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LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

GANDALF : Peu de gens le peuvent. Ce langage est celui du Mordor que je ne prononcerai
pas ici. En langue commune ces signes disent « un anneau pour les gouverner tous, un
anneau pour les trouver, un anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier ».
Voici l’anneau unique forgé par Sauron, le seigneur des Ténèbres, dans les flammes de la
montagne du Destin. Il a été pris par Isildur de la main de Sauron lui-même.
Oui, pendant 60 ans l’anneau est resté tranquillement en possession de Bilbon, prolongeant
sa vie et retardant sa vieillesse. Mais c’est fini Frodon. Le mal gronde en Mordor, l’anneau
s’est réveillé. Il a entendu son maître l’appeler.
Non, Frodon. L’esprit de Sauron a survécu car sa force vitale est liée à l’anneau et l’anneau
n’a pas été détruit. Sauron est de retour. Ses Orcs se sont multipliés. Sa forteresse à Barad-
Dûr a été rebâtie sur les terres du Mordor. Sauron n’a besoin que de cet anneau pour
recouvrir les terres de secondes ténèbres. Il le cherche, il le cherche, toutes ses pensées sont
fixées sur lui, car l’anneau aspire plus que tout à retourner au doigt de son maître. L’anneau
et le seigneur des ténèbres ne font qu’un, Frodon. Il ne doit jamais le trouver.

SAROUMANE : Sauron a recouvré l’essentiel de sa force d’autrefois. Il ne peut toujours pas


prendre de forme physique, mais son esprit n’a rien perdu de sa puissance. Caché dans sa
forteresse le seigneur du mordor voit tout. Son regard perce les nuages les ombres la terre
et la chair. Vous savez de quoi je parle Gandalf ? Un grand œil, sans paupières, nimbé de
flammes.
Oui, Sauron.
Il rassemble tout ce qui est maléfique. Bientôt il aura formé une armée assez puissante pour
attaquer la terre du milieu Gandalf
Vous savez cela. Comment se fait-il ?
Je l’ai vu.
Un palantir est un outil dangereux Saroumane.
Pourquoi ? Pourquoi aurions-nous peur de l’utiliser ?
Nous ignorons ce que sont devenues les pierres de vision perdues. Nous ignorons qui d’autre
peut voir par elles.
L’heure est plus avancée que vous ne le croyez. Les forces de Sauron sont déjà en marche.
Les neuf ont quitté minas morgul.
Les 9 ?
Ils ont traversé la rivière Isaine la veille du solstice d’été, sous l’apparence de cavaliers noirs.
Ils ont gagné la Comté ?
Ils vont trouver l’anneau, et tuer son porteur.

BOROMIR : Cet anneau est un don. Un don fait aux ennemis du Mordor. Pourquoi ne pas
s’en servir ? Depuis longtemps mon père, l’intendant du Gondor, a tenu à distance les forces
du Mordor. C’est grâce au sang de notre peuple que vos terres sont encore en sécurité.
Donnez au Gondor l’arme de notre ennemi et laissez-nous l’utiliser contre lui.

ELROND : L’anneau ne peut être détruit, Gimli fils de Gloïn, par aucun moyen en notre
possession. L’anneau a été forgé dans les flammes de la Montagne du destin, il n’y a que là
qu’il puisse être détruit. Il faut l’emporter dans les profondeurs du Mordor et le jeter dans
l’abîme flamboyant où il est apparu autre fois. L’un de vous doit le faire.

BOROMIR : On n’entre pas si facilement en Mordor. Ses portes noires ne sont pas gardées
que par des Orcs. En ces lieux il y a un mal qui ne dort jamais, et le grand Œil est toujours
attentif. C’est une terre dévastée et stérile, recouverte de braises, de cendres et de
poussières. L’air qu’on y respire n’est que vapeur empoisonnée. Même dix mille hommes
n’en viendraient pas à bout. C’est une folie.

GANDALF : C’est gollum. Cela fait maintenant trois jours qu’il nous suit.
Echappé, ou relâché. Il l’aime et il le hait autant qu’il s’aime et qu’il se hait. Il ne se
débarassera jamais de sa dépendance de l’anneau.
De la pitié ? Mais c’est la pitié qui a retenu la main de votre oncle. Nombreux sont les vivants
qui mériteraient la mort et les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous leur rendre,
Frodon ? Alors ne soyez pas trop prompt à dispenser mort et jugement. Même les grands
sages ne peuvent connaître toutes les fins. Mon cœur me dit que Gollum a encore un rôle à
jouer, en bien ou en mal, avant que cette histoire ne se termine. De la pitié de Bilbon peut
dépendre le sort de beaucoup.
Comme tous ceux qui vivent des heures si sombres, mais ce n’est pas à eux de décider. Tout
ce que nous devons décider c’est que faire du temps qui nous est imparti. Il y a d’autres
forces à l’œuvre dans ce monde à part la volonté du mal. Bilbon a été désigné pour trouver
l’anneau et dans ce cas vous aussi avez été désigné pour le détenir. Et ça, c’est plutôt
encourageant.
Oh c’est par ici. Pas du tout, mais l’air est moins nauséabond en bas. Dans le doute,
Mériadoc, il faut toujours suivre son flair.

GANDALF : Finir ? Non le voyage ne s’achève pas ici. La mort n’est qu’un autre chemin qu’il
nous faut tous prendre. Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s’ouvrira et tout sera brillant
comme l’argent. Alors vous les verrez. Les rivages blancs, et au-delà, la lointaine contrée
verdoyante sous un fugace lever de soleil.

GRIMA : Oh il a dû mourir au beau milieu de la nuit. Quelle tragédie pour le roi de perdre
son fils unique et seul héritier. Je comprends que son trépas soit difficile à accepter d’autant
plus maintenant que votre frère vous a abandonnée.
Mais vous êtes seule. Qui sait ce que vous avez dit aux ténèbres dans les moments les plus
amers de la nuit, où toute votre vie semble se rétrécir, les murs de votre boudoir se
refermant sur vous, un clapiet pour entraver un être sauvage.
Si belle, si froide, comme un pâle matin de printemps qui frissonne encore d’un hiver tenace.

GOLLUM : Nous le voulons. Nous en avons besoin. Nous devons avoir le précieux. Ils nous
l’ont volé. Sales sournois petits hobbits. Mauvais, perfides, faux.
Non, non, pas le maître.
Si, le précieux, faux. Ils vont te duper, te faire du mal, te mentir.
Le maître est mon ami.
Non, tu n’as pas d’ami. Personne ne t’aime.
Je n’entends rien, je n’entends rien.
Tu es un menteur et un voleur.
Non.
Meurtrier.
Va-t’en.
Que je m’en aille ? hahahaha
Je te déteste. Je te déteste.
Que serais-tu devenu sans moi ? Gollum. Gollum. Je t’ai sauvé. C’était moi. Nous avons
survécu grâce à moi.
Plus maintenant.
Qu’est-ce que tu as dit ?
Le maître veille sur nous à présent. Nous n’avons plus besoin de toi.
Comment ?
Allez va-t’en et ne reviens jamais. Allez va-t’en et ne reviens jamais. Allez va-t’en et ne
reviens jamais. Nous lui avons dit de s’en aller et il s’en est allé, mon précieux. Parti, parti,
parti, Sméagol est libre.
Regardez, regardez ce que Sméagol a trouvé. Ils sont jeunes, ils sont tendres, ils sont beaux,
oh que oui, mangeons-les, mangeons-les.
Ahhhhhh, qu’est-ce qu’il fait. Stupide hobbit joufflu. Ça les abîme.

ELROND : Si Aragorn survit à cette guerre vous serez quand même séparés. Si Sauron est
vaincu et Aragorn proclamé roi et que tous tes espoirs deviennent réalité tu devras
malheureusement goûter à l’amertume de la mortalité. Que ce soit par les dégâts du temps
ou par l’épée Aragorn mourra, et rien ne pourra te réconforter. Rien ne pourra soulager la
douleur de son trépas. Il en viendra à mourir, une image de la splendeur des rois des
Hommes dans une gloire non ternie avant la destruction du monde.
Mais toi, ma fille, tu erreras sans fin dans les ténèbres et le doute comme la nuit d’hiver qui
tombe sans bruit. Ici, tu demeureras, prisonnière de ta douleur, sous les arbres qui
dépérissent, jusqu’à ce que le monde ait changé et que les longues années de ta vie se
soient écoulées totalement. Arwen, il n’y a rien pour toi ici, hormis la mort.

GOLLUM : Le maître, le maître veille sur nous. Le maître ne nous ferait pas de mal.
Le maître n’a pas tenu sa promesse.
Pas demander à Sméagol, pauvre, pauvre Sméagol.
Le maître nous a trahi. Mauvais, perfide, faux. Nous devrions lui tordre son sale petit cou, le
tuer, le tuer, les tuer tous les deux. Ensuite, nous prenons le précieux et nous devenons le
maître.
Mais le gros hobbit il sait lui. Ses yeux m’observent tout le temps.
Alors il n’y a qu’à les poignarder puis les lui arracher puis le faire ramper. Oui, les tuer tous
les deux.
Non, non, c’est trop risqué.
Nous n’avons qu’à la laisser faire.
Oui, elle pourrait le faire.
Oui mon précieux elle pourrait. Et ensuite nous on le prend une fois qu’ils sont morts.

SAM : C’est comme dans les grandes histoires M. Frodon, celles qui importaient vraiment,
celles où il y avait danger et ténèbres. Parfois on ne voulait pas connaître la fin, car elle ne
pouvait pas être heureuse. Comment le monde pouvait-il revenir comme il était avec tout le
monde qui s’y était passé ? Mais en fin de compte, elle ne fait que passer, cette ombre.
Même les ténèbres doivent passer. Un jour nouveau viendra, et lorsque le soleil brillera il
n’en sera que plus éclatant. C’était ces histoires dont on se souvenait et qui signifiaient
tellement, même lorsqu’on était trop petit pour comprendre. Et je crois M. Frodon que je
comprends, je sais maintenant, les personnages de ces histoires avaient 36 occasions de se
retourner mais ils ne le faisaient pas, ils continuaient leur route parce qu’ils avaient foi en
quelque chose.
Il y a du bon en ce monde M. Frodon, il faut se battre pour cela.

GANDALF : Finir ? Non le voyage ne s’achève pas ici. La mort n’est qu’un autre chemin qu’il
nous faut tous prendre. Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s’ouvrira et tout sera brillant
comme l’argent. Alors vous les verrez.
Les rivages blancs, et au-delà, la lointaine contrée verdoyante sous un fugace lever de soleil.

ARAGORN : Fils du Gondor et du Rohan. Mes frères. Je lis dans vos yeux la même peur qui
pourrait saisir mon cœur. Un jour peut venir où le courage des hommes faillira où nous
abandonnerons nos amis et briserons tout lien. Mais ce jour n’est pas arrivé. Ce sera l’heure
des loups et des boucliers fracassés lorsque l’âge des hommes s’effondrera. Mais ce jour
n’est pas arrivé. Aujourd’hui nous combattrons. Pour ce qui vous est cher sur cette bonne
terre, je vous ordonne de tenir, hommes de l’Ouest.

GANDALF : Adieu mes braves hobbits. Mon œuvre est achevée. C’est ici sur les rives de la
mer que prend fin notre communauté. Je ne vous dirai pas de ne pas pleurer car toutes les
larmes ne sont pas un mal.

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