Pour être créatif, il faut toujours s’inspirer. Quitter son bureau. Et pourquoi ne pas aller sur le terrain et observer avec curiosité et empathie si le problème existe réellement. L’important est de se mettre dans la peau de l’utilisateur, sans jugement, et d’apprendre qui il est. L’idée n’est pas de faire un sondage, ni une étude de marché mais bien de mesurer qualitativement la problématique sur le terrain. Pour avoir un retour utile de cette enquête qualitative, il faut rencontrer au minimum une quinzaine de représentants du public cible. Et parcourir avec eux un guide d’entretien préalablement préparé. Cette interview est enregistrée et réalisée avec des techniques d’écoute active, l’objectif étant de récolter sur le terrain plusieurs problèmes ainsi que de nouvelles idées pour les résoudre. Cela peut également conduire à de très bonnes idées. 2. Clarifier les données par type d’utilisateur : Les problèmes et les idées (gains) relevés sont ensuite rassemblés et classés. Cet outil permet de clarifier les données par type d’utilisateur. Les principaux problèmes et gains sont repris pour retravailler la question de départ. 3. Brainstorming et génération d’idées : La question de départ ainsi retravaillée, c’est sur cette base que démarre alors la séance de brainstorming à proprement parler. Elle nécessite la présence d’un facilitateur qui garantira la dynamique du groupe. Il garantira aussi le maintien des règles de base. L’interdiction de dire « oui mais » au profit du « et si ». Mais aussi et surtout la règle CQFD:
Critique abolie, Viser la Quantité, Avec un grain de Folie, Démultiplier en rebondissant sur les idées des autres
Avec une demi-douzaine de personnes issues de secteurs multidisciplinaires, en utilisant des techniques de purge et de relance d’idées, il est possible de générer entre 100 et 150 idées en l’espace d’une demi-journée de brainstorming. Un post-it = une idée. Toutes les idées sont ensuite triées, classifiées et évaluées pour ne retenir que les meilleures. Il y a deux sortes d’idées qu’il faut séparer: celles qui créent de la valeur pour l’utilisateur celles qui soulagent les problèmes. Si ces idées permettent de résoudre le problème initial, il faut les valider. 4. Matérialiser le concept général par un prototype : Maintenant que le concept général est imaginé, il faut le matérialiser sous forme d’un prototype. Le prototype n’est pas fonctionnel comme peut l’être un prototype. Il rend compte de manière basique du concept, de la forme, de l’ergonomie, du processus, … Tout dépend du produit ou service imaginé. Cela peut se faire sous forme de dessin, de bricolage avec du carton, de pinces à linge 5. Tester un maximum d’idées rapidement et pour un budget limité : L’étape de prototypage des idées et la suivante, l’étape qui permet la « rencontre » et le retour honnête des utilisateurs s’enchaineront, en allers-retours. Quel est le but ? Essayer un maximum d’idées auprès des utilisateurs pour en récolter le feedback et voir échouer les mauvaises idées rapidement. Le tout pour un budget limité. Si l’utilisateur est convaincu par un prototype, c’est que l’idée est la plus adaptée aux besoins du terrain. C’est celle qui rencontrera le succès. A contrario, si le concept ne plait pas à l’utilisateur, le plus difficile pour l’innovateur sera d’arrêter le projet à temps. Car il en sera peut-être tombé amoureux. 6. Imaginer différents business models : Avec les informations récoltées tout au long du processus, il est désormais possible de réduire le risque et d’imaginer différents business models. L’outil qui permet d’innover et de visualiser rapidement un nouveau business model est le Business Model Canevas d’Alex Osterwalder .