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Améliorer sa lecture

Décoder l’implicite
Pour rappel, qu’est-ce que l’implicite ?
Ce qui peut-être trouvé par déduction, qui est sous-entendu.

Exercices d’échauffement :
 Réponds aux devinettes suivantes et souligne les indices qui t’ont
permis de trouver la réponse :
La mer est houleuse. La tempête approche. Il faut vite rentrer au port. Il faut
également être vigilant, car le bateau est près des rochers. Cependant, le capitaine
est soulagé, car il aperçoit la lumière tournante.
 Qu’est-ce qui va guider le capitaine ?

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J'ai passé une mauvaise nuit. J'avais mal au dos, j'avais très froid et je me tournais
dans tous les sens. Après une heure, j'ai préféré descendre au salon pour regarder
la TV et je me suis endormie.
 Suis-je un homme ou une femme ?

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 Réponds aux devinettes suivantes :

Je suis en bois ou bien en pierre,


Je ne sais pas du tout nager
Pourtant je franchis la rivière.
Qui suis-je ? : ………………………………………………………………..
J’ai la peau vraiment dure,
Mais je marque l’allure :
Pour la guerre ou la fête,
Je marche à la baguette.
Qui suis-je ? : ………………………………………………………………..
 Lis la nouvelle ci-dessous, intitulée Le Dragon et écrite par Ray
Bradbury. Ensuite, réponds aux différentes questions.
Le vent de la nuit faisait frémir l’herbe rase de la lande ; rien d’autre ne bougeait.
Depuis des siècles, aucun oiseau n’avait rayé de son vol la voûte immense et
sombre du ciel. Il y avait une éternité que quelques rares pierres n’avaient, en
s’effritant et en tombant en poussière, créé un semblant de vie. La nuit régnait en
maîtresse sur les pensées des deux hommes accroupis auprès de leur feu
solitaire. L’obscurité, lourde de menaces, s’insinuait dans leurs veines et accélérait
leur pouls.

Les flammes dansaient sur leurs visages farouches, faisant jaillir au fond de leurs
prunelles sombres des éclairs orangés.
Immobiles, effrayés, ils écoutaient leur respiration
contenue, mutuellement fascinés par le battement
nerveux de leurs paupières.

À la fin, l’un d’eux attisa le feu avec son épée.

- Arrête ! Idiot, tu vas révéler notre présence !


- Qu’est-ce que ça peut faire ? Le dragon la sentira de toute façon à des kilomètres
à la ronde. Grands Dieux ! Quel froid ! Si seulement j’étais resté au château !
- Ce n’est pas le sommeil : c’est le froid de la mort. N’oublie pas que nous sommes
là pour... - Mais pourquoi, nous ? Le dragon n’a jamais mis le pied dans notre ville !
- Tu sais bien qu’il dévore les voyageurs solitaires se rendant de la ville à la ville
voisine... - Qu’il les dévore en paix ! Et nous, retournons d’où nous venons !
- Tais-toi ! Écoute...

Les deux hommes frissonnèrent.

Ils prêtèrent l’oreille un long moment. En vain. Seul, le tintement des boucles des
étriers d’argent agitées, telles des piécettes de tambourin, par le tremblement
convulsif de leurs montures à la robe noire et soyeuse, trouait le silence.

Le second chevalier se mit à se lamenter.


- Oh ! Quel pays de cauchemar ! Tout peut arriver ici ! Les choses les plus
horribles... Cette nuit ne finira-t-elle donc jamais ? Et ce dragon ! On dit que ses
yeux sont deux braises ardentes, son souffle, une fumée blanche et que, tel un
trait de feu, il fonce à travers la campagne, dans un fracas de tonnerre, un ouragan
d’étincelles, enflammant l’herbe des champs. À sa vue, pris de panique, les
moutons s’enfuient et périssent piétinés, les femmes accouchent de monstres. Les
murs des donjons s’écroulent à son passage. Au lever du jour, on découvre ses
victimes éparses sur les collines. Combien de chevaliers, je te le demande, sont
partis combattre ce monstre et ne sont jamais revenus ? Comme nous, d’ailleurs...
- Assez ! Tais-toi !
- Je ne le redirai jamais assez ! Perdu dans cette nuit je suis même incapable de
dire en quelle année nous sommes !
- Neuf cents ans se sont écoulés depuis la nativité...
- Ce n’est pas vrai, murmura le second chevalier en fermant les yeux. Sur cette
terre ingrate, le Temps n’existe pas. Nous sommes déjà dans l’Éternité. Il me
semble que si je revenais sur mes pas, si je refaisais le chemin parcouru pour
venir jusqu’ici, notre ville aurait cessé d’exister, ses habitants seraient encore dans
les limbes, et que même les choses auraient changé. Les pierres qui ont servi à
construire nos châteaux dormiraient encore dans les carrières, les poutres
équarries, au cœur des chênes de nos forêts. Ne me demande pas comment je le
sais ! Je le sais, c’est tout. Cette terre le sait et me le dit. Nous sommes tout seuls
dans le pays du dragon. Que Dieu nous protège !
- Si tu as si peur que ça, mets ton armure !
- À quoi me servirait-elle ? Le dragon surgit d’on ne sait où. Nous ignorons où se
trouve son repaire. Il disparaît comme il est venu. Nous ne pouvons deviner où il
se rend. Eh bien, soit ! Revêtons nos armures. Au moins nous mourrons dans nos
vêtements de parade.

Le second chevalier n’avait pas fini d’endosser son pourpoint d’argent qu’il
s’interrompit et détourna la tête.

Sur cette campagne noire, noyée dans la nuit, plongée dans un néant qui semblait
sourdre de la terre elle-même, le vent s’était levé. Il soufflait sur la plaine une
poussière qui semblait venir du fond des âges. Des soleils noirs, des feuilles
mortes tombées de l’autre côté de la ligne d’horizon, tourbillonnaient en son sein. Il
fondait dans son creuset les paysages, il étirait les os comme de la cire molle, il
figeait les sang dans les cervelles. Son hurlement, c’était la plainte de milliers de
créatures à l’agonie, égarées et errantes à tout jamais. Le brouillard était si dense,
cerné de ténèbres si profondes, le lieu si désolé, que le Temps était aboli, que
l’Homme était absent. Et cependant deux créatures affrontaient ce vide
insupportable, ce froid glacial, cette tempête effroyable, cette foudre en marche
derrière le grand rideau d’éclairs blancs qui zébraient le ciel. Une rafale de pluie
détrempa le sol. Le paysage s’évanouit. Il n’y eut plus désormais que deux
hommes, dans une chape de glace, qui se taisaient, angoissés.

- Là chuchota le premier chevalier. Regarde ! Oh Mon Dieu !

A plusieurs lieues de là, se précipitant vers eux dans un rugissement grandiose et


monotone : le dragon.

Sans dire un mot, les deux chevaliers ajustèrent leurs armures et enfourchèrent
leurs montures.
Au fur et à mesure qu’il se rapprochait, sa monstrueuse exubérance déchirait en
lambeau le manteau de la nuit. Son oeil jaune et fixe, dont l’éclat s’accentuait
quand il accélérait son allure pour grimper une pente, faisait surgir brusquement
une colline de l’ombre puis disparaissait au fond de quelque vallée ; la masse
sombre de son corps, tantôt distincte, tantôt cachée derrière quelque repli,
épousait tous les accidents du terrain.

- Dépêchons-nous.
Ils éperonnèrent leurs chevaux et s’élancèrent en direction d’un vallon voisin.
- Il va passer par là.

De leur poing ganté de fer, ils saisirent leurs lances et rabattirent les visières sur
les yeux de leurs chevaux.

- Seigneur !
- Invoquons Son nom et Son secours !

A cet instant, le dragon contourna la colline. Son oeil, sans paupière, couleur
d’ambre clair, les absorba, embrasa leurs armures de lueurs rouges et sinistres.
Dans un horrible gémissement, à une vitesse effrayante, il fondit sur eux.

- Seigneur ! Ayez pitié de nous !

La lance frappa un peu au-dessous de l’œil jaune et fixe. Elle rebondit et l’homme
vola dans les airs. Le dragon chargea, désarçonna le cavalier, le projeta à terre, lui
passa sur le corps, l’écrabouilla.
Quant au second cheval et à son cavalier, le choc fut d’une violence telle, qu’ils
rebondirent à trente mètres de là et allèrent s’écraser contre un rocher.

Dans un hurlement aigu, des gerbes d’étincelles roses, jaunes et orange, un


aveuglant panache de fumée blanche, le dragon était passé...

- Tu as vu ? cria une voix. Je te l’avais dit !


- Ça alors ! Un chevalier en armure ! Nom de tous les tonnerres ! Mais c’est que
nous l’avons touché !

- Tu t’arrêtes ?
- Un jour, je me suis arrêté et je n’ai rien vu. Je n’aime pas stopper dans cette
lande. J’ai les foies.
- Pourtant nous avons touché quelque chose...
- Mon vieux, j’ai appuyé à fond sur le sifflet. Pour un empire, le gars n’aurait pas
reculé...

La vapeur, qui s’échappait par petits jets, coupait le brouillard en deux.

- Faut arriver à l’heure. Fred ! Du charbon !

Un second coup de sifflet ébranla le ciel vide. Le train de


nuit, dans un grondement sourd, s’enfonça dans une
gorge, gravit une montée et disparut bientôt en direction
du nord. Il laissait derrière lui une fumée si épaisse
qu’elle stagnait dans l’air froid des minutes après qu’il fut
passé et eut disparu à tout jamais.

Ray Bradbury, Un remède à la mélancolie, collection "Présence du futur", Denoël, 1961 (1948).
1) Quel est le statut du narrateur dans cette nouvelle ? Quel effet est donc
donné ?
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2) Comment l’auteur s’y prend-il pour surprendre le lecteur ?
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3) Surligne une métaphore dans le texte.
4) Quelles informations le texte te donne-t-il sur la lande ?
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5) Retrouve les termes concernant le dragon qui appartiennent au champ
lexical du feu.
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6) Quels sont les éléments principaux de cette nouvelle que tu devrais retenir
si tu voulais la résumer ?
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7) Quel est le retournement de situation à la fin ?
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8) Selon toi, le Dragon dont parlent les chevaliers existe-t-il vraiment ? Justifie
ta réponse (deux réponses sont possibles, fais donc bien attention à être
complet dans ta justification). Fais si possible un lien avec le genre auquel
appartient la nouvelle.
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 Lis la nouvelle suivante nommée L’auto-stoppeur et puis réponds aux


différentes questions.
Daniel roulait sous cette pluie battante depuis qu’il avait passé la ville de Lyon,
depuis qu’il s’était arrêté sur cette aire d’autoroute pour remplir son réservoir
d’essence et manger quelque chose de chaud, depuis qu’il avait accepté de
prendre cet auto-stoppeur, Luc. C’était la première fois qu’il prenait quelqu’un en
stop. Il ne savait pas pourquoi il avait agi ainsi, avec tout ce qu’il avait entendu
depuis son enfance sur ces gens sans véhicule. La voix de ses parents résonnait
encore dans sa tête comme si c’était hier : « Il ne faut jamais prendre d’auto-
stoppeur ! Ce sont des gens sales, dangereux. On ne les connaît pas. La plupart
sont fous. Dieu seul sait ce qu’ils sont capables de nous faire. » Peut-être pour
briser sa solitude, peut-être pour vérifier si ce que l’on raconte sur eux est vrai,
peut-être pour défier ses parents ou peut-être pour tout ça à la fois.

Luc était un troubadour des temps modernes. Il sillonnait les routes de France

avec sa guitare et son sac à dos depuis trois mois. Étudiant en 4e année de
médecine, il avait tout plaqué du jour au lendemain pour partir à l’aventure.
Habitué à une vie aisée où tout ce qu’il désirait se matérialisait en un claquement
de doigts, il avait décidé de mettre un grand coup de pied à tous ses privilèges qui
l’ennuyaient, le grisaient, et l’étouffaient. Il vivait de petits boulots : tantôt livreur de
pizzas, tantôt distributeur de prospectus... C’était sa grande fierté, pouvoir subvenir
à ses besoins à 23 ans, sans que ses parents n’interviennent.

Daniel connaissait presque toute sa vie. L’autre était un intarissable bavard.


D’abord enjoué d’avoir de la compagnie, Daniel avait fini par avoir des maux de
tête dû aux flots incessants de paroles que Luc déversait. Il commençait à regretter
d’avoir accepté de l’emmener avec lui et pour comble il se rendait à Nancy, comme
lui... Il allait l’avoir sur le dos pour un bon bout de temps. Et pour ajouter à cela, un
orage venait d’éclater accompagné d’une forte pluie qui vous empêchait d’y voir
clair à une cinquantaine de mètres devant vous. C’était pas de veine. Daniel avait
été contraint de ralentir sa vitesse ce qui laissait présager que la durée du trajet en
compagnie de Luc se rallongeait.

Il avait pris la route de suite après le boulot, vers 18h, alors que la nuit était déjà
installée. Cela faisait plus de cinq heures qu’il avalait les kilomètres et la fatigue se
faisait sentir. Des douleurs dans la nuque commençaient à apparaître, ses yeux le
piquaient, ils semblaient s’assécher sous le souffle chaud du ventilateur. L’envie de
les fermer quelques secondes pour les soulager le démangeait. Mais il ne pouvait
se le permettre, il risquait l’accident. Il devait rester concentré sur la route qu’il
avait bien du mal à distinguer malgré le balayage rapide de ses essuies glace. « Si
seulement les autoroutes étaient éclairées ! » pestait-il. Le mauvais temps le
stressait au point que sans s’en rendre compte il agrippait son volant avec
tellement de force que les jointures de ses mains blanchissaient. Les premiers
bâillements apparaissaient. Il fallait qu’il reste éveillé. La prochaine aire n’était
même pas annoncée.

Il tenta de secouer Luc qui dormait la tête appuyée contre le battant, la bouche
ouverte, mais le véhicule dévia sur la droite. Daniel pesta contre son passager qui
s’avérait être un vrai boulet.

Il appuya sur le petit bouton rouge gravé des lettres « power » de son auto-radio et
n’obtint dans un premier temps que des grésillements. Sans quitter la route des
yeux, il se pencha en avant pour tourner le bouton de recherche de stations de
radio. Il tomba sur de la musique classique qu’il s’empressa de changer. Il capta
ensuite une radio où l’animateur racontait des faits divers, des affaires meurtrières
qui avaient eu lieu ces dernières années. Puis, il enchaîna avec celle qui défrayait
la chronique depuis plusieurs semaines. L’Est de la France tremblait sous la
menace d’un tueur en série qui avait quatre meurtres à son actif.

D’après les spécialistes, il s’agirait d’un homme, probablement jeune, mesurant


environ 1,85 m. Ses victimes, âgées d’une vingtaine d’années, étaient mortes par
strangulation avant d’avoir été lacérées de vingt-trois coups de couteau. Les
lacérations n’étaient pas faites au hasard, ce qui semblait avoir une certaine
importance pour le tueur, c’était l’unique point commun entre les victimes. Le
meurtrier signait ses meurtres. Ils avaient tous eu lieu la nuit. Il n’existait aucun lien
entre eux.

Personne n’était en mesure d’expliquer les motivations du tueur, l’enquête piétinait.


Ce pouvait être n’importe qui. Cette histoire rendait nerveux Daniel qui préféra
changer de station radio. Il en capta une qui diffusait des chansons des années 70
- 80. Cela lui permettrait de se maintenir éveillé jusqu’à la prochaine aire, du moins
l’espérait-il. Les éclairs zébraient le ciel sans interruption. Un rideau de pluie se
dressait devant le véhicule. Puis ses phares éclairèrent le panneau bleu indiquant
la prochaine station service à 25 kilomètres. Il pourrait se dégourdir les jambes et
prendre un peu l’air, enfin. Il jeta un coup d’oeil sur Luc qui dormait toujours et eut
une étrange sensation. Un sentiment de malaise qu’il ne parvenait pas à expliquer.
Il l’observa à plusieurs reprises en veillant à ne pas faire d’écart sur l’asphalte. Son
malaise s’intensifia et laissa place à une peur panique lorsqu’il distingua des traces
de sang sur ses doigts. Alors, il repensa à l’émission qu’il venait d’écouter
quelques instants plus tôt. Comme les pièces d’un puzzle qu’on assemble, ses
idées s’associèrent les unes aux autres. Il posa la paume de la main sur sa tempe
pour apaiser les maux de tête qui s’étaient amplifiés au fil des heures. Cette
douleur était insupportable.

Arrivés à la station service, il gara son véhicule sur le côté. Il n’y avait pas âme qui
vive. Au moment de sortir de la voiture, Luc se réveilla. Daniel se mit en retrait, il
alluma une cigarette en réfléchissant. Ses mains ne tremblaient pas uniquement à
cause du froid. Luc sortit à son tour et le rejoignit en esquissant un sourire. Le
crâne de Daniel semblait prêt à exploser. C’est alors qu’il aperçu quelque chose de
métallique à l’intérieur du blouson de son passager laissé ouvert. D’une pichenette,
il envoya son mégot dans les buissons et sans crier gare il se jeta sur Luc, les
mains en avant.

Surpris, et encore à moitié endormi, ce dernier n’eut aucune réaction. Les yeux
exorbités et les veines du front saillantes, il tenait les poignets de Daniel qui
enserraient sa gorge l’empêchant de respirer. Il tenta de le faire lâcher, mais ses
bras faisaient des moulinets dans le vide. Ses forces l’abandonnaient
progressivement. Ses jambes se pliaient. Il se trouvait maintenant à genou devant
son agresseur comme s’il le suppliait de l’épargner. Et puis, le trou noir.

Le corps sans vie de Luc, la cinquième victime, gisait dans les fourrés, là où le
mégot avait atterrit quelques secondes plus tôt. Il extirpa de son blouson sa lame
et frappa Luc de vingt-trois coups de couteau, selon son rituel. Quand il eut fini, il
l’essuya sur le pull- over et le rangea précautionneusement dans sa poche
intérieure, comme s’il s’agissait d’un objet précieux.

Il remonta dans sa voiture sans un regard en arrière ni une once de remord. Il


appuya sa tête sur le volant et revécut la scène. Ses maux de tête s’estompaient à
chaque image. Il se sentait bien. Les petites voix qui le guidaient disparaissaient. Il
était libéré.

À la radio, Jim Morrison chantait « Riders on the storm ». Il augmenta le volume et


redémarra.

Riders on the storm.


There’s a killer on the road
Killer on the road...
D’après Fabienne NOCE, « L’auto-stoppeur », in https://www.saint-die.eu/images/ 08_CULTURE/Henri-
Thomas/2014/auto_stoppeur.pdf.

1) Qui sont les deux personnages présents dans la voiture ?


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2) Quel est le statut du narrateur ?
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3) Souligne la/les information(s) incorrecte(s) parmi les trois présentes ci-
dessous.

 L’assassin serait un homme.


 L’assassin a déjà tué pendant la journée.
 L’assassin inflige vingt-trois coups de couteau à ses victimes.

4) Que signifie le mot souligné dans le texte ?


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5) Relis l’extrait ci- dessous. Pourquoi Daniel


éprouve-t-il une étrange sensation ?
« Il [Daniel] jeta un coup d’œil sur Luc qui dormait toujours et eut une étrange
sensation. Un sentiment de malaise qu’il ne parvenait pas à expliquer. »
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6) Comment l’auteure s’y prend-elle pour surprendre le lecteur à la fin du
texte ?
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7) Quels éléments sèment le doute chez le lecteur par rapport au meurtrier ?
Cite-les.
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8) Dans le tableau, coche la bonne proposition.

Première colonne : le texte permet de l’affirmer.


Deuxième colonne : le texte donne des indices qui le laissent supposer.
Troisième colonne : le texte dit que c’est faux.
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Daniel voulait que Luc se réveille afin de l’aider à rester éveillé.


L’assassin a déjà tué plus de trois personnes.

Luc est étudiant en 4e année de médecine.

Daniel mesure 1,85 m.

Daniel apprécie la compagnie de Luc.

Luc est l’assassin que la police recherche désespérément.

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