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Le 25 juin 2020,
Monsieur le Président,
Par ce courrier, nous, parlementaires, saluons le travail et l’engagement des 150 Français de
la Convention citoyenne et applaudissons l’ambition des propositions pour le climat adoptées ce
dimanche 21 juin.
Parfois consensuelles ou plus conflictuelles, souvent novatrices et radicales, les 150 mesures
issues du travail gigantesque mené par la Convention sont indispensables au débat public.
Indispensables, car elles tracent un chemin pour une France plus écologique, acceptable par chacun
et accessible à tous.
Indispensables car elles sont issues d’une réflexion collective non partisane de citoyens
représentatifs de la société française.
Indispensables, enfin, car le renouveau démocratique et le renouveau écologique se renforcent l’un
l’autre dans un cercle vertueux et permettent la création de consensus sur les enjeux immenses de
la transition. Nous en avons tellement besoin en ce moment…
Nous reconnaissons la légitimité de cette assemblée citoyenne, que nous avons pu entendre
à plusieurs reprises de façon formelle ou en échange direct au sein de nos assemblées. Certains
d’entre nous avaient soutenu dès le départ le principe même de cette convention, signe d’une
démocratie réelle et dynamique et d’autres ont ensuite été convaincus de l’importance d’une telle
initiative permettant de recréer du lien entre démocratie représentative et démocratie participative.
Nous sommes prêts à discuter, dans l’esprit transpartisan qui nous caractérise, d’un « grand
projet de loi citoyen sur le climat » et à soutenir les mesures de nature budgétaire, dès le projet de
loi de finances rectificative. Certaines idées portées par la Convention avaient déjà fait l’objet de
débats ; il faudra les réexaminer à la lumière du contexte de la crise économique, écologique et
sociale que nous traversons.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de notre très haute
considération.