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Notes du mont Royal

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Cette œuvre est hébergée sur « No­
tes du mont Royal » dans le cadre d’un
exposé gratuit sur la littérature.
SOURCE DES IMAGES
Persée
Matériaux pour servir à l’histoire de la peinture iranienne II’

LE B0MAN DE VAnoE ET 00mn


par Assadullah Souren MELIKIAN- CHIR VAN!

Essai sur les rapports de l’esthétique littéraire et de l’esthétique plastique


dans l’Iran pré-mongol suivi de la traduction du poème

NOTE RELATIVE A LA TRANSCRIPTION DES MOTS


PERSANS ET ARABES
Les mols persans ont été transcrits phonétiquement selon la prononciation
moderne de Téhéran, soit :

àpga»
l dazas3zung Y
Î
t le l J
ts aa. rz J5 z’ C.16
n am f
j c i 3 q v 1’ ù [ow )
h C s U4 l Ç) h [e A
x à U2 q à L’ey 5
Les noms arabes cites dans l’introduction ont été translitlerès selon la translit-
tération internationale. Ainsi lira-t-on Abû’l Qâsim Mahmüd quaan le nom du
souverain est donné à la façon arabe, mais Abo’l Qâsem Mahmùd quand il est tire
d’un vers du poème.
Dans le poème les noms des deux tribus ont été conservés sous la forme Ban!
Sayha et Bant Zabha, avec un a a n bref ouvert pour en respecter liallure a arabe n.

’) Voir Arts .thialiqua XYI "367;, pp; 3-52.


TABLE DES MATIÈRES

Page:
C:
INTRODUCTION. . . . . . . ............................. . ..

PREMIÈRE l’.-t R17]?

L’œuvre lilléraire (Iltyyùqî

CHAPITRE pur-2mm: z Problèmes historiques. . . ............... . . . . . . . . . . . . .


â l. L’auteur et son œuvre ................ .... . . . ............. . . . ..
à 2. Ifepoque du roman ...................... . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CHAPITRE Il : Le roman de Yarqe et Golfsàh ............ .... . . . . . . . . . ...... 14

à l. lin manuserit unique : l’état du texte ............... ... . . . . . . . . .. H


â 2. Un roman d’aventures persan .................................. . l7
19
l) L’argument .................................... ............
2) Les rapports avec la sonree suppOsee arabe ........ . . . . . . . . . . . il?
3) Les rapports avee la version populaire tardive. . . . . . . . . . . . . ..... 2-7

g 3. Les earaeteres littéraires du roman .............................. 26


l) Les repetitions .............................................
’26

2) Les naïvetés d’expression .................................... ’37

3) Les tournures d’allure populaire ............................ . . 28

CHAPITRE lll : Yarqe et Golfs-ah et la littérature persane au me siècle .........


à l. Yarqe et (3015m) et la thématique persane. ’arallèle avee Vis et "funin.
l) L’emprunt aux sourees non persanes ........... ........ ..
2) Le parallélisme des episodes... ......... .. ...... . ........... .
3) L’identité des soeietes derrites ......... .. . . . . . ........... . ..
TABLE DES .tl.l1’ll?ltlis

Le langage de l’image. . . . . . .. ....... . . ........................


l) Les cléments du langage de l’image. .....
2) La beauté vue par Ayyùqi : le màhrù ou Visage de lune ..... . . . . . 42
3) Les références littéraires a l’art bouddhique .................... il
95
L’esthétique littéraire de Varqe et (îolÎsàh .. .. .................... 48
l) La perception stylisée de liunivers. . . . . . . . .................... 48
2) L’esthétique du nombre. . . . . . .. ................. ...... ...... Je

DEUXIÈME PARTIE

Le cycle pictural (le liurqe el ouadi.

CHAPITRE PREMIER : Le canon esthetique de Yarqe et Golfs-ah ................ 53


52
l Les cléments du îanon. . . ...................................... "Il.
53
l) Les personnages ........................................... 55
2) Les animaux ..............................................
si) Le cadre : paysages, architecture .................... . ........ ’57

Les lois de la composition ...................................... ’Il-

1) La loi de symetrie .......................................... Ü"

1)) Liesthetique du nombre ..................................... (il)

Les sources littéraires du cycle pictural de Yarqe


7!) et (iolsàh ......... 6:)
l) La correspondance entre l’anecdote et l’image .................. 6:)
1’) La correspondance entre les details du canon ................... lit!
3) La correspondance entre la perception plastique et littéraire du
monde .....................................................
(amerrirez ll : Yarqe et (aussi. et la peinture seldjoukide au vll°]xlll° sieele . . .
ss l
Le manuscrit de Yarqe et (iolÎsah et liecole du .lebal ...............
l) L’identite des cléments du langage pictural. Humains. animaux.
plantes. cadre (paysage ou architecture) ....................... 73
1’) L’identite (les lois de la composition. Symelrie. nulneration ...... Il
Les carat-titres
PI];
propres de Yarqe et (iolsah ....................... 80
l) Les personnages : mouvements. costumes ..................... 8l)
2) Les animaux inconnus ailleurs ............................... 82
3) Le cadre : paysages. tonds plisses ............................ 83
Situation de la peinture persane au «li-but du "157qua siècle ........ 8-3

l) Line peinture indilTercnle au monde des apparences ............. S5


2) La double tradition de la pi inture de manuscrits seldjoukides. . .. 87
-l TABLE DES .ll.:l’l’lËIllz’.S
CHAPITRE lll : Les sources plastiques du cycle pictural de, Yarqe et (lolsâh . . . . 89
à l. Les cléments du canon ...... ..............
l) Le Visage de Lune. . . . . . . ......... . .............. . . ..

2) Le.costume....... .. . 9l
3) Les traces de l’iconographie bouddhique au Xllle siècle. . . . . . . . . . . 94
à 2 Les lois de la composition. . . . . . . . . . . . . ..

CONCLUSION ............................. ..... ........ 97


TRADUCTION ..... . ..................................................... ou
MINIATURES ...... .. .................... . ................ .. ........... . 215
ANNEXES" ..... ... .......... . .................................... . . . .. 247
2-51
LE "(MLlN DE l’.lll(II;’ li’l’ GUIAÂII 5

POSITIONS DE THÈSE (Résumé)

l.e texte de Yarqe et tannin, conserve dans un manuscrit unique d’lstanbul. est traduit ici pour la
preIIIii-re lois en langue conquit-nue.
Pour l’histoire de la tint-rature. il offre l’inter!" d’être sans doute le plus ancien roman en langue persane
qui nil survenu. Pour l’historien allurl. c’est le seul roman persan dont le texte soit accompagne d’un e31
complu-l (liillllstrations dans un IIIaIIuscril que la rompu lison avec les trois autres manuseri illustres de
I’IraII seldjoukide connus invite a situer à la llII du xII" Iecle ou dans le premier quart du xIII" s le.
Dans la premiere partie. la theInatique du rom: est analyse-n Malgre IIII etal. laru aire pp. lt-lîi
le texte est misonuablemenl en serve Le contenu du reril [Il - l’on a dit fonde directeIIu-ul sur une source
apportee dans le tût: .- - II est enrichi par Iteur tlII’Nlliullà guerriers eIIlii-reIIIcnt iIIIa
pour toute la premierc moi , de stratageIIu-s. de coups de tin-litre et termine gr: l un appel llll merveilleux
pp. I7-L’ï» . Son style, marque par les repentions et les nain-tes enIaille même de quelques expressions d’allure
populaire. slajoute au contenu pour le designer comme une o-uvre aux coIIllIIs de la tilleratnre des lettres
et de la tilleralure [Itlplllt ’ pp. 36-2! . ll’est la CHUS!" de son sur ’ en milieu lurcophone, auquel il doit sa
survie pp. titi-30.. Cependant * IraclerI sont purement iraniel Les lhe les d’abord : les episodes qu’il
a ajou trouvent leurs par: -s d: Yls et lltlmln. autre roman du XI" sIecle la morale pp. 33-le . la
conception pessimiste du monde pp. J: 37 . la soeiete «li-peinte. pp. litt-l0 . sont issus du tonds commun de
litteralure persane. Le langage de l’image ensuite avec ses trois degn : cliches p. Il , coIIIparaisnng sur;
prees p. 12 , IIIetaphores 1p. 42;. La discription de la bi. de humaine laIt apparaltre un typ- lque, le
a nuihrIi -. identique pour I homme et la lemme. au portrait bien trace pp. l’l-lî . qui parait marque par le
souvenir du bouddhisme. L’esthelique IiltI-raire pp. la sq.i caraclerisc par la description haute
Z
de. I utimeIIts et même du deroulement. general de l’action rythme cumul Il ballet.
. lesnde partie
liens anal)"-
etroils qui l’unisseul a l’eslhetique plastique que tout eonnallre
les minialur s.
Les elcmcIIIs animes el vegelaux des scenes represeulees sont tous issus d’un canon pp. 53-3»? . lieux
lois gouierncnt la compo tIon, une flétrie rigoureuse et l - IIuIIIeratioII particulierc loIIdi-n sur des noIIIbres
que l’on retrouvn aille" * dans l’art Iranien pp. tilt-61’ . l.’ " l du texte illustre par le peintre montre que
celui Il’Iplt-
donne du; princier.
la prinlaute ù un repertoire tout fait de scelles Idealn le coI
ln bat
d "go r
plus ou moins
qu’il In recit pp. G? 69 . A un une u plus t en , la perciption des Inoux’cIIIenls. de
t etion s’exprime de tacon parallele dans h- texte et dans l’image pp. 7" sq.n. IJelail Agnill rat". les quantites
sont es de la numt’ lion parlieulii-re qui gouverne li oIIIple des eleInents t . us la miniature. (Zelli-
correspondance ginerale avec IIII texte ante ur de deux s le. a l’image indique que le langage pictural
devait être aucicnn ut forme.
La eoInpar- isoII t)pologiqlle avec les trois autres manuscrits i auicns du temps pp. 7l-NU montre que
les quatre man ts sont b issus de la même t-cole de peinture et que l’on y retrouve le même canon, les
mômes lois. le même reperloire tout, fait peu respn Itueux du ret , encore que Yarqe et (lolsâh preseule des
Iaracleres distinctils .pp. sir-r45 . tille prouve qu’il y avait nue theIualique picturale bien etablie. indoqu-ndante
du texte directement illustre. m. I lice au en l litt e de la poe . .omme elle. du reste. ile est
issue de sources pre-islaIIquII qu’il tant chercher en l au o ieIItal : et des lois
II de. element. Il canon
sont d «li-[luis tels quel. Is liarl bouddhique de t’lran oriental lia , l et s s prolonL’eIIIents au ’l’urkestan
pp. 70-97 . tin-la l: ssn- soupçonner un arriere-plan stIIboliq le et maline Rustique a bien des coma-min *
en particulier le ImihrIi, visage d’extase si? Le sens n’en avait peut-nitre pas enliereIuent disparu. menu- s’Il
s’elait iIIlleclIi dans une nom elle direction a l’aube du xIII" siecle.
6 .-l.SS.-ll)tÎLl..-lll SU! VHEN .llEIJKLIN-CHIR VA NI

LE ROMAN DE VARQE ET GOLËÂII

Essai sur les rapports de l’esthétique littéraire et de l’esthétique plastique


dans l’lran pré-mongol, suivi de la traduction du poème

INTRODUCTION

Le livre de Yarqe et (lolsâli dont la traduction est publiée pour la première


lois en langue curopeenne n’était naguère qu’un titre cité par les auteurs anciens.
Il n’en subsistait en langue persane que des versions populaires tardives. Avec ce
texte decouvert voici dix ans dans un manuscrit unique du Topkapi Saray conservé
sous la cote Iluzine 841, et publié par le savant iranien Zahîliollâ Sala (l) nous possédons
aujourd’hui un roman d’aventures en vers, non daté certes, mais vraisemblaMoment.
eompost’s avant le temps ou Cornant reiligeait Vis et llâlnin, c’est-à-dire avant le milieu
du vejme siecle (2). (l’est dire son importance pour les historiens de la littérature
persane.
Les soixante-et-onze miniatures execlItt’u-s sans doute dans le premier quart,
du YIIeIXllle siècle. sinon même a la lin du vu°flxn° sicclc ne sont pas moins impor-
tantes pour les historiens d’art. tilles nous tout. connaître le seul cycle complet
d’illustrations accompagnant un roman persan que l’on puisse situer sans liesitation
à cette époque.
Pour la première fois. il est donc possible d’etudier la nature des liens qui unis-
saient au vue,’XIIl° siècle la peinture et la litterature de l’lran. Pour la premierc fois
nous saisissons l’analogie fondamentale qui existe entre l’expression ecrite de la penser:

l ZaMImIlà Sam ed.. l’un]! m nanan-e .lyyiiql. ’Ileheran. khamsins. art-F in-Iû. Introduction.
pp. troisvvingtsneut. Texte, pp. l-I’J’l. Lexique. pp. Nil-13.3. Abrégé en Y. (i.
1’, (tomant, llenri Masse traducteur, Le rumen de Wh; (I IttÏIIIIn, Paris, I939. Introduction, pp. 5-21,
voir pp. ï) et 6.
LE [MALIN me muon [51’ nol..s.tll

et la perception visuelle du monde. entre l’estluitiquc litteraire et l’esthétique plastique.


Les etudcs fondées sur l’analyse comparec de l’image et du texte font totalement,
detaut. Il etait particulièrement interessant de pouvoir la conduire a une époque
ancienne qui se situe avant l’occupation mongole. Ceci confer-c au manuscrit commente
d’abord par le savant turc Ahmed Ates (li une valeur inestimable.
(Zela demandait aussi que le texte français de l’ouvrage persan et son commentaire
littéraire soient publies en même temps que le commentaire artistique. L’un et l’autre
sont lllSt’ÉpîlI’tIllll’S. l’un et l’autre s’eclaircnt reeiproquement. Il faut avoir sous les
veux le texte du roman si l’on veut savoir comment le peintre illustrait les scenes
que (li-crit le litti’u’ateur. Il faut etudicr les images littcraires si l’on veut comprendre
leur traduction plastique. Il faut s’attacher aux caracteristiques de l’expression
verbale telles que l’usage des cliches. la description stylisee des scencs rytlnnee par
le choix des mots eux-mômes. pour retrouver dans l’image le parallelisme des conven-
tions picturales. L’analyse littcraire doil en un mot venir d’abord et l’etud - artistique
lui faire suite. ’l’el est le double objet de cette etude.

(lu. -* LA I)I’ilï(ll’t’lilt’l’lâ I)’I’N ’I’l’ïX’I’l-I ET SES PROBLÈMES

Voici dix ans. on pouvait douter que le roman de Yarqe et (tolsàh eut jamais
existe a l’etat de texte litteraire. [le l’auteur. Avyùql. on connaissait tout juste le
nom. La découverte du manuscrit Sil Il du ’I’opkapi Sarav a soudain fait passer
l’un et l’autre du plan mythique au plan recl. Ahmed Mes professeur a la Faculte
des Lettres d’lstanbul a me le premier à en faire etat dans un article paru dans la
revue de la Facilite des Lettres de ’I’elu’iran. bientôt suivi d’un second article en français
dans la revue Ars Uricnlnlis. En I965. la premiere et la seule edition du roman ôtait,
publiee a ’l’eheran par le Ilr Zabîllollà Sala. tille ôtait accompagnee d’un triple appareil
de notes. celui du lettré iranien Abbàs liqbàl Astiâni (’1’). celui de M. lladl ol-Zamàu
l’orl’lzanfarr v3l et celui de l’auteur il). liqbal Astiàni a etc Ic premier. semble-t-il.
a remarquer le roman à lstanbul. Il en avait etabli le texte dans un manuscrit de sa
main. tonde sur une copie. aujourd’hui (b’qmse a la Bibliotln’iqueCentrale de I’l’niversite
de ’l’eln’iran. en l’m-compagnant d’observations multiples.

’l Ahmad Ale: o Tel.- muxlmrI-r gain Sade a: diacre-gr (louiez-mû": l’n masnavi perdu (air) de
l’apoque ghaznevide .lIujeIIr-yr IMhni-Imdr-ye .ltluhiyytil. ’l’eherau I, -l sans date, pp. l-lll. Abregi- plus loin
en Ales, .lluxnucl. l ne version Irancaise du même article, avec quelques commentaires supplemcnlaires au
sujet des miniatures a etc publiee par le menn- auteur sans le titre z a l’n vieux pot-me romanesque pe " u.
recil de Warqah na (inlshAh n. .trs llrirnlulix. IY, Huit. pp. IlZI-lôz’. Quarante-qua!re figures. Abri-gi- plus
IIIIII en Ali-7. I’or’mr ronmnrxqur.
.2 Y. (L, lulrmluctiou, pp. vingt et un a vingt-sept.
.3, Y. 6., pp. vingt *cpt a vingt-neuf.
t-l- Y. (L, pp. I’JIl-Iltïn.
I! .INSJIII ’l.l..tll Slll’lth’N .Ilh’IJIt’I.INnIIIIIItl’.l.Vl

La deeouverte et la publication du roman soulèvent de nombreuses questions


auxquelles la critique interne du texte n’apporte pas toujours de reponse. Seules
en clTet quelques indications allusives qui se glissent ici et. la dans le poème. nous
renseignent sur la personnalité de l’auteur. sur les conditions dans lesquelles l’œuvre
fut. composee et sur le personnage royal qui en fut le commanditaire.
Le poete se nomme pour la premierc fois au vers 10 :
s
a (l Avyuql si tu as quelque intelligence et quelque entendement
Mets-les au service de l’art du panegvrique »
Il donne une seconde fois son nom au dernier Vers (2238)
« Il’Ayyùqi et des nations, nobles et roturières
La louange a Mohammad. la paix soit avec lui r»

(l’est peu de choses. Nous ne savons môme pas si l’ecrivain consent a nous reveler
sa nislm [en persan neslml) ou s’il s’agit de son nom de plume (lamelles). Il v manque
les autres elfunents du nom. e’esl-a’i-dire le nom proprement dit (isln), la lunule
len persan [ronge]. le nasal: et le surnom ou Implh.
Apparemment. le [voûte faisait assez grand cas de lui-môme pour juger l’identi-
lieation sutlisante. lille ne l’est pas. Un ignore tout, rappelle 7.. Safâ. de la vie dt.
l’auteur Il). tout juste mentionne dans la litterature. Ahmed Ales a signale a?)
l’existence de deux distiques cites sous le nom d’Avvl’Iqî dans le Iv’etab-e Loqal-e
I-’ors d’Asadl-c ’l’ùsî ecrit vers le milieu du vt’jxfl’ s. Ils ne ligurenl que dans l’un des
manuscrits utilises par Abbas liqbal pour son edition (il) et apparaissent dans une
note marginale. ce qui laisse planer des doutes sur leur authenticitt’e. Un n’en trouve
pas trace dans le manuscrit plus ancien qui a servi de base à l’edition de IIorn (l).
L’attribution des deux vers reste dolic a prouver. linlin signalons qu’un auteur du
nom de :vaqu est cite par Mohammad-e (lu-fi de Marv dans le Lobàb ol-albàb au
«If-but du vuflxui? siecle il). Mais rien n’autorise a considerer que ce nom est identique
a celui de A)’)’l’lql connue le remarquait a juste titre A. Ales.
Si le nom de l’auteur est atteste donc une fois au moins dans la lillel’atllre persane,
nous ignorons tout de son œuvre hormis Yarqe et (lolsàll.
Quant au roman. nous avons un peu plus de details. Ayvùqî assure lui-môme.
avoir entrepris sa tache au printemps. et s’en être acquitte dans l’annee. « L’arbrisseau

l Y. (3., p. cinq.
1’ Ales. .llllsnnrl. p. 1’ cl note I : Ales Poème romanesque. p. Il? et note 21L
Il AMI iqlnul ed.. Loqul-e Fora. Te I. IÏIIEIsJIÉt-Il. pp. ".223 et. 30?».
t l’au! Ilc IIIl’x Imipersixrhes Il’ôrlrrhurh I.uyhuI-i Purs. Iterlin. U497.
Î: IÏll. li "rimm- Un". Loin": ol-tlllnih. LeiIIeII. Itltll Part IL pp, ” Il). À)’)I’Ill est d’ailleurs
cite parmi - les poeles Seldjoukides posterienrs a l’epuque de Sanjar et de Mo’
LE "MALIN Illz’ l’.llt(ll;’ I;”I’ (JULÈJ’II il

qu’aux premiers joilrs du printemps nouveau tu avais plante a doline ses fruits ».
ecrit-il avers ÎlI A et Il). Cette redan-lion. assure-l-il plus loin wers t’lÎl A et Il). est la
prcliiiere de toutes.
Nous en connaissons plusieurs autres en langue persane. Il existe une version
populaire fort dil’l’erente du texte littcraire lcf. infra). lille est connue par un manuscrit
defcctueux conserve à la Ilibliotheqiw Centrale de l’universite de ’l’eluïran sous la
cote I773. l’n second manuscrit de la meule bibliotlu’-que .3880) preseute quelques
variantes dans le detail des forillules initiales et liliales. l’Ile edition litllograplliqUe.
ilupriluee a ’l’i’-lierall. a une date ilidelerlililu’w sous le titre « La douce histoire de
Yarqe et (lolsàli s preseute des variantes d-c même liature. Cette edilion aurait fait
l’objet de plusieurs impressions a des dates dine-rentes qui n’ont pas eu- S)’Sl4”lllâltl-
quellielil recenser-s. Edward Iidvvards dans le catalogue des livres illipriiiles du llritisll
Museulii publie en 19L)? kl) signale une premielw edition lithographique in--l0 de
L’l folios datee l’382lltltis’i. impriiliee peut-etre a ’I’c’-heraii Iinissant ainsi : « ’I’uuuim
sur! Ii’elrill-e l’llrllt’ en nuisait » 5H783 c. 7l. l’lie seconde editiou lithographique
iu-N0 de Ilt’l p.. faite a llellii. daterait peut-eth- de 1888 ll783 d. Il]. lin Iîltlti,’INHt.l
le roliiali eu prose et vers des Quatre lices ((.’ulltir I’url’) compose par Ahuiad b. Abl’l
llasan-e .lallil est edile litliograpliiqueliielll lin-8°. IL’7 p.) a Delhi : le rolliali de
Yarqe et (aussi. est imprime silr les marges ell783. l. Iïl "3H. lin IHllt’l Illic editiou
semblable parait a Lahore Vin-80. 1’28 p.) Il l782l. c. I3 2l). l’uc autre editioli encore
de Yarqe et (iolsàli seul in-N0 de Il? p. parait, a llcllli en 135m (I I797. d. HI. il).
l.’edition datee la plus receule meutiouiu’-e par les bibliographes serait celle de ’l’elierau
imprimee en I331 quttlîî-ltlll IL”). Ajoutons a cela les edilious lithographiques
imprimées a l’esînvar au Pakistan pour le marche afghan ’îl). ’l’outes ces edilious
ile sembleraient pas dilTen-r des (alitions iraniennes. si ce n’est par les formules liliales.
Ilans la Iitt1’-ralure persalie ancienne. le lioiii de Yarqe et (IoIsàli n’est pas iiicoiiinl.
Alulicd Ales a relcve la mention qu’en fait llorhau-e ’l’abrîzl. mort en IINî’lly’ltiL’l.
dalis son dictionnaire IlorlldIl-c (hile e l1. ll cite deux vers de .lalal al-diu lll’lllii ou ce
uqu apparaît. L’histoire (-lait donc sullisauuueut connue, pour que l’on v lit. allusion.
mais sans plus. Les lettres iraliielis s’en souciereut si peu que la versioli litteraire
sc perdit tout a fait. Le dictionnaire tun-o-ju-rsali de S’o’l’lrl. le Ii’urhung-c .s’ïo’l’irl’.
indique d’autre part. a l’article Yarqe. que celui-ci est l’amant de (iolÎsz’lli. mais lie,
mentionne rien a l’article nuls-ml. et ne contient pas les vers de Itl’lmî 3.3].

I IIIduard l-Zduards. (fululouue nf "If I’erxiull houka Ill "le Ilrl’ll’xh Iluxruln. Londres. tir". colonne 7?!
el colonne ne: (Ielle lista -st reprise par Iraj At’sar dans une note de I’uqmd Iiv raison NI. XYII" auuee,
Il" l, I313 UNE». pp. Illvil’ l ’inlcnr ne cite pas T5 sources.
à” S .Iialee, par Kan am MoÂAr. l”ellrexl-e Ii’tltihlni-yr tupi-r li’drxl’. ’l’elierau. vol. II.
Il l’ortie en Holâdh. (je e-xtH’IIIIw llz’lï r. l’e’szlvvar. pp. I-ll".’.
.l Édition Iilhographiq - de Neual Kishur. litt , vol. II. pp. 31H .1373 cite par Ales", Forum roula.
[impie p. l-Iîlb [non cidl’). Voir aussi l’editl’ou de NIoliauimad Slo’lu Il vol.’, ’l’elierau mon. pp. IN’lt’n-INL”? et 1’27 I-
L’L’Tîi. Les deux vers citent en exemple Yarqe et (hallali et Yls et Itamlu.
5’ Édition de Mutelerri : Islanbnly Ilîyîu. vol. Il, lot. l?" cite par Ale: .
Il! .t.s.s.lhl ’I.I..lII SOLIN-IN .Illz’l.IIi’I.l.Y-l.’IIIIll’.lA’I

L’histoire ne survecut que dans ses versions populaires. Mais elle connut. dans d’autres
langues une fortune plus brillalilc.

’I’rois versions en langue turque ont me redigees a des epoques différentes. La


plus ancienne est celle qu’a composee ell 770]]37l le poète Yi’lsef-c Maddàll dans
une langue où les a azerisuies il ne manquent. pas Il). Il est interessant de noter que,
Maddâli a egalement ecrit en persan. l’ne seconde redaction. aujourd’hui perdue
aurait etc elilreprise par Slostarli Iliva’l t2) au me]va s. l’lle troisieme version
a me «li-dicact’u- a Shah Abbas par le pot-te Slasilii qui ecrivait en AZerbavjàn au
Klefxt’lle s. (3l. A ces trois textes. Ahmed Ales ajoute un texte en prose. ecril en
«turc classique oriental » ile. t’.e n’est vraisemblablement que l’adaptation de la
version populaire persane. Le savant turc signale encore l’existence de versions popu-
laires turques dolil une au liioills a me iulpriniee en t-aractercs Iatilis (il). L’existence
de ces versiolis successives dont deux. celles de Maddàli et de Masilii ne sont pas
perdues. prouve le succes- de Yarqe et (lolsali. Il lut grand dans les inilielix d’expres-
sioli turque de la province iraliieulie de l’AZerbl’lvjan. Ile façon gent-raie. l’tluest
iranien lit bon accueil a l’ouvrage connue le montre d’autre part l’existence d’oiie
version kurde que signale Sala ’l’)’. Il n’est pas exclu qu’elle procede eIIe-meme de
l’ililerniediaire turc azeri.
La renommée de cc roman courtois dt’»passa-l-clle jamais les limites de l’llrienl ?
Ahmed Ates a des le debul soutenu que la source arabe de Yarqe et (aussi. a servi
de modelc au rouian français de li’loire et Blancliellor l7). 7.aliilioll:’l Sala l’a suivi.
’l’out receullucnt encore Bombaci a evoque cette these ù propos de la version turque
de Maddùli 18). ’l’ous les auteurs l’ont acceptée sans lu’-siter en tenant pour acquise
la d(’-liionstration d’A. Ales. lin fait. celle-ci lient en une phrase el quelques lignes.
recopiees d’apres un paragraphe de (1h. 3l. des (iranges (il) : « Pour montrer l’idenlile.

I- Je remercie ici Mm" NIeIikolT. maître de recherches au (ZXIlS du conilllelilaire philologique qu’elle
a bien voulu me tain au sujet du sljle de lladdùll qui ecriiait cependant en Anatolie.
2’ A. Ales. l’oeil" rumanrxqur, p. I (Il. col. l el ilote 1’ ; signalerions le liai-f aI-:ollün cd. Vingt-I, vol. Il.
p. 29-2.
Il Ihl’ll.. p. Itîl. Ales cite l.liarles Iticu. (falalnyur a! lllr ’l’url.l’sll .llunuxrriplx in Ihr Itrl’lixll .Iluxeum.
Londres "qui, p. lui». Voir t . (L. Introduction. p. l6, on .Ieeril
5’ il ainsi
de laleIlibliollu’upn-
lll
(lentrale de l’l uiversile n" 3.. : tut-rit en n a’liq sur papier d’lstaubul or e. encadre et enlumine. la! folios
de I6 lignes. lteliure de cuir vert QI I l3 cul. ll contient - plus de cinq mille bey -. (In-lie traduction precise
Sala est a dinerente (le l’autre traduction lurquc versi ïe - faite par Matldali.
Il; IIII’II.. ilote Il: texte intitule IIl’Iniyr-i rlçihe a: aller" l’ (iulstill u l’urlm. par un certain Motta Abdallah
Ilaj b. Mir Iv’arlln et lithographie a ’l’askenl en lIlL’l. l)ivise ell ulajlex, ce Il est pas le texte ll’.vt.v.vi’lql. dit Ales.
à, Y. (L, Introduction : extrait de l’article d’Ales. p. dix-neuf.
.6 Y. (1.. Introduction. p. dix-Sept.
7’ Ales. .llaxaaul. p. l3 et Forum romanesque p. l.’r.’b.
K A. llonibaci. Histoire de la Iillr’ralurr turque. Paris luths". p. 1’19. L’auteur parle priideniulcnl d’- alla-
logies o avec li’loirc et Illancllellor.
Ales. mon: ronmnmqur. pp. lai-lm. llaus l’article redige en persan il se contente d’une ligne :p. 13
et reliv a p. I1! de son article turc.
LE ROMAN III-I l’.llf(lli I-."Ii liUI.È.lIl Il
clans los lignvs los plus gonflant-s «lu roi-il ill’ Warqali c-t (iulshali nYI-v (-i-llli ili- FlUll’l’
cl BIanvlu-llvnr. roman français du Sloyi-n Agv. nous no forons quo répélvrson résumé
’cliapri-s (1h. 5l. clos (irangvs). Flair". [ils d’un roi [mimi uinw Illunrlu’flrur, fille d’un"
(«pliure rhrélirnmn La rai l’l’lll fuira N’ai?" à son [ils 1’110 Iflunclu’llr’nr rsl morlr. pl il
lui monlrt- un lolnlwml 111171 a [nil mnslruirt’ pour In sir] jt-unr Iilln. Mais Flot):- uuvrr
[4’ lumhwm l’l Ii’ Irouwml rida par! à lu rt’rhi’rrhv tir Illqu-Iwfinnr. qu’il fini! "près 110
rlIlIlllIN’SlIlll’S tumulurvs. par ri-jniIiiIn- chu: ln sullun lll’ Babylnnv a! qui! épousr. »
(Tosl un pi-u court. lm i-vnvoi on nota qu"À. Alvs l’ail dans son ariivla- paru un
pvrsan dans la livvuv il" la Favulli- «li-s l.I-llrI-s (h- illl.’ll1”lïlll a doux arlirli-s du (ln-orgvs
llll1’l. «il, llano llassol sur los originn-s orionlalvs ili- l’Inin- ni BlanvIu-llor. n’ajouii-
rit-n mais n’wirli- son raisonni-nu-ni syllogistiquc- : la irann- du I’Ioirv ut Blanvlu-llor
«si ich-nliqm- 5. 4-i-Ilc- ch- Yarilt- ri (iolsàh. (Dr m- lliùnw 4la- l’loiri- ut. lllanvlwllor «si,
«lïni’igilic- aralw. l’om- i-li-sl la tram:- (li. Val-(p- c-l (iolÎsàll qui lui a SPI’Yl du [ontlonn-nt.

MallIc-lIi-vuscnwnl la. pn-mior postulai Psi faux.


l."hisioiri- «li-s jPllIH’S amarils nôs l0 inônio jour c-l 4’-Ic-n’-s vusvmlrlv. qui sT-prvnnc-nt
inuits loi liun 4l1- liaulrv. puis son! séparés par «los clilTo’-rvnws «la rang c-i clv ri-ligion
0l réunis après llP lorrilnlos opinion-s pour régnvr sur un aulrv royaunn- vsi aussi (’1’lll’
du cinq aulrvs romans français Il). lin roumi-lu- Il.lllllllllllllïlMIN o’qiisoilc-s ni détails
apparonlonl i’iiroili-mvnl l’Ioiri- 4-! lllanrlu-llnr au roman nil-ilii’wal (H Hui-as »
i-l par lui a svs snllrrvs aniiquos. Ils foui on loul ras «li-fan! a la Ii-gi-nclv aralw. Li- [lui-mu
il» llalnour inégal. onlri- auin-s. qui a-sl h- l’ontlvuwnl il» Floirv 0l Blamlwllor niosl
pas voiuparalnlv a vomi 4li- Yarqi- «l (lolÎsàli ou la ililTôri-ni-n- vsl «Iuv a un n-n-rs cln- la
loriunv. Il ost vonslanL vlwz Ic-s autours Ininliôvaux. Quanl a Iiuniqui- dolai] commun.
liîllltTllUll’ (lu lonilwau viilv. Voici plus th- soixanio ans déjà qui- .l. lli’lllllllld a fait,
savoir dans un arlivlv iniiluli- «Qui-Imams ri-inarquos sur lus souri-us (le l’Ioirvi-l.
lllanvlwllor I2) » (Illdl «in-Hi- «lonni’u- a Hi- clnprunli-i- au llYl’Q’ nl’ApolloniIls.

Sans ilUlllP n-rlains infini-s généraux du roman français oui-ils snlni la marqui-
«la. la liHi-ralurv orinnlalv. Ili-s iliïlails assvz prévis l4-ls qu:- l’i-slluïliqun- «lu nombri-
a Iaquolli- il son: lai! allusion plus loin Io suggi’In-rain-ni : los noinIm-s do (li.r i-l, cli-
:Immmh’ apparaissvni dans l’loirv ri lllanvlwllor. Mais rivn ilïililorisv a souloiiir
Illl1" la lôg’t’llilv ilonl siinspirv li- roman «la Yarqv ni (iolsùli y lui pour qlu-lquo vliosv.
Il n-sl 1’Pl’lîlill qui- ll’ lluïlnn- (l0 Yarqv ct (iolsàh fui vi’-Ioïlniw- au-«ln-la «los fronlii-rvs

iranii-nnos jusqu’vn inilivu luri- d’Anaioliv. Mais appaiwunu-nl il nialla guùrn- plus
loin a lïnlin-sl.

l: l’Iuirr r! Iquanitflur. ml. Maman-i 5l. l’I’l’ , dvuxiùmt- Minou roumi-v. Paris. I950). Inlrmluclion.
p. xx, noir I. Il mm.- ih-ux nirsions 4h- n- roman. Funi- du vu". lizllllrn- du Xllll sin-Mr. lys nlilîùn-nm-s qui li-s
su-pzirvnl un inmlillvnl i-n rion IFS n. narquvs ru. n" ici.
1’ .l. lh-inhold, a Qui-lupins rvinarqun-s sur lus sunna-s 11v l-"loirv cl lllanrlwnur. - "(par lll’ I’liiluluyir [run-
çuixr. XIX. mon, pp. Mil-17.3. Un a un à qui lans .lpullnniux il si v in l nmnunn-nl fum-rairv Ill’j; (mimi.
Mais infinn- si un. rimonnall a n- lln-nn- um- originv :irzilw. Pi" ifvsl pas "mu-s uirvnwnl du liurqr a! HulSüIi qniil
s au". Hom- Ilassrl u lm sunna-s aralws 1h- l’loiri- n-l lllanrln-Ilor a. llrlring’rx ufrirriinx rl nrirnluur. Paris NIB,
pp. Mil-l0? un. rrnil pas I" roman - lrzuluil . up l’aralw. mais marqub par (los i-inprunls a. la lllll’lllzlllllllfl aralnn
l"! .135]!!! .I.I..lll SOI "EX JII’IIJKI.l.V-l.’lllltl’.l.YI
Un airai-rait pouvoir daté:- dé façon rigouréusé ré roman rourtois surgi dé l.()llllll.
l.és opinions (lin-montés énonc-éés a ré sujét illustrént la dillicnlté du prohIénu-.
Pour Alain-d Airs, Yarqé ét. (iolsùh a été éomposé sous lé régné dé Malimùd lé
(iliazm’widé. Sàdvq Ria o-stinn- qué la lîlllL’llt’ interdit ch- siluér liŒlerP dans la prémiéré
moitié du NM!" s. Zaldllollâ Sala 50 rallié prudémnu-nt a lillypotllésé diAlmn-d Atés.
ll n’ésl pas sans intérét Clit’XllllllllPl’ lés arguménts invoqués. lls réposént tous
sur lés indu-citions ainlnigués qué donné lé pot-té Ayyùql.
llans lé pam’ngyriqué dé dédirai-é qui ouvré lé roman. il nomnw a trois roprisc-s lé
SUIIYITHln auqiu-l il lé dédié. Au distiqué Il. il Ii- nommo- Soltàn Qàzl ét Soltàn Mallmùd.
Au distiqué l2. il s’adréssé a « Alufl Qàsénl stih-r (lin-n dural (roi dé la réligion ét dés
états). Sti’lillsiih-t’ rilum iémpéri-ur du mondél. .llHÎr-l’ mélo! (prinré dés nationsl.
(lés indirntions laissi-nt lé choix éntré plusii-urs souri-rains qui sont dans l’or-ciré
rhronologiqué Yamîn aI-Ilawla Aliû’l iglâsim Malimüd il)" Salnnktékin [389!997- 1.3l)
1030). Nâsir al-Ilîn Alu-Id (Jasim Mahon-id ilm Maliksïili I183]l092--l87]l09-l) mort
a Ispahan a Fagn- du si-pl ans. Magin- al-dîn Alu-id ors-nu Mahmûd il!" Nliihammaul
IÎpllflll7-Î)2Î)fll33, qui régna un lraq. ét Sultansüh Ahüd Llâsim Mahml’nl ilm
ll-Arslûn (568,1l79-Î)8Wllllïl) prinri- dé la maison dés Kliwàrazmshàli.
Alma-d Atés dans son artivln- rédigé on français. sin-st appuyé sur doux argnnu-nts
dilTérénts pour ronrluri- qué lé sultan Alm’l (jasmin Malimùd d’Ayyùql né pouvait
étré qué MillellI-Hl lé tiliazni’widé. ll lIlYtHIllt" tout d’abord dés considi’lrations linguis-
tiqiu-s « lm stylé du Warqah un (iulsliali m- ronvii-nt quia la périodv dés tillaznévidi-s »
assuré-t-il Il). (tr «parmi lés mémlnrés du évité dynastié il n’y a pas diantré Altaï
Qfisim Malunüd ». Alma-d Ali-s siappuié un pi-u plus loin sur un sérond argunu-nt.
l.é nom c.l.Aylx’I*iqi. réluarqué-t-il. figuri- dans lé l.oqat-i- l’ors IllASêllll-l’ ’lTisi romposé
w-rs lé milii-u du NM!" s. (2). tir soul lé sultan gliaznévidé a porté ré prénom dans la
pn-miéré moitié du YWIXIP s. lin fait. la lüri’t’ dé son argumént sé trouvv singuliérémént
alTaiIolié du fait qué lé nom d’Ayyùql n’apparaît qué dans un manusrrit. rélui qui
a 5’!"er a Iiédition du ’l’élléran. rommé Ali-s lé prévisé lui-mémé. él ré dans um- noté
marginalé. ré qu’Ati-s omét dé diré. (Zélté dérniéré partirularité suggéré quiil s’agit
d’un rajout postériénr sur léquél on né saurait rit-n fonda-r quant a liépoqué a lthlli’lll’
vivait Ayyùqi. tic-th- olnjn-rtion a d"ailléurs été l’ormuIéi- par Saiiléq lx’ià dans un art ich-
paru dans la réna- di- la Fumlllé dus l.éttrq-s du ’lïïluïran. lm savant iranién sic-st
montré. pour sa part. riréonspi-vl. Solo" lui. la langui- émployév par l’autéur étant
hostériéuré a la prémiéré moitié du VWXI" siérlé. vin-st sur linn dés doux souVérains
du Yl*’fXII° siévli- qué lés spi-rulatious (llWTtIll’lll su portér v3). ll faut rémarqui-r
toutéfois qué. dé son propn- an-u. Sfuléq Km iün’ail lu du roman qué lés n-rs cités

)l Alés, l’ai-air rnlnllllrxtlllf, p. l Hi, rot. I.


1’, Ibill., p. ll7. ml. 1’.
.3. Sàdéq Km, c La- XI: mut Il!" Yarqé xa musât: ésl-il éiuparaiu du. l’a-riions! 1’ v. llujrllt-yr Ininfl-
Luth-y! .hluhiy mil-r ’lirhrtin n" I. drink-m4- annén- I333, un.» . pp, 19...".
I.Ii ROMAN DE lÏllHJI’.’ Ii’li Hillfilll Il!
par Atos. 7.ablhollà Sala. éditour du toxto ot spéoialisto éminont do la littéraluro
porsano. ost. plus nuanoé onooro dans son jam-mont. ll y a. dit-il on substanoo. dos
tours nottomont arohaïquos. ot d’autros qui pourraiont paraltro plus réoonts. En tout
oas. la Ianguo no sau ’ait étro postériouro au début du Vielxne s. l’uis rob-nant Io titri-
do Soltàn Qàzi qui lui parait, mioux oonvonir au ghaznévido. il so rallié a la lhéso
IliAltlg.
(los trois opinions dilTérontos montronl assoz quo Io débat ost ditlioilo. ll oom’iont,
avant d’on tiror la moralo. clïnpportor au dossior dos indirations inolusos dans Io poémo.
doux élémonts qui somblont avoir été négligés jusqulioi. l.o promior ost lïrpposition
quo fait liautour ontro a oitadins ot turos n IL’I’JÎI B). lËIlo somhlorait plus oaraotéristiquo
du miliou du Ye,’XI° siéolo. quand la vagué soldjoukido avait rooouvort lilran. quo du
début. onooro quiil faillo ohsorvor a oot égard la plus grando prudonoo. l.o sooond
élément. dont l’intorprétation rosto malaiséo, ost l’oxprossion (l Soignour do lltlooitlont
ot do l’Uriont n omployéo au Vors 7.30 B. En Asio tîontralo uno formuli- quo lion pont
tonir pour idontiquo « lloi do litlriont ot do l’Urridont r) apparaît on IÎiflfltltîD-ltltiti
dans un aoto do fondation au nom du prinoo (Jarakhanido. lhrahïm b. Nasr l).
lillo oonviondrait aussi au miliou ghaznovido. lin lran Uriontal. ollo rostora on
usago au moins jusqu’au début du Yllel’Xllle s. ot (appliqua-ra mémo aux dignitairos
roligioux.
lin miliou soldjoukido ooridontal ollo ronnaitra égalomonl lino lortuno consi-
dérahlo. mais plutôt. à uno époquo tardivo. a partir du melkite s. : au N’AI? siéolo
ollo ost aooordéé au sonl Slalik-Shah dont Io nom no pont oonvonir t2). Ajoutons onlin
uno dorniéro constatation do hon sons z il ost possiblo tlu’horiquomont. mais asso7.
pou vraisomblahlo on fait. quo lé manusrrit ait été dédirai’é a un onlant do sopt ans.
oo qui invitorait a éoartor on tout état do oauso Uahmüd lu. Slaliksâh.
llo tout oola quo oonolnro 1’ Tout diahord quo lion no pout aotuollomont énonoor
d’avis formol. mais soulomont oxprimor un sonIimont. Sil ost pormis do Io tau-o
aprés tant «Vautours éminonts. disons quo la ooloration linguistiquo général:- no sombh-
pas shooomodor aisémont d’uno datation tardivo. lûllo oXohIt a poll prés l’époque.
du Kllàt’îlllllsllàll nommé Alu-nil (Jâsim Nlahmûd rîitis)’l17’3- ïifltlfllîlii). l.o som’orain
«I’lraq du mémo nom qui a régné do Îil l)l l l7-Î)L’Î),ll l33. déjà plus plausihlo. somblo
néanmoins avoir Véou trop tard égalomont. l’uisquo lionlalll do sopt ans mort a
Ispahan on .l87lltlîll no parait, guéro un oommanditain- prohahlo non plus quiun
«oomhattant x) (wifi). il rosto par élimination Mahmud lo (iliazniwido.
L’on pont ainsi, sous llélli’llu’ illinn-ntairo. sousoriro a la ooliolusion a laquoilo
élait, parvonu Ahmod Ali-s.

Il illaudo (lulu-n. Introduction a o nous .M’tos do il uqrdinn (Jaraljâniclo d’Asio (Zonlralo a par Mohamod
Khadr, Journal .lxiulian. tltll.Y, I967, Il-l. pp. ana-3:". (il. p. 30H, p.321) [radin-lion . ol p. 2H?» loon araho .
.2 Hop. IIIiron. liipiyr. .tr., Yll, HEM. p. un. 11""37II7. l.o proinior mot fait «li-faul. Los tormos Inusriq
et Inuyrih sont omptuyos.
I1 .tSN.lIIl’I.I..lII NUI’lll-IX .IIIZ’I.III.I.l.V-l:IIIIII..LYI

Un. Il. 7- La ROMAN me YAIIQE l-IT (loLÏsÂn

lIcpnis la dimouvorto du manuscrit consoné au ’I’opkapi Sara)’ ct la proniiéro


doscription qu’on a donnéo Monod Atos. aucuno autro trouvaillo n’ost vonuo complétor
Io toxto (Iisponihlo. Il ost toujours hasardoux do jugor uno œuvro on so fondant sur
uno copié uniquo. Yarqo ct ours-m. no fait pas oxooption a la réglo. Il conviont donc
d’on précisor los défauts ct los qualités avant d’on cntroprondro I’analyso.
I.o manuscrit do 70 folios. soit Il" pagos comptant I9 lignés (sans imago) ost
loin d’étrc médiocro. Il ost éorit a I’onorc sépia sur papior jauno-ocré dans un Ims.ri
do holIc qualité. La présonoo dos miniaturos lof. douxiémo partio) d’nno grando
boauté attosto qu’il s’agit d’uno coimnando prinoiéro. Néanmoins Io toxto qu’il nous
lix’ro ost. ili’-I’octliollx a plusiours égards.

I. L’élu! du Immuscril.

Il nous fait connaitro un roman courtois do doux millo doux cont trontc-nout
distiquos composés sur Io métro du IItUIi’IIIlI’l’II. La promiérc pago qui porto uno doxologio
a été rajoutéo a uno époqno nItériouro. sans douto au Ville-Inve- s. Los cinq prcmiors
distiquos ont on ot’t’ot été omprnntés au roman do Khwàdjù Kcrmânl. Ilomày ot
IIomàyùn Il). La graphio. dill’éronto do collé du manuscrit. indiquo égalomont Io
YIII°IXIY° s. (Io n’osl la quo la promiéro d’uno sério do Iacunos dont il n’ost pas toujours
Iacilo do mosuror l’étonduc. Au distiquc 88 lo poéto. qui montionno Yarqo pour la
plu-union. lois. on parlo commo s’il avait déjà introduit Io porsonnago. cc qui n’ost
pas Io cas. lI manquo cortainomont plusiours distiquos, cinq pout-étrc si l’on on jugé
par Io nombré do roux qu’AyyùqI consacré à présontor (Jolsâh. Qllclquos w-rs par is-
sont do mémo manqnor aprés Io (listiquc l’lÛ. dorniéro Iigno du passago consacré
au portrait do Yarqo. Il fait connaitro l’amour qui omplit son cœur navré. I.o (lis-
tiquo I’.’l no sorait qu’uno rodondanco particnliéromont, choquanto s’il no faisait
suito qu’au préci’ulont. Il dorait scmhIo-t-il. so rapportor a un ou plusiours Ycrs décri-
vant l’amour non Inoins brûlant quo (lolsah vouo a Yarqo. I.o vors Il)? par loquol
commonco Io portrait do la boIIo montré bicn qu’clIo «lovait étro ciIéo do lagon oxplioito
dans Io distiquo prt’icédont.
(lotto lacuno no nuit pas a I’intolligonoo du toxto mais on déformé soulomont
la qualité. Il ost possiblc quo d’autros lacunos do co gonro oxistont aiIIours, dont nous
no soupçonnons pas I’oxistonco. ct rondont oompto pour unc part do cc quo nous
croyons étro dos répétitions grossiéros. (I’ost un fait qu’il conviont do gardor présonL
a I’csprit, quand on tonto diévaluor Io mérité Iittérairo d’Ayyùqt.

l; ltcslé inédit. Voir Io mamiscril du liritish Musa-nm Ur. MINI. folio 2 b. Nous espérons publia
prochainomoul uno éludé consacréo a Co manuscrit .
LE "0111N Illz’ I’.IINJI’.’ l:”I’ filIlÂ’J’II I?)

Aprés Io distiquo 31’I un autrc passago do mémo longuour. sombIo-t-il. a disparu.


I.o poéto viont do décriro la joio éprouvéo par Itahi lorsquo (lolsali lui assuro qu’ollo
l’aimc. ICI au distiquo 3’33. on voit sans transition los arméos so rangor on ordro do
bataillé! I.o distiquo 322 apparliont poul-étro au passago disparu.
t’.’osl ontro los distiquos 1187 ot IIHS quo los vors omis sont cortainomont los
plus nombroux. L’on ost on ploino bataillo conduito lu’-ro’l’qllclncnt par Yarqo sans quo
l’on on sacho oncoro l’issuo ot l’on ontond soudain Io roi du Yomon oxprimor sa joio
ot sa roconnaissanco a Yarqo. Sala écrit qu’il manquo pout-étro uno pago ontiéro do
manuscrit. (lottc lacuno. ajouto-t-il. (lovait élro sonsihlo puisqu’uno main anonvmo
a barré los vors suivants. Ajoutons. au passago. uno précision z cotto raturé écrito
dans uno oncro ancionno nc [tout étrc lmstériouro au YIIII’IXIY" siéclo. Iillo ost intéros-
santo parco qu’ollo suggéré qu’il n’oxislait pas alors do manuscrit d’aprés loquol
co toxto lacunairo aurait pu étro complété solon l’usago ancion. tic n’ost pas uno prouvo
Inais un indico probablo (Io I’cxtrémo raroté dos copios do Yarqo ct (lolsàh dés l’époquo
mongolo.
Voici dolic trois Iaounos caractérisc’ws quo l’on décélo a la rupturo qu’ollos
onlraInont dans Io tli’iroulomont du récit. lI ost, uno socondo calégorio d’indicos auxquols
on roconnaît implicitomont l’oxistonco d’aulros lacuncs. t’.’cst la présonco do vors
dont Io vocabulairo altosto Inion qu’ils sont. du cru du poéto mais qui sont visihlomonl
introduits par orrour. a un ondroit ou ils n’ont quo Iairo. par la l’auto dos copistos.
(Domino ils no so laissont pas placor aillours. on pont on déduiro quo los passagos dont
ils ont été oxtraits ont oux-mémos disparu.
I.o distiquo t’i-I3. fraguu-nt do dialoguo, coupé sans raison la narration do l’épisodo
do (Iolsàh s’approchant do Itahi ct do Varqo. son prisonnior. I.o distiquo IIUt’) no saurait
étro prononcé par « l’omporourilo Ilahrcyn r) ct provicnt pont-étrc d’uno répliquo pordlio
do Yarqo Il). ’I’ol ost vraisomblablomont Io cas dos distiquos II(I7-lltl8 qui élaionl
pont étro adrossés par Yarqo au ministro du chon dans un passago qui lrouvorait
sa placo plus loin. I.o vors IIIL’ li ost soit déplacé. soit altéré par uno orrour do copisto.
I.os distiquos 1688 ot 1138!) ont cortainomont été déplacés par un copisto. Il faut liro
sombIo-t-il Io distiquo mon aussitôt aprés Io distiquo 1687. ’I’out Io passago du distiquo
"387 au distiquo H398 a du subir dos altérations car Io distiquo 1693 ou la sorvanto.
parlant a Yarqo Io désigné par son nom. prouvo quc Yarqo Io lui a révélé dans un ou
plusiours distiquos aujourd’hui disparus.
Il scrait assoz vain do vouloir détorminor quollo ost la part, du présont copisto
dans cos supprossions. Il scmhlorait qu’il n’ait pas lui-mémo disposé d’un manuscrit
parlait. Ainsi a-t-il laissé un blanc a la placo du socond vors du distiquo bill. Dans
la margé, uno main qui n’ost pas la sionno a porté co soul mot : coli (mais). Sala,
l’éditcur du toxto, a composé un vors do son cru pour comblor Io vido.
L’on no s’étonnora pas dés lors quo dans un manuscrit paroit, Iiguront. dos vors
incquprélionsiblés, tout aussi gênants quo los lacuiios puros ot simplcs. l’arl’ois on:

J) A placor a la suito du distiquo IIL’ZI 2’


li". .II.N’.N’.IIII’I.I..III SUI’IIHX .III-.’I.IIi’I.I.V-l.’IlIItI’.I.YI

n’ost qu’un mot étrango. tol quo Io qualificatif do a pur x» adjoint. à a gontilhommo n)
au vors :366 A. A trois roprisos. hélas. c’ost Io vors ontior. Sala lui-mémo sonIigno quo
Io socond vors du distiquo 707 ct los doux vors du distiquo 2041 no voulont rion dirc.
Un pont y joindro Io promior vors du distiquo 16310.
Signalons pour Iinir quo dos tachés ont rcnilu ou partio illisiblo Io toon du
vors titi-I B.
Est-cc à uliro quo Io toxto porsan qui a survécu ost totalomont défiguré? Il s’on
faut do boaucoup. L’on pont mélno admcttro qu’aux conpos involontairos prés. Io
poémo a sommé touto été l’ohjot d’lm rospoct assoz romarqnahlo do la part dos
copistos.
La languo dans Iaqnollo il nous ost parvonu ost on olTot d’un archaïsmo prononcé.
orthographo compriso. co qui indiqnorait qu’on n’a pas trop tonlé au cours (los âgés
do Io modornisor.
I.a grammairo quo rospooto l’antonr on fournil plusiours oxomplos. I’armi los
mots pronominaux Il). il omploio à l’occasion los :nlvorlws dlnnonstratifs êtlor (l87l-
I913 B). édito. Ii’ojri ost d’un usagé contrant counnc rotatif. [nuai ost utilisé on
combinaison avoc Io préfixé hi.
La particulo préposéo mur ost partout associéo avoc ni. ondor ost omployé
on postposition avoc la préposition lm. bar signifié auprès do au vors 30. "lui romplaco
lui. La préposition :f (vous). connno do l’ordowsl ct dos ancions poétos. mais déjà
raro dans la langno classiqno. rovicnt à divorsos roprisos (I071 A. 2181 A). otc.
La partionlo apparaît aprés l’aoristo ((lllhllilll. cf. infra). ct l’aoristc on «id ost.
connu : 1678 B. Irontid; I827 B. niullorrtid; 1933 B. llflhltllll.
Parmi los archaïsmcs qui rovionncnt oxccptionnollomcnt. mais accusont uno trés
hauto époquo. il faut notor :
- l’omploi au vors I349 A do Inizi:
» « la préposition :o lmhrliy z IIIII’I’III 4233 A) «’vors. do nouvoau);
--- l’absonco do désinonco do porsonno aux vorhos dos vors I784 (Ill’llt’tlllJ’lt’. ’Il’Sl’Ilà-I’IÏ)
ot 1’043 B (.ruuislî).

l.o mémo archaïsmo marquo Io vocabulairo. Un pont tout d’abord rolovor quolquos
tcrlnos qui no sont pas attostés par aillonrs. kari: (68.3) formé, sur Io schémo arabo
fu’ïl. corrospond à Inobtiro: ’combattant). .Ilumkun [L394 B) n’ost pout-étro qu’uno
corruption (Io nuiskan ct parait synonymc do andain. ondroit. Krinr Il)?" A) signitiorait
«ondroit où l’on s’installo » d’aprés Sam. (l’ost pont-étro un vocahlo porsan disparu
(haraqno, cabané), mais pont-étro aussi nno simplo fauto du copisto pour «(lolsàhm

,I, Los [ails Iingnistiquos sont cités ici dans l’ordre rotouu par tiilbort Lalanl, l.o [munie des plus initiais
monmntnls de lu prose persane. Paris. I963.
LE ROMAN DE l’.tII(II-.’ ET (HILÊJ’II 17
L’accoption du vorho ligandan (674 A) dans ji’l’ti’lfll rigaudon. « pansor nno blossuro n.
I’oxprossion 41:... bar dola! bal: nîsl (98-3 A) sont intérossantos.
Autro manifoslation do l’archaïsmo dans Io vOcaanairo. los mots raros. Qnolquos.
uns pouvont étrc cités ici : sis. soli-il ("W3 A), [am] harda". pillor (là!) B). l(io(in harda".
punir (241 B). oîr. osprit Itîlt’) B) dans Lmuloir. (taurin. criant (Io joio .776 B). Jadis.
roi IL’L’I7 A).

La prononciation présorvo égalcmont dos vostigos archaïquos. La particularité


du manuscrit ost. on olTot. Il’étro présquo ontiéromont vocalisé. (I’ost un ouvragé
précionx pour Io philologno. Il méritorait sans (lonto un dépoliillcmont, systt’nnatiquo
sous Io rapport do la phonétiqno qui dépassorait l’objot do cotto éludo. vouéo aux
rapports do l’œuvro lillérairc ct (Io l’art qui l’illustrc.
l.o triplé lémoignago do la granuuairo. du oniquo ot do la vocalisation. prouvé
donc quo Io toxto. s’il ost par omlroits mutilé. nolis ost parvonu dans un état sommo
touto assoz voisin do colui qui dut étro Io sion à l’origino.
l.o toxto ost rondn imparfait par sos Iacnnos ot par los orronrs du copisto. mais
il no parait pas avoir fait I’objot d’altérations «li’nlihéréos. bion au contrairo. Il n’ost
donc pas téniérairo d’étndior l’œnvro Iittérairo qu’il fait connaIIrc.
l.o fond c0nnno la formo suggéront quo co fut un roman situé aux frontiéros
du récit populairo ot do la littératuro dos Iottrés.

1’. l’n roman (l’aooliluros porsan.

La lonango (In souvorain qui fait suito. solon la tradition iranionno à la doxologio.
on louangé à IIicu. préciso los limilos qu’il oonviont d’assignor à I’omploi dc co tormo
a populairo». Il no faut pas ontondré par là un anditoirc néccssairomont composé
do gons du ponplo. (Io récit a vraisomblablomont été lu à la cour. du moins dans
cortainos cours. Mais la natnrc dos épisodos qui Io composont. la négligonco do la formo
qui ost la sionno indiqncnt à I’évidonco nno sonrco populairo touto procho.
Si l’on s’on tiont aux titrés qui conpont Io poélnc on paragraphos do longuour
inégan ct si l’on oxcopto la (loxologio. colui-ci so divisé on IronIo-six partios :

A la louangé du sultan .IIabnn’nl ................................... "3-59


(lommoiicomont (Io l’histoirc ....................................... 6047i;
(iolÏsàh ost ravio à sa tribu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .................. l77-L’L’U
Balai h. Adnân «lit un poémo ....................................... 221-260
Yarqo (lit un poémo sur l’éloignomont, do (iolsàh ...................... 261-265)
’arolos do Yarqo à son péro ot réponso (Io son péro .................... 266-29?
Yarqo dit un poémo .............................................. 293-300
L’arméo dos Boni Ëayba marcho contro la tribu dos Banl Zabba ......... 3tII-3 Il)
Bah! h. Adrian dit un poémo ................................ . ...... 3 "-476
la .INSJIN’LLJII .s’lll’lflz’N .Illz’l.IIv’I.I.Y-l.’lllltl’.t.YI

d’arqo dit un poémo sur la mort, do son porc). . ...................... 177-667


Combat du fils dé Babi ot do (.IolÎsàh ................................ (368-773
.(lolsàh ost faito prisonniérc) ................................. . . . . . 774-839
Illélivranco. do Golsâh) ........................................... 810-887
Un l’on décrit Io pagé do Yarqo ot on il lui ost, domandé soi-ours pour
trouvor un stratagémo ............................................ 888-916
on l’on décrit comment Yarqc appollo la méro do Golfs-ah ot so lamonto. . . 917-981)
.Yarqo ot. Golsàh so prétont sormont) ................. . . ............ litât-10043
Yarqo s’on va au Yomcn) ............................ . ............ 1007-1075
Yarqc sort do la villo do Yomon pour combattrc ........... . .......... I076-12’33
Il.o roi do Syrio rond visité à (Iolsàli) ............................. . . . 1224-1346
tillant fnnébro do (Iolsàh ....................................... . . . 1347-1359
ours-m. dit un poémo sur I’éloignomont do Yarqo ...................... 1360-139!)
(lolsàh ost onnnonéo on Syrio) ..................................... I 100-1432
Botonr do Yarqo ohoz los Ban! S’ayha) .............................. 1433-1 ISO
Yarqo dit, un poémo sur l’éloignonn-nt do (iolsàh ...................... I-lBl-I-l87
l.omontations do Yarqc) ......................................... l»I88-lï)3l
(Yarqo découvro la suporcllorio do son onclo) ......................... 1535-1581
Yarqo s’on va on Syrio) .......................................... 15854732
ICntrovuo do Yarqo ot do (lolsàhj, ................................. l733-l8t33
Yarqo s’on roviont do Syrio) ...................................... 1864-1980
Yarqo dit nn poémo) ............................................ 1981-2007
’Yarqo dit un poémo) ............................................. 2008-2011)
Alort do Yarqo. Golsàh on apprond la nouvollo) ...................... 1’tIl3-1’Olît
(aussi). dit un poémo ............................................. 2050-2063
l.o roi do Syrio so rond avoc (Iolsàh auprés do la tomho do Yarqo ....... 2066-21 1:.
Il’lainto du poétc) ................................................ 1’I IG-1’I1’7
’li’in do l’histoiro do Yarqo ot (Iolsàh) ............................... 328-2238

Il ost possiblo quo plusiours titrés aiont disparu Il) avoc los conpuros introduitos
dans Io ontc par los copistos (cl. infra). L’on no pont donc concluro do la présonco
dos sonls titrés cxistants quo tollo était la division délinitivo dos manuscrits.
La séqnonco dos miniaturés. si cotto imago omprnntéo au Iangago cim’wnalogra-
phiquo nous ost pormiso. suggéro nno antro division. l.os soixanlo-ot-onzo illustrations
qui scandont Io toon sont Iégondéos dans nu grand nombro do cas. l’no partio au
moins dos légondos ost do la main du pointrc. nno antro do la main do doux autros
scribos. l.os intitulés iiuliqnont claircmont qlio I’arlisto a ontondu illustror dos épisodos

l Voir par oxomplo au disliqno 1’25. p. lIl.


LE INI.II.I.Y DE l’.IIt(IE ET IIIII.È.III lit
du poémo : «imago do l’attaquo - - surpriso du Zahbion h. Adin’ui (sic), i iéi-ritiiro-
du scribc. fig. 1’ A). «(Iolsâli ot Yarqo so prétont scrmoiit. n IÊcrituro du poiiilro,
Iig. IN A) otc... l.os Ioclonrsétaiont invités à « liro n ainsi los imagos. Pour plus do sùroto
iiii copisto nltérionr a rajouté à l’oncro noiro dos idontilications do porsoniiagos sur
l’imago mémo. Ainsi, dans la miniaturé do I’attaqno déjà citéo. Io nom do llabi ost
grillonné à coté du niiiibo qui ontouro son visago. l.o manuscrit du ’l’opkapi prétiguro
ou quolquo sorto Io roman-photo du xxp siéclo (’III’OIN’WII.
(l’ost ou fait à un véritablo roman d’avontnros qno cos miniaturés so rapportont.
fortilo on roluindissomonts ct on actions violontos.
l.os faits so situont du tomps où Io prophéto Moliamniad quittait la Moi-quo
pour Àlodino Cc’osI-z’i-diro on 6’33 ap. .I.-t’..). La tribu dos Bani Savba a pour cliofs
(sabir) doux fréros. Ilolàl. dont la tillé so nommo (iolsàli. ot lIoiiiàm. dont Io lits
ost Yarqo. l’illcvés onsomblo. los doux olifants so proiiiiont il’all’cction ot à soiZc ans.
bri’iloiit d’amour lib) il . l.os paronts favorisont lonr union. (in s’iipprélo à t.(”ll”llrcl’
la nocé quand dos attaquants so jotloiit sur Io caiiip ot onlévont (IoIÏsàIi (I771. t’.’ost
la tribu dos Baril 7.:ilnba. coiiiiiiaiidéo par ltahi I». Adnàn qui s’ost pris d’amour pour
(lolsàli on ontondant décriro sa boanté Iti1’: cl qui. roponssé par los paronts do la joiiiio
lillo 1’01’). l’a ciilovéc a I’aubc 1’310).

IIonIré cho’l. Ini Ilahî déwlaro son amour à (iolsz’ili qui. décidant do rusor 1’31’ .
invoqno a l’oxciiso dos foiiiiiios » pour rotardor Io iiiariago d’uno soinaiiio. a la graiido
joio do Ilabl. (Ilioz los Bani S’avba. on l’on 4I4’-scspi’*rc 11’307. Yarqo domando socours
à son péro. ct tous partout on guorro. Babi. à la vno do l’onuomi. va trouvor (iolsàli
pour savoir qui ollé aimé vraiiiiont. «’I’oi» ri’qiond-ollo (3ltll à Bahi. stupéfait ot
jovcnx. Il s’on va vors la « Iico n. ocoit quaraiito guorricrs l’un aprés I’autro I378).
puis Io péro do Yarqo I,’I:)’1)I. Il ougago alors Io combat avoc Yarqo lui-mémo qu’il
toi-rasso ol s’appréto à Inor V000). quand Yarqo domando à voir (lolsàli nno dorniérc
fois. lin vovant Yarqo los mains Iiéos dans Io dos. la této dans un oarcaii. marchor
dorriéro IIaIiI à clioval. (iolÎsàh qui s’était linbilléo on glIoITicr sc précipité ot i’ilo son
voilé. Italii. croyant qii’ollo ost vonuo par amour Illl Mill ). aiiiioiico qu’il va décapitor
Yarqo. tiolÎsàli s’avancc. tué Balai d’un coup do lanco. ot part avoc Yarqo vors l’arniéo
assonlliléo clos Boni Ëayba.
l.os couibals siiignliors ropronnoiil. (mon. Inc Io lits aîné do Babi ont. mais
ost vaincuc par lc lits cadot 177’II. Yarqo. «li’-sospi’-ri’-, oxliorto los cliofs à coiiiballro
-- appan-ninioiit. I’cnnomi sans qu’on nous Io diso.s’ost éloiginï. I.a nuit. il so glisso
dans Io camp oiiiioiiii. s’approclio d’uiio tonto d’où liltro nno lumiéro 180]) voit tiolÎsàli
los mains atlacliéos. étonduo aux piods d’un [tu] tri’inc-ostnulol sur loquol ost assis
Io Iils cadot do Ilabi. thlî’llt’ll. t’.olui-ci la Iorroriso par sos monacos. s’apprélo à la violor
H35) lorsquo Yarqo bondit. lui tranché la této ot rojoiiit avoc (iolsàli son arméo qui
célébro l’l’W’i’WIilllli’lll à coups do tambours ot do cillllialos MIS). l.os Bani Zahba à
co bruit vont tronvor tour cliof. lovant (jàloh mort. ils proiiiioiit la fnito. .Ioio clic-7.
los Bani gavba 808). tîopondant Yarqo ost attristé par la mort do son péro. Il ost

l l.os iiuiiicros ontro paroulhnsos rouvoiciit au distiquo marquant Io mono-ut principal do l’a-pistillé.
2a .ISNJIN ’I.I..tII SU! ’liEN .IIELIKI.I.Y-l.’IIIItI’.INI

do plus ruiné 187.3). Il supplio donc los paronts do (IoIÎsàli do no pas iloniior Ionr tillé
on mariago aux iioblos ct riclios Ilrt”lPllllîIIltS qui alllnont IlliIÎ)-I.IIÜI. Son onclo accopto
à condition qu’il so rondo aliprés d’un antro onclo (063) roi du Yomoii ntl6l). nommé
Ilonzor .076). qui. n’ayant point d’onfanls. Io fora cortainomont son Iiérilior. ICntrovno
«li’rcliiranto do Yarqo avoc tlolsàli à qui il donno un scoaii aprés avoir fait juror à sos
paronts do no pas la doiiiior à d’autros quo Iiii. Yarqo part, ct ici s’acliévo co quo
l’on pont considéror commo la proiiiiéro partio du roman.
I’arvonn au Yomcn, Yarqo apprond quo los ariiiéos d’Adon ot do Bahrclvn ont.
fait. prisoiiiiior los chofs militairos ct. Io roi. son onclo 11012). Il ontro dans la viIlo
assiégéo on rusant. domando millo Iioiiiiiios au ministro ol travorso avoc oux Io fossé
rompli d’oaii cri-usé par I’oiiiioiiii. Varqo tno soixanto-Irois oiiiioiiiis on combat singulior
ol disporso l’arméo. l.os Yomonitos. galvanisés. taillont l’oniiomi on piécos :1181).
Ici so placo nno lacuno. l.o récit roprond avoc la joio du roi du Yomon qui félicito
Yarqo. lÎii pago noir apporté los létos coupéos du roi do Btllll’o)’ll ot, du roi d’Adoii
Iltitl). Yarqo ct Io roi partout alors à la poursuito do I’arméo oiiiioiiiio qui fuit on
appronant la mort dos doux rois. I’illago du camp abandonné. réjouissancos. Io roi
comblé Yarqo dé ricliossos .I1’I.’i). ’I’andis quo Yarqo combat an loin. la boanlé do
(iolsàh doviont li’-goiidairc )l1’1’8). l.o roi do Syrio qui s’ost, épris d’ollc sur nno simplo
dosoription arrivo clicZ los Bani Savba )l1’3tl) déguisé on marchand ot répand l’or
autour do lui. Avant vu (’uoIÎsa’ili. il domando sa main à son porc. Ilolàl rofnso. alléguant.
Io sormont qui Io Iio a Varqo 1IL’67). l.o roi cliargo alors nno u sotto polilo vioiIIo »
d’allor otl’rir nno fortniio à la niéro do tioIÎsàli à l’insu du péro. on écliaugo do la main
do sa tillé I283I. La méro accédé au désir du roi ot so dispnto avoc son mari I311-
lïll3 notammoiit ). qui liiiira par cédor au roi aprés lui avoir fait juror do tout. cachor
à Yarqo. Iiésospoir do (lolsàli. à qui sa méro dit quo Yarqo ost mort. rodoublant
son désospoir il37I-l38l). Nouvollo Iaciiiio au vors I38l. An vors I300 on apprond
quo (lolsàb cliargo un osclavo ploin do sagosso d’allor au Yomoii portor nno colto do
maillos ct Io scoan do Yarqc. lith- part onsuito avoc Io roi. l.orsqn’nii jour il lui dit
qu’il désiro «s’unir à ollo » coiiliiio font Iiomliio ot fommc. cllo monaco do so liior ct il
promot do so contontor do sa vno l l1’1’).
l’oiidant son absonco son péro a tué ot ontorré un mouton pour célébror do fanssos
fuiic’-raillos. Yarqo qui a rogu la cotto oI Io scoan. ot ontondu diro quo (lolsàli ost mortc.
roviont s’ontondro diro à nouvoau qii’ollo ost morto. Iiésospoir. Il rciivoio la caravano
cliargéo do sos ricliossos. cc qui chagriné fort los paronts do GoIÎsàli ’I:)’1)Ill. t’no bollo
do la Iribii racoiito alors la vérité à Yarqo IÎIIÎ) sq.) :Xprés un discours I’lirioux à
Ilolàl. il part on Syrio à la rochorclio do (iolÎsàli. Assailli par quaranto volonrs 1.306)
il on tno troiito. mol Io rosto on fuito. mais blossé. s’olTondro aux portos do la villo
prés d’nno sourco il61’ I I. I’ar cliaiioo. Io roi do Syrio qui rciitrait do la cliasso. lo trouvé
sur son clioiiiiii ot l’oiinnéiio. l.o roi à qui Yarqo a décliné un faux nom. prié (iolsàli
do voillor sur l’étraiigor blossé. ICIIo lui onvoio sa sorvanto J666) qui apprond à Yarqo
qu’il ost dans Io cliàtoan oi’i liabito (lolsàh. Il domando à la sorvanto do portor à (iolsàh
LE ROMAN DE I’.lltfiIE ET liULÈJ’lI 2l
nno coupo do lait dans quiiol il a joté l’annoan. (lolsàb. bontovorsi’w. fait IIII" à son
invité do sortir du cliàtoan tandis qn’cllc monté sur la torrasso. Ils so voiont ot so
lamontént. l.o roi do Syrio arrivé sur cos ontrofaitos ct on lui dit tout. Il so rofiiso
à los séparor, los laisso onsoniblo ct. los avant épiés. voiont qu’ils rostont cliastos
4831”). Yarqo part malgré los objurgations du roi qui Iili proposo do répudior (lolsàli
pour lui pormottro do l’épousor i ltl2tli.
En cIioiiiin. accompagné do son pago. il rom-ontro nn doctonr « vorsé on iiiédocino
oI on astrologio » qui lui consoillo. pour guérir. d’allor a anprés do qui l’a lié n. Yarqo
parcourt doux étapos ot mourt i20l3]. Survionnont doux cavaliors quo Io pago prio
ll’allor diro la liouvollc à (iolÎsàIi. cc qu’ils font. (IoIÏsàIi so désospéro longucmont ct
domando au roi do Syrio do I’oniliiolior sur la tombé do Yarqo oi’i oIIo iiioilrl à son tour
I2I00). l.oiir tombo doviont llll lion do [N”IPI’IIIIIL’I’. l.o l’ropliéto avant appris l’histoiro
arrivo auprés do la toliin I2I8I) ct promot au roi do Syrio. s’il réussit à colivorlir
los .liiifs do Itamas. do los rossuscitor. l.os Juifs attristés par l’liistoiro dos doux amants
"3200) so colivortissont tous onsomblo. l.o I’ropliéto appollo Yarqo ot (Iolsàli à la vio
ct prio liion do l’oxanoor. L’ango (labrit-l Illl dit : il no lour rosto plus d’oxistonco.
mais invito Io roi qui a oncoro soixanto annéos à vivré à Ioiir on donnor la moitié
:2216) : Io sormont prété. ils rossuscitoront. l.o roi lonr on doiino vingt à chacun.
ot ils rossuscitont. l.o mondé ontior on parlo (sic) ol los juifs. tout lionronx. dovionncnt
d’honnélos musulmans. l.o roi mario los doux amants. los comhlo do ricliossos. ot ils
vivont dalis la joio ot Io plaisir.
t’.’ost dolic nno liianiéro do roiiiali do capo ot d’épéo qui nous ost donné. avoc
llll épisodo édifiant Ila colivorsion dos juifs) ot iili a liappv olid Io. L’autcur no s’ombar-
rasso pas do subtilités ol so iiioqilo dos transitions.
Il acculiiiilo los épisodos violonts. l.o goût do l’action polir ollé-mémo ost évidont.
l.o di’-roiiloiiiont do l’avolituro n’ost jamais lié à la psvcliologio dos porsoliliagos.
Il’aitlonrs pont-on parlor do psvcliologio 1’ L’état d’osprit dos héros indiqué nlio fois
polir loiilos iio vario plus. Yarqo ailiio (Iolsàh. Babi l’aiino égalomont ot moan au
combat pour ollo. l.o roi do Syrio I’aimo égalomont illio fois polir toutos. L’antour.
polir émouvoir. dépoilit los Iarliios. los cris. jaliiais los sontiliionts. Il no s’attacho
on soiiiliio qu’à la nianifcstation oxtériourc. ct jiigo s’étro acquitté do sa tàcho on
disant qu’il ou ollo a Io cœur a déchiré ID ou (l ardont ». Il v a illio simplification oxtrémo
dos attitudos autant Il’aillours quo dos épisodos. (in so bat. on liiolirt. ct cola rocoiii-
monco.
Si l’on considéro los doux muvros do la littératnro porsano coliiposéos ontro la
tin du lv9)’x" s. qui pouvonl sorvir do point do couqmraison. cotto siliiplilicatioii qui
caractérisé l’Iiistoiro do Yarqo ct (lolsi’ili. parait plus accuséo oncoro. Los épisodos
du SIiàIi-Nàlno on do Vis ct Itàmin (l’louvro do (iorgàni) sont coliiploxos. lions Io
roman do tiorgânl. qui rolato égalomont nno histoiro d’allioiir ontrcméléo ll’t’qblstillcs
draiiiatiquos los attitudos dos porsoiiliagos sont linancécs. Ionr état d’osprit subit
dos modifications qui conniiandont Io déroulomoiit do l’avonturo. Ici. rion do tol.
.ISSJIII’LLJII SUI’IIEN .IIEI.IIi’I.tN-IÏIIIItI’JÀ’I

Non sonlcliicnt l’intérét porté aux épisodos violonts ot aux avonturos à l’oxclilsioli
Ilo touto autro considI’-ration ost marqué. mais clicoro il ost cortain qu’il ost Io fait
do l’autonr on Ilii modélo innnédiat qui aurait pn I’inspiror co qui Io rolid singu-
Iiércmonl plus significatif. (Zar la soiirco do son histoiro ost colilillo oI il ost aisé do
mosuror co qu’il ajonto au inodélo initial.
Tous los commontatonrs ont souligné I’idolitité do colto histoiro avoc collé qui
ost rapportéo Ilalis Io volnmo XX du lx’itàb lit-Agàiiï d’Abü’l l’araj Isfahïinî ot qui
décrit los amours du poéto tt’rvva b. Iluzàm al’l’drî ct do sa cousinc ’Atrâ’ I I). Iiornio-
romont Il. l5. Bosvvortll l’a olicoro répété on citant A. Ali-s I2).
Il n’ost pas sans intérét do rolovor los points communs aux doux récits non pas
tant pour déliiontror lino fois do plus Ioiir similitudc. quo polir soulignor los modi-
fications nombronsos introduitos par Io poéto porsan auxquollos ni Alma-d Atos
iii ’I.abihollà Safà n’attachont d’iiiiportanco I3). l.o récit. arabo ost pourtant sonsiblo-
mont plus siliiplo. ’t’rvva. orpliolili do péro dés son jonlio l’igo. ost élové par son oliclo
’Iqàl. on coiiipagnio do sa cousino ’Afrà’ dont il s’éprond. l’arvoiin à l’i’igo (l’IltlilIIill’.

il domando par I’ontromiso do sa talito la Iiiaili do sa coilsilio. Son onclo sérail consoli-
tant mais lui objocto sa pauvrolé. lIovonu adnlto. ’t.’rvva roiiouvollo sa domando.
Son onclo. prossé par son éponso qui vont pour sa tillo. iili douairo important. Io llII
dit. ’t’l’th no parviont pas à llécliir la niéro do ’Alrà’. mais tour annolico à tous doux
qu’il va so rolidro anprés d’un onclo fort riclio habitant à Boy Il) ot lotir fait promottro
do no dolinor ’Afrà’ on iiiariago à porsoliiio jusqu’à son rotour. Durant son ahsonoo.
llIl notablo do Syrio arrivo (’llt’l los Baiii Zabba. so répand on Iargossos. établit sa
doiiionro auprés do ’Afrà’. la voit Iili jour. doiiialido sa main à son péro. (Zolui-ci
rofnso. malgré l’olTro d’un douairo important on invoquant la proiiiosso faito à son
novou. l.o liotablo so rolid alors auprés do la méro qui accoplo movonnant do I’argont.
IîIIo porsuado son mari on lni disant qu"t’rvva n’ost toujours pas rovonu. quo rioli
iio pronvo qu’il li’ost pas mort. Lo iiiariago a lion. ’I’rois jours aprés. Io roi oniniélio
’Afrû’ on Syrio. l.o péro copondant roslauro Illio aliciolilio tomho. ot donialido à la
tribu do gardor Io socrot. (&Illttlilltlth’ jours aprés ’t’rvva roviont. Son oliclo Io méno Ilovant
la tombo ot ’l’rvva part alors pour la Syrio ou il so fait invitor par I’époux do ’Afrà’
à Iaqnollo il fait parvoliir un scoaii oxactoiiiont. couinio Yarqo l’avait fait à (IolÎsàli.
.Afrà’ intorrogo la sorvanto ol déolaro au roi do Syrio qilo l’invité ost son coiisili.

I .Ilii’i’l I3 ij :iI-IsIz’iIiàni. lv’l’ltîh al-aflûni. éd. Ilc Il! i. I565". vol. Il. pp. I.’i1’-I.’lis’ : cil. do tic) routli
olabtic par ’Abd zilvâitàr Ain ad Ii’arràj, vol. XXIII. pp. ZIIIII-IIIH. cl non vol. XX. pp. 366-3710 commc t’a-crit
sala op. rllr, pago il! . l.o rocit prnproniont dit s’achcvi à la p. 5501i. A. Ali-s .Ilaxnaci. p. l1’ signalc un - Iv’ilrîh
’I rira ira filin? -. montionno par Ibn al-Nadini dans Io I-’ilirist : voir édition l”lIII.’ol. lIatlo. 1H7. . rI’-improssiou
Ili- Ili-jiiiiltlll. Il. 306.
1’ il. I-Z. liosiiortli. - ’l’ho dovoloplliont a! I’crsian culturc lindor Ilio cari) ("iliauicvids a Iran, Yl.
l.ondros. I065. pp. Jill-I3. cf. p. I3.
il v. IL. Introduction. p. doiuo : - l.os ditToroncos olitro co roman porsan on vors... ol l’original arain-
sont nuiiimcs. .
ost sans iloilto nno orrour do copisto. L’éditoiir do Ho) roiilli. ’Àbil aIvSilàr Ahmad l’arrl’ij. Iiii
l "l
substltiio Y: . .lc pro] . h. sons Ioiitcs rosorv os. To). qui a pli étro confondu avoc Ho).
[.15 Im.il.i.v DE l’.llt(ll:’ I-:’r I;oI.s.lII ’23

l.o roi laissé los amants olisonihlo mais cliargo un sorvitour de Iili rapportor
tours discours. Ils so conduisont diguomont. l.o roi insisto dés lors quo ’l’rwa rosto
aliprés do Iili. mais Io joillio lioiiiliio part ct l.ombo liialado do désospoir on ronto.
A co momont surviout Io dovin do la Yamàma. ’t’rvva llll domando s’il connait un
roiiiédc. oncliaiiio sans attondro sur iili poémo ct rond I’àmo. ’Afrà’ pou aprés. fait do
do mémo.

Ajoutons qu’à la longnonr ot aux détails prés o’osl oncoro la mémo histoiro quo
l’on rotronvo dans Io II’awàt al-II’alivàt do blllljtlllllilml aI-Ix’ulubî Il). où dos plirasos
olitiéros copiout Io Iv’itàb al-Aùànî.

L’histoiro do tl’rvva ost dolic bioii la mémo histoiro d’un amour qui éoliono par
la cupidité Ilo la méro (Io la bollo ct par la faiblosso do caractéro du pérc. La naissain-o
do l’amour. I’arrivéo d’un troisiéiiic porsoliliago qui ost silioii roi. du liioins un grand
do Syt’lt’. Io iiiariago. la sI’qiaration. Io vovago on Syrio do l’amant qui rotronvo colli-
qu’il ailiio. tours réunions ililiocontos. Io départ do l’amant. sa roucontro avoc un dovili.
tout ost idontiqno. Mais Io récit du Iv’itàb ail-Agz’inî n’ost qii’nlio histoiro d’amour
soiiiliio tonto réalisto ou Io dramo surgit par la cupidité dos lioliiiiios : c’ost un roman
bourgoois on miliou bédouin.
A I’Iiistoiro d’anionr. À)’)’l’l(ll ajonto illio sério d’épisodos qui la roléguoiit prosquo
au socolid plan. (Io sont d’abord los faits d’armos dont la rotation omplit l’ossciitiol
du rouian IIo Yarqo ot (Iolsàli. L’éléliiont drainaliquo n’ost plus l’argont mais la
guorro. L’épisodc initial do l’onli’-vomont Ilo (Iolsàli fait défaut dans la vorsion d’Abû’l
l”araj Isfahànî ct parlant. tonto la snito dos combats qui on résultont. l.o porsouliago
do Ilabl b. Adnàn chof Il’uno tribu voisino qui s’ost épris do (lots-ah ou outondaut.
dépoiudro sa bcauté ost ulio invontion do l’antcnr porsali. l.o dilol siligulior qui l’opposo
à quaranto gucrriors qu’il tuo l’un aprés l’autro. au péro do Yarqo qu’il porco do sa
lauco. à Yarqo lui-mémo tout cola ost nouvoau. tic mémo la lntto qili opposo (iolsàli
déguiséo on gliorrior au lits allié do llabi qu’ollo Inc. puis au fils cadi-I qui la fait
Pl’ls’tllllllt’l’t’.

I Millialiiluad l». ’iIvir il. Aimant .vl-Knlubî iiiorl on 76t 1363436! . Flood! al-Il’aliyril. million Il. *Àlul
al-llamid. l.o I. . vol. Il. pp. 70-7I : cos récits il’: I-lx’ntubi ol It’aI-Isfahl’ini. sont coux qlii so rapproctiont
Io plus do Val-qo ct (luisait. tlo scrait sortir du siljot do cotlo olndo quo do comparor Ioiilos los variaiilcs do
I’Iiisloilo d”l ma b. IÀIuIàm dans la Iittératnrc oral .’I’ontos rolatoiit l’amour quo porto I’orpholin ’l’riva
a la both- ’At’la . z Ioc Iaqilollo il ost doté. A titré It’cxcmplo dans Io KIIIÎ’) al-Sr’r ll’ll’lfllll’tll’lî d’lbii (jiitavlna
cilitiolt Ilo tincjc. l.o.nlc IIIII2. pp. 3 309 . Io ilolilll IIII rocit il’Àlit’l’l I: a ij [staliàni ost réduit à iili court
rI’ivt-rs’ i’i’i cc qu’il partit avoc nno cara-
paragrapho. (in apprond aux Iiglios -l a qilo I’ouclo d”t rua . to
vaiio rojoiudrc los sions ou S) rio. t’u cousin do ’Atlà. It’al-lial I’iilio dos provint-os Itopoiidanl
do Damas. ontro la S)l rio ct Io IYaiIi ail-(jura. dont la capitalo litté r.i omout bourg: Io ost ’Amm
Yàqi’it. .Ilu’jani aI-lluldlîu. oditioil do tic) multi. I0 vol. I. p. NE! doiiialida i main. l’épi; -a ot I’oliiliioiia
dans son j i .’t nia rouir.- dolic. roucoul ipprond Io liiariago qui Io Il sporo. Il roiitro Chu-7. los sious.
il tollibo In: Io ct ou l’olliiiiolic dans Io Y il ox - un médociii. cII . . nno varialito tri-s abrégoo
qiio l’on trouvi- oncoro dans Io [liminal aI-.tdah ira Luhh Lulu": Limîn al-".trah do ’Àbd aI-( ulir Il. ’l’lll:ll” al-
. l.’UIH l’ami sur rcfcrc Il’alllolirs p. . . a an li’i’lrill Ilsnso’r
.. àdi édition do Iliilaq I209, vol. I. pp. .
II-a’s .vu’arii’ É
1’t .ISSJIN’LLJII .s’lll’llEX .IIEI.IKI.IN-IÎIIIliI’.I.YI

’I’out ost prétoxto aux faits d’arliios pour Ayyl’lill. l.o porsoliliago du richo habitant
do lii’)’. Iiii paraissait sans dolllo un médiocro prétoxto au départ du héros. Il créo
dolic la liguro du roi do Yollion. onclo fastnoux do Yarqo. quliol déconvro on arrivant
dans son covalimo qu’il a été fait prisonnior par los aruiéos d’Adon ct do Ballroyn.
(in liolis décrira ainsi commont Yarqo défait cos arméos. lié mémo Io thémo do ’t’rvva
so faisalit invitor dans Io oliàtoau do sa bion-ailiiéo dut. paraitrc falot à l’autonr porsali.
(Io sont donc quaranto volours qui assaillont Io héros. so font tuor aux trois-quarts
par lui. niottro ou fuito pour Io rosto. uoli sans Io laissor à moitié mort an bord (I’llllt’
sonrco ou Io roi Ilo Syrio Io tronvo providonliclloliiont.
Aprés Io cliqilotis d’armos. c’ost Io Stl’llttlgt’flllc ingénionx ou présonté couimo toI
qui séduit l’antour porsali. Il n’y avait guéro dans Io récit d’Abi’i’l l’araj qllo l’alilioan
joté dans la coupo do lait par l’amant blossé. liéborgé dans Io cliàtoaii. alili do fairo
connaîtro sa présonco à l’ailuéo. (Il-ci plait. à Avvl’lqi qui maintiont l’épisodc dalis sos
moindros détails. Mais, nous ou avons bioli d’antros.
(’.’cst d’abord (Iolsàli qui alléguo a l’cxcnso dos folllllics » pour rotardor son iliariago.
si: dégliiso on gnorrior ot prolid part au combat. (I’ost onsnito I’liahilotl’: do Yarqo
qui so glissc la unit dans Io cailip oliliollii ct. trouvé la tonto où (ioIÎsl’lIi ost rotonlio
prisoliiiiI’-ro. I’llis. tard au Yomon. c’ost (I par rnso n oncoro qu’il pénétro dans la capitali-
assiégéo.

Hémi- Io digno roi do Syrio rocolirt aux oxpédionts dans Io roman porsali. Il
sondoio lllio «sotto polito vioillo » qui porsllado la méro do (IolÎsàli à l’insu do son
époux Ilolàl d’acooptor I’argont du roi. l.o récit arabo était plus diroct : Io roi comblait
do ricliossos la mérc Il”Afrl-i’.

Quand il no nioIlifio pas Io principo d’un stratagémc. .Alelvi’lqi Io rond plus liant
on contours z Io péro qui a donné l’amanto à un autro quo son amant no sc coutonlo
pas do rostaurcr lino vioillo tombo. Il onlorro un lilollloli. ot orgaliiso lllio faussi-
cérémouio do donil.
l.o lroisiémc trait chcr à Ayyl’lqi ost co qu’il n’ost pas oxcossif d’appolor Io coup
do Iliéàtro. (ioIÎsàh va so voir ohligéo do cédor au lilariago qllaiid ollo invoqué un prétoxto
qui Io rotardo. lillo so déguiso on gllorrior ot fait sonsatiou qnaiid titi coup do laiico
la dévoilé. Yarqo bolilcvorso los paronts do son allialilo on rouvovalit la caravani-
cliargéc do sos ricliossos qui Io i-ojoignait. llos brigands surgissont sllr son cliomin.
tintin Â)’)’t’tql ajouto llli épisodo illorvoilloux. un sont iliais qui ost Io conrolilioliioiil
do I’Ilistoiro. Io I’ropliéto rossuscitaut los doux amants.
(tombats. stratagémos. coups do Iliéàtro ot morvoillonx. lollos sont los qnaIro
catégorios d’innovations quo l’autour introduit dans la tramc plus sobro do l’llistoiro
(l”l’l’IVîl ct do ’Afrà’. I’Illos sutliraiont à caractl’-risor co roman coiiliiio un onvrago
populairo : c’cst sans douti- Illl roman. mais c’osl au liloills autant illi rolliali d’avou-
turos. Sans donto los épisodos do co gonro no sont-ils pas totalomont absolits do la
Iittératnro poétiqllc la plus savauto. l.o Illéllio do la foiiiilio gnorriérc - qlii ou dépit
I.l;’ "aulx IiI-J l’.tIiIJI:’ I-:’r oursin 2:.
do son collrago écliouo gl’-lu’-raloluolit do quolquo maniéro ost familior à l”tlr(l(nYSI.
Mais c’ost lino quostion do proportion : dans Yarqo ot (lolsl’ill do tollés histoiros sl-
iilnltipliont : ollos évoquont par Io rvtlimo. la sliccossioli dos épisodos dos romans
d’avontnros on proso populairos lots quo Io llaràb-Nàmo on l’liskanllar-Nàmo.
Quo l’addition d’épisodos monvoliiontl’-s soit Io procosslls natlirol du roliiaii
populairo ost démontré à postériori ou quolquo sorlo par la vorsion... populairo.
précisé-mont do Yarqo ot (lolsa’ili qlli a cours aujourd’hui dans los pays iranions.
(in rotronvo cortos dans cottc vorsion citéo plus liant à pou prés tous los élémi-lits
do l’liistoirc d’Ayvl’iql. llolix oIiot’s dé la tribu dos Bani Ëaybàn. Ilolàl ot llomàm. ont
llli fils ot nno fillo Yarqo ot (lolsàh quo l’on élévo olisoliiblo ot qui s’I’-proniiont l’un
do l’antro. l.o illariago va avoir lioit quand la tribu oliiioliiio dos Bani fiat « ici
co sont dos guébros! dont Io chof. nommé Boni Omar-o La’in (sic). s’ost épris do
(Iolsàll sur nno silliplo dosoription do sa boanté. onlévo (iolÎsàh. La malhonroliso
sora onforlliéo dans lilic tonto. insultéo par Baiil (IllltII’-o l.a’lii qui s’ost cuivré ol
délivréo par Yarqc qui rogaglio sos tronpos avoc oIIo. Yarqo combat onsnito Balii
(Dinar. ost fait prisolinior. Los doux arméos s’afTrontollt. (lolsàll rovét nul- armurc.
s’ou va attaquor Io guéhro. ost blosséo ct laité prisonniI’-rc. llomàm. Io péro do Varqo.
attaqno ot succoliib- à son tour. Alors Yarqo tuo Io gliébro ot. los Balil n’ai l’ail-lit.
(in roparlo du liiariago allqllol llolàl consont iliais son éponso rofuso on objol-tant
la panvrolé do Yarqo qui a tout pordn dans Io pillago. Yarqo part donc pour Io Yomon
co qui ost étonnant pliisqlio l’action v était situéo dés Io début I] car son onclo
Salinisl’ih on ost Io roi ot v possédo llos ricliossos. l’arvonn au Yomon il apprond quo
Io roi Antar a olivalli Io plus. a fait prisonnior Ëalillisàh. Yarqo so glisso dans la villo
assiégéc. annoncé an ministro qu’il va tncr Antar. Il tno 60 lioliniios on un jour.
100 Iiolliliios Io loiidoliiaiii.
Ici commoncout los épisodos vrailnout llonvoanx z Yarqo s’ost approché do la
tonlo lI’Antar ot l’a défié. II’lll-ioux Io roi Io fait coriior par son arméc dont Val-ip-
fait un grand carliago pondant ciliq jours. l.o roi gnébro iliqlliol décido do pondro
Èalimsàli ot sos 60 émirs pour brisor Io moral do l’oliliollii. Yarqo accollipagnl’- do
.’i00 joliiios bravos los délivro ot s’olllparo d’AllIar. Alors Io iniuistro olilioilli rilso
ot réussit à fairo Yarqo prisouuior. l.o roi .tlitar orllouuo do Io motlro à mort mais
Io pago do Yarqo Io délivro par rliso. ost-il bosoili do Io précisor ’.’ Yarqo lno
Anlar dont l’arméo fuit aussitôt. ct pillo sos biolis. (il-pondant Io roi Molisoli do
S) rio a ontondu nul- chanson sur la boanté llo (lots-ah ot s’on ost épris. Il part vors
La Mol-quo pour la trouvor. fait domandcr sa liiaili. l’obtiont par Io trnchomout
d’uuo vioillo foliliiio qui intérviont. (tu apprond à (lolsàli qu’on l’a dolinéo ou luariago.
Sa confidonto à qui ollo Iloliiio un alliioall part pour rotrouvor Yarqo ot l’on informor.
Désormais Io récit no llitl’érora pllls substantiolloniont du récit alicion. (tu voit donc
qllo sur lllio tramé idolitiquo on a brodé oncoro quolquos coliibats do plus ot dos
Il rilsos a) nouvollos. Il oonviont do laissa-r aux spI’-cialislcs do la littératllro poplilairo
Io soin ll’étullioron détail los rapports ontro los dolix vorsions. l.o fait significatif ost on
26 .ISS.IIII’I.I..III SUI’IIEA’ .IlELllv’I.I.Y-l.’IIIIiI’.INI

l’occlironco qu’à cliaqlio onrichissoulolit sllcccssif los autours iraiiiolis n’ajoutont


rion qui concoruo I’Ilistoiro d’amour rolatéo dans Io lv’itl’ib lit-Agàliî. iliais soulomont
dos prouossos nouvollcs. dos stratagi’-mos. bion plus attrayants aux vollx d’un pliblic
populairo.
’ Autant quo los épisodos nouvoanx imaginés par Avv’iql. los caractéristiquos
littérairos du roillaii confirmout dolic bioli quo son poémo so sitno tout justo aux colililis
do la littératnro dos Iottrés.

3. Los caractéristiquos littérairos do l’arqo cl (l’ols’vili.

Solilc la formo rattaché Yarqo ot (IolÎsàli à la Iitl.i’-ratllro classiqno : c’ost on oII’ol


ilii vrai poémo. rédigé slir Io métro du molorlliroli. plus fréqnont dalis l’épopéo quo
dans Io roliiali courtois. I’ollr Io rostc sos caractéristiquos los plus évidontos r - l’abon-
llanco dos rl’-pl’-tilions. los vosligos du stylo parlé, los liaïvotés cortaiiics tant dalis la
construction du roinau quo dalis l’oxplication psvcliologiqnc. on dans I’oxprossioli.
la présonco ontin d’oxprossions raros Ilalis la littéralllro ct quo tour alluro désigno
commo dos vulgarismos. prélont à polisor qu’il s’agit d’uno ll-llvrc iiottomont populairo.
ainsi qllo Io suggéraiout déjà. qllalil au folid. los rotouchos apportéos par rapport
an thémo initial do la légonllo araho.
l.os rl’qu’-Iitiolis sont coustantos. clioquantos mémo. Il arrivé qu’un vors soit
rcpris mot pour mot à quolquos distiquos do distanco soulomont. (in lit ailisi au
vors 316 B ct au vors 361 B Il :anll’n Ni tic sonna-o [aras llar nuons! w Il foula Io sol
aux piods llo sa montai-o). Los volis I168 A ct l171’ B rapporta-ut I’Illi ot l’alitro Ilil lllélno
porsonnago qu’il il poussa un soupir glacé ID (bar rail yolri’ full! sui-(l). l.os vors I072 A
ot I077 B do mémo décrivont dans los niéliios tormos la mémo action. lIo façon plus
fréqnolitc. la linaiico qlli distinguo doux vors assoz rapproclil’-s ost ilifilllc : Il Il poussa
llli rugissomont du folid do sos ontraillos» lit-on au vors II8B ot au vors 11’7 B :
il I4’llriousomont. il poussa llli rligissoliioiil Il. l.o vors ll7tl B n’ost do mémo qu’uno
variauto à poiilo modifiéo do II78 B. otc. (in bion oncoro. la mémo idéo ost ropriso
sous lllio forlno (III’I’I”I’(’lIt(’ dans plllsiolirs vcrs silccossifs. (I l.onr sang à tous doux
coulait coiiiliio dollx torrolits» 01813). «l.onr salig a tous doux tolloulout s’l’qialicha il
lÎiltl A) (t Quo do tour sang la torro on son tréfonds fnt sonilléo li I310 B). lit aillolirs :
Il l)o tour àmc ils chassércnt tout chagrin I6.3l A). a Ils ompliront llo joio lonr cœur
Iollt ontior» (fil-Il Il). Ilo inéiilo aussi los vors I267 A ot I267 Il. I278 A ot I278 B.
répétont la lllélnc idéo. sous dos formos à poilio llilTl’-rolitos.
A t’intériour d’un liiéluo vors il ost fréqllolll qu’il v ait tautologio II1’I B. l07l).
Parfois. c’ost pour déoriro los attitudos illontiqnos do doux porsolinagos différcnts.
Ainsi lit-on au vors 51.3 B z (( colui-ci était navré. colui-Ià était navré li. au vors .380 B :
(l l’un ploili do follglio (gllt’t’l’lt’l’i’l ct I’antro montrant sa fougnc Igllcrriéro) I) ou olicoro

au vors 768 A : Il (’.ollii-ci no l’omportait pas. ni coIIo-Ià. li lit si parfois la traduction


rond plus lassanto nno répétition qili ou porsaii vaut par son rvtlimo. Io plus souvont
ce n’ost qu’un signo do pauvrolé.
LE Ilo.iI.i.v Il]: l’.tltIJI-.’ Ii’l’ nous"!

l.o caractéro dos répétitions ost tol quo l’on a par instants Io sontiniolit do si!
trouvor dovant un récit rédigé on stylo parlé. L’on ost donc tout prét à prétor foi
aux protostations llo l’autollr lorsqu’il déclaro il lilil avant illoi n’a mis on vors co récit Il.
(in sont Io contour vorsifiant llàtivcmcut un récit fait vingt fois.
l.os naïvotés slipronantos qui I’élllaillolit soniblont bioli étro la sol-ondé marqué
do oo caractéro solin-populairo. (’.otlos ci s’oxpriniclit do bion dos lnaniéros.
La naïvoté ost d’abord dans la construction mémo illi poémo. Un no s’oilibarrasso
pas d’oxptications pour los détails diflicilos do cortainos péripétios. Varqo pénétro
prosqlio miraculousoiiiont ilaiis lilio villo assiégéc ct on so colilolito do liolis assllror
quo cc fut il au moyi-n d’nno ruso li.
La liianiéro «tout la vioillo Ioliiino porsuado la méro do (lots-ah ost. vraimolit tri-s
silliplo ct l’llistoiro dos juifs do Ilamas éliins par Io malhollr dos doux aulanls qui
i. tous olisomblo dovionnout liinsnlmans ID ost, pnérilo.
Si l’on rontro un poli plus dans Io détail dos épisodos. la dosoription dos lamonto-
lions do Varqo ct (IoIÏsàli qui tour à tour poussont dos cris ot s’évanouissout - trois
fois nous assllro-t-on » « ost, à la l’roliliéro illi ridicnlo. (’.cIIo-ci ost largomout francliio
cliaipic fois qllo I’autonr s’avoiituro dans Io collnnontairo psycliologiquo. An détint,
la dosoription ilo la passion naissanto dos doux amants il parco qu’ils étaiolit collsili
ot cousino i). plus loin Io dialogué dos rois d’AlIon ot ilo Bahroyn oxprimant Iollrs
fraycllrs l’un à l’autro. sont priliiairos.
Mais c’ost dans to choix do t’oxprossion quo cotto naïvoté s’oxprimo do la façon
la plus marqnéo. la plus inliabitnollc aussi si l’on pronlt pour l-oliiparaison Io sont
poémo épiquo itll tomps. Io Livré ilos Bois, ou los roliians d’amour du vit’jxll" siéclo,
lots conx do Ni-zàiiii. En liliissaiil dans la mémo phraso Io dramatiquo au trivial
l’autolir produit ri’ignliéromont llli ol’i’ot coliliqllo bion connu dos amati-tirs llo parodié.
Ainsi du distiquo 317 Z
lto son glaivo étincolant il fit jaillir dos Ilaliiliios
liont la ollalour ont grillé Io dos d’un poisson.

l’lIls loili Io combat sc poursuit ontro Varqo ot son allvorsairo qui lisolit Ito toutos
los arliios ot l’on apprond I335») qu’ils no lai-héront tours inassos posantos qu’à l’instant
on tours liiaills furont ploilios d’ampolilos. Autro rossourco comiqllo bion colinlio.
collo qili colisislo à juxtaposor dos notions do valour IlilTéronlc. Mais ici Io comiqno
no soliiblo pas voulu qlioi qu’il roviouuo avoc lilio surpronanto régularité. Aux
distiquos 870 ol 87l nous approliolis qllo Varqo ost tl(”S(*Sllt”l’t” parco quo son péri-
ct mort ot qu’il a ll’aillolirs mal à la cliisso. Ayyl’lqi so sllrpasso ou co sons au distiquo
I886 quand il décrit (lots-ah cuisant pour Varqo dos provisions ilo voyago dans
sos Iarmos Ï
Un polit so lIollianlIor si dans quolquos cas du moins il il’y a pas un humour
vonln. (Yl-st possiblo au vors 808 B où l’on décrit Io chagrin do Varqo parco qu’il
215 .-lSS,tIil’I.L.tlI .s’lll’llEA’ .IIEI.lIv’I.l.V-l.’IIIllI’.I.VI

n’avait plus «ni ilonior. ni cousilio a). (Tl-st, probablo aux vors L320A ot B lorsquo
Io poéto dit dos paronts llo (lolsàli quo tour cœur so brisa à la vuo llos ricliossos qllo
Varqo ronvoyait au Vélin-n. (Z’ost à poll prés cortain olifin. quand. au lléhnt du ronlan.
Ayyl’iqi dépoint I’clililii qu’inspiro à (Iiilsàli ot Varqo Io pédant chargé do lés instruirc.
tlumonr dont la Ionrllour jointo aux oxprossiolis involontairos itll comiquo pourrait
confirmor lllio fois do plus I’origino poplilairo du roliiali.
l’n ilornicr indico. lt’aillours ténu. viont à l’appui do cotto hypothésc : la présonco
ll’oxprossions qui ont lllio savour pluti’it populairo. ilo mots surtout qui ont lllio réso-
lianco asso7. pou Iittérairo. il Ils ardéront commo Io poissoli sur Io gril» II13I B) ost
pou dramatiquo ct il jo rondrai blanc son tapis noir » I I310 B) pour diro il jo to couvrirai
ilo Iargossos Il u’appartiont plis an stylo Io plus noblo. (lu trouvo. pour roudro los mots
do péro ct méro. los tormos do fili’Nlll’ ot animal; II.320B) dont Io proliiior ost coliilu do
I”PI’(I(HVSI .l). Mais qliand l’alitonr fait, ilirl- à l’un ilo sos héros il mon péro li ou il ma
méri- » (026 A. Iiiiliakam : l0()l B : animal; o Illilllllu’llllt’. il oxprimc la nnanco du français
il mon polit papa» ou il ilia potito maman». (in pont considéror qu’ils sont dus an
stylo franchi-mont populairo dans qullol co récit soliiblo avoir été conté à l’originc.
(I’l-st tout aussi not dans cos bribos do dialogno ontro la vioillo fonimo ot dilTéronts
porsoiinagos qui I’intorpollonl ainsi : on jlin nil’un Il286 B) (cliérc lilaiiiali). cl] garan-
nliiyo Inlllil (I207 A) (maman chério] témoins évidonts ilo I’llsago populairo on on tout
cas fort familior. attosté ilalis bioli dos Iangnos inlIo-onropéonnos. illi rlisso «niillllshka»
au français argoliqno do I’aris il alors. papa».
Ilo lots modos ll’apostriqillc. étrangors aux corclos Iottrés. ilovaiont paraîtri-
tout liatnrols à llli aliditoirc paysan ou au poliplo dos villos.
L’alialyso du fond. c’ost-à-lliro do l’ilitrigno thIc quo Io vorsificatonr ou sos
prl’-ili’»cossours - w l’ont oliricllio par rapport au thémo arabo. ot l’étnllo do la formé
conllnisont donc tous doux à Voir dans cotto œuvro. la vorsiticalion d’un récit passé
dans la tradition populairo.
(li-ci oonféro au roman traduit ici Illlo placo touto particuliéro ilaiis la littératnrc
llt’l’StlIIt".

(En. III. » Vltthli la’r Golfs-fui l-I’l’ l..v i.i’l"rlï;il.vrrin: oi«:ils.vxl-: .-vl’ xl° s.

Bioli dans la tltlt”l’llltlt’(’ porsano dos proniicrs tomps no so comparo tout à fait
à Varqo ot (IolÎsl’ill.

La faiblosso llo l’œuvrl- polit étonnor. (in no trouvo nnIIo part nno succossion
ll’i’qiisoilos aussi sollimairos. lilio galorio llo portraits aussi lil’lt’W’t’Illtltll csqnissés. nill-

I I, Il’rilz Will". (douar :a li’l’riloxl’x .S’rIlIlIlIillnlc. Ilildoslioilli I065. Initial.- ost utilisé Illio fois cortainoliiont
of pout-étro llonx I’I soizo vors do distanco .ch. Y, 602. 698 . p. I0! Il. .Illiolall no tlguro pas dans Io glossairo lin-silo
pur Watt! (ci. p. Tôt ou il aurait sa placo .
LE Ii0.II.I.V DE t’.lIl[Il:’ ET NULSJ’II 29
tollc malallrosso dans Io lliaiiiomont do la laliglio ct do la prosodio. Allmod Ali-s.
Io promior comiilontatollr illi roman. s’ost quolquo poll laissé allor à l’onthousiasmo
qui s’oliiparo souvont ilos il invontours I0 d’un toxto. lorsqu’il qualifiait Io toxto décoll-
vort par Illi d’il œuvro réllssio ct précioliso i )l). Il assliro mémo qlio il l’antonr ost fort
habité dans la maniéré do rapportor lino histoiro ot d’oxposor ilos i’-vi’-nomonts sans
rolliplissago inlltilo». l.os Iottrés iranicns so sont montrés plus résorvés. Zabihollà
Sam. I’éditonr du toxto. quo sa tachi- avait IIII’W’IttlIiltlllIt’nt contraint à on scrutor
la moindro imago poétiquo. Io moindro mot mémo. jllgo Io poémo il faiblo Il (sus-l) .2).
Il faut attondro cortains ronialis ll’avonturc postériours lots quo Io (larsl’lsp-Nàml- on
to tv’otàb-o Samak Ayyàr pour rotrouvor dos irnvros on Io goût ilo l’action domino
à co point la création tittérairo. lit là. du liioilis. l’accumulation ilos incidonts. la
vorvo pour tout diro. ménago un otl’ot qui a son charmé propro.
(l’ost la simplification oxtrémo du récit coliiillo ilo l’oxprossion qui fait. si l’on
polit diro l’originalité do Varqo ot (tolsàli. I’ar naturo do tollés liistoiros étaiont
dostinéos à étro coutéos ot dovaiont bioli raronlonl étro consigliéos par écrit : l’étonnant
n’ost pas qu’un tol rouian soit Io sont. mais plutôt qu’il ait survécu.
La lilultiplication dos vorsions on Ialigllo turquo trois on trois conts ails dont
doux sont t’tIIISPl’Yt’N’S r A incité mémo à so llomanllor s’il no faut pas voir dans la sIlrvio
di- Varqo l-l (lolsàh un témoin du goût Iittérairo llo cortains milionx turcoplionos.
vivant dans I’airo iraliiclilio.
La dédicaco au sultan Italiml’ld - - qu’il s’agisso dn gliazuévillo ou dos anlros
sultans Millllltl’lit égalomont d’oxtraction turquo - tondrait à Io colifirllior. tin tout.
état do causé. cc toxlo si siliiptc a on lino andionco ilaiis dos ccrclcs dirigcants. Il
nous ost parvonu dans un manuscrit dont la qualité coulillo l’on vorra plus loili indiqui-
lllio commando princiéro. lit lllio coliimalillo princiéro à cotto époquo était néccssai-
romont. turquo. t’n antro argumont pourrait militor on favonr do l’hypothéso solon
Iaqnollo lilio tollo œuvri- a dl’l dc naitro pout-étro ot ilo survivro vraisoiiiblablomont
au gol’lt turc. L’on trouvi- dans la Illtt”l’llllll’l. turquo liai lanlo qui avait cours on
Anatolio soldjoukido lliio sério d’adaptations siliiplifiéos à I’cxtrémo. primitivos
pour tout lliro.ilo thémos littérairos iraliiolis.sonvont issus du SIiàll-Nl’inlolïl). (l’ost
à conx-ci qllo l’on polit à bioli dos égards coliiparor Varqo i-t (lots-ah. (’.o llornior
roiiiali pronvorait-il qno co gout s’osl déjà formé dans l’I’Ist. iranion, on iliilioll ghaz-
névido ot aillolirs 1’ La choso ost plalisiblc. mais l’on no saurait aIIor pllls Ioili dans cl-
qui rostc olicoro du llolliaino do I’h)polhéso incontri’ilablo.
Si Io gol’lt turc fut pout-étro pour qliolquo clioso dans la pl’t”S("l’thtI0ll do cotto
(ouvro soini-piqiulairo. il n’cn rosto pas liioills qu’on dépit llo son caractl’iro prilliairo

t’ Ali-s. .Illixnarl. p. I0 z l l’rI; invar-r allotit-r momifiai] sailli (sic) ou qcynlaliliir. a


.2 lablhotlà Sala, V . (L. Introduction, p: r- cinq.
Il. .Io rclilcrcic bion vin-mont. Mm" tronc Ill-Iikof’l. cliargéo do rochcrclios au (ZNBS a qui jl: dois cotte
information.
30 ASSAUT ’I.L.tll SI)! ’lll’IA’ .IIEL Ili’l.t.V-l.’ll Il! l’.t.VI

ollo s’apparonto étroitomont à la tittératuro porsalio illi tomps. La tlit”llItltI(lltt’. to


langage do t’illtago. I’ostllétiquo littérairo. tout ost commun à I’lllio ot a I’antro
ol-ci sllggéro l’oxistl-nco dés la plus hanté époqlio do rapports étroits ontro la littératllro
dos Iottrés ct liiic ontro Iittératuro anjourd’hui l’t’jlrt’Stlntt’l’ principalolnont par dos
lonvros on proso tl-lll-s quo Io llàràb-Nàmo. liIlltro los doux il y ont nno troisiémo
formo littérairo. populairo par Io contonu. mais savanto ou ossayant do l’étrc. par la
formé poétiquo. Si ollo no fut pas pnromont populairo. olli- mériti- à tout Io moins.
to nom do Iittératnro Il]l(’l’lll(”lttîlll’(’.

1. I’Ill’lll’ ca (lois-lib cl la lhélnall’quo porsano.

L’intontion. oxprinléo dans to pri’-aililililo. do mottro on vcrs llli récit dépourvu


il’orncmonts poétiqucs. los épisodos principaux ilo l’intrigllo. la société dans Iaqnollo
ils St’ déronlcnt avoc sos traits psycllologiqnos ot sos précoptos moraux. ct la pliilosopliio
do la vio folloiéronn-nt possimisto qui s’y oxprimo. tout co qui caractériso on un mot
l’iouvro ll’Ayyi’lql ost issll ltll fonds iraiiioli.
t.’n autro roliiali composé vors ll- miliou du vejxlt’ siéclo pormot d’on jllgor
Vis ct Bàmin écrit par l’axr ol-Iiin As’ail-o (Iorgl’ini » qui passait jusqu’à la publi-
cation ilo Varqo ot (lolÎsàli pour Io plus alicion roman porsali l l). l.o-livro cinniiiolico par
Io pani’-gyriquo ilo ’I’oqrnl Bog. Io grand sultan sollljollkiilo. suivi illi palii’igyriquo illi
gomornonr ll’Ispahau iIo l’époquo qui. nous dit-on. pria I’autour d’ontropronllro
sa tàcho. (I’ost donc égalomont lllio icnvro llo commando. (Io qui colilpto llavautagc.
c’ost quo la (It”llllll’(’llt* d’Ayyl’Iql ot do (lorgànl fnt alialoglio.

(Il-rlos los sourl-os auxquollos pliisont los doux poétos ou. pour étro tout à fait
précis. los souri-os qu’ils roi-onliaisscnt pour los tours. sont llilI’i’-rontcs. Vis ct BàmIn
ost. sololi (lorgnai. l’adaptation il’lllio histoiro écrito on palilavi. l.’antonr a jugé
ntilo do la rédigor parco quo pou ito gons. liiélilo parmi conx qui di’icliill’raiont Io palilavi.
on colilpronaicnl alors Io sons I2). Varqo ot (IolÎsàIi au contrairo a pour origino. d’aprés
Ayyl’iqi. llli récit arabo. (Iotto affirmation. on l’a vu. no doit pas étro accoptéo au piod
ilo la Iotlro. Quoi qu’il on soit. la divorsité ilo l’inspiration avouéo no rclnl quo plus
rcliiarqnabll- l’attitnllo collillllllio dos doux autours à l’égard do la littératuro. ’t’ous
doux assuront ou substanco qllo la vorsitication ost I’ornomont nécossairo aux ionvros.
Il n’y avait pas. oxposo (loi-gant. do grand art poétiqno à l’époqno on Io rolliaii fnt
rédigé on palliavi. (jucllo joio co sorait. poursuit-il sans mollostio. si los lloctos do

ll l’axr lat-clin (tomant. Ilujtoba Ilinovl 1”II., t’ls o "and". ’I’obéran. lillt s 1036. vol. I. l.o vol Il
conlcnaiit la préfacé, los notés. to diction lirc ct Ics ilidox. annoncé on pagé do gardé. n’ . tians
I0" rotirago daté ilo I338 s I060, I’anliolicc do parution illl vol. Il ost snpprinléc.
2. Iliill., p 26 l lia diluai! har l.r ravinai! ballants -: Iluls conx qui a llisont ll’oil connaissout pas la sigill-
lication. (L’a-st ai si quo )I. Minorsky oiilolidait co vors. (Il. Vladimir Ilinorsti)’. « Vis il Ilamin. A I’arthian
Romanci- 0, lranira. Hall sans tic l llo publication : imprimé ou Anglctorro. pub! par l’l’nivorsito do ’l’oiloralr
pp. lat-200. La traduction llli vors lit cité. ost donlié à la p. 1.33. lloliri Massé traduit do son coté - conx qlli
la Iisolit no polivont l’oxptiquor l cf. (tomant. lloliri Massé. éd. Lr lloluali lIr "la ri "tout", Paris. litait. p. 6.
LE ROMAN DE lÏllfylf [5T HUIÂÀII 3l
on lumps Mail-ni là pour admirer a ronmu-nl l’on lournu los idôvs. ronmwnl on Inu-
appliqui- le lui-lrc- 0l la riun- ». li! plus loin : « Quand la poésie «si wrsiliôv 0l rinu’w.
vola vaut ulivux quo los «mugi-rallions arhôloriquvs) »... a um- lôgvnde- si purv «il si douro
soit-i-llo rvçoil uw-v l0 uni-ln- 0l la riuu- une nollYn-llo parure w.
(lorgâni dom- a ou vonnaissanm- d’un rôtit on proso qulil a vorsilic”. Il fait un
Hugo du la w-rsilivalion Illll’ lion I’PlrUllYP vlwz Ayyùqi. élogv donl lus lorInn-s sonl
idc-nliqlu-s quant au fond. sinon par la fornw. Los doux aulc-urs [ont œuvri- promu-rc-
4-n donnanl la w-rsion rylluni-v 0l rinu’w- u-n langui- porsano llP n’a-ils dc’-ja vonnus vu
diauln-s languvs. Ils on ont tous doux ronsvivnw. (iorgùni. plus sulnlilc-uu-nt, y glorific-
lii-poqlu- a Iaqnollo il Vil 0l. Ayyùqi s0 rongraluli- Iui-mônu- avoc la naïvoté qui lui
c-sl propn- : 4: Nul avant moi... n. mais lous las doux soulignent la IlnlleülllÔ da- la
chosa
(li-la voulirnu- incidonnnvnl que la pôriodu vomprisv unlrv h- milic-u du IVPIr’Xl’ s.
cl i-vlui du v*’[xu’ s. Mail lu- sil-ile du la rodilivalion, on un" môuu- langui- poôliqun-
IN’FSHIII’. du fonds dos Ii-gi-ndvs qui séduisait-ni los lc-llrôs. ll’lgvndi-s («Titus ou aralw
un lui-u parloul. ou on palilavi dans (’i-rlninvs [N’OYlni’PS du Nord. La vompuraison
dans dvux « i’XlIOSI’IS des motifs » ravi-l4- (llH’ l’idéal lillôrairv m- dilTôrail poinl.

Bit-n minux. lc-s cr lraduvlvurs » quel que lùl, lc- lia-u du la vomposilion semblc-nl
avoir ou. a «du (’lpoquv. un fonds commun do lliônu-s lilli-rairi-s. Si lion POIISlllÔPl’
on olTi-l, l’inlriguv du Vis «l, liàmin «il du Varqo ct (iolsàli, on conslalv un (If-pli (l0
la dith’In-nn- avouéo dos source-s. dT-lonnanlvs analogivs. Almwd Alias pl, après lui,
7.:Iliihollà Sala. on l’a dil, ont longuonwnt insisté sur lioriginv aralw du lliôlnv du
Varqo va (ioIÏsàll.
Or l0 parallélisnw du plusivurs épisodi-s londaun-nlaux du Vis 0l llînuin c-l du
Varqo cl (lolsàli invilc- a vlhlsugvr Io prolili-mc- sous un jour (limirvnl. Il sa manilvsla-
(li-s lc- dôlml de rhaquc- roman.
l.I-s doux voliplvs do jvunvs amarils sÏ-n-illi-nl a lialuour dans los lui-mus rondi-
lions. Visa pour lrôrc- dll’ lail llàmin «l («si parw- (Illl’ la jounv lllli’ (il lc- ji-unv homun-
pusse-111 vnsvmlnlc- l1"lli’ c-nfunvo quiils sï’rprvnnvnl liuu lli" liaulrtu l..lll.’l’(lïl](’ a-sl donneu-
vu mariagi- a un prinvv qulvllt- n’aimv (widomuwul pas. loul (Tlllllllt’ (lolsàh doviont
IT-pousc- du roi (l0 Syriv. lIavli- nuplial u’c-sl ronsomnuï ni dans un vas ni dans llaulrtn
lin roi a qui on la rvlusv dlolmd) déclara la guru-ru a son [ri-ru. l4- llu- au Nunlml pl,
linalvuu-ul villÙW’ la jPllllP lillv. la-s iuônu-s c’wi-nvmc-nls. vliaquv lois. à" «li-rouIn-nl,
mômi- si lus roll-s sonl parfois déplacés 1 on culbu- la jvqu- lillv. on luc- un Houx lui-ru
qui full (lllSliH’ll’ au mariagi- proji-lô par ln ravissour.
La lwllv sail c’wliapIn-r aux ardi-urs du printa- qui l’a 4-nIc-n’w. par un slralagùnu:
lIlMl vnlvndu. qui vs! du nalurv Illagiquv. (îouuuo Varqv, llàmin dom: i-c-pvndanl
s’i-loignvr du son amant» «l vouuuv lui il sc- rondra dans li- rliah-au du roi ou elle
dvuwuro.
Carlos. il y a dans Io roman do Vis a-l llùmiu lil1"ll dos pi-ripi-livs qui font [li-faut
31’ .vlà’NJIIl il.l..lII SOI vItl5.V .lIlfl,Il(l.!N-f.’llllll’.l.Vl

a Varqo o! tiolÎsah. no sorait-oo quo paroo quiil os! trois lois plus long o! plus oomplom-
quo Io soi-oud. L’histoiro quo lion a Y()lllll oontor nie-st pas la mômo. Mais il os! diautan!
plus intorossan! div rotrouvor los moult-s !lii-iuos londanu-ntaux. los mômos strata-
gomos. lio momo aussi on rotrouvo dos porsounagos socondairos idonliquos 2 la
oonlidonto. los doux oavaliors. l.a prosonoo dos oavaliors dans Varqo ot (Sols-ah os!
par!ioula-round)! ra’-w’-latrioo : ils son! si rudinu-ntairoim-nt osquissos quiils sontont d’uni-
liouo son oulprunt a un ri-portoiro oonwntionnol don! on sait qu’il plaira a l’auditoiro.
Ayyùqi puiso dono aillolirs quo dans Io fonds arabo. mômo lorsquo oo n’osl pas
iudisponsablo a son nioit. un pou oommo liautour du script diun lilul modorno «ombolli! n
la tramo ouipruntoo a un roman do la littoraturo. li! il l’a fait. ainsi qu’on l’a vu.
au point d’onrirliir oonsidorablomon! la lramo originollo.
A ro fonds non-arabo. Ayyùqi no so routonto du rosto pas d’ompruntor opisodos
o! porsonnagos supploiuon!airos. lI y roohorollo Io modi-lo do sa sooioto. La psychologio
dos porsonnagos do Varqo o! tioIÎsàlI o! lours projugos sooiaux. l’arrièro plan mola-
physiquo o! liattitudo (lovant la Yio qui on doroqu. los usagos quotidions ou liltlllt’l’i’
diliabillouu-nt. d’armomont. do lotos. brol tout oo qui tarai-toriso nno soi-ioto porto
IR-stampillo iranionno. A vol ogard l’œuvro d’Ayyùqi no so sr’Iparo on rion do oollo
do (jorgani. (Tus! diaut.an! plus romarqnahlo quo Io promior protond situor liai-tion
dans un miliou diarabos bédouins o! non pas oomluo (iorgàni. dans oolui do la nolnlosso
iranionno dos tomps pri’--islauii(pu-s.
Si l’on analyso la psyohologio do sos porsonnagos, doux passions dominantos
guidon! toutos lours actions. liamour o! la gui-rro olu-valori-squo. Il n’on va pas autro-
luon! dans Vis ot llàmiu. Mais alors quo (iorgâni so montro dans sa pointuro
psyoliologiquo ronuuo dans la oonstruotion do l’intriguo. intiniuu-n! plus oomploxo.
alors qu’il prolo a sos lion-os dos attitudos parlois subtilos. nuant-(ms on tout ras.
soumisos aux oliangomonts dos humours. tout vola ost réduit i-Iu-z Ayyùqi a sa plus
simplo oxprossion.
l..amour dos doux lit-ros so carat-loris!» prinoipannu-n! par lour oonstanoo a
s’adrossor do tondros parolos o! a plouror d’émotion quand ils sont monacos do sopa-
ration. l.os combats son! doorits on soi-nos suooossivos. sans auouno transition. sans
liombro (lillno osquisso pysoliologiquo du allotira-r : et pli-in do louguo » i0" « ploin
do liaino Il Io porsan par [ciao os! ambivalontÏl. ("i-st. dans rot opina-to quo lion! l’olTort
dosoriptif do l’autour pour poindro l.otat diamo du horos. avant «lit-nohainor sur liai-lion
plupromont dito. la soulo i-Iioso qui compto a sos youx do touto ovidonoo.
Un pourrai! dom- arguor quo los oontours psyollologùpios dos porsonnagos do
Varqo c! (iolÎsàli sont, trop souilliairos pour établir lo carat-tort. iranion do la société
quo point Ayyùqi. Los projugos sooiaux qui sioxprimon! a travors lo ooniportomont.
dos porsonnagos o! los aphorismos énoncés par Il: poi-to sont a rot égard bion plus
oaraotoristiquos. Un y rospooto llargon! plus quo la passion o! lion a uno oonscionoo
prot’iso du rang: soi-ial.
I.lï HUM-H DE tuque ET omit" ZIZI
La possossion (Io Iiargon! ost dosignoo impliritolnon! oumlno un mêrito : « l.os
grands o! los horos arabos qui avaiont do la Iortuno, du rang. do I’aisanoo oII’raiont
Iour main on momo tomps quo tours riqu-ssos n mon A o! B. 907 A). lÏn pn’dondant. pour
An’ùqi. doit am- opqunt. l.o héros proposo à la sympatliio du lootour nioso plus
soIIioitor la main do tiolsàli dos lors qu’il os! ruino. lit a son opouso qui intorviont
on favonr do Varqo. Io poro do la bollo répond : uombroux sont ooux qui ont voulu
saillir a notro Iamillo o! qui oIIraiont d’iIunu-nsos rioliossos (Il-Il). Varqo. dit-il
a. nia quo du vont dans los mains ». Suit oo prou-rlio : « qui a los mains vidos no rinçoit
uno cliargo do porsonno no. Aux distiquos I2!!! o! I295. Ayyùqi oc’-Ic’-bro momo la puis-
sanoo do Iiargon! avoi- dos aooonts lyriquos Z
l.os doniors Iiisson! la m.- do IUIIOIIIIIH’ jusquiau oioI
l.os doniors Ion! glissor la montagno dans la plain!-
Los doniors attiront tif-Iopliant dans los rots
I.os doniors attiron! Io Iioil dans los oliainos
Ii’aulros maximos disporsoos molliront qu’il dotormino Io boula-tir « Sans ricliossos,
Io rouir no trouxo nuIIo joio » J480 A). a Avoo la tortuno. on pou! rondro Iiouroux son
sort » :903 Il). Il primo la gloiro dos armos : « Sun-passorais-tu Ilostam par ta valour
Ilo gloiro tu n’auras si liard tu n’as (88?). Il ost plus punissant quo lianlour o! suIIit
a inspiror dos sontimonts tondros : « Sans amont. uno Iovro niolllourora jamais nno
autro Ii-vro » (88!) Il). « (iardo los doniors ils to soi-on! toujours oliors [in sou no vaudras
si un sou tu nias » i883).
(los iuaxilnos no doivonl pas du rosto passor pour Iioxprossion du cynisuu- ni
momo d’un goût immodoro du Iuoro. ICIIos ont plutôt la rosonanoo do constatations
désabusoos. Parfois oIlos traduisont Io souoi (liassiiror à I’ainioo uno Yio avooptablo.
Ifargzon! os! un molour (Io Iiaotion du roman. parco quo ("ost nno m’a-ossité do la Ylo.
I.’au!our on parlo sur Io ton diun inoralisto. (Io taisant il roprond a son oompto los
proooptos do la moralo zoroastrionno tolIo qu’oIIo sioxpriiuo dans la littoraluro popli-
Iairo.
Lion rotroux-o dans Io rot-il do Kalila ot. I)imna qui lut. on Io sait. traduit ou
arabo du palilavi par Iiirauion Ibn al-ÂquaIta, dos maximos qui rondont un son
idonliquo. « Il ost... trois oliosos quiioi bas lion dosiro, trois oliosos qui no siobtionuont
qu’avoo Io vont-ours do quatro autros. l.os trois promioros sont : uno rio d’aisanoo.
uno Iiauto position socialo. Io viatiquo pour I’autro mondo. (juan! aux quolquos
conditions indisponsalilos pour los obtonir : gagnor do l’argon! d’honnôto lagon,
puis Io gain uno lois roaliso. apportor son soin a Io bion goror o! a Io Iairo IruotiIior... n t I l.
’I’outofois lion trouvo aussi dans Kalila ot Iiimna dos imitations au ili’staoliomont
a IT-gard dos « oIiosos (’qvln’uuoros o! porissablos » t?) : o’ost la aussi un thomo surgi

’lï Ibn al«)luqafla. l.o lirrr do Kali!" rl IIininn, lraduotion Andro Àliquol. Paris, I957, p. w.
Il IIIitl.. Il. 33.
2H .ISSJIII ’I.I..III SU! ’ItlïN .IIIL’I,IIx’l.l.V-llllllll’JNI

dlun fonds iraniou. ICI ootto oontrmliotion momo so rotrmn’o dans Varqo ol, (lots-ah.
l.os allusions au rang: sooial sont. oomiuo la oolobratiou do la riollosso. issuos
du fonds iraniou pro Iamiquo, ot sont otrangoros a Iionsoignomon! do I°Islam quand
oIIos no Io oonIrooarront pas Imnohomont. (in no so mosuro ou on no samit quiavoo
sos pairs. a Il iuo faut un prinoo var jo suis prinoo w I385 Ai. s’oorio Italnî lorsquiil
iln’ito sos adw-rsairos a vonir l’all’rontor. «(jollo qui ôtait digno os! allo a oolui qui
ôtait digno. ainsi ost-il soant.» (Il!!! I3). poursuit-il. oommontant l’amour quo lui
vouo. solou lui. (ioIÏsùli. Co son! la dos prinoipos issus du oodo do la oluwalorio. Aillours
lion voit allirmor Io oaraotoro moraloluont privilogii’. do la naissanoo noblo. « La magna-
nimito appartiou! au roi do naissain-o. Io talon! o! la noblosso aplmrtionuon! a I’IIomluo
bion no» tltiîll). la: tollos aIIirIuations sont. au rogard do IiIsIam. partaitomout
tuai-tiquais.
(In pou! Ilialllro par! so domandor si liai-con! mis sur oortains aolos jugos ropro-
Iionsilulos toIs quo la rupturo do la loi juroo. no l’ai! pas oolio a la sonsibililo maxiton-nno
plus qu’a la sonsibilito musuliuano. l.o distiquo I579 oxprimo uno horrour touto
mazdoonno du monsongo sombIo-t-il : « Quo diras-tu (lovant Ion Soignour toi Qui as
rompu ton sormon! 1’ »
ICarrioro-plan nuitapliysiquo do Inomo quo la moralo porto on partio au moins
uno oinprointo non-musulmauo qui os! oonuuuuo a la littoraluro irauionno du v";
xi" sioolo. (loi-los los oxprossions islamiquos son! nombrousos ot Nos! bion naturol
liIran du tolups otait dopois Iongtonips guano a IiIsIam. Ifunioito do Iliou os! atIirmoo
a plusioui-s roprisos « Ho hmm-o .Voddound-o Jubluir n Fur-(ln («Au nom du Soignour.
Io I’ri’ulos!inatour. litiiiiquo n. dit, Varqo i609 Il] a IEuIrosso do Ilabi. lit au vors 17H A.
o’os! nanan qui so dit a oIIo-momo a Ilioll ost lin r» (hm! Ivolrîsl). l.o I’roplioto ost
nomnu’-Iuont dosigzno. A la lin du roman. il jouo un rolo iniportanl. l.os mols kora-
niquos roviounoul souvont dans los montions do la mort appoloo Iililoluïauoo (751B:
Immî raft lui [hl-o limé ujull). du .Iugomon! Ilornior désigno tout a tour par los tormos
«Io Jour du Itassomblonionl 1.Ilulistii’: 39, 209i). L’I’37 o! husur: Î) I), .Iour do la Ilosurroo-
!ion ilion-o aigrira 2126 I3). Ils son! omployos uno lois pour dosignor l’ai-to justo o! la
Iauto rlti3l Il .rulti ou surodb). Iilïltornito Hz"! 1.323 ot [Mir ol-Iiuqri IÉIIL’], Io tourluon!
dos pot-hours Ïuzàb-o olim 2095i. I.a soumission au jugomont dornior os! rooommandoo :
a Tout oo quo Io Soignour a doorMo a oo doorot. il faut oouiplairo w :1156).
Un no pout dono mottro on douto la proIossion do foi musulmano do I"autour.
Il oonviont toutolois do romarquor quo si los mots koraniquos son! omployos pour
désigna-r un oortain nombro do notions lui-tapliysiquos oollos-oi no sont pas par oIIos-
mémos oxolusiwmon! niusuImam-s. l.o .Iour du Ilassombloim-n!. I’Éolu’uuu-o. la (Ilioso
justo o! la l’auto sont autant do oonoopts t’aiuiliors au Iuazd1’dsmo pli oouuuo

li Dans Io dunlaino do la inoralo pra quo. on obsorro au moins uno survi ’auoo dos us" os inazdoons.
Solo" «amant. ou oflo! Vis et Ifârnln, trad. p. (En la a ionuno mantra-nno n niontrotiont pas do rapports avoc
son mari durant la monstrualion : ("ost oollo oxouso qu’im’oquo titillai] pour so rotusor au roi do Syrio.
LE ROMAN DE leIHJI’: ET (HILËÀII il?)
au maniolu’rïslno. a Arbitro ». (1 .Iusticior », no Iour sont pas dos tormos otrangors pour
dosignor (Ihrmuzd. Soul Io nom do Mohammad altosto la toi nmsulmano do liautour.
A cotto oxooption pros. il urus! pas oxclu quo los oonoopts nuitapliysiquos briovoniont,
ovoquos prooodon! diuno tradition prc’t-islalniqiio : ils coïncidont romarquablomont
avoc co quo Io modooin Borzùvo trouvait do commun aux grandi-s rongions dans
Kalila o! Iiiiuna il).
I.a vision du mondo o! do la condition qunaino dans co mondo tondrai! a Io Iairo
croiro. IiIIo traduit un possimismo Ioncior qui prnd sa sourco aillolirs quion Islam.
o! Io fait dans dos tormos idontiquos a coux quiomploiont (Iorgàni dans Vis ot, Iiàniin
ou oncoro (Dinar Ix’hayvàm a la niomo opoquo.
Sos trois Illomos Iondanlontaux pouvont siononcor ainsi : I.Il()lillilP ost impuissant
Iaco a un dostin qui a dotormino son oxislonco do touto otornito. (Io dostin. qui os!
prosquo porsonnaliso. prond un malin plaisir a lui portor dos coups inatlondus. La
mort ost la dornioro d’uno Ionguo sorio (Iiltilllbllsvmlos. oIlo surprond tous los mortols,
qui tous voudraiont lui iwliappor.
l.o promior tlioiuo ost oxprimo do lagon oxplicito a doux roprisos u Nul [fa jamais
[nolmppo au lia-stin n. ocri! Io pot-to. commontant la olmto do Varqo torrasso par Italni
(302 lit. (lit-st Io mot do quai Hloorot divin) qui ost omplovo ici. Au distiquo I325.
il ost oncoro plus clair : « Quand viont Io dot-rot divin (quai) la olairvovanco son va
soudain. I)o quoi sort lioll’or! quand viont Io dostin (qudur)?»(1.ost donc sous Io
Iuantoau du vm-abulairo koraniquo. o! plus par!ioulioromont du vooalmlairo ohor
aux qadaritos quo s3’-nonoo co possimismo. l.o (’alrilotoro ini’hluotablo du sort qui oclioit
a oliacun ost partois indiquo sans autro mmmontairo. Ainsi au dis! iquo 193.3 «(1o qui
«lovai! otro a ou- ot Io dostin a fait son (ouvro. n
l.o Sl"(’()l](l thomo colui do la surpriso os! prooiso avoo tout autant do viguour.
l.ors do la scono dramatiquo ou Varqo obsorvo do sa cacIu-tto un pago ivro tonan!
(Bols-ah a sa moroi, o! Iiaccablan! do monacos, Iiautour ocri! Z « l)os ontroprisos du
ciol (:o Inir-ofuluk) il no soupçonnait rion » (833 Il). li! au vors 132-! I3 on li! :« (lomulont
out-il su quo Iiiou Iionlondail aulroiuont 2’ a (cr ilâliosl lm la"! dogur gûno .ruvislî’).
Ilonc oo dostin os! bion la volonto divino. l’as plus quo dans d’aulros neuvros oolitoul-
porainos, l’autour no parait s’inquiotor do la contrznliclion qulil v a ontro sa vision
d’un dostin. oxprossion do la volonto divino. agissant avoc nua-Iiancoto o! injustico.
ot la juslioo do Iliou. PXIHTSSÔIIN’III qualilio do a justo n.
L’injustico du dostin ost on otTot clononooo on toutos Iottros au vors 9.31 Il
a IIolas. tyranniquo dostin I w Aillours il ost dosigno par la uu’-taplloro Ianiilioro du
bossu. svmboIo do la niocllanwrtn’l : « (Iolto splioro tournoyanto o! bossuo n (du mur-o
gurdundo-yo gui linsl). Noanmoins los opitliotos do .Iusto o! .Iusticior son! accoloos
au nom divin : a (I Arbitro .Iustioior » (on [Mono-o I)4illyur) s’ç-xclamo (iolsah 4I(II7 lit.

l "ML. pp. 32Mo,


3G .IISNJ hl ’I.. I Il SOI ’Iile .tllfl.llv’LIN-CIIIRI’ANI

Au Vous I872 A on trouvo oncoro cotte formulo. incluso dans uno invocation parfai-
tomont musulmano : a I’ar Io IIoIorminatour, Io .lusticior, Io Nourricior » (Ifl’ .Ialplnir-o
I hitllir n I ’aroardcylir ).

Pourtant. la mort, troisioluo thomo do colto vision possimistc ost (qu’ouvoo


1Ionlourcllsomont. Sa brutalito la rond plus cruollo oncoro. Quolquos vors mioux
vonus quo (Iiautros pronnont par instants dos acconts tragiquos :
« La mort surgit do liaITùt commo Io lion
Soudain ollo torrasso l’honuno,
Nul no lui ochappo diontro los vivants
Ni domon ni princo ni gonio ni humain...
Do la liior! los chainos nous sont Iourdos a tous... » (Iltitl-l "32 Il).

(Io possimismo profond a pour corollairo nno invitation au dotachouu-nt a l’ogard


du mondo. La fragilité do la coiidilion humaino ost soulignoo z t Ainsi vont los chosos
dans ootto doua-ure provisoiro» dit, Varqo plourant son poro. Au vors 2007 Il. il
sloxclaino (l l’histoiro du mondo ost du vont. IIu vont il. ICI avant (liontamor sa lamon-
tation sur la mort, Io pot-to ohanto la vanité dos ohosos dlici-bas.
(Io mondo ost. ompli Iliillusions
Sos bas son! dos hauts ot sos hauts dos bas
l.o sago pour lui [fa point d’attachomont
(Iar il ost Satan dans sos actos o! lloliri par son visago (I458. 11.30).
A la lin du poomo. l’invitation au ili’ltacIu-mont so fait plus prossanto. lin doux
vers Io [mélo rosumo los contradictions do la condition quuaino.
No carosso point Io monde
Sa splondour ost un tourmont ot sa oarosso uno gêna (20.30).

(Iotto vision du mondo s’oxprimo dans los momos tormos ohoz Gorgàni.
Son dotormisnio ost tout aussi rigoureux.
a nom-t a fait son œuvro contro moi ot oo qui (lovait êtro a me n» il).
sloorio un héros z o’ost a pou pros co quo fait dico Ayvùqi a Varqo au vers [035.
Pour lui aussi Io mondo os! "lochant :
«Quand tu vois quolqu’un qui nia nul onnomi
En co mondo, Io mondo lui sutlit pour onnomi no (2)
«0h mondo tu no sais quo fairo Io mal n (3)

’l (jorgànl. éd. Minovi, 0p. ril., p. l67, ligue 83.


(Il IIIid.. p. 506, ligno 3.
3) lbill.. p. 2’26, ligno 221. (lomparor aussi à Itùdaki, a Io mondo n’ost ’lnit) quo de Iogondos o! de vent o
jahün nlxljnz-r [aulne ou bdd icité par Ml Alibar Dohxodâ. d’un" n "daim. Il, Téhéran 13I0 p. 60?.) o! l’ordowsl
4 à mondo. tu es tout ontior l’ait (Io magie ot do vont n (ibid, p. fifi-I :jahdnd minbar fondu! ou bdd).
LE IllI.Il.I.V [Il-J l’.-Ill(IH ET GÛLÉÀII 37
« La naturo ct la loi do co mondo sont tollos qu’il détosto tous conx qui son! do.
son ossonco, tous conx qu’il appola il les roponsso onsuito [1)... »
IIos ontroprisos du mondo. Io malhouroux humain ost inc0nscicnt :
a Virù croyait uno choso Io dot-rot colosto on otait uno autro r2)

lit tout a la (in du roman, (Iorgzàni commonto ainsi la condition qunaino :


« Nous allons vivomont dans la prairio. l)u sort qui nous ost ochu inconscionts r3). »

La mort dans Vis o! Ili’unin commc dans Varqo et (Iolsàh ost Iiultimo ombuscado
tonduo a l’humain :
«Alors la mort soudain do son cInInIscailo,
Survin! ct onlova cotto Iuno sur Io dooIin (31).»
lit aillolirs co vors qui traduit uno angoisso obsossionncllo :
« l.o mondo nuit c! jour os! à I’aITùt
L’on dirai! quo, nous sommos la galollo o! Io guopard xi»). »

(In rotrouvo ici l’ocho du vors diA-vyùqi doja cito


« La mort surgit do I’aITùt conuuo Io Iion » [1-100 A).

(Io possiluismo total ost loin (rétro Io propro do la littoraturo romanosquo. (le
sorait sï- *artor du sujot, quo do rolovor tormo pour tormo. l.oxprossion idontiquo do
cotto concoption tri-s sonihro do la vio quo l’on rotrouvo par oxoinplo clloZ Omar
Iv’hayyàm. Sou! Io consoil qu’il donno comporto uno nnanco. supplt’lmontairo : «.Iouis
du l’instant qui passo » roconunamlo on suhstanoo Io pooto do Novsahùr. Aux dotails
pros. ("ost touto la poi’ssio porsano du Y"]Xl° siéclo qui os! imprognoo du mémo possi-
luismo gi’riu’-ralonu-ut oxprimo par los mémos forumlos.
Il no somhlo donc guoro justitio d’assuror a propos do Varqo ct (IoISàh commo,
Io fait Z. Sala. quo «cotto histoiro commo los autros liistoiros diamour arabos est
omplio do rlésospoir o! sinchùvo par uno conclusion di’lchiranto » o! d’on tiror argumont
pour on soulignor la sourco araho.
La vision du mondo qui coloro Io rocit (Il-Vyyiiqi os! au contrairo issuo du fonds
porsan. l.o prohlomo do sos originos ost trop vaslo pour otro traiti’e ici. Ifon rotrouvo
choz Io pot-to dioxprossion aralno Alu’i’l ’Atûhilvlva uno vision voisinc ((3). mais l’on

Il II:i:I., p. 1’20, lignos 1-2.


1’ ll)i4l., p. (En. ligno 8.
3, IIIiil.. p. :31 I. ligno 37.
Il Ibirl., p. 507. Iigno Il.
5’ "ML, p. 511. liLIno ZIG. Un coinparora oollo vision a coilo du Lion do (induis): Il. M. Masso traductour.
Paris 193:1. p.’ .
(i. L’obs .. on do la liior! ct du la lromporio du: ce bas mondo s’oxprinlon! choI. Abû"l t.Àtfuluiyya avoc
violonco. Voir Ahù’l 1Alz’lhiyya. cd. Kami" aI-Itustâni, "mon, Iloyrul 11ml. Nolaluiuont Tulahlulm. in?
dunyn, p. (il. ’I’uqullub ul-ilulir. p. (Il.
35 . INSCIIII ’I.I..III SOI ’Illz’.V "HI. Ili’I.I.V-l.’llll(l’.INl

sait qu’Abü’l ’Ah’ihivva est pri’-eisi’einont l’un des pootos de Iaiigue arabe qui de l’avis
gainera] porte le plus (widonuuent la marque de l’intluenco iranionno il). I.’on s’est
on particulier interrogé sur les traites possibles d’iiiie in!luenco mameluk-nno dans
son (ouvre. Un trouve, encore un pessimisme très voisin dans Io discours du inodecin
persan Ilurzùve au début du roman de Ix’alila et. Ilimna : mais ce roiiiaii ne l’oiihlioiis
pas est la vorsion d’un original pahlavi rodigoo en arabe par un converti iranien.
Ibn al-NquaIl’a. que. le pouvoir arabe allait d’ailleurs exocuter sous le chef dînai-sic.
Il soiiiblerait donc que cette vision tros noire des aITaires humaines so, soit introduite
dans la tradition centrale iranionno dos avant Io iii";’ix"si(-(-le. tille soluble etrangi’lro
au zoroastrisme. et polit-MIT v verra-t-on un jour un signe do plus de I’inl’luenco
pli-ponderan!o prise par les mouvomonts hoti’lrodoxes dans l’lran sassanide a la
Veille de l’invasion arabe.
Quelle qu’on soit la source. iuazdoenne. zurvanile ou niaiiiclu’wnno. la philosophie
d’Ayvüqi. los termes même dans Iosqiiels il l’enoneo. montrent on tout cas sa dette
envers le fonds littéraire commun do I’Iran.
Si I’oii en doutait oncoro. il sullirait de l’()llSlll(”l’(’l’ les lisages qu’il (loi-rit. c’est-
a-dire Ie troisieine trai! apros la psychologie et apres l’arrioro-plan Il](’1:l])ll)’sltlll(’
qui caracti’lriso la soeieto de Varqo et (Iolîsah. (In y retrouve tros exactement ceux
que nous fait connaître vers la même opoque Io roman de Gorgàni.
Ilien n’est moins arabe que la vie quotidienne de cette socioto. (Iorlos. il s’agit
de tribus vivant sous la lente. Mais l’on ne nolis en dit pas davantage. tic pourraient
etre aussi bien ces nomades iraniens do l’opoque parth a laquelle remonte. comme
l’a montre Vladimir NIinorskv. le rocit. de Vis et Ilauiin 12).ou encore des nomades
turcs dont la vie olai! familiorc aux iraniens.
I.’i’-quiponien! militaire n’est certainement pas celui du bodouin. Les arilles
oITensives comportent la lance. l’epoo, l’arc. la niasse d’armes. Io lac (Ifllllillllll) ou
le lasso cOIiiliIo on dit dans la langue des western contemporains. 1.a masse d’arnies
exeopIoo c’est tout cela quo porte le cavalior arme il Iîlîl Il).
I.’arineinont «lofonsif est fonde siir l’usage de la cotte de mailles et du casque.
parfaitement etrangers a I’Arabio alité-islamique. I)u horos qui va aii combat. on
nous dit (Il! Il) qu’il est. « colo dans le for (Io pied en cap». Au vers 102 Il le pot-to
«lourit les ennemis «aux manteaux de fer i. (l’est le spectacle quo poignent doja les
fresques de ’anjikand i-xi’wiitt’ws aux environs de l’an 700 ap. .l.-(I. 1.3l). Sur lel plat

(Il (Le i il dobordor largement le cadre d’une tolle etude que il"a1mrder le probleinc du Il]:lll1(’lll’*ls
chez Abl’i’l (.xlaluyya. Voir I’Intrmluclion au "man Inc. ril., pp. 7 et H. La citation du mon. alu rani est ri-
latric ’on rite (Iliaglilib) ou si. ait en la prolossion de 1’! inciti- divine et en ce que I)Il a cri-e doux cssoncos
contraire qu’ensuile il a tonde le inonde sur elles . n 1-21. Illisti’uiî prec . - : il tenait que Dieu fi ait retourner
toute chose aux deux essences :nnlil d’aneanlir les essences. (. est aux (routa-ros même du inaiu’cheisine.
2 lliuorsky, V1. op. cil.
’31: A. Il. lll’ltflllllk)’ et Il. Il. l’iotrm 5k), Shullura i :Iii’copis (lroiviryu l’ianji’kalila, Moscou 110510, pl. III
et V11.
I.I-.’ IHI.II.I.V DE I’.’tlf(IE E’I’ NULS"! 310

on argent de style sassanide. oxocute vers le dobut du viii° sieclo de notre oro (Il.
on voit des guerriers velus de la cotte de mailles se perçant iiiiiliielleiiieii! de la lance.
apres avoir jole a terre boucliers et masses d’armes : c’est exactement la scolie dot-rite
longuement par Avyùqi. Il)! si le hariuu-hoinent. du destrier n’est pas indiquo avec
precision. .A)’)’l’l(ll montionno au moins un dotail ineonnu des Inc-doums, les paro-
inents de selle on or : au vers 1805. (aussi. fait pif-sen! a Varqo de parements de
selle on or (asliim). Si le poelc a pris soin au dolai! du rocit de si!Uer l’action aux
environs de la Mecque. ce n’est qii’uiio concession aux sources arast don! il fait
lui-môme etat quoi qu’il soit manifestement pou familiarise avec cllosl
l.o doroiiloiiient même du combat est dans la plus pure tradition de l’epopoe
iraiiieniio. (l’est d’abord le spectacle d’iiiio ariuoe toujours ordonneo en rangs d’iiiio
svmetrie parfaite a en croire les descriptions. (l’est ensuite le combat singulier entre
chevaliers tel que le decri! le Shah-Naine. combat conduit jusqu’à 1’4’-puisenient des
adversaires avec les dernioros armes encore disponibles. comme le montre aussi le
plat d’argon! du vuiP s. doja cite. Quand l’un d’eux est fait prisonnier. on lui
fait porter le carcan r - inconnu des Arabes. (Ioiuiue la guerre. la chasse se pratique
a la façon iranienne. l.o seigiiour chasse au faucon (lulu et au guopard dresse (yiî:)
1028). tradition que les Iraniens repandron! jusque dans I’liide moghole ou cela
s’appellera la chasse au cheetali.
l.o costume et les parures sont. aussi ceux de I’lran. L’auteur fait une soule fois
l’ell’ort (le donner ile la «couleur locale Il a son rocit. Il 1111 ile l’iolsi’ili ili’-gliis4’-o on
guerrier qu’elle s’etait voiloe « a la maniere des arabes » c573 A), (le! unique detail
«arabe» est ll:ll’llt’lllll”l’(’lll(lnt IIIt(’ll’(’SSîIIIl. Si l’on oxaiiiiiio on ctl’ot. l’iconographie

iranionno telle que la font connaître les manuscrits on voit que les l’i’pl’cscntlllIUIIS
d’hommes voiles n’y existent guere. lûxeoptionnellement on montre des guerriers
le visage enveloppe de mousseline blanche. (le sont des arabes : on les voit ainsi dans
un manuscrit de Kalila et lllnllln ou encore dans les combats dei-rits par Nezâini
dans l.oila et Majni’in l2). (l’os! donc que parmi les idoes reçuos de la societe iranionno
figurait la conviction que I’Arahe est voile : I’iiiiiqiio dotait «arabe» (I’Avyi’iqi est.
on fait une image d’l’ipinal de son temps. Il ne dei-ri! pas d’apres une source. mais
reconstitue, comme ses moyens limites le lui permettent.
l’our le reste les atours qu’il docri! sont ceux du inonde iranien. Pour ses noces
Ilabi ordonne que l’on apporte iiiie couronne d’or cl deux cents pif-ces (1’) de brocart.
La lote et le deuil son! coleta-es a la maniore iranienne. Ainsi l’on brùlo du bois
d’aloes et de l’ambre I 1’) lors des proparatifs (lll mariage chez les Ilani Savba. (l’est.
la coutume des feux de ci’ireinonic iraniens 7. Ill est par!iculicreinen! inti-rossant de

l .1. (Irlnoli cl lv’. ’I’I’oxcr, llrIccrrri’c somnole. Moscou-l.eiiingrad 103.-», pl. 21 ; (i. A. I’uuaohcnkina
i- I’:hrI.-islana. Moscou 110115. pl, 122. ou le plat est date du Yl!” s. par 1e
et 1.. l. Iteinpel, lslori’a ixku- ileurs.
Les moines auteurs. dans Icuroin rage 1’idoyushlrhirxiyiiprimitiliiilrii:ohra:ilrlnuanixl.uxlca l’:hrl.’ixlana,
lîlfill le dataient du - vin-vin" s. - pl. 177; p. IN : dotait de l’ilrllllll’i".
Mien!

2 1.. Ilill)nll. .I.V.S. VVilIviiisun, Il. (Ira); I’rrsian .Ilini’alure l’ainliny. Londres 11033, pl. XXXIV Il
cl 1.x Il.
Il I)eslines a repandre de l’encens. Voir I’lx r! "tout", Irad.. p. tu. l.r More ilr Hrrrhüxlz. lrad., Il. p.210,
-I(J .4551")! ’l.l..III SI)! ’IlEN .IIEI.Ilt’I.IN-llllllll’JNl

voir Gorganl citer le même. bois d’aloès e! un parfum (qui n’est pas l’ambre mais Io
musc) qiiaiul il «li-crit le roi allant allumer des feux au temple du leu (l). l.os Ilaiii
Sayba encore allument des chandelles (sam’hû) en signe de joio, coutume iranienne
suivie par Alobatl
Un joue des mêmes instruments de musique. de la llùte d’airain (riiyi’nc litiy)
et de la harpe (1.36, rang) lors des cereinonies, et des mêmes instruments aussi avant
la bataille 2 tambours (luis) et. cymbales (ri’ulînc mon: 8-18).
l’our manifester le désespoir ce son! encore des coutumes identiques. Un se
ropand de la terre sur la toto (Varqo et (iolsàli : 2.37. 1.3.3, 117.3) et on se lacero les
voteuients t 1.3.3. 782. 1175, 2070). Un retrouve cela chez Ferdoivsi egaleinont et, la minia-
ture du manuscrit illustre ces gestes (cf. in ra). La psychologie, la vision du monde.
la morale. les coutumes, la soi-lote en un mot est iranienne. Si l’on joint cela aux
emprunts faits au fonds iranien pour enrichir la trame initiale arabe. cela doviont
coiisidi’-rable. l’iie troisioiiie serie d’emprunts. issus (le la moine source. que l’on
peut ranger sous le noni de «langage de l’image». acheve do convaincre que le
rocit arabe, s’il a jamais existe sons forme de rocit dolaille. etail singuliereiuont,
eloigne de celui de l’auteur, quoi qu’il on dise.

2. Le langage (le l’image.

Nul avant moi. disait le pot-te au dolait. n’a inis on vers cette histoire et nul
« ne la dira sur ce nietro. en ces mots toute entiere » :00 Il). Que signiliont au juste
ces mots 2’

I.’ne lecture rapide. permet de comprendre que le pot-te est. le premier a avoir
versifie un rocit existant deja apjmrcminenl sous la forme d’un texte en proso. (l’es!
ainsi que l’ont entendu les commentatours. d’Ahiiied Ales a labiliollà Sala. (le n’est
pas la seule explication possible. ni même une explication coliiplete. Iillo suppose
redondante l’expression a en ces mots toute enliera: il.
(Ioiiiino la redondance n’es! pas le moindre dolant. (le l’auteur, ce n’est nullement.
inconcevable. (Iepeiidan! il n’es! pas interdit d’y voir une reservo nuançant l’attir-
matiou premiere. Est-ce trop solliciter les liiots que de comprendre malgre le futur
qu’oiiiploie l’auteur : « nul avant moi n’a versifie jusqu’au bout. avec les empressions
que l’on lira ce récit. i (sous-entendez « qui existait. a l’eta! fragmentaire peut-être.
dans une rodai-lion (tilleronte oii tout cas) 2’ L’analyse qui va suivre incite a retenir
de préforenee cette seconde explication.
(Iar le langage de l’image aux trois niveaux successifs auxquels on peut le carat;-
toriser n’est certainement pas du cru de l’auteur. (l’est le langage commun de toute
la pocsie persane du temps. Il aclicve de donner a l’œuvre une coloration persane
1
I
I
,» (jorganl. up. ril.. p. 10.3. ligne î: et trad. franc. p. 170.
2,- Ihi’ll.Y il. 283i et p. 262.
LE INI.1I.I.V DE 1’.IIl(IE E’I’ I;III.S”.I’II Il

contemporaine du Vis cl Ilamin de (Iorgani. l.o proiuier niveau du langage de l’image


est dans l’usage abondant. surabondant même de cliches littoraires : i’-pi!lietes de
nature. comparaisons sti’-ri’-olvpi’-es, métonymies. I.’i’-pitliete de nature est plus qu’un
trait d’ocriture. c’est une manie de l’auteur et sans doute une façon de plus de
proceder au remplissage de vers souvent creux.
La poussiere ou la terre. la nuee ile nuage). la nui! sont toujours «obscures n.
l’oussiere obscure : 118 Il. Nuee obscuro : 1313 A. Nui! obscure z 2-18 A. .372 Il. I203 A.
120-1 A. o!c.). l.’epoe est a i’-tincolanle r) et on manque rareiiion! de nous le rappeler.
fut-ce a sept vers de distance 1317 A. 3.31 A). l.’(”l(”lllltllll. l’aiL’Ic. le lion son! « foi-oces n
l 1213 Il. 418 A. (31.10 Il) quoique l’eli’iphant « en feu » revienne plus souvent
i381 A. etc.]. l.o coursier. faut-i1 le procisor. est soit rapide connue le vont Ililterale-
iiIcnt : (r au pied de vent Il. baillai") 1270 A. 10.3 A. Ilt’) A. (300 A. 001! A. e!c.). soit
«au pas rapide» Ii:yrini. .310 A. 1011! Il. clin). Quand il eprouve le besoin de varier
ses oll’cls ce qui est philo! rare. l’auteur dit parfois e galopant n (gamma). «dévorant
la route Il iri’ihvàr 1021 Il). etc.
Quant aux heros ils peuvent etre avises (milouin). cas de Varqo 1.317 A) ou
glorieux 1.318 A). Un parle volontiers de (iolÏsah au nom ou au visage boni. de « Varqo
aux vives passions» llîziiielir 811-1 A). mais ce! adjectif s’applique (”;1lll("lllt*lll.(l(’ façon
gratuite a la more 11008 A). l.orsque l’on interpelle une hello. le mot (l’idole. quel
qu’il soit. es! inevi!alitement qiiali lie z « Udeessc pleiiio de honte n lit-on au vers 2138 Il.
dans le discours que le roi adresse a (iolsah qui a rendu l’âme. « U idole charmante»
lui dit-il au vers 2130 A. « U idole de boniio conduite Il continuo-t-il au vers 21.10 Il.
llien d’autres encore apparaissent. 1c prince, qui est «lier», le guerrier «qui brise
les rangs n (Slll’lllll’)...

Si l’auteur use et abuse de ces tours. aucun ne Iiii est propre. Il serait. oiseux
de rotrouvor en chacun d’eux les parallelos innombrables qui emaillcnt Vis et Ilamin
et toute la littorature persane du temps. voire du sil-clo illllt”l’l(’lll’. (lertaines expressions
ligees qui n’ont que peu de sons sont ovidonunen! des calques directs des modes
d’adresse pahlavi. (4 U idole de bonne religion» (c!) [ml-e .l’lllllu’l’a”) ovoque iiiie expression
synonyme qui revet alors un sens plus procis : les gens de «la bonne religion»
Ilwluli’niin on porsaui est l’expression zoroastrienne traditionnelle. (l’os! donc du
plus vieux fonds iranien que son! issiios ces opina-tes. lieux des opithi’dos de nature
qui apparaissent dans le rocit quoique rarement. et qui sont connues ailleurs. appellent
un commentaire analogue : a maître des Iioiis » appliquée au roi du Yemon et et iiiallre
des heros» qui suit le mot de seigneur. La promiere ovoque des images du prince
terrassant le lion apparues dans l’iconographie iranienne des le Ville-V110 s. av. .l.-(Z.
au moins parmi les objets (li-couverts a Zivie dans le Nord-Unes! de l’Iran (Il et bien
plus tôt, probablement parmi les bronzes peut-otre non-iraniens fondus au l.ouristan

I, Andre flottard. l.o ’I’rraur de Zi’iciyr. Leyde 0’", p. 91. 11g. 82. l.o lln il egaleinent illustre dans
l’argonterie de NIarIik. probablement aillerieure : voir li. Negahbàn. .llarli’k. ’I’oheran 11ml, 11g. un.
-12 .ISS.IIN’I.I..III SUI’IfEN .IIEI.IIi’LIN-(Illlll1’.1.Vl

au Il” millenaire av. .l.-(’.. il). L’iinago est reprise ailleurs non connue opitlieto mais
comme substantif 1285 Il). La seconde, pourrait. tout. connue certains titres (« roi
du pays ne (1033). a roi de la terre » 41018). « roi du monde n 421.311) faire ocho
au formulaire :II’.II(”III(”III(.I(’.

Les comparaisons sti’Dreotypees. second dogro do l’image. sont sans doute issues
d’un fonds a peille moins ancien. encore qu’il soit malaise d’en suivre l’histoire.
l.o mouvement rapide est. toujours coliipare à la bruine ou a la nui-e. (l’est vrai des
guerriers qui bondissent « comme 1a bruine » IIM’ [n’lll’llllr-l’ mir]: .327 A. 700 A). « comme
la nuee printaniere » 1.318 A). ou simplement (l comme la nuee » (en gel; pitre
aln- 022 Il. Ire [cardia-e ubr 0110 A, etc.). Le mouvement d’une masse impressionnante
est rendu par l’image de la montagne : des le vers 270 Il. Varqo a bondi! tel une iiioii-
tagne d’airain n llabi et Varqo s’all’ronlent egalemont : «comme, deux montagnes
d’airain » I570 A). e! plus tard Ilabi se procipite sur Varqo tombe t’l terre a pareil a la
montagne de Sala » 1003 Il). Il ii’y a rien la qui ne soit commun a la poi-sio iranienne
du x" siocle e! du XI” sioclo.
l.o troisienie degro de l’image est l’oxpressioii lllt”lîlpll(ll’ltlllo : « Forme la porte
des combats et des querelles» I101 Il) sigiiilio «aime-moi n. «11e l’eau de la lidelite il
lava le visage de la separation » (308 A) est une image qui veut. dire que Varqo pique
au vif par le «loti de Ilabi fait passer l’honneur qu’il a garde saiif par amour pour sa
bion-aimeo. avant sa passion. qui le rot ionilrai! aupres de (aussi. plutôt que d’aller
combattre.
l’iie pri’-eiosi1i’- extremo marque certaines tours. « Si tu ne veux point nie prt’Wipiler
dans le puits du chagrin. pourquoi dans les fossettes as-tu creuse mon puits»?
"32-1 A et Il) demande Ilabi a (aussi. dans le pot-me qu’il lui adresse. Il faut
coiiipiwndro z «dans ces fossettes qui me seduisen! tan! que je sombre dans I’abiiiio
de l’amour ». l’arlois c’est le pot-te qui parle: a 11e la Ileche tlt’ I’lllll”gl’(’SSt’. il perça
l’œil du chagrin» 10-10 Il).
L’no tolle pri’-ciositi’- dans l’image rejoint la prou-iosite qui se glisse parfois dans
le langage purciiieii! abstrait. tille n’est roiuluo choquante que par la niodiocrite
d’inspiration (Il! pot-le qui n’a rien d’autre que ce! habillage sommairement plaque
sur une trame simpliste. Mais elle n’etait pas unique a l’epoque. Aucune loriiiiilo
ii’os! invontoe. Le carat-tore même de pifwiosite iinpliqiio une lois de plus de longs
siocles d’i’wolution.

t’.ot!o constatation offre un inti-rot tout particulier pour une calegoric particuliei-e
d’images : celles qui se rapportent. a la description de la beaute luiiiiaiiie.
Varqo va (lot’si’ih otl’re le rt’qiortoiro complet «les types physiques et des attitudes
ideales de la poosie iraiiioniie. l.o pluriel convient a vrai dire a peine quaiid on parle
de typo physique. Il n’y en a qu’un pour la feiiiiiio comme pour l’homme : c’est le

I Arthur t phani I’opc edilor. .1 Surin] o] I’orxi’au .trl, Non York-’I’okyo. Ittlîîi’, vol. V11 .2811. Il Il .
Un en dt des dizaines d’exemples de cette iconographie.
2 (il. la loriiiiile de Darius u .Ie suis Darius le (Brand Moi. le Itoi des "ois. le Iloi tirs Pays. le [fui (Il!
la ’l’rrrr... n
LE It(I.II.t.V IDE 1’.tIl(IE ET lilII.S’.1’II (Il
Visage de Lliiie (Imihrli) il). Sans doute est-il plutôt employe pour la femme. (l’est
elle que l’on dol-rit le plus souvent. o! le iiiot do Visage de Lune employo seul parai!
iiidiqlier gonoraloiuon! iliio foiililie. Mais quand on prociso lcs traits de l’homme c’est
aussi a la liiiie qu’on le compare et le ternie peut s’appliquer l’-galeiuen! a lui. couiilie
au vers 072 Il oi’i il designo le lits de Ilalii et au vers 8.38 Il ou Qalell est appele ainsi.
lI y a donc aiiibivalenco : la seule nuance est que l’on procise volontiers les traits
caractei’istiques des variantes qu’eii prosente l’homme. c’est-l’i-dire surtout le lin
duvet du collier de barbe qui orne le jeliiie homme.
Le visage donc est compare a la Iliiie. Au vers 00 A. preiliiere apparition du mot.
on voit qlie la coliipamison s’applique par!iculien-men! aux jolies : (i l’un (ou l’iliie :
le porsaii est ambigu) aux jolies de Lliiie il. Au vers 123 A il est clair cependant que
hi lote entiero cst designoo par le mot «(Tl-lai! liiie lune oclatante sur un cypros.»
La lune est la toto. et le cypri’is le corps. Ali vers 210 A on voit que le pilote pense
a la pleine tuile li Il vit. l’-tinco1ante. iiiio lune de deux semaines. I3 Si l’on avait un doute
a ce sujet. le vers 072 Il ou l’auteur parle de la et hiiic ronde ll. le vers 1 IllÎiIl ou faisant
allusion a (Iolsl’ih il parle de la pleine hiiie (mail-e Ianitini) et le vers 170-1 Il où l’on
dit «les delix pleines llliies ll pour designer les deux amants. l’eliiuinoraient. ilelini-
livement.
Au long des iul’itaphon-s nous apprenons la couleur du visage : il est rose. pique
de rouge. « t’n sang de faisan l’-paiiclu’- sur la lune ll dit le poeto en faisant allusion
aux jolies de (iolsl’ih. La comparaison du teint du visage avec la rose (gal) est ceii!
fois reprise (101. 210. 2113. 11.3. .382. etc.) tant pour les hommes quo pour los femmes.
li La belle au teint de rose l) du vers .3.38 Il est (iolÎsàIi mais au vers 11.3 A c’est de
Ilouu’iin «recru d’ans. plie en deux il que le pilote parle pour dire qu’il a le visage
rouge comme la rose et Io cheveu blanc. Au vers .382 Il. Varqo et llabi on! tous
doux. précise 1o pot-te. des «visages de rose». La coliiparaisoii du loin! du visage
avec la tulipe. presque aussi frequenIe chez d’autres pilotes. chez (lorgl’ni par exemple.
est ici exceptionnelle t I358 Il).
11ans ce visage rond. la bouche est minuscule. (lolsi’iha’icri! le pot-te 51-113 Il). est une
(t lune a la bouche menue il. Les levres oii! la couleur de la cornaline 412.37 Il). les yeux
son! noirs. l’n grain de boaute ponctuc la jolie 11.3.30 Il). l.o visage est entoure de

l Il est particulieremeul regrettable que la tint-rature iIe I’lran oriental pre-islamique ait pratiquement
disparu. Il s- ’ il du p * tau! interet de pouvoir voritlor si le nullirii olait octobre llans les moines ternies que
dans la poe. i persane. La celoliration de la lienllli’" de la Iiiiie remonte certainement tros loin dans l’antiquite
iilale. Dans Io panltieon sium ’ Il le dieu-lune Sin est concii connue un (lire d’une beauto sutiliine. (Lotte
lradition Se maintiendra au long des sieclos en Urieiit et ce serait sortir du sujet. que d’en retracer l’historique.
Les Sablons de llarran a l’epoque l Iorateurs de la lune. et ont pu influencer le zoroas-
Irisiiio iranien. Pour les rapports itre le Zor . . trisme et le culte de la lune voir : llildegard Levvy - Points
ol (Loinparison llotivoen Zoroastri: isiii and llie Ninon-(lut! 01 Ilarraii i .1 larasl’s la]. Londres 11002, pp. l.’ I-IüI .
(Io qui separe Ia p iranienne de la poesi’e - ratio c’est. non pas la I’I”fl”rl’llt’(’ a
.i lune, egalement celebree
pour son octal en arabe. mais la description precise de la Iieaute ideale noiniuoe bol-r Indhrii. i bouddha au visage
de lune u, expression elle-moine elrangere au reperloire arabe.
44 .AISS.III)UI.L.AIII SlIlÎlHïN .lIl-Il.Ilt’IJN-IJIIIIH’JNI

deux trcsscs noircs (l2? B). ticla nchclut, pas d’aillcurs la présonco dc lmuclcs. comme
il est claircmcnt dil, au Vcrs [2.39 B. Quand il slagit du jcunc princc. on précisc quiil
porto un lin collicr dc harlw noirv (H331 A z a [in dcht, dc jurynthc surgi autour du
la lunc lllcinc w].
Si l’on ajoulc quc lc, poï-tc dit du Visagc quiil cnllaluluc lcs cœurs i585 la
dcscription s’arrctu la. Pour unc (ruvrc aussi rlulimcntairc quc ccllc d’Ayyùqî. ("csL
déjà fort. détaillé. l.o corps numifcstclucul llltcl’cssc moins. Ou pour ctrc cxact. il
cst, pcrçu principalcmcnt comme unc silliouctlc. un support pour lc visagc. commc
lc dit hicn lc Vcrs 123 A M unc lunc... sur un cyprcs »). La comparaison porto gémira-
Icmcnl sur l’allurc élancôc dc la hcllc sclnlplalnlc au cyprcs 00 : « a la Iaillc de cyprès.
133 : «ci-s sw-ltcs c3prùs n. H8, 183. 830) ct par!irulicrcmcnt sur l.oscillation du
Inoln’cmcnl dc liunc cl du halauccmcul dc l’autrc : « ils ctaicnt commc dcux cypri-s
dans lc jardin Uscillanl... » (NU).
La sccondc comparaison chcrc au poctc csl ccllc dc l’argon! dont lc corps a la
l)lillll’ll4llll’ z « Ilcllc (laïcssc au corps [farinait v). a ccltc idolc au corps crawl-al » sont
das cxprcssinns qui rcVicnncnt a tout momcnl i232 A, :370 B. MM Il. ctc.). Quand
un coup dc lancc dccoich (iolsàh «li-voilant son Visagc ct, nnc part ic du sa gorgc sans
doutc. Ic pot-to écrit i7ll) : « IM’woilccs l’nrcnt ccttc rosc cl ccttc vivc argcnl. w
linc lroisicmc comparaison toulc aussi frcqucntc dans la littératurc pcrsanc-
cst ccllc dc la lwllc :IVcc Iiidolc ou du moins uch cc quc lion traduit ordinaircmcnt
dans lcs langui-s culmina-"ms par cc mot. l.c pcrsau culploic trois tcrmcs. l.c plus
frôqncnt chcz Ayyùqi cst lml. Vcrsion pcrsanc du mot sanscrit qui a donné lc francais
bouddha : 23’.) A. 2l")? A. 263 A. 293 Il. ctc. Un trouvc cusuitc 107ml. mot dioriginq-
aralic. qui Ilcsignc commc son ctymologuc liindiquc un ohjct dc pctitcs dimcnsions :
statucltc convicndrait assc7. si Ic mot français nc qualifiait pas saulclucnl la chosc
sous lc rapport dc llzispcct visucl. mais lc faisait aussi sous cclui dc la signification
rcligicusc. llcrnicr tcrmc. ncttcmcnt plus rarc quc lcs dcux autrcs, SllIlllIH.’ ("t-st lc
mot. arahc qui dans lc Koran 4h’-si;.rnc lcs idolcs dcs pcuplcs non inonolln’dslcs. A quoi
donc pcnsc lc pot-la quand il culploic ccs tcrmcs 1’ Un lcs poclcs pcrsans 1’ llar disons
d’un mol, pour (witcr dc Iasscr. quc tous ccs vocalilcs sans cchption rcVicllllclll dans
Vis cl, Itàlnîn, colllnlc dans la pocsic lyriquc ghazun’widc. avcc unc [niqua-"cc égala
lm mot tic bol si on lc prcnd au picd dc la lcttrc suggcrc unc prcmicrc imagc. ccllc
das Bouddhas. lit puisquc tout ccci sc dcroulc dans Ic domainc iranicn, on pcnsc aux
Bouddhas dc l’lran Uricntal. lXart houddlniquc csl rcqm’mcntc sur l’airc iranicnnc
par cinq grandes calcgorics : Iiarl rllpcstrc dc 135mm". liai-t du (iandhara Illadda
notalnmcnt), la sculpturc issue dcs fouillcs dc l’ondùqcstan. Ics Vcsligcs dc ’l’crmcz
s. la frontii-rc dc llAfglIanislan ct dc l’llnion sovic’diquv ct dc Man au Klioràsan
raujourdihui on lillSSï ’lî, Or Ay)’ùqi apporta a dcux rcpriscs nno précision parti-

I l Il n’y a pas licu ici dc donncr la Inihliographic cxhaustivr cunsacrcr a cas sans colclnrcs. Un citera pour
la Cnnunodilc du la hircin-"cc z l llamiyan : .L Ilackin, Nouvelles rerlirrrhrx urrhmlnyiques ri "maigri". Mil-moins
LE ROMAN [Il-I l’.lIflAIIi ET utilisât" 4T:
cuticrcmcnt intcrcssanlc dont on trouva- diaulrcs cXcmplcs clicz scs contcmp(mlins.
Au Vcrs 12213 A puis au Vcrs 2l Il A. il dcsignc (iolsàli par Ics mots dc : «cc Bouddha
d:- (Q)andaliàr» (tin [ml-1’ (luzuluhûr). (lu-ltc imagc confirmc cxprcsscmcnt Ic fait quc
la «dl-cssc». ainsi qucjïli traduit. ou Mainti- » conunc on dit sochnI. dl’lSÎlîntt"
par tc mot bol. a (tu. a un monn-nt dc liliistoirc littcrairc iranicnnc associcc a liilnagc
dc Iiarl l»()ll(t1llli([llc. ct plus plï-ciscnu-nt dc lïnrt gandaricn. (thtc «docssc dc
(jandahàrip cst aussi ccllc quc lc tcxtc dôsignc lc plus soux’cnl par lcs mots du- « Visagc
dc l.unc n. lfassociation cst d’autant plus iiltcrcssanlc quc ricn nc corrcspond aussi
hicn à liimagc politiquc du « Visagc dc l.nnc n quc lcs ligurcs sculptccs dans lc stuc
issncs dcs fouillas du (landhara cn gcncraI ct du sitc afghan dc lladda t l) cn part iculicr
zcl. infra. pp. 103 sq.). tic sont lcs incincs joncs rondos. lcs mômcs Inouchcs Incnucs.
Hic-n pcu parmi cllcs ont couscrvc lcs traccs lll’ la polychromic. qui jadis rccollYl’nit
ccrlaincmcnt lc stuc. Mais si l’on considcrc lcs sculpturcs dcs oasis du ’liurkcstan
chinois diaujourdillui micux puisa-"(ms dcs injurcs du tcnlps. dans llalu"i dc lcurs
grotlcs. si lion prcnd cn particulicr Ics nlodclcs qui paraisscnt dircclclllcnt issus dc
liart gandharicn :2) lion rctrouvc lcs toua-s rougo-s quc décrix’cnt Ayyùql ct Ics autrcs
pot-tcs. tcs tachcs "1"ch partaitclucnt circulaircs posccs au milicu dcs joui-s. lcs
ycux noirs hic-n cntcndu. t’a-Il:- stylisation du visagc dcvail chcmincr a liti’lNNllll’
Tain: jusquiau cicur dc la (Illinc. Un la rctrouvc dans la statuairc chinoisc. surtout
parmi Ics ligurincs dc tcrrc cuitc cntcrrccs dans tcs tondu-s qui ont conscrvc unc partic-
du lcur polychromic 3a. Un cn rclrouvc égalcmcnt l’ccho dans lcs lcxlcs chinois
dc tî-poqnc Tiang. I.cs l’a-rhums consciwatcurs d(qnl0rcnt liinrasion dcs modcs Occi-
dcnlali-s. du Illilqlllllâlgc. cn particulicr. dont la rougi-tir vivc lcs choquc. (Il-l cmprunt
au mondc iranicn allait dc pair aVcc l’cmprunt (lc multiplcs dctails du costumc.
llIlIIIlUIlllll’lll)l("S dclails iconographiqucs par Itart monumcntal chinois. du rcpcrtoirc
prcsquc intégral dcs forums dc I’argcntcric iranicnnc. dc la musiquc «’Igzzilcmcnt comnic
l’assurcnl lcs tcxtcs Il"). En un mot cllc un. ricn qui doivc clonncr : cc nicst qlüm
détail parmi daturas dc la vaguc «liiranomanic qui sutura-muait la titiinc du Il".

iIc la I).A.I’.À. T. IlI. Paris [9113:2 (iandllara : Voir nolc snixantc; il ’I’crmc1 : (l. A. l’uL’acIu-nkox-a Pl l., l.
lh-mpcl. Islam" ixl.u.«lc I :ln’hixlunu. Moscou Hui?» pl. 7H,
I .I.-.l. llarlhous La: I’nuillrs de IIrnltllL Paris NIB".
1’ Ilcnc (trou c - . [le la (in?! à la L’hinr, Monaco nous, pl. cqun-urs L La slaluc cll lcrrc cuilc pciulc
da Sürcuq csl rclnarqualrlcmcnl pruclu- dus niodclcs unndharic ltcnlarqucr Ic rcgnrd n-rs In- cict qui laisso-
apparnllrc lc blanc dcs plus. cl Iialrrondi du xisauc. la rouucur i c «li-s Ili’lelS. Sur Ic. lronl. 1c signc rougv qui
scra rc-produil sur lcs cèramiqun-s iranicnncs hui! rang; cn plcln "Man" siùclc.
il I’cu «ravaudas dc la pol)chromin- qui nous muccrnc ont clc comcnahlcnwnl rcproduils cn coulcurs.
cc dlautanl plus quo lcs jmljchrom’ as anlhcuti ucs. non - ralralcll s o un snlnsislcnl salin-ut qu’a lit-lat do
ll’ilt’ils, ncltcmcnt [II.I’CcpliIItcs a l’œil. nais plus illicilcs a rcprmlllirc. Un pourra consulta-r z Mario l’rodan
La pnlrrir ’l"uny. Paris lama. pl. culllcllr XI. "Il". a la pagc "Mi : rclllarqucr Ic rosc dcs jours ct ln-s rcslcs dc roum-
sur Ics lai-"vs.
il, Voir pour lcs tcxlcs. lll)l:lllllllcnl en cc qui conccruc lc costumc: Janv (iaslon-MallIn-r : Tite ll’txlrrnrrx
unmny Un llyurinrx "f Un Tutu; «lynusly a” Ilhinu. ltmnc I.S.3l.li.(). . Hall. pp. lis-’22. l’uur Iïlrwilllcric :
Ilo (Eyllcnsvard. a ’ un: golul and silvcr t. ’I’hr .Vusrum o[ Fur Iinxlern .lnliquilirx IluIIrlin nr 29. Stockholm
12037, Voir nolamnu nt pp. fifi-58 I’crsian tonus ; pp. HIE-l3?) ’l’crsian loaus .
l6 .l.s’.N’.lI:l’l.l..lll SlIlilllfx JIIiI.IKI.l.Y-(IIIIIH’JXI

un" sichc ct qui chIlt profondcmcnt infléchir Ic cours dc son art. mômi- si clic allait
êtrc assimitcc graducllmm-nt.
(l’cst, au bouddhismc dc l’Iran Uricntal quc la littératurc iranicnnc doit donc
scs métaphorcs. Hou Ics cxprcssions tcllcs quc «bouddha Iidolcy) brillant». bal-c
ilcru.rslin. qui sicxpliqucnt par rôlcrcncc aux bouddhas dc broan dorc.
Bouddha ou idolc nicst pas la scutc imagc qui soit cmpruntcc a liart bouddhiquc.
Il on cst unc autrc. rcnduc par lc mol parsan dc nowlmhdr qui cst. scmblc-t-il,
lrcqucmnicnt incomprisc «Ics traductcurs. l.cs dictionnaircs pcrsans lui prctcnt
pourtant dcux scns. IVabord cclui dc « printcmps» ilitti’u’alcmcnt : noun-an printcmps.
I.c Icctcur français rcconnaltra aiscmcnt la racinc non] ct cnsuitc cclui dc tcmplc.
(Tu-st cc dcrnicr scns qui nous parait dcvoir étrc rctcnu dans cc contcxtc. Lorsquc»
lc poch- parlc du nniclmluir cmpli dc richcsscs. c’cst liimagc du tclnplc cmpli dcs
olTrandcs dcs tidclcs qui cst la plus vraiscmblablc ct non ccllc du printclups. quoiqun-
chIc-ci IIP soit pas cxclllc. l.orsquc lc roi dc Syric dit succcssivcmcnt a (jolsàh. cn
t’cspacc dc cinq distiqncs L’UN-QI l?) z « c" bol. cg [07m], a" nolclmhdr» « l) «Il-ossi-
’Bolulcllia) a» idôlc. a nmrImInir ». ("a-st Ic mot dc tcmplo uni-ori- qui parait.
lc plus (widcnl, car il ménagc un crcsccndo bicn dans la manicrc politiqui-
d’Ayyùqi ct dcs pot-Ics dc son tcmps : la bctlc cst comparé:- a un Bouddha. a l’idolc
do cc Bouddha, à son tcmplc tout cnticr. lcqucl cst cmpli d’idolcs.
l.c- lcxtc a pcll près contcmjmrain du Vis o llàmln. confirma ccltc :NTPpliUll
du mot nouvlmhdr. Un lit a la pagc 31H dc l’cdition pcrsanc dc Minovi ccs mots : «jointa
clin mais c cin o nmclmhrinin w cc quillcnri Massc rcnd ainsi : a L’univcrs rcsscmblait
a un tablcau chinois: on ôtait au printciups » il). (Ictlc Icçon cst cn cchl linguisli-
qucnwul soutcnablc diamant plus qu’auparavant cl cnsuitc. lc poclc nous cnlrclicnt
du spcclaclc dc la nalurc. Mais il faut considcrn-r lit-sprcssion cn cllc-môinc qui
comnicnco par unc imagc cmprunti-c a. l"art. l.cs doux mots sont conplcs. ct «11...sz
l’usagc pcrsan. ont toutc cliancc sinon dc lormcr un cndyadinc au scns strict. du
moins dc sc rapportcr a dcs imagcs voisiucs. t.c printcmps n’cst pas particulicrcmcnt
associc a la (Illinc. Nais Ics tclllplcs lc sont. (Iar cc qui. a lin-st dc l’Iran. taisait pcnscr
au (landhara tout prochc. vu dc l’oucst faisait dcja tigurc diart dc la llhinc. (Illim-
(-tant un mot qui pouvait rccouvrir aussi Ic ’I’urkcstan placé sous la soma-winch?
uliinoisc a l’cpoquc ’l"an«,:. Autrcmcnl dit la traduction «lc mondc ôtait. connin-
Ics sculptnrcs dc la (Illinc ct dc tSI’S) tcmplcs » parait plus Icgitiluc.
Bic" niobligc diaillcurs a pcnscr quc Ics autcurs pcrsans [rayait-lit jamais vu
dc tcllcs sculpturcs. Ils ccriv nt. a unn- i-poquc ou Ics ruincs. sinon davantagc cncorc.
dcs lcnlplcs bouddhiqucs crigcs a l’cst IlcYHicnt clrc fort nombrcuscs. l.c bouddhismc

Il llcuri Massé, Ir. p, 35H, t oici soixanlc ans (li-ora Jacob a ln- prcmicr allirc talla-"lin" sur lc fait quc
c lorsquc Ics pot-Ics pcrsans n-ulcnl dccrirc dcs IIIC’I’YC"lIIl"S dc la winturc. ils lonl au ac ïral allusion il la
(lhiiw. cutrc auln-s dans Wls u-llamln n z - Ilimu-is au! WllîllliL’v ostlichu lilcnn-nl dvr islanilschca Kuusl o,
lm Islam I, Slnislnurg. leur», pp. cil-67.
I.I«.’ INI.lI.l.V DE 121mm Ii’ll nous"! I7
au lll°,’lx" sichc n’olait pas oncoro otoint dans cc qui ost aujourd’hui l’Alghanislan.
Bion dos vostigos dovaiont slllTix’rc. Ils pouvont sculs oxpliquor l’oxprossion aussi
[If-qucmmont rcnouw-loo dans la litt4”raluro do l’admiration pour Ics idolos los
Bouddhas 1’) admiration llllpllcilo dans la comparaison do la boauto :n’cc l’idolo.
l’no troisiomo uu’ntaphoro. oollo do l’« imago » Il). ost omployoo dans Varqo ct
(iolÎsàh pour s’adrcssor a la jcunc lit-auto i388 A. Bill! B. tilt) B. clc.1. lino lois do plus
ootlo comparaison sc roloro 5. l’art. Mais l’idontilication on ost incorlaino. S’agit-il
d’imagos luiuddhiquos 1’ t’.’osl assc7. probablc. l.cs lcmplos zoroastrions no paraisscnt
avoir jamais abrito do rcpn’-sonlations ligurcos. Au contrairc la nu’-taphoro doviont
limpidc par rolc’ironco aux imagos piouscs du Bouddha. Après avoir comparc la bollo
:’I l’idolo du Bouddha. on la comparo a sa ropr1’-scntalion picturalo. S’agirail-il parfois
dos tomplos mana-lutons? (Z’ost oncoro possiblo. l.cs allusions a I’Ariang ou Arsang.
dossin fait par Mani. dont on Ionc lcs imagos (ncgâr) sont constanlcs : I 1. Il s’cn lrouvc
unc clicz Ayyùqi. La roponso. d’aillours no doit pas ncccssairclllcnl on. tranche’w.
’l’cniplos fou monastoros; bomldhiquos ou maniclu’wns odilics dans los unimos rogions
;n’aiont sans doutc on Iran Io inculc art. Soulc l’iconographio dilTl-rail solon los
nôcossilos tIu’-ologiquos z c’osl uno situation somblablc quo wifi-tout los oasis du
’l’nrleostan.

Ifidontito d’appan-nco dos pointuros bouddhiquos ot iii:Iiiiclu’-clilios oxpliquo


pout-ôtro la confusion dos conqmraisons clch los autours postoricurs aux youx dosquols
tout dcYait so mob-r. Qu’ils aionl ou do tollos u-uvros pointos sous los .xoux sombto
on olTot liautcmont probablo. Un troln’c do singuliorcs doscriptions dans Vis ct Bàmîn.
dont l’intérêt parait avoir ochappo aux historions d’art. Quol ost donc cc « monumont
a coupolo roposant sur doux liguros pointcs au trait d’or par Io laisour do Bouddhas
(Imlyur) n dont nolis cnlrclicnl (lorgànl 2l ".’ Il ost bion intorossant d’approndro par
(torgànl qu’il otait odilio a Marx. donc on Iran oricntal. ou un lion. ou nous lc savons.
Io bouddhismc ôtait proscrit ot ou los arcla’mloguos sovioliquos vionnont do mottro
au jour dos stupas ol dos sculpluros Imuddhiquos.
Quoi qu’il on soit do l’origino dos doux dornicrcs imagos. il rostc quo l’idontili-
cation Vraiscmblablo do la pra micro. to Un! ou Bouddha avoc lo nuiIirii ost du plus
haut intorot cl quo la Iuontion lilll’lllllllll’tl’v du (Eandhara dans Varqo cl, llolsah
ot quolquos autros toxtos do liaulo opoquo rouit a col cigard uno importanco
ovidcntc.
’l’outo l’imagorio idoalisoo do la boauto tiro donc sa sourco do l’lrau oriontal
pour autant qu’on puisso on jugor. lillo ost communo a toulo la littoraturo porsano
dans son ontior dos son apparition ct, parait issuc du passé pro-islaluiquo. La coloration
qu’cllo donno a Varqo ct (iolÎsah achon- d’on l’airo uno oeinro (uninomIm-nt porsano
ou. on Io voit. la tramo initialo roputoo arabo so roduil a pou do chosos.

l Sur l’ArZaqu. cl. Mary Boyco in Irunixlik Il. Lilorulur I. p. 7". .Vrytir ost tondu par c idolc n dans
notro lraduclion.
1’; Homard, M. Minovi. p. tînt. la: mol raro. absout du dictionnairo do Stoingass, est traduit littoralo-
mcnl. Je romorcio ici M. II. Schlumbcrgor qui a .nltlrc mon atlonlion sur los louillcs do (à. A. Kosholcnko a
M:er ("on chili.
l8 .ISS.-tlll’l.l..tll SI)! ’Ilh’N .llh’l.IIt’I.tN-CIIIIH’.I.Vl

3. L’cslhéli’quc [illérlii’rc (lc l’llPlfl’ ou (hilstili.

La dosoription dos typos do boauto corrospoiid donc: a nno ri’-f(-roiico a un Visago


idoaliso daiis l’art autant qu’a un visagc roolloiiionl porçll. tîotlo uloscriplion. toujours
idontiquo. ost oollo d’un typo uniquo qui no tionl guoro compto dos Illllt’Tt’nt’l’S ontro
lioiiiiiio ct foiiiiiio. Iillo n’admot, aucunc infraction aux conwntions. A aucun niouioiit.
il n’ost quostion d’un Visago individucl quo l’on roconnaltrait a quolquo particu-
larito. (Io ii’osl pas un visago. c’ost. un arcliolypo. l.cs oxprossioiis ii’cn sont jamais
indiquoos.
Un on signalo los cliangcniciits do contour. FUIIYI’IIIIS uno fois pour tontos. l.o
rougo ost Io signo do I’(’-quanimit4’- ct Io jauno traduit la lristosso. la doulour. (Io souti-
iiioiil n’ost jamais (It”l’l’ll autromcnl quo par l’allusion aux lariiics. qui sont
iiii’wilabloliicnt «do sang no. ct par l’usago do iin’daplioros coiiw-nucs pour rciidro
Io passago du rongo au jauno.
Pour poindre l’omolion dos amants Ayyi’iql ocrit littt’lralomont quo « tour roso
do rubis prit la contour du :urir» (I-l7 A. nom d’un bois utiliso pour la fabrication
do la tointuro jauno). l.a palcur qui cxpriiiio l’t’jllllsclllcllt dos horos so rond ainsi :
«Io toint do roso dc tour xisago «te-vint jauno». Un troln’c oncorc pour décriri-
los sontiinoiits do l’amant qui so morfond : « la roso do rubis lit to molior d’orfovro Il
itlll’) B).

L’imago dos larnios coulant sur los joncs appollo porpotuolloiiioiit los momos
iii4’-taplioros au nombro do trois ou quatro : « Il ropandil Io bois do :uri’r sur l’arch do
Judoc Idont la l’loiir ost pourpro, 980 A. Bciidu par nolis on français z « Sur la pourprc
il ropandil l’or Il). a Il vorsait dos plours do grcnat sur sos jouos d’aiiibro » ("r32 Il),
CI Sur Io bouton d’or il répandit do la pourpro. Son vi ago lll"Vllll tout jauno coiiimo
Io safran » (I-It37i. (l’ost a quoi so rosiniio touto la poinliiro oxtoriouro dos sontiiiioiits
dos lioros.
l.cs iiianil’oslations on sont clôorilos ooniino dos iiiouvcinonts do ballot. a Do joio
ils rodrossaionl la 164.-» dit-on dos gucrriors. Quand los Bant Êavba «Il-couvronl
l’otciiduc du dosastro. a tous olim-m unc claiiiour sous la wu’ito colosto no. l.cs doux
amants so lll”scslit”lîllll do la soparation qui Ics altoiid alloriionl cris cl on:iiouissoiiicnls
i’trois fois bion ontondu). A col i’igard Varqo ot, (iotÏsâli dans sa siliiplirito oxlrt’imc
n’ost. qu’un cas plus marquo quo d’autros. do la loiidaiico qui domino la littoraturo
porsano dans son ontior. Si Ics sontimcnts qui aniiiionl los olim-s sont «Il-points do
façon plus subtilc. cc n’ost pas pour niioux corncr la porsoniialitc’i d’un individu,
c’ost pour lixor dos portraits do porsonnagos-lypcs ou dos attitudos fondamcntalos.
(los portraits. cos attitudos sont lixos à I’aido dos incincs c0nchtions, dos mémos
imagos.
(lotto véritablo stylisation do la ponsoo inodolo non soulomont Ics sillioucttcs
dos Ill’TOS, tours sontiiiionts, mais Io doronloiiiont, do l’action ollo-iiiôiiio. La dosoription
I.Iz’ INHIJX DE l’.IIl(II:’ ET HOLS’J’II 49

dos scl’rnos mottant on joli plilsiours porsonnagos ovoqllo. iiiioux oncoro quo lu,- "tu-
tudos individuollos. dcs scl’:nos do ballot. l.o spoclaclo do l’arliioc on iiiarclio on ost,
lino. celui do la loto on ost. lino autro. (Io ii’cst la oncoro quo stylisation plirc ol’l la
dosoript ion d’un l’-vl’-nomonl noto sur Io vif n’ontro jamais. l.o combat singulior no
fait pas oxcopt ion a la roglo. (j’ost llii ballot a doux. lit d’aillolirs los poripotios sont
oollos qllo l’on rotrouvo aillolirs : Io coup do laiico qui lransporco los doux bras ot los
(l ololio i) au llano du gliorrior ost un opisodo commun a Varqo ct (tolsi’ili ot a tous los
rocils opiquos. Sliàli-Nâmo compris.
Monio lorsqu’il s’agit d’un l’ivonoiuont oxccptionnol. anwdotiquc. commo la
convorsion dos Juifs do Damas. Io [10th s’on tiont a cotto roglo do la stylisation qui
donno lino coloration totalomont irroollo a I’llisloirc.
Ils sont [aux frappos do doulour a la vuo du iiialliour dos amants. ct [nus pro-
iiiottont do so convortir a l’Islaiii. Ils parlonl Iolis oiisoniblo apjmrouimonl. ot comino
dans un ballot bion roglo. illlllo discordanoc no so fait oiitoiidro. La conlingonco on
un mot n’inlorosso pas. l.cs ligllrl-s sont dos arclil’itvpos. los soi-nos ropondoiit a dos
schomas tracés d’avanco. (l’ost lino littoratliro du canon.
I,’uno dos manifostations los plus singulioros do cotto stylisation appliqul’so aux
liguros inllividuollos commo aux l’-vonciiionts ost l’usago d’ilno muni-ration parliclilil’-ro.
l.cs noiiibros qui rcvionnont sont limitos : doux. trois. quatro. dix. vingt. tronto.
qliaranlo. soixanto. cotit, ot iilillo. Houx ost. Io plus Iroquont. Il v a dollx tribus. doux
tri-ros. doux amants. Quand Varqo mourt. doux cavaliors surgissont. Ils foront Io
voyago jusqu’au chah-au do (lolsali on doux jours.
’I’rois ost volontiors oiiiployo pour Io compto du loiiips. Varqo s’ovanouil. trois
fois 1459 A) a la mort do son porc. Plus tard. il parcourt «on trois jolirs un I.rajot.
do dix jours il lIÎittI B). ’l’rois jours s’ocoulonl apros Io dialoguo do Varqo avoc la
sorvanto do (lolÎsl’ili dans Io cliàloau du roi do Syrio t I7I1l A). A la mort do la bion-aiml’no.
il so lanioiilo trois jours cl trois nuits.
Millo ost oiiiplolvo cinq fois 1106.3 A, I076 A. ll8li A. lL’ll’i A. lL’l7 A). l.cs aillros
iioiiibrcs no sont oiiiplovos qli’liiio fois. Il v a. comiiio il a ou. dit. la iiiontioii d’un
trajol do dix jours (I591 Il). Varqo rolouriiant on Syrio s’ovanoliil. dit Io jh()l”ll",
a onviroii vingt lois » [I991]. au S’il on viont tronto fois tronto cl cont lois cont » dit-on
pour ovoqucr liiio grando quanlilo 1121!). Varqo tuo tronto volollrs ilt’il7 A) sllr
quaranto qui s’otaiont prl’iscntos tlà-lllt’) A). Auparavant il avait occis soixante-trois
oavaliors llll’il Il). cliil’fro intorossant : c’ost un iiililliplo do trois ot, do sopt (3x3 x71.
l.a cavalorio dos onnoiiiis du Vomoii a l)l’-passait Io chil’fro do cinq millo (l I87 B).
Dans Io rocit du combat qu’il on fait a Varqo. Io ministro du Voiiioii lui dil do
I’oiiiioiiii : « t’.onl soixaiito do sos capitainos ils priront n ljllllL’ A). l.o 7.43m ost la
pour indiqucr lc grand nombro. (l’osl Io cliill’ro sciZc qui ost llltl’l’l’fisfllll. ’l’rois conls
ost cito l«.lc ii’allrais curl- do trois oonls damoisoaux lots qlio llli ni. tintin Io curioux
3l! .ISS.IIII’I.I..III Sill’lth’N .lllt’l.Ill’l.t.V-l.’Illlll’.l.Yl

cllilTro do «doux liiiIIo-ot-dix il ost donno pour los Musulmans do Damas (1’162 A].
Un y rotrouvo tlll iiililliplo do doux plus dix.
(1o sorait dobordor Io cadro do colto introduction quo do multiplior los oxciilplos
pris aillolirs kl z. Qli’il sulIiso do ltiro qlio oo sont la los noinliros constants do la littora-
luro porsano auxquols il conviondrait d’ajoutor quatro. scpt. douzo. qliatorzo. pour
l’-lro complot. Il sc trouvo quo Io pol’-to n’a pas ou l’occasion do los omployor dans
nno narration fort simplo on l’a vu.
(los nombros sont bion oiiloiidll idontiqlics aux nombros symboliquos du maldo-
isino ot a conx dos spl’iculations mystiquos do l’Iran musulman. Ils font défaut au
rocit d’IsIalil’lnî. Qu’ils aicnt ou lino valour symboliquo dans cortainos œuvros do la
littoratliro iranionno no fait aucun douto. (l’ost ovidont par oxoiiiplo dos scpt pavillons
do Baliràiii Gl’ir dont parlo chami-o (ianjavl au Yll"[Xlll° sil-clo. Mais il ost non moins
ovidont qu’ils ii’oii ont aucnno dans Io rocit qui nolis intorosso. Un saurait dilIIciloinont
trouvor lino valour symboliquo au coiilpto dos jours par trois ou par vingt. ou au compto
dos ovanouissoiiicnts do Varqo ot (ioIÎsl’ili. ou au nombro dos volours. Il so polit tout
au plus qu’il v ait ici la traoo d’un synibolisnio ancion dont Io sons so sorait pordn.
(1o qui iiiiporto. qiiollo qu’on soit. l’origino. c’ost quo cotlo nuiiioration ost, lltlllSl’N’ ici
sans valour spociliquo. (Zola signilio quo la vision du mondc do l’alitollr ost à lol point
oloignoo dll schoma naturalisto qlio la porcoplioii dos quantitcs alistraitcs ost oIIo-
momo st)’lisl’lo. ’l’out procodo d’un canon. "N”Illl. lo nombro qui n’ost on aucun cas
la rotation d’un nombro rool.
(lotto numoration ost dolic liiio oxprossion particuliorcmcnt oloqlionto do l’osllio-
tiquo littorairo do Varqo ot. (iolsàli - cl l’on pourrait ajoutor do la littoraluro iranionno
on gonoral. l.o tornio d’ostlil’ltiqilo do la porcoplioii sorait ll’aillolirs prosquo plus oxacl.
Car cotto ostliotiquo touto ontioro ost aussi collo do la pointilro. Iilmlortili’nn roniprl’so.
I’our la promioro fois un liianliscrit iranion pormot, do saisir to parallolo lto la doublo
oxprossion do la ponsoo ocrito ot visuollo a l’opoqllo soldjoukidc. Littoratllro ct art
plastiquo so font strictomont oolio. commo Gaston Wiot l’a doja suggoro voici Iongtoinps
a propos do manuscrits plus roconts l2). Ilo façon gl’lnoran. l’un ot l’alilro suivont
un canon. Si l’on considoro la clioso au nivoau du dolait. los convontions du canoli
pictural sliivonl rigourousomont los convontions do la littoraturc ol on «notont n
los imagos. t’.’csl co quo Io cyclo do iniliiatllros oxccptionnol du manuscrit do Varqo
cl (iolsàli poriiiot do vorilior.

l, l’ii parallolo avoc l’Is pl [Malin cl I.r Lion et: lirrrhiisp niontrorait nolamniont l’omploi ll’lllll’ nomo-
ration illontiquo. l2ollo-ci s’ost lilaiiiloniio dans la littoraluro populairo cf. Ali Baba ct sos quaranto.- volours’.
Ajoutons quo Io chill’ro dos soixanto ol ouzo miniaturos du manuscrit pourrait lui-momo- illlislror cotto ostho-
liqlio du nombro soixaiiIo-dix ol un. ooliliiio il y a liiillo ot lino nuits .
’13 Wiol liastoll. r Minialuros po ’ancs turquo-5 ct iiidioiiilos n llollootion do son lixcollonco lita-rif Salin
Pacha, Hall. Ilixl. En. ’l’omo 47, l.o liairo Itllll.
LE ROMAN DE l’.tll(IE E’I’ lilII.É.tII fil

[JEUX l ÈME I’.:t Il’l’lE

l.’i-:sTuiï;Tiollie: I’llï’ltl’IlAIJ-J lue V.-viloi-: ET tilil..’s.’vu

Varqo ol. (tolsl’lli ost, Io sont roman porsaii supra. p. I8) qui ait survol-u prosqlio
intact avoc un cyclo do niiniaturcs Il anti-riour a l’invasion iiiongolo scion touto
vraisoniblaiico. Soixanto-ol-onzc illustrations do format horizontal pour la plupart.
ornont lo manuscrit. I’Illos coupont Io toxto silr touto sa loiigilour. tians lo laiigago
dos lypograplios niodcrnos. on dirait qu’ollos sont pointos sur la monio «justification »
qlio los doux colonnos qui cnforliiont chaquo vors. (Io dotait a son importanco puisqu’il
a poriiiis au scribo do diviscr lo toxtc du roliiail on pamgraplios dont la soparation
visuollo ost marquoo par los iliiagcs.
Quo oolIos-ci aiont aido Ia Iocturo du toon comiiio il a ou» indiqué plus liant
a propos do la division originotto on «Inajlilcs » n’ost pas doliloux. Si l’on oxcopto
la proiiiil”rc niinialllro qui so rapporto plutôt a ilii olat la ricliosso dos Bani Ëayba
qu’a un l’ivl’lllolnllnl. loutos roprl’tsontcnt un épisodo. l.o plus souvont ollos coupont
to toon do thIo soi-to qlio Io distiquo qui couronno Io oadro ou qui court a sa timito
infl’-ricuro polit tour tonir lion do logondo. Itaiis tous los aillros cas pour ovitor tolito
liositalion au Ioclclir. lo pointro a pris soin do logondor llii-iiil’imo la iiiiniaturc on

I QuaraiiIo-qnatro iiiiniaturos ont ou- roprodllilcs par .Vliiiiod Alos l’acnir ronianrxqar. op. rl’l.. sur los
plain-nos iiiliiil’-roloos do I a la qui font suilo a I’arliclo . I-Iltos sont acoompa i do rosumos dos opisudos auxquols
ollos so rapportonl. l.o savant lnro lolir a consacro iin coliimonlairo do quolquos Iigiios op. I-Il, col. 2’ . Il a olo
Io prolilior a colislalor qu’ollos a apparlioniiont a l’opoquo pro-liiongolo -. houx niiiiialuros Bush ot
ont paru on contour cl lino Illlîtllti on noir dans l’album do I’I’NI ’ f. Iliblio on Huit. Il. Illltilighallson
y laisso olivorto la quostion do la localisation M. Ipsirogln ot S. ’ nt alorspara’
yulnoglu toilir Io llltlllllSl’l’ll
polir Ilirc pp. lx-IEI . En tous. M. tpsiroizlil roprolluit los min . tilt: on contours. .tlalrrri
il" .tlonyolrli. pp. m’a-37 ol omol lino opinion difforoiito : a l)io Miniaturon sind jodoch nacli oiiidouligcil
Stiliiiorkinalon in nlor ors! n Ilalflo dos lit .Iahrundorts vormutlicli in Scliiraz onstandon o p. Il? .
7.. Sala. up. ril.. on contour
a roproduil la momo doux
au pagos ontioros. la p. 7b avoc la miniaturo I cl
la p. Itîlb avo iiiiiialuro Il?» illustration - ’ a p. Iiiiit . Il a roprollnit on noir la p. îlot: a .c la m illiro Itl
qui n’a ou- illii. ll- nlltlo par! aillolirs. z l
25h. 27.243]. ct L’ILL’Ha. faro a la p. dix. tan Rififi oncoro Richard Iiltinghauson a illustro. dans I’ordro. los minia-
turcs il.» 31H: ot t’Tb dans r ’l’arki’xli .tlilii’ulurrx [rani llir HUI Io "M HUI rrliliiry. I.oildros-l’m-sco lima. Il
don-Ioppo pago il los doux argunionts qui lui poriiioltonl do los incluro dans un volluuo sur la miniaturo lur -
I illustro cst. Io typo turco-mongol. l.o pointro - Iiailod tram tIio ton" (il Klio) in tho I’c

l.o typo Il
prlnlnco oI . . - Inavaii a rogioii lvhoro. to this du). ’l’urkish is spokon o argumont discuto par nolis, auto 1’, p. au.
lin mon. l-’iliz Üglitmon, a roprodllit on contours un dotait do la miniaturo 23,1” au dos do son opii lulo Minia-
m al ’I’opkapi
lurr .trl [rani Ilir .Vlllh la lIir .Vl’lllli renlury. A guido ln lho i turc soc!
I966. La nil’-iiio annoo Ilrnsl (irllbo a roproduit on contours la inuit Io la pago 2th avoc la minialuro 21’ dans
- ’l’hr It’orltl a] Islam, Londros. ltlfilt. p. Il]. l.cs iiiinialuros ont «la d "moos dans la prl’-soiito oludo par lino
doublo numorolation. adoptoo dos I’origino par .-thod Alu-s. l.o promior numoro. on caracloros grils, IIUIIIII"
l’ordro dos soixanto iiiiq iiiinialuros roproduitos ici. l.o douxiomo nninoro ost Io aunioro d"ordro do la
miiiialliro dans la succossion dos 7l liiiniaturos du manuscrit. Io lro.iomo numoro ost colui du folio ou ollo
so lrollvo. A corrospond au roctu. Il au vorso. I.’alltour do cos Iigncs n’a ou accu-s au manuscrit quo durant lino
poriodo d’uno Iloliro tronto un jour ot. alitant"Illl.
Iol.’l’-Iudo
jour su iconogniphiquo
’-sonlo post fondoo sur
los niiiiiaturos dolil los photographia-s sont roproduilos ici.
51’ 185.th ’I.I..tll sa! ’IIEN .tllz’l.llv’l.LV-lillllll’JXl

caractl’-ros nas.ri’ do contour blanclic. traoos dans Io champ do la liiiniaturo. I.’oxainon


attoiitif du pignioiit oniployo mont ro quo cos caractoros sont bion do la main du pointro.
Il n’ost gucro bosoili d’otro calligraplio pour voir du rostc qu’ils sont d’uno main
qui n’csl pas collo du scribo. l.o pointro a signo son (Pllvro a l’aido do cos llIÔllll’s
caractl’li’os a la goliaclio blaliclio dans Io champ d’liiio iiiiniaturo qlio Io toxto ml’tmo
sllllisail par aillolirs a logolidor Itilfii’î b).
l’no sculo minialuro ii’illllslro pas un opisodo do l’action mottant on scono l’un
ou l’autro dos lioros dil roman. (I’ost la touto proinil’-ro. I’Illo n’ost pas Iogondoo par
Io contonll du lcxlo. du moins pas do façon sutlisaiiimont oxplicito. Iillo no I’osl. pas
non plus dans Io champ do la pointuro qui no s’y prou-rait pas. Io llossin ôtant cloisonno
par la ropotition do quatro arclios. ot trop ompli do dotails qui no laissonl aucun
ospaco libro. Mais ollo l’ost par l’llii do cos tilros do paragraphos qui coupont Io toxto.
Il ost ainsi rodigo : c l’oscription do l’iiiiago do la tribu llcs Bani S’ayba. w Au Iioli dolic
do so rapportor au toxto oxclusivoiiiont commo los aillros titros du paragraplio. colui-ci
so rapporto aussi a l’iinago. l.o scribo. invorsant l’ordro dos fin-tours, donne à ontciidro
quo lo pooino illuslro la ininiaturoÏ (Iotto Ilul’llt’lllill’ltl” iiiarqllo on tout cas Io lion
otroit qui «lovait. unir Io toxto ct I’iniago.
L’imago on quostion no oorrospond pas dircclciiiont a co qui ost ocrit. l.o poch-
clianto la ricliosso dos Banl S’ayba sans dol-riro I’aspoct pliysiquo dos licllx. l.o minia-
tilrislo. llli. a roprosonto l’arcado d’liiio ruo a portiquo do bazar iranion. Il fallait
on qllolqilo sorlo logitimcr oollo imago otrangoro ot c’ost co qu’a fait Io scribo.
llolto locturo du toxto par I’imago ct do l’iiiiago par Io toxto n’a pas ochappo
aux loctours dos sil-clos littoriom-s. Sur un cortain nonibro do iiiiniaturos. nno main.
qui n’ost ni collo du scribo. ni collo du pointro. a porto dos indications a I’ciicro noiro
dans lino grapliio qui ost cortainomont anti-douro au le’lxv" sioclo. (2o sont dos noms
do porsonnagos. gl’-lil’-raloiiiont posos sllr la ligiio roligo d’oncadroliiont au-dossus
do la toto du lll”l’US. Mais s’il Io l’alit. ils sont tracos dans Io champ do la miniaturo
a colo do la toto lllt lion-os : ainsi pour Varqo dans la vingt-douxiomc miniaturo qui
montro (aussi. dovoiloo laco a Itabl obii-o Adnl’ln kiwi-3l b. p. 2’35).
Non soliloliiont donc on idcnlitiait a l’opoquo I’opisodo. mais on ontro on voulait
situor los tif-ros a l’intoriour do chaquo liguro. l.cs porsonnagos introduits pour l’ornc-
mont. inut ilos a l’iiilolligciico dirocto du rocit. no rocovaiont pas. oux, cos idont ilications
a l’oncro noiro. qui ont oto l’appui-tocs api-os coup. (los logondos postl’-riouros. corlos.
a l’actif-vouiont du manuscrit. mais do poll do tonips soliloliiont. un sil’-clo au plus
a s’on tonir aux donnoos l’-pigrapliiquos. sont pl’l”l"ll"llsl’h’. lillos contirniont qu’a colto
opoquo. los spootatours. n’Iil’-sitont pas phis qlio Io pointro a voir Iiommcs ot foninios
avoc Io momo visago. Bioil inioux. Io cliangoliionl do racc n’onlralno pas la roprl’-scn-
talion d’un typo nouvoau. I.’liiio dos miniaturos (MINI! b) mot on scono lo pago noir
do Varqo. l.o niiniaturislo s’ost oontonto do roprosontor Io solil visago qu’il coiiiiaisso
pour los olros jounos. on Illi passant un badigoon gris pour bion montror qu’il ost noir t
lit lo scribo postoriour pour procisor los cliosos a porto l’iiidication sliivanto a l’oncro
LE ItlI.II.t.V IDE I’AIIIJE E’I’ HUIÂÀII 33
noiro : «nasillait Il. c’ost,-l’i-diro, noir on araba-t l.’idonlilication dirocto dos sconos ot.
dos iiiiniatliros rond particullori-mont intl’-i-ossanto l’otndo typologiquo. Iâtto pormot
do oaractl’-risl-r pour la promièro fois la vision du mondo du pointro iranion a I’opoquo
soldjonkido puisquo pour la promioro fois nous savons oxactomonl cc qu’il a voulu
illustror ct. quo nous voyons coniinont il l’a fait. fics choix mottont on Iuinioro un
canon osthotiquo bion dotini.

(In. I. Li: cxxox i-:s’riliï:*riol’ie: in; V.-vnoi-; ml (loi..’s.’vll

l.o mot do oailoii n’osl pas trop fort pour dolinir col art. Il on a los oloinl-nIs.
tous conforiiios a un molli-Io donno d’avancc. l.cs typos humains. los animaux. Ics
planlos sont autant d’arclil’llypos. indopondants do la scono illustroc. toujours paroils
a oux-ml’imos. Il on a aussi los roglos do coillposition strictos. tollos quo la loi do syniotrio
ot la nuiiloration INIPIIPIIIIG’TP. conformos a un sclll’-nlll qui no doit rion au toxto ol Io
controdit a I’oooasioii.

I. Los éléliicnls du canon.

I’orsonnagos. aiiiiiialix. planlos. rion n’ost jamais dossino on doliors dos roglos.
Quand il point los humains. Io niiiiiaturisto omprunto los visagos. los attitudos.
los oostlimos monio i’i un roportoiro invariablo ct limito.
Il connall quatro visagos. l.o phis froquont ost collii qlio l’on pont appolor Visago
do I.lliio. traduction du porsaii naiIirlt Il). Il transcrit plastiquomont Io portrait osquisso
on tiligrano au long du pot-ml- tol qu’il a oto rosaliio plus liaut rp. l3). l.o visago.
toujours do trois quarts. ost rond ol rosc. I.a boilclio ost inoiillo. do contour rougo vif.
la pommcttc ponctuoo par lino Iaclio rougo vif. prosqllo posol- a la lialltour dos sourcils
Çsouvont olTacoo par l’llsllro. ollo apparaît lllllll’llt’llll’ltl sur los planclios photo-
grapliiquos). l.o visago ost oncadro par doux trossos. tandis qli’lliio troisiomo trosso
doscoiid dcrriorc l’opaulc. l.cs cliovoux. on so soparant sur Io front. dossinont lino
arclio porsaiio llliiol’noloo. IIoux youx on aiiiaiido quo surinontont dolix solircils arquos
tri-s grands. tros lins. haut placos. paraissont toujours rogardor vors Io ciol 1 la pupillo
roprl’-sontoo a I’aido d’un point noir Iaisso apparaitro Io blanc. l’n trait do fard prolongo
I’lril pour Io fairo paraitro plus allongo oncoro itillïi’l’ b ol’i l’oxoinplo ost clair).

, l.o portrait a Illit’lrll - ost prol ’ ’ par lnuohos tout au long du pol-ino ot au l - la littoraluro
criplion
. - dos ost iilvari
originos a llatoz. lillo concordo oxactomont avoc Io portrait
roproscnlo sur los lllll illiros oludioos. l’.’csl sur ootto oonrordaiico ct sur ollo soulo quo jo llio foiido pour doniior
a l:c typo Io nom do a Iiirilirli -, Visago do I.lliio. l.a lioiiip ison d’un visago avoc la luno u’ost pas on oIIo-moino
un trait oxclusit do la littoraturo iranionno. La pin-sic a ilu- t’l’"ll’IIrl’, quoiquo avoc moins do coilslancc. los
v ’l s qui ont l’oclat do la Iuno. I.’oxprossion 4." ul-a-ajli llI-lllllllllrl a collo au vis’ go do luno a. y ost attostoo.
comparaison dos silhouollos avoc Io oypros ll’osl pas ilicoiiiiuc, I.
dlos(’lllo
traits qlio I ditloronco
du porsano iiiajouro
du cost quov ost
o n’y sont pas dotaillos commo lII long do la pol’
ou Io portrait
docrll do tacon ph ol qli’ollo igiioro o nillllrli . ion rigouroux ot invariablo pour I’Iiomino ol la tommo.
al .tSSJIll I.I..III SUI’IHL’N .tlEl.lKl.t.le.’lllltt’.t.VI

l.o Visagc do I.lliio tic connaît qu’uno varianlo. chIo dos «sourcils froncos ».
l.o sourcil au lion d’otro oii arc do corclo alI’octo alors la formo d’un S horizontal.
(l’ost l’oxprossion quo Io pointro proto a Varqo s’olançant contro Babl It7)’l8a). a
(tolsàli tliant Babi d’un coup do Ianco V33]?! a). a (tolsali tuant Io lits do Babi I2 IlL’3 Il).
a Qàlob ct (aussi. luttant 26,123 b). a Varqo transporgant un gilorrior do l’armoi-
d’Alloil (3tlfil’7 b). a Varqo ploilraiil (Il?! Il) a). a (IoIÎsi’iIi boulovorsoo a la viio do l’annoau
do son bion- ’ il’- dans la coupo dont ollo a Iill Io lait : c’ost donc l’oxprossion do la
violonco. do la doulolir. do la surpriso. brof Io signc apparont do l’omolion. (Io n’ost
pas collii du chagrin orllinairo qui n’osI pas particillil’-roinont prl’lciso sur los Visagos
do I.lliio. (Ainsi quaiid (tolsàli ol Varqo tIl”Sl’Sj)(”l’l”S so prl’llont sortilont lïllfilîla)»
I”l”llllnlns ou masculins. Io Visago do I.lliio ot sa varianto no cliangont pas 1 solllo
la coilTo indiquo Io soxo dos porsoiiilagos. Varqo ot (tolsàli roprosontl’is onsoinlilo a
dolix roprisos so rwoiiiiaissont l’un a son turban. l’alllro a son visago docoilto.
l.o socond typo do visago ost colui du vioillard clioiill a barlio blancllc Il). Il no
tIlI’I’I”I’l’ du Vis
do I.lliio quo par Io collior do barbc blanclio bion taillo ct la nioustaclio
tombanto, a. la galiloiso commo l’on dirait on Ucoidcnl. qui marquont Io grand agl-
du tif-ros. l.cs cliovoux. quand ils apparaissonl la?) ltl a) sont blancs. l.os idontitications
a l’oncro noiro procisont do façon constanto qu’il s’agit do llolal (3H31 a. «ttlf-ttîa.
Îilllt’î li. otc.). l’.’osl donc Io visago du porc qui ost par oxcollonco Io noblo vioillard.
l.o troisioino visago ost colui du joliiio lit-ros au collior do barbo noiro. IIo monio
qlio Io l)r1”l*l”llt’lll. oc visago no so distinguo du Visago do I.lliio quo par Io Iiii duvot
noir qui on souligno l’ovalo. ot lliic niollstaclio fort potito posoo au-dossus do la lovro.
j.
l’.’cst colui quo Io miniaturisto proto aii gilorrior d’Adon r. t7 b). au roi do Syrin-
ll’llttt a. ol lïl’ll a a cortains do sos courlis lis t7ll7t) a).
l.o (IlHIIl’It’IIll’ visago raroinont roprosontl’i ost Io profil du rotilrior. a lolirdo
nil’iclioiro ot collior do barho noiro l’-galoliionl Il). 1’ b). (l’ost colui du sorvitour portant
Varqo blosso.
’t’ous los visagos sauf ooux dos victimos dos combats sont coints d’un nilnlic.
(Zolui-ci polit olro puroiiioiil circulairo. Il arrivo aussi qu’a I’oxtoriour du disqno un
socond cadro fornic d’accolados doublc Io promior cadro formo par un corclc. La minia-
turo lil[.’i7 Il on donno doux oxoiuplos parfaitomonl nots. l.o ninilio rossoiilblo alors
aux miroirs chinois do I’opoquo ’I”ang ot do l’opoquo Song U3). Au soniiiiot do
l’arclio tain-coloc quo loriilonl los cliovoux on s’ocarlant. los visagos fominins portont
un insignc qui prond soit la formo d’un cono do lotus Ilh’ltl b : llolsah. tilloit b : (inlÈÎIll’i
soit colto ll’liiic llolir do lotus "33,02 a : (iolsali. 3:73] a : visago do la foiiiliio do llolall.

I I.ll triplo association ll’iiloos du Vil-illarll. llli 5. ’l’ cl do t’IIlIIItlIIl’ il Iiarlw litltllcllo ost si ovillcllto-
ou Uriont quo Io mot por I rismlflll Ilarbo blanclio, dont il oxisto un calquo turc ria-511114". dosignc l’Iiomino
qui rciinil cos trois qua I .
1’; Ito ti)lll’ll5t:lr1t. s ’I”aiig (lotit alid Silvor A. ’I’Iir .IIiixruln HI Il’ar Eaxlrrn alitiqili’li’ra Iliillrli’li. n" 1’10,
Stockholm I957, th: Tilt A. V oirl oinont plaiiclic "J Il Miroir do laronZo dos on argonl . Il oonviont d’aillollrs
do rosorvor pour l’ anl Io problomo do l’orignal do ootto tormo. Il n’osl pas oxrlu qll’oIlo soit on fait iranionno.
LE ROMAN DE t’.tIt[)E E’I’ (HILËÀII in?)

Quant. aux silliouottos plutôt courtos ollos so rossomblont Ioutos. Autant diro
qu’on no proto aucuno attontion au corps ct quo sont Io visago. traito ooiiiiiio un masquo.
tiont lioli d’l’-,tiquotto au porsonnago.
’I’olitofois los attitudos no sont pas toulos illcnliqlics ot scrvcnt a prociscr Ics
(l iiioiiionts » do l’action. l.cs cavaliors sont montros pronant tour armo a doux mains.
ou bion lovant la brido d’llno main lovoo Iiaut qui parfois osqllisso curiousomont
un gosto (t’t’lthlll’tlt’l’ (L’L’IL’I Il). Dans la prosquo totalito dos cas. la toto ost ponchoo.
commo sous Io poids do Iolirds ponsors ll’3llîlb : trois cavaliors sur quatro. 1’?!
L’l b. oIc.). l.cs porsonnagos assis on colivorsatioii. inclinont tous a dos dogros divors
la loto l’un vors I’autro 132]le a) ct tondont los mains l’un vors I’autro.
IIobouI ct marchant lontomonl. ils sont niontros los doux piods a plat. l’un dovalil
l’autro. Io corps do profil. Io visago do trois quarts. tic-bouts ot iminobilos, ils posont
Io piod gaucho a plat ol touchonl Io sol do la pointo du piod droit (fils b : doux oxoiiiplos
a gaucho). llobout ct montrant tour omotion. los porsonnagos courbonl fortomcnt
Io dos (Mit-t7 b. 5H13 a, 58.5.3 hl do façon trl’-s particulil’-ro z Io dos no so vol’ito pas
mais s’iiicliiio tout droit a partir dos roins. (i’osl ainsi qu’ils sont points lorsqu’ils
luttont : l’iniago ost d’aillollrs tidoIo l’i la lutto iranionno toIIo qu’ollo so praliqilo oncoro
aujourd’hui. tic-bout ot marchant. ils somblcnt dansor : Varqo tic. dcrrii-ro Io chovat
do Babi a los doux jaiiibos inllocliios. sos piods touchant Io sol du bout llos doigts
ooiiiiiio s’il dansait (il)?! A).
tintin l’on voit. la où to toxto l’oxigo. dos porsonnagos joindro Ics lilaiiis au-dosslis
do la toto pour so ropaiidro do la torro slir los cliovoux .tltltt’i a) cl so Iacoror
los votoinonls llolâl ltljltia). ou oncoro portor iiiio liiaiii dissiiiiuloc dans la longuo
iiianoho do la tuniquo qui pond. a tours youx ou plutôt a un o-il. pour inanifostor
qu’ils plouront. A cos attitudos oxcoptionnollos s’ajolllont los gostos du cliangour.
du droguisto. du bolichor. ol du boulangor. do la scono dc bazar iiiilialo. Ils tionnont
los objots-lypo do tour protossion. dalis dos gostos stylisos : Io boulangcr saisit iiiio
galctto on posant trois doigts sur la lranclio.
Il n’ost donc pas oxagoro do dirc quo Io pointro proto s. scs ligllrcs huniainos
dos liiiiiiiqlios do ballot. Il li’ossaio iiulloiiiont do los varior. (Io qui compto pour lllI
c’ost do rondrc l’iliiago intottigiblo on rospoclanl la convontion.
(Iotto attitudo du pointro so manifosto tout aussi claircmont dans Io traitomcnt
dos animaux. l.cs chovaux sont dossinos do profil dans prosqlio toutos los ininiaturos.
La crinioro rotonin on nil-clics on pointo sur l’oncolliro. l’no iiiocho idontiquo pond
sur Io front. I.a qllouo ost gl’lnoralomont nouoo on doulilo bouclo (I7lI8a : clioval
do Varqo; L’HL’II b z los doux clicvaux: 2til2Îi b : Io ohoval do Golfs-ah. otc.). I’Illo tombo
parfois libroinont 47118 a : ohoval do Babl z L’t’iILË) b : ohoval do Qz’ilob. ctc.).
l.o ohoval a l’arrêt so ticnt los qualro sabots posl’-s a plat. Io jarrot raido. la toto
ponchoo :un oxompIo I21’I3 b). Il ost oiiooro montro piaffant dolix jaiiibos lovoos
ol la toto rolovoo ou dolournoo IL’IIII b). Au pas lcnl. il sc tiont doux sabots posl’-s
fifi ANSI!" ’I.l.,lIl SU! ’IfliN .lllz’l.lIi’I.LYJIIIIIH’JNI

a plal. los doux aulrvs louchant h- sol 1l!" la poinli- lmonlllrv du llalil l». Arlnàn l2?!
’.’l ln). l.orsquiil cliargiu il a los «li-ux jarrvls arriùrv dans la mômi- position. ln-s sabots
parallôlvs au sol. n-l ln-s lll"llX jamln-s avanl l-galrnu-nl lll’wllii-s. a anglo droit. rouma-
r04-roun-villi’w-s «’2’31r’2l l». rluwal du (iolsâll 1 23R? a. 3*.Ij37 l), rlu-Yal ilv Yarqv. ("Mal
parfois vulrvrroisc’ws 89,37 l: rlioval (lu gucrriI-r tl"AclvH).
La roulrur «lu poil llPS rluwaux n’i-sl pas ronslanli- pour un Inûnu- héros. Trois
roulq-urs son! [ri-(plantas : l’au. an-v (li-s allai-lias lnlanrlu-s (l7[l8 a : rlu-Yal de Varqo;
Ilîlflîî l) : clic-val du gilorrior «l’Aclo-u): gris i-l gris aw- un motif ovulé Inlam- ( 17H83 a :
rluwal (la Ilalpi). Parfois la roulvur vs! mylhiqlu- : il y a un rluwal w-rmillon dans
lus minialuros 22 2l l) 0l 21H22 a. un «lu-val w-rl Montf- dans la miniaturi- l’y-10a, du
lfoisoau vsl rvpri-si-nlô dans ilos posrs rom’vnlionni-lli-s lui aussi. Il «si (laina-su-
rônwnl, grand par rapporl aux arlnri-s u-x. : 3m21) lb]. Il pc-ul ôln- vu (le profil. prrrlu”
sur un arbri- (30”29 l») ou posé sur l0 sol Il?! "HLM li). rivsl-a-(lirin sc-lon la purspc-rliw
vouvrnlionnc-llc- «lu prinlrr. au soumit-I (h- la minialurr.
SOPHIHlP posa lavorilu- : l.()l5(’îlll Ili- irois quarls. (lôlmlrnanl la lôlr ou non. tillllUll.
liunc- «la si-s aili-s l1lPllX c-xvmpIi-s 30h") il]. lin pli-in vol. il a li- rorps oliliqlu-nn-nl
[urf-santé i-l lPS llPIIX ailvs f-ployi-i-s ’L’IL’B ln. l7llHa). La ilistrilrulion llPS (llSHlllX
rorrvsponcl aux VlllPS cln- l’uspaw. sauf clans lQ’S ras asst rarvs où l’oisi-au i-sl monlri-
lll’l’l’lH.’ sur un arlm- Jim”!!! I»).

l’un vaw qui l’PSSPIlllIlP a qui-lquv « dialogua tlu pigmn Un 0l (lu coq » (Kiwi: hl
où lion x’oil ilo-ux oisn-aux lai-v a faro, 1ll’SSlnl.’S du profil. i-sl vxwplionni-llv. La aussi
(’1’lll’n1lîlnl. lus (la-ux animaux conlriliuvnl a lT-quililnrv du «lassin : li-ur masso- siajouli-
a rc-llv iliun arlm- stylisé pour lain- pi-nclanl a 1’PllP (lP Paulin- arlm--planl«- slylisô qui
ligun- a la (lroilu- tln-s «li-ln prrsonnagrs Yarqv a! nuls-m. simulirassanl vampés
au miliou. lm mômv rôlc- si-mlnlo «li-vola a clïilllrvs sui-nus animalc-s qui apparaissi-nl
dans las minialuri-s a fond lnlanr. lillvs aussi fonl connaîtri- «ln-s lundi-los non allvslôs
par aillvurs. un lii-i’rn- clôlournanl la IF-li- ililillîïia). un Fllâll .SâlllYîlgl" 1’) lc-nanl mn-
souris par la (llll’ln’ quiil sarro n-nlri- los «li-uls (ÎL’HÜ a)... Dans w- ras par vxvmplv.
l0 motif équilibra un symlnoh- lrarô a la gaudir «lu la minialurv. lh- Inômv l0 romlml
ili- doux l’I-lins l7y’ll ln? la" polulanl a la Illôl’l’ (ll’ (iolsàli.

Si l’on ronsiiIi-rv lus anilnaux clans In-ur l’llSPIlllblO" lion prix! 4l0ll4’ assim-r quo lus
oisvaux proi-i-cIi-nl lu plus solin-[Il «lulu rc’qn-rloiro rotin-nu : on N’lrnlnt’ lus mônn-s
uisvallx 4l4-ssin4’hs clans los mônws posi-s dans clos minialurc-s «lill’nïrvnli-s. l.cs aulri-s
animaux. «il. a lilrv l’Xl’1"l)ll()lllll’l. rurlnins oisraux. lvls quc- ln- mq tlialoguanl avu-
la pignon N?) sonl ri-plf-si-nlï-s uni- saule. lois llv sorlv qlu- la pruili-nu- S.llllID()Sll Z on
pvul scull-muni prôsumvr qulils provi-ilt-nl 1’0Illlll4" lits oist-aux cliun [input-loin. ronvrnu.
Mais linsagi- qui on u-sl fail ruslv. lui. a coup sur ronwlnlionnl-l 2 ils stn-Ill a rosporlvr
la loi (l0 li(’-quililnr«- cl nlc- la synnïlric- étudian- plus loin.
Après la sl)’lisalinn ilos humains. après i-i-lli- (ll’S animaux. n-llu ilos Mélia-uls-
du lHllYSîlgU (’nIIllHlu- una- lroisirnu- lois l0 ("aracli’rt- rouirnlionnvl du ri’-pu-rloiro.
I.lz’ INMLIN ItI’.’ l’.ilt(!lï ET UUIÂJ’II 37

La structura du paysaga. lorsqu’il y an a un. ast siiiipliliûa a I’axirôiiia. Sas


limitas sont aallas (la la miniatura. l.a aoniiguraiion du iarrain n’ast pas indiquéa.
ll ast manii- fort rai-a qu’on pralina soin da raprasantar la sol ou la ait-I. fût-va schéma-
tiqui-nianl. l’our la praiiiiar. on an trouva un axainpli- dans la miniaturi- illustrant
la aoiiihat da (iolsâh rouiri- la lils da "ahi (2H23 l») où lina saria da rrossas ravoiirluïas
vars la gaiirlia sont plantai-s oliliqiiaiiiant dans la limita iiifi’-riaura du cadra pour
stylisar l’liarlia. stylisation axaaptionnalla dans Yarqa al (lolsali. alla ast aoiiranta
dans las daux nianiisariis du lx’iiâl» aI-diryi’iq paints an Iran aaniral durant las Vingt
alinéas qui prari’ali-ri-iii l’invasion iiiongola. aouranla aussi dans la aaraniiqiia Imft
rang: alla ast dona Iiian alla aussi issua d’un ri-parioira consacri- (il. "a mania la rial
an daim-lima. comma aaaroalif- au cadra stipi-riaur «la la miniatura au-dassiis (la la
tomba qui ri-nfariiia la pratandua di’-pouilla da (iolÎsïli :qÎiljt8 a) : lui aussi ast aonstani
dans la groupi- di- manuscrits aitas. la (’1’tl’ntlllilllt’ Iiufl rang, ai dans la ai’iniiiiiqua
lustraa [2).
Mais la plus soiii’ani la paysaga ast radait aux plantas issiias sitiiplaiiii-nt du aadra
iiifi’-rii-iir (la la niiniaiiira ai parVananl prasqua jusqu’au radra supMiaur :l7fll’4 a :
30(29 il). llans un ras la niiniatiirista a aoniposiï una nouvalla iiiisa an paga. Au aantra
dii cadra supiwiaur. il a managé llllt’ ouu-rtura pour prolongar l’arhra aanlral du dassin
(3.1321 in). llans la miniatura où l’liarlia asl travai- s. l’aida da crossas. las arIm-s sont
« posas in sur talla liarha.
lias ai-liras. comma l’harlva i-l la aial. sont i-oiiiaiitionnals ai a paina iilantitialilas.
’l’al arlnra qui alTavta la forma d’un t’()nll’t”l’t" (un ("Miras 1’) a un fauillaga al non das
aiguillas HUM a). S’agiraii-il d’un îlrlil’i’ tailla 1’ Un trouva an allai la mania fauillaga
sur un arlira dont las frondaisons aiiiplissani una Sllllt’Tt" parfaiia u1’l’1’îl h a droiia).
Mais l’axplivatioii la plus simpli- ast qu’il s’agit d’arlnras parfaiianiaiit iiiylliiquas.
(la mania qua las plantas dont las iigas sont aussi hantas qua las aria-as. l’arnii las
plantas. il ii’i-ii ast qu’ima qui t’t’Yll’llllt’ a pliisiaurs raprisas. (I’ast uni» iiga incurvai-
qiii porta da part al d’autras das fauillas rassamlnlant a aallas du zinia at aouroniii’n-
par una unira fauilla Iou patala ï’i (moquant talla du lilas L’UL’îl l» : daux axaniplas:
61,571. : un axamplin.
l’lusiaurs plantas ou aria-as sont a nii-ahaniin anira la ligiiration liaiiianiant sty-
lisaa at l’alrsiraaiioii puri- : l’arhra-pahiiatla. qua l’on voit dans la miniatura montrant
l’arrivaa du paga noir da Yarqa 30j1’itlnl n’a d’un ai’lira qua la troua. La planta.
issua da titilla pari. qui ast a la droila «la Yarqa ai iîolsah s’aniliivissani 33,933 M

I Assadiillah Saura" Malikian-tlturiaiii. v’l’rois iiiaiiusarils da l’lrlltt salal’mikiitu- c, .trls .tsiulirlurs XYI.
pp. 3.52: tig. l1’, IN. la. 1’". 1’I. air. Pour la antiinioitila di- la annsiiltation, las ri’ auras saron! doiinaas dans
la iiiasiira du pus-sil art artirla on sont rassainlilai-s das pagas da trois iuaiiiisarits paints au Iran raiitral
a la lin du x I". xiiv MM a l’l durant la praiiiiar ainquin-nia du i Il” xiii" sil-da, ai das arraniiqiias paiiilas au annaux
lustras ou ail aniaux aux sapt voulu-ars (amuï!) Il ast Mutant qua las i-xc-iiiplas prui’ant aira iiiultiplii-s. il i
.1
aura lirii «la sa raporla vilvllngrapliii- vitra aii nota dans I’Nriil’lt’ au qui-silo".
1’ Manuscrits : il!ttl.. lig. il. l7. la, HI. tir-rainiqui-s m4., lig. il. i oir aussi Arthur l phaui Papa allitor,
J suri-(y "f I’rrxiun .lrl, 1’" I-ililiou, ’I’okxo-Nau York. MME», vol. X, pl. tilt li. tian, GMT. filins, all’.
.iN ANSI")! ’I.I..iII Sil! ’IHiN .iIEI.lli’l.lN-IIIIIIN’JNI

ast un rinaaali. pourvu. il ast vrai. d’un l’auillaga idaiitiqua a aalui ii’auiras plantas.
Las llaurs qui au sont issuas atlastant sa nalura n’igatala. La aussi. bian qua l’axaiii-
plaira an soit uniqua dans Yarqa ai, tiolsàli. on paul parlar da rapt-rtoira aonvanu :
aa typa da planta apparaît. las l’laiirs an moins. dans talla i.-iÎ-r:iiiiiqiia painta I) au
i-iiiaux noirs sous glaçura blaii liirquoisa du .labal.
l.’araliitaatuiw- iuarita una atlantiou pariiaulièra. lilla n’ast, pas raprasaiiiaa
poiir alla-iiiaiiia mais sari plutôt a «li-linir la raidi-a ou sa liannant las parsonnagas [2).
La touta praniiara imaga ilf3 la) montra un politiqua a qiiaira aralias qui ast
«la toula mai-nu- la poriiqua d’un mari-lia oriantal avai- sas iiiiiiusaiilas (talioppas
da liois. l.as aralias sont tout a la fois oiilrapassi’-i-s. liassinaas salon la profil «la l’oral".
parsana ai iiiiparaapiiblaiiiant lllllt’t”()lt”t’5 au sommai. (La sont. sambla-t-il. das art-lias
da bois sculpta oii liant-aira da bois paiiii. Sous l’una d’atlas on aparçoii las i’-tagaras
da bois où l’apiaiar a aiiipili- sas bassins da bronZa. i’na aonvantion tri-s singiiliara
faii dassiiiai- au paintra la ilapari d’una araha aux daux axtraiiiitas da son dassiii.
(Iatta aoin’aniion axista aussi dans la ai’iraiiiiqua liistraa iranianua :3). i’n saaoiid
typa d’araliiiaaiiira apparalt a daux raprisas. aaliii d’iina alla da palais dont sont
pri-aisi’is las montants da bois daaoupas sur aliaqua mu». Dans la pramiara miniatura.
il s’agit d’una salla où sa iiannant Yarqa al (iolsàli I’3-ii33 a). La daaoiipaga das pilastras.
sur las amas. asl saniblabla au «lai-or d’araada das piarras loiiibalas iraniannas du
Ylplel" sii-ali- i t). La porta asl jiixiaposaa i’i la salla salon un proaada tout a fait cligna
du aiibisma oaaidantal du xx" siaala. tians la saaonila miniatura r313l a’). llalàl
al son apoiisa sont assis dans una salla da mania typa. Mais la llÔt*()ltptlg(! du bois
qui forma sur las rotas uua sorla «la daiiii-aralia polylobaa asl dilTarant. La porta
asl anaora jiixtaposaa a la salla.
l’n troisiauia typa d’arahitaatiira fort auriaiix ast aaliii qui aouibina la taiita da
ioila at la porta da briqui- das aonstrualions «au dur» pour aniployar la langaga
iiiodarna. (tu voit aala sur la miniatura illustrant l’apisoda oii Yarqa va ragarilar
(1 par la portii-ra da la ianta n (ioIÏsali prisonniara (’27l1’ti h) ai sur nua aiiira miniatura
ou Yarqa al tiolsali sont ratinis sans qua la poaia disa ou Iiilli’ï)’; b). l’our la prauiiara
miniatura. la taxta parmi-t da aoiiiprandra aomuiant la niiiiiaturista a pu imaginar
nua araliiiaaiura aussi aoiiiposita. il a llllt’Tîllt’lllt’lli iniarpraii’i l’axprassiou poétiqiia
qui ast amployaa dans la saaoiid vars du distiquo (ba llllryll’l-l’ .rayiiia lll’llllrt’ln hana-

l tiliarlas K. Wilkiilsou. Iruliiuli L’INUIer. Naw York. mon. pl. bi. ’l’outatoi’s l’on a") ioil pas aal
anroulainaut spirala qua lui donna la paiiitra da manuscrit.
1! li. l’auty signala au fait a propos das miniaturas da l’ai-oh- da Bagdad z a Dans las miniaturas alitais.
s’ l si l’araliitaatura -sl lraiiaa sur un saut plan, ru gmnirlrul: sas liguas raalangulairas limitant la composition.
sur las col -t a la a, qui sa lit-ara i’i la pariia supariaiirc da la laiiilla... 3l. Edmond I’auty, L’archilarlura
dans las miniaturas "niquas. Bulletin Il! I’Inxlilul tl’ls’yyplr. KV", luit-fi. pp. 2345N.
3 titillai-lit. .lnrirnl art [rom .ifylmnixhin tîatalogiia «la I’axposilioii tamia il la ltoyal Aaadamy «il art,
«li-armini- Ittfiî-jamiar nous . Hg. l1’a. n" tu) du aalalogua. al. p. 33 t’tL’ulvllli’lll publia dans .iuoiiyliia .ilirieiil
tir, u] .tfyhunixlan. Tokyo Huit. pi. I911 a! llaiijaiiiiu llimland .lr.. .lnrirnl art [rom .iffl’tllnt’Jlll". Nina York
tous. pl. lot.
’t. Suri?!) vol. IN. pl. son li ai 51’".
I.lz’ IllIletÀ’ DE l’.iIt(Il:’ I*.”l’ NULS’JII 59

garni). Ihii-glih dasigna Ia portiara ou la porta. la sauil d’un palais. l.a mot appalla
das assoaiatious d’idaas qui sont liai-s a una aonstruation imposanta. La painira a doua
lidalauiaiit rapri-santa un (lllt’ytllt. uua antraa da palais au briquas aupras da la tanta.
aomiiia l’y invitait la taxta aoiiipris littaralauiaiit.
Élauiants du paysaga ou d’araliitaatura na sont pas uaaassairamant prasauts
dans las saalias pour aoniposar la toila «la fond. (latta-ai paut anaora n’atra qu’una
aomposiiion puraniaut abstraita qui amplit tout l’aspaaa laissa vida par las parson-
iiagas ai las aai-assoiras assaiiiials a l’inialliganaa (la la sai-na. tais qua la siaga da
(tolsali ai la aoupa «la lait qua lui apporta la sari’anta dans l’apisoila da l’annaau
«rima?» b). ata. ll n’y a an aa aas ni arbras. ni animaux. aa qui montra bian qua las uns
at las autras n’ataiant qua das instrumanis ila la aompositioii «lai-oraliva al qu’ils
pauvaiit par t’tlllSt”(lll1’lli disparaîtra quand la painira usa da aai autra iiisirumant
qu’ast la motif abstrait. La painira an aouiiait trois sortas : la siiaaassion aontinui-
«la rinaaaux tarminas par das llauroiis i1”) 1’l b. 31V37 b. ittllt’) a). la suaaassiou da
rinaaaux animas ’ÏDillrl’î b). la fond da tantura plissaa nlL’jlîî b. ôtât-i) b).

l.a paintura da saanas tigurativas sur fond da rinaaaux a llaurons da aa typa a


un parallala at qui. datait signitiaatil. asi iranian : aalui qu’ol’lrani las (l”l’tlllllqtlt’s
a raflais lui-talliquas da lit-y al da l(ii.’sîiii Il).
l.a fond da rinaaaux animas tout a fait axtraordinaira ast sans axanipla aillaurs.
tlas rinaaaux sa tarminant ioiir a tour par das profils humains aariaaturaux. ditTarants
du «iiialiri’i ». da ahi-vaux da aliiaiis ai d’oisaaux iïittli’i’Î ln). l.a prolil humain ast
inti-rassant dans la iiiasura ou il prouva qua la painira aonnait d’autras visagas qua
la Visaga da Luna. mais las aaarta dalibi’iraiiiant pour rapri’-santar las haros. Son profil
aariaatural ii’asl pas sans rappalar valui d’un aourtisan graia aii burin dans un asprit
tout aussi aariaatural sur un bassin da la Fondation lx’ax’orkian qua l). S. liiaa attribua
a justa titra a l’ Iran Uriaiital ai data du voix]? s. I2). Las tatas d’animaux qui tarminant
las rinaaaux. biaii plus faiiiiliaras. sont saiiiblablas a aallas qui aouronnant las liaiiipas
das t’a-rituras animaas iraiiiaiiiias au i’lt’lxiie siaala. Un paut aitar à titra da aomparaison
la aoupa au bronza du Viatoria and Albart Must-uni publiaa naguara par Adolf
(iroliiiiann lit). L’on trouva d’aillaiirs aussi. qiioiqiia da façon axaaptiounalla. das
rinaaaux animas amplissant «la façon aontiiiua las aartouahas di-aoratifs iiianagas
sur aartains bronzas iranians niallas d’argani du dabut du x’iiei’xtllt’ s. I il. (las fonds
abstraits pauvaut d’autra part aira utilisas pour partir saulaiiiant dans las miniaturas

l suri-gy, i ut. X, pl. (la! . fifi l. fifi?) pour las c Iiu[t rang, n. pl. 632. aux A, aux b. 71’1Ia. 71’" b. at la aarraaii-
atoila data da 60H l1’ll pl. 1’1’ pour las aaraniiquas liistraas. ata.
1’ l). S. Itiaa, -Mudias in Islaniia Natal Work-YL- Itiill. Sali. Un .lf. St. XXI 1’. pp. 1’1’Î .iËi. l’f.

pl. Nil] prolil da gauaha.


Il .vxitolt Grolimaiiii n [Dia Ilroiih-saliala M. Banni]! ini Yialol’ia and Ait-art Musaum n. .liix du ll’rII
il" Isluiiiixrhrii li’iiiisl l’astschritt fur linisl lx’iiliiial lh’rlitl 13.39. pp. lia-lita. al. dal’iil. pl. Il.
l l’ii bronza da aa t)pa prou-nant da la aollaatioii llollisahild asl r4’-aaliimaut p: i au iaiila. al. aata-
Iogua da la iaiita du jan-li 1’! mars lima lÏZtuda lttiaiiiis at l.aurin. u" Nt du la iaiila raiiroitiiit . .hij. anti. ’
da l’une-r. l.oudras.
lit) .iSS.-llH’I.I..iII Sl’ll’lllz’N .illfl.lli’l.i.N’-lilllltl’.i.Yl

dont la strualura ast, tli”ll’rllllnt”t’ par un aadra. (la sont das rinaaaux a llaurons qui
aiiiplissant la tanta ou sa liannant Yarqa at, (iolsali (tilt-Ù" b) ai das tanturas plissai-s
qui aomblant l’aspaaa da la maison ou llalàl ai son épousa disautaiit du sort da laur
tilla 3&3] a]. ’
La quatrièma typa da fond aliar a I’artista ast. si l’on paut dira. l’ahsaiii-a da
fond : las sillioiiatias sa mauvaiit dans la blana du papiar. dans una soria da non-aspaaa.
(la fond puramant blana paut aira utilisa pour la miniatura ioula antiara. ’l’al ast la
aas du aoiiibat da Qalab ai, (lolsâli (26]1’3 b). da «Varqa s’approaliant da la tanta
ou t’iolsali ast, ratanua prisonniara n (1’7i1’t’i b). das «Ailiaux da Yarqa a (lolsahii (3.3]
33 b). ou «la l’aiitravua da Ilalàl al da Yarqa Jïi’lltit a). Il n’as-t partois utilisa qua pour
una partia da la miniatura. Dans la saana du «Sariiiant da Yarqa al da Golsali »
rif-Mita). l’arahitaatura s’intarrompt dans la pariia gain-lia qua la painira a laissa
au blana z il v a aapaiidant aaiiipa la silliouatta da lit-lai. aa qui ast d’aillaurs iiiia
innovation par rapport au taxta. llans la saana liiiala où Yarqa ai t’iolÎsAli rassusaiiant
ansauibla. l’on voit (la mania iina partia du fond laissaa an blana.
I.a painira pratiqua dona tour a tour l’art da la saana liguraa «au situation».
la figuration da parsonnagas hors du tamps al da l’aspaaa. ai anlin la malanga da la
liguration at da l’abstraction. lin d’autras tannas. aa na sont aviilaiiiiiiant pas las
naaassitas da la liguration da son siijat qui guidant axalusivamant ni mania prinaipa-
laiiiaiii son art. tl’ast aa qua prouvant. aiiiplamaut las raglas qu’il obsarva dans
la aoniposiiion da sas satinas.

2. Las lois 114- la aunipnsi’lion.

l)aux lois fondaniantalas s’imposant a l’avidaiiaa. la ragla da syniidria al la


raspaat d’una muni-ration fondaa sur das aliitTras privili’lgias ai aonstants dans la
distribution das aoiiiposantas da touta miniatura.
La ragla da symairia ast randua apparanta das l’abord dans un aartaiii nombra
«la ras par la prasanaa d’un axa (la svmatria nattaiiiant indiqua. (la paut atra iiii arbra,
aomiua la grand arbra au piad duqual s’atillirassant Varqa al (lolsâh 43.3]33 b) ou la
avpras I?) qui sapara las mouluras da liabt ai da Yarqa ll7il8 a). bian qua la painira
antanda nous montrar laur alTroiitamant singuliar. l)(”tttll signiliaatif. la painira
Abd ol-Mo’maii fait volontiars parai-r la aadra (la sa aomposition par l’alamant qui
au «li-tariiiina l’axa. llans la sai’ina das adiaux da Yarqa a (loIsâli. il a franaliauiani
iiitarroiiipu la aailra pour proloiigar I’arbra antra las daux aolonnas du taxta. l)aiis
la aoiiibat, singuliar da liabt al Varqa. la pointa da l’arbra dépassa iras nattaniant
la radra da la miniatura. Abd ol-Âlo’man rada agalamant a aaila tantation quand
l’axa da syniairia lui asl donna par l’araliitaatura. La tania dans Iaqualla tiolsùli
ast ratanua prisonniara dapassa la aadra da la miniatura I1’7f2t’) b) d’una longuaur
agala aux quaira-aiiiqliii’niias da la liaiiiaur du aadra. al sa proloiiga dona fort liaiii
antra las rolonnas du taxta. l)a mania l’aiiiblaiiia au forma da boulon da lotus qui
I.li Iio.ii.i.v DE l’.tlt(Il;’ I:"I’ must" in
surmonta la tanta ou llalàl ai son apousa ont disposa la prataiidiia «li-pouilla (la laur
tilla Mill-l6 a). at aussi la tanta ou sa tiannant Yarqa ai (iolsâli dans la saana linala
76H37 b). dépassant la aadra da la miniatura. l’arlois las indiaations arahitaaturalas
sont. siitlisaiiiiiiant nattas pour qu’il soit inutila da araar un axa da svmatria partiauliar.
llans la saaiia (la bazar initiala la aolonna aantrala du portiqua ast dans l’aXa da symatria
Aillaurs, il an va da mania pour la tomba dans laqiialla ast. antarra la mouton iïillls a,.
l’our plus da si’irata. alla ast surmontai- an son miliau par un aial an dami-luna.
l’n daruiar ras. axaiqitioimal mais l’t”Yt”ltltl’lll’. montra a quai point l’axa da
sviiiatria importa aux vaux du iiiiniaturista. ll ast illustra d’abord par la miniatura
qui dapaint llala’il sa randant aupras ila Yarqa apras qua aalui-ai ait ranvova la aaravaiia
ahargaa da sas riahassas (52] lit a i. Las daux parsoniiagas. auxquals la painira a adjoint
un abat saisissant uiia souris par la quaua a la droita da llalal. ai un svnibola (unig-
matiqua a la gaiiaha da Yarqa. sa datai-liant sur un fond antiaramant blana. dona
abstrait. hors da tout aspara. l’our bian praaisar la svmatria pourtant iiidiquaa «li-jà
par la nuiiiaration daux parsonnagas lai-a a fat-a. daux alamants aux daux axtra-
mitas w Abd ol-Nlo’maii a irai-a a l’auara rouga daux traits parallalas qui divisant
la raatangla da la miniatura au daux autras raatanglas da dimansious agalas.
l.a saaonda illustration da aa proaada asi fournia par la miniatura ou l’on voit
(tolsali donnar l’annaau au paga. (Iliaqua parsoiiiiaga ast flanqua par un saaoiid
(damant. una planta a la gaualia du paga. un lion i?) a la droita da (lois-ah. l.a fond
ast blana a noiivaau. mais las daux parlias (la la miniatura sont si’qiaraas par la doubla
ligiiaga das daux aolonnas da taxta t-lfifiiÎ) a).
ll paut arrivar qua I’axa da syiiiairia soit. indiqua plus disaratamant. tI’ast a paina
si l’on sa rand aompta qua la riiiraau anima a Iirt”t’lSI”tllt’lll calta foui-lion dans la minia-
tura ou ltabt «li-fait las Haut Ëavba (.l2ll3 b).
ll paut mania iia pas. aira indiqua du tout. Mais a’ast alors qua l’aquilibra das
massas atablil assaz par lui-iiiaiiia la slviuatria da la saaiia.
tians la aoiubat «la Qalab aoutra ilolsali l2i’if2Îi li). aliaqua axtramita dii aadra
asl oaaupaa par un alu-val mort ai par una arma jataa a’i tarra. l’araa qui- l’auaombra-
niant du aliaval gaualia atait siipariaiir a aaliii du aliaval droit. la painira a ajouta
5. droita un boualiar au-dassus du aliaval pour taira boniia masura. («lait-b ai t’iolsàli
aoinbaltani, au aaiilra. lit si dans da tais aas la miniaturista na lraaa pas l’axa da
svuiatria a propramant parlar. il a soin da portar sur aai axa iniaginaira qualquas
alamaiits assaniials. lai. a’asl l’auraola da (Jàlab. qui (li-passa la aadra aiiira las ilaux
aolouiias du taxta. al la pointa da son piad gaiialia posaa axaatamaiit sur la ligna
variiaala. qui aouparaii la aadra da la miniatura an daux. tians las sai-iias da aombat
opposant daux aavaIiars I2i,r’21î b. 39’137 b). la s)’iiiatria asi trop avidanta pour aira
aouiiuaiitaa. tians la aoliibai (la (Bols-ah aoiitra llabi :23’22 a ). l’aquilibra ast plus subtil
mais llltli”llltllilt’. l.a aliaval da Yarqa asi aartas daaanlri’n Mais l’aquilibra ast raialili
par las daux aavaliars situas (la pari al d’autra. l’our i’andra laurs massas plus saiiibla-
61’ ANS]!!! ’I.I..lll SU! ’lth’N .lllz’l.lli’I.lN-iilllltl’.lNI

lilas. ils sont tous las daiix aquipas d’un boiialiar rond. qui fait datant aux daux autn-s
cavaliars. La dislaiica qui sapara cas daux boucliars du aadra da la miniatura ast
agala da aliaqna cota. lias lors la tlil’l’t”l’alica (la poids qu’il v a aiilra la cavaliai’
«la I’axtrama gaiiclia al, Yarqa daboiit a l’axlraiiia ilroita daviant sacondaii’a. Un
raiiiarquara acaassoiramant qua si l’on traçait un axa «la svmatria il passarait
par la na7. da Yarqa al la pointa «la son tapis da salla.
l’ii aquilibra saiiiblabla ast attaint dans la scam- montrant Yarqa i’-vanoiii api-as
la discours da llalal qui lui aiiiionca la mort «la (iolsi’ili (stilb; b, : la tata (la llt"lî’ll
ast a nouvaau dans l’axa da svinatria. l)a mania qua dans la saana pri’rcadanta on
aurait pu travai- un triangla ou sa sarait inscrit la biisla da (toisait jusqu’au point
«la aoiitact da sa tuiiiqua avac la salla at la tata du chaval. da mania ici un triangla
partant du aantra du cadra siipariaur aiifarniarait la tata. la bras raplia «la llalt’ll
ai son biisla jusqu’à la tailla. Un pourrait multipliar las axaiiiplas saiiiblablas.
Dans un nombra limita da cas. l’on pourrait croira qua la painira a ranonca a
la ragla «la svniairia. l)ans la scana oi’i tiolsàli (’)l1’ son voila .22,’2l b]. quatra aavaliars
sont massas a gaucha. un saut occupa la lll()lllt” droita. llaus la miniatura qui raprasanta
Yarqa al (tolsàli sa prêtant sarmant. assis tous daux dans un palais (31]33 a), la palais
ilapassa nattamant l’axa cantral da la miniatura. L’on ratronva un ras analogiia dans
la dialogua «la llalâl ai son apoiisa i’32flll a) ai dans qnalquas aiilras. Mania alors,
aapaiidanl. la painira na sa daiourna pas t’lltlt’Tt’lllt’nl du principa da svmalria. S’i
na gouvarna plus l’ansambla «la l’imaga. il au commanda la datait. La painira ratronva
das syiiiatrias partiallas. Si l’on aonsidara la scaua du davoilaiiiaut da (iiilsàli [22 2l b).
l’on voit qu’alla sa décomposa au raalita an daux tablaaux juxtaposas. parfailaiiiaiit
sviiii’-triqiias si on las prand un a un. ll sutlit da traaar un trait qui suivrait la w.-
dii ahaval (la llabt b. Adnan ai tombarait par l’()ll5t”(lllt’lll li”p.’t”ratilanl a droita da la
aolonna da saparatiou cantrala. Un distingua alors una miniatura qui a pour axa
da svmatria Yarqa a piad antoura (la daux chavanx da ahaqua cola. al una miniatura
ou ast paint un cavaliar solilaira qui ast (tolsali. Si l’on prand l’axaiiipla du sarmant
da Yarqa al tiolÎsah. c’ast tout missi uat. ll v a d’una part la miniatura ili’atinia par
la aadra da la salla da palais dont Yarqa ai (lolsz’ili oacupant la cantra axacl. ai d’autra
part la miniatura ou sont juxtaposas la porta al un parsonnaga lilli’illl a].
SauIas da tri-s raras axaaptions anfraignant raallamant la ragia da s)niatria
iilt)[2tl b : sans) b). L’on v trouva aai-ora das s)’ltlt”trlas partiallas. Ainsi dans a l’arrivaa
du paga noir da Yarqa » (30]29 b), la trôna da Yarqa ast posa aii miliau da la ligna
aorrasponilant a la aolonna da droita, ai dans la miniatura 2.38,! r) b) où (tolsàh pard
aonuaissauca a la vua «la l’aniiaau. la sarvanta posa las pic-ds au miliau da la ligna
aorraspondant anaora a la aolonna da droita. ’l’outafois. l’on paut admattra qua calta
symatria ralativa ast oblitari-a par l’irragulariti’r da la composition. (la sont la das cas
fort pan nombranx. Aillaurs la symatria triompha. ’I’riompha d’autant plus facila,
il faut la dira. qu’una saconda ragla ast appliqnaa avar prasqua autant da riguaur
qua la préai’wlanta : la loi das nombras.
I.lz’ IIUIIJN DE I’.llt(Il;’ l:”I’ lil)l.S.tll 63

Il n’ast pas basoiii da comptar longiiamant pour qua catta loi das nombras daviauiia
paraiqilibla. Iilla ast llttl’lIl’llllt”l’t’llll’lll natta an ca qui coiicai’na las parsonuagcs.
t’a-llx-ci pauvanl aira aii nombra da un Iltl,’ltl b. 27,126 b. "in; b. suai a. titîltiïia).
dciix flii,’l7 b. l7fll’4a. nuls b. 2H23 t. 2:)1’2I b. 2t’ii’2ïib. îlttli’2itb. iiljïltlli. 32.8] a.
ClÎil’lïl b. 39187 li. l3] Il a. Il.l I2 a. I7," il b. IN) I5 a. litt-M a. ’)L’)’-I9a. Îiîlj’Îiil a. 561.33 b.
.37 ’i a. 5815:) b. ÎitljÎit’) a. til)”.’)7 b). trois ilI)’IÎ) b. IÎ))’It’) b. 2l (’20 b. 29,98 a. 3 I,”33 a.
...- . a li. 1?] lit :I. ÎItI,’iI7 Il. Ï- ’1’ Il). qlinii’a lllf’lïl a. 12H33 I). 13,715 a. 28,27 a. 3tilîli li.
a]
il titi? a. tiÎiyi’tinI a. t’i’Ïftiïi b. titlftil’i a). cinq YIN b. 7.1! b, Mill a. Il]?! a. Ïil il l8 a ). six il)?
2l b. tiflylt’it’i b). sapt I I)’7 Il. SIS b. 38l3ti b. -IÎ),’vi3 a. 7tlllitl b). liliit Mill I a. tous b, Il [litt li,
7l;’7tla). ncuf :316 a). onza bill a. lili’l2 a). Si l’on fait la compta das plantas al das
arbras on varra qua irois ast la aliill’ra privilagia 2I’23 b. 34H29 b. 3.381le at qua
l’on ralava aussi iiii 13H57 b) at quatra il7,’l8 a). lia mania ancora las oisaaux sont
raprasautas au nombra da daux I2IK23 b). trois il7)’l8a. 351’313 b). aiiiq :Iltli’2tlb).
l.cs objats na sont paints au grand nombra qu’una fois dans la scana «la bazar
al ils la sont alors suivant una muni-ration bian Illlt”t’t’SSîlnlt’. A gaiialic. la cliangaur
a qiiulrc bouliars. Sur las l’itagaras du droguista. scpI bassins sont rangas par rangs
(la quatra al trois. La boucliar a accrochi- illlltlt’l’ quartiars da vianda. lit dans l’achopa
du boulangar qui saisit das pains ronds. qiiulni-zc da cas pains sont accrochas au
plafond.
t’.as cliiII’rcs sont importants. (la sont ("aux da la numaration das clamants du
dal-or obsarvas dans l’argaiitaria da tradition sassaiiida produita dans las ataliars
iiiazdaans da l’apoqin- mnsulmana, au ’I’abaraslau an particuliar. pandaut la 11C
Ville ct la lllt’llxt’ siacla il). (la sont d’autra part las cliilTrcs qui raviannant constam-
maiit dans las m)tlias mazdaans. puis dans las spéculations lllt”llt[llt)’5l(lllas du
nivsticisnia iranian at a un nivaau plus simpla dans la liltaratura iranianna.
Non saulamant la painira raspacta nua iiuiiiaration particulii-ra dans la quantita
das parsoniiagas. das animaux. das plantas ai das objats inaniiiias. mais aiicorc il
s’y conforma ramarquablaiiiant dans la compta das alamants dans lasqiials sa
(It’t’tllllIIOSt’lli cas plantas al cas objats. architaatnra aoiiiprisa. La portiqna a qnaira
arabas comma il a (nu- obsarva. I.’on pourrait avidamiiiant soulaiiir qua dans un aspaca
airoit. la painira na pouvait guara an logar baaiicoiip plus at qua jusqu’à sapt il
ratoiiibait inavilablamant sur l’un das cliitTras ralavas jusqu’ici sans qu’il v ail liau
da s’y attardcr. Mais l’on na saurait poursuivra la mania argumcntation davant
la compta autramant coniplaxa das marlous da bois qui couronnant las constructions.
Il y au a Irt’llll’-(Il’tl.r aii-dassiis du bazar i Ili’ïl b). ring! an-dassns da la salla on sa t iaiiiiaiil
llalàl at sa fammc 32,8] a). (laina au-dassus da la salla ou (iolsàh al Yarqa sa prêtant
sarmant 631,83 A) al da la « villa da chan » I323?» b). SI”), au-dassiis du portrait da

I Assadullali Souran MaliIiian-tlliin aiii. L’uryrntcrir cl la bruma "uniras tla la [in tlr I’rliniltll’ Sus-suriirlc
u tu maquilla xo’llljlitllittlf. ’l’liasc da doctoral an pn-parationi. (in trouva an outra dans calta argantaria d’autras
nombras compta-vas qui na paiivcnl aira la rasullat d’una oparalion non coiiaartaa.
lit .lSS.lIN ’I.I..tlI SU! ’Illz’N IIIL’I.Ili’I.t.Y-l.’lllltl’.l.YI

l’iiiiaga 32,33] a. si.r an-dassus da la porta qui jouxta la tanta da Varqa al da son para
’73!) b’). ai da la porta saiiiblabla da l’imaga Itil)’.’i7 bi. tîartaiiis da cas cliilI’ras sont
trop coniplaxas pour al ra dus au hasard. I.as marlous na sont pas tous d’agala longuaur.
ai las chiffras an qiiastion na sont donc pas la produit d’iiiia I’i’lpt’dllltili iiiacaiiiqiia.
S’il a paint tranta-daux marlous. c’ast ca qua la painira antandait vraimant qu’il
y an ai’il ca nombra. llu rasta. cas nombras sont a nonvaau canx qua l’on trouva
dans la numaration das clamanIs stylisas da l’argantaria da tradition sassanida. Ils
na sanraiant donc aira acaidantals. llcs lors il paul ct ra inti’-rassant d’an ralavar ancora
qiialquas autrcs dans la doiiiaiiia da l’arcliitcctuiw- : ainsi la tomba on l’on a antarra
la mouton 13H18") a-l-alla sain. piarras at calta da Yarqa. lll’J-SI’III vtîtllltisa).
(lommc l’on pouvait s’y attandra. las manias nombras raviannant dans la quantita
das alamants qui composant las arbras al las plantas. t’n cartain typa da planta porta
ragnliaramant danx boutons coniquas i2-tl23b. tîljîi’îb). l.a nombra das fauillas
n’ast pas non plus laissa au hasard : dans la coiiihat da (iolsali al «la Ilabi I2l,’23 b)
la planta da gauchc au porta six au bas ai trois sur chaqua tiga au haut. soit doiiza
an tout. La planta cantrala au porta quatorza sur la tiga conimuna. nua sur la tiga
droita supariaiira. danx sur la tiga gaucha supariaura. Dans la miniatura Mill
.37 b) la tiga an porta douza a la partia infariaura. quatra sur sa brancha droita, danx
sur sa brancha gaucha. dix-huit au tout. l.cs branchas das arbras. lcurs tlaurs ct laurs
fruits sont agalamanl an nombras conformas a calta numaration.
Si l’on prand a titra d’axaiiipla la miniatura das adiaux da Yarqaat (tolsàli (Il. i3 b)
l’arbra cantral a six branchas. la buisson (la gaucha sapt fruits. calui da droita sapt
tlaurs. llans la scana dii combat (la Varqo at du Iils da liabi il7)’l8 a) las arbras situas
aux danx axtramilas ont chacun quatrc branchas. I)ans la scana oii la page noir da
Yarqa va trouvar calui-ci i30yl2ll b) l’arbra-palmatla a sapt palmas ct l’arbra t’lauri
sapt, Ilaiirs. Il sarait oisanx da proloiigar davantaga cas obsarvations qua l’on paut
faira a propos da aliaqiic miniatura on sont ri-pri’-saiiti’-as das plantas.
(la raspact surpraiiant d’una mimi-ration très particuliara na saiiibla pas avoir
fait jusqu’ici I’objat da raiiiarqiias da la part das historiaus d’art. tîomma il a au. dit.
il n’ast pas uniqua dans l’art da l’Iran. L’argantaria da styla sassanida an donna daja
l’axaiiipla un danii-niillanaira plus tôl vcf. infra. ch. III). Mais cala n’aida guara a au
pracisar la sans a l’apoqiia qui nous iiitarassa. Qualquas constatations qui s’iiiiposant
tl’t’lllIJIt’W’ apportant qualquas lumii-rcs a cal agard. Il ast clair qua lorsqua la minia-
turista couronna da trama-danx marlous la port iqua du bazar. ai placa qnalra quart iars
da vianda dans l’actioppa du bouchar il ast. inutila da cliarchar a cas nombras una
signilicatiou symboliqua. Il ast tout aussi clair qua la prasanaa (la trois arbras dans
talla scana da batailla. nombra qua n’imposait nullamant la taxtc. n’cst pas davantaga
duc a un symbolismc qualconqua. du moins pas a un symbolisma l’Npl’t’SSt”lllt’lll voulu :
on pourrait tout au plus sa damandar s’il n’y a pas la la traca d’un symbolisma aiiciaii.
’l’alla qui-lia. calta loi du nombra saiiibla doiic dans bian das cas n’atra rian d’autra
qu’una asllic’li’qua du nombra. lia mania qua la painira radiiit la visago humain a
I.lz’ INMIJN Illz’ l’.tlf(ll:’ I’.”I’ GUIÀÀII t)?»

un lll’t’llt”t)’l)t’ hautaiiiant. stylisa. da mêmc il parc-oit la monda apparanI salon das


quantitas dêtarminêas. l’nc talla affirmation pourrait surprcndra si l’analysa du taxta
n’avait «li-jà conduit à nua obsarvation parallêla dans la rêcit poêliqua : la dascripiioii
plastiqua na fait ici qua rcjoindri: l’axprcssion varbala. Il n’y a pas aorrt’Ilation dirai-ta
cuira la taxtc ct i’imaga. mais daman-lia analogua das danx artistas. L’un al I’autra
parcoivant las quantitês du monda apparcnt salon la mêma astliatiqua du nombra.
(li-la raviant a dira qua l’on nc paui coiiiprandra parfaitamant l’iiiiaga du painira
sans considêrar Il:lt’ttllt”li’lllt’ni la taxta ai la cycla pictural qui l’accoiiipagna.

3. Las soin-cas Ii’llarui’rcs du cyclc [iiclurul (la I’unlc et anisai).

l.cs rapports qui unissant la pot-ma al la miniatura pauvant êtra anvisagês a


trois nivaaux. I.a trama da l’histoira ast, par dêlinition, la soiirca diracta du snjat
da l’imaga : il y a donc un prciiiiar tian antra l’anacdota ct la composition (la aliaqua
scêna. A un dauxiêma nivcau. il y a un rapport cuira las êtêmants composant aliziqi...
scana at las figuras litiêrairas. an particuliar la raprêsantatioii du visaga humain ct
las imagas Il()l”lltllli’5 constanlas amployt’ws pour dêcrira las haros. Il y a antin un
parallala iiioiiis immêdiai. mais non moins cariai" anira las priiicipas qui guidant
l’art du painira al caux qui (’ilrtltîlt’TISt’ni l’art poêtiqna d’Ayyi’iql.

t’.’asi la propra du manuscrit da Yarqa al, tiolèàh qua da parmi-tira da saisir


pour la praiiiiêra lois connuanl un painira iranian du viielxiii° s. illustra un roman
courtois al qiials apisodas il ratiaiil. Il sutlit da coliiparor las êpisodas illustras par
las miniaturas pnbliêas ici. on pour cinployar un mot plus justa. las in momants»
da l’histoira qua la miniaturista Abd (il-Mo’man a ratanus. pour sa parsuadar qu’ils
n’ont pas tous una importanca agala. Il y a mania nua miniatura qui na prêsanta
aucuna uêcassitê pour l’intclliganaa (la I’liistoira (U3 b) comma on l’a dit plus haut.
Si la taxia n’êtait prasant ai na parnialiait da compraudra a quoi alla sa rapporta,
on pourrait l’iutarprêtar tout aulrciiicni. licita miniatura. la pramiara da ioulas,
tira son prêiaxia das allusions du icxia a la richassa das liant Sayha. Autant la iaxia
ast vagua n on na parla qua da richassas A autant. la painira ast pracis : il montra
un bazar. tic faisaiii. il na iiianil’asta aucun souci da raalismc. ca dont. on pouvait
sa dontar. ni mêma da vraisamblanca : il montra la rua a poriiqua d’una villa iranianna
dont jamais na ravi-rani las llt”(l()llllls da l’Arabia parmi lasqiials sa «li-roula l’histoira.
lin d’autras tarmas il puisa dans un rapai’toira tout fait un typa d’iiiiaga qui conviant
a pan pras au taxta qii’alla ast cansca illustrai:
t’.’asl ainsi qu’il procêda partout. Nlêina si las miniaturas coriaspondanl a un
êpisoda du tcxta. ca sont an fait las variantas da prototypas dont la dassin na clapi-nil
pas. lui. du taxta da Yarqa al (lolsàli. tI’ast vrai das dialoguas antra haros. Yarqa
al (lois-ah sa prêtant sarmant «Rififi a). na sont qu’un coupla royal situa daiis un aspaca
abstrait, cnsarrê pour la forma par un cadra architaclural qui na doit strictamani
rian au taxtc. A côlê l’on voit una porta qui ast apparaiiimant calta du palais, ai,
titi .tSSAIJl ’I.l..tII SOI 1!le .lllt’l.IIv’I.lN-I.’Illlll’.i.Yl

a côla ancora. dans un aspaca blanc. un parsoiinaga dabont las mains laminas dans
un gcsla «la dialogua avac un iniarlocutaur absant. La main du scriba tardif l’idantitia.
a justa titra. sans douta. comma aluni Ilalâl. Ilian dans la taxta na justifia sa prasanca
ici. (la sont las m’a-cssités (la, la composition qui ont conduit. la painira a introduira
nua silhonatia. lia mêma la dialogua da Yarqa al, (toisait Will-37 b) n’ast, qua prataxta
a la rapri’-saiitation d’un coupla royal. lit-lai ct son êpousa discutant da l’avaiiir da
lanr autant 1.32)!" a) na sont aux aiicora qu’una variation sur la mêma thama. compor-
tant uii viaillard augusta al, nna princcssa dans un aspaca abstrait. a nonvaau cariics
par un cadra architaci ural da mêma carat-tara. sinon da mêma dassiii. qua la Ill’t’Wt’ŒIl’llI.
La painira a introduit una grandi- coupa raposant sur trois piads pointus qui asi da
son cru ou plutôt da la tradition : on trouva las mêmas coupas dans las manuscrits
du I.ivra da la ’I’liariaqua.
tians las scênas da batailla qui. avac las dialoguas. composant I’assaniial du poêiiia.
c’ast la mann- chosa. La scêna corraspond au taxta dans la iiiasnra on alla dapaiiit un
combat. l.a painira pant raspactar das indications prêcisas tallas qua la Iaiica d’un
haros transpargant son advarsaira : (Bolsah portant un coup a Ilabt I2îi,’22 a). « (tolsi’ih
tuant la fils da Ilabi ri (2H23 b). (lapandant la miniatura n’ast jamais três dascriptiva.
Las combats singuliars du manuscrit sont an fait tous conformas a un mêma patron î
danx cavalicrs da prolil s- sani’ la visaga toujours (la trois-quarts occupant. chacun
iiiia moitia da l’iiiiaga. La fond pant êtrc abstrait : riiiccanx (39]37 b). fond mono-
chrouia ilîi,llÎi:i". Un bian un arbra au cantrc. danx arbras aux axtrêmitês (li-finissant
la ragistra qui asi la laur i2-lj23 h). tians talla miniatura )l7]l8a). un quatriêiiic
arbra apparaît darriêrc l’un das cavalicrs ai dans talla autra on n’au voit qu’un i23)’
2l b) auqncl las oisaalix font pandaiii.
l.cs combats qui maltant an scêna plusiaurs parsonnagas sont ancora plus natta-
inant inspiras par nua tradition picturala iiidi’qnaiidaiita du taxta. l.cs nus sont, das
mêlêas confusas. lin moins talla asi l’intantion da l’artistc. Malgrc cala. il na paut
ranoncar a la loi da la syiiiêtria. l.’n axa invisibla mais bian rai-l passa au aantra da
chaqua imaga. Il na raiionca pas davantaga a la loi du nombra. Sas fonds sont vidas :
blanc du papiar IRM a. H7 b). vari, tttjll a). ronga t’lt)[l2a). Sas iigiiras s’êtagant
sur danx rangs (filât a. Hiltla. ltl,’l2 a an particuliar). jamais davantaga. l.cs scancs
na corn-spoiidaiit a aucun passnga prêcis du taxta. mais las (’lII’HFtt’TISIlituus analysaas
sont callas qua l’on trouva quatra on cinq siêclas plus tôt a l’anjikand taf. infru’.
Un na paut pas dira qua l’antaur ait illustrê la taxta a proprainant parlar. il an a
plutôt tiré prêtaxta pour choisir das sccnas da batailla.
l.cs autras imagas da guarra calmas ct ordonnêas la confirmant. Ainsi. la minia-
tura l2 du manuscrit il3 b) sa rapporta a la mêma guarra qua la miniatura Il) (l2 a).
Sans qua ricn dans la taxta la justifia. alla nionira quatra cavatiars. assis sur lcurs
cliavaux an arrêt dont l’un lava Ia jaiiiba. l’aulra pointa Ics oraillas vars la bas. un
autra datonrna mêma la têta. I.a symêtria asi totala. ti’ast donc unc autra maniêrc.
la saconda manif-ra das imagas da gucrra. bian qn’cIIa (lacriva, la mania action qua
LE ROMAN DE I’.lItQh’ ET lil)l.S’.tIl 67
la miniatura iltl I2a) pramiara maniara. La choix asi la fait da I’artista. Il puisa.
par souci da variêta, dans las danx sarias d’iiiiagas-typa dont il disposa.
Non sculcmcnt la iiiiniaiurista na sa laissa pas gnidar êtroitcmcnt par la taxta
dans la choix da l’illustration. mais ancorc il lui arriva d’êtra an coiiiradiciion avai-
Iltl. Ainsi dans l’apisotla on (toisai) boulavarsêa ôta son turban davant Itabi b. Ailnàn
’22j’2l b). la chaval da Ilabt asi au pas ct cclui da t’noIsah au galop sans raison aucuna.
Un plutôt. s’il y a una raison, alla n’ast an rian liêc au tcxta. tilla asi dictêa par las
I’UllSlllt”l’tttI()llS aslhi’-tiquas. I.a painira a raprasanti’- quatrc cavaliars an groupas da
danx da part al d’anira da Yarqa. marchant au pas. I’onr cc qui asi da (tolsàh. il a
choisi la prototypa du cavaliar an galop ct l’a traita comma la cavaliar das combats
singuliars. Il a siniplaiiiant oublia qiia c’ast (tolsah frappêa da stnpanr qui davrait
ici cira immobilc al liabi ancorc dans la fan da l’action qui pourrait a la rignaur
êtra au galop Ï
La painira alliclia dans cartains cas Iinc Illtllli’t’W’t’llt’t’ totala a l’agard du taxta.
I.’nna das scanas da batailla "Jill?" a). asi aiicadrêa par las disiiqiias 587 ai .388. l.cs
vars qui lêgandanl la miniatura sont canx-ci : « Quand alla parvint (lavant l’armat-
da Itabi. alla sa tint iiiiiiiobila pour ragardar »... La snita du taxta apprand qua llabi
ai Yarqa combattant. l.’imaga montra (tolsàh bian idcntifiaa par la scriba t’. qui a
tlIIt”l’l(’llrt’Ill(’lll dêsignê las parsoniiagas à l’ciicra noira - contamplant an spactataur
la scana d’un coiiibgl singuliar. lia l’ariiiaa davant laqualla alla asi causaa sa tanir
on na voit traca. tilla n’a pas la visaga voila. comma il asi dit au vars 572i A. ct rian
n’indiqua qua Yarqa asi blassa. Autrciiiant dit. la painira a pris dans son rapt-rioirc
una scêna da combat singulicr. a introduit un spactalanr. sans sa soucicr davantaga
du tcxtc.
La cas da la saêna draiiiatiqna où (iolÏsi’ili ratanua prisonniara daiis sa taiita par
Ilabl ivra asi ancorc plus iial s’il asi possibla. La poêla nous assura qua la jauna hommc
sa tanait sur la lit «ayant (lavant lui posê sa lama acêrêa » i809 Il). l.’imaga nous lc
montra tanant son api-a «la la main droita dans un gastaqua l’on pant supposai-managant.
pour (lolsàli. I)ans la taxta. il asi quasiion d’un « ahi-val a l’anirêa da la tanla » ’8l2 A,
nuuvlmli). Au liau da cala on voit un parsonnaga an dos coin-ba paraissant sa lamantar.
La scriba il. troubla par sa prasanca l’a d’aillciirs idantiliê comma nua santiiialla da
glial qui sa dit êgalamant iioiclmli’ au parsan 28,27 as!
Mais la contaxta littaraira du poêma asi formai. c’ast biaii d’un chaval qu’il
s’agit clic]. Ayyi’iqt ct son illustraianr n’an a cura. Un a la saniimant qu’il a ln la taxta.
bian distraitaiiicnl.
l.orsqn’il Iiii arriva par axaaption d’illustrar nua scêna prêcisa dont la modali-
n’axista pas dans son ri’-partoira. son aiiibarras daviant avidani. t’.’asi la cas da la
miniatura qui viant d’êtra êvoquêa. Il a painl nua tanla au cantrc da l’imaga, tlanqnaa
a ganclia ct a droita da danx parsonnagas. ca qui asi conforma a son ri’ipartoira. Hais
quand il s’ast agi da traitar l’assantial da la scana a l’intariaur. l’atTroiitamant antrc
Ilabl assis ct (tolsàh l)l"ISUIIIlIt”I’t’. il a aprouva la plus grand mal a las raprasantar
6H ANS]!!! ’I.I..III SIIIvaIfX ,tllïI.IIi’I.t.Y-I.’lIIItl’.t.VI

dans dos posos qui no pouvaiont plus otro oollos «Io I.llIIIDItlH’I a oouplo priuoior sous
la tonto a). La silhouotto do (lolsàli ost par!iouliorouiont inalllaliilo. Voit-l un autro
("as onooro. Varqo ouvrant la tolulw prosumoo do GolÎsàIi 152Ifiit) al. La manioro dont
Io pointro a rondu la soi-no ost n’wélatrico. Au lion de poindro par oxouiplo un porson-
nago on train dlouvrir la toinlw. il a campo doux silllouottos aupros d’un Hum-t d.-
Ibiorros Inassos qui rolbrosonto Ia touin a llt’lllI-Oln’t’t’t4’. Au oontro oxaol do la miniaturo.
un spootatour dolmut. » - la jouno IiIIo qui a tout rondo a Varqo nous dit Iiiclonti-
Iioation - tond los mains vous la gaucho dans Io gosto oonsaoro du dialoguo.
A I’oxtrt’liuitq’t galiolio. Varqo pouoho on avant. brandit nno Iiampo dans un gos-1..
do vulnlmt. Sur Io liior alisolluuont plat. la siIIIouotto ronYorsoo d’un animal toutos
patlos otonduos. ost Io souI (démolit qui oaraotoriso Ia soi-no. I)os rootanglos posos
a intonaIIos roguliors sur Io tond lulano do la soi-no. roprt’isontont los piorros do la Inllllw
moos par Varqo. lin un mot. Io pointro a puiso dans son rflu-rtoiw dos attitudos
loulos Iaitos ot mon"! dos (l’IlïllanIS tout faits tols quo los piorros : il nlossaio pas par
oxouiplo do InonIror dos piorros ondonuuagoos par los ooups do pion do Varqo. Il so
oontonto do I’indioation oonvontionnoIIo « piorro w priso au rt’qnortoiro. Un pont oitor
ouooro Varqo doliout dovant Qaloli dont il a oollpo Ia toto i’35I,t1’8 a) ou Io roi do Syra-
taisant ouunonor Varqo I)Il"S..*, (roumi auprès (lillllo souroo .32 IN. loi aussi Io
pointro a roc-ours autant quo possiblo a un r(’-portoiro tout fait. Dans ootto dornioro
iuiniaturo. I’ondo on dqui-Iuno ot l’arhro qui la dominont. Io oavalior a tari-M 4qui
ropri-sonlo Io roi do Syrio) sont (Io puro oonYonIion. Sont Io groupo «Io gauoIio. un
sorvitour portant Varqo. ost «Iin-toiuont inspiro par Io rooit. : moins du quart do la
miniaturo...
houx miniaturos t«’-Iuoignont d’uno façon oxtronio du rotas du pointro do so
dotaohor du n’-portoiro oom’ontionnol. La proinioro dopoint (IoIÎsali sur la tointu-
do Yuqu À16876431.]. l.o fond ost Inlano. A gauoIIo trois silIIouotlos dolmut. a droit:-
doux silllouollos osquissont Io gosto dos plouroars. Sur un monumont on briqua-s
a six gradins. (IoIÏsàIi ost otonduo. l.o pointro a ontondu la montror on train dï-mlu-assor
la toullno oommo Io, Vont Io toxto. lin réalité. il a roprosontl’l Ilno silllollotto on position
Iiorizontalo. mais qui pourrait aussi bion Mro ooIIo d’un porsonnago on inarolio : ollo
ost tiroo du rq’-porloiro familior. La sooondo Ininiaturo :7I;”7tl a) illustro la rosurrootiou
do Varqo ot (IoIÎsaIi. l.os porsonnagos do droito sont ropn’»sontt’ks dans los attitudos
qui sont ooIIos dos oourtisans. A galioIio Varqo ot (Iolààh dissiniqus oortos jusqu’aux
jamst par los dogros do la tonin sont n-pn’-sontos oouuuo Io soraiont dos porsonnagos
lIl"I)()lIl. tondant nno main vors Io oiol dans Iiattituclo do I’invooation rospootuouso.
lino fois do plus Io pointro ost allo puisor dans son roportoiro Ios attitudos oonVouuos
qui lui paraissout oadror avoo la situation.
I)o quolquo façon qlüm Iialiorclo. la oomparaison dos Ininiaturos ot du toxto
ulontro dono qu’uno tradition pioturalo trins puissanto oxistait au momonl ou Io pointro
a iIIusIro Varqo ot Golsâli. (l’ost a ooIIo-oi qulil so oontornio d’abord. on ossayant
onsuito d’usor au Iuioux dos (démords qu’oIIo mot, a sa disposition pour lraitor un
thémo. Ilans la plupart dos oas. soonos do dialoguos. oonibats singuliors. soi-nos do
I.li ROMAN DE l’.llf(II-I ET HUISAIII fifi)
oour. ronoonlros do oavaliors. sont dos imagos-typo hors du tomps ot do l’ospaoo,
sutlisanuuont pou dotinios quant au oontonu anoodotiquo pour oonvonir a niimporto
qlloIIo soi-no littorairo rontrant dans la ruhriquo « dialoguo t). «combat n, ou « soi-no
do oour ». l’no fois momo Io pointro ost allo jusquïn puisor dans son roportoiro tout.
fait dos ololuonts pratiquomont «If-pourvus do lions autros quo tlu’roriquos avoo Io
toxto : toIIo ost la promioro miniaturo. A I’autro oxtromo. il lui ost arrivo d’illustror
do façon plus oxplioito dos momonts du roman. Homo dans oo oas. il aooordo oopondant.
la primauto a. la tradition pioturalo plutôt qu"au toxto pot-tiquo il).
Ilisons la ohoso autromont Z Io pointro «If-daigno I’anoodoto. Aussi Io doroqumont
du rooit no oommando-t-il pas dirootomont la oomposition do I.llllilgo.
lin rovanoho. Io lion qui rattaoho los olomonts du oanon pioturaI oonsidoros
soparomont. ot. avant louto oh0so. Io Visago do I.uno aux imagos littérairos omployoos
pour dot-riro los humains. ost otroit. Il sutlit do mottro on paralIi-Io l.osquisso du
Visago do I.uno tollo quiollo so dogago dos allusions éparsos dans Io pot-mi- ot I’imago-
typo du visago dos jounos tif-ros tol (prit apparaît sur los ininiaturos pour s"assuror
un-IIos oonoordont partaitouiont.
Mit-ux. si l’on analyso Io pooiuo Iion voit quo trois typos do visagos sont «li-orits
ot quo oo nomhro oorrospond a oolui dos trois typos do visago Io plus souvont, roprosonlos
dans la miniaturo tvoir p. .31) : Io Visago do I.lmo ot sa varianto aux sonroils
Ironoos qui oorrospond aux dosoriptions du dosa-spolia Io visago du vioillard dont, Io,
poi-mo prooiso soulomont quo la ohovohiro ost Inlanoho. Io visago du prinoo adulto
orno du tin ooIIior do harlno » a un duvot do jaointhos surgi autour do la Iuno » dit, Io
pot-to [162" Il). Il faut ajoutor. il ost vrai. quo Io prolil roturier n’a-st pas montionno
dans Io pmhuo. Mais dans Iiimago oIIo-momo. il nïqiparatt quiuno fois. (fost sans
douto un vostigo d’uno tradition anoionno dont la sonroo littérairo ost tout a fait
porduo.
tlonuuo dans Io pot-nno onooro. lion ohorohorait on YâIIll a dislinguor dans Io visago,
dos jounos gons. dos Illllhrltfllln. quolquo trait qui mrm-tü-isorait Io soxo. (l’ost au dotait
du oostumo ot du oonvro-ohol. a la oalotto rondo. quand oIIo ost ropiosontoo. prinoi-
panmont. (mon distinguo dans oortains oas Varqo do (IoIsah. Ilo plus, los hommos
portont dos hottos ot los Ionuuos dos pantalons IiouITants. (Iopondant. il faut romarquor
quo Io pointro intorvortit volontiors los ooiITuros : (tolsàh toto nno sur la miniaturo 21H
21’ a ost ooiIToo sur la minialuro qui suit VIH?!) Il). Un no pont momo pas soutonir
quo la ohox’oluro distinguo Io jouno hommo ot la jouno IiIIo 1 tous doux ont los mômos
trossos oolumo Io montront toutos Ios miniaturos 13H33 a sormont do Varqo otv GoIÎsah.
33",:33 Il Z adioux do Varqo a (ioIÎsàll. oIo.J. l.o pot-to oolnparo Iiun ot Ilautro a dos «lc’-ossos.
ou plutôt a dos Bouddhas (lm!) ot Io pointro los montro somhlatnlos a un momo art-ho-

I Un pont so domando-r (il lion a pas ou IliîIIIIlIIIrS notlomout (nuisoit-nom La prosonoo dos quolquos
tout-lidos oalligrapl s par Io pointro lui-Inônio no pont a air pour but quo do pr r au Ioolour la raison
un» dos imag tout to sous uï-tail pas rondn sulllsaimuont Miltonl par los (donation visuols ni par los rors
pooliquos qui Il adrcnt.

a-l
To .ISNJIII ll,l..tII SOI ’IflfN .IIIïI.lli’I.lN-IIIIIIII’JXI

typo qui niost pas sans lion on oITot avoo la soulpturo Imaddhiquo flot. infra. p. tu: sq.,.
Pot-to ot pointro porçoivont dono Io visago do Ilcïtro humain do la momo Iaçon. II
sonihlo aussi qui] ou soit do moulo pour los attitudos. Sans douto oollos-oi sont oIIos
trop sonuuairomont c’woquoos par Ay) ùqi pour (prou puisso pri’ttontlro rooonnaitro
dans Iliiuago, la transposition pioturalo do la dosoription pootiquo. I.lanoodoto n’ost
pas lidololuont traduito par Io pointro.
ITPSI a un nivoau plus gémirait oL plus important quo so situo a oot ogard la oorros-
pondauoo ontro lï-xprossion plastiquo ot l’oxprossion littorairo. Dans liiinago. il y a
uno oorrolation ontro Io mom’omont dos hommos ot oolui dos plantos. l.orsquo (IoIÎsah
poroo Italii do sa lanoo (21]?3 Il). la planto qui soparo los doux monturos s’inlh’xohit
pour opousor Io mouvomout du oorps otondu do Itahl tandis quiuno hranoho au sonunot,
so dotaoho ot ropond a l’arrondi du houolior do (Bolsah.
Quand son pago noir Vil trouvor Varqo :Iltll’ltt h), liai-lm- nauri ,1. "pua". un-
dossus do lui dans un mouvomont qui répond a sa propro inclination «lovant Varqo.
Ilo IllÔlllo ontin. nno plauto a doux hranohos fait ooho a Iiattitudo do Varqo ot (tolsàh
sous la tonto 131,57 Il]. I.a hranoho droito siilu’lero on aro do ooroIo simplo oounno
Io dos do (lots-ah ol la liranoho gauoho prond la Iormo don S otiro qui ost Io oorollain-
do la silliouotto do Varqo. Il sorait avonturoux do roohorohor toujours un pamllolismo
dirool. Mais Io fait quo Io pointro proto los moult-s oourhos aux arhros ot aux humains
do lagon gonoralo. Iuorito «Iiôlro rototo. Il doit êtro rapprooho (Io doux (’liohos poétiquos
oonstants par Iosquols los horos sont oomparos au oypros dont ils ont. nous dit-ou.
la staturo ot Io Imlauoomont ot a la roso dont ils pronnont los ooulours. IIumains ot
arhros sans oosso iunppmoht’ns dans Io toxto so oonlondont dans Iiilllago : la porooption
littérairo ooloro on quolquo sorto la porooption plastiquo.
(l’ost do la momo lagon qulau mouvomont do hallot qui oamotn’miso Io ri-oiL aux
oppositions symotriquos dos dosoriptions. ropondont Io mouvomont do ballot dos
imagos ot la symotrio gc’-noralo do la oomposition. tians Io poomo. los guorriors partant
au oomhat rolox’ont tous onsomhlo la tèto. I’ris do torrour. ils poussont tous a la lois
nno olamour. l.os amants frappos do doulour sic’wanouissont tout a tour ou hiou
slomhrassont. ot onsuito poussont onsoinhlo un ori do dosospoir. I.laotion. ainsi stylisoi-
a outranoo par l’autour. Iiost aussi on imagos par Io pointro Abd oI-Nlo’mon. l.os doux
amants onsomhIo inolinant symotriquomont la na.- l’un Vors Ilautro. los gliorriors
par groupos do doux so taisant Iaoo. los oourtisans dolmut sur un piod touohaut Io
sol do la pointo do part ot clialllro do la tonto. tout vola roloxo d’uno hauto stylisation.
l.o pointro so «ln’nsintorosso totaloniont du mondo dos apparonoos oommo Io pot-to
rosto indill’c’iront a oo (poil ost oonvonu on (loohlont «l’appolor la xio roollo. Jamais
Io pooto Ayyùql no tonto «Io dooriro un momont vol-u. do trouvor un trait psy-hologiquo
individua-I. do oaraotorisor un (wonoluont par dos dotails anoodotiquos qui Io rondont
vraisomhlahlo. Jamais Io pointro Ahd (il-Mo’mon nlosquissc un portrait individuol
un gosto porsonnaliso, jamais il no situo sos porsonnagos, dans un ospaoo roi-I. Biou
au oontrairo. il opto 4h’-Iilu’ir4’-mont pour Ilahstraotion. Sos tonds sont soit inoxistants.
soit. umnm-hromos. soit onouro onvahis par un (têt-or do tlourons ou do plissos stylisos.
u; "toux tu; Ring"; I-:’r must" 7l
Sos plantos s’inolinont sylnotriqlloluont ot sont oloignoos du rot-l au point do n’êtro
guoro idontiliablos. (l’ost un uniwrs piotural sans vohuuo ot sans ombro. rodait a un
jou pnromont Iinôairo. un univors dont los olomonts sont juxtaposos mais non lios.
un unix’ors ou los notations non ligurativos so molont aux Moult-lits figuratifs on nno
momo oomposition. l’ltimo rom-ontro. la momo nunioration gouwrno la stylisation
pliothlto ot la stylisation pioturalo. l.os porsonnagos. voiro los olomonts oomposants
do la doooration. sont ordonnos solon dos nombros issus do la numération iranionno
traditionnollo. l’n. doux. trois. quatro. oinq. six. sopt. huit. nouf. dix. onzo. tronto-
doux, tols sont on ol’fot los nombros rolon’as plus haut quo l’on trouxo dans Io oompto.
Ilos olomonts pioturaux. ’I’rois. dix. vingt, tronto. quaranto. soixanlo. oont soixanta
multiplo do huit) sont los nombros du réoit. (Iotto munMation a dos souroos fort
anoionnos. IîIIo apparaît dans l’art do l’lran musulman dos sa naissanoo ultimo. Ii’otudo
do l’argontorio ot du brorm- pormot d’on saisir Io passago dos atoliors maszns oul-
tivant la tradition sassanido aux atoliors musulmans au "Plu"? ot au "Flux" sioolo.
Ilo momo. l’on on troln’o los traoos on littoraturo porsano dos l’opoquo la plus hauto A I .
Non soulomont dono Io pointro ot Io pot-to poignont Io Visago humain dans los
moulos tormos. non soulomont ils rotrouvont, l’un dans la im’daphoro ot l’autro dans
la miniaturo. los momos analogios au corps humain. ttoxiblo oouuno Io oxpros. Iuais
onooro ils partagont la momo porooption quantitativo du mondo des apparonoos.
Pour I’historion dos civilisations. il ost raro do trouvor un oxomplo aussi marquant
do paralh’ilismo dans l’ostlu’itiquo littorairo ot I’osthotiquo plastiquo, nno toIIo unito
do porooption. Pour I’historion d’art. Io nivoau auquol so situo la oorrospondanoo
du toxto ot do I’imago n’ost, pas moins riwôlatour. I’uisqu’ollo oonoorno non pas l’anor-
doto. mais los oIoInonts prinoipaux du Iangago do l’imago qu’oulploio Io pot-to. loquol
t’a-rivait doux sioolos avant l’oxooution (los miniaturos. o’ost dono quo Io langagi-
piotural qu’oluploio Io pointro ôtait lui aussi oonstituo dopuis longtolnps. (l’ost oo quo
suggorait doja la fort-o d’uno tradition a Iaqnollo il omprunto sans oosso doux ou trois
thomos quols quo soiont los c’woiioiiic-nts qu’il vont illustror.
Pour êtro prohanto. ootto hypothoso domando a êtro oorroboroo par d’autros
manusorits. La oomparaison axoo trois mux’ros rlilT4’-rontos par Io oontonu littorairo,
Iuais proohos par Io oyolo piotural oonIirmo qu’il on ost bion ainsi.

Un. Il. Yvan-z ia’r Guru" r21" La oi-tlerIuc si-1I,uJ«.u’Kio1«: .u’ vufixult’ s.

l.os manusorits do I’Iran soldjoukido n’ont pas pori on totalito oouuno on l’a ora.
Il somhlo établi maintonant quo doux d’ontro oux. datos l’un ot I’autro. ont oto points
dans Io .Iobal vraisolnblablomont, pont êtro a Ilo)’ ou tous": il”; L’analyso typologique-

l llolikian-lIllinani. L’urgenlrrir, oto...


1’ Assadullah Sourou Âlolikian-tlhirv: Il c Miltoriaiix pour sonir a l’histoiro do la pointuro porsano.
Trois I rils do l’Irau soldjoukldo a .lrlx .lxiuliqurx, XYI. "067. pp. lt-Ïil onros il col articto
sont inqu s pour la conuumtito du Ioolour par los mols do : c I’oiutnr: : l o, snixi du nquoro do la
ANS]!!! ’l.I..tII SUI’IIIL’N .II!:’I.IK!.I.Y-IIIIIIII’JNI

monlro on olTot quo cos doux onvragos, ot un autro qui a pordn son colophon. sont.
issus d’un atolior o’ttroitomont apparonto a l’ooolo do pointuro qui a produit d’nno part
la coramiqno « aux sopt. oonlonrs » (hall rang) connunnomont appoloo numi’i. ot d’antro
part. la coramiquo Instréo. lûlIo ost égalomont. à l’origine dos très raros frosqnos qui
ont survoon a l’otat I’mgmontairo. Or Roy ot Kâsân somblont avoir .’-u- los doux grands
contros do cos coramiqnos.
I.’inti’-rot do cos trois manuscrits tiont on particnIior a co qu’ils coutionnonl dos
l.oxtos fort dill’oronts do Varqo ot. (ioIÎsâ’ih. l.o plus aucion. dato do MIMI Itltl. consoni-
a la Bibliothiupio nationan do Paris ost un l.inc do la ’I’hi-riaqno (Kits-lb aI-diriyûqr.
tlot onYrago alo pliariinu-(qu’-i- attribno a (iatlion dans la tradition oriontalo a «aux
rodigo on Arabo a l’i-poquo abbassido. l.o manuscrit ost, loin d’ôtrc intact. I’Insionrs
miniaturos ont disparu. l.o sooond manuscrit oompronait. jadis Vingt Yoluulos dont
sopl oxistont onooro. disporsos ontro lstanbul. l.o (Ïairo ot (Zoponhagno. tl’ost un I.ix’ro
dos Chansons rlx’itâb aI-Aganî) rodigo cn Arabo ogalomont, par I’antonr iranion
Abu’l Ii’araj Istahanî. l.o Volnmo XI du (Iairo ost dato do (il Ii’l’.’lti-l’.’l7 ot Io
volnmo XX do tloponhagno. dornior do la soi-io. do tiltiilL’IK-IL’IÉI. Tous sont donc
autorionrs a l’invasion mongolo. Six volumos ont consorvo lonr frontispico illustro.
l’n troisiomo manuscrit. non dato. ost consorvo a la llibliotluïqno nationan
do Yionno. tî’ost aussi un Livro do la ’I’horiaqno qui appartiont a la monn- sorio ot
tros probablomont a la luômo opoqno. Il aido à mionx connaîtro l’ocolo do pointuro
dont procodonl los doux livros pria-l’idonts.
L’analyso montro quo Io manuscrit do Varqo ot t’iolsah ost issu do la moqu
ocolo quo cos trois manuscrits. quoiqno d’un atolior nottomont dill’oront.

l. Lo nmnnsoril rio l’urilo o! Gals-42h o! l’émir du .Iolnil.

Pour otablir l’appartonanoo d’un pointro a nno oculo on no saurait so oontontor


d’un sont critoro. Il faut non soulomont quo los dotails du Iangago pictural considoros
un a un soiont communs a oo pointro ct a cotto ocolo, mais oncoro quo los lois do la
composition qui on gonvornonl I’omploi soiont los lui-nuis. ’I’ol ost. bion Io cas dos
manuscrits considoros.

Itunro. l no bibliographio complolo ost donnoi- dans los note-s do l’artlclo. Un cousullora principalclnout. pour
l’ioonographic z
l. Pour to mon. aI-I)irx:’iq do Paris. Ilishr Paros. l.o I.iorr do la ’l’hrrimlnr, l.o tlairo ltlïyll.
1’. Pour to Kitùb al-Agünî : l). S. liioo - Tino Azimut Ininialnros and rongions painling in tstam -. Tho
InirIingInn .IIuynfinr, vol. tu"). "Huit. pp. IL’H-liil. S. NI. Storn u A non votnlno of tho illustratod ÀL’IIIIIII mann-
Stripl -. .lrx Urirnlulix, "Il. Il. I957. pp. 501.503, lig. 1’ conroruo la Ininialnro du volluno XX . Ilistir Paros
Vision rhrolimne r! Signes musulmans. l.o Ilairo. liait.
Il. Pour Io mon, ’II I)ir):’nq do Yin-nno : Ix’nrt IIoItor c Un: tiaton-IIanitschriit and du: llakainou dos
IIariri dor Wionor Na nal Ilibliothok. .Iiihrliurh il" Kunslhislorixrhm Suiiiiiilunyrn in tl’ien. Nil. Il. 1937.
pp. I-Ifl. lndiquons ici quo nous no roui-nitrons pas sur los caractoros qui opposont cos manuscrits do l’tran
aux manuscrits do Syrio on II’INIII. 4lotti- opposition a ou rosunn’so pour les points oss niois dans notro otudo
’I’rois manuscrits. oie. n, pp. 26928. Dans nno prochaino, oludo nous (Iottnirons los ira oti-ristiqnos dos Motos
do Bagdad ct do à) rio ot tours rapports avoc ccllo du Jcbàl.
I.l’.’ ROMAN IIIz’ t’.t!i(ll:’ li’l’ NULËJ’II 73

l.os olouionts caracti-ristiqnos du langago pictural sont ici : los porsonnagos. los
animaux, los plantos. ot ontin la toilo do fond sur Iaqnollo so doronlo Ia scono : osquisso
do paysago ou d’architoctnro.
l.os porsonnagos sont. dans tous los cas considon’m los iuoInos. Trois traits los
caractèrisont. : los typos physiqnos. los posos. los costunlos.
l.cs typos physiqnos sont onx-Inomos au nolubro do trois si l’on oxcopto Io prolil
du sorvitour roprosonto nno lois dans Varqo Va (tolsah lof. p. Îi-I).
l.o Visago do I.nno. ost Io typo Io plus froquont ot Io plus roiuarquablo. Il ost.
roprosonti’n dans los trois manuscrits solon los moula-s convontions pri’lcisoos plus haut
qu’il sorait suporlln «Io dotaillor a nouvoau. La soulo dilToronco concorno Io t rogard
vors Io ciol » qui Iaisso apparaitro Io blanc dos youx sous la pupillo. Co rogard ost proto
a tous los porsonnagos do Varqo ot (IoIsàh. «tu I.ero dos Chansons ct du Lin-o do la
’l’luïriaqno do Yionno. l.orsqno cola n’apparaît pas nottomont dans los volulnos du
I.ino dos Chansons YUIlllllPS Il ct IY surtout.ct cortainos tignros du vohuuo XI
o’osl du aux rotonchos cl’iqioqnos dit’lonrnlos «l’aillours. qui los dotignront. l.cs Iuinia-
lnros non rotoncIu’-os v xohuuos XYII. XIX ct XX - no Iaissont aucun doulo a
oot ogard. l.o « rogard Vors Io ciol » on rovancho n’apparaît pas dans Io Lin-o do la
’I’lioriaquo do Paris tlt.
La variantc du Visago do I.llno aux sourcils fronoos so rotrouvo dans Io I.ino
dos Chansons ot dans Io l.ino do la ’I’Iu’-riaqno do Vit-nno. Inais non dans colui do
Paris incomplot. on l’a dit.
l.o socond typo. colni do l’aanto a barbo noiro ost ogalomont connu do tous los
miniaturistos. Il apparaît dans Io I.ivro do la ’I’Iu’lriaquo do Paris parmi los doctours
do I’Antiqnito (l’ointnro iranionno I. lig. 1’). dans la scono montrant « Io roi ot son
favori piquo par un sorpont n il’ointnro iranionno I. Iig. 7). oto. Ilans Io Livro dos
Chansons. c’ost Io visago du princo trônant on chassant. tians Varqo ot (iolÎsaII.
Io miniaturisto proto oo typo au roi do Syrio i I’Jf t0 a). C’ost donc Io visago du princo
par oxcollonco. do l’honnno dans la l’orco do I’àgo ot o’ost, pour cotto raison qu’il ost
raro dans Varqo ot (iolsah dont los Iuiniatnros sont prosquo tonlos consacn’u-s aux
êtros jonnos Varqo ot (lolsàh aux « vicillards » Io poro do tiolsàh - ou aux
figurants. a l’oxclnsion du princo adulto (qualilio d’aillonrs do «jonno in.
l.o «sago vioillard » a barbo blanoho. troisiomo typo ost ropri’isonti’i dans Io
t.ixro do la ’I’lu’-riaquo do ’aris. commo dans cclni do Vionno. Un Io proto volontiors
aux Iloctours do I’Àntiquito. Il fait iwidonunont dolant au I.ix’ro dos Chansons dont
los frontispioos montront tous Io princo. sont, ou ontouro do sos courtisans on oncoro
dos soi-nos do cours z to sago vioillard n’a quo l’airo dans do tollos soi-nos.
Tous los porsonnagos ont Io visago ninlbo dans Varqo ot (iolsàh commo dans
los trois manuscrits ot commo sur prosquo tontos los côramiqnos iranionnos do la
momo opoqno.

I. L’artisto a-t-il Voulu Io roprcsoutor sur l’un dos fruntispicos 1’ Co n’osl pas sur clanl donno I’olal do
couson’ation du inanusoril.
Tl .1851")! ’!.!..t!I si)! ’Iflz’N .llli’l.IIi’I.l.V-lflll!tl’.tN!

I)o plus. an niiiibo s’ajolltc a l’oxtorionr un cadro circulairo on accolados qui ost
propro a I’lran : jamais los pointros do Bagdad. do Syrio oI d’l’igypto n’oii foront,
usago. lin rovancho il apparaît sur la ci’irainiquo iranionno aux sopt contours (Iilifl
rang) do la lin du vi"[xue sioclo (l’oinlllrc iranionno I. lig. Il. I’opo (552).
l.os attitudos caractoristiqiios do Varqo cl, (ioIÎsah so rotronvont pour la plupart
dans Io gronpo dos trois manuscrits. Assis a I’oriontalo ou sur los talons ot convoi-saut,
los porsonnagos ont Io dos voi’ito. la toto ponohoo rillltïltl b: laiton a : til[.’i7 b). l’incli-
naison do la toto t’oriiiant avoc Io sol un anglo plus aigu quo oollo du dos. Ilobont.
on bion on sollo. ils ont d’aillonrs la moini- attitudo ponchoo tros caractoristiqiio.
C’ost collo du poro do (iolsi’lli I3-t I Il al ou dos cavaliors l I’.’,tl3 b. ’3’.’]’.’I Il. otc. . Il ost

inti-rossant do coniparor Io iiiodocin Aiidromachos dans Io l.ivro do la ’I’horiaqno


do Paris ’I’oinllirc iranionno I. lig. il) Io princo ontonro do soldats du volnmo XIX
du I.ivro dos Chansons il’ointnro iranionno I. lig. IÎi bis) ot Ilabi x’QL’i2I b) : on
rotrouvo jusqu’au mouvomont dos bras plios ot Iovos vors Io haut. jusqu’aux doigts
osqnissant un gosto do dialoguo. lloboilt ot iiniiiobilos, los porsonnagos posont un piod
a plat ot touohont Io sol do la poiiito do l’autro V318 b. la] I3 a. Titi-I8 a). l.cs volumos [Y
ot XYII du I.ivro dos Chansons oonnaissont cotto convontion.
A pas Ionts. los porsonnagos tournont la toto do trois-quarts cortos. niais posoiit.
los doux piods a plat. conx-ci montros do prolil 1.")er b : un oxomplo a droito. 3-Il33 a:
Io vioillard do gaucho. 13H62 t 2 Io roi do Syrio). Un voit cola dans Io I,ivro do la ’I’horiaqno
do Paris d’ullltllfl’ iranionno I. Iig. I2) dans la scono dos «sorponts gui-rissours»
ot dans Io volnmo XIX du I.ivro dos Chansons il’oiiitnro iranionno I. lig. IÏ) bis ’
los soldats). Il arrivo alors aux porsonnagos d’avoir Io dos poncho on avant sans aucuno
oonrbnrc. produisant ainsi un clTot do raidonr aconsoo. A vivo alluro. los porsonnagos
ont los doux jambos Ilochios ot touohont Io sol do la pointo dos piods coiiiiiio s’ils
s’approtaiont a bondir. Varqo prisonnior suivant Itabi a piods ost montro ainsi
’33]?! a ). lionx porsonnagos so tionnont do la iiiôiuo façon dans Io I.ivro do la ’I’horiaqno
do ’aris tl’oiuturo iranionno I. Iig. 7). I’ar naturo oo snjot ost oxchi dos soi-nos do
cour du I.ivro dos Chansons.
Los costniiios. dornior trait cariicti’iristiquo do la i-opiwïsoiitation dos porsonnagos.
apparontont ogaloiuont Varqo ot tiolsz’ih aux trois manuscrits ot a la pointuro sur
coraiiiiquo. Ilans Varqo ol (iolÎsi’ili. los porsonnagos sont prosquo tous vêtus do la
iiioiiio tuniquo. l.os hommos portont dos bottos. los fommos dos pantalons bonl’l’ants.
Qnolqnos porsonnagos pou nombronx sont vêtus do pantalons blancs Io bonlaiigor
ot Io bonclior dans la iiiiniaturo initian (Un b) ou oncoro Varqo prisonnior il)? L’I b
ot. Il)?! a). I.’on troiivo cos iiioiiios oostnmos dans los trois manuscrits. Mais co qui
iniportc bion ilavaiitago quo Io costuiiio lui-iuonio pour otablir l’alqmrlcnanco do tous
los manuscrits a la iiioiiio ocolo do pointuro. c’ost la stylisation soiiiblablo dos otoll’os
dont sont faits los costuiiios. Ilans Varqo ot (ioIÎsi’ili. Io pointro roprosonto l’étoll’o
do trois façons. l.a plus ropaiiduo ost lino stylisation dos plis do l’i-toll’o avoc un joli
d’ombro ot do Iniiiioro no corrospondant nnlloiiiont a un drapo rool. t’no socoiido
I.l’.’ !HI.ll.IN Illz’ I’.tlf(Il:’ l:”l’ nuisit]! 7.":

stylisation du vêtu-iiiont consisto on un traco Iinoairo do plis vorticanx. logoroiiioiit


inourvi-s. dossiiios a l’oncro noiro. par-dossns losquols passo un motif abstrait on
contour sans tonir compto dos plis linoairos : motif do rinooanx on gonoral .1518 b.
30]"!!! b. 45H?) a. .3le aï. motif goomotriqno plus raromont ili3 b). on. oxcoption-
nottomont. lionrs do lotus disposoos vorticalciiiont IYarqo Il-lj33 a). La troisioino styli-
sation du volt-mont ost oiiIiii la stylisation dos plis pnromont Iinoairo trad-o sur los
pantalons blancs doja citos.
(los trois typos do stylisation sont procisouiont conx quo l’on tronvo dans los
trois iiiannsorits ct dans la coramiqno do l’lraii soldjonkido. La «nm-mm ost quo los
volt-monts a riiicoanx ot a dossins gi’-oiiii’*triqiios ot y sont boaiicoiip plus largoinont
wpri’isontos. Il’aiitro part. la stylisation dos plis dos pantalons blancs y ost par
ondroits mais pas toujours moins sommaironiont osqnissoo ot plus proolio du
moiti-Io aiicioii qu’ollo a pour origiiio.
Si l’on passc ontin aux coilanos on rotrouvo dans Varqo ot (jolsàh los coilanos
priiicipalos dos manuscrits mais dans dos proportions dilTorontos. l.os turbans sont
oolnparablos. partaitoniont syini’ttriqnos. bioii on oquilibro sur la toto ot no rotoiubant
pas sur la iiiiqno coiiiiiio dans los manuscrits arabos do Syrio ot do )I(I’S()l)(llillllltl, l.os
calottos rondos do cortains courtisans ot dos soldats du I.ivro dos Chansons lvolnnios
XYII. XIX. I’oiiitnro iranionno I. lig. la ot I?) Iris). du frontispico du I.ivro do la
’I’hi’lriaqno do Yionno l’oiiitnro iranionno I. fig. Hi) n’apparaissont on gonoral.
dans Varqo ot (iolsi’ih. quo choz los cavaliors on armos. ot cointos d’un diadonic
doro qiii ost pont-otro "N”tillllqttlh pourvu d’oroilloltos ot d’un convro-nnquo on iiiaillos
d’acior (IL’il3 hl. Un la distinguo au moins nno fois sans oot. apparoil sur un oavalior
combattant (HUI? a). I.’otudo coiiiparativo snggi-ro donc incidoniiuont quo c’otait
un oloiiiont du votoinont militairo.
l.o couvro-ohof on fourruro. triangulairo sur Io (lovant. quo portoiit los princos
du l’rontispioo dos doux l.ivros do la ’I’horiaquo ot du I.ivro dos Chansons apparalt
dans Varqo ol Colsi’ih. l.o roi do Syrio Io porto gi’iiioralouiont iïiïiiïr.’ b, tititl’lii).
Il ost donna? nno lois par orrour a nno foiiiiiio. I.’otndo coliiparativo continuo, s’il on
olait bosoili. quo o’ost nno ooitl’o royalo.
Ilo la coinjmraison dos porsonnagos dans los trois manuscrits do l’Iran soldjonkido
d’niio part ot dans Varqo ol (toisât! do l’autro. l’on pont donc conclnro quo tous los
caracloros principaux lonr sont communs.
l.’otudo dos aiiiiiianx fait rossortir nno siniilitndo tout aussi otroito ponr coliii
qui ost do Ioiii Io plus sonvont roprosonto. o’ost-a-diro Io ohoval.
L’animal prosquo toujours montro do prolil a la qnono divisoo on doux iii(’-clios
nonoos daiis un grand nomhro do cas. Itos iuochos olliloos pondont sur I’oncoliiro
ot nno autro moi-ho tonibo sur lo front on so rolovant logoroiiiont a I’oxtroiiiito. C’ost
ainsi qu’il ost ropiï-sonto daiis los manuscrits procodonts. A l’arrêt. il so tiont los
quatro sabots a plat. los pattos do dovant raidos. los oroillos pointoos coinmo l’on voit
sur la iiiiniatnro IL’llîl b. C’ost aussi la poso du ohoval d’Andromachos dans Io I,ivro
76 .lSS.tIil,’l.l..l!I .WII’IIHN J’IZ’I.IlÏI.l.Y-l:lll"I’.I.YI

do la ’I’Iioriaqno do Paris Il’ointuro iranionno I. lig. il). An pas Iont. il tiont la jambe
do dovant Iovoo ot rooonrbi’ro I I’Jllîi b). convontion qui ost aussi collo du Livro do la
’I’horiaquo do Paris Il’oiiituro iranionno I. lig. l2 a gaucho) ot do Yioiiiio ifroiitispico.
rogistro inti-riour. I’oiiituro iranionno I, Iig. tu).
An galop. nno convontion tros particulioio. ot donc plus probaiito quo d’antros
pour caractorisor los manuscrits, vont quo Io ohoval ait los doux jarrols arrii-ro gronpos
ot los doux jarrots avant formant prosquo un anglo droit. Quand t’iolsâh tno Rabi
do sa lalico [’33i’3’3 . donc on ploiii assaut oomiuo nous I’approiid Io toxto. son ohoval.
ooliii do Ilabl ot coliii d’un oavalior qui Io prooi-do so tionnont tous ainsi. Cotlo styli-
sation ost coiiniio du iiiiniatnristo qui a point Io frontispico du I.ivro do la ’I’horiaqno
do Yionno cl. dos coramistos do Roy ot do Ix’àsàii : on la voit dos l’an titll4il2tl7 sur
l’assiotto Instroo dii Yiotoria and Albort Âlnsonm «locoroo d’un jonour do polo Il’ointuro
iranionno. lig. .3). Parfois los doux jambos avant s’ontiw-croisoiit (23)?) a a droito,
oomiuo sur ootto assiotto. Cos posos sont inconnuos dos pointros arabos.
l.os oisoanx do Varqo ol (tolsah no sont pas dos canards Ion dos oios 2’) oomiuo conx
dos manuscrits. mais la position du vol ost fiw’lqnoiiiiuoiit ropri’tsontoo solon la iiioiiio
convontion ogalciiiont tros partionIioro 2 I’oisoan ost vu par oii-dossons do trois quarts
nno ailo i-Ionduo vors la droito. I’autro vors la ganolio i r3 b) coiiiiiio dans Io Livro
do la ’I’horiaquo do Paris «l’ointuro iranionno I. Iig. 2). A la ditToronco dii I.ivro do la
’I’Iii’-riaqno ils no sont jamais nimbés.

l.os plantos ol’l’ront Ics Iiloliios analogios. l.’liorbo ost stylisoo oii crossos parallolos.
disposoos obliqiioiiioiit t’3-Il23 b; dans la soono on (IoI’sàh Ilio Ilabi commo dans los
trois manuscrits ot oomiuo sur los uïraiiiiqnos Iiiifl rang. I.’arbro a tronc olovo aux
frondaisons on foruio do côno qui somhlo êtro un coniforo taillo apparait dans Varqo
ot, (ioIÎsah Il7il8a) coiiiino dans Io I.lvro do la ’I’horiaqno do Yioiuio Il’ointnro
iranionno I. lig. 2l) oi’i los l’oiiillos triangulairos sont siinploiuont plus aiguës ot plus
noiubronsos. l.o pointro Abd ol-NIo’inon connaît dos l’Iours dont la tigo iiicnrvoo vors
la droito so diviso a son oxtroiuito on doux rainoanx : l’un s’iiicliiio a droito. I’antro
a gaucho. l.o moino dossin do planto. fonillos ot bouton do [tour ooiiipris. ost roprodnit
dans Io I.ivi-o do la ’I’Iioriaquo do Yin-nno Il’ointnro iranionno I. tig. I7). Quant au
monvoinont do la plaiito avoc sos doux branchos divisoos on doux. o’ost ooliii qu’on
tronvo sur Io pot hall rang do Noyv York Il’ointnro iranionno I. fig. Il). llo lagon
gonoran Ios branolios dos arbros s’inonrvont a droito ot a gaucho on s’ontrooroisant
on un iiioiivoiiiont tri-s (’iltïlfltïrlsll(lll(l dans Varqo oI (ioIÏsi’ih ll7ilt’«l a. 3Îri’33 b.
fiïifïi? b) ot dans los doux l.ivros do la Tlioriaqno il’ointnro iranionno I. fig. 7. I7. l8.
I9. ’30. 2l). Co typo do stylisation. do incuio quo oolni do la planto incurvoo i’i doux
rainoaux. ost bion plus significatif quo tolIo ou tollo rossoinhlanco do dotait. Il ost
spi-ciqunomont iranion.
La stylisation du cadro du paysago. c’ost-i’i-diiu- du ciol ot do la torro. ost a poino
osqnissi-o dans Varqo ct Colsàli. L’on y tronvo nno fois nn sol arqno Tibia") b) compa-
rablo a oolni du lroiitispico du volniuo XX du l.ivro dos Chansons kI’ointuro iranionno I.
Li: iio.ii.i.v in; I’.tlf(Ilf ET ainsi" 77
fig. IÎ) for) ot nno fois un ciol arqno on sons invorso (SUN a) couiuio los ciols du I.ivro
do la ’I’horiaqno do Yioiiiio. Co dotait n’ost pas siillisaiumont oaraclu’lristiquo on soi
do la pointuro iranionno. Il otait tout au plus utilo d’on rolovor l’usago coniiiinn aux
quatro manuscrits. l.o cadro architoctnral dornior clouiont so proto plus difficiloiucnt
a la comparaison. Il ost boaiiconp plus froqiioinmoiit ropiosonti’l dans Varqo ot (ioIÏsi’ih
quo dans los antros manuscrits. Il ost oomiiiaiido d’aillonrs par un contoxto fort
ilill’oront. l.os tcntos sont froqnomiiiont pointos par Abd oI-Ilo’iiicii. qui vont «li-poindri-
la vio dos noiiiados. mais non dans los trois manuscrits soldjonkidos. Il ost vrai quo
I’iisago qui ost fait do I’arohitootnro dans la composition importo bion davantago.
Au moins autant quo los aiialogios do dotait qui rapprochont los oloiiicnts convon-
Iioiiiiols puisos aii moino roportoiro. l’analogio dos lois do la composition altosto quo
Varqo ot (iolsi’ih ot los trois manuscrits. oomiuo aussi la pointuro sur coraiiiiqno
IiuI’l rang; on lustroo. appartioiiiionl a la iiionio i’wolc.
Co qui a ou» dit plus Inuit do la loi do sylnotrio appliqnoo par Abd oI-Âlo’mon
dans Varqo ot tiolsah vaut pour los aillros manuscrits commo il a on: prociso par
I’antonr dans I’otndo doja citoo. Il on ost do momo pour la muni-ration pul’tlcllllt’TC
qu’obsorvont los pointros dans Io compto dos porsonnagos. voiro dos oloiiionts du dot-or.
Il pont 4’-tro utilo do soulignor siiiiplcmont par qiiolqnos oxoinplos oloqnonts Io fait.
quo cos lois sont appliqnoos do façon idontiqno jiisqiio dans Io dotait.
l.os porsonnagos vont sonvont par pairos ot dans co cas un troisioiiio porsonnago
soparo do la pairo. mais dans la iiionIo poso. lui fait oolio. ’I’ol ost Io cas dans Io I.ivro do
la ’l’Iu’-riaqnodo Paris (I’cintnro iranionno I. fig. 1’. Il) ot dans la miniatnro on l’on voit
tiolsali ôtant son voilo V’3’lil’l h). llo momo onooro la ropri’isoiitation do doux porson-
nagos inclinos I’liii vors I’autro oomiuo pour dialognor. quo! tl!!!’ soi! Io suon iIllislro.
ost oomiuo nno sigiiaturo do colto ocoIo do pointuro : ollc ost absonto dos iiiannscrits
lui-sopotalliions. Pour roprondro I’oxoiiiplo qui viont d’otro cito. aux doux porsonnagos
assis. consultant un Iivro ot posant dos ingrodioiits qui a la i’ignour pouvont dialognor.
sur la miniatnro du I.lvro do la ’I’hi’iriaqno. ropond I’inclination mntuollo do (’noIÎsah
ot Itabi b. Adni’ui qui oux n’ont aiicniio raison do s’iiiclinor l’un vors l’antro z c’ost
la piiissaiioo do la convontion qui contraint on roalito Io pointro.
l’n troisiomo procodi’» do composition caractoristiqno do l’Iran qii’oiiiploio parfois
Io pointro do Varqo ot (IoIÎsi’ih consisto a soparor los porsonnagos par nno plaiito alors
mouio quo Io snjot no s’y proto nnIIoiucnt : dans doux sconos do combat (’I7il8 a ot
L’I’L’ïl b) los cavaliors ohargoaiit sont vus do profil. trois planlos «li-finissant dos cadros
qui on roalito Ics isolont. Ilans Io I.ivro do la ’I’Iu’-riaqno do Yionno. do la momi- façon
dos plantos soparont los porsonnagos vl’ointnro iranionno I. fig. I7. I8). Sur un pioliol
on coramiqno du Motropolitain Must-nm do Ncw York tl’ointurc iranionno I. fig. Il)
do momo. ct sur bion d’antros coramiqnos iraiiionnos. los plantos soparont dos cavaliors
qui on principo so suivont.
Il rosto a dii-o un mot do I’ospaco ou disons simplomont du fond. L’on on tronvo
quatro dans Varqo ot (lolsàh : Io fond iiioiiochronio on sans antro contour quo collo
7K .I.N’.N’.Illll’!.l..tll sol 7(le .II!-.’I.IIi’I.tN-CIIIIH’JNI

du papior. sur quiiol sont. plaqnos porsoiiiiagos ot plaiitos. Io fond a dossin abstrait.
do rincoanx on do plissos. I’osqnisso du paysago ot ontin Io cadro arcliitoctural. cos
doux dorniors d’aillcnrs rotonaiit pour I’ospaco laisso vido par l’architocturo on par
los plantos. l’nno dos doux promiiiros solutions. (los quatro typos do fond sont égalomont.
los quatro typos roprosontos dans I’l’WUlP do pointuro dont sont issus los trois manuscrits
ot. los corainiquos. l.cs fonds do contour. blanc compris. y sont Iroqnoiits : Io blanc
pur ost Io fond dos frontispicos du I.ivro do la ’I’horiaqno do ’aris ot do la plupart
dos coraiiiiqnos Iilifl rang. Io fond rougo ost colui qui omplit los oadros circiilairos dos
frontispicos du mémo Iivro. l.o fond à dossin abstrait. do rincoanx. ost Io fond d’un
grand iioiiibro do coramiquos lustroos. A l’intoriour dos osqnissos do paysago ct do
oadro arcliitoctural. on rotrouvo ogaloniont Io fond rougo qui apparaît dans Io I.ivro
do la ’I’Iioriaquo do ’aris. dans la soono do froiitispico il’oiiitnro iranionno I, fig. 7)
ot dans Io I.ivro do la ’I’Iioriaqno do Vit-nno dans Io grand frontispico.
Varqo ot (iolsàh montro nno plus graiqu divorsito. tant dans los contours
il y a aussi dos fonds blon indigo (Il)?! a) aillolirs inconnus quo dans los motifs Z
Io fond do plissos stylisés lui ost propro. flans un cas (son? b). un fond do. riiicoaiix
ontro losquols siirgissont dos profils humains ot animaux. ost uniquo on pointuro.
commo dans la coramiqno ou dans Io bronZo il).

Ilc cotto confrontation do Varqo ot. tiolsi’ili avoc Io gronpo dos trois manuscrits
ol avoc los imagos pointos sur la coramiquo iranioniio do la fin do l’opoqno soldjonkido
quo coiiclnrc 1’ Pour I’onsoiiiblo dos camictoristiqiios importaiitos. ricii no los soparo.
La roprosontation dos olomonts dn canon convontionnol humains. animaux.
plaiitos. paysago. fonds - - los principos do la composition r syinotric. immoration
sont comiiinns aux uns ot, autros. Varqo ol (iolsz’ih appartiont bion. a s’on tonir aux
considiwations Iypologiqnos. a l’ocolo dii .Iobâl. Cotto ocolo. oomiuo il a on: prooiso
dans I’otiido citoo a maintos roprisos. so distinguo nottomont do l’oooIo do Bagdad ou
l’i-colo syrionno pri’lsnmoo. flans los manuscrits issus do cos dornii’hros. on voit apparaît ro
Io Visago do I.lino on 433th237 soulomont ct coci do façon i’qiisoiliquo. parmi dos typos
dill’oronts. l.cs attitudos dos porsonnagos sont tout aillros. La ropiw’isoiitation dos
aniiiianx ost dilTon-nto. l.cs cloua-lits caractoristiqnos du paysago s’oii distinguont.
ogalomoiit sur plusiours points ossontiols. La composition no rospoolo pas la symotrio.
multiplio los figuros qui s’oiitasscnt coiifnsoiiiont. Co qui importo c’ost quo I’onsonihlo
dos sorios do caracti’-ristiqiios s’opposont d’un gronpo a I’autro.
I.’ccolo du Jobal avait d’ovidontos altachos orioiilalos. tians l’i-Iudc citoi- plus
liant. il a M;- obsorvo qiio los objots ropn’tsontos sur los miniaturos otaiont. dos bronzes

Il l.os rinceaux amnios sur Illi”t:ll on sur coraiiiiquo sont soulomont oiiiployos oomiuo décor indopou-
dant au vii’lxui’ sioclo : cl. I-Jriiost lionrotd. v A brou’l.o I’oii- ..i.o i .Irx leuniim, III 1930i, pp. fifi-t3,
pl. l et 1’.
I.I-: nonix me t’.llt(II-.’ I-."r 4:01.531" 79
du Ix’horâsàn. L’on voit on particlilior sur los miniaturos du l.ivro do la ’I’horiaquo
do ’aris, un oiicrior on formo do mansotoo sur plan circulairo. iI’oi’nluro iranionno I.
fig. 2). nno aignioro a boc on formo do lampo a Iiuilo. du typo connu signo par Ali
lisfarà’lnl [I ). ot un porto-lanipo a bobinos suporposocs. Il ost intorossant. do pouvoir
rolovor dos objots du Ix’horàsàn ogaloinont dans Varqo ot (lolsâh. d’autant plus
quo conx-ci sont dos objots d’un antro typo. La cassotto du cliangour do la promioro
iiiiniaturo nous ost connuo au iuoiiis par un oxoiiiplairo nagnoro publii- par
I). S. Itioo (2). oxomplairo cortainomont issu du Ix’horàsân. lit si l’on tiont cotto foriiio
pour pou cairai-toristiquo. l’on doit admottro qu’un socond objot. Io typo do bassin
couvort do la donxiomo otagoro dii drogiiisto sur la mômo miniaturo. I’ost bion davan-
tago. Ur. il ofl’ro oxactomcnt los proportions do l’arrondi d’un bassin on bronzo couvort
consorvo au Musoo Iîtlmologiqno d’Ankara quo Il. S. Ilico a ogalcmont fait
ooniiaîtro t3). Il on va do momo pour l’aiguioro do vorro à bcc vorsonr on bouton
do lotus do la Iiiiniatnro 28,97 a. caractoristiqno du Ix’horàsân. I.a carafo do la
miniaturo AI,’7 b prosonto un iol quo l’on no ti-onvo qu’on Iran.
Ilo tols iiidicos sont cortos trop tonus pour quo l’on puisso rion foiidor sur onx
pour l’instant. l.onr inti-rot ost copondant rocl ot il importo do los rolovor. car ils
pouvont un jour coiidiiiro a dos conclusions s’ils dovioniioiit assoz nombronx pour
formor nno statistiqno.
t’.’ost a co point do la discussion qu’il oonviont do s’intorrogor sur la signaturo
pointc on tontos Iottros par Io poilitrc lui-iiioiiio sur la miniaturo (il. l.o toxto on ost
Io suivant :
I (l-Iuvrc d’Abd ol-Mo’mon
api 4...; J»:

b.I’dJ’iàll M Œ b. Mohammad sil-Naqqîs

épi ail-Xinvayyi

l.o inot (lIIIllf. «(ouvro do » no fait glioro do dilIicnlto. Il ost nottomont pourvu d’un
kusrn ou :i’r. La signaturo ost donc a Iiro on porsali. co qui ost uniquo. Iillo ost à portor
au dossior dos iiiodos do signaturos longuomont discutos on d’antros Iionx ot qui no
sanraiont nous ooiicornor ici. Ubsorvons quo la signaturo ost portoo ici dans Io champ
momo do la miniaturo. flans Io I.ivro dos Chansons. oIIo otait. poiiito sur la pago do
miniaturo. non pas dans Io champ. mais sur Io cadro do la miniatnro (l) : c’ost nno

I, Surin]. up. ril.. vol. XII. pl. Il"!!! l).


1’) Iticc I). S. « S.I.RI.W. Yl n. ’1.n[i.ril..pl.Yl.
il) l.a oalligraphio ost car: lorisliqno dos bronzois du Ktiorilsan. I). S. Itioo roslail trop prudoiit quand
il ocrivuit p. 231! quo Io coltrot otail c issu d’un atolior Iucsopotainion on pore-"an -. Ibitl.. pl. YIII pour Io profil.
i t (Test llistir l’an-s qui a Io promior rocoiuiu dans vos inscriptions uni: signaturo d’artisto. Ellos otaionl
auparavant considori’u-s rumini- apparti il an nain du princo auquol croyait-on, Io Iivro otait dodicaco. (Il.
l’an-s Itislir, a L’art sacré obi-7. un priin il iiuisnliiiaii t. liullolin de I’lnslilul d’li’yylilo, t. XXXYI. 2* sossion.
Rififi-I951. pp. GIIl-G7fi. Voir pp. 639 cl t’a t0.
su .ISSJDI ’I.I..lll SU! ’Ith’X .Illfl.lIi’I.lN-IIIIIHI’JNI

question do iinaiicos. flans Io I.ivro do la ’I’hi’iriaquo do Paris ontin. la signaturo ost,


donnée on arabo a la fin du toxto ot. non sur nno miniaturo. Lo mot oiiiployo pour
dolinir Io travail do I’artisto ost un vorho z suimouruhu. « l’a ilIIistro ». Ition no pronvo
dii rosto qu’il n’y ait pas on ogaloiiioiit nno signaturo portoo siir nno miniaturo parmi
los iiiiiiiatnros dispariios do co manuscrit aujourd’hui incoinplot.
La "isba (nos-lm! on porsan) a provoqno do nombronx oomiuontairos. fillo a M;-
Iuo (il-.Yl’i’i’: locturo qui n’osl. pas doutouso a coci pros qu’ollo ost vocalisoo ici «a!
Xi’noiiyyi’ Il. fiorivo-t-ollo do Xl’iy. nom d’nno boiirgado do I’.»t7.orlu’iyj;’in 1’ C’ost
probablo I. I ). mais co n’ost pas cortain. Ilo tonto façon l’othniqno d’un artisto no pronvo
unllomont qu’il travaillait sur los lionx auxquols il doit son noui I2). Ilo cotto nislm.
il sorait arbitrairo do tiror dos conclusions rolativos au miliou cnltnrol qui fnt Io sion
durant sa formation ct quant au iiiilion on il travailla Iui-nn’-iiio. Sonlos los consido-
rations typologiqnos pormottont pour l’instant do sitnor son (onvro dans un miliou
géographiqno. Un pouf admottro jusqu’à nouvol ordro quo oo miliou otait Io .Iobi’il
of qu’il ôtait ponotro do souvonirs ou d’iiilliioiicos diroctos du Iv’horasan.
Mais si par sos caracti-ros fondaiuontanx Varqo ot fiolsi’lli proci-do do cotlo ocolo
dii .Iobi’il. oIIo no so confond pas totalomont avoc co quo l’on on connaissait doji’i.
Il pont un» ntilo d’on rolovor los carat-lolos propros avant d’allor plus Ioiii.
Si l’on considoro Ia roprosontation dos humains. la stylisation dos visagos ot dos
attitudos ost bion la momo poiir l’ossontiol. Mais l’on n’y trouvo jamais Io rogard
tri-s obliquo qui apparaît dans Io I.ivro do la ’I’horiaquo do Paris Il’ointnro iranionno l.
fig. 7. los courtisans. fig. Il. los trois porsonnagos dobout. a gaucho) ot dans Io I.ivro
dos Chansons. A oot ogaiwl il so rapprocho du I.ivro do la ’I’lioriaqno dc Yionno. Los
posos do Varqo ot (lolsàli sont d’antro part nottomont plus divorsifioos quo dans los
trois manuscrits qui vionnont d’otro citos. L’on y voit dos porsonnagos otondns.
ovanonis Il") f7 b). otroignant nno tombo limitai b). dos lnttonrs 1.26 ’i b). dos plonronrs
sa) l7 b..’il,’ IN a). quo Io pointro monlro s’ossnyant I’tPII do la iiiaiiolio. L’on voit lloli’il

I, Si l’on consulto Io Dictionnairo dos lCtIiiiiqnos d’al-Sam’ani rodigo au tif xii" s.. ou voit on oflot.
quo col Itiiiiqno procodo do la vitIo «I’À7.t*rlvâ’t)jâlll. Il tant romarqnor la contradiction Illl’ll y a ontro l’orttiugraplio
vocalisoo a la inaiiioro arabo do I’otluiiquo ct l’o:ti[r porsan qui suit to mot a uniril a donnant a poiisor quo la
signaturo ost on porsan. Il so pont qu’a l’opoqno soliljonkido la prononciation porsano do I’otluiiqno ait bion oto
.l’iiiouyyl ol non oomiuo aujourd’hui .Yii’l. EH" " -I(a m b. Mut): Ill ut U-Sain’am llargotioulti l). S.. oditor.
l.o)dcn-I.ondros ltIIZI tao-similo . pp. L’IL’ vors . L’III roclo : la’iilisation ost Ini- commi- sur
v .Yiiioriyyl
uolro miniaturo. Nous colin: ssoiis. a nno opoquo nlti-riouroil ost vrai. au moins lino signaturo do pointro qui
ooiiiporto ogalcnicnt l’otluiiqno nïl l.o pointro. d’un manuscrit poi t ”I lstanbul. pour la biblioltioqno do
Soliman Io Magiiillqno au x*",’xvi" ’ a signo son ll’ln ro n Mina Xi’i’l al-S au -. La "isba du pointro no promo
pas qll’il o .iit originairo d’Azorbinjali.
1’ Il. IÇIIiiighaIison ’l’urLis-Ii "initiions. "Il. oil.. p. r4 . ost plus affirmatif. Il ccril quo to pointro otait
originairo do Nu) on Azorbityjau a on l’on parlo turc jusqu’a co jour o. tLoIlo aIItrmalioii appollo trois qiiostions.
l.o pointro otait-il Inroophono liii-iiioiiio 1’ Car on pont yiv ro parmi dos tiircoplioiios sans l’olro. I.’.U.orb:l)jan
otait-il turcoptiono ou inajorito a l’opoqno 1’ La roponso ost : prohablomoiit pas. I."ost I’lIIYi un Inrkmono
d’AnaloIio a la lin du u" sii-clo qui paralt avoir dotliiitivoinont fait ponctior la balanoo. tintin cl surtout :
quand Io fait do parlor tollo on loIIo Iangno voriiaclilairo a-t-il jamais lit ro d’indication ipso [ricin sur la oiilluro
do colui qui parlo on Uriciit 2’ La roponso ost : prosquo jamais. L’ÀZorbàyjiln au un" un) s. ost par sa cnltnrc
inipossiblo a distingnor dos anlros provinoos do t’lrau.
I.li "0111N DE l’.tlf(ll’i la"! HOLÉÂII Ml
u-t la lui-ro- (l0 (iolÎsah se n’-pamlant ch- la tc-rrc- sur la tête «il sa lari-rant los vêtant-rus.
l.cs scèni-s du rombat sont, parfois romploxn-s Pl mêlant piétons Pl cavaliors. Un y
distingui- «If-jà. comma plus tarit dans la miniaturi- porsano. tIt-s blossés la têtu lantlllv.
clos rlu-vaux aux Illl"llll)r(*s brisés. th- sont la autant «ln n-prûsi-ntations justifiai-s
par la ravit lui-nm si vllvs [fi-n épousant pas ln- détail. qui ni- pouvait-ut ligurvr ailleurs.
Sans doute aussi on raison ch- la nalun- «lu toxto. fort dramatiquo. lits attitudos
y sont plus tournu-ntôrs. l.cs porsonnagos marchant sont parlois fort inrlinôs vars
liavant. la] llvlâl l’ai-4- a Varqo un plours I321 il! a").
la-s tlt’htails du rostuma- pn’-srntvnt iliinti-n-ssantrs part irularitc’ls. Ih- la rt-inlurc-
du roi-tains glmrrivrs pondant trois lalnlnnlquins qui sr (’()lll()lltll"lll pn-squn- ava-r
las plis rt qua lion distinguo suulvuwnt sur lioriginal ou sur 4l1- très grandi-s photo-
graphias on roulour i lutât! l) : la gilorrior YÔlll tlv rougi- a gaurlwl. Ils sont plus aisés
a voir lorsquo l’a-xtrôluitô alu rhaquv lambrequin ost (toréa IïltthW ln : Varqo). tirs
lamlm-quins. qui par aillrurs nu soul jamais rt-prùsontôs sur d’alun-s miniatura-s.
sont gravés au burin. îIYt’t’ la mômc- proporl ion sur unt- coupa «in bronza dt- Iilran
oriental tlv la collai-lion lx’i-vorkian a New York : on los aparçoit nn-tti-Invnt sur los
vôtrnu-nts des «toux rourtisans qui c-ntourrnt l0 priai-o assis a l.oriontali- IIE. (Tl-st.
un arrlia’lslno vrrtain 1 on nv connaît gui-ra- «lu taiulmnquins pa-ints après l’époquv
(la Lashkari Bazar, «insid’i-Ilin- après la promior tiors (tu HAN" s. ll somhlo aussi.
vouuuv lia souligné Il. Sclilunilwrgrr. (lllt’ ou soit um- carat-twistiqln- plutôt oriontalr
a l’êpoquc- islamiqln- I2]. th- rapprorlwuwnt mérita tliautant plus 4Iiinti-rôt qui- «toux
autn-s détails du (’()Sllllll0 propn-s à Varqo «il (lotsah apparaissant onc-on- sur la roupi-
alr Illran orionlal mais non aillaurs. (Io sont, «l’abord ll’S nianrlu-s très Ionguc-s qui
pondant «los lll’îIS roplif-s clos doux rourtisans. iclvnliqut-s a tallas llt’ ("ortainrs silhouettas
ch- Varqo (il (ioIsâlI (3H18 a. Îi’l,’»ltlat. Il niimportur guim- quc- dans la miniaturi-
v4- soit l’t’llt" lltlS pli-urvurs : ("t-st la ropri-svntalion «la la Iuôuu- niant-Inn fort longua-
liôrilôv. d’un très anvin-n passô n-t ronnun- «li-s h- IHA’II" situ-It- dans "Est iranion Irl.
infra) qui 0st inti-russanto. I.l’ troisii-nw détail «tu costumo- déjà signalé est l0 vilain-au
Inirol’m- porté un» lois dans Yarqa- n-t tlolÎsâll (N8 la). lI nirst gui-ri- (lillit’ilv a ltlt’nlllll’l’
grava au nqu uni-nm «Ic- «rhapt-au Inconnu» qu’un doum-ut Ii-s historions tvls qu.-
Bt-yliaqi (IfIIlllh-l’ du sûr) (Il). (Tost a tort qur Il. S. "in. [musait pouvoir y ra-rollnaitrt-
la tlÔlUHllîlllOll d’uni- rourounr sassanidr l).

l I). S. Hic-v. - Sluntius in Islamir Ml’lill Work n, [Nuls XXI. 2 HIE! . pp. 225-253. Voir pl. Xlll.
1’ IL St-hlulutwrul-r - la" Palais un: in i n- nh- Laskhari Bazar a Syrinx XXIY. ït-t. Paris I
27", Voir pp. 265-2017. Illuslration clairv. pl. XXXI. 2 et Il. personnage un 17. lin-pn-mtant w 1h
a Saluarra : li. Ilvrzt’I-Itl. Die .lltllrrrirn la." Sunmrru. Ilrrlin 19’
".1. Il lll’ylnllll. ’lïirlJ-e [tryhqu ml, l)r. Quai al I)r. I: ilirInI-ran I32ls. Ittll’). lit. notamuwnt. p. HEU,
quatrième Iignc avant la Il". - ru pli rimai! M [lilial-f quhuy-r shit: ru Ith-r du un; m [munir-r :ur .. Il 5’; "il
du chauvi-lin IliIL’ali-kin 2 0...". il s":nallrvra an-r. pour roln- Ilvllfllllll’lll’, un manta-au noir. un chapeau
luirornv «t urw rrinlun- «Fur r.
t Il u-sl ru "Huit raiprvisvlltlï sur rrtlu- uni-nm POIIPI’ du llrtllllv. Inôuw plaurln- un. Voir ("OIIIIIIVIIlttlru-
Il? Itirr. p. 2.3l. - Iran-4l tu) a rraflsman un" lait los! al! ronsviousnrss of flllâtl a Sasauiau Prima Iookmt
"ln. n.
B2 .ISSJIII il.l..III SOI .ltliX .Illz’l.IIi’I.lN-(IIIIIII’JNI

(los trois dotails du oostumo tomoignont nno lois do plus do la Inarquo laissois
par I’list iranion dans la pointuro soldjonkido do I.lran.
IYautros dotails onooro qui nialqnaraissont pas aillonrs. monu- sur dos objots
diopoqnos autoriouros oomiuo roux qui Vionnonl diotro oonnnontos. «loin-lit ou.» rolovos
pour lour inti-rot propro. I’Iusiours miniaturos suggzoront nottomont quo Iiuno dos
ooiITos quo partout los gliorriors au oombat oolisisto dans la oalotto rondo. on Mollo,
quo lion anl aussi dans Io I.ivro dos (Iliansons ot sur los oorainiqnos. Mais ollo ost
ooroloo iri (Iiun bandoau nuitalliquo. doro. pourvu do doux ailottos on lorlno do llourons
au-tlossus dos oroillos. Au diadomo ost aooroollo un oaolu- nuqno on Iuaillos tl’âltllt’l’
rIL’IIII b). Un pont roularquor quo, Io Ilouron ost liultimo avatar dos ailos do la rourouno
sassanido. l.os olomonts do l’arlnolnonl, dotons" moritont l’attontion. l.os oavaliors
paraissont têtus do tuniqnos faitos do rangoos do lanlollos vortioalos (voir par oxomplo
10H72 a ot 21,323 b). A «ou clos rondaohos. aplmraissonl aussi dos bouoliors
mniquos ltII’IL’ a. 3773.3 b) sans oxomplo dans la miniatnro ou los nbjots du
tolups il). l’os ousoignos do divors typos sont roprt’hsonti’u-s : un tridout ot nno tros-
Ionguo hampo inunio au bout diun plumot Iîlflfilti Il).
I.iarnu-Inont otTonsil oomporto lit-pot. droito a gartlo on tormo do oroix garnit-
do doux rubans au ponuuoan (L’IH’JÏ) In. llfiltt b) ainsi quo Io oinu-torro A la oonrlmro
somhlo assoz notto pour quo l’on puisso oonrluro qulil no s’agit pas (lluno dolormation
stylistiqno UNIS a. IWIU b. L’OR!) a. "litt! b]. Iiaro a doublo oonrburo aooroolio
a. la 4’0illlllro Iîi’lti b. IWIÉI lu. la Ianoo romarquabic-mont Iongno J2-UL’3 I». 39,!37 ln.
Si on laisso los hautains pour passor a la sooontlo sorio du r4’qwrtoiro. o’ost-à-diw
aux animaux. Varqo un (IoIsâlI so distinguo aussitôt dos antros manuscrits par un
rortain nomhro dïmimaux qui aï apparaissent pas. (Io sont
-* un ronard assis sur son soant un:- pallo lovoo ot rogardanl «lotirioro lui. ontro Rabi
ot son tltlYt’l’Sillrt’ qui viont tIT-tro pourfondu lllllîl a) I
w un lapin ou Iiovro assis dans la ultimo poso oxaotomonl. ontro los oluwaux do Itabt
ol du poro do Varqo combattant IIZIfIÎ) a);
- un lapin oouranl 3?") ontro los jambos du ohoval do (tolsàll on tuilo «IttjlttbÎI:
un lapin man-liant ontro los piods du ohoval do Itabt oombaltanl Varqo (L’WL’t) a) z
un ooq dialoguant avoo un pigoon i?) 13.3[33 Il):
un lapin bondissant a droita» do la tonto où (lolsàll siost ovanouio mais b] :
doux l’olins so mordant roi-iproqnomont la quono dans l.ospaoo blanc a gant-Ia-
do la tonlo où tiolÎsùli so Iamonlo il?!" lili
llll ollat assis sur son soant. nno patlo Iovoo pros do (lolsàli qui tond son annoau
au pagi- t-le-IÏI a! 1
un chat touant par la qnono un rongour (un rat 1’) dans I’ospaoo blano où ost
l’a-prosontt’r Ilolàl Ilobout 02”19 a):

I Un sonuo a nno iuIIm-uro onropoonni- pont-Mn par Io trurta-Inn-nt III’S tiroiszulos. Est-n- Ia un argnmont
ou favonr «tIuno attribution du manuscrit i anatolionnos on s) rionuos 2’ Il no somhlo pas. Dos tramons.
parfois illustros quo lion sa. rappollo Saimli prisonnior dos tlroisrs avait-ut vu los Ufl-itloutaux do pros.
LE [MALIN or: tîlllljli ET must" sa
un «I mouton » mort taillai) a) ;
«- un Ii«’-vro oourant «lovant Io roi «Io Syrio ontouro do Varqo ot «muât. (60E)? hi :
»- un insooto «sautorollo 2’] poroho sllr un arbro-planto Iti-lltil’al:
«- un lapin dans I’ospaoo blano où so trouVont doux plantos, in gala-ho «Io la maison
où ost t’IoIsàh ISBN-ba), rappolant I’imago 575.") a.

l’Insiours raisons donnout a ponsor quo oos animaux ont «’-t«’- ompruntos au ropor-
toiro tout fait «los bostiairos. Il y a tout d’abors la rarot«’- «Io oot-tains «l’onlro onx.
l.os Ii«’-vros sont «-ortos connus dans la oonnniquo ot Io bronzo du YII’IXII" ot «lu VII",’
xnle s. Maison n’y tronvorait pas l’insooto r?) ni los IoIins toIs qu’ils sont roprosontos
i«-i. Il y a onsuito Io fait quo Io loxrior ot Io Iauoon «Io la miniatnro 6057 In sont Iixos
oomiuo «los modolos z oola Iaisso dovinor la oopio sur un hosliairo qui pourrait provouir
d’un Kalila na Itimna «Io m«’-mo quo Io lit-no :Iïlllîia). La troisiomo raison ost qu’ils
no sont pas Ii«’-s a la oomposition. oxooption Iaito do l’insooto. La plupart sont plaoos
dans un ospaoo blanr ot «-omhl«-nt un x’ido. l.o quatriomo argnmont ost quo rion
dans Io toxto. Illt”lllv «Io loin, n’on justitio I’oxistonoo. Dans Io «’as prooÎs «tu oomhat
«Io Habi ot Varqo la prosouoo «lu liovro ost «-nriouso. Il ost pou probablo qu’un lot
animal so prooipito ontro los jambos «lu ohoval «l’un gilorrior oombattant «Iopuis
un momont dans un grand oliquotis «I’armos ot onooro moins qu’il y rogardo avoo
intorol Io d«”roulom«-nt «lu oomhat.
Il y a pout-ôtro ioi nno manitostation «l’humour «Io la part «Io I’artisto. Il y a
surtout Io dosir «I’inlroduiro un «ilomont, jugi- utilo a la oomposition aoomnpagno
d’uno in«IiIT«’-ronoo bion «-araot«’-risti«pio a l’égard du toxto. Maniloslomont. Io pointro
ost donr allo puisor Io tout «Iaus un autro rôporloiro a sa disposition. l.’int«’*r«’*t «Io
Varqo ot (iolÏsâh ost «Io fournir. no Iùt-oo qu’a l’otat do vostigos. quolquos «’Ilolnonts
do «-o roportoiro. D’autros «ïIoInonts ronnnrquablos s’oxpliqnont sans donto aussi par
nno tradition porduo. Il y a. sur la miniaturo ou los gilorriors rononoont a romhattro
Ilabt Il?!" lli un rinooau animo qui jaillit «lu sol. tormino par doux Ilonrons ot doux
t«’-tos «Io ohions. l)o tols rinooaux nous sont oonnus par los bronzos. I.’int«’-r«’-t «Io Varqo
Vil tioIÎsâh ost «l’attostor quo do tols «dt-monts pouvaiont so molor aux soi-nos tignrativos.
Il somblorait m«’-m«- qu’ils aiont pu y «ïtro introduits on raison «tu toxto. En oITot.
a I’omplaoomout ou so situo Io vors qui tiont hahituollomont lion «Io Iogondo a la minia-
turo. oommo il a «aux «lit plus haut. on lit oos mots z «I Il ôtait ronuno un dragon (maniant »
vors 382 A). Il ost pormis «Io so domandor si l’imam- do la «’«nuparaison n’ost pas
ainsi illustroo par un ololnont «Iont la prôsonoo autromont sorait inrompr«’lhonsilnlo.
l.a oomposition ahstraito Ini-V«’-g«’*talo mi-oaIligraphiqno, «Io la miniaturo illus-
trant la Vlsito «Io IIoIàI a Varqo Iïi’ll-ttt a) où l’on rooonnait «los objots figuratifs ost
plus «’-nigmatiquo. .lo suggoro pour ma part qu’il s’agit d’un robns Il). Si l’on passo

.l Voir Salin-n Assadullah llolikianvtZhinani - Ilomarqnos prolimiuairos sur un mausoloo ghaïnoxido r


.trIx Asiatiques. XYII. "MIN. pp. ; . il? : un rotins ost poutattro dissilnnli- dans l’opiuraphio «hm moulina-al
musulman «tu mondo iranion.
st .ISS.tI)l’I.I..tII .s’lll’ltlz’N .Ill:’l.ll(l.l.V-l.’IIIItI’.I.YI

ontin a la toilo «Io fond. ct «l’abord aux convontions «In paysago ciol ot torro -
l’on voit a nouvoau «los olomonts «IiII’oronts «Io conx quo l’on «locom’ro dans «I’autros
manuscrits. Ils no sont «lu rosto pas inatlondus dans Io vocabulairo artistiquo iranion.
(l’osI soulomont la pauvroto «Io nos «locumonts qui los rond nouvoanx pour nous.
lin plusiours cas la ooramiquo a consono «los olomonts comparatifs qui. dans los
manuscrits. tout dolant. Ainsi un ciol ompli «Io rincoaux surmonto la tombo «Io (tolsah
MIN a). Si los autros manuscrits iunoronl collo oonvontion. ollo ost voisino «I’uno
convontion obsornïo dans la c«’-ramiquo Il). Ainsi oncoro la porspoclix’o particulioro
dola «« Vlllo do Yomcn » IîItIfZI-I b) on un olomont cacho nno part io «Io l’autrc. so rclroin’o-
t-ollo dans tclIo coupo on coramiqllo lustroo do I’lran contrat d«’-«-ouvorto a (’«bazni Pli.
(Iotto «’«mstatation ost plus noIIo oncoro pour los fonds abstraits. Alu-un «los trois
manuscrits soldjonkidos no l’ail connaîtro «Io soi-nos ou los porsonnagos so mouvont
sur un fond do riIu-oaux. Mais «-’ost Io cas gout-rat «los soi-nos Iigurativos pointos sur
los carroanx on «-«’*rami«pno lustroo «Io lx’asan. l’on importc quo cortains «Io vos «-arroanx
soiont pont «ïtro «l’oxocntion post«’-rionr«- a Varqo oI (Iol.’sàh. l.cs atoliors «Io c«’iramistos
«Io Ix’asan ont «au. romar«piablomont «onsorVatours. Ils poignaiont au Ylllfl’xn’e s.
dans uno tradition x ioillo «Io plus «Io oont ans. oublioo ou abandonm’w partout aillolirs
on Iran. l)os «onx ros m«"-mo Iardivos prosorx ont sonvont un stylo no a la tin «Io l’opoquo
soldjonkido. l.cs tonds on lormo do drapos plissos sont onx uniquos pour l’instant
dans tout l’art do I’Üriont musulman. Un no pont donc qu’onrogzistror Io fait. l.os
plis par oux-mômos n’ont «I’aillours rion pour surprondro Z la stylisation on ost foncio-
romont idontiqno a collo dos rob-monts plissos.
l.o ras particnIior «Io la miniaturo bof-I7 b ost «Io m«’-mo uniquo par son tond on
camaïou rougo ou so «lossinont «los riuroaux animos. Si «Io tols rincoaux sont classiquos
on Iran. c’ost la lormo qu’ils pronnont ici qui ost romar«plablo. l.os profils d’animaux
sont somblablos a conx quo l’on YOII a I’oxtromito dos hampos dos calligraphios animoos.
Il y a «Io plus un prolil humain caricatural qui rappollo par sa «Iocoupo Io prolil du
courtisan d’un bol «Io bronzo ghaznovido cito plus haut. Il ost totalomont «itrangzor
au r«’-portoiro «lu Visago «Io I.llno. Il pronvo ovidommont. quo Io pointro oonnaissait
«I’autros visagos. oo qui soulovo Io probl«’-mo «Io son origino. Il ost a rapprochor «los
visagos cariraturaux issus pout-«’-Iro. commo j’on ai omis I’hypotIn’-so aillonrs. du
thoàtro d’ombros I3) z c’ost «I’aillours ici m«’-mo un visago modolo par I’ombro ot au
sons propro du mot. I’Iasliquomont. cotlo miniaturo ost l’oxomplo d’art visionnairo

I I’opo, Nancy. ml. N. pl. 6:47. (tu! pour los coranuqnos aux sopt contours. pl. 707 (L. 71m pour Ics cora-
miquos lustroos. ’l’outot’ois il no ’:u:iI pont-(«In- pas «Io vrais viols Ici mais do H-lums accrochos a un plafond.
parcils a roux quo l’on voil sur nno miniaturo du I.ivro «to la ’I’hor quo «Io Paris Il. Paros. l.o I.ivro «Io la
’I’boria«pio, op. ril., pl. VIH, onroro quo vos volums soiont a I’omplaccmont prosuunï «In riot : «"ost particlilio-
rcmont n«-t a la pl, (HIE.
2 .lnritn «tr! [rom .tfyhunislun oalalouno «Io l’oxposition lonuo a la [loyal Aoadom) III Arts, «locombro
lttfiî-jamior I968 "a. I2 A, a" 1m «tu cataloguc. «il. p. 33. IÏZgatomont pubtio dans .tnriml .lrl U, .tlyhunixlun,
Tokyo, Itttîl. pl. litt].
il Molikian-I’Lbirxnui, Ilomarquos, ctr.. ct. Hg. IN ot 20, p.1hh,
LE 1:03le [DE nuque I-:’I’ «;ol.s.tII si.
Io plus saisissant quo l’Uriont musulman ait jamais livro. Il ost inti-rossant «Io voir
qu’ici. commo pr«’-co«lommont dans Io cas du rincoau animo. il n’ost pout «itro pas sans
lion avoc. Io toxto. Dans los wrs qui sont alI-«lossolls do la minial ur«- on nous «lit on oITot
quo Varqo s’ost «’wanoni. Il so pont qu’il faillo voir dans cos visagos surgis «Io l’ombro
tourbill«mnant autour «Io Varqo. I’oxprossion «Io l’halluoination qui s’omparo «Io
l’hommo oxanoui. Il faut aussi romarqlu-r quo coIto porsonnalisation «Io l’ombro
ost on harmonic avoc la porsonnalisation «Io la naturo ct «In mondo qui «Io façon
gonorzdo «’aract«’-riso la poosic iranionno.

En d«’-Iinitix*o Varqo ot (lolsàb so singulariso a cor ains «’igards par rapport aux
trois manuscrits soldjonkidos. ot. a un moindro «Iogro par rapport aux c«’Tamiql«os
«Io la Inomo opoquo. l’ont-on on conclurc quo Io manuscrit roprosonto uno ocolo «Ic
pointuro «listinctc 1’ Il solublo quo Io mot soit trop fort pour «toux raisons. I.a promit-iu-
ost quo cos dil’f«’-roncos portont sur «Ics dotails «l’importanco socolldairo. l.a socondo
ost quo Io groupo «los trois manuscrits scldjonkidos ost trop «’-troit pour quo l’on puisso
on rion «loduiro «Io «lotinitif quant a I’onsomblo «Io cc quo poux-ait êtro la pointuro
iranionno au «lobul du YIII’IXIIlt’ sioclo. l.cs «toux I.ivros «Io la ’l’horiaquo prôsontont
«los caractéristiquos comnmnos sutlisaunncnt marquoos pour Iaissor «Iovinor qu’il
«lovait cxistor pour un typo «I’onvrago «Ionno nno iconograpbio conYonllo a l’intoricur
momc «lu r«’-p«-rtoiro g«’-n«’rral «Io I’«’-«-oI«-. tout oomiuo il y a ou pour los I.ivros dos (Ionslol-

talions uno iconographio bion otablio Il). I’ar consoqliont los divorgoncos
iconographiqnos «Io dotait no prouvont pas nocossairomont nno «liIToronco «l’ocolo.
Sont Io mouvomont plus vif. ot par instants tourbillonnant «Io cortainos imagos.
rondn tol par Io rythmo «los «’-Iolnonts abstraits «I’aillonrs plus quo par l’élan «los porson-
nagos. parait êtrc propro a Varqo ot (Iolsàh. tî’csl la plus un trait «I’atolior. sinon
mémo «Io porsonnalito «l’artisto. quo «I’«’-«tolo.

3. Siluulion «Io la poinluro porsano «lu «lob!!! «lu l’Ilt’lellt’ s.

l)o l’appartonanco «Io Varqo ct Golsah ot «los trois manuscrits a nno m«’-mo «’-colo.
on pont tiror trois onsoignomonts.
l.o promior ost quo Io manuscrit «Io Varqo ot (lolsah «Ioit jusqu’à pronvo du
contrairo otro tonn pour contomporain «los «Ionx manuscrits «Ians. Un pont donc
Io situor dans Ics toutos dorniorcs ann«’-os «In Ytt’fxut’ sioclo ou plus YraIsolllblablomcnt.
Io promior quart du si«’-clo suivant.
l.o socond concorno los rapports qui unissont Io toxto ct l’imago dans l’art iranion
au «lobut «In t’llt’IXllle si«’-rlo. Il sutlit «Io prondrc doux oxcmplos pour s’assuror quo
Io pointro dos I.ivros «Io la ’l’llt’TIiItlltt’ pronait a l’ouard «Io son toxto «los libortos ogalos
a colIcs quo pronait Io miniaturistc Abd «il-Mo’mon visai-vis «tu poi-«no «I’Ayyùqi.

t, Voir Emmy Wollosz -.tu cart) aI-Sntl manuscripl m tho Itmlloiau I.itnrar) il! "Utilïlu «Ifs
Urirnlulis, "Il. III. 1051!, pp. I-2ti. Voir nolammonl, pp. 20 sq.
«3* I
tu; .1851")! ’I.I..tll SUI’Ilk’N .lllz’l.llt’l.lN-CIIIIII’JNI

l.’anoc«loto «In jonno holmno qu’Andrmnaohos aporçoit un jour tuant un sorpont.


apros avoir. procisc l’autonr. pisso au piod «l’un nmr vl’ointuro iranionno I. Iig. I8)
osl significativc. Sur l’imago on voit on oll’ot un jonno hommo frappant un sorpont
«l’uno badino. ol un cavalior so «Iirigoant vors lui un «Ioigt loto. (l’ost nno imago inIcm-
porollo. on souls la badino ot Io sorpont introduisont l’ololnont d’actualit«’n lin fait
c’cst d’un «au: Io thomo «Iu jonno ophobo marcbant. «Io I’aulro oolui du oavalior au pas
osquissant un gosto «Io salut. Si l’on considoro onsuito los Iuiniatnros illustrant los
rocottos «Io pr«’-paration Il’ointurc iranionno I. fig. lit). los choix do l’artisto sont tr«’-s
r«’w«’llatollrs. llans Io Iixro. Io «I«’-tail «Io la proparation ost «Ionn«’- «Io façon abstraito,
imporsonnollo : «« on prond «tu miol. on Io fait bouillir. ctc. ». Sur I’imago. cola «Ionno
llno soi-no qui mot faco a faco Io jonno hommo ot Io vioillard cholm. l’«’-I«’w«- ct Io mailro.
qui ost m’a-ossairomont sago. qui a nooossairomont la barbo blanoho.
Si l’on prond ontin Io oas du frontispioo. on Voit quo Io lion avoc Io toxto ost
vraimoul Ionu. dans Io I.ivro «Io la ’I’lu’-riaquo do Yionno. Quant au I.ivro do la ’I’horiaquo
«Io ’aris. la soi-no «Ic frontispioo qui so suporposo a collo du sorvitour «In roi mordu par
Io sorpont. oIIo ost prosquo gratuito. (tu a vu qu’il on ôtait «Io m«’-mo pour la scom-
«lo bazar iranion sur Iaqnollo s’ouvro Io manuscrit «Io Varqo va (jolsah.
l)onc. il ost clair qu’au Yllt’txlu" sioclo. Io pointro no tontait pas «Io rolator uno
anccdoto dans la «niniaturo. Iuais voulait on ramassor Io thomo dans nno imago syn-
thotiquo. (Io n’ost pas I’histoiro qu’il raconto. c’on ost Io principo. l’idoc contralc
qu’il oxposo. [il parfois il part «l’un protoxto abstrait pour y introduiro nno tclIo
idoo oontralo Z Io mattro ot I’«’-I«’-Yo faco a la préparation «Io la ’I’Iu3riaquo. (Io prinoipo.
cotto i«I«’-o contralo. sont illustros ais«’-mont on puisant dans un roportoiro «I’imagos.
Autromonl dit. on momo tomps qu’uno tluÎ-matiquo littorairo il y avait nno
thomatiquo picluralo. oI Io pointro usait «Io ootto dornioro avoc liborto pour ropondro
a la promioro.
t’.o qui ost vrai «Io I’anocdoto traduito sous nno formo llu’nnatiquo. l’ost aussi
«lu dotait «Ic I’imago. (Icllo-ci ost partout «l’un irr«’-alismo complot qui no fait quo
corrospondrc a l’irr«’*alismo «los «Ioscriptions po«’-tiqnos. Quand Io pooto porsan du
xl° sioolo d«’-oril la naturo. romarquo tlharlos llonri Salin-I «Io I«’«mohocour. il n’obson’o
pas los faits mais procodo par comparaison (l). La Iovrc sora «Io rubis oomiuo la prairi«.
son un lapis «I’«’-m«-raudcs. l.o pointro procodc «Io mémo. Il no montro par un arbro
idontitiablo tuais un côno ompli «Io trianglos. Il n’csqnisso pas Io pa)sago mais planto
tout au plus «los arbrcs-Itours mythiqnos pour rytlunor la cmnposition ou bion
plaquo sos cavaliors sur «los rincoaux on sur «los plissois. ou oncoro sur un fond vision-
nairc «l’ol’l Ics visagos anilnanx cl lnuuains jaillissont a I’oxtromito «Io rincoaux. (l’ost

.l, tibarlos-Ilonri «to l«’«m«-h«:conr. l.«« «loxcrlplinn «Io la nuluro «Iule lu luirait Iyriqur ironirnnc du .YI’
sirrlt, I’" s 11069, p. L ..
LE RIMIJA’ DE I”.Atlt(Ih’ l:”l’ HUIÂJII K7

un art «Io la m«’-taphoro picturalc. Il comparo montalomont. visnclIomont. la soi-no


a nno autro imago oI. plutôt quo «Io montror la toilo «Io fond «Io la soi-no. il monlro
Io tormo «Io la comparaison. Simplomont nolis no savons pas aujourd’hui co quo Io
pointro avait dans l’osprit. nons no connaissons plus toujours cc tormo «Io la compa-
raison. Nous voyons bion cc qn’ost Io Yisago «Io I.un«- mais «l’antros r«’lforonccs issuos
«l’uno tradition ancionno sont prolmblomonl porduos. IIo la sans douto I’improssion
«’-nigmatiquo quo produisont oortainos soi-nos «Io Varqo ct. (IoIÎsah. Nais Io pointro.
lui. «lovait savoir co qu’il faisait. si l’on on jugo par la sl’iroto avoc Iaqnollo il campos"
s-on imago. donnant un cxomplo pont-«’dro inogalo dans l’art «Io I’(Iriont «l’uno faculto
«I’abst ’aotion ot «Io synthoso.

l.o socond onsoignomont quo l’on pont tiror «Io la comparaison do Varqo ct «mon.
ot «los trois manuscrits concorno l’oxistonco au «lobut du Yllt’IXlllt’ sli-clo «l’au moins
doux grandos traditions dans los atoliors soldjonkidos Il) «Io I’lran.
l.’nno ost aux compositions d’uno symotrio totalo. prosquo mmmmontalcs. ou «Ics
porsonnagos assis ou «lobout on bion «los cavaliors. dominont la soi-no on noinbro
limito. ’l’ollos sont dans Varqo ct t’ioIsàb los roprosontations dos «« porsonnagos dialo-
guant n. «Io combats singuliors ontro cliovaliors. «Io roncontros «Io potits groupos.
ou «Io lamontations «5ms a). Iillos «ml avoc Io rocit un lion tros abstrait qui no dopasso
pas lo tbomc Iui-momo. li’autros sont plus agitoos par tour mouvcmont. moins rigou-
rousomont symotrupics. ot g«’hn«’-raI«-mcnt pllls «liroctomont Ii«’-cs au rocit. En un mot
cllos procodont «I’uno tradition narrativo qui tranchc avoc la tradition m«mumontalo.
Un hosiIoraiI a fairo nno tollo distinction rolativomont pou marquoos dans Varqo
ct (lolsàh si ollo n’otait plus nottomont atlirmoo dans los trois manuscrits soldjoukidos
«I’uno part. ol dans la pointuro sur coramiquo «l’autro part. tians Io I.ivro «Io la
’I’horiaquo «Io Paris. la soi-no «Io cour disposoc au-dossus «l’unc soi-no qui so rapporto
a I’anocdoto «lu Iivro Il’ointurc iranionno l. fig. 7) ost d’un hioratismo contrastant
parfailonlont avoc ootto dornioro soono ol avoc los autros. Il on Va do mon". «los doux
pagos «Io frontispioo. tians Io I.ivro «Io la ’l’lu’rriaquo «Io Yionno. la pago «Io frontispico
qui so composo on r«’-alit«’- do trois miniaturos suporpos«’*os inclut on son contro nno
miniaturc «’-galomont hi«’-ratiqno. Au oontrairo dans Io I.ivro «los tlhansons c’ost la
tradition narrativo qui ost, I’cxcoption. l’imago monnmontalo qui domino. Il n’y a
qu’un paysago. colui du volumo XX. ot qu’nno scono «Io la vio «piotidionno dans Io
volumo Il. sur los six miniaturos oonsolW’oos. Iincoro cos doux illustrations tondont-
ollos «igalomcnt vors Io monumontal.
La pointuro sur o«’-ramiquo «Ionno «’-galomont Io pas aux otligios numumontalos.
l.os v«’-ritablos sconos narrativos oxistont oomiuo cotto bataillo pointo sur Io plat,
colobro «Io la I«’roor (iatlory of Art t2). cotto imago «Io guorro tiroo «lu Shah-Naino ropro-

I Soldjoukido ost a ont -n«tro ioi oomiuo dans l’artiolo - Trois manuscrits «Ic l’Iran Sol Ijonkldc a non pas
au sous «lynastiquo, mais au sons cnltnrol. Au «toton «tu vu" un" sioolo la outturo «to l’Iraa «rouai pas «IiITorontc
«Io oc qu’ollo otait a sicolo proo«’-«Iont monn- si los Soldjaukidos otaionl olimiuos «Io la socnc.
(1’) Surwy, pt. 67! ct 037.3.
P04 .l.s.s.thl’l.l..lll NlIl’liliA’ .tllz’l.IKI.tAllillllll’JA’l

sont«’-o sur «in carroau «Io r«-v«’-tomont du Boston Muscum of l’ino Arts Il). l’histoiro
do Iliîan cl Alaniio distribnoo on plusiours labloaux corrospmidant a «los opisodos
sur nno limbalo «’«galomont c«’-I«’-bro «Io la l«’roor (lallory (2,. ot quolquos autrcs soi-nos.
Mais los imagos «Io cavalior sont ou «Io porsonnagos tantôt assis. tantôt «lobont. sont
do loin los plus nombrousos. (Io sont «los imagos hors «Io tout ospaco. fût-il visionnairo.
sitnoos sur Io fond blanc «Io la coramiqlio hqu "un, dito Inimi’i. ou sur un fond «Io
rincoaux dans la corailli«pio lustroo. Un rotrouvo co momc fond blanc sur plusiours
dos imagos los plus monumontans «Io Varqo ot (ioIsàb ol co momo fond «Io rincoaux
sur «l’autros imagos momunontalos. on particlilior sur cortainos imagos «Io combats
singuliors ontro doux obovaliors.
(Iotto tradition molinmonlalo dans nno pointuro «Io polit format no pont «Iovoir
sos originos au livro sont. II’antros indicos attostont on oITot quo c’ost la frosquc archi-
turalo qui l’a inspiroo. I.’omploi «los fonds blancs s’oxpliquo on oITot par la contour
«lu stuc mural ct colui «Ics fonds rougos ost altosto dans la frosquc «Io I’«’-poquo sassa-
nido pour la frosquo arobitccturalo 12 . l.o rocours systi-matimio au format horizontal
on los porsonnagos prosquo toujours occupont touto la hautour on ost la prcuvo.
l.o frontispico du I.ivro «Io Yionno montro bion combion oot omploi instinotif du cadro
horizontal ost. puissant ohol. Io miniaturisto. flans un cas. il a voulu romplir touto la
hautour «l’uno pago xortioalo ot pour oc fairo a suporposo trois miniaturos horizontalos.
La miniatnro oontralo ost oIlo-momo subdivisoo on doux rogistros. Un trouvo la mona-
«I«’-marcho dans Io I.ivro «Io la ’I’horiaquo «Io Paris. Lorsqu’il dosiI’o montror nno scono
otagoo on hantour Io pointro rotrouvo la division on bandoaux horizontaux suporpos«’-s
rl’ointuro iranionno I. lig. 7 ct I0). l.o troisiomo indico «Io I’origino arobitccturalo
«Io cottc tradition ost Io pollohant «Io I’artisto pour la pr«’-sontation «Io sos porsonnagos
sous nno aroado. ou ontro dos plantos qui los isolont oomiuo los oolonnos «I’uno aroado
l.o miniaturistc alfoctionno los portiquos. [tans Io I.ivro «Io la ’I’horiaquo «Io Paris
«’o sont los «Ioctours «Io l’AntinIilo. dans Varqo ot tiolÎsz’ill o’ost la soi-no «Io bazar.
Yisnollomont Io rosnltat ost singulioromont comparablo. oo qui incidommont continuo
a nouvoau quo Io pointro puiso dans un roportoirc tout fait ct robaptiso la soi-no à sa
oom’onanco. I’ar la suito. Io pointro «Io Varqo ot (lolsah placo chaquo fois qu’il Io
pont doux porsonnagos sous nno aroado «Iont Io «li-tait no lui importo «I’aillours guoro :
co n’ost qu’un oadro cl o’ost cola qu’il lui sutlit «Io traoor. Il a Illl Iol bosoin «Io co oadro
quo dans uno miniaturo :IÎu’Iti b) il on a traoo Io «Iopart a gaucho. Ilans I’anglo cola
rossomblo a un ciol «Io convontion on domi-luno. puis cola continuo avoc un arc do
ccrclo «lisposi- ou sons invorso ot qui conticnt «los rincoaux. lin français ordinairo
on appollorait cola «In romplissago. l.o pointro a voulu ««calor» sa composition par
un olomont «Io cadro. (tu bion cc sont los arbros ct los plantos qui isolont los Iiguros.
los nnos «Ics autros. bion qu’ollos soiont consoos otro int«’-gr«’-os dans nno monu- scono

I Surin]. pl. Ton.


Il Suri-m. pl. filin tu.
Il Ilasil (Ira). La [«lfltlul’r persane, op. HL, p. l3.
I.I;’ INIAIJA’ DE l’.tIl[)l:’ ET (HILÉ’J’II Nt"

il7i’ltsl a). A doux roprisos. Io pointro s«- contonto «Io los isolor par «Ics traits rougos
qui compartimcnlont sa miniaturo «Io façon paradoxalo «tout, a. fi’lf’ttla). (Iotto
tondanco a rythmor sa composition par «los clona-lits isolant los Iiguros n’ost pourrait-
«m croiro. quo Io souvonir «Io la pointuro sons archo do l’architocturo. La c«’-ramiquo
Io montro oncoro plus claircmont car la. Io pointro uso abondammont «Io la possibilito
d’isolomont quo lui otTro la structuro «Io la formo. l.o gout «los «lotilos on bandoaux
horizontaux s’oxpliquo «Io la momo fagon : rion no oonviont micux aux motopcs
arobitccturalos. La syuiotrio rigonronso «Io la pointuro «In typo monumontal ropr«’-scnt«’-«-
dans los manuscrits ct sur la coranliquo ontin ropond cortos a I’cstllotiquo gonoran
«Io I’Iran. mais ollo corrospond aussi a nno nocossito dirocto «Io la pointuro arobitcc-
turalo. car ollo doit opouscr Io rythmo «los st rnctllros.
l.’origino momunontalc «Io la pointuro «Io manuscrit quo I’analyso intorno invito
a attribuor a l’uno «los doux tondanoos «Io la pointuro «Io manuscrits ost conIirmoo par
I’«’Ilu«lo «Ics sourccs. La pointuro «Io Varqo ol. (lots-ah. oollo «los Livros «Io la ’I’h«’-riaquo
ct «lu I.ivro «Ics Chansons no faisaiont on otfot quo porpotuor on ploin vufi’xlll" sioclo
«Ino tradition plusiours fois sooulairo.

(la. III. I.i-zs sonna-1s PLAs’rioi’Hs oc «IYIZIJC Morvan. me: touois ICT (I«n..’sÂiI

llo monu- quo Io roman «Io Varqo ct, (lolsàh rodigo au v*’lxlo si«’-clo proci-«Io «l’unc
tradition littorairo plus ancionno. «Io momo los pointuros du manuscrit «l’Istanbul
illustro au Yltej’Xlllt’ sioclo romontont a uno origino tort oloignoo dans Io tomps.
l.a disparition prosquo totalo «los manuscrits illustrés on Iran avant Io vil")
xul° sioclo no pormot pas «Io rotracor los otagos «I’nao ovolution qui «lut so fairo par
dogros. Nous no connaissons du "qui" sioclo quo dos I.ivros «Io (Zonstollations Il)
ou «los manuscrits du I)ioscoridc (1’). si l’on oxcopto Io I.ivro «Io la ’l’laïriaquo «Io Paris
oxocuto on Î)tl.’nllltltl. Ni l’un ni I’antro no sutlisont a roconstitucr co qu’otait alors
la pointuro porsano. l.’art «In bronzior ost. prosquo a col «’rgard d’un plus grand sooours.
l.a colobro marmito oxocntoo a Ilorat on Iltiîl. attosto au moins quo l’ioonographio
«Io la tradition momunontan «Io polit format «’rtait «Ioja constituilo. quo Io Yisago «Io

l «il. kana) th-llo-sz. "Il. ciI.. p. 20 ct Ilg. lit. Un no saurait ajoutcr foi a I’attirmatiou lIIIII «Iom«mtr«’-o
«Io Illochct solon qui x ingt-ciuq fouilIcts illustri-s «to la IlibliotIa-«pic Nationan. supplonn-nt pors il ltlt’) IrraL-hos
a un manuscrit «IuixonI «itro «talcs «to Hall. L’uniquc argnmonl «to Illochct qui no s’oxpriiuo tros claircmont.
somhlo roposor sur nno II)INItlI1M. il sznoir quo Io manuscrit qui ost Io lragmont «t’uno tra« l’on «Io Kalila
na I)imna on l’orsan. «toit «ïtro oontomporain «Io l’opoqno a Iaqnollo la traduction a ou: (ailo c’ost-a-«liro tors
IIÎIII. Voir I-ngard Illochot. l.cs rliluminurcx «ln: manuscrilx nrirnluiu. Paris I926. tu! pp. in-t" ot «ZXX pl.,
cf. pp. il?» 70 oI pl. XYIII. tic n’a-st pas Io lion ici «Io «liscutor l’opoquo «Io cc Ilianusorit quo sos caracloros [spo-
logiqucs sutnonl au nu xinv sioclc au plus lot Voir Ics coslumos untammonl.
2 Iirnst .I. (Zrnbo, a Malor . ton znm l)i««skuridos Arabicus n .lux :lrr Il et] «lrr leulnixrlirn Rural. up. cil..
pp. Itl.’l«ltIl. Il oonviont «to romarqncr qu’aucuuo oludo t)lI(IIIIL’lIIII0 n’ou a)aul oto faito. on no poul procisor
actI -Ilomont oo « «i roviont a I’Iran ol cc qui apparliout aux pajs :«ralns. I.’.«ntour s’ollorco a«. nottomont. «Io
rassombtor la «Iocumontatam coulcusc nooossairo a nno tollo otndo.
fit) .tS’S.tlH’l.l..tll SlIl’Ifh’A’ .tllil.lli’l.t.Y-IIIIIIII’JA’I

I.lino ôtait roprosonto sons la formo qu’il «lovait avoir au Yllt’iXIllt’ sioclo «I). An
vPIxie sil’lclo, c’ost Io dosort. l.’n sont manuscrit a survocn qui ost d’aillours iiiIiniuioiil
procionx : un I.ivro dos (Ionstollations «Iato «Io l’an t()(J]l(I(Itt-l(lltl. .l’ai oxposo aillolirs
pour qlicllos raisons il conviont «Io tonir pour iranion ct non pas siliiplomont pour
aintlncncl’l par l’Iran w cc manuscrit parfois d«’-crit oomiuo arabo "3). Il roprosoiito
un cortain aspoct «Io la pointuro iranionno au n’t’jxa s. Il a on otl’ot «’-t«’- copio. par son
fils. slir Io manuscrit antographo «Io l’autcnr. Abd aI-llaluiian al-Sl’ifi. coiiiilio nous
I’apprond Io oolophoii. (tr Io lits a passé touto sa vio a llolv. I)onc c’ost l’art «In .lobi’il
qu’il nolis fait connattro.
Si l’on romontc plus haut oiiooro dans Io tomps on no «lisposo plus «pic «Io inamis-
crits fragiiiontairos issus «los torritoiros soumis cortos il l’inIIlionco iranionno. mais
do torritoiros oxtoriours il I’Iraii iioaniiioins. (Io sont los vcsllgcs «Ics manuscrits
inaniclicons. los «lotiris «Io pointuros slir soio ou slir papior. trouvos dans los oasis
«Ili ’I’urkostan chinois d’aujourd’hui.

l.cs frosqlios ont a pciiio «’-t«’- moins iiialtrailoos par Io loiiips. Il ) a pour Iov")
xi" sioolo los frosquos «Io I.iiÎskarl-Bazar .3). pour Io vine sioclo. collos «Io ’anjikand
on pays sogdion l l). Ilos frosqlios «’-pars«-s mais dans Io ’l’nrkostan chinois a nouvoau.
dont l’opoquo n’ost jamais foriiioiiioiit otablio. «font los autours sont inconnus. otTroiit
«los roporos. Il no faut pas on sous-ostiiiior l’iiit«’-r«’*t. I)’«’wontncllos analogios sliIIisont
a otablir sur Io plan chronologi«pio I’ancionnoto «to la tradition picturan «Io Varqo
ot (lolÏsah. filais il ost prudont «Io no pas on tiror «los conclusions liàtivos quant a
I’origino géogrupliiquc «Io cotto tradition. Pour cola il faudrait «loiiioiitror quo tours
caractoristiqucs n’oxistaiont pas dans la pointuro sassanido. (tr coIIo-ci a disparu
ct si l’on vont. il toulo forco so Iivror au joli dos prosomptions toujours rodoutablos
on histoiro «Io l’art c’ost plutôt Io colitrairo qui somhlo avoir «aux Io cas. Pour insatis-
faisantos qu’ollos soiont par tour iiiipr«’loision. los comparaisons olablissont toutot’ois
«Io façon cortaino «pic los sonrcos «Io la pointuro «Io Varqo ct (tolsàh romontont au
moins aux londomains iinniodiats «Io la oonquôto arabo ot «pi’ollcs otaiont «Iollblos.

I. Los éloiilonls «tu canon.

Parmi los oloinonts «Ili canon c’ost la roprosontation dos traits Iiliiiiaiiis qui ost
la plus caractoristiquo. ()r conx-ci sont tixos bion avant l’an iniIIo cortainomont.
sans «lolito «li-s Io Ilefïlltt’ sioclo aii plus tard. l.os étoila-lits ossontiols «lli Visago «Io

l’ Survol]. pl. isios,


’2’! A. S. AIoIikiaii-tltiin’aiii. c Trois manuscrits... ». "Il. rit. pp. H4).
Il);7.I)aiiiol Scliluiiiborgor, a l.o palais irhazniwido «Io l.’. ’ari Bazar u, Syriu XXIX. II-t, I952. pp. 2M-
J7"
.. t; Pour tolilo la pointuro do l’Asic oolitralo iranionno ou turquo. Ics rotorcIICcs scront «Ioiiiioos dans Io
toxto iiionio il I’oui rago «lo syntlicso «Io z Mario liussagli. La prinlurc Il! lutai: (filtroit, (loiiovo i903. Abri-go on :
Illissagli, suivi «tu immcro «to pago.
I.lz’ ROMAN DE I’.III(II2’ ET NULS’J’II il]

I.lliio so rotrouvcnt slir Ics fragon-lits inaniclaïous ct los frosquos «Io lcllo ou tollo grotto
«lli ’I’urkostan. la grotto YII «Io Sorcliq par cxciiiplc VBussain. p. 93). Ilans octto
«Icrnicro oii voit Io visago tournc «Io trois-quarts. arrondi. los solircils arquos haut
placcs. nno Iignc «Io fard sur la panpioro polir soulignor l’oxan «Io l’œil. nno antrc
pour prolongor cct ovalc sllr la jonc ct la plipillo noirc Iovoc vcrs Ic ciol. laissant appa-
raitro Io blanc «Ics youx. Sur Ics fragmcnts «Io manuscrits iuaiiiclil’w-ns «Io Bcrlin «Il
cc sont d’autrcs Visagos «Io I.linc «pic l’on voit «lill’orcnts «Io conx «Io Varqo ct «mon.
mais procllos «Io ccux «Ic I’assictto on coraiiiiquc lustroo «Io la I”rcor (lallory. datoi-
(itl’i’il’lltl «2). t’.’cst «Ioiic tous los typos «Io Visago «Io I.lliio cl non pas soulomont conx
«Io Varqo ct (iolsah qui apparaisscnl avant Io Ilit’flxt’ si«’-clo.
(In voit Io visago «Ili jonno princo au lin collior «Io barbo noirc sur Io iii«”ino frag-
mont «Io manuscrit manichcon. on quolquo choso «Io fort procho. ct l’on rotrouvo Io
visago a barbo blancho «Ili «Iignc vioillard. roprosonto slir liiic colcbro bannicro «Ic soio
trouvcc à (joco «.lliissagli. colivcrtlirc ct p. ItIÎi). Il sc tronvo qlic cc visago y ost plus
prochc «los visagos a barbc blancho «In Ixt’fxv" s. (pic nolis connaissons qlio «Io conx
«Io Varqo ct (ioIsàh l Mais nos Iaclincs sont tollos qu’il n’y a pas Iiou do s’cii inquictor.
A I’anjikand aussi Io visago «Ili princo a collior «Io barbc noiro ost roprosonlc
lllllssagli. p. 1(3). Hais on polit romontor plus haut dans Io loiiips. ct trouvor cctto fois
«los parallclcs on torritoiro iranion oriontal. bion loin «Ili pays turc. dans los rogions
acqliisos au bouddhismc. A Ili’iiiiivân los visagos «los Bouddhas Illussagli. p. 38)
sont prosquo parcils doja a colix «Io I’assiottc lustroo «Ic l’an (itl’îi’IL’Itl. L’œil fondu
Io sourcil haut placo. la pupillo placoc vors Io ciol. tout cola s’y trouvo. (2c n’ost pas
lc visago «Io Varqo cl (ioIÏsàh il ost vrai. mais l’important c’csl «Io soulignor Io rapport
avoc un visago do la monic «’-colc «Io pointuro «pic Varqo ct (ioIsl’ih.
l.cs gostcs sont tixos dos cotlo opoqlic. l.o porsonnago qlii Icvc «loux doigts
dans la frosqiio «Ic l’anjikand :Blissagli. p. Io) fait, Io gosto dos cavaliors «Ili I.ivro «Io
la ’l’h«’-riaquc. A I’anjikand clicoro tllussagli. p. 1(3). un porsonnago assis csquisso
Io gosto classiqlic «lit «Io I’«’-tonnciiicnt qui traduit «los oxprossioiis porsanos lcllcs qlio
«« mordrc Io «Ioigt «Io l’«’-toniiomont Il. «lusl-o (««Iiuyyor «guidon.

l.cs «Iotails «IIi costuiiic on rcvancho no sont pas illonliqlios a «:ctto opoquc a doux
cxccptions pros. l.’ariiilirc faito «Io rangs horizontaux «Io IamoIIos courtos «Iisposocs
vcrticalomcnt ost nottomont «Icssinoc snr lino frosqno «Io ’I’unisuq «Blissagli. p. 7U).
l.o curiclix cliapcali a rabat rolovc vcrs Ic haut ct. «Iccolipo par qliatrc arcs «Io ccrclc
quo porto un porsonnago «Io Varqo ct (ioIL’sàh Hindi-t a) pourrait bion «’ltro un souvonir
«Io la coitfo «pic porto Io cavalior point sur liiic tablotto volivo on bois provonaiit
«tu sanctuairc IIYII «Io Xotan cl quo Mario Illissagli situo au vue sioclo Illissagli.
p. Îitl) «il.

l Voir lino oxcollcutc roprodnclioii dans (".oo Widciigrcli. .Illiiii «un! .llunirhririxni l-Iligtish translation
rcxIsl-«l Il) tlio author . l.oiidros 1967. tlg. Il cl I I II : cottc pogo li porlc «los tcxlcs on Atoll-n l’crsc.
2 Surcry. pl. 7ms. A I’opoquo Ic plat appartonait a la colloclion tiniiiort’oponlos.
Il; Soulignons «pic cos datations sont tontos tort iucorlaiiios.
(I2 .INSJIH ’I.I..tII SOI ’Illz’A’ .Illz’l.lIl’l.tN-IIIIIIlI’JNI

Il importc ici «Io romarquor qlio «I’autros pointuros quo collos «Io Varqo ot (IoIÎsah
mais issucs «Io la momc ocoIc - - Ics angcs «Ili frontispico «Ili I.ivro «Io la ’l’horiaquc m-
font connaltro un typo «Io tuniquo. à un rcvcrs rabattu a droito «lu porsonnago «.«Ionc
a gaucho «Io I’imagc pour Ic spcctatcur) qui ost chIc «Io (Jizil «Blissagli p. 80). «Io
I’argciitoric iranionno du YiIIP-ix" s. Il) ct, «Io l.a.’skart Bazar 42v. Ilans cc dornior silo.
on survivoiit los souIs vostigcs «lc la frosquo «Io l’Iran oriontaI a l’opoquc ghazncvido.
Io costliiiio prosonto on ontro «toux traits qu’il gardora jusqu’à I’cpoqlio «Ic Varqo ct
(IoIsàh : Ics brassards «lori-s horitiors vraisomblablcmont «Ics brassards iiil’ttalliqncs
«Io l’opoqno bouddhiqlic [Blissagli p. I013) ct Ics trois lainbn-quins qui pondcnt «Io la
coiiiturc. l’oriiicr dotait qui concorno non plus Ic costumo mais l’art «Ili pointro. los
rondcalix qui «locoronl lc tissu «los caftans «Io I.a.’skart Bazar passciit par-dossins los
Iigiics «Ics plis sans on tonir compto. oomiuo dans la pointuro «Ili viit’lxiilï’ s.
A poll pros a l’opoqno on I.liskàrt Bazar «’Itait «locoro «Io cos frosquos. un minia-
tlirislc «Io Boy aclicvait lc I.ivro «Ics (Ionstcllations I-IUOIIOÜtI-It.llt.l;. l.’on y troiivo
Io socond typo «Ic stylisation vcstimciitairc «Io Varqo ct (lolsàh ct «los I.ivros «Io la
’I’horiaquo. nno stylisation Iin«’-airo on noir sur fond blanc. ropr«’-scntaiit avoc nno
graiido souplcssc Ics plis «lli vôtomoilt. l.cs tliniqucs y ont. «li-jà la proportion «Io Varqo
ot (Iolsi’ih ct Io pantalon Ilottaiit quo portont dans Varqo ct (lots-ah Ic boulangcr
«Io la prcniiorc iiiiniaturo ct Varqo prisonnior «Io Babî y ost roprcsonto idontilpioinont.
snr la constollation do l’crsoo par oxoiiiplo (Il). tic la coliiparaison avoc l.a.’skarî Bazar
«I’unc part ct Io I.ivro «Ics (lonstollalions aohovo on I()I() «I’autrc part. il rcssort donc
«pic cortains dotaiIs importants «Io l’iconographic vostimcntairc ctaiont «li-jà «’-tablis
au «li-but «Ili v"Ixi° sioclc ot quo la «Ioliblo stylisation r- coulcurs a plat ct motifs
«locoratifs courant par-dcssus Ics plis ou siiiiplo stylisation Iincairo sonplo - ctait
attostoc.
I’no dornioro part iclilarito «Io Varqo ct (iolsàh «tout il n’y a pas «I’oxomplo dans
Ics trois alitrcs manuscrits do I’«’-,colc soldjonkido s’cxpliqlio ontin par l’iconographio
«Io la pointuro bouddhiquo «Io I’Iraii (Iricntal. l.cs bonclicrs sont prosquo systoiiiati-
«pu-mont points «Iorrioro Io busto «Ics cavaliors ct vont jusqu’à iiii-hantour «Io l’anrcolo
qui los iiilorroiiipt. l.a iiiiniaturo «Ics gliorriors rononçant a combattro Babi IL’IIJI b
on otTro trois oxcmplos tri-s iiots. Il sutlit «Ic los rapprochor «los imagos «Io Bouddha
pointos a Bàiiiiyan ct a Ix’akrak. c’ost-l’i-«Iirc «los sitcs «Io l’Iraii (lricntal. pour on voir
l’origiiic. Un trouvc momo sllr Ics bonclicrs «Io Varqo ct (tolsl’ih la bordnro oxlcriourc
«l’or. souvonir précis «Io la naturo do co ccrclc qui ôtait la iiiandorlc, l’auroolc «Io
gloirc olichoppant Io corps ontior «lli Bouddha. t’iic tcllc similitudo prosontc liii inti-rot
consid«’lrablo. .Iointc a la roprosoiitation «In visago aux youx Iovos aux gostcs «Ics
mains. cllo sliggoro un Iicii «lircct «Ic Varqo cl (iolsi’ih avoc «Ics arcli«’-lypcs «Ic I’lraii

’t Siirory. vol. t Il. pl. 2I7.


1’ I)aniol Sclilniiiborgor. op. riI.. pl. XXXII. I, faco a ta p. 263.
Il lion") Boul-sin "Il. «-iI.. pl. -t Hg. 7.
I.li Ii«i.il.i.x IiI-: 11mm: Iç’r nous"! «la
bouddhiquo. Si l’on ajolitc a cola «Ics r«’ll’«’lrcncos coiislanlcs on littoratnro a I’idolo
qui ost un Bonddlia. aux «tomplos «Io la (lliino I) coinmo il a oto «Iit plus haut. on pont
sc «Iciiiaiidor si l’idoal «Io boautc humaino «Iont Io poi-ml- ost ompli ct «Iont la miniature
tix«* I’imago n’anraicnt pas été l’un ct l’antro «li-tinis on Iran (Iriontal pour la prcniioro
fois.
Il soiiiblcrait momo possiblc «Io prociscr au moins nno «Iato. Il y a on ctTct quolqiic
raison «Io slipposor «pic Io «« imita-«i ». coniili dos lc vin" sioclo on Iran oricntal. oomiuo
on l’a vu. n’avait pas oncoro attciiit l’Iran occidontal on on tout cas la rogion «Ic Boy
dans la sccondo moilic «Ili noix" si«’-clc. tians Ic I.ivro «los (Ionstcllalions «talc «Ic ltltlf
ltNltt-ltlltt on cITct. Io typo physiqno ropr«’-scnto no sc confond pas avoc lc «« Iilriliri’l ni.
l.cs yolix sont plus grands. la bonchc ost largoiiionl dossinoc. Io visago ii’oll’ro pas
lino oourbo ploinc.
Il no faut pas on conclurc lii’llivcmont copondaut quo Ioulc I’iconographic quo
fait connaIIrc la pointllrc «Ili vii"lxlll" sicclc a «la: iiivcntoo «’i l’lûst. I.a disparition
quasi-totan «Ic la pointuro iranionno ancionno. l’iinpossibilil«’- où nous somiiios «Io
rotracor cc quo «Iuroiit êtro los grandos ocoIos par rogions invilc a la prudcnco.
Nous avons pordn il jamais l’iconographic inazdoonno. (Ir nous voyons quo Ics
symbolos bouddhiqncs sont issus pour lino grandc part «Io I’Iran contrat. L’auroolo
«lc gloirc apparaît dans I’Iran parthc cl sassanidc bion avant «l’«’-trc coniili on
Indo Il). I.’u.’sni.’sa marqnc Io front «Ics «Iansouscs sassanidos ropr«’-sont«’-os sur los
aigniorcs. ou il avait probablcmont un anti-c sons l2). I.a svastika. «pic los Iranioiis
tonaicnt «I’aillcurs d’un passo prl’lhistoriquo. ôtait un signo Iargomcnt cmployo dans
Io symbolismc «Io la Iuinioro on Iran bion avant, qu’on cn trouvc la tracc on Indc.
lillo marquo «li-jà Ic llano «Ics lions. animaux solairos. qui tournciit autour «Io la timban
«l’or «Ioconvcrtc accidcntclloinont a Ix’alar l)a.’st (3). (Iotto tiiiibalc ost l’œuvro «los
orfcvrcs qlii travaillaiont dans Io Nord-(Inost «Io I’Iran a la tin «Ili Il" iiiillonairo.
Il y aurait liiic Ionguc rochorchc il ontroprondro sur la part oxactc qui roviont
a I’Iran dans la formation «Io l’iconographic bouddhiquo dans l’Indo ponotroo
«I’inlluonocs iraiiiciinos.

Il ost «Ionc vraisomblablc qu’il cxistait un cortain nomhro «Io traditions icono-
graphiqucs on Iran qui ont sorvi «Io fonds connnun tant au Bonddhismo qu’aux
aillros roligioiis. Il sorait imprndcnt dans cos conditions «Io protcndro ltlI attribuor
I’invontion «Io l’ioonographic ancionno d’où ost issuc collc «Io Varqo ct (’«oIÎsàh. Sclilos
Ics pointuros bouddhiqucs nous l’ont coiiscn’«’-o. cc qui dans la poinirio quasi-totalo
«Io «Iocunionts ancions no prouvc rioit.

I Itoiiiaii (itiirslimaii. Forum: cl Sultanat". Paris. p. (37. Hg. NI : l’llllrl’tllt" apparaît a iiiio opoqno
qui so sitlic ontro tilt cl 3l av. .l.-(’ Nimrud IIagh sur los frangos occidcntalos «to l’airo cuItnroIlc iranionno.
2 I)orothy Slicphord c sus" ail Silvcr in (Llovolaiid o; ’I’hr Ililllelin «if lIir «JIrchIiIal .tliisruni a] .-trI.
l.III. s 1966). lin. I7 A. p. 307.
Il. I.. Vaudou Ilorglic. .trrlimloyie d! l’IruIi .tlirini, I.c)«lc. I959, plauclio 2a.
tu .tS’SJhl ’I.l..tII NU! ’ lflz’A’ .IIIL’I.lKI.lA’-lillllll’.tXI

lin rovanchc. si l’originc «Io colto iconographio n’apparticnt pas n«’-cossairomont


au Bouddhismc. Io souvonir qu’on on avait dans l’Iraii iiilisliliiiaii «Io l’opoquo ghazno-
vido ct soldjonkido somhlo Iiii avoir cto intimcnionl li«’-. (Io fait a au minimum lino
valour «l’indication goographiquo : c’osl on partio sons l’ctl’ct «l’un rololir vors I’()nost
«Io la tradition «Io l’Iran oricntal «pic s’cst formoo Ia pointuro «lc l’Iran soldjonkido Il).
Iillo a inti-gril nno autrc tradition qui ôtait collo «Ili «Iossin linoairc «Io l’lraii «Ili Nord.
«ln .Iobîil. I’rolondro ovallicr Ics proportions rospoctivos «Io I’liiio ct «Io l’alitrc sorait
parfaitomont vain aujourd’hui. lÎii tcl iiiouvoniont «Io rotour vors I’llnosl on pointuro
n’cst nullomcnt slirproiianl. I)os mouvomonts siliiilairos ont marqu«’- l’ovulation
du «locor architoctural. «Io la coraiiii«pic. cl «Io la calligraphic. Ils ont ou tours corollai-
ros on Iitl«’Iralnro.

I.’origino iranionno oricnlalo «Io la ropri-sontation humaino on gonoral ot Illl


Visago «Io I.lliio on particlilior invilo a considorcr sous un jour nouvoau Io sons qui
a pu «’-tro Io sion. l.cs youx on amandc. los sourcils haut lovos. la pupillo qui laisso
apparattro Io blanc «los yolix. Io visago rond ct «’qa«noui «Iotini a Bàiiiiyàii ct il lx’aki’ak
ost. collii «los Bouddhas dans Ics corclcs «Io Iuiiiioro. prochanl on inoditant :2). .lc
suggoro «pic cc typo idoaliso sans rapport avoc aucniio roalito cthniquc ost la ropro-
sontat ion convciit ionnollc «tu visago do l’hommo il qui ost, conimuniquoo la coniiaissanoo
inystiquc. (I’cst un visago «I’oxtaso. Il a sans «Iolito oyoluo par «Il-gros. sans so modilior
fondamontalcmcnt. cl sans jamais avoir «Io signification othniqno. L’on n’a gui-rl-
prolo attontion. on cc sons. a la logondc rcmarqnablo qui couronno la soi-no pointc
slir Io fraginont «Io oarrcan «aux sopt contours» (hafl rang) «Ili iiiusoo «Io Boston 13).
Iillo ost ainsi coiiçuo : «« raI’Iuil-c IiviIli’y«in a: «lof-o l”«ir«i«I » : a I)«’-part «Ics Iranions «Io

la fortorcsso «Io I’orl’id n. l.cs Iranions on quostion «ml tous Io Visagc do Lliiic «tout
Io typo physiquo n’ovoquo cortainomont pas Io typo ou Ics typos qlio nous connaissons
aux Iranions. l.o pointro qui a fait oc carrcau connaissait ovidoiiiiiicnt los visagos
«los Iranions. S’il tour a proto oo typo c’csl. «Ionc bion «pic Ics considérations othniquos
no joliaicnt pas pour lui. l)n rostc tonto I’analysc laito pr«’-c«’-«Ioiniiicnt «Ili cyclo pictural
altosto quo lc pointro no pliisc jamais son modclo «Iaiis Io moiido «los apparoncos.
Il n’y a «Ionc aucuno raison «I’appolor cc typo «Io visago. Io visago turco-mongol oomiuo
on l’a sonvont fait on prolondanl «Io surcroît qli’il «’-lait parvonu on Iran avoc l’invasion
«Io (Iongis Khan I il) Il ost on fait. vraisciiiblablo quo I’invorso s’cst produit : quand
Ics Iranions vironl cortain typos turco-mongols - « nous savons par l’histoirc «pic los
poliplcs turcs tort lui-tangos no prosoiitaicnt «Ioja pas d’unito cthniquo A - ils durcnt

l, Assadullah Soliroii Ntclikiaii-tLtiirvaiii. Matoriaux pour sorvir a I’liisloirc do la pciiilnro porsano,


lII. l.cs sonrcos «Io la pointuro porsano soldjonkido on proparatioii .
2 .I. Ilaokiu. .Yriiiccllrx rrrhrrrlicx archéologiques «i llamiyan. Paris Itt’l’l. Voir par cx. pl. LXXYI. Pour
la comparaison «Ics porsonnagos «Io Y. (I. «lossinos sur fond do bonclicrs avoc l’auroolo «los bouddhas. voir
pl. I.YIII.
Ill S’ilrrry. op. ril.. pl. 706.
-t I). Solilniiibcrgcr dans son articlo «li-jà oilo cf. p. 267. Il. Il sur l.astikari Bazar souligiio qlio Io typo
n turc I apparatt avaiit l’opopoo iiioiigolo.
LE INIJIJA’ DE l’.-tIHJI’.’ Ii’l’ HOLN’LIII 9.")

Ics jngcr b-anx par r«’ef«’-roiico il l’idoal pictural «li-jà formo «Iopuis longtolnps. ll’Ul’l
l’iiiiago «Io la bcIlc turquo ollcz lliifcz parmi boaucoup «l’autros.
l)c momc los gostos «Io la miniaturo «ml polit-otrc unc origino symboliqlio
cortains gostos roproduiscnt prosquo sans crrcurs conx «Ili symbolismc bouddhiqlio.
ot cortaiiios soi-nos paraisscnt corrospondrc oxaclomont il cortains iiiythcs iiiystiquos
«Ili lllllllll’llt’llStlll’. oomiuo l’antonr on a fait la roiiiarqlio il propos «l’un plat colobrc (I ).
La priiiccsso pointc slir la coupc «Io la collcctioii lidscl Ford ll’opc üÎil) abaissc la
main gaucho cl l«’-vo la main «Iroitc on faisant oxactcmoiit l’abliaya inndra. Io gosto
«Io l’assurancc. Ici lu«’-mc Io inolivcmonl «los «loigts ost collii qlic l’on voit six coiils ails
plus lot slir los bronzcs «Io I’Indc. (I’ost lc gosto «loforiiic quo font los gardions du
I.ivro «Ics Chansons. lo gosto aussi mais sans «I«’-foriiiatioii «lli porsonnago rcpr«’-sonl«’-
il l’oxtrcmo «Iroilo «I’liii plat lustr«’- «tu llolropolitaii AIlISt’lIIII ll’cintnro iranionno l.
fig. fi). Il y aurait lino Ioiigiio oludc il fairc sur Ics tra«-os «Iii syiubolismo dos gostos
bonddhiquos dans la pointuro porsano soldjonkido qui «I«Î-Ilor«Iorait I«- cadro «Io coll.-
introduction.
I.’iiiiportant csl «Io constator on un mot qlio la stylisation «Ics porsonnagos dans
sos oloiiiciits los plus significatifs. visagos ct gostos. ost Iioo il la fois il la tra«litioil
plastiquc «Io l’lran (lrioiilal l2) ct il la symboliqlio «pi’ollo rcfl«’-lait.

Aupros «Io lcllcs parcntos. los aillros no coinplcnt pour ainsi «Iiro plus. IiIIos
oxistont copondant aussi pour los aillros clonionts «Ili canon «Io Varqo va (IoIsàh.
on particlilior pour los animaux. l.o ohoval au pas tout «Ili cavalior sc tionl nno jaiilbo
roplioo sur la tablotto votivo «Io Notan lBussagli. p. .39) convontion qui ost aussi coIlo
«tu ’I’abarcstiln islamisc cl il liiio cpoqlio plus ancionno dos bas-roliofs rupostros dans
l’Iran sassanido. La «plouc ost «Iojii nonoo «l’un «Ioublc nœud sur coltc tablotto votivo
oomiuo cllo l’ost aussi slir cortains plats «l’argont «Io l’opoqno sassanido martolcs au
iIIPsicclo ap. .I.-(I. 43). l.cs alitrcs animaux ont I’rcil rond avoc nno sortc «Io riro. oomiuo
l’on voit slir los totos «los rincoaux aniiiios «Io Varqo va Goliath l-t dans Ics pagos «Ili
I.ivro «Io la ’l’horiaquo «Io Paris. la t«’-Io «Io I’onagro «lossino on bas ct il galiclio «Io la
«sconc agricolc Il «Io cc «Ioriiicr ouvrago Il I’cinturc Iranicnnc-I’ fig. ltl) no difT«’-ro
on rion. aux oroillos pros. «Io la loto «Ili chamoan do la tablotto votivo. l.cs traits y
sont placés au lii«’-mc ondroit. tra«-os dc la momo main, croirait -on. lit slir nno frosquo
«Ic Qizil «li-colivorlo dans la ««grotto aux stallics » l’Blissagli. p. 71’) Ics zcblis sont
somblablos il conx «lli Iivro «Io la ’I’h«’-riaqlic «Io Paris ll’cinturo iranionno l. fig. l0).
l.cs plantos bolas sont trop raros dans los pointuros qui ont survol-n pour «pic la
comparaison ontro Io canon «Ic Varqo ot. (IoIsiih oI la pointuro «Io I’Asio contran
pliisso otro poursuivio on cc qui Ics conooriic.
Pour Ics clonionls «Io la naturo on rcvancho cllo n’ost pas impossiblc. l.o ciol ou

Il NIcIikiail-t"binant. a Trois iilaiiliscrits n. op. rit., Icgoildc dl- Ia tlg. Il. p. Ils.
2 Nlclikiaii-llluryani. L’uryriilrric cl la liroutr iraIiirIix. up. cil.
Il. .I. Urboli. Il. ’I’rcvl-r. Urfoi-rerir Naxanidr. Moscou-l.cniiigrad "03.3. pt. a. il.
titi .tNS.tIIl’I.L;tII SIN’Ilk’A’ .lllz’l.lll’l.t.Y-l.’IlIIlI’.I.VI

la lcrrc sont volontiors rojirl’lsonhïs on «Ionii-lllno. .I’ai sliggorc aillolirs qlic c’osl Iil
lc rosnltal prosquo alitoiliatiquo «los roproscntat ions do paysagc dans Io cadro circulairo
«Ics plats on argont cl on coraiili«pio. Or los plats «I’argcnt on quostion sont oolix «Ili
’I’abarostiin mazdocn dont l’art «lovait niarqllor chui «Ic .Iobiil Il). l.a naturo oomiuo
l’un «Ics typos humains ot oomiuo la stylisation Iini-airo «Ili «Irapo nous ramoncrail
«Ionc lino fois «Io plus il nno ooolc «lli .lobiil.

2. l.cs lois «1c la composition.


Il aurait «la: particuli«’*roiiicnl lililc «Io pouvoir romontor aux originos dos lois
«Io la composition. (I’csl ici plus «IiIIicilc oncoro par «lofinitioii quo pour los clona-lits
«tu canon. l.cs frosqlics coiisorvont cos «Icrnicrs alors momo qu’cllos sont il l’olal
fragmonlairo. l.cs «Iobris on rcvanchc no pormcltcnt pas «Ic jiigor «los caractoristiquos
ossontiollos «Io la composition : il faut pour cola I’onsomblo «Io l’o-uvrc.
Pour co qui ost «Ili principo «Io syiiictric copcndailt. on polit voriIIcr jlisqu’il un
cortain point qu’il ’anjikand on tout cas il «’-Iait «li-jii bion «’-tabli. Ainsi Ics ««jouours »
rBussain. p. It’i) sont syml’itriqlics los uns dos aillros.
l.o format horizontal ost proforo. l.cs sccnos «Io combat dans Icsqliollos «los
cavaliors s’afTrontont [Blissagli, pp. 4445) so «li-roulont, on longs bandoaux compris
ontro «Iolix rangs «Io portos. l.o cavalior occupo prosquo l.olito la hautollr. (l’ost Iil
un horitago plus violix oncoro dont on rot rouvc la tra«-o il l’époquc sassanido dans
Ics bas-rolicfs. il l’opoqno parlhc il luira-Iinropos. il l’opoquo a«-Ii«’-m«’-nido il l’t’l’Sl’lIIOIIS

ct. dans l’orfcvrcrio ot Io bronzo iranions «Ili Nord-thiost «tout Marlik a rovclo los
sculs oxcmplairos «li-colivorls dans nno fouillc sciontifiquo graco il Ia «li-torniination
«I’Iizzatolla Ncgahban 42). Au velxip si«’-clo I.ilskiirt-Bazàr parait confirmor «pic co
principo continuait d’otro rospocto. Bion qlic Io haut «Ics frosquos fasso «lofant, il ost
probablo «pic los «Iignitaircs occupaiont toutc la hantour «Ili rogistro qu’ils «locoraiont.
I.a loi «Io la aluni-ration. aulrc grand principo do la coiiipositioil «Io la pointuro
iranionno durant la fin «Io I’«’-poquo soldjonkido. ost tout aussi «lillioilo il vorifioi aux
opoqnos rccul«’-os. l’IlIo supposc on cfl’ct dos «mivros intactcs. l.’nniqnc manuscrit
«Ili Y°IXI° s clc. Io I.ivro «los (Zonstcllations. par son such momo. qui ost «l’iIIlistrcr
par nno imago unc constollation «lonii«’-o. n’cst d’aucun scoolirs.
l.a.’skarl-Bazûr il oot «’-gar«l fait oxcoption. Ilaniol Schluiiibcrgor sigiialo. dans
son articlo pr«’lliminairc. sans aocordcr autromoiil «I’iiiiportanco il cc fait. Ics noilibros
«los porsonnagos l3). quatorZo sur chacun «los massifs on «’*«picrro. huit slir chacun
«Ics massifs littoraux lui-«tians. Il ajonlc quo los massifs latoraux cxtr«’-mos au nord

Il A. S. Molikiaiivtlliirvaiii. L’aryculrric rI Ir ’II’UIIII’, cll’.


2 Iizzalolla Nogalibail, op. cil. z Io «Il-cor dos pri«icipans timbalos «l’or ost ordoiinc cil rogistrcs slipcrposos
parlois moulu soj s par un «’ «mon! z lit.
.3 l)aiiiot Scliluiiiborgor. - l.o l’a is (iliaznovidc «Io I.iislillart Bazar l. Noria XXIX. 3-1, lttîi2. p. 262.
l.I-.’ Iltl.ll.-lX DE l’,lIl(IIi ET HOLSÂII il?
sonl ruinés du sorlv quo lion na- poul ôlr4- assurés qu’ils oient i-li- (lin-ori-s do uni-uni.
Mois (’Il’sl probablo, poursuit-il. c-l Io nomlm- lolnl 4I4-vuiL illll’lnllN’ la soixnnlninv.
Nihésilons pas à Mn- plus précis : il nlovnil ôlru 4l4- soixante i-xm:l.mnonl, nuln- cliilTro
(l0 lu nunn’irulion qui gouvornv ln «Iislrilvulion ll1"S oïlônn-nls (l0 l’url iranion tlt" Iiuulo
f-poqIn-. on partit-ulior linrgvnlc-ric- il).
L’on pc-ul dom: lc-nir pour cortain lllll’ la: nunn’-rulion obsvrw’w par h- pointu.-
(l0 Yanrqv 0l (lolsàli r0lllUnlv. rounuo los nuln-s lois «Io la (’UIIIIDUSlllOll vouunv los
(Mm-nu «lu muon. à uni- i-poqui- qui no s0 silin- pas plus lard quv los nlonlours uln-
lïun Iuillv. Solon loulv vraisc-ulhluna-o ("lll’ a lui-Inn (ll"S sonrcos ln-uuvoup plus :un-ivnrn-s.

Qui-ls (IIIP SUlPIIl los (’ilônn-nls considérés. loul incliquv donq- quv lu pointuro «ln
anqi- Yo liolsâll ropiw’rsc-nlv un slaulv tardif d’un :an «lonl los rihgli-s i-l los convontions
Mania-ni lisons Ilvpuis l()ll;!l1"llllb5. l.cs sonrcos i-n sont, pn’i-islalnliqlws 0l c-Ilvs sa siluvnl
pour nno larga- pnrl dans l’lrun Urinnlnl (1’). (I’vsl à Il!!!" ronrlusion idontiqno quinïnil
«li’ijà voinluil l’unul)s4- inli-rni- «lu ll’Xll’. Los spiwiulislrs lll’ la lillMïIlllrv iranionnv
siuwonlc-nl pour ronsidi-wr qu’nussi l’ion la llnïlnnliqui- «Io lu poaïsiç- iranionno, la-lln-
qua- nous lu saisissons ou n’Pj’x" siôrIv. quo son nlmlc- clï-xprossiou :Iw-v si-s un’-luphorvs.
roprôsvnli-nl un slnilv évolué, un moulvnl rlussiqln- 4’" quolquo sorti. (l’un ilinôraiin»
clonl nous ignorons los flapi-s :uilôrii-uri-s.
ll ost vrzlisc-mlilnlflc lllll’ li- pm’ullèlq- vnln- lic-xprvssion Inti-miro «il ll’ langagi-
pirlurnl lol qu’il u été esquissi- dans roll" éludv, romonli- êgulvnn-nl il ("ullc- (npoquv.
Si un dépit du Iiiclvnlilé l’onclnnn-nlnlo qui rupproclnl In clômnrvlu- du lillérulvur
cl (lu poinlro. on 1l«’-pil Iln- lvur mmlnuno- inclilH-ronc-c- à I’ôgnrcl ulu Iuolnli- (la-s "munit-nuis
cl 4h- lzi voulingvnw, Io lll"ll nï-sl pas loujours (lin-cl vnll’v I’ilnugç- o-l l0 pot’innhm’vsl
lllll" rlnu-un ilos doux nrls inuit évolui- 4lr lançon nuionolnv. l.o poi-lu "nul, islamisi-
svs llIÔnws sans loujours Si" pri’mrcupvr «IT-limiinlr loub- vonlrmlirlion on qulii-rv
IlllllOSOlllllqlli" pur a-xn-mplv. l.o prinln- pour su purl mon :nlnpli- (ll’S [hi-nuas Visui-ls
marin-.- (lll lrolnltlllismv. lc-ls quo ln Inulnlorli- ou auréoli- 4lv lluuiJ-ri- onlournnl l0 corps.
à do nouvvuux sujols l4-ls qui- lll’S «mulii-rs à" (li-turban! sur Io fond (lu lnouolivr. Lu
trudilion pii-lumlo Mail 4liîll)()ll1l vu à quoi il vulvinluil s0 ronforlui-r. l.c-s lllÙllll"S
Visuols m’oil prolmlpln-nn-nl m- jaulis ln lrmluclion vx;wla- (li-s llii-inos lillûrnirvs.
Huns lu mosuro on wux-ri s’i-luivnl porpi’llui-s :ippnn-innn-nl. lc-llo que lu lrmlilion
(lu Visugi- du l,!IIH-. la rorrvspontlnnw avoc llnrvlnïlypc- visuvl sn- Inuinlonnil («galonnait

l Âli-Iikizin-1iliinoni. A. S.. L’uryrnlrrlr rl Ir hmm! irunirnx, op. ril.


Morin-l qui ou nm; un pouvuil vounnllrc- [vs [rois Inunusn sn-lnljouknlo-s «huilés pur nolis dans
- I’rinlurr lrunirnnr l u ni lIlPII Minimum-ni Vurqv PI (hullâh. skis! donni- lwzilwinllp Il" unil pour 4lùlnonlrrr
D m- tlî’ Ioul liu-u c-nlrn la prinluri- bouddhiquo m. Ia-rriloirn-s nuxqucls il roi-ouin." pour-Ion! h- i-nrucli-rv
n orivnlul Enluminurm, up. ril., p. "1.3" cl In-s nmnuscrils 1h- lilrun urirnlul isl’ Iniquc- quIil vollnuismil.
in savoir li- Knlilu 4-! Ililunu duli- par lui «ln- llîm. lvun SlflIoukiuv n (Tri! dès Illiilî nch nno intuition
romarqnahlo fllll’ lï-Iôlnvnl ronllnun il in 3l i ’opol ni:i i-l un ’liurkc-slnn n-Inonluil il nno sourw iranienne prè-
islauniqunn Mais il liâl rrln ïllllllû’ c’vsl-à-iliru imuiruno (mi-iilmilolv. 12L Lu I’rinlure lrunirnnr mus les
derniers .llzlnisidrx r! lm ll-Ithuns. "rugi-s, p. l6l. L4- prolIIi-nw ll’i-usI-iublv «ln-s oriL’iuvs 4h- ln pointuro irunivulu-
svldjoukinlc son: [ruilé clous uuv MINI." St pari-v.
lm .lSSJlH ’l,l..llI 5017(le .lllz’IJKI.lN-IilllllIIlNl
En ravala-lia (li-s Iiinslanl, ou la Iiouvcllc raligion musulmana vidail da son aonlanu
la syinliolisuia da Iiauraolc qui anloura la corps ou das gaslas lmuddlliquas. un diwalaga
apparaissail inavilalvlanlcllt anlra Iiinlaga al Il! Iaxlc.
Un paul, prémuni-r aussi quiil y avail non sauIaun-nt un aanon l)ll’ll lixi- dans
sas ali-Incnls intIiYidlIcIs. visagcs. gcslas, animaux. mais aussi lui raparloinr da llicnn-s
(l La couilml singuliar», «a la maître al, la, disciple » lransposé dans Yarqa al llolsùli
an « scana du cliangaur n, dans Io Livra da la ’Iihcriaqua au «Médecins da I’Anliquila »
ou alfaclivcinanl las médecins sonl au-ompagni’rs da Iaur discipla.
Au inflxul" sièala la painira conlinuail da raaliarcliar dans cas "lainas ca qui
pouVail aira Iransposé pour sliccordar ach son chla. I.iaccord sa lai ail plus ou
moins hian al parfois nié-nia fort mal, on lia vu.
Don paul sa damandar loulaiois si Ics lhanias al las arclialypcs ancians avaianl
vraimanl cassa loul a [ail clii-Ira « lus n aval- Iaur sans S)’llll)()llllll(’. I.iiIIuiuinaIionisna-
musulman. -- la mysticisma asi-riqi 7- salait davanppa an Iran Urianlal sur las "aux
Iuôlnas d’où la lradilion pialurala rcvanail vars Iilran ccnlral. I.ilsnlaïlisnia mail
proloinlcmenl marqui- m-s manias ragions. I.iiisolarislna, cl un asoli-risma a plusicurs
«laguis. n’y Mail pas un vain mol.
Il sarail surprcnanl qua Ics signas da racinmaissanaa an aianl loujours clé Iiniilcs
au Varlia. Ils onl du clrc lraduils aussi dans I’iinagzc. Iloil-on au voir las indiccs dans
carlainas aonw-nlions du canon du- cclla apoqua saldjoukida 1’ IJoil-on croira qua aaIIa
nulnaralion das i-Ii-iucnls aul parfois una signilicalion saarùla 1’ Si Icl asl pauI alh-
Ia cas, nous «lavons aapandanl aonvanir qua nous an avons pardu la clin

I il: RI I’lelll Il) 3l li NT5

(la! assai ainsi qua la lrarlualinn qui I’acconipuqna a fui! llolijal (l’HIic lhi’sc Ilc «IualnI-a!
da II-oisii’nia cycla saulanua à la Sur-hulula (lamai! un jury mniprananl: J131. (iilin’l’i
Luzur-(l. ,n-ufassaur a la Snrlmnna. (lircclaur 11a "lima; (IIauila (Julian. prafi’ssaur il la
Sur-Imnna. présida"! du jury al (iuslnn Iliial. profasscur au mua," da Franca. .I’aJIH-inia
iri Ioula ma raconnuissancc a mas profassaurs qui "fait! soulait" dans Ics lravauœ. .Ia
lians a souliynar nia dalla aurai-s (iiIIwI-l Luna-il du"! la connaissalm’ approfondir du
parsan archuïqua m’a alun-qua main! [alu-pas. .Ia ramarcia [ras ricanianl M. Ilayrnlluh
Ürs. pour l’aulurisalinn quiil "fa ganércuwmcnI acrnrdéa (la publiar dans mon [curai]
da [basa la manusaril du muséa du ’l’oplmpi Sana, (Inn! il assluna la dirarlion;
Jim Fili: ÜgÏiilmau, cnnscrmlaur au ÂIusa’a du ’I’uplçapi. qui a au lilibliyamica
(la faaiIilar las prisas da ruas; il]. Iinunanual Lamclla (lin-(lain- (la liIninluI Français
(l’.-lm-Iiaolngia il’lslanlml al Almc Larnrha a qui ja (lais d’avoir pu éludiar à Islunbul;
J1. .vlru (iiilar ramtmluahla phaloqrapha lurc. aulaur das phalaqraphias raprmluilas ici ;
cl la (lanlra Cullural Iranian (la Paris qui a suluwnlianna I’imprassion (las qualra
mulaurs. Cal assai as! dédia a la maman-a (l’Ahmail Alas qui ancoliragaa l’aulcur a
anlrapramlra callc iiil’hd’.
’aris. ler août, I968.
Un.
ixia
81’ L’I In (.nlsùli Han! Il niai son nul.- cl. pin-ni: p. lïll al lauriulc p

V I l f Il
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a lirillïili lua Ilznlri Il. Mluau plumu- p 12.1.»! IWJI’IHIv p
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Il 3U In I influa. .Iu i alun-u Ilv’l:lll Ics IrnIIpn s :IiMIn-u al .II- l’album] IIII"IHI’ p. Il?! .-I lacun-Ii- l. 11H .
LE ROMAN DE I’.lll(lli ET 6013.1" 09

VARQE ET GOLËÂH

TRAIN iC’I’llIN

Au nom du Saignaur d’au Haut at d’lci-bas’


Dont ltÉtra lut la souraa da ca, qui ast vanu a "Être

Illuminataur du solail oriental


lita ’ataur «la la voûta azurait

Toi, qui embaumas la souilla da la brise ambrai:


Toi, qui ordonnas le (lastin da la parle orphalina
Toi, qui n’as point de visaga at qui tracas las visagos
Toi, qui n’as point d’étoila al, qui tais paraltra las étoilas

Matin! du monda qui pardonnas ct qui accomplis Ta volonté


Saignaur hors (du monde) des causalités, Nourriaiar
Il. si Tu nianlèvas point ma tala da la poussiara da la voia
J’irai prôsaular la Bianhcuraux (l) comma mon inlarcassaur
La Salut dessoude de Celui qui connaît. et qui décrète
Sur la jardin du Ilianhaureux la llaahémita, [2)
I.lintarcassaur das nations, la saaau das annonciateurs
La llrmamaut da la prophétia. la luna des purs
La clé de la porte qui conduit au trésor du Saignaur gloriaux
t.’ottiaianl (la la guidant-a, la parla du colTrat (la l’Ami (3).

La roi du aial du destin qui mat au branla las cohortes


La lune des llachémitcs, la Solail das Qorayii (4]
10. Qua milla banédiations du aréataur du monda
San aillant vars la jardin du Prinaa das Envoyés
O l)iau, puisqua jï-spèra an ’l’oi
lûxauaa cal aspoir qua ja mats au Toi
(tondais-moi sur la voia an sarta qu’à chaque pas
Sans cassa ja, donna au souilla pour te satisfaira

t ’I’rolnpa par la misa an pagas (la Sala, j’ai axalu il tort ca distiquo da la nIIInarulalion das disliquas
[nota ila aorraclionÎ.
l) La prophala SIuhanunad.
il l.a propbata Muhanunad mambra du clan das Ilùàim voir I-Inc)clopadia du Itlslam, Paris I936.
pp. 685-703, al. p. 6m. 11a disliqua asl. an araba dans la laxla.
Il L’Ami da Iliau Xalll MIMI V Abraham.
il Tribu dont ta’ "l parlia la clan des Ilüâim. La tradition qualifia la proptiala «la u prophata kuraishila o,
ct. I-analopadia, articla Kuraish. pp. IlNllsllU’l.
I00 ..t.s.s..thl’LI..-lll SÛI’IH’LY .lllfl."il.lN-lJllllil’JXI

Enseigne-moi la reconnaissance quand Tu me donnas un trésor


Donne-moi l’endurance quand Tu mteiivoies la soultrauea
Ne me l’ais point perdre ma dignité de honte du pécha
Puisque je suis poussière, acquitte-moi de mes fautas
la. J’attends cela de Toi. à Créateur
Qu’au jour de la Résurrection Tu me donnas le salut ;ll.

A la louange du SulIan .llahnu’ul, que Dieu l’ail en sa pilia

Ami des princes, roi des souverains


Dont haute est, la pensée et favorable l’étoile

Altesse qui par la pensée se hisse


Foule du pied la crête du septième ciel
Que la fortune soit toujours son amie
Que la Seigneur du monde l’ait en sa garda
Que la fleur de sa fortune soit fraîche éclo au long des mais et des ans
Que sa grandeur et sa puissance soient sans limites
20. Que le sort la place plus haut que Jupiter
Atln que sa puissance s’élève jusqu’au ciel

Que le monda ne sa dérobe pas à ses sentences


Que les astres (li-posant leurs baisers, à ses pieds
Que la terra ne puisse porter le poids de son trésor
Que la fortune na casse de pourvoir a ses délices
Dans sa munitleanea. aïest une nuée qui répand la gainerosita
Dans sa vertu. c’est un océan plein de gemmas
Il prend pour jouet de ses combats le lion des solitudes
Il prend pour serviteur de ses banquets le paradis célesta
’25. l.’l-2dcn est là ou sont Ses amusements (2)
Le Feu infernal est la où situe son épée
La printemps (3) est la ou parait Sa Face
La Paradis est la ou il a coutume diètre
Point, ne se répand l’espoir comme se répand sa munitleanea
Quand rit son glaiva, l’Échéanca. pleure

La l’irmament est lï-salave des degrés. (que gravissent; ses aspirations


(Zar son visage est nimbe de gloire impériale
Nul hormis lui ne mérite la louange
Nul si ce n’est lui n’est, digne «une loua

30. Aupras de sa clamencc la montagne ira pas de poids


Auprès de Sa nature le vent n’a point de couleur

l lei prend tln la doxologie d’une balle inspiration religieuse composee au vinelxiv° siaale a partir
des cinq premiers dystiquas du grand roman mystique de waajù Karmanl, llnmay o llomayùn.
il; c amusements n rend rani propose par Sam a la place de rây, a conseils n.
xIl: Un peut comprendre aussi c La Iemple bouddhique est la ou parall sa Face . car il est aussi beau
que les ha! d’un temple entierË. Pour ma part. je pri-térarais cette version.
I.li 1:01le DE l’ange: ET nolfljll ml
Le monde est toujours attache à sa gloire
Car de tous ses exploits les siens sont les plus beaux
Pour qui se sourie des atTaires du royaume
Il n’est de nom plus béni que le sien

Le royaume entier est à la mesure de son ambition et de. son poids


Le monde entier est a la mesure de son talent et de son savoir
L’univers slorne de ses marques
Le gouvernement est réglé par ses dispositions
34’).
La sphère céleste est prisonnière de son visage
Le monde n’aspire qu?! sa bienveillance

Que son visage soit de rubis et son aime emplie de joie


QuliI soit. toujours le Maître du Monde,

Qu’il vive au long des ans joyeux et allègre


Quïl vive insouciant des terreurs de ce monde
Que par sa presenee s’ôpanouisse le cœur de ses amis
Comme le ealiee de la rose éelos dans le jardin
Qu’il ne subisse aueune peine jusquiau Jour du Rassemblement
Ni ses enfants ni ses riehesse ni ses biens ni ses trésors
.10. O Ayyùqi. si tu as quelque intelligence et quelque entendement
Mets-les au serviee de Part du panégyrique
Bel-herche de tout cœur la bienveillanee de Sultan Qazl
Chante de toute ton âme la louange de Soltàn Malimùd
Abo’l Qàsem, Roi de la Religion et des États
impereur du Monde, Prince des Nations
Le monde ne verra point, le llrmament n’engendrera point.
[le preux, (le sage, au beau visage tel que lui
En son etoile, en sa perteetion, en eliaeun de ses talents
list celé liinllni

1..). Dans sa munit uee il est un nuage porteur de dons


Dans sa seienee il est un océan de eonnaissanee
La munitleenee et la noblesse sont le eorps : il en est la tete
Le talent et le savoir sont la tète : il en est le diadème
’ar son talent. il est la parure de llunivers
lin toute science il est l’orgueil des Fils dlhlam
(à) land il déploie sa munitleenee, il y met tout. son honneur et son prestige
(Iar il possède. les trésors et les riehesses et la gloire

Que le Seigneur du Monde soit son Ami


Que de tout mal son Seigneur le préserve
L’arbrisseau «maux premiers jours du printemps nouveau
Tu a sais plante lors de ta tète a donné ses fruits
102 .-tSS.rtlDl’l.l..vtll S()f’llh’.V .tllz’LlIi’lJN-lillllll”.vl.Vl

Dans le jardin (le ta liesse sous une étoile bénie


Nul n’avait semé d’arbre plus merveilleux

Un arbre qui a pour toutes racines la connaissance


Un arbre qui a pour tous rameaux la liesse
Un arbre qui a pour toutes feuilles les délices
Un arbre qui a pour tous fruits les ensoignements
Des fleurs éternelles s’attardent sur lui
Qui jusqu’au Rassemblement ne perdront ni odeur ni couleur
Dans chacune de ses feuilles sont mille séductions
Dans chacun de ses parfums sont mille douceurs
Maintenant que s’épanouit ce rosier nouveau
Au Shah portes-en un souvenir
lin disant : ce bouquet de roses a pousse sous ton règne
Sur chaque pétale de rose ton nom est gravé
Fais en sorte. maintenant que jusqu’au Jour du Décret (l)
La liesse de lui ne s’écarte pas un instant

Car jamais ne deviendra vieille


La rose fraîche qui a pour racine le Verbe

Commencement (le l’histoire

60. Le Verbe est supérieur aux biens et aux richesses


Le Verbe est supérieur au trésor somptueux
Le Verbe sutlit au poète pour toute source
Le Verbe sutlit à l’homme pour toute parure
De celui qui sait entends le Verbe, écoute
Car rien d’autre n’est venu du ciel sinon le Verbe
l e Verbe entralne la tète de l’homme vers la sphère céleste
Le Verbe entralne la montagne vers la plaine
I c Verbe. te rendra faste ce qui est funeste
A

Le Verbe montre le chemin du Paradis.


65. J’ai dit en un beau Verbe cette légende
Que nul n’avait dite avant moi
Pareille histoire, nul grand, nul roturier
Ne la dira sur ce mètre, en ces mots. tout entière
J’étais la dans ma cellule renonçant à la poésie
Le début, entretemps fut résolu

(l) Le Jugement Dernier est :IÎI i (li-signe, entre autres, dans le Koran.
LE ROMAN DE VARQE ET 1501.3.1" l03
Pour ce diadème princier
Je prendrai la parole en langue darl (l).
Nul doute que le vers pare le Verbe de couleurs
La mariée se pare en se fardant
7U. .le parerai mon verbe
A Itintelligenee je. demanderai la beauté
lin vers je mettrai une étonnante, aventure
Tirée des récits Tazl (2’) et des livres Arabes

Ainsi ai-je lu cette histoire plaisante


Tirée des récits Tant et des livres de Jarlr (Il) :
Quand de La Mecque le prophète Abtahl (Il)
sien fut à ï asreb (5)] et que les unaires de la religion slalîermirent
Il répandit parmi les Arabes la religion des Purs
Les tôles des rebelles roulèrent dans la poussière
Il etïaça du cœur des impies l’impiéte gy
il
Par le cimeterre et par les preuves de la prophétie
Toutes s tribus Arabes
Se soumirent à la loi et a la religion
lin ce temps-là il était une tribu
Par ses couleurs, par son spectacle pareille a lïvtrsang de 5mm (6)
Un eût. dit de ’ant tant de biens et de riches.
Que c’était un pays chargé de parures

llanî Sayba ôtait le nom de cette contrée


Elle avait une armée guerrière et ardente
80. lit à sa tète deux maréchaux a liame altière
Valeureux, favorises par leur étoile, vertueux
Deux maréchaux tous deux de même sang,
Frères iss 1s de même père et de même men:

(les deux maréchaux a ’aient pour nom


L’un llelll (7) et liautre llomam
I.ialne ôtait leste (à) et souple
Il manifesta des lielilanee sa subtilité

"l; lin persan.


Il. Nom donne aux Arabes en Iran dans les premi rs temps de l’lslam.
Il; l’oele arabe mort au début du "IF 8.. dans la Yamz’una, croit-on. celebre pour ses satires. Il est,
manifestement. cite au hasard comme pnete arabe par excellence. si ce n’est pas une erreur du copiste.
’l Le prophe Mnhammad.
Fi Nom ante- Imique de Sletline.
fi; Le dessin sacre on peul-être le temple 1’ de Muni. lraditionnelleinent cite dans la litleralure persane
pour sa lit-ante xVoir p. 47 Il. l .
Je ll s’agit "aiseniblablenn-nt irone erreur. Partout ailleurs dans le rainai: ce nom est ortlmizraphie
llellll. Il en va de même dans les versions populaires de Yarlp- et (iolâah.
IN; Leur" incertaine.
IO-I .«Issglhl, ’LI..’I Il SU L’IIEN .Ilh’L IKI.IN-l.’llllf I’.-l NI

Celui qui s’appelait Helâl


Avait une tille à l’image des houris
85. (l’était un cyprès taillé
Déesse pareille au temple empli d’on’randes

(l’était une gemme illustre


(l’était un rosier odorant. et coloré

Son père lui donna le nom de Golèàh


Parce qu’elle avait un visage éclatant, parce qu’elle était de la race des houris (l)

Il n’y avait point et jamais le ciel ne lit naltre


[filtres tels que Golâah et Varqe, I’ardcnt amant
Ils étaient comme deux cyprès dans le jardin
Oscillant, comblant les vœux de leurs amis
L’un aux joues de lune. l’autre à la joue de tulipe,
L’un aux bras d’argent, l’autre à la taille de cyprès

Ils vivaient ensemble


Parce qu’ils ôtaient cousin et cousine
Par l’accomplissement du Décret et. par la volonté du (Iiel
L’amour les lia des l’enfance l’un à l’autre

Le cœur de chacun s’emplit de tendresse


L’âme de chacun s’emplit d’amour, (le timidité, de pudeur

Les cœurs de ces deux palmiers s’êprirent tant


Qu’ils ne soultrirent plus d’être séparés un instant

95. Le cœur de. celui-ci n’était point comble sans celle-là


(telle-là ne trouvait point un moment de. paix sans celui-ci
Le cœur de l’un et l’autre des leur enfance l’ut atteint
Ni remède ni ruse ne purent les guérir
Quand le destin les eût fait vivre dix ans
On les envoya auprès d’un pédant

L’enseignant se hâta de les enseigner


Alla que tous deux devinssent savants
Quoiqu’ils fussent consumés d’amour
Ils apprenaient sans Iln la science
100. Lorsqu’ils en avaient Ilni avec le magister
Ils allaient l’un vers l’autre emplis d’amour

Il portait ses regards vers elle


Poussait un soupir glacé et pleurait
Elle tournait les yeux vers lui
En se lamentant elle exprimait le chagrin de son cœur

il) Ici s’interpose une lacune de quelques vers.


LE llU.ll.I.Y DE I’.tlf[)l:’ ET (501,51"! l05

Quand la place du maltre était vide


Les cœurs de ces deux victimes du destin
Se confondaient dans l’ardeur de la réunion
L’angoisse de la séparation les quittait

105. Il recueillait de ses lèvres le nectar


Elle se. mettait à lui demander pardon
De ses tresses il défaisait les nœuds
De ses boucles elle dérobait une mèche
D’elle il buvait le pur nectar avec. délice
De IllÎ les cheveux elle (saisissait?) (1]
Quand le pédant revenait
Ils étaient confondus et indécis

Ainsi apprenaient-ils la science


D’amour leurs cœurs se consumaient.

Il". Pour ces deux malheureux soulfrants et tourmentés


Sombre était le jour et trouble le sommeil
Quand ils alteignirent tous deux Page de quinze ans
Ils devinrent par leurs talents (les soleils de perfection
Ils devinrent tous deux comme la gemme dans sa coquille
Ils apparurent tel le soleil dans sa gloire
Ils apparurent parés de talents et de savoir
Ils se montrèrent poètes et prompts à la réplique
De Varqo le savoir et le jugement se révélèrent tels
Qu’ils eussent par leur force soulevé des montagnes

I"). (le chevalier vaillant qui à l’instant du combat


Faisait. a la panthère d’effroi verser des pleurs de sang
Par sa force tordait la tète de l’éléphant
De sa flèche perçait le cœur du lion
De son cimeterre fendait l’acier
Par sa force soule ’ait des montagnes
(2e brave qui sur le champ de bataille
De la mer aurait fait jaillir une obscure poussière
Malgré tant de majesté et tant de. pompe
Avait le cœur atteint du mal d’amour de Golsah
Il"). Nuit et jour il était dans les ehalnes de l’amour
Lui qui dès l’enfance avait en le cœur frappé

Au sein de sa tribu, parmi les Arabes,


A tout moment. la Imit et le jour,

(I La leçon que donne Sala en la faisant suivre d’un point d’interrogation esl douteuse. La phrase est
sans verbe. Je traduis ml «muni.
hm .tSS,-ll)lÏl.l..-lll SOl’IH-IN MELIKI.lXJIIlIlH’JNl
(l’était une idolc gracicusc ct belle
Aux yeux du! cornaline ct aux deux trcsscs dc jais (l)
(l’était une lune éclatante sur un cyprès
Sang du faisan répandu sur la Iunc
au jctô de la tulipc sur la perla
Nœud étalé sur le cyprès dlargcnt

l’lïn. Ayant la huis étalé parmi liamhrc


Ayant liai-icr ci-lè sous la soio
l’étalcs dc jasmin sous dcs boucles cmhaumécs
Bouclc sur boucle, ccnt mille maillcs
Coiffe diamlirc poséc sur la rosc
Étendard dc jacinthe rien-rmé sur l’épi

t n tout dc gracia chaque clu-vcu tel un c mlm 0 (2)


Chaque trosso ondulantc. chaquc boucle telle un c jim n
fics naira nards" - (3) décochant lvurs traits il
.h’aicnt parmi Ics Aralics répandu son sccrct

130. lin la tribu dcs liant Êayba il ".0" rcstait aucun


Qui nc chantât lc, poèmc dcs amours du (iolàah (4)
Yarqc était misérable, son cœur sc consumait (à)
Son cœur était cnllammé par liamour
Devant cas doux idolcs dc lit-alité a la démarchc gracicusu
l.c pèrc ct la mèn- étaicnt pris dc joycux étonncmcnt
l)c Iiamour du ccs sveltcs cyprès
Uc leur avcnturc ils curent vont
l.orsquiils vircnt quiévcillcs ou dormant
Ils no s’écartant-ut point dc la voit! licita

135. Ils prircnt sous lcur garde lu cœur dos doux pauvrets
Ils uc pcrmircnt point qu’on Ics séparât

l.c- cwur do ccs mallu-urcux épris diamour


Était chaque jour tcl un lcmplc. du [ou
Quand la nuit coulcur dc poix tombait
Urnant Ic ilrmamcnt (lc scs joyaux
(les deux palmicrs quittant lcur dcmcuru
Vcnaicnt liun à l’autrc

Lui slouvrait a cllc dc son sccrcl.


Elle lui ollrait scs carcsscs

’I I.iltt. : du :oII, cdcux chah-lunes o. Jc traduis nahlh. o jais a, inconnu avoc coltc accu-ption, ml sensum.
(1’; I.c mlm qui corrcspund a la Icllrl- M a. dans I"aIphaIu-t aralw. la torna- diunc crossa ct Ic jlm
coniporlc unn- lmuclc.
’3) Scs yi-ux (comparcs au narcissch
il? cit-sl-àalirn- qui uc un épris dï-llv.
Il, La leçon da- Sam a Sali-r l’urqr... -, pou RHIÎSÏIIÎSHHIP, nc siuniilo- ria-u; ratalalir - Sial: l’arqr... a
I.li lt().lI.-I.V DE I’.IIth-.’ ET 601.51"! 107
HO. Tantôt l’amour distillait sur l’un et liantre ses chagrins
Tantôt l’un l’antre ils s’étreignaient

Leur chagrin à tous deux à l’instant de leurs amours devenait une myriade
Leurs lèvres à l’instant du baiser devenaient quadruples
Alors meme que sur leurs yeux le sommeil ne sc posait point
Nulle parole indue entre eux n’était échangée

Quand le llrmament mettait sa couronne d’or


Quand l’limpereur de Hum rassemblait son armée contre les noirs ( : la nuit)

Les cœurs ardents des amants emplis de funestes pensers


Revenaient a leurs angoisses et a leurs chagrins
145. Lorsqu’ils eurent seize ans révolus
Tailles les choses dans ce monde changèrent
Le chagrin d’aimer dans lcur cœur Ilt, son (l-uvre
L’amietion et le mal les frappèrent

Leur rose de rubis devint (jaune) comme le zarlr


Leurs monts diargenl devinrent tels des Ills de soie
La nouvelle parvint à leurs pères
Que ces deux sveltes cyprès ployaient
Quand bien même père et mère le savent en leur cœur (l)
Contre la soutfranee de leur Ills ils sont impuissants
lût). Ton Ills est pour toi un ennemi féroce
Mais il t’est plus cher que ton âme

Lorsqu’ils apprirent leur aventure


Ils se luttèrent d’unir leurs enfants bien-aimés

De leur cleur ils chassèrent le chagrin


lin tout lieu ils ordonnèrent des banquets
Les liant vba tous ensemble pavoisèrent
Où ils voulaient qlle l’on dressât un banquet

En tous lieux ils allumèrent des feux


Ils y brûlérent liambre et l’aloés

1:35. Ils levaient la tète joyeusement


Leurs clameurs perçaient la sphère céleste

La plainte de la flûte et lc chant de la harpe


Jaillirenl de toute part
La clameur des bass s et des hautes s’éleva
De la terre obscure vers la sphère. (l’éther

Le. vin de rubis étincelant dans la coupe verte


Ilrillait comme Mars au point du jour

Il La Iceuu de Sara doline il il! Ai Klilul - stupide n. Je propose [Mimi qui rend le vers parfaitement
intelligible.
IIIR .-lS.s’.nIl)l ’l.l..llll SOI TIEN .IIEI. IKI.I.Y-l.’lllltl’.t.Vl

l.cs apprèts de l’union n’étaient pas encore achevés


Quand de toutes parts s’élevèrent des clameurs et des rugissements
160. Un cri jaillit du ciel et de la terre
Tant. de joie, de caresses et de libations tirent place au malheur
La terre s’emplit de guerriers frappant du cimeterre
Devant leurs cimeterres étaient des tueurs de lions
Ile cette armée fougueuse aux Illncstes desseins
Pareille aux démons et de ter velue
A voir l’assaut et a voir la fureur
L’on eût dit qu’elle avait surgi de terre

Tous glaives dégainés


Tous ensemble prèts a la fureur des combats
165. Nuit obscure et blessures des cimeterres anales :
Comment le Jugement Dernier serailvil plus cruel?
Ils relevaient la tète pour tuer
Ils n’en laissaient aucun en vie

Sur la terre ils tirent couler un flot de sang


Sous le sang des héros la terre prit la couleur de la tulipe
Nul d’entre les Haut Êayba ne rechercha la gloire
Car nul n’avait les armes du combat
Nul ne soupçonnait le moins du monde
Qu’on put les frapper soudainement
Ces gens étaient insouciants pour cette raison
Que nulle crainte de. guerre ne leur venait d’aucune part
Tous en cette nuit furent éprouvés
Car leur compagnie était sans armes
Encore que le lion triomphe au jour du combat
Comment combattrait-il sans crocs et sans griffes 2’
Comme ils étaient sans armes ils prirent la fuite
Ils ne se jetèrent pas sur l’adversaire les mains nues

Comme de ses rangs sortait un ennemi innombrable


Ils renoncèrent à combattre, impuissants
I75. L’un après l’autre ceux-là s’adonnèrcnt au pillage
(les choses tant vantées turent dissipées
C’était une contrée emplie de richesses
De leurs griffes ils la dépouillèrent de toute richesse.
I.lï ROMAN DE lIllinï l:"l" UOLS’ÂII 109

(iolèdh es! ravie à sa lribu

Ils ravirent Uolâùh au cu-ur navré


Ce jeune cyprès qui séduisait les meurs
En cherchant de toutes parts
ils se dirigèrent vers la maison de. Varqo
A le chercher ils s’attadèrent longuement
Espérant le saisir de leurs grilles
180. Ayant beaucoup cherché et guère trouvé
Ils prirent le chemin du retour
Lorsque ces troupes aux funestes desseins s’en retournèrent
Triomphantes et allègres
Les Banl Sayba se tournèrent vers les morts
Varqe courait de tous côtés comme. les tous
lie son père il niavait point de nouvelle
Ni de ce svelte cyprès
Écoutes maintenant le récit de l’assaut
Qu’alln de tirer vengeance il prepara
185. Il était une tribu distante de trois (étapes
Séjour des lions vaillants et batailleurs
Une armée guerrière et prête au sacrifice
Des hommes diacier au cœur d’airain
Sous les ordres d’un chef pareil à un empereur
Guerrier vaillant, lier et fougueux
l)c noble lignage et dlunc bravoure accomplie
Nomme Habi clin-e Adrian-e labbi (l)
Bani Zabba était le nom de cette ville et. de cette tribu
Qui avait pillé les biens des liant Sayba
190. Rabi ebn-e Adnan avait de (iolsab oui-dire
Des hommes clairvoyants :
Quels étaient sa beauté et son savoir
Sa taille souple et son visage couleur de rose
(in lui avait tant décrit cette idole au beau visage
Qu’en son cœur liamour avait pris racine
ll avait envoyi- cinq ou six fois ce message
Au père de Goliath au nom béni

(1*, La leçon de Sam a ebn-e Adrian a labial n me parait moins probable que a Admin-e ’l.abbl D.
ASSADL’IJU’HI SOIÏlilz’N .lllil.lli’I.l.V-ClllliVAN!

u Accordes-moi ton affection comme je te donne la mienne


Fermes la porte des combats et des querelles
195. Donnes-moi cette lune séduisante
(iolsàh au visage de fée, l’aimec

Ne sacrifie pas ta vie pour ton enfant


Un seul conseil sutlit au sage
’l’u sais toi que je ne suis pas inférieur a Varqe
Quoique je ne sois ni parent ni cousin
J’ai ouîvdire qu’à Varqe au rude visage
Elle a fait promesse et voué son amour
De Varqe que peut-il surgir. de lui que peut-il venir?
Dans un ruisseau a sec ne va pas chercher l’eau d’un lit-lm:

200. (lommeul Yarqe serait-il (ligne de (miam 1’


(l’est par moi que la demeure sera embellie
Si dans ta réflexion tu rejette mes paroles
llésisles a mes assainis cl a mes combats
Ainsi avait-il plus d’une fois depeehe quelqu’un
l-Zl remis toute sorte de message
Du père de (iolsslh il n’avait reçu nulle repense
Ni en manière de blâme ni en manière diapprobation
lie Cc revers son cœur s’échaulTait
(tomme un lion qui s’enllamme contre l’onagrc
205. ll gardait le silence s’enquerant
De (iolsùh et de Varqo le valeureux
Avec calme et lenteur il demandait
Quand ils scelleraient les nœuds de leur union
Quand il sut quel tour prenait le destin
Que l’amour l’un a l’autre les unissait

ll attendit et prenant sa douleur en patience


Demanda quand ils celebreraient leurs noces
En cette nuit ou ils devaient sceller leur union
ll parcourut trois etapes pour les assaillir
210. A l’aube il arriva auprès d’eux
lit les vit s’adonnanl au désir qui emplissait leur cmur
A demi-lucide a demi-ivre
Il se, jeta sur eux tenant son cimeterre et leva la main
De son glaive funeste il les tailla en pièces
Comme il en avait le désir il la prit et l’emmena

Quand il s’en retourna et revint a sa tribu


ll éprouva le besoin de voir (lois-ah
Il appela auprès de lui cette. lune seduisante
A sa vue il resta Nonne.
I.lz’ ROMAN ne: l’ange: ET must" lll
Il vit un jeune, rosier couleur de rubis
Un faisan paradant et se retires ant
Il vit, étincelante. une lune de deux semaines
Il la vit couverte de roses cotuteur de rubis fraiches écloses
lin un clin d’ieil il lui livra son cœur et son âme
Assurément l’amour des belles n’est pas chose insignifiante

(Zonfondu par son visage et sa silhouette


Il lui dit de douces paroles et la lit asseoir auprès de lui
De joie il commença un poème
lin son cœur il ouvrit les portes de l’allégresse
220. Il lui dit : à idole au doux visage
Tu as enchaîne mon cœur dans les chailles d’amour

lfubi (bu-e Allmin ilil un poème

U Lune au visage de rose, nlon aimée


Ma courte vie par toi est devenue longue
S’il le parait sèant de t’unir a moi
La Fortune placera mon étoile sous le signe de Jupiter
Je suis le roi des braves (le ce monde
Tu es la reine des belles et tu es ma lune.
si tu ne veux point me précipiter dans le puits du chagrin
Pourquoi dans les fossettes as-tu creusé mon puits 1’

Lors il dit a ses serviteurs


Ça, apportez des bourses pesantes
Apportez-moi maintenant une couronne d’or
Deux cents lais de. bro -art et un collier de gemmes
Ils apportèrent tout ce qu’il avait ordonné
Il déposa tout cela de ’anl sa bien-aimée

Il dit ceci est une offrande à un seul de tes cheveux


Mon cieur et mon aime sont les cscIaVcs de ton visage
Tu sais toi que je ne vaux pas moins que Varqo
l-lt pourquoi je me tiens sur la voie de la patience
230. s toi à svelte cyprès
Que j’. i comme Varqe moult esclaves

Lorsque douai: vit le cu-ur du roi attendri


Quand elle vit son âme enflammée par l’amour
La déesse au corps d’argent recourut à la ruse
Elle se délivra du malheur par un stratagème
.ISS.-ll)lîl.l..tll SUI’Itlz’N .Illz’IJKLlN-lillllfl’JNl

Elle dit : Roi des Arabes


Illustre est ton étoile et. noble ton lignage
A toi le (saurage. les richesses, les sueees
A toi la bravoure, les honneurs, la maltrise équestre
235. Tu es comme le svelte cyprès par ton aspeet et par la stature
De quel dessein peut-on te détourner ?
Tant que je vivrai je me plierai a ton désir
Je serai la servante et l’esclave de ta gloire
Tout ce que tu désireras je m’y plierai
Tout, ce que tu m’ordonneras je le ferai
Mais j’ai l’excuse qu’ont les lemmes
Il me faut donner une semaine
Quand une semaine après eette affaire se sera écoulée
Nul hormis toi ne sera mon maître
2410. Pour toi je balaierai ees lieux de mes boucles
Je te reconnaltrai en ee monde pour mon époux
Quiconque le tiendra pour l’égal de Yarqe
Que la fortune bénie lui en inflige l’amende

llabl ebn-e Adrian à ces mots


Se réjouit et. se tint pour sur d’elle

Il ne perçut point la ruse du svelte cyprès


Il lut pris dans ces rets si nombreux
Par Goliath et par la ruse (le celle qui enflammait son coeur
(le seigneur au destin funeste lut rassure
245. Il lui donna un délai et s’abandonna a sa joie
Pour une semaine, dit-il, nul n’est mort de chagrin
Il envoya au palais des lemmes
(telle belle au cœur navré sur-le-eliamp
Cette même nuit lorsque le sort se tourna contre Yarqe
Il lut. sépare de son amie et prive de sa fortune
Tant d’hommes en cette nuit obscure avaient en; oeeis
Que les liant Saylvu (I’oeeis étaient elleomlrres

lei (iolsàh misérable captive


La Varqo souffrant et giïmissant
250. Toute la nuit passèrent en eet etul
Tous percèrent de leurs lamentations la voûte eeleste
Nul en cette nuit ne eessa de crier
Hommes et. lemmes avaient. perdu riehesse et conseience
Nul ne comprenait ce qu’il était advenu
De qui cette attaque et ce sang versé ôtaient l’œuvre

Lorsque le monde revêtit son armure diargeut


Lorsque la sphère eeleste (le son eœur déllt les nœuds
LE INIJIrlN DE I’AIIQE ET lil)l.S’.-Ill ll3
Les braves s’assemblèrent tous
lit apprirent que l’ennemi était venu et s’en était reparti
255. Partout ils cherchèrent (iolsah
Nulle part ils n’en virent trace
Quand Varqo vit que (le ces lieux Uolsàh était absente
Il s’effondra comme pris de vertige
Tantôt il répandait de la terre noire sur sa lote.
Tantôt. il lacerait ses vêlements
Tantôt il semait des fleurs jaunes sur le safran (l)
Tantôt il exprimait le sang de son cœur sur l’arbre pourpre
(le guerrier au cœur tourmente dit un poème
Sur la souerance et la séparation] et l’ardente douleur
Il dit : o idole du Pays d’Amour
Où te chercherai-je à travers le monde

l’ortie (li! un poème sur l’éloignement de (iulzîtih

on t’en es-tu allée séduisante amie


Te serais-tu lassée de me voir
()ncques n’ai-je recherche, ô déesse, ton tourment
Pourquoi as-tu recherche, o mon aimée, mon tourment.
Que sera. ô déesse, ton lot sans moi
Alors que l’angoisse a fait parvenir mon lot à son terme
Dans l’exil plus que moi tu t’amigeras
Si tu entends mes pleurs affligés
265. Auprès de toi est le refuge de mon aime et de mon cœur
Gardes mon refuge ô toi mon refuge
Lorsqu’il eut llni son poème il se dressa
ll poussa un cri comme le tonnerre qui gémit
Il alla auprès de son père et dit : ù mon père
Ton llls s’en va et la vie de ton llls atteint son terme
A ma douleur trouves un remède, fais vite l
Sinon je m’en irai. adieu
Le père dit z toi qui est l’orgueil de l’âme de ton père
Vois. ne te dérobes point aux ordres de ton père
270. Il n’est. plus temps de se chagriner et de se lamenter
Voici le moment (l’être vaillant et de chercher vengeance
llola allons revets ton armure pour aller te venger
Car mieux vaut aujourd’hui chercher vengeance que pleurer

J) Les fleurs jaunes sont les tacher; de pâleur.


.”I.s’.5’.vlhl’l.l..tll SUI’IIEA’ .lll-ILIKLIN-li!!!"VAN!

Car je ne veux pas moi m’éloigner


De la tribu des llanl labba, de ce peuple
Que je n’aie sur leurs tètes fait pleuvoir le sang
’ar le eimeterre étincelant de la mort
Que je ne l’aie venge de ces insolents
Que je ne t’aie remis ton cyprès libre
xun!
w
Lorsque le père eut dit ces mots Varqo se réjouit
ll revêtit son armure de. pied en cap
Il enfourcha sa monture rapide comme le vent
Il bondit tel une montagne d’airain
Son père aussi se vêtit de son armure
Son épée au côté, la lance a la main

Ils quittèrent la tribu des liant Sayba


(tomme le lion courroucé ils s’en allèrent vers la plaine

L’oncle de Varqo ce seigneur fameux


Qui était le père de Golsah au visage bienheureux
280. ll’angoisse pour son enfant avait le cœur navré
Son âme était prise dans les chaînes de I’all’liction

Il appela les chefs et les chevaliers de la tribu


(tette armée dont le monde était stupéfait

Ainsi ces braves en quete de gloire


Marchèrenl au combat
Lorsque les jeunes hommes de la tribu surent la nouvelle
Ils coururent tous vers la vengeance
De héros et de guerriers d’acier revétus
De lions llers et véhéments

28:). La remarquable armée s’assembla


Tous étaient des Maltres des Lions au corps d’acier
A voir tant de lances et d’étendards aux belles couleurs
A entendre tant de rugissements (les guerriers au cœur de lion
L’on eût dit que les llanl gayba étaient la terre du malheur
Le séjour des fauves et l’antre du dragon
l.cs preux en émoi avides de combattre
Marchèrent tous vers la bataille
Leurs rugissements perçaient. la sphère céleste
Ils tenaient la joute. pour une fete
290. Yarqe comme un lion féroce devant. l’armée
"orgueil élevant la tète ail-dessus du ciel et de la lum-
Foulait le sol en se halant
Le cœur empli de haine et les yeux emplis de larmes
chevauchant un pur-sang arabe
Et récitant un poème
LE INHIAN DE l’.-lIth:’ ET 001.52"! 115

l’arc]: dit un poème

ll dit. a ù lumière de mon cœur et de mon âme


Déesse au visage de rose, mon âme, mon aimée
Point ne puis être séparé de toi plus longtemps
La pierre et l’acier sont attendris par l’amour
295. Mon idole s’en est allée et d’en être. séparé, s’en sont allées
I)e mon cœur l’allégresse et (le mon visage la couleur
Maintenant qu’à moi le Destin a montré le chemin vers elle
Plus n’attendrai patiemment
Du soulne et du sang de mon ennemi
Je donnerai a l’air une teinte obscure et à la terre la couleur de la tulipe
Je ne lancerai point d’assaut, je ne tendrai point d’embuseade
(Jar l’un et l’autre eouvrenl le guerrier de. honte
si ma déesse est dans la gueule du dragon
Je la ferai sortir de la gueule du dragon
300. Dans le. sang de Rabl ebn-e Adnàn maintenant
Je purifierai mon eueur et mon aime par le glaive du vombat

L’armée (les Boni Èaybu marche contre la tribu des Boni Zabba

Ainsi parlait-il et comme l’éclair ardent


ll avançait noyé dans ses tourments
Lorsqu’ils eurent parcouru plus de la moitié du ellemin
Les preux tous ensemble lancèrent une clameur
Itabl ebn-e Adnan sut
Que l’armée était arrivée en quête de combat

Il s’appreta et rassembla son armée


Une armée a l’image d’une nuée noire

305. De braves indomptables au cœur de lion


Endureis par le malheur. eprouvés au combat
D’un courage légendaire parmi les Arabes
Tous prêts à mourir
llabl ebn-e Adnan prinee des Arabes
Le eorps me dans son armure
Avant de se mettre en route
S’en lut aupres de (jolsah. lui le fongueux guerrier
Il dit : à ma Beauté charmante
Qu’un seul de mes jours sans toi ne soit heureux
lit; .ISS.-il)l"l.L.-lll .S’ljl’liEN .IIEIJKlglN-(IlllliFAX!
310. Saches que des Bani Sayba l’armée est, arrivée
Pour toi contre moi ils se sont mis en chemin
Varqe est a leur tète comme le lion féroce ayant
Le tréfonds de son cœur et ses yeux et ses mains dans le sang lavés
Alla de me séparer de toi
De me dérober à ta vue
Je te demande moi de me dire vrai
Ton cœur penche-t-il vers moi ou vers lui
Si ton inelination va vers Varqo
Dis-le moi ouvertement ravissante déesse
315. Ailn qu’en partant guerroyer
Je sache la vérité et comment je partirai (l)
lit que si ton inclination va Vers moi
Je n’aie crainte le monde fût-il mon ennemi
Que je les fasse disparaître de la face de la terre
En sorte que les astres m’applaudiront
(iolsah lui dit : loi qui cherches la gloire
N’aies cure et sur tes ennemis cherches la victoire
Car jusqu’au Jour de la Résurrection tu seras mon Seigneur
Tu m’es plus cher que. cent Varqe
3’20. Nuit et jour je te suis fidèle
J’adore la terre que tu foules au pied
nabi ebn-e Adrian éprouva une étonnante joie
A ces mots le chagrin le quitta (2)

Il s’avança comme la houle de la mer en furie


Vers sa bien-aimée, vers cet être. à l’œil maléfique

Les armées s’avancerent de part et d’autre


S’arrètèrent face à face à mi-chemin
L’une et l’autre prèles à la guerre
Sans délai cherchèrent vengeance
325. Sans même se défaire de la poussière du voyage ils engagèrent le combat (3)
Ils llrent frémir la terre
Ils alignèrent leurs armées
Ailn qu’elles fussent ardentes aux combats
Ils élevèrent leurs étendards plus haut que la Chèvre
Ils emplirent le ciel de poussière

(l) Sens rare du verbe sella" : le sens du distique est incertain.


[2) Il y a ici une lacune évidente de plusieurs vers.
(Il) Vers ambigu. Un peut comprendre également : a dans la poussière du chemin ils engagerent...o
pl; Il s’agit de l’étoile ainsi nommée.
LE ROMAN DE VAIIQE ET 6013."! ll7
De leurs lances avides de meurtre ils firent ardre les cœurs
De leurs javelines ils percèrent les yeux
Leurs rangs brûlèrent sous le feu des glaives
De haine ils sonnèrent les tambours de la vindicte
330. Tant de clameurs et de combats, de tumulte et de terreur
Tant de hennissements de chevaux pies et blancs et roux
Le sifilement des flèches et le claquement des ares
Les coups des masses d’armes et les déchirures des lances
fiassent fait dire que le monde sombrait dans le néant
Que le ciel et la terre s’enlaçaient
Le sang couleur de rubis rendit la terre pareille à la sandraque
La poussière rendit le ciel pareil à l’èbène
Quand de la lumière la sphère céleste défit les nœuds
Les cottes des guerriers s’échaulfèrent
33E). Rabl ebn-c Admin comme la panthère en furie
Rugit en poussant son cri de guerre
Il lança sa monture sur le champ de bataille
Rejetant fièrement tout elTroi
Il tournait sur le champ de bataille
Soulevant la poussière de la plaine jusqu’au ciel
Sa monture était comme la nuée et lui comme le lion
Vit-on jamais un lion sur une. noire nuée?
Ainsi allait-il au milieu de la lice
Se jouant et paradant
340. Un poème il récita ce vaillant chevalier
Écoute comme il était étonnant

lffllri clin-e AllnlÎ" dit un poème

Il dit : Je suis l’empereur des chevaliers


Je suis celui qui emplit de joie les âmes des hommes illustres
Je suis le dragon vaillant quand vient le combat
Je suis le soleil éclatant quand vient la paix
Je suis le clair de lune quand vient la fète
Je suis le maître de la lice quand vient la bataille
Je suis le nuage de la clémence quand vient l’amitié
Je suis le lion rugissant quand vient l’hostilité
Dans le royaume. de la cruauté je suis un mortel poison
Dans la demeure de fidélité je suis un frais parfum
118 .»ISS.le)l’l.L.’lII SUI.’lll-.’.V .MELlKlAN-lilllnVAN!

Il prononça ces mots et tournoya dans la poussière du champ de bataille


Il foula la terre aux pieds de sa monture
De son glaive étincelant il fit jaillir des flammes
Dont la chaleur eût grillé le dos d’un poisson
Il dit : ô preux, ô héros de la bataille
0 chefs, o braves, ô guerriers de la bataille
Qui cherche l’amour et la gloire ?
Qui s’avancera vers la lice?
Quiconque est las de vivre
Auprès de moi doit venir chercher remède
Quand le renard devient las de vivre
Il se prend du désir (le combattre le lion
Ilolà, accourez a la guerre. sus!
De ma volonté de vengeance tirez vengeance, sus!
Un cavalier lança son destrier hors des rangs
Son cteur était une muraille de fer, son corps la montagne Qaf (l)
Tenant à la main un glaiVe étincelant comme l’éclair
(Li-lé dans le Ier de pied en cap
355. Comme deux tigres furieux
Ils se jetèrent l’un sur l’autre le cœur plein de haine
Entre eux il y eut un temps d’arrêt
Car tous deux étaient de preux guerriers
Rahi ebn-e Adnan se lança à l’attaque
A la tôle il lui porta un coup d’épée

La pointe de l’épée de ce dextre chevalier


Par la tete rentra et ressortit par la selle
Il la rejeta en deux moitiés dans la lice
Tout autour de la lice il lit sa ronde
360. bisant : Je suis le feu ardent
Je suis le Iler Rahl clin-e Adrian
Il dit ces mots en tournant dans la lice
En foulant le sol aux pieds de sa monture
Venez à moi, luttons
Du cimeterre jouons quelque temps
Je veux qu’un guerrier s’avance contre moi
Un brave qui soit digne de moi
Un autre chevalier lança son cheval au combat
Impetueux, ller et vaillant
365. Faisant de sa main tournoyer une lance comme un serpent
Dont on n’eût compte (les coups) (lin-n rendant l’âme (2)

,rl .
Montagne mythique repince pour sa hauteur inaccessible.
12’, Sens incerlnin.
LE nom-w DE l’AIlQE ET must" ne
A l’image. de l’éclair il fondit furieusement
Ses yeux flamboyants comme deux étoiles
Ils allaient vivement l’un contre l’autre
Tantôt celui-ci se lançait à l’attaque tantôt celui-la montrait sa fougue
Rabl ebn-e Adnûn comme l’éclair printanier
Au chevalier porta un coup d’épée par le milieu
D’un coup de cimeterre il en llt deux moitiés
Dans les cœurs des gens il llt croître la crainte
370. Rabî clin-c Aduân joyeux et allègre
I)il : qui sont les chevaliers Arabes
Où sont les héros pourfendeurs d’armée
Que personne ne vienne devant moi 2’
Que voulez-vous de ces misérables
Qui sans peine sont blesses
(loutre moi je veux quand allègrement je guerrois
Que seul s’avaIICe un brave entre les braves
lin autre chef s’avança pour combattre
Sans délai il se lança fougueusement
A peine eut-il parcouru son chemin jusquià lui
Que d’un coup il détacha son chef de son corps
Chevaliers et héros au cœur de fer
S’avançaienl l’un après l’autre,

Quiconque s’avança", était Occis


Les rangs en leur milieu s’emplircnt d’occis

Il tua quarante de ces guerriers fameux


Dont nul à l’instant d’attaquer ne tourna le dos
Nul ne s’avança plus pour le combattre
Quand au combat ils virent sa manière
380. Dans l’aime des preux pénélra l’elTroi
[le ces flèches, de en cimeterre, de ce cavalier suprême
Lorsque les héros renoncèrent à le combattre
nabi le pourfendeur comme un éléphant en feu
Baril. Il était comme un dragon écumant
Où sont. dit-il, les chefs des Ban! Èayba
Je veux que nul autre qu’un prince contre moi s’avance
Car moi je suis le prince et le sénéchal de ce pays
Qu’ai-je à faire de pareils misérables
Qui se laissent occire comme des niais
385. Il me faut un prince car je suis prince
Je ne veux point de ces vils poltrons
Où est Varqe cet amant aux funestes desseins?
Où est son pere ? Qu’il vienne me combattre l
120 .-l.s’.s’.lhl’l.l..vtll .N’III’IIEN .lllz’l."(LIN-CHIRVAN!

Je ne veux point de son père qui est un prince et un vieillard


Les vieillards n’ont point la vaillance d’un maltre
Je ne veux d’autre adversaire que Varqo
(Jar aujourd’hui parait un brave entre les braves
Je suis jeune moi, lui aussi est jeune
Un jeune homme pour combattre a plus de forces
390. Dites-lui de s’avancer maintenant contre moi
I)e se diriger maintenant vers le combat des braves
Alln que de son cœur je fasse sortir l’amour
Qu’en son cœur je fasse disparaltre le chagrin par la mort
Parce que pour lui (,iolsàh a de l’aversion
Que nul hormis moi n’est son Seigneur
Je ne veux pas que quiconque voie son visage
Nul sauf moi ne Sera son époux
Je l’ai choisie. ellel m’a choisi
Celle qui était digne est allée à celui qui en était digne, ainsi est-il séant
395. Si maintenant Varqc est a elle attache par les chaînes d’amour
Il ne le faut pas car il n’est pas digne de son (doux) visage
Qu’il vienne me combattre s’il a quelque fougue (I)
(:ar on trouve a la guerre la soulTrance aussi bien que le repos
Lorsque Varqe entendit ces paroles
Cette douleur ancienne en son cœur redevint nouvelle
De l’eau de la lldelite il lava le visage de la séparation
Il bondit sur ses pieds voulant venger l’Aimée
L’amour a son :lme lll perdre toute patience
Il lit couler de ses yeux des pleurs de sang sur ses joues
400. Sur ses pieds il bondit comme la flamme
Il ouvrit la bouche, ceignit son épée
I’rit plat" sur son palefroi avide de combats
I’ougueusement il prit le chemin du combat
(tomme il voulait aller à la bataille son père
f) surprise bondit, lui prit la main et la bride
lit dit : il n’est point temps pour toi de guerroyer
Il le faut quelque temps attendre
(Jar des maintenant moi je te délivrerai de lui
Je satisferai le. désir de ton cieur
405. Il prononça ces mots et sur son destrier rapide comme le vent
(le cavalier qui défaisait les hommes de guerre bondit
Il lança son coursier hors des rangs
Armé d’une épée a fendre les cranes

il) Le mol humiyul, fougue, illisible dans le manuscrit. est restitué par Z. Sala.
I.l-I ROMAN DE nuage: ET COLS’JII l’.’l
La lance à la main il tournait comme le lion
Autour de Rabl ce prinee fougueux
Ce prince, prinee des elle ’aliers arabes
Héros de l’univers. gloire des Arabes, dit :
Holà llabl ebn-e Adrian viens ici
lâxcrees ton ardeur et montre ta vaillance
4H). (Jar tu es soudain, aeeouru vers la mort
Si tu me cherchais. tu m’as trouve
Quand la vie du serpent parvient a son terme,
La mort [étend aux pieds du passant
Qui veut vivre longtemps
Ne me eberehe point de querelle
llomam au dos voûte et recru d’ans
Porté par Ilimpetuosité l’attaqua

llabt ebn-e Adrian le regarda


Il vit un vieillard reeru d’ans, plié en deux
41:3. Son visage le] une rose. ses ebeveux blanchis
Le ebel enuvert d’un duvet grisonnant (l) comme le saule gris (l)
Tenant une Ianee pareille au serpent tacheté
Le feu jaillissait de sa pointe
En dépit de sa faiblesse et de son age
ll déployait la liette et la toree d’un jouvenceau
Lorsque llabi ebn-e Adnùn le vit
Il poussa un rugisement du fond de ses entrailles
ICI dit. : vieillard ehargè d’airs
Tu as eonnu maint été et maint hiver
Est-ce le temps pour toi d’aller en quête de combats
Alors que le monde porte ta mort en lui ?
Dis-moi, sénile vieillard. qui es-tu toi
lût en venant lei que cherches-tu 1’

Comment te tuerais-je moi alors que tu t’es tué toi-meme ?


Tu as termine toi-mame l’histoire de ta vie l
lie ees jouveneeaux braves entre les braves
Je me riais a l’instant de la bataille
Comment dériderais-je de te combattre ?
Le lion marelle-t-il eontre le renard boiteux ?
25. lletournes-t-en pour qu’un autre s’avance contre moi
(Jar eomment te regarderais-je en lace ?
Le vent de mon eimeterre contre toi serait assez
Quand l’aigle féroce devient-il comme le vautour :7

(l) l.iltc’-ralenu-nl : a vert n.


122 .»ISS;II)L’I.I..-tll SUI’IfhîV .lllz’l."(LIN-CHIRI’.vt.Yl

Quand le père de Varqe entendit ses paroles


Furieusemcnt il poussa un rugissement
Et lui dit z rustre ignoble
Qui es-tu loi parmi les Arabes
Que tu oses me parler ainsi?
Que tu ne me tiennes pas pour ton égal 1’
430. ’l’u vas déverser un bassin dans le. fleuVe Jeyhùn (l)
Comment peux-tu me reprocher ma vieillesse ’.’

lin mon corps je suis vieux, chien, mais par ma force


Je dévorerai le monde quand le tumulte s’élèvera
Lorsque je ceins l’épée de la vengeance
Je n’ai cure de trois cents jouvenceaux tels que toi
La défaite ne me viendra pas de la vieillesse
J’ai eu et j’ai encore cent esclaves comme toi
Ne le pares pas davantage de ces oripeaux martiaux
Que parles-tu vainement? l’ais effort pour lutter!
435. Quel défaut ai-je que la vieillesse ’.’
C’est comme de vouloir une ruade droite d’un chameau boiteux
Il parla ainsi et comme le tonnerre derrière la nuée obscure
"agit et de son cœur rejeta toute patience
Ils s’unirent comme le feu et la fumen-
Ils se battirent au cimeterre et a la lance
Ils se percèrent les yeux de leur lance
l)e leurs épées funestes, ils allumèrent des brasiers
[Tue noire poussière s’éleva de la bataille
Qui emplit la voûte de lapis
440. L’un tenait sa lance et l’autre son glaive
Ils n’étaient point avares de leurs coups

Le vieillard et le jouvenceau tournaient ainsi


Maint coup fut donne en vain
Ni l’un ni l’autre ne l’emportait
Aucun ne se lassait de batailler
llomarn s’il était lucide et habile
Était cependant recru d’ans et âgé

La citadelle dont l’enceinte a vieilli


N’a pas beaucoup de fondements
«Mû.
Quand ils eurent beaucoup tourné autour l’un de l’autre
llomam le valeureux s’élança furieusement

ll lâcha la bride a sa monture véloce


De sa lance il lui ferit un coup

il) Expression proverbiale : faire ou dire. quelque chose d’inutile.


LE lllI.Il.t.V DE I’.IIf(Il-J ET GULS’JII 1’33
Il lui férit un coup de lance à la taille
Pour lui faire vider les étriers
Ilabf ebn-e Adrian comme le lion féroce
Donna un coup d’épée et de sa lance llt un calame
Il dit : û vieillard décrépit chargé d’ans
Est-ce ainsi que les héros des Arabes portent des coups de lance
Je t’enseignerai le courage sur-le-champ
De mes flèches funestes je. te percerai l’œil
Il parla ainsi et furieusement se jeta a l’attaque
Il abattit son cimeterre alTùté par les batailles
Il frappa un coup étonnant et formidable
D’un coup il en llt deux moities
Quand le vieillard recru d’ans s’effondra
Quand sous le coup il tomba dans le sang et la poussière
Une clameur s’éleva de la tribu des llanl Ëayba
Les cœurs des preux bouillonnèrent
455. Tous se couvrirent la tète de poussière
Tous se lacérèrent les vètcments sur la poitrine
La tranquillité et la conscience quittèrent le corps de Varqe
Son corps devint couleur de paille et son cœur se vêtit d’indigo
Ses artères de langueur cessèrent de battre
Sa chemise fut trempée de sang
Quand il reprit conscience a nouveau
Il tomba et la conscience le quitta
Trois fois il perdit conscience et reprit conscience
A la quatrième fois il poussa un cri
460. lût dit z mon cœur tout à coup esl devenu ardent
Et l’œil de la séduction m’a transpercé

Mon cœur était navré d’amour


Éloigné de l’Aimee il était pris dans ses chafnes

Mon cœur navré est plus navré encore


Un chagrin de la séparation, il est de ses chafnes plus prisonnier
Des fers de la séparation mes pieds étaient chargés
’ar la mort de mon père mon aime s’est fanée

Prendre son amour en patience est permis


Prendre la mort de son père en patience est péché
465. Par le Souverain, Celui qui donnes la puissance, le Justicier
Par le Prophète. gloire et ornement des humains
Si je reviens de ces lieux
Peut-être aurai-je tiré Vengeance de celui qui vengeance veut
Il dit ces mots et bondit comme le lion
Sur son rapide coursier gris il moula
ASS.IIIHÏLL.-Ill SUIVIEN .IIEI.lli’I.-t:Y-lllllllI’.I.VI

Il revêtit sa tunique et par-dessus sa cotte de mailles


Ayant ceint son arme et de son cœur chassé llangoisse
Pressant contre son sein une épée redoutable aux braves
Tenant à la main une lance qui ravissait les aimes
470. Ainsi alla ce [Ils glorieux
Le cœur navré auprès de son père occis
naissant la tète il se jeta sur lui
Élevant sa plainte funèbre à grands cris
Il souleva la tète de son père de. la terre ensaignlautee.
Il nettoya la pous ere de son visage
Il la mit avec amour contre. son sein
De, ses deux yeux le chagrin lit jaillir un torrent
Il pressa son visage contre son visage
La lace meurtrie par la séparation et le cœur par la souffrance
l)u sol le llot (le son sang lit un parterre de roses
Il emplit le. monde de ses plaintes tristes
Il ouvrit en son cœur les portes de la soulïranee et du chagrin
La douleur lui llt commencer un poème

l’art]: du"! un poème sur la mur! de son père

Las mon père au courage de lion (I)


Qui lien es allé de ce monde empli diardentes douleurs
Ainsi vont les choses en cette demeure transitoire
Ainsi devient poussière celui qui court le monde
Tu as été occis tout à coup de la main d’un chien
Quiil ne convient (rappeler ni homme ni lemme
480. De lui derechef je veux tirer une telle vengeance
Que la coupole de lapis sur lui pleurera
I)e même qu’il lll de ta tète sortir la substance
Ainsi ferai-je par mon cimeterre de son chef sortir la substance
Il dit ces mots et de douleur pleura tristement
Du sol ses larmes de sang liront un parterre de tulipes
Quand il cul longuement pleure et montré sa tristesse
Il dit : que sert-il maintenant de crier et de pleurer 1’
Il alla prendre place sur son palefroi
Il lança son cheval au combat comme un éléphant en leu
485. Il s’élança vers Ilabl
Ilabl lui dit : à brillant chevalier

il) I.e mot «Mile, incompréhensible ici, Illest pas traduit.


L15 ROMAN me muge: E’I’ «(115.411 12:
Quel homme cs-tu et contre moi pourquoi t’avances-tu ?
Contre le lion pourquoi t’avances-tu 1’

Parce que pour toi il me vient de la pitié


Je ne veux point qu’il te vienne par moi quelque chagrin
Tu t’appréles a marcher a la mort
Tu pèses moins qu’un atome dans ma main
Ton esprit est troublé et ton cœur navré
Te serais-tu épris du chagrin 1’

490. Quel homme es-tu 1’ IIoIa vite, dis-moi ton nom l


A ce qu’il parait c’est toi Varqe ebn-al IIomam
Qui par l’éloignement de Golëah et la mort de ton père
A en le cieur déchiré et la tète bouleversée

Si tu es Varqe. attaques-moi, allons!


(Jar je le délivrerai sur-lc-champ de Ion amiction
Puisque tu te lamentes sur ton père
Puisque tu penses a son visage triste
Je t’enverrai sur-Ie-champ vers ton père
Avec ce glaive d’acier éprouvé aux combats
41h.). I-It si pour Goliath tu as le cu-ur navré
si ton cu-ur est pris dans les vilaines douloureuses de l’amour
Je lui apporterai ta tète sur-Ie-chump
Tu ne verras point son visage tant que tu vivras
Tu n’es pas digne de sa vue
Moi je suis son ami et je suis digne d’elle
Quand Varqe entendit ces paroles
Son chagrin pour son père et son amour pour ce cyprès
I-Zn son fleur se ravivèrent
Il gémit et sa souITrance fut inllnie
son. Il dit z vil personnage tu es digne de mourir
Le ciel n’a point créé de cœur de pierre comme le tien

Tu nias point eu pitié. homme méchant et funeste


l)e ce vieillard usé et recru d’ans

Tu as attente a sa vie
Tu as ell’acé son nom de ce monde

Que disais-tu donc qu’il n’y avait personne pour le venger


Un encore que la mort ne pouvait tiattcindre
Si tu nourrissais une telle pensée en ton cœur
Ta pensée est tordue comme un arc
505. Car je me suis dresse pour le venger
Pour le venger jiai apprelé mes discours
Je ferai maintenant disparaltre ton nom d’entre les Arabes
Je frapperai de deuil la gaieté et la joie
1’26 .vtSSinlhlÎLl..-I Il SUIJIIEN AIE]. lletN-IIIIIII I’.I.Vl

Salis lancer contre toi une attaque par surprise


Avec ton sang je donnerai a cette plaine la couleur des roses
Avec ce cimeterre j’arracherai ton âme a son corps
Avec cette pesante masse je te briserai le cou
Quand je ferai paraltre mon épée, du monde
Je ferai un océan avec le sang de ton armée
si". Quand je s Is ma lance
Le lion gémit dans la foret ct le monstre dans l’océan

llola viens chevaucher avec moi lion guerrier


(:ar je veux de ton chef faire jaillir la substance
Il ne faut pas qu’avec toi je parade davantage
(lar il est temps de se battre
Itulrl chu-e Adnan à ces mots
S’einporta et siavança pour le combattre
Il dit z homme vil et déloyal
Que dis-tu des inepties a la face des guerriers
51?», Ne me contes point quels exploits étonnants
Tu as accomplis parmi les Arabes
Quand devant moi tu déploies ta bravoure
Tu fais la louange du chien devant le lion
Les discours que tu me tiens sont absurdes
Viens portons cette discussion sur le champ de bataille 1l)
Il parla ainsi et comme la nuée printanière
(le preux chevalier fondit sur lui
(les deux princes arabes se jetèrent l’un sur l’autre
Deux princes au nom béni. deux princes de haut lignage
.320. Deux princes vaillants. deux éléphants de combat
Deux lions combattifs. deux guerriers parmi les guerriers
lin môme temps ils se jetérent l’un sur l’autre
I)e leurs lances ils llrent. jaillir des éclairs
Ils tachèrent tous deux la bride a leur monture
Ils avancérent la pointe de leurs lances
Ils tournèrent tant. pleins de colère et de fureur,
Que leurs lances se brisérent en mille morceaux
Ils jetèrent leurs lances. ils dégainèrent l’épée
Comme deux éclairs étincelants derrière la nuée sombre
5’25. A tant frapper de leurs cimeterres empoisonnés
l.curs lames dans leurs mains volèrent en éclats
Il ne leur resta entre les mains que la poignée
lin bouclier : nul n’a jamais connu rien de tel

(l) Jeu de mots intraduisible; ce vers signifie aussi 1 ...portons cette boule ide, polo) sur le champ (de
polo).
LE ROMAN DE I’.IIIQI:’ ET (JIILSLIII

Rabl chu-e Adnau semblable a la brume


Brandit son épée ail-dessus de la tète de Varqo
Varqo cbn-al llomam craignit son cimeterre
Et avança son glaive
I)e son cimeterre il isit son cimeterre
Les lames. ü surprise. en deux se brisèrent
Ils restèrent sans lance ni lame acérée
Quelqu’un a-t-il jamais combattu sans épée ni lance 2’

Quand ils ne purent arriver à leurs Ilns par l’épée et par la lance
IIabI et Varqe ebn-al Ilomâm
Ne faiblirent pas dans leur volonté de guerroyer (I)
Ils portèrent vivement la main à leur pesante masse
Ils se tournèrent vers leur pesante masse
Tous deux s’acharnèrent au combat
Ils se battirent tant à la masse d’armes
Que leur visage au teint de rose pâlit
53?). Ils ne bichèrent leurs masses pesantes
Qu’à l’instant où leurs mains furent pleines d’ampoules

Ils demandèrent à nouveau des cimeterres


Ils se préparèrent a reprendre un combat nouveau
On leur apporta deux épées et deux lances
Quand on les vit sans lance ni épée
Sur le champ de bataille ces deux princes du sang
Tournèrent avec furie comme l’ouragan
Rabl ebn-e Adnan s’abandonna à la fureur
(le chien elTronté Ilt une passe
Il lui planta la pointe de sa lance dans la cuisse
il". La douleur lui en tortura l’aime

Il lui cloua la cuisse au flanc de son cheval


l.cs joues de Yarqe s’empourprérent de douleur
Il descendit de cheval. son cheval expira
A pied il Ilt une passe malgré cette blessure
Il lui planta une lance dans le bras
Qui lui cloua le bras au flanc
Mais sa vie n’en fut nullement atteinte
Il arracha de son bras la pointe de la lance
Leur corps à tous deux fut pris dans les chalnes de la douleur
Celui-ci était navré, celui-là était navré

Son page mena un coursier au pas rapide


Vers Yarqe ebn-al llomam

.I) Texte douteux.


.-lSS.AthlÎI.l..’lll 8017:8)! .lIh’I.IIi’I.lX-lilllltl’JXl

Sable-champ Varqe l’avisé


Monta sur son cheval véloce
(les deux jochnceaux glorieux tournèrent
Leur sang a tous deux coulait comme deux torrents
Leur sang a tous deux tellement. s’épancha
Que de leur sang la terre en son tréfonds lut souillée
Leurs cœurs devinrent ivres de soulîrance
Leurs corps devinrent alïaiblis par la douleur
De faiblesse ils renoncèrent à la bataille
Pour tous deux la bataille fut close
L’un blessé au bras l’autre blessé à la cuisse
L’un redoutait l’autre et l’autre celui-ci

Deux amants pour l’amour de leur belle


(Zoulaient de sombres jours
l)" fond du cœur ils poussaient un soupir glace
Chacun se rappelait Golàah
Tels étaient les sentiments de Varqe clin-al llomàm cr
un
A être séparé de Golèah au nom bienheureux
Qu’à tout moment sa tète s’enflammait
Mais il restait silencieux avec constance et courage
Rabl quoi qu’il lût amoureux éperdu d’elle,
Se sentait llnalement sur d’elle
Parce qu’elle était dans sa tribu et dans sa demeure
Cette belle au visage (le rose. son âme ôtait à lui
(Zomme (iolààh lui avait juré "délité
Elle lui avait par ruse soustrait son corps
560. l’ar ses stratagèmes elle avait enchaîné son cu-ur
Par de douces paroles elle lui avait échappe
L’angoisse lui étreignait le cœur comme un anneau
Mais (l)
Comme elle avait été élevée avec lui au même endroit
Leurs cœurs s’étaient. nourris d’amour

Dès l’enfance la passion les avait lies


La "délité en leur cleur avait plonge ses racines
Rabî ebu-e Adrian était trop sot
Pour apercevoir le stratagème du svelte cypres
565. Qui par ruse l’a ’ait pris dans ses chaînes
Soull’rant de la séparation, redoutant ses atteintes.

[1) Ce a mais a est suivi d’un espace blanc dans le manuscrit.


LE ROMAN DE l’Alth’ ET 6013.1" l2!)
Maintenant écoutes gentihomme de pur (1’) lignage
(le que Golsàh l’aiméc fit de lui

Quand Rabf ebn-e Adnàn la quittant


Se disposa à combattre Varqe
Golsâh revetit une armure
Ceignit son glaive et prit sa lance
Se couvrit la tète d’une soie de Kùfa
Bondit sur sa monture
ç!
Comme un page cette idole au corps d’argent o
*I
S’arma de pied en cap
A l’insu des servantes et des siens
A l’insu des pages et des domestiques
Elle arriva à la porte du campement des Banl Zabba
Elle arriva par une nuit obscure à l’instant de l’aurore
Le visage voilé selon la coutume des Arabes
Ses cheVeux bouletés couverts d’un turban
Quand elle se fut familiarisée avec la monture au trot alerte
(Jette femme pleine de séduction poussa vivement son cheval
Elle chevaucha jusqu’à ce qu’elle fût parVenue à l’armée au
gr
&l

Elle vit l’air obscurci par la poussière des deux armées


Les deux amants comme deux montagnes d’airain
Paradant et s’aflrontant
Ayant de leur cœur chassé toute bonté
L’un et l’autre prêts au combat

(lolsah tourna ses regards vers la bataille


Elle vit ces flers guerriers au cœur de lion
L’un avait pour nom Rabl ebn-e Adnan
L’autre se nommait Varqo ebn-e al llomam
580. L’un et l’autre s’aflrontant
L’un plein de fougue et l’autre montrant sa fougue
tille vit Varqo le corps couvert de poussière (l)
Elle le vit la cuisse meurtrie. d’une funeste blessure
L’on eût dit qu’ils avaient allumé un brasier
Qu’ils y avaient brûlé leurs visages de rose

Des larmes de sang jaillies du cœur lui montèrent aux yeux


Elle manqua choir de sa monture
Mais cette idole au corps d’argent
Se retint prestement
585. Une nouvelle fois cette lune qui enflammait les cœurs
Porta ses yeux vers Rabl ebn-e Adrian

(l l Leçon douteuse.
l3" .vtS.s’.tI)L"Ll..Alll .N’IIUREN .VEI."(laN-Cllllll’ANl

tille vit le sol par son sang devenu couleur de tulipe


l)e son bras un l’lot de sang s’épanchant

Sa douleur pour Varqo devint plus intense en son âme


Son amour pour Varqo crut en la belle
Celte image brillante Ilt avancer son coursier
Quand elle parvint devant l’armée de llabl
Elle se tint immobile pour regarder
Car en matière de ruses elle était fort experte
590. Vers Rabl et vers Varqe la belle
Tourna ses yeux pleins de fureur et de colère
Pour savoir où en était leur combat
Qui des deux montrait plus de courage
Sur le champ de bataille ces deux héros
Se portaient l’un a l’autre des coups

Tels deux lions en furie l’un contre l’autre


Tantôt l’un attaquait, tantôt l’autre

Bien qu’ils fuissent las de guerroyer


llien qu’ils fussent pris dans les chalnes d’amour

595. Pleins de fureur avides de gloire


Ils célébrera-m à nouveau la cérémonie du combat

L’air et la terre se vêtirent de la poussière


.laillie sous les sabots des palefrois de guerre
Les montures de l’un et l’autre tellement s’épuisèrent
Que par la bouche elles crachèrent le sang
Golsah de loin contemplait
Itésignée dans sa douleur d’aimer Varqe

L’amour s’enflamma dans le. cu-ur de Varqc


ll’ardeur son visage s’empourpra

600. ll lança un cri a sa monture rapide comme le vent


Son cheval bondit comme un oiseau prenant son essor
Si rapide fut ce coursier qui dévorait les routes
Qu’il lit une faute et soudain trébucha

Le cheval eut la tète et le col fracassés


Varqc dit en lui-mémé : nul n’a jamais échappé au Destin

Le malheureux tomba s’aggripant à l’encolure


Rabf se précipita pareil à la montagne de Sala
Yarqe frémit comme la feuille sur l’arbre
ll dit : hélas! je désespère de la fortune !
GUÉ).
ltabl le valeureux bondit de sa selle
Comme un lion en fureur. voyez, il eut le dessus sur lui
Quand
a Varqe entre ses mains fut réduit a l’impuissance
ll lira un poignard étincelant
LE ROMAN DE l’AIIQE ET HIILSÂII lîll
Pour lui trancher la tète de son poignard
l-Zt porter sa tète auprès de sa bien-aimée,
Yarqe lui serra fort le poignet
Quand il vit que tout à coup la fortune se détournait de lui
Il dit : nlaccrois point la douleur de ce cœur
Au nom du Seigneur, le Prëdestinateur, l’Unique,
GIO. Avant que tu ne me terrasses
Montre-moi une lois le visage de notre Golsàh
Ne me tue point encore. lie-moi les pieds et les mains
Emmène-moi auprès de ce haut cyprès
Invite-moi au spectacle de cette lune
lût. devant elle alors sacrifie-moi
Quand une nouvelle fois j’aurai vu son visage
Tue-moi comme me tue mon amour pour elle
Lorsque Rabl entendit de Varqe ce discours
Il se dit : il m’arrive une chose merveilleuse
61:). Il lui dit. : homme déloyal de vile nature
Pourquoi as-tu recherche cette querelle
Maintenant ("I.PIIÎI’I’ mes mains tu es tombe prisonnier
Ton jugement siémousse. et ton esprit
As-tu sous la toi du serment lié mon cœur ? Soit.
Je ferai ce qui est maintenant ta volonté et ton désir
Je t’emmènerai auprès de tiolsah
A son terme je conduirai ta vie brève
Il parla ainsi et, bondit de dessins sa poitrine
Il lui attacha solidement les mains dans le dos
6’30.
Il lui serra le col dans un carcan
Il le tralna à pied vers le champ de bataille
Quand (iolszih le vit sur le champ de bataille
[les larmes de sang lui vinrent aux yeux
Il ne resta plus en son âme calme ni constance
Avec furie elle siélança comme la nuée

Quand sa bien aimée le vit ainsi


Elle se précipita et jeta un cri déchirant
Quand tout pres dieux elle se lut approchée
ICIle se dévoila le visage et une lune parut
0’25.
l-Ille arracha le turban de soie de sa teu-
Aux soldats elle montra ces deux lacs embaumes
Quand le voile se fut éloigne de son visage
Le champ de bataille lut empli de lumière
Celte chevelure embaumée et ce pur visage
Répaliilirenl (les tulipes sur la pierre, du musc sur la terre
l3? ASSADI iLI..II Il SOI IREN .IlI-JIJKll-tN-CIIIRIUIXI
Les deux armées frappées de stupeur à la vue de son visage
De sa taille, de sa silhouette, de ses boucles
sauceriercnt : ô infortunée! Comment de la nuée noire
(tette nouvelle lune a-t-elle surgi?
630. Itabl ebn-e Adrian en la voyant
Resta confondu et la regarda
Il crut que ce visage de lune
Par amour venait le voir
Son amour en son eu-ur s’enflamma
Quand ses regards se portèrent sur son visage
Il Ilt avancer sa monture vers elle. il dit : à idole
Pourquoi es-lu venue î’ Donne m’en vite la raison
Te serais-tu sans moi, à mon amie. affligée 1’
Séparé-e de, moi serais-tu devenue triste et misérable 1’

635). Parce que jetais loin de toi. û mon amie


Tu as cru que j’étais enchalné dans une prison

Il ne fallait point venir à moi


si impatiente fuss s tu de voir mon visage
(lar je viens à toi avec Yarqe
Avec rage je dévorerai son cœur
Devant, toi je veux le décapiter
En sorte que je puisse jouir de toi et toi de moi
A ce discours Varqe. fut affligé
Il dit : .l ai perdu et la vie et mon idole
G-tn. Il crut le malheureux qu’à "ahi peut-être
(tette brillante idole avait donné son amour
Il dit : si maintenant on me tue ciest bien
(lar me tuer sera me délivrer de tout malheur
(lolsah emplie diamour et de douleur
.tvança vivement son cheval gris invincible
I)e môme que je vais vers toi
Ainsi montrerai-je ma bonté (I)

Quand elle eut parcouru la distance et fut tout prés d’eux


Elle [I.llésitil pas un instant
645. (Jette jeune tille au louable courage frappa
Le vil Rabt (fun coup de lance au cœur (2)
Sa lance lui traversa le des
Ainsi le tua-t-elle misérablement

l Distique t’YIIII’HIIIII’IIl deplaee. 11e fragment de dialogue, ne se raccorde a aucun passage. (li-la laisse
supposer la disparition] du." dialogue enlier. Dans le distique me, o douleur u 1h et a vivement n sont traduits
ml muni".
2* LiIIf-ralelneut : a au foie t image que le poil-le persan emploie la ou le pacte français parle du cœur.
LE ROMAN DE I’.rtll()h’ ET GUINÉE"! lîlîl

Il tomba à terre et lâcha la main de Varqo


Ils s’en allèrent joyeusement vers leur armée
Quand Varqc ainsi vit Golsah
De joie l’on eût dit qu’il allait sicnvoler
Ses deux joues s’empourprérent d’allégresse
De la flèche de la gaieté il perça l’œil du chagrin

6-50. Les Ban! Sayba et la tribu avec entrain


En leurs cœurs dressèrent la table de la joie
De leur âme ils chassèrent tout chagrin
Ils emplirent de joie leur cœur tout entier
Tous l’un après l’autre lancèrent une clameur
(loutre leurs ennemis tous redressèrent la tète
Pour les labbicns frappés de douleur, de chagrin
Noir devint le monde, à terre chut le pavillon (l)
Ils devinrent de détresse comme éperdus
Gomme égarés et comme frappés de mélancolie

635. IIeIaI lui qui était le père de Golsah


Le valeureux, la lumière ne parvenait plus jusquiù lui
Il avait le cœur navré de chagrin pour son enfant
Car la fortune soudain l’avait abandonné
Quand le Seigneur lui rendit sa lllle
Sa fortune envolée lui fut retournée
Quand il vit son âme échapper aux chalnes du chagrin
Quand il vit son cœur slunissant avec la fortune
L’armée tout entière transportée
En son cœur ouvrit la porte a la joie et aux douceurs
G00. Quand Rabl liincendiaire du monde fut occis
La fortune leur revint à tous
Il avait deux enfants combattifs
Vaillants et invincibles et avides de gloire
Quand la fortune se retourna contre leur pere
l.e flls aine se porta fougueusement au dehors
Il arriva jusquia son père et pleura tristement
Inondant son visage et son sein de larmes de sang
Que lui dit-il 1’ Il dit : ô mon cher père
0 roi invincible au cœur (lairain
66-5. Hélas de la main (les infâmes
Soudain tu as été occis impunément

Mais pour le venger sur le champ


Je ferai de cette plaine une mer de sang
Il parla ainsi et le. cœur empli de haine
Le page. rugit tel le tonnerre derrière les nuages

(Il, Expressions tautologiques pour dire que la situation est dramalique.

9-1
Il" ASSAIN ll.l..lll SUUREX .tIELIKlAN-CllllfVAN]

Connbrnl (Inn [ils (le Rabn’ et de GolS’rih

Il pressa son cheval arabe semblable au vent


Il arriva et se dressa au milieu des combattants en rangs
Il dit : ce jour d’hui est mon jour
Je n’aurai nulle crainte mon ennemi fût-il Ahreman (l)
Çà princes des chevaliers avancez, sus!
Avancez et tentez votre sort, sus !
Moi qui ponnr tirer vengeance me snnis armé
Je déchirerai les entrailles des guerriers au cœur d’airain
Avancez, accourez à la bataille
Ne tardez point, dressez-vous contre la pleine lnnne (2)
Quand Varqo entendit son] discours
Il forma le dessein d’aller le combattre
Il pansa sa blessure (3) et se ligatura la cuisse
Il bondit snnr uni palefroi de combat
G75. La constance quitta le. cœur de Golsàln
En le voyant partir la crainte ennvahit son aime
Parce qnne malgré tant de fatigues et de blessures
Il s’attachait à se venger

tille fut bouleversée et resta frappée de stupeur


l-Ille Ilt un geste de la main et saisit sa bride
Iillc lnni dit : Que fais-tu étalage de ta bravonnrc
Comment peux-tu faire la guerre vainement ’?
Voici que je suis moi devant les yeux
Je suis ton amie et celle qui cherche ton amonnr
fi80. Pourquoi ajoutes-tu au chagrin les chagrins,
lit cultives-Inn vainnemennt la souffrance 1’

Si tln as quelque n-sprit


Comment peux-tu faire la guerre en dépit de tes blessures 17
Assieds-toi, car nnoi a ta place maintenant
J’irai vers la lice, moi pour toi
Je l’enverrai snnr-le-champ rejoindre son père
Car il sied mieux au fils d’être. auprès de son père

Elle parla ainsi et résolut de combattre


l-Ille rendit le monde redoutable au cœur de ses ennemis

’l. l.e Dieu du nnnal chez les zoroastriens.


1’! I.iltl. : la lune ronde, outil-r gord.
Il) jrrdhul Ininlynnnnnl : acception: inconnue du verbe rigaudon, rennnplir.
LE ROMAN DE FAIM"! ET Inuit" I3!»
685. I-Ille lança son cheval au milieu des adversaires (l)
Elle dégaina furieusement son cimeterre acéré
Elle dit : voici qu’est venu un dragon
Qui emplit de terreur la mort elle-même
Il lacère le sol de ses sabots gris
Il prend Saturne dans la boucle de. son lac
Elle dit cela et à son cheval jeta un cri
Le cheval bondit sous elle comme lioiseau hors de la cage
Elle rengaina son cimeterre dans son fourreau
La lance à la main elle tourna autour du page
690. Le page fondit sur elle comme la nuée
Il tourna autour djelle comme un lion rugissant
Du meurtre de son père son cœur ardait
En son âme le feu (était. allumé
Les deux tigres furieux donnant des coups d’épée
Tournerent ensemble
La jouvencelle s’élança tel un dragon furieux
Qui se fût libère des chafnes du chagrin
A la poitrine elle le frappa durement (hm coup de lance
La pointe de sa lance lui transperça le dos
695. Elle dit : Vaillants guerriers
Valeureux capitaines qui répandez la mort
Qui d’autre s’avancera contre un éléphant féroce
Ann que je le délivre de ses chalnes
Quand le frère cadet entendit ces paroles
(le cyprès brûla de se venger
Le jouvenceau au cœur de lion poussa un hurlement
Qui emplit de honte les héros
si vaillant était le IIIs cadet
Que Iiéléphant de terreur se fût effondré

700. Il surp: nil. les guerriers


Sa lance perçait la roche
Il lit une passe contre Golsàh
Il tendit une embuscade à cette lune
Golsah la bien-aimée se tourna contre lui à son tour
Ils étaient tels deux lions en fureur en rase campagne
Le sol siéchaufla du feu de leurs épées
Leurs cœurs brûlèrent de mortelles pensées

j], "a": : mot inconnu. connue le souligne Sofa en note, Y. (3.. up. HL. IL Ils, note 1’. l’eut-être un
Inot arabe de la racine IIIIZ formé sur le schemn I-iaiil, «univalent de IIIII’MIITÉ, ciest-à-dire combattant. adver-
sairc T
I536 . ISS.AIDI.’I.I..VI Il si) FREIN .IIIiI.lKl.-I .Y-CIIIR V.I.Vl

Dans leurs paumes les épées devinrent ardentes


Dans leurs corps les cœurs devinrent brûlants
705. La lune se voila la face au ciel
Dans leurs tètes les cerveaux s’échaul’fèrent

Les montures n’en purent plus de se. lancer à l’assaut


Leurs cottes de mailles sur leurs corps furent taillées en pièces
A force d’attaquer ils eurent le cœur meurtri
Le visage de l’un et l’autre de tant de lumière perdit l’éclat (?) (I)

Comme ils luttaient furieusement


L’entraiu et le malheur pour eux se confondaient
Le vaillant page s’élança comme le vent
Contre nolisât! joyeusement
710. Il la frappa de sa lance. il fondit sur elle
D’un coup il arracha son cimier
Découvertes furent les mèches ondulantes
Dévoilées furent cette rose et Cette vive argent
Son visage couvrit le sol de fleurs de grenade
Son odeur emplit l’air de parfums
Plus d’un ce jour eut le cœur navré
Son âme prise au piège funeste
Quand cette lune apparut derrière le nuage
A sa vue les deux armées perdirent leur constance
7H). He douleur le cœur de la damoiselle se serra
tille se couvrit la tète des manches de son armure
lille fut confuse et de honte perdit le jugement
L’egaremeut affaiblit ses bras et ses jambes
Lorsque le page valeureux la vit
Il en eut l’âme inondée de chagrin
Son cœur brûla de la douleur d’aimer
(Zommc un flambeau il prit feu
Par amour ce llls se détourna de son père
l-ln un instant il devint faible et impuissant
Comme la jeune fille xl
l.demeurait ainsi tète nue
Il perdit promptement son courage de lion
Il jeta sa lance et son casque
Il releva cette jouvencelle aux fesses de jonquille
fille posa vivement ce cimier sur sa tête
L’on eût dit que la lune posait un diadème, sur sa tète
Impétueusement elle tourna autour du page
Le jouvenceau était d’une bravoure accomplie

a: mir I?) hl mir il"! : le point d’interrogation introduit par Sala lernohzuc cle son emlmrras. Le vers
est sans doute altere. l’eut-cire faut-il comprendre : a de tant de lluniere jelee par l’acier, perdit l’eclat par
fatigue n.
LE ROMAN DE l’.IIIQE ET HOLSÂII 137
(l’était une déesse enfant, mais c’était un guerrier
Il était brave, vaillant et preux
715. La jouvencelle impétueusement s’élança contre lui
Iille évolua sur le champ de bataille
Quand elle fondit sur le page
(tette idole vengeresse lui porta un coup de lance,
Le jouvenceau prit la lance de ses mains
A toute force il brisa la lance
Quand la jouvencelle eut satisfait son désir (l)
ne l’actiou du page elle fut stupéfaite
Le jouvenceau lui (lit z toi qui ravis les cœurs ô splendeur
Je suis Qaleb ebn-e Rabl l’illustre
730. Tu es dans la lice devant moi
Comme la proie impuissante (levant la panthère
Maintenant belle au visage de fée
Laisse-la cette haine et ces discours
Aujourd’hui avec toi je n’ai point de querelle
De compagne je n’ai point et d’ami tu n’as pas

Mon frère fut occis de ta main


Mon perc fut égaré, par ton action funeste
Maintenant la haine s’est égarée devant l’amour
Ma main est devenue impuissante a te combattre
735. Je ne chercherai point à venger quiconque de toi
Ton visage en ce monde, ô amie, me sufllt
Si maintenant tu désires m’aimer
Si tu viens et si tu te fais compagne de ton esclave 52)
Mon corps et mon ame et ma fortune sont tout a toi
Mon cœur sera lié par le serment que je t’ai fait
Toi maintenant tranche la dilllculté
Tu as entendu maintenant donne-moi réponse
La jeune flllc rit de ce discours
lJe cet amour et de ces lamentations éplorées
710. l-Lllc lui dit : tu es mon llIs encore un jeune garçon
Qui outre sa jeunesse est fort inintelligent
Le temps est venu pour toi de te lamenter et de porter le deuil
Car en ton cœur la joie n’est pas grande
Voici le temps de la vengeance, l’instant de la violence
Est-ce là le temps des épousailles 1’

Ta maison tout entière est emplie de gémissements


Est-il temps pour toi de t’amuser et de prendre femme 2’

il) 728 est sans cloute un vers déplacé.


(2’ Je remplace hqulyl par hldyl
I 38 .AI.S’S.IINÏI.I..III SOLIN-53’ .lllz’lJKlltN-lîlllltl’.I.Vl

Tu n’as aujourd’hui d’autre fiancée que la tombe


Car contre ta mauvaise étoile tu es sans force
Ton père avec un pareil désir a rendu l’aime
Toi aussi il le faut donner ton aime au vent
Au discours de. Golsah le garçon s’échauffa
La colère l’emporta et la rage le prit
Il dit z celui à qui conviennent les chalnes
N’écoute point du sage les préceptes

A celui qui veut aller au devant du trépas


Qui donc balaierait le chemin de sa mort ?
Il dit cela et planta sa lance dans la terre
Il dégaina son cimeterre acéré de sa cache
750. (l’était une lame tranchante comme l’éclair brûlant
Il dit : je suis le seigneur de l’()eeident et de l’Orient
Si l’amour ne te lie point à moi
Ta tète n’échappera pas a la pointe de mon épée

S’il ne te convient point d’être mon amie


Tu n’auras sans nul doute d’autre époux que la tombe

Il parla ainsi et en tournoyant fit voler la poussière


Il emplit l’univers de la poussière du combat
Il leva son épée et dressa le bras
L’échéanCc fatale arri ’ait avec sa lame acérée

Quand le désir lui vint de faire périr (iolsah


Il abattit son cimeterre acéré
Sur la téte de cette déesse au sein d’argent
La jouvencelle se déroba devant l’épée

La pointe de l’épée acérée passa à côté


Le jouvenceau fut stupéfait de la ruse de la damoiselle
Il abattit son épée sur le cheval isabelle
Il fendit la tète et le col du cheval
La monture de la damoiselle s’écroula
La belle se sépara de son cheval
760. D’un bond elle se leva de terre rapide comme la brume
Elle alla vers le jouvenceau: et mania l’épée

[le son épée elle frappa au jarret. le cheval du jouvenceau


Elle le brisa et le cheval s’effondra la téte en avant
Le page vaillamment bondit de sa selle
Avant que son cheval fût terrassé
Le page le cœur en fureur. frappant du cimeterre
S’étança furieusement contre cette femme au courage de lion

Il jeta son cimeterre et sa lance


Il se rua sur la jouvencelle comme la panthère rugissante
LE ROMAN DE l’.-IRQE ET GULSJII 139
765. Des deux mains il saisit la jeune tille à la taille
Et l’attira vers lui comme un éléphant enflammé

Quand la damoiselle vit son courage


Elle l’agrippa vivement a la ceinture
Ainsi les deux ennemis furieusement
slacharnerent à lutter quelque temps.
Ils évoluèrent et mesurèrent longtemps leurs forces
Celui-ci ne remportait pas, ni celle-là
Le damoiseau était vigoureux
Il était svelte comme un cyprès
770. Il était vaillant, vil, prouvait sa force
De sa lance il eût déraciné une montagne
Il surpassait la damoiselle par sa force
Le lion surpasse I’onagre par sa force
Une lemme lût-elle à l’image du lion qui terrasse lleléphant
Saches qu’enlln cette lemme est aussi une femme
Le jouVeneeau abattit son bras. rapide comme la fumée
De vive force il la souleva de terre

GolÆdh es! [aile prisonnière

Quand la lune brillante lut tombée dans ses rets


Il se tourna allègrement vers l’armée
L’armée des Ban! Zabba devint joyeuse
Tous slélancerent comme l’ouragan

Ils les entourèrent tous deux


Ils se réjouirent et bondirent dlallégresse
Quand Varqe vit cela, le chagrin l’aceabla
Il lut éploré et malheureux comme un égaré

Il dit z capitaines et nobles Arabes


Preux et illustres Arabes
Cherchez un moyen, trouvez un conseil
Iiflorcez-vous, pour l’amour du Seigneur.
De m’aider en cette amure
Persévércz dans le combat

Peut-être ramènerai-je mon amie perdue


Peut-être mordrai-je au cœur nos ennemis
Le père de Golsah de glorieux lignage
Vivement rugit et lacéra ses vêtements

Il dit : a Pour votre honneur et votre gloire


Attachez vos cllorts, guerriers fameux, à combattre o
Il" .ISS.-ll)l’l.l..lll .sîliliIfIfX .lII-.’l."(LIN-l!"Illl’.l.Yl

Quand il eut (lit cela a Varqc et a l’arme-e


lmpétucusement ils 5e mirent en chemin contre l’ennemi
785. En hâte ils partirent à l’attaque
Ils trouvèrent cette tribu toute rassemblée
Ils consumèrent mainte vie dans la funeste epreuve
Ils percèrent maint mil de leurs Ileehcs
Ils ne cessèrent point de ba ailler jusqu’à l’instant. ou le monde
llevet son manteau couleur (le fumée
Quand l’univers se couvrit de sa chevelure bleue
l’romptemcnt les deux armées se tournèrent le dos
Ils enlevèrent Golfs-ah a son amant
Ils enchaînèrent et emmenèrent cette lune
790. Quand les deux armées s’en revinrent de la bataille,
Le cœur (le Yarqe lui arda
Il dit : a Être occis à la guerre
Vaut mieux que vivre ainsi misérablement t
Il ouvrit la bouche pour s’adresser aux gens
Voyez ce que Ilt ce chevalier arabe.
Il attendit jusqu’à ce que la nuit fut fort avancee
Que l’étoile du matin eut tourné dans le Iirmament.
Il sortit de sa tente comme l’ouragan
Il se dirigea vers l’armée ennemie (l)

79.3. Arme de son bouclier, de sa dague et de son épée


Il allait seul, empli de fureur.
L’armée était plongée dans le sommeil
Recrue de souffrance et d’clTorts

Varqe, le cœur ardent comme un brasier


Allait tout doucement au milieu des soldats.
Il plongeait regards dans les lentes
Au cœur de a nuit obscure il allait son chemin.
De son amante il ne vit trace nulle part
Nulle part il n’entendit ses pleurs.
800. Quand de voir son amie il perdit l’espoir
Son coeur et son aime frémirent comme le saule.
Il vit de loin une tente. elle était magnifique
L’ne clarté s’en échappait comme les rayons de la lune

Il La succession des evt’-Iu-IIn-Ilts est confuse. Un ne nous avait pas dit que les combats singuliers se
deroulaicnt loin des armee Un ne voit pas pourquoi au vers DE) on donne a cntcmlre que l’armée des liant
Saylm a longtemps marche vaut de rejoindre les liant 7.abba. Le vers 789 v ils enlevèrent... a reste imprecis
et c’est le contexte qui permet de comprendre que ce sont les liant Zabba. Entre le distique 789 Iln de la bataille;
et 71H (Yarqe sort de sa tente il semble lit qu’il manque au moins un ou deux distiques. ’I’out ce passant-
pourrait avoir etc abusivement raccourci.
LE ROMAN DE l’.IIt()I’.’ If’l’ (HILS’ÀII I»Il

Yarqe vivement forma le dessein d’aller vers la tente


Dans l’espoir de voir cette belle.
Quand il se fut approché de la tente
Par la portière de. la tente (l) il regarda ail-dedans
Dans un coin de la tente il vit
(iolsah cette lune exquise
805. Par ses tresses attachée à un pieu comme une pierre
Attachée ainsi qu’un pieu à la corde d’un crochet (2)

Les mains étroitement attachées dans le dos


Le damoiseau sur l’estrade, elle dessous l’estrade,
Sa noire chevelure pleine de boucles, tout emmêlée
Les narcisses (3) de son amante inondés d’eau
Les roses (de son visage) couleur de rubis celées sous la brume
Son cu-ur plein d’amour enrobé de constance.
Le damoiseau sur l’estrade. le cœur plein de fureur
Ayant devant lui posé sa lame acérée

810. Avait de sa tente chassé petits


Et grands, même eux, et parents
Il n’y avait en la tente nul autre que le damoiseau
Il était tout seul avec Golsah
Un cheval à l’entrée de la tente
Était attaché, rapide comme l’oiseau en vol

Un avait mis sur l’estrade auprès du page


Un flacon de liqueur couleur de rubis (4)
Il tenait à la main une timbale emplie de vin
Coloré comme. la rose, odorant comme l’eau de rose

815. Le damoiseau sur son estrade était ivre a demi


Son épée devant lui. une coupe a la main
.Ielant les yeux vers Goliath
Le visage avide, le cceur irrite’
A tout moment il disait a (lolsàh
Furieusement : toi qui es ceci et cela
Tu as occis mon père méchamment
Mes boissons tu me les as rendues pareilles au poison
Mon frère aussi tu l’as occis de les grilles
Femme sans pitié. sans pudeur et sans honneur
8’30. Je t’ai pardonné toutes les fautes
Ne me tiens-tu pas pour ton égal 1’

I, Sir. Voir introduction, pp. Eus-.39.


.2) ’I’cxtc douteux pour chaque vers.
.3) Les yeux.
Il Le mol rendu par o flacon u, qolrr mlzl. est douteux.
ASS;HH’I.I..-lll SOlileN MELIKIJN-(lllllllïlNl

En quoi suis-je inférieur à ton Varqo


Que tu ne veuilles point de moi, que tu ne viennes point à moi ?
De mes chalnes maintenant tu es irrémédiablement prisonnière
Tu as lié ton cœur à la mort

Je vais sur-lc-champ boire ce vin couleur de rubis


En le buvant. mon glaive je prendrai
Je manifesterai ma vieille haine
Je te prendrai de force et te déshonorerai
Envers toi, par une tyrannique contrainte
Je montrerai ma fureur, comme il convient
L’aurore est la, je pars au combat
Je m’en vais, je ramènerai de mes mains Varqe vivant
Devant toi je ramènerai les deux mains attachées
Je le rendrai ivre de chagrinI de soulîrancc, d’angoisse
Alors je lui trancherai la tète
Car de toi et de lui jiai trop soutTert d’injustices.
Il parlait ainsi tenant sa coupe de vin.
Les larmes coulaient des yeux de Golsàh
830. L’âme emplie de douleur et le cœur de. tourment
Elle ne levait jamais la tète
Elle n’ouvrait point la bouche pour lui parler
Lui ne cessait point de lancer ses fanfaronnades. à surprise l
L’inrame damoiseau tandis qu’il buvait ce vin
Se tint calme un instant et quitta sa querelle
Puis il se releva vivement de son estrade
Des entreprises du ciel il ne soupçonnait rien
ll alla auprès d’elle gaiement
Lâchement il slappreta
835. A lui ôter sa virginité
A la souiller malhonnêtement.
Lorsque Vers Golsah il étendit la main
Le cœur de Varqo s’emplit de fureur
Il perdit toute patience. il perdit toute fermeté
Il bondit dans la tente comme un brigand
D’un bond il parvint auprès du damoiseau
Il dégaina et abattit son glaive indien (l)
Dlun coup il lui trancha la tète
Sans que l’armée sût rien de ce coup.

kl) l).acter indien, répute au Moyen-Orient à liepoque seldjoukide.


LE ROMAN DE 11mm: ET 601.511" H3

Délivrance de 0’0th

840. Quand Golsah de Varqe vit le visage


Le rose de l’allégresse s’épanouit en son âme

Ils ne dirent mot par crainte des soldats


Varqe et le cyprès sortirent par la porte
Furtivement ils sortirent derrière la tente
Nul ne sut comment tous deux étaient partis
Prestcment ils prirent un chemin détourné
Ils arrivèrent jusqu’à l’armée. rapides comme la fumée

Golsah alla vers la tente de son père


Toute l’armée apprit son exploit

Que Varqo était parti et ramenait GolsAh


Qu’il avait furieusement écrasé le roi.

Le visage du père de (Jolis-ah prit la couleur de la tulipe


Épanouic il eut confiance dans l’issue de la guerre.
L’armée en cette nuit obscure
De cet exploit formidable fut prise d’étonnement
Les tambours et les cimbales d’airain sonnèrent
Comme si la lune avait perdu son chemin
Tous allumèrent les bougies
Ils apprirent au monde comment être joyeux
850. L’armée des liant labba au cœur de ln nuit
Fut étonnée de la chose

Tous entre eux disaient vivement


Qu’arrive-t-il a la tribu des Ban! Sayba ?
L’ue armée innombrable
Serait-elle venue de quelque lieu à leur secours ?
Il faut voir de qui leur vient ce secours
Ou bien d’où leur vient cette allégresse et cette joie

Allons vers notre chef


L’informer de cette unaire

855. Il ne faut pas qu’ils nous tendent une embuscade


Qu’ils viennent porter le combat et chercher vengeance
Ayant ainsi délibéré, ils partirent aussitôt
Vers la tente du chef. ils allèrent
Quand le destin les guida vers la tente
Tous virent la tente inondée de sang
La tète de Qàleb tranchée d’un coup d’épée
Cette lune brillante surgie de la nuée
.elSSA Il! ’l.L.-lll SOI ’ltlz’N .tlEl.IKI.lN-I.’lllltVAN!

De Goliath ils ne virent trace nulle part


De Qaleb ils virent la tète tranchée
Mit). Tous furent pris de stupeur et saisis de douleur
Ils furent bouleversés, éplorés, misérables

Ils gémirent d’angoisse et de chagrin


Ils gémirent de la douleur qui saisissait leur âme
Les soldats des liant Sayba se dressèrent
Tous s’armèrent pour combattre
Pour guerroyer et pour chercher la gloire
Ils se dirigèrent vers les liant Zabba
La nuit aucun guerrier ne resta en ce lieu
De l’armée il ne resta nul cavalier, nul brave
365. Quand derrière les montagnes parut la bannière dorée
Quand de l’univers elle écarta la chevelure violette
L’armée des Boni Sayba de ses ennemis
Ne vit nul guerrier en ces lieux
Lorsqu’ils découvrirent ce qu’avait fait l’ennemi
Ils s’en retournèrent vers leur campement
Les liant Sayba tous ensemble s’apprètèrent
Aux réjouissances et s’asseyant réclamèrent du vin

Quand avoc leur tribu ils turent a nouveau réunis


Tous commencèrent de trinquer et de banqueter
Mais le cœur de Varqe a la mort de son père
En son sein Se mit a saigner de douleur
Son chagrin et sa douleur s’accrureut
D’autant qu’il avait la cuiss, meurtrie
La douleur et l’ettroi lui brisèrent le cœur
Il tomba, le mal le frappa
Quand il se tut un peu remis de sa peine et de ses gémissements
Son cumr se lit l’esclave de l’amour

Point ne décrut en son cœur l’amour de (joual!


Point ne décrut en l’aime de Golsall la tristesse.
Il n’0sait demander sa main
Car il n’était pas assuré de sa fortune (l)

On avait emporté toute sa fortune


Un avait voulu le faire périr
Il disait : Sans fortune et sans richesse
Comment mes affaires s’arrangeraient-elles ?
Je crains que si je demande à mon oncle
La main de Golsah, je ne récolterai que douleur et chagrin

(I) Pour lui constituer un douaire, obligation qui incombe au mari en droit musulman.
LE "0.".an DE l’AllQE ET 601.51" Il?»
Il iféeoutera pas mes discours
Il ne se soueiera pas de mes lamentations éplorées

880. (Jar sans richesses le cœur ne trouve nulle joie


El sans argent une lèvre niellieurera jamais une autre lèvre
Il taisait la douleur que lui causait la séparation]
Quoi qu’il en eût le cerveau enflammé

Surpasserais-lu lloslam par ta valeur


ne gloire tu n’auras si liard tu n’as

(larde les deniers ils le seront toujours chers


Un sou ne vaudras. si un sou tu n’as
Varqe avait un serviteur nommé Sa’ad
D’un savoir achevé, d’un courage aehevé

885. Parce quion l’avait amené tout enfant


On les avait élevés ensemble

Il était plus proche de Varqo que son âme elle-même


(Zar il était d’une grande fidélité et d’une grande bonté.

Quand il sut quelle était sa condition


Que ses affaires ôtaient ruinées et ses mains vides

Descriplion du page de Varqe ; il lui demande (les insiruclions pour le tirer d’affaire

ll se rendit auprès de Varqo dès l’aube


Il dit : 0 toi qui es la science, la loi. l’équité.

Je ne puis te voir ainsi


Je mlellorcerai de te rendre joyeux
891L Mon eu-ur aspire au combat et je suis plein d’ardeur guerrière
Peut-elre m’emparerai-je de quelques richesses
Si du monde j’elïace son nom
()u si je le rends joyeux et allègre

Si tu me refuses cette tache (l)


Je me déchirerai le emur de mon épée,

Yarqe ne dit mot a ce discours


Preslement le serviteur alla s’oceuper de llalïaire
Son Seigneur Varqe aux vives passions
Avait un autre serviteur au noble visage
89?). Sage, intelligent, intègre.
Cher à Varqe aillant que ses yeux

Lamine eerlaine : manquent un ou plusieurs ilisliques.


llfi .tSNJlIl’Llutll SlIl’llI’IN JII’IIJKIAN-Cllllll’.tNI

(le serviteur sien était allé en voyage


Espérant rapporter quelques costumes et quelque argent
Un ou deux mois s’étaient écoulés après cette aventure
Quand ce serviteur de Yarqe sien revint de son périple
Le cœur de Varqe était empli (languisse et de chagrin
(:ar il était sans le sou et sans cousine
(’iolsâh avait perdu sa lucidité et sa raison
Yarqe avait perdu son amante bien-aimée
900. Ainsi tous deux se consumaient
Le cœur brûlant liun pour l’autre
Leurs noms parmi les Arabes étaient devenus légendaires
Le. sort siétaiit fait complice de leur douleur.
De (iolsah le visage et la chevelure prirent une telle apparence
Que l’univers enlier s’emplit de sa rumeur
Tous les cœurs tombèrent dans ses chalnes
Le monde entier la désira
L’amour pour elle grandit dans les âmes
Les regards (attachèrent a son visage
90?). Nombreux lurent ceux qui demandèrent sa main
()rnant leur cu-ur de leur amour
Les grands et les héros arabes
Qui avaient de la fortune, du rang, de Ilaisancc
()lTraient leur main en même temps que leurs richesses
’aree que leur eu-ur siétait pris diamour pour Golsàh
Tous ensemble ils offraient la fortune
tlar avec la fortune lion peut rendre heureux son sort
Les héros puissants comme des montagnes, rapides comme le vent
Leurs montures aux sabots de lune (l) endurcies aux combats
me. Leurs biens et leurs terres, leurs esclaves et leurs domestiques
Des colliers de rubis, de lier et des deniers
Tous. ils offraient tout :
Bourses d’or et richesses et troupeaux
Espérant de (iolsah devenir l’ami
IM’YPHÎI’ dignes (le cette lune ravisseuse des creurs

Quand la nouvelle parvint aux oreilles de Yarqe


Quand il vit les emissaires et les prétendants
De douleur son cœur bondit en son sein
Ses yeux versèrent des larmes de sang.
1H5. ll était devenu. iarl amour iour cette belle
A force de gémir, de pleurer, milice comme un roseau, comme un cheveu
Il pensa tant a la douleur que lui causait son amante.
Que son teint de rubis se niella dior (2)

l tîl’Sl-tlrdln’ z lrauchanls et courbes cumule le cruissanl de lune.


1’ Lilteralenn-nl : - tll le mélier «Vortex re a.
LE ROMAN DE l’Athh’ ET 04113."! H7

Où l’on décrit comment Varqe appelle la mère de GolS’âh et se lamente

Le cœur glacé par la séparation


Il se hâta diappeler la mère de Golfs-ah
Il lui dit : ô ma mère de grâce!
Prends en pitié le cœur navré d’un amant I

Sur mon âme lourdement se sont abattues les chalnes


Je suis captif de llamour de ton entant
920. N’auras-tu point pitié de moi?
Ne vous faut-il pas d’esclave tel que moi 27
Maintenant je demande justice à mon oncle
A toi ma tante je demande secours
Vous connaissez bien quel est mon état
Que (jolsâh possède et mon cœur et mon aime.
Aux étrangers ne la donne point. Si tu la donnes
Tu seras prisonnière du sang de ton esclave
Tu sais, toi, que toi et moi sommes du même sang
Pardonne-moi car mon chagrin me fait soulTrir.
925. Porte au père de (iolsàh ce message
Dis-lui de ne point mimer ma tranquillité
Protège les droits de mon père
Son âme ne tourmente point
Rends-moi la joie en me liant à toi
Ne m’éloigne point de la face de ton entant
En cette alliaire tu sais que j’ai davantage de droits
Car toi et moi sommes de même origine et du meme sang
Il dit ees mots et de son cœur exprima le sang
ne ses narcisses il le répandit sur (Ses joues d’)aneth (I).
930. La mère de (iolsàh siémut
Une étincelle jaillit en son âme
Vers son époux elle s’élança comme le Vent
Elle lui dit les paroles de Varqo
Ses pleurs d’amour et sa douleur
Ses pleurs et ses gémissements éplorés (2)

Elle lui dit : la lucidité les a quittés tous deux


L’un gémit et tlautre crie

il) Ou a fenouil grec r. Image classique de la poesie persane pour laquelle il nolisa paru prêterable d’eriler
ce vocable, par trop ridicule en français. (Test encore une autre Iaeun de ile-crin- les joues jaunies par la tristesse.
V2) La repelition est celle de l’auteur.
NM .nl.N’.s’.AlI)l’l.l..’lll SOl’III-IN .tllleKl.nl.V-Cllllll’.-I.Yl

Je vois leurs pensers l’un à liautre attachés


Je les vois partout ensemble
935. l.e chagrin dlaimer les égare
Ils ne supportent point diètre l’un sans l’autre
Jour et nuit l’amour leur ôte le sommeil
Car leur amour est extrême et leurs visages sont beaux
Ils ne songent tous deux
Qu’à slassembler en secret

L’oncle de Varqe du discours de sa femme fut stupéfait


Ne donne point, dit-il, d’aussi vains avis
Pour moi quand je considère Varqe
Il n’a nul droit sur ma lllle.
940. Nombreux ont été ceux qui dans les tribus arabes
Grands par leurs richesses et leur beauté et leur lignage
Ont demandé mon accord à leur union
Ils ont apporté des richesses immenses
Des dromadaires et des béliers
Des chevaux et des bourses pesantes
Je niaurais point de meilleur gendre que Varqe
Mais il n’a que du vent dans les mains
Celui qui a les mains vides ne reçoit une charge de personne
ll n’est point de r0se qui ne soit entourée (Ilépines
lHÏ). sa! apporte son du à ma tille
Je ne songerai à nul autre que lui en ce monde
Je lui donnerai. moi, ma lllle pour femme
(:ar lui sera digne de moi et moi de lui.
La mère de (jolsah fut prise de pitié
Pour Varqe au cœur embrasé,
Elle donna le message de Ilt-lat à Varqe.
Varqe tout à coup changea de visage
Il lui parla ainsi : ô mère aimable
l-Zn ce cas qu’est-il possible de faire ?
95", Tu sais mieux quel homme je suis et quel est mon état
Tu sans. toi. que mes richesses furent pillées
Mes richesses s’en sont allées et l’amour m’est resté
Hélas, tyranniqUe destin !

Toi. ma tante. ne me trahis point


Aie pitié de ce enrur ardent
Quand la mère de (iolsah le vit ainsi
Elle s’en retourna bouleversée auprès de llelal :
a si on les sépare l’un de l’autre.
Ils feront connaissance de la terre obscure
LE non-m DE 12mm: ET cousît" ne
Il ne faut point que demain tu te repentes
Que tu pleures ces deux cœurs navrés.
llelal voyant son chagrin se tordit les mains
Il lui dit : Oui, il sied ainsi
Car ils sont tous deux dignes l’un de l’autre
Car tous deux sont de même origine et de même sang
Il a beaucoup d’allection pour moi
Je n’en vois aucun de plus aimable que lui
Alors que Uolsàh était au désespoir
Je lisais en mon cielir sa lettre (l’adieu (l)
960. Au milieu des combats Varqe aux griffes acérées
L’arracha de la gueule du dragon
[lusse-je etre réduit en poussière
Je ne les séparerai pas l’un de l’autre

Le monde entrerait-il en révolution


Nul autre que Varqe ne sera son époux
Mais va lui dire ceci : pour acquérir des richesses
Il le faut aller auprès de ton oncle
Car tu as un oncle qui est roi du Yemen
A lui appartient le beau pays du Yemen t2":
Il en possède la couronne et le trône et les richesses
Ses alfaires sont toutes prospères
Sans nul doute quand il verra le visage de Varqe
Il lui remettra toute espèce de richesses et de biens
Parce qu’il n’a point de descendance ni de parents
Parce qu’en ce monde il n’a aucun enfant

Par lui les affaires de Varqe prendront un tour heureux.


Il éprouvera de la joie à voir un ami
Son épouse se réjouit a ces mots
tille se dirigea pleine de joie auprès de Varqe
I-llle dit : à mon Ills. tu es délivré de la soulfrance et de la douleur
(Jar ton oncle a ordonné les choses selon ton désir
Mais toi qui es dans le besoin, ô mon Ills
Il te faut partir en voyage
Auprès de ton oncle le souverain du Yemen
Le flambeau des Arabes. la gloire de son temps
(Zar c’est par lui que ton affaire s’arrangera
Tu deviendras l’ami de ton ami et de ses richesses
Varqe a ces mots fut pris (l’allégresse
Le chagrin quitta son t’tPlll’ et son âme chagrinée

l (L’est-antiri- qu’il la voyait mourir. écrire une lettre d’adieu aux siens
2, Les deux derniers Vers des distiques 963 et 964 sont en parlie restitues par 7.. Sala.

IU-l
150 .-lSS,-ll)L’LL.’lII SOUltEN .lllz’LIKI:l.V-ClllRV.-lNl

975. Il comprit qu’elle disait vrai


Qu’elle ne cherchait nulle voie hormis la vérité

Le prince du Yemen se nommait Monzer


Il réussissait ses entreprises et vivait heureux
Il aimait tort Varqe
Car il était son oncle, fort intelligent et tort bon
Varqe le valeureux, sur-le-champ
S’équipa et s’apprête au voyage

Il ilt venir à ses yeux un flot de sang de son cœur


Il ne put retenir ses cris
980. Sur la pourpre il répandit l’or (l)
Ses larmes devinrent telles le sang et son souille tel la bise.

(Varqe et GoIÆdh se prêtent serment)

Il se rendit auprès de Golsàh (2), le dos courbe


Le cœur déchiré, l’âme emplie d’angoisse

Il se lamenta devant elle de son ardente douleur


Il laissa couler des larmes de sang sur son visage pâle
En pleurant il prononça ces mots : ô ma cousine
Le destin va nous séparer l’un de l’autre

Tant que je vivrai je te serai ildele


Je serai ton captif, je serai poussière sous tes pieds
985. Si pour mon amour ton cœur n’a nulle révérence
Je n’ai point de meilleure demeure que la terre
lût si tu m’es attachée par les liens de l’amour
Ne retranche pas de ton cœur cet amour pour moi, belle au doux visage,
Car je suis sans toi comme le poisson sur la grève
Je suis pareil au pécheur en Enter
ll prononça ces mots et sur le trône d’or
Une perle humide tomba de ses yeux
Quand Golsah de Varqe entendit ces mots
Cette silhouette de cyprès, ce buisson d’argent, gémit
990. Elle dit : ô délice de mes désirs
Que mon nom ne soit pas séparé de ton nom

Il) I.itterulement : sur l’arbre de Judée [aux grappes rouges). il répandit le huis de rarlr (aux fleurs
jaune-t).
2) Kant : ce mot, maintenu par Z. Sala. serait ici dénue de sens. Ct. Desmaisons, dictionnaire
Persan-Français. Home I913, vol. Ill. p. ’12. Un pourrait substituer la!" ou plus vraisemblablement penser
à une erreur de graphie (Kan: pour (30mm. (le que j’ai fait.
LE ROMAN DE VARQE ET GOLSJII l5!
Que ton cœur et ton âme par l’amour me soient attachés
Que mon âme soit liée par les liens de la fidélité
Quiil n’y ait point. de séparation entre toi et moi
Que le ciel ne nous soit point infidèle
Si de mon visage tu détournes ton visage
Ne me cherche point, et si tu me cherches, cherche-moi sous terre
Ellle prononça ces mots et sur la pourpre de ses joues
De ses cils fit couler un torrent
995. Elle prit alors la main de Varqe dans sa main
Et prêta serment :
Si jamais sans toi je suis joyeuse
Si quiconque hormis toi satisfait mes désirs
Si le destin, ce vieillard, prend un cours contraire
Que je demeure prisonnière entre les mains du Méchant
Que de la terre obscure je fasse ma demeure
Quand j’aurai trépassé

Elle dit cela et tous deux perdirent l’esprit


Tous deux au même instant poussèrent un cri
1000. Ils se firent serment de fidélité
Se jurant qu’ils ne seraient point cruels l’un pour l’autre.

Golsah dit à Varqe : lève-toi


Va auprès de ma mère et de mon père
Fais leur a tous deux prêter serment
Lie leurs cœurs à tous deux par un pacte
Qu’ils jurent de n’amener nul autre a ta place
De ne point s’écarter de la voie du serment.

Varqe lui dit z Je ne trahirai point tes ordres


Parce que je t’aime parce que je te vois
1005. Le cœur lourd il alla auprès du père de Golsah
lloulcversé, affligé, le cœur tourmenté,

Il conclut un pacte solennel avec tous deux


Et se prépara au voyage.

( Varqe s’en va au Yémen)

Quand il s’arraeha a sa demeure


Il se hâta vers mosan pour lui faire ses adieux
A Golsah sa mère, pleine de bonté, rapidement
Dit Ces mots : Lève-toi, belle au doux visage
Dis adieu à ce cœur navré
Par ton humeur vite contente-le
.1531le)! ’l.l..vl Il SU UNI-IN MELIKIJ .V-CIIIII VA NI

llouleversée. (,iolsah au cœur meurtri


Alla en sanglotant auprès de son ami
l-lee s’élance hors de la tente
Sur le cyprès elle lança ses lacs embaumés
Sur les deux narcisses elle répandit la rosée de la soufirance
Au svelte cyprès elle imprima une courbure
I-lee se roula dans la terre obscure
Contre terre elle pressa son pur visage
De ses lèvres elle arracha à la lune sa chevelure de musc
Elle précipita le cyprès sur la terre desséchée
101?). Iillc dit : secourezsmoi contre Cc sombre destin
Qui sur mon âme a jeté ses dures chalnes
Sur le brasier de la séparation il a jeté mon corps
Je ne sais ce qu’il veut de mon cœur
[in pleurant elle levait la tète vers le ciel
Elle. disait z ô Arbitre Justicier
Toi Tu sais que je n’ai point d’endurance et point de force
Soulage-moi, Seigneur, de mon malheur
I’ZIle entralua ce svelte cyprès a l’écart
l-lee couvrit de baisers le visage de cet homme beau comme un temple (boudhiquc) (I)
Un"), Il dit a Goliath : Adieu
lie ce cœur navré sois contente
Il faut qu’alllige je parte d’ici
Je ne sais comment je reviendrai
Il poussait des lamentations attristées
Il versait des pleurs de grenat sur ses joues d’ambre (2)
Il apporta un sceau et une cette de mailles
Le sceau couvert d’images et la cotte emplie de mailles
Il le donna a tiolsah en guise de souvenir
Il monta sur son coursier au trot rapide
102:). Varqe en pleurant se mit en roule
(lolsah sanglota en s’arrachent les cheveux.
Quand le destrier dans la plaine se tut éloigné
Golfs-ah le cœur déchire s’en revint

Sur la route. le destrier allait à bride abattue


Sur son destrier Varqe se lamentait ct pleurait,
Nuit et jour il le pressait,
Comme un inconscient qui a perdu l’esprit. sans manger ni dormir

]. l’luti’it que a printemps "pineau - qui est l’autre sens du mot nnwlmluir. Le beau jeune homun- est
coliipare "on pas a une idole m: I IIII temple empli d’idnlcs.
Auln- image des larmes de sans: coulant sur les jolies jaunies.
LE "MALIN DE I’.tllpE ET HOLS’ÀII I133
Le matir blessé. le eorps alangui.
Il pleurait à chaudes larmes
I "30. A quiconque sienquérait auprès de lui
Quand il rencontrait un passant
Il ne taisait point de réponse, absorbé dans ses pensées
Il ne disait mot, ni en bien ni en mal
Chacun eroy il qu’il était sans doute
Ile sa mère Issu muet. et sourd aussi.
Sur la route il lança son elle rat rapide
Comme la nuée, abandonnant toute patience
Quand il arri a pres- du pays de Yemen
[Rame remplie d’amour et le eorps recru de soutirance,
llrl3Î).
[ne grande caravane vint ail-devant de lui
Chargée de vêtements et de bro ’arts, dior et d’argent.

Auprès de cette ’aravane il s’enquit a nouveau


ne la route, du roi, du pays. de son peuple
Il demanda : comment vont les ehoses au Yemen 1’
Le seigneur, le capitaine, le maréchal, qui sont-ils ?
Ils dirent : illustre chevalier
La rondition du Yemen est triste, tort triste,
Car le roi de llahreyn et le roi dI-tden
Étaient venus l’aire la guerre au Yemeu.
lusin. I.iarmëe ayant encerclé le Yemen
- L’at- armée pareille aux nuées noires h

limmena en captivité les chefs du Yemen


Avec Mouler, ee souverain dompteur de lions
(lent soixante de ses capitaines ils prirent
Au combat. ces guerriers glorieux et ’aleureux
Innombrahles sont les blesses et les occis
’armi les preux au cœur d’airain droits comme des cyprès

Il ne reste aucun prrux’ en ce pays


Le vizir du prince du Yemen est demeure, et lui seul
MIT». Ils ont assiège la ville de Yemen
(le ne sont, unit et jour. que combats
Varqe. a ces mots. rut confondu
Le chagrin obscurcit le monde a sa vie
Il dit : peut-on de nuit en la Ville de Yemeu
l-Zntrer sans tumulte ni trams 1’

Ils dirent : la uuil est. le temps (les braves.


Il est aise la nuit diy entrer
Les nui-es du chagrin se refermèrent sur Panne de Varqe
Il lança un cri sur son destrier au trot rapide
l54 ASSIIIII’LLJII SOI’IIEX .Ill-Il.IKIJAZCIIIIH’ANI

I050. Ce roi vainqueur des armées pressa vivement son cheval


Il parcourut la route jusqu’à la ville de Yemen
Il attendit que le firmament tût couleur de poix
Que la lune apparût, et que disparût le soleil.
Prestement Varqe l’avisé son coursier
Par ruse Ilt entrer en la ville de Yemeu
En cette nuit noire auprès du vizir
Se rendit ce pourtendeur d’armée. ce noble vainqueur des héros
Quand le conseiller du roi sut son histoire
Il lui voulut du bien par bonté d’âme
Après qu’il l’eut salué maintes fois
Il n’en vit aucun dans cette tribu qui régalât
Il I’interrogea sur son voyage, sur ses unaires. sur lui-même
Sur l’état de Golsah aux nobles vertus.
Du cours du destin et de. ses mystères caches
Il lui Ilt part, de tout complètement
Quand il eut raconté cette histoire
Le vizir en resta étonné, il perdit cœur et pâlit

Le sage vizir dit 1 ô mon Ills


A contretemps tu as fait ce voyage allègrement
1060. Le roi désirait voir ton visage
Nuit et jour il slentretenait de toi
Tu es venu maintenant alors qu’il a été fait prisonnier
Il est, dans les fers, en proie à la douleur
A quoi sert d’être venu maintenant
Que les ollaires du Yemen sont dans la contusion ?
Au ministre Varqe s’adressa ainsi :
0 noble gentilhomme de glorieuse naissance
Point ne tout que tu désespères du sort
Car à la lin se résolvent les unaires ditIIeilcs
1065. Maintenant donne moi mille chevaliers
Qui tous se soient illustrés dans les combats
Laisse moi aller en quete de gloire
Alla que je renouvelle les, exploits de la guerre
Reste demain silencieux et abstiens-toi de parler
Regarde moi agir
Écrasant de ma masse le monde
Pour venger mon oncle.
Le conseiller du roi du Yemen se réjouit
Il manda les héros pourfendeurs d’armées

1070. Il choisit parmi eux mille chevaliers


Tous dignes de guerroyer et de combattre
LE ROMAN DE VARQE ET GOLSJH 15
Tous prêts au sacrifice et assoiffés de vengeance
Tous âpres au combat et pareils au lion
Tous ardemment prêts à guerroyer
Chacun de son cœur ayant chassé la bonté
Quand le soleil éclatant éleva la tète hors de la sphère
Le monde devint pareil à une blanche soie.
Varqe en son cœur se résolut a la guerre
En son âme il désira la guerre
1075. En un moment il ouvrit joyeusement la porte de la ville
De la ville de Yémen il se dirigea au dehors

Varqe son de la ville de chen pour aller combattre

Entouré de mille chevaliers


Élevant une clameur comme l’onde de l’océan

Tous l’épée tirée du fourreau


Tous ardemment prêts à guerroyer
Par la fortune tous comblés de succès
Tous indifférents a la douleur
Ainsi se dirigèrent-ils vers la bataille
Le corps tel une mine de fer, le cœur dur tel une roche (l)

1080. On avait creusé un profond fossé


Empli d’eau froide comme de. la neige
Les soldats passèrent tous le fossé
Vaillamment ils redressèrent tous la tète
Comme des lions féroces ils s’échauffcrent
Ils battirent le tambour de guerre
Quand les trompettes d’airain sonnèrent
Quand la brise Ilt flotter les étendards
Liempereur de Bahrcyn et le. roi d’Aden
S’étonnèrent de cette armée du Yemen.

1085. Ils se dirent l’un a l’autre :


0 surprise, vois ces troupes innombrables
Avec quelle vaillance elles nous amontent
Ils nous combattront sans Iln
Ils ne craignent point nos dagues
Ni nos troupes illimitées

(l) Lacune évidente : le vers suivant ne peut faire suite a Celui-ci.


1 50 .4S.s".-IIH’I.L.VIII 5’011"le MELIKIJ.Y-llllllfl’JNl

Leurs chefs et leurs rois sont mes prisonniers


Tous sont blesses par mon épi-e et par mes flèches
Leur prince est dans mes chalnes
Dans mes chalnes il est. misérable
l 090 . Le troupeau sans son berger est fort égaré
L’armée. sans son roi est également ainsi

C’est chose. surprenante : voici une petite troupe


Aspirant au combat sans son roi
l’eut-être ont-ils élu un nouveau souverain
Dont la fermeté aura raflermi leurs cœurs
Ou bien quelque secours leur sera-t-il parvenu
L’ne armée innombrable sera venue.
L’émir d’Aden dit : c’est juste
Quiconque ne pense pas ainsi est dans l’erreur
1095. Et si ce que je dis ne te parait pas certain
Regarde ce. lion monté sur un cheval pie
Le voici qui lance son cheval contre l’armée (l)
Comme un lion féroce il redresse la tète
Son destrier s’envole
Son sabot lacère l’envers de la lune
Sa tète s’élève au-dessus des cieux
La mort pleut de son glaive
Sa tète s’échauffe du feu du combat
Son corps est velu de l’armure de la bataille
1100. [le terreur le monde pousse une clameur
Je crois moi qu’il est venu hier
Car ces troupes aujourd’hui sont plus joyeuses
Du sort de leur roi elles éprouvent moins de chagrin
Tous ne songent qu’a batailler
Comme si leur roi n’était pas prisonnier
Ils s’enorgueillissent de ce lion belliqueux
Ils se glorillent de sa force
Je ne sais pas moi quel est son nom
Ni quel est son but en venant ici.
110;"). L’empereur de llahreyu dit : à surpri
Je suis frappe d’étonnement moi aussi de cette affaire
Si vous me couliez mon oncle (2)
Celui qui m’est très cher. mon ami

(I) Sens indécis du mot yrkl : o un peu n a tautùl n z je propose sous réserve c le voici qui
42) Le distique II06 n’est évideinim-nt pas a sa place. Il est tire d’un dialogue qui aurait pu se dérouler
entre Varqe et le ministre. Les deux distiques s u anis sont peu clairs. l’eut-etre cependant font-ils suite aux
paroles du roi de Iluhreyu. Le sens de nulmlirr Inysterieux: est possible mais non certain au vers II07 A.
LE ROMAN DE lÎtIth-J ET "01.524" l57
Mais même si ce mystérieux chevalier est ainsi
Un dragon au combat. un lion à la chasse
.le le ferai prisonnier, lui et son armée.
Je lui couperai la tète de mon glaive, funeste
l.iempere.ur de Ilahreyn et le roi diAden
l)irent mainte parole de la sorte
lllO. Quand soudain Varqe comme la nuée noire
Furieusement tondit sur l’armée
ll évolua sur le champ de bataille
Il noircit le ciel de tant de poussière
Il tourna dans la poussière de la lice
Ils bataillaient jusque sous son cheval (l)
ll dit : il est venu ce héros rompu aux combats
Assez fort pour abattre les montagnes
Je suis ce leu qui brûle les cœurs à la guerre
La mer de terreur se llge a ma vue comme roche dure
lllï). Je suis celui qui du tlrmament élevé
Prends Saturne dans les nœuds de ses lacs
.le suis celui qui lorsque parait son glaive
Par le sang rend la plaine pareille à la mer
Je suis liillustre Varqe lits de llomam
Le chevalier des Arabes, le soleil des nobles
Moi aujourdihui alln de venger mon oncle
Je réduirai le monde sous ma masse d’armes
Si jiavais auparavant été ici
I’cut-étre ce malheur ne lui serait-il pas arrive
l 120. Lin roi tel que lui, ’ainqueur des héros, dompteur des lions
Ne tût pas devenu le -aptit (Pull vieux renard
Mais maintenant que jlai eu vent de cela
Je suis accouru a la guerre et aux combats
Un bien je ramènerai mon oncle en ces lieux
(in je précipiterai la sphère céleste sous mes pieds.

Un monde je ferai pour vous une étroite prison


Avec votre sang je reluirai la terre semblable à une inondation (2)

Je ne vous poursuivrai point


Je ferai la paix et ne continuerai point la guerre
l 125. Nous nous serons juré "délité. et aurons un pacte scellé
La querelle sera close totalement.

Sens douteux. La leçon est incertaine.


Lacune probable dans le discours de Varqe. Le distique 1106 semble trouver sa place ici.
ms ASS.-thl’l.l..ltll SIN’IfI-JN .IIEI.IKIJN-CIIIIII’JNI

lût si vous rejetez mes avis


Vous verrez mon glaive qui ordonne les rangs
Je vous couperai la route de mon cimeterre
Je renverserai votre trône
Lequel ira au-devant de moi maintenant
Contempler mon cimeterre funeste 1’
Si Iln seul vient devant moi. c’est une faute
S’ils viennent par trente ou par cent, clest juste
"30. Il disait évoluant dans la lice.
t) guerriers pleins de jactance
Venez à la melée, aux combats
Essayez-vous au combat pour que lion sache qui sont les braves
Un chevalier siavança sur le champ de bataille
Fort comme un éléphant. terrifiant comme une panthère
Montant un cheval rapide isabelle
Avec son épée et sa lance et son are et ses lacs
ll parcourut le chemin jusques a Varqe
Il dit : ll est venu ce pourfendeur d’armée assoiffe de vengeance
"35. Homme égaré, que la fortune abandonne
Tu t’es charge le col de lourdes chalnes
si tu es un chef lai" - ces fanfaronnades
(lar (même) une vieille femme vaut mieux qulun fanfaron
Jusques à quand feras-tu ta propre louange ?
Jusques a quand te couvriras-tu de honte 2’
Viens donc car voici devant toi un adversaire
On verra maintenant qui sont les braves
Viens allons faire quelques passes
Dirigeons-nous vers la lice pour nous battre (2)
1140. Maintenant que je suis venu pour te châtier
Je ne rechercherai plus ton alliance.
ll parla ainsi et sur la plaine uniforme
ll tourna fougueusement autour de Varqe
Il se jeta à l’attaque comme le lion
De sa lance il tenta de le vaincre
Varqe vivement sicmpara de sa lance
Bravement il la lui prit sur le champ de bataille

LI) Sam corrige üeltibl te haleras-tu en garât! pencheras-lu vers) pour respecter le Inetre. La traduc-
tion suit sa leçon.
(2) Km, lune est rendu dans les dictionnaires par a haine, vengeance v; et dans un sens affaibli par
o fougue n. Il nous semble que ce mot. en particulier dans la locution verbale une jualan signifie simplement
a se battre n au sens individuel.
LE ROMAN M: 11mm: I-:’r 601,51" me
Avec sa lance il s’élança contre lui
Le chevalier des Arabes, Varqe au courage de lion
ll-lï). ll frappa de sa lance. le preux pourchasseur d’armées
Le cœur empli de haine il l’attcignit au bras
il lui cloua les deux bras aux flancs
Quand il lui eut porté ce coup son cœur s’enflamma
Dereehef il poussa un cri sur son cheval louvet
Puis il s’exclama en criant très haut :
Suprèmes chevaliers, briseurs d’armées.
Chevaliers de Bahreyn et d’Aden
Venez tous un a un ail-devant de moi
Bravement affrontez le combat
1130. .Uln qu’un à un je vous charge de chalnes
Que des chefs je prenne le chef dans mes lacs
En autre chevalier pourfendeur d’armées, ardent guerrier,
Jeta son cheval hors des rangs
ll tourna autour de lui plein de haine et de fureur
A ces discours il ne dit mot
ll lança un javelot sur Varqe
La pointe du javelot frappa le bouclier
Il brisa menu la pointe du jaVelot du guerrier
(let assaut ne lui valut aucune joie.
115;"). Varqe sur lui fondit rapide comme la fumée
il le saisit à la taille et l’arracha à sa monture
Dans la mèlee, avec une haine furieuse
Il le souleva dans les airs et Ic précipita a terre
Il brisa la tète et le cou du preux
A l’étreinte d’un tel homme nul n’eehappail vivant

Trois autres adversaires ainsi furent occis


Le quatrième d’un coup de cimeterre fut décapité

Du cinquième il trancha la vie de sa lance


Au sixième il ôta le souffle de son cimeterre
l H30. ll en périt un septième, un huitième, un neuvième,
Il tourna jusqu’à ce que la plaine (l’on-i5 fût remplie.
Il en occit jusqu’à ce qu’il eût réduit
L’armée (l’Aden de soixante trois hommes

ils n’osaicnt plus s’avancer contre lui


Redoutant la pointe (le sa lance et son poignard
Il répandit autour de lui un tel effroi dans la bataille
Qu’en leur sein les braves parmi les braves eurent le cœur glacé

La peur à tous obscurcit la vue


Les jambes de tous mollirent devant ce chevalier.
l6" .-lSS.-tl)lil.l..llll sol’lilix .tlEl.IKI.rlX-l.’lllllVAN!

1165. Nul n’osa s’apprêter à la bataille


Le champ de bataille fut vidé de chevaliers
Varqe le protecteur des Arabes sut
Que l’elfroi qu’il semait chassait des cœurs toute liesse

Il tourna dans la poussière de la lice comme le vent


Racontant son massacre
Varqe dit en la langue arabe :
J’ai accompli un exploit admirable
il parla ainsi et vers l’armée se tourna
Il dit : à preux batailleurs
i l70. Qu’avez-vous a hésiter ainsi
Pourquoi vous ètes-vous du combat retires 1’

Où (donc) vous ètes-vous mesurés aux guerriers


Qu’iei d’un seul vous ayez pris peur

Mais si telle est votre nature


il ne faut point vous en blâmer
Car le gibier si courageux soitsil
N’ose point aller combattre le lion

Et quoique le cœur de la perdrix soit plein de fureur


Elle se laisse prendre par les griffes du faucon royal.
"75. J’attendais autre chose de vous
Hélas je vous prenais pour des braves
Maintenant pour moi vous ôtes moins que des femmes
Vainqueurs des héros. qui maniez la lance!
Il parla ainsi et ce protecteur des armées se lança
Au milieu de l’armée

En un seul assaut, ce pourfendeur d’armées, ce ravisseur des vies


De l’armée tout entière fit place nette

De la lance et du cimeterre. de la masse d’armes et de ses lacs


il écrasa l’armée tout entière

1180. Ses troupes quand elles portaient vers lui leurs regards
Le voyaient au milieu de l’armée

Comme un lion qui a perdu sa proie


il était la devant tous aux chefs coupant le chef
Tous les soldats de Varqe le combatif
Tournaient les yeux vers leur seigneur
Comme la mer qui bouillonne et le torrent qui s’a mince
ils offrirent leur vie
Cette même armée du Yemen qui avait été humiliée
Se jeta sur l’armée d’Aden
LE ROMAN DE l’.ntlflJE ET 601.521" iôl
[185. Varqe écumant à l’avant. les soldats à sa suite
Se vengèrent de l’ennemi, et ce fut tout.
Les soldats de Varqe n’étaient pas plus d’un millier
Fiers et illustres chevaliers
La cavalerie qui appartenait aux méchants
Dépassait le chilire de cinq mille (i)
............. [Varqe gagne sans doute la bataille) . . . . . . . . . . . . .
La tète nue, les pieds déchaussés, il bondit de son trône
lût se lit gloire de. son étoile
llrusquemcnt il quitta son trône en contrant
Il se réjouit quand il aperçut le visage de Varqe
"90. I)c joie il tomba à terre
il le remercia en prenant Dieu à témoin
lin roi fortuné et magnanime
il l’amena et le lit asseoir a sa place
Il devint tout joyeux et de son cœur chassa le chagrin
ll vit un page noir en sa compagnie
Tenant à la main deux tètes coupées
Les deux tètes couvertes de poussière et de sang
Des deux tètes le sang tombait goutte à goutte sur le sol
I.e roi dit : ô homme digne de louange
1195. Que sont ces deux tètes, à qui est ce page ?
Dis-moi vite ton histoire pour que je sache ce qu’il en est ?
A ces hommes méchants comment as-tu échappé
Tu étais dans le malheur, comment t’es-tu défait du malheur ?
Varqe lui rapporta toute l’histoire
(le qui était notoire comme ce qui demeurait secret
li dit z ce sont les tètes de tes ennemis
(le sont les "aptifs de ton étoile heureuse
Les tètes de l’émir de Bahreyn et du roi d’Aden
Privées de vie, séparées de leur corps

1200. Je te les ai ainsi apportées


J’ai tendu une embuscade a ces deux impies
Maintenant fais comme tu l’entends, c’est ton bon plaisir
La valeur dont j’ai fait preuve est toute a la gloire.
Son oncle (2) à ses paroles s’épanouit comme la rose
Benis furent ses jours et sa vie.

li Suit une lacune que Sala evaluc a - une feuille ou davantage n. il manque la lin de. la bataille et le
recit «le la façon (tout le roi du Yemcn apprcnd la nouvelle du triomphe de Varqe. Un cnchalne sur l’entrevue
de Varqe et du roi. son oncle.
1’ il y a deux oncles Ilifferents: le prelnicr est le riche oncle du Yerueu. le second est le père de (inlsali.

Il
l6’.’

ztSS.vtlll’l.I..-tll NUI’IlEN .tllfl.IKl.nl.V-l:llIlH’.Al.Yl

En cette meme nuit obscure il manda les soldats


Il il! asseoir tous leurs capitaines devant lui.
De la ville de. Yemen en la nuit obscure
Il sortit et se dirigea vers le combat.
1’205.
A l’a ’ant Varqe au cœur de lion
(’Zhevauchait cherchant les guerriers au combat
A l’aube à l’instant. où chante le coq
I.e sifflement de la [lute et les sonneries de tambour retentirent
Ils se jetèrent sur l’ennemi
Les héros qui taillent les rangs et brisent les armées
’armi l’armée la nouvelle se répandit
Que l’on avait aux deux rois tranche le chef
Quand les soldats ennemis lurent de leurs princes prives
Ils tournèrent bride et prirent la fuite
U. Quand en fuite lut mise liarmee innombrable
L’armée du Yemen marcha sur ses pas

tille se dirigea tout entière pour piller


Vers le camp des ennemis pleine d’ardeur guerrière
L’abondance de biens et de richesses infinies
Rendit de chacun prospère la condition
Ils entrèrent victorieux dans la ville de Yemen
l)e biens et de joie ils devinrent riches
Durant une sem e nul ne cessa
De s’adonner a la liesse. ils burent du vin, et ne llrent rien d’autre
Le. roi à Varqe donna de grands biens
Montures et drachmes Il lui donna. des deniers il lui donna
Mille chamelles au poil roux
Aux bosses hautes comme des montagnes, au pas régulier
Mille chevaux pui saints comme des montagnes, rapides comme le vent,
A la crinière pu. inte, aux sabots pointus comme la lune, aux maehoires d’acier
Deniers, couronne. trône eleve
Vaches et ailes, mulets et moulons
(let homme aux qualités bienheureuses tant (le biens
A Varqe donna qu’en dire le nombre je ne pourra s.
Qui pourrait savoir ce qu’il donna à cet homme de bonté 1’
L’on eût dit : c’est sans doute la fortune du monde. entier
Son oncle lui ’a une joie extraordinaire
(Iar sa fortune était devenue inllnie
Il avait les yeux toujours tournes vers la route
Le cœur toujours tourne vers (.iol’sah
[in la ville de Yemen tant il s’attarda
Qu’a son visage la souffrance donna la couleur du citron.
LE "GAL-IN DE I’.IIIQE ET 001.51"! l63

Le roi (le Syrie rend visile à (iolstih

L’exil de son ami en un tel état mit (lolsah


Que le chagrin lui lacerait la peau
Nuit et jour, elle perdait la tranquillité, le sommeil, le manger
Le (rieur navre, le visage pale,
’ar sa taille et son visage cette déesse de Qandahar
Était parmi tous les Arabes devenue illustre
Telle était la séduction de Golsah
Que devant elle les [ces se prosternaient
De sa beauté la nouvelle dans l’univers se répandit :
Sa pareille dans le monde nul n’avait vue.
Il était un souverain aux contins de la Syrie
l)e noble lignage. favorisé par les astres, illustre
I230. Il avait tant entendu décrire flots-ah
Que son l’IPtII’ s’epuisait d’amour

L’eIOignement de Golsah lui ôtait la tranquillité


A la façon des marchands il ordonna les choses
I)e biens. de fortune et de richesses
(le roi illustre se para
Il s’en alla de Syrie chez les Arabes
Pour l’amour de Golsah de muse parfumée
’arluut où il établissait son campement
Il laissait mainte richesse
123:3. Quand en chemin survenait une tribu
A chacun il taisait des laveurs
Tous il les conviait
A boire du vin et à s’asseoir a ses banquets
De Golsah sa bien-aimée il cherchait la trace
De tribu en tribu il allait en quitte de nouvelles
Chacun parmi les Ilers guerriers
Lui indiquait les liant Sayba
Il marcha jusqu’à ce qu’il eût atteint cette tribu
Il Ilt halte et établit son campement
litt). Il planta sa tente et disposa ses bagages
Dans sa tente il entra et prit place tout joyeux
Il Ilt tuer moult chameaux et lueurs et moutons
lit de sa bourse délia les cordons
Homme il était alle de Syrie chez les Arabes
Il avait apporte nombre d’autres de vin
I6»I
.»ISS.IIIII’I.L.-III SOIÎIIEN Ail-Il."(LIN-I)!!!"VAN!

Il donna l’ordre d’appréter un joyeux banquet


l-lt d’y traiter quicoane il voyait
Il Ilt venir tous les liant Ëayba
Tous un à Iln il les Ilt asseoir à la fête
1’245. Ilt-lat qui était le père de Varqe
De sa condition princière. et de ses aflaires ne. savait rien
Grands et petits de lui ignorant tout ne surent
Qu’il était le maltre et le chef de la Syrie
Chacun crut que ce jeune homme
Était un illustre marchand
A chaque hôte qui venait a lui
Son visage restait entièrement caché
Parce que par sa richesse il devenait l’égal de Crésus
Il arrivait affligé et repartait tout joyeux
1’250.
Il donnait a chacun tant d’or
Que. les amantes surgissaient en nombre
L’or et l’argent il dispensait aux gens
De ses entreprises les gens demeuraient confondus
Aux liant Sayba et. à leur tribu
Il donna mainte richesse. et des chevaux et des troupeaux
En ce lieu ou était (Iolsàh au curur éperdu
(le souverain avait sa tente
Le roi de Syrie lui-méme ne savait pas
Qu’il était le voisin du père de Goliath

Soudain (jolàah inconsciente et impatienta


Sortit de sa tente comme la lune des nuages
Le roi de Syrie porta ses regards vers elle
Il vit un cyprès, et sur le cyprès une lune
Il vit ses joues pareilles aux pétales de la rose
Ses deux cornalines de sucre chargées
Il vit une déesse pleine de charme et de beauté et d’attraits
Chargée tout entière d’attraits et de séductions

Toutes ses boucles recourbées comme les mailles de. l’armure


Toute sa chevelure serrée, s’emmèlant et se nouant

1260. Sans l’avoir vue, il avait perdu le repos


Lorsqu’il la vit en son cœur l’amour s’exaspéra

Ilt-lat, le père de ce cyprès,


Tint au roi de Syrie ce discours
IIeIàI lui dit z c’est ma tille
Elle m’est plus chère que mon âme et que mon corps

Il lui demanda en réponse : dis-moi son nom.


Le père dit : Gels-Ah au visage béni
LE nmmx M: 11mm: ET Gals-(Il 165
Le roi dit ces vers étonnants parmi les Arabes
Pour elle ont-ils été dits 2’ (l)

126?). Le pere dit : oui. Le roi de Syrie dit :


si cette belle par mariage mon amie devient
Je le donnerai un monde de richesses
La richesse rendra ton sort heureux
Le père dit : non. j’ai prêté serment
A Varqe jlai fait d’elle promesse
De vivre ensemble tous deux sont dignes
(Zar tous deux sont nobles. et du même sang
Ensemble ils ont vécu. ensemble ils sont nés
Leur cœur par amour ils se sont donne
l.e roi de Syrie dit : à homme sage
si tu es sage, de mon discours ne te détourne point
Nombreuses sont les hellcs parmi les Arabes
Au visage précieux, au cœur attachant, aux lèvres de rubis
tine autre lemme pour Varqe. recherche
Je lui donnerai son du ici même
Le père dit : rompre son serment est une faute.
Commettre ainsi une mauvaise action ne nous est pas permis
"eh" parla ainsi et retourna chez lui
Il repéta tous ces discours à ses proches
La mère ne lui dit rien
Parce que, eiétait un époux digne de sa tille
Au roi de Syrie la chose ne parut pas légitime
Quand du père de la jeune Illle il entendit cette réponse
Il dit. : il faut trouver un stratagème
Le gentilhomme par stratagème se défait du chagrin
Il tlt venir une vieille femme issue de la canaille
t’ne sotte petite Vieille dlelitre les vieillards
Il lui remit (mannite de richesses et de choses
I-Zt des secrets de son cœur. il ne lui cacha rien
1’280.
Il lui dit z vas auprès de la mère de (toisait
De son mari cache-toi et arrive à Ilimproviste
Je le donnerai de liniment apporte-le lui
Rapporte-lui toutes mes paroles
lin disant que si elle me donne sa tille pour femme
lille volera à Ifen pas douter ail-dessus des cieux
Que dieux je ferai par leurs richesses les égaux de Crésus
Je les couvrirai de plus d’honneurs que les habitants de ce monde
Il lui donna une bourse de deniers jaunes
[Tue cassette de rubis comme nul homme n’en avait Vus

Allusion à un passage perdu.


"16 .niSS.niDl’I.l..llI SUI’IHÏN .IIEIJKIJ.V-llllllfl’JNl

1’285.
Il donna moult richesses a cette vieille femme
(Dette vieille femme sien alla auprès de Iléponse de llelal
l-Illc lui Ilt une description du roi de Syrie
Elle lui dit : ô ma chére mére

(Icst un beau jeune homme qui a du bien


Ne veux-tu point par lui avoir un destin heureux 7
Devenir riche. te lier a lui d’alTection
Chasser de ton cu-nr ton affection pour Varqe
Le faire accepter par Golfsah pour amant
(Jar nul niest sauf lui digne (Pelle
’l’c charger d’or et dlargent, de biens et de trésors
Ne veux-tu point un trésor sans peiner aucunement 1’
l-llle lui dit cela et ce ("fil lui avait envoyé
(le quiil lui avait donné. elle lui donna
Quand liépouse de llclal vit les choses prendrcs ce tour
Quand elle vit devant elle ces richesses infinies
Le cœur de la mére de (toisait en fut réchauffé
Elle était ferme comme le roc noir, elle s"adoucit
Les deniers hissent la tète de l’homme jusqu’au ciel
Les deniers font glisser la montagne dans la plaine
1’395.
Les deniers attirent le lion dans les chalnes
Les deniers attirent IY’IÔletlllt dans les rets
ils attirèrent le cœur de la femme vers llhommc de la Syrie
Ils en retranchérent soudain toute affection pour Varqe
Elle dit à cette vieille femme : ü ma mère chérie
Allons, vite vole vers ce prince syrien
l’isolui que je ferai ce «[ulil désire
Toutes ses demandes pour moi sont légitimes
S’il veut lui devenir de mes proches
Que mon enfant lui soit consacrée
I300. La vieille femme s"en fut et joyeusement sien retourna
l-Jlle se dirigea vers le souverain de la Syrie
Toutes ces paroles elle lui dit a nouveau
tille lui révéla cette histoire de lui inconnue
I.e roi de Syrie des richesses sans tin
A cette vieille femme donna malgré qui! en eût
La mère de (ioifsàh au noble visage sien fut
Au roi de Syrie elle voua son affection
lin cet instant elle appela le père de Goliath
Elle lui dit, indiquant le chemin à suivre :
I305. Si tu veux richesses, couronne et trône
liélie son cœur de ces dures chalnes
LE ROMAN DE VÂIIQE ET HOLÈÂII "37
Délie son cu-ur de Varqe et de son affection] pour lui
I-In ton cœur prends-toi d’affection pour le roi
Dis-lui que si au syrien elle fait serment (l’amour
Aux yeux de chacun elle deviendra chère
Donne lui Golëah pour épouse
A cet amant chagriné et éperdu
I.e syrien sans doute la rendra joyeuse et allègre
I.e chagrin que lui cause Varqe en son eu-ur diminuera
I 3Itl. Jamais tu ne trouveras un gendre tel que lui
Ayant et richesse et belle mine
llelal à sa femme Ilt une réponse cinglante
Il faut que par moi n’advienne point le péché,
Ainsi répondit la femme méchante :
Ne rejette point mes conseils. ô llelal
Car si à mes injonctions tu te dérobes
Brisé sera le serment que je t’ai fait
(l’est un jeune homme qui a du bien et de la fortune
(trace a lui tout ira bien pour nolis
I3Iï). I-llle parla ainsi et délibéra avec son époux
Jour et nuit ils ne llrent que converser
De la chose. (lolsah ne sut rien
lit Varqe n’en sut rien dans son voyage
Tout allait bien pour Varqe
Grâce à ses richesses nombreuses et à sa fortune
Avec tant d’or et d’argent, avec tant de ressources
Le destin lui devint favorable
Qui sait ce qu’il avait acquis?
Par bravoure il s’en empara en guerroyant
Il avait acquis deux fois plus de richesses
Que n’en avait son oncle
Il n’y avait point de. terme à cette fortune
Il voulait l’apporter a son oncle
Il ne trouvait rien d’autre à dire
Chaque fois qu’il parlait de celle qu’il aimait depuis longtemps

Il voulait aller voir son oncle


Espérant qu’il serait délivré de son chagrin

Il croyait que l’affaire était arrangée


Comment eut-il su que Dieu l’entendait autrement ?
I325. Quand vient le décret divin la clairvoyance s’en va soudain
De quoi sert l’effort quand vient le destin il
Quel effort Varqe épargna-HI ?
Finalement le destin le réduisit en poussière
Le roi de Syrie avait perdu ses esprits
Car des feux de l’amour il brûlait
"sa .AlSS.-ll)l’LL.vlll SOI’III-IN .lIELlKI.’t.Vvl:lllllVAN!

Il donna l’ordre diapprèter un banquet


De l’orner comme une tète

Tous ceux que dans la tribu l’on connaissait


D’appelcr et de nommer (l)

1330. Vers les chefs arabes il se tourna


Au père de Golèàh, il dit z dis-moi
Pourquoi me rejettes-tu. ô l-lelàl
De haut lignage, est-ce pour ma mine. ma fortune ou ma beauté ?
Car il convient que. pour mon talent et mon mérite
Tu le prennes pour moi dlalYeetion
Tu lasses de moi ton serviteur
Je te remettrai mon cœur. mon aime et mon corps
llelâl ne llt aucune réponse
Car il jugeait que c’était bien ainsi

1335. Quand les hôtes se dispersèrent


Helàl l’avise se mit à parler

Il lui dit z que donneras-tu en douaire à ma tille 1’


Le jeune homme répondit : je nlirai point contre ton avis
Lier. rament, les chevaux, les chameaux. les troupeaux,
l)e moi tu obtiendras tout ce que tu voudras
Des pages au beau visage pour te servir
Des servantes aux douces lèvres, aux cheveux boucles.
si Varqe découragé. au corps brise
Vient me trouver, il recevra son dédommagement
1340. Je lui donnerai dix servantes belles comme la lune
Je rendrai blanc son tapis noir
llclal lui dit : ô roi lucide
D’abord fais serment
Que lorsque ma tllle te sera mariée
Tu tiendras la chose secrète
(ïar si Varqe de ces paroles a vent
ll tombera d’accord avec les vieillards (2)
Le jeune homme et les autres jeunes hommes prescrits
Firent solennellement serment
134:3. Que tant qu’ils vivraient ces paroles
A quiconque ne diraient. ou qu’ils lussent
Le père donna (iolàâh au cœur navré
A ce souverain épris diamour

(l) Suit une autre lacune. de plusieurs distiques sans doute.


"H Vers évidemment interverti avec le vers qui devrait trouver sa place ici. Il manque certainement
tu
quelques distiques.
LE ROMAN DE l’.-lIf[lh’ ET Gobi"! 169

Chant funèbre (le (MIMI:

Goliath sut que cc méchant


De Varqe épris d’amour l’avait séparée

De douleur elle poussa un cri


A terre elle chut et la conscience ln quitta
Quand elle revint à elle cette. lune à la chevelure embaumée
lillc versa des larmes de sang
I350. De ses lèvres de noisette elle cueillit la rose sur la lune. éclatante
Sur la terre elle répandit ses lacs embaumés
(le cypres argenté se courba en deux
Il colora d’or ses pétales de roses colorées

l-Illc se tordit les mains et de sa main déchira


Sa tunique sur son corps d’argent
Elle se roula dans la poussière comme éperdue
l-lee gémit de douleur et pleura tristement
Elle dit : ô Juge, Justicier
Toute chose venant de toi est juste et non pas injuste
1’ 55.
l)elie [des chaînes de la vie] cet esclave au emur de pierre
Qui a séparé deux fols d’amours (l)
Qui a délié deux meurs l’un à l’autre. attachés 2’
Qui a navré le cœur de ces deux êtres unis 7
Il n’a point eu pitié de nous deux qui méritions la pitié
Tout ce qu’il a voulu est arrivé, cc qui devait être a été

Ainsi parlait-elle. souhaitant la mort


tille laissait tomber ses larmes de sang sur les pétales de la tulipe
l-lee gémit et dit sa douleur d’être séparée
Hélas s’en est allé loin de moi ce bon ami

(MIMI: (li! un [même sur Féloignemenl Il! Varqe

13ml. Q délice et douceur de mon aime


Mon cœur. mes yeux, mon âme. mon aimé
Tu es le remède de mon aime et la soulTrance de mon cu-ur
Où tien es-tu allé. ô ma douleur et mon remède
Ils miont de toi déliée. ils n’ont point eu pitié
De mes deux yeux blesses qui pleurent

.I, Je corrige la leçon de Sam, horde en Inutile.


l7" .i.s.s.inl’l.l..-ill SÛl’ltIz’N .tlh’l.lKl.Ai.Y-f.’lllltl’.l.Yl

La douleur a fait palir mes joues


Le chagrin a courbé le cyprès de mon jardin
Pour quelques deniers à un étranger
lis m’ont donnée sans que je l’eusse ordonné

L365. Envers ton amc ne romps point ton serment


Parce qu’ils ont rompu leur serment envers mon aime

l-lee prononça ces mots et pleura tristement son ami


tille rendit le rivage de ses cils pareil au rivage de l’on-eau
tille disait : loi qui séduis les cœurs, mon ami.
l’ar ton exil mon lot est assombri
Que je n’aie jamais d’autre ami que toi
Que notre rieur à tous deux en amour ne faiblisse pas
Quand sa mère sui son état
tille ne répéta point dans ses paroles son discours (l)
Protestant contre ses méchantes paroles clic ouvrit, la bouche :
Assez, toi qui cs la honte des Arabes
J’ai oui-dire que Varqe est trépassé
Son corps pur on a enschli dans la terre sombre
Goliath se détourna pour ne la point voir
Ses paroles lui déchirèrent le cœur davantage encore
l-llle quitta sa mère pour aller sous la tente
tlcllc belle au visage de r0se se lamenta
bisant malheur a moi maintenant
Qui ai tué cct homme au cœur navré. maintenant
Contre mon gré il me faut aller en Syrie
Abandonner Ic sommeil, la paix, mes désirs
Sans père. ni mère ni oncle
Nuit et jour misérable sans rien d’autre que la terre (2)
De Varqe désormais je n’aurai de nouvelle
lie moi non plus Varqe ne trouvera trace
Hélas mon arbre n’a point donné de fleurs
Je desespère de mon buisson et de ses fruits
Hélas je ne te verrai plus
Désormais plus ne me verras
1380. Quand au Yemcn tu t’en es allé
Avec toi s’en est allée mon aime et mon eurur s’est brisé

Je ne sa iais pas que de Syrie me viendrait le mal


Le mal est venu et mon cu-ur en est atteint

li Sens indécis.
(2). Dont elle se couvrirait la tête par deuil ? Vers altéré.
LE ROMAN DE l’.tlffillï ET COLSÀII lïl
En disant cela elle versait (les pleurs de sang
Elle gémit et la douleur la Ilt choir
Séparée de son père et de sa mère et de son oncle
Les pleurs la llrent pâlir, et la douleur et le chagrin
Toute chose dlelle lut oubliée
Ardente elle devint comme le champ sans eau (l)

138-5. On lui apprêta de beaux atours


Ou vida le trésor de ses gemmes
ne ces joyaux nul nleu avait vu au seul
Nul ne les avait vus; nul n’en avait entendu le nom
Les gemmes à ses yeux n’étaient que des pierres :
La voie de Iiallégresse était encore trop étroite pour son «mir.

Goliath la sage. la bienheureuse. avait un esclave


I-Ille appela cet esclave
tille lui dit : tu es libre
Il le faut aller au Yemeu
1390. Porter à Varqe au cu-ur de lion
L’armure et l’anneau

tille, lui donna l’anneau et liarmure


tille lui dit : porte-les à Varqe, donne-les lui
Dis-lui : j avais de toi ce. souvenir
(le souVenir de toi était mon confident

l)u destin. ce bossu


J’ai subi mainte rude épreuve

S’il faut que je me prépare a quitter ce monde


Nul contre la mort ne peut rien
l 395. Je m’en suis allée de ce monde comme je suis venue
Si j’ai été méchante les gens sont délivrés des méchants

Ne dis point, à brave. pour llamour du Seigneur,


La nouvelle (le mes épousailles avec mon maltre
l’ais en sorte. si diavculure du Yemeu
Vite tu revenais au bord de ma tombe
Que siil apprenait jamais mon aventure
Sou cu-ur en lui soit déchiré

(le page auguste se rendit dans la nuit


Aupres (le Varqe cet Arabe illustre

Il Pour Sam ce distique est compose Ile deux vers sans lieu, vestiges de deux distiques independants.
En tout état de cause. une lamine (interpose iei une lois de plus.
172 .vtSS.ll)L’Ll..’lll Nul ’IIEN MELlKlrtN-llllllfVAN!

(Golèlih est emmenée en Syrie)

1400. Le roi de Syrie de ces lieux au cœur de la nuit.


S’apprèta à s’en aller. considérez ce prodige

Il Ilt apporter son équipage et charger ses bagages


Quand cette idole merveilleusement parée il eut épousée
ll emmena au loin Gobi-ah sa bien-aimée
Il parcourut la route tout à sa passion
Quand Goliath au cœur navré s’en fut vers la Syrie
l-lee pleura tristement et perdit le repos
l-lee ne dit mot il quiconque et ne regarda personne
Nuit et jour de chagrin elle pleura
HUE). Quand le roi voulait voir ce doux visage
Il ne trouvait que ses pleurs et ses cris
li’n feu embrasait son âme,
Son cœur sur un brasier sans cesse se consumait
Le roi de Syrie un jour voulut la voir
lin un lieu solitaire il se rendit aupres de cette séductrice
Il voulait à celte lune s’unir
De ce visage de rose assouvir son désir
Comme en ont coutume mari et femme
Qui dorment dans leurs atours joyeusement ensemble
I4IU. (Jette homme fortuné Ilt
Apporter des joyaux étincelants et princiers
ll les prit et alla trouver cette idole
lit laissa tomber tout cela sur ses genoux
Il voulut étendre la main vers elle
Cette belle au visage de fée qui enflammait les amants bondit
Elle avait une dague à la ceinture
Cette lune à la bouche menine dégaina
bille voulut se frapper au cœur, a surprise!
Le roi de Syrie bondit et lui saisit la main
I415. Il lui dit : a Qu’est-ce donc 1’ Comment pourrais-tu le tuer Il
Comment peux-tu soustraire ton cœur à l’amour de ton esclave ?
(iolsah lui dit z ô roi
Je. ne te connais point d’égal en ce monde
Mais je ne veux point être l’amante de quiconque
.l ai en ce monde pour ami Varqe et nul autre
Quiconque désire s’unir à moi seul à seul
Ne me verra point ailleurs que dans la tombe.
LE ROMAN DE l”.-tll(llz’ ET 601.52"! l73
Le roi de Syrie fut par sa manière confondu
Il ne lui dit mol. ni ne parla
1420. Car pour elle si déchirant était son amour
Que sans elle il n’avait un instant de repos
Il dit : ù idole. l’amour que tu portes à ton bien-aimé
Tes pleurs attristés le montrent clairement
l)e te voir je me contenterai
A ta vie je ne veux point qu’il advienne quelque blessure
Dis-moi de bonnes paroles cela me suint
(Zar de voir ton visage me suint

Quand (jolsah vers la Syrie s’en fut, accablée,


Son père apporta un maillon
14’323.
Par ruse il lui coupa la tète prestement.
Dans une toile il l’enveloppa prestement
Il l’étendit sous la tente comme on fait pour les morts
A la nuit obscure il poussa des cris et des plaintes
Ensemble son épouse et lui élevèrent une clameur
Hélas. dirent-ils. de (Iolsah l’esprit s’est envolé

Tous les gens de la tribu s’assemblérent


Ils se lacérèrent les vêtements et se prirent à pleurer
Le père de Goliath s’en fut creuser une tombe
lin la tombe il déposa le mouton.
I 130. Tous les gens de la tribu crurent que. c’était vrai
Tous ensemble ils élevèrent une complainte
Tous en méme temps ils se désolèrent et pleurèrent
Ils ardèrent comme le poisson sur le gril
l.cs bonnes gens eurent le cœur empli de douleur
Le portique de l’allégresse devant eux se referma.

(lielnur Il: Varqe clic: les Boni Sagan)

Varqe n’avait en vent de cet événement


I)e ce qu’il était advenu du svelte cyprès

Quand de Golsah au doux visage lui parvinrent


Un anneau et la cotte de mailles
I435. Quand du page il entendit ce message
bisant que la pleine lune était souffrante
Le cœur de Varqe de chagrin fut inondé
Il éprouva une telle douleur qu’il ne put rester silencieux
.tSS.nthliI,L.nlII SUI’IIEX ME].IKIJN-llllllll’.IN!

Il gémit et pleura sur l’exil de l’Amie


Iiamour lui rongeait la peau du corps
ll sortit de la ville magnifique
Avee ses biens, ses pos sions. ses riehesses.
l.e roi auguste et son ministre et son armée
Tous eeux qui ôtaient de l’avant-garde
H40. limplis de joie et dia-négresse
Avee lui pareoururent trois étapes.
Le souverain satisfait le laissa partir
I-It lui Ilt longuement ses adieux
Quand ee roi et sa troupe le quillèrent
Rapide eomme le zéphyr Varqe prit la route
Avec cette magniIICenee sans Inornesvfl)
Il parvint jusqu’à la tribu des Ban! Sayha
Il u’osa demander à quiconque des nouvelles
ne (lolsah aux joues de rose. aux seins (rament
l-l-lï). Il redoutait ce prinee des guerriers
Qu’en s’enquéranl auprès de quelquiun

Un ne lui donnât de mauvaises nouvelles


Qu’on n’empllt de ehagrin son fleur joyeux
Son «leur en son sein palpitait
’aree qulil ne savait pas quelles nouvelles de sa bien-aimée il apprendrait.
Il allait à l’avant, ses biens et ses pages suivaient
I)e ehagriu il ne pouvait respirer
Quand il parvint jusquià la tente de son ouele
A la vue de son oncle le ehagriu envahit son eumr
1150. Lorsque son oncle, le père de (talion, le vit
Paraltre, il accourut vers lui, soucieux
Il sa. ’ança. par ruse, il le pressa sur son sein
bisant : ton palmier un. point donné de fruits!
De. quoi le schenl les biens et. tes riehesses
Alors qu’ils ne t’ont pas rendu heureux

De quoi me. sert ton trésor


Alors que de soulTranee il ne t’a point maintenant exempté!
Varqe demanda : où est Golfs-ah
(Zar vivre sans elle -sl pour moi un pet-hé
Sou oncle dit à Varqe : loi qui es cher à ton onele
N’aie point de douleur, n’aie point de chagrin
(lar tout ee que le Seigneur a décrété
A ce décret il laul eomplaire

r I - Leçon douteuse. I.ilII’-raIeuu-nl : a Avec... ’uu robât), mais cela "En pas de sens et le mètre serait

[aux el ces rient-55m5 th. ele. ..


LE ROMAN un mucor: ET 1:01.31"

Patience et constance sont de bonnes choses


Pour qui reste seul sans amie
(le monde est empli titillas-ions
Ses bas sont des hauts. et ses hauts, des bas
Le sage, pour lui n’a point d’attachement
Car il est Satan dans ses actes et IIouri par son visage
une. La mort surgit de l’atïùt comme le lion
Soudain elle terrasse l’homme
Nul ne lui échappe d’entre les vivants
Ni démon. ni roi. ni génie, ni humain. à mon lits!
() sage Varqe à lietoile heureuse
De la mort les chalnes nous sont lourdes à tous
Que le Seigneur te donne compensation
Pour ce que" terre s’en est allée cette rose précieuse
A ta compagne (lots-ab de glorieuse liguée
(li-luisit: a pris son aime qui la lui avait conllee
146;"). Lorsque Yarqe eut bien entendu tout son discours
Il tomba comme mort dans la poussière
Il perdit conscience quelque temps puis
(le lier guerrier revint à lui
Sur le bouton d’or il répandit de la pourpre
Sou visage devint tout jaune comme le safran
A nouveau il poussa Iln soupir glace
D’angoisse, de chagrin, «liardeute douleur

Il tomba sur place comme les morts.


Épcrdu comme les cœurs bris s.
I-l71l. La conscience lui revint et son soumi- s’apaisa
lion eùl dit. que son cœur saignait dans son sein
Durant un jour et une nuit. il ne reprit point, connaissance
Tous élevèrent a la lois une clameur
Ils jetèrent de licau sur le visage de libomme au cu-ur navré
Il boudit et poussa un soupir glace
Il regarda de tous côtes comme tout les hommes au cœur glacé
Éperdu comme sont les ardents
Quand son oncle ne lui manifesta nulle bonté
Quand de (toisai) en ce lieu il ne vit nulle trace
Il se tordit les mains il lacéra ses vêtements
Il gtimit et versa (les larmes de saut.r
Il gémit et se couvrit la tetc de poussière
l)e poussière il souilla son pur visage
bisant : bonnes gens aidez-moi
Pleurez pour moi et lamentez-vous!
l76 .vtSS.Ill)L’l.L.Alll SOlIllh’N .IIEIJKIAÀKCIHIII’.IN]

Car estrangé je fus de ma bien-aimée et du repos


Mon cœur n’est. qu’amour et mon corps soulIrance
Ainsi disait-il et de ses yeux s’écoulait un torrent
De chagrin. d’amour pour son amie. il dit un poème
1480. Il dit : hélas, hélas, hélas
Ma lune resplendiSsante s’en est allée derrière les nuées

Varqe dit un [même sur l’éloignement de Golsdh

Hélas le haut cyprès


S’est caché sous la terre morne
Je ne sais point de sort plus néfaste
(loutre ma bien-aimée s’est avance le Premier des Guerriers (I)
Toi ô mon corps ouvre la porte de la douleur et du chagrin
Ne te réjouis avec personne et ne ris point
Toi ô Varqe pour liamour de ta bien-aimée
En ton cœur ferme. la porte de la joie.
I485. Maintenant. que cette douce amie a quitté ton sein
Que ton cœur ne s’attache plus à l’amour des belles
t) rose fraiche éclose dans le. jardin
Qui a cueilli tes fruits, qui a coupé tes racines ?
Prenez-moi, bonnes gens. par la main
lût menez-moi vers la tombe de cette malheureuse.

(Lamenlntions de Varqe)

Quand Varqe eut achevé. ce poème


Il s’oanamma et de chagrin s’elïondra en avant
On emmena cet amant éploré
(jette rose nouvelle toute jaune et fanée
I490. Un lui montra cette tombe
Dans laquelle était le mouton ficelé
Point ne sut le pauvre qui en la tombe était
Il I’embrassa et tristement pleura
bisant : ô lune sur la pointe du cyprès
Sous la terre noire tu t’es célée

(l) Pour Sam, les mols qui suivent a s’est avance a sont a décousus et vides de sens. Nous n’avons pu
en établir la leçon correcte par hypothèse ou analogie n Y. (L, op. ril., p. et . (Le vers nous pamlt quant a nous
parfaitement clair. Le Premier des Guerriers est évidcnuueul la Mort qui triomphe toujours.
I.li "mus un 11mm: ET nous"! 177
0 soleil éclatant, helas
Tu tics cache derrière les sombres nuées
U mon frais calice parfume
Tu tien es allée bienheureuse vers le néant loin de moi
119?). Il frotta de ses joues la terre (le la tombe.
Il versa des pleurs amers
Il ne ce""1 (le gémir et de crier.
Il perdait conscience et revenait à lui
Nuit et jour, il ne cessa de se lamenter
ne douleur pas un moment il ne s’assoupit
Il perdit diun seul coup le sommeil et Ic manger
Son corps lut meurtri, son visage pâlit
Sun corps se couvrit de poussière et sa tète (le terre
Les larmes de sang lui creusèrent le visage
Quand, dans la nuit obscure. il chantait sa complainte
Les épouses quittaient la couche (le leur mari
Avec lui elles se lamentaient et pleuraient
Pour lui le cœur (les bonnes gens saignait
Les astres sur lui versaient des pleurs de sang
bisant z qui est cet éploré au cœur navre
Tant. «le pleurs sanglants ses yeux versèrent, sache
Que les plaintes pousserent sur sa tombe, à combien! (l)

Les pages, les domestiques, la suite


Les coursiers charges (le bagages et. de tambours et diétendards
1505. Dans la nuit. parvinrent au terme de leur voyage
Pleins de joie et de bonheur
Ils nlavaient point entendu dire de leur seigneur
Qu’un sort néfaste le tenait dans ses chalnes
Ils délirent les charges et mirent bas leurs bagages
Ils dressèrent les tentes et (lisposercnt les couches
Ils cherchèrent ensuite leur maltre
Le seigneur de leur pays
Ils le trouvèrent auprès (le la tombe
Auprès de lui tous ils accoururent
1510. Ils le virent. en cet état
Le cœur déchiré. éplore. pleurant

Sa douleur les affligea tous


Le tourment emplit leur cœur et les pleurs de sang leurs yeux
Maint conseil ils lui (tonnèrent. leurs eonseils il n’écouta point
(:ar son aime était prise dans les chalnes (le l’amour

tI L’absence ile transition a isuivaul nous parait bien indiquer une lacune de. quelques distiques.

l2
..I.s.s,lhl’l.l..lll SlIl’lllfN JIEIJKLIN-lillllfI’.I.VI

Ils dirent ensemble z ù toi notre bien-aimé


Notre seigneur qui nous donnes douleur et remède
Ordonne tout ce que tu désires
lin sorte quia cela nous donnions nos eflorts
1515. Il dit. z tous ensemble quittez cette demeure
F.t du Yemen reprenez le chemin
Il me fallait ces richesses à hause de mon amie
Puisque s’en est allée mon amie. mes richesses plus ne serviront
Mes pages ni mes chc vaux ni mes armures
Mes deux épées de l’Indc ni ma lance

Pour moi quittez cette demeure


Allez et reprenez votre chemin
Quand ils apprirent son aventure
Au Yemeu ils se luttèrent de retourner
1520. Lorsqu’ils emportèrent ces richesses et sien allèrent
La mère et le père de 4:01am. eurent le cœur brisé

(les riches -s. ces trésors. ces deniers innombrables


Iümplircnt leur cu-ur de souffrance et de chagrin
ne douleur ils devinrent comme la feuille tremblante
lit de ce quiils avaient fait se repentirent
Mais à quoi bon ces repentirs, cette douleur, et ce chagrin
Quand dans l’éternité sien était allé ce roseau

"étal a ’ait le visage palle de regret


Il se rendit auprès de Varqe et lui dit :
Que valent ces lamentations attristées, que ’alent-elles 1’
Xe t’inflige pas cette soutirant-e

lin le suppliant il disait z à perle pure


Ne le tue. point vainement
Je te donnerai moi en mariage une belle
Au visage de. (ce, le flambeau de chaque lieu (l)
Une idole qui dissipera ton chagrin
Qui sera digne diètrc ton amie,
A son oncle Varqe dit : à heureux homme
Tant que je vivrai femme ne me servira de rien
1530. La terre de cet endroit me sufllt pour confidente
(Jar en elle repose une personne qui m’est très chère

b il convient qutelle soit, elle, sous terre


Il convient. plus encore que moi aussi je périsse

(I) Sens peu clair. La formule a jour-r Inu- Imrmnl n le. flambeau de chaque district, est douteuse.
LE ROMAN DE FAIM"; ET 1501.9.1" I7!)
Il parla ainsi et détourna le visage
Les pleurs avaient rendu son corps milice comme un cheveu
Tant il se lamenta et pleura étonnamment
Que chacun en son flPlII’ se prit a gémir

Tous les gens de la tribu étaient à sa vue comme les égares


Noyés dans le sang de leurs pleurs comme les occis.

(Varqe, découvre la supercherie de son oncle)

I .335. lin la tribu il était une belle


Au visage de houri, à la ligure de fée
I)c liaventure de (loisali elle avait connaissance
De son secret elle savait tout
La belle au cœur de pierre eut pitié de Varqe
Si tristement se lamentait le malheureux
I-Ille se dit : de ses chaînes je le délivrerai
(lar il est fort éploré et fort misérable

Il ne sait point ou est (lolsah


Que de (llolsàh ici il ne trouvera trace
Iîiltl. Auprès de Varqe se rendit la fée au noble visage
I’lee ouvrit la bouche et lui tint ce discours
Elle dit : jusques à quand tièmcuvras-tu 1’
Que ne t’eflorees-tu d’ètre patient?

Varqe de lui la repoussa


Elle le taisait souflrir par ses paroles
Il dit : hélas éloigne toi de moi
Je ne veux point regarder aucune lemme
La jeliiie tille dit : Ô Chef des héros
De Golsah ne veux-tu point trouver un indice ?
J’ai pour toi de bonnes nouvelles de (jolsah ton aimée
Je te guiderai vers tu lune
Quand Varqe d’elle entendit le nom de Golsah
Vers la demoiselle il courut comme un Ion
Il dit : que dis-tu 2’ I)is-le-moi de nouveau I
Fais que mon sort soit doux. belle au doux visage
Que, sais-tu de ma tendre amie
I)c celle qui séduit, de ma lune charmante ?
La jeune tille. lui rapporta tous les secrets
Tout ce quiellc savait
Des affaires du syrien et de l’histoire de IIeIaI
I-Zt de cette séduisante idol - au grain noir
180 .»lSS.-ll)Ul.l..AtlI 5017!le .lIlfIJKLI.V-(.’llllll”.-l.Yl

La supereherie et l’histoire du mouton


Elle dévoila à cet homme misérable
Elle lui dit : de l’aventure de ce cyprès
Je ne voulais point t’entretenir
Afin que tu chasses de ton cœur le chagrin diamour
Que tu prennes patienee, que tu sois moins triste, moins ehagrin
Comme, je voyais que chaque jour tu allais plus mal
Je t’ai appris son histoire, et où elle était
Maintenant Golsàh est du côté de la Syrie
Je t’ai en vérité montre le chemin

lit si en eela tu ne me crois point


Ouvre la tombe et regarde bien
De Ce discours Varqe fut étonne
l)e sa bonté, de son aelion
Il lui fut très oblige
Car par elle il voyait le eliemin du salut
Alors le pauvre Varqe ouvrit
La tombe et vit dedans le mouton
1560. Il comprit que son oncle avait rompu la promesse
Qu’il avait trahi son serment envers lui
De la tombe il s’en retourna misérable, honteux
Bonn-versé. navre. désespère.

Auprès de son onele il se rendit, le eœur afflige


Il lui dit : à onele sans scrupule
Tu as donne mon idole en mariage
Tu as répandu des rumeurs sans lin
Un mla appris ce que tu as fait
Un m’a dit comment aller vers cette idole
On min dit : dans la terre obscure et terrible
Ton Oncle. a dépose un mouton
Va. ouvre la tombe et regarde
Vois un mouton dedans
Je suis allé, je liai fait, j’ai vu tout lleelé
Dedans la tombe un mouton oeeis
Secrètement enseveli, ô surprise
Ne me diras-tu point, toi, la raison de tout cela ?
De Goliath que sais-tu maintenant
(Julien terre d’elle on ne voit trace î’

1570. Viens, vois toi-même ce mouton


Dans une toile enveloppé et "celé

De ton action n’as-tu point honte ?


N’as-tu d’égards pour personne 1’
LE INIJIJN DE I’rtIIQE ET 601.51" ISI
Qui as vendu ton enfant.
Qui as plonge les tiens dans la boute ?
Tu miavais dit z va auprès de ton oncle.
Car de voir ton oncle tu le trouveras bien
En allant auprès de mon oncle, ù surprise
Mainte soulTranee j’endurai, mainte douleur, mainte fatigue
Mon oncle me traita bien et m’embrassa
Mainte générosité étonnante il me lit

Toutes sortes de richesses mon oncle me donna et dit


Lorsque (Bolsztli deviendra ta bonne compagne
Reviens et prends à nouveau
Je t’ai dit brièvement ces mots
En ce monde qui a jamais commis une action telle
Que la tienne, à homme sans sagesse 2’
Que diras-tu devant ton Seigneur, toi
Qui as rompu ton serment 1’
I580. A personne je ne dirai. moi. ton action
l.cs grands à la lln connaltront ton acte
Le pauvre devant son oncle jeta
Le mouton enveloppe, dans sa toile
Auprès de la mère de Golsah il alla et dit
Tout ce qui etait secret
La ruse, le stratagème, le mouton
Qulon avait enseveli tout lleelé dans la terre
Il dit : n’as-tu donc pas craint devant le Créateur
Que tu as brisé le fleur de Goliath "I

(Varqe sien un en Syrie)

lûflô.
Il dit eela. la quitta et sortit
ne ses yeux il laissa couler deux ruisseaux sanglants
Il n’ouvrit point la bouche et ne dit mot aux gens
Il revêtit sa colle de mailles et s’arma
l-Zmpli de colère envers son oncle, désirant combattre
Il monta sur son coursier rapide
lie la tribu des liant Sayba il s’éloigna
lût se dirigea vers la Syrie en quete de l’aimable
Tantôt il allait doucement et tantôt il allait à vive allure
l)e chaudes larmes coulaient de ses cils sur son visage
1590. Le eieur noue comme les deux tresses des déesses
N’ayant pas satisfait son désir de voir sa bien-aimée.

I2-I
152 .IISSJIHÏLIUIII SOI’IIEN .IIEI.IKI.I.Y lIIIIIII’JNl

Ainsi allait-il sans cesse


’arcouraut en trois journées un trajet de dix jours
Quand il arriva près de la Syrie
La longue route lui parut brève
l-Zntre temps le monde a ’ait change
Toute la route était couverte de gens occis par les brigands
Le monde n’était pas à l’abri des met-hantes gens
Il n’y avait point de lieu sans voleur ni brigand (l je
I 595. Lorsque Varqe fut près de la ville
La lumière éclatante s’obseurcit à ses yeux.

Quarante canailles. des voleurs,


Des brigands de grand chemin. sans loi,
Surgirent de leur cachette
lût s’apprête-relit au combat

Tous sortirent au devant de Varqe


Ils arrivèrent cherchant querelle. assoilïes de sang
L’un de ces quarante cavaliers s’avança
Ayant dégaine lin poignant bien trempé
I600. Il dit a Varqe : jouvenceau
A moi la richesse. a toi la vie
l)escends de cheval et poursuis ton chemin
Ne donne pas ta vie, donne ta richesse, suis mon conseil.
Laisse ici ton destrier et ton armure
Aux grilles de la mort. si tu es sage, sache celuippcr
Lorsque devant Varqe il eut ainsi parle
Pour lui répondre Varqe ouvrit la bouche
Il dit z misérable sans loi ni loi
Il vaut mieux pour toi avoir la vie que ma richesse
I605. Si vous êtes quarante soldats. tous les quarante
Vous ôtes pour moi moins qu’un enfant
Il lui demanda tout son armement
Son coursier et ses armes avec son sabre et sa lance 1L"
(Iet homme lier leur tint ce langage
J’ai des griffes de lion et vous ètcs tels des sangliers
Quand au combat je brandirai mon cimeterre
Qu’il y ait un homme ou cent de tant moi, qu’importe
Des voleurs je n’ai cure et le voleur
Pour tout salaire mérite d’être tue
IGIU. Approche si tu veux mon armure et mon che ’al et nies armes
’I’ends la main pour guerroyer et batailler contre moi
Car j’ai moi préparé mon cœur a vous combattre
Je vous rognerai les grilles dans la bataille

il) .Ilumlmn, mot non atteste. est traduit ici par c lieu r.
("2) Lacune probable.
LE ROMAN DE I’.IIIQE ET 6013."! H3
Ainsi parla-t-il et pour batailler
Il s’élanea contre ces quarante braves

A chaque coup il fendait un homme en deux


Quand il abattait son épée. il saluait en donnant la mort
Quarante brigands maniant le cimeterre
Orgueil du pays, briseurs d’armées
Se jetèrent furieusement coutre un seul
Varqe écumant parmi eux comme un éléphant en leu
l)e la pointe de sa lance et de son cimeterre acéré
I’longea dans la confusion ces quarante hommes
Sur les quarante brigands il en occit trente
l.cs autres pour fuir tournèrent le (los
Quand avec l’ennemi le combat s’engagea
lin plus de dix endroits il fut blessé
Son sang Ilt perdre à la terre sa couleur
La faiblesse l’emplit d’angoisse

1620. Il allait versant goutte à goutte son sang sur le sol


Ayant de son sang imprégné le feutre de sa selle et sa selle
I-Zn cet état il parvint jusqu’aux portes de la ville de Damas
Le cœur déchiré par l’amour et le corps par le glaive

Il renarda
a le nortail de la ville
Il vil un arbre et deux sources
Vers la (sic) source il alla rapide comme le vent
Telle était sa faiblesse que de sa monture il chut
En cet état à l’ombre des feuilles d’un saule
Il chut ct prépara son cœur à la mort
I625. La conscience le quitta et la raison s’éloigna de lui
Comme une personne dont l’âme abandonne le corps

Son destrier, son coursier, son guide


Se tenait debout auprès de sa tête
Par un décret divin le roi de Syrie
Qui était I’époux de Golfs-ah au nom béni

S’en revenait de la plaine où il chassait


Avec son faucon et son guépard. ses chevaux et ses soldats
Quand il parvint à la source
ll vit un homme blessé, égaré

I630. l’n je Inc homme de belle stature et de bonne mine


Le visage tout coloré, les cheveux tout embaumés
Iln duVet de jaeynthc surgi autour de la lune pleine
Abattu sur cette terre. misérable et meurtri
Noyé dans son sang de la tille aux pieds,
Le curur du roi tut inondé de chagrin
"Il .It. ï.vll)l7l.l..tll .WII’IIEN .IIELlKIAN-lllllltl’.IN!

Pour lui le roi du pays en son cœur éprouva de la compassion


Pour lui en son âme il se prit d’amitié

La magnanimité appartient au roi de naissance


Le talent. et la noblesse appartiennent à l’homme bien ne
1635. Il ordonna qu’on l’emmenat vite
[Je ces lieux, avec la rapidité (le la fumée
Lorsqu’on le souleva et que l’on partit, le roi le Ilt mener
Au palais, le eontla à un serviteur
Il avait une servante pleine d’expérience
Sage. intelligente et fort savante
Il le remit entre les mains de la servante
Il lui dit en lui donnant mainte richesse
Il dit z emploie quelque onguent pour lui (l)
Éloigne de son cœur le chagrin de. son destin
I liait). Quand Varqe le corps meurtri revint à lui
Son cœur. ses yeux. sa tète s’entIammerent
Il dit : ô chevalier au v in béni
Quel est ton nom et d’où viens-tu, dis moi
Aussitôt le roi de Syrie alla vers Varqe
Il s’enquil aimablement et le salua
(le tler guerrier tint son nom caehé
(Zar il avait besoin de voir velte déesse
Atin que personne ne reconnût qui il était,
Ne sût quelle était de ce lion l’aventure.

161;"). Il lui dit : je suis Nasr ebn Ahmad


Je suis un sage de la tribu des Xllza’a
Pour commereer je me rends en visite .v
Dans chaque ville, dans chaque tribu, dans chaque demeure
Cette lois-ci lorsque je parvins en ce pays
De méchants brigands m’assaillirent

Le eimeterre ù la main ils me tendirent un guet apens


Ils me blessèrent. a roi de la terre
De eorps je n’avais qu’un et de détrousseurs une multitude
D’ami je n’avais point hormis le Seigneur

1650. Quelque temps furieusement je miaeharnai


Lorsqu’ils devinrent nombreux je pris la fuite
(les canailles mes richesses emportèrent
Telle tut. ô roi. mon aventure.
Auprès de Golàah le roi de Syrie s’en tut
Il dit : ma tendre amie au nom béni

tl. Sens douteux. lier hum! serait une graphie fautive de nmrlmml, u onguent t.
I.l-I llUJIJN DE I’.tIl(Il:’ ET 60131" 185
lin route j’ai trouvé un homme au cœur navré
Soudain de ma route je me suis écarté pour aller à lui
Un jouvenceau de bonne mine à l’esprit sage
Le corps modelé par la bénédiction du Seigneur
16:35. .I’emmenai ce malheureux au l’IPlII’ navré
(let homme blessé au ewur navré (l)
De l’abîme nous le tirerons peut-être pour le remettre sur pied
Nous guérirons par des remèdes son corps
Il conviendrait qu’cnvers lui tu montres quelque bonté
Que tu lui donnes quelque temps l’hospitalité
(miam lui dit : ainsi ferai-je
.I’aecomplirai cette tache moi-môme comme il sied
(lar envers les étrangers par la souffrance éprouvés
Il faut etre compatissant. pour l’amour de bien
I660. Parce que (iolsâh s’était engagée devant Dieu
Au moment ou Varqe était parti
Que chaque fois qu’auprès d’elle viendrait un étranger
Elle le traiterait comme t’elre le plus cher
Espérant qu’il aurait vu peut-être Varqe en chemin
Un qu’il aurait sur son visage porté ses regards
(iotsah avait une servante
Qui ressemblait à cette lune
Goliath lui dit : va vers ce damoiseau
Sois pour lui pleine de bonté
I665. Quoi qu’il puisse te demander de lui donner par fortune ou par nature
I)’amer ou de doux, de beau ou de vilain
Vois. ne repousse. point ses ordres
Par les services rends-lui goût à la vie
Le roi de Syrie alla vers Varqe joyeusement
Il dit : gentilhomme de glorieuse race
lie. ton cieur j’etl’aeerai tout chagrin
A ces deux domestiques je te eontle
(le sont deux servantes glorieuses et illustres (2)
lie te servir nuit et jour elles sont dignes
1670. Sois quelque temps mon hôte
Que mon :ime et mon corps le soient dévoués
Car tu es misérable. blessé, alfaibli
D’ici ne pars point jusqu’à ce que tu sois rétabli

il; La même rime est répétée a la Iln des deux vers.


Pli Sir. l.cs servantes on les esclaves peuvent en clTet atteindre aux plus hautes positions dans l’lran
samanide et seldjoukide.
1156 .vISS.ll)l’l.l..-III .N’OI’IHL’X .IIh’I.lKI.t.Y-IIIIII!I’.IN!

Il attacha la servante à son service


liette femme au visage de fée pleine de bonté
A chaque instant vers lui
lille allait et il voyait son hon visage
I-llle disait : a victime du destin
Demande-moi ce dont tu as besoin, ce que tu désires
1675. Varqe atteint du mal d’amour
Lui adressait. une prière, disant en cette prieri-
Que le Seigneur il la maltresse envoie
’I’out ce qu’elle désirera et voudra

Lorsque la servante allait auprès de la Reine des Dames


tille répétait les paroles du damoiseau
(ioIsah vite lui faisait répondre :
Que I)ien exauce cette priére
Quelques jours passerent ainsi
l.cs chaînes pesèrent plus lourdement a Varqe
16:10. D’amour il se consumait. il perdit patience
Il appela la servante de (iolsz’lh
Il dit : je te demanderai quelque chose
Quand je le dirai réponds-moi
La servante dit z ce que tu as à dire, dis-le
Demande-moi tout ce que tu désires
Il dit : dans la ville du pays de Syrie.
Il est une belle. au doux visage nommée (lots-ah
.xs-tu quelque part entendu parler d’elle
Un l’as-tu jamais vue elle-Inélne ?

1685. La servante dit : que dis-tu 2’


En désirant cela. que recherches-tu 1’

Car ce palais de (iolsah est tu demeure


tille est l’épouse du roi de Syrie et ma reine,
Le CH’uI’ de Varqe se mit à battre en son sein
Les larmes de ses yeux se mirent a conter
Pour chacune qu’il prendra au roi de Syrie
Je lui en donnerai aujourd’hui cent (I)
Pour cette raison il se désolait et dit
Comment mon histoire resterait-elle secrète 1’

1690. Il dit z servante pour l’amour de Dieu


Contre ce cœur navré ne nourris point de noirs desseins

l) (Je distique et le suivant ne sont pas a leur place. Ils proviennent de pasmges apparemment
disparus.
LE ROMAN ne: 12mm: ET must" 1s:
J’ai aujourd’hui une demande à t’adresser
En cela reside le repos de mon âme
La servante dit : quelle demande 2’ Dis-la l
Varqe dit : belle au doux visage
(l’est que tu prennes eel eleganl anneau
lût le portes à (iolsah

La servante dit : homme aux noirs desseins


N’as-tu point de pudeur devant Dieu
1695. Que tu entretiennes de mauvaises pensées contre cette maison royale
Jamais je n’ai vu de plus méchant damoiseau que toi
Comment aurais-je l’audace de tenir
(les paroles devant ee eyprès
Elle qui nuit et jour de soutïrir
Ne cesse, ni de se ehagriner ni de se lamenter
l)e Varqe nuit et jour elle parle
Sans eesse par amour pour lui elle se ehagrine
Point ni0se son époux parler de lui
De Varqe sont laits tous ses discours
I700. Elle pronom-e ee nom nuit et jour
Elle ne dit rien hormis ee nom. O surprise
Sais-lu toi qui est Varqe 1’ Dis-moi
Lance vite ta houle sur le champ de polo
tille, dit res mots et de. Varqe s’écarta
tille dit : ee que tu as dit, ne le dis point une autre fois
Du diseours de cette honne servante
Varqe tut ehagrine et pleura tristement
[le joie au môme instant son visage s’épanouit
De sa bien-aimee il son eu-ur il parla
I705. Il se mit il se prosterner et dit : ô Seigneur
Par ees mols tu as eelairé mon esprit
l-In eelte alTaire maintenant donne-moi de la constance
Alln que jour et nuit je t’en (lises merci
l)e mon onele maintenant venge-moi
(:ar il est temps que sa vie prenne terme
’aree que eet homme au eu-ur de pierre a brisé le serment qu’il m’a fait
’aree que par eet homme au emur de pierre je fus désesperé

Point ne servirent eet or et eet argent et cette richesse


Que je pris à mon onele et rapportai (l)

(l) Il situât de 1*unele du Yemeu. Le persan emploie deux mots amen-uns pour dire oncle paternel et
oncle Iualernel.
D48 .-lSS.-ll)l’Ll..’lll .N’l)l,.’ltl:’.Y .VEI.IKI.vl.Y-I.’Illltl’.t.Vl

I710. La douleur que lui eau lit sa bien-aimée regarnit.


La terre de ses larmes ôtait imprégnée
De lui cette servante eut pitié
Ses gémissements enflammèrent son visage
Elle ne dit mot de ’ant lui
Elle sortit et de lui s’éloigna

Lorsque trois jours après cette aventure se turent econles


Une nmwelle fois il appela la servante
Devant la servante il se leva
Il dit : servante, pour l’amour de Dieu
l7lïr. Écoute mes paroles et accède a ma demande
Délivre celui qui parle de sa peine
l-Ille dit : toutes les demandes sont justes
Hormis ce seul mot. eur celui-la est, la voie du péché.
Varqe dit : apporte-moi
l.’ne coupe de lait. déesse protectrice
Puisque le parler. c’est quereller (l)
J’y cacherai un anneau
Quand elle désirera du lait. apporte-la lui
A la maltresse porte-la
I720. Car les mets des Arabes sont le lait et les dattes
L’un et l’autre aux Arabes font perdre patience
Si d’aventure elle lioit du lait sans quereller
tille verra dans la coupe l’anneau
Telle est la demande que je t’adresse
t) toi dont le visage asservit mon âme
La servante dit : quand elle verra cela
Que dira-t-elle 1’ Comment cela est-il tomhe dedans 1’

Varqe lui dit z tu dis juste


D’un homme au cœur navré entends la réponse

1725. Quand ta maltressc verra l’anneau


Si elle, le cherche quelque querelle
Dis ceci à la Reine des Dames :
Sans doute l’a laissé choir notre hôte

Car il b0" du lait en raison (le sa maigreur


De son doigt est tombé l’anneau

Va. ce que j’ai dit. tais-le.


Car joyeux en deviendra le cu-ur du cyprès.
La servante lui dil : comment le connaît-elle
t)u comment la connais-tu 1’

il) l7lN A : Sens douteux, passage nacre, sans doute raccourci d’un distique.
LE IHIAIJA’ DE l’.-tll(!l:’ ET 601.53"! l89
1730. Il ne faut pas que ton âme soit meurtrie
Aie pitié de toi-même. malheureux
Car ma maltresse a l’âme altière
Elle fait les hommes de mau ’aises mœurs
Mais moi pour toi, ô curur meurtri
Il me vient de la pitié maintenant, ô étranger

(Enlrevue de Varqe cl (le Golsa’li)

Elle dit cela et resta prisonnière de son chagrin


Elle saisit le sceau et le jeta dans le lait
A sa maîtresse elle le porta, emplie de crainte et de douleur
(lolsah prit le lait en bill une gorgée
1735. L’anneau apparut au fond
Quand cette déesse, cette belle séductrice le vit
L’amour lui enllamma l’esprit
Elle tomba sur place et perdit connaissance
La jeune tille de ce qu’elle avait fait tut confondue
En son l’tl’lll’ elle invoqua le Créateur du monde

Sur son visage elle répandit de l’eau


Cette eau Ilt sortir Golsah de son sommeil
Elle lui dit : dans le lait qui a jeté
L’anneau 1’ Dis-le sans chicaner!

I740. La servante dit : Ô reine des dames


Sans doute du doigt de cet hôte
Alors qu’il buvait du lait est-il tombé
Car à force de pleurer il est devenu milice comme un cheveu
lin son cœur Holà-ah dit : Dieu est L’n
Le sceau n’est autre que le sceau de Varqe
tille ordonna a sa servante 1 ça!
Va vers cet homme plongé dans la douleur
Dis-lui de sortir par la porte du Palais
Afin que moi je sorte de la maison sur la terrasse
I715. Tel rut le désir de cette lune adoratrice du Seigneur
Atln de vériller si ce damoiseau était Varqe
Elle dit : à Dieu ne plaise que ce soit un autre que lui
Montrer mon visage a tout autre que lui est inconcevable
La servante alla vers Varqe, rapide comme le vent
Iîlle lui répéta les discours de Golfs-ah

Varqe sortit du palais par la porte


(Jette déesse au sein d’argent monta sur la terrasse
Ian ASS;II)l.’l.LAIl Slll’lih’N .Illz’l.lli’l.-t.V-l.’lllllI’.-I.YI

De sa cachette vers Varqe elle portait ses regards


Iille vogait que du mal d’amour il était frappé

l.cs yeux emplis de larmes et le cu-ur de sang


I-lee épancha son âme dans ses pleurs
Lorsque (iolsah vit le v’ age de Varqe
tille émit Iln soupir glu é du tond du cœur
I-Ille dit : ah! et tomba à terre
De haut elle s’el’londra a terre

Lorsque Varqe vit cette séductrice


liette lune exquise au naturel heureux
Il gémit de douleur, dit, : ah !
Sa tôle descendit vers la terre noire
Celui-ci vit Celle-la et celle-la celui-ci
Le eieur de l’un et l’autre ardait en leur sein
L’un et l’autre en meme temps poussèrent un cri
L’un et l’autre un "1éme temps perdirent conscience

Quelque temps s’écoula. ils reprirent conscience


l’ne nouvelle lois ils se mirent à crier

La jeune tllle en haut et Varqe en bas


Ils se virent l’un et l’autre vaillants

(Jette séductrice descendit de sa terrasse


l-lt Varqe au cœur brûlant sortit par la porte de la demeure
I760. Goliath lui tint ces mots : cousin
Mon cœur de douleur a saigné en mon sein
Dieu maintenant, a mon aimable ami
A illuminé mes yeux par ton spectacle
Elle parla ainsi et posa la tète sur le sol
Se prosternant devant le Créateur du Monde
lin se prosternant derechef elle jeta
Un cri, la conscience la quitta peu a peu
Varqe vit ainsi la feuille de l’arbre
Frémir et sur elle-môme se replier
176:3. l’n soupir lui échappa, il s’arrèta de respirer
La douleur le ilt choir sur la terre sombre
i deux amants au cceur navré sur la terre noire
.nt, sur cette terre ils étaient frappés par le mal
La ser ’antc resta quelque temps dans l’embarras
Tantôt elle allait a l’un et tantôt à l’autre

Elle répandait de l’eau sur leurs visages


De leur sommeil les deux amants sortirent
Le cu-ur frappé de douleur, les deux malheureux
Laissérent couler des larmes de sang sur leur palle visage
LE ROMAN DE I’.III(II:’ ET GOLSZIII Il"
Éperdue Goliath au vis béni
tïourut vers l’aimable Varqe

Elle dit a Varqe : Dieu le Justicier


Me tasse apprendre la mort de mon père
Qui nous a fait cette injustice a nous malheureux
Qui ainsi nous a l’un de l’autre séparés

Mais heureuse sera l’issue de notre aventure


Si nous triomphons du destin
I’lec parla ainsi et dépécha quelqu’un auprès de son époux
Celle belle auprès d’elle le tlt venir
Auprès de (lolsah se rendit le roi de. Syrie
Il vit une lune en compagnie d’une Ilérc déesse
Versant des larmes de sang sur leurs pilles visages
(Zachanl leurs visages dans la terre et la poussière
Il dit a aussi. z à ma déesse, que se passe-t-il 1’
Pourquoi gémis-tu et ce damoiseau qui est-il 1’

tille dit : ce damoiseau. ne le connais-tu point 1’


’l’u lui manifestes la bonté

Tu l’as loi-méme amené ici


Tu m’as rendue joyeuse par lui
I780. Il dit : je ne sais point, dis-moi son nom
Elle dit : c’est Varqe chu al-IIomam
Auprès de lui est mon cœur, et mon âme
Comment me séparerais-je de mon ame et de mon cœur 1’
Que mon visage ne soit point séparé de son visage
A Goliath son époux dit alors :
Si ce jouvenceau l’était uni
Pourquoi ne m’a-t-il pas dit son vrai nom 1’

I-ln sorte que je le traite bien


Que je lui lasse honneur comme il sied
I785. tille lui dit : par llerlé et par honte
Pour préserver les droits de la pudeur
Le roi de Syrie dit a (iolsah :
Séductrice. idole de noble renom
Fais lui place auprès de loi
(lonsaere-loi à la quéle de l’amour
Ne, I’éloigne point de loi
(le eu-ur navré ne le charge point de chalnes
Le roi de Syrie parla ainsi et s’en retourna
Il donna a son amant cette déesse pleine de séduction
I790. Tous deux se levèrent
Ils ornèrent une belle demeure
I in! .ISSJIII’LLAII SUI’Iflz’A’ .Illn’I.IKl.I.Y-CIIIIIl’.I.Vl

Du palais ils llrent leur séjour


Ils ordonnèrent une demeure merveilleuse
(tomme leur ame ils Ie chérirent
Pas un atome (l) ils ne lui refusèrent
Quand le soleil déposa son diadème
Quand la sphère céleste délit sa ceinture dorée
Le roi de Syrie vint à Damas
Auprès de ces deux pleines lunes
Il manda Varqe au cœur navré
Il lui parla aimablement et le tlt asseoir tout prés de lui
Il dit : toi dont le destin a navré le cœur
Pourquoi. lorsque je te vis, dés l’abord
Ne m’appris-tu point ton aventure
Pourquoi gardas-tu le secret
En sorte que je ne Ils point honneur à les droits
Que je ne te traitai point aimablement comme il eût l’allu
Il dit z c’était par respect, par honneur
.Ie n’en Ils pas moiomème un secret (il)

1800. Assis côte à cote ils parlèrent ainsi


Ils renouvelèrent d’anciennes confidences
Le roi de Syrie dit à Golsah : n’aie point
De chagrin, reste auprès de ton cousin
Ouvrez dés maintenant le rideau du mystère
Restez ensemble et recherchez la tendresse
lût s’il vous vient pour moi des scrupules
si vous craignez que ma présence augmente votre chagrin
.Ic vais maintenant sortir par cette porte
Épanehez votre chagrin l’un auprès de l’autre

1805. Quand je m’en serai allé vers ma demeure


Suivez la règle de la bonne voie
Il prononça ces mots et se leva
Être auprès de ces amants, dit-il, est un péché.
I-Zmportant sa ruse, son déguisement et ses chalnes
Il quitta les deux malheureux
Dans un coin le roi se cacha
A la dérobée il portait vers eux ses regards
Pour voir s’ils commettaient quelque péché
S’ils échangeraient quelque parole malsonnante et feraient quelque inconvenance

Il) Après le :dl de une. il y a un blanc dans le manuscrit que Sam a complété par les lettres suivantes
de :rrre ’atomel. leçon que nous avons retenue.
.2) .l’omels un mot dans nia traduction. Vers altéré. sens douteux.
LE ROMAN DE l’.-llfQE ET GOLS’JII l 93

1810. Ainsi se tint-il jusqu’à l’aube


Jusqu’à ce que brillât le soleil qui éclaire l’univers

Ni de l’un ni de l’autre il ne vit d’action indigne


Car il vit l’une fidèle et l’autre loyal

Le roi de Syrie gaiement s’en revint


Il rut confiant en la conduite de sa belle
Des l’abord ce roi plein de rouerie
Dit à Golsah et Varqe : vous
Ensemble abandonnez-vous à la joie
Soyez chers l’un à l’autre

1815. Il dit cela, s’en retourna et sortit


Dans un recoin il se cacha par ruse
Lorsqu’il partit Goliath et Varqe ensemble
[lestèrent et de leur cœur chassèrent le chagrin
Ensemble les deux amants s’entretinrent
Ils chassèrent de leur cœur de vieux chagrins
Ils se dévoilèrent l’un à l’autre
Les cruelles épreuves que le destin leur avait infligées

Les ardeurs de leurs cœurs, de leurs amours, de leur malheur,


Leurs lamentations, leur séparation, leurs chagrins,
1820. Tantôt Golsah parlait, laissant couler
Ses larmes comme un torrent qui jaillit sous les pieds
Tantôt Varqe tournant vers elle ses regards
Disait son chagrin à ce soleil et cette lune
Toutes les soulTranees qu’il avait endurées par amour pour elle
Il les lui dit toutes
Celle-ci versait (les pleurs sur celui-là, celui-là sur celle-ci
Ils versaient des perles sur du safran
Tantôt Golfs-ah disait : ô mon aime
Que mon nom ne soit point séparé de toi
18’251.
(l aimable et fidèle ami
Que nul hormis toi ne soit mon ami
Tantôt Varqe disait : ô fille de lloliri
Très chère, que mon âme te soit consacrée

Que par toi heureux soient mes jours


Que je ne cesse de désirer ton amour
Que mon cœur s’attache à t’aimer
Que mon corps soit digne. de. ton visage
Ils se tinrent ainsi jusqu’à ce que le ciel
I-lùt trempé dans l’or liquide les rubans de son turban

I830. Ils llrent preuve de patience devant la douleur de la séparation


Ils s’éloignèrent donc l’un de l’autre

l3
Il" .-lS.s’.-ll)lll.L.Alll SOUREN .llELlKlAN-CHIRVANI

Quelque temps passa ainsi


Le roi de Syrie les regardait chaque soir
Comme il ne les voyait point s’engager sur une route interdite
Il ne se rendit plus auprès d’eux quand venait le temps de dormir
Quand quelque temps se fut écoulé
Le cœur de Varqe s enflamma d’amour
Il craignit que les choses ne se gâtent pour lui
S’il restait longtemps auprès du roi
I835. Le prudent Varqe ouvrit la bouche
Et dit z ô cousine, au nom de Dieu
Si au long de ma vie je me rassasie
De ton visage et de ton commerce
lût si je devais alors vivre dans le malheur
Pleurer nuit et jour de douleur (soit)
Mais je redoute ton époux, ô cyprès
Rien de plus je ne dirai
Il ne faut pas qu’il lui vienne de déplaisir
Car ce gentilhomme est l’orgueil des grands
18-10. Il se. peut aussi qu’il ne lui plaise point que moi
Je sois avec toi, belle au corps d’argent
Et si tu apprends, séductrice
Que de moi son cœur n’éprouve nul chagrin

Je resterai encore quelques courts moments


Espérant me rétablir

Golsah lui dit : homme bienveillant


Ne songe point quelque temps à prendre la route
Peut-ètre te reviendront, homme aimable
La force. la vigueur et les couleurs
I845. (:ar des peines de la route tu ne t’es pas encore reposé
Depuis que dans le chagrin tu t’es use
(tomme l’avait ordonné cette déesse qui illumine les cœurs
Varqe resta en ces lieux quelques jours
Quand des souffrances du voyage son corps se fut remis
Il dit a Golsûh z ô lune qui illumine les cœurs
Je ne me rassasierai point de ton visage
J’ai honte devant ton époux

Comment m’habituerais-jc à lui, étant. donné notre ascendance (l)


Puisqu’il est lui de Syrie et moi d’AraIJie

Emploi incertain du mot :in : habitude. (l’est peut-ètre une allusion a l’opposition des Syriens
et des Arabes.
LE ROMAN DE l’.»lll’Qh’ ET GOLSJH l95
1850. Je ne puis éviter de partir
Nul ne fut autant que moi malheureux d’amour
Et si je deviens dans ma patience l’égal des fourmis
Auprès de toi je reviendrai de mon voyage lointain
Quoique je sache que je doive m’attendre
A ce que de toi le destin me sépare
Ce départ je ne puis finalement l’éviter
Tu n’as d’autre reproche à me faire si ce n’est cela

Car si (même) le roi était mon frère


S’il était du même père et de la même mère

1855. Si cela arrivait, cela lui serait lourd à supporter


De douleur il serait à bout de souille
QUel peut être le lot de celui
Qui possède une déesse séduisante au doux visage
Qui ne voit point le monde si ce n’est en la voyant
Qui ne cherche point en tout à la tourmenter
Qui pourtant doit la livrer à un étranger ?
O mon âme ceci n’est pas une bagatelle!
A ces mots Golsah fut attérée
Ce cyprès élancé gémit

1860. N’en fais rien, dit-elle, ô mon cousin


N’accrois pas la douleur de ta cousine
Car d’être séparée de toi accroit ma peine
Considéré que j’ai quitté cette demeure provisoire

Quand tu seras parti tu ne reviendras pas vers moi


(Jar je suis encore ici pour quelques jours
Dans le temps que tu sortiras de ta demeure
Pour demeure j’élirai le tréfonds (le la terre

(Varqe s’en revient de Syrie)

I-llle parla ainsi et annonça à son mari


Que Varqe avait formé le dessein de partir en voyage
1805. Vite auprès d’eux le roi de Syrie se rendit
Ses yeux, de chagrin, étaient devenus pareils aux yeux d’un nuage
Il dit a (Bols-ah : ma bien-aimée, mon amie.
Pourquoi faut-il qu’il parte? La maison est à lui!
Dis à ton cousin de rester auprès de toi
(Jar jamais je ne vous tiendrai séparés l’un de l’autre

Jamais je n’ai éprouvé par lui de déplaisir


Je ne désire rien si ce n’est qu’il vive
196 .AISS.-ll)l.’l.L.’lll SOUREN MELIKlrlN-ClllltVAN!

En guise de réponse Golsah lui dit ces mots :


Il est empli de honte et de scrupules
1870. Le roi de Syrie dit : que veut dire cette attitude d’étrangcr ?
Ce n’est point de l’intelligence, c’est de la folie

La maison est à lui, ces lieux sont à lui


c’est à lui de désirer, c’est à lui de décider

J’atteste par le Déterminateur, le Justicier, le Nourricier,


Par Ahmed l’envoyé du Créateur (I)
Que si mon cœur éprouve de sa part quelque déplaisir
Que si mon cœur de lui éprouvait un déplaisir (à Dieu ne plaise) (2)
Il ne faut pas qu’il parte d’ici
Il faut qu’il reste en son royaume
1875. Varqe tint ces mots au maréchal de Syrie
Souverain illustre, Justicier
Que le royaume soit toujours par tes œuvres prospère
Que ton cœur soit libre éternellement de tout chagrin
Tu n’es jamais en reste de vertu (3)
Tu ne connais que la bonté
Mais il me faut partir
Il ne convient point que je reste en ces lieux
Je me rends en pèlerinage auprès de la tombe de mon père
Et s’il faut le faire je la restaurerai
1880. Je ne resterai pas longtemps en ces lieux
Lorsque je serai parti je reviendrai vite de mon voyage
A ces mots tous deux furent frappés de douleur
Ils pâlirent de le voir partir
Quand ces deux palmiers chargés de fruits apprirent
Qu’ils seraient à nouVeau l’un de l’autre séparés

Le cœur des deux malheureux fut pris d’émoi


Leur corps frappé par la souffrance fut pris de faiblesse
La pieuse Golsah le cœur déchiré,
’I’cndit les mains pour cuire les provisions

1885. Elle se dépèchait de faire cuire les provisions


Elle laissait couler de ses yeux un torrent de larmes
La fidèle jouvencelle gémissant ainsi
Fit cuire les vivres dans ses larmes
Quand Varqe fut prèt à partir
La douleur ne quitta plus Golszlh

l) Le prophète Muljaininad.
2) La répétition est dans le texte. La principale est sous-entendue.
13) ’l’n 0:... bât]! na mdnl z tu n’es jamais en reste de. Sens non atteste.
LE ROMAN DE l’.IlIIQl:’ ET GOLÊÀII lII7
Son époux béni (lit a (tolsah
A Varqe au cœur navré dis
Qu’aujourd’hui avec toi il sera réuni
Vous vous réjouirez et vous laisserez la votre chagrin
[890. Fais lui demain les adieux avec cent caresses
Avec de l’or et de liargent, des chevaux et des armes.
Goliath devint joyeuse et dit à Varqe
Reste encore ce soir. mon digne compagnon
La séduisante beauté le lit asseoir, le cœur empli d’amour
Son cœur diamour était impatient
I-Ille lava la tète et les pieds de Varqe dans l’eau et dans l’eau de rose
Celte belle aux tendres réponses, aux douces répliques
lûlle Iui donna une belle armure
tine épée de l’Inde et une lance

1895. L’ue belle mouture avec des parements d’or


l-lee dit : il le faut pour voyager
Un page de belle taille au pur visage
Iille lui remit aussi pour cela une robe d’honneur
Ils restèrent ensemble un jour et une nuit
Ils ne dormirent. un instant de souffrance et de chagrin
Parfois ils parlaient de la douleur d’être séparés
’arfois ils poussaient du fond du cœur un soupir glacé
Parfois l’un de détresse poussait un cri
Parfois l’autre n’en pouvant plus perdait conscience

1900. En cette peine el cette douleur ils restèrent


L’un près de l’autre. ils versèrent de tristes pleurs

Sou cu-ur brûlant a l’un desséchait les lèvres


Ses pleurs de sang revetaieut l’autre de deuil
Ils restèrent en cet état jusquiau lever du jour
Jus-qu’a ce que parût ce llambeau qui éclaire le monde

()uaud la nuit fut passée Varqe se redressa


.perdu, d’amour ayant perdu la raison
Goliath exhala un soupir glace
A la pensée que le sort la séparerait de Varqe
I905. l-Jlle se dressa et se trouva mal
l-lee tomba sans conscience sur la plaine rase
Le cœur des deux misérables sans constance ni conscience
Comme l’océan qui bouillonne se mit a bouillonner

Tous deux étaient courbes sous la douleur


Le vent de la séparation souma leur chandelle
Parfois l’un disait : mon amie adieu
’arfois l’autre disait : esclave (de l’amour), sois heureux.

l3-l
198 .ISSJ IIIÏLLJII SOIIIH’IN .tlEl.IIt’l.»IN-L’llllll’.-I.YI

A Golsah Varqe le bienheureux


bisait : ô mon amie, vois. je suis las
1910. (Jar tu as usé mon cœur misérable
Ton oreille sera délivrée de mes lamentations
Quand à tes yeux je serai caché
De ma perte tu entendras vite la nouVelle
Quand l’échéance me déliera de mes dures chalnes
Vite je planterai ma tente en la Demeure d’Éternité
.l’emporlerai l’amour de ton visage et de ton âme
Auprès de Celui qui a créé ton visage

Si de moi tu entends jamais parler


Accomplis envers moi les obligations de l’amitié
19H). Quelque temps auprès de ma tombe attarde-toi
N’aie pas honte devant celui que tu auras tué
Dis ceci : ô ma malheureuse victime
Mon fidèle ami, cruellement traité
Toi qui fus blessé, qui fus enchaîné par ton amour pour moi
Tu t’es lassé (de vivre), ne voyant plus mon visage
Dis cela et pleure-moi tristement
Tu es mon meurtrier. tiens-moi pour un martyr
Car moi je suis plus que toi égaré par l’amour
Je sais mieux en que] état est mon cœur
Puisqu’il faut partir je suis l’esclave de la mort
(l’est par la vue de ton visage que je vis
ll prononça ces mots et tous deux aussitôt
Pousserent un cri glaçant le sang
Le roi de Syrie pâlit de douleur
En voyant la détresse de ces deux malheureux
Il devint l’ami de ces deux amants
Il se laissa gagner par le chagrin et les lamentations attristées
Malgré lui, de ses yeux,
l.’n torrent se déversa et il pâlit

192.3. ll disait : c’est moi qui ai commis cette injustice


Qui ai tourmenté ces deux cœurs navrés
mm au ciel qu’a ce chagrin je pusse échapper
Que je. ne fusse point enchaîné par l’amour de Golsàh l

Car mieux vaut vivre dans le malheur


Que regarder un ami en étranger
Il dit cela et prit ensuite dans sa main
La main de Varqe et prêta serment :
Si tu veux t’unir à (lolsah
Je la répudierai pour que tu l’épouses (Il

(l) ’l’d 1mn! bannir! : expression rare.


LE ROMAN DE l’.-tl(’()l-.’ l-.”I’ 6015.1" litt!

1930. lit si tu ne le veux pas, reste ici


Je ne veux point que vous soyez séparés
Ma demeure je vous donnerai
(Jar elle est pure et Ina nature est faite de droiture
lin réponse Varqe I’avisé
I’rouonça ces mots : Dieu soit ton ami
Tu as été généreux en tout
Que les mortels te donnent une bonne récompense
De Goliath le nom et la vue me slimsent
Je ne cherche point à satisfaire des désirs inouïs
1935. Adieu homme de grande valeur
(le qui devait étrc a été et le destin a fait son œuvre
Il regarda (mis-ah et lui (lit dans SOn chagrin
Adieu a toi ma cousine
Il ôta sa tunique, et en souvenir
La lui donna, il dit : souviens-toi de moi
Puis il dit : à mon cœur. mon âme
Ne trahis point notre pacte
Car nous n’attendrons plus longtemps
Le destin aiguise ses griffes contre mon corps
1940. Tout ce que je désire en mon cœur m’échappe
Puisque l’esprit me reste, je renonce a ce monde
Que mon amour pour toi à chaque instant s’accroisse
Jusqu’à ce que mon âme. quitte mon corps.
Il (lit cela et s’apprête à partir
Il prit place sur sa monture. rapide (l)
(tolsah le cu-ur torturé accourut. ô surprise
Auprès de Varqe et lui prit la main
Elle la plaça sur son visage et la pressa fortement
I’llle dit : protégez-moi contre ce noir destin!
194?). Le roi de Syrie Ilt maint elïort auprès de lui
bisant : reste ici homme au cœur tourmenté
Varqe lui dit z ô sage
Dieu te donne une bonne récompense
Il dit ces mots et se tourna vers la route
Il allait et regardait derriére lui
Quand (Bolszlh désespéra de voir son ami
Elle versa des larmes et pleura tristement
Quand le pauvre Varqe se mit en route
Tantôt gémissant. tantôt pleurant
litât). (Jette amante éperdue s’en alla tristement
I-llle s’en alla dans la demeure et monta sur la terrasse

l, Ennui nnîIII-r sortir. a il s’appréla a partir . et riililuir, a rapide n sont inusités.


’20!)
.ItSS.tI)I’LI..VIII soL’Ith’A’ MELIKL-l.V-Cllllll’.-I.Vl

Alors elle suivit Varqe du regard


Jusqu’à ce qu’il fût invisible à ses yeux

Varqe chevauchait comme les exaltés


Comme ceux qu’éprouve l’amour et que le cœur abandonne
Quand il eut parcouru une étape de plus d’une journée
Un sage médecin vint à sa rencontre
lin médecine et en astrologie il savait tout
Il était jeune et s’appelait Ba’eli

1955. a Qorab al Yamaui n était son surnom (l)


Quand il vit paraître Varqe, o surprise
Il voulut avec Varqe engager la conversation.
Tandis que se ravivait son ancienne douleur
De (tolsah le souvenir lui vint en cet instant
Son souffle. s’arrêta, sa langue faiblit
Sou cœur en son sein se mit à trembler d’émotion
Il tomba et perdit conscience
Le page tristement pleura du chagrin de son seigneur
Il répandit des larmes de sang dans son Sein
1960. Qorab-e Yamani dit : ô page
Qui a fait du mal à Varqe ebn al-IIomàm ?
De quoi se lamente-HI, dis-moi, mon fils 1’
Le page lui dit : je n’en sais rien
Il répandit sur son visage de l’eau froide
Il sortit de son tourment et de sa torpeur
Qorab aI-Yamani ouvrit la bouche
Il lui tint toutes sortes de discours
Il dit à Varqe z qu’as-tu craint
Apparemment il t’est arrivé un grand malheur
196?). L’autre lui dit : homme clairvoyant, plein de sagesse
La souffrance et le chagrin ont attristé. mon âme
Le gentilhomme lui dit : Varqe, cela sqult!
Nul (le chagrin ne devient ainsi
Varqe lui dit : homme plein (le savoir
Considére mon mal quelque temps
Qoral) al-Yamani lui dit : à surprise
Il n’y a point de savant tel que toi parmi les Arabes
Tu n’as nulle raison (le soulTrir et de te chagriner
Tu t’infliges a toi-même un traitement cruel
1970. (le n’est ni la fièvre qui le terrasse
Ni le chagrin qui le mets hors (le combat

.lf filerai: aI-Yamaul : le corbeau du Yemeu. u Surnom n rend le persan laquh.


LE ROMAN DE 13m1"; ET 001.514" 201
Dis-moi quelle est ta douleur, quel est ton mal
Dis-moi qlii le cause cette soutîrancc et cette peine
Les discours et l’attitude de cet homme savant
Fircnt pousser à Varqe un soupir glace
Il lui dit : homme plein de talent
Maintenant que tu le penches sur cette affaire
Si tu peux me guérir. a ami
ll niy a point au monde de docteur tel que toi
l975. L’autre lui répondit : beau jouvenceau
Tu fus. semhle-t-il. navré par une belle
[In cœur que le chagrin d’amour aflaililit
Aucune manœuvre, aucune ruse ne saurait le rétablir
L’autre, dit : tu as aussitôt trouvé la vérité
Donne-moi un remède puisque tu sais
Oui c’est la séparation qui me tient ainsi enchaîné
Qui torture et navre ainsi mon cœur
Il dit ces mots et poussa un soupir glacé
il commença de dire les vers d’une complainte
1980. Il dit : hélas je suis inflige
J’ai donné mon cœur et je suis accablé.

(Varqe (lit un poème)

Gentilhomme plein de talent. savant docteur


Trouve un remède a lieloigncment de. I’aiméc
Car d’être sépare de cette idole au corps d’argent
Je fonds comme la canne d’or (l)
Le lot de ma déesse ("est d’être heureuse et allegro
Pourquoi la soulirauce mï-st-elle échue. pour lot?
(Zelui qui connaît et rameur et la séparation
Son aime se rapproche sans nul doute de la mort
l985. Je suis pris dans les chalnes de l’amour. ayez pitié
De cet exile misérable au cœur navré

Quand il eut dit ces mots, il dit : gentilhomme


Vois si lu peux "rapporter quelque secours
Le savant homme lui lit cette repouse :
Toi dont l’amour du vi v a ôté la couleur et 1.6011".

l Image peuI-elre inspiree iles techniques de Iiorfevrerie dont nolis ignorons tout. Nous ne savons pas
en particulier selon quel procede etait pratique le niellage dtor sur argent.
202 ASSJ PULL .vl Il SOI ’Ilk’N J’I’ÏLIIhII.1 .Y-(Ill Ilt VAN!

Si tu veux de la douleur libérer ton ami-


Ya auprès de celle qui t’a pris dans ses chalnes
A ces mots Varqe versa des larmes de sang
lit sur le sol s’elTondra

1990. Lorsqu’il reprit conscience il quitta


(les lieux et vivement reprit la roule
Ainsi vingt lois par jour environ
Sa conscience le quittait. son souille s’arrêtait
Lorsque du visage de (Bolsah pareille aux houris
Les images s’ordonnaient en son cieur
Son cœur palpitait en son sein
ll s’abattait sur le sol
Ainsi parcourut-il deux étapes
Le cœur étreint par l’amour de cette belle aux yeux de houri
1995. Soudain il songea a (iot’sàh
Sou visage pâlit, son souille se glaça
ll descendit de sa monture et mit pied à terre
Il dit : longtemps dans le chagrin nous nous sommes attardés
Il allait dans la poussière tel un homme ivre
La main crispée sur le cœur
Tantôt il reprenait conscience. tantôt il perdait conscience
Tantôt criant et tantôt silencieux (l)
De l’endroit d’où elle était absente il parvint par cette route
La où etail la retraite de cette aimable déesse
2000. 1l gémit et dit : ô ma bien-aimée
L’amour que j’ai pour toi assombrit ma vie
Mon en-ur navre. ô cœur précieux (2)
J’ai déposé en terre, par amour pour toi
liette douleur atteint son terme et cette souffrance s’achève
J’ai tourne le dos a cette demeure transitoire
Mon aine qui etait en proie aux soulTranees
Je l’ai rendue a Celui qui me l’avait donnée

L’amour m’a conduit hors (le ce monde, ô mon amie


Que de. toi soient éloignés les malheurs du destin
2005. Maintenant que de toi s’est éloigne le nom de ton esclave
Vis joyeuse loi qui es pareille au svelte cyprès
Que nul ne soit, ô idole qui enflamme les meurs
Comme moi plongé dans l’infortuue et accablé par le destin
ll dit ces mots et récita un poème
L’histoire du monde, dit-il. est du veut. l)u vent l

(l) Je modifie la leçon de Sam yak! par mordit en yahl b! reniai au vers Millet b par analogie avec de
nombreuses oppositions similaires. Le texte de Sam sel-ail tautologique.
.2], Leçon douteuse.
LE ROMAN DE l’.’tthE ET Gobi-(Il 203

Varqe (lit un poème

Je me lamente contre cette sphère tournoyante, hélas


I-Ille a ruiné ma vie et assombri mes jours
Adieu à toi. ô perle précieuse
Je remets mon corps à la terre obscure
2010. Que la vie et ton existence ne soient point ruinées
Comme ma vie et mon existence furent ruinées
J’irai porter auprès de Dieu
Mon cœur qui s’est consumé a t’aimer

Las! de notre union


L’espoir est perdu, et la route coupée.

Varqe meurt et (iotâdh en apprend la nouvelle

Il dit ces mots et il cessa de respirer


L’on eût dit qu’il n’y avait au monde que ce souille et que tout était fini

Son page versa des larmes de sang


Il dit : que faire maintenant?
20H). Qui m’aidera en cette unaire ?
(:ar l’ensevelir seul je ne puis
Quand le jour parut, à l’heure de la prière de midi
Deux cavaliers vinrent a passer
Le page s’en alla auprès d’eux et dit
Gens de Syrie pleins de générosité

Si vous avez du cœur cl. de la noblesse si votre loi est pure


lâiisevelissez cet homme au cœur navré
Les cavaliers détournèrent leurs regards de la route
Vers cet homme au cœur torturé empli d’amour
2020. Ils virent une lune ardente
De l’or répandu sur de l’argent en fusion

Le chagrin embrasa leur cœur


Ils eurent le cœur navré. l’âme déchirée

Sur-le-champ ils celèrent le corps


I)e cette perle limpide sous la terre obscure
Ils s’enquirent auprès du page
De son histoire et de toutes ses aventures
Quand ils apprirent ce qu’il en était
Ce qui était arrivé et qui était ce malheureux au cœur brisé
1’04
.rtNS.nlDl’l.I..-lll SOLIN-IN illlfl.lli’l.l.V-l.’lllltVAN]

2025. Ils pleurèrent tristement cet homme (l’amour éperdu


Ils vécurent toujours attristés par son destin
Le petit page (lit z dites-moi en vérité
Bonnes gens, où est votre demeure 2’
L’un lui dit : nous habitons
Auprès du palais de Golsah au nom béni

Le petit page dit : nobles gentilhommes


Il vous faut faire une chose
Tous deux vous suffisez à cette all’aire
Lorsque vous arriverez au palais de (iolsah
2030. Dites a l’amante endeuillée
Ne dors point si tu te désoles pour ton ami
Car Varqe a quitté cette demeure transitoire
Que Dieu te donne compensation pour cette douleur
Les cavaliers dirent : nous obéirons
Nous dirons cela quand nous franchirons sa porte
Ayant dit, ils quittèrent ces lieux
I-Zn deux jours ils parcoururent le chemin
A l’heure du (llner ils parvinrent a la ville
Au palais de Golsah l’intortunée

203:3. )uand ils franchirent le portail du palais


Jmus ils tancèrent une clameur
Ils dirent tous deux criant tort
0 malheureuse Goliath au cœur navré
Que Dieu le donne compensation toi dont le nom est bienheureux
Pour avoir perdu Varqe ebn-al llomam
Le cri arriva jusqu’aux oreilles de Golsah
La douleur qu’elle éprouva en son cœur lui bouleversa l’esprit

Elle s’en tut vers la terrasse comme tolle


Elle dit ces mots : étrangers
2040. Quelle était cette voix qui lit pleuvoir
(tomme gréions sur mon aime les traits de la mort
Si vous étiez partis à la poursuite de mon aime
Vous avez trouvé ce que vous vouliez
Où avez-vous trouvé cet homme au cœur navré
Et comment vous ètes-vous de lui détournés ?
Si de moi vous vouliez tirer vengeance, c’est chose faite
lit si vous vouliez brûler, vous avez brûlé
(suivent deux vers incomprélu-nsibles) (l)

(l) a Elle dit ces mots et... t : les mols qui suivent n’ont aucun sens mis boul a bout.
LE ROMAN DE VARQE ET GOLS’JII 205
2045. Ils lui dirent toute l’histoire
Quand elle l’entendit, elle exhala un soupir glacé
Elle dit tristement : hélas, hélas
Mon soleil s’en est allé derrière la nuée obscure

Elle rejeta vivement le voile de sa tète


De ses ongles elle défit ses tresses embaumées

Son âme llt ses confidences à la mort


En pleurant elle commença un poème
Cette idole se récita à elle-même
Un poème arabe d’une tristesse extrême

Golsâh dit un poème

2050. Désormais, ô mon cœur, n’aie nulle tendresse pour ce monde


Car sa gloire est un tourment et sa tendresse une gène
Il éleva deux sveltes cyprès en un même jardin
Dans la joie et la tendresse
Sans qu’aucun d’eux ne commit de péché
Il les sépara l’un de l’autre à nouveau

O Varqe tu es loin, toi, de ton amie


Ma courte vie sans toi est devenue trop longue
Tu m’avais dit z je viendrai auprès de toi
Tu t’en es allé de mon sein, tu ne reviendras plus
2055. Je n’ai ouvert pour moi la porte du chagrin
Que lorsque le destin a ouvert la porte de ta Mort
Auprès de toi je veux aller
Fais qu’auprès de tu place mème soit ma place.

Trois jours et trois nuits dans ce tourment


Elle resta sans manger, sans conscience et sans sommeil
Lorsque le. roi de Syrie sut son aventure
ll accourut vers cette lune, cette déesse à la démarche séduisante
ll lui dit : qu’est-il arrivé, ma bien-aimée ?
Allons dis-le moi car mes jours en sont assombris l
2060. Elle dit : ô roi justicier
En ce monde qu’y a-t-il de plus triste que cela
Cette lune éclatante, cette perle pure
S’est cachée en la terre obscure
206 .-lSN.-II)L’I.L.-III suraux MIN.lKl.l.Y-(:llllll’.-I.VI

Ah des maintenant ô mon cher compagnon


(Ionduis-moi a la tombe de l’Anli
Pour que j’en presse. la poussière sur mon sein
Que je baise cette poussière tout entière
Quand le roi entendit ces mots son cœur arda
Il laissa couler des larmes sur son visage
2065. Le roi de Syrie appela sa suite
Il donna l’ordre a tous ses soldats de se mettre en selle.

Le roi de Syrie par! avec Gals-Lili vers la tombe de Varqe

Il conduisit l’Amie auprès de son Ami


(Jar il est bon que l’Ami soit avec son Amie
Tout le peuple quitta la Ville
Pour se rendre auprès de la tombe de cet amant épris
Golsah allait en pleurant
En criant, en versant des larmes, en s’arracliant les cheveux
Quand ils parvinrent à la tombe de Varqe
Elle éprouva la nécessité de rendre l’âme

2070. Elle tlt un geste et sur son sein lacéra ses vêtements
Du haut de son palanquin elle tomba a terre
Elle roula dans la poussière comme les inconscients
Comme la victime sous la main du meurtrier
lin disant une complainte des grenats elle défit la chalne (I)
Ce cyprès d’argent de sa tète arracha les lacs

Son cu-ur ardent brûla une boucle sur son sein


Le chagrin lui perça les yeux de la jonc
De ses yeux elle faisait couler sur la tulipe une rosée
De ses cheveux elle répandait l’ambre sur la poussiere
2075. Le mal d’amour lit de cette belle
Iln roseau gémissant, un visage lacere-
Iille alla étreindre la tombe
Elle posa sur elle sa joue couleur de tulipe
Tant de larmes elle répandit sur la terre obscure
Que l’eau et la terre couvrirent de houe son visage de rose
Elle dit : ô fontaine de vérité
Quel expédient as-lu imaginé ?
Quand donc nous sommes nous donné la promesse
Que tu ne serais point une nouvelle lois mon hôte.

(l) Image précieuse z elle pleura. Les larmes sont comparées aux grenats qui tombent d’un collier défait .
u: ROMAN ne: rang»: ET 60m."! 207
2080. Tu disais z quand je reviendrai
De temps en temps j’irai te trouver à nouveau
Maintenant que t’es-t-il arrivé qu’à mi-ehemin
Tu as sous terre élu la demeure il
Si le sort a jeté sur toi ses rets
Voici que ton amie est venue le voir
Elle dit z mon bien-aimé. mon amant
Mon tldélc et beau seigneur
Tant que sous terre avec toi je ne serai point
Mariée, je ne veux point de mon cœur celer le chagrin
2085. l-lee prononça ces mots et
Méla sa chevelure embaumée a la terre desséchée

Elle dit : c’est cruel. jusques a quand ce sort cruel 1’


Quand l’échéance délivrera-t-elle mon cœur de ses chalnes 7

Quelles joies puis-je tirer de ma jeunesse


Que me faut-il vivre maintenant?
Sous quels auspices suis-je issue de ma mère
Pour être dans le tourment tant que je vis ? (l)
Ma vie est infortunée et amer mon destin
Je ne connus pas un jour sans lourdes chalnes
2090. Celui par qui tendre m’était la vie
En destin trompeur et malin me l’a ravi
D’abord le ciel ensemble
Nous éleva et unit nos amours
Quand nous lûmes l’un a l’autre unis
Que nous eûmes résolu nos cœurs a l’union
Nous ne pûmes l’un de l’autre assouvir nos désirs
Mon ami, mon amant s’en est allé sous terre
Maintenant sans toi. mon aimé. mon bien-aimé
Le monde en mouvement est devenu ma prison (2)

1’095. liu seigneur généreux il recevra en rétribution


Au jour du rassemblement pour son péché. un tourment douloureux
Il nous a éloignés l’un de l’autre
Il a fait soutirir nos meurs a nous malheureux
Maintenant puisque toi pour la promesse que tu me Ils
’l’u as donné ton aine pure, tu t’en es soudain allé sous terre

Pour t’être lldéle. je donnerai mon aime


J’irai poser mon visage sur ton visage

jl) Je mantille la leçon de Sam :lÏtlf ont. vide de sens. en and: am.
f1. Suit une lacune : Gallon maudit sans transition son pere.
208 .nlsszllflflJu-tll S()l’llE.’V .l’lïlallt’IJLV-CIII"V.1)"

Ainsi la déesse aimable au visage de rose


Criant, pleurant. se lamentant
2100. Restait et répandait les pleurs de sang jaillis de son cœur
La terre et le temps chantaient leur complainte sur elle
)uiconque venait à passer
tait en cet endroit pris dans les chalnes de la tristesse
Jouveneeaux et vieillards, hommes et femmes
Autour d’elle assembles

Tous les soldats de la Syrie, le sénéchal de la Syrie


Pleurant de douleur comme les nuages en pleurs
Devant ses lamentations attristées et sa douleur
Tous versaient pour elle des pleurs de sang
2105. Quand l’âme et l’esprit l’eurent quittée
Le rameau du svelte cyprès s’abattit
Soudain son souille en son sein s’arrêta
Sa vie quitta son corps tout à fait
(:ette idole sur la terre posa son visage
Elle dit : je suis venue a toi, me donnes-tu audience ?
Ne m’ôte point l’espoir. car je suis dans le tourment
J’ai apporte avec moi mon chagrin et mon amour
Elle dit ces mots et de l’univers détacha son amour
D’un coup cette belle au doux visage s’éteignit

2110. Quand la conscience quitta son corps


Les gens laissèrent tomber des flots de larmes sanglantes
Cette déesse de Qandahàr partit de ce monde
Auprès de son fidèle ami en le suivant
Ainsi vont les choses en ce monde
Ainsi iront-elles. J’ahrege!
Les deux amants avec leur amour
S’en allèrent de ce monde emplis de regret et de chagrin
N’ayant connu l’un de l’autre que fidélité
N’ayant commis ni péche ni cruauté
Ils rendirent l’âme l’un pour l’autre
Ainsi le veulent la règle, la noblesse, le haut lignage

Lamentation du poêle

Hélas le monde malveillant


A personne n’est fidèle éternellement
ll ne faut point. s’attacher à lui
Car il est tort méchant et tort vilain
Maint homme pour lui épris d’amour
Il a enseveli avec ses désirs inassouvis
LE ROMAN DE ICIHQE ET GOLSIÎII 209
Il a brisé maint espoir dans les cœurs
Il a ouvert et refermé mainte chaîne
2120. Si je disais ce qu’il me Ilt
Quelles douleurs ardentes il m’apporta
Chacun s’étonnerait de mon sort
[Je moi éternellement aurait pitié
J’ai connu (les histoires plus étonnantes
Mais je ne parlerai pas du passe (l;
Si Dieu me prote vie je dirai ce récit
lie bout en bout. comment tout s’est passe
Quels tours ruses me jouèrent
lieux qui avaient le t’tl’tll’ plein de traîtrise

2125. Hommes et lemmes. ’ illards et jouvenceaux, tous


(Iitadins et Turcs, petits et grands
Je m’en suis remis à Dieu de tout cela
(Zar Dieu prononcera son jugement au Jour de la Résurrection
l)e chaque méchant il l’era justice pour moi
Il viendra il mon secours au Jour du Rassemblement.

(Fin de l’histoire (le Varqe et liolstili)

Maintenant lier Seigneur, entends à nouveau


L’histoire de (lolsàh et Varqe
Apprends ce qu’il advint, ce que llt ce roi glorieux
Il mourut de douleur pour les deux amants
2l3ll. Quand (iolsah mourut d’etre separee de Varqe
lit remit son aime précieuse à Dieu
Le roi lut frappé de chagrin et pleura tristement
Ses yeux laissèrent tomber des perles sur ses genoux
Il élevait sa complainte, il versait des pleurs de sang
[Je ses deux yeux sur ses joues couleur de tulipe
Il disait : ô ma ravissante bien-aimée
Tu t’en es soudain allée de cette demeure le cu-ur navre
Tu m’as laisse dans le chagrin, sépare de toi,
’l’u as tout à coup a mon amour soustrait ton («par

2l3ï). Où te chercherai-je, o ma lune aimable 2’


Que dirai-je 2’ Où t’en es-tu allée, à jardin des cœurs ’?

Hélas cette silhouette, ce visage. ces cheveux,


Hélas ils sont Venus, ils s’en sont allés, il ne reste que les mots
Hélas ta bonté
Hélas ton allégresse et ta jeunesse

Je corrige la leçon de z. Sam gazai!!!" en (jumela.


en» .ISSJIN’LLJII .S’()l’lll’.’.Y .tIEI.lIi’l.t.Y-lilllltl’JNl

Tu t’en es allée et je demeure pour toi plongé


Dans un chagrin éternel. 4’) déesse pleine de bonté

Un es-tu idole charmante


Ou es-tu délice de mon lime
2140. Tu t’en es allée. tu m’as abandonné dans le chagrin
I)’etre séparé de toi, à idole de bonne religion

Je ne ’IY is point o visage de lune


Que si vite de toi je serais sépare
Je croyais ô mon temple
Qu’avec toi je demeurerais longtemps
L’échance est arrivée soudainement, ô mon aimée
tille t’a ravie le eu-ur tourmenté dans ma maison
’I’u a ’ais apparemment un jour a Varqe
l)it le secret de ton amour. à lune de mystère
2l Un. Maintenant tu es arrivée joyeusement auprès de lui
Tu as assouvi le désir de ton cœur, à lemme aimable
Il gémit longuement sur sa douleur
Il b: I ses deux joues pales
Le roi béni dit a ses serviteurs
Vous tous qui me voulez du bien
Mon idole s’en est allée et l’aventure atteint son terme
lie quoi sert-il maintenant de gémir et de soull’rir ainsi 1’

Les deux amants sans nul doute se sont retrouvés


Ils m’ont la ,sé la sontïrance et le chagrin

fla-fil. Faites ce que je vous dirai


A mes paroles. pretez toute votre intelligence
A servir ce roi des seigneurs
Les serviteurs s’appreterent
Ils creusèrent le sol avec des outils d’acier
Sous le sol ils prirent la terre
De sa propre main ce souverain béni
L’enscvelit sous terre

Le roi du monde éleva sur la tombe


Un mausolée tourné vers le ciel
L’IÏIÏI.
(le prince y déposa Yarq r auprès de la lllne
(lemme il le tallait
A ces tombes les grands de Syrie donnèrent
Le nom de tombeaux des martyrs
Quand la nouvelle s’en répandit dans le monde
ne toutes parts les gens se dirigèrent vers elles
Ils la’ il par la route et par des chemins détournés
Un pèlerinage en cet endroit
LE ROMAN DE FAIM": ET HOLÈÀH 2l!
Il ne resta personne. dans toute la ville de Damas
Qui ne lût venu en ces lieux, notable ni roturier
2160. Ils construisirent maint palais, maint caravansérail
Avec des jardins et des pavillons
Deux fois par jour les gens allaient
Auprès de la tombe versant des pleurs amers
Dans Damas il y avait deux mille et dix
Musulmans fortunes et verlueux
Juifs et Musulmans sortaient par la porte
Allah-ut vers la tombe des amants au «leur navré
Princes, Grands du pays et soldats
Prenaient refuge en ce lieu
ÈIÔÎ).
lÎne année tout juste sieeoula ainsi
Vois comme le jugement de Dieu fut juste
Le cœur de gens arda
De la mort de ces amants au eu-ur consumé
La nouvelle se répandit dans le monde
Que personne n’avait jamais vu de tels amants
Tous eeux qui entendaient eetle histoire
Fais: ent alliance contre la mort
De ees amants nobles et fidèles la nouvelle
l’arvint à Ahmad-le Bienheureux (l)
2170. Au temps où tous deux s’étaient éteints
Le Prophète avait conduit son armée en expédition
Il s’en revint de la guerre le rieur joyeux
(Zar il était victorieux et content
Quand le Prophète, liorgueil et llornement des humains
Entendit, ô surprise, l’histoire des deux amants
Le llienln-ureux regarda ses compagnons
Il dit : nul n’a vu rien de plus étonnant !
Sires et nobles gens
D’ici j’irai en Syrie

2175. Qui mainten Int parmi vous, peuple elu,


Avec moi ira en Syrie 1’

Je veux ("en voie une chose étonnante


(l’est un miracle qui est un décret du Seigneur

ça, avec moi venez en Syrie


ça. soumettez-vous au décret de Dieu

Les soldats dirent tous ensemble : ô Bienheureux


c’est toi le soleil et le Seigneur des Prophètes

.l, I .e Prophele.
.-l.N’S.1IIl’l.L.-lll SOl’lth’N MELIKIJ.Y-CIIIIll’.-l.Vl

Que notre vie te soit consacrée


t) Flambeau de l’lslam. Couronne de la (iuidancc
L’Isu. Nous irons où tu l’entends
Notre tète est la où se trouve ton pied
Amis et compagnons vers Damas
Avec lui se dirigèrent
Le Prophcte. ses compagnons et ses soldats
se dirigèrent. vers la ville de Damas
Il regarda la plaine et la campagna-
ll vit toute la plaine et la campagne couvertes de gens
Juifs et Musulmans chantaient leurs complaintes
Sur ces deux malheureux au cu-ur navre
ÏISÎi. l.c roi de Syrie apprit sur l’heure
Que Mohammad fi le Salut soit sur lui r- otait arrive
Sans attendre il se leva
lit courut auprès de l’l’lnvoye de Dieu

Le cœur empli de douleur et l’âme de stupeur


ll dit : o Mohammad secoures-moi
Mohammad lui dit z de quoi s’agit-il
Qui sont ces [zens et ces pleurs pour qui sont-ils 1’

Le roi. de chagrin. ouvrit la porte de la douleur


Au Prophète il commença de raconter l’histoire
1’190. Il dit l’aventure au Prophète
A tout moment il se trou ’ait mal
Quand le roi tint ces mots au Bienheureux
Le Prophète dit : c’est cela l’amour et la pureté

Puis le Prophète dit z gentilhomme


Ne veux-tu point être libéré de ta douleur

Ne veux-tu point que ces deux glorieux amis


Reviennent à la vie par la puissance du Majestueux 1’
l.e roi de Syrie dit : à flambeau des humains
Quelle joie connaitrais-je plus grande que celle-ci
2H5. ll dit : si tous les Juifs
Nobles et roturiers qui sont en la ville de Damas
lleconnaissent le Créateur
Attestant que je suis Son Prophète
J’adresserai une prière au Seigneur du monde
Pour qu’il les rende tous deux à la vie sur-le-chanip
Le roi dit z je vais auprès d’eux
J’entendrai la réponse des Juifs ensemble
Le Prophète dit : fais ail i et le roi s’en fut
ll leur montra la juste v onc à tous
LE ROMAN DE PAROI-Î ET 4501.51"! Ql3

T200. Les Juifs de douleur pour ces deux amants


De leurs cils laissaient ruisseler les pleurs
Quand ces gens adonnés a l’injustice
lûntendirent le message du Prophète le Juste
Ils dirent : nous deviendrons aussitôt Musulmans
De la voie de l’erreur nous nous dirigerons vers la Foi
voye. de Dieu éprouva une joie étonnante
a Vers la tombe des deux amants
Quand il eût rejeté la terre qui couvrait leur lumin-
l les appela en criant fort
220?). Devant Dieu l’homme de noble naissance
Se lamenta et se tint en prière
Le Prophète dans sa prière présenta
Sa requete à (Zelui qui n’a point de requête
Il dit : ô Arbitre de justice
Seigneur de ce qui croit et qui décroit
Tu es omiseienl des secrets de ces gens
lin toute chose tu es Tout-Puissant
l”xauce l’appel de ton esclave
Dé ivre le cu-ur de tes esclaves de leur tourment
2’210.
Sur-le-champ Gabriel
l.ui apporta le message de Dieu le Glorieux :
Le Souverain ()rdonnaleur te dit
De ne point te chagriner maintenant
Parce que leur vie est parvenue à son terme
’arce que la mort, est venue in eux
Puisqu’il ne leur reste plus d’ ixistcnce
Comment leur rendrais-je la plus qu’aupara ’ant 1? (l)

Dis maintenant a ce roi au bon cœur


Si tu es fidèle et affectueux
’12").
Il le reste soi ante aimées de vie
(Jette durée t e s donnée par le Majesleueux
Donne leur une moitié tout juste de ta vie
(Jar chaque esclave se réjouit de vivre
Puisque tu as été loyal au long de ta vie. ü roi
Vois les vinais de ’ant toi
Il dit à ces deux glorieux amis
Quarante années je vous donne sur mes soixante
Afin que chacun vingt années
Nous demeurions sans crainte ni inquiétude

Sens incertain z lecml douteuse.

l-f v-l
2H t-ISS.-llll’l.l..’tll SOI’Ith’X .ilEl.IKl.l.Y-CIIIRI’.-LYI

"2’220.
si dans vingt ans je meurs c’est juste
(Iar la fin du corps humain est la mort,
Gabriel le Protecteur s’en alla vite,
Le Prophète ayant post son visage contre terre
Par un plein appel, devant le roi
Mohammad, le salut soit avec lui. flt. en sorte
Que les deux fussent en vie sous terre
Que les deux purs rubis se lèvent, de terre
’I’out, les gens posèrent le front contre terre,
l-Zn se prosternant devant le Créateur du Monde
2225 Les cielirs des gens frémirent de joie,
Qui donc s’abstint de cris et (le clameurs î’

Quand ils les virent tous deux en vie


Ils se mirent tous à parler
Leurs visages étaient brûlants comme le soleil de l’Orient
Tous de joie bondissaient comme l’éclair
Les Juifs de joie devinrent joyeusement
D’honuètes Musulmans nobles comme roturiers
Il appela les deux fols d’amour
Joyeuse-ment il les tlt asseoir à ses côtés
2’130. Ainsi qu’il en avait le désir
Le roi unit (.Iolsah à Varqe
Quand Gelsah de Varqe fut la compagne
Le Prophète s’en revint de cet endroit
Les gens étaient heureux de l’avoir vu
Le roi fut bien aise de les voir ainsi
Le roi de Syrie et Varqe arrivèrent à la ville
Ils arrivèrent conflants en l’action du destin
Le roi de Syrie lui donna un royaume choisi
Disant : assieds-toi royalement et adonnes-toi a ton plaisir
2’335. Le roi de Syrie ouvrit ses trésors
Il donna mainte richesse aux pauvres
Ils vécurent désormais dans la joie et la tendresse
Ouvrant la porte de la tendresse et fermant celle du chagrin
Ainsi se déroula cette histoire étonnante
Tirée des récits des Taxi et des livres arabes
D’Ayyùql et des nations, nobles et roturières
Louange à Mohammad, le. salut soit avec Lui
A 39’ (mW
n ’ fige. * l;
0

1 I Illn. I n [In-Inn * lllllllllllll’l’ Ilnrlv Ir lIlI-r n INerIIIInII 1ch l"IIII:I I Mr) lll’ lu lthII IIN Hum" ËII)II.I. l’iII. a Nuls IIIIIIIILEI- un III
cm IlIsIIqIII- 7l! . v II:IIII Ë:I)II:I 4-I:Iil Iv nom 4h- vrlll- vunlrw- I’IIII- :ninl IIIII- urina-v L’urrriI-rv I’l III’III’IIII’. l Ilü Il" w rummrlvnl M IIII"IIIHIIIHÎ
"m u I.l"nxll’ullnll, l 4- «IIsquIII- lu-I-vaI-Ill 73 nul II- wIII un" III.xIIliv lump-u- : - Un «(Il Illl. Iln-HIIII l:IIIl Ilv hit-Ils vl Iln. I’ll’III’Ns w («Im- au."
un pu)- l’II. L’ollv purun-uÀ .1," "uninlurvcsl par I-nn-IïqIII-nl l’Il’IlIlllv, Un .IruIlr :I "nm-In; un nul nIIm-n-nnn-IIII-III un ImIIIuIIL’or. un ImIIvIwr.
un IIrquIlev. lIII «IIIIIIL’I-nr, IIIIIII rut-n dans ln- lI-xlu- III- HIL’L’IWZIII llrxhll-IIW. I.n- IDI’IIIIN’ n rI-lI-uu Ivs qunlru prnfvüsiuns priIIrIpnIn-s rom-vs IIIloI-ç
un Immr IrnIIil-n. I.lw HIPIIVIN "Wh-415 «nul prInh u Ilt-unau l.n- lmIIluIIL’ ml moulu. IIII [mm plu! à In "un". lm Illllllilllll’hlt’ :I nuln- ln-s
un!» fulls :III IIoIL’l tlillh 01’s L’îllvllvh. il I":IIIlv du" Inn.- IwIIIS pullula lvlllîl’llü’llll’lll. nm llllIIlN «nul slhpvmlus au plafond, w" qui "le [un
I-nIIluIIIiI-r 11v nm jnun, dans lm «lump» lrmliliuIIIII-III-s. Iln mm :III IIIIIIIIIH- olv Il. PIIIITIII 1." I:I IIIIIIIvItIlIuII lI*:ulIlIoIIIIn-Ilv. lm hum-hm;
Il". «In-p-"n-u- un moulu". Il porlu- un pnunr rl il val [Mr-I- IIII1’OIIIIIIIl In lmulunuvr. lm llrnutusln- :III l-nIIlruIrv owrw un Inn-ln-r lllllll1". ll’n-sl Il"
wIIlln-III’ «ll- pallium. II- ullrir v. IIII-lIl-r IIIIP nn- III’IIIIIL’III’ [un Inn du Iln-In Inlm urnme paru-s IIIplnIIIn-s llïIIllelx qurial nlAllin lllfur.
Il ml lluIIv Inïlll 4*uIIIIIIn- lm un» nlu- lu IIIIIIIII wvalI- d’un lillIL’ l’:I":III n-I VUIIÏI"1lIl lIIrImII. 5P." Inzhfllh vulnvrh’ MIMI Inn-(w nul Iln-x rhum-m
lm n’IIuIIL’n-nr n-nliII rnIIIIIIr :1 I.:IIIII’IIINIIIIII14W ulhpn-Iuluaw un plafond IIMLIIII IIII vanna I." th’ur :IrvIIIleIII’IIl Muqm- Iln-w! pros ru-IIII rlv
lu Iln-IIIlIIrv I;IlIIIIIIIv Il lÂL’HIIv. le un Hun II’III pas "mm-suIrvIIn-III II’u-II «lu-Iln"? I:I IIIII’ IIIlIIIvIIvI- vu) plu-mm. Il I;III«Ir:IIl pour m-Iu III-IIn-I-I’
.Ir manuscrle Il" x I’ xIII .sIM-ll- Ir:IIIIth I-l-Illpnrnlnlm. Hr "le Il4’ Mm Il du ou! Io I-Imquu- unau Il» Trullm dm IÏlnIIIw l’un-x Illlhlrcw mu un!
Iln l.orIIIIIIrs lrnw pnrlIIIIIlI-TI-sz Un IIulI-rn un vanllnlv 41.- Ilnvnr N’IIIIVIZIIDII’ nI:III- In I-crIIIIIIrlIII- il!" lx’ùïàn vu I’JIIÎ Surin] pl. 71’
I- Il [nil w Iln-or «un :IIw’mlnw un Ilvlrul IIIIIII manu-:111 rnlmnnl zI un usuel- rl:IlnlI. I):Ilh I-- I.llrv Il" la II"IIvrI:IIIIIw .II- Paru Ilulr uln-
51C» IIWJ W124 IIII "If-Im- nlI-vur IIIII appui-nil :I «ln-In Imprlsvw. Il ".le L’un-H" pluu lIn- :lll ln-xlr w qui Iuhw pro-IllIIl-I’ III-xI-lvnm- tl’IIIIv lux
:IIIrIn-IIIIII lrmlIlIuII. :InlIan .InIh nm :Ilvllvh Il" IIIIIIileuI-hlvx

Y,-IL Trou urubu-s IIIIÏI’I’I’IIIN nul ,mrln- IIIN IIIIlIvulIoILs .sIIr lm IIIIIII.’1N.1IIIITP In 51TH". du IIIJIIIllNTll :Ilnh JPSIL’IIF FIIIIIIIII’ lvl: l
IIINTIPÎIUIHI’lllllllll1"lll’.) t-uIIIpI-Is la Mulnlurnn mm Iluulv lI- [H’lllll’l’. Il mon brunch. n-vrIlIm- Il" HI" unr a. rl l. nul-r.- lupin", m-nlurr du
HII HI" n)! ,Ïnlh vapnIIIn-nl vu pnrsan Lori ln-nnlrnil :I pI-nIm-r IIIII" la pussI-swurs ullvrivurü vlan-n! Ir:lIlII’Ih.
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Iln-In il doux. I.l- Iwilllrv y il lrollw Iln Ilrl’ll’KlU dl» plus :III Illl’llll’ du llIilIlIL’llI’. ILonIIlll- PVIIII’I’I Ill- rl’IIIIIIISSJIII nus son lorlllzll Ilnrlzonlnl.
Il :l IIllrolIIlll Il- porsonnago lIll l il-illzlrll III’IIIIIIl il I’vxIII-rilIIIr. Sans llllllll- «SI-lm Iln-lm, lIllnl rlrll dans Il" INII’IHI’ Il’:IpvaII* Ici I:l prll’SPIIPlH
34 Jill ÎIlIl. I IIIIIl-Jr ml --xl l-Illlllllllllllll l-:ll- I’III’ IllolllI-l- llnlzlllllnm. llllln IllUIll IIIIN llv I :llllIuIl. lm leNlIIIIIl- Ill’lll IIIII »IIIIIloIlflI I Huns!
l-I Iv- llellllllm Ilt-I vl III IIIII Il Ill’l-lIl-Ill-Ill. llxllIIIIIIl-Ill I.l IlIUIlIP lllllllll" . l.o ru: [INITIHII’III I.l I.llllll’ [IINIII Il I;l lIIIv llv l l-Illl-Il Iln du
IIII’III MlI-lllr I.llln- mu lllllllxll-l- iHlI- ruw lIl l-llII-l-I- 1*II I:l lIIll- lll- l l-Illl-ll Un? l. Un loll l-ll l-llvl Mll-lll- olnIIllll I:l pour l-l mu VIII’lllI
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iliiniiui- niiii-l un"; In Iiiiilnii-i’i- - iml il illl «A lPlN lliifi l cil Il «il» l.i llIIlllllllllW’ i-li llîllll ili» llîlL’l* l.i* vlllllu’ l. :i Illi’lllllll* llrIÏil ;iII iwiiîllil
lm rliilli-Jiln :i lilliw il :iiillil:lIH IIi lniiil lI nul qu iili i-qiiii:ili«iil ’i-i-in qlir liw Iliiiiizlrrx illl lilial-[lulu l’i-iii’iiililm-iil .iil H’ Hi x nul liw
liiuillilllii- i-l Iiw [ililiilii-lN liiilrlhlcw d’ami-"l ivl min qui- Iiw ili-i*.iiui-Ii-x ili- Ixiixïiu un! huai-m .iii illl mir x I.i- Illlllll liiliiiziiii l’.lllll.lllllill
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50 Iiil filin lli Inn ili- pui-w l;i llllllIiIllIl"1’ Il iiiiiii Ii-L’i-ililv Ii’ ilhliqlii- IIiÎiîi .iii viiiilli-ll ilil l.i IMIL’V *llH.llllil.l Unix lil ii;iinri- l.ii-qi-
niniil I.ii liiiiilii- r! i il iIi-ilzili- Iii iiiiiilliiii -. hum i-i-iii- -i-i-ui- qui iIi-i nul ll’lllv un lili-lriqiliv. li. IIIlIIlîillIlIhlI’ :i qu.iiiiI lll iiiiw iu:irqiii- I :iM- i-i-iiliuil
luirlv llt’IFlDIIII-IJPIlIl l.i wiwziiili; il pluili- I;i liiliiln- :iii i’rillii- i-viill ili- I iiii:ii,ri , I.iw Iiii’ilriw ili- IlIIHIlII rqliilillriiiil l:i iiizuw ili- l zirqi- ili-iuiilivdiil
I;i lnliiliil. l ln l’i-ilini’qiivini qui» Izi JPIIIiiA . ii-i-xziiili’ o porti- I IIhIL’lIl’ ili-x i-iiiillliw ilii);iiii sur In 1*PIHIIIIIIIIIP muni i. l:i lli-ur ili- lilllix. l." wiilw I. :l
IIlI"IllIlIl’ l JIIIIP i-uix I.i ii-uiir lilli- i-l li- lIIHIIlIIII l’lI PITHÂIIII i-ii iii-r-lili I.iiIii’::il, ill :iiiVIHlil.
48 Vil hl Un i-lliliiiiii.i ili-l .iiii.iiiI i»iili.i-.4 i .iii- iim- iiiiiiii-Ili- liiiili- lnllll" r’I I:iiii-i Un lIII lIllIlllIil il-llli- liiliiliv Iliilh lillllll’lll’
i-l.iil lui iiiiiiiliiii lii-i-lii ,ilhi lil Iiw ululiqlliw Il*îl. I IN" qui l’llrilllllllll la iiiiiil.iliiri- l .iiqil ili’in ii’i’-iiiill:il.’lw :i illlnllil, iil lll*lJAIl.1IL’.IIIIIllI,
...iil i-Iiviiliiiiw i :ii- li- N’IIl-rl qui .i iii-iil i’III llll’ :ill ili-nux iIiw ulilllllh l4lIlIlll’ ilii iiiiiiiliin lI:II’ Illw" Air]. il.i- i-ii-l i’llllDll ili- iiniw-ziim i-xhli-
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.illiixliia qui Lilillil illl-w 1’ Xi- l iiilligiw Inn i-i-lli- *Iilllll:lll4.1l" I.iL’l I.l-1I i I.iiiiiiiiii l:i iiiiiii.iliiivi- In lfil nilli- ri iwl IlHINll’ iiii -li’ili liili-Ix
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inIi- Iiiiili- irzinlillini. I.i-Iliwi-i ilili-n-iili" iliiu:r iiii-rInih. i’Iiillri- ili-Jii iiiilii. Mirqv ii-I Illllllllll" pur li- -i*riliii 1..

52 :L-h Ii’JIim II iiriliiiillii qu un l’i-illllii-iiiil ini- Ilr w- Iii’iix. :iiiiii I:i rzqiiiIili- lll’ in llllllll!’ I iiixqiiiiiii Ii- wiiiliiin i l qlii- I iiii i-.iilll.
Ii- rial Ii- Iil llli’lli"ll.l’l1*,i-lllrlbllnllllnlll iiiliuiilill-i- Un?» x i-l Il, liiîlil A . I r wriIiii l, I llll’lllllI" lui l’Ul iIv flxrii’ :i ili*iiilii :ill liuril ilv I.i millili-
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53 Zii’. ÏiZîIr. lin-illl. l;i iiuni:iluili- il Illll*llll* in» un iliiiiiii-nl pli-ris ili’ lJII’lIHlI "un I ilii du iliziluulnw iiiilrii I.i wi’iuiili- .ill:ii-Iiivi JIIl
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i-I Ii- Lui-In ili- l :irqin (iwiillquv par lm xi-l-x IIITIi l il Il i Mil-lin silli-uil iIu llllll il :iiiinill- I.iii iiili-i-xxziil uuil ililIiiili- -ll-:iiil i’n I.l’lll’ iiilii-ii- .-
l." [iiiliill’il :i iliiilriwmilii ilii Iiiuiuiii- Pl IIIIII lini- *l’IW;IlllU iliiiiulii- li- lIIlIlllI’I’ *3l liiqui-. Mizinlliullh lui xi’i-ilii- Iii ili-«luni- iIu liiill ili- I.lllllÎ’lli,
Si-iiniilil. l iii-qi. iii:il:iilii ml i--.::ili iiiiiiil lllVIllIllP pur li- xiii-iliiv i..
54 Îu’ iÏi.i. Il l’illl l «Ilïllfl iiliiiililii- ii;ir li- n’i-ilii-i :i :ziililliig ili.iliil.’iiil l’IIIIIII" :iii-i" l.i m I «.iiili- iluiilillii-llil lili-nlilii-i li- ili-qullil IÎIIi «ml
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lm .iiiilii.ilix viril l’l iiIi-iiiiili-ill liiilhliliiw i Illklllll’ l:i in un «i ili-riiiili- il;iii- ilii illuiliiliii lI’*l1ll.llll.*lll’l.llill*Nllli’lllPlJllllllll’Mllll(Illllll1’**illlliw
l .iii-lilii’ii’i-iiiqiii-[ililliiliiiii-liiriiii’iln’iliiqiii-liiuixiil-i iii n i l:ii-iiliili-iiL’iiilrillhniii"[viviliiliillivi-Ii»xi-i»-l Illll’leIl’llllllllIIIIIlII".illI illl Il HIII
*I-Il’li".III:iI*l.i’ll.IilII’IIl-.lll Iuinil i-iiiiqlii-Mililii-liliiili- vi- i-»I l:iiliiiiulii-ilivliliinlv-l:i li:iililiiili-l .ili-l:ili :ilivliiiuii :i l.l’lll"ll"*"IAHIIlIIIIIII"l1llilllllllll

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55 5* fifili. ilii illl (nil-:ili .i i Il l .iiiliiziii .iii liiiiil ili l.i i-iiiqiiv ilii l.Ill 171: i l i l Il .iii iliwvix ilii l.l iiiiiii iliiiii- lil Illnllillll’ I742 Hun l.l
iiiuii.iliiii lll’Ill liinii iI-- liui-iiili il .iiiiiiiii lu: iiill.iililii.i l i quil llli iiiiiili.i un iiI ii’ i-I iii-lilii l.IIIlIIiII*-illll - Un lllulIIIL’llI li liwlv il. in"
iiixiiiqiliiiii il l4l gui." lii- l-l:iiiiilii’ ili- l.i llIiIlII Illl H’lll". l li- -i-rlli"1 .i lill IIlIlIV l.i «i ii.iiilll .i ili’iiili- i-l liill-[ili :i gillillli I i liiiiiii illl liiil
.iii iii-iiIi-l Illl ill.ili .III ml ii-llii iliw iiiiIIii-h il iwivliqilqli-w ilii i Il nil s *Illl5uIll.*l1IllIll4.u4l lI’illll’llllIllll’Ill. *)rlll Il qu:i
56 ÏIÏ’ÎlÜii. Iln-illl. l.iiqii ml niili illl ll.ll:i.s ]I.Il I:i iliiili- i-l nul-Jill iwl .iIliw- «ili’ l.i li-i’i.iwi’ IÎh l.II xii):iiil Mirlii’. llill-:ill
I"Nl Iiiinlii-i- inlIlIIlllV Un?" i-l lniqu. lillllililii- pur lll HTIlII’ 1. l.ill ilii Ill-ïiill IÎÏillï. lil Illnlllllli’ lÎÏiii qui l-iilliliiiliii l.i iiiini.ilillil
ITNIIIII’ lil »ilii:iiilili l ilii ri I.iiilr-v i-ii iiiillni- Iviilin INIII*HvII"IIl ilii i*l-i l ilii i-i I:ilili-- I’ll IIIPIIII’ li-ilql- [li-ililuvilnl i-irliwilliiiw- . ll’
liliiii;iliiiixli- Il .I qui-li II.IIlIl. HIHI lil liwlii vl .l iiqili-«i’iili- liulnlli il.iii« Illli’ Vllillllllll". iiilii «in liiii- ll’ll.l**ll iiqiiillilnlil lv NI lui l
:i I’lII’ll Hun lllllflilll Mir l.i Iiirlvnw - l Il lIllill ’. Ili-iii iiiiihliliiu lilliiilll :i MW l’IlliW. il-l Ir:i.xi*iiil Illlllll.lll ilii l’lllIlIIII. lil.ilx klll.lillll
Iiiiiiil i’ii-i-i- ilii rilliilir li.ir:illi-li-.

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7 Vil ’iÎl» l .iiqi- i-I lllll*ï-lll lili-iiIiliiN un li- u-iilii- n illilii-Iiiiilil -lil Mi iris IndiLi-iliil mus l.i IllllIIîlllllli’ lii ilil-lv illl l l’lIIIII1lI"IIl
l .ii-qi-iiilii-il liliiiili Iii- . Mill Il l li-niI illl lillziuw Iii Iliillilli- :i qui: :i l.i lWIIIlIIIT Illillll lii wii Il in nain qqiii [Illlln ilii»i qui- Ii- wiin i iwl
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58 Vil 011M liilldlll « i--I [Illi*l.llllllll’ i i-h l :liqi- llll il [un l.i IlIiIIll lîilï’i .INIIII’ I:i iiI:iili’r ililiilili- HIII i IHIL’F Illl l l lm i Mn lîlIlL l nil Il.
PlTll* «lux I.i iliiili.iluii- lnqqiiirli-iil I:i i-i-iiiiiiw ili- l :ii-qi- .iii i-iu ilii fil-ln. Un IlhlllIL’lIl’ lm i-iwliw Ililllli" ll-ui-iiiIv ili- I;i ni:iin illl Will-il Il il:iin
lii Vllillllll ilr l.i IlIlIlIillIIIT li- si’rllw l. :i iili-iililii- l ;quv zlu FFIIIFI’, l ilililill- liiil- uliilili’i-Ili’ iiu liii i’:iiuilli’iiii 1’ il:lilx liii illlllïl. ,iulrr i-llllli’lilil
L’l’;ililll .iii lIlI*lI4IIIIU".
59 lïÎl Vil l. l .lllqil lll’lll il ivxIlIl-lii i-l nui lulu-i i iiiquii-Ii- ili- lii- lllllllllllv l i-iin-xi-lii- Will. nain l.i liillii.iliii-i- I’ll li:iilI ili- iman li-» XvIN
.Jlllli l ill ’JlllIL l: i-xllliqlii-nl lll xili-iliA 4 Iqllizlnil Ii- iiiiii- ii;iiiil. Il I lll-Ilrll ili- l.i pin-il" ili- iiiiili lii-ln I’illiilll"l.* iiili-i-lil .l www-l li* "FINI!" l.
.i liIi-iililiv l .iiqi-, Iiiilll. lv un". i-l Iiw iIl-in ii.ii.ilii-h iliwiuiiiw IlIl iliilI lH’I’N.IlI. :ixiiil li- Illlllflvl iii-inn VlllllrllI. lm lUllJllllvk i.- u’i’llw
[unir iil-lil i-l.iil l-ii-ii ll:illli’II il fil; fifi].

60 Vif: li. l I i lilll’ illl llillilfllqlllll’ n Il ili [in liili .i l.i iliiiiizillii’ii [Illlnlll -IiI un [Un iiii Mil li lllllll iIi l.i llillnlllll liilii. li [l’IllIlI
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IF xi-h ’JllÎlIlI ilii-ring min Iliiiiiiui- v Iln Iliiul il" mil Il:ll:illlllllll l-Ili- lilinliii il li-i*i-i- . I i- «in... i. l’il llll’lllllli’i". il iliinlLîlll’ I:i lHIIIhP ili- l iii-qi-
Unir-r l’ampli i-l ii l’illiii-li-l-iili’n’ PHI qln- lllIlIIIlllIl’ pli-liriliil nui I:i Iiiiiilli- i-lzill ilili-iiri- linlëi’lli. Nil" Il- lilllil ilii iiiililliqilui. l" HIIIIlII’ :i ili’rll
.i liillLiIill w Ji-llli ii Inn ill- I:i lilliiri". l

82 il! Mill. (iill;i"ill riiiiil I.lllllli’ lillllll! qiii- o .Iiiiixi-iiili-ilin i-l i iiiiIlili’iln. llililuniw i-l ll-iiuiii-- Xiilillii" II.I’llV llNM’IlllvliW lulu li-e niililiilx
ilii Iii 5)]14".Illëlilli’llllilltll’lil 5)I’ll’.,i ii-rsiui-iil Ilolllllllll"1lll5Illl’lllNlllIHlllu. Ul.i’llI.Oll’NTIIIllUII wrrduil illii-z l4" IlPIIIlI’i. il iliilix iliilimiilliiuiw
il L’iiuiilli- qui- li- MINI!" 1. iqqlillli- u iIi-- Il; 1m . llrlllillllIH, niililills lli- Iil aiiiiill- Illl"IlllP. iil iliiiix illilr-w il iIrlllli-. i-n qui il nul iliw . hlllllillF v
SPIIIÏIII, l.l* rili ilii 53ml w ili-iiilliu nui I:i liliillw ilii liilILilll (Ml illiillllll’. [li-ln iiiiiin- ililTili*liiill--. ililill iliilli’ illl NTlllP 1., ilill [lili’li- ilii: in»
lTllIllHIh illl-ili-ssu- il" lii lillnIli- a (llllifllll l ili-qi- si. Jl"lllli,i l’iiiiqii Mir). « Filma» iiii lIIIO ilii [I:IL’V.lilIllllllillllri’i"nl(lllllrlllllllii’Il:lllll"1ll4lllllll"

83 lit! USA. lllNlll. il I.ii l’lll illl iiiililili" l’IlWll mi" I:i liiiiiliil l il niiiiNlIilil l0llrll1* ii-l’- l-- I"ll"l n iIiI li- ilisliqin- ......Il ililiiil illl*1liN-IINIIP
Iil liiiiliiiliiri-i il li» ilixliquil àllllillll iljiliili- - lLi- princo. ) iliqlinil liquii iliipiiiw 1l" I:i lIlIIP l.iliiiiliii il li» fiilliill I.i- lll’llllri’ il il pin lliiinlri-
Ii- inilniillil lll* lAlN’llUIl liliïiiii-. in in Ii- rimiilliil. i-i- qui lill il [li-nuis lin-lli- ll.lrl;lilii .sjiiiliilriv. Nui l!’ filniI ilii lUllllN’illI il il i-i-i-il i illiiihilliïi- ili-
Yiirqi- n i-l ll- givrilii» i. il iljiliili- - l’l iIi- lilllëilli c. I.i- NTlllP Il il ilri-i-isr o rili ili- filin i il i-iIlli» illl ililisilnlliim- iIi-Iiilul il L’illll’lll. ilii [il liliiilii-
i-l [lilrliï lIlI iiiill :IleUllrll.lllll i-lliliii- iliiilrvs illl ililrili- qili xi. liiilll il w- iliIllim.
i 7° . abajl 1,1

84 Til Will. ilii-illl I il ili-iiqui- ’JIUÎ qui *III.IlIIIlIlP I iill.ii.’i- FIIIIIIPIII Iii i-l-ilniiw ilii iliiliilii-li- lliili.iilull:iil ilii liili illl 5) ilii» qui llll il i-iiiilii-
mil ili-wqiiiii. ll- kFlvllIl’ Il .i Will I’IIlII’ Il - ill-ul iii-ixiliin.iulw mini-ln- in iliill- v llllilL’l’ ilii i-iii ili- âii’ii- l i-I :l llIIIIIIP lm Illillh iIiw
qiiiili--1.llllii*.iiiili-i-xiliw iiivhiiiiiluui-s.h«h (I*lllilll I*II li.iiil i-I il L’ilIIFlIIfi Uni Ilillxl. vil Iiziiil i-l il iliililii. iliiiiir l-ii Iiiix l-l :i llIlelllfl Hi i-il
llil* vil il l.i.iiiiilli- il qui .qqiri-iiil qu il l*lilll *llIIlllli" ilii iii-lil [li-iwliiili-i- qliv Ii- illiiqilii-li- ml .iii i-i-illi-l-

65 Tl ÎIW In Iliiqilii’li il-wlivili Muqi -I (Ull*i.lll iiiiiiiiii- l.qqiii-niiilil lv ili«liqiiii iii’iil .i’l ilv’ull- ili- lii Illllllilllli". i-ii lin
-ll [un .ll li- ili»quIii 1’31’. qui HUI i l.ill. llll illiiiii .qqii-l lllWillll li ini llilli.lliiiii.iil li *.Illll -ili .iiii" Iiil, IiI in *’Illi’ alibi Iiw il: un luul-nl
in iii min li IlI (ilii li x -l- in liliI* iiiliix m Il in lll ili- l- il- I:i.»lii» IllhllllIW il iiiiii Ii-i.’iinil-- ili ll ili.lili ilii llI’IIIlII.*IIl 1--lilililill- liiiiiiul’

Il? I
Note de correcli’on

Nous nous sommes demandés s’il fallait rechercher une influence occidentale dans la
forme particulière des boucliers des llg. 2, p. 2l6, et Il, p. 220. Nous avons depuis lors retrouvé
une représentation de ce modèle sur une icône géorgienne du Xi° siècle, donc aux frontières même
du monde iranien (G. l. Tchubinashvili, (lruzinsli’oye Tthckannoe lsusluo, Tbilissi 1959, Hg. l62).
Sil présence n’étonneril plus dans un manuscrit iranien du xnl° siècle.
LE "aulx DE i’.iIl9E ET must"

AN NIiXli I

PROVERBES li T SIEN TENUES SA l’IliN TA I. lis

Les sentences siipiciitiales de Varqe et Goliath rellelelit une attitude devant le monde
qui pour ressentit-I ne doit rien a l’lslam. lion y trouve des échos de la morale quotidienne
mazdeenne telle lies-lime en laquelle est tenue l’aisance llilancière - - et aussi (1."th morale
qui rem-te pciit-etre comme lia pense (Illristeilsen. Ilintrodiiction de concepts 7.iirvanites il).
Ainsi le fatalisme sty exprime dans des termes pratiquement identiques il ceux du .lIFnôq-e
.rerail. Un comparera le vers I320 et les termes de ce dernier i c Môme avec la lori-e et la vigueur
de l"intelligence et du savoir il ".051 pas possible de lutter contre le destin. car lorsque se dresse
la prédestination au bien ou au mal, le sang devient impuissant quant à l’action... 0
’[outes ces maximes trouvent leur équivalent dans Pieuvre des premiers poètes persans.
.Uli’i Saki’lr célèbre les vertus de liargenl dans des termes identiques (les le début du
lv°ix° siècle (2).
()n peut présumer que ces proverbes iraniens de la liante époque islamique ont ne puises
dans des recueils d’uniliir: traduits en persan du pahlavi sans beaucoup de modifications.
Nous laisserons aux spécialistes de la morale iranienne a [lepoqiie islamique le soin de
pousser plus loin les recherches comparatives auxquelles se prèle le tableau suivant.

liai-0re que le lion triomphe au jour ilii combat ...


s!
Il:
Comment combattrait-il sans crocs et sans grilles 1’
tilt). Dans llll ruisseau à sec ne pas chercher lleaii d’un fleuve
294. La pierre et l’acier Leux-mèmes; sont attendris par l’amour
351. Quand le renard devient las de vivri-
Il se prend du désir de combattre le lion
4Il. Quand Iil vie du serpent parvient à son ternie
La mort retend aux pieds du passant
424. l.c lion inarelie-t-il contre le renard boiteux 1’
426. Quand Italigle féroce devient-il comme le vautour 2’
illl. La citadelle dont llellecinte a vieilli
N’a pas beaucoup de fondements
464. Prendre son amour en patience est crime
Prendre la mort de son père en patience est peche
683. Il sied au [ils illèlre auprès de son père

l Arthur (Illristeliseli a Études sur le zoroastrisme de la Perse antique i IIrl li’gl. "1!"ka l’illelixliiuhernrir
.s’plskull. llirlori’sk [ilillugliilkr ,llrdlltlrlxer. KV, 2 lilial , Copenhague, [L Élu-Ilt... - Mur) Iln-vei- in llcrlilld Spider
cil. Illimlhiirli il" ()rirnhllixlili le parlir, cul. ll’. Iriillislili Il. l.ilrriiliir l, p. . Il il. 1’ sur le Ziirl’ililismi: et p. 59
sur ses survivances dilill l’uni- est illlsuliilllciil Certaine - dans le Shah-Naine.
2’ Gilbert l.iizaril, Les premiers pile!" persans. l. ’llcheraliil’ilris, litât. p. Ilt, I211.
21s .tSS.ilIlil.l..rtll Slll’li’lfN .tllt’l.IIt’l.l.Y-l.’lllltVAN!

(lelui à qui conviennent les chaînes


Nina-ointe point (tu sage les preceptes
A celui qui veut aller ail-(levant du trépas
Qui donc balaierait le chemin (le sa mort 1’
771. Le lion surpasse lionagre par sa force
772. Une femme fût-elle a liimage du lion qui terrasse l’éléphant
Sac-lies qu’enlln eette femme est aussi une femme
880. .. sans riehesses le cœur ne trouve nulle joie
lût sans argent une lèvre niel’Ileurera jamais une autre lèvre
882. Surpasserais-tu Rostam par ta valeur
l)e gloire tu ntauras si liard tu nias
883. (larde les deniers ils le seront toujours chers
Un sou ne vaudras si un sou tu n’as
944. Celui qui a les mains vides ne reçoit une charge (le personne
Il niest point (le rose qui ne soit entourée (Fi-pines
mon. Le troupeau sans son berger est fort égare
l.’armee sans son roi est également, ainsi

"73. le gibier si courageux soit-il


Nlose point aller combattre le. lion
l273. rompre son serment est une faute
129-1. Les deniers hissent la tète (le "nomme jusquiau ciel
Les deniers font glisser la montagne dans la plaine,
1’195.
Les deniers attirent le lion dans les chaînes
Les deniers attirent liélephant dans les rets
I320. Quand vient le décret divin la clairvoyance sien va soudain
De quoi sert l’etïorl quand vient le destin 1’
l At 56. tout ce, que le Seigneur a décrète,
A ces décrets il faut complaire
1457. Patience et constanee sont (le lionnes choses
Pour qui reste seul sans ami (e)
1-158. (le monde est empli iliillusions
Ses bas sont «les hauts. et ses hauts. des lias
l il 59. Le sage pour lui nia point (rattachement
(Zar il est Satan dans ses actes et llouri par son visage
mon. La mort surgit (le lialTùt comme le lion
163-1. La magnanimité appartient au roi de naissain-e
Le talent et la noblesse appartiennent a liliomme bien né
1659. envers les étrangers par la soulTranee éprouves
ll faut être compatissant pour l’amour (le Dieu
1927. mieux vaut vivre dans le malheur
Que regarder un ami en étranger
9.051 l. "me nulle tendresse pour ce monde
(Jar sa gloire est un tourment et sa tendresse une gêne
LE I10.tl.t.Y DE 1’.1If(lh’ ET li()l..ç.tll 211!

ANNEXE Il

LES TERMES DE COMPARAISON DE LA liEAt’TIË’


DANS LE ROMAN DE VAlinz’ ET HOLÉAII

Les termes de comparaison de la beaute sont tirés du fond commun de la littérature


iranienne du temps. ll est intéressant d’en dresser la liste pour un même ouvrage. Le terme hot
(Bouddha que nous rendons poétiquement par le français déesse) l’emporte de loin sur ceux
de lo’lml (figurine. statuette) et de negtir (image : mot également vague qui signifie chose repré-
senlee, indifferemment sculpture ou dessin. comme son synonyme mali en arabe. à telle enseigne
que les deux mots sont fréquemment associés en persan dans l’endyadine nuqfi-o-nrgdr). Les
numéros places eu tele de la ligne renvoient au vers.

1. "(il
Trois images importantes donnent a penser que le terme est reellement associe au boud-
dhisme.
8?). Imli en" lquiri par a: Initiale
a une déesse (litt. bouddha) pareille a un temple empli de richesses 0. (I’cst-à-dire un
bouddha à lui seul l’égal de tous les bouddhas d’un temple rempli de richesses. donc
de tous les bouddhas richement pares (par les Ildeles qui accrochent des joyaux aux
ligures du bouddha.)
11”26. (in bol-e initlahdr...
ce bouddha de Qandahar (du Gandhara)
Le terme s’applique à Golèàh

2111. même expression à propos de (lolèah à nouveau.


Vers ou le terme de bol est applique. à (iolëah :
85, 122. 232, 262. 293, 2911. 31:1. 7211. 756. 1226, 1258. 15111). 16-13, 1717. 173?). 1748, 1789.
1856, 1983, 1999, 2058, 21191), 2111. 1’138. Soit vingt-cinq fois. Dans un cas il s’applique
expressément à Goliath cl Varqe :
132. Innhin har do ZÜMÏ bol-r [ms-martini
lit au llls cadet de Rabi :
Bali luit! kiitluk coli mord bull (72-1 A) z (ET-tait un bouddha. menu. mais c’était aussi
un homme.
Un notera les deux emplois du terme Itnll’bahâl’

10111. cet homme beau comme un temple bouddhique (nmclmluir)


1’142. à toi mon temple bouddhique (rimelmlnir) replique adressée a Goliath qui vient de
mourir par le roi de Syrie.
Au lieu de se référer a la partie (un bouddha) on se réfère au tout (le temple enlier). La
comparaison s’adresse à nouveau indifféremment à l’homme et a la femme.
Un sait qu’a l’epoque. en Iran oriental. le mot de nmelmhu’r s’applique aux temples boud-
dhiques. (l’est ainsi qu’on désignait entre autres celui de Balkh (1). Un ne note aucune

Je Wladimir llarllwld. ’I’urerlun don-n la Il" .Vnnyol invasion. Londres 11168’, p. 77. 102 n. 4.

16 2
2.31) .1.9’S.tlll4l.l..1" .N’()l’ltl’.’.N’ .1ll:’l.llt’l.1.le.’lllltl’.l.Yl

comparaison avec le temple du feu mentionné une fois pourtant (136) pour évoquer l’ardeur
dont, brûle le cœur des deux amants.
2. Lo’lml

Le mot. est appliqué ù Goliath aux distiques 192. 266. :371). .384. 726, 15.39, 1775, 1786, 1846,
21106, 2139. 21-10. soit douze fois.

3. Negtir
Le mot est appliqué a Goliath aux distiques 29.3, 588. 633. 639. 6-19. 1-101, 1-111. 1.363. 21119,
21117. 214x. soit onze fois.

-1. Surnom
Le mot est appliqué a Goliath aux distiques 1-121. 156-1, I777, 11182, soit qllatre lois.

Î). Contpuraisrms avec la [une


La beauté. généralement féminim- en l’occurence il s’agit le plus souvent de Goliath,
mais a l’occasion de servantes Il 13-111) partois aussi masculine est désignée du nom de a lune O.
(le terme peut etre qualillé [a 4’) Lune au visage de rose t, dit-on a Goliath).
Goliath : 90. 19:"). 21-1. 216. 221. 22. . 585. 612, 629, 631. 761. 774. 789. 86-1. luit. 125."). 1256,
13-19. 1359. 1-198. 1-113. 1436. 1-180, 1-192. 15-15, 1548. 1663. 17-15, 1753. 1821, 18-17. 2112H. 2038.
213.3. 21-11. 214-1. 213:"). trente-sept fois.
Fils de Itabî : 672. 858.
Yarqe : 1631. 2961.
Goliath et Varqe : 1791.
Les servantes : 13-111.
ll est précisé qu’il s’agit de la pleine lune aux vers suivants : 216 tu une lune de deux
semaines n]. 672 (u la pleine lune n) tmtiIi-e gPrlI. litt. la lune ronde) a propos du lits de Habi.
1-13?) (nuih-e lunaim: pleine lune). 179-1 (du "Mill-e tumüm: les deux pleines lunes).
La comparaison au soleil est exceptionnelle (1821) z Goliath.
L’image. de la lune surgie des nuages. ailleurs fréquente. n’apparaît que deux fois z 8.38.
11’55- 1 1’513.

(i. Les cyprès


La beauté est comparée au cyprès a la fois svelte (SllIIÏ). élevé (611). souple.
ll s’agit du corps (et. est). sarcla": a corps de cypre-s). et l’expression ici aussi vaut pour
l’homme et la femme (133. 2951),
Goliath : 85. 177. 183. 23h. 2-13. 271.198. .364. 611. 989. 1011. 161-3, 1014, 1-356. 1-35]. 135L
1362. 1363. 1-133. 155:2. 1696. I728. 1838. I982. 2mm. 2072. 2101;.
Yarqe : 11119.
Goliath et Varqe : 133. 21151.
Frère de "ahi : 697.
Fils de Habl 1 769.
Les guerriers : 10113 [a Les preux au cœur d’airain, droits comme des cypres n).
INl1l-ZX’

ILoan-nlioas utilisées :
Nom de personne auteurs d’ouvrages compris : en capitales,
Nom de lieu : initiale en cap.
Nain d’ouvrage : initiale en cap.; le tout en italique.- seuls sont mentionnes les plus ilnportaats .
Nom commun dans la langue : en italiques.
Nom commua ca français z en romain.

.rtncienl Art [rom .Itl’yhanislon .38. 8-1.


"lui z lui 113. undur: 2-17.
abbasside 72. Axnnoaxcuos 71. 7.3. 86.
’Ann AL-QÂlilll a. Taxa .xi.-11.u’.n.’xni 23. Ange Gabriel 2l. 213.
Ann ()I.-.tlo’.ur:x 611. 6l. 6.3, 711. 76. 77. 79. 8.3. Aakara (Musée lûtlmologiqae 11’) 79.
Ann AL-HAIHIAN AI.-Si*ri 911. AxTAa tri ’Anti’ir) 2.3.
uhhuyo madru 9.3. aoristes en -Iid 16.
Aao’i. anisez)! t»- .Alalimùd le Ghaznevide) Apollonius de Tyr Il.
1111. «hl-amatît 5-1.

Alumina 99. arabe 36. 32. 33. 37, 38. 39. Il). 13. il. f7.
And 11.1in 21.3. 7.3. 76. 911. 1113, 19-1. 232.
Aae’I. ZATÀIIIYYA 37.
Am’.’l. l’an." ALvIfiI’ÂllANÎ 22. 23, 2l. .311.
arabe (langue. littérature) ll. 22. 28. 311,
Anü ÉMx’l’a 217.
31. 72. 21-1.
Arabie 23-1.
acceptions rares l7. Arabie ante-islamique 3H. 62’). 1113.
achéménide 12. 96.
Adea (guerrier d’) .37). .36, 233.
arc 38. 82.
Arrhéoloyie de 1’ Iran ancien 93.
Aden 211. 2-1. 27. 233. 23-1. argent 39. «il.
adénien 233.
argenterie 1.3. 63. 6-1. 71. 92. 97. 236.
AnxÂx-n ZAnni 1119. Ars Orientaux 7.
adulte à barbe noire 73. Arzang. Arsang -17. 193.
afghan 9. 4.3. armure 91.
Afghanistan 4-1. t7. As,mî-I-: Tl’si 8. l2.
’AFnA’ 22. 23 2-1.
Asie Centrale l3. 9.3.
Ars-fui lraj 9. usllim 39.
dyandan (jerdhal j 17. AsïlÂxÎ tl-louÂI. ) : Voir lûoa.ü..
Anima : voir uranium» 113"th 229.
Anal-nus 13-1. Aria; Ahmed 7. 8. 11. 111. 11. l2. 13. 1-1. 22
aiguière : 22K. 211. 29. 31. tu. .31.
ailettes [du couvre-chef) 82. ullrir 21:").
airain (flûte. cymbales (1’; .111.
ajut! 3-1. auréole 92. 93, 97. 98.
Ali 21.3. Ans der ll’ell der leumisrlien Kalis! .39.
Ali 11111111 5111. Avvl’o 8.
aloés (bois d’) 111, -11. .AYYÜQÎ 7. 8. 9. 111. 12. l-f, 2. . 21. 26. 28.
"and («rouvre de n formule de signature) 311. 31. 32. 33. 36. 37. 38. 39, -l-1, 1.3. 46.
79. 811. 6?). G7. 711, 85. 1111.
ambre 39. a: mir bi mir si"! f?) 136.
omir-e met"! 12. "une: olim 3-1.
’Ammz’ui 2. . and 31.
.Atmstil o Hekum 36. A7.erb:iyjau la. .31. sa,
Anatolie 111. Il. 29. N2. azerisme la.

(let index. destine a être utile au lecteur, exclut les noms ou nations qui ne font pas l’objet d’une
clade ou qui ne facilitent pas le repérage. ainsi que les noms des tif-ros cites dans le pot-Inc.
"’52 l NDHX Bouddha 43, 44, 45, 46, 47, 69, 9l, 92, 93.
lm 16. Bouddha de Qandahar 4:3. 249.
Im...untlur 16. bouddhique 44, 45, 47, 7U, 92, 93, 9:”, 230.
luit», Mimi: 28. bouddhisme 46. 47. 91, 93. 94, 97.
lnillptiy «Il. lionyide 241.
Bagdad 72, 74, 78. Bonn-2 Mary 47.
AL-Buînfxnî voir flan ri.-QÂnIa u. .UMAIK brassard 92.
llAImÂM (En su. llritish Museum 9.
llahroyn 20, 233, 234. brocart 39.
llahreyn (empereur de) 15, 16. 2U, 24. 1.7. bronze 4l).
llalkh 249. bronzes, bronziers, 58, 59, 78. 79, 81, 83, 84,
aI-llalqâ" 23. 96, 216, 217. 238.
llamyan 44, 91. 92. 94. lll’ssAuu Mario 38. 90, 9], 92, 9?), 96.
llANî OMAIt-F. bills 25.
"ANÎ SAF 2?).
nui Surin l7. l8, l9. sa. 41). 4x, 5], 52,
(il, 6?), 215, 2H3. 218, 2l9, 220, 221, 240. caftan I: Illfilill) 92. 215.
"ANÎ SAYBÂN (V. ü. pop.) 2:3. (Juluir l’uri 9.
"ANÎ ZAlIBA (li. ail-Agânl) 22. (lunes (ïlaude l3.
"AYÎ ZABHA (Y. il.) l7, 19. 219. 221L ealotte ronde. 82.
bar (z aupres de) l6. rang (voir harpe) 4l).
Imri: Itî. 116. eural’e 210.
llAIiTIIOLn Wladimir. 219. -arean 39.
nuances J. J. 4.3. ’asque 38.
"ASSET lieue Il. céramique 84. 94.
bassins de bronze 58. .39. 215. eéramiqne lustree 9l.
lui: (voir Iaueon) 39. ehandelles 41).
bazar (repn’isenlation (hm) .33, 58. 133, 86, ehat 82.
88. 1’15. eheetah 39.
Inizi l6. Chine 45), 46.
bedouin 23. 32. 38. 39. un. ehinois 4E).
DPIUIÎIIIÏII 41. ehiite 34.
lm kurtlür-r uhr l2. (lnIus’ri-zxslcx Arthur. 217.
In: kurtllir-e miq 42. vina-terre N2. 216. 221, 22’
"ELHNITSKY A. 3l. et l’IoTaoVsm’ Il. Il. Ils. en gel; [Illl’l’ uhr l2.
hermviæli 16. roll’re 2113.
Berlin (manuserils manieheeus de) 91. eoilTure 75.
bannir" 16. volonlbe 231.
bestiaires (manuserit (le) 83. 22". 22L 224, vomhat singulier 39. 67. 138.
237. 239. 2-tl. 212. 243. Copenhague (K. ail-Agânl de) 72. 73. 7a”. 7G.
"EYHAQÎ 8]. un] K2. 231.
Bibliothèque ventrale de l’l’niversite de volte de mailles 3s, 39.
Téhéran 8, 9. e0upe sur piedouehe godronnée 2H.
hit-orne 81. 217. ronronne 39. NI. 216.
BINYON I... Wlmissos .l. Y. 5., (ËIKAY Il. 39. rouvre-nuques 75. N2.
"HAN et MAsîili 41Iisloire de) 88. 224. Croisés 82.
"Local-2T Edgar 89, 97. eymbale (voir mm) 4l).
bol 241. eypres 43. 44.
BOMBAŒLI Alessio l0.
hurlant-e (hile 9.
Boulais-e. TAHRÎZÎ 9. Dtitlrir 3H.
nominé 3:3. tluhtillti 10.
Boston Museum 01 Fine Arts 88, 91. buns il). 2l2.
lloswon’rn (2. l-Z. 22. llIÏnü 1117.
[ml 4l. 43. 44, 46, 47, G9. Il)", 219. rimai" l7.
[ml-c mdhrii 43. Drir ol-lImIIÏ 3.1.
bol-e anluhlir 4?). 2.19. Dtirüb-Ndme 2:"), 3l).
bolyar 47. dur-gril: (illustration d’un) .38, 59, 228,
bouclier 39. G2. ’92. 92. 97. 216. 220, 227. l’art 103.
I A!) EX

1)Altll’S 42. lünulüqtsllin 4 4 .


dasl-e Iahayyor yuzidan 91. Fonu l’stel (collection) 9?).
(la! ul-leajh al-qamuri 53. Fonûuxnnn lladî ol-Zamàu 8.
Dliear-c Dddyar 3;"). Forcliiècotn (lharles-llenri de 86.
décret divin 3b, 36. l’reer (inllery 01 Art 91, 224.
l)r2ux0n Ali Akbar 3
Delhi 9. (i
destin 35.
Ilélerminateur 36. grilii par lords, ylihi hi lords 202.
deuil (coutumes de; 4". (hunes (PSEUDO) 72.
deux 32. ydmzun 41.
diadème 7?). (iandhara 44. 4:3. 47.
dit]: 124. gandharien (art; 4:3.
l)ioscoride 237. gurâ’i 158.

"wifi Mostarli la. liurstisp-A’timt 29.


Il" :01]. 106. (Amos-51111111211 Jane 4a").
l)nra-l-Zuropos 96. (jamais KHAN 94.
ghaznévide l2, 13. 29. 4-1, 84. 92. 94, 217.
(Lhazni R4.
échéance 34. 11""!inme Roman 93.
yal 43.
éd!" 16.
rît-Inn l6.
(1013,11! 9. 14. 15. 16, l7. la, l9. 2l), 2l, 22.
1’:I)WAltlbs Edward 9, 27. 28. 3l, 33, 34. 3.3, 39, 41, 42. 43, 44,
Égypte 74. 215. 49. 51). 52. 54. 55. 56, 57, 69. 61, 62, 63.
flânais 11.
64, 66. 67, 68. 69, 7U, 74. 76, 82, 83, 216.
224. 22:"). 226. 227. 228, 229, 230. 231, 234.
enseigne 82. 235. 236, 237, 238, 239, 241, 242, 243, 244.
épée 3s, 41. 216. 22h, 225. 227. 1’45.

épithètes de nature 41. 0013.1" (V. (j. pop.) 25.


lionfu. Abbas 7. 8. 7K. GoleÂu (mère de) RI. 239. 237. 238.
lionÂI. AÉsTIYÂNl Abbàs : idem.
(lorgan 216, 228.
erreurs du scribe l6. (iotiuÂNl 6. 2 . 30, 3l, 32. 35. 36, 37. 38.
IEskquIur-Ndme 23. 40. 41, 43, 47.
rsniqî 98.
gazas-Inn. gamète 209.
éternité (Voir ":111. [Mir nl-Ilmlü) 34.
GRANGES Ch. 31. des ln, Il.
I’ZTTINnuArsias Richard fil, NU, 216. (mAY llasil 38.
tirMoliimoeonns (Iolleeliml 91. grenades 222.
Pilift’ sa.
(laoinIANN Adolph 59.
ey jlill nui!" 2R. (EnorssHT René 45.
cy yuninmûye Inti!" 28. Garni-2 lirnsl 51. 89.
HYYI’HOGLI’ S. fil.
gnébre 25).
guépard (voir rhreluh) 39.
I. mir-r l’art" 244.
gustaiul 239.
Punks liishr 72. 79. Ni. 4in.I.F.NSYÂ11D 110 4?), fil.
I’nrhunge-e Soiiiri 9.
[Main ("aux A’rTÂu 21.3.
FAImËLI ’Abd al-Sitâr Ahlnad 22.
fatimide 215. "maux .1. 44, 94.
faucon (voir 1111:) 39. 83. lladda 44. «15.
l’ami! ul-lt’nflyül 23 . ".1ch :33. 94.
[uyy kart!!!" 17. Imfl-runy (voir mimiii; céramique) 45. .37,
Frhresl-e KeltibIni-yr I-Virxi 9. 72. 74. 76, sa, 94.
félin N2. hunu’ 16.
l’annowsi 25. 2H. 36, 40. lunaiyul l2".
feux de célébration 39. 1,1arrfin 43.
I-’ihrixl 22. harpe [voir rang) 40.
Floire, et Blanchrl’lnr. Flair? r! lflunrheflrur huât" 34.
tu. Il. ll.i."sni 99.
flûte ’voir Iniy) 49. "HLÂI. 19, 2U. 24, 54. 5.3. .38, 61L 6l, 62.
Fondation lx’rzvoakmx .39. 66, 86, RI, X2. 230, 231. 23?), 236. 238, 239.
2:3 I l NOEX
111-21.ÂI. W. (1. populaire) 2.3.
Ileral 89. Ix’akrak 92. 91.
Ix’

"Hun-ici." Iirnsl 8l. Ix’aIar-Ilafil 93.


llikâyr-i .4çilm a: Alavîl-i Huis-nil: a l’aria: 19. Kalila "la Dimnu 33. ..3, 38.
Ui:ânal al-Addh ira I.ul:h Luluib l.ixûn Kalila un l)imna (manuscrit enlumine) 39,
al-iArah 23. 97. 229. 237.
"une." Ix’url 72. Immand 38.
110.41.13! 19. 43. 218, 221. 222. [mimi 107.
110.41.13) N. (i. pop.) 2.3. laine I6. 1.39.
Hamriy cl llalmiyiin Il, Ion, Iranizrdr 239. 246,
"aux Paul nid. du huard-c Pars) 8. kurdes instit-e safur.
IIouri 36. Mia" weramique de) 71. 72. 76, 84, 21.3. 238.
111’1-21’ Georges 11. laite 1.341.
KI-ZYOIKKIAN (collection) 8l.
Khorasan 14. 78. 86, 238.
Ix’nwÂnJF KIâIUIÂNI Il. lm).
lux .u.-.Aloo.w1«*.-x 33, 38. Ix’uwÂquuinÂu I2. I3.
lux .xI.-N.u)î.u 22. RIA 551(qu 12.
las ()l*T.wIm 23. lrin. laine 1.38.
lainais! n. NASII 13. Kilfih aI-Aglîni 22. 23. 26.
idole (voir lm!) -11. 441. 45, 41’). Kilt"! tri-Agi?!" Vms. enlumine) 72, 73. 7.3,
Imam 34. 76. 79. 82. 87. 88, 9.").
Inde (bromes de li) 9.3. Kiltil) aI-l)iryfiq :37.
insecte r?) 83. Kilt?!) lit-Diryüq (ms. enlumine) 72. 73. 7l.
leslnocu’ .31. S. .31. 7.3. 76. 77. 78, se, si. si), se). 88, 92, as,
.IQÂI. 22. 21:3. 223. 23.3.
Iran 7. 38, 47. 7l, 79, 89, 99. 94. Kilt": al-Scir irai! élitarlï 23.
Kim!) ’l’rlca [ca blini. 22.
Iran central 84. 93. 98.
Iran oriental I3. 43. 44. 46. 47, :39. 82, 92, kajli 16.
93. 94. 9T). 97. 98. 217. [ralliiez du mi! Ibieorne) 8l. 217.
lranian errlllnics .38. Imndcir 17.
iranien (caractére) 9, Il. 29, 30, 32, 33. 34, Image, Imaya 8.
38. 39, 44). 42, 46, .31), 63, 6?), 77. 8.3, . Koran 44.
97. 21.3. 218. 238, 238. 246, 247. koranique 34, 3.3.
Ix’ùl’a (soie de) 224. 22.3.
iranien oriental 91. 217. Ix’ruAIsu
Iraq I3. 72.
Islam (voir musulman) 34. 3.3, 39. 49, 247. kurde Ill.
18!" 8. lais Noir tambour; tu.
Ismaïlisme 98. .xI.-I(I’Tl*ln Muhammad 23.
Ispahan I3, 39.
1stanbul (manuscrit (1’) 8. 89.
[rad 34, 3.3. Lahore 9.
lambrequin 8l. 92.
.I
La Mecque I9, 39.
lance 82. 221. 223. 2213.
.Ialllnir 31. 36. lapin 82. 83.
jllIIIÏIllÏ NIII’IÏSIII’ [mimi ca laid 36. [allah 8.
jll’IlÏIl nia! jaz-e lamin ca luid 36. Laitkari Bazar 81. 99, 92, 94, 96.
Juin. AI.-1)ÎN Infini 9. 14mm) tiillwrl 16. 247.
JÂMÎ Ahmad b. Abîil Ilasan 9. I.e (luire ilx’. nil-Agi"! du) 72.
janihal tiyandan l7. 134. légendes arabe 11. 22. 213.
JAIiÎIt 193. lévrier 83.
.Iel):11 (céramique. peinture du) .38, 7l. 72, Imyla en .1Iajmin 39.
78. 811, 90, 94, 96, 224. 1.15WY lIildegard 43.
jim 196. lierre 83.
.Iour du Rassemblement. 34. Livre de lierrluixp (liarsdsp) 37. 39. :31),
Juifs (de Damas) 21. 2:1. 27, 49. 212. Livre «le la Thériaquc: voir K illil: (il-Diryüq.
justice divine 3.3. Livre des Chansons Jmanuscrit) : cuir Kilt?!)
al-zlg’ünî.
Justicier 3.3.
Livre des Colmlullulionx sa. 89, un. 92, 96,
1’15).

Livre «les rois: voir SIuiIi-Nilnw.


INDEX 955
Melun (héros du roman (li- (lomüxi) 3l.
mabûre: l6. ll6.
MOIIAMMAI), llviumun, la. l’rophèlv. Ahmad
Lolnib ol-ulbâb 8. 8, Il). il, 24. 34, 35, son, [03. 196, 2l].
Iu’lml «H. 249. 1’50. 2l2. 213. 2H. 2’15.
Luqul-t Plus 8. Mo’îx Molmmmuil 9.
lolus 222. MOLLA Amwl.l..m l0.
l.onrislun 4]. 42. mongol 7. 9.1.
MONZEN ’20.

3l morl 36, 37.


Nos-in Xànlnlhà El.
Rhums" Yùsi-l Io. Inoltqlirell H, ’26.
màh-n- gord l34l. 1’54). mouton 81’.
nuih-c lunulm 43. 1’50. .lllrjum lll-Blllthîll ’13.
MAinlr-n n. Îl.-ÀllSI.ÂN l2. musulman 34, 35, au.
Shunt" n. MALIKÈÂII l2, l3. Mülvarriku 9.
MAnxan n. Ml’llelMAl) lL’.
nuisit-n n. SAni’KTr’iN. IL’. l3. l7. ’29.
Shunt" I.I-: (îiIAleïzvinr: l3. "11(th 156.
nuln’l: MG.
intiIirù (voir Visugv do l.um-). 13. 47. 5:3. mais: nuqà-n-neglir 215L
nuihrû (porlrnil du) fil. (in. 93, MIMI: 8.
muIIS’ur 31.
Mann- «li-s Lions il. lll. muni l-I. :32.
mujdlex ulivision on) 5l. NiquuinAN linnlolln .ll, 96.
nmklin l6. neylir 17.
.llnlerei il" .llnnynlrn Fil. "alun. "isba 8. 8l),
MALIK-SIIAII l3. Nownl Kisqor 9.
nuit". nuimuk ’28. NI-w York 76.
Ni-yâàhùr 37. 2m. 228. 230.
mumkun l6. I78. Ni-zzÀMÎ 27, 39. 50.
Inunrlws longues SI. nilmiy 41.
Mini 17. 103. nimlw Il), 74.
munirliëvn 38. 47. 9". 9l.
mnnivhôismv 3:3. 38. 93. Nimrnd Dam! 93.
nomndvs 38.
mur... ni l6. nombres Il, 49, 6l, 63. (il. 66. 7l. L’lû, L’IN,
murhumi r, 1’) 1M.
220, 1’32. 233. 1’34. 236. 1’44).
MAIHEOIJOI’TII Il. S. 81L
Mnrlik 96. Nourrivil-r 36.
nmrlmluir 46. 152. 1’19.
Mairv il. 47. nouibuIi 67. 1228.
MAsiIIi HI.
"rush-un l6. U
MAss’l-Z llvnri G. 3l). 37. 16.
mnsw (l’armvs "l7. 38. olnjvl (ln plum- 230.
Ôui’TMEN Pili’I. 5l.
musimvs 33.
Innznlôvn 34. 35). 38. 63. 7l. 93. un, 1’17. ()llll)ll’1.D 35.
mazdéisme 34. in. "Il. (hum 245.
Médium Il), m3. (huit KHAYYAM 35. 37.
MI-zIJKIAx-(lnIIn’AxI Salin-n Assmlnlluli 57. ()nnm.l Josvl’ «il TREYI-l" Knmillu 39, "a.
63. 7l. 83. Nil. un. 1H. 95. 96, 97. or 39.
MELIKOFF Irèni- 21). 0mn» (tralil’v) 1’45.
Mc-lropolilnn Blum-nm 95. (hui Mohammud a.
Mille r! une nuils in. l)
mini l06.
mindi (voir hall runy) :37. à", sa, 239. pulllznvi 3l), 3l, 33. 38, -ll. 1’47.
.llinialure Arl [mm Un .Ylllh ln Un .Yl’lllh Pakistan 9.
ruilnry 5l. l’nndjikund 38. 66. un, 9l 96.
MINORSKY Vladimir 30, 3x. [mule 22E).
MINOVI Mojlt-lnl 30, Il). parvmi-nls du sello 39.
MIQI’HI. André 33. Paris (K. al-Diryâq de) 72, 74, 76, 78, 80,
Miuz lei AL-ËÎRÂzî NI. sa. 247. 88, R9. 95. 215.
2:36 I NDEX
partlw 38, 93. 96.
l’urvurdelrir 36.
HIHI’ Charles 10.
"brûla! tla’wal (Il-tIHÎIMT 216.
l’ArTY .milt- :38. ris-serin :31.
Pans Margaret M. 11. robât) 171.
porsan 6. 7. 26. 28. 10. 11. 17. 21:3. 239. 213, 110i (11- I’Oril’nt et (10 l.()("(.Î(11"Ill l3.
247. 110mm» Jr Banjamin .314.
Pt-rsén- (lionstoIlation (la) 92. rondache 82.
I’i-rsépolis 96. rosa (go!) 13. 11. 18.
l’oëâwar 9. HOSTAM 33.
possimismo 36. 37. "Palud 36.
platoau 241. nom Jalal al-an 9.
pli-in" lune 13. 11. 2.30. rilyinr (Voir uln- hronziw) 10.
planta-ars 82. rilz-r qiyâm 31.
poignard 22.3. 227.
polo 76.
l’on-r: 12. .37, 81. 5111.1111 82.
portiènn (du toma) .38, .39. 228. Subir" 13.
pré-arllëménidv 97.
pré-islamiquv 32. 31. 3.3, 17. Sara (montagni- du) 12.
SAFÂ Zutlîholla 6. 7. 8. 10, l3, 1:3, 16, 22,
prépositions archaïques l6.
psychologia des lIérOs 2l. 32, 33. 38. 29. 31. 37. 10. ou, 100. 218.
I’l’liAlIlllüNKOYA Galina A. et REMPEI. Lazar l. sufdur 11.
4:3.
slih-e Ilin a dural l2.
stihinstih-r «Hum 12.
Q millir 19.
qmlur 3:3. SALmsÂn 2.3.
qadariti-s 3:3. filin! 40.
9M (mont) 118. Samak Ayyllr 29.
(3111.1411 l9, 13. 5:3. 60. 61, 68. 227. 22x, 229. u.-SA.WÂN1 80.
Qandahàr (bol-e) 4:3. 219. 50m1! Imr Imrmni 178.
qarakhanidv l3. étirai" 227.
quzti 3:3. sunllm 11.
QHSSl-Z-XWÂNÎ-l-Z liÂzÂn (éditeur populaire sanscrit 11.
(la l’a-kawar) 9. sassanide 3R. 39. 63, 61. 71. 81, 90. 93. 9.3.
Qizil 92. 9:3. 236. 237. 23x.
Qovo 91. Satan 36.
qnlrinuin 211. sumirlin 213.
(90min AI.-YAMÂNÎ 200. salut-urubu (formuli- du signature) 80.
Qorayü 99. SUNLFMHEIHH’ZH Daim-l HI. 90. 92, 91, 90.
qolre mi:î 111. semai 1:38.
quarantv velours 26, 21. soldjoukidv 13. 29. .30. 71. 71. 7:3, 78, N2.
s4, sa. 87. 92. 91. on. 96. 98, 142. 18:3,
11 218. 238. 211.
septihl’ 211.
Rani 15. 17. 18. l9. 31. 3:3. 12. 13, :32. .31. 7000 Yvan: a] lruniun Arl 216.
:35). :36. ".37. 60. 62. 61. 66. 67, 711. 71. 76. 5min Aurais 10.
82. 92. 216. 217. 220. 221, 222. 223. 221. ShIih-Nrime 2l. 2 . 29. 39. 19. 87.
22:3. 226. SIIPZI’Ill-thl) l)orolhy 93.
rdhbur 199. Shtraz 80.
rdhwir 11. signaturv 79. H0.
"in! 100. Sin Illico) 13.
flaqua 211. .C-mlun 116.
rat 82. sogdirn 90.
rriy 100. soixantr 21. 2:3.
rébus 83. SOLIMAN La Mmaxn-Ilori-z N0.
"banlon: J. 11. SOLTÂN Minium) l2. 100. 101.
résurrt-vtion 34. SOLTÂN 9.17.1 l2. l3. 101.
Roy 22. 24. 90, 92. 80m: :31.
Roy (céramiquv du) 39. 71. 72. 76. Sima". 1:3. 91.
"une David Storm 1., 72. 79, 8l. 51mm S. M. 72.
«Studios in islamii- Mctalwork l 81.
suméricn 13.
salinité 21:3.
INDEX 1:37
[.8121le littmund dé :39.
[J

symtiolismé 61. unicité diviné 31.


lÎnion Soviétiqur 11.
symétric 62, 66. 216. 218. 219. 223, 22:3, d’un] 22, 23.
233. 231. 23:3. 236. 239.
Syriv 18, 20, 19. 72. 71, 7:3, 216, 231. 212. 1mm u. 11:17.3): cl 21:11.1: (amours dé)
211. 22. 23. 21.
Syric iroi de) 18. 20. 21. 31. 3:3, 19. 68. 73, ".4"th 93.
71, 78, 83. 231. 23:3, 236. 210, 211. 211, v
21:3.
syricn 78. 191. vuli 1:3.
YANm-IN [humai-z 1.. 93.
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27. 28. 33. 3:3. 36, 39. «11. 12. 13, 19, :30.
hi [ami brumai 198. 62. 63. 66. 67. 68. 69, 70, 71, 81. 82, 83.
’l’ahan-stan (argontcric du) 63. 9:3, 96. 238. 8:3, 92. 218. 219. 221. 22. , 221. 22:3. 226.
la!abiukn. yrî :Iunyû 37. 228. 229. 230. 231. 232. 233, 231, 237.
tambour (voir luts) 10. 238. 239. 210. 211. 212. 213. 211. 21:3.
Tain; 1:3. 16. :31. 237. 33mm: (Y. (i. populairé) 10. 2:3.
tapis 228. 1’"qu vu (MIMI: (tcxlé du roman) 6, 7, 8.
laqullub al-llahr 37. I2. I3. l1. 16. 2:3. 26, 28, 29. 3l. 32, 31.
Ttirir-e li’cyhuqi 8l. 37, 38. 12. 17, 18. 19, :30.
llÏl’lÏIl kardun l7. l’urqc ca 001.4411! (manuscrit dc] 6. 19, :30. 91.
1111111108 8. 1’"qu au 11015111: (vcrsions populairés dé)
hui l9. 9. 2:3.
Tûzi 103. 211. vcrhés sans désinvncé du pérsonné 16.
Téhéran 9. Victoria and Alhcrl Muséum 76.
templé honddhiquv 16. 17, 100, 231, 219, viéillard à barbé hlanchc 51. 73. 86. 218.
lémplé manichéen 17. 230.
témplé zoroastrién 17, 2:30. Vicnnc (K. al-Diryfiq de) 72. 73. 7:3, 76, 77.
tcmplés de 1a (Illinc 93. 78, 8l), 87, 88.
101111" (ri-présénlation dé) 228, 233, 231, 23:3, air l7.
237. viné 37.
tormés non attcstés 16. 1’13 cl [Marin 6, 21. 30, 31, 32. 3:3, 37, 38.
Tcrmcz 11. 1:3. 39, 11. 11. 16. 17. :30.
Téyy 22. visagé aux sourcils froncés :31.
théatré (l’omhrcs 81. Visage «le Lune! ixoir nuilirüj 13. 1:3, :33, :31,
qu 22:3. 227. :39. 69, 73, 8-1, 87. 89. 90, 91. 91, 98.
visagc du jéuné adultc à barbé hoirc 11. ï
titrés dé chapitrc 17. 18.
visagc roturier :31.
lizyrim 1l. vizir 232.
lizmrhr 11. voilé niés homnn-s) 39, 22:3.
10":... luiqi na [mini 196.
1.091111. 111-24: 30. W
loqué 114- iourrurc 222, 210.
’I’ruilé du banque! des médecins 216. Wadi al-Qura 23.
Truilé des Élniles Fins 21:3, 238. W:-:i.l.i-;sz Emmy 8:3, 89, 92,
31’lipi-zx1:lu.:x (ion 91.
trictcllt 82. Wiia-r Gaston :30.
trôna- irl’llI’ÔSiültiliiüll (111m) 229, 230.
WILKIxsox (Iliarlcs K. :38.
tulipc 13. Won-T Fritz 28.
tuniqué 92.
turbans 7:3. 21:3. 22:3. X
turc. milieux turcophoncs 10. 11, 13. 29, Jadis 17.
38, 80, 91. 216. 222. 211. Kali! Allah (m. Abraham) 99.
turco-mongol 91. .mnjur 22:3. 227.
’liurkéstan 1:3. 16, 17, 90. 91. 111M ru subtil: 31.
turkméiw 80. .Ylullil’uml 31.
258 INDEX

rom 40. Yomon (ville de. roi du). yomeniles 15,18,


Xotan 91. 95. 20, 22. 24. 2:"). 28. .11, 49. 237.
.tùy 194. Yomon (villv de : représonlution) 63, 8-1, 1’32.
Xùy (z Khüy) 80.
Jüuwiyyi 79. Z
Ilndxli 16.
Imam a. ADNÂN (sir) Il).
Y aide am. zende nm 2117.
zarir 48. 150.
Yumâmn 23. ze huhrdy : barriy 16.
Yaqmd (périodique iranien) 9. une (2 (jarre) 192.
YKQFT 23. Zivio «il.
Yumun 22. zoroastrien (Voir mazdévn) 33, 41, 47, l34.
Yusroh (: Yuçrih) 103. zoroastrisme 38. r13.
ycki 156. zurvunile 38. 247.
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La tlihliogmphie Cite.- a ell- restreinte de propos «lelilrere. Seuls sont indiques les ouvrages dont la
consultation est ilirrrlnnrnl in’wtssaure. 11 a paru superflu de faire elat dans la seronde partie de lialmndanle
bibliographie relative il la pi-inlure de nmuuserits du "flux":r sieele. Un se reportera s’il y a lieu aux biblio-
graphies f()lllllllllt’lllilll.S de K. A. Il. (in-sue" et de I’eurson.
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EDIÏIONS Dl] CENTRE NATIONAL DE [A RECHERCHE SCIENTIFIQUE
15. quai Anatole-France - PARIS 7°
C.C.P. PARIS 9061-11 Tél. 555-26-70
CAHIERS NÉPALAIS

BIBLIOGRAPHIE
DU NÉPAL
VOLUME I

SCIENCES HUMAINES
RÉFÉRENCES EN LANGUES EUROPÉENNES

PAR

L. BOULNOIS et H. MILLOT

Pays fermé et presque inconnu du public occidental jusqu’en 1950. le


Népal est entré depuis dans l’actualité : missions scientifiques, rapports
diplomatiques, touristes, expéditions d’alpinisme se sont multipliés sur son
territoire.
Dans le cadre d’un ensemble de missions ct de travaux effectués depuis
1965, la Recherche Coopérative sur Programme a Népal a du Centre National
de la Recherche Scientifique a tenté de réaliser, à l’usage des chercheurs et
voyageurs. une Bibliographie du Népal dont le présent ouvrage est le
volume I, consacré aux sciences humaines et aux références en langues
occidentales.

Ouvrage in-4° coquille de 288 pages, broché ............ Prix : 55 F T.T.C.


IMPRIMERIE A. BONTEMPS
Hum (FRANCE)
Dépôt légal : I" trimestre I971

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