peuvent rester indifférents. Les relations entre l'islam et la chrétienté
(j'entends, par: là, les pays dits chrétiens) sont assez critiques pour qu'on ne fasse pas un très bon accueil à un livre tel que celui-ci. Il marque une date dans l'histoire de ces relations. Ne soyons pas trop pessimistes : ne disons pas qu'il inaugure un dialogue; il l'engage, en tous les cas, plus avant.. Jean-Paul Roux.
Salo W. В ARott. — A Social and Religous History, of the Jews.
Index to Volumes I-VIII, New York, Columbia University Press, I960, in-8°, xi + 163 p. — Nous avons rendu compte ici des huit volumes parus du monumental ouvrage de. M. Baron (voir RHR, CL, 1956, p. 122; CLII, 1957, p.. 94-100; CLIV, 1958, p. 239; CLVII,.196O, p. 247-250). L'index se compose d'une table chronologique, un peu sommaire (rien pour Qumràn, Qirqisâni, Samuel ben Hofni, Joseph :
al-Basïr, Bahya ■- Ibn Paquda, Joseph Ibn Çaddiq), . index combiné
des noms et des matières. P. x, lire Solomon b. Yehudah Ibn Gabirol. G. Vajda.
Erwin I. J. .Rosenthal. — Griechisches Erbe in der jiidischen
Religionsphilosophie des; Mittelalters (Franz с Delitsch-Vorlesun- gen, 1957), Stuttgart, W. Kohlhammer[1960], in-8°de 110 p. — Ainsi que l'indique l'absence de l'article défini dans le titre du livre, M. Rosenthal; n'a voulu étudier. qu'une des parties composantes de l'héritage hellénique dans la théologie juive du : Moyen Age. Dans ses travaux antérieurs, dont nous avons présenté ici-même les deux principaux, l'auteur s'est particulièrement intéressé à l'acclimatation des doctrines politiques de la philosophie grecque en philosophie arabe et judéo-arabe. L'islam et le: judaïsme sont, en une large mesure, des législations révélées. Il n'est donc pas étonnant que la; réflexion rationnelle, exercée dans leurs cadres respectifs, ait .
accueilli avec compréhension l'idée grecque d'une législation propre à
assurer le bonheur tout au moins temporel et la perfection morale au. sein de la société humaine qui y serait soumise. Certes, des différences radicales demeurent : la: loi religieuse est issue de la volonté d'un Dieu personnel ignoré par la philosophie en tant que telle ; d'autre part, les sanctions que cette loi comporte se situent en une dimension ontologique dont les conceptions philosophiques de l'univers n'offrent pas non plus un équivalent authentique. Malgré ces différences que M. Rosenthal ne manque pas de mettre en lumière, bien des thèmes constamment repris dans la pensée grecque depuis Platon étaient de nature à féconder la réflexion du penseur monothéiste que les circonstances historiques appelèrent à, confronter l'hellénisme avec sa propre tradition religieuse. Ce fut notamment le cas des spéculations de la philosophie grecque sur la loi et les formes d'organisation politico-sociales, le rôle du législateur-philosophe et l'illumination .