CHARLES DE GAULLE

Charles de Gaulle, fonctionnaire de l'armée française, écrivain et homme politique, est né à

Lille en 1890 d'une famille catholique aux racines nationalistes solides. Il a étudié au collège
jésuite et à l'âge de 18 ans, il est entré à l'école militaire pour le quitter sous-lieutenant. Il
participe à la Première Guerre mondiale en tant que sous-lieutenant puis en tant que
capitaine. En 1916, il fut arrêté par les Allemands et resta prisonnier pendant environ un an
jusqu'à la signature de l'armistice avec l'Allemagne.

À la fin du conflit, il est admis au lycée de la guerre et en 1921, il épouse Yvonne Charlotte
Anne Marie Vendroux.

En 1939, avec le début de la Seconde Guerre mondiale et le grade de colonel, il comprend

immédiatement l'insuffisance de la défense française contre les armées hitlériennes. En 1940,
De Gaulle est nommé général de brigade et sous-secrétaire à la défense.

Le général Pétain, devenu Premier ministre avec la démission de Reynard, appelle

immédiatement à un armistice avec l'Allemagne. Charles De Gaulle s'y oppose fermement,
mais en vain, et est contraint d'abandonner le pays et de se replier sur la Grande-Bretagne. La
France connaît la période la plus sombre de son histoire contemporaine, une période où les
nazis d'Hitler contrôlent efficacement le gouvernement français et Pétain. C'est la France de
Vichy.

Le général De Gaulle tente depuis Londres, où il s'est réfugié, d'inciter les Français à résister
aux armées allemandes par un appel radio de la BBC en lançant un appel radio depuis les
microphones de la BBC, mais ce geste lui coûte la peine de mort de Vichy . C'est ainsi que
commença à organiser la résistance française, à partir des colonies, plus difficiles à gérer par
le gouvernement central. Il organise, précisément d'Afrique, la France libre, un mouvement
armé capable de résister à l'influence allemande.

Les relations entre De Gaulle et les deux dirigeants, Churchill et Roosevelt, sont conflictuelles,
notamment avec le président américain. En 1943, cependant, il parvient à débarquer à Alger,
d'où il crée, avec le général Giraud, le Comité français de libération nationale. Puis, en 1944, il
prend le nom du gouvernement provisoire français, qui en août de la même année entre dans
Paris libéré.

La libération de la France marque une période de réformes importantes, du droit de vote des
femmes à la formation d'un système de sécurité sociale solide et moderne.
De Gaulle est resté président du gouvernement provisoire pendant un an, avant d'être élu
Premier ministre en 1945 et de rester en fonction pendant un an avant sa démission.

Il fonde ainsi un parti, mais les résultats des élections du début des années cinquante ne sont
pas ceux qu'il attendait, donc en 1953 il abandonne la vie politique.

Ces années sont cependant celles de la lutte pour la gestion des territoires coloniaux et
justement la conduite maladroite des opérations en Algérie par le gouvernement remet en
scène le général qui, en 1958, est de nouveau appelé à diriger le pays.

Avec lui, la France entre dans la Ve République, approuve la nouvelle Constitution et devient
un pays semi-présidentiel. A la fin de la même année, il est élu président de la République
française par le collège électoral avec 78% des voix des grands électeurs.

C'est ainsi qu'a commencé son travail de renforcement des mesures de relance économique,
d'indépendance des deux blocs soviétique et américain, conduisant à la conclusion de la
guerre d'Algérie avec l'octroi de l'indépendance au pays nord-africain. En 1962, De Gaulle
décide de tenir de nouvelles élections. D'un coup de main, il approuve une loi
constitutionnelle qui conduit directement le peuple, au suffrage universel, à élire le président
de la République. Il les gagne avec un large consentement.

En 1965, De Gaulle remporte à nouveau les élections, mais en 1969 il décide de démissionner
de son poste de président de la République après une banale défaite lors d'un référendum. Il
se retire donc à Colombey-les-Deux-Eglises où il décède en 1970. Le président de la
République lui succède, Pompidou, annonce sa monture à la télévision disant "La France est
veuve".