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MecaniqueDuBeton PART2 PDF
MecaniqueDuBeton PART2 PDF
PARTIE 2
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CARACTERISTIQUES MECANIQUES A
COURT TERME
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Compression simple (uniaxiale)
En France, l’essai de compression simple est conduit sur des éprouvettes cylindriques.
Si on le conduit en imposant la contrainte et la vitesse de chargement, on obtient une
loi de comportement jusqu’à la rupture.
Si on le conduit en imposant la
déformation et la vitesse de
déformation, on obtient une loi de
comportement appréhendant le
comportement au-delà de la
contrainte maximale supportée par
le matériau (on parle de phase «
post-pic »).
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Compression simple (uniaxiale)
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Résistance en compression du béton
Elle est obtenue par un essai à vitesse de contrainte contrôlée. La contrainte atteint une
valeur maximale considérée comme étant la valeur de résistance du béton.
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Résistance en fck = classe (cylindre)
compression du béton fck,cube = classe (cubes)
(selon EN 192-1-1:2004) fcm = moyenne
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Résistance caractéristique en compression du béton
Elle est notée fc28 et s'exprime en MPa et correspond dans la norme à la valeur de la
résistance au dessous de laquelle peuvent se situer au plus 5% de la population de tous les
résultats des essais. Cette résistance caractéristique est donc bien inférieure à la valeur
moyenne des résultats d’essai.
2
p x=
1
e
−
1 x−
2
0,090
0,080 1/MPa
2 0,070
0,060
0,050
Exemple : moyenne = 35 Mpa,
0,040
écart-type = 5 Mpa, valeur 0,030
caractéristique = 27 MPa 0,020
0,010
0,000
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0
Fractile = 5%
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Résistance caractéristique en compression du béton
2
t
1 −
2
On introduit la loi normale centrée réduite par : t = e
2
La loi normale décrivant la densité de probabilité de la variable aléatoire « résistance
mécanique » est ainsi modélisée par .
1 x−
p x=
x
On introduit la fonction « erf » telle que : erf x =∫0 u du
X −
Ainsi : P x X =erf
=0,05
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Résistance caractéristique en compression du béton
exercice
Sample # kN
Dans un laboratoire, on réalise un essai de compression
simple à contrainte contrôlée, sur une série de N= 1 778,11
éprouvettes 16x32.
7 755,99
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Résistance caractéristique en compression du béton
exercice
# MPA
5 28,30
tranche effectif
12 31,80
20-25 0
2 32,10
25-30 1
8 33,70
30-35 3
Mpa*
3 36,00
35-40 5
moyenne 37,71
7 37,60
40-45 3
Écart-type 5,3
13 37,80 Page 10
Variation de la résistance avec l’âge du béton
Du fait du durcissement, toute chose égale par ailleurs, la résistance augmente avec le
temps. Les classes de ciment élevée favorise des vitesses d’hydratation plus rapides. Les
classes R notamment.
Les ouvrages sont chargés de plus en plus tôt après le coulage aussi est il utile de pouvoir
estimer la résistance du béton avant le délai de référence de 28j.
Au-delà de 28 jours, la résistance évolue encore mais dans une bien moindre mesure. Le
règlement BAEL limite la résistance à fc28.
fcj versus age (modele CEB-FIP 1990)
Les prescriptions de
l’Eurocode 2 sont basées sur 30.00
28
C ⋅ 1− 20.00
j
f cj = f c 28 ⋅ e
15.00
10.00
C est un coefficient dépendant du
type de ciment. La formule donne 5.00
à 28 jours.
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Effet d’une contrainte soutenue
Si les actions permanentes G dues à la gravité sont élevées (et provoquent une contrainte
« soutenue » σo, celle-ci peut aboutir à la rupture du béton. Ce phénomène est aggravé
du fait de l’existence de charges variables supplémentaires (actions variables fréquentes
Qf) induisant un supplément de contrainte.
c’est la raison pour laquelle, le règlement BAEL traduit ce phénomène par une
résistance de calcul réduite
0.85
fc = f cj
θ
Ce phénomène peut être interprété comme suit : Lorsque le béton est durablement soumis
à une contrainte soutenue, celle-ci provoque l’apparition d’un endommagement sous
forme de microfissures qui se développent peu à peu avec le temps en affaiblissant le
matériau.
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Effet d’une contrainte soutenue
σ u = f c ( t0 + d u ) × (1 − 0.03 × log d u )
EFFET D'UNE CONTRAINTE SOUTENUE
REDUCTION DE LA CONTRAINTE INSTANTANEE
30.00
83%
25.00 82%
contrainte soutenue de rupture MPa
81%
20.00
% de réduction de fcj
B20 chargé à 2 jours 80%
15.00
79%
10.00
78%
5.00
77%
0.00
76%
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 0 100 200 300 400 500
âge (jour) duré e application de la contrainte s oute nue
(où du est exprimé en secondes). Cette loi montre la compétition qui existe entre
l’augmentation de résistance instantanée due à l’hydratation et l’endommagement due à
la contrainte soutenue.
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Effet d’un chargement cyclique
F0 est obtenu à partir d’essais où T=1s et R=0 (σmin=0). On obtient F0~0.06 pour les
bétons ordinaires.
À noter que si R=1, l’expérience est celle de la contrainte soutenue.
Dans les règles Françaises, le risque de fatigue est écarté dans la mesure où la contrainte
de compression de service est limitée à 0.6 fcj.
L’Eurocode 2 applicable aux ponts exige toutefois une vérification à la fatigue selon des
formules intégrant des coefficients de sécurité.
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Module d'élasticité
Le module instantané est défini dans les règles BAEL et BPEL par :
E ij=11000 f 1/3
cj
Ce module est employé pour les états limites de service (hypothèse d'un
comportement élastique du béton).
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Loi de comportement (modèle de calcul d'analyse
structurale non linéaire)
2
c k −
=
f cm 1 k −2
La courbe représentative dépend des
paramètres suivants :
• La résistance moyenne fcm (cf. tableau)
• Le module sécant Ecm entre 0 et 0,4.fcm.
• La déformation au pic de contrainte
• La déformation ultime (rupture)
Fig. 3.2 Eurocode E2
0.3
E cm=22
f cm
10
GPa ; =
c
C1
; k =1.05 E cm
c1
f cm
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Extrait du tableau 3.1 des Eurocodes
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Exercice
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Loi de comportement simplifiée (parabole-rectangle)
[ ]
n
f ck c c
f cd =a cc avec a cc =1 et c=1.5 ; = 1− 1−
c f cd C2
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Extrait du tableau 3.1 des Eurocodes
Loi de comportement simplifiée (parabole-rectangle)
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Exercice
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Résistance en traction du béton
La résistance à la traction uniaxiale ftj est le second paramètre caractérisant le béton après
la résistance à la compression fcj . On peut l'obtenir expérimentalement avec trois types
d'essais
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Résistance en traction du béton : traction par fendage
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Résistance en traction du béton :
traction directe sur éprouvette diabolo
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Résistance en traction du béton
A noter que les résultats obtenus expérimentalement par traction directe ou par fendage
différent de 1 à 20%. La dispersion vient du fait que la résistance à la traction est
fortement dépendante de la localisation des défauts qui amorcent la rupture. L'estimation
de la résistance à la traction obtenue par un essai de flexion surestime cette valeur (l'effet
d'échelle est plus sensible).
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FATIGUE DU BETON
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Phénomène de fatigue - définition
Exemples :
• fatigue des chaussées
• pistes aéroportuaires
• structures off-shore
• ponts
• risque sismique
Premières études:
Wöhler (1860), Palmgren (1924), Miner (1945), Kachanov (1958)
Considère (1898) pour le béton
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Fatigue - caractérisation et phases
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Fatigue - caractérisation et phases
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Fatigue - courbe de Wöhler
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Fatigue - courbe de Wöhler
σ '= σ
Pour prendre en compte le
caractère vieillissant du f cj
béton, la représentation est
faite dans un diagramme où
l’endurance est rapportée à la
résistance statique
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Fatigue - compétition avec la durée du chargement dans le cas du béton
A noter que lorsque la contrainte d’endurance est élevée, le processus de dégradation est
plus gouverné par la durée du chargement que par son caractère cyclique (voir l’effet d’une
contrainte soutenue).
Inversement, l’existence d’une limite de fatigue en dessous de laquelle l’endurance du
béton serait illimitée n’est pas formellement établie.
σ ' = α − β ⋅ Log nu
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Fatigue – notion d’endommagement
σ = ED ⋅ ( ε − ε D )
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Fatigue – notion d’endommagement
B
dε max nu
=
C’est la relation de Sparks & Menzies. dn A
ED = [1 − D ] ⋅ E0
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