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Cité de la musique

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Grands Motets

programme
Les Arts Florissants
William Christie

Samedi 28 septembre 2002

Vous avez dorénavant la possibilité de consulter


les notes de programme en ligne,
2 jours maximum avant chaque concert :
www.cite-musique.fr
Samedi 28 septembre - 20h
Salle des concerts

André Campra (1660-1744)

Grands Motets
20h
samedi 28 septembre

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programme
Notus in Judæa
25’

De profundis
20’
entracte
Exaudiat te Dominus
25’

Jaël Azzaretti, dessus


Paul Agnew, haute-contre
Nicolas Rivenq, taille
Arnaud Marzorati, basse
Andrew Foster-Williams, basse

Orchestre et chœur des Arts Florissants


William Christie, direction

Durée du concert (entracte compris) : 1h50


Campra et le grand motet versaillais
La forme religieuse indissociable des règnes de
Louis XIV et de Louis XV est celle du grand motet
dit « versaillais » que l’on pouvait entendre dans
les principaux offices (messe, vêpres, saluts du saint
sacrement...) de la Chapelle royale, ainsi que dans
les grandes églises parisiennes et métropolitaines.
La création du grand motet est due, à la fois, à Lully
(son Miserere de 1663 devient une sorte de modèle)
et aux deux maîtres de la Chapelle royale alors en
fonction, Henry Du Mont et Pierre Robert. Les motets
français sont le plus souvent composés sur les textes
des Psaumes de David, qui connaissent alors une
exceptionnelle faveur transparaissant à travers l’édition
de nombreuses traductions et paraphrases. La figure
du roi David, oint de Dieu, devint un modèle pour
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Louis XIV lors des difficiles événements de la Fronde,


Les Arts Florissants

le restera dans les moments de gloire et son arrière-


petit-fils recueillera cet héritage. Sur le plan musical,
les motets de Lully et de Du Mont se présentent
d'un seul tenant, s’articulant schématiquement de
la manière suivante : après une symphonie d'entrée,
les sections pour voix seule (appelées « récits ») ou
groupe de solistes alternent avec les interventions
dialoguées d'un petit et d'un grand chœur, tout ceci
ponctué par des ritournelles à l'orchestre. À la fin
du siècle, avec Lalande et Campra, la forme évolue
vers une structure en numéros séparés, indépendants
les uns des autres, calquée sur la division en versets
ou groupes de versets du psaume, tout en conservant
les mêmes composantes d’écriture.

Après avoir été enfant de chœur à la cathédrale Saint-


Sauveur d’Aix-en-Provence, maître de chapelle de
Saint-Trophime à Arles, de Saint-Étienne à Toulouse
et de Notre-Dame de Paris, Campra est nommé
sous-maître de la Chapelle royale en 1722, c’est-à-dire
au moment du retour de la cour à Versailles. Il mène
parallèlement à cette carrière de musicien d’église
celle plus brillante de compositeur d’opéras (L’ Europe
galante, Tancrède, Les Fêtes vénitiennes…) et de cantates.
Témoins de ses fonctions à l’église en province, à Paris
et à Versailles, les cinquante et un grands motets de
Campra constituent une contribution majeure au genre.
Certaines pièces furent révisées, d’autres sont perdues,
d’autres enfin furent écrites dans le contexte fastueux
de la Chapelle royale où Campra disposait de moyens
qu’il n’avait jamais eus jusqu’alors dans ses précédents
postes. Seulement cinq numéros furent publiés du vivant
du compositeur, dont le Notus in Judæa en 1737, dédié
à Louis XV, à la veille du Traité de Vienne :

« L’ouvrage que je présente à Votre Majesté serait un des plus


dignes de lui être consacré si, par les expressions de la musique,
j’avais pu rendre une partie des sentiments que renferment
ces divins cantiques. Tout y brille de la gloire, de la puissance,
et de la bonté du Roi des rois, tout y respire la piété d’un roi
selon le cœur de Dieu, piété dont tous les jours au pied de nos

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autels, Votre Majesté donne de si édifiants exemples.

commentaires
Qui pourrait n’y pas reconnaître que vous pensez, Sire,
comme le saint prophète, que les souverains de la terre ne
deviennent grands qu’à proportion qu’ils sont soumis au
souverain de tout l’univers, que vous lui rapportez les heureux
succès qui ont suivi vos justes entreprises, et que le plus bel
éclat de votre règne serait pour vous de le faire régner seul. [...]
La France, l’Europe entière, les Arts, la Religion, tout
s’apprête à vous célébrer comme la source de leur félicité.
Pour moi, quoiqu’à la fin de ma carrière, je ressens encore
dans cette occasion le feu de mes premières années, heureux
si parmi les chants d’allégresse dont nos temples vont retentir,
je puis par de nouveaux efforts prouver à Votre Majesté mon
zèle ardent pour son service et ma vive reconnaissance de ses
bienfaits ».

Le De profundis, lui, est conservé sous forme de manuscrit


et porte la date de 1723, qui correspond à l’arrivée
officielle de Campra à la Chapelle royale rapportée
par le Mercure de France d’avril : « Le Dimanche 4
de ce mois, le Roy accompagné de Monsieur le Duc d’Orléans,
entendit la messe dans la Chapelle du Château de Versailles,
chantée par la Musique. Le sieur Campra, Maître de la
Musique de la Chapelle qui entroit en quartier, fit chanter
un Motet de sa composition, qui fut applaudi de toute la cour ».
Quant à l’Exaudiat te Dominus, également en manuscrit,
il a été longtemps faussement attribué à Blanchard.
Il date approximativement des années 1716-1722, puis
fut remanié en 1728.

Notus in Judæa La composition de Notus in Judæa date de 1729.


(psaume LXXV) Ce psaume « regarde non seulement la ville de Jérusalem
délivrée de ces ennemis si redoutables qui la menacent avec
insolence ; mais encore la nouvelle Jérusalem qui est l’Église,
sauvée à toute heure de ses ennemis visibles et invisibles, par
la main de l’ange du grand conseil, qui est Jésus-Christ ».
Choisi par de nombreux compositeurs, dont Lully,
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Lalande et Charpentier, il se prête tout particulièrement


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à des effets théâtraux de par la puissance de ses images.


Campra, en homme de scène, ne peut qu’y souscrire :
l’atmosphère de la guerre (« Ibi confregit ») est rendue
par un puissant chœur homophonique accompagné
brillamment par l’orchestre qui s’oppose à un paisible
trio (« Illuminans ») de voix aiguës et de flûtes ; la mort
des riches (« Dormierunt somnum suum ») est traitée en
« sommeil » avec de longues tenues du chant du dessus
et les lignes conjointes ou liées des instruments qui
se répondent. Mais c’est dans le verset « De cælo » que
les contrastes sont les plus saisissants : chœur grave au
contrepoint magnifique, puis agitation de l’orchestre,
répétitions des mots (« terra tremuit ») entrecoupées de
brefs retours au calme (« et quievit »). Après la grâce du
chant de la haute-contre coloré par les hautbois (« Cum
exurgeret »), puis de la taille et des flûtes (« Vovete »),
le psaume se termine par l’image d’un Dieu terrible
pour tous ses ennemis et retrouve le climat belliqueux
du premier chœur.

De profundis Le De profundis convient « parfaitement à l’exil de


(psaume CXXIX) cette vie, figuré par celui de Babylone » ; il est « très propre
aux pécheurs pour implorer la miséricorde de Dieu. C’est
ce qui a porté l’Église à le chanter dans la prière des morts,
qui sont retenus dans la profondeur de la terre pour y satisfaire
à la justice de Dieu, et qui ont besoin qu’il use d’indulgence
en leur faveur ». Les premiers mots du psaume,
« De profundis clamavi », portent généralement l’essentiel
de l’expressivité mise en place par le compositeur.
Ici, c’est dans la tonalité sombre de fa mineur et sur une
grande pédale à la basse que Campra fait monter la
supplication chantée par la voix de basse-taille.
La suite du motet s’éclaire par le passage en mode majeur.
Le ton mineur revient dans le « Requiem » final, construit
sur de grandes phrases descendantes, mais la promesse
d’éternité « Et lux perpetua » retrouve la lumière du majeur
dans un splendide mouvement fugué, puis dans les
rythmes incisifs du chœur homophonique sur « luceat eis ».

Le motet Exaudiat te Dominus est « une prière

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Exaudiat te Dominus pour un Roi Chrétien. Ceux qui n’espèrent que dans leur
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commentaires
(psaume XIX) puissance temporelle périssent. C’est du Ciel que vient
la force et la gloire ». Ce psaume fut également très prisé
des compositeurs, souvent chanté avec le Te Deum, et son
dernier verset « Domine salvum fac regem » fut maintes fois
traité indépendamment comme hommage au roi à la
conclusion des offices. Instrumenté somptueusement pour
les cordes, flûtes, hautbois, trompettes et timbales,
l’Exaudiat te Dominus utilise cet effectif au complet au
début avec le beau chœur fugué « Mittat tibi » et à la fin
du motet (« Et exaudi nos »), mais aussi dans le verset
« Hi in curribus » qui porte le titre de « Bruit de guerre »,
illustré par des rythmes pointés et des notes répétées
en un ré majeur triomphant. En contraste avec ces
mouvements, le dialogue de la haute-contre et de la basse-
taille exposant alternativement les troisième et quatrième
versets et le duo « Impleat » pour deux hautes-contre
accompagnés des flûtes.

Catherine Cessac
Notus in Judæa Notus in Judæa
Psaume LXXV Psaume LXXV

Notus in Judæa Deus : in Israel magnum Dieu est connu dans la Judée, son nom
[nomen ejus. [est grand dans Israël.

Et factus est in pace locus ejus et habitatio Il a établi sa demeure dans la paix et sa tente
[ejus in Sion. [dans Sion.

Ibi confregit potentias arcuum : scutum C’est là qu’il a brisé les arcs, les boucliers
[gladium, et bellum. [et les épées, et qu’il a fait cesser la guerre.

Illuminans tu mirabiliter a montibus æternis ; Vous nous éclairez d’une admirable manière
[turbati sunt omnes insipientes corde. du haut des montagnes éternelles : tous ceux
[qui ont le cœur insensé ont été épouvantés.

Dormierunt somnum suum : et nihil Les riches se sont tous endormis, et se


invenerunt omnes viri divitiarum réveillant après leur sommeil, ils n’ont rien
[in manibus suis. [trouvé dans leurs mains.

Ab increpatione tua Deus Jacob : Au bruit de vos menaces, ô Dieu de Jacob,


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[dormitaverunt qui ascenderunt æquos. ceux qui étaient montés sur les chevaux
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[se sont assoupis.

Tu terribilis es, et qui resistet tibi ? Vous êtes terrible, et qui pourra vous résister
[ex tuneira tua. [alors dans votre colère ?

De cælo auditum fecisti judicium : Vous avez fait entendre du Ciel le bruit
[terra tremuit et quievit. de votre jugement : la terre a tremblé et
[elle est demeurée dans le silence.

Cum exurgeret in judicium Deus, Lorsque Dieu s’est élevé dans son jugement,
[ut salvos faceret omnes mansuetos terræ. pour sauver tous ceux qui sont doux
[et humbles sur la terre.

Quoniam cogitatio hominis confitebitur tibi : Car la pensée des hommes vous tendra
[et reliquiæ cogitationis Diem festum des actions de grâces et les restes de ces
[agent tibi. pensées feront devant vous comme un jour
[de Fête.

Vovete et reddite Domino Deo vestro, Faites des vœux et rendez-les au Seigneur votre
[omnes qui incircuitu ejus affercis munera. Dieu ; vous tous qui environnez son Autel,
[et qui lui apportez des présents.

Terribili et ei qui aufert spiritum principu A ce Dieu redoutable qui ôte la vie des Princes,
[terribili : apud reges terræ. [et qui se rend terrible aux Rois de la terre.
De profundis De profundis
Psaume CXXIX Psaume CXXIX

De profundis clamavi ad te, Domine : J’ai crié vers vous, Seigneur, du fond
[des abîmes ;

Domine, exaudi vocem meam. Seigneur, exaucez ma voix.

Fiant aures tuæ intendentes, Que vos oreilles se rendent attentives

In vocem deprecationis meæ. À la voix de mon ardente prière.

Si iniquitates observaveris, Domine, Si vous observez exactement, Seigneur,


[nos iniquités,

Domine, quis sustinebit ? Seigneur, qui subsistera devant vous ?

Quia apud te propitiatio est ; Mais vous êtes plein de miséricorde,

Et propter legem tuam sustinui te, Domine Et j’ai espéré en vous, Seigneur,
[à cause de votre loi.

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livret
Sustinuit anima mea in verbo ejus ; Mon âme s’est soutenue par la parole
[du Seigneur ;

Speravit anima mea in Domino. Mon âme a placé son espoir dans le Seigneur.

A custodia matutina usque ad noctem, Depuis la veille du matin jusqu’à la nuit,

Speret Israel in Domino. Qu’Israël place son espoir dans le Seigneur.

Quia apud Dominum misericordia, Parce que le Seigneur est plein de miséricorde,

Et copiosa apud eum redemptio. Et qu’on trouve en lui une rédemption


[abondante.

Et ipse redimet Israel Et lui-même rachètera Israël

Ex omnibus iniquitatibus ejus. De toutes ses iniquités.

Requiem æternam dona eis Domine. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel.

Et lux perpetua luceat eis. Et que votre lumière luise à jamais sur eux.
Exaudiat te Dominus Exaudiat te Dominus
Psaume XIX Psaume XIX

Exaudiat te Dominus in die tribulationis. Que le Seigneur vous exauce au jour de


[Protegat te nomen Dei Jacob. l’affliction ; que le nom du Dieu de Jacob
[vous protège souverainement.

Mittat tibi auxilium de sancto Qu’il vous envoie son secours de son
[et de Sion tueatur te. [sanctuaire, et son assistance de Sion.

Memor sit omnis sacrificii tui, et holocaustum Qu’il ne mette en oubli aucun de vos sacrifices,
[tuum pingue fiat. [et qu’il rende parfait votre holocauste.

Tribuat tibi secundum cor tuum, Qu’il vous donne tout ce que votre cœur
[et omne consilium tuum confirmet. désire ; et qu’il accomplisse tous vos desseins
[et tous vos souhaits.

Lætabimur in salutari tuo et in nomine Dei Nous serons ravis de voir qu’il vous assiste,
[nostri magnificabimur, lætabimur. et qu’il vous conserve ; et nous élèverons
[l’étendard au nom de notre Dieu
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Les Arts Florissants

Impleat Dominus omnes petitiones tuas nunc Que le Seigneur vous accorde toutes vos
cognovi quoniam salvum fecit Dominus demandes ; j’ai reconnu maintenant que
[Christum suum. [le Seigneur garde son Christ et son oint.

Exaudiet illum de Cælo sancto suo in Il l’exaucera du Ciel et de son sanctuaire,


[potentatibus salus dexteræ ejus. le soutenant par la force invincible
[de sa droite.

Hii in curribus et hii in æquis nos autem Ceux qui nous attaquent mettent toute leur
[in nomine Domini Dei nostri invocabimus. confiance dans leurs chariots et dans leurs
chevaux ; mais pour nous, nous la mettons
dans le nom du Seigneur notre Dieu que
[nous invoquons.

Ipsi obligati sunt, et ceciderunt ; Ainsi, ils ont été abattus, et ils sont tombés ;
[nos autem surreximus et erecti sumus. mais nous au contraire, nous nous sommes
[relevés, et demeurons fermes.

Domine salvum fac Regem et exaudi nos in Seigneur, conservez le Roi ; et exaucez-nous
[die qua invocaverimus te. [au jour que nous vous invoquerons.
Biographies Elle est ensuite invitée et également un disque
au Grand Théâtre de Tours consacré à Olivier Messiaen
et à l’Opéra de Rennes avec l’Ensemble Ader.
Jaël Azzaretti pour le rôle de l'Amour Elle participe à la production
Après des études musicales dans Orphée et Eurydice de La Didone de Cavalli
approfondies, Jaël Azzaretti de Gluck, puis au Théâtre à l’Opéra de Lausanne,
est très rapidement engagée du Capitole de Toulouse sous la direction
par diverses scènes. En 1996, pour Un Chapeau de Paille de Christophe Rousset
elle entre en troupe à d’Italie de Nino Rota, et chante le rôle de l'Amour
l’Opéra Comique où on peut avant de donner une série dans l’Orphée de Gluck
l’entendre dans le rôle de concerts d'opérettes à l’Opéra de Zürich.
d'Ernestine de Monsieur françaises et viennoises Invitée à l’Opéra du Rhin,
Choufleuri d’Offenbach, avec l’Orchestre National elle interprète le rôle
de Mary dans La Cantatrice d’Ile de France, notamment de Bérénice dans Il Tito
Chauve de Luciano Chailly, au Théâtre des Champs- de Cesti. A l’Opéra de Paris,
de Carolina dans Elysées. Elle remporte un elle est une des filles fleurs
Il Matrimonio Segreto beau succès à Zurich où dans Parsifal, Poussette
de Cimarosa, de Ninetta elle remplaçait la titulaire dans Manon de Massenet,
dans La Finta Semplice du rôle de Sophie dans Pedro dans Don Quichotte
de Mozart, de Frasquita Werther avant de participer et Frasquita dans Carmen.
dans Carmen sous la direction à la production de Don Elle a dernièrement interprété

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de Lawrence Foster, Quichotte à l’Opéra National le rôle de Susanna

biographies
de Zerlina dans Don Giovanni de Paris. dans Le Nozze di Figaro
sous la direction de Léopold Jaël Azzaretti participe à l’Opéra de Saint-Etienne.
Hager, d’Anna dans La Dame également à de nombreux Parmi ses projets, La Vie
Blanche et de Thérèse concerts de musique sacrée : parisienne à l’Opéra d’Avignon,
dans Les Mamelles de Tiresias. Requiem de Mozart, Les Boréades à l’Opéra
Parallèlement, Jaël Azzaretti Dixit Dominus de Haendel, de Paris et Les Paladins
s’est produite au Théâtre Passion selon Saint-Jean au Théâtre du Châtelet
du Châtelet dans Jenufa de Bach, Stabat Mater et au Barbican Center.
de Janacek (rôle de Jano) de Pergolèse… et donne
sous la direction de Simon de nombreux récitals. Paul Agnew
Rattle et Hänsel et Gretel Enfin, elle se produit est né à Glasgow et a
de Humperdinck (rôle à la Halle aux Grains commencé son apprentissage
de Sandmännchen) dans à Toulouse dans un concert musical à la Choral Scholar
une mise en scène de Yannis d’airs d’opéras, sous du Magdalen College
Kokkos dirigée par Christoph la direction de Michel d’Oxford. Il s’est ensuite
von Dohnanyi. Elle est Plasson. Elle interprète rapidement imposé comme
invitée à l’Opéra du Rhin également Zaïde avec l’un des chanteurs incontour-
pour la création mondiale l’Orchestre National d’Ile nables des répertoires baroque
de Tristes Tropiques d’Aperghis de France en version et classique. En concert,
et au Théâtre Musical de concert, œuvre qu’elle Paul Agnew travaille
d’Angers pour incarner rechantera prochainement régulièrement avec la plupart
le rôle d’Ismene dans à Metz avec la Philharmonie des grands chefs. Il s’est
Mitridate, Re di Ponte de Lorraine. notamment produit dans
de Mozart. Le Théâtre des Elle enregistre le rôle King Arthur (avec le
Champs-Elysées fait alors de Sophie dans Werther Monteverdi Choir, dir. John
appel à elle pour remplacer pour Naxos, aux côtés Eliot Gardiner), L’ Enfance
la titulaire du rôle de Dorisbé de Béatrice Uria-Monzon du Christ (La Chapelle royale,
dans L'Argia de Cesti sous et Marcus Haddock, dir. Philippe Herreweghe),
la direction de René Jacobs, avec l’Orchestre National Joshua (Academy of Ancient
ce qui lui vaut un grand de Lille, sous la direction Music, dir. Christopher
succès. de Jean-Claude Casadesus, Hogwood), Dioclesian
(Tafelmusik, dir. Trevor Orchestra (dir. Ton Koopman) à Leningrad. Nicolas Rivenq
Pinnock), la Messe en si mineur pour une tournée au Japon, est ensuite invité par P.L.
et plusieurs cantates de Bach la Passion selon saint Jean Pizzi au Festival de Pesaro
(Amsterdam Baroque du même compositeur avec où il chante Le Comte Ory,
Orchestra, dir. Ton Koopman), la Brooklyn Academy of Music qu’il enregistre par ailleurs
d’autres cantates de Bach de New York, Il Combattimento avec l’Opéra de Lyon sous
(The Orchestra of The Age di Tancredi e Clorinda avec la direction de J.E. Gardiner.
of Enlightenment) et Médée The English Consort Jonglant de la musique
de Charpentier (Les Arts et Salomon de Händel avec ancienne au répertoire
Florissants, dir. William The Gabrieli Consort. classique, il participe
Christie). En récital, Il interprète cette saison Platée à un grand nombre
Paul Agnew chante à Wiesbaden, le War Requiem de productions, des Arts
régulièrement avec le luthiste de Britten à Tallinn, Les Indes Florissants et William
Christopher Wilson, à Paris, Galantes à Berlin, Le Messie Christie (Atys, Les Indes
Londres, Montreux et Vienne. à Zurich et Les Boréades Galantes, etc.), de La Grande
À l’opéra, il a participé aux à l’Opéra Bastille. Écurie et de la Chambre
productions d’Hippolyte du Roy, et de l’Atelier Lyrique
et Aricie de Rameau (Palais Nicolas Rivenq de Tourcoing et Jean-Claude
Garnier) et de Il combattimento est né à Londres et commence Malgoire (Le Barbier de Séville,
di Tancredi e Clorinda ses études de chant à Paris, Les Noces de Figaro, Didon
de Monteverdi (Festival d’Art sous la direction de de Piccini, Montezuma, etc.).
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lyrique d’Aix-en-Provence). J. Bonnardot. Licencié Nicolas Rivenq interprète


biographies

Il a également chanté Arbace en lettres, ancien élève également la musique


(Idomeneo) aux Opéras de l’École Nationale des du XXème siècle, notamment
de Rennes et de Nantes, Arts Décoratifs, il entre The Wound Dresser de J. Adams
Orfeo (Orfeo) et Telemaco ensuite dans la classe avec l’Orchestre National
(Il Ritorno d’Ulisse in patria, de Michel Sénéchal, à l’École de France en juillet 1991.
dir. Trevor Pinnock). Il a d’Art Lyrique de l’Opéra L’artiste participe notamment
interprété le rôle de Septimus de Paris et reçoit ensuite au concert d’ouverture
(Theodora de Händel) avec une bourse du Ministère de la salle modulable
The Gabrieli Consort des Affaires Étrangères à la Cité de la musique
(dir. Paul McCreesh), chanté pour se rendre aux États-Unis dans Renard de Stravinski
la Passion selon saint Marc étudier à l’Université avec l’Ensemble
de Bach avec l’Amsterdam d’Indiana sous la direction Intercontemporain sous
Baroque Orchestra (dir. Ton du célèbre baryton-basse la direction de P. Boulez.
Koopman, pour une série N. Rossi-Lemeni. En 1992, D’ autre part, il poursuit
de concerts à Vienne, il remporte le Premier Prix une carrière de récitaliste
Amsterdam, Rome du renommé concours où il excelle notamment
et New York), l’Oratorio de chant G.B. Viotti à Vercelli, en interprétant la mélodie
de Pâques de Bach avec dédié cette année-là à Mozart. française.
The Gabrieli Consort Il fait ensuite des débuts Par ailleurs, il se produit
(dir. Paul McCreesh), l’ Orfeo remarqués à Londres sur la plupart des scènes
de Monteverdi avec Early en interprétant des cantates françaises, notamment
Music Vancouver. Durant de Bach avec l’English à Strasbourg, Metz, Nice,
la saison 2000-2001, il a chanté Chamber Orchestra, Lyon, Toulouse et Paris
Les Indes galantes de Rameau sous la direction de ainsi que dans de nombreux
à l’Opéra-Bastille, les Vespro Sir. Y. Menuhin qui l’invite Festivals. Outre le répertoire
della Beata Vergine aussitôt à participer aux baroque, il y interprète des
de Monteverdi avec Festivals d’Edinburgh et ouvrages comme Les Noces
le Rundfunk-Sinfonieorchester de Gstaad. de Figaro, Fortunio, La Fille
Berlin, la Passion selon Il fait ensuite une tournée de Madame Angot, La Veuve
saint Matthieu de Bach de récitals qui le conduit joyeuse, La Vie Parisienne,
avec l’Amsterdam Baroque notamment à Moscou et Le Chapeau de paille d’Italie,
Cosi fan tutte, etc. Nicolas de Nice où il aborde le rôle de Montpellier et participé
Rivenq est par ailleurs de Dandini de à l’enregistrement de Carmen
régulièrement invité La Cenerentola et où il aux côtés de Roberto Alagna
à l’étranger. On peut participe également à et sous la direction de Michel
notamment citer La Monnaie un concert de gala et Plasson.
de Bruxelles pour Didon interprète le Chant d’un Parmi ses projets, on peut
et Enée, le Festival compagnon errant. Il se produit citer plusieurs tournées
de Schwetzingen, ensuite à Bologne pour Don de concerts sous la direction
le Staatsoper Unter den Sebastiano sous la direction de William Christie à Berlin,
Linden à Berlin dans Opera de D. Gatti et participe en Asie, Elephant Man à
Seria puis à La Scala de Milan à une reprise de la production l’Opéra de Nice, Les Boréades
pour un concert Haendel de G. Strehler de Cosi fan tutte et une reprise des Indes
et pour La Fille du régiment, en tournée internationale. Galantes à l’Opéra National
ouvrage qu’il reprend à Turin. Il retourne également au de Paris, etc. Nicolas Rivenq
Il se produit régulièrement festival de Martina Franca a travaillé régulièrement sous
au Festival de Martina Franca pour Roma, un opéra la direction de chefs comme
et s’est produit au Festival de Massenet. Cette même Sir. Y. Menuhin, M. Plasson,
de Salzbourg où il obtient saison il enregistre la création S. Baudo, J.C. Malgoire,
un grand succès dans l’Orfeo d’Elephant Man et Manon W. Christie, S. Ozawa,
de Monteverdi. sous la direction de A. P. Boulez, etc. L’artiste
L’ artiste commence sa saison Pappano. a également participé

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1996-97 à Paris au Théâtre Nicolas Rivenq commence à un très grand nombre

biographies
des Champs-Élysées où il sa saison 1999-2000 à l’Opéra d’enregistrements
interprète successivement National de Paris dans discographiques dans plus
les rôles du Comte, Les Indes Galantes et il de 40 œuvres.
de Guglielmo et de Don cosigne la mise en scène
Giovanni dans la Trilogie d’un triptyque Monteverdi Arnaud Marzorati
Mozart – Da Ponte, donnée (L’Orfeo, Il Ritorno d’Ulisse débute ses études à la Maîtrise
sous la direction de J.C. in Patria et L’Incoronazione du Centre de Musique
Malgoire en ouverture di Poppea) où il chante le rôle Baroque de Versailles. Il y suit
de saison. Il se produit principal des deux premiers des masterclasses avec James
ensuite à Palerme dans ouvrages. Ce triptyque est Bowman, Noël Lee, Martin
Agrippina de Haendel présenté par l’Atelier Lyrique Isepp, Sena Jurinac…
et à Genève dans Rinaldo de Tourcoing sous la direction En 1996, il entre au
ainsi qu’à Martina Franca de J.C. Malgoire. Lors de Conservatoire National
dans Lucia di Lammermoor. la saison 2000-01, on a pu Supérieur de Musique
Lors de la saison 1997-98, notamment entendre Nicolas de Paris et obtient un Premier
on a pu notamment Rivenq à l’Opéra National Prix de Chant dans la Classe
l’applaudir à Turin dans de Paris pour une reprise de Mireille Alcantara.
Candide et dans Les Noces des Indes Galantes et à l’Opéra Il poursuit ensuite un cycle
de Figaro. de Genève pour Madame De. de perfectionnement de deux
Il participe ensuite Il reprend également le ans. Son répertoire, varié,
à la dernière production triptyque Monteverdi au s’étend de la musique baroque
de Giorgio Strehler, Théâtre des Champs-Élysées à la création contemporaine.
dans le rôle de Guglielmo et la production des Noces Il a participé aux créations
de Cosi fan tutte au Piccolo de Figaro de Strehler à Tokyo, de l’Opéra Alfred de Donatoni
Teatro de Milan et en tournée etc. sous la direction de
mondiale. Il retourne Lors de la saison 2001-02, Ed Spanjaard et de l'oratorio
à Martina Franca pour Nicolas Rivenq a notamment Omblime ou le Volcan à l’Envers
successivement Il Fortunato débuté avec un grand succès d’Ahmed Essyad sous la
Inganno et Il Re di Giordano. dans le rôle de Pelléas direction de Dominique My
Nicolas Rivenq commence à l’Opéra des Flandres, avec les Percussions de
sa saison 1998-99 à l’Opéra chanté Der Jasager à l’Opéra Strasbourg et l’Ensemble
Orchestral de Radio-France. Le Balcon, création de Peter Williams s’est produit avec
Il a chanté sous la direction Eötvös au Festival d’Aix-en- l’English Court et Trevor
de Christophe Rousset (rôles Provence, production Pinnock dans des exécutions
de Meraspe dans Admeto de qui sera reprise dans plusieurs de la Passion selon saint
Haëndel et d’Hérode dans villes d’Europe au cours Matthieu lors d’une tournée
La Decolazione di San Giovanni des saisons à venir. européenne, le Messie avec
Battista de Bonancini) et Robert King et le King’s
de William Christie (Psyché Andrew Foster-Williams Consort en France, la Messe
de Lully, Madrigaux Originaire du Lancashire, « Nelson » de Haydn à la
de Monteverdi et Gesualdo). Andrew Foster-Williams cathédrale de Guildford
Arnaud Marzorati a également étudie le chant à la Royal et au Queen Elizabeth Hall,
interprété les rôles de Figaro Academy of Music de Londres la Passion selon saint Matthieu
dans Il Barbiere di Seviglia où il obtient de nombreux avec l’Orchestre symphonique
de Rossini au Festival prix et dont il est depuis de Aalborg (Danemark)
de Saint-Céré, Papageno peu membre associé. En 1998, et pour ses débuts au Barbican
dans Die Zauberflöte il se voit décerner le premier de Londres avec Nicholas
à l’Opéra d'Avignon, prix du concours Anthony Kraemer et la Sinfonia
Malatesta dans Don Pasquale Lewis Music Britannica ainsi de Londres, la Création avec
de Donizetti à l’Opéra que le deuxième prix En Shao et le Philharmonique
de Rennes, Masetto dans du concours Kathleen Ferrier. de Guildford, le Requiem
Don Giovanni à l’Opéra Parmi les rôles qu’il a tenus de Mozart à l’église St Martin-
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d'Avignon, Marullo dans citons Garibaldo (Rodelinda) in-the-Fields et au St John’s


biographies

Rigoletto, et a participé avec Nicholas McGegan Square. Ses récentes


à la production de Don Carlo au Festival Haendel apparitions comprennent
aux Chorégies Orange. de Göttingen, Polyphemus la Passion selon Saint Matthieu
Il a enregistré des cantates (Acis & Galatea) avec l’Early au Japon avec l’English
de Boismortier et Dornel, Opera Company, le Docteur Concert et Trevor Pinnock,
des opéras de Lully et (Pelléas et Mélisande) pour le Requiem de Mozart avec
Delalande avec les ensembles le Glyndebourne Touring le Chœur symphonique
Les Fêtes Vénitiennes Opera, Podesta (La Pie de Birmingham, les Vêpres
et la Simphonie du Marais, voleuse) et Colline de sainte Cécile de Scarlatti
des grands motets versaillais (La Bohème) pour Opera et Saul de Haendel
de Desmarets et des motets North, Don Alfonso à Göttingen, Christus
de Couperin avec Les Arts (Cosi Fan Tutte) pour dans La Passion selon
Florissants, une création le British Youth Opera, saint Matthieu avec Sir Roger
d’Isabelle Aboulker, L’Homme Farasmane (Radamisto) Norrington et l’Orchestra
qui titubait dans la Guerre, et Marziano (Alessandro of the Age of Enlightenment
avec l’Orchestre de Picardie, Severo) pour la Haendel (OAE), et l’Allegro de Haendel
sous la direction d'Edmond Society de Londres, Rocco avec William Christie
Colomer. Membre de la troupe (Fidelio) et Horensius et Les Arts Florissants.
de l’Opéra studio de l’Opéra (La Fille du régiment) pour Ses engagements futurs
de Lyon, il a interprété l’English Touring Opera comprennent Melisso (Alcina)
le rôle de Figaro dans ainsi que Don Fernando avec Nicholas McGegan
Il Barbiere di Seviglia, (Fidelio) avec le Glyndebourne au Festival Haendel
Pathelin dans La Farce Touring Opera. Son répertoire de Göttingen en 2002, la Messe
de Maître Pathelin comprend également en si mineur de Bach avec
de H. Barraud et Robinson Sarastro et Papageno l’OAE et Roger Norrington,
dans Il Matrimonio segreto (Die Zauberflöte), Docteur le Messie avec les London
de Cimarosa, rôle qu’il Bartolo (Le Nozze di Figaro), Mozart Players, une tournée
reprendra au cours de Bottom (A Midsummer Night’s avec le King’s Consort
la saison prochaine. Dream) et le Surintendant et les Sept Paroles du Christ
Il a chanté dernièrement Budd (Albert Herring). de Haydn, également avec
le rôle de Roger dans Au concert, Andrew Foster- l’OAE.
William Christie européens : nombre de ses puis Rodelinda de Haendel,
Claveciniste, chef d’orchestre, interprétations de la musique qui a été repris en janvier
musicologue et enseignant, italienne (Monteverdi, Rossi, 2002 au Théâtre du Châtelet)
William Christie est l’artisan Scarlatti) ont fait date, ou de maisons d’opéra
d’une des plus remarquables et il aborde avec autant de comme l’Opernhaus de
aventures musicales de ces bonheur Purcell, Haendel Zurich, où il a dirigé Iphigénie
vingt dernières années : que Mozart. Son abondante en Tauride de Gluck.
pionnier de la redécouverte, production discographique Cette saison, il est invité
en France, de la musique (plus de 70 enregistrements pour une série de concerts
baroque, il a notamment couronnés de nombreux avec l’Orchestre
révélé à un public de plus prix et distinctions en France Philharmonique de Berlin.
en plus large le répertoire et à l’étranger) chez Harmonia La formation et l’insertion
français des XVIIe et XVIIIe Mundi puis Erato-Warner professionnelle des jeunes
siècles. La carrière de ce natif Classics, en exclusivité artistes sont également
de Buffalo (Etat de New York), depuis 1994, en témoigne. au cœur des préoccupations
formé à Harvard et à Yale, Sa production lyrique se de William Christie, qui
installé en France depuis poursuit sur un rythme très a révélé en vingt-cinq ans
1971, a pris un tournant soutenu et ses collaborations d’activité plusieurs
décisif quand il a fondé avec de grands noms de générations de chanteurs
en 1979 Les Arts Florissants. la mise en scène de théâtre et d’instrumentistes.
A la tête de cet ensemble et d’opéra (Jean-Marie C’est d’ailleurs aux Arts

15
instrumental et vocal, Villégier, Robert Carsen, Florissants que la plupart

biographies
William Christie a imposé Alfredo Arias, Jorge Lavelli, des directeurs musicaux
très vite, au concert et sur Graham Vick, Adrian Noble, d’ensembles baroques ont
les scènes d’opéra, une griffe Andrei Serban…) font chaque commencé leur carrière.
très personnelle de musicien- fois figure d’événement : Professeur au Conservatoire
homme de théâtre, à l’Opéra de Paris (Hippolyte National Supérieur de
renouvelant l’interprétation et Aricie en 1996, Les Indes Musique de Paris en charge
d’un répertoire jusqu’alors Galantes et Alcina en 1999), de la classe de musique
largement négligé ou oublié. au Théâtre de Caen (Médée ancienne de 1982 à 1995,
C’est en 1987 qu’il a connu en 1993), à l’Opéra du Rhin il est fréquemment invité
une véritable consécration (L’Enlèvement au Sérail en 93), à diriger des masterclasses,
publique avec la création au Théâtre du Châtelet et des académies comme
d’Atys de Lully à l’Opéra (King Arthur en 1995) ou celles d’Aix-en-Provence
Comique, production qui au Festival d’Aix-en-Provence, ou d’Ambronay. Soucieux
a ensuite triomphé sur où les Arts Florissants ont d’approfondir son travail
de nombreuses scènes présenté de nombreux d’enseignant, il lancera
internationales. spectacles dont Castor et à l’automne 2002 un projet
Sa prédilection pour Pollux (1991), Fairy Queen de formation et d’insertion
le baroque français ne s’est (1992), La Flûte enchantée professionnelle pour
jamais démentie. (1994), Orlando (1997) sans les jeunes chanteurs,
De Charpentier à Rameau, oublier un récent et triomphal Le Jardin des Voix, à Caen
en passant par Couperin, Retour d’Ulysse dans sa Patrie puis en tournée européenne.
Mondonville, Campra de Monteverdi (repris Chevalier de la Légion
ou Montéclair, il est le maître en 2002). d’Honneur depuis 1993,
incontesté de la tragédie- En tant que chef invité, il a acquis la nationalité
lyrique comme de l’opéra- William Christie répond française en 1995.
ballet, du motet français régulièrement aux Il est également officier
comme de la musique de cour. sollicitations de festivals d’art de l’Ordre des Arts et
Mais son attachement lyrique comme Glyndebourne des Lettres.
à la musique française ne (où il a dirigé, à la tête
l’empêche pas d’explorer de l’Orchestre de l’Age
d’autres répertoires des Lumières, Theodora
Les Arts Florissants été repris en 2002). plus de quarante titres,
Ensemble de chanteurs Dans les productions leur contrat d’exclusivité
et d’instrumentistes voués auxquelles ils participent, avec Warner (Erato)
à la musique baroque, les Arts Florissants sont depuis 1994 les a amenés
fidèles à l’interprétation associés à de grands noms à enregistrer plus de vingt
sur instruments anciens, de la scène tels que Jean- titres, très souvent couronnés
Les Arts Florissants sont Marie Villégier, Robert par la critique, notamment
dans leur spécialité l’une Carsen, Alfredo Arias, le Gramophone Award
des formations les plus Pier Luigi Pizzi, Jorge Lavelli, qu’ils ont reçu à quatre
réputées en Europe et dans Adrian Noble, Andrei Serban, reprises. Le dernier titre paru
le monde. Fondés en 1979, Graham Vick — ainsi que est Les divertissements de
et dirigés depuis lors par les chorégraphes Francine Versailles, grandes scènes de
le claveciniste et chef Lancelot, Béatrice Massin, Lully.
d’orchestre franco-américain Ana Yepes, Shirley Wynne, En résidence privilégiée
William Christie, ils portent Maguy Marin, François depuis plus de dix ans
le nom d’un petit opéra de Raffinot, Jiri Kylian... au Théâtre de Caen, les Arts
Marc-Antoine Charpentier. Leur activité lyrique ne doit Florissants présentent chaque
Les Arts Florissants ont joué pas masquer la vitalité des année une saison de concerts
un rôle pionnier pour imposer Arts Florissants au concert en région Basse-Normandie.
dans le paysage musical et au disque, comme L’ensemble assure en même
français un répertoire le prouvent leurs nombreuses temps une large diffusion
16

jusqu’alors méconnu et marquantes interprétations nationale, tout en jouant


biographies

(en exhumant notamment d’opéras en version de concert un rôle actif d’ambassadeur


les trésors des collections (Zoroastre, les Fêtes d’Hébé de la culture française
de la Bibliothèque Nationale de Rameau, Idoménée à l’étranger (il se voit ainsi
de France) et aujourd’hui de Campra, Jephté de régulièrement invité
largement interprété Montéclair, Il Sant’Alessio à la Brooklyn Academy
et admiré : non seulement de Landi, L’Orfeo de Rossi), et au Lincoln Center
le Grand Siècle français, ou encore d’œuvres profanes de New York, au Barbican
mais plus généralement de chambre (Actéon, Centre de Londres).
la musique européenne Les Plaisirs de Versailles, Les projets internationaux
des XVIIe et XVIIIe siècles. Orphée aux Enfers des Arts Florissants incluent
Depuis le triomphe d’Atys de Charpentier ou Dido & une collaboration avec
de Lully à l’Opéra Comique Aeneas de Purcell), de musique la Philharmonie de Berlin
en 1987, c’est la scène lyrique sacrée (comme les Grands cette saison, et une tournée
qui leur a assuré les plus Motets de Rameau, au Japon et dans le Sud-Est
grands succès : aussi bien Mondonville, Desmarest asiatique en 2003.
avec Rameau (Les Indes ou les oratorios de Haendel,
Galantes données en 1990 Le Messie, Israel en Egypte
et en 1999, Hippolyte et Aricie ou Theodora) ainsi que Les Arts Florissants
en 1996), Charpentier (Médée l’ensemble du répertoire sont subventionnés par
en 1993 et 94), que Haendel choral. le Ministère de la Culture,
(Orlando en 1993, Acis & Les Arts Florissants ont la ville de Caen,
Galatea en 1996, Semele en également abordé le répertoire le Conseil Régional
1996, Alcina en 1999), Purcell contemporain en créant en de Basse-Normandie
(King Arthur en 1995), Mozart 1999 Motets III – Hunc igitur et parrainés par
(La Flûte enchantée en 1994, terrorem de Betsy Jolas Morgan Stanley.
L’Enlèvement au Sérail à à l’occasion de leur vingtième
l’Opéra du Rhin en 1995), anniversaire.
ou encore Monteverdi La discographie des Arts
(Il Ritorno d’Ulisse in Patria Florissants est également
créé triomphalement à Aix- très riche : après Harmonia
en-Provence en 2000 et qui a Mundi, chez qui ils ont gravé
Orchestre : Chœur :

violons dessus
Myriam Gevers, Solange Añorga
premier violon Hannah Bayodi
Sophie Decaudaveine
Jean-Paul Burgos Nicole Dubrovitch
Roberto Crisafulli Léa Hanrot
Sophie Gevers-Demoures Brigitte Pelote
Catherine Girard Anne Pichard
Mira Glodeanu Isabelle Sauvageot
Simon Heyerick Leila Zlassi
Dario Luisi
Guya Martinini hautes-contre
Martha Moore Thibaud Lenaerts
Alba Roca Jean-Xavier Combarieu
Michèle Sauvé Sébastien Fournier
Susanne Scholz Branislav Rakic
Bruno Renhold*
alti
Galina Zinchenko tailles
Samantha Montgomery Nicolas Bauchau
Marcial Moreiras Nicolas Maire
Michel Renard Jean-Yves Ravoux

17
Jean-Luc Thonnerieux Maurizio Rossano
Anne Weber Michael Loughlin-Smith

biographies
Jacques Maillard
basses
basses de violons David Le Monnier
David Simpson (bc) Christophe Olive
Emmanuel Balssa Fritz Vanhulle
Paul Carlioz Fabrice Chomienne
Alix Verzier Claude Massoz
Laurent Collobert
viole Marc Fouquet
Anne-Marie Lasla (bc)

violone *soliste dans


Jonathan Cable Exaudiat te dominus
Richard Myron

flûtes
Serge Saïtta
Charles Zebley

hautbois Préparation du chœur


Pier Luigi Fabretti François Bazola
Machiko Ueno
Répétiteur
bassons Bertrand Cuiller
Claude Wassmer (bc)
Philippe Miqueu

trompettes
Simon Munday
Serge Tizac

percussion
Marie-Ange Petit

orgue
Béatrice Martin (bc)
Équipe technique

Salle des concerts :

Régie Générale :
Joël Simon

Plateau :
Jean Marc Letang et Eric Briault

Lumière :
Marc Gomez
18
biographies

Cité de la musique

Direction de la communication
Hugues de Saint Simon

Rédaction en chef
Pascal Huynh

Secrétariat de rédaction
Sandrine Blondet
Prochainement…

PERSPECTIVES ARNOLD SCHÖNBERG +


WOLFGANG RIHM
Festival d’Automne à Paris vendredi 11 octobre - 20 h
Orchestre Philharmonique
vendredi 4 octobre - 20 h de Radio France
Ensemble Intercontemporain dir. Jukka-Pekka Saraste,
dir. Jonathan Nott Christian Tetzlaff, violon
Rihm : Jagden und Formen Schönberg : Concerto pour violon
Création française de la version Bruckner : Symphonie n°9
définitive
samedi 12 octobre - 20 h
dimanche 6 octobre - 16 h 30
Orchestre Philharmonique
Basel Sinfonietta, de Radio France
dir. Emilio Pomarico, dir. Jukka-Pekka Saraste,
Alain Planès, piano Gerhard Oppitz, piano
Lucas Fels, violoncelle Schönberg : Concerto pour piano
Schubert : Rosamunde, Stravinski : L’Oiseau de feu,
musique de ballet ballet intégral
Rihm : Sotto Voce, Styx und Lethe,
In Schrift (créations françaises). dimanche 13 octobre - 16 h 30
mardi 8 octobre - 20 h Quatuor Talich
Gillian Webster, soprano
Radio-Sinfonieorchester
Schönberg : Trio à cordes,
Stuttgart des SWR
Quatuor à cordes n°2, avec soprano
dir. Fabrice Bollon
Berg : Suite lyrique
Rihm : Tutuguri

mercredi 16 octobre - 20 h
Orchestre du Conservatoire
de Paris
Jean-Claude Pennetier : piano
et direction
réservation ouverte durant l’entracte Régis Pasquier : violon
ou au 01 44 84 44 84 Roland Pidoux : violoncelle
www.cite-musique.fr/resa Beethoven – Ohana – Debussy

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