes mais très visqueux,
sont assez rarement Boitzmanniens. O n peut évidemment dans tous les cas chercher à déter
miner une fonction de fluage et une fonction de relaxation. Raisonnons sur la première.
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28 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
mais les temps de retard ainsi introduits ne correspondent à aucun mécanisme physique.
Négligeons l'élasticité et bornons-nous au fluage d ' u n m i l i e u approximativement incompres
sible. Nous avons déjà examiné le cas des corps plastiques de Bingham et de G l e n , où l ' o n
peut définir une viscosité // = ry/yy, mais q u i , a u lieu d'être une constante est une fonction
d u deuxième invariant d u déviateur des contraintes, c'est-à-dire d'une forme quadratique
des contraintes. O n pourrait aussi supposer qu'elle est fonction d u troisième invariant d u
déviateur des contraintes (ce q u i n'introduirait aucune modification dans les problèmes plans
étudiés, ce troisième invariant étant alors n u l ) .
Signalons aussi ici que la relation entre les tenseurs r i ; et £y peut ne pas être linéaire, mais
d ' u n ordre plus élevé. Par exemple o n peut expliquer l'eiïet Weissenberg que présentent des
fluides organiques (tel le lait condensé) en admettant :
4. — MÉCANISMES ÉLÉMENTAIRES D U F L U A G E
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MÉCANISMES ÉLÉMENTAIRES DU FLUAGE 29
d L / d i = Ca" (1)
O n peut lier c à l'énergie d ' u n défaut U de la façon suivante. L'énergie libre par unité de
volume due à la présence des défauts est cU — TS, en appelant 5 l'entropie qu'introduisent
les défauts, soit selon une formule classique pour un mélange de deux phases :
Î - _ ^ ^ c « e ' W . (4)
( L ) désignant une valeur moyenne d u trajet d'une face étirée à une face comprimée. Notons
qu'il y a simultanément un gradient de la concentration c, car d'après (4) :
Le mâclage est peu courant. O n l'observe dans la calcite, le diopside (Raleigh et Talbot,
1967), l'étain (le mâclage brusque y produit le « cri » caractéristique).
Les glissements intracristallins se produisent simultanément sur des paquets de plans
atomiques parallèles et voisins, en formant une zone très mince très cisaillée, une sorte de
microfaillc (mais sans perte de cohésion). Bien que son épaisseur soit inférieure à 0,01 μ,
la « marche d'escalier » qu'elle provoque à la limite d u cristal est visible au microscope sous
forme d'une ligne sombre, la bande de glissement (slip band). U n cristal se déforme ainsi
comme un paquet de cartes à jouer, chaque « carte » entre deux bandes de glissement ayant
(pour fixer les idées) I μ d'épaisseur, à un facteur 100 près.
Mais pour qu'un polycristal se déforme de la façon la plus générale, i l faut q u ' i l y ait
5 degrés de liberté (le tenseur de déformation a 6 paramètres liés par 1 relation, celle d'in
compressibilité). Il faut donc qu'existent 5 plans de glissements indépendants, et cela ne se
produit qu'au-dessus d'une certaine température et pour des contraintes suffisantes. C'est
là, l'origine du seuil de plasticité macroscopique. Ainsi dans le cas de l'olivine jouent successi
vement, pour des températures croissantes, le plan (100) dans la direction [001], puis les trois
plans (110) dans la direction [001], enfin vers I 000 " C le plan (010) dans la direction [100]
(Raleigh, 1968). Lorsque le nombre de plans de glissement par cristal est insuffisant, seuls
des glissements sur joint de grain et des microfractures rendent les déformations des différents
cristaux compatibles.
ainsi pliées f o r m e n t des kink hands ( F i g . 12). Ces pliages en genou survien
nent lorsque le glissement sur les plans de glissement se bloque dans une
certaine région (Christie et al., 1964).
Signalons enfin que les bandes de glissement peuvent ne pas émerger à la
surface d ' u n cristal, f o r m a n t une lamelle de déformation, visible par la biré
fringence q u i en résulte (Christie et al., 1964 ; Raleigh, 1968).
4.5. — Quelques mots sur les dislocations. — E n plus des défauts ponctuels
en équilibre thermique, u n cristal présente des défauts linéaires hors d'équi
libre thermique appelés dislocations. Leurs propriétés sont exposées en détail
dans Weertman et Weertman (1970) et les processus où elles interviennent
dans Friedel (1964).
O n caractérise une dislocation par son vecteur de Burgers b ( F i g . 13, 14).
11 est perpendiculaire à la ligne de dislocation l o r s q u ' i l s'agit d'une dislocation
coin, parallèle p o u r les dislocations vis. En général, une dislocation a une c o m p o
sante coin et une composante vis.
des couples de dislocations coins o u des couples de dislocation vis ayant des
vecteurs de Burgers opposés. 11 peut aussi apparaître une dislocation fermée
sur elle-même ou boucle. Schématiquement o n peut la représenter comme deux
dislocations coins parallèles reliées par deux dislocations vis, mais en réalité
la boucle tend à prendre une forme circulaire. Elle tendrait aussi à se refermer
et à s'annihiler, en l'absence de contraintes et si elle était isolée. M a i s en réalité,
il y a des millions de dislocations traversant u n c m ^ de cristal. Elles y f o r m e n t
une sorte de toile d'araignée, de réseau, et aboutissent perpendiculairement sur
les faces libres. ( L ' o n peut v o i r les points d'arrivée au microscope électronique
après légère attaque de la surface.)
Les glissements entre plans cristallins sous l'effet de contraintes relativement
faibles s'expliquent par la mobilité des dislocations situées dans le p l a n de
glissement (Fig. 15). Si une boucle a u n segment dans ce plan de glissement.
lui seul sera mobile. Ce segment se distendra, en restant épingle à ses deux
extrémités, jusqu'à se détacher sous forme d'une boucle a u t o n o m e , située
entièrement dans le plan de glissement ( F i g . 16). L a boucle initiale peut indé
finiment émettre des boucles. O n l'appelle source de Frank-Read. Utie variante
en est la source représentée figure 17 : grâce à deux crans (jogs) i V e boucle
située dans un plan de glissement est venue émerger dans u n autre p l a n de
glissement, où elle constitue une source. O n d i t q u ' i l y a m u l t i p l i c a t i o n des
boucles par déviation (cross-slip).
d = Hh/fh (12)
Une estimation de la vitesse de montée est facile en admettant que l'énergie U d'une lacune
vaut — σ6-' à la distance h de la dislocation et 0 à une distance R. Le flux total de lacunes à
travers une section unité est toujours donné par (7). En état de régime, le flux centripète total
par unité de longueur de dislocation, Φ — 2πrφ, doit être indépendant de la distance r
à la dislocation. Donc r grad U — /· d f / d r est constant et, avec les valeurs aux limites admises :
L = LoP/a (15)
= 06)
Ρ étant la densité des dislocations par unité d'aire, égale à 1/d^, où d est donné
par l'équation (12). ρ est donc p r o p o r t i o n n e l à σ', tandis que K est p r o p o r t i o n
nel à σ (éq. (14)). O n t r o u v e encore une l o i en σ'.
έ = y'; (17)
a
(18)
C, Uetm étant des constantes, avec m > 3. Ces théories sont donc insuffisantes.
\ -Ν
5.2. — Cas des métaux. — Dans presque tous les métaux, le seuil de plas
ticité croît avec la déformation antérieurement subie par l'échantillon. C'est le
phénomène à'écrouissage (anglais : work-hardening). 11 faut donc des contraintes
de plus en plus fortes p o u r accroître la déformation. Celle-ci devient indépen
dante du temps d ' a p p l i c a t i o n d'une c o n t r a i n t e donnée (le fluage signalé plus
haut étant négligé), mais c'est une f o n c t i o n croissante de la c o n t r a i n t e .
L'écrouissage disparaît l o r s q u ' o n élève la température au-dessus d'une cer
taine température de revenu, égale en valeur absolue à e n v i r o n 0,6 fois celle
de fusion. (Cette température de revenu ne d o i t pas être confondue avec celle
de recuit, plus élevée, q u i permet une recristallisation en l'absence de t o u t e
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38 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
5.3. — Cas de la glace. — L a glace est le seul corps bien étudié au voisinage
d u p o i n t de fusion. Elle présente la propriété de ne pas s'écrouir (avec u n m o n o
cristal, o n observe même u n phénomène inverse d'adoucissement au cours d u
fluage), et de n'avoir q u ' u n e seule famille de plans de glissement actifs (en
général) : ceux perpendiculaires à l'axe optique.
Si o n p a r t d ' u n échantillon macroscopiquement isotrope o n observe d ' a b o r d
un fluage transitoire obéissant à la l o i d ' A n d r a d e . Puis un fluage tertiaire, avec
une texture remarquable et inexpliquée (axes optiques groupés en plusieurs
m a x i m u m s ) fait son a p p a r i t i o n sans q u ' o n puisse observer à aucun m o m e n t
un fluage secondaire à l'état p u r . Si o n p a r t d ' u n échantillon où les axes optiques
sont parallèles, dans la direction facilitant au mieux la déformation ( q u i se
fait par glissements intracristallins sur des plans perpendiculaires aux axes
optiques), la recristallisation d i m i n u e la vitesse de fluage et l ' o n peut atteindre
au b o u t de quelques semaines un fluage tertiaire à vitesse constante. L a texture
à plusieurs m a x i m u m s est alors apparue. La recristallisation postcinématique
ne fait qu'estomper cette texture, sans l'altérer qualitativement ( L l i b o u t r y ,
1964, p p . 83-89 et 120-127 ; D u v a l , 1972).
Le fluage permanent (secondaire, o b t e n u en retranchant u n fluage p r i m a i r e
d o n t la l o i est déterminée au cours des premiers instants, pendant lesquels i l
prédomine ; o u bien tertiaire) se fait à une vitesse p r o p o r t i o n n e l l e à τ^. L a
pression moyenne n'a pas d'influence si la différence de température avec le
p o i n t de fusion est maintenue fixe.
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FLUAGE DES MATÉRIAUX POLYCRISTALLINS 39
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40 MÉCANIQUE DES SOUDES : BASES PHYSIQUES
très sensible à la température (σο variant de 10^ à 1 0 " ^ bar entre 300" et 500").
La recristallisation groupe les axes C a u t o u r de la compression principale
m a x i m u m σ^.
Goetze (1971) a déformé un granité à des températures voisines d u p o i n t
de fusion, sous une pression hydrostatique de 4 à 5 k b a r s e t e n présence d'eau
sous une pression de 1 kbar. Dans ses expériences q u i n ' o n t duré que quelques
heures, i l n'a p u observer q u ' u n fluage t r a n s i t o i r e , avec une déformation p r o
p o r t i o n n e l l e à t'''^.
L'eau présente j o u e certainement u n grand rôle dans la déformation des
roches de la croûte terrestre, q u i s'accompagne d'une i m p o r t a n t e recristalli
sation (appelée syntectonique par les géologues). Cette recristallisation peut
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FLUAGE DES MATÉRIAUX POLYCRISTALLINS 41
être utilisée comme indicateur des contraintes subies par la roche (Carter et
Raleigh, 1969).
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42 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
Celle de la Iherzolite obéit à la même l o i , mais est cinq fois plus rapide. L a
dunite sèche par contre se déforme selon la l o i :
η = kTL'IaDb^ (4)
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44 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
k = 1 0 " ' ' ( σ / 1 bar)^ s " ' η = ^^"/(σ/Ι bar)^ poises (6)
lUOOj I I I I I I I I I I I I I I _l I
100 200 300 M O 600 800 » 0 0 i'UOO ΛϋϋΟ
FiG. 24.
-^2,5x 1 0 - ^ ' -f 2 , 0 ( : ^
η \1 b;
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46 MÉCANIQUE DES SOLIDES : BASES PHYSIQUES
Température, "C
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 2
par
Jean C O U L O M B
1. — INTRODUCTION
2. — C A U S E DES SÉISMES
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50 ^ LES TREMBLEMENTS DE TERRE
3. — L E S D I V E R S E S E S P È C E S DE FAILLES
Vallée dOWENS
...... ^ ^ . V - i ' ^ • ^ ί ξ ^ φ ί ^ , } ^ ^ ^ ^
Trioa métavolconique
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INTENSITÉS SISMIQUES, ISOSÉISTES 53
4 . — INTENSITÉS S I S M I Q U E S , ISOSÉISTES
Les effets d ' u n séisme sur le terrain (Rothé, 1971) sont beaucoup plus
complexes que la description précédente p o u r r a i t le faire croire. L e u r étude
(à défaut, une enquête auprès de la p o p u l a t i o n ) apporte des indications sur
la géologie superficielle et sur les dangers à craindre dans des cas analogues
pour l'homme o u p o u r ses œuvres. O n s'efforce t r a d i t i o n n e l l e m e n t d'attacher
à chaque point de la région ébranlée un n o m b r e entier q u ' o n appelle le degré
d'intensité d u séisme en ce p o i n t . Pour le déterminer, o n compare les effets
observés à une description d'effets à attendre p o u r chacun des degrés d ' i n t e n
sité constituant une « échelle » conventionnelle à 12 degrés ; celle-ci est inter
nationale en principe (échelle M e r c a l l i modifiée), mais les descriptions f o n t
obligatoirement intervenir le type de c o n s t r u c t i o n d u pays (cependant, les
premiers dégâts aux bâtiments correspondent en général à l'intensité 7).
Le nombre obtenu n'a pas de signification mécanique précise ( i l est grossière
ment corrélé au logarithme de l'accélération maximale). Les courbes d'égale
intensité o u isoséistes s'allongent souvent le l o n g des failles ( F i g . 5) o u des
lignes tectoniques dominantes, d u moins si o n élimine les influences (mobilité
des sols, relief) de la pellicule où sont fondés les bâtiments.
L'épicentre, q u i correspond au mouvement i n i t i a l et n o n à un paroxysme,
est souvent, mais n o n pas t o u j o u r s , dans la région de degré m a x i m a l . Même
5. — D É F O R M A T I O N S DU S O L A V A N T ET P E N D A N T L E SÉISME
'S,
1Θ57 1θ5β 1859 1860 1Θ61 1882 1863 1884 1865 1866 1867 1868 ΙΒβθ
("•) Les soulèvements de horst o u les effondrements de graben correspondent à des vitesses
de quelques cm/siècle.
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56 LES TREMBLEMENTS DE TERRE
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58 LES TREMBLEMENTS DE TERRE
OUEST
40 20 -¾ ^0
. ^-L DISTANCE, KM
EST
6. — R É P L I Q U E S E T PRÉCURSEURS
Losanges noirs : n o m b r e de s e c o u s s e s
par j o u r en f o n c t i o n d u t e m p s écoulé
depuis le séisme p r i n c i p a l ; l a d r o i t e d e
pente 0,71 est ajustée a u x 7 5 3 secousses
suivant le premier dixième de j o u r .
7 . — LES SÉISMES A R T I F I C I E L S
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LES SÉISMES ARTIFICIELS 61
FJG. 13. — Séismes (x) et fractures (en traits épais) causés par l'explosion Benham
( 1 9 décembre 1 9 6 8 ) sur le site du Nevada ; failles (en traits minces) et limites de
calderas (en trait discontinu). D'après HAMJLTON et HEALY, 1 9 6 9 .
Nous avons déjà fait allusion à la prévision des séismes, tentée depuis l o n g
temps au Japon et dotée récemment, là comme aux Etats-Unis, de moyens
importants (Press et Brace, 1966 ; R i k i t a k e , 1968).
Pour la prévision à c o u r t terme, o n compte s u r t o u t sur l a surveillance des
déformations lentes d u sol (§ 5), plus accessibles à l'enregistrement que les
déplacements eux-mêmes. M a i s le plus intéressant, ce ne sont pas les défor
mations q u i peuvent être localement faibles, ce sont les contraintes. Leur
mesure dans des forages est t r o p coiiteuse p o u r être systématisée ; cependant,
l'observation des fluctuations de pression des fluides (pétrole, gaz, eau) dans
des puits en p r o d u c t i o n semble prometteuse (Sylvester en 1970). A k i et al.
(1970) o n t essayé sans succès de petites explosions expérimentales, espérant
déclencher une microsecousse d o n t o n étudierait les caractéristiques o u obser
ver des variations des vitesses sismiques q u i renseigneraient sur la pression.
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64 LES TREMBLEMENTS DE TERRE
Sec
0 2 4 5 8
P r e s s i o n , kb
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BIBLIOGRAPHIE 65
(Tome Π). O n voit sur la figure 16, superposés à des variations lentes induites par les marées
de l'océan voisin, les effets d ' u n grand séisme à 680 k m et d'une de ses répliques. Ces effets
correspondent sans doute (Rikitake et Yamazaki, 1969) à des déformations permanentes de
l'ordre de 10~2 laissées par le passage des ondes sismiques. Cela ouvre une voie encourageante
vers la détection des déformations précédant les séismes proches.
- - - - - - . 1 - - = - ^ * s S X
•· > > . . a .
BIBLIOGRAPHIE
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66 LES TREMBLEMENTS DE TERRE
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CHAPITRE 3
FROTTEMENT,
RUPTURE ET O R I G I N E DES SÉISMES
par
Louis LLIBOUTRY
1. — L O I S DE FROTTEMENT
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68 FROTTEMENT, RUPTURE ET ORIGINE DES SÉISMES
Si l ' u n des corps est m o u , les rugosités de l'autre s'y incrusteront, l'aire de
contact dépendant d u seuil de plasticité d u corps m o u et étant p r o p o r t i o n n e l l e
à la pression normale. Lors d u glissement, la surface molle sera striée par les
rugosités dures. Si o n l'assimile à u n plastique idéal, le frottement sera encore
p r o p o r t i o n n e l à la pression normale et indépendant de la vitesse.
Lorsque les deux corps sont plastiques, i l y a le plus souvent soudure aux
points de contact. Le glissement augmentera l a surface de contact réel et l a
cohésion. Ce n'est que par suite des impuretés présentes (oxyde p. ex., s'il
s'agit de métaux) que les soudures n'augmentent pas indéfiniment et q u ' u n
équilibre s'établit entre leur r u p t u r e plastique et leur création. O n obtient
encore une l o i de C o u l o m b .
Dans ce chapitre, nous compterons positivement les compressions, c o n t r a i
rement à ce q u i a été fait au chapitre 1. L a pression normale (et n o n son
opposé) sera désignée par Λ'. L a l o i de C o u l o m b s'écrit alors, / désignant une
constante, le coefficient de frottement :
T=fN. (1)
T=f(N-pf-\ (3)
2. — MÉCANISMES DE RUPTURE
NTTwr'''^ (1)
Donnons-en deux applications immédiates :
1° L a pente maximale α d ' u n talus de sable sera φ. E n effet sauf aux extré
mités, les contraintes ne dépendent que de la distance à la surface. Les équa
tions d'équilibre donnent alors, pg désignant comme t o u j o u r s le poids spé
cifique :
τ . , Κ = r/7V = t g a . (3)
F i a . 2.
a) « Rupture » d'un corps pulvérulent.
b) Rupture d'un corps granuleux, selon
COULOMB.
peut au contraire, en faisant naître des contraintes locales très élevées, favoriser
la r u p t u r e . 11 peut de plus y avoir rupture aux joints de grain, par coalescence
de lacunes d u réseau en vacuoles, puis de vacuoles entre elles, sans que la
c o n d i t i o n de r u p t u r e cassante soit atteinte. Des gouttelettes d'une phase l i q u i d e ,
si elles existent, peuvent probablement p r o v o q u e r une r u p t u r e analogue :
c'est une éventualité à ne pas négliger p o u r expliquer les séismes.
Les orientations différentes des réseaux cristallins par r a p p o r t aux contraintes
principales f o n t que dans un corps p o l y c r i s t a l l i n , même p u r , o n puisse observer
des cas mixtes.
et le critère de r u p t u r e s'écrit :
Paris, et l a microfissure par une cavité aménagée lors de la prise d u plâtre. Les
résultats sont schématisés figure 5.
F I G . 5. — Développement de fentes à
partir d'une cavité aplatie, d'après les expé
riences de LAJTAI (1971). Les nombres cor
respondent à leur ordre d ' a p p a r i t i o n .
1) Première rupture en t r a c t i o n . 2) R u p
ture par cisaillement (2a : perpendiculaire
à l'arête de la cavité ; 2b : parallèle à cette
arête). 3) Rupture en traction partir d'une
fracture par cisaillement. 4) Fracture en
traction lorsque les bords de la cavité
viennent en contact. 5) Zone cisaillée.
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MÉCANISMES DE RUPTURE 75
σ = Cer (12)
dε = - ^ ^ . (13)
m σ
/ σ \ ml
&>m. (15)
σ = Cè"" (16)
Considérons une très petite perturbation de température T\, assujettie à s'annuler aux
extrémités de la couche ; bornons-nous au mode fondamental :
(19)
Si la contrainle τ est fixe, γ varie comme e x p ( — E / R T ) et subit donc une petite perturba
tion ;
E
(20)
'RT^
- 0. (21)
"ôi-RTir
varie comme exp(—£//?Γ) avec EjR * 40 000 à 60 000 deg. (cf. Chap. 2). Même aux
températures élevées existant au sein d u globe γΙΤ^ est donc une fonction rapidement crois
sante de T. A u fur et à mesure que la température s'élève δ peut donc être plus petit, c'est-à-
dire l'instabilité se concentrer dans une zone plus étroite.
Des calculs plus exacts conduisent à remplacer au deuxième membre de l'inéquation (22)
7γ2 par 0,88 (Griggs et Baker, 1969).
Supposons maintenant que ce soit la différence de vitesse entre les deux extrémités de la
couche qui soit fixe et égale à Δί/. La contrainte τ est toujours indépendante de z, mais peut
être perturbée et variable au cours d u temps. L a viscosité est supposée newtonienne et variable
comme e x p ( — E / R T ) . En posant comme précédemment 7 " = T„ r 0 cos (nzjS), i ! vient
alors :
r + s/2 c+a/2
dz δτ 2E0_
A« - dz - τ I -; (23)
'7ο nRf:
-' -(S/2 -â/2
, , (Δ«)2„„ 2EU_
γτ dz τ.Au —.—- (24)
'nRTl
-s/2 ^
Elle décroît lorsque la température s'élève et donc le régime est, cette fois, stable. Nous
reviendrons sur cette différence de comportement à la f i n d u chapitre.
3. — A P P L I C A T I O N A U X SÉISMES
Les séismes superficiels o n t toujours des répliques et très souvent des pré
curseurs. Us n'en o n t plus lorsque le foyer est à plus de 20 k m de p r o f o n d e u r ,
précurseurs et répliques disparaissent ( C h a p . 2).
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78 l-ROTTEMENT, RUPTURE ET ORIGINE DES SÉISMES
F,n comparant raugmentation d"éncrgic élastique d ' u n paraucupipède allongé, duns lequel
se forme une fissure de G r i f l l l h , à l'énergie des ondes émises, Orowan trouve des valeurs de
quelques dixièmes de bar seuiement pour !a chute de contrainte. Mais son raisonnement
suppose le déplacement des lèvres infiniment lent, il introduit dans son calcul une attraction
fictive entre lèvres, variable pendant le déplacement, et qui limite celui-ci, en sorte qu'une
partie de l'énergie élastique, et l'énergie qui se serait transformée en chaleur pendant le
déplacement supprimé, restent dans le corps. Ce calcu', souvent cité, est donc sujet à caution
( C o u l o m b et Jobert. 1967).
3.3. — Foyers profonds, — L ' e x p l i c a t i o n des foyers profonds n'est pas aussi
évidente. L'idée, souvent reprise, que ces séismes soient dus à des i m p l o s i o n s
consécutives à des changements de phase, n'a p u être retenue ; d'ailleurs ils
restent dans la lithosphère, q u i plonge dans certaines régions ( 1 4 . 5 . 2 et
Tome I I ) .
On a souvent d i t que la l o i de C o u l o m b d u f r o t t e m e n t c o n d u i t à des f r o t t e
ments entre lèvres de la faille d u même ordre de grandeur que la charge des
terrains, et donc totalement inadmissibles. En réalité l o r s q u ' o n examine d'où
provient la l o i de C o u l o m b (§ 1.1), o n v o i t qu'elle n'est plus applicable. A
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80 FROTTEMENT, RUPTURE ET ORIGINE DES SÉISMES
DUCTILE
FiG. 9 . F I G . 10.
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BIBLIOGRAPHIE 81
équilibres chimiques, car les variations d'énergie libre (liées à l'élasticité) sont
très faibles. Toutefois le rôle des contraintes anisotropes et d u fluage peuvent
devenir appréciables l o r s q u ' i l ne s'agit que de simples changements de phase ;
ségrégation de films de magma au sein d ' u n solide ( I d a , 1970), t r a n s f o r m a t i o n
de l'enstatite en clinoenstatite (Riecker et R o o n e y , 1967).
Elévation de température et libération de molécules d'eau et peut-être de
films de magma sont des phénomènes q u i d i m i n u e n t la viscosité, « fluidisent »
la roche. Le phénomène peut s'emballer et conduire à une fracture ductile,
a-t-on v u , si les contraintes restent fixes, pas si les vitesses difiTérentielles restent
fixes.
Qu'en est-il au juste dans le G l o b e ? A l'échelle de toute la plaque de h t h o -
sphère, i l est très probable que les forces extérieures (pesanteur, poussées aux
bords, entraînement hypothétique par des courants de convection) restent
inaltérées au cours d u processus relativement rapide q u i a b o u t i t à u n séisme.
11 n'en va plus de même à l'échelle de la zone réduite intéressée par le séisme ;
cette fois o n peut considérer les mouvements relatifs de cette zone et des zones
voisines comme imposés et fixes.
Seulement c'est oublier q u ' o n a affaire à un problème de visco-élasticité et
non pas de simple viscosité (newtonienne o u n o n ) . Les déplacements relatifs,
intéressant de très grands volumes, produisent d ' i m p o r t a n t e s déformations
élastiques. Si la viscosité dans une couche chute et si la déformation s'y accé
lère, ce d o i t être au détriment de la déformation élastique de t o u t l'ensemble.
Si cet ensemble est très g r a n d , la c o n t r a i n t e varie peu, et la déformation de la
couche peut devenir instable.
L'intense chaleur de déformation dans la zone où se concentre le cisaille
ment doit rapidement c o n d u i r e à l ' a p p a r i t i o n d ' u n disque de matière f o n d u e .
En négligeant t o u t le processus d'emballement o n peut alors adopter le modèle
suivant : dans u n m i l i e u déformé élastiquement apparaît brusquement u n
disque sur la surface d u q u e l la cission est nulle ( C h a p . 13, 14). L'étude des
ondes de v o l u m e émises c o n d u i t L i n d e et Sacks (1972) à admettre que tel est
bien le cas p o u r les séismes p r o f o n d s d'Amérique d u Sud. Le disque de
magma a u r a i t de 3 à 60 k m de diamètre.
BIBLIOGRAPHIE
w . F. BRACE, 1960. A n extension o f the Griffith theory o f fracture to rocks, JGR, 6 5 , 3477-
3480.
W, F. BRACE, 1969. Laboratory studies pertaining to earthquakes, Trcms. New Yorl< Acad.
Se, I I 3 1 , 892-906.
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Science, 1 6 8 , 1573-1575.
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82 FROTTEMENT, RUPTURE ET ORIGINE DES SÉISMES
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CHAPITRE 4
par
Georges JOBI;RT
1. — DÉFORMATIONS
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4 ÉQUATIONS TENSORIELLES. THERMO-ÉLASTICITÉ
L a longueur as de ce
vecteur est donnée par :
en posant
gij = g i - g j · C)
P P ' = G; d x '
en posant
G,, = G , . . G , . (2)
(3)
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DÉFORMATIONS 85
pP = y. (4)
ou
en posant :
(4 bis)
Ôx'
V.Î = + gfc.i.
g.,; = n g. (6)
c'est-à-dire les composantes sur les vecteurs de base des dérivées partielles
de ces derniers, o n peut écrire en changeant d'indice muet :
O n m o n t r e que :
( u 1 / du (W v\ 1 /(';(/ ôw\
'^^^2\rdd + ô?-r}''' ^ - = 2 ( a z + -u7) "
/ dv u\ y [ idv ôw \
\r (0 ;·' 2 \dz r dOi
^33 (Il)
(*) Remarquons en passant que les « vecteurs » de base g t ne sont pas des vecteurs inva
riants et q u ' o n ne peut leur appliquer la formule de dérivation (7). L a démonstration de la
propriété se fait en utilisant le caractère tensoriel des dérivées covariantes et leur annulation
dans u n système cartésien.
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DÉFORMATIONS 87
= Ti^ = cotg Ο .
y, = u, i'2 = Rv , = R sin 0 w.
_ du _ ί /
ε , ι - ^ , ^'2 - 2 Ι κ - ^ + M " κΙ^'
1 / 5w cote 0 \ „, . „
'•'^ = 2 \Rs^~Odç + R â« - - Ί Γ - N ^ ' '
0 si i ii
g"' gjk = g i =
1 si i = k
K, = ε! (13)
puis
K2=tM' (14)
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8 ÉQUATIONS TENSORIELLES. THERMO-ÉLASTICITÉ
et
K 3 = ε; ei ε] . (15)
J3 = I ε} I . (17)
di3 = (1 + / i ) d a ) . (19)
ε; = - eg) (20)
e étant p o s i t i f p o u r une c o n t r a c t i o n , o n a :
y, = - 3e Λ = 3 /3 = -
et p a r j s u i t e
d i 3 = (1 - 2e)'/^dco. (21)
ε,-; = f^ij
1 - 2 e = (1 + 2 / ) - 1 ;
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ANALYSE DES CONTRAINTES 89
on a alors
T d r
avec :
T = T'^,G,. (1), si : n = G'J'G,..
Π A'J n,. G ; άΣ
ί. . η
A'' \i Gj άΩ . (4)
pa = p f + T ' ^ | , G , . (5)
.M
1?·
fî
— u n cylindre :
— u n p l a n méridien :
(rO, 00, O z ) ;
— u n plan h o r i z o n t a l :
— une sphère :
— u n plan méridien :
3. — ÉLASTICITÉ E T T H E R M O É L A S T I C I T É
δΕ; = P + H - Q (2)
Φ = nq άΣ = div q d f i = \ Q άΩ (4)
J J r
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ÉLASTICITÉ ET THERMOÉLASTICITÉ 93
Dans le cas d ' u n corps hétérogène i l faut ajouter des termes dus aux
variations de A, a et k.
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ÉLASTICITÉ ET THERMOÉLASTICITÉ 95
avec
K,^ = (A + 2 μ)Ιρ .
è = ÈZ = 3 α .
en posant
c> = c , ( l + 9a2A-,(Vpcg. (15)
r=3al<Jpc, (16)
et par suite
D ' a u t r e part
- / f , = C(;. + 2 μ ) (18)
x x = / l d i v v - l - 2 / i | ^ - akôO
{20a)
avec
du δυ cw
d i v V = - r - + — + —- .
δχ δy δζ
^ tdu dw\
du dw w
R sin 0 dç oR R
Ces quantités ne dépendent pas de ε,·,- et sont des tenseurs puisque l'éner
gie libre est u n i n v a r i a n t dans les changements d'axes. P o u r u n corps
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ÉQUATIONS TENSORIELLES. THERMO-ÉLASTICITÉ
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 5
par
Georges J O B E R T
1. — INTRODUCTION
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100 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
pu = pX + {λ + μ) grad d i v u + μ A u (E)
2. — P R O P A G A T I O N D ' O N D E S D A N S U N M I L I E U . É L A S T I Q U E HOMOGÈNE
OF = AF - n F = 0. (0)
• p Φ Ξ ΔΦ - «p Φ = 0 (Op)
avec :
• s Ψ Ξ ΔΨ - n|Ψ = 0
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ONDES DANS UN MILIEU ÉLASTIQUE HOMOGÈNE 101
avec :
η | = ρ/μ; (3)
Λχ est l'indice p o u r l'onde Uj.
En sismologie, l'onde de célérité « p \ la plus rapide, est notée P,
(premières ondes), l'onde de célérité ris ' est notée 5 (secondes ondes).
Up.ds= Ij r o t U p . n . d S = 0
s
[ίι·ρ].ΑΒ = 0 ( F i g . 1)
Ύ
en désignant par [/] la discontinuité d e / à travers
F I G . 1.
S^, AB étant u n segment quelconque parallèle à une
tangente à 5 Ί .
L a discontinuité de l'accélération n'a pas de composante tangente
à S, (*). E n p a r t i c u l i e r si le déplacement est n u l d ' u n côté de S^, l'accé
lération initiale est portée par la n o r m a l e au « f r o n t d'onde » S^, d'où
le n o m d'onde l o n g i t u d i n a l e donné à cette onde dérivant d ' u n potentiel
scalaire.
Uj.n.dS = d i v Us. d r = 0
Γ
[usj.n = 0.
L a discontinuité de l'accélération de la
s o l u t i o n rotationnelle est donc tangente
à u n f r o n t d'onde S2, d'où le n o m d'onde
transversale donné à cette onde, q u i dérive d ' u n potentiel vecteur.
R.AV = ni R . y
j A(R.V) (/?'. V,) \% --- R' j g . Vi + R'. V, \'& + 2 R' I " ' . K i |,„
- A R . V + R . A V - j - 2 div V (4)
- R.A\ : 2div V
car AR 0.
O n obtient donc :
•.5(R.T) = 0 .
R . r o t ΑΨ — « i R . r o t Î P = 0
• ρΦ = ϋ^Ψ' = ϋ χ Ψ " = Ο
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SOLUTIONS ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUATION DES ONDES 103
car tout vecteur Ψ à divergence nulle peut être décomposé en deux vec
teursΨ' etΨ" satisfaisant les relations (5). O n peut en déduire des expres
sions de u ne dépendant que de scalaires. U t i l i s o n s des coordonnées
sphériques (R, 0, φ) ; soient {Ψ'2, Ψί) les composantes de Ψ ' sur les
vecteurs unités tangents respectivement a u méridien et au parallèle. O n a :
d'où
Ψ' = V" = - ^
Κ.ΓΟίΨ' = - ^'F.
δΟ dR sm θ δφ dR
3. — S O L U T I O N S ÉLÉMENTAIRES D E L ' É Q U A T I O N D E S O N D E S
k.R - et = Cte
c = ± \jn .
άψ \ άΟ sin 0 g(0, φ) f ( n k . R - /)
J 0 J 0
R' dR dR dt'
En posant F = q/R o n o b t i e n t :
dR' dt'
q = q(nR ± t) ;
= e-''"'C„K«R)P„(cosO) (4)
O n peut rattacher l'expression de Φ à la théorie des ondes planes et des rais (voir 4.2)
en utilisant des expressions approchées de ces fonctions. On obtient pour Φ une expres
sion de la forme :
Φ ~' Φο exp(i.s+) Φο e x p ( i i - )
d ^ (n -y i)lnr ω
i+ = ω[η,.(ΐΪΜ — HA) — /] ,
s- = 0){niÏH'M — W\4) — f] .
4. — P R O P A G A T I O N DE D I S C O N T I N U I T É S
DANS U N MILIEU ÉLASTIQUE HOMOGÈNE
4.1. — Discontinuités à travers une surface. — Pour définir des fonctions dis
continues (ou à dérivées discontinues) à travers une surface i7, d'équation
Φ = 0, i l est commode (voir C o u r a n t et H u b e r t , tome I I , pages 621 sq.)
d'introduire une d i s t r i b u t i o n 5Ό(Φ) de la « variable de phase » Φ, définie
comme une dérivée d'une f o n c t i o n c o n t i n u e Ρ(Φ) :
^«- = ^^?·
A partir de la d i s t r i b u t i o n SQ o n c o n s t r u i r a une famille de d i s t r i b u t i o n s
ou
[/ = X 5,(Φ) + R (2)
v= 0
φ = T(M) - t = 0 . (3)
d={t - to)ln .
d log ^0 ΔΓ
div M o - g r a d T ) = 0 .
F I G . 6.
Ao = a g r a d r , (8)
ni = ρι(λ + 2μ).
Ao = P, p.grad 7 - = 0 . (9)
T satisfait l'équation (4) avec cette fois n' = ni = ρ/μ, indice corres
p o n d a n t aux ondes S.
L a partie la plus discontinue de déplacement est tangente au f r o n t
d'onde : l'onde est transversale en première a p p r o x i m a t i o n .
Les propriétés obtenues p o u r les f r o n t s d'onde au paragraphe 4 . 2
sont valables p o u r chacun des types trouvés ici : les fronts sont des
surfaces parallèles et les rais sont rectilignes.
O n retrouve p o u r 1'« a m p l i t u d e » UQ et p o u r le vecteur PQ les relations :
d log «0 ^ _ ΔΓ_
dt 2 ni
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DISCONTINUITÉS DANS UN MILIEU ÉLASTIQUE HOMOGÈNE 111
et
dPo
(11)
di
O n peut écrire :
ψ = ψ{r, ζ, Ο g ,
αφ δψ
= Ο <5(R)/(0 .
δr δζ δζ δr r
On posera :
δχ
Φ =
δζ dr
d'où :
Δχ = 5(R)/(/) .
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il PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
U n e s o l u t i o n particulière est :
1
m .
u = gradΦ + rot V g .
Les potentiels sont solutions de :
On trouve p o u r Gj l'équation :
_1_ niK
G, = - rf{t - T) d r (Love, 1944, p. 304)
4π
puisque / ( i < 0) = 0.
C o m p t e tenu de ce que :
rot r g = 2 k , rg = k Λ vR si R = vR.
rniR
+ vz dR R -3 τ/(ί - τ ) d r (13)
n2 R + T = t.
Nous i n t r o d u i r o n s un système de
coordonnées cartésiennes (x, y, z)
d'origine O sur Σ, d'axe Oz parallèle
à k , l'axe Ox étant dans le plan
contenant v si l'incidence de l'onde
n'est pas normale.
Soit j le vecteur unité de l'axe Oy
(Fig. 7).
Pour une onde P le potentiel sca
laire a la forme :
F I G . 7. — Front d'onde plan π.
φ = / [ n , ( . Y s i n /, + z cos /,) — i ] tombant sur un plan Σ.
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PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
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ONDES PLANES DANS DES DEMI-ESPACES ÉLASTIQUES 115
(Loi de Descartes-Snellius).
La continuité d u déplacement et de la
contrainte se t r a d u i t par :
1 + = IS (2) g ^φ^ΐαη
réfraction d'une onde SH.
μη2 cos /2(1 - ·Ή) = μ' n'2 cos i'2 6 . (3)
Pour une incidence supérieure à cet angle limite o n ne peut plus décrire
le phénomène avec les seules ondes planes progressives. L'étude d u cas
de la source à distance finie permettra de c o m p r e n d r e l ' o r i g i n e de cette
difficulté (§ 6.2).
Dans le cas où le second m i l i e u est le vide, o n a seulement la c o n d i
tion (3) avec μ' = 0, d'où : .'K = L L a réflexion se fait avec conservation
de l ' a m p l i t u d e .
et les contraintes ;
Pour une onde dérivant de/[/72(^: sin /'2 + z cos /2) ~ ^ les q u a n
tités correspondantes sont :
et
τ = nll— μ cos 2 ('2 i 4- μ sin 2 k]/" .
Pour une onde incidente SV, on noterait les coefficients '.Rgp, '11^^,
p = «1 sm I , = n , sm / , = «2 sm I2 = "2 sm I2 . (7)
n , sin /,(1 + 'Λρρ) + «2 cos /2 ''Ips = n'^ sin /', X^pp — n'2 cos i'2 Έρχ
(8)
?7j cos / [ ( l — ·Ήρρ) + « 2 sin /2 ·'Κρχ = « Ί cos /", Tîpp + « 2 sin ('2 "δρχ J
P ,
existe une incidente l i m i t e p o u r les
incld. ondes SV au-delà de laquelle i l n ' y a
plus d'onde P réfléchie.
D a n s le cas où le second m i l i e u est
le vide, le système se réduit à l ' a n n u
F I G . 9. — Réflexion et réfraction l a t i o n des premiers membres des équa
d'une onde P. tions (9). N o u s renverrons à ( G u t e n -
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ONDES PLANES DANS DES DEMI-ESPACES ÉLASTIQUES 117
N o u s étudierons successivement
le cas des ondes SH et celui des F I G . 10.
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18 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
se propageant vers le h a u t , et
V = B e x p ( i ( / v - pt) + isz)
O n prendra p o u r vecteur S à la p r o f o n d e u r :
v: + v:
S„ = dV„ =
μη ^nivn - V':) •
5 = /7 cos 'ήβ ,
De même p o u r la c o n t r a i n t e :
dz
ou :
μ„+1 ^n^AVU 1- ι ) = μ„ S n [ ( K . ' - 1 ^ ; ) cos s„ //„ + i(F,; + F,,") sin s„ //„] .
( cos ^n"n
s„ //„ 1(μ„ s j ' sin s„ H„\
'U'n
" \iu„s,.sin.s„//„
V^„s„'.' cos .s- H,. /• ^ '
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ONDES PLANES DANS DES DEMI-ESPACES ÉLASTIQUES 119
L!(i-K„") = ^ — • ^ - ^ - 0
A = M i l ^ 2 l \
U l 2
"' « 1 2 ^22'
I l vient :
v: + K„" = A,,V,
Vn- v: = A2,VJp„s„.
et le déplacement superficiel :
_ δφ δφ
δχ δζ
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120 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
ί φ' = A e x p [ i ( / x - pt) + i r z ]
Pour les ondes P
φ" = B e x p [ i ( / x — pt) — i r z ]
avec :
2 „2
ψ' = C exp[i(/x - p i ) + i s z ]
Pour les ondes SV
[ψ" = D exp[i(/x - p i ) - i s z ]
avec ;
S„ = Τ.Φ„
T„ étant la matrice :
- K i/ \
i/ - i/
(15)
μη - 2p„/s„ μ„ q„ 2 P„/s„
- μη<1η 2μ„/Γ„
\ - 2 p„>„
avec
Posons :
O n obtient en inversant T„ :
φ = S
avec
Φ„(ζ„) = £„Φ„(ζ„_,)
d'où :
(«1, Wi, 0, 0 ) .
S„(z„_,) = A (19)
0
0
A désignant la matrice p r o d u i t :
A = G „ - i . G „ _ 2 ... C2.G1 .
"1 u
w, w
φ„ = T-'A = R
0 0
0 0
avec
R42 « 4 3 R44.!
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122 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
ψ'„ = R , , M , + R,2 w ,
0 = U, + W, ;
Posons
Δ = i?3i.«42 — Λ 4 1 . Λ 3 2 •
O n obtient :
— P o u r le déplacement superficiel :
(21)
"1 = «42 ψ'ήΜ Vf, = - R 4 1 φ';ΐΔ
— P o u r l ' o n d e P réfléchie :
Ψη = ( « 1 1 « 4 2 - «12«4l)V';7^.
— P o u r l ' o n d e SV réfléchie :
φ: = ( « 2 . « 4 2 - « 2 2 «41 ) (^:/^ •
Ί—Γ
40 50 60
PÉRIODE(SLC)
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SOURCE A DISTANCE FINIE D'UNE DISCONTINUITÉ 123
u ( M , f) = fit - t ) Uo(M, τ ) d r
u (00) = 0 .
M i l i e u i n i t i a l e m e n t au repos
u ( i < 0) = 0 = u ( i < 0 ) .
E q u a t i o n de l'élasticité homogène :
L(u) = 0 .
M i l i e u initialement au repos
u ( i < 0) = 0 = i l ( i < 0 ) .
z
FIG. 12. — Ligtie de
sources SH à la surface d'un
demi-espace. n étant l'indice d u m i l i e u {n' = p//<)-
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SOURCE A DISTANCE FINIE D'UNE DISCONTINUITÉ 125
z = 0, 7} = oix)f(t) (2)
avec
fU < 0) = 0 .
e ~ " Av d i = e " ^ V dt = v.
0 ' 0
Soit :
Δυ = ύ . (4)
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PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
fis) = T.L./(i):
Or,
+ 'Xi
dk
e x p [ i t e - \Jk^ + sz] . il)
2πμ J
V = - ^fis) Fix, z, s) .
λ πμ
Pour / ^ nr o n a
α = Re Â: = cos θ V i ^ - r^/r
j5 = I m Â; = sin O.t/r
et par suite :
(β^/sm^ 0) - (a^/cos^ Θ) = (10)
ak
= exp[i/c.9x - V/c^ + 5z] = 0
r-ylk' + n^
soit :
-I- = 0,
+
en désignant par y les deux arcs de cercle, par H' la partie de la branche
d'hyperbole intérieure a u demi-cercle.
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PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
·+ dA-
F = exp(iA's.\- - yjk' + n' sz)
\/k' + n
e-»'G(A,)^tdi - r-G(A'_)^^df
G(fe_) = G ( - A i ) = G*(A J
F = 2 Re
_ _ 1
πμ
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SOURCE A DISTANCE FINIE D'UNE DISCONTINUITÉ 129
par suite :
P = - / ( s ) . [ 2 π{μ V/c" + n' + μ, J k' + « ^ ) ] " ' . (15)
t = nr
6.3. — Ligne
demi-espace
de sources
(Fig. 16). —
SH
Si
à
la
l'intérieur
source est à
d'un
~ Z
l'intérieur du milieu, on voit apparaître des
ondes nouvelles : les ondes réfléchies p a r la
surface libre.
Soit H la p r o f o n d e u r de la ligne. Dans la J:^,,'^^S^,^:,
bande O ^ z ^ H, o n utilisera la s o l u t i o n sous d'un demi-espace.
la forme complète :
(- + CC
-I- P_{k) exppfcsx - V f c ' + n' s(z - //)] àk .
L a continuité d u déplacement c o n d u i t à :
L'absence de c o n t r a i n t e s superficielles à ;
dk I
V = - = : - - - ^ = exp[i/csx + \Jk' -\- n' s{z - //)] +
J e + n'
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PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
àk
exppfcsx - Vfc^ + s(z - H ) ] +
r + 00
àk
+ exp[i/csx - sjk^ s(z + H)\ .
y
/ V " des rais.
Q = P+ e x p ( - sH^/k^ + + P- e x p ( + sH^Jk^ +
n,< n
θ< rc ai n
QQ = A ,^η)
6^
(c)
Pour l'intégrale
ΰ, = I G(/c)exp(- s0{k))ak.
Φ'{ko) = 0 .
Ici :
D'où :
N o u s poserons
D'où :
X = Htge - ztgO,
Οψ
U = Αφ = n\ ψ
Jx dz
et
Αφ = ηΐφ
dz dx
( E q u a t i o n de Rayleigh)
En particulier p o u r 2 = μ, o n t r o u v e c = 0,919
Le calcul des quantités q u i dérivent d u potentiel φ ne présente pas de
difficultés. L a branche d'hyperbole correspondant au changement de
variable k t passe t o u j o u r s au-dessous de la coupure dans le d e m i - p l a n
supérieur. O n t r o u v e p o u r l'onde l o n g i t u d i n a l e une expression de la
forme (11) avec u n f r o n t H(t - n , r), d ' a m p l i t u d e plus complexe que p o u r
l'onde SH.
P o u r le calcul des quantités q u i dérivent de φ, o n retrouve u n angle
Hmite OQ, défini p a r : sin OQ ~ η^ηχ.
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36 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
zz = 0 , zr = 0 , ζθ = pf(t) g(r).
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SOURCE A DISTANCE FINIE D'UNE DISCONTINUITÉ 137
c;
En un point M le déplacement p r o d u i t
est, par raison de symétrie, tangent a u
cercle d'axe Oz et indépendant de
l'azimut :
dv d'v .
V 2 .
<^^V
(25) F I G . 23. — Source SH ponctuelle
rôr δζ' à la surface d'un demi-espace.
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38 PROPAGATION DES ONDES EN MILIEUX HOMOGÈNES
Ci,'
^ = fit) nr) pour z = 0
V = v(M, 1)6'"'dt.
d'v dv d'v v 2 2-
(26)
dr r dr dz' r'
avec
m = /(Oe-'"di. (27)
•> 0
Rappelons la propriété de réciprocité de la t r a n s f o r m a t i o n de Fourier-
Bessel ( o u de H a n k e l ) :
Si :
g(r) = G{k)JJkr)kdk
(28)
G{k) = g ( r ) J J , k r ) r dr .
J 0
étant une f o n c t i o n de Bessel d ' o r d r e m. C o m p t e tenu de la forme
de (26) et de l'équation différentielle satisfaite p a r : y = J„(x) :
dV
^ = fip) Gik) pour z = 0, (31)
On a alors p o u r V l'équation :
Par suite :
2
Ji(kr) = - Im e x p [ — ikr cos co] cos ω dœ .
π J o
1/2
u = Im COS ω d ω X
J 0
u du
Gipu) e x p [ — p [ z \/n' + u' + iur cos ω ] ] - -
xu' + n'
OÙ û? = I o s I et où
«=-"»^;^*·
Le développement (2) étant fini p o u r /? = 0, o n d o i t i n t r o d u i r e une
onde complémentaire d o n t le potentiel est de la forme :
d
[G + G'] = 0. (5)
lôR
J =D
On obtient ainsi :
AnUjRYa+Likd) (c:'/R): = o.
(ζl,'>/R): + σ(ζ],'ηR):^0.
/(V)
P , ( - cos 0) dv (7)
n=0 ^ '
. «in VTT
σ„ = 1 ou [y„(/cR)/R];,=„ = 0 . (8)
i g(x,)exp[zç)(x,)]dx,
JL
g(x) exp[z(p(x)] .
Notations :
OS -~ d OM = R OA a OI = x = a sin a ^ R sin β = dun γ
ÔVjdr par: ( F „ F „ _ i , „ , p ) / 2 ΔΓ
les indices correspondant aux facteurs des pas {Ar, Az, At) dans les coor
données d u p o i n t d u réseau. O n t r o u v e ainsi la r e l a t i o n de récurrence :
avec :
y = β At/Ar .
PAt<kAr
BIBLIOGRAPHIE
z. s. ALTERMAN, J . ABOUDI, 1970. Source o f finite extent, applied force and couple in an elastic
half-space, GJ, 2 1 , p . 47-64, (§ 8).
Z. S . ALTERMAN, F . C. K A R A L , 1968. Propagation o f elastic waves in layered média by finite
différence methods. BSSA, 5 8 , 1, p. 367-398, (§ 8).
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W. M . E w i N G , W . S . JARDETZKY, F . PRESS, 1957. Elastic waves in layered média, 380 p..
Me G r a w H i l l , (§ 5).
B . GUTENBERG, 1944. Energy ratio of reflected and refracted seismic waves, BSSA, 3 4 , p . 85-
102, (§ 5).
N . A . HASKELL, 1960. Crustal reflection of plane SH waves. JGR, 6 5 , p. 4147-4150, (§ 5).
N . A . HASKELL, 1962. Crustal reflection of P and SV waves. JGR, 6 7 , p. 4751-4767, (§ 5).
H . JEFFREYS, 1970. The Earth. Cambridge University Press, 525 p., (§ 5).
H . JEFFREYS, E. R . LAPWOOD, 1957. Proc. Roy. Soc, A , 2 4 1 , p. 455-479, (§ 7).
A . E. H . LOVE, 1944. Theory of Elasticity, Dover, 643 p . ( § 4 ) .
P. G . RICHARDS, 1971. Elasticity theorem for heterogeneous média... GJ, 2 2 , 453-472, (§ 1 ).
J . G . J . SCHOLTE, 1956. On seismic waves in a spherical earth. K. Ned. Meteor. Inst., Med.
en Ver., 6 5 , (§ 7).
G . E. T A N Y I , 1966. Waves generated by an explosion i n an elastic sphère. GJ, 1 0 , 5, p . 465-
4 8 4 , (§ 7).
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CHAPITRE 6
ONDES E N M I L I E U ÉLASTIQUE
ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
par
Georges J O B E R T
1. — É Q U A T I O N DE L'ÉLASTICITÉ
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ONDES EN MILIEU ÉLASTIQUE ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
grad' Γ = π ^ = + 2 μ) , (2)
2 n\ Ë J ? Â ^ = _ Λ Γ - grad l o g p . g r a d Γ . (4)
3. — GÉOMÉTRIE D E S R A I S
3.1. — Courbure des rais. Rais rectilignes. — Les rais sont les trajectoires
orthogonales d'une famille de f r o n t s d'onde. N o u s avons v u q u e ceux-
ci satisfont l'équation de l ' e i k o n a l :
gTza'T=n\M). (1)
Les résultats que nous allons obtenir peuvent être établis, soit en utilisant
les propriétés des opérateurs vectoriels ( e n particulier
grad(V^) = (V.grad)V.),
ou
dx'' = TYds/n. ( F i g . 1)
/V = l o g rt (6).
on a :
dj) _ V
(7)
ds p'
ά{ηθ) V dn„ .
= n ~ + — θ = grad n
ds p ds
ou :
V dN
gradiV = - + Θ . (8)
p ds ^ '
O n tire de (8) :
4. — S T R A T I F I C A T I O N PLANE
ÔT. ÔT.
= n[iy)as.\.
dx' '^Ty^l
A i n s i le l o n g d ' u n r a i :
dT
F I G . 3. — Vitesse apparente = p = Cte ; (1)
dx
d'un front d'onde sur des sur
faces horizontales. , ^ , .
p est le paramètre d u r a i .
Considérons deux plans h o r i z o n t a u x et les p o i n t s A tt B où u n r a i de
paramètre p coupe ces plans ( F i g . 3). L a vitesse apparente de p r o p a g a t i o n
d u f r o n t d'onde sur les plans h o r i z o n t a u x en ^ et 5 est égale à
{δΤΙΒχΓ' = \lp.
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154 ONDES EN MILIEU ÉLASTIQUE ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
Comme :
o n obtient :
p = « sin /. (2)
dT
αΤ = n as = ^ àx + -TT-ày
dx dy
dx . . dv
— = sm I — = ε cos i
ds ds
o n peut calculer x et Γ en f o n c t i o n de la p r o f o n d e u r y p o u r un r a i de
paramètre p.
n(Y(p)) = p
FIG. 4.
r>'(p) pdy e dy
X = r = + (7)
J e - J e - p'
f'"* pày
-d-p-^"''^^^-
dr
(9)
P = dzl
f o r m u l e équivalente à (1).
La pente de Vhodochrone en un point (A, T) est égale au paramètre du
rai sortant à la distance A.
L a tangente à l ' h o d o c h r o n e ayant p o u r équation :
p e (0, /7(0) = « o ) .
Deux cas peuvent se p r o d u i r e selon que dAjdp existe o u n o n en ce p o i n t :
a) Extremum correspondant à dA/dp = 0 et continu. — O n ne peut
dériver directement l'expression intégrale de A(p), l'intégrant étant
singulier p o u r y = Υ(ρ). E n supposant N'(y) = n'/n φ 0 et dérivable,
on o b d e n t facilement à p a r t i r de l'expression de Tet de (9) :
(10)
dp Kj„l-p^ 0 w Jn~^-~p''
dA
= fl.(P - P.) + 0 ( p - p,.)' /=1,2,...
dp
(*) C'est pratiquement toujours le cas pour les couches superficielles de la Terre.
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ONDES EN MILIEU ÉLASTIQUE ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
donc
Ai + iai(p-PiY + 0(p-p.f
et
dp
0 Δ, Δζ Aj Δ
C pdp
pdp
Y{q) = dy = - dy
πΊ t Jin' - p')(p' - q']
FqiP, y) ày dp .
A dp
1 r
= - ίΑμΤο" - ^ pdA =- A r g ch - dA (16)
π π J A, π 0 q
et les ensembles DI :
Yfql y
D" U Dl.
F i e . 13. — Domaines d'intégration quand k=0
une couche à moindre vitesse est présente.
O n a comme plus haut :
rMyi
pdp
Y{q) - dv F(p, y) dy dp .
π J(n'-— p^-)(p^--q^)
My)
p dp
Akiq) - F(p, y) dy dp - dv -^=:.-: (q < f(yk) - /);.),
j-y(n2-p2) (p2-q2)
Dî
A r c tg / =Arctg / ,
a ^0>^—p^)(p^ — 'l-) S] p^ — q'-] „ \1 a^~ q'-
par suite :
/n\y)-pl
Adq) = - dy A r c tg (IV)
π V pi~q'- -
m
Yiq) = 0(q) 1- X AK-UI) = 0(q) - Ψ(α) (18)
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STRATIFICATION PLANE 163
en posant
E sin ίο dip
A cos e dA
dT I d'T I
n, £ dAl dA'
20)
n, E p\p'\ (*)
«0 A J { n \ - p')(n^ - p')
5. — S T R A T I F I C A T I O N S P H É R I Q U E
(*) Cette formule est encore valable dans le cas sphérique (voir § 5) à c o n d i t i o n
de remplacer « par Rn et A par R^ sin A.
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66 ONDES EN MILIEU ÉLASTIQUE ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
pdR r« Rn' d R
Γ = - (2)
«o R V n ' R' - p' *o V n ' R ' - p'
F I G . 18. — Rai
F I G . 19.
dans une splière hétérogène.
Les remarques faites p o u r la forme des rais dans le cas p l a n sont valables
p o u r le cas sphérique. E n particulier, l a pente de l ' h o d o c h r o n e en un
p o i n t (Δ, T) est égale au paramètre d u r a i q u i sort à l a distance Δ de la
source ; la valeur de la vitesse au p o i n t M^, le plus bas d u r a i de para
mètre p vaut : Rp/p, si OMp = Rp.
J =\N'\=2 KRn(R),
soit :
avec
α = 2/(1 + m) (m # - 1).
(6)
, ^0 1 q dJi (7)
ou
(àT/dA),
chq =
(dT/dA)
est le r a p p o r t des pentes à l ' h o d o c h r o n e a u p o i n t c o u r a n t , zl^, et a u p o i n t
où l ' o n fait le calcul, A. Cette f o r m u l e n'est valable qu'en l'absence d'une
couche à m o i n d r e vitesse.
6. — M I L I E U H É T É R O G È N E
A VARIATION CONTINUE QUELCONQUE DE L'INDICE
6.1. — Hodochrones. — Les formules obtenues pour les cas de stratification plane o u
sphérique pour les hodochrones et pour la densité d'énergie (§ 4 (20)), sont des cas
particuliers de formules générales valables quand l'indice d u m i l i e u varie de façon
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ONDES EN MILIEU ÉLASTIQUE ISOTROPE HÉTÉROGÈNE
quelconque (Jobert, 1971). Pour le montrer nous partirons des formules d u para
graphe 3.
Nous prendrons un système de coordonnées basé sur les surfaces Σ d'égal indice.
Plus précisément nous prendrons : .v' = n, et .v' correspondant à des coordonnées
curvilignes sur Σ et pour le vecteur contravariant :
d;; - grad n. t d.s/« -== / ' dslii ^ ( x G i ' + y?C' ^ - yGi ^) ds/n (4)
n ds
MoMi
«2Id« 1
(6)
7(^012 + -/G'3)2 ^ G i " ( « 2 —(;?2G22 + G" + 2 fiyG^i))'
τ=Τ—βχ2—γχΚ (8)
^^ , α dn (9)
MoMi
et que :
TJ — -V-, T,y = .V^ .
Ceci montre que si l'on mesure les temps d'arrivée le long d'une ligne de coordonnées
(.v' = .V = Cte, .γ3 = Cte), la variation d u temps d'arrivée est donnée par :
ΛΓ2 = β.Αχ^
β et }' sont donc donnés par les pentes des hodochrones mesurées le long des lignes de
coordonnées.
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BIBLIOGRAPHIE 169
6.2. — Densité d'énergie sur un front d'onde. — Supposons que la source en M Q rayonne
avec une densité d'énergie Ε(β, γ) par unité d'angle solide dans u n tube de rais de
paramètres voisins de y). O n montre aisément que 1 énergie contenue dans le tube Έ
correspondant aux rais de paramètres compris entre {β β + άβ) (γ, γ + dy) est :
avec
ί = 44-A-.Vvf,î (12)
et G désignant le déterminant d u tenseur métrique en M j .
Pour des rais émergeant le long d'une ligne de coordonnées . γ 2 , l'inverse de cette
quantité peut se mettre sous la forme :
(.3)
A.x^..\_..
ou est ainsi proportionnelle à la courbure de l'hodochrone. E n utilisant (10) et
(11) o n peut écrire pour la densité d'énergie :
c = = E ; (14)
άσι nojGg\t'(M„)tKMO\
Cette formule généralise les formules classiques pour les stratifications plane (4.6)
et sphérique.
On peut envisager une application de ces formules pour la propagation d'ondes
dans u n milieu constitué de couches planes à faible rugosité o u pour déterminer des
corrections d'ellipticité.
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 7
DÉFORMATION
D'UNE SPHÈRE ÉLASTIQUE G R A V I T A N T E
par
Georges J O B E R T
1. — INTRODUCTION
2. — C A L C U L DES F O R C E S A G I S S A N T S U R U N E M O L É C U L E
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172 DÉFORMATION D'UNE SPHÈRE ÉLASTIQUE GRAVITANTE
L'hypothèse h y d r o s t a t i q u e se t r a d u i t par :
ToiMo) = - P{Mo).E,
G étant la constante de N e w t o n .
L a force élastique en M est donnée par : F = div T{M).
P o u r la calculer, i l f a u t e x p r i m e r toutes les quantités en f o n c t i o n des
coordonnées de M. A u second ordre près en u o n a :
par suite :
P o ( M ) = p o ( M o -I- u) = p ( M ) (1 - j - d i v u) + u.grad Po =
= p ( M ) + Po d i v u -t- upo .
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POTENTIEL PERTURBATEUR HARMONIQUE 173
3. — DÉPLACEMENTS FORCÉS D U S
A U N POTENTIEL PERTURBATEUR HARMONIQUE (SURFACE LIBRE)
RR = y2 S„ = d i v u + 2 μy[ S„
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74 DÉFORMATION D'UNE SPHÈRE ÉLASTIQUE GRAVITANTE
d'où :
RO
= Ry^iR) grad S„ = μ(Ry', - y^ + yô grad S„
Rç I
d'où :
^ 3 = ( - ^ 1 + y 3 ) / « + ^4/ίί (5)
W+w = y,{R) S„
O n pose :
/ 5 = ^ 6 + 4nGpo ) ' i . (6)
11 vient alors :
Dans le cas où l ' o n peut négliger dans l'accélération absolue les termes
dus à la r o t a t i o n d u trièdre de référence devant l'accélération relative
ê'ujôt', et où l ' o n a affaire à un mouvement périodique de pulsation ω,
on o b t i e n t , toutes réductions faites :
- 4 μy2|iRiλ + 2 μ))
p = 0 et >'4 = 0 .
yna) = ô).
On écrira :
Y = //Y"> + Λ/γ(2) + ^ γ ( 3 ) + ;^γ(4) ^ ^ γ ( 5 ) ^ ργ(6)
Or, en surface :
A l'intérieur :
A la suite de L o v e , o n i n t r o d u i t le n o m b r e k — dépendant de « — r a p
port en surface d u potentiel i n d u i t w a u p o t e n t i e l p e r t u r b a t e u r W :
O n a donc :
et
ζ = Η^(α)Μα). (16)
L o v e a i n t r o d u i t le n o m b r e h :
l=Lg{a)IAa". (18)
4. — V I B R A T I O N S PROPRES
u = Ry(R) r o t S„ v (4)
z = μ(/ - y/R)
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DÉFORMATION D'UNE SPHÈRE ÉLASTIQUE GRAVITANTE
d'où
y' = ζ/μ + y/R . (5)
O n a alors :
z{a) = 0 . (7)
>'(0) = 0 . (8)
s. — DÉFORMATIONS D U E S A DES A C T I O N S S U P E R F I C I E L L E S
M + b„ = N+c„ = Q. (2)
Le calcul des soludons Υ'^' et Y<*' est donc nécessaire dans ce cas.
Si la charge n o r m a l e à la surface est due au poids de masses superfi
cielles, i l faut tenir compte de plus de leur effet g r a v i t a t i o n n e l . Si o n peut
considérer ces masses comme réparties sur une couche d'épaisseur
négligeable, leur densité de surface est donnée p a r :
σ = - T/già) (3)
dW dW
^ ( R = a + 0 ) - ^ ( R = a - 0 ) = -4πΟσ. (4)
n=0 \ « /
Il n
Or :
Ainsi :
h'„ = 2 - n)/3 .
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 8
ONDES GUIDÉES.
VIBRATIONS PROPRES DE L A TERRE : THÉORIE
par
Nelly JOBERT
1. — I N T R O D U C T I O N
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182 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
®
©
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INTRODUCTION 183
2. — ONDES GUIDÉES
S'(z) = M i S (I)
avec
0 μ-'
Mi = (Gilbert, et al. 1966)
oùf = p/C.
S'(z) = S (2)
avec
0 -f 0 μ-'
λΚλ + 2μΤ' 0 {λ + 2μ)-' Ο
0 -pp' Ο /
- pp' +Af μ{λ + μΜλ + 2μ)-' 0 -λί{λ + 2μ)-' Ο
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ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
C = exp(.s„(z - z„_,))
Φ„(^„) £„Φ„(ζ„-ι)
avec
exp(s„ H„) 0
E,'n
0 exp(- s„H„)
d'où
So = ( Vo, 0)
Λ,,(Α./) = 0 ; (5)
Pi s', t g s\ H = P2 S2 . (5')
d = grad Φ -h r o tΨ .
H = ΒΦΙοχ - dTjdz
w = ΟΦΙδζ + δΨΙδχ .
= Ψη + Ψη
= Φ: + Φ:
- if - s„ -if
-if - i f
- 2 ip„fr,n 2ipjr„
- βη K n - μη In
avec In=f'+S'n.
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ONDES GUIDÉES 189
S „ + , ( z „ ) = C„ S „ ( z „ _ i )
où C„ = 7 ; ( ζ „ ) . £ · „ . Γ „ " ' ( ζ „ _ , ) .
= RSo (5")
d'où la c o n d i t i o n :
/^11^22-/^12^21=0 (6)
ujWo = - R,2lRii •
I' -Af-rs = 0.
CJ'W = 0,92 .
S„ = ( 0 , 1 , 0 , 0 ) et S„ = (1,0,0,0)
2.6. — Ondes guidées. — Supposons q u ' i l existe une couche où les ondes
de volume q u i y sont engendrées restent canalisées par des réflexions succes
sives aux frontières, constituées p a r une surface libre, o u u n m i l i e u à plus grande
vitesse (s'il s'agit d'une couche à faible vitesse) ; o n peut alors t r o u v e r dans
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192 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
certains cas la v i b r a t i o n propre sous forme d'onde guidée, formée par interfé
rence entre les différentes ondes de v o l u m e et se propageant le l o n g de la couche.
P o u r une onde de v o l u m e de vitesse ' U , de période déterminée, cette interfé
rence n'est « constructive » que p o u r certains angles d'incidence θ liés à la
vitesse de phase de l'onde guidée C = 'U/sin Θ. Cette c o n d i t i o n permet de t r o u v e r
géométriquement la r e l a t i o n de dispersion C{T) obtenue p a r des méthodes
plus générales aux paragraphes précédents.
Par exemple, considérons une onde S H plane et sinusoïdale de vitesse l u , ,
canalisée dans une couche homogène entre la surface libre et une surface q u i
la sépare d ' u n demi-espace où la vitesse I D j est plus grande, dans le cas de la
réflexion totale (0, > arc sin'lOi/'lDj). E n écrivant que le déphasage dû au
trajet géométrique le l o n g d u rai et au déphasage - 2ψ par réflexion sur le
f o n d est u n n o m b r e entier de tours, o n obtient, avec x = IH.tgO,,
αϋ, ί = 2 ///cos 01 :
φ] + π/2 = 2 Κ π
avec
Le cas des interférences entre ondes P SV rétlccliies sur les parois libres d'une plaque
a été traité par Tolstoy et Usdin (1953), reprenant une méthode de Fay et Fortier (1951).
Considérons u n point E tout près de la surface ( F i g . 3). Les ondes planes q u i arrivent en E
après deux réflexions ont pu suivre différents rais, issus de points A, B, C, D... au même
niveau. O n considère qu'en régime permanent o n retrouve, dans la somme des amplitudes
des ondes P o u 5 K d c tous les rais q u i arrivent en £, respectivement l'amplitude des P en A
et celle des SV en D, le rapport R de ces deux amplitudes dépendant de l'angle d'incidence
et de la période. En posant r = p cos 0 eX. s — p cos y, OÎ ei — α étant respectivement les
coefficients de réflexion PP et SS, β et δ les coefficients de réflexion PS et SP, o n obtient deux
équations dont les termes correspondent aux ondes indiquées en dessous :
avec a2 - βό - 1.
FiG. 3.
L'élimination de R entre ces deux relations donne une c o n d i t i o n aux périodes où figurent
les angles de réflexion 0 et γ. Pour avoir l'équation de dispersion de la plaque o n i n t r o d u i t
la vitesse de phase C égale à 'U/sin 0 o u 10/sin y. L'utilisation d'arguments rffl2 et sH/l
permet d'y mettre en évidence deux déterminations liées respectivement aux modes symétri
ques et antisymétriques.
Le cas d'une couche superficielle solide est traité de la même façon, dans le domaine où
C > U i , en introduisant des déphasages lors des réflexions totales sur le f o n d . Dans ce
domaine o n retrouve ainsi l'équation de dispersion des ondes de Rayleigh.
2.7. — M o d e s à perte.— Revenons au cas plus simple d'une couche d'eau recouvrant
un demi-espace élastique (guide océanique) ; pour des angles d'incidence tels que sin 0 > a/Il)
(ff > Ocsv) le son, de vitesse a, réfléchi en surface avec un déphasage de π, est réfléchi totale
ment à la base de la couche d'eau, avec u n déphasage — 2 ψ. O n peut écrire la c o n d i t i o n
d'interférence constructive :
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194 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
pour les P (sin Ocr =- a/'D) ; les ondes P ne sont plus totalement réfléchies sur le fond, et per
dent donc de l'énergie à chaque réflexion par conversion en ondes SV rayonnées dans le
milieu inférieur ; ce rayonnement est cependant peu intense au voisinage de C = 'U2, le
coefficient de réflexion étant voisin de l'unité. 11 en résulte q u ' o n peut espérer obtenir encore
une onde guidée peu amortie, dont la dispersion est approximativement donnée par ( 7 ) ;
en particulier, pour C 'O 2, v ^ 0, o n a un guide de Pekcris (couche liquide sur u n demi-
espace liquide) et on obtient facilement la fréquence de coupure de cette onde imparfaite
ment guidée. Par exemple pour un guide océanique, avec H ~ 5 k m , 1 ) ^ 7 , 8 km/s et
α 1,5 km/s o n trouve pour le mode le plus grave Te = 1 3 s ; o n conçoit que par suite de
son faible amortissement, une onde ayant cette période, contrairement à ce q u i se passe
pour un mode normal où toutes tes périodes peuvent se propager, se trouvera privilégiée
et pourra être observée effectivement à grande distance : c'est l'onde PL océanique ( F i g . 4),
observée et interprétée à l'aide de l'équation ( 7 ) par Oliver et Major (i960). Une interprétation
exacte en est donnée par Phinney (1961). Les dilîérences entre la dispersion exacte et celle
donnée par ( 7 ) proviennent de la difficulté de représenter u n signal transitoire (onde amortie)
par des considérations relevant de régimes permanents ; au voisinage de la période de coupure,
il y a un couplage de la pseudo-onde guidée avec une v i b r a t i o n à longue période propre au
demi-espace.
D'autres guides existent pour l'onde PL, dont la croûte, pour un trajet continental, inter
fèrent alors n o n seulement les P, mais les SV, et ces dernières ondes aussi perdent de
l'énergie à travers le f o n d . Le problème devient trop complexe pour procéder par interférence
constructive.
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DISPERSION ET MÉTHODES D'ANALYSE 195
cernent dans le guide pour une onde plane et sinusoïdale provenant d u m i l i e u inférieur
(Haskell, 1962); les composantes de ce déplacement ayant en dénominateur D, la
recherche du m i n i m u m de j O | (Oliver et Major, i960) donne des résultats aussi satis
faisants si le mode est peu a m o r t i (Su et D o r m a n , 1965).
3. — D I S P E R S I O N ET MÉTHODES D'ANALYSE
tidU/df)o (/-/o)
v{x, t) ~ A(f) cos Φο + d/.
2
1/2
+ si U'o >^0
A(fo) cos (Φο ± σ') dff ,
- si u ; , < 0
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ONDES GUIDEES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
on obtient
+ Ψο + π/4 + ( m - 1) π/2) .
où a est le r a y o n terrestre.
U = [/„, + i / ; ( / - y j ^ / 2 t/;>o.
s = ( [ / ; i/2)'/^ ( / - / J ,
et en posant
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DISPERSION ET MÉTHODES D'ANALYSE 199
d'où
ΑΛ A A
-14-13-12-11-10 - 9 - i /1 - 6/-
/ U V/ V
1--0-6
rente n'ait pas le temps de varier. Par suite des hétérogénéités locales les
meilleurs résultats sont obtenus si deux des stations sont pratiquement alignées
avec l'épicentre (KnopofT et al., 1966).
En reconstituant la p o s i t i o n des crêtes de la composante élémentaire sinu
soïdale de période T par des décalages d ' u n nombre ender de périodes à partir
de la position de la crête la plus voisine d u groupe, prédominant au temps
1 = .xjUiT), o n peut encore mesurer la vitesse de phase entre deux stations
éloignées ; l'indétermination sur le rang de la crête étudiée nécessite l'utilisation
d'une troisième station sur le même grand cercle ; cette méthode a été utilisée
par Brune et Nafe (1960) p o u r des passages successifs d'ondes à longue période
en une station.
Actuellement, ces mesures directes sur l'enregistrement sont plutôt remplacées
par des procédés plus automatiques : le développement des traitements de
données sur ordinateur permet l'utilisation systématique des transformées
de F o u r i e r ; o n peut traiter en même temps les données numérisées pour
renforcer les signaux étudiés et calculer d'autres caractéristiques d u spectre ;
la vitesse de phase est calculée en effectuant la différence des phases q u i est
aussi la phase de la transformée de la f o n c t i o n d'intercorréladon entre les
enregistrements en deux stations. Le dernier procédé s'applique particulièrement
bien aux enregistrements d'ondes de surface d o n t les trajets diffèrent d ' u n
n o m b r e entier de tours de Terre ( D z i e w o n s k i et L a n d i s m a n , 1970), la fonction
utilisée est alors une autocorrélation de l'enregistrement. L a vitesse de groupe
est obtenue par dérivation de la phase ; o n peut aussi, par des procédés de
fenêtre glissante ou de filtrage multiple (Dziewonski et al., 1969), o b t e n i r
par transformation de Fourier u n d i a g r a m m e d o n n a n t la répartition de l'énergie
en fonction du temps et de la période de chaque composante spectrale ; le
lieu des maxima d'énergie est la courbe de dispersion cherchée ( F i g . 8).
Δ = Al + Δχ .
d'où en intégrant :
et en divisant par /; :
avec α = 1/2 o u 1/3 suivant q u ' i l s'agit d ' u n groupe ordinaire o u d'une phase
d ' A i r y , et α = 0 s'il s'agit d ' a m p l i t u d e spectrale.
où
GO
J 0
plus précise q u ' u n e expression basée sur des différences, d u fait qu'elle
utilise des intégrales. O n a une expression analogue p o u r les ondes de
Love ; c'est une méthode exposée à l'origine par E. Meissner (1926)
et H . Jeff'reys (1961).
Si maintenant o n fait varier l ' u n des paramètres pj o n peut, d'après
le principe de Rayleigh, négliger dans la p e r t u r b a t i o n des intégrales
contenues dans (5) le terme dû à la v a r i a t i o n des composantes de S. L a
perturbation AP résultante est alors donnée par :
Q-^-l^ (9)
c'est-à-dire que le facteur de qualité global est une somme des rapports des
énergies dissipées dans chaque couche à l'énergie élastique totale (Ander
son et ai, 1964 et 1965, K n o p o f f , 1966, 12). Les relations telles que (9)
où β a été mesuré p o u r différentes périodes permettent en principe de
trouver ).*, μ*, p* à différentes profondeurs en supposant que ces coeffi
cients, d o n t seul semble être i m p o r t a n t , sont indépendants de la période.
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VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE 205
4. — V I B R A T I O N S P R O P R E S DE L A TERRE
où
(*) Lorsque n est grand, la fonction sphérique peut être approchée par le premier terme
de son expression asymptotique (Chap. 2 5 ) :
avec h = p/tJ.
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VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE 207
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ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
où
,βΐ = \/η{η + 1)
V(r) = ( ( Ω . Γ ) 2 — β 2 ^2)/2
2\p„pu A SI.
(4)
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VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE 209
et pour les modes les plus graves i l est aussi i m p o r t a n t que l'effet d u premier ordre dû
à l'ellipticité.
A u premier ordre, les modes purement radiaux ne sont pas affectés par la r o t a t i o n
et l'ellipticité.
Notons iff"' le déplacement p o u r une v i b r a t i o n sphéroïdale et J T " p o u r une v i b r a t i o n
toroïdale du modèle sphérique i m m o b i l e ; l'effet de l'ellipticité et d'une r o t a t i o n lente
est d'ajouter les déplacements perturbés d u premier ordre de forme, respectivement :
et
"n+1 : Xn±2•
/77 = 0 m=0
0^19 II 0 ^ 0
Ι.7452-Ι0·* 1.7453 10-2
Rodions S"' Rodions s"'
/77 = 0 /77=0
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210 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES DE LA TERRE
l'absence d'effets perturbateurs les fréquences propres de ces vibrations sont voisines.
Le couplage est très fort si l'écart entre ces fréquences devient faible devant l'écart
entre multiplets ; i l peut atteindre 40 % si l'écart relatif est de l'ordre de 10"^ : c'est
le cas des modes „,5ii) et mTia, dont les multiplets sont représentés figure 9 en fonction
de leur répartition en énergie.
En ce q u i concerne les hétérogénéités latérales superficielles perturbant les modes
d'ordre élevé, elles provoquent certainement aussi des effets de couplage, difficiles à
estimer, entre modes d'ordre très différent.
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CHAPITRE 9
SISMOGRAPHES
par
1. — I N T R O D U C T I O N
TABLEAU 1
>
1 Capteur Transducteur Amplificateur y Enregistreur
1 < <
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214 SISMOGRAPHES
TAnLFAU 2
Période en secondes
2. — C A P T E U R S A I N E R T I E O U P E N D U L E S
q + 2 αω<7 + q = — Υξ (l)
(*) Bien entendu une telle classification peut être modifiée aux niveaux d u transducteur
et de l'amplificateur. La mesure des accélérations s'impose près de la source (étude des bâti
ments), celle des déplacements au l o i n ; beaucoup de sismographes « à tout faire » sont des
enregistreurs de vitesse.
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216 SISMOGRAPHES
Les sismographes ordinaires coupent les dérives causées par les inclinaisons.
Mais les pendules horizontaux à grande période peuvent servir d'inclinomètres ;
on emploie alors une suspension à deux fils (voir Chap. 18) qui donne de très
faibles couples de rappel élastique.
pq sin (a + β + 0)
κθ+/θ - τφ) + MgL cos θ =
1{Q)
= - MgL^'cos 0 - Μ ΐ ΐ η sin 0 (5)
et la condition d'équilibre :
pq sin (a -t- β)
- 7-(0) + MgL = 0 . (6)
/(0)
2.4. — Mesure inertielle des déformations statiques. —· O n cherche parfois à obtenir les
déformations statiques que produisent les très grands séismes jusqu'à plusieurs milliers de k m ,
en intégrant deux fois l'accélération donnée par les capteurs à inertie ; mais l'effet des rota
tions n'est plus négligeable. O n peut séparer les deux effets en utilisant des axes de référence
gyroscopiques, par exemple en comparant les déplacements angulaires de deux pendules
constitués par des gyroscopes (supportés électrostatiquement) tournant en sens inverse
( F a r r e l l , 1969).
3. — CAPTEURS DE DÉFORMATION
du . du
u = — Usina, — = — sin α cos a —
ex dX
4. — S I S M O G R A P H E S ÉLECTROMAGNÉTIQUES
5. — A M P L I F I C A T E U R S
6. — F O N C T I O N DE TRANSFERT E T DÉCONVOLUTION
s = f me .
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222 SISMOGRAPHES
n m
7. — NAPPES DE S I S M O G R A P H E S
différentes phases sismiques et faire ainsi le départ, soit entre plusieurs signaux
en interférence, soit entre un signal et des bruits transitoires, en p a r t i c u l i e r les
bruits engendres par le signal lui-même sur les structures proches de la sur
face (Whiteway, 1966).
En supposant le signal constitué p a r la propagation d'une onde plane, le
retard, au sens algébrique, d u signal sur le sismographe /, par r a p p o r t au signal
enregistré par un sismographe analogue centré à l'origine des coordonnées, est
défini par ;
r,- = r,..u/c
TABLEAU 3
Type Effet
2'
4'
8. — S I T U A T I O N A C T U E L L E
9. — L ' A G I T A T I O N M I C R O S I S M I Q U E
BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE 111
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CHAPITRE 10
L A CROÛTE TERRESTRE
par
Guy PERRIER
1. — I N T R O D U C T I O N
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230 LA CROÛTE TERRESTRE
2. — F R O N T D'ONDE. P R I N C I P E DE H U Y G H E N S
U n front d'oncle est la surface lieu des points atteints à u n instant donné p a r u n
ébranlement ( F i g . 1). Les trajectoires orthogonales des fronts d'onde sont
appelées rayons o u rais sismiques.
O n peut considérer chaque p o i n t d ' u n
f r o n t d'onde comme une source indé
pendante q u i émet des ondes élémentaires
appelées ondelettes. Les v i b r a t i o n s qu'elles
engendrent se détruisent p a r t o u t m u t u e l
lement par interférence destructive sauf
sur une surface q u i est l'enveloppe des
F;-Ont3 d'onde ondelettes et q u i constitue elle-même u n
f r o n t d'onde : c'est le principe de H u y -
F I G . 1. F i G . 2.
ghens ( F i g . 2).
(a) (b)
FIG. 3.
a) Fronts d'onde ;
b) Rais sismiques.
do) (I,)
I FK,.4.
Si nous considérons les fronts d'onde aux temps t^, tg, te ( F i g . 5) tels que
to < U < < tci Ό étant l'instant où se p r o d u i t le décrochement, nous
voyons que les ondelettes sont homothétiques par r a p p o r t a u p o i n t C : leur
enveloppe est leur tangente c o m m u n e et l ' o n a :
A' CA = io .
L'angle du front résultant avec l'interface est constant et égal à l'angle limite /Q.
:.. 5.
= V'(tc - /o)
= OC
D est c o n f o n d u avec C .
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RAIS SISMIQUES 233
V >v V>V
F I G . 7.
sin i(z)
= /i(z) sin /'(z) (2)
^ ( z T
F i G . 8.
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234 LA CROUTE TERRESTRE
p est appelé paramètre du rai. Il est constant pour un rai donné ; n, inverse de la
vitesse, est l'indice d u m i l i e u .
O n en déduirait aisément q u ' u n rai se dirigeant vers la p r o f o n d e u r passe
par un p o i n t bas P puis remonte symétriquement par r a p p o r t à la verticale de
P. En Λ z = Λ , / = π/2 ( F i g . 9),
p = l/K(/î) = n(li)
le paramètre du rai est égal à llnrerse de la vitesse de Tonde en son point le plus bas.
Considérons maintenant deux rais i n f i n i m e n t voisins issus d u même foyer,
coupés en /4 et β par un plan h o r i z o n t a l ( F i g . 10).
P
F I G . 10.
Fici. 9.
soit
p = sin // K = δΐΐδχ .
i p = d//dzi ; . (3)
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ANOMALIES DES COURBES DE PROPAGATION 235
1
h(A,) = A r g ch dA (4)
π J 0
5. — A N O M A L I E S DES C O U R B E S DE PROPAGATION
Viz) E iç B p Δ It
F i c i . 12.
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236 LA CROÛTE TERRESTRE
5.2. — Cas où y(z) passe par un minimum ( F i g . 13). — Le premier rai qui
atteint la p r o f o n d e u r Z i où V se met à décroître bifurque. A la branche mon
tante correspond un p o i n t d'arrêt B. Si, plus bas, V{z) se remet à croître, la
branche descendante présente une inflexion à la p r o f o n d e u r Z j q u i correspond
au m i n i m u m de V, atteint la p r o f o n d e u r Z j telle que K i z j ) = K(Z|) puis remonte
symétriquement et émerge en C. Les tangentes à l ' h o d o c h r o n e en B' et C
sont parallèles. Le trajet HKL étant plus l o n g et p a r c o u r u à vitesse moindre
E' Δ·
F i c i . 13.
FiG. 14.
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LES SÉISMES PROCHES
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238 LA CROÛTE TERRESTRE
Δ
E s La surface de discontinuité est sup
posée plane et horizontale. Soient F
le foyer d ' u n séisme situé à une
p r o f o n d e u r /;, E son épicentre, 5 la
station d'observation. N o u s posons
E S = A (distance épicentrale). Les
rais considérés sont contenus dans
le p l a n vertical passant par E et 5.
/(P,) = P , = FS/Vo ,
0 Distance Δ
critique soit
soit
Puisque la différence des heures d'arrivée H(P^) et H{S^ en une station est
égale à la différence des durées de propagation P^ et S^, nous pouvons écrire,
p o u r les distances inférieures à I 000 k m ,
V — W
H(S,) - H(P,) = S, - P, = - ° - , τ Γ ~ " Pc = {>• - n - /ίο]
"0
où //,, est l'heure origine d u séisme et λ = Kg/H^o- S^ - P,. est une fonction
linéaire de H(P^) ce q u i permet de déterminer λ et HQ. L a précision sur MQ est
d'autant plus grande que le coefficient de Poisson σ = f (λ) est moins variable à
l'intérieur de la croûte.
O n peut porter de même P,, - P„ en f o n c t i o n de S^ — P,.. P o u r les distances
supérieures à la distance au p o i n t de brisure Ai,, o n m o n t r e que
P, - P„ Λ- (S, - P,)--~^- a
où
La formule
5 c - P c (s)
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242 LA CROÛTE TERRESTRE
7 . — L A S I S M O L O G I E EXPÉRIMENTALE
P o u r cette étude, des stations identiques entre elles (homogénéité des docu
ments) sont disposées, dans la mesure d u possible, sur des massifs géologique-
ment homogènes :
— soit sur des profils continus serrés pouvant atteindre quelques centaines
de kilomètres, alignés avec le p o i n t de t i r (mesure des vitesses) :
— soit en éventail, à une distance constante de l'explosion, en général à la
distance critique (forme des surfaces réfléchissantes).
K ; = Ko/sin(/o + 0) < K , .
(9)
v„ + v:
Si K, # 8 km/s, l ' e r r e u r èV, sera inférieure à 0,03 km/s. I l est ensuite facile de
déterminer 0.
Pour que les deux profils soient réellement inversés, i l ne suffit pas, compte
tenu du décalage des rais en p r o f o n d e u r , d'occuper les mêmes emplacements
pour chacun des tirs E et E' ( F i g . 20). Il faut s'assurer que la partie AB est
commune.
Remarque. L'enregistrement en une
seule station de plusieurs tirs alignés sur
un profil est équivalent à celui d ' u n t i r
d o n t l'épicentre serait la station et les
stations, les différents points de t i r . Cette
méthode est parfois utilisée p o u r l'étude
des structures profondes sous-marines à
Fi(i. 20. p a r t i r de stations continentales.
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244 LA CROUTE TERRESTRE
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LA SISMOLOGIE EXPÉRIMENTALE
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246 LA CROÛTE TERRESTRE
ou
ou
ES= Δ
n\ . ssinjSi
Σ
Λί , in PI ,
(12)
Vi (cos «i
— I- cos βί) 1- — • A ai ai \- ojiv i
Bi — bi — (Oi+1 .
E Δ £
1, -
k.
Pi
"1 '
«-2 V,
Pa
h, • Vp
ho i V3 λ/ ^
4 - —
-4i
Vn-1
hn-ti
Vn
F I G . 24.
n- I
hn + (tg ω „ — tg oj„ , i) ^ x„i
ί= 1
cofa« i tgfj,,. I
avec
.v„, -
cot oti -- tg ω 2
Xpri
cot βη tg (•)„
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248 LA CROÛTE TERRESTRE
avec
cot^r
T^ Ytai+ tpi (14)
/=1 i=l
Xai Xpi
/ai tpl
Vi sin (Xi Κ,· sln β! "
2 Hcos 0cos/ , A
T --= - _ _sin(/-0)
(15)
2 // tg /
1 + l g 7 tg"(^
avec
E TS sm,=--^
sin ( i — 0)
he -= cos (/ + 0)
cos ;
. (//— J tg (9) cos 0 „,
As . cos(i — 0 )
cos /
Si (? = 0 ( F i g . 27)
Λ = 2HX%i
^ 2//COSI A . . Vi
F I G . 27.
— Réflexion : ( F i g . 28).
Λ cos (/ - r Θ)
cos /
.4' • / i t g ( / + 0)
Si 0 - 0 (Fig. 29)
( j 2 4. 4 Ηψ'Ι
T = (18)
8.2. — Ondes réfractées. — O n peut tenter une interprétation basée sur les
premières arrivées q u i sont, nous l'avons v u , obligatoirement des ondes directes
ou réfractées. L a connaissance des différents segments de droites de vitesses
apparentes K„,, V„^, ... (en inverse, V^,, F^'j, ...) permet de calculer les vitesses
vraies K,, K j , ... des différents m i l i e u x traversés (Fig. 30).
L'équation générale de la réfraction d o n n e r a /;,, A j , . . .
Cette méthode simple peut conduire à des erreurs car certaines ondes réfrac
tées peuvent être oubliées (Fig. 31) : par exemple, si l ' o n considère u n modèle
à 2 couches horizontales d'épaisseurs T/, et / / j , de vitesses = 6 km/s
et V2 = 6,5 km/s, s u r m o n t a n t u n manteau de vitesse V3 = 8,2 km/s, l'onde
réfractée de vitesse 6,5 km/s ne p o u r r a pas être en première arrivée si
F I G . .30. FIG. 3 1 .
Aux grandes distances, dès que l'onde Pn est en première arrivée, o n continue souvent
d'observer des brisures successives sur l'hodochrone. Ces brisures n'impliquent pas obliga
toirement l'arrivée d'ondes réfractées à plus grandes profondeurs dans le manteau supérieur,
mais peuvent signifier des changements de pcndage d u M o h o . Sur u n fond ondulé (pendages
inférieurs à 1 0 " ) , on peut admettre que l'onde considérée correspond à une propagation le
long du f o n d . En effet, si le fond est convexe vers le haut, l'onde conique est moins rapide
que l'onde réfractée mais leur différence de temps est faible. S'il est concave, il n'y a pas
d'onde réfractée (Fig. 32). L'équation de l'hodochrone, p o u r un modèle à une seule couche
homogène, s'écrit (Perricr)
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250 LA CROUTE TERRESTRE
hj Λ;-ι — Λ; tg Oj .
E X,
Vo
h, hn-i / hn
la/
V a
^ ' \ —
F I G . 32.
Sh = ^ { 6 t - f )
cosfoV V\l (20)
6Δ1 = 5zf — ôh tg i'o ·
F I G . 33. F I G . 34.
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MODÈLES A COUCHES DE VITESSES CONSTANTES 251
On suppose a priori que 0 —- 0. Si un pendage apparaît, i l est facile d'établir des équations
semblables qui en tiennent compte. Deux itérations suffisent généralement pour définir
le modèle.
5H(km)
SVnQOS
8V=aOf
A(km)
ûc 100 200
FIG. 35.
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252 LA CROÛTE TERRESTRE
El + IS= Vt = Cte .
9. — D É T E R M I N A T I O N DE L A L O I DE VITESSE V = v(z)
R
pk
(22)
(Fig. 38)
n- 1
A r g ch •Argch- - ,^- A r g c h - J "
pVi P Vi^ I kn pV„
(23)
F i o . 37. F I G . 38.
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254 LA CROÛTE TERRESTRE
δζ \
(24)
pV
ôA]j+1 ^ <5z -
^1 —pivi
Ces formules sont particulièrement bien adaptées au calcul par ordinateur. Elles offrent
la possibilité d'introduire certaines dissymétries dans le modèle.
1
Δ < Δ,. (25)
π
Or, les hodochrones suggérées par les différents auteurs sont, dans la p l u p a r t
des cas, interrompues. Cette i n t e r r u p t i o n peut être causée (Giese, 1970) par
plusieurs raisons :
1" 11 existe une discontinuité de 1·*"^ ordre ( F i g . 39a). L a distance d u p o i n t B
est infinie (en réalité, la boucle se ferme à grande distance d u fait de la c o u r b u r e
de la Terre).
T T
Ί
F I G . 3 9 . — Différents cas d'interruption de l'hodochrone.
Les parties inconnues sont indiquées par des pointillés. D'après GIESE, 1 9 7 0 .
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DÉTERMINATION DE LA LOI DE VITESSE 255
(26)
La profondeur maximale peut être calculée aussi bien p o u r tous les points
de segments n o r m a u x que de segments inverses. P o u r des segments n o r m a u x ,
la quantité dK/dz^^^^, dérivée de la courbe V = V{z„^,^) est t o u j o u r s positive.
Pour des segments inverses, trois cas sont possibles :
I " dV/dz^,^^ = 0 : la vitesse moyenne est indépendante de l'angle d ' i n c i
dence. Le milieu est homogène. L a méthode des t' - A' est applicable.
2° dK/dz^a,; < 0 : le m i h e u supérieur est inhomogène, la vitesse croît
rapidement dans l'intervalle de p r o f o n d e u r correspondant.
3° dV/dz^^^ > 0 : le gradient réel dV/dz est l u i aussi p o s i t i f U n e zone de
transition existe ( F i g . 40).
Cette méthode très simple permet donc de distinguer entre une discontinuité
brutale et une zone de t r a n s i t i o n .
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256 LA CROÛTE TERRESTRE
20
\
30 •
Ckm]
1
Ckml Ckml
. 1 ^ ^ A r g c h ^ d . (27)
8 km/s
z „ i „ peut être calculée p o u r
tous les points de segments
n o r m a u x o u inverses.
Ces expressions supposent une couche homogène de basse vitesse, δζ^^,^ est
donc la l i m i t e supérieure p o u r l'épaisseur de la zone d ' i n v e r s i o n , la l i m i t e
inférieure étant nulle.
Nous pouvons donc écrire, p o u r une zone d'inversion inhomogène
Giese a également déterminé d'une façon empirique deux équations permettant d'approcher
la solution :
a) avec p -—
- " ' ^ ^ 2 V T " '
Vt I
b) z/A = 1 - 0 , 1 5 ( < ? - ] ) (
dK
1 +
dz •
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FOCALISATION DES ONDES SISMIQUES 259
F I O . 44.
u = Jz2 + (^/2)2 .
hydrophone. Les signaux sismiques sont envoyés par radio et enregistrés sur le
bateau boutefeu. En début de profil, les points de t i r doivent être serrés (50 à
100 m) si o n veut avoir en première arrivée les ondes réfractées sous les couches
superficielles. Par contre, p o u r l'étude des discontinuités plus profondes, les
écarts entre tirs peuvent atteindre de 2 à 5 k m . Le calcul des distances se fait à
partir des temps de parcours de l'onde directe propagée dans la mer o u de
l'onde réfléchie sur le f o n d . Les deux méthodes d u p r o f i l c o n t i n u (avec profils
inverses) et d u t i r en éventail sont utilisées, la longueur des profils p o u v a n t
atteindre 70 k m .
12. — S I S M O G R A M M E S SYNTHÉTIQUES.
RÉFLEXIONS CRUSTALES PROFONDES
Pour des ondes émises d ' u n p o i n t source, deux méthodes o n t été utilisées :
— l'une somme dans le domaine temporel toutes les réflexions multiples
possibles (Pekeris, A l t e r m a n , A b r a m o v i c i , M u l l e r G., Helmberger, etc.) mais
rencontre des difficultés dès que les couches deviennent très minces (méthode d u
rai théorique) ;
— l'autre utilise, dans le domaine de fréquence, la méthode matricielle de
Thomson-Haskell (milieux stratifiés) t o u t en incluant les réflexions multiples
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262 LA CROÛTE TERRESTRE
'^ E(r,z)
I I I
I
I
(0)
Zo
(I)
"dl m .
]—T
Zn..-
Fro. 47.
^1 ^ ^
Wo(z, r, ω ) = Ε(ω) Λρρ(ω, y) expijk^^ cos y(z - 2 h) x
COULOMB el JOBtRT — I
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264 LA CROÛTE TERRESTRE
m ronni ItO
VITESSE ItÊÊtM)
1 1 « ? · ·
LONGUEUR ET <l
FORME DU SIGNAL · · » · · " · '/«2 I s l
INCIDENT DISTANCE C R I T I Q U E
ι„·ηη trni
u u It
a) Réflexion et réfraction pour une disconti
DCNSITÉ l|/ni<>l nuité de 1''' ordre.
120 rlkin) UO
VITESSE IWA)
t I 3 4 S < 7 · 9
LONGUEUR ET '·
FORME DU I . S H . - ; t ! Isl
SIGNAL INCIDENT DISTANCE CRITIQUE
<^ ι„.7·«» M
•5:"
b) Réflexion et réfraction pour une zone de
30 32 S i
DOeitÉ ljftm°) transition.
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SISMOG RA MM E S S YNTHETIQ UES 265
IM r i m n l 1M
VITESSEIti-iii)
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SISMOGRAMMES SYNTHÉTIQUES 267
c 0.8
des sismogrammes synthétiques et o n t
étudié la nature des zones de transition q u i
1.2
réfléchissent l'énergie sismique.
Ces auteurs t r o u v e n t ( F i g . 52) que Q varie
très rapidement dans les deux premiers k i l o 1.6
mètres, sa valeur moyenne étant voisine de >- H - ,
300. Ensuite Q croît probablement avec la
profondeur jusqu'à l a base de la croûte, 20
sa valeur moyenne étant de 1 500.
De plus, ils confirment les résultats obte Ver-6 Moho
nus par Fuchs à savoir que les zones de
transition doivent être lamellées avec succession de couches de grande et
faible vitesse de moins de 0,2 k m d'épaisseur, l'étendue totale de la zone de
transition étant inférieure à 1 k m .
Le problème i m p o r t a n t q u i reste à résoudre est de savoir par quels processus
naturels une telle zone a p u se former.
no «00
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INTERPRÉTATIONS SISMOLOGIQUE ET GRAVIMÉTRIQUE 271
I , 1———, , r I —' 1 Ι
ο 100 200 SOO 400 900 «00
OISTAMCE (hm)
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272 LA CROÛTE TERRESTRE
14. — T R A I T S G É N É R A U X D E L A C R O U T E .
LES D I F F É R E N T S T Y P E S D E S T R U C T U R E
Surface
Pg;5,57krn/s
Sg;3,3ekrn/s
'o 15km "Conrad"
1
Pb^e.SOhr n/3
Q;
n/s
J3km — Moho
Pn:7,76hm/G
§ Sn-4v;6hm/s
<
F I O . 55.
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TRAITS GÉNÉRAUX DE LA CROUTE 273
t-iy6(s)
8 Vp(hin/s)
T Γ
F I G . 5 6 . — Modèle de
10L croûte avec zone sialkiue à
moindre vitesse et hodo
20L chrone réduite correspon
dante. D'après MUELLER et
LANDISMAN, G. J . , 1 9 6 6 ,
30 _ 10, p. 5 2 5 .
Z(hm)
Les résultats, contrairement à ceux obtenus sur les continents, sont très
cohérents si o n élimine les crêtes des dorsales, les fossés océaniques et les
marges continentales. Sous la couche d'eau, épaisse en moyenne de 4,5 k m
(V = 1,5 km/s), nous t r o u v o n s :
ALTIPLANO
100
0
4
8 6.C
12
161 β 2
201
|24
28
52
36
40i
44
48
52
56
60|
64 (d)
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TRAITS GÉNÉRAUX DE LA CROUTE 277
TABLEAU I
1
Epais Vitesses \ Anomalie
Type
seur des ondes ' de Caractéristiiiiw Particularités
de
moyenne Pn et S„ Bouguer tectonique géologiques
croûte
{km) (km/s) (mgal)
G . CRÊTE MF- 10 7,4-7,7 -•r- 200 à ··- 250 i Instable I Volcanisme basalti
DIO-OCÉA- 4,2-4,4 i que actif. Peu o u !
NIQUE . . . 1 pas de sédiments.!
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278 LA CROÛTE TERRESTRE
FIG. 6 1 .
a) Vitesse des ondes P„ .sons les Etats-Unis. D'après TUCKER et al., BSSA, 1968,
58, p. 124.3.
b) Variations de l'épaisseur et de la vitesse moyenne des ondes P sous les Etats-
Unis. D'aprèi PAKISER et STEINHART, Res. in Geophys., 1 9 6 4 , 2 , p. 1 2 3 .
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TRAITS GÉNÉRAUX DE LA CROUTE 279
15. — C O M P O S I T I O N DE LA CROUTE
BIBLIOGRAPHIE
Seuls sont indiqués les ouvrages généraux et les articles récents. Le lecteur trouvera là,
ou dans les légendes, toutes les références aux auteurs cités dans le chapitre.
Anonyme. 1968. Graben Problems, Proceedings of an international rift, K a r l s r u h e , l U M P ,
Scientific Report n " 27.
M . H . P. BoTT, 1971. The interiorof the Earth, 316 p., E d w a r d A r n o l d , Londres.
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10, A m . Geophys. U n i o n , Washington.
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S. M . ZVEREV, 1970. Problems i n seismic studies o f the oceanic crust. Izvestiya, English éd.,
4, 237-246.
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CHAPITRE 11
par
1. — INTRODUCTION
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284 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAU
Soient α et ^ les vitesses respectives des ondes P et S. Elles sont liées (Chap. 5)
aux coefiicients élastiques λ, μ et /r et à la densité ρ p a r
_ Κ{Δ2 - ^ i ) s i n /Q
R sin I'O dT
" l ^ = d l = ^-
3. — F O R M E S PARTICULIÈRES D'HODOCHRONES
V(R)/R
^1
4. — P H A S E S S I S M I Q U E S
sin /• sin j
800^
600L
400L
200L
A"(m:ri)
partant du foyer comme ondes longitudinales tant du foyer comme ondes transversales et
et intéressant le noyau et la graine. intéressant le noyau et la graine.
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PHASES SISMIQUES 291
graine sous forme d'onde 5 ) . Pour cette phase des observations sûres f o n t
encore défaut. L a figure 11 m o n t r e , schématiquement, les trajets des rais par
tant d u foyer comme P et relatifs a u n o y a u et à la graine.
Comme la vitesse des ondes 5 au bas d u manteau est 7,3 km/s, et celle des
ondes K au sommet d u n o y a u est 8,1 km/s, l a phase SKS émerge bien avant
que S ne s'arrête. D'après les Tables J - B 40 (Jeffreys et B u l l e n , 1940) SKS
émerge vers 62° p o u r u n foyer superficiel. L a figure 12 m o n t r e les principales
phases q u i partent d u foyer comme 5.
5 . — C L A S S I F I C A T I O N DES S I S M O G R A M M E S
Les phases entre parenthèses doivent théoriquement être observées ; pratiquement leur
observation est incertaine.
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CLASSIFICATION DES SISMOGRAMMES 293
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294 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAU
5.1. — Sismogrammes aux courtes distances (8" <Δ < 30"). — Les ondes P
et S se propagent entièrement dans le manteau supérieur où V n'est pas une
fonction régulière de R. La multiplicité des phases ainsi que leur amplitude
dépendent de la nature des irrégularités.
L'amplitude d'une onde émergeant à une distance Δ dépend de l'expansion
géométrique des rais, indépendante de la fréquence, et de l'atténuation ou
perte d'énergie (1) qui en dépend. L'eflFet de l'expansion géométrique est donné
(6 et 14) par :
où Ε{Δ) est l'énergie par unité de surface du front d'onde, / l'énergie par unité
d'angle solide émise au foyer, Cf l'angle d'émergence au foyer, e l'angle d'émer
gence à la surface, Rf la distance entre le foyer et le centre de la Terre, R le
rayon de la Terre et Vj- la vitesse au foyej\
L'amplitude étant proportionnelle à Vd^T/dJ^, il est possible de contrôler
un modèle de V(R) déduit d'une fonction Τ{Δ). Mais la comparaison de l'am
plitude observée à celle correspondant au modèle se heurte à des difficultés
pratiques. Lorsqu'on inverse une fonction Τ(Δ) (6), on obtient des valeurs
discrètes de V{R). La méthode d'interpolation qui fournit des valeurs continues
joue un rôle important. Ainsi une interpolation par V = aR'' où a et h sont
constantes dans chaque couche donne des discontinuités de second ordre
dans άΤ/άΔ et des singularités dans ά'Τ/άΔ' qui n'ont aucune signification
géophysique alors que l'utilisation d'un polynôme du 3*' degré en K et Λ
fournit une courbe lisse de d'T/dA' en fonction de Δ (Chapman, 1971). Cette
dernière peut être alors directement comparée avec l'amplitude observée ; mais
la croûte terrestre et les couches superficielles modifient l'amplitude énormé
ment, rendant de telles comparaisons difinciles. Les calculs de sismogrammes
synthétiques pour des modèles particuliers, en tenant compte de la structure
sous la station, permettront des contrôles efficaces. Les exemples en sont
encore peu nombreux.
Les observations avant 1960 ont été faites sur des stations sismologiques
isolées ; la corréladon des ondes en dehors de la première arrivée était diflicile.
Depuis, des réseaux de stations, dont quelques-uns conçus de façon à pouvoir
rechercher l'origine d'événements particuliers (nappes, Chap. 9) ont été ins
tallés dans certains pays. La figure 16 montre un assemblage obtenu à partir
d'un réseau rectiligne traversant la France (distance entre stations de 1° environ),
en utilisant quatre séismes de Grèce. Derrière l'hodochrone de la phase P (a)
on suit deux autres phases b (peu nette) et c (nette.) De nombreuses explosions
nucléaires ou chimiques ont permis, à partir de réseaux permanents ou installés
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CLASSIFICATION DES SISMOGRAMMES 295
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296 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAI'
Δ, deg.
CIT204 MODIFIÉ
Fi(i. 18. —'Distribution de vitesse des ondes P dans le manteau supérieur pour
différents modèles (en haut) et trajets des rais correspondant au modèle C I T 204.
D'après JULIAN et ANDERSON, 1 9 6 8 .
ω _ds
exp|-2j QV
QJQ, = ^aηAβ\
0,05-4Hz 1,
- -.^^.^.^^.-^-.-..^^.^-^^^/VWVv^.A^
0 , 3 - 4 Hz Jl! .
1min.
1 0 — 12
1000
EOOOL
3000L
PcP PP ScP
Z H
29in 34m
ScS SS
N-S
34m
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CLASSIFICATION DES SISMOGRAMMES 301
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CLASSIFICATION DES SISMOGRAMMES 303
de PKP, elle a u n p o i n t focal à 74« (360° - 286°). Elle est assez confuse a u x
distances inférieures à cause de ses m u l t i p l e s branches. Les figures 23 et 24
montrent les hodochrones et quelques exemples d'enregistrements. Cette phase
a une importance particulière lorsque l ' o n désire connaître l a distance épi
centrale d ' u n séisme en absence de t o u t autre renseignement. L'écart P' P' — P
est très sensible à l a v a r i a t i o n de la distance épicentrale mais très peu sensible
à la variation de l a p r o f o n d e u r d u foyer. P' P' est perturbée p a r SKKKP,
surtout p o u r les séismes d o n t l a p r o f o n d e u r d u foyer est inférieure à e n v i r o n
300 km. SKKKP de très faible a m p l i t u d e ne se distingue réellement que p o u r les
séismes très profonds.
SKS SKS
Δ = 88,0
h = 319
Δ = 90,0
h = 21
Δ = 92,1
Δ =101,0
S K K S S K K S
N-S E - W
FIG. 2 5 . — Position relative des phases SKS, SKKS et S aux différentes distances
(enregistrements courtes périodes de Terre Adélie).
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CLASSIFICATION DES SISMOGRAMMES 305
Vers 62" SKS se sépare de ScS, mais elle est difficile à distinguer aux distances
inférieures à 7 5 "
5.3. — Sismogrammes aux distances 70" < Δ < 105". — Tandis que les
ondes PcP continuent à s'approcher des ondes P, la famille S s'enrichit par
l'arrivée des ondes SKS. L a vitesse apparente άΔ/άΤ de SKS est supérieure à
celle de S. Les premières SKS sortent vers 6 2 " et les deux hodochrones se
croisent vers 83". Au-delà de cette distance, SKS précède S et c'est seulement à
partir de là que SKS est nettement observée. Le sismogramme se complique
au fur et à mesure que la distance augmente. SKKS suit SKS de près à p a r t i r
de 85". Ainsi l'intervalle 7 0 " < J < 105" est caractérisé par l'arrivée de SKS,
SKKS et S ( 5 ^ 5 se confondant avec 5 ) dans un intervalle de 1,25 m n . La figure 25
montre ces phases sur des portions de sismogrammes de courte période.
SKKS reste faible p o u r A < 95". Sur les enregistrements de longue période
pour Δ < 100" SKS et SKKS sont mélangées surtout p o u r les séismes super
ficiels. Sur la figure 26 u n exemple de sismogramme donne u n aperçu de l'en
semble des phases.
L'importance de la phase SKS réside dans le fait qu'elle est avec SKP la
seule à traverser la partie supérieure d u n o y a u , permettant ainsi la construction
de la courbe de propagadon {§ 8 . 3 ) .
'Il
et décalées. Cependant, dans la zone
d ' o m b r e géométrique, la phase P c o n t i
nue à être observée ; l ' h o d o c h r o n e ,
•a
< concave vers le bas jusqu'à 105°, devient
rectiligne. L a vitesse apparente est
constante, donc aussi OL{R)/R ; le p o i n t
bas d u r a i reste au même niveau. E n
fait, la phase P se propage le l o n g de la
surface d u n o y a u par diffraction. L ' a m
•a plitude s'affaiblit, particulièrement les
o
composantes de hautes fréquences. L a
figure 27 m o n t r e l ' a m p l i t u d e des ondes P
mesurée p a r Sacks (1966) et les courbes
théoriques de diffraction de Phinney
XI et Cathles(1969).
A u paragraphe précédent, nous avons
montré que la partie d u sismogramme
des ondes S p o u r 70° < zl < 105" est
complexe ; i l en est de même, mais à
o un m o i n d r e degré, p o u r les ondes P
α
ε vers 110". L a phase P A ' / A : P apparaît,
ο mais sa position exacte n'est pas connue
à cause de la branche CDE ( F i g . 13)
Ε Vi de la boucle de PKP. Celle-ci est
UJ
o a
CD très aplatie ; près d u p o i n t D , PKiKP
o
(branche CD) et PKIKP (DEF) sont
Γ»
IO
<
S
n presque superposées. D'après B o i t et ai.
co
X ( 1968) PKiKP est observée même à 105°.
LU
α (M Vers 110°, PP, l a phase la plus i m p o r
0
Ν II» tante, arrive 40 s après, suivie de PPP.
Z II
tu <o o
o eô 4 PKS{= SKP pour It = 0) n'émerge
3UJ c
qu'à p a r t i r de 105° e n v i r o n et accuse u n
^< 1
I (,Ο
% co
uî
retard de 3 m n 25 s sur PP et 1 m n 11 s
m
Q.
a
Si sur PPP. Faible au début, elle est très
α II i m p o r t a n t e vers 130". L a figure 28
ίΙΙί Ui
Ι
•2 E
m o n t r e u n exemple.
i S
i.
Entre 130° et 143" e n v i r o n , des
ondes de fréquences relativement élevées
( / > 1 H z ) précèdent PKIKP. Leurs
amplitudes sont faibles ( F i g . 29). Malgré
de nombreuses observations, leur inter
prétation n'est pas encore sûre. Néan
moins, o n peut affirmer que ces obser
Q
vations correspondent à une boucle
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Δ = 128?e
^ —
Λ = 133,'S
ΡΚΙΚΡ
10 s
(Ί)
Δ = 13655
Δ = 137=4
?ι
PKP(diffr.)' ΡΚΙΚΡ
11s.
UPSALA
SKAUSTUGAN
F I G . 30. — Point focal B des ondes PKP. D'après H A Ï , 1963.
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a) 1-5-1958 (Λ - 200 k m ) ; b) 10-4-1959 (Λ ~ 600 k m ) .
308 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAU
Δ = 150Î7
PKIKP PKPl
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SÉISMES PROFONDS 309
sivement et disparaît vers 157" (Haï, 1963). Au-delà de cette distance, seules
PKIKP et PKP 2, séparées de plus de 33 s, restent visibles et nettes. PP, nette
elle aussi, arrive 4 m n 12 s après PKIKP. L a disposition des trois phases res
semble à celle de P, pP et PP d ' u n séisme de p r o f o n d e u r /; = 130 k m , à la
distance Δ = 100". A i n s i , i l y a risque de confusion entre les séismes peu
profonds à plus de 160" et profonds d ' e n v i r o n 150 k m vers 100". Cette confusion
est parfois difficile à éviter l o r s q u ' o n possède seulement des sismogrammes de
courte période.
Les sismogrammes de grande période m o n t r e n t un grand n o m b r e de phases,
essentiellement des ondes réfléchies : PP, PPP, PS, PPS, SS, etc. Elles pré
sentent peu d'intérêt dans l'étude des durées de p r o p a g a t i o n .
Les détails de la d i s t r i b u t i o n de vitesse dans le n o y a u restent encore à préciser.
Comme nous l'avons indiqué ( 5 . 4 ) , les ondes a r r i v a n t avant PKIKP entre
130" et 143" ( F i g . 29), nécessitent l ' i n t r o d u c t i o n de branches supplémentaires
dans la boucle de PKP, m a l connues à cause des faibles amplitudes p o u r
A < 143" et de la diflRculté de les séparer des autres PKP p o u r A > 143".
6 . — SÉISMES PROFONDS
4m,
onde p d'amplitude bien inférieure à celle de pP. Par contre, la station vers B
montrera un rapport d'amplitudes inversé, ce q u ' i l l u s t r e le séisme d u 27/5/70
enregistré à Paris (Δ = 96") et à D u m o n t d ' U r v i l l e (Δ = 93,5") dans des
directions pratiquement opposées ( F i g . 35).
Lorsque pP ou sP ne sont pas bien observées, on peut utiliser les intervalles ScS-P
(40" < z) < 70") ou SKS-P (A > 85"). ScS-P varie peu en fonction de la distance. L'écart
passe par un m i n i m u m vers 55" et ne dépasse par 10 s pour 40" < A < 70". Par contre, i l
est très sensib'e à la variation de la profondeur. La table ci-dessous montre ScS-P et SKS-P
pour quelques valeurs de distances et de profondeurs. SKS-P a pratiquement les mêmes
avantages pour Λ > 85" oit SKS est nettement observée.
ScS-P SKS-P
1 ^
\^^^'·^' 100 ' 350 1 600 \ h km 100 350 600
.A" \^
! ! \
40 9 mn 55 s 9 m n 2 5 s 8 m n 5 7 s 85 lOmn 12 s 9 m n 48 s 9 mn 20 s
50 ,9 38 '9 11 8 45 90 10 20 9 56 9 34
60 9 37 9 12 8 48 95 10 25 10 00 9 38
70 19 50 9 25 Î9 03 lOJ 10 28 10 03 9 41
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FiCi. 36. — Les ondes Ρ de irais séismes de méim'origine (ψ · 4 0 " 2 N , A — 1 4 3 " ! E ,
Hondo, Japon) et leurs spectres en accélération du mouvement du sol montrant
VélargissemeiU du spectre lorsque la magnitude augmente.
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314 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAU
7. — S P E C T R E DES O N D E S DE V O L U M E
1,0 • L O S A N G E L E S 9 . 2 71 ^ y ^ - ^ ^ N E V A D A 26.3.70-
(SEISME; m = 6,2) / \ ( E X P L NUCL.
X \ m = 6,5)
0,5 f
/ \ \ -
0,2
8. — D É T E R M I N A T I O N D E S PARAMÈTRES D U FOYER.
TABLES DE DURÉE D f PROPAGATION
8.1. — Méthode des couples de stations. — Une détermination conjointe des quatre para
mètres nécessite la connaissance précise de la fonction T(A). Par contre, o n peut déterminer
et /.|| sans faire intervenir la fonction T(A) sauf pour de petites corrections. L a méthode
des couples de stations connue depuis longtemps (Galitzinc) a été améliorée successivement
par plusieurs auteurs. C o u l o m b (1957) a indiqué qu'une solution par moindres carrés de la
méthode telle qu'elle était utilisée, pouvait conduire à des résultats inexacts. Nous donnons
brièvement la méthode qu'il a proposée. (Pour les détails voir aussi Choudhury, 1957.)
Soient S(A, B, C) une station (Α'- • Β'- -ι- C- - 1) et S'(,A + a, B - P, C : 7) la
deuxième station d u couple, telle que les distances épicentrales Ά et A' soient voisines.
On a l'équation fondamentale
Si la diflerence de durée de propagation ôt entre les deux stations est due seulement à une
différence A' — A, o n peut remplacer cos A' — c o s A par — 2 sin A,„. sin V (dzl/d/) ât, avec
Ai„ - {Λ' r /))/2. Si l ' o n connaît un épicentre approché, o n a A,„ et on peut tirer d.d/d/ des
tables. I l est ainsi possible de ramener les deux stations à l a même distance épicentrale,
mais en pratique, en raison des erreurs q u i affectent les données, o n ne peut obtenir
(cos^' — co% A) - 0 pour tous les couples. O n cherchera le m i n i m u m de l'expression
ce qui entraîne,
2 3; - ^ο(Σ - + B„ X α/ί - f Co 0
A = σ + .X sin Z + y cos Z
où ε est l'erreur de mesure, η(σ) l'erreur des tables approximatives. C'est une
équation de c o n d i t i o n entre 7^(0), .γ, y, η. O n minimise l a somme ^ ε' p o u r
l'ensemble des observations correspondant à la même distance.
O n peut écrire a u j o u r d ' h u i des équations analogues i n t r o d u i s a n t les p r o
fondeurs focales Λ et Λ + z à côté des distances épicentrales A et σ :
Τ,ρ(Δ) = 3 Γρ(ζ1/3) .
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318 ONDES AYANT TRAVERSÉ LE MANTEAU ET LE NOYAU
P o u r les phases mixtes, telles que PS, PPS, etc., on se sert p o u r placer le
p o i n t de réflexion d u fait que le paramètre d ' u n rai est le même avant et après ;
on obtient
Τκ(Δκ) = W ^ 2 ) - Ts,s{A,)
άΤκ ^ d 7 ^ ^ dT^s
A, = A, - A,
dA^ dA2 dA,
o n a aussi
A, + A. = 2 A^ .
dzlj dzl2 dzl,
8.4. — Correction pour l'ellipticité de la Terre. — Les tables de propagation sont présen
tées pour une Terre à symétrie sphérique. Les surfaces d'égales vitesses sont concentriques.
Pour passer au cas de la Terre réelle, il faut tenir compte de son aplatissement. La différence
de hauteur (ôR) entre la surface de la Terre et celle d'une sphère concentrique de même
volume est de — 14 k m aux pôles et de 7 k m à féquateur. Les corrections à apporter
dépendent donc des latitudes de l'épicentre et de la station. Pour ramener les deux extrémités
d ' u n rai situées sur la surface d'une sphère à celle de la Terre, i l faut ajouter (ou retrancher
selon le signe de ôR) une longueur q u i dépend de l'angle d'incidence, donc de la distance
épicentrale. D'autre part les surfaces d'égale vitesse ne sont pas sphériques mais on peut
connaître leur forme dans l'hypothèse de l'équilibre hydrostatique (Chap. 21).
Les corrections seront différentes pour les ondes P et S. Pour les ondes mixtes, o n devra
tenir compte des angles d'incidence et d'émergence. Jeffreys a donné pour la correction
la formule approchée
oùf(A) est fonction seulement de la distance épicentrale ; he et sont les hauteurs de l'épi
centre et de la station au-dessus de la sphère de référence. La formule ci-dessus est applicable
aux phases P, S, PKS, SKS, SKKS, PcP, PcS, ScP et ScS. Pour PKS et SKP les formules
sont respectivement
T f(A) ^he - ^ / K )
et
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BIBLIOGRAPHIE 319
9. — D E F O R M A T I O N D E S O N D E S PAR L A C R O U T E
ET DES C O U C H E S S U P E R F I C I E L L E S
Lorsque une onde P ou 5, réfléchie sur la surface de la Terre, atteint la base de la croûte,
une part est transmise dans le milieu inférieur et l'autre réfléchie dans la croûte. La différence
de temps entre l'arrivée des ondes directe et réfléchie dépend de l'épaisseur de la croûte, de
la vitesse des ondes et de l'angle d'incidence. La déformation introduite par la croûte est
peu visible sur l'enregistrement, mais l'amplitude spectrale varie par suite de l'interférence
entre les deux ondes.
Lorsque la partie supérieure de la croûte est constituée de couches sédimentaires, surtout
non consolidées, le mouvement du sol est fortement amplifié ( 5 . 5 . 4 ) . L a figure 39 montre
les enregistrements de courte période de deux stations voisines au centre de la France, l'une
à Garchy située sur des couches sédimentaires et l'autre à Crescent sur le granité.
X GARCHY --^'-vwww
^ ^ ^ ^ ^ ^
F i G . 39. — Comparaison de l'amplitude à deux stations voisines, l'une sur des
couches sédimentaires (Garchy) et l'autre sur le granité (Crescent) ; les deux sismo
graphes ont la même courbe d'amplification. D'après H A Ï , 1963.
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 12
par
Nelly JOBERT
1. — O B S E R V A T I O N DES V I B R A T I O N S PROPRES
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ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
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OBSERVATION DES VIBRATIONS PROPRES
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324 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
- 2 - 1 0 1
1=?
ISABELLA
T = 16000 MIN 1
\
300
1
1
n
\ A i\ /
•1/
l\ i
A/V /'
1
/
V! ί
A.
Ο.ΟίϋΟ 0.01S2 00!8·ί 0.0136 COIOB O.O'SO 0.0132
Fréijfue-nce en cyc/es ^ar" m/nu/'ί'
I! \ 2 3 5 8 9 10 12 18 22.
, I
Des valeurs en accord avec ce tableau o n t également été publiées par Connes
et al. (1962), N o w r o o z i (1968), A b e et al. (1970) ; p o u r le premier h a r m o
nique ,5„ N o w r o o z i trouve une valeur de 180 p o u r n entre 3 et 7.
La décroissance de Q p o u r le mode fondamental lorsque n augmente, c'est-à-
dire quand la profondeur intéressée par la v i b r a t i o n d i m i n u e , confirmée par
les résultats relatifs aux ondes d u manteau, indique une croissance avec la
profondeur d u facteur de qualité intrinsèque Qp des matériaux terrestres, si
on le suppose indépendant de la fréquence.
D u fait de leur excitation, faible relativement au mode fondamental p o u r un
séisme superficiel, les pics correspondant aux harmoniques sont difficiles à
mettre en évidence. Les séismes profonds exceptionnellement forts de Pérou-
Bolivie d u 15 août 1963 ( A l s o p et Brune, 1965) et de C o l o m b i e d u 31 j u i l l e t
1970 (R. G a u l o n , 1971, 1 9 7 2 ; D r a t l e r et al., 1971) o n t favorisé l'étude des
harmoniques. I l est difficile de les identifier par leur période seule à cause d u
voisinage de plusieurs pics d'harmoniques différents ; o n les caractérise aussi
par les rapports théoriques des amplitudes des composantes verticale et l o n g i
tudinale, et par un facteur d'amortissement lié à la c o n t r i b u t i o n plus o u m o i n s
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326 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
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OBSERVATION DES ONDES SUPERFICIELLES 327
2. — O B S E R V A T I O N DES O N D E S SUPERFICIELLES
m ττπ
7,0
6,0 / Vibrationsx .
propres
5,0
rA-,0
I
i:5
3.0
2,0
1,0
10 m i n .
F I G . 5. — Onde R, du .iéisme de l'Ouganda du 20-03-1966,
enregistrée à Villiers-Adams (A = 6 0 1 3 k m ) .
5min
10 100 1000
P e'riode.sec
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330 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
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OBSERVATION DES ONDES SUPERFICIELLES 333
ANDREANOF ISLANOS
i , il,
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'Sr ^ *
^ • • • • •ι α* •· —•—- •
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·Πθ€ΗθυΰϋΒ -SepaeJfiqup
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>'^· , ' • 1
t • Fiateforme arct-icjue
• Espagne
j
• Arides Japon
• Alpes, S-S
• Alpes, S - β
• Alpes, S-0 · Gr***ret-cle5 *
* *
v i b r a t i o n s propre.'î
I Ll I I I I I I I I 1 ' ' I
3 0 4 0 5 0 GO
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334 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
Vitesse
moyenne
Epaisseur Vitesse
dans le
i Modèles de la moyenne
manteau
croûte croûte
1 supérieur jus
1 qu'à 125 k m
Modèle C A N S D ,
(Brune et D o r m a n ,
A. Boucliers 1963) 35 k m 3,72 km/s 4,70 km/s
S P L A N 50,
D. Alpin ( K n o p o l T e / al, 1966) 55 3,75 4,28
j E. G r a n d arc insu
laire 6 EJ ( A k i , 1961) 30 3,44 4,34
G. Crête médio-océa-
nique peu profon Islande,
de (Tryggvason, 1962) 10 3,2 4,30
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OBSERVATION DES ONDES SUPERFICIELLES 335
L A
— —
5.0
....
y
TT
• •
•
΀
4.5 - • ^
· •= Boucliers
•Intdescontinenta
' " ^ ^ " - ^ • Trana. U.S.
— • Gr'^corcles
' 1
4 . [•) /Courbet
régionales
aussi des trains à plus grande vitesse et plus courte période, suivant la phase PP, q u ' i l inter
prète comme des harmoniques d ' u n type désigné par PLHI, déjà étudiés par Su et
Dorman ( 1 9 6 5 ) .
D'autres études sur la dispersion des P L utilisent les oscillations de période 2 0 à 8 0 s q u i
suivent communément l'arrivée des 5 : P L ( S ) ( F i g . 1 3 ) . Ce sont les ondes Ctj étudiées par
PL(S)
RIO 25MAY60 LQ
i
0 8 4 U ..
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336 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
Caloi (1955). Suivant Oliver (1961) ce sont des ondes PL excitées dans la croûte par une
arrivée d'ondes 5 remontant d u manteau à faible distance de la station ; o n peut alors étudier
localement la vitesse de phase des PL à l'aide de la vitesse de groupe observée et de la courbe
de propagation des S (Su et D o r m a n , 1965). U n couplage PL(SS), PL(SSS),... est possible.
Par comparaison avec des sismogrammes synthétiques basés sur cette méthode, Chander
et al. (1968) trouvent des vitesses de phase d'ondes PL pour les boucliers baltique et canadien,
la plateforme russe, les Etats-Unis et le Nord-Ouest de l'Océan Atlantique ; les différences
relatives peuvent être expliquées par les différences de structure de la croûte dans ces régions.
BlBUOGRAPHJE
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338 ONDES GUIDÉES. VIBRATIONS PROPRES
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BIBLIOGRAPHIE 339
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CHAPITRE 13
MODÈLES MATHÉMATIQUES
DE FAILLES SISMIQUES
par
Georges J O B E R T
1. — INTRODUCTION
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342 MODÈLES MATHÉMATIQUES DE FAILLES SISMIQUES
Bo BQ B<
t=o t=t,
a ( M , t) = &(M).H{t - τ(Μ))
2. — F O R M U L E D E B E T T I
x'i\i+f'=pa' {E)
et par suite :
T'-^" = C ' ^ > M J , . (2)
(4)
àt Γ Uj άΩ = dt ί Uj άΩ . (5)
f ( M , i ) = .5(i - tO)è{MM'Q)g^{MO).
S = S' + Σ* + Σ- ,
Wm(Mo, ίο) =
= u —u b = - θ (1)
G, \,(m I Mo, to ; W, 0 •
FiG. 3.
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APPLICATION AU J E U D'UNE FAILLE 347
puisque
a.n = 0 .
\
(a, n). Le double couple obtenu est donc
\ /
équivalent à deux doubles forces sans
m o m e n t , orthogonales et à 4 5 " des direc
tions d u glissement a et de la normale
-y
n àiT, dans leur plan ( F i g . 4).
Si au contraire la discontinuité de dépla
F I G . 4. — Doubles couples équi
cement se p r o d u i t normalement au plan de
valents à une fracture dans le cas
la fracture, o n peut construire u n trièdre d'un milieu isotrope quand le glis
o r t h o g o n a l basé sur cette normale ( p o r t a n t sement est contenu dans le plan de
le vecteur g,) et o n a : la fracture.
d3C
4 npu = /. k(jë + Hs R ' exp(i/cs R)) + vz = 7.4πρΟ
On a :
rnsR
{—t)dtCKp(,i(ijt)/R^
' npR
= [e\p(\ks R) (iks R—ï) — exp(iA;p R) (ikp R — 1)]/ω^ R^.
Dans ces conditions, une valeur approchée des expressions précédentes s'écrit :
avec :
4 nphr.s — np,s exp(iA;',.v R)IR- . (7)
Gifl \M.t- Mo, /o) = ~- G(.VfMo, OJ, g,) e x p ( — icX/o — t))doj. (8)
zπ
Γ
df dlMir G.,U/ \ M, t; M » , t„) . (9)
On a :
Remarquons que :
O n obtient finalement :
O n a de même :
M M » = «V - «0 Vo —d
en négligeant les termes d'ordre supérieur en | d [//ÎQ- O n peut se limiter dans les
expressions précédentes à remplacer v par Vo et R par (16) dans les exponentielles
seulement. Par la suite nous supprimerons les indices 0.
à étant la T . F. de a.
b) est transversal (en première a p p r o x i m a t i o n ) , c'est-à-dire perpen
diculaire au r a y o n m o y e n O M o - O n peut le décomposer en un vecteur
parallèle au plan de faille :
(1 - 2 y 2 ) n . a o + 2y\n.x) {ao.\).
Pour une faille sans séparation des lèvres, le déplacement est n u l (en
première a p p r o x i m a t i o n ) dans deux plans, l ' u n perpendiculaire au glisse
ment, l'autre c o n f o n d u avec le plan de faille. O n obtient les mêmes plans
nodaux que pour une source p o i n t . Les expressions (18) et (19) m o n t r e n t
que le déplacement est n u l p o u r des points situés dans le plan de faille
et que la composante est nulle dans le p l a n perpendiculaire au glisse
ment.
V u la forme des relations (17), (18), (19) la détermination d u c h a m p d e
déplacement p o u r différents modèles de faille n'est pas aisée et le passage
au calcul numérique est le plus souvent nécessaire dès le début. M o s k -
vina (1969) a traité de la sorte plusieurs modèles de r u p t u r e d'une faille en
supposant que le glissement avait une d i r e c t i o n fixe dans le p l a n de la
faille et que la r u p t u r e s'effectuait avec une vitesse constante (prise égale à
0,9 fois la vitesse des ondes S) dans ce p l a n à p a r t i r d u foyer F. Elle
a examiné en particulier l'influence de l a f o r m e de la surface Σ (cercle,
carré, rectangle, centrés sur F, rectangle avec F sur u n petit côté) sur les
figures de rayonnement à grande distance. Les figures correspondant à
une propagation bilatérale (sources centrées sur F) ne diffèrent pas sensi
blement de la figure correspondant à une source ponctuelle. P o u r une
propagation unilatérale par contre une forte asymétrie est observée à la
fois p o u r les ondes P et les ondes S.
11 i m p o r t e de remarquer que les auteurs q u i o n t développé cette
méthode considèrent le c h a m p a ( M , t) comme une donnée et ne cherchent
pas à le déterminer à p a r t i r d u c h a m p des contraintes initiales sur Σ.
s. — PROBLÈME INVERSE
(n. v) = 0 ou à (ao. v) = 0 .
Choisissant une de ces solutions p o u r n o n peut tirer parti des relations (17)
à (19) d u paragraphe 4 p o u r déterminer le spectre d u glissement sur Γ.
( K o s t r o v , 1970).
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MODÈLES MATHÉMATIQUES DE FAILLES SISMIQUES
6. — C H A M P DU DÉPLACEMENT
AU VOISINAGE D'UNE FAILLE MOBILE
D si t > Πρ.χ + T.
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DÉFORMATIONS STATIQUES 353
-w/2
-10,0 6,0
/Χ3/Γ
/
-6,0 10,0
/
(°) -4,0 12,0
F I G . 5.
a) Modèle de faille
Haskell (1969).
Unités sans dimension
étudié par
ί
-^P
0,0
/V- 14,0
16,0
L = 10,
iiFOi = 2,25 ,
w = 2,5,
«,.·/?= 1,30
-/ 2.0 1Ô,0
rJ, , , ,
(a, β vitesses des ondes P, S). 40 2Q0
b) Composante du déplacement
0,0 10,0 20,0 30,01 0,0 10,0 20,0 30,01
suivant l'axe Oxi en fonction du
temps pour des points M(xi, 0, 3). (b)
7. — D É F O R M A T I O N S STATIQUES
avec :
8. — A U T R E S T Y P E S DE SOURCES
I Evison a suggéré en 1963 que certains séismes pourraient être dus à des
I changements de phase se produisant de façon explosive au foyer. Diverses
! transformations (éclogite pyroxène à grenats, changement de système
i cristallin pour l'enstatite) ont été envisagées ; nous ne discuterons pas les
difficultés soulevées par cette hypothèse. ICnopoflF et Randall ont étu
dié (1970) les effets que produirait un changement brusque de la densité
ou des paramètres élastiques dans un domaine autour du foyer. Si les
dimensions de ce domaine sont petites devant les longueurs d'onde pré
sentes dans le spectre émis, on n'a pas, dans une première approximation,
j à connaître sa forme exacte. U n changement du module d'incompressi-
I bilité doit produire, comme un changement de la densité, un effet radial
isotrope, sans déplacement transversal, analogue à celui d'une explosion.
L'effet d'un changement de la rigidité dépend de la déformation présente
à ce moment. Ce cas est important si les foyers profonds sont dus à une
fusion brusque.
Pour une déformation de cisaillement, cet effet est analogue à celui
d ' u n double couple. On ne peut en principe pas distinguer entre les deux
types de source : faille et changement de rigidité dans un milieu déformé
par cisaillement. Pour une déformation axiale l'effet est celui d'un dipôle
de forces sans moment.
Les auteurs ont discuté la possibilité d'une discrimination entre les deux
! systèmes de forces : doubles couples et dipôle sans moment, en repré-
i sentant les amplitudes des ondes P ramenées sur la sphère focale sous
forme d'une somme :
; 2
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 14
par
Jean COULOMB
1. — INTRODUCTION
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8 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÈ
V
L a répartition en quadrants peut être rattactiée A | nA'
intuitivement (Gutenberg) à la théorie d u rebon
dissement élastique (Chap. 2) en considérant dans
la figure 3 le cas d'une faille verticale Fcouhssant
horizontalement et vue par dessus. L a ligne AB
p r i m i t i v e m e n t n o r m a l e à la faille a été déformée
H'
\
en A' EB' avant le séisme ; sa r u p t u r e en deux
segments A' Η',Β' K' i n d i q u e l'allure d u mouve
ment sur chaque lèvre. L a trace de la faille et /
l'horizontale perpendiculaire passant p a r l'épi
centre E séparent les régions éloignées en qua B' ÎB
drants de compression et de d i l a t a t i o n , mais F I G . 3. — Répartition en
observer cette d i s t r i b u t i o n ne permet pas de quadrants d'après la théorie
savoir quelle est celle des deux séparatrices q u i du rebondissement élastique
(GUTENBERG). L a figure repré
correspond à la faille ; o n peut se t r o m p e r de 90".
sente la surface terrestre vue
O n a v o u l u lever cette ambiguïté en s'adressant de dessus.
aux ondes S. M a i s p o u r ces ondes le schéma de la
figure 3 ne f o u r n i t pas d'indications suffisantes. L a répartition des premiers
mouvements des S est restée sujette à controverse t a n t que l'amélioration
des observations d'une p a r t , la théorie des dislocations de l'autre (Chap. 13),
n'a pas imposé pratiquement comme modèle de foyer en m i l i e u élastique l a
disparition de deux couples coaxiaux opposés ( F i g . 4)
I ^ ^ o u , ce q u i revient a u même, de deux dipôles o r t h o
gonaux, l ' u n d'extension, l ' a u t r e de compression, les
I quatre forces correspondantes ayant la même i n t e n
sité. Dans ce modèle les ondes S sont polarisées
dans le plan des couples, et leur a m p l i t u d e s'annule
en changeant de sens sur les bissectrices des quadrants
des P. L ' o b s e r v a t i o n des S ne permet donc pas de
choisir entre le plan de faille et le p l a n perpen
diculaire.
Même lorsque le doute ne peut être levé par des
1 considérations de tectonique générale, l'observation
des compressions et dilatations des P est néan
F I G . 4.
moins précieuse parce qu'elle f o u r n i t les directions
(bissectrices des quadrants) sur lesquelles s'exercent a u foyer des pressions
et des tensions.
Des critiques sont parfois encore élevées contre le modèle de la figure 4
p o u r des raisons variées : attachement persistant à l'hypothèse de séismes
par changement de phase ; désir de généralité plus g r a n d c o m m e dans les
travaux de K n o p o f f et R a n d a l l (Chap. 13), cas aberrants de plans n o d a u x
non o r t h o g o n a u x , probablement p a r suite de réfractions superficielles (That
cher et B r u n e , 1971) etc. L ' a c c o r d des calculs d'amplitudes commencés p a r
N a k a n o en 1923, et d o n t nous verrons la généralisation au paragraphe 7,
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360 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
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ESTIMATION DE VÉNERGIE ÉMISE AV COURS D'UN SÉISME 361
3. — E S T I M A T I O N CLASSIQUE
D E l'ÉNERGIE ÉMISE A U C O U R S D ' U N SÉISME
o u au premier ordre :
_ dWD _ du\
'~δΓ ~ dz y dt) '
\ du l du du
' ' = - w ' T t ^ - ^ ^ w T z T t
les amplitudes et plus rarement les phases étant corrigées des effets i n s t r u
mentaux.
Puis, dans un effort d'extrême simplification, Richter, en 1935, et G u t e n
berg o n t fondé la n o t i o n de magnitude sur la seule quantité U]IT', OÙ M , est
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ESTIMATION DE L'ÉNERGIE ÉMISE AU COURS D'UN SÉISME 363
Φ di2 = Φο exp ( ] \ d , ) d .
F I O . 7.
dû = sin i dA dm
dA
4. — M A G N I T U D E S
m = log^-f/i(zl,/i)-f C, (2)
P o u r l'influence de la p r o f o n d e u r , o n p o u r r a v o i r K a r n i k , 1969.
I l n'est pas sûr que cette f o r m u l e soit applicable aux explosions atomiques. Supposons-le.
Leur énergie chimique est exprimée en kilotonnes de tolite (1 k i l o t o n n e = 4,2.1012 j ) . Pour
des explosions dans d u rocher, quelques résultats d'Evernden et Filson (1971) permettent
d'écrire :
\og N = a — bm (7)
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368 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
5 . — SISMICITÉ
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SISMICITÈ
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370 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÈ
180·
90*W
0·
F I G . lOè). — Epicentres des régions arctiques déterminés par le Coast and Geodetic
Survey du \" janvier 1961 au 30 septembre 1969. Les foyers de Nouvelle Zemble
sont probablement des explosions nucléaires. D'après BARANZAGI et DORMAN,
1970.
100 l o g E 226 234 234 226 223 221 215 217 215 198 207 192 203
II 390 420 450 480 510 540 570 600 630 660 690 Total
100 l o g e 199 200 201 208 214 212 209 213 212 186 185 238
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372 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
6. — ÉNERGIE LIBÉRÉE, R E N D E M E N T S I S M I Q U E
MODÈLES S T A T I Q U E S DE S O U R C E S SISMIQUES
est inférieur à 1 puisqu'une partie de l'énergie est transformée près des failles
en chaleur o u en altération des roches.
O n p o u r r a estimer η si l ' o n déduit « l'énergie libérée » ôEi = Ey — £"2 des
déformations de la région épicentrale. Pour cela o n a recours à des modèles
statiques o u quasi statiques de sources sismiques. C h i n n e r y et Petrak(1968)
les divisent en trois catégories, que nous allons examiner successivement.
6.3. — Modèles à fissures aérées. — Dans les modèles les plus simples, u n
milieu élastique homogène, isotrope, indéfini, est soumis à une cission u n i
forme τ. O n suppose q u ' i l s'y f o r m e une fissure, vide o u aérée, en forme d ' e l l i p
soïde. O n calcule en coordonnées homofocales les contraintes et les déforma
tions élastiques d u m i l i e u extérieur à l'ellipsoïde, la cission τ c o n t i n u a n t d'agir
à l ' i n f i n i , mais la surface de l'ellipsoïde étant libre de contraintes. O n calcule
la différence d'énergie élastique entre les deux états. E n f i n , o n fait tendre vers
zéro le petit axe de l'ellipsoïde et o n obtient u n modèle de fissure plane à bords
aigus.
Starr (1928) considère le cas d ' u n cylindre elliptique infiniment aplati, la cission à l'infini
.VI' τ étant dans l e plan de section droite. Le déplacement u, υ, w en u n point de la fissure
— a < .X < a, y -= 0, est donné par :
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374 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
La fissure de Starr peut représenter une faille verticale profonde avec rejet, mais o n s'est
aussi servi d u modèle, réduit à une demi-bande, pour figurer une faille atteignant la surface
d u sol, bien que les tensions ne s'y annulent pas. L'énergie libérée est alors iôEu
K n o p o f f , en 1958, considère le même cylindre elliptique mais avec yz = τ comme cission
à l'infini (Burridge et Knopoff, 1968). Le déplacement sur la fissure est alors :
u = 0, V = 0, w = ± τμ-^α^ — .χψΙ^
L a fissure de K n o p o f f peut représenter une faille profonde avec coulissage. Les tensions
s'annulant sur le plan .v = 0, la demi-bande figure bien une faille atteignant la surface.
Keilis-Borok (1959) considère le cas d ' u n ellipsoïde de révolution infiniment aplati,
d'axe Oy, de demi-grand axe a, soumis à la tension .vy = τ à l ' i n f i n i . I l trouve pour le dépla
cement sur la fissure :
V = T(3 ;. - r 4 / / ) - 1 A-, H- = 0
M dépend de z, et i» n'est pas nulle ; le plan de faille se t o r d . L'énergie prend une forme compli
quée. O n peut en tirer u n modèle imparfait de faille à rejet en coupant par le plan x 0,
un modèle de faille à coulissage en coupant par r = 0.
μϋ = ρτα (2)
ou
μΕ=\ρ{σ ~ff a" .
n = {o-f)\{a+f). (4)
b = a(n/m — 1) .
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ÉNERGIE LIBÉRÉE, RENDEMENT SISMIQUE 377
^ / 2Kd\ z , ÎKZ\. ξ + d
xz - tyz = _ το - - ^ j J + ro + ( - J L o g ^ .
τ^^ = To + (2 Kd/π) ;
d, = π(τ^ - το)/2 K.
FIG. 14.
4 \ πΙ sm β — y
" 5(-^i-(x)V(-(î)')
(•-(έ)ΐ(-ί)
iii) \
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ÉNERGIE LIBÉRÉE, RENDEMENT SISMIQUE 379
et dans le cas 11 :
ύτ = 2 ^ ( τ . _ - τ ο ) ( ΐ - ^ ) ^
q u i peut être petit si δdest petit. Pourtant la chute de contrainte subie par
la roche au m o m e n t de la r u p t u r e ne dépend que d u frottement et reste
la même dans les deux cas.
On peut conclure avec Walsh que les chutes de contrainte calculées sur les
failles prises dans leur ensemble dépendent de nombreux paramètres et n'ont pas
grand-chose à voir avec celles du laboratoire.
Bien avant Walsh, Weertman (1964) avait donné u n modèle quasi statique de
faille verticale à coulissage p o u r expliquer le paradoxe des profondeurs sur la
faille de San Andréas (§ 6 . 4 ) . C'est u n des rares exemples (avec Boore et al.
1971) d ' a p p l i c a t i o n sismologique directe de la théorie des dislocations.
^ = - μΐ2π{ξ - x)y''Bix)dx.
πμ J X - ξ
Τ{ξ) άξ
Β(χ) = —^{b- χ) (χ - α) (1)
ημ^ ^ { ξ - χ ) ^ φ - ξ ) { ξ - α )
ηξ)άξ = 0. (2)
a^ib - ξ ) { ξ - a)
—a X ^ a,
Αμ
χ pour — α < χ < α
2
FIG. 15.
[ β(χ) d x = 0 . (3)
avec
g = 1 pour b ^ X < a
g = 0 pour a < X ^ c.
δ ^ ΓΎ7~ = 1 _ ^
a V c + a / '
(x/a)-^
FIG. 16.
7. — M O D È L E S D Y N A M I Q U E S DE S O U R C E S SISMIQUES
avec
cos 0 = n—,
Ό L
Nous mentionnons ces derniers points qui peuvent avoir inspiré l'article de A k i (1966)
analysé au paragraphe 7 . 5 . Mais les lecteurs q u i désireraient appliquer les spectres des
ondes de surface à la détermination de la source o n t aujourd'hui à leur disposition les grandes
tables numériques de Ben Menahem, Rosenman, et H a r k r i d e r (1970) où sont calculés les
déplacements superficiels (contenu spectral ; groupes de K e l v i n o u d ' A i r y ) produits par une
source à dislocation de Dirac ayant une profondeur comprise entre 10 et 6(X) k m et une orien
tation quelconque, dans trois modèles à stratification plane représentant respectivement-
les continents, les océans, et les boucliers, pour trois modes de Rayleigh ( Λ ι ι , R\2, Rii)
et quatre de Love (/.„ à L j ) et pour six. périodes (de 50 à 300 s). Des tables d u facteur de Ben
Menahem permettent de passer à des sources de longueur finie.
Mo = μυΑ (4)
Période ( s e c )
200 100
lOX)
SJO
( I ) Couche simple
( 2 ) Couches multiples
(3) ( 2 ) Bilatéral
Fréquence ( c y c l e / s )
La formule
f =^(σ -f)Ua
-^^ = {(<τ-/)μ^\η{σ+/)μ.
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MODÈLES DYNAMIQUES DE SOURCES SISMIQUES 391
7.6. — La coda des séismes faibles. — Des failles de quelques centaines de mètres pour
raient être considérées comme quasi ponctuelles pour des ondes de fréquence comprises
entre 0 , 2 et 3 Hz) mais l'effet des couches superficielles perturberait la détermination d u
moment sismique.
A k i (1969) a obtenu des résultats statistiques en considérant la « coda » de séismes cali
forniens de magnitude 2,5 à 5 : à quelques kilomètres de l'épicentre u n enregistrement n o r m a l
dure une vingtaine de secondes ; sur un enregistrement beaucoup plus sensible apparaissent
ensuite des ondes dont l'amplitude et le spectre varient peu avec la distance. A k i les suppose
produites par réverbération des ondes de surface, que diffusent des accidents superficiels
disposés avec une probabilité uniforme. I l écrit leur spectre P(co, t) = | 5 ( ω ) p C((u, t) où
5(ω), qui dépend de la source, est proportionnel au moment sismique et où C(co, /) est indé
pendant d u lieu et d u séisme, si l'on reste dans le domaine de fréquence où i l apparaît ponctuel.
On a ainsi des moments relatifs que rend absolus l'observation d'ondes de surface pour le
séisme le plus i m p o r t a n t .
La formule (5) du paragraphe 4 conduit enfin aux corrélations, valables pour M > 3,
log /V/o(N.m) -= 8,8 r 1,5 M, en b o n accord avec la figure 20, log(£joules/Mo N . m ) = 4,4,
ηΣ - 12 > 105 N . m 2 s ; |a valeur admise pour // passe de 1 à 0,1, Γ passe de 12 à 120 bars
(10? Pa), de l'ordre des estimations faites pour les séismes importants.
En fait ces résultats correspondent à une station permanente située sur d u granité. Une
comparaison avec des stations temporaires montre u n coefficient d'amplification des spectres
atteignant 8 sur des sédiments mobiles.
8 . — ÉNERGIE E T M O M E N T S I S M I Q U E
D'APRÈS LES O N D E S D E V O L U M E
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194 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÈ
F I G . 23.
I = άΣ B ( M , ω ) e x p ( - i K p d . v ) (2)
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ÉNERGIE ET MOMENT SISMIQUE 395
avec
b / XQ cos y - ZQ sin y oc \
Y =
2a \ Ro Κ/'
Les coefficients sin ωΧ/ωΧ et sin ω Κ/ω K j o u e n t le même rôle que les coeffi
cients analogues p o u r les ondes de surface. I l s m o n t r e n t l ' i m p o r t a n c e des
dimensions de la source et modifient la directivité d u double couple.
(5)
\ J Ko a 4inR
(j"°+i>'°-2v^-^^°)^''P'^^^/,. (6)
β \ RQ RQ R ' J AinR
β
4 πβη = y—sin θ cos 2φ.Ι^
Ro
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PARAMETRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITE
avec
O n a posé
sin ωΥ
exp[ift;[t - ^ - y ) j dœ
1π]^.,^ ωΥ
ab
2 Y ("('-TI-'O-T-^''))-
L ' o n d e (10) est une p u l s a t i o n rectangulaire ; le premier terme corres
p o n d au début de la fracture et le second à la f i n . L ' i d e n t i f i c a t i o n de l a
phase d'arrêt permettrait de calculer la longueur b et la vitesse v.
Revenons au cas général et calculons la vitesse
Dans le cas d'une faille bilatérale d o n t les longueurs respectives des deux
branches sont b et h', o n a (Hirasawa et Stauder, 1965) :
2 π J
et
s i n ' (ωΓ/2)
F(co)
(T/2)'
X ( ^ ( ω ) - \Β{ω))άω. (17)
G est c o n n u si o n se donne a, b, v, T.
υ,(ω) ' àoj est l'énergie de l'onde dans la bande de pulsations άω,
par unité d'angle solide dans la d i r e c t i o n 0, ψ. O n peut, comme o n l'a v u
au paragraphe 3, la déduire des spectres observés dans les diverses stations,
en tenant compte des effets i n s t r u m e n t a u x , de l'expansion géométrique,
de l'atténuation, et même des réverbérations dans la croûte (en utilisant
les matrices de Haskell). L ' a p p l i c a t i o n (Hirasawa, 1965) au séisme de
N i i g a t a est un excellent accord avec A k i , 1966 (§ 7.5).
A p a r t i r des vitesses, des calculs de Haskell (1964) permettent encore
d ' o b t e n i r les énergies :
lldi .
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ÉNERGIE ET MOMENT SISMIQUE 399
; ; B ( ^ , r - ^ ) d ^
et obtient aisément :
liât = φ|ς, ξ c o s - ^ j d ^ .
(- ^ 2 b)
Φο(ΐ - K, τ- \ )exp
ζ
exp
\ 1 V
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400 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
^ sin X ( 1 0 0 ) / s i n Λ:(20)
^ ' Χ(\00) I X ( 2 0 )
où
- nb lc(T)
MQ = 2 X 10^^ dyne/cm p o u r le - • 7o
double couple équivalent. L a f o r m u l e D y
23 1 1, 1 1
Une valeur, plus faible mais plus
douteuse, τ = 0,7 bar, a été trouvée Magnitude, m
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402 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
D i m e n s i o n de ia s o L i r c c {hm)
17 = 1 7 . ^
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BIBLIOGRAPHIE 403
O n peut alors examiner un ensemble tel que l'Impérial Valley, la faille de San
Andréas, la faille A n a t o l i e n n e , e t c . . Par exemple, p o u r le premier cas, en admet
tant une longueur de 120 k m , une p r o f o n d e u r de 20 k m , une rigidité
3,3 X 1 0 " dynes/cm', o n t r o u v e , en faisant la somme p o u r tous les séismes
observés de 1934 à 1963, u n glissement t o t a l : ^ t/ = 93 c m en 29 ans, soit
3,2 cm/an contre 8 cm/an f o u r n i s par la géodésie. L a différence est-elle e m m a
gasinée élastiquement p o u r u n f u t u r g r a n d séisme, o u a-t-elle été dépensée
en fluage lent, i l est a priori difficile de le dire. C o m m e o n l'a vu (Chap. 2), o n
peut faire la p a r t d u glissement et des déformations l o r s q u ' o n dispose, à l'inté
rieur de chaque lèvre, d ' u n quadrilatère triangulé. Dans le cas de l'Impérial
Valley, Savage et B u r f o r d (1970) t r o u v e n t q u ' i l y a bien déformation des deux
lèvres. M a i s cela n'est pas nécessairement général.
O n a appliqué à t o r t la méthode aux séismes p r o f o n d s d'une région arquée
en considérant comme une gigantesque faille la surface inclinée qu'ils occupent.
Le lecteur verra au T o m e I I que dans les ruptures correspondantes ce sont
des extensions o u des compressions, et n o n des glissements, q u i sont p a r a l
lèles à cette surface.
BIBLIOGRAPHIE
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404 PARAMÈTRES DES SOURCES SISMIQUES. SISMICITÉ
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BIBLIOGRAPHIE 405
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CHAPITRE 15
LES I N S T R U M E N T S D E GÉODÉSIE,
D E TOPOGRAPHIE ET D E GRAVIMÉTRIE
par
Alain COUZY
1 . — GÉODÉSIE CLASSIQUE
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408 LES INSTRUMENTS
V
F I G . 1. — Théodolite.
(*) décimilligrade.
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GÉODÉSIE CLASSIQUE 409
Mire
Mire
Niveau à lunette
F i G . 3. — Nivellement de précision.
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GÉODÉSIE SPATIALE 411
2. — GÉODÉSIE S P A T I A L E
Les chambres utilisées sont, soit fixes (chambre I G N : / - 3 0 c m , champ utile i), soit
entraînées par un mouvement q u i lie la perspective photographique aux étoiles ou au satel
lite (**). Dans ce dernier cas, le satellite a pour image un point, mais dans les deux autres,
la position d u satellite sur sa trajectoire doit être repérée, soit q u ' i l émette u n éclair (satellites
Anna o u Géos gravitant entre 1 000 et 1 200 k m de hauteur), soit pour u n satellite passif
(qui réfiéchit la lumière solaire ; Pagéos entre 4 000 et 4 500 k m ) q u ' o n isole cette position
(*) U n grand nombre de niveaux automatiques réalisent, par des systèmes pendulaires,
fhorizontalité de l'axe des visées. Ces niveaux, d'emploi très rapide, ne permettent d'obtenir
que des précisions bien moindres (2 m m d'écart type kilométrique).
(**) L'avantage de la « p o u r s u i t e » est d'enregistrer plus efficacement des phénomènes
moins lumineux (étoiles de grandes magnitudes, petits satellites).
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412 LES INSTRUMENTS
par o b t u r a t i o n synchrone aux stations. D e même, dans les deux cas extrêmes, l ' o b t u r a t i o n
sera nécessaire pour isoler la position des étoiles sur leur trace à u n instant précis.
Pour photographier une même position de plusieurs stations, la synchronisation doit
faire entrer en ligne de compte le temps de propagation de la lumière entre satellite et plaque
photographique. Le temps doit être connu avec une assez grande précision. Une précision
de 10 -3 seconde correspond à moins d'une dizaine de mètres sur la position d ' u n satellite bas
(à 300 k m par exemple) ; on peut l'obtenir au moyen d'une horloge à quartz dont la marche
est fréquemment contrôlée par les signaux horaires radio des observatoires. O n tient compte
du temps de propagation des ondes et des corrections ultérieures du Bureau International
de l'Heure. Les horloges atomiques portatives permettent d'obtenir le temps à 10 s près.
Les mesures sur les plaques faites au moyen d ' u n comparateur donnent sur les coordonnées-
plaque une précision de quelques microns. On atteint ainsi une précision de 10 radian sur
les directions, ce qui correspond à quelques dizaines de m.ètres à quelques milliers de kilo
mètres.
3. — T O P O G R A P H I E ET R A D I O L O C A L I S A T I O N
F I G . 5. — Alidade nivelatrice.
(*) Le calcul de la dénivelée comprend une correction dite de niveau apparent, propor
tionnelle au carré de la distance, qui tient compte de la sphéricité et de la réfraction. O n
obtiendra de proche en proche les altitudes par les dénivelées avec une précision de quelques
dizaines de c m . O n peut également procéder à des cheminements barométriques donnant
les altitudes à quelques mètres près.
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TOPOGRAPHIE ET RADIOLOCALISATION 415
mesurés la distance et l'azimut de la direction des points que l'on cherche à déterminer (rayon
nement). Les valeurs inscrites lors des opérations de terrain donnent lieu, au bureau, à un
calcul des coordonnées ; celles-ci permettent le piquage des points sur la carte.
4. — GRAVIMÉTRIE
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GRA VIMÉTRIE 417
(*) Base : p o i n t où une mesure absolue at g a. été réalisée, o u bien q u i a été rattaché direc
tement à une détermination absolue de g par mesures relatives très précises. (Les appareils
utilisés à ces mesures étaient généralement des pendules composés, amagnétiques, oscillant
dans une enceinte thermostatée et où la pression était très faible. Ils étaient associés par paires
de pendules identiques oscillant en opposition de phase afin d'éliminer les erreurs causées
par l'entraînement d u support. Le rapport des carrés des périodes observées est égal au rap
port inversé des valeurs de 5- ; o n arrivait à obtenir une précision de 1 0 " ' ) .
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418 LES INSTRUMENTS
2" Effet des variations des températures. — Les ressorts voient leur élasticité considérable
ment modifiée par une variation de température. Deux procédés permettent de pallier cet
inconvénient.
a) La thermostatisation de l'enceinte grâce à un réchauffage à cycle rapide assure une
température constante (à Ι"/Ί(Χ) près). Mais l'alimentation à partir de batteries reste une
lourde sujétion, même dans les appareils modernes à batterie cadmium-nickel intégrée.
h) La compensation thermique. L'utilisation de combinaison de matériaux dont le coeffi
cient thermoélastique et le coefficient de dilatation sont faibles o u varient différemment dans
un domaine donné de température (ressort d'élinvar, de silice pure fondue, e t c . . ) permet
d'obtenir des gravimètres d'usage beaucoup plus simple. En fait, o n diminue seulement
l'influence de la température sans pouvoir vraiment éviter la thermostatisation pour des
mesures très précises, à but scientifique.
(*) I l existe un appareil LaCoste d i t w o r l d wide dont la gamme utile de 7 000 mgals permet
un usage mondial sans bouton de changement de zone.
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GRA VIMÉTRIE 419
Ta
F I G . 9. — Effet de ero.s.s coupling. Γ - accélération h o r i z o n t a l e ;
;· — effet de c r o s s c o u p l i n g de Γ s u r g a p p a r e n t .
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420 LES INSTRUMENTS
Pratiquement, o n cherchera à éliminer ces 2 types d'erreurs de 2"^ ordre, soit par u n asser
vissement d u gravimètre à l a verticale (suspension à la cardan et plateforme gyroscopique)
pour le dénivellement et par l ' a d o p t i o n de dispositifs instrumentaux éliminant la cause d u
cross c o u p l i n g : élimination d u fléau (recherches sur les gravimètres à corde vibrante, u t i l i
sation prévue d'appareils portatifs de mesure absolue utilisant la chute libre) o u élimination
des oscillations d u fléau par u n amortissement énergique (courants de Foucault dans l'Askania
GSS2 et le gravimètre Bell).
BIBLIOGRAPHIE
J. J . LEVALLOIS, 1969. Géodésie générale, tome I , 402 p., Eyrolles p. 319 à 402.
J. J . LEVALLOIS et J . KOVALEVSKY, 1970. Géodésie générale, tome I V , Géodésie spatiale, 268 p.,
Eyrolles p. 38 à 84.
M . D u p u Y et H . M . DUFOUR, 1969. La géodésie, « Que sais-je ? » Presses Universitaires de
France.
A . CAILLEMER, 1971. Astronomie de position, géodésie, 284 p . Technip.
R . D'HOLLANDER, 1972. Topographie générale, tome I , Eyrolles.
P. MERLIN, 1972. La topographie, « Que sais-je ? » Presses Universitaires de France.
J. GOGUEL, 1963. La gravimétrie, « Que sais-je ? » Presses Universitaires de France.
A . C o M O L E T - T i R M A N , 1968. L e champ de la pesanteur, mesures en mer et applications, cours
d'océanographie physique 35 p.. Service Hydrographique de l a M a r i n e p. 11 à 33.
A . SAKUMA, 1970. Méthodes utilisées avec l'appareil de mesure absolue d uΒΙΡΜ. Bulletin
géodésique n° /00, j u i n 1971, p. 159 à 161.
A . SAKUMA et M . DUHAMEL, 1970. Mesure absolue de l'accélération de la pesanteur au B I P M .
Bulletin d'information de TI. G. N. n° 11, j u i n 1970, 32 pages — p. 8 à 19.
L . CAGNIARD 1965. Cours de géophysique appliquée (gravimétrie), chapitre 4, 26 pages.
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CHAPITRE 16
C H A M P D E PESANTEUR
ET FORME D E L A TERRE
par
Jean KOVALEVSKY
1. — INTRODUCTION
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422 CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
2. — L E C H A M P DE L A P E S A N T E U R
Les effets secondaires des forces extérieures sur la forme de la Terre seront
étudiés plus l o i n (Chap. 18 et 19). Ces effets, faibles en comparaison avec la
précision des phénomènes globaux décrits dans ce chapitre, seront p o u r le
m o m e n t négligés. N o u s supposerons donc, dans ce chapitre, et sauf i n d i c a t i o n
contraire, que la Terre est parfaitement rigide.
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LE CHAMP DE LA PESANTEUR 423
Γ = - G ^ Κ(ξ, η, ζ) άξ άη άζ . (2)
Κ{ξ, η, ζ)
υ = G QP
άζ άη άζ (3)
où
QP = V(x - ξ)' + (y - η)^ + (ζ - 0'.
I I est facile de m o n t r e r ( v o i r par exemple Levallois, 19706, p. 17) que
cette expression (3) est applicable même lorsque le p o i n t P est à l'intérieur
o u à la surface de la Terre.
X , >', Ο .
divg=V^ir = ^^'^+^^'r+'^^'r=2cu^
dx 8y^ dz
(5)
V^Î/=0. (6)
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LE CHAMP DE LA PESANTEUR 425
dW ÔW dW
ox dy ' dz
W= Cte
C W(A)
'A —
g.ds = W(B) - WiA).
F I O . 2. — Calcul du travail
Choisissons A eX B sur la même ligne de entre deux sur/aces de niveau.
c h a m p , et soit h l'abscisse curviligne d ' o r i
gine A sur cette ligne. L a gravité φ) étant portée p a r la tangente à
la ligne de c h a m p , o n a, en a p p l i q u a n t le théorème de la moyenne :
rl'a
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426 CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
"gdii W(B)
h =
0 iir,
gd/7
h =
ym
3. — M O D È L E S SIMPLIFIÉS
U' = C'.
Considérons la f o n c t i o n V = U — U'.
De nombreuses démonstrations de ce théorème existent. Elles reviennent
à m o n t r e r que F Ξ 0 en étudiant le flux à travers la surface S et une sphère
de rayon très g r a n d . O n t r o u v e r a des démonstrations dans les ouvrages
traitant d u potentiel newtonien (Levallois, 19706 ; Heisaken et M o r i t z
1967 ; C a p u t o , 1967, etc.).
Ce théorème nous autorise à construire des modèles de potendel à
! l'extérieur d'une surface sans nous préoccuper si la d i s t r i b u t i o n des masses
I à l'intérieur de cette surface est o u n o n réaliste. Le c h a m p extérieur q u i en
I résultera sera de toute façon mathématiquement correct.
1 C'est ce que l ' o n fait, en particulier, p o u r construire u n modèle de
I potendel d ' u n elhpsoïde à masses internes. O n peut aussi faire en sorte que
j ce potentiel représente au mieux celui de la Terre ( d u moins à l'extérieur
d'une surface contenant l a Terre et son relief, afin de rester dans les c o n d i
tions d u théorème de Stokes).
L a s o l u t i o n q u i est adoptée se présente comme la superposition des
potentiels engendrés par deux d i s t r i b u t i o n s :
— U n ellipsoïde fluide et homogène, en r o t a t i o n avec la vitesse a n g u
laire ω d o n t la surface d'équilibre coïncide avec E. L a théorie de tels
ellipsoïdes a été faite p a r M a c l a u r i n , c'est p o u r q u o i ces ellipsoïdes p o r t e n t
ce n o m .
— L a masse totale d ' u n eUipsoïde de M a c l a u r i n de dimensions d o n
nées ne peut pas être arbitraire. C'est p o u r q u o i o n superpose une couche
eUipsoïdique homogène i n f i n i m e n t mince confondue avec la surface de E
et ayant la masse nécessaire p o u r que l'ensemble ait la masse M de la Terre.
X = P -i « 2 X ,
Y=Q + (o^y, (6)
Z = R,
O n trouve
/ ? - — /;„ z ,
/Ό = 2 πα^- bGp
et (7)
dî
Λ(, = 2 πα^- bGp
g (a2 -f î ) (62 H- î ) " 2 '
Intégrons
C — ^ - ( P „ — « 2 ) (Λ-2 + :μ2) + Λ „ z2 .
On voit que pour une forme et une vitesse de r o t a t i o n données, i l n'y a qu'une seule
densité possible. Si donc la dimension est donnée, la masse est imposée.
Elle ne coincïde pas avec celle de la Terre. E n effet, si o n prend e' =- 0,082 09,
valeur estimée pour la Terre, o n trouve une masse 1,3 fois t r o p forte. I l s'ensuit que,
si la Terre était un fluide en équilibre, celui-ci ne serait pas homogène.
O n peut aussi calculer la pesanteur à la surface d ' u n ellipsoïde de M a c l a u r i n . Par
définition, elle est normale à la surface et o n a, d'après (6) :
tion de la verticale en P avec l'équateur. C'est aussi la direction de OH. Les propriétés
de l'ellipse nous permettent de démontrer que
g·^à,πp•^6. (II)
δ a •
A + Ba'-
7Ε =
a
A u pôle, φ = π/2, la pesanteur est :
Bb'-
a - b
α = ,
aplatissement de l'ellipsoïde et
JE
y = 978,031 85(1 + 0,005 278 895 sin^ ψ + 0,000 023 462 s i n * ψ) gai (17)
(1 gai = l O - ^ m / s ^ ) .
Pôle
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FORME DE LA TERRE PAR LES MESURES AU SOL 435
niique L que l ' o n aura mesurées en faisant, comme au point fondamental, des observations
d'étoiles.
Mais, on peut aussi, sur l'ellipsoïde, associer à la direction de la normale OZ', une latitude
calculée ψ' et une longitude calculée L'. Des considérations élémentaires sur la figure 5 m o n
trent que l ' o n a
Le fait que la verticale et la normale à l'ellipsoïde ne soient pas identiques, entraîne que
les azimuts mesurés (A) et ceux pouvant être calculés sur l'ellipsoïde (Α') ne sont pas identi
ques. La formule de Laplace (voir par exemple Levallois, 19706) donne la relation q u i existe
entre ces quantités :
La quantité L — L' étant obtenue en quelques points, o n peut utiliser cette relation pour
améliorer l'orientation d ' u n système géodésique.
L'existence des déviatic>ns de la verticale en u n lieu donné peut être due à plusieurs causes.
L'une d'entre elles est artificielle, car elle est introduite par le choix même d u point fonda
mental et de l'ellipsoïde de référence. A i n s i , comme cela résulte de 4 . 1 , l a déviation relative
de la verticale d u point fondamental est nulle. O n peut donc fictivement modifier cette quan
tité en tout point en changeant d'ellipsoïde o u de point fondamental.
O n peut intégrer cette équation sur u n chemin quelconque et ainsi calculer la correction à
apporter aux dénivelées pour les rapporter à l'ellipsoïde de référence. A i n s i , entre deux points
A et B, o n a
Nous avons vu (en 2.4) que les surfaces de niveau ne sont pas parallèles. I l s'ensuit que la
détermination d'une dénivelée dépend d u cheminement. Comme la dénivelée ellipsoïdique
est, elle, bien définie, o n en déduit que la quantité
Avant l'ère spatiale, cette méthode a été appliquée pour obtenir la plupart des systèmes
géodésiques à échelle continentale (Système Nord-américain par H a y f o r d , 1909 et 1910,
Système Europe 50 de B o m f o r d , Système de l'URSS de Isotov 1950, etc.).
Nous donnons, à titre d'exemple (Fig. 7), la carte d u géoïde astrogéodésique sur les conti
nents américains d'après I . Fischer (i960).
Mais ces travaux seuls ne permettent pas de couvrir l a Terre entière. L a liaison entre ces
systèmes géodésiques pourra être faite, comme nous le verrons plus l o i n (p. 457), en visant
simultanément des cibles extra-terrestres. Cependant, les mesures gravimétriques peuvent,
elles, couvrir le sol et les océans et permettent d'aborder le problème de la forme globale
de la Terre.
g = y + r„ + àg.
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438 CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
OÙ :
Les réductions des forces de gravité sont en général basées sur la méthode
de Stokes. P o u r cela, o n simplifie le problème en considérant une Terre fictive
pour laquelle toute la matière située en dehors d u géoïde est transportée à
Fintérieur, ce q u i régularise le potentiel à l'extérieur de cette surface. M a i s
Moiseev puis M o l o d e n s k y ( M o l o d e n s k y et al, 1962) o n t montré c o m m e n t o n
peut se dégager de ces hypothèses et résoudre le problème de la détermination
du champ de gravité sans passer par une régularisation préalable d u potentiel.
Les réductions classiques de la gravité sont de plusieurs types (voir à ce sujet,
par exemple, Heiskanen et Vening-Meinesz, 1958).
dg ^ _ 2g
dh R
dj?
= - 0 , 3 0 8 6 m i l l i g a l par m
dh
go - g = 0,308 6 h milligal
Δ^ι = go - y
(*) En généra!, o n introduit les réductions en se plaçant à un autre point de vue : ce sont
les corrections à appliquer à la mesure g pour la remener au géoïde. Numériquement, les
valeurs de l'anomalie que l ' o n obtient à partir des deux définitions sont les mêmes.
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440 CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
Ag = 2 nGpli (6)
^g2 = gi - y
avec
Les anomalies isostatiques sont plus faibles que les anomalies à l'air l i b r e .
Elles semblent permettre une meilleure e x t r a p o l a t i o n des mesures vers des régions
où l ' o n manque d'observations. Toutefois, leur e m p l o i dans la description d u
c h a m p de gravité extérieur n'est pas justifié et i l est préférable d'employer,
dans ce type de travaux, les anomalies à l'air libre, ce que nous ferons en établis
sant l'équation fondamentale de la géodésie physique (paragraphe suivant).
Le tableau 1, d'après Levallois (1970ό), donne p o u r quelques stations d'en
vironnements géographiques divers, des anomalies à l ' a i r libre, de Bouguer et
isostadque suivant le modèle d ' A i r y la surface de compensadon étant à 30 k m
de profondeur.
TABLKAU 1
Anomalies (milligals)
Altitude
Zone (mètres)
Air libre Bouguer Isostatiiiue
V{M') = UiM).
Par définition o n a :
rM
gih) dh = yih) dh ,
et
^g = g(H} - y{E)
= g{M) - γ(Μ') .
O r , en dérivant (8), o n a :
D'où
n=2 p
n— 2 p
1 dy 2
y dt~ R'
on peut substituer ces expressions dans (10) et, en identifiant sur la sphère,
on a :
7; = ^ A g „ . (11)
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FORME DE LA TERRE FAR LES MESURES AU SOL 445
T = AgS{^)άσ (12)
4π
^ adS " C
2 πσ^ cos «Q = A g + + (14)
2 R„ J Δ
yax
Δ ^ — sm ψ cos Ζ άψ d Z
(16)
où 5 est la fonction de Stokes (13) et Z l'azimut, l'intégrale étant prise pour toute la
sphère (angle ψ) et pour tous les azimuts de 0 à 360".
Des formules plus précises, quoique d ' u n emploi plus délicat, peuvent être déduites
de la théorie et des formules de Molodensky.
-180--160=-140^-120--100=-80° -80° -40°-20° 0° +20» +40° + 60° + 80°+100' + 120° +140° + 160°+1β0
Κ ( ξ , η, ζ) άξ άη άζ
l/(x, y, z) = G
y^(x-ξΫ + (y-ηΫ + (z-ζΫ
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MOUVEMENT D'UN SATELLITE ARTIFICIEL 449
Les coefficients J„ sont les harmoniques zonaux ; les coefficients C„^ et S„^
sont les harmoniques tesséraux. O n utilise parfois le n o m d ' h a r m o n i q u e s sec-
toriaux p o u r les coefiicients C„„ et S„„. 11 serait plus correct de dire coefficients
des harmoniques. L'usage s'est cependant répandu d'appeler h a r m o n i q u e s
aussi bien les fonctions que les coefficients de ces foncdons dans les développe
ments.
Une formule analogue est aussi obtenue en normalisant les coefficients. O n pose
alors
Cette représentation est utilisée pour donner une description globale d u champ de
gravitation sans en donner des détails (à titre d'exemple, nous dirons qu'une o n d u l a t i o n
du géoïde de quelques centaines de kilomètres est déjà u n détail).
En effet, comme les satellites se meuvent à des altitudes élevées, les détails d u champ
perturbent si peu les trajectoires, que les représentations en harmoniques sphériques
à l'ordre 20 o u 25 sont amplement suffisantes pour prévoir à quelques mètres près la
position des satellites (voir plus l o i n , p. 463).
Pour des études plus fines d u champ, cette représentation n'est plus efficace, car les
coefficients diminuent trop lentement (Jnk serait de l'ordre de 10 s r^^). Aussi a-t-on
essayé de nombreux artifices : usage de masses discrètes enterrées, de potentiels de
simple o u de double couche, etc.. Si de tels modèles o n t parfois le mérite de bien
représenter le champ de pesanteur dans une petite région, leur utilisation pour le
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CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
champ générai n'a pas été jusqu'à présent convaincante. En tous cas, toutes ces repré
sentations conduisent à des formulaires beaucoup plus compliqués pour le mouvement
des satellites artificiels. C'est p o u r q u o i , dans ce q u i suit, et conformément à l'usage
quasi général, nous adopterons la f o r m u l a t i o n ( I ) o u (2) d u potentiel terrestre.
GM
Uo = (3)
r
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MOUVEMENT D'UN SATELLITE ARTIFICIEL 451
( T P , T M ) = Γ (anomalie vraie)
( O P , O M ' ) = £• (anomalie e x c e n t r i q u e ) .
ί X = r cos υ = a(cos £ - e)
Posons :
On a
Α ' ^ /li(cos E — e) -I S I sin E,
y = / ( ^ i c o s E — e ) i 5;, s i n £ , (7)
Z = Az(cos E — e) I sin£;
Z = (— Az sin £• + cos £ ) .
3. — Théorie des perturbations. — Le satellite est réellement soumis à des forces dépen
dant d u potentiel :
O r les équations (7) et (8) avec la relation (5) définissent u n changement de variables
da 1 S%
dt na 8M
(!(-_ — JT—e^- C'A ^\— i-î cK
àt na^ e cco na^ e dM
di — I c% ^ cos / 8%
dt na- J\ — e^- sin / 0Ω na^ J\ — e^- sin / 8ω
(10)
dn _ I ë%
I dt na^ KJ\ — e2 sin i di
dcj _ Vl — cos / c%
dt na^ e 8e na^ J\ — e^ sin i 8i
dM _ A ίί'ί: _ 1 —'^^ ^
dt na 8a na^ e 8e
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CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
On a
En résolvant les équations (10) avec cette expression de .'/i, o n trouve que les effets
trouvés peuvent être classés en trois catégories.
3 « 0 « 2 72 cos /„
o(yf) t
2 «5(1—£•5)-
(11)
, [3 "o R- J l ,.
S s i n ^ o ) I 0(y|) /
où Ω(, et fOo sont des angles constants et où les autres quantités indexées par zéro
sont des valeurs moyennes des éléments correspondants.
-5· -5·
-10·-
FiG. 13.
5.5. — Effet des autres perturbations. — Les autres harmoniques zonaux, lorsqu'ils sont
introduits dans les calculs, donnent des effets assez analogues à celui de / 2 .
Les harmoniques zonaux pairs (/2») produisent des modifications complémentaires
des quantités ω etΩ si bien que l'expression générale des vitesses angulaires de rotation
des nœuds o u d u périgée prend la forme générale suivante :
COS , —\
^ X ^ Aik(aneoi^Jn ,i„(2fcS). (13)
k=\ Li=2
Ν . Β. Les séries obtenues convergent vite, et les indices de sommation peuvent être
pratiquement limités à quelques unités.
Enfin, tous les harmoniques zonaux produisent des termes à courte période ana
logues à ceux donnés par / 2 .
Les harmoniques tesséraux ont u n comportement très différent. I l s ne donnent
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456 CHAMP DE PESANTEUR ET FORME DE LA TERRE
lieu n i à des termes séculaires n i à des termes à longue période. L a forme générale
de ces perturbations est la suivante, p o u r u n harmonique donné Jnq
6. — M É T H O D E S S P A T I A L E S
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MÉTHODES SPATIALES 457
sons aussi diverses que possible. Jusqu'en 1969, o n disposait de satellites d ' i n
clinaisons comprises entre 2 8 " et 110°. L a meilleure analyse était due à Kozaï
(1969) q u i a déterminé à l'aide de 11 satellites les premiers harmoniques j u s
qu'à y j i - Plus récemment, le lancement de satellites de faibles inclinaisons
D I A L o u P E O L E a permis d'améliorer d'une façon significadve les résultats
de Kozaï (Forestier et Cazenave, 1970) simplement parce que la répartition des
inclinaisons est devenue meilleure.
Une autre méthode, adoptée par d'autres équipes américaines (Guier et Newton
ou Anderle) et par le groupe français du C N E S , a été exposée par K a u l a (1966).
Ici encore o n admet que les harmoniques zonaux et GM sont déterminés indépen
damment. Puis, o n divise les inconnues en deux groupes :
1» Les inconnues communes à tous les arcs observés : harmoniques tesséraux et
positions des stations ; o n appellera Z i le vecteur correction de ces paramètres.
2» Les inconnues propres à chaque arc : les éléments orbitaux et une valeur empiri
que de l'accélération due au frottement ; soit Zz le vecteur correction de ces paramètres.
Après avoir écrit toutes les équations ( I ) , o n établit les équations normales de la
i méthode des moindres carrés, arc de satellite par arc de satellite, équations q u i ont
la forme
Il Λ^η Zi 1 ; s,
li Λ^2ΐ N22 i * S2 I
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MÉTHODES SPATIALES 461
où S i , S2 sont les vecteurs des seconds membres. O n peut alors éliminer Z2 et avoir
qui est une équation vectorielle o u ne figurent plus les éléments des satellites. O n
écrit autant de systèmes (2) q u ' i l y a d'arcs observés, puis o n résout les équations ainsi
obtenues en affectant à chaque système u n certain poids.
Le calcul a été eiTectué de façon à déterminer tous les harmoniques tesséraux jusqu'à
l'ordre 16 inclusivement.
La solution mixte est une combinaison des équations normales de chacune de ces
solutions. O n prend pour base la s o l u t i o n dynamique. Pour y ramener les solutions
! géométriques, o n affecte chacune d'entre elles de quatre inconnues : le facteur d'échelle,
j une rotation générale d u système et une translation de façon à faire coïncider les
origines avec le centre de masse de la Terre.
! Pour amener à u n système de pondération unique, o n a systématiquement multiplié
les matrices de covariance de chacune d'entre elles par u n nombre, appelé poids de
la solution. Ces nombres ont été déterminés de façon à être inversement proportionnels
aux écarts quadratiques moyens pour des quantités déterminées indépendamment
^ par deux solutions (par exemple, les vecteurs joignant deux stations des solutions
dynamique et géométrique).
Les équations normales étant ainsi modifiées, o n a résolu l'ensemble par les moindres
carrés et obtenu ainsi u n modèle de Terre comprenant
1 1 I I I I I I
60* 80· 100·
LONGITUDE
7. — C O N C L U S I O N S E T M É T H O D E S D'AVENIR
7.4. — Satellite altimétrique. — Si, par l'une des méthodes ci-dessus, o n peut
déterminer la trajectoire d ' u n satellite et que ce satellite mesure, à l'aide d ' u n
radar embarqué, sa distance à la surface de la mer, o n peut ainsi rétablir la
forme exacte de la surface des océans p a r r a p p o r t au système de référence de
l'orbite d u satellite. T e l est le principe d u satellite aldmétrique. L a première
expérience de ce type sera embarquée à b o r d d ' u n Skylab américain.
Dans u n premier stade, lorsque la mesure se fera à quelques mètres près,
on p o u r r a confondre le niveau des océans avec le géoïde et o n o b t i e n d r a ainsi
une nouvelle détermination indépendante de la f o r m e de la Terre. Plus t a r d ,
lorsque l a précision a t t e i n d r a une f r a c t i o n de mètre, o n mesurera l'écart entre
le niveau des mers et le géoïde déduit d u potentiel terrestre et les mesures seront
d ' u n intérêt majeur p o u r l'Océanographie.
BIBLIOGRAPHIE
Y. K o z A i , 1969. « Revised values for coefficients o f zonal spherical harmonies i n the geopo-
tential ». Smithsonian Astrophysical Observatory Spécial Report, n° 295, 17 p.
X. LE PICHON, M . T A L W A N I , 1969. Régional gravity anomalies i n the I n d i a n Océan. Deep
sea Research, 16, p. 263.
J.-J. LEVALLOIS, H . DUFOUR, 1967. Détermination d u centre des masses de la Terre et d u
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366 p. Gauthier-Villars.
F. TISSERAND, 1960. Traité de Mécanique céleste. T o m e 2 , Gauthier-Villars (réimpression),
547 p.
Union A s t r o n o m i q u e Internationale, 1964. Proceedings of the I2th General Assembly, A c a
démie Press, p. 593 à 598.
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CHAPITRE 17
ISOSTASIE,
PROPRIÉTÉS RHÉOLOGIQUES
D U M A N T E A U SUPÉRIEUR
par
Louis L L I B O U T R Y
1. — C O N C E P T S D'ISOSTASIE,
DE RÉGIONALITÉ, ET ANCIENS MODÈLES
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474 ISOSTASIE
gi Λ 2 nGph
h + ζ
g, * — 2 Δρ Δ ζ 1 (3)
+ (h + ζΫ^
ι
tagne, la verticale descendante y
converge vers l'axe, et donc le géoïde
Δ ζ présente une bosse de hauteur Λ^.
L ' a l t i t u d e de la montagne n'est plus
h, mais h - N. L e calcul de n'est
pas simple, car i l résulte d'une inté
F I G . 1. — Calcut de l'anomalie gravimé grale étendue à t o u t l'ensemble d u
trique créée par un plateau cylindrique de
Globe. Pour l'instant, nous négli
luiideur li et par sa racine d'épaisseur isz.
gerons cette c o r r e c t i o n .
Dans ce cas, l'équilibre isostatique a u r a créé une parfaite compensation
isostatique (sous-entendu : des anomalies gravimétriques). Les montagnes
n'affecteront pas plus la pesanteur que si elles étaient creuses, et i l n ' y aura pas
lieu d'appliquer, aux valeurs de la pesanteur mesurée, la c o r r e c t i o n de B o u
guer correspondante (correction « de plateau » et c o r r e c t i o n « t o p o g r a p h i q u e » ,
Chap. 16 et 24) ; d u moins p o u r des études à l'échelle régionale, car à l'échelle
locale (prospection gravimétrique) i l devient absurde de supposer que chaque
butte et chaque v a l l o n sont i n d i v i d u e l l e m e n t compensés. U n certain lissage
s'opère, sur lequel nous reviendrons.
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CONCEPTS D'ISOSTASIE, DE RÉGIONALITÉ 475
(α)
F I G . 2.
a) Modèle d'Airy ;
b) Modèle de Vening-Meinesz, où la racine a été étalée.
2. — LE PROBLÈME INVERSE :
ORIGINE DES A N O M A L I E S GRAVIMÉTRIQUES
(1)
(2)
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478 ISOSTASIE
r'""'p„.(r')dr'. (4)
y.,. g'y'.n, (2η + \)α·
Signalons quelques travaux récents, n o n parce qu'ils aboutissent à des conclusions indis
cutables, mais parce qu'ils semblent o u v r i r de nouvelles voies de recherche.
Avec u n modèle n'admettant qu'une seule surface à contraste de densité de profondeur
variable, mais sans variations latérales à l'intérieur des couches, Higbie et Stacey (1971)
doivent la situer à moins de 1 000 k m de profondeur (vers 650 k m ?) pour rendre compte
des variations d u géopotentiel. Ce modèle est évidemment t r o p grossier.
A r k a n i - H a m e d (1970) part aussi des variations mesurées d u géopotentiel, mais i ! calcule
directement l'effet des 50 k m les plus voisins de la surface. Pour cela i l tient compte de la
topographie d u G l o b e et des densités dans cette couche, déduites de la vitesse des ondes
sismiques par la formule de B i r c h (Chap. 21). Cette couche est plus légère (— 0,35 g/cm')
à l'emplacement des boucliers cristallins, plus lourde (+ 0,16 g/cm-') à l'emplacement des
bassins océaniques.
Ne préjugeant aucun équilibre isostatique, il écrit ensuite que le Globe est en équilibre
élastique en utilisant les relations de la théorie des marées terrestres. Les paramètres élastiques
sont supposés ne dépendre que de r', mais non la densité. Enfin, pour que le problème soit
déterminé (il p o u r r a i t y avoir par exemple une coque en état d'extension ceinturant u n cœur
en état de compression), i l admet que l'énergie totale de distorsion dans tout le manteau est
minimale. Ce serait rigoureusement vrai, vu que les contraintes peuvent se relaxer par fluage,
s'il n ' y avait pas de courants de convection dans le manteau, et pas de forces exercées par
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ORIGINE DES ANOMALIES GRAVIMÉTRIQUES 479
des courants dans le noyau. Les variations latérales de densité q u ' i l trouve sont inversées
par rapport à la surface entre 5 0 et 4 0 0 k m , de même signe entre 4 0 0 et I 0 0 0 k m (Fig. 3 et 4 ) .
L'amplitude q u ' i l leur trouve dans cette couche profonde est peu vraisemblable.
Etendant au domaine sphérique la définition des convolutions sur l'axe des réels,
nous dirons que Ap résulte de la c o n v o l u t i o n des fonctions Λ et ^ et l'écrirons :
Ap = Λ * k (6)
A u p o i n t φ, φ, a), situé à une distance p de (β', φ', r'), le potentiel créé sera G Ap/p.
Désignons par la distance angulaire entre les points (Ο', φ') et (0, φ) d'une même
sphère, et par d(r', γ') la valeur de 8(ljp)/dr pour r = a. Le champ créé par Ap en
(Ο', φ', r') au point (0, φ, a) est G Ap.d(r', γ'). Les Ap existant à tous les (Ο', φ', r')
du G l o b e provoquent une anomalie gravimétrique en (0, φ, a) :
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480 ISOSTASIE
'«
r W - G k(r\-/)*d(r\y').dr' . (8)
• 0
Elle ne dépend plus que de ;•, distance angulaire entre les points (Θ, φ) et (0", φ').
Alors :
L'anomalie gravimétrique que l ' o n calcule ainsi est celle de Bouguer, car o n n'intègre
que jusqu'à r' = a, sans tenir compte de la topographie. Cette anomalie provient
des déficits de masse en profondeur qui assurent l'isostasie. (Si o n ajoutait l'action
du relief, o n aurait la différence de deux quantités voisines, toutes deux fonctions
linéaires de la topographie, et les termes en deviendraient prépondérants.)
O n sait que la transformée de Fourier d'une c o n v o l u t i o n de deux fonctions est le
produit ordinaire des transformées de Fourier de ces deux fonctions. U n e propriété
analogue existe pour des convolutions sur la surface d'une sphère, en remplaçant
transformées de Fourier par harmoniques sphériques (désignés par les mêmes lettres
affectées des indices n, m) :
4π
g ii m ^ 2 IJ i '
A y a n t calculé les g,im et les li,„„, o n en déduit les rnm. (Dans la pratique pour calculer
les hnm o n peut négliger la courbure de la Terre : la décomposition en harmoniques
sphériques se réduit alors à une transformation de H a n k e l , utilisant les fonctions de
Bessel.)
Le pôle étant situé au p o i n t où l ' o n calcule la réponse gravimétrique r(y), celle-ci
doit être indépendante de φ et i l ne doit apparaître que des termes r„ avec m = 0.
S'il n'en est pas ainsi, par suite d'une anisotropie due à des phénomènes géologiques
(variations latérales de constitution en profondeur dans l'esprit des auteurs, phénomènes
géodynamiques détruisant l'isostasie selon nous), o n fera une moyenne pour tous les
azimuts φ.
Pour tenir compte de la rigidité de la croûte, les auteurs suppriment préalablement
dans Ihim et dans Ag„m toutes les courtes longueurs d'onde (n élevés). Q u ' i l faille faire
ainsi est prouvé par la bonne corrélation q u i apparaît alors entre la topographie h
et l'anomalie de Bouguer Ag.
Connaissant les r„, i l faut ensuite calculer k{r', γ"). D o r m a n et Lewis établissent la
formule suivante, où ju = r'/a
Cette dernière relation peut être inversée, mais non sans m a l , et en faisant appel
à un software de haut niveau.
Bien que partant de 80 000 données gravimétriques sur le territoire des U . S. A . rassemblées
par W o o l l a r d , les résultats de D o r m a n et Lewis ne sont pas, à leur avis, définitifs. Le contraste
de densité Ap trouvé dépend d u filtrage des courtes longueurs d'onde de la topographie
et des données gravimétriques adoptées, autrement d i t de la régionalité de la compensation
adoptée. Dans tous les cas l a présence de montagnes s'accompagnerait d'une d i m i n u t i o n
de densité autour de 60 k m et 250 k m de profondeur, mais aussi d'une augmentation de
densité vers 120 k m et vers 400 k m (Fig. 5).
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MOUVEMENTS VERTICAUX 481
g / cm 4
(q / cm^)x Km
m X 10
TO -1 0
+60
+ 120
ë + 2 5 0
I 1 — 9 5 %
Intervalle de
confiance
+ 400
(°) (b)
3. — M O U V E M E N T S VERTICAUX
Mètres Mètres
T 1 1 1 r-—I 1 1 1 1 I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Ls_i Ù I I 1 \ 1 1 1 1 I 1 1 1 I I I L 1 1 I
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
Ans avant le présent ( x 1000 ) Ans a v a n t le présent (xlOOO)
(I) ROSENDAHL, 1956. (2) GODWIN et al., 1958. (3) FAIRBRIDGE, 1961.
(4) MCFARLAN, 1961. (5) SCHOFIELD, 1964. (6) THOMSON, 1964. MCFARLAN a
utilisé les données d u delta d u Mississipi, S C H O F I E L D celles de Nouvelle-Zélande,
R O S E N D A H L et T H O M S O N celles de Fennoscandie (compte tenu d u relèvement
post-glaciaire), G O D W I N et al. et F A I R B R I D G E des données diverses, assez hétérogènes.
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MOUVEMENTS VERTICAUX 483
» Il
Angermanlond Salpausselka
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RELÈVEMENT ISOSTATIQUE POST-GLACIAIRE 489
4. — T H É O R I E S DU RELÈVEMENT I S O S T A T I Q U E P O S T - G L A C I A I R E
H - / ( r ) . s Î n kx
w -- g(z).cos, kx
(I)
P — Po /î(z).cos kx Pa àk - pgz . ^1
En éliminant Λ et / o n obtient
A + B—C~^D = 0. (5)
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90 ISOSTASIE
cw
σζ ρ — 2η = (h+ 2 vkf) cos kx dk + pgC - 0 (6)
J 0
N'oublions pas que C est fonction de k, si bien que cette intégrale peut être conver
gente. E n comparant cette valeur de cÇIct à celle tirée de (7) :
C = - - - - (9)
et 2 ,/k T(k)- ^'
C = a(/c)e-'/''*'"/ccos/cxd/c. (10)
4.3. —Asthénosphère très mince (kH<^ 1). — L a c o n d i t i o n (5) nous permet de poser
Posons également :
A + C == h, A^C = c. (14)
Les conditions à la limite inférieure s'écrivent alors, en ne conservant que les deux
premiers termes d u développement limité :
D'où
b ==-—cki //3/2 .
c= PS J
c(k, t).k.cos kx.dk . (17)
T{n/2L) = \6nL^/n^pgH^
et l'infini.
avec D = (20)
4η
(*) Des calculs inexacts quant aux conditions aux limites avaient précédemment conduit
des facteurs 1/3 (van Bemmelen et Berlage, 1954) o u 1/12. ( L l i b o u t r y , 1965, 1971 ; A r t y u s h -
ov, 1967), au lieu de 1/4.
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ISOSTASIE
Notons que si au départ H n'était pas uniforme, mais valait H + H\{x) {H\ <ξ H),
D deviendrait D ( l + 3 H\IH). L a valeur de q (éq. (22)) est modifiée, et en la portant
dans (23) o n n'obtient plus exactement l'équation de diffusion (20) mais :
(χ — χΎ
ς(Λ-, t) = -,_ d A - ' . ζ{χ', 0).exp (23)
jAnDt J _ 4Dt
(24)
ζ(χ,0) - C„exp(—xilLi).
O n trouve alors :
(25)
(1 - I - 4 D / / Z . 2 ) i /
A l'origine la l o i suivante q u i , verrons-nous, est bien vérifiée par les mesures, lie ζ(0, /)
à la vitesse de soulèvement v = — 8f(0, t)ldt :
(28)
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RELÈVEMENT ISO STATIQUE POST-GLACIAIRE 493
La solution en est
- Γ, •^^ 0 , 6Λ^ 2η
//0,6 ν ^ Γ •^•^ /0.6 2
(30)
C'est ce genre de calculs qu'a fait M e Connell (1965). I I considère également le cas
où la première couche, la lithosphère serait élastique.
Pour cette couche élastique, u et M' représentant cette fois les déplacements, f et g
leurs transformées de Fourier en cos kx, λ et μ les coefficients de Lamé :
f" — k'-f^—khlp
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94 ISOSTASIE
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RELÈVEMENT ISO STATIQUE POST-GLACIAIRE 495
Une autre voie de recherche est d'étudier les effets d'une viscosité non
linéaire, mais fonction des contraintes (Lliboutry, 1971).
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496 ISOSTASIE
et l'instant ? = 0 se situe 9 900 ans avant le présent. ( O n sait que les glaces
commencèrent à évacuer la région entre 10 000 et 10 700 ans avant le présent,
mais le modèle suppose une fonte instantanée.)
L a r e l a t i o n D = pgH^jA η c o n d u i t alors à :
Ί',ν/
Ί V'/V
^,,,^11^ Elastiqueu=6,5x10 baryes
- t l a s t i q u e ^ = 6 , 2 x l 0 baryes / / i ; Π i , , / / /, , ,
ε βοο
S 1000
o
α
1200
21 22 20 21 22
Loq 10 (Viscosité en poises)
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500 ISOSTASIE
1 -
ε, = - (2)
ε^ = - z.d^/dx^ (3)
F I G . 17. — Profil à travers l'archipel des Hawaï, montrant la fosse puis le bom
bardement qui bordent de part et d'autre cette chaîne volcanique, ainsi que les vitesses
! des P (en km/s) fournies par la sismique réfraction. Hauteurs exagérées 16 fois,
i Au-dessus, anomalie à l'air libre. D'après WALCOTT, 1 9 7 0 6 .
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PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DE LA LITHOSPHÈRE 501
p =3,3
/ m
Nous poserons :
La solution générale de ( 5 ) sera la même expression, ot,» étant remplacé par «c,
plus une solution particulière de ( 5 ) .
Pour .Y — 00, i l n'y a pas de charge, la solution est de la forme (8) et d o i t être
bornée. D o n c A} ^ A4 0. Dans l'intervalle où i l y a une charge, ζ(χ) est solution
de ( 5 ) avec quatre nouvelles constantes arbitraires S i , B 4 . Mais i l faut qu'en passant
de l'une à l'autre i l y ait continuité de ζ, d u moment fléchissant Γ ά^ζ/άχ^ et de l'effort
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502 ISOSTASIE
5.2. — Rigidité en flexion de la lithosphère : cas général. — Traitons d'abord le cas d'une
charge ponctuelle, pour trouver une fonction de Green d u problème. L'enfoncement dC
n'est fonction que de la distance r à cette charge. O n montre q u ' i l suffit de remplacer
dans l'équation (5) d'^jd.x'* par [ d V d r ^ + (1/*·) d/dr]2. O n se ramène facilement à une
équation de Bessel de variable complexe, dont la solution générale est :
Pour la définition et des tables des valeurs de ces fonctions cf. par exemple A n g o t ,
1961. Les deux premières n'étant pas bornées p o u r /- 0 0 et la troisième p o u r r = Q,
seule la quatrième convient. Elle vaut — π/4 p o u r r = 0, s'annule p o u r J2 r/a = 3,92
et présente des oscillations extrêmement amorties (premier maximum pour
J2 r/7. == 4,94, valant 0,0112).
• GO
(pm — p».)g ποι^ A4 u. du. kei u ^ [(pc — Pw) gh + p,,- Z + pc C(0)]d5 . (11)
J 0
Prenons cette fois l'origine des axes au p o i n t où l ' o n veut connaître ζ. E n appelant
h(r) la moyenne de h(r, 0) le long d'une circonférence de rayon r, on trouve finalement :
Ç ^ _ 2(pc — Pw)
2 ( P ^ •^^.)...d../t./(>/^^). (13,
(Pm—Pc)jg V a /
C'est ce profil q u i a été utilisé par Vening-Meinesz p o u r étaler les racines dans le
modèle d ' A i r y (§ 1.2).
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PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DE LA LITHOSPHÈRE 503
(14)
fdxK (15)
dt
Ll 1 — 32 2 — , 1
βχ . (16)
Edt^ £2 " èti
7, η et
Le calcul se poursuit alors comme au paragraphe 5 . 1 . E n posant :
{Pm — Pw) g
(17)
4Γ 3
Ô2 C 8^ 62 V d
CX'- CT
+ 4
'm X—v^dt
. 7Γ. +
4(1 — v2) c = 0. (18)
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ISOSTASIE
ρ Lake Agossiz
S 25
ce
22|- AtzA-g Bonneville
o
Log^Q ( T e m p s en années)
d^Z
àX* 4 ; . z=0 (19)
2—v dF 3F
7 = 0. (20)
I _V2 dt ' 4(1 — v2)
L'équation (19) n'a de solutions bornées à l'infini que si A est positif. Elles seront d u
type (8), OÎW étant remplacé par ιχινίλ"·*. L'équation (20) a pour solution :
pi _λ — 2 + αν± JX^ — αλ + ai _ 1 —2 v
(22)
pt^~ 2(1-;.) ""l.Z'v^f
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BIBLIOGRAPHIE 505
^ e s t de l'ordre de 10 11 pascals 10'2 baryes. Si Test de l'ordre de 105 ans » 3 :< 10'2 s,
comme l'affirme Walcott, la viscosité moyenne de la lithosphère est = ETji % 102·*
poises.
N'oublions pas que cette théorie suppose que la lithosphère a une certaine viscosité
linéaire, c'est-à-dire ne subit aucun écrouissage, ce q u i est extrêmement douteux à
basse température.
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 18
MARÉES TERRESTRES
par
Georges JOBERT
1. — I N T R O D U C T I O N
2. — F O R C E S E T P O T E N T I E L D E MARÉE
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08 MARÉES TERRESTRES
+ GM'{(PA')-' - AP.AA'(AAT^)
W est le p o t e n t i e l de marée.
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FORCES ET POTENTIEL DE MARÉE 509
Posons :
Par ailleurs ;
• ^ - ^ . Σ (^)"^c„sz) (2,
L'astre (A) étant l a Terre, les astres d u système solaire sont à des distances D
considérables p a r r a p p o r t au r a y o n R. O n se borne en général, p o u r le potentiel
de marée, a u p r e m i e r terme de l a série :
Γ = ( M ' / M ) {RjDf .
= 5,618.10"» .
Pour le Soleil :
d'où
Ps = 2 , 5 8 0 . 1 0 - ' = 0,46 A ·
dW^ _ GM' R
fr = : (3 cos^ z - 1)
BR ~ D'
(4)
ôW 3GM'R .
L = — sm z cos z .
R dz
Pôle Nord
3. — O N D E S D E MARÉE
'A'
Tesséral :
Sectoriel :
Plisin Θ) = 3 cos^ 0 .
τ : temps lunaire m o y e n ,
\ seth: longitudes moyennes de la L u n e et d u Soleil,
I p et Ps : longitudes d u périgée l u n a i r e et d u périhélion, (1)
N : longitude d u nœud ascendant de la L u n e .
Le temps solaire moyen t est lié a u temps sidéral et à τ par les formules :
= t + h = τ + s. (2)
s = 2770 022 362 + 481 267,883 142 T - 0,001 133 + 0,000 002 .
Période (h mn)
βι 26 53 1 891,0 ellipticité ÎQ
O, 25 49 9 876,8 onde principale i[
Mi 24 50 1 229,1 ellipticité C
Px 24 04 4 600,2 onde principale Θ
Kl 23 56 13 902,3 déclinaison ((_ Θ
(jour sidéral)
N2 12 39 4 556,4 ellipticité ^
12 25 23 798,2 onde principale J
S2 12 00 11 081,5 onde principale O
K2 II 58 3 015,3 déclinaison ί 0
Nous ajouterons à ces ondes l'onde tiers diurne lunaire, provenant de WT, :
M} 8 17 311,3 aisément mise en évidence
dans les analyses.
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DÉFORMATIONS DE LA TERRE DUE AUX MARÉES 513
4. — D É F O R M A T I O N S DE L A TERRE D U E A U X MARÉES
w(a) = kW{a)
u(a) = {hx + /v*) ς
S2 y,{a) = (1 + /c) W{a)
S2 J^6(«) = (2 - 3 /c) W{a)la
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514 MARÉES TERRESTRES
avec
ζ = Wia).Cit.
5. — P H É N O M È N E S OBSERVABLES
5.1. — Surface d'équilibre d'un corps fluide. — La surface libre d'un corps
fluide en équilibre matérialise une surface équipotentielle, d'équation :
U + W+w = Cie
ζ' = {W+w)lg
Mais cette surface est repérée par rapport à la Terre, et la surface solide s'est
elle-même soulevée, d'après (6) du paragraphe 4, de M = Λζ. Alors que pour
un Globe indéformable la variation du niveau serait donnée par ζ, elle l'est
donc par yC pour un Globe déformable, avec (Fig. 4) :
y = {\ + k - h) (2)
Ύ7777777777Τ 7777777777°
1 Λ-
°////////// a 1
a) °////////// b)
F I G . 4. — Surface équipotentielle :
a) Globe indéformable : 1 : surface, U = Cte, 2 : surface perturbée : U+ fV^Cte,
ζ : déplacement statique ;
b) Globe déformable : 0 : surface d u sol n o n perturbé, 3 : surface d u sol per
turbé, h et k : nombres de Love.
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PHÉNOMÈNES OBSERVABLES 515
D
\
V
\
1)
Vlht
Ξ7·
Queusot
- Point d'attache
du f i l supérieur
Fil supérieur
..^Miroirs
-Fenêtre
optique
pyrex Fil infe'rieur
--Roche
δ = (\ - ik + h). (4)
λ=\ + k - l. (5)
y , i = (/) + ah'{a)) ε
d'S_
S2 dO
y =\h + cotg 0 + -- ε ,
S2 se S2 siP Θ δψ
, eHS2lsin Θ) .
^" = ' " s ; w â ^ ^ ' ^'- = ^ . 3 = 0
avec
ε = C/« .
6. — RÉSULTATS D'OBSERVATION
C O N C E R N A N T LES F A C T E U R S y Ϊ.Ύ δ
TABLEAU 1
Onde.t δ m» Φ ηΐΦ
Κ,
0,
5μ.0ΑΙ
OÙ,
1. Α . . -1-
Ο,ΙμβΑί
"M, j Ro,j Roc
«oc
. ..i. . .... I.LJUlii.i H.. . 1
F I G . 8.
7. — RÉSULTATS THÉORIQUES
TABLEAU I I
Auteurs A k / δ
ALSOP-KUO (1964)
Modèle Gutenberg 0,607 0,300 0,083 0,683 1,157
LONGMAN (1966)
Modèle Gutenberg-Bullen A . . . 0,612 0,302 0,083 0,690 1,159
DERR (1969)
Modèle D l - 1 1 0,615 0,303 0,086 0,688 1,161
Rigidité d u noyau
MOLODENSKY (1953)
Modèles : 6 0 0,619 0,310 0,091 0,691 1,154
7 7,3.101" 0,596 0,298 0,091 0,702 1,149
8 7,3.10" 0,458 0,229 0,090 0,771 1,115
MOLODENSKY et KRAMER
n - 3 (1961) 0 0,293 0,095 0,013 5 0,802 1,069
8. — P H É N O M È N E S PERTURBATEURS
Le phénomène perturbateur le plus évident sur les enregistrements est souvent constitué
par une dérive lente et de sens parfois variable. Dans le cas des gravimètres, cette dérive est
due aux phénomènes d'anélasticité dans le ressort de suspension de la masse ( o u , dans des
dispositifs imparfaits, à u n vieillissement des détecteurs). Dans le cas des inclinomètres la
dérive peut être d'origine instrumentale, mais les appareils entièrement construits en silice
fondue ne présentent généralement pas de dérive gênante de ce type. Elle peut aussi être due
aux conditions locales (variations hygrométriques dans la roche, charges locales...). O n peut
éliminer ces phénomènes par des filtrages passe-haut convenables, mais o n ne peut éviter
une perturbation dans les analyses pour les marées de longue période.
O n sait que l'échantillonnage d'une série temporelle continue permet une estimation
correcte d u contenu spectral de cette série si le pas choisi correspond à une fréquence supé
rieure à la fiéquence de coupure de l'instrument de mesure. Dans le cas contraire, par suite
d'un effet stroboscopique (aliasing) qui replie la partie haute tréquence d u spectre sur la
partie à basse fréquence, le bruit de fond à haute fréquence perturbe les parties utiles d u
spectre. Les appareils utilisés dans l'étude des marées terrestres o n t en général des bandes
passantes s'étendant jusque vers I H z et le pas d'échantillonnage généralement utilisé de
1 point par heure est en principe tout à fait insuffisant. I l convient donc de réduire au m a x i m u m
les perturbations de courte période, qu'elles soient d'origine thermique (courants de convec-
tion dans les enceintes, défauts de thermostatisation...) ou d'origine barométrique. Les
appareils doivent être installés dans des caves profondes o u soigneusement thermostatés,
et les gravimètres doivent être placés dans des caissons étanches indéformables.
II', k' et /' étant les nombres de Love modifiés correspondant à l'effet d'un potentiel
accompagné d'une pression superficielle.
O n peut, à partir de cette relation et de l'expression d u potentiel •,w = kW + k' W,
trouver l'influence des marées océaniques sur les observations.
Cette méthode suppose que l a distribution des marées océaniques est connue par
tout et a donc p u être représentée sous forme de série de fonctions harmoniques de
surface. Remarquons que le soulèvement océanique est grand et peut être calculé en
négligeant le soulèvement d u f o n d . Le plus souvent o n procède seulement au calcul
direct de l'attraction d u bourrelet formé sur les mers voisines de la station. I l faut
ensuite calculer la déformation élastique à l a station due à la charge de ce bourrelet.
Cette méthode semble donner des résultats suffisants en ce q u i concerne les marées
gravimétriques ( K u o et al., 1970) ; par contre, pour les marées d'inclinaison, où l'effet
i est plus i m p o r t a n t , puisque l'attraction d u bourrelet océanique est voisine de l'horizon-
I taie, les résultats ne sont pas concluants. Toutefois, une partie d u déphasage observé
est sans aucun doute à attribuer à l'effet océanique.
9. — EFFETS D Y N A M I Q U E S D U S A U N O Y A U FLUIDE
L'étude de la déformation d ' u n corps solide contenant u n noyau fluide a été atta
quée à l a fin d u siècle dernier. Poincaré, en particulier, a i n t r o d u i t en 1910 une méthode
dans laquelle la vitesse relative dans le fluide est supposée dépendre linéairement des
coordonnées. Le fluide étant contenu dans u n ellipsoïde de demi-axes constants a, b, c,
il suppose que la vitesse V est donnée en fonction d u vecteur position R par :
v = L i î i Λ ( £ - 1 R)
TABLEAU III
J.-V. I : ellipticité : 0,002 567, homogène, masse ponctuelle au centre, rayon 6 = 3 471 km.
J.-V. I I : densité suivant la loi de Roche : p = 12,91—3,68 {Rlby g/cm3.
M. I : excentricité é- = 0,007 13, rapport du moment d'inertie à celui de la Terre : r = 0,118.
M. I l : densité de Bullen dans le manteau ; e = 0,007 12 ; r = 0,106 ; graine fluide.
Facteur δ
}'
- Modèle
Ondes J.-V. 1 J.-V. I I M. I M. I I J.-V. I J.-V. 11 M. I M. II
Ondes semi-diurnes 0,704 0,675 0,686 0,685 1,152 1,188 1,160 1,165
y(K^) - y ( 0 , ) = 0,04
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526 MARÉES TERRESTRES
2_Q, 00.
1,20 L
MH
1,179r
1,165- -1,105
1,15 - 1,15
1,10 Ιι,ιο
J0,95
_L
0,035 0,0375 0,040 0,0425 0,045
(a) Cyc/e/heure
PÉRIODE ET AMPLITUDE
DES ONDES DIURNES MINEURES
0,5.
0,4.
I I I L
0,035 0,040 0,045
Cyc/e/heure
(b)
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BIBLIOGRAPHIE 527
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 19
par
Bernard GUINOT
1 . — GÉNÉRALITÉS
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530 VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
nomie renseigne m a l sur les effets à l o n g terme bien qu'elle ait permis dans
certains cas d'interpréter des observations de l'antiquité (depuis 3000 av. J . - C ) .
Pour l'évolution à très l o n g terme (au cours de quelques centaines de millions
d'années), o n a tenté de faire appel à la géologie.
Le modèle d'une Terre indéformable a le mérite d'être simple. 11 f o u r n i t une
bonne première a p p r o x i m a t i o n d o n t les insuffisances seront décrites avant d'être
interprétées.
2. — R O T A T I O N DE L A TERRE INDÉFORMABLE
Les axes liés à la Terre, Oxyz, seront confondus avec les axes principaux
d'inertie, les moments p r i n c i p a u x d'inertie étant A, B, C. Si L, M, N sont les
composantes d u m o m e n t des forces extérieures et p, q, r, celles d u vecteur
r o t a t i o n instantanée ω , le mouvement peut être déduit de l'intégration des
équations d ' E u l e r ( q u ' o n obtient en écrivant le théorème d u m o m e n t cinétique
dans les axes mobiles) :
Ap + (C - B)qr = L ,
Bq + (A - C) rp = M , (1)
d"où
ω = Γο . (4)
3. — M É T H O D E S D E L'ASTROMÉTRIE CLASSIQUE
3.2. — Choix des paramétres décrivant la rotation terrestre. — Dans les méthodes de
l'astrométrie classique, o n mesure uniquement des directions rapportées aux verticales :
on ne p o u r r a donc obtenir que les déplacements angulaires de l'axe instantané de rotation
( A I R ) par rapport aux verticales. U n e description commode consiste à représenter les ver
ticales par les points où leurs parallèles issues d ' u n point O percent une sphère de rayon 1
et de centre O. Cette sphère des zéniths est percée en P par la direction N o r d de l ' A I R et
l ' o n appelle polhodie le lieu de P. Une origine des excursions de P est fixée en attribuant
conventionnellement des valeurs numériques invariables aux latitudes d'observatoires
choisis une fois pour toutes (*) : nous la désignerons par P„ et elle est appelée Origine
Conventionnelle Internationale ( O C I o u , en anglais, C I O ) . L'écart entre P et Ρ„, généralement
exprimé en secondes de degré ( 1 " « 30 m à la surface de la Terre), est donné par ses deux
composantes x et y respectivement le long d u méridien de Greenwich et d u méridien 90° W.
O n représente la polhodie dans le plan tangent en Po à la sphère des zéniths. L a figure I
(*) Ces observatoires, au nombre de 5, sont situés sur le parallèle 39" 8' N . Ils ont été
choisis car ils poursuivent des observations coordonnées qui éliminent les incertitudes ducs
aux erreurs sur les positions et mouvements propres des étoiles.
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MÉTHODES DE VASTROMÉTRIE CLASSIQUE 533
donne u n exemple d u tracé de la polhodie. Une question d'une extrême importance par ses
implications géophysiques se pose dès maintenant : la direction de P„ est-elle liée à la Terre ?
Nous reviendrons à plusieurs reprises sur cette question, mais disons tout de suite qu'elle
n'a pas reçu de réponse satisfaisante. C'est, en tous cas, une erreur de considérer a priori
que le lieu de P autour de P „ sur la sphère des zéniths est homothétique d u lieu d u pôle sur
la Terre : cependant cette dernière représentation est souvent employée car elle est d ' u n
énoncé simple.
— Α-.ν tg «οο,,· sin Lo.i + /π· tg ç>o,/ cos L<s,i -f- ( T U 1 — 0) = Τ",· + La.i — 0 , (2)
où k = 0,997... Les équations doivent être écrites pour des dates communes à tous les
observatoires.
Dans la solution du Service International du Mouvement Polaire ( S I M P ) , seules sont consi
dérées les équations du type (1) provenant des cinq stations identiques réparties sur le paral
lèle 39" 8' et q u i définissent l ' O C I . A u prix de l ' i n t r o d u c t i o n d'une inconnue auxiliaire r
dans les équations (!) qui deviennent
on peut éliminer les erreurs communes à toutes les stations. En particulier les erreurs sur les
positions des étoiles n'ont aucune influence. C'est le système des valeurs numériques des
cinq ρο,ί q u i définit O C I ; elles o n t été choisies pour que le O C I coïncide avec le barycentrc
de la polhodie pour l'intervalle 1900-1906. L a solution d u S I M P est géométriquement par
faite, mais elle peut introduire une dérive fictive de O C I si les stations dérivent o u si leurs
verticales varient. L a réduction des équations (3) est effectuée chaque mois, sur des valeurs
moyennes mensuelles des seconds membres, par la méthode des moindres carrés ; les coor
données d u pôle sont ensuite lissées et interpolées. Les résultats provisoires sont publiés dans
les « M o n t h l y Notes o f the International Polar M o t i o n Service » et les rapports annuels
de ce service. Les résultats définitifs paraissent avec plusieurs années de retard.
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MÉTHODES DE VASTROMÉTRIE CLASSIQUE 535
T UI-TUC
ms
0
_20L
-40 L
- 6 0 l_
Date
J 1 1 1 1 I 1 I I I
Jan. Fév. Mars Avril M a i Juin Juil. A o û t S e p t . Oct. Nov. Dec.
1970
précautions sont prises pour que les résultats ne subissent pas d'erreurs systématiques d u fait
des changements des instruments d'observation. L'élimination des erreurs sur les positions
des étoiles étant impossible, l'origine n'est pas conservée strictement comme dans le cas
du S I M P , mais sa conservation statistique est bonne par suite d u grand nombre de stations
participantes ; elle peut même être meilleure dans le cas de mouvements incohérents locaux
des stations.
Les réductions d u B I H sont faites tous les 5 j o u r s , à partir de toutes les données brutes
obtenues pendant 5 j o u r s . Les écarts-types de x, y et T U 1 — Θ pour les valeurs brutes de
5 jours sont respectivement 0",015, 0",015 et 0",001 7. Les résultats bruts et lissés sont publiés
dans les circulaires mensuelles D et les rapports annuels d u B I H .
Sous la forme q u i vient d'être décrite, la polhodie d u B I H n'est obtenue que depuis 1967 ;
il est encore t r o p tôt pour tirer des conclusions sur de possibles mouvements relatifs entre
O C I et l'origine d u B I H . Les valeurs de T U 1 — temps atomique, depuis 1955, ont été publiées
par le service.
La figure 2 montre les résultats d u B I H pour 1970.
4. — M É T H O D E S NOUVELLES
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ROTATION TERRESTRE DANS LES TEMPS GÉOLOGIQUES 537
Age Nombre de
Ere géologique Δω/ωο
10* ans jours par an
6. — P R I N C I P A U X RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX
ϋ
// y Έ
(O^Oll/cycles p a r a n o
U
. 3000 «>
E
ω
I ir*^ . . . * . ,
1,0 1,1
cycles par an
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PRINCIPAUX RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX 539
1891
TUl-θ
TU2_e'
(d'une façon générale nous n'écrirons que la première des trois équations,
les deux autres s'en déduisant p a r p e r m u t a t i o n circulaire des indices).
L i , ... sont les composantes d u couple t o t a l exercé sur les particules de
la Terre ; //,,... les composantes d u m o m e n t cinétique dans 5. L a vitesse
de chaque particule de masse p àV{p densité) peut être considérée c o m m e
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VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
i= 1
avec
Cu = I p{xl + xl)àV
J V
ω ι = ωο , ω2 = ωο W2 , «3 = ωο(1 + m^) ,
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ROTATION DE LA TERRE DÉFORMABLE 543
i thi — + ηΐ2 = F2 ,
• 1 P (3)
avec
7.2. —· Nutation libre de la Terre déformable. — Lorsque l'axe d'inertie ne coïncide pas
avec l'axe de rotation, il tend à s'en rapprocher par suite des déformations dues à la
force axifuge. Nous montrerons que cette tendance est mesurée par le nombre de
Love k dont nous rappelons la définition.
Si la Terre, considérée comme u n corps élastique, est soumise à u n potentiel per
turbateur Uz représenté par l'harmonique sphérique de degré 2, la déformation de
la Terre crée un potentiel additionnel q u i est aussi représenté par un harmonique
sphérique de degré 2 et qui est, à la surface, kUz. Cette propriété ne s'applique, bien
entendu, qu'aux déformations quasi statiques.
Pour appliquer les formules (4), nous évaluerons les moments et produits d'inertie
après action de la force axifuge. Nous rechercherons d'abord une expression générale,
pour une petite déformation, d u potentiel K e n u n point extérieur Α(.\Ί, -Va, Xi) à la
distance r d u centre des masses O de la Terre :
V y» (potentiel avant la déformation),
+ Vz (potentiel créé par la déformation, réduit au 2'' ordre).
D'une façon générale
3 cos2 ψ — \ .
I> Α^άυ (5)
pA'2- άν n'est autre que le moment d'inertie /„ par rapport à son centre des masses O.
F i o . 7. F I G . 8.
j les points représentant les deux termes q u ' o n peut obtenir par permutation circulaire
des indices.
Le potentiel de la force axifuge est (Fig. 8) (/ = i co^ AH'^ {H' pied de la perpen
diculaire abaissée de A sur O)). Comme
^ /cflS ^QS
α^ωΐ C~A
3 G
de sorte q u e
k k
cxi = (C — A)-nn, czi = {C — A)-mz,
K K
r k , X k · ^ k 1 k ·
t-i = - nii -\ mz , hz = - mz m\ . (10)
mi \ „ »?2 I
— " • + m2 0 , - • mi = 0 .
ω„ γ 1 — kJK ω „ γ I — κ/κ
K = 3 GMJzIa^ ωΐ .
k = 0,28 ,
^. = ^ / ^ , /=1.2,
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546 VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
où les Fl sont calculés pour la Terre indéformable. En négligeant encore l/y devant
kJK, et en introduisant les fonctions complexes
m n!\ + i«;2 ,
y/ - ψ\ •••• \ψ2 ,
"Ό ~ 1^0
ψ(τ) e~''O' dr
(12)
7.3. — Polhodie annuelle. — La polhodie annuelle ne doit pas être confondue avec la
trajectoire d u pôle d'inertie. Nous allons montrer par u n exemple simple q u ' u n effet
de résonance se p r o d u i t . Nous considérerons que le pôle d'inertie a u n mouvement
elliptique, et que les h et h restent relativement petits. Dans les fonctions F\ et Fj,
les quantités C]yl{C—A) et czjliC — A) représentent alors les composantes vers
Oxt et Oxz de l'écart angulaire entre l'axe de l'ellipsoïde d'inertie et Ox}. Pour démon
trer cette propriété, o n calcule l'inertie par rapport à une droite fixe passant par le
centre des masses en prenant d'abord comme système de référence les axes principaux
d'inertie, puis en faisant subir au système de référence des petites rotations autour de
chacun de ses axes. Si par exemple, Oxl xlxl sont les axes principaux d'inertie, le
moment d'inertie par rapport à OA est :
fl = i-23/(C—A).
D'après (4) on a :
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ROTATION DE LA TERRE DÉFORMABLE 547
Comme nous n'envisagerons que des mouvements d u pôle d'inertie à période beaucoup
plus longue que le j o u r , le rapport y/f;j„ sera petit ; i l n'est, par exemple, que 0,003
pour des perturbations annuelles. I l est ainsi possible de négliger le terme en
et l ' o n a :
F[ a\ cos ft, Fz = az s i n / / .
ψ ^ hx ei/' + hze-^-i'
avec
Le 1 " terme est à nouveau l'oscillation chandiérienne dont l'amplitude est une constante
d'intégration. Les deux termes suivants dont la somme sera désignée par m/ représentent
une composante elliptique de la trajectoire d u pôle, appelée souvent nutation forcée,
de même période que la trajectoire d u pôle d'inertie. Pour calculer les amplitudes
de /«/, o n pose :
'4 1 Az . At — A2 ,,,
iiif - c'" • - — •- e-'/'
de sorte que
4. — Effet des marées zonales sur la vitesse instantanée de rotation. — Une approxima
tion suffisante consiste à supposer que la Terre n o n soumise à l'action des forces exté
rieures est une sphère de rayon a. Les marées luni-solaires dont o n adoptera le déve
loppement en harmoniques sphériques limité au 2"^· ordre contiennent des termes
zonaux (voir Chap. 18). Ces termes, par définition, conservent la symétrie de révolution
autour de l'axe de rotation et ils ont des périodes assez longues pour q u ' o n puisse ne
traiter que les effets statiques. O n a alors, dans l'expression (6) de Vz :
I l reste à trouver une relation entre C33 et e n ; i l faut pour cela préciser les conditions
de la déformation. O n admettra que les déformations répondent aux hypothèses de
Love : sous l'action d ' u n potentiel W développé en harmoniques sphériques W„,
u n élément de la Terre subit u n déplacement radial A r et une variation de densité Ap
donnés par :
Ar =Y^An hn(r) Wn
n = 2.
Ap = Y^B„mr) Wn
Cii = 2 / 0 = 2 r^pdv,
3
Σ = 4 r Arp dy + 2 r^ Ap dv .
i= 1
O n constate que les deux intégrales de volume contiennent des intégrales sur des
sphères de rayon r, du type
Γ
W„ds, « = 2,...
Ces intégrales sont nulles comme o n peut s'en assurer en les multipliant par la fonction
harmonique de degré 0, ZQ = 1 (orthogonalité). I l en résulte que
Σ cu=0.
Δω/α)„ = m 3 = — C 3 3 / C .
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ROTATION DE LA TERRE DÉFORMABLE 549
— 0»,002 47 k 2L 13,66j
Mf
— OsOOI 02 k 2L-n 13,63 j
— 0»,002 63 k g 27,6 j M,Im
— Os015 29 k 2Θ 183 j Ss.
— 0»,004 88 k g' 365 j Sa
— 0«,515 0 k Ω 18,6 ans
m} = constante.
la Terre cède p a r élasticité sous une surcharge locale et ceci d'une façon diffé
rente suivant que la surcharge porte sur la terre o u la mer. I l faut encore
examiner les causes de dissipation d'énergie — p a r viscosité et frottements, en
particulier.
E n ce q u i concerne les mouvements de l'atmosphère de périodicité annuelle,
la répardtion différente des masses d'air suivant la saison exige u n t r a n s p o r t de
masses q u i se superpose à la c i r c u l a t i o n générale de l'atmosphère et aux vents
locaux. Ce t r a n s p o r t peut se faire, évidemment, suivant u n trajet quelconque ;
mais o n peut chercher à l'effectuer de sorte que sa c o n t r i b u t i o n dans les h et h
soit m i n i m a l e . O n constate que, dans ces c o n d i d o n s , i l ne donne lieu qu'à des
déplacements très lents d o n t les effets sur les moments cinétiques et leurs
dérivées sont négligeables. O n peut donc étudier séparément la répartition des
masses d'air et les vents.
9. — L ' O S C I L L A T I O N C H A N D L E R I E N N E
Eût
Etant donné la longue période des variations d u potentiel de la force axifuge, o n peut
supposer que les océans s'approchent de la forme d'équilibre hydrostatique. O n doit donc
observer, mesurée par rapport au sol, une marée polaire à la fréquence chandiérienne. Cette
marée apparaît effectivement sur les marégraphes et l'analyse spectrale révèle une raie aussi
fine que la qualité des données le permet, pour laquelle Q serait au moins égal à 100.
Ces contiadictions ne sont pas élucidées et le mécanisme provoquant un fort amortissement
nest pas c o n n u . L'explication par le frottement associé à la marée polaire, bien q u ' i l soit
COULOMB e t JOBERT — 1 www.bibliolivres.com 22
552 VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
insuffisant dans l'hypottièse de la marée statique, ne peut pas être éliminée car des effets
dynamiques peuvent exister dans les bassins ayant une fréquence de résonance voisine de la
fréquence de Chandier.
Les frottements dans le manteau ne peuvent expliquer Q ~ 50, mais conviendraient pour
le Q de la marée polaire.
L'absorption d'énergie peut être située au niveau intermédiaire entre le noyau et le m a n
teau, l'inertie du noyau s'opposant à son entraînement par le manteau. Le couplage électro
magnétique a été jugé insuffisant par Rochester et Smylie (1965). Le couplage mécanique ne
paraît pas n o n plus satisfaisant (voir § 15.3).
10. — E X C I T A T I O N D E L ' O S C I L L A T I O N C H A N D L É R I E N N E
Si le taux d'amortissement observé est très incertain, i l n'en est pas moins
sûr que l'oscillation chandiérienne s ' a m o r t i t et le fait qu'elle subsiste après des
m i l l i o n s d'années impose une source d'excitation. N o u s allons v o i r les explica
tions proposées, bien qu'aucune n'ait été déiînitivement acceptée.
•4 •3 .2 Ο'.Ί 0
Λ.o·:^
OCI
0
y
•0.1
pas en général : i l faut donc supposer que les couples-impulsions sont équa
toriaux. Les impulsions surviendraient à des intervalles irréguliers de l ' o r d r e de
5 ans.
R u n c o r n (1970) propose p o u r origine de l ' i m p u l s i o n u n couplage électroma
gnétique entre le n o y a u et le manteau, bref mais intense, dû à l'émergence de
perturbations magnétohydrodynamiques à la surface d u n o y a u . A l a vitesse
de p r o p a g a t i o n de 1 cm/s, une p e r t u r b a t i o n de quelques centaines de kilomètres
de diamètre agirait pendant u n a n . Ces excitations n'étant pas aléatoires, les
méthodes d'analyse appliquées p o u r déterminer l'amortissement de l'oscillation
chandiérienne t o m b e n t en défaut et R u n c o r n met en doute les taux trouvés.
10.3. — Séismes. — L'idée que les séismes peuvent être la cause de l'excita
tion de la p o l h o d i e chandiérienne date d u début d u siècle. Elle a été récemment
reprise p a r M a n s i n h a et Smylie (1967, 1970) q u i o n t étudié le rôle des change
ments des moments d'inertie q u i accompagnent les réarrangements de matière
au cours d ' u n séisme.
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554 VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
O n supposera que le séisme survient à l'instant t = 0. Avant et après cet instant, les
Ci} sont constants et les c,- = 0. Avant le séisme, le pôle décrit un cercle donné par
I /«o I ^ Cte, l'origine étant fixée par les (¾. Pour simplifier l'écriture o n désignera
désormais par Acij la modification aux produits d'inertie à l'instant ?„ et l ' o n recher
chera les changements de rayon et de centre de la polhodie. I l est clair qu'après le
séisme la polhodie sera à nouveau circulaire. Suivant Mansinha et Smylie, on repré
sentera les cij par une fonction échelon ii{t) et leurs dérivées par la fonction de
Dirac SU) :
Il reste à montrer que le champ des déformations de la Terre, après un séisme, est
suffisant pour modifier les dj des quantités voulues. I l ne suffit pas de traiter les dépla
cements au voisinage de la faille qui a causé le séisme : les déformations s'étendent
très l o i n (Chap. 13). N o u s ne pouvons pas développer ici les calculs de Mansinha et
! Smylie. Leur résultat est compatible avec les variations observées de l'oscillation chand
iérienne. I l peut aussi expliquer la dérive observée d u pôle.
C (semi.amplitude 3
.o'3 -
.0*2 / \
date
1905.0 11.0- 17.0 23.0 29.0 3 5.0 41.0 4 7.0 5 3.0 59.0 eS.O 71.0
1 1 1 1 ! 1 1 1 1 J . ... 1 ..
Ces battements pourraient expliquer que l'oscillation chandiérienne totale garde une a m p l i
tude maximale presque constante et q u ' o n n'ait p u observer dans le passé des amplitudes
supérieures à celles d u x x ' ' siècle. E n effet, les mesures astronomiques d u x i x ' ' siècle, bien
qu'elles ne fussent pas assez précises pour mettre en évidence les détails d u mouvement d u
pôle, permettent de fixer une limite supérieure de l'ordre de 1 " à son amplitude totale. D'autre
part, on ne trouverait plus alors l'amortissement inexplicable de l'oscillation chandiérienne.
11 est intéressant de noter que si les battements se confirment, un nouveau renversement
de 180" de la phase devrait survenir entre 1970 et 1980, la précision accrue des résultats le
montrerait alors sans conteste.
' 11.1. — L'aplatissement fossile et la dérive du pôle. — Nous avons v u ( § 7 . 2 ) que les
satellites artificiels fournissent le facteur d'ellipticité géopotentiel J2 q u i est :
i J ^ C - ^ _ y 1
; ^ Ma2 1+ 7 Ma^ '
I / 2 = (1 072,1 ± 0 , 4 ) 1 0 - 0 .
d ω
àt WQ
Δω _ _ AC
ω C
et que
A C _ Δ72 _ 10^
C ~ J2 ~ ï 082,7
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LA DÉRIVE DU POLE 557
on trouve
11.3. — Fonte des glaces. — Par suite de la dissymétrie des continents et des
calottes glaciaires, la fonte des glaces affecte le mouvement d u pôle p a r lente
modification des moments d'inertie. A cet égard, la c o n t r i b u t i o n d u G r o e n l a n d
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558 VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA TERRE
La verticale, par rapport à Taxe instantané de rotation terrestre est défléchie par l'attrac
t i o n luni-solaire ; cet effet est aisément calculable pour la Terre indéformable mais il doit
être multiplié par la combinaison / ^ (1 I k — /) des nombres de Love pour la Terre
élastique. Les marées les plus importantes sont les marées lunaires diurnes et semi-diurnes ;
l'étude de leur influence sur les mesures de latitude et de temps universel permet la détermi
nation expérimentale de )..
d'une Terre indéformable, leurs périodes et phases sont parfaitement connues et leurs a m p l i
tudes sont déduites des termes de la précession et de la n u t a t i o n avec une précision surabon
dante. Les 3 termes de quelque importance o n t des demi-amplitudes de 0", 087, 0", 062 et
0", 029, les périodes sont très voisines d u j o u r sidéral. Mais d u fait que les observations sont
toujours faites aux alentours de minuit local, o n observe u n effet stroboscopique et le seul
terme qui peut être déterminé (car les autres se trouvent mêlés aux erreurs de caractère annuel
de sources diverses) a pour période 14,2 j . Mais ce terme a exactement le même argument
que celui q u i est dû à la marée terrestre diurne. Le fait est regrettable, car Fedorov (1958)
a montré que par suite de l'élasticité de la Terre, les amplitudes devaient être multipliées par
un facteur inférieur à 1 (qu'il estime à 0,76) et dont la détermination expérimentale aurait
été utile.
13. — R A L E N T I S S E M E N T P R O G R E S S I F DE L A R O T A T I O N
\ de rotation
de la Terre
14. — IRRÉGULARITÉS P É R I O D I Q U E S DE L A V I T E S S E D E R O T A T I O N
Nous rappelons pour mémoire celles qui sont dues aux marées zonales et qui ont été étu
diées en 7.4, ainsi que l'inégalité annuelle étudiée en 8.
Les valeurs précises de T U 1 — θ (on rappelle que T U 1 est corrigé des inégalités dues au
mouvement d u pôle et que 0 est le temps uniforme) ne sont disponibles que depuis 1955.
Elles se prêtent donc mal à l'analyse spectrale pour rechercher des périodes cachées supérieures
à l'année. Cependant, De Prins (1966), lijima et Okasaki (1966) ont trouvé dans T U 1 — 0
un terme presque bi-annuel de 9 ms de demi-amplitude q u i correspondrait à la variation de
la vitesse de la circulation stratosphérique de période 26 mois : ceci confirmerait le rôle
important de la circulation stratosphérique dans la variation saisonnière de T U 1 — ϋ.
Le moment cinétique relatif de ces vents a été estimé et il convient.
Nous entrons ici dans un domaine extrêmement mal connu, tant d u point de vue expéri
mental que d u point de vue théorique. Si l ' o n considère la 3" équation (4) d u paragraphe 7,
o n peut rechercher l'origine des fluctuations dans chacun des trois termes de droite.
15.2. — Variation du coefficient d'inertie C 3 3 . — Les ordres de grandeur donnés par les
fluctuations du niveau des océans ne sont pas incompatibles avec les variations de vitesse
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FLUCTUATIONS DE LA VITESSE DE ROTATION 561
observées. Nous avons v u , cependant, que le déplacement d u pôle moyen ne correspond pas
à ces variations. I l ne semble pas possible, d'autre part, d'expliquer ainsi les fluctuations à
l'échelle de quelques années.
Les mouvements verticaux de blocs continentaux se révèlent insuffisants.
I l est donc très probable que seuls des moments cinétiques relatifs par r a p p o r t a u n système
de référence lié à la croûte ( q u i porte nos instruments d'observation) peuvent rendre compte
des observations.
.8
-ΐχίο-
1 956 57 58 59 60 61 63 64 65 66 67 68
16. — CONCLUSIONS
BlBLIOGRAPHll-
Oiirniges généraux
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CHAPITRE 20
par
Georges J O B E R T
1. — INTRODUCTION
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566 PROBLÈMES INVERSES EN GÉOPHYSIQUE
2. — M O D È L E S . FONCTIONNELLES.
NON-UNICITÉ DE L A S O L U T I O N
m(i-) = a i m , ( ^ ) + a2m2(/?).
Bien entendu, tous les modèles ainsi définis ne sont pas acceptables. Les composantes
i de m doivent satisfaire des conditions restrictives (.'K) : Elles seront en général positives
ou nulles, et bornées. Toutes les fonctions continues par segments sur le segment (0,1)
j (le rayon de la Terre étant pris comme unité) peuvent être considérées comme des
' éléments d ' u n espace à une infinité de dimensions et l'espace des modèles sera donc
' un espace linéaire M, p r o d u i t cartésien de ces différents espaces. Les éléments de M,
1 dont les composantes satisfont les conditions précédentes (.'R), seront dits des modèles
! raisonnables.
1 O n introduira une métrique dans cet espace en définissant u n p r o d u i t scalaire de
i deux modèles et une norme : Par exemple pour les modèles de la sismologie, m sera
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MODÈLES. FONCTIONNELLES 567
gi(m)^yi, ie(\,N)
m satisfait (.'«) .
Les points de M correspondant à la Terre réelle (si celle-ci peut être représentée par
un vecteur de l'espace M !) et à tous les modèles acceptables pour la collection G,
sont donc sur l'intersection des Λ' hypersurfaces d'équation (1). On peut penser que
les solutions sont en nombre infini puisque M est infini. L'exemple suivant montre que
ce point n'est pas évident :
ri
pour gi(m) = 4 Λ2 dR((p — 3)2 -μ (M — 2)2 -I (k — \ )2)
ie{\,N) (E?, n ) - = 0 .
La définition (2) montre que si a est assez petit, m„ + an est solution de (1) au second
ordre près en a ; on peut, pour une valeur finie de a, construire à partir de m,, un terme
complémentaire pour obtenir la solution exacte de (1). O n peut ainsi engendrer une
famille de solutions différentes de m,,, et ceci d'une infinité de façons.
L a non-unicité de la solution d u problème inverse vient de ce que les noyaux Ei
ne constituent pas une base complète de l'espace Λ/.
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PROBLÈMES INVERSES EN GÉOPHYSIQUE
3. — M O D È L E M O Y E N E T P O U V O I R SÉPARATEUR
P O U R U N E C O L L E C T I O N D E F O N C T I O N N E L L E S LINÉAIRES
Gi(R)m(R)aR (I)
0
Gi étant des fonctions connues. Les modèles acceptables sont tels que :
n
Gi(R) m(R)dR.
0
A cause d u nombre fini des données accessibles ceci est exclu. O n peut, en se bornant
aux moyennes linéaires, écrire :
rl
A(R, Ro) dR = \ . (3)
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MODÈLE MOYEN ET POUVOIR SÉPARATEUR 569
</7θ(/ίο)--=Σαί(Λο)7.· (4)
1
Le problème est donc de choisir les coefficients Oi de façon que A soit aussi voisin
que possible d'une distribution de Dirac. L a théorie des séries de Fourier montre que
cela n'est pas toujours possible. I l est nécessaire que la collection G soit bien choisie.
Dans les problèmes géophysiques les facteurs Gt sont en général calculés numérique
ment et i l faut utiliser des méthodes empiriques pour construire des filtres à bande
passante étroite.
O n peut ainsi utiliser une fonction très petite dans le voisinage de Λο, par exemple
JiR, Rg) = (Λ — Λο)2, et former la quantité :
• 1
A(A) ^ J(R,Ro)A^R,R„)àR. (6)
Jo
O n déterminera, pour la fonction J choisie, le noyau A (de moyenne unité) tel que A
soit m i n i m u m . O r A est une fonction quadratique définie positive des coefficients a;.
O n obtient donc ces derniers en utilisant u n multiplicateur de Lagrange i , . O n a :
rl
ai GiàR= \
T Jo
et par suite
1
Gi(R)dR = 0, ie{\,N)
Σ HR, R„) Gi(R) Gj(R) dR ai
tai Gi{R) d« = 1 .
1
Dans les cas favorables au contraire la largeur d u pic donne le pouvoir séparateur de
la collection G.
A(R,Rc
T 1 1 1 •• 1 1 1 1
Ro=0,55 Ro = 0 , 8 0
A(R,Ro) 1 1 1 1 1 1 1 1
i\
1
J ,
Ro=0,60 Ro=:0,94-
A(R,Ro) 1 1 1 1 1 1 1
• Γ '
Ro = 0,70 R o = 0,9e
A(R,Ro) 1 1 1 1 1 1 1
l J
R o = Q,98
1 1 1 1 1 1 1
10
En effet dans ce cas i l est nécessaire d'introduire des vecteurs m, G i et une matriceΛ
à la place des scalaires m, Gi et A. Comme o n ne peut réduire cette matrice à un seul
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CAS DE MESURES ENTACHÉES D'ERREURS 571
clément diagonal de la forme o(R — R„), on voit d"après (4) qu'une composante, nu
par exemple, peut être contaminée par d'autres composantes de m.
4. — C A S D E M E S U R E S ENTACHÉES D'ERREURS
s-Y^UiOiSii (1)
'../
S étant une matrice q u i dépend des G, et de /?„.
Si Oi est l'erreur probable sur l'erreur probable sur < m > , ε, est donnée par :
,v
£2 - ^ ai ai (2)
i= J
/•1
7 — 7ο = ( ι η ( Λ ) — π ι „ ( Λ ) ) . Ε ( Λ ) AR + m — m„
BiBLlOGRAPHIH
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CHAPITRE 21
par
Jean C O U L O M B
1. — L'HYPOTHÈSE HYDROSTATIQUE
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57ο MODÈLES DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE
Po = pir) g(r) d r .
16
a" - α + ( r ' + a)
P,„
= 0.
aoc'o + 2OÎO = ^ q .
O n a posé q = a^/GM.
q = 1/288 et « 0 = 1298,25 sont connus, donc aussi αό- Sip{r) est c o n n u ,
o n en déduit a(r), puis H, q u ' o n p o u r r a i t comparer à sa valeur expéri
mentale. Malheureusement la théorie m o n t r e que la valeur calculée
dépend très peu de la l o i de densité. E n i n t r o d u i s a n t la variable
η(Γ) = r da/i3i d r ,
1 _ 1 I^A _ 1 = « 0 - g/2
5 V 2 ao H •
3 ^ ^ J_ 2 / 5 ^ " " ,
2 H 2 Ma^ 5 V 2 ao
ÔR 2 „ .
o = - ï aPzisin L) -
Cet écart entre la Terre réelle et une Terre fluide est significatif parce que
zonal et n o n local. I l a été attribué à une résistance permanente de la matière
(la cission p o u r r a i t atteindre une centaine de k b ) , à un courant convectif
à symétrie axiale, et surtout au ralentissement de la r o t a t i o n terrestre par le
frottement des marées ( M u n k et M a c D o n a l d en 1960, v o i r Chap. 19). Si le
manteau était élastico-visqueux, avec la décélération actuellement observée,
«2 correspondrait à la figure d'équilibre i l y a 10^ ans ; la viscosité moyenne
d u manteau serait de 10^" poises (unité C G S ) o u 10'^ poiseuilles (unité SI).
La viscosité d u manteau supérieur déduite de la réaction isostatique des
régions chargées de sédiments et des régions déchargées par l'érosion au
départ des glaciers (Fennoscandie, Canada) o u simplement de la baisse du
niveau d'eau (Lac Bonneville, U t a h ) est de l'ordre de 1 0 " o u 10^^ poises
(Chap. 17). O n a beaucoup comparé ces valeurs à la précédente. Malheureuse
ment p o u r les déductions faites, le calcul de M u n k et M a c D o n a l d suppose
implicitement que le pôle s'est peu déplacé. O r la r o t a t i o n serait instable pour
un G l o b e fluide, o u p o u r un G l o b e à symétrie sphérique. En fait, G o l d r e i c h
et T o o m r e (1969) o n t remarqué que le terme p r i n c i p a l zonal dans le dévelop
pement h a r m o n i q u e d u potentiel n'est plus, après suppression de l'aplatisse
ment hydrostatique, que très faiblement prépondérant sur les termes tessé
raux (Chap. 19). E n l'absence de r o t a t i o n les moments d'inertie p r i n c i p a u x
de la Terre seraient donc peu différents. Dans ces conditions l'axe de r o t a t i o n
est susceptible de se déplacer rapidement (Chap. 19) sous l'influence des cou
rants aériens ou océaniques et des modifications dans les masses (déplacements
tectoniques, fonte des glaces polaires, etc.) p o u r se rapprocher de l'axe princi
pal d'inertie.
p 3
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580 MODÈLES DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE
I _ _ ^ du/d/
I ^ " dt; ~ àv/df '
I
OÙ
| = U i + 2 « , / + - , ^ = -3voii+2f)-^'\
: dp àplàf
\ àv àv/àf
I P = 3KO/(1 +2/)=/^ 1
: i^lP = (1 + 7 / ) / 3 / . (4)
dK-/dp = (12 + 49/)/3(1 + 7 / ) j
, l{tVlq>)j, — (tVlcp)r\
~ \(cV]-op)j, -^:\-ΰνΐΪ·ρ)τ)
entre les taux de variation avec la température d'une part, avec la pression d'autre part, et
diminue ainsi les erreurs à craindre d u fait de l'ignorance des conditions de température.
Pour une masse atomique voisine de 21 on a : dU/àp = 2,36 k m . s " ' / g . c m - 3 .
dfCj. J 1 άφ
dp ~ g dr
3. — M O D È L E S RÉCENTS
3.1. — Emploi des ondes longues et des oscillations propres. — S'il existe des
couches à m o i n d r e vitesse, V(r), W(r) ne peuvent être déterminés par l'obser
v a t i o n des ondes de volume. A u contraire, les vitesses de p r o p a g a t i o n des ondes
de Love o u de Rayleigh (Chap. 8) et les périodes propres ,„5„ et „,T„ des oscil
lations sphéroïdales et des oscillations de t o r s i o n p o u r une sphère n o n tour
nante (m n o m b r e de sphères nodales) dépendent des valeurs de V(r), W(r),
p(r) à toute p r o f o n d e u r et renseignent sur ces couches à m o i n d r e vitesse.
L ' i n t r o d u c t i o n des périodes propres vers 1965 (Pekeris en 1966) a changé le
problème des densités en u n problème de détermination simultanée des trois
fonctions V, W, p. O n p o u r r a i t d'ailleurs en ajouter d'autres en partant de
données encore moins élaborées, mais o n est arrêté par le v o l u m e des calculs
nécessaires.
Même si les données possédées étaient théoriquement suffisantes pour
définir une s o l u t i o n unique, ce q u i n'est pas, les erreurs que c o m p o r t e n t ces
données ne permettraient de définir avec précision que des moyennes prises
sur des profondeurs convenables (Chap. 20). A u t r e m e n t d i t o n d o i t rechercher
des courbes lissées. L a présence de discontinuités dans les solutions semble
contredire cette a f f i r m a t i o n . M a i s leur existence résulte t o u j o u r s d'une hypo
thèse, et leur place reste difficile à définir. Par exemple Bullen et H a d d o n
(1967) considèrent comme établie par leurs calculs une réduction dans la pro
fondeur d u n o y a u , q u i passerait de 2 900 k m à 2 880 k m e n v i r o n . D e r r (1969)
q u i a étudié l'influence des erreurs correspondant aux diverses périodes propres,
trouve qu'en changeant de 5 k m la p r o f o n d e u r d u noyau o n modifie en effet,
de façon appréciable, les périodes de à QS(,. M a i s le reste du modèle devrait
alors être défini par les autres périodes, et finalement D e r r emprunte sa valeur
2 894 k m à une étude de Taggerl et Engdahl sur l'onde PcP.
Les méthodes de résolution d u problème sont en général de deux sortes :
tâtonnements systématiques à partir d'une s o l u t i o n approchée ; méthode de
M o n t e C a r l o . Dans les deux cas o n astreint les solutions cherchées à des
« contraintes » plausibles empruntées en général aux c o n d i t i o n s que nous
avons énumérées. Les paramètres inconnus, en particulier le n o m b r e de couches
diffèrent suivant les auteurs.
3.2. — Modèles de Bullen et Haddon. — Comme exemple des premières méthodes, donnons
d'abord ( F i g . I ) deux modèles Bx et Bi de B u l l e n et H a d d o n (1967). Si ,„5„ et „ Γ „ représentent
les périodes des oscillations sphéroïdales et des oscillations de torsion pour une sphère non
tournante, m étant le nombre de sphères nodales, Bullen et H a d d o n utilisent les oscillations
fondamentales (m - 0) q u i sont les mieux déterminées, pour des valeurs de n correspondant
respectivement à 0 ί /7 ί 48 pour mSn et 2 ^ /î ^ 44 pour τηΤη·, et les premiers harmoniques
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MODÈLES RÉCENTS 583
TARLEAU I
i
K
ProfomU'iir V i P
en k m km.S" 1 1 km.s 1 g . cm cm s - kbars
: 10 i - dyr.e.cni
o 5 10 15 20 25
K m x 10*
des densités. Elle consiste à fabriquer, soit directement, soit au moyen de per
turbations linéarisées, mais t o u j o u r s de façon quasi aléatoire, u n g r a n d n o m b r e
de modèles où V{r), W{r), pir) sont choisis dans des limites raisonnables. O n
confronte ensuite les modèles avec les données existantes, et o n garde ceux q u i
conduisent à des écarts acceptables.
Dans Press (1970a) la croûte et le manteau supérieur sont de type océanique ;
la p r o f o n d e u r d u noyau est choisie au hasard entre 2 873 et 2 923 k m ; le gra
dient de température dans le n o y a u fluide est supposé adiabatique, la graine
sans rigidité. Les limites de V, IV, p s'inspirent des d i s t r i b u t i o n s calculées
en 1969 par Johnson d'une part, par F a i r b o r n de l'autre, q u i dépendent direc
tement des enregistrements obtenus par les grandes nappes américaines de
sismographes, L A S A et T o n t o Forest (Chap. 9 et 11). Les modèles, définis
par des lois de vitesses et de densité dans 88 couches successives, subissent
des épreuves p o r t a n t d ' a b o r d sur les durées de propagation de P et P c P d'après
H e r r i n et al. (Chap. 11) et sur les périodes propres „,S„ ( p o u r m = 0 et « = 0,
2 à 22 ; p o u r m = I et = 2, 3, 5, 6, 8, 12 ; p o u r w = 2 et « = 4, 6, 10),
,„T„ ( p o u r m = 0 et « = 3 à 21). Press utilise en outre les vitesses de phase des
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586 MODÈLES DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE
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MODÈLES RÉCENTS 587
2 3 4 5 6
Densité (g crrï-^)
ondes superficielles p o u r des trajets océaniques dans les intervalles 125 à 135 s
p o u r les ondes de Rayleigh, 80 à 340 s p o u r les ondes de L o v e .
Là où les modèles ayant réussi sont tous voisins les uns des autres, o n peut
en déduire des conclusions certaines ; mais si une courbe ayant réussi reste
isolée, elle peut en principe représenter la « réalité » aussi bien que les autres
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588 MODÈLES DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE
TABLEAU I I
Régions
Océans Boucliers 1 Boucliers 2
V tectoniques
p
Profondeur W Profondeur W Profondeur W Profondeur W
1,520 1,030 Oà 3 0
6,300 2,840 3 à 10 3,700 Oà 33 3,700 Oà 33 3,700 Oà 41 3,700
8,000 3,395 10 à 110 4,695 33 à 130 4,597 33 à 130 4,700 41 à 110 4,415
7,700 3,395 120 à 190 3,951 140 à 230 4,576 140 à 230 4,418 120 à 190 4,139
8,558 3,395 200 à 380 4,642 240 à 380 4,576 240 à 380 4,674 200 à 380 4,827
9,674 3,797 400 à 620 5,188 400 à 620 5,240 400 à 620 5,174 400 à 620 5,106
3.6. — Modèles de Dziewonski et Gilbert. — Les eflbrts portent aujourd'hui sur une
meilleure détermination des densités centrales grâce à l'observation d'harmoniques supérieurs
à facteur de qualité élevé, au cours de très grands séismes (Alaska, 28 mars 1964) o u de
séismes profonds (Colombie, 31 j u i l l e t 1970). Le travail récent de Dziewonski et Gilbert
(1972) conduit à deux modèles peu différents, tous deux avec une graine solide, que semblent
imposer les données nouvelles. Indiquons (tableau I I I ) quelques valeurs caractéristiques
du modèle A.
TABLEAU 111
h V w P
4. — A U T R E S PARAMÈTRES
et
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MODÈLES RÉCENTS 591
4.2. — Les nombres de Love. — A partir d ' u n modèle de densité et d'élasticité, i l est
possible de calculer exactement les nombres de Love (Chap. 18) q u i définissent une
déformation statique harmonique d'ordre deux, d u moins si l ' o n admet (Longman,
1966) que la variation de densité dans le noyau liquide correspond à une compression
adiabatique (condition d'Adams et Williamson). Les résultats obtenus par D e r r
(1969) sont : h = 0,615 ; k = 0,303 ; / = 0,086. (Jobert a montré que, sous des condi
tions très générales : k/h ζ 0,504.)
4.3. — La température dans la Terre. — Si l ' o n ne s'est pas servi d u procédé d'Adams et
Williamson pour déterminer la densité, o n peut comme l ' a fait Verreault (1966) en
tirer des renseignements sur la variation de température dans une couche homogène,
dont l'état dépend des deux variables indépendantes Γ et p. Le changement de densité
avec la distance au centre est donné (Birch, 1952) par :
dp ^ /ίρ\ dp ldp\ d r ^ _ dr
dr [dplrdr [dTjpdr κτ dr '
L = J + '^^ •
KT Ks pc '
C est la chaleur spécifique à pression constante.
K.slp = φ étant connu, o n a donc :
p dr φ V dr C /
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 22
GÉNÉRALITÉS
SUR L A PROSPECTION GÉOPHYSIQUE
par
Robert N E U M A N N
1 . — LES O B J E C T I F S D E L A P R O S P E C T I O N GÉOPHYSIQUE
2. — LES M É T H O D E S
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594 GÉNÉRALITÉS SUR LA PROSPECTION GÉOPHYSIQUE
3. — C H A M P S D ' A P P L I C A T I O N D E S DIFFÉRENTES M É T H O D E S ;
ASPECT T R A D I T I O N N E L
Les méthodes géophysiques fondamentales peuvent être classées en deux catégories, suivant
que la prospection sur le terrain consiste à effectuer seulement des mesures, o u à réaliser de
véritables expériences de physique. A la première catégorie appartiennent évidemment la
gravimétrie et le magnétisme, méthodes reposant sur la mesure d ' u n champ physique naturel.
c'est-à-dire existant indépendamment de l'expérimentateur. Par contre, les méthodes élec
triques et sismiques exigent en prospection industrielle la création du champ à mesurer, ce q u i
implique la mise en place sur le terrain d ' u n véritable dispositif expérimental.
Cette distinction ne doit pas cependant faire oublier que la prospection électrique, sous
certaines de ses formes, s'adresse à des champs naturels (*) : i l s'agit d'une part des mesures
de polarisation spontanée, phénomène électrique que l ' o n observe en particulier à l'aplomb
de certains gîtes minéraux, d'autre part de la prospection tellurique, q u i repose sur la mesure
du champ électrique terrestre. Plus récemment, o n a v u naître la prospection magnéto-telluri-
que, qui comme son n o m l'indique, consiste en des mesures simultanées des champs magné
tique et électrique.
A ces exceptions près, la distinction précédente subsiste ; elle permet de définir, au moins
grossièrement, les possibilités et les domaines d'application des différentes méthodes. Les
résultats gravimétriques et magnétiques auront des propriétés intégrantes, en ce sens que le
champ mesuré sera nécessairement affecté par u n grand nombre de contrastes de densité
ou d'aimantation, de profondeurs très différentes. E n conséquence, les renseignements
utiles, c'est-à-dire les anomalies répondant au problème spécifique posé à l'exploration géo
physique, se trouveront noyés dans une masse d'informations sans intérêt. A l'opposé, les
méthodes faisant appel à des champs créés permettent au géophysicien de rester maître,
dans une large mesure, de la profondeur d'investigation, q u i dépend évidemment des carac
téristiques géométriques et physiques d u dispositif expérimental implanté sur le terrain :
en électricité la longueur des lignes d'envoi de courant, en sismique la distance entre sismo
graphes et point d'explosion, l'importance de la charge, etc.
T o u t naturellement, les méthodes d u premier groupe sont considérées comme des métho
des de reconnaissance générale o u , si l ' o n veut, de dégrossissage, celles du second groupe
étant par excellence réservées aux études de détails. Si l ' o n envisage par exemple l'exploration
d ' i m bassin sédimentaire à des fins pétrolières, la mise en œuvre des méthodes de prospection
géophysique devrait s'effectuer dans l'ordre suivant : aéromagnétisme et gravimétrie, puis
sismique. Bien entendu, l'application des méthodes de reconnaissance s'effectue dans le
même temps que les relevés topographiques et géologiques, de sorte que la confrontation
de CCS divers résultats permet de se faire une première idée de la structure d u bassin sédimen
taire prospecté. A ce stade, les « anomalies » présentes sur les cartes magnétiques et gravi
métriques sont difficilement interprétables, faute d'une connaissance suflisante des paramètres
caractérisant les formations géologiques profondes. 11 appartient ensuite à des méthodes de
détail, la sismique surtout, l'électricité plus rarement, d'en préciser la signification, éventuelle
ment l'intérêt pétrolier. Le rôle d u magnétisme et de la gravimétrie est ici davantage de poser
des problèmes que d'en résoudre. Pourquoi dans ces conditions ne pas renoncer aux méthodes
de reconnaissance ? I c i interviennent des facteurs économiques. I l est bien évident que la
réalisation sur le terrain d'expériences de physique répétées, exigeant la mise en action d ' u n
matériel considérable et par conséquent, d'une main-d'œuvre abondante, est nettement plus
coûteuse que l'exécution de simples mesures. De sorte que l'intérêt des méthodes de reconnais
sance consiste essentiellement à réduire le domaine d'application des méthodes de détail,
qui n'ont plus à intervenir que sur une fraction de la surface prospectée, celle qui concerne
justement les « anomalies » dont nous avons parié.
(*) Notons que, jusqu'à présent, l'étude des ondes élastiques engendrées par les séismes
naturels n'a pas reçu de véritables applications industrielles.
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596 GÉNÉRALITÉS SUR LA PROSPECTION GÉOPHYSIQUE
4. — Q U E L Q U E S A S P E C T S A C T U E L S D E L A P R O S P E C T I O N GÉOPHYSIQUE
I l s'en faut de beaucoup, cependant, que cette division des méthodes géophysiques limite
leur emploi, pour les unes à la reconnaissance, p o u r les autres aux études détaillées. I l arrivera
qu'à leur tour, les résultats magnétiques et gravimétriques puissent éclairer les données
sismiques, dans la mesure où celles-ci laisseraient encore subsister quelques incertitudes,
cet appui des méthodes de reconnaissance pouvant aller jusqu'à l'exécution d'études complé
mentaires, méritant cette fois le qualificatif de « détaillées » . O n doit d'ailleurs rappeler que,
depuis longtemps, les méthodes magnétiques (terrestres) constituent u n outil de choix en
prospection minière, en particulier pour la recherche des gisements ferrifères ; or, ce type
de prospection nécessite sur le terrain une grande densité de stations de mesures.
I l existe également des problèmes spécifiques d'exploration pétrolière q u i peuvent être
résolus sans faire appel aux méthodes sismiques, o u en ne leur demandant qu'une confirma
t i o n . L'exemple le plus frappant concerne la recherche des dômes de sel, q u i constituent sou
vent des « structures pétrolifères » de choix. D e tels dômes sont particulièrement abondants
le long de la G u l f Coast, au Texas et en Louisiane, et beaucoup d'entre eux o n t été découverts
par prospection gravimétrique, utilisée seule. Les dimensions des anomalies provoquées par
de telles structures sont sufiîsamment réduites p o u r exiger des mesures assez denses (plusieurs
stations par kilomètre carré) et l ' o n ne peut plus parler seulement de « reconnaissance »
gravimétrique.
Beaucoup plus récemment, grâce en particulier à des améliorations apportées aux instru
ments de mesure, les méthodes magnétique et gravimétrique ont v u leur champ d'application
s'étendre à des études nouvelles, relevant de la prospection de très fin détail. C'est ainsi que
l'emploi des magnétomètres modernes s'étend aujourd'hui au domaine des recherches archéo
logiques, auquel commence également à s'appliquer la gravimétrie. Cette dernière méthode,
en tous cas, est de plus en plus largement utilisée pour la détection de cavités, naturelles o u
artificielles. Dans ce type de prospection, les stations de mesure peuvent être placées tous
les cinq mètres, parfois moins...
A l'opposé, o n constate depuis quelques années que les méthodes sismiques sont de plus
en plus utilisées à des fins de reconnaissance. I l y a à cette évolution des raisons techniques,
liées aux conditions géologiques, et aussi, bien entendu, des raisons économiques. Lorsque,
vers 1950, débutèrent les prospections au Sahara, i l devint vite évident que le contexte géolo
gique se prêtait assez m a l à l'emploi intensif de la méthode gravimétrique. I l apparut même
que la meilleure façon de procéder en reconnaissance était de faire appel à la sismique-réfrac
tion, méthode q u i avait connu environ dix ans de prospérité à partir de 1924, mais avait
ensuite été abandonnée (à tort) au profit de la sismique-réflexion. C'est ainsi que fut découvert
en 1954 le gisement d'Hassi-Messaoud, et d'autres après l u i .
Avec le développement des prospections en mer, de nouveaux problèmes se posèrent aux
géophysiciens. Les prix de revient se trouvent dans ce cas fortement grevés par le coût du
mode de transport (navire et équipage) et celui d u repérage topographique (radionavigation).
O n ne peut donc plus invoquer la « légèreté » de l a prospection gravimétrique, tandis que,
paradoxalement, la sismique-réflexion se trouve, en mer, réellement allégée ; i l n'est plus
besoin d'enterrer la charge explosive, ce q u i nécessite en prospection à terre u n important
et onéreux matériel de forage ; i l n'est plus besoin d'implanter u n nouveau dispositif sismo-
graphique pour chaque mesure, l'exploration en mer devenant quasi continue (les simogra-
phes sont en effet attachés à u n câble remorqué par le bateau). Dès lors, le coût de la pros
pection gravimétrique augmente beaucoup plus que celui de la prospection sismique, lorsque
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L'INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS 597
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CHAPITRE 23
par
Jean F O U R M A N N et Robert N E U M A N N
1. — R E M A R Q U E PRÉLIMINAIRE
(Voir 10.3)
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600 LES MÉTHODES DE PROSPECTION SISMIQUE
(*) Ce sont les seules que l ' o n utilise en prospection ; cependant, on étudie depuis peu
(notamment en France) l'utilisation des ondes transversales. Ces recherches, dont certaines
font appel aux sismogrammes synthétiques dont il sera question plus l o i n , semblent prêtes
d"aboutir, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives à la prospection sismique.
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LA MÉTHODE SISMIQUE-RÉFRACTION 601
3. — P R I N C I P E D E L A M É T H O D E S I S M I Q U E - R É F R A C T I O N ;
LES DROMOCHRONIQUES
Cette méthode reposait autrefois sur l'étude des « premières arrivées » aux
sismos. Le trajet b, t o u j o u r s plus l o n g que a, n'intervenait pas dans l'exploita
t i o n des mesures. Par contre, le temps de parcours t^ peut devenir inférieur au
temps ?, lorsque la p o r t i o n MN devient suffisamment grande.
Les dromochroniques o u hodochrones (5 et 10), sont des représentations
graphiques des trajets précédents ( F i g . 2) : la pente de la d r o i t e représentative
de i , ( x ) est l / K j , celle de la d r o i t e ^3(^) étant l / F j ; l'hyperbole représentative
de t2(x) est asymptote à la d r o i t e ti{x) et tangente à la droite ^3(^) au p o i n t C,
« point critique » à p a r t i r d u q u e l débute l'onde conique. U n sismo S^ placé à la
distance reçoit en même temps l'onde réfléchie et l'onde conique : le p o i n t
correspondant sur le m a r q u e u r est évidemment le p o i n t M de la figure 1.
Le p o i n t B, intersection des deux droites, est appelé « point de brisure » :
un sismo Sg d'abscisse Xg reçoit en même temps l'onde directe et l'onde conique.
Au-delà de B, c'est l'onde conique q u i arrive la première a u sismo.
Si le m a r q u e u r possède u n certain « pendage », o n o b t i e n d r a u n graphique
semblable, à p a r t i r duquel la vitesse Vj, déduite de la pente de la d r o i t e Î 3 ,
sera une « vitesse apparente » ; α étant l'angle d u m a r q u e u r avec l'horizontale,
on a
V2 = V2 sin //sin (/ + a ) .
4. — E X P L O I T A T I O N D E S RÉSULTATS E N SISMIQUE-RÉFRACTION
_NS_NS^_ /; _ /itg/
~ Kl V2 ~ K, cos / K2 '
donc
Ds = ^ - ' ^ ^ . (4)
^ ^ ^ /it cos
k K
/ = ί - x/V^ = Ds + DE
5. — Q U E L Q U E S V A R I A N T E S DE L A MÉTHODE SISMIQUE-RÉFRACTION
Ce souci de réduire les distances de tir, qui o n t dépassé 50 k m au Sahara, et aussi la consom
m a t i o n d'explosifs, de l'ordre d'une tonne par t i r « lointain », a conduit depuis quelques
années à une nouvelle méthode. L'idée est d'utiliser le secteur q u i , h la surface du sol, corres
pond au point critique C de la figure 2 : c'est le secteur voisin d u sismo 5c de la figure 1. Cette
« zone critique » est le siège de phénomènes particuliers quant à l'amplitude de l'énergie
transmise aux sismos : lorsqu'on franchit le point critique, o n constate à la fois une brusque
augmentation de l'énergie réfléchie correspondant au début de la réflexion tota'e, et l'appa-
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604 LES MÉTHODES DE PROSPECTION SISMIQUE
6. — P R I N C I P E D E L A M É T H O D E SISMIQUE-RÉFLEXION
Les « traces » sont branchées sur un câble, la flûte sismique, qui transmet les tensions
délivrées par les sismos au laboratoire d'enregistrement. Chaque tir est enregistré pendant
environ 6 s. Les informations sont généralement transcrites sur bande magnétique, de plus
en plus sous forme numérique, les bandes ainsi obtenues pouvant être directement relues par
un ordinateur. Immédiatement après le t i r , o n obtient une image de l'enregistrement par
procédé photographique o u thermoélectrique, ce q u i permet de contrôler sa qualité, et de
préparer l'exploitation q u i se fera loin de la mission, en un service central disposant d ' o r d i
nateurs.
Pour ne pas limiter les possibilités de cette exploitation ultérieure, o n s'efforce sur le
terrain, d'enregistrer les mouvements d u sol le plus fidèlement possible : filtrages électriques
réduits, gain des amplificateurs enregistré, etc.
7. — C O M P O S I T I O N ; C O U V E R T U R E MULTIPLE
1" Mixage d'appareillage : la tension de sortie relative à une trace d'ordre n est répartie
suivant certaines proportions sur les traces voisines n— 1 e t « - j - I . Par exemple, 15-70-15
signifie 15 % sur « — 1 et n — I , 70 % sur n . L a ressemblance entre deux traces successives
est ainsi améliorée.
2" Mixage de dispositif : chaque trace étant relative à n sismos répartis sur une longueur L,
si l ' o n adopte u n espacement entre traces inférieur à L , i l y a chevauchement des sismos
entre une trace et sa voisine. U n élément c o m m u n entrant dans la définition de ces deux
traces leur confère u n « air de parenté » .
Le mixage, procédé artificiel, peut être dangereux ; t r o p poussé, i l accentue la ressemblance
au point qu'aucune discrimination n'est plus possible. Par ailleurs, le mixage peut introduire
certaines déformations des signaux et en altérer le caractère.
8. — LES C O R R E C T I O N S
9. — LES R É F L E X I O N S M U L T I P L E S
Dans les cas les plus simples (sismique terrestre, couverture simple), le traite
ment s'arrête aux corrections. O n procède a u rejeu des bandes magnétiques
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REPRÉSENTATION DES RÉSULTATS: LA SEC!
53pU033SI|||UJ
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608 LES MÉTHODES DE PROSPECTION SISMIQUE
11. — D É C O N V O L U T I O N ; ANTI-RÉSONANCE
s{t) = rit) * / ( 0 .
12. — I N T E R P R É T A T I O N
Le géophysicien travaille sur les sections fournies par l ' o r d i n a t e u r . Leur qua
lité est très variable : i l s'agira tantôt de faire u n choix p a r m i u n t r o p g r a n d
n o m b r e d'horizons, tantôt d'interpoler entre des réflecteurs sporadiques.
L'interprétation d o i t t o u j o u r s utiliser la totalité des i n f o r m a t i o n s à sa disposi
t i o n : croisements entre profils sismiques, données géologiques, etc.
Lorsque l'ensemble des profils forme u n réseau couvrant toute une surface,
les meilleurs horizons peuvent faire l'objet d'une carte d'isochrones, éventuelle
ment soumise à la m i g r a t i o n et convertie ainsi en carte d'isobathes.
L'interprétation géologique gagne t o u j o u r s à être appuyée sur les résultats
d ' u n forage p r o f o n d , à l'intérieur duquel o n réalise, p a r carottage sismique, la
mesure des vitesses. Les coefficients de réflexion kjj sont, en première a p p r o
x i m a t i o n , liés aux contrastes de vitesses entre couches successives :
BIBLIOGRAPHIE
Plus encore que toute autre méthode de prospection géophysique, la sismique est en perpé
tuelle évolution, de sorte que la plupart des ouvrages de fond, même récents, sont rapidement
périmés. C'est p o u r q u o i la meilleure source d ' i n f o r m a t i o n dans ce domaine est constituée
par les revues spéciatisées dont les plus documentées sont :
Geoptiysics, publication de la « Society o f E x p l o r a t i o n Geophysics » (SEG), organisme
américain.
Geopfiysicat Prospecting, j o u r n a l de Γ « European Association o f E x p l o r a t i o n Geophy-
sicists ».
Le lecteur trouvera également des articles en langue française sur la sismique moderne
dans la Revue de l'Institut Français du Pétrole.
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CHAPITRE 24
PROSPECTION GRAVIMÉTRIQUE
par
Robert N E U M A N N
1. — INTRODUCTION
Les prospecteurs n'ont pas toujours utilisé le gravimètre. Les premières découvertes de
structures pétrolifères attribuablcs à la gravimétrie sont à mettre au crédit de la balance de
torsion, inventée par le hongrois Eôtvôs. Cet appareil permettait de mesurer non le champ g,
mais son gradient horizontal {Sgldx et Sgjdy). Largement utilisée vers 1930, la balance de
torsion a été abandonnée après 1940, cédant la place au gravimètre, de mise en œuvre beaucoup
plus rapide.
2. — M E S U R E S ET CORRECTIONS
(*) L'usage, en prospection, est d'utiliser le terme « densité » à la place de « masse vo!u-
mique » ; de ce fait, les valeurs numériques sont des nombres sans dimension, alors qu'il
faudrait les exprimer en g/cm^.
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612 PROSPECTION GRAVIMÉTRIQUE
peut varier entre quelques mètres et quelques kilomètres. Ces lectures succes
sives ne permettent pas d'obtenir, p a r simple différence, des mesures de Ag
de précision suffisante car elles ne sont pas constantes dans le temps. Ce phé
nomène a p o u r cause, d'une p a r t l a marée gravimétrique (voir C h a p . 18),
d'autre p a r t l'existence d'une dérive instrumentale, a t t r i b u a b l e à l'évolution de
la texture des ressorts. L'inffuence de la marée peut être corrigée à l'aide de
tables q u i en fournissent la valeur d'heure en heure (la revue Geophysical
Prospecting en p u b l i e chaque année). Par contre, l ' a m p l i t u d e de la dérive
instrumentale est imprévisible ; o n ne peut la définir qu'en stationnant pério
diquement en des p o i n t s connus, appelés « bases ». Lorsque ces « retours
aux bases » sont suffisamment rapprochés dans le temps (2 heures o u moins),
la dérive peut être considérée comme linéaire, l'erreur restant d u même ordre
que l'erreur de lecture. U n p r o g r a m m e de mesures c o m p o r t e en général 10
à 20 stations entre deux passages à la base.
Les valeurs de g obtenues ne sont pas directement utilisables p a r le pros
pecteur ; leurs différences sont attribuables principalement à la forme générale
de la Terre et à celle de sa surface t o p o g r a p h i q u e (Chap. 16). P o u r mettre
en évidence des anomalies d'origine profonde, des corrections aux mesures
sont indispensables, d o n t nous n'évoquerons i c i que la signification physique.
11 s'agit de soustraire à la valeur expérimentale g{x, y, z) observée à la sta
t i o n S une valeur théorique calculée à p a r t i r d ' u n modèle de Terre obtenu en
superposant à l'ellipsoïde de référence u n plateau horizontal d ' a l t i t u d e z (c'est
le modèle de Bouguer) d o n t o n corrige l'influence p o u r tenir compte de l'exis
tence d u relief a u t o u r de la station. E n 5Ό sur l'ellipsoïde, à la verticale de S,
la pesanteur est gç, = g(x, y, 0). Le passage de SQ Ά S, h. l ' a i r l i b r e , i n t r o d u i t
une correction égale à — 0,308 6 z, où 0,308 6 est la valeur d u gradient vertical
de g au voisinage d u niveau zéro, en milligals par mètre. L'effet d u plateau
de Bouguer constitué par une tranche de terrain de densité d s'ajoute en S
à celui de l'ellipsoïde ; sa valeur est 2 G.d.z, soit 0,041 9 d.z., en mgal/m.
Ces deux termes étant p r o p o r t i o n n e l s à z, l'usage en prospection est de les
grouper, en utilisant u n coefficient C = 0,308 6 - 0,041 9 d. Le relief a u t o u r
de S se t r a d u i t , p a r r a p p o r t au niveau d u plateau de Bouguer, p a r des déficits
(vallées) o u des excès (collines) de masse, q u i c o n t r i b u e n t à diminuer g : la
« correction de terrain » T appliquée à notre modèle est donc soustractive.
Finalement, la valeur théorique calculée est gQ — C.z — T. O n la soustrait
de la valeur mesurée p o u r obtenir Vanomalie de Bouguer :
gée risque alors d'être traitée c o m m e si elle avait été réalisée à ce niveau, ce
q u i est bien sûr inexact. 11 est possible, sous certaines c o n d i t i o n s , de calculer
à p a r t i r d u c h a m p mesuré à la surface d u sol le « c h a m p prolongé » à un niveau
inférieur, mais c'est un problème différent q u i sera examiné plus l o i n .
expression à diviser par n (nombre de rayons vecteurs) pour calculer une fois pour toute des
tables donnant a en fonction de h.
3. — I N T E R P R É T A T I O N D E S RÉSULTATS
4. — T R A I T E M E N T DES RÉSULTATS
11 est rare que le seul examen de la carte des anomalies de Bouguer, éven
tuellement accompagnée d ' u n calcul simple, fournisse directement la réponse
au problème posé. L a figure 2 illustre u n cas de ce genre : i l s'agit de la carte
de reconnaissance de la Côte-d'lvoire, où l'étendue des terrains sédimentaires
justifiait une étude préliminaire destinée à définir les zones d'approfondisse
ment m a x i m a l des sédiments, et à orienter ainsi les recherches pétrolières ulté
rieures. O r cette carte, en dehors d'anomalies secondaires liées à la c o m p o s i
t i o n d u socle cristallin, met en évidence un phénomène unique, u n très f o r t
gradient perpendiculaire à la côte. U n tel accident ne p o u v a i t être interprété
que comme une faille affectant un terrain de forte densité, quasi affleurant
dans son c o m p a r t i m e n t relevé. 11 s'agissait évidemment d u socle cristallin,
q u i présente là une fracture presque verticale d o n t le rejet, p o u r u n contraste
de densité « plausible » de 0,4 g/cm'', a été évalué à environ 3 000 m . U n forage
ayant atteint le socle dans la région d ' A b i d j a n à moins de 200 m , i l est facile
d'en déduire que jusqu'à la ligne d'inflexion (voisine de la courbe zéro), le
socle d o i t être p a r t o u t à faible p r o f o n d e u r : la partie terrestre d u bassin sédi-
mentaire est donc réduite à une bande allongée et très étroite. U n e pareille
étude a une grande valeur économique, puisqu'à elle seule elle l i m i t e considé
rablement le t e r r i t o i r e où d o i t porter l'effort des prospecteurs.
(*) O u celui d'une structure géologique superficielle, mais de grande extension et de forme
régulière (exemple d u Bassin Parisien), dont l'influence « régionale » est indiscernable de
celle d'une cause beaucoup plus profonde.
(*) Le champ g subit une discontinuité à la traversée des masses perturbatrices ; i l ne peut
donc être « prolongé » (c'est le problème classique de D i r i c h l e t ) , qu'à l'extérieur de ces
masses ; or, o n ignore leur position...
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TRAITEMENT DES RÉSULTATS 617
dans laquelle g(0) est la valeur à l'origine et g(nl) la valeur moyenne sur une
circonférence de rayon ni ; / est le « pas », d o n t le choix c o m p o r t e une part
d ' a r b i t r a i r e . Les coefficients a, h, c, ... sont calculés une fois p o u r toutes p o u r
chaque type de t r a n s f o r m a t i o n ; ils obéissent aux conditions suivantes :
U n exemple très classique de l'efficacité de ces traitements est présenté figure 5. I l s'agit de
recherche pétrolière au Texas : la carte brute montre une anomalie négative, q u i avait été
interprétée comme provoquée par u n dôme de sel unique ; o n espéra atteindre celui-ci à
l'aide de trois forages, placés sur le m i n i m u m central, dont les résultats furent négatifs.
Ultérieurement, le calcul d'une dérivée m o n t r a l'influence combinée de plusieurs dômes de
sel, maintenant bien séparés ; chaque dôme ayant fourni une p r o d u c t i o n de pétrole apprécia
ble, i l s'agit là d ' u n incontestable succès des méthodes de filtrage. Car c'est bien encore de
filtrage q u ' i l s'agit, l ' i m p o r t a n t étant beaucoup moins de calculer telle o u telle dérivée
— d'ailleurs de façon approchée — que de donner aux coefficients a, b, c,... des valeurs numé
riques conférant à la formule (4) (qui est bien une formule de filtrage linéaire) des propriétés
adaptées au problème posé.
a) Anomalie de Bouguer ;
b) Dérivée seconde.
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DÉVELOPPEMENT DE LA PROSPECTION GRAVIMÉTRIQUE 619
5. — I N T E R P R É T A T I O N Q U A N T I T A T I V E
6. — DÉVELOPPEMENTS MODERNES
DE L A P R O S P E C T I O N GRAVIMÉTRIQUE
BIBLIOGRAPHIE
(*) C'est même la seule méthode applicable en zone urbaine, les procédés électriques,
parfois efficaces dans ce cas, étant condamnés par la présence des courants vagabonds.
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BIBLIOGRAPHIE 621
V . BARANOV, 1954. Sur une méthode analytique de calcul de l'anomalie régionale. Geophy
sical Prospecting, vol. II, N " 3.
J. GOGUEL, 1963. La gravimétrie. C o l l . Que sais-je ?, Paris, P.U.F., 1963.
S. HAMMER, 1953. Utilité des études gravimétriques de précision. OH and Gas Journal, septem
bre 1953.
H . N A U D V et R . NEUMANN, 1965. Sur la définition de l'anomalie de Bouguer et ses conséquen
ces pratiques. Geophysical Prospecting, vol. XIII, N ° 1.
R . NEUMANN, 1967. La gravimétrie de haute précision. A p p l i c a t i o n aux recherches de cavités.
Geophysical Prospecting, vol. XV, N " 1.
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CHAPITRE 25
FONCTIONS D E L E G E N D R E ET D E BESSEL
par
Georges J O B E R T
1. — F O N C T I O N S DE L E G E N D R E
n- 1
m= 1
telle que
'An'/'md.x = 0 si ηφιη.
φ'2 = x' - ax - b
telle que :
-+1 r+l
ψ'2 ΦΌ d x = 1A2 ·Αί d x = 0.
J-1 J-1
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24 FONCTIONS DE LEGENDRE ET DE BESSEL
Λ,(ΐ)=ΐ· (1)
Pn(t)dt.
En itérant o n obtient :
^ tx - /V""'
•j( - m + I )( O d i =
On a :
et
et p a r suite
d"
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FONCTIONS DE LEGENDRE 625
A i n s i la r e l a t i o n (1) c o n d u i t à :
Posons :
1 si n = m
''^'p„(x)P„,(x)dx = / l „ ^ , ôl =
- 1 0 si n φ m
Pour calculer
A„ = j^jp„(x)P„(x)dx,
,«"+"(172) W -
si^d^(^-^5i)+"i"+'^^ = «- ^''^
1.5. — Fonctions harmoniques sphériques de révolution. — Cette dernière
équation est rencontrée dans l'étude des solutions de l'équation de Laplace.
E n coordonnées sphériques le laplacien d'une f o n c t i o n F{R, 0, χ) a
p o u r expression :
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FONCTIONS DE LEGENDRE ET DE BESSEL
AF = - R' + , sin 0 — + -- .
dR ôR R^ sin θ οθ δΟ sin^ 0 δχ^
^ -, df
fdR dR
on a :
/= R" ou / = R'"-' ,
O n vérifie que :
n + I, - n ; 1, 1 - λ- pour H entier .
Pour cos 0 = I o n a
donc A„ = I et ;
1
_ = Σ PnM • (5)
d - 2 Kx + -
P,<V, = ( « + l ) P „ + xPi^>
1 j _ _ d .^^dg^ 1 d _ ^ ^ ^
f àR àR g sin 0 άθ àO h sin' 0 άχ'
X - 1 m 12
f |/7 + 1, - n ; 1 + "1,-----j
X + 1
d'"
P„,„,(.v) = ( l - χ 2 ) ' " / 2 / > „ ( . v ) (10)
P„ ,m I
P h ^r' p'" (12)
J\ - . V 2
- 1
" + 1
dx .
• -1 I - X
(n + m) !
{P, Mf dx = (13)
_, (il - m) ! 2 n + 1 •
Les fonctions orthonormées sont donc données par
/in - m !)
V" + (i) V {n
(n + m) !
m > 0. (14)
(n + m) ! dx
P°(x) s P„ix).
P : ( X ) P ' ; ( X ) dx = (m Φ 0 ) . (15)
- 1 2TTT^"
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630 FONCTIONS DE LEGENDRE ET DE BESSEL
1 cos
s: = P^icos 0) Οηχ)
sin
00 π
On a :
sin 0 dO άχ [/ - <p]' = 0 .
4π
1 = \ sin 0' dO' dïfiO', χ') P;,"(cos 0') : ° : ( - / ) . (17)
2n + l 0
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FONCTIONS DE LEGENDRE 631
en i n t r o d u i s a n t le p r o d u i t scalaire :
P„(cos 0) = 1 , P;"(cos 0) = 0 ( m # 0)
Remarquons que :
cos 0, = cos O.cos 0' + sin O.sin 0'.cos(x — χ')
ou
ce q u i i m p l i q u e bien g „ = 0.
on obtient :
u" + M = wu (23)
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632 FONCTIONS DE LEGENDRE ET DE BESSEL
avec
ITT
P (cos 0) = n" cos + 0{η-'"). (24)
πη sinO . ( " + 2 , ) ^ - 4 + -2-.
TAHIJ:AU Ι
0 j I
sin
1 I cos 0
3 sin- tf
2 | . i (3 cos^ff— 1) 3 siii tf cos ί
\'3
3 ! i (5 COS-' θ — I 15 sin'- 0 y 1 15 s i n ' tf 1
— 3 cos tf)!i sin
(15tfcos-e—3) — .·; cos tf
Λ/6 I \-360
4 J- (35 cos' β —! J sintf ; ijsin-β X jl05 sin-'β ;105 sin« tf
•; (35 cos' θ — I -(105 cos'^ β — J I X cos tf
: - . 3 0 cos-tf -^3) I _ ' 1
— 15 cos β) -15)
Λ'ΙΟ v'iso V'2 52Ô: ,-ν'20160
2. — F O N C T I O N S D E BESSEL ET DE H A N K E L
, ο'Φ
•Φ = ΛΦ - —~ = 0 (1)
dt'
Φ =f{r)g(0)h{z)k(t).
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FONCTIONS DE BESSEL ET DE HANKEL 633
par suite :
et / est s o l u t i o n de :
On trouve :
par suite :
k = exp(iωf), h = exp(im(p), g =
et / est s o l u t i o n de :
et donc de la f o r m e :
L étant un contour dans le plan complexe z. O n voit que l ' o n peut prendre
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FONCTIONS DE LEGENDRE ET DE BESSEL
' —π + i
//„'"(.v) - - i cxpfiHz — i.v sin z ) d z , j
J -ix
(3)
- ix
exp(i/7z — ix sin z ) d z . \
Cn - - α , / / 1 " + ί 7 2 « ή " .
(4)
N„(x) = I m i / i " = (//i" - Hl:^)/2i
exp(i«z - i x sin z) dz
-n
( - 1)"' /x\ 2
•m
(pour n > 0 ) . (6)
„tO m\{n + m) T \ 2 /
L a f o n c t i o n de N e u m a n n Λ'^ est singulière à l ' o r i g i n e et est par conséquent
m o i n s utile en physique. J et N sont évidemment linéairement indépen
dantes.
(8)
2.7.—Intégrale de Fourier-Bessel. — A p a r t i r de la t r a n s f o r m a t i o n de
F o u r i e r et en utilisant la représentation (5) o n montre ( C o u r a n t et
H u b e r t , I , p. 490) que toute f o n c t i o n / continue et lisse par segments,
formée g :
/ = exp(x/(t)) d i , (U)
grande pente sur Σ sont les trajectoires orthogonales des courbes de niveau
= Cte, c'est-à-dire les courbes I m [/(/)] = Cte. r ne peut a v o i r de
vrai m a x i m u m sur Σ, mais a u plus une valeur stationnaire correspondant
à u n c o l . E n u n tel p o i n t , les dérivées ( R e [ / ( 0 1 ) ' et ( I m [ / ( i ) ] ) ' d o i v e n t
être simultanément nulles. Le c o l est donc t e l que :
ruo) = 0.
c'est-à-dire p o u r
Comme
/ ( z ) = i(z - asinz)/a
^"•'(cosa) -
(14)
" cos n ( t g α - a) -
" 'cosa/ V πη tg a
BlBLIOGRAPHŒ
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INDEX ALPHABÉTIQUE
Les chiffres renvoient aux pages, les chiffres en italique correspondent à des termes
utilisés comme titres de sections.
A basalte, 280.
bases gravimétriques, 417, 612.
accélération en bout, 216. bassins océaniques, 277.
accéléromètre, 215. Bessel (fonctions de), 632.
Adams et W i l l i a m s o n (condition de), 578. Betti (formule de), 343.
agitation microsismique, 214, 225, 336. Bingham (corps de), 18.
Airy Birch (formule de), 478.
— (fonction d'), 13. Birch-Murnaghan (équations de), 579.
— (intégrale d'), 199. Boltzmann (corps de), 27.
— (modèle d'), 475. boucle de dislocation, 33.
— (phase d'), 199. ί bouclier, 277.
A i r y - V e n i n g Meinesz (modèle d'), 475. Bouguer (anomalie de), 395, 440, 612.
A k i (formule d'), 390. brisure (point de), 601.
aliasing, 523. Bruns (formule de), 443.
alidade nivelatrice, 414. Bullen (critère de), 578.
altimétrie, 469. Bullen-Haddon (modèles de), 582.
altitude, 425. Bureau International de l'Heure, 535.
— normale, 426. Burgers (vecteur de), 32, 342, 394.
amortissement critique, 215.
— des ondes, 29, 20/. C
— de l'oscillation de Chandier, 551. I
amphibolite, 280. \ Cagniard (méthode de), 125.
amplitude (ondes superficielles), 202. calcite, 40.
— le long d ' u n r a i , 108. capteur de déformation, 218.
Andrade (loi d'), 38. carottage géophysique, 594.
anélasticité, 10, 36. — sismique, 609.
anisotropie (milieu élastique), 97. Carson (transformée de), 27.
anomalie de la pesanteur, 439, 446, 611. cartographie, 413.
— à l'air libre, 439, 442, 463. Cauchy (équation de), 90.
— de Bouguer, 395, 440, 480, 612. caustique, 144.
— isostatique, 269, 442, 475. cavités souterraines, 620.
— régionale, 616. — (contraintes autour de), 72.
anormal (manteau), 278. célérité d'une onde, 101.
antiracines, 475. ; centre de dilatation, 347.
aplatissement hydrostatique, 577. ; chaînes de montagnes, 277.
— interne, 590. — de volcans, 499.
arc insulaire, 277. chaleur
assemblage, 246. — (création de), 92.
astatisation, 217. I — spécifique, 95.
asthénosphère, 40, 473, 487, 490. • champ de pesanteur, 421, 442.
— (viscosité de I"), 489. — — — prolongé, 616.
Chandier (période), 538, 551.
B — (excitation de l'oscillation de), 552.
changements de phase, 355.
bandes^de Lûders, 3 1 , 37, 4 1 . charge de rupture, 28.
barrages (mise en eau des), 6 1 . Choudhury (méthode de), 240.
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640 INDEX ALPHABÉTIQUE
ChristoiTel (coeflîcients de), 85, 86, 87. • critères de Tresca, de v o n Mises, 16.
cisaillement, 7, 9. I critique (distance), 239.
cission, 2. i — (point), 601, 603, 605.
— efficace, 5. croûte terrestre, 40, 229, 272.
— (relaxation de), 22, 172. — continentale, 272.
Clairaut (équation de), 576. — océanique, 274.
coalescence, 616. — (composition de la), 279.
coda d ' u n séisme, 181, 391. — (fluage dans la), 40.
coefficient de dilatation linéaire, 94.
— élastique adiabatique, 95.
— élastique isotherme, 94.
— de frottement, 68. I d a t u m plane, 605.
•— d'influence, 202. déconvolution d'un sismogramme, 222, 608.
— de réflexion, 114. déformation
— de self-diffusion, 44. — anélastique, 10.
— de transmission, 114. I — élastique, 10.
col (méthode d u ) , 134, 142, 635. I — finie, 9, 88, 580.
collimation (erreur de), 410. j — infinitésimale, 7.
compensation isostatique, 441, 474. I — d u sol, 54.
— (niveau de), 473. ! —• d'une sphère élastique gravitante, 171,
composantes contravariantes, 87. i — (tenseur de), 83.
— covariantes, 86. \ — (vitesse de), 7.
composition de traces, 604. délai, 602.
conductivité thermique, 94. densité
coniques (ondes), 139, 230, 601. — (corrélation avec la vitesse sismique),
C o n r a d (discontinuité de), 272. 269.
constante de la gravitation universelle, 423. — de la Terre, 576, 586.
contraintes —• d'énergie, 164, 169.
— normale, tangentielle, 7. Denver (séismes de), 62.
— (directions principales des), 7. déplacement
— hydrostatiques, 94. • — préséismique, 55.
— (chute des), 379, 400. — statique, 176, 514.
— (relation entre — et déformations), i dérive instrumentale, 419, 523, 612.
93. ! — d u pôle, 539.
— (relation entre — et déplacement), 97. I dérivée
— (tenseur des), 2, 89. : — covariante, 85.
convolution, 123, 220, 348, 480, 608. —· verticale de la pesanteur, 617.
coordonnées D e r r (modèles de Terre de), 583.
— cylindriques, 86, 9 1 , 136, 632. Descartes-Snellius (loi de), 115, 154, 284.
— de Lagrange, 84. déviateur des contraintes, 4, 12.
— sphériques, 87, 92, 102, 106, 140, 627, déviation de la verticale, 434, 446, 517.
633. I diagramme d'énergie, 200.
corrections — de M o h r , 2.
— d'altitude, 246. diagraphie, 594.
— de plateau, 440. différences finies (méthodes des), 145.
— statique, dynamique, 605, 606. différences régionales de vitesse, 201, 329.
— de surface, 246. dilatance, 39.
— de terrain, 613. dilatation linéaire (coefficient de), 94.
cote géopotentielle, 426. diopside, 42.
coulissage, 49, 56. i diorite, 280.
C o u l o m b ( l o i de), 67, 79. directions principales des contraintes, 7.
couplage électromagnétique, 561. dislocations, 32, 341, 379, 391.
couplage entre vibrations propres, 209. — vis, coin, 32, 341.
coups de t o i t , 78. discontinuité (propagation de), 107.
courant de chaleur, 94. — de M o h o r o v i c i c , 40, 229, 250, 272,
courbe intrinsèque, 36, 72. 281.
courbes de propagation, 156, 234, 285. dispersion, 183, 195.
— (anomalies des), 235. i — normale, 196.
couverture multiple, 6()5. i — inverse, 328.
crête médio-océanique, 277. • — (courbes de), 327.
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INDEX ALPHABÉTIQUE 641
G hornblende, 4 1 .
Huyghens (principe de), 230.
G (ondes), 183. hydrostatique (contrainte), 94.
gabbro, 280.
— (hypothèse), 171, 575.
Gardner (méthode de), 603.
— (pression), 4, 171.
géodésie
— classique, 407.
I
— spatiale, 411, 456.
— spatiale : méthodes géométriques, 457, impédances, 117.
467. inclinomètres, 517, 519.
méthodes dynamiques, 459, incompressibilité, 19, 94.
468. — adiabatique, 96.
méthodes semi-dynamiques, — isotherme, 95.
461, 468. indice, 100, 101.
méthodes mixtes, 46J.
influence (coefficients d'), 202.
géodimètre, 410.
j injections (séismes dus à des), 62.
géoïde, 425, 446, 463.
I instruments de géodésie, 407.
Gerver-Markushevitch (formule de), 162.
I — de gravimétrie, 417.
Giese (méthode de), 255.
i — de topographie, 414.
glace (fluage de la), 38.
intensité d ' u n séisme, 53.
glaciers tempérés, 39.
intercept, 602.
glissement
intégration numérique, 190.
— (bandes de), 3 1 .
interférence constructive, 184, 192, 205.
— efficace, 9.
i invariants (de la contrainte), 4.
— intracristallins, 3 1 , 35, 37, 43.
I — (de la déformation), 87.
— sur les joints de grain, 29.
I inversion des courbes de dispersion, 202
— (lignes de), 17.
I isochrones (carte des), 609.
— saccadé, 68, 78.
isogammes (courbes), 613.
graben, 277.
isoséistes, 53.
graine, 290.
isostasie, 473, 615.
grandissement d ' u n sismographe, 215.
isostatique (anomalie), 442, 473, 475.
granité, 40, 64, 280.
— (équilibre), 473.
gravimètre, 417.
— (soulèvement post-glaciaire), 489.
Green (fonction de), 344.
isothermes (modules), 95.
— (formule généralisée de), 89.
isotropie, 93.
Griffith (théorie de la rupture de), 72.
groupe prédominant, 195, 197.
groupe (vitesse de), 196. 1 J
Griineisen (coefficient de), 95. 72, 450, 453, 576.
guide d'onde, 163, 238. Jeffreys (méthode de), 316.
guyot, 482. joints de grain (glissements sur), 29.
H
K
Hankel (fonctions de), 106, 140, 633.
k (détermination de), 519.
harmoniques, 187.
K e l v i n (corps de), 24.
— (fonctions), 6J(i, 477. K e l v i n (formule de), 197.
— sectoriaux, 449.
— tesséraux, 449, 455, 460.
— zonaux, 449, 455, 459.
head waves, 139. lacunes, 29.
Hencky (relations de), 17. lagrangien, 203.
H e r r i n g - N a b a r r o (fluage de), 30. L a m b (classes de), 205.
Herglotz-Wiechert (formule de), 160, 235. L a m b (problème de), 135.
hétérogène (ondes en milieu — quelconque), Lamé (coeflîcients de), 19, 94.
167. lamelle de déformation, 32.
hodochrones, 156, 167, 229. Laplace (transformée de), 125.
— (singularités des), 157, 235, 286. laser-Lune, 468.
— (stratification plane), 153. laser (télémétrie), 412.
— (stratification sphérique), 167, 285. latitude astronomique, 429, 433.
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INDEX ALPHABÉTIQUE 643
ERRATUM
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