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REPUBLIQUE DU SENEGAL N°___________MEF/DGP/DPN/DPG

Un Peuple – Un But – Une Foi


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MINISTERE DE L’ECONOMIE Dakar, le
ET DES FINANCES
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DIRECTION GENERALE DU PLAN
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DIRECTION DE LA PLANIFICATION NATIONALE
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Rapport Travaux des groupes Atelier de validation du


rapport diagnostic du PODES et de définition des
orientations stratégiques

Mai 2011

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Groupe 1 : Situation macroéconomique et
compétitivité de l’économie
Arbre à Problèmes
Problème 1 : Situation macroéconomique
instable
La situation macroéconomique du Sénégal est aujourd’hui assez instable
parce que marquée par des performances qui deviennent plutôt erratiques,
donc peu aptes à favoriser un impact significatif des efforts de lutte contre la
pauvreté fournis ces dernières années.

Cet état de fait est consécutif pour l’essentiel à un ensemble de facteurs


handicapants que sont : la croissance économique faible et erratique qui n’a
été que de 2,5% en 2006 ; l’amplification des déficits budgétaires qui a
atteint 3% du PIB en 2005, et 5,8% en 2006, ce qui a d’ailleurs causé, pour
la première fois depuis 1997, des arriérés de paiement vis-à-vis du secteur
privé ; l’amplification du déficit commercial qui est passé de 6,1% en 2004 à
7,8% en 2005, et 9,8% en 2006 et l’inadéquation du financement du
développement.

I. Croissance économique faible et erratique

La croissance faible et erratique qui caractérise la situation économique


actuelle est due essentiellement à la vulnérabilité encore assez marquée de
celle-ci et au fort taux de sous emploi qui sévit encore dans le pays, autant
dans les villes qu’en campagne.

1. Vulnérabilité de la croissance

Elle est consécutive, entre autres facteurs déterminants, à l’impact des


changements climatiques, la dépendance de l’agriculture de la pluviométrie
mais aussi la faible diversification des sources de croissance ; autant d’aléas
qui ont pour effets à long terme d’éroder le potentiel économique de
plusieurs secteurs de l’économie nationale.

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2. Fort taux de sous-emploi

Le marché du travail est affecté par de sérieux handicaps qui touchent les
différents acteurs impliqués dans la formulation, la mise en œuvre et la
gestion courante des politiques publiques, notamment celles en matière
d’emploi. De ce fait le niveau d’emploi est encore très faible et les
insuffisances constatées qui occasionnent cette situation sont :
l’inadéquation de l’emploi et de la formation, l’absence d’une politique
d’emploi suffisamment coordonnée, l’insuffisance d’information sur le
marché de l’emploi, la faible qualité du mode de gestion de ces programmes
et le manque de suivi de leurs résultats concrets sur le terrain.

II. Amplification des déficits budgétaires

Malgré les effets défavorables de la crise mondiale, le budget général du


Sénégal a cru de façon continue, passant de 1666,3 milliards FCFA à 2057,6
milliards FCFA de 2008 à 2011.

La gestion budgétaire a toutefois été marquée par des déficits importants et


croissants du fait, entre autres, d’une faible augmentation des recettes
internes face à un accroissement plus rapide des dépenses accompagnée
d’une diminution des ressources externes sur la même période.

Cette situation a résulté de trois facteurs majeurs, à savoir : la faible


mobilisation des ressources internes particulièrement due à l’étroitesse de
l’assiette fiscale, l’importance de la dette publique et la dépense publique qui
est encore assez mal maitrisée.

III. Amplification du déficit commercial

Aussi bien la balance commerciale que la balance des transactions


courantes ont toujours été négatives au Sénégal. Cette situation s’explique
dans une large mesure par la détérioration continue des termes de l’échange,
le niveau élevé des taux de change, la forte dépendance vis-à-vis de l’aide
extérieure et les exportations basées pour l’essentiel sur des produits à faible
valeur ajoutée.

IV. Inadéquation du financement du développement

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Le faible accès au crédit et le niveau élevé des d’intérêts sont autant de
facteurs défavorables qui justifient l’inadéquation du financement du
développement, elle-même constituant une contrainte majeure à
l’amélioration de la situation macroéconomique encore assez instable.

Problème 2 : Faible compétitivité de l’économie


La faible capacité de l’économie sénégalaise à faire face à la concurrence
dans le contexte actuel de mondialisation accrue résulte d’un ensemble de
facteurs défavorisant que sont : la faiblesse de l’innovation et de la
recherche, l’inefficacité des marchés, le faible développement des ressources
humaines, la faiblesse des infrastructures et la faible efficacité des
infrastructures.

I. Faiblesse de l’innovation et de la recherche

L’innovation et la recherche jouent aujourd’hui un rôle prépondérant dans le


développement économique et social des communautés modernes surtout du
fait de leur impact évident sur la productivité des facteurs.

Au Sénégal, malgré beaucoup d’efforts faits dans ce domaine (création


d’agences et d’instituts spécialisés) l’innovation et la recherche sont encore
affectés par divers handicaps qui freinent leur évolution. Ce sont entre
autres : l’insuffisance des ressources financières, l’insuffisance de politique
de protection intellectuelle, le manque de motivation du personnel,
l’obsolescence de certaines structures de recherches, la faible exploitation et
utilisation des résultats de la recherche et aussi la fuite des cerveaux

II. Inefficacité des marchés

L’efficacité des marchés est une réalité incontournable pour la compétitivité


d’un pays qui ambitionne d’assurer son émergence à moyen terme. Au
Sénégal, l’inefficacité des marchés qui pèse lourdement sur l’économie
résulte surtout de la faiblesse de la protection sociale, de la faible
productivité du travail qui est elle-même une conséquence de l’inadéquation
formation emploi et du manque de main d’œuvre qualifiée.

L’inefficacité des marchés est également liée à leur étroitesse, à


l’inadéquation de l’offre à la demande, à la faible qualité des produits, à la
spécialisation dans la production de biens primaires à demande dégressive
et au peu de diversification des exportations.

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III. Faible développement des ressources humaines

La capacité d’une économie nationale moderne à faire face à la concurrence


internationale dépend évidemment de la qualité de ses ressources humaines,
comme c’est le cas de l’Allemagne fédérale et du Japon qui ont su ainsi
assurer leur place dans la compétition économique mondiale.

La réalité est tout autre au Sénégal où le niveau de développement des


ressources humaines est encore faible et résulte pour l’essentiel du faible
niveau de développement des filières scientifiques et technologique, de
l’insuffisance de formation continue des employés dans les entreprises, du
taux d’analphabétisme encore très élevé, de l’environnement sanitaire
défavorable, du faible taux d’accès au supérieur et de la gestion déficiente
des ressources humaines.

IV. Faiblesse des infrastructures

Les infrastructures jouent un rôle très significatif dans l’intensification des


échanges commerciaux internes et externes d’un pays. De ce point de vue le
niveau encore faible des infrastructures au Sénégal constitue un véritable
handicap pour le développement.

Cette déficience est imputable surtout au faible accès aux services


énergétiques, à la vétusté du réseau ferroviaire, à l’insuffisance
d’infrastructures routières due elle-même à la faiblesse du réseau routier et
à l’insuffisance de l’offre de transport public.

La faiblesse des infrastructures est également liée à l’insuffisance de la


desserte aérienne intérieure mais aussi au faible accès à l’information et aux
services administratifs, plus particulièrement en milieu rural et notamment
dans le domaine des TIC.

V. Faible efficacité des institutions

L’efficacité institutionnelle est une condition incontournable pour stimuler la


compétitivité économique d’un pays. L’action dans ce domaine est encore
très faible au Sénégal et constitue une contrainte majeure pour le
développement. Cette faiblesse est due pour l’essentiel à la corruption

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persistante, le faible accès à l’information, la faiblesse du secteur privé,
l’instabilité et l’incohérence institutionnelle et la faible articulation des
politiques initiées pour promouvoir le développement économique et social.

Arbre à solutions

Solution 1 : Stabiliser la situation


macroéconomique
La stabilisation de la situation macroéconomique est nécessaire pour
garantir l’avènement d’un processus vertueux de développement. Au Sénégal
la réalisation d’une telle ambition exige la promotion d’une croissance forte
et soutenue, une réduction du déficit budgétaire, la réduction du déficit
commercial et l’amélioration du financement du développement.

I. Promouvoir une croissance forte et soutenue

La promotion d’une croissance forte et soutenue pourra se faire par le moyen


d’une atténuation de la vulnérabilité de l’agriculture, de la diversification des
sources de la croissance, d’une promotion des ressources humaines, du
développement de la production et de l’accès à l’énergie, du développement
des énergies renouvelables et de la facilitation de l’accès au financement.

II. Réduire le déficit budgétaire

Le déficit budgétaire peut être réduit avec une amélioration des recettes
budgétaires qui exige, entre autres mesures, l’élargissement de l’assiette
fiscales. Une rationalisation des dépenses publiques est également
nécessaire à cet effet et pour ce faire il faut envisager la promotion de la
gestion axée sur les résultats.

III. Réduire le déficit commercial

La réduction du déficit commercial qui est incontournable pour stabiliser le


cadre macroéconomique exige la promotion des produits à forte valeur
ajoutée en améliorant surtout leur compétitivité, la réduction de la
dépendance alimentaire, mais également la réduction de la dépendance
énergétique.

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IV. Améliorer le financement du développement

L’amélioration du financement du développement peut favoriser l’exploitation


de toutes les opportunités de développement identifiées dans les différents
documents de politiques publiques de développement. Elle passe par le
renforcement du partenariat public-privé en garantissant la promotion de
l’investissement privé dans ce domaine, l’encouragement du rapatriement de
l’épargne des émigrés et l’orientation de cette épargne des émigrés vers des
investissements productifs.

La promotion des investissements directs étrangers est également


indispensable à cet effet avec l’encouragement des flux de capitaux, le
développement de l’épargne financière par une amélioration du taux de
bancarisation ainsi que le renforcement et la diversification du marché
bancaire et financier.

Il y a lieu aussi d’assurer l’amélioration des conditions d’accès au


financement en réduisant le taux d’intérêt, l’amélioration par l’Etat du taux
d’absorption des fonds des partenaires financiers, le renforcement des
Systèmes Financiers Décentralisés et la mobilisation des financements
extérieurs adaptés en assurant l’harmonisation des actions des partenaires
techniques et financiers.

Solution 2 : Améliorer la Compétitivité


L’arrimage à l’économie mondiale comporte des avantages certains pour
toute économie moderne qui veut booster sa croissance. Cela du fait des
opportunités commerciales qu’il offre. Une condition incontournable dans ce
sens reste l’amélioration de la compétitivité qui seule peut habiliter les
entreprises à faire face à la concurrence avec les autres pays qui est rendue
aujourd’hui de plus en plus ardue par la mondialisation.

Pour y arriver le Sénégal qui se heurte encore à plusieurs contraintes dans


ce domaine a besoin de promouvoir l’innovation et la recherche en
encourageant la recherche développement, en assurant la formation
adéquate des universités et centres de recherche, en développant des
systèmes d’information scientifique et technique, en adoptant une politique
de gestion électronique des documents administratifs et des archives et en
développant des laboratoires de contrôle de qualité.

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Il doit par ailleurs améliorer l’efficacité de ses marchés par le développement
des initiatives et mécanismes de régulation adaptés, l’amélioration de
l’information pour le développement, la transparence de l’information dans le
marché du travail, la mise en place d’un système de formation adéquat et
l’amélioration de l’efficacité du marché des biens et services.

Un renforcement des capacités des ressources humaines est également


nécessaire et à cet effet il faut veiller au renforcement de l’adéquation
formation-emploi en développant les institutions et filières de formations
professionnelles, à l’amélioration des infrastructures universitaires, à
l’amélioration de l’environnement sanitaire, à l’amélioration de l’accès à
l’enseignement supérieur. La généralisation de l’éducation et la santé pour
tous est tout aussi nécessaire dans ce cadre.

Le développement des infrastructures est pareillement incontournable et


pour ce faire il faut développer et améliorer la production des ressources
énergétiques, améliorer les infrastructures de transport et renforcer les
technologies de l’information et de la communication. Il faut en plus de tout
cela améliorer l’efficacité des institutions en renforçant la lutte contre la
corruption, en améliorant le climat des affaires et en assurant surtout la
cohérence des institutions.

Groupe 2 : Développement durable des


territoires

Problème central : Faible développement


durable des territoires

La précarité de la situation économique et sociale qui sévit au Sénégal tient


en grande partie au faible développement durable des territoires qui,
jusqu’ici, n’ont pas pu bénéficier d’impacts significatifs des politiques
publiques initiées à cet effet, surtout celles relatives à l’aménagement du
territoire.

Les causes qu’on peut indexer ici sont : la faible mise en œuvre des
orientations du Plan National d’Aménagement du Territoire elle-même
consécutive à la non adoption et la faible mise en œuvre des instruments du
PNAT et l’insuffisance de la prise en compte de la dimension spatiale dans
les politiques publiques.

L’instabilité institutionnelle de la structure en charge de l'aménagement du


territoire, l’insuffisance de la coordination des politiques d'aménagement du
territoire et de décentralisation, la non application du décret portant visas de

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localisation et l’inefficacité du cadre juridique pour l'aménagement du
territoire comptent également parmi les contraintes qui sont à la base du
développement durable des territoires encore relativement faible.

Le faible développement durable des territoires est du également aux fortes


disparités démographiques entre les régions qui résultent d’une croissance
de la population urbaine rapide et non maîtrisée, de la forte dispersion de
l'habitat rural, d’une concentration de la population à l'ouest, de la forte
migration vers Dakar, de la macrocéphalie de Dakar et du faible peuplement
de l'est et du sud.

La distorsion dans la répartition des activités économiques est également


une cause évidente du faible développement durable des territoires. Et celle-
ci est la conséquence d’une agriculture extensive qui elle-même résulte d’un
système de cultures essentiellement pluvial et du faible taux de superficie
cultivée, de la baisse continue des ressources halieutiques, de la dégradation
des ressources forestières qui à son tour est occasionnée par l’exploitation
abusive des produits forestiers et les feux de brousse.

Elle est par ailleurs l’effet de l’élevage extensif causé plus particulièrement
par la déficience des zones de pâtures et le déficit des zones d’abreuvement.

D’autres causes non moins importantes sont également à l’origine du faible


développement durable des territoires, à savoir : la faible exploitation des
potentialités touristiques qui résulte d’une forte concentration des activités
touristiques dans la zone ouest, de l’insuffisance de la promotion touristique
dans les zones de l’intérieur et de la faible visibilité de la destination
Sénégal.

Elle découle aussi de la forte concentration des unités industrielles à Dakar,


de l’inégal accès aux infrastructures et services sociaux de base, de l’inégale
répartition des services sociaux de base, de l’insuffisance de l’offre
d’infrastructures et services sociaux et des difficultés dans la mise en œuvre
de la politique de décentralisation.

Solution : Promouvoir le développement


durable des territoires.
Pour promouvoir le développement durable des territoires il faut engager les
actions ci-après : renforcer la mise en œuvre des orientations du PNAT, ce
qui exige l’adoption et la mise en œuvre des instruments du PNAT avec la

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nécessaire élaboration de schémas d'aménagement dans les zones à
aménagement spécifique et le renforcement de la coordination des politiques
d'aménagement du territoire et de la décentralisation.

Il faut également s’efforcer d’atténuer les disparités démographiques entre


les régions par une maîtrise de la croissance urbaine, assurer la répartition
équilibrée de la population dans l'espace, la promotion des pôles de
développement, la promotion de systèmes de production localisés et adaptés,
une répartition harmonieuse des activités économiques dans l'espace en
garantissant la gestion rationnelle des ressources forestières.

Il est également utile dans ce cadre de procéder à la valorisation des


potentialités touristiques, la modernisation de l'agriculture, le
développement de l’aquaculture, la gestion rationnelle des ressources
halieutiques, l’intensification de l'élevage et le développement du potentiel
industriel des régions.

Il faut par ailleurs garantir l'accès équitable aux infrastructures et services


sociaux de base par la répartition équitable des services sociaux de base,
l’amélioration en qualité et en quantité du personnel en charge des services
sociaux de base et l’amélioration de l'offre des infrastructures et services
sociaux de base.

Il est tout aussi nécessaire dans ce cadre d’améliorer la mise en œuvre de la


politique de décentralisation en appuyant le développement des actions
économiques locales, en veillant au renforcement des capacités des acteurs à
la base, au renforcement des capacités financières des collectivités locales,
au renforcement des capacités de gestion et d'organisation des collectivités
locales et à la recomposition du territoire national en entités socio-
économiques viables.

GROUPE 3 : DEVELOPPEMENT DURABLE ET


GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
ARBRE A PROBLEMES
Problème : Faible niveau du Développement Durable
Le développement durable compris comme « un développement capable de
satisfaire les besoins essentiels des générations présentes, sans
compromettre l’avenir des générations futures » postule un équilibre entre

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l’exploitation des ressources grâce aux technologies utilisées dans les
différents secteurs de développement et leur préservation dans la durée.

Le Sénégal, du fait d’un ensemble de contraintes d’une ampleur diverse, a


du mal à relever un tel défi et c’est cela qui fait que son niveau de
développement durable est encore relativement faible.

Cette situation découle pour l’essentiel de la mauvaise gestion des


ressources naturelles qui est causée par la faible prise en compte de la
dimension environnementale dans les politiques de développement.

Cette dernière est à son tour déterminée par l’insuffisance de mécanismes de


gestion de la transversalité de l’environnement, la faible prise en compte de
la dimension environnementale dans le développement local, la faible
synergie entre les acteurs (Gouv. CL, SC, SP, Population), l’insuffisante
implication des institutions (Gouv. CL, SC) dans la mise en œuvre
d’initiatives sur la prise en charge des conventions environnementales et le
non respect de certaines dispositions législatives et réglementaires en
matière de GRN.

Elle est également due au faible niveau d’information, d’éducation et de


communication des acteurs qui est une conséquence du faible niveau
d’instruction et de perfectionnement des acteurs, l’inadaptation des
programmes de formation des acteurs.

L’insuffisante connaissance des textes relatifs à la GRN, le faible niveau


d’information des acteurs sur les déchets et pollutions diverses, la faible
prise en compte des changements climatiques dans les documents de
planification et la faible sensibilisation des populations sur les déchets et
pollutions sont également des causes de la mauvaise gestion des ressources
naturelles.

La forte pression sur les ressources naturelles participe de toute évidence au


faible niveau du développement durable. Elle trouve sa source dans
l’insuffisance des revenus des populations, la vulnérabilité de l’activité
agricole aux changements climatiques, le faible accès au crédit (banques,
SFD) et au marché (biens et services), l’absence de garantie, la faible
compétitivité du secteur industriel et l’insuffisance des activités durables
génératrices de revenus.

L’inadaptation des systèmes de production justifie également le faible niveau


du développement durable. Cette inadaptation est liée essentiellement à la
forte dépendance de l’agriculture de la pluviométrie, la dégradation des sols,
les mauvaises pratiques culturales, la vétusté des équipements sur l’énergie,
le non respect des normes de qualité des intrants, les paquets
technologiques inappropriés et le mauvais système de drainage des eaux .

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Enfin l’inadaptation des modes de consommation durables est un facteur
déterminant dans la mauvaise gestion des ressources naturelles. Elle est
consécutive à l’utilisation abusive et non contrôlée des produits
phytosanitaires et fertilisants, la faible diversification des sources d’énergie
et les modes de consommation extravertis.

ARBRE A SOLUTIONS
Solution : Renforcer le niveau du développement
durable
Des efforts particuliers peuvent contribuer à renforcer de manière décisive le
niveau du développement durable. Il s’agit notamment d’assurer une gestion
durable des ressources naturelles. A cet effet il faut accroître la prise en
compte de la dimension environnementale dans les politiques de
développement par le renforcement des mécanismes de gestion de la
transversalité de l’environnement, l’augmentation de la prise en compte de la
dimension environnementale dans le développement local, le renforcement
des synergies entre les acteurs (Gouv. CL, SC, SP, Population), le
renforcement de l’implication des institutions (Gouv. CL, SC) dans la mise en
œuvre d’initiatives sur la prise en charge des conventions environnementales
et le respect de certaines dispositions législatives et réglementaires en
matière de GRN.

Il faut en plus renforcer le niveau d’information, d’éducation et de


communication des acteurs et à cet effet il est nécessaire de garantir
l’augmentation du niveau d’instruction et de perfectionnement des acteurs,
l’adaptation des programmes de formation des acteurs, le renforcement des
connaissances des textes relatifs à la GRN, l’augmentation du niveau
d’information des acteurs sur les déchets et pollutions diverses, la prise en
compte effective des changements climatiques dans les documents de
planification et l’accroissement de la sensibilisation des populations sur les
déchets et pollutions diverses

La réduction de la pression sur les ressources naturelles est également à


réaliser en vue de renforcer le niveau du développement durable, ce qui
passe par le renforcement des revenus des populations, la réduction de la
vulnérabilité de l’activité agricole aux changements climatiques, la
facilitation de l’accès au crédit (banques, SFD) et au marché (biens et
services), la mise en place de garantie, l’augmentation de la compétitivité du
secteur industriel et le renforcement des activités durables génératrices de
revenus.

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Dans ce même cadre il est tout aussi nécessaire de développer des systèmes
de production adaptés par le biais d’une réduction de la dépendance de
l’agriculture de la pluviométrie, la lutte contre la dégradation des sols, le
développement de bonnes pratiques culturales, le renouvellement des
équipements sur l’énergie, le respect des normes de qualité des intrants, le
développement de paquets technologiques appropriés et l’amélioration du
système de drainage des eaux.

Le développement des modes de consommation durables est certainement


incontournable si on veut renforcer le niveau de développement durable. Et
à cet effet il faut assurer le contrôle rigoureux de l’utilisation des produits
phytosanitaires et fertilisants, la promotion des énergies propres et
renouvelables et l’incitation à la consommation des produits locaux.

Groupe 4 : Développement Humain et


Demande Sociale
Arbre A Problèmes 
Problème: Forte demande sociale
La forte demande sociale actuelle avec ses impacts multiples sur les plans
économique, politique et social, est principalement induite par l’insuffisance
de l’accès aux infrastructures, l’insuffisance de la protection sociale,
l’insuffisance des ressources dans les secteurs sociaux et le sous-emploi.

I- Insuffisance de l’accès aux infrastructures de base


L’insuffisance de l’accès aux infrastructures de base résulte d’une difficulté
d’accès aux services de santé qui est une conséquence de l’insuffisance des
infrastructures sanitaires, de la vétusté de certaines infrastructures
sanitaires, la cherté des coûts de santé (déplacement, consultation et achat
médicaments), d’une insuffisance des infrastructures scolaires et
universitaires, du déficit important en infrastructures de jeunesse sportive et
socio éducative causé par les infrastructures peu développées dans les
régions et la carence dans l’entretien de celles existantes.

L’insuffisance de l’accès aux infrastructures de base résulte également d’une


insuffisance de l’accès à l’assainissement qui découle elle-même d’ouvrages

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d’assainissement en milieu rural peu développés, de la cherté du paquet
technologique/revenus des populations rurales, de la défaillance de
l’entretien des ouvrages.

Il y a aussi l’inégalité d’accès à l’eau entre les régions causée par la mauvaise
qualité des eaux souterraines dans certaines zones du pays, le retard des
travaux dans certaines régions, le ciblage des zones d’intervention selon la
priorité du bailleur et les pannes récurrentes des forages vétustes.

Il en est de même de la demande en logements sociaux élevée en milieu


urbain qui est due à la rareté des réserves foncières, à la faible priorité
accordée au financement du secteur, à la forte croissance démographique
des villes et à la faiblesse des revenus des populations.

L’insuffisance de la protection sociale joue aussi un rôle important dans le


niveau élevé de la demande sociale. Elle s’explique par le champ
d’application limité de la protection sociale qui est le corollaire de la faiblesse
des ressources allouées (financières, matérielles…) et du faible niveau de
sensibilisation des acteurs et des autorités.

Elle dépend également de la faible mise en œuvre des politiques de


protection sociale et la faible mise en œuvre des politiques de population .

L’insuffisance des ressources dans certains secteurs sociaux


consécutivement à la modicité de l’enveloppe budgétaire allouée est
certainement un tout autre facteur qui détermine le niveau élevé de la
demande sociale. Elle trouve son explication dans la faible couverture des
charges récurrentes des infrastructures sociales, la faible participation des
Collectivités Locales et du secteur privé et la faible diversité des sources et
des modes de financement.

Il en est de même du déficit de personnel qualifié dans les structures


sociales de base qui se justifie par le manque de professeurs dans les
disciplines scientifiques et techniques, le recrutement insuffisant dans la
fonction publique, la formation initiale et continuée des ressources
humaines insuffisante.

Quand au sous-emploi sa responsabilité dans le niveau élevé de la demande


sociale n’est plus à démontrer. Elle s’attache principalement à la faible
insertion des diplômes de l’enseignement supérieur elle-même due à
l’absence de contrôle de la formation diplômante dans l’enseignement
supérieur (établissements privés), l’inefficacité de la stratégie d’insertion des
diplômés, l’étroitesse du marché du travail et l’inadéquation formations
emplois disponibles sur le marché du travail.

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Arbre à Solutions
Solution : Améliorer la satisfaction de la
demande sociale
La satisfaction des besoins de diverse nature de ses citoyens est un objectif
de développement prioritaire poursuivi par toutes les nations modernes. Au
Sénégal le faible niveau de satisfaction de la demande sociale justifie que des
efforts particuliers soient entrepris pour améliorer les conditions de vie des
populations.

A cette fin il est nécessaire d’améliorer l’accès aux services sociaux de base,
de renforcer les systèmes de protection sociale, d’augmenter et rationaliser le
financement des secteurs sociaux et de réduire le taux de chômage.

I- Amélioration de l’accès aux services sociaux de base

L’amélioration de l’accès des services sociaux de base passe par la


réhabilitation des infrastructures sociales existantes dans le domaine, la
construction de nouvelles infrastructures de base et la facilitation de
l’accessibilité des infrastructures aux populations.

II. Renforcement des systèmes de protection sociale

Pour assurer le renforcement des systèmes de protection sociale il faut


élargir le champ de la protection sociale, harmoniser les systèmes en
mettant en place un système de suivi-évaluation, informer, éduquer et
communiquer à l’endroit des acteurs et améliorer la qualité des prestations
sociales

III. Augmentation et rationalisation du financement


des secteurs sociaux

Une augmentation et une rationalisation du financement des secteurs


sociaux est indispensable pour améliorer la satisfaction de la demande
sociale. Elle recommande surtout de faire un plaidoyer à l’endroit des
partenaires techniques et financiers et des autres acteurs afin de diversifier
le financement du secteur et assurer une gestion efficiente des ressources
financières.

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IV. Réduction du taux de chômage
Le chômage entrave sérieusement la possibilité d’accès des populations aux
revenus et constitue ainsi un handicap majeur pour l’amélioration de la
satisfaction de la demande sociale. Afin de réduire le chômage et neutraliser
ses effets négatifs sur les conditions de vie des populations, il est donc
nécessaire de mobiliser les entreprises pour la formation/emploi en mettant
l’accent sur la promotion de l’entreprenariat privé, d’adapter les formations
aux besoins des employeurs, et d’améliorer l’environnement des affaires.

Groupe 5 : Gouvernance, Etat de droit et


Citoyenneté
Problème : Déficit de gouvernance
La Gouvernance est la mise en œuvre des ressources politiques,
économiques et sociales d’un pays à l’appui de son développement. C’est
l’exercice de l’autorité étatique dans le cadre de la gestion des affaires d’un
pays à tous les niveaux.

Gouvernance comprend le droit et les institutions à travers lesquels


l’autorité s’exerce dans un pays pour le bien commun. Elle inclut des
composantes qui mettent en jeu la capacité des gouvernants à formuler et à
mettre en œuvre de façon effective des politiques adéquates, le processus par
lequel les gouvernants sont choisis, suivis et remplacés, la séparation entre
le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire et la liberté de presse et
d’expression.

La gouvernance au Sénégal connait aujourd’hui un déficit patent du fait de


multiples insuffisances détectables dans ses différentes composantes que
sont : la gouvernance politique et administrative, la gouvernance
économique et financière, la gouvernance judiciaire, la corruption, la
gouvernance locale et la promotion et protection des droits humains.

I. Insuffisance de la gouvernance politique et


administrative

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Elle résulte essentiellement de l’instabilité et l’incohérence des structures
administratives qui est une conséquence de l’instabilité institutionnelle, de
la prolifération des agences et de l’interférence entre les champs de
compétences des structures.

Elle est également liée au déficit de culture démocratique due plus


particulièrement aux disfonctionnements dans la séparation des pouvoirs et
le faible niveau d’instruction des populations.

Les controverses sur le processus électoral induites entre autres raisons par
le manque de fiabilité du fichier électoral qui résulte à son tour du manque
de fiabilité de l’état civil et des difficultés d’obtention de la Carte Nationale
d’Identité sont également une cause avérée de l’insuffisance de gouvernance
politique et administrative.

II. Insuffisance de la gouvernance économique et


financière
Elle est l’effet de la multiplicité des cadres de références occasionnée par un
défaut d’articulation entre les différents instruments, l’insuffisance du
contrôle due à l’insuffisance du contrôle externe et du suivi du contrôle.

L’insuffisance de la gouvernance économique et financière résulte aussi du


faible recours à l’arbitrage pour régler les litiges, de la faiblesse de la culture
d’évaluation de politiques publiques et la faible capacité de formulation de
politiques et de planification.

I. Déficit de gouvernance judiciaire


La gouvernance judiciaire est quant à elle affectée par la faible accessibilité
aux services de la justice qui découle du coût onéreux de la justice et des
lenteurs des procédures judiciaires, mais également des difficultés liées à
l’exécution des décisions de justice

II. Corruption

La corruption qui est encore une réalité au Sénégal trouve sa source dans la
faiblesse du contrôle citoyen, l’absence de cadre juridique de protection des
témoins et dénonciateurs, l’absence de pouvoir d’auto saisine de la CNLCC et
la non publication du rapport annuel de la CNLCC.

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Elle résulte également du défaut d’articulation entre CNLCC et CENTIF, de
l’insuffisance dans l’application des recommandations des corps de contrôle,
de la perte de valeurs et des mauvaises conditions de vie des populations
(pauvreté).

III. Déficit de gouvernance locale


Quant au déficit de gouvernance locale il est surtout lié au déficit
d’information et de communication, à l’insuffisance des ressources
financières, à l’absence de critères objectifs dans la répartition des Fonds de
Dotation à la Décentralisation et à l’insuffisance des ressources humaines et
financières des services déconcentrés.

Elle découle également de l’inexistence d’un statut de l’élu local, de la


faiblesse de la participation citoyenne, de l’insuffisante maitrise des textes
par les élus, de la faiblesse des équipements des régions et de la faible
capacité de planification.

IV. Faible promotion et protection des droits humains


La promotion et la protection des droits humains est encore relativement
faible au Sénégal. Cette situation est due à la conjonction des effets négatifs
de certains facteurs tels que : le manque de coordination des institutions
nationales de promotion et de protection des droits humains, la faible
capacité des institutions nationales, la faible articulation du droit interne au
droit international, l’analphabétisme et le non respect de certains
engagements.

Arbre à solutions

Solution : RENFORCER LA GOUVERNANCE


Renforcer la gouvernance pour garantir l’état de droit revient à agir de
manière coordonnée et efficace sur ses différentes composantes afin de lever
les multiples contraintes qui entravent encore leur développement. Il s’agit
notamment d’améliorer la gouvernance politique et administrative,
d’améliorer la gouvernance économique et financière, d’améliorer la
gouvernance judiciaire, de renforcer la lutte contre la corruption et le
blanchiment, d’améliorer la gouvernance locale.

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I. Améliorer la gouvernance politique et
administrative
Pour améliorer la gouvernance politique et administrative il faut :
rationaliser les structures administratives, améliorer la qualité du travail
parlementaire, promouvoir la culture démocratique et améliorer le processus
électoral en fiabilisant l’état civil.

II. Améliorer la gouvernance économique et financière


L’amélioration de la gouvernance économique nécessite d’harmoniser les
cadres de références, de renforcer la fonction de contrôle, de promouvoir la
culture d’évaluation et de renforcer les capacités de formulation des
politiques et de planification.

III. Améliorer la gouvernance judiciaire


L’amélioration de la gouvernance judiciaire exige quant à elle qu’on rende la
justice plus performante et les services de justice plus accessibles

IV. Renforcer la lutte contre la corruption et le


blanchiment
Le renforcement de la lutte contre la corruption et le blanchiment est
incontournable si on ambitionne d’améliorer la gouvernance globale. A cet
effet il faut notamment : renforcer le cadre juridique et institutionnel de
lutte contre la corruption et le blanchiment, coordonner les actions de lutte
contre la corruption et le blanchiment et renforcer le contrôle citoyen.

V. Améliorer la gouvernance locale


Pour assurer l’amélioration de la gouvernance locale il y a lieu de renforcer
les capacités matérielles, financières et humaines des CL, d’améliorer
l’information et la communication au niveau local, d’améliorer le cadre
juridique des Collectivités Locale et de promouvoir la participation citoyenne.

VI. Renforcer la promotion et la protection des droits


humains
Le renforcement de la promotion et la protection des droits humains est
également une condition pour assurer l’amélioration de la gouvernance. Et

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pour ce faire il faut : renforcer les capacités des institutions nationales,
redynamiser les cadres de concertation des institutions nationales, adapter
le droit interne au droit international et renforcer la lutte contre
l’analphabétisme.

GROUPE 6 : « Recherche scientifique,


Information et Technologie »

PROBLEMATIQUE : Faible utilisation des TIC, des


connaissances scientifiques et des innovations
technologiques dans le processus de développement
économique et social.
L’utilisation des TIC, des connaissances scientifiques et des innovations
technologiques dans le processus de développement économique et social a
permis aux économies modernes de se doter d’appareils de production
performants et d’investir le marché mondiale avec efficacité.

Les faiblesses notoires affichées dans ce domaine par le Sénégal constituent


cependant des handicaps certains pour la promotion du développement
économique et social.

Elles se rapportent plus particulièrement à la faible utilisation des résultats


de la recherche scientifique, l’insuffisance de ressources humaines et
l’inexistence d’infrastructures documentaires fonctionnelles dans les
structures administratives, les services du secteur parapublic et les
collectivités locales, l’absence d’un cadre stratégique de développement des
TIC mais également le non actualisation du cadre juridique et réglementaire
du secteur postal.

I. Faible utilisation des résultats de la recherche


scientifique

La faible utilisation des résultats de la recherche scientifique résulte de


l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, du statut peu valorisant
des équipes de recherches, de l’obsolescence des équipements et de
l’insuffisance des ressources financières.

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Elle est également une conséquence négative de l’absence de synergies entre
les structures, du cloisonnement des recherches, de l’absence de cadres
juridiques réglementant la médecine traditionnelle et de l’absence d’un
système national d’innovation.
L’insuffisance de l’intervention des universités dans la recherche-
développement et le transfert de technologie, la faible systématisation de la
planification et de la programmation de la recherche ainsi que la faible prise
en charge de l’impact des effets de la recherche sur les milieux et les
populations y ont joué aussi un rôle déterminant.

II. Insuffisance de ressources humaines et inexistence


d’infrastructures documentaires fonctionnelles dans
les structures administratives, les services du
secteur parapublic et les collectivités locales.

Plusieurs facteurs ont participé à cette lacune qui constitue également une
cause évidente de la faible utilisation des TIC, des connaissances
scientifiques et des innovations technologiques dans le processus de
développement économique et social.

Ce sont notamment : le faible recrutement des professionnels de


l’information documentaire (bibliothécaires, archivistes et documentalistes),
l’absence d’équipements informatiques et la vétusté des matériels de bureau,
les locaux inadaptés à la conservation des supports de l’information,
l’inexistence d’un budget réservé aux structures documentaires dans les
institutions ainsi que la faible utilisation des TIC dans la gestion de
l’information documentaire.

III. Absence d’un cadre stratégique de développement


des TIC
L’absence d’un cadre stratégique de développement des TIC est quant à lui
lié à l’absence d’un document de référence pour la stratégie nationale de
développement des TIC, l’insuffisance des ressources financières publiques
allouées au secteur des TIC, les difficultés d’exploiter et de maintenir de
manière optimale l’infrastructure gouvernementale des TIC.

Elle relève par ailleurs de l’insuffisance et le manque de valorisation de la


recherche/développement dans le secteur des TIC, l’inadaptation du cadre
de mise en œuvre du Partenariat Public Privé (PPP) dans le secteur des TIC,

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l’absence de démarche prospective dans la formation, l’Insuffisance de la
production de contenus locaux adaptés aux besoins des populations, le
faible niveau d’utilisation des TIC dans les secteurs socio économiques
(éducation, santé, état civil, commerce, ..).

La difficulté d’accès aux financements pour les entreprises du secteur des


TIC hors opérateurs télécoms, mais aussi l’insuffisance et le manque de
valorisation de la recherche/développement dans le secteur des TIC ont été
déterminants dans la faiblesse observée dans ce domaine important de
l’économie nationale.

IV. Non actualisation du cadre juridique et


réglementaire du secteur postal.

Les causes principales de ce problème sont principalement l’absence d’un


schéma de libéralisation progressive du secteur postal, le faible taux de
bancarisation, la faible prise en charge des nouveaux besoins des clients en
TIC, la non maîtrise des coûts des prestations, l’existence de réseaux
postaux parallèles (vive concurrence des privés et des informels) mais aussi
la faiblesse de la fonction de régulation sectorielle.

SOLUTION : Réduction de la fracture scientifique,


numérique et technologique.
La réduction de la fracture scientifique, numérique et technologique est un
des objectifs de développement que les pouvoirs publics au Sénégal se sont
clairement fixés et se sont évertués à concrétiser.

Sa réalisation dans la perspective de l’émergence recherchée passe


certainement par une meilleure utilisation des résultats de la recherche, la
mise en place d’infrastructures documentaires fonctionnelles et
l’augmentation du recrutement des professionnels de l’information et de la
documentation.

Il est également nécessaire à cet effet de disposer d’un document de stratégie


pour le développement des TIC et de mettre à niveau le cadre juridique et
réglementaire du secteur postal.

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I. Meilleure utilisation des résultats de la
recherche

Afin d’assurer la meilleure utilisation des résultats de la recherche, il est


nécessaire de créer des structures nationales de valorisation, de promouvoir
et rendre visible les acquis scientifiques et technologiques de la recherche,
de mettre en place des équipements appropriés pour l’ensemble des
structures et d’encourager la recherche/ développement.

II. Mettre en place des infrastructures


documentaires fonctionnelles et augmenter le
recrutement des professionnels de l’information
et de la documentation.

A ce niveau il faut surtout procéder à l’adoption d’une politique de gestion


électronique des documents administratifs et des archives et à l’amélioration
de l’information pour le développement.

III. Disposer d’un document de stratégie pour le


développement des TIC

L’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre stratégique d’intervention


adapté à la problématique des Tic peut permettre de résorber le gap encore
très important dans ce secteur qui recèle d’énormes potentialités et qui est
porteur de réelles marges de progrès.

IV. Mettre à niveau le cadre juridique et


réglementaire du secteur postal

Il s’agira ici d’améliorer la performance globale du secteur postal par une


ouverture du marché au secteur privé, d’élaborer un plan stratégique
permettant au secteur postal d’évoluer dans un cadre concurrentiel et

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surtout de promouvoir le développement soutenable des services financiers
postaux.

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