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de dimensionnement
des écrans de soutènement ancrés
Luc DELATTRE
Ingénieur T P E
Section Mécanique des sols et fondations
Henri JOSSEAUME
Chargé d e mission auprès d u chef
de la Section Rhéologie et modélisation des sols
Laurent MESPOULHE
Assistant technique des T P E
Section Mécanique des sols et fondations
Thierry DELMER
Ingénieur - Stagiaire à l'ENTPE
Introduction
L'usage veut, quand on parle des m é t h o d e s de calcul des
écrans de soutènement, que l ' o n distingue deux ensem-
bles : celui des m é t h o d e s « classiques », et celui des
« autres » m é t h o d e s .
Les critères permettant d ' o p é r e r cette partition sont mul-
tiples : l ' â g e des m é t h o d e s (les méthodes « classiques »
sont généralement plus anciennes que les « autres »)
mais aussi l'état d'équilibre du sol considéré par les
méthodes (les méthodes « classiques » considèrent les
RESUME
états d'équilibre limites du sol tandis que les « autres »
Une analyse d e s méthodes classiques d e
calcul des écrans de soutènement souligne le
méthodes considèrent des états intermédiaires entre
caractère adimensionnel du problème et met l'état initial et les états d'équilibre limites) en sont deux
en évidence un facteur caractérisant le exemples.
niveau de chargement de l'écran. Cette ana-
lyse est utilisée pour interpréter les résultats
E n France, l'ensemble des m é t h o d e s « classiques »
d'une étude paramétrique d u dimensionne-
ment d'un écran de soutènement. Se trouvent recouvre principalement celles de « rideau encastré »
notamment précisés, d'une part, c o m m e n t les (méthode de l a ligne élastique et m é t h o d e s dérivées qui
résultats obtenus avec les méthodes classi-
ques d e calcul évoluent e n fonction d e la
sont utilisées depuis une soixantaine d ' a n n é e s ) et les
configuration d e l'ouvrage étudié et, d'autre méthodes de butée simple, tandis que l a catégorie des
part, comment les résultats obtenus diffèrent « autres » méthodes recouvre en particulier la m é t h o d e
entre eux suivant les méthodes utilisées.
élastoplastique au coefficient de réaction et la m é t h o d e
M O T S C L É S : 24 - Méthode - Dimension- des éléments finis, dont l'usage s'est développé à partir
nement - Calcul - Mur de soutènement.
de l a décennie 1970.
L ' é t u d e paramétrique, réalisée dans le cadre L'ensemble des données prises en compte dans
d'un travail de fin d ' é t u d e s (Delmer, 1993), a été le calcul est récapitulé sur la figure 1.
m e n é e sur des ouvrages de différentes caractéris-
q = 0, 20, 40, 60 kPa
tiques qui ont été calculés en parallèle avec plu-
sieurs m é t h o d e s de dimensionnement. Les varia-
tions des caractéristiques de l'ouvrage permet- " "
tent d'étudier, pour chacune des m é t h o d e s de h, = 0,1 h
calcul, la sensibilité à la résistance au cisaille- h w = 0,1houh
T
ment du sol, à la hauteur libre de l'ouvrage, à la
position de la nappe ou encore à l'intensité d'une V
surcharge u n i f o r m é m e n t répartie côté terrain.
h = 5 , 1 0 , ou 15 m
Les résultats obtenus pour les différentes
m é t h o d e s utilisées sont alors c o m p a r é s .
D
Caractéristiques de l'ouvrage
Les caractéristiques de l'ouvrage ont été définies
par référence aux murs de quai, dont la hauteur Y=20kN/rn ,<p'
3
5, 30, 35 ou 40°, C' = 0
libre h varie couramment de 5 à 15 m et dont le
terre-plein amont est horizontal et supporte des Fig. 1 - Caractéristiques des ouvrages étudiés.
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BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 205 - SEPTEMBRE-OCTOBRE - RÉF. 4 0 9 0 - PP. 77-go
Méthodes de calcul de M et T, le d e u x i è m e , en minorant au pré-
m a x
Les calculs ont été effectués par la m é t h o d e de la fiche D , est par ailleurs étudiée.
ligne élastique et par la méthode de la butée
simple (Josseaume, 1976). Les poussée et butée limites ont été calculées par
la méthode de Boussinesq à partir des tables de
Pour ce qui concerne la m é t h o d e de la butée sim- Kérisel et A b s i (1990), en supposant l ' i n c l i -
ple, deux variantes ont été utilisées : naison des contraintes sur la normale au rideau
égale à ô = 2/3 tp' dans le cas de la poussée et à
a
»- la première consiste à affecter la butée limite, ô = — 2/3 tp' dans le cas de la butée.
p
(1984), dans le cas des argiles raides, qui culés en butée simple avec minoration préalable
consiste à effectuer deux calculs à l'équilibre de la butée, dans le cas d'une surcharge nulle,
limite, le premier, sans minoration préalable de sont représentées sur la figure 2 en fonction de h,
la butée limite ( F =1), pour calculer les valeurs en coordonnées logarithmiques, pour les deux
B
droites dès lors que la surcharge est non nulle. par le calcul en butée simple avec F = 2 aux B
y z dz
terme adimensionnel vaut 2
Fig. 5 - Schéma de calcul adopté pour les méthodes classiques. y ' h h pour
la pression active des terres au-dessus de la
valeur du rapport des moments fléchissants. Le
rapport des réactions d'appui est compris entre hw dz
nappe, pour la
1,25 et 1,40 pour tp' = 40° et entre 1,40 et 1,60 kp-k h a
méthode de la butée simple avec majoration a pression passive du sol sous la nappe.
posteriori de la fiche et par la méthode de la
ligne élastique (fig. 4) conduit à des conclusions La sommation de ces forces élémentaires du haut
relativement semblables aux précédentes. de l'écran jusqu'à un niveau z permet d'ex-
primer l'effort tranchant V à ce dernier niveau
L'influence de tp' est toutefois beaucoup moins (avec ici z > h ), le terme dimensionnel étant mis
t
marquée et i l s'ensuit que, pour les faibles en facteur, sous la forme :
valeurs de tp', les résultats obtenus par cette
méthode de butée simple ne divergent pas des V = i(k -k )y'h 2
vg - T
p a (1)
résultats obtenus par la méthode de la ligne élas-
tique de façon aussi importante que ceux obtenus
par la méthode de la butée simple avec minora- où v est un polynôme de degré 2 en — dont les
tion préalable de la butée. On constate en effet h
que les valeurs du rapport des moments fléchis- k
sants varient de 1,25 à 1,45 et que les valeurs du coefficients ne dépendent que des termes k - k ' p a
— = vf,1 + -
V(z = f + h) = 0
(3)
M(z = f + h) = 0 1+ = m| 1 + (10)
soit : 12 y i +
2 l h, h
T f f t
— = y 1+ - 2
= m 1 +
hi h Les systèmes d ' é q u a t i o n s (4) et (10) font appa-
f
raître comme inconnues la profondeur réduite - ,
OÙ T = - ( k - k ) y ' h
0 p a
2
h
T
la réaction d'appui réduite — et, dans le cas de la
Dans le cas de l a m é t h o d e de l a ligne élastique, T
o
l'équilibre statique s'écrit en posant que, au m é t h o d e de l a ligne élastique, l a contrebutée
niveau z = f + h qui définit l a position du point C
d'application N de l a contrebutée, l'effort tran- réduite — , ces inconnues étant fonctions des
chant V équilibre l a force de contrebutée tandis
que le moment fléchissant est nul : variables réduites e t
kp-k 'y" y ' h a Ì7 h-
V(z = f + h) + C = 0
(5) Ce résultat permet de faire apparaître, à partir de
M ( z = f + h) = 0 M
l'équation (2), que le moment réduit ——, avec
MQ
Ces deux équations comportant trois inconnues,
une troisième équation, portant sur l a rotation de M
° =
\ ^ p _ k a
) ^' ' fi3 n e s t
é g a l e m e n t fonction
l'écran par rapport à l a verticale au niveau z =
f + h, est adjointe au système : que des variables réduites ci-dessus.
Par ailleurs, on peut poser :
Y'(z = f + h) = 0 (6)
- D = l,2(f—e) dans le cas d ' u n écran dimen-
L'expression de Y ' s'obtient par intégration du sionné par la m é t h o d e de la ligne élastique,
moment fléchissant. Comme les conditions aux - D = 1,4lf dans le cas d'un écran d i m e n s i o n n é
limites portent sur l a déformée Y de l'écran par la méthode de l a butée simple avec majora-
[Y(z = h ) = 0 et Y ( h + f) = 0], i l est nécessaire
t
tion a posteriori de l a fiche,
d'établir l'expression de cette dernière pour - D = f, la valeur de kp/2 étant utilisée dans les
déterminer l a constante d'intégration : expressions de D , T et M à la place de kp dans M A X
butée.
3
et M
max = ^ ( p - k k
a )Y'h m 1(13)
y' ' y ' h ' h ka Y ' h y' h h
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où d, t et m m a x ne sont fonctions que des seuls Ce résultat permet de faire apparaître l'en-
semble des résultats de calcul sur la figure 6
paramètres et (résultats obtenus pour la m é t h o d e de la ligne
y' h ' h ' h
élastique) et la figure 7 ( m é t h o d e de la butée
D T
Résultats simple). Sur ces figures, les valeurs de — , —
h T n
L'analyse ci-dessus confirme les résultats trouvés M„
p r é c é d e m m e n t , à savoir en particulier que le et ont été représentées en fonction de la
niveau de surcharge à considérer est non pas défini
par la valeur d o n n é e à q, mais par la valeur relative variable réduite pour les deux niveaux
q
de —— . Cette valeur relative étant maintenue
y h
de nappes considérés (caractérisés par
constante, ainsi que les autres variables réduites
k
a h
w h
t Y , _ . , , .
— , — , — et —— , la fiche, la reaction d appui et — = 0,1) et pour les différentes valeurs de
h
k - k
p h h a Y
et le moment fléchissant maximum varient respec- résultant des valeurs considérées pour h et
Y h
tivement avec les puissances première, d e u x i è m e
pour q.
et troisième de la hauteur libre de l'écran.
0,00 0,03 0,06 0,09 0,12 0,00 0,03 0,06 0,0 0,00 0,03 0,06 0,0
k /(k -k )
a p a
E
S 0,20 ^ 0,20
0,00 0,03 0,06 0,09 0,12 0,00 0,03 0,06 0,00 0,03 0,06 0,0 0,00 0,03 0,06 0,09 0,12
k /(k -k )
a p a k /(k -k )
a p a
Fig. 6 - Résultats obtenus par la méthode de la ligne élastique. Fig. 7 - Résultats obtenus par la méthode de la butée simple.
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Les autres variables réduites prennent les valeurs 1,50
• D/h
ht y
— = 0,1 et — — = 2 compte tenu des hypothèses 1,25 • T/T„
h y
i M /M
considérées. m a x 0
,1,00
k p - k a ' h h
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• Butée simple avec minoration a
priori de la butée de 50 %
A Ligne élastique
1,00
Ù4
0,75
I Méthode de la butée simple avec réduction a
priori de 50% de la butée et méthode
0,50 préconisée par PADFIELD et MAIR (1984)
0,00
0,2 0,3 0,2
e/h e/h
F/g. 9 - Fiches réduites calculées à partir des différentes Fig. 10 - Coefficients de sécurité vis-à-vis du défaut de
méthodes de calcul et pour différents ouvrages. fiche, pour les écrans dimensionnés par les méthodes de
butées simples.
valeurs calculées par la m é t h o d e de la ligne élas- >- Pour la m é t h o d e consistant à multiplier par
tique diminue. Toutefois, la fiche calculée par la ^2 la fiche obtenue à l'équilibre limite, le coeffi-
m é t h o d e de la butée simple avec majoration a cient de sécurité s'écrit également
posteriori de la fiche reste toujours largement M(P + AP )
P
m é t h o d e de la butée simple avec minoration pré- ment les résultantes des efforts de poussée du
alable de la butée devient supérieure à la fiche côté du terrain et de butée mobilisable du côté de
calculée par la m é t h o d e de la ligne élastique l'excavation, calculées à l'équilibre limite de
e l'écran, et A P et A P sont respectivement les
a p
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1,00
iff.-
• • •
0,2
e/h
Fig. 13 - Réactions d'appui réduites T/T calculées
0 par les
Fig. 11 - Coefficient de sécurité vis-à-vis du défaut de fiche, différentes méthodes.
pour les différents écrans dimensionnés par la méthode de la
ligne élastique.
Les moments fléchissants maximaux
M„
Les moments maximaux réduits obtenus
• Butée simple avec minoration
a priori de la butée de 50%
• Butée simple avec majoration avec les différentes m é t h o d e s de calcul pour les
a posteriori de la fiche de 41 %
différents ouvrages sont représentés en fonction
A Ligne élastique
e
de — sur la figure 12. Cette figure fait apparaître
h
D
que, comme la fiche réduite — , le moment réduit
maximum dépend essentiellement de la m é t h o d e
e
de calcul et de l'indice de chargement — .
e/h
méthodes utilisées, le chargement de l'écran aug-
mentant, le moment réduit maximal dans l'écran
Fig. 12 - Moments fléchissants réduits maximaux M /M
max 0 augmente. Les moments réduits maximaux cal-
calculés par les différentes méthodes. culés par la m é t h o d e de la ligne élastique restent,
toutefois, toujours inférieurs à ceux calculés par
Compte tenu de ceci, la sécurité en fiche des la m é t h o d e de la butée simple avec majoration a
écrans encastrés a été e x a m i n é e en exprimant le posteriori de la fiche, lesquels restent toujours
coefficient de sécurité de la m ê m e façon que pour inférieurs à ceux calculés par la m é t h o d e de la
les écrans simplement butés, c'est-à-dire à l'aide butée simple avec minoration a priori de la butée.
P
M P)
du coefficient F = — — - où les forces P . et P„ Cet écart entre les résultats obtenus par les trois
M(P ) p m é t h o d e s varie avec le chargement : l'écart relatif
a
sont respectivement les résultantes de la poussée entre les moments maximaux calculés avec les
active prise sur toute la hauteur de l'écran, côté méthodes de la ligne élastique et de la butée simple
terrain, et de la butée passive prise sur toute la avec majoration a posteriori de la fiche tend à
hauteur de la fiche, du côté de l'excavation, les décroître quand le chargement augmente, tandis
moments étant pris au point d'appui. Les calculs que l'écart entre les moments maximaux calculés
effectués montrent (fig. 11) que le coefficient de par les méthodes de la ligne élastique et de la butée
e simple avec minoration a priori de la butée tend à
sécurité est élevé pour les faibles valeurs de - croître quand le chargement augmente.
h
mais décroît quand le chargement augmente, tout Les réactions d'appui
d'abord rapidement, puis, plus doucement, De la m ê m e façon que les moments réduits
e T
Lorsque — devient supérieur à 0,2, ces coeffi- maximaux, les réactions d'appui réduites — sont
cients de sécurité prennent des valeurs inférieures représentées graphiquement sur la figure 13. O n
à 2, ce qui est cohérent avec l'évolution, en fonc- observe que si, qualitativement, les réactions
e d'appui réduites se comportent comme les
tion de —, du rapport entre la fiche calculée par la moments fléchissants réduits, la d é p e n d a n c e à
m é t h o d e de la butée simple avec minoration pré- e
alable de l a butée et l a fiche calculée par la l'indice de chargement — est moins nette.
m é t h o d e de la ligne élastique (fig. 9).
A n g l e d e f r o t t e m e n t interne O
Fig. 14 Fig. 15
Fig. 16 - En fonction de l'angle de frottement.
Fig. 14 - Positions relatives des points de pression nulle
et de moment nul pour des écrans dimensionnés par la Abaque de Blum
dans la hauteur libre et en fiche pour des écrans dimen- -•- - q / y h = 0, nappe basse
- • — q / y h = 1,2, nappe haute
sionnés par la méthode de la ligne élastique.
— q/yh = 0,6, nappe haute
- A — q/yh = 0,4, nappe haute
- • — q/yn = 0, nappe haute
0.06 0,(
È c
moment de flexion admis, pour la série PU et pour une = 5 m, calcul e n butée s i m p l e a v e c m a j o r a t i o n a posteriori d e la f i c h e
forme générale plus aplatie que les courbes est approximativement égale à m = 0,266 M , m a x
f Fiche avant majoration forfaitaire (de 20 % pour la méthode la ligne élastique, de 41 % pour la
méthode de la butée simple avec majoration a posteriori de la fiche).
Pa Contrainte appliquée en un point de l'écran par le sol en état d'équilibre limite de poussée.
Pp
3 - Contrainte appliquée en un point de l'écran par le sol en état d'équilibre limite de butée.
D Fiche de l'écran.
F B
Coefficient de sécurité pris sur les contraintes de butée, pour les calculs en butée simple.
N Centre de rotation de la partie inférieure de l'écran, au sein du sol, pour le calcul des rideaux
encastrés.
P a
>*• Composante horizontale de la résultante des efforts de poussée appliqués par le sol à l'écran.
Pp
Composante horizontale de la résultante des efforts de butée appliqués par le sol à l'écran.
s a
Inclinaison des contraintes de poussée sur l'écran, par rapport à l'horizontale.
R E F E R E N C E S BIBLIOGRAPHIQUES
ABSTRACT
Comparison of Standard Anchored Retaining Walt Design Methods
L. D E L A T T R E - H. J O S S E A U M E - L. M E S P O U L H E - T. D E L M E R
A n analysis of the standard retaining wall design methods brings out the dimensionless character of the problem a n d
reveals a factor characterizing the wall loading level. This analysis is u s e d to interpret the results of a parametric
study of retaining wall design. In particular, it is determined both h o w the results obtained by the standard design
methods c h a n g e according to the configuration of t h e structure investigated a n d h o w the results found differ accor-
ding to the m e t h o d u s e d .
- Finally, t h e n e w positioning s y s t e m investigation station (Sessyl) recently set u p at the Laboratoire Central des
Ponts et C h a u s s é e s is presented,
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