 Situation de l’œuvre 

:Alphonse Daudet (Nîmes 1840- Paris 1897), écrivain et auteur

dramatique français, il apparaît plus proche de l’école fantaisiste que des naturalistes :
de là cette fraîcheur qui parcourt ses récits, ce style alerte, virevoltant, qui a pu faire
songer parfois à l’écriture artiste des Goncourt, avec en plus des inflexions tendres.
Car l’œuvre est nimbée de sentimentalisme, même si l’on y a exagéré la part de
pathétique ; sous la compassion qui transparaît dans « Le Petit Chose »(1868)…
 Dans le contexte historique et culturel de l’époque. Alphonse Daudet trop tôt exilé de
sa Provence natale, « pion » martyr, puis chroniqueur (au Figaro, à la revue
Fantaisiste) ironique des allures sacerdotales des poètes parnassiens, il se mêla aux
polémiques du temps(en participant par exemple au Parnassiculet contemporain en
1866) avant de définir son projet (décrire « des milieux strictement vrais, copiés
d’après nature ») et d’établir un parallèle avec les peintres et leurs carnets de croquis
(« je n’eus jamais d’autre méthode de travail. »).Il fréquente Flaubert, Zola et la veine
réaliste se déploie dans des romans comme : Froment jeune et Risler aîné(1874), le
Nabab(1877), les Rois en exil(1879), Numa Roumestan(1881) ou l’Immortel(1833),
études sur les industriels, les politiciens, les aristocrates, les hommes de
lettres : « Toutes ses œuvres sont prises en pleine vie moderne », dit Zola.
 Détermination du genre : roman (autobiographie partielle)
 Détermination du sujet : il raconte essentiellement les malheurs du héros, Daniel
Eyssette, surnommé Le Petit Chose. Daudet s’inspire des souvenirs d’une jeunesse
douloureuse : humiliations à l’école, mépris pour le petit provençal, expérience de
répétiteur au collège et enfin coup de foudre pour une belle jeune femme.
 Les personnages principaux :

Daniel Eyssette: le héros du roman dit « le petit chose » ;

Jacques Eyssette : frère du héros (deux ans de plus que Daniel).

Camille : la fille de Pierrotte, appelée « les yeux noirs » par Daniel  et elle tombe amoureuse
de lui.

 Les personnages secondaires :

M. Eyssette : père de Daniel ;

Mme. Eyssette : mère de Daniel ;

L’oncle Baptiste : le frère de Mme Eyssette ;

Pierrotte : frère de lait de Mme Eyssette ;

Roberte : épouse de Pierrotte ;

L’abbé : le grand frère de Daniel ;

Annou : cuisinière de la famille Eyssette;

Jean Peyrol : mari d’Annou (ils se sont mariés quand elle a quitté la famille Eyssette)
Colombe : le concierge ;

Rouget : fils du concierge colombe (jouait avec Daniel à l’enfance) ;

M. Cassagne : un concierge dans le collège de Sarlande ;

Monsieur le principal : principal dans le collège de Sarlande ;

Monsieur Viot : surveillant général dans le collège de Sarlande ;

Roger : professeur de danse, d’équitation, d’escrime et de gymnase au collège de Sarlande, et

il avait servi longtemps dans les chasseurs d’Afrique ;

Monsieur Serrières : maître d’études dont Daniel va le remplacer ;

L’abbé Germane : professeur de philosophie au collège de Sarlande ;

Le marquis de Boucoyran : élève au moyen dans le collège de Sarlande ;

Coucou blanc : bonne chez Irma Borel ;

Irma Borel : voisine de Jacques à Paris (Daniel va tomber amoureux d’elle)

Monsieur et Madame Lalouette : propriétaires d’une boutique de porcelaine, dont Pierrotte

devient leur associé ensuite le propriétaire.

 Jean-Louis Curtis : « on a dit quelquefois d’Alphonse Daudet qu’il était ‘’le Dickens
français’’.Assurément, il aurait aimé l’être et l’on sent fort bien l’influence du grand
anglais dans Le Petit Chose, publié en 1868,comme, huit ans plus tard, dans Jack, qui
est presque, en certains épisodes, un démarrage de David Copperfield. Daudet n’est
pas Dickens, il s’en faut de beaucoup ; mais pourquoi cette comparaison, gênante
parce que désavantageuse pour l’auteur délicieux et déjà classique des Lettres de
mon moulin ? Être Alphonse Daudet, sans plus, c’est assez pour sa gloire et pour
notre plaisir de lecteur.