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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE D’ALFORT

____________________________________________

année 2003

ASPECTS PRATIQUES DE LA
CONSTRUCTION D’UNE CLINIQUE
VETERINAIRE

THESE
pour le

DOCTORAT VETERINAIRE
présentée et soutenue publiquement
devant

LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL


le

par

Nathalie Blanchard
Née le 23 septembre 1977 à Beauvais (Oise)

JURY
Président : M.
Professeur à la faculté de Médecine de CRETEIL

Membres
Directeur : M. Mailhac
Maître de conférences à l’E.N.V.A
Assesseur : M. Courreau
Professeur à l’E.N.V.A

Invités : M. Leclerc et M. Jacquemaire

1
Sommaire

Introduction 1

PREMIERE PARTIE : Elaboration d’un projet

I- NAISSANCE D’UNE IDEE 3

II- IMPLANTATION DE LA CLINIQUE 4

1/ Ville ou campagne ? 4
2/ Des paramètres importants à considérer 4
3/ Quel prix pour le terrain ? 5

III- LE FINANCEMENT DU PROJET 6

1/ Les crédits immobiliers 6


2/ Durée du crédit 7
3/ Allégement des remboursements en début d’exercice 7
4/ Le remboursement du crédit 8

IV- CHOISIR DES PARTENAIRES 9

1/ Le maître d’œuvre 9
2/ Le maître d’ouvrage : le vétérinaire 10
3/ Les entrepreneurs 10

DEUXIEME PARTIE :
Conception architecturale du projet

I- CONCEVOIR UN PLAN 13

1/ Travail avec l’architecte 13


2/ Définir la surface idéale 13
3/ Organisation de la clinique 17

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II- AMENAGER LES DIFFERENTS ESPACES 21

1/ L’accueil, le secrétariat 21
2/ La salle d’attente 22
3/ La salle de consultation 23
4/ La salle de préparation et de soins 23
5/ La salle de radiologie 24
6/ La salle de chirurgie 25
7/ Le chenil 26
8/ Les espaces extérieurs 27

III- DES NORMES A RESPECTER 28

1/ Normes s’appliquant aux établissements classés 28


2/ Normes de sécurité incendie 29
3/ Normes de sécurité rayons X 29
4/ Normes s’appliquant au bloc chirurgical 32

TROISIEME PARTIE : Les formalités


administratives, un passage obligé

I-LE PERMIS DE CONSTRUIRE 34

1/ Le permis de construire est une formalité obligatoire 34


2/ Présentation de la demande 35
3/ Instruction de la demande 42
4/ La signature de la décision 48

II- LE PERMIS DE DEMOLIR

1/ Cas ou le permis de démolir n’est pas obligatoire 49


2/ Présentation de la demande 49
3/ Instruction de la demande 50
4/ La décision 50
5/ L’affichage 50

III- CERTIFICAT DE CONFORMITE, SANCTIONS ET RECOURS 54

1/ Le contrôle des travaux, le droit de visite 54


2/ La déclaration d’achèvement des travaux 54
3/ Le certificat de conformité 54
4/ Les sanctions 55
5/ Les recours 56

3
QUATRIEME PARTIE :
La mise en œuvre du projet

I- TRAVAIL AVEC LES ENTREPRISES 58

1/ Choisir une entreprise 58


2/ Le déroulement du chantier 59

II- ETUDE SUR LES DIFFERENTS TRAVAUX 60

1/ Le terrassement 60
2/ Les fondations 61
3/ Branchements 62
a- Les branchements d’électricité
b- Alimentation en eau
c- Alimentation en gaz
d- Le téléphone
e- L’assainissement
4/ La maçonnerie 64
a- Le montage des murs 64
b- Le montage des planchers 69
c- Les cloisons 70
d- Les plafonds 72
5/ La toiture 73
6/ Les menuiseries 75
a- Les fenêtres 75
b- Les volets 76
c- Les portes 76
7/ La plomberie 78
8/ Le chauffage 80
9/ Ventilation et traitement de l’air 81
10/ L’électricité 82
11/ Le carrelage 85
12/ Les peintures 87
13/ Les enduits de façade 89
14/ Les VRD 89

IV- LA RECEPTION DU CHANTIER 91

1/ 1ère phase : la préreception 91


2/ 2ème phase : la réception proprement dite 91

Conclusion

4
Documents annexes

Figure 1 : SHON et SHOB, définitions légales 14


Figure 2 : Les différents flux de circulation dans une clinique vétérinaire 19
Figure 3 : Organisation dans l’espace : les organigrammes 20
Tableau I : Codification des locaux selon leur degré d’opacité aux rayons X 31
Tableau II : Normes concernant l’épaisseur des parois dans la salle de radiologie 31
Figure 4 : Normes concernant l’installation électrique d’une salle de radiologie 31
Figure 5 : Demande de permis de construire : le formulaire 36
Figure 6 : Les pièces à joindre aux permis de construire (extrait du formulaire) 41
Figure 7 : Instruction d’une demande de permis de construire 45
Figure 8 : Lettre de notification de dossier irrecevable ou incomplet 46
Figure 9 : Lettre de notification du délai d’instruction 47
Figure 10 : Le permis de démolir : le formulaire 51
Figure 11 : Les 3 possibilité de branchement électrique 62
Figure 12 : Les différents murs 65
Figure 13 : Epaisseur de l’isolant recommandée selon les régions 67
Tableau III : Caractéristiques thermiques des isolants 68
Tableau IV : Résistance thermique des parpaings creux 68
Figure 14 : Les différents types de cloisons industrialisés 71
Tableau V : Résistance thermique des vitrages 76
Figure 15 : Les différents systèmes d’ouverture de portes 77
Tableau VI : Comparaisons des différents tubes pour canalisations 79
Figure 16 : Attestation de conformité des installations électriques, le formulaire 83
Tableau VII : Caractéristiques des différentes sources lumineuses 84
Tableau VIII : Caractéristiques des différents carrelages 86
Tableau IX : Valeur symbolique et impact psychologique des couleurs 88
Tableau X : Taux de réflexion des couleurs 88

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6
7
INTRODUCTION

De nos jours, il est relativement facile de trouver à se documenter sur la façon


de construire une clinique vétérinaire. De nombreux travaux ont été entrepris pour
définir la conception architecturale de la clinique idéale et des groupes de discussion
réunissant professionnels et vétérinaires sont là pour mettre à jour et faire évoluer
régulièrement leurs idées par de toutes nouvelles données.

Il est donc facile pour quelqu’un qui voudrait s’installer aujourd’hui de se faire
une idée assez précise de ce que pourra être sa future clinique. Mais il est beaucoup
moins aisé de savoir le mettre en œuvre. Les démarches à suivre pour arriver à la
construction de ce que le praticien a pu imaginer sont totalement inconnues du grand
public et seuls les professionnels du bâtiment savent comment gérer la conduite d’un
chantier. Encore faut-il savoir trouver quelqu’un de confiance sur lequel le praticien
puisse faire reposer tout son projet avec les investissements que cela peut
représenter et l’importance des soucis que des erreurs de conception ou de
réalisation peuvent occasionner dans l’exercice futur de celui-ci. Ces questions,
beaucoup de vétérinaires désireux de s’installer se la posent et par ce travail nous
allons essayer d’y répondre. En effet, nombreux sont les praticiens à vouloir suivre
de près l’élaboration de leur futur lieu d’exercice et prendre pleinement part non
seulement à l’élaboration du projet, mais aussi à sa mise en œuvre. Le but de ce
travail est donc d’essayer de leur donner des clés et de leur indiquer les démarches
à suivre tout en leur indiquant les pièges à éviter.

Pour cela, nous allons essayer de suivre de manière logique le déroulement


de la construction. En effet, nous allons d’abord aborder le thème de l’élaboration
d’un projet avec la recherche du terrain, du financement et des partenaires. Puis de
façon logique nous allons parler de la réalisation des plans de la future clinique et
nous allons en profiter pour rappeler quelques points que le vétérinaire désireux de
construire ne doit pas oublier. Dans une troisième partie nous nous intéresserons
aux formalités administratives qui sont incontournables et pas toujours faciles à
appréhender pour le praticien, entre autre le dépôt du permis de construire. Enfin,
nous pourrons parler de la mise en œuvre du projet, à savoir le déroulement du
chantier. Comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les étapes ? Et surtout nous
allons essayer d’apporter des informations sur le déroulement des travaux, les
matériaux et les méthodes employées au vétérinaire qui voudrait pouvoir suivre son
chantier en comprenant un minimum des choses qui peuvent s’y dérouler. En effet,
beaucoup, sont désireux de participer, de discuter avec le maître d’œuvre, mais ne
possèdent pas les connaissances techniques nécessaires. Nous allons essayer de
leur en donner un aperçu.

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9
PREMIERE PARTIE

Elaboration d’un projet

10
I- NAISSANCE D’UNE IDEE

Dans la plupart des cas, les praticiens qui ont décidé la construction de leur
futur cabinet y ont déjà réfléchi depuis longtemps. En général, ils savent dans quelle
activité ils veulent exercer et dans quelle région ils veulent construire. Ces choix sont
souvent dictés par le vécu du futur installé. Peut-être vit-il avec sa famille dans la
région, à laquelle il est attaché et où il a le désir de se mettre à son compte pour être
son propre patron, gérer son entreprise. Peut être même espère-t-il gagner plus
d’argent. D’autres désirent mettre en commun des compétences ou veulent se
diversifier pour toucher une autre clientèle.

Souvent il s’est déjà documenté, a lu des articles dans la presse


professionnelle, mais il est rare qu’il ait la moindre idée de la façon de mettre en
pratique ses idées.

Le problème est d’abord de bien réfléchir à différentes questions comme:

• Où construire le cabinet ?
• A quel prix ?
• Comment le financer ?
• Le projet est-il viable ?
• Qui voir pour réaliser les plans ?
• Y a t-il des normes à suivre pour un local à usage professionnel pour le
vétérinaire ?
• A qui confier la direction du chantier ?

Le vétérinaire doit alors trouver des conseillers et des partenaires qui vont le
guider dans ses choix. Il doit pouvoir élaborer un projet cohérent tout en pensant
que la réalisation de celui-ci conditionnera tout son avenir professionnel.

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II – IMPLANTATION DU CABINET

L’emplacement du terrain joue beaucoup sur la rentabilité future de la clinique


ou du cabinet vétérinaire. Son emplacement doit donc être bien réfléchi.

1/ Ville ou campagne ?

Il faut que le cabinet se trouve à un endroit qui permette de pouvoir drainer un


maximum de clientèle. Pour cela, un cabinet au centre d’une ville importante est le
plus avantageux. Mais il faut aussi se tenir éloigné des confrères pour ne pas avoir à
partager la clientèle.

Pour un vétérinaire qui veut exercer une activité mixte, il faut également
trouver à s’installer dans un endroit d’où l’on puisse facilement sortir pour aller faire
des visites dans la campagne environnante. Mais il ne faut pas pour autant s’installer
dans un milieu trop rural au détriment de l’activité canine, car il ne faut pas oublier
que de nos jours, avec le déclin de l’activité rurale, la plupart des vétérinaires mixtes
sont obligés de développer de façon régulière leur clientèle canine pour pouvoir faire
tourner leur cabinet.

Enfin, le prix du terrain est bien plus intéressant dans une ville de moyenne
importance que dans une grande ville.

2/ Des paramètres importants à considérer

Pour que la clinique soit rentable dans l’avenir, le terrain doit se trouver sur un
lieu de passage, être facilement accessible et être assez grand pour pouvoir disposer
plus tard d’un nombre de places de parking suffisant. Il peut être bien également que
le terrain se trouve dans une zone commerciale, lieu de passage obligé pour toute la
population environnante où l’accès est en général facilité et où le prix d’achat des
terrains est souvent moindre qu’en centre ville.

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Bien sûr il ne faut pas oublier de faire attention aux structures vétérinaires déjà
existantes dans un périmètre donné. Tout dépend de l’activité du futur installé. En
effet, un vétérinaire rural devra se trouver plus éloigné d’un autre vétérinaire rural
qu’un vétérinaire qui exerce uniquement en canine. Cela dépend du milieu aussi : un
client fera plus facilement 10 km pour emmener son chien chez le vétérinaire dans
une zone rurale qu’en banlieue parisienne. Il faut aussi considérer la taille des
structures avoisinantes, les différentes compétences ou spécialités des confrères et
leur notoriété. Un rapide sondage d’opinion dans la population locale permet parfois
de s’en faire une bonne idée. Dans certaines régions des propriétaires d’animaux
n’hésitent pas à faire beaucoup de kilomètres pour aller trouver un vétérinaire qui,
soit leur paraît plus sympathique, soit possède des compétences différentes, soit
pratique des prix différents.

Il est conseillé pour tout vétérinaire désireux de s’installer de pratiquer une


étude d’implantation couplée à une étude de marché. Différents organismes peuvent
les y aider moyennant une rétribution. Il est également possible au vétérinaire de
réaliser sa propre étude en s’aidant d’ouvrages comme le guide de l’installation (1)
ou divers travaux parus comme la thèse de Samy Bader présentée à Lyon en 1971
mais qui est toujours d’actualité, intitulée " L’étude d’implantation d’une clinique
vétérinaire".

3/ Quel prix pour le terrain?

Comme nous l’avons vu, le prix des terrains est moindre en périphérie de la
ville qu’au centre. Il est également bien plus intéressant en zone rurale. Certaines
communes désireuses de se développer et d’attirer du monde ou de développer leur
activité sont même prêtes à fournir gratuitement des terrains aux vétérinaires
désireux de s’installer. Cependant, il faut faire attention à ne pas privilégier le coût à
la rentabilité de l’emplacement et bien peser toutes les données. Mais en général
une discussion avec le maire de la commune permet de trouver des arrangements.

Il est aussi conseillé de ne pas se précipiter dans la première agence venue


car les prix diffèrent parfois beaucoup d’une agence à l’autre. Il faut être à l’écoute
des nouvelles opportunités et parfois savoir être patient.

Il faut bien considérer tous les éléments. En effet, il faut regarder si le terrain
dispose déjà d’un assainissement, s’il y a le tout-à-l’égout, le gaz… Certains terrains
qui se trouvent par exemple à proximité d’une route en construction ou s’il est prévu
de construire un centre commercial à côté peuvent également avoir une valeur
particulière. Enfin il faut faire attention à des prix trop bas qui cachent parfois des
vices. Par exemple le terrain peut être inondable ou les nuisances sonores ou
olfactives peuvent ne pas y être négligeables. Il ne faut pas hésiter à prendre le
temps de discuter et bien peser les différents éléments.

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III- LE FINANCEMENT DU PROJET

Rares sont les praticiens à avoir eu une formation concernant la finance et


beaucoup sont totalement ignorants des différentes possibilités qui s’offrent à un
particulier pour financer la construction de son local de travail. Pourtant, il s’agit là
d’une chose très importante et à laquelle il faut faire attention car un plan de
financement mal conçu peut être un handicap très gênant pour de nombreuses
années à venir. Le budget pour la construction de la clinique doit englober coût
d’achat du terrain, coût des études, coût de la réalisation et honoraires des différents
intervenants.

Les banques mettent à la disposition des praticiens tout un ensemble


de services et proposent toute une panoplie de prêts entre lesquels le praticien doit
choisir. Encore faut-il présenter un projet solide auprès des banquiers qui peuvent
parfois se méfier de jeunes sans expérience de la finance et dont c’est le premier
investissement. En effet, la construction d’une clinique vétérinaire est un
investissement lourd et il faut être sûr de la rentabilité du projet. Il est donc
souhaitable de se munir de conseils extérieurs avant de se lancer, comme un expert
comptable ou un conseiller financier. Il existe même des sociétés qui sont là pour
aider les particuliers à négocier avec la banque. Ils y connaissent en général la
majorité des intervenants et peuvent facilement discuter avec eux. Mais cela coûtera
au particulier un pourcentage sur le montant du prêt.

Il ne faut pas oublier qu’il faut apporter des garanties financières. Pour
quelqu’un qui débute, il faut en général fournir un apport ou pouvoir présenter des
biens à hypothéquer. Cela n’est pas forcément facile pour des jeunes praticiens.
Certains font appel à des garants, de la famille en général.

Il existe différentes solutions :

1/ Les crédits immobiliers

Les crédits immobiliers financent :


- l’achat ou la construction de locaux professionnels
- l’achat ou la construction d’habitation, de résidence secondaire ou d’immeubles de
rapport.

Les investissements peuvent être réalisés par une personne physique ou par
l’intermédiaire d’une société. Il convient d’en parler avec quelqu’un de compétent en
la matière comme un comptable ou un conseiller financier.

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Il faut également savoir que dans le cas d’un crédit professionnel, les intérêts
sont fiscalement déductibles. A un emprunteur réalisant des bénéfices imposables,
cela peut représenter une économie d’impôts de 30 à 60%.

2/ Durée du crédit

Certains organismes bancaires proposent des durées de remboursement


exceptionnellement longues qui peuvent attirer de jeunes praticiens non fortunés.
Mais il faut faire cependant attention, car ce type de prêt engendre bien souvent des
remboursements plus importants, cachés par des mensualités réduites. Mieux vaut
parfois choisir une durée de remboursement sur 15 ans plutôt que 20 et opter pour
un allègement du remboursement du crédit en début de période.

3/ Allègement des remboursements en début


d’exercice

Il y a 2 possibilités :

- Le différé d’amortissement

Durant le temps d’un différé d’amortissement, par exemple 1 an, le temps que
le nouvel installé aie fini de construire son cabinet et aie commencé à se faire
connaître, l’emprunteur ne règle que les intérêts. A l’issue de cette période, celui-ci
remboursera normalement son emprunt sur une période plus courte d’un an mais
avec une légère augmentation de la somme à rembourser tous les mois.

- La franchise totale

Dans ce cas, l’emprunteur n’a rien à payer le temps de la franchise. Par


contre, il va devoir rembourser les intérêts qui se sont accumulés en plus de la
somme qui avait été empruntée, tout cela sur une durée réduite du temps de la
franchise. Il faut donc faire attention car si la franchise est longue, les mensualités
peuvent parfois devenir très importantes à l’issue de la franchise.

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4/ Le remboursement du crédit

Il existe plusieurs modes de remboursement :

- Le remboursement peut se faire par fractions égales du capital prêté.


Puisque celui-ci diminue au fur et à mesure du remboursement, les intérêts
diminuent avec le temps. Bien que cette solution soit la plus économique en ce qui
concerne le coût total, elle implique de payer les plus fortes mensualités au moment
ou l’emprunteur a le moins d’argent.

- Les mensualités peuvent être constantes : le capital à rembourser


diminue avec le temps pendant que les intérêts augmentent. C’est le plus utilisé car
sans surprises.

- Les sommes à verser peuvent être croissantes chaque année. Ce type


de remboursement est idéal pour un emprunteur qui ne dispose que de peu d’argent
au moment de l’emprunt, mais il doit être sûr de pouvoir augmenter ses bénéfices au
fil des années. L’avenir étant toujours incertain, cette solution reste dangereuse.

- Le remboursement "in fine" : l’emprunteur ne rembourse que les


intérêts et règle la totalité de la somme empruntée au terme de l’emprunt. Cette
solution est la plus coûteuse en terme de coût total. Son intérêt repose
essentiellement sur des dispositions fiscales et à déconseiller pour quelqu’un qui
débute.

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IV – CHOISIR DES PARTENAIRES

1/ Le maître d’œuvre

En général il s’agit d’un architecte, mais pas obligatoirement. En effet, si la


surface d’un bâtiment autre qu’agricole est inférieure à 170 m², ce qui correspond à
la moyenne des cabinets vétérinaires (exception faite des associations de plusieurs
praticiens), la signature des plans et la demande de permis de construire par un
architecte ne sont pas obligatoires (décret du 15 octobre 1979).

Beaucoup, croyant perdre de l’argent en prenant un architecte, ont fait faire


des plans par un ami ou une connaissance qui sait dessiner comme l’on peut en
trouver beaucoup. Ceci peut être une erreur grave puisque beaucoup de choses
reposent sur l’architecte. De plus celui-ci a tout de même un rôle de conseil et
connaît le monde du bâtiment. L’obtention du permis de construire peut également
être plus aisée avec un architecte, à qui l’on fait plus facilement confiance, qui est
connu des mairies, de la DEE et des architectes des bâtiments de France (qui sont
amenés à intervenir si le terrain se trouve sur un site classé). Il connaît également
toutes les subtilités concernant l’obtention d’un permis de construire dans sa région,
les règles à respecter au niveau du département, de la commune (respect du plan
d’occupation des sols), les contraintes que peuvent imposer les architectes des
bâtiments de France lorsque le terrain se trouve sur un site classé. Ainsi il n’est pas
rare qu’un vétérinaire demande à un tiers des plans pour l’obtention du permis de
construire de sa clinique et se trouve déçu. En effet, il a en général déjà investi dans
son terrain, engagé de l’argent et peut ne pas obtenir son permis de construire avant
de longs mois, voire des années.

Si l’on décide de faire appel à un architecte, sa mission peut être complète ou


seulement partielle. En effet, il est possible de demander à un architecte de ne faire
que dessiner les plans du cabinet et d’obtenir le permis de construire. Le relais est
alors pris par quelqu’un d’autre, ingénieur conseil, bureau d’étude, n’importe qui
ayant des connaissances dans le bâtiment. Certains vétérinaires choisissent
également d’être eux-même maître d’œuvre. Ceci peut être dangereux car rare sont
les vétérinaires à avoir de réelles compétences dans le domaine et de plus sont très
souvent déjà accaparés par leur propre exercice. Cela peut conduire à des dérives
importantes : personnel incompétent sur le chantier, mauvaise surveillance qui
peuvent occasionner des malfaçons irréversibles que le vétérinaire n’est pas
forcément capable de voir et qui bien souvent se révèlent être irréversibles. Il est
donc fortement conseillé de s’adresser à quelqu’un de compétent, même si le coût
en est au départ plus important. En effet, le vétérinaire peut parfois perdre bien plus
d’argent à vouloir faire le travail lui-même et au final être déçu du résultat.

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Enfin, l’architecte connaît rarement le métier de vétérinaire et ses impératifs.
Aussi ne saura-t-il pas forcément réaliser un bâtiment qui soit bien opérationnel pour
le vétérinaire et qui plus est tenir compte des différentes normes que l’on doit
respecter pour une clinique vétérinaire, ainsi que les bonnes pratiques d’hygiène. Il
ne tient qu’au vétérinaire de s’informer correctement des principes de la conception
de la clinique vétérinaire moderne et de discuter avec l’architecte. Il peut également
faire appel à l’ingénierie vétérinaire. En effet, de nombreux professionnels sont à
l’écoute des praticiens désireux de construire et sont prêts à coopérer avec le maître
d’œuvre et l’orienter dans son travail. Cette solution ne représente pas un coût
financier important à côté du bénéfice que le vétérinaire demandeur peut en tirer.

2/ Le maître d’ouvrage : le vétérinaire

Le maître d’ouvrage est la personne pour laquelle l’ouvrage est étudié ou


construit. Celui-ci est seul qualifié pour donner toutes directives à l’architecte. Il doit :

• Fournir tous les renseignements relatifs au terrain : limites séparatives,


mitoyennetés, servitudes…
• Fournir tous les renseignements d’ordre urbanistique et administratif
• Fournir tous les renseignements techniques que pourra lui demander le maître
d’œuvre : relevés des bâtiments avoisinants, relevés topographiques du terrain,
reconnaissance du sous-sol, sondage….
• Faire un descriptif précis de l’opération projetée
• Approuver les documents que lui soumet le maître d’œuvre
• Définir un budget et assurer le financement
• S’occuper des démarches administratives : il ne tient qu’à lui d’intenter toute
réclamation amiable ou contentieuse envers les tiers y compris l’administration.

Le maître d’ouvrage est donc acteur à part entière dans la réalisation de son
projet. Il ne tient ensuite qu’à lui de savoir gérer et surveiller le déroulement du
chantier. Il doit superviser les travaux, sans quoi c’est lui qui aura à pâtir des erreurs
commises.

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3/ Les entrepreneurs

La réalisation d’un cabinet vétérinaire nécessite de faire appel à de


nombreuses entreprises ou artisans indépendants pour le terrassement, la
maçonnerie, la toiture, la peinture, la plomberie, l’électricité et la liste peut être
encore longue. Le choix s’avère difficile pour chacun de ces lots. Il faut comparer,
non seulement les prix, mais aussi les compétences. Prendre un ami ou un parent
peut ne pas être une bonne idée. Il faut s’informer, voir ce qui a déjà été fait, et aussi
faire en fonction des disponibilités de chacun.

Le plus simple est d’avoir un maître d’œuvre en qui on peut avoir confiance.
En effet, si celui-ci travaille dans la région, il connaît en général les différentes
entreprises et a déjà travaillé avec un bon nombre d’entre elles. Il sait également
estimer au plus juste la valeur du travail à accomplir et le coût que cela implique.
Mais cela ne doit pas empêcher le maître d’ouvrage de discuter et de vérifier que le
maître d’œuvre ne prend pas une marge supplémentaire sur le coût des travaux, ce
qui peut arriver.

Si le vétérinaire décide de faire lui-même le travail, il doit faire très attention


non seulement dans le choix de ses entreprises, mais aussi être sûr d’être disponible
pour visiter régulièrement le chantier, vérifier le travail accompli et les stocks. Il doit
surtout être sûr de bien s’entourer et de prendre conseil auprès de gens du métier.

19
DEUXIEME PARTIE

Conception architecturale
du projet

20
I – CONCEVOIR UN PLAN

1/ Travail avec l’architecte

L’architecte a pour mission de retranscrire les idées du maître d’ouvrage, tout


en le guidant dans ses choix. En effet, un projet de ce type demande une réflexion
approfondie au sujet de la fonctionnalité de l’édifice, de son coût de réalisation, de la
possibilité d’une adaptation future à un éventuel changement d’activité et de son
attractabilité vis à vis du client. Bien souvent, le vétérinaire est obligé de faire des
concessions par rapport à son idée de départ. Celui-ci doit être capable de discuter
avec l’architecte afin que soit conservée l’ambiance voulue dans le local qui fait qu’il
ait plaisir à y venir travailler chaque jour.

Lors de la réalisation des plans, l’architecte est obligé de satisfaire aux


règlements en vigueur concernant la réalisation de ce type de bâtiment et doit
respecter le plan d’occupation des sols de la commune. Ainsi, d’une commune à
l’autre ne pourra-t-on pas réaliser tel ou tel type de façade ou donner au toit la pente
voulue. C’est le travail de l’architecte de coordonner tous les impératifs et d’adapter
en fonction de la volonté du maître d’ouvrage.

Le maître d’ouvrage dicte ses volontés, prend les décisions en accord avec
l’architecte et oriente son travail. Il doit pour cela réfléchir aux différents choix qui
s’offrent à lui.

2/ Définir la surface idéale

Définitions légales

Il existe différentes façons de calculer la surface si l’on considère la


réglementation de la construction et le calcul des divers impôts et taxes :

• La surface hors œuvre brute, la SHOB, définie par l’article 421.1.1 du code de
l’urbanisme. Elle correspond à la totalité de la surface au sol, calculée à partir du nu
extérieur des murs de façade pour chaque plancher, qu’il soit ou non aménageable

• La surface hors œuvre nette, la SHON, correspond, elle à la SHOB de laquelle


on déduit les surfaces de plancher hors œuvre des combles et des sous-sols non
aménageables, des toitures, des terrasses, balcons et toute surface non close située
au rez de chaussée. Rentrent également dans ce cadre les parties de bâtiment
aménagés pour le stationnement des véhicules.

21
22
Le coefficient d’occupation des sols, le COS, définit la surface à construire
autorisée et prend en compte la surface hors œuvre nette.

Calcul de la surface nécessaire

Celle-ci dépend d’abord de l’activité du vétérinaire. Par exemple, en clientèle


rurale le vétérinaire n’a pas forcément besoin d’une grande structure, mais plus d’un
local qui sert au stockage du matériel et des médicaments, ainsi qu’au secrétariat.
Mais dès lors qu’une activité canine est envisagée, il faut penser à une zone
d’accueil des clients, une zone de consultation, une zone d’hospitalisation… La
surface devra alors être adaptée.

La surface peut également être différente si le vétérinaire y exerce des


activités particulières comme le merchandising ou une activité spécialisée comme la
chirurgie orthopédique ou l’ophtalmologie. De même certains paramètres sont
conditionnés par le mode de fonctionnement de la clinique : un vétérinaire qui
consulte sans rendez-vous a besoin de davantage de places de parking et d’une
salle d’attente plus grande qu’un vétérinaire qui ne reçoit qu’uniquement sur rendez-
vous.

La surface nécessaire n’est pas rigoureusement proportionnelle au nombre de


vétérinaires exerçant dans la structure puisqu’en général ils ne travaillent pas tous en
même temps. En effet, certains ne peuvent s’occuper de rurale
qu’occasionnellement. Ils partagent leur temps de travail entre canine et rurale et ne
se trouvent au sein de la clinique qu’à des moments donnés, pas toujours définis à
l’avance. Il est donc nécessaire d’envisager le fonctionnement de la clinique avant
même la conception de celle-ci, sans oublier une possible évolution au fil des
années. Il ne vaut mieux pas sous-estimer la surface à prévoir, surtout s’il est
probable qu’un nouvel associé vienne compléter l’équipe dans les années à venir.

Il faut aussi tenir compte de la place à prévoir pour le personnel : vestiaire,


cantine, détente.

Bien évidemment, la surface dépendra également du lieu d’implantation de la


clinique. La surface d’une structure en centre ville sera moindre que celle implantée
en zone commerciale ou en zone rurale où l’on pourra par exemple prévoir un
accueil plus vaste.

Définir une surface idéale pour chaque pièce

Il faut résonner en terme de tâches à réaliser dans chaque pièce. Par


exemple, la salle de préparation et de soins si elle sert de salle de soins des animaux
hospitalisés, de salle de préparation à la chirurgie, de laboratoire ou encore à
d’autres taches, doit avoir une surface importante. Mais il ne faut pas non plus

23
surestimer la surface nécessaire pour chaque pièce car la surface totale reste tout de
même la somme de toutes ces petites surfaces. Par exemple, 10m² peuvent être
suffisants pour une salle de consultation. Le praticien, dans un espace de cette
dimension, gagne de la place et a l’avantage de pouvoir tout avoir sous la main sans
avoir à se déplacer.

Une seule pièce a une dimension imposée par les normes officielles : la salle
de radiologie qui doit avoir une surface minimale de 12m².

Il ne faut pas non plus oublier que l’organisation de l’espace est également
fondamentale et que la suppression de couloirs inutiles fait gagner beaucoup de
place.

Les surfaces extérieures

Toutes les structures n’en disposent pas. Mais la réglementation locale


impose couramment un certain nombre de places de stationnement en rapport avec
la surface hors œuvre nette. Pour les cabinets qui se situent en centre-ville, la
possession de places de stationnement dans un rayon défini, en général 300m, peut
suffire. Certaines communes demandent également l’acquittement d’une taxe
spécifique.

Il est dans tous les cas recommandé de prévoir tout de même des places de
parking en nombre suffisant. Celui-ci sera directement corrélé au fonctionnement de
la clinique et au nombre de personnes y travaillant.

Des contraintes à respecter

Il faut parfois éviter de privilégier les impératifs financiers et peser les


avantages que pourrait apporter un emplacement exceptionnel. Ainsi le vétérinaire
qui veut construire ne dispose pas forcément de toute la surface nécessaire et doit
faire avec. Il devra donc s’adapter par exemple en supprimant une pièce.

Il faut tenir compte de la réglementation pour définir les surfaces : le


coefficient d’occupation des sols pour la surface hors œuvre nette, sans oublier le
nombre exigé de places de parking et l’emprise au sol acceptée, tous deux imposés
par la mairie.

Il ne faut pas non plus oublier le budget qui limite souvent les possibilités. La
réalisation des travaux par tranches successives peut parfois permettre de
s’affranchir de cet obstacle. A noter également qu’il faut se méfier des prix au mètre
carré qui ne tiennent pas compte des prestations fournies, du mode de construction,
et on ne sait jamais s’ils prennent en compte ou non les frais d’honoraires, les taxes
ou les frais d’étude technique.

24
3/ Organisation de la clinique

De nombreux travaux ont été réalisés sur la conception architecturale de la


clinique vétérinaire. Toute personne qui veut se documenter ou s’informer sur le sujet
peut facilement le faire auprès d’organismes spécialisés ou suivre les réunions de
groupes de discussion sur ce sujet. Nous nous contenterons donc de rappeler
quelques grands principes.

3 zones sont à distinguer :

Une différenciation entre plusieurs zones est nécessaire. Quelle que soit
l’importance de la structure, il est nécessaire de distinguer 3 zones :

• La zone publique, librement accessible à la clientèle. Elle comprend le hall


d’accueil, la salle d’attente, les sanitaires et l’espace réservé au merchandising

• La zone semi-publique, où le client peut pénétrer, mais accompagné d’un des


membres de la clinique. Il s’agit d’une zone sous contrôle. Elle comprend la salle de
consultation, la salle de radiologie et les espaces réservés aux examens
complémentaires autres (échographie, endoscopie…)

• La zone privée, qui n’est pas ouverte au client. Elle comprend la salle de
préparation et de soins, la salle de chirurgie, le chenil, la pharmacie…

Il y a à ce schéma simplifié des variantes. En effet, dans certaines cliniques où


les visites aux animaux hospitalisés sont autorisées, le chenil doit être accessible
aux clients et donc considéré comme faisant partie de la zone semi-publique.

La distinction entre les différents secteurs se fera concrètement par l’utilisation


de portes, de sas ou de chicanes.

25
Mise en place de circuits

Lors de la conception de sa clinique, le vétérinaire doit bien penser qu’il faut


gérer différents flux dans ce type de structure : flux de personnes, clients et
personnel, flux d’animaux et flux de matériels.

Il faut, dans la conception des plans de la clinique, savoir relier ces différentes
zones tout en gérant les différents flux. Certaines règles sont à respecter :

• Les différents circuits doivent être les plus courts possibles et ne jamais
s’entrecroiser. En effet il faut éviter les couloirs au maximum car ceux-ci nécessitent
un cheminement plus long, parfois usant pour le personnel qui est amené à les
emprunter, et représentent un coût de fabrication important.

• Les différents flux ne doivent pas être amenés à se croiser. Les flux à séparer en
priorité sont les flux de personnes et de marchandises et les flux des animaux vivants
et décédés. Quand il vraiment impossible de séparer les flux dans l’espace, il est
encore possible de les séparer dans le temps, par exemple en déplaçant les
poubelles et les cadavres uniquement pendant les heures de fermeture.

• Il faut appliquer au maximum le principe de la "marche en avant". Idéalement un


client rentre dans la clinique, passe par l’accueil et la zone de merchandising, rejoint
la salle d’attente, puis la salle de consultation, éventuellement l’espace réservé aux
examens complémentaires et ressort par un chemin différent pour passer par la
caisse.

• Il ne faut pas oublier les flux d’information (téléphonie, communication interne) et


les flux techniques (par exemple le traitement de l’air) qui doivent être également
réfléchis lors de la conception de la clinique.

• Il est toujours apprécié par la clientèle de penser à instaurer un circuit spécifique


pour les urgences. Le client n’a pas alors à passer par la salle d’attente et emprunte
un chemin différent des autres clients. Une structure aménagée permettra le passage
d’une table roulante pour le transport des animaux invalides et une salle de
consultation pourra éventuellement être réservée spécifiquement à cet usage. Ceci
sera réservé pour des coûts de construction aux structures de grande taille.

26
27
Organisation dans l’espace

La personne qui réalise les plans du bâtiment doit réfléchir à la façon


d’agencer les différents espaces tout en respectant toujours la séparation des 3
zones.
Il peut pour cela envisager 3 dispositions différentes appelées
organigrammes:

28
II – AMENAGER LES DIFFERENTS ESPACES

Nous rappellerons simplement ici les paramètres importants à ne pas oublier


lors de la conception des différentes pièces de la clinique où les différents acteurs
sont amenés à travailler.

1/ L’accueil, le secrétariat

Il est essentiel de bien penser la conception de l’accueil, puisque c’est la


première chose que voit le client en entrant et se forge une première impression. Un
accueil bien conçu le mettra tout de suite dans de bonnes dispositions. Dans le
même temps, cet espace qui sert en général pour le secrétariat doit pouvoir être
suffisamment spacieux, pourvu des équipements nécessaires, et laisser une certaine
distance entre secrétaire et clients. On y trouve également une importance
économique avec le développement du merchandising.

La surface

Elle doit être suffisante d’une part pour que le client ne se sente pas à l’étroit à
son arrivée et d’autre part parce qu’il faut penser à la place que peuvent prendre des
présentoirs de médicaments ou de pet-food. On peut même définir spécialement un
coin boutique à cet effet.

L’entrée

Une porte à ouverture et fermeture automatique présente plusieurs


avantages :

• Tout d’abord un aspect psychologique : le client a tout de suite une impression


favorable par rapport à l’accueil. Il pense rentrer dans une structure moderne où
l’on fait attention au confort du client.
• Les clients arrivent parfois chargés, avec plusieurs animaux et apprécient de
pouvoir rentrer facilement.
Il a été démontré que tout établissement commercial possédant ce type de
matériel voyait augmenter significativement sa clientèle.

Et quelques inconvénients :

• Le risque accru de fuite d’animaux puisqu’il n’existe aucun moyen de


fermeture automatique au passage d’un animal

29
• Ouvertures intempestives si le système est mal conçu
• Coût important, au minimum 30 000 F, sans compter les frais de maintenance.

L’installation d’un sas à l’entrée a l’avantage de limiter les risques de fuite


d’animaux et de garder le confort thermique de la zone accueil en limitant les entrées
d’air.

Le comptoir

Il peut être pensé dès la conception des plans de la clinique si on le construit


en dur. Il doit être conçu de telle façon que la secrétaire puisse voir l’ensemble de
l’espace accueil sans pour autant que le client puisse voir ce qu’il se passe derrière,
ce qui implique une certaine hauteur de celui-ci sans pour autant faire barrière entre
le client et la secrétaire.
Un espace réservé à la caisse permettra de conserver une confidentialité
appréciée des clients.
Il faut prévoir des prises téléphoniques et des prises de courant en nombre
suffisant.

2/ La salle d’attente

Après la zone d’accueil, c’est le premier contact du client avec la clinique.


L’image qu’il s’en représentera est décisive. De plus, il est courant que le client soit
obligé d’attendre parfois un long moment. Aussi pour son confort, son attente doit-
elle se passer dans les meilleures conditions possibles.

La surface

Elle est fonction de l’importance de la clinique et du nombre de vétérinaires y


exerçant simultanément. Elle ne doit surtout pas être sous estimée, auquel cas le
client retient une impression désagréable de confinement, ceci ajouté au fait que les
animaux, lorsqu’ils se retrouvent dans un espace restreint, peuvent se battre.

Une salle d ‘attente ouverte ou fermée ?

Une salle d’attente ouverte, c’est à dire en communication directe avec


l’accueil, permet de conserver une certaine convivialité. Elle a également l’avantage
de stimuler les achats et le temps y parait moins long.

Une salle d’attente fermée permet de garder une certaine confidentialité et


limite la possibilité de fuites d’animaux.

30
Une conception réfléchie

Le vétérinaire qui conçoit sa salle d’attente doit bien réfléchir aux matériaux à
employer. La facilité et la simplicité d’entretien doivent être les préoccupations
premières. Pour cela le sol sera recouvert de carrelage ou d’un revêtement
synthétique. Les murs, au moins à hauteur des animaux, doivent pouvoir être
nettoyés facilement.

Il faut également bien penser la ventilation et le chauffage, car le client garde


toujours un à priori très négatif de mauvaises odeurs persistantes.

3/ La salle de consultation

surface

C’est le lieu de travail du praticien et l’endroit où se déroulent toutes les


discussions entre celui-ci et son client. Il s’agit d’un espace qui doit être clos pour
garder la confidentialité nécessaire, et qui ne doit pas être trop grand pour que le
vétérinaire n’ait pas d’une part à courir derrière l’animal, et d’autre part a faire des
allers retours incessants pour chercher son matériel. Il doit tout avoir sous la main
sur des espaces de rangement astucieux et pratiques. 10 à 15 m² sont pour cela
largement suffisants.

Conception

Il peut être judicieux de prévoir 2 portes différentes pour l’entrée et la sortie du


client pour éviter tout croisement dans la circulation. La salle doit être claire et pour
cela être suffisamment éclairée ou disposer de fenêtres qui doivent soit se trouver en
hauteur, soit pouvoir s’ouvrir par le dessus en V pour éviter toute fuite d’animaux. Les
sols et les murs doivent être facilement lavables. Un plan de travail suffisamment
spacieux doit se trouver à la disposition du praticien et doit être pourvu d’un lavabo et
de prises de courant. Celui-ci doit être robuste et facile à nettoyer.

4/ La salle de préparation et de soins

Il s’agit bien souvent d’un carrefour entre salle de chirurgie, chenil, salle de
radiologie et zone semi-publique. Elle doit donc avoir une position centrale dans la
clinique. Elle sert en général à la préparation des patients pour la chirurgie, aux
interventions mineures. Elle contient également dans certains cas l’espace réservé
aux analyses. Sa surface doit donc être suffisante, environ 20 m².

31
Conception

Etant donné les flux importants dans cette pièce et les différentes activités que
les différents acteurs peuvent y pratiquer, certains éléments ne doivent pas être
oubliés dans sa conception :

• Il faut prévoir suffisamment de points d’eau. Il en faut idéalement 2 : un pour


laver les mains et le matériel, et un pour une table humide. Celle-ci peut se révéler
très utile : elle sert à la préparation des opérés, à nettoyer les animaux qui se sont
souillé dans leur cage, aux détartrages, aux lavages gastriques…
• Le sol doit être recouvert d’un matériau lisse mais non glissant car le sol y est
souvent mouillé. Il peut être également utile de prévoir une pente douce pour
l’évacuation des eaux, mais il ne faut pas qu’elle entrave la circulation du matériel
roulant.
• Les murs doivent pouvoir permettre l’accrochage d’étagères et de meubles de
rangement. Le revêtement doit être facilement lessivable.
• Il faut prévoir une large paillasse, des prises de courant en grand nombre et
un éclairage suffisant.
• Si le laboratoire fait partie de la salle de soins, il faut penser à prévoir un
espace suffisamment grand, isolé et pourvu des équipements nécessaires (prise de
courant, frigo, point d’eau).

5/ La salle de radiologie

Situation dans la clinique

Le vétérinaire peut être amené à radiographier des animaux qu’il voie en


consultation comme des animaux hospitalisés. Bien qu’il soit mieux d’éloigner les
propriétaires lors de la prise de clichés radiographiques de leur animal, ceux-ci sont
tout de même fréquemment présents dans la salle de radiologie. Celle-ci doit donc se
situer dans la zone semi-publique puisque qu’elle doit être en liaison à la fois avec
les zones publiques et privées.

Conception

Les normes de sécurité exigent une surface minimale de 12 m² ce qui souvent


n’est pas respecté. Ainsi pour gagner de la place, certains vétérinaires incluent la
surface de la chambre noire dans celle de la salle de radiologie. On peut également
utiliser cette surface pour d’autres usages : stockage, salle d’examens
complémentaires avec échographe ou endoscope.

Si l’on se réfère aux normes à respecter en matière de rayons X, il n’est pas


forcément nécessaire de plomber les murs. Une épaisseur suffisante de béton suffit.
Seule la porte devra ainsi être plombée.

32
La chambre noire

La chambre noire, si elle n’est pas incluse dans la salle de radiologie, doit être
attenante à celle-ci. Elle a une surface optimale de 3 à 5 m². S’il y est prévu
l’installation d’un développeuse, il ne faut pas oublier de prévoir une alimentation
électrique et une alimentation en eau avec un système d’évacuation.

6/ La salle de chirurgie

Il y a 3 activités à distinguer dans la salle de chirurgie :


- la chirurgie proprement dite
- la préparation des chirurgiens et des aides
- le nettoyage et la stérilisation des instruments et accessoires nécessaires à
l’intervention

Le mieux serait de séparer ces 3 activités dans 3 pièces différentes, mais


dans une clinique de taille modeste, ceci s’avère difficilement faisable. Dans tous les
cas, il faut que la salle de chirurgie soit conçue de façon à limiter le plus possible les
contaminations.

Quelques principes d’hygiène :

• Il est recommandé de prévoir un sas qui sépare la salle de chirurgie des


autres zones. Cet espace peut être judicieusement utilisé en tant que salle de
préparation pour le chirurgien.
• L’air doit être renouvelé suffisamment (voir les normes à respecter en matière
de locaux réservés à la chirurgie).
• Les revêtements sur les murs, le plafond et les sols doivent être
imperméables, se nettoyer facilement et résister à la désinfection.
• Il est mieux d’utiliser des portes coulissantes pour limiter les mouvements d’air
induits par l’ouverture et la fermeture de celle-ci.
• Il faut un minimum de matériel et de mobilier et que le maximum des différents
éléments soit mobile pour un nettoyage facilité.
• S’il est prévu des chirurgies orthopédiques ou nécessitant une grande
hygiène, il sera préférable de prévoir une pièce à part avec un système pour pouvoir
contrôler les entrées et sorties d’air.

Gestion des flux et circulations

Les mouvements de personnes et de matériel sont des sources importantes


de contamination. Il convient de réfléchir à la conception de la salle de chirurgie pour
limiter ceux-ci au maximum.
L’animal, quand il pénètre dans la salle doit être déjà préparé, anesthésié ou
tranquillisé et tondu. Cela implique d’avoir une salle de préparation attenante à la
salle de chirurgie à laquelle on accède au moyen d’un sas.

33
Idéalement, le chirurgien et son aide se préparent dans un vestiaire
spécialement prévu à cet effet, qui peut servir de sas. A défaut, il faut réserver un
espace isolé du reste de la salle, à l’entrée, avec un lavabo réservé spécialement à
cet effet, de préférence à commande automatique.

La zone de stérilisation peut être indépendante du bloc. Sa surface doit être


suffisante pour pouvoir étaler les instruments et disposer les différents éléments de la
stérilisation.

Tout ce qui est stérile doit se trouver à proximité de la salle de chirurgie ou


dans un placard ou une vitrine à l’abri de la poussière et des contaminations.

7/ Le chenil

Des impératifs auxquels il faut penser

Il faut bien réfléchir à la conception du chenil sous peine de devoir subir des
nuisances désagréables durant toute la vie de la clinique. En effet, le bruit et les
odeurs peuvent devenir à la longue difficilement supportables aux personnes qui
sont amenés à travailler à l’intérieur ou à proximité. Pour cela, le chenil doit être
isolé, en général à l’arrière du bâtiment et accessible depuis la salle de préparation
et de soins. Il peut être intéressant de prévoir une sortie vers l’extérieur avec un
espace spécialement prévu pour sortir les animaux hospitalités pour leurs besoins.
Mais il faut alors bien penser à réaliser un sas pour éviter toute fuite d’animaux. Cette
pièce pourra également au besoin servir au stockage de matériel ou d’aliments ou de
laverie

Un système d’aération permettra de limiter les odeurs désagréables. On peut


utiliser des fenêtres en hauteur mais il demeure toujours un risque de fuite et le
système ne prend pas en compte les variations climatiques. Il vaut mieux privilégier
un système de ventilation contrôlée mécaniquement. Les matériaux utilisés doivent
également être facilement lessivables pour ne pas s’imprégner d’odeur (un sol
bétonné est à proscrire).

Il est également indispensable de réaliser une bonne isolation phonique avec


des matériaux adaptés non seulement pour le personnel, mais aussi pour les clients
qui seront souvent choqués d’entendre les cris de détresse des animaux
hospitalisés, et pour les voisins de la clinique qui pourront être amenés à se plaindre.

Les cages

Les cages doivent êtres suffisamment nombreuses et de tailles différentes.


Des boxs en dur ont l’avantage de permettre la mise en place de systèmes
d’évacuation avec une pente douce menant à une grille d’évacuation mais il ne faut

34
pas oublier que des boxs modulables permettront au besoin de réaménager l’espace
en fonction des besoins et de l’évolution de l’importance de la clinique. Il ne faut pas
oublier non plus le côté pratique des choses et penser que des cages trop hautes ne
serviront sans doute pas. Il vaut mieux les étaler dans la longueur de la pièce que de
les superposer, quitte à prévoir des espaces de rangement au-dessus.

8/ Les espaces extérieurs

Nous avons déjà souligné précédemment l’importance de l’accueil dans un


cabinet ou une clinique vétérinaire. Il ne faut pas oublier que les espaces extérieurs
jouent pour cela un rôle primordial.

Le parking

Il est essentiel de prévoir un parking avec un nombre de places suffisant. En


effet, le choix du propriétaire d’un animal pour un vétérinaire est souvent guidé par la
facilité d’accès et la possibilité de se garer. Certains vétérinaires qui préfèrent
s’installer en centre ville se heurtent souvent à des difficultés liées au parking. Les
clients tournent, cherchent une place et surtout doivent souvent faire un trajet à pied
qui peut être relativement long encombrés de leur animal qui peut être invalide, se
sauver ou se faire écraser.

Le nombre de places varie en fonction de l’importance de la clinique et de son


mode de fonctionnement. En effet, un vétérinaire qui consulte uniquement sur
rendez-vous peut avoir besoin d’un nombre de places de parking inférieur à un
confrère qui travaillerait sans rendez-vous. Cependant il faut rester prudent et ne pas
oublier que les habitudes peuvent changer au cours de la carrière du praticien. Une
moyenne pour une clinique de moyenne importance est de 5 places d’une largeur de
2,5m et il sera très apprécié d’en laisser une de 3,3m pour les véhicules des
personnes handicapées. Il est également souhaitable de différencier parking public
et parking privé afin de conserver une certaine confidentialité.

Les voies de circulation

Elles doivent être réduites au minimum, mais sans oublier que les manœuvres
doivent tout de même y être faciles et qu’il faut prévoir une voie menant à l’aire de
livraison qui se trouve en général à l’arrière du bâtiment. Ces voies doivent être
assez larges et solides pour pouvoir supporter le passage des camions de livraison.
Il ne faut pas oublier non plus les handicapés qui doivent pouvoir accéder facilement
à la clinique.

Les espaces verts

Bien qu’agréables à vivre et donnant du cachet à l’établissement, il faut tout


de même penser que ceux-ci doivent être régulièrement entretenus. Ils doivent donc

35
être de surface réduite avec des plantations ne demandant pas de coupe trop
fréquente. Il faut par exemple privilégier les arbres aux buissons.

Des spécificités inhérentes à la profession

Dans sa conception des espaces extérieurs, le vétérinaire doit également


penser à réserver un espace aux animaux pour leurs besoins. En effet tout ce qui
sera fait à l’extérieur de la clinique ne sera pas fait à l’intérieur. Il faut pour cela
prévoir un espace accessible aux clients jouxtant les places de parking. Il peut s’agir
d’un espace vert mais celui-ci peut devenir très vite malpropre et repoussant, ou au
mieux d’une zone en pente avec un revêtement lisse qui rejoint un système
d’évacuation, alors facilement nettoyable.
A l’arrière du bâtiment, il peut être également intéressant de prévoir une zone
clôturée, attenante au chenil pour les animaux hospitalisés. Cette zone peut être un
espace vert, mais qui sera difficile à nettoyer et sale si le nombre d’animaux
hospitalisés est important, du sable, ou un revêtement lisse en pente douce menant
à un siphon.

36
III – DES NORMES A RESPECTER

1/ Normes s’appliquant aux établissements classés.

Un cabinet ou une clinique vétérinaire est susceptible d’entraîner des


nuisances, c’est pourquoi ce type de construction est soumis aux dispositions de la
loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement. Ainsi les cliniques vétérinaires sont classées sous la dénomination
« Etablissement renfermant des animaux vivants ».

Les installations classées sont soit soumises à autorisation (autorisation


préfectorale), soit soumises à déclaration en fonction des nuisances qu’elles sont
susceptibles d’engendrer. Dans le cas particulier des cliniques vétérinaires, seules
les installations susceptibles de renfermer plus de 50 animaux vivants sont soumises
à autorisation. Les installations pouvant renfermer simultanément 10 à 50 animaux
ne sont soumises qu’à déclaration auprès de la préfecture, ce qui est le cas de la
plupart des cabinets vétérinaires. Le maître d’ouvrage, c’est à dire la vétérinaire, est
tenu d’adresser sa déclaration en même temps que sa demande de permis de
construire.

Les établissements soumis à déclaration doivent cependant respecter les


prescriptions générales éditées par les arrêtés préfectoraux pris après avis du
conseil départemental de l’hygiène. En outre, le préfet peut éventuellement, à la
demande des tiers intéressés, imposer par arrêté toutes prescriptions spéciales
nécessaires.

2/ Normes de sécurité incendie

De par sa nature, le cabinet ou la clinique vétérinaire est intéressé par 2 lois


concernant la sécurité incendie :
• Le décret du 10 juillet 1913 qui concerne la protection des travailleurs
• Le décret du 13 août 1954 et les règlements de sécurité du 23 mars 1965 en
ce qui concerne les établissements recevant du public

La clinique vétérinaire est classée U5, classement qui définit un grand nombre
de paramètres, en particulier en ce qui concerne la sécurité incendie. Ceci impose
certaines contraintes de conception, en particulier concernant l’implantation d’entrées
et de sorties, ainsi que les évacuations. Enfin le choix des matériaux doit être adapté.
Il existe des techniques codifiées de construction qui doivent être respectées et ceci
engage la responsabilité du constructeur. Depuis peu, une loi oblige même à
engager un responsable de coordination de sécurité. Le non-respect de cette loi peut
impliquer l’obligation de paiement d’une forte amende en cas de contrôle.

37
3/ Normes de sécurité rayons X

La conception de la salle de radiologie revêt une grande importance. Il faut


dès la réalisation de celle-ci respecter les normes exigées. Au moment de la
construction, leur application s’avère peu onéreuse alors qu’elle le devient beaucoup
dans le cadre d’une mise en conformité d’installations déjà réalisées.

Toute la réglementation concernant les normes rayons X dépend du


S.C.P.R.I, le service central de protection contre les rayonnements ionisants.

Le vétérinaire dans la construction de sa clinique doit suivre certaines règles :

• La salle de radiologie doit être une zone contrôlée. Son accès doit en outre
être signalé par une flèche verte

• La surface minimale de la salle doit être de 12 m² (cela peut être plus, en


fonction de la puissance de l’appareil)

• Il faut protéger les locaux attenants à la salle de radiologie. La sécurité


radiologique repose sur la capacité d’absorption des rayons ionisants par les parois
de la salle. Leur degré d’opacité aux rayons X dépend du facteur d’affectation des
locaux et des espaces attenants à la salle. Cette affectation est définie par le
détenteur de l’appareil et codifié par un chiffre romain (tableau 1). Il faut que les murs
aient une épaisseur suffisante. Cette épaisseur se calcule et s’exprime en millimètres
de plomb (tableau 2) : chaque matériau a une densité propre qui est comparée à
celle du plomb. Pour les portes, il existe des modèles fabriqués en série et
homologués.

• L’air dans la salle de radiologie doit être renouvelé au moins 3 fois par heure
tant que quelqu’un se trouve à l’intérieur (présence d’une fenêtre ou d’une ventilation
mécanique contrôlée)

• L’installation électrique doit être équipée d’un arrêt coup de poing mettant hors
tension l’ensemble de l’équipement radiologique. Une protection du circuit
d’alimentation doit être assurée par un disjoncteur qui n’aie aucune autre fonction.
Toutes les connections électriques doivent être reliées à une prise de terre de
résistance suffisante

• Il doit y avoir un voyant lumineux rouge au-dessus des portes d’accès qui
s’allume dès que s’enclenche l’alimentation en basse tension du générateur

• Un plan doit être affiché dans la salle de radiologie indiquant la nature et


l’épaisseur des protections anti-rayons X

38
Il faut savoir que les installations radiologiques utilisées dans les
établissements vétérinaires sont soumises à déclaration. Leur détention et leur
utilisation doivent être déclarées à l’inspection du travail, à la direction
départementale du travail et de l’emploi et à une caisse de sécurité sociale
spécifique. Pour tout renseignement, il est possible de contacter l’inspection du
travail. Il ne faut pas oublier non plus que le vétérinaire est tenu de faire contrôler les
sources, les dispositifs de protection et l’ambiance de sa salle de radiologie. Les
vérifications sont effectuées par un organisme agréé à choisir sur une liste faisant
l’objet d’un arrêté ministériel publié au journal officiel.

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4/ Normes s’appliquant au bloc chirurgical

Le bloc chirurgical doit répondre à la norme 15100 concernant l’exécution des


installations de première catégorie, ainsi qu’à la norme C 12100 concernant plus
précisément les salles de chirurgie. De plus, un arrêté du 23 mars 1965 impose les
conditions suivantes :

• Ventilation et climatisation :

A cause des gaz anesthésiques et du risque d’explosion, l’air ambiant dans la salle
de chirurgie doit pouvoir être renouvelé avec une possibilité de recyclage 6 fois par
heure. Il est préférable d’évacuer les gaz directement vers l’extérieur ou vers un
dispositif d’extraction.

• Le stockage des gaz :

Les bouteilles de gaz comprimé doivent être stockées dans un endroit clos,
spécialement aménagé dont on puisse fermer la porte à clé, protégé des
températures excessives et du soleil. Si elles sont stockées à l’extérieur, celles-ci
doivent être protégées par une clôture.

• L’installation électrique et la conductibilité du sol :

Tous les éléments conducteurs ainsi que les masses des appareils électriques
doivent être raccordés à une prise de terre. Les isolants des gaines de protection
doivent avoir une résistance inférieure à 500 000 Ohms. Le sol doit comporter un
grillage métallique relié par un conducteur de protection.

En ce qui concerne les gaz, dans le cas d’une centrale de distribution, il faudra
mettre en place un réseau de canalisations. Celles-ci doivent répondre à des critères
très précis quant à leurs matériaux et soudures. Elles doivent cheminer soit dans des
faux plafonds ventilés, soit dans des colonnes montantes en matériaux
incombustibles. Enfin le diamètre des canalisations sera fonction du nombre de
prises à installer.

Toutes ces contraintes sont difficiles à respecter. Il faut essayer de faire au mieux
selon les possibilités. Dans le cas particulier de la salle de chirurgie, certaines
questions ne semblent pas se poser puisque beaucoup de praticiens ne se servent
pas d’appareil pour anesthésie gazeuse. Cependant, il peut être utile d’y penser, car
rien ne garanti que l’on n’en pas un jour besoin .

40
41
TROISIEME PARTIE

Les formalités administratives,


un passage obligé

42
I- LE PERMIS DE CONSTRUIRE

Angoisse pour beaucoup de demandeurs désireux de construire, il est souvent


mal connu du grand public. Pourtant si le dossier est suffisamment complet et le
projet bien étudié, il peut être obtenu plus facilement qu’on ne le pense.

1/ Le permis de construire est une formalité


obligatoire.

Art.L.421-1 (loi 86-13 du 6 janvier 1986)

"Quiconque désire entreprendre ou implanter une construction à usage


d’habitation ou non, même ne comportant pas de fondations, doit, au préalable,
obtenir un permis de construire. Cette obligation s’impose aux services publics et
concessionnaires de l’état, des régions, des départements et des communes comme
aux personnes privées."

La signature de l’architecte

Art.R.421-1-2 (décret 86-72 du 15 janvier 1986)

"Ne sont pas tenues de recourir à un architecte pour établir le projet


architectural à joindre à la demande de permis de construire les personnes qui
déclarent vouloir édifier ou modifier pour elles-mêmes une construction à usage autre
qu’agricole dont la surface de plancher hors œuvre nette n’éxède pas 170 m²."

Assistance gratuite d’un architecte

Préalablement au dépôt du permis de construire, le projet peut être soumis à


un architecte conseiller, dépendant de la commune, de l’état ou du conseil
d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement, qui peut apporter ses conseils sur
le projet.

Qualités du demandeur

Art.R.421-1 (décret n 86-72 du 15 janvier 1996)

La demande de permis de construire est présentée soit par le propriétaire du


terrain ou son mandataire, soit par une personne justifiant d’un titre l’habilitant à
construire sur le terrain, soit par une personne ayant la qualité pour bénéficier de
l’expropriation dudit terrain.

43
Le mandataire, c’est à dire toute personne qui a reçu mandat express du
propriétaire pour ce faire, peut demander le permis de construire pour le compte de
celui-ci. Toute personne qui justifie d’un titre l’habilitant à construire sur le terrain
possède aussi cette qualité.

2/ Présentation de la demande

Le formulaire

Il est obligatoire d’utiliser les modèles nationaux de formulaires, en particulier


ceux des demandes de permis de construire pour les trois raisons suivantes :

1/ faciliter, par une présentation uniforme des demandes, leur instruction et les
contrôles dont elles font l’objet.

2/ permettre l’alimentation correcte et la fiabilité des systèmes d’information


statistique

3/ protéger l’usager contre les demandes de renseignements non justifiées.

Plusieurs imprimés simplifiés correspondant aux différents types de demandes


les plus fréquentes (maison individuelle, demande de permis modificatif…) doivent
être à la disposition du public dans les mairies, établissements publics de
coopération intercommunale compétents ou directions départementales de
l’équipement. Celles-ci sont chargées d’alimenter les mairies et les établissements
publics intercommunaux compétents, l’Etat continuant à fournir gratuitement les
formulaires de demande.

Un dossier en 4 exemplaires

La demande de permis de construire et le dossier qui l’accompagne sont établis


en 4 exemplaires. Un exemplaire supplémentaire de la demande et du dossier peut
être réclamé au demandeur par chacun des services, personnes publiques ou
commissions consultées sur le projet.

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Le dossier de plans

Il accompagne la demande de permis de construire et doit comporter les


pièces suivantes (décret n°94-408 du 18 mai 1994) :

• Le plan de situation établi à l’échelle 1/5000e et au 1/25000e de format


minimum 21/29.7 cm comprenant l’orientation, les voies de désserte avec l’indication
de leur dénomination et des points de repère permettant de localiser le terrain (on
peut utiliser un extrait du plan d’occupation des sols de la commune ou le plan du
tableau d’assemblage cadastral).

• Le plan de masse des constructions à édifier à une échelle comprise


entre 150e et au 1/500e comportant :

- l’orientation
- les limites cotées du terrain
- la description du relief avant et, le cas échéant après travaux
- les plantations à maintenir, à supprimer ou à créer
- l’emprise au sol des bâtiments existants à maintenir s’il y en a
- la hauteur et l’emprise au sol de la construction projetée avec les distances
aux limites du terrain
- l’implantation des clôtures existantes et projetées
- la localisation des équipements privés : voies intérieures au terrain, aires de
stationnement, réseaux d’eau potable, réseaux d’électricité, gaz….
- La localisation des équipements publics existants : voiries, accès, eau,
assainissement, électricité, gaz. A défaut d’équipement public, il faut indiquer les
équipements prévus.

• Les plans des différentes façades ou des bâtiments à l’échelle de 1/50e


ou de 1/100e avec indication des matériaux apparents et couleurs ainsi que le dessin
des clôtures envisagées
• Une ou des vues en coupe précisant l’implantation de la construction
par rapport au terrain naturel et la manière dont l’aménagement des espaces
extérieurs prend en compte le relief existant.
• 2 documents photographiques au moins permettant de situer le terrain
dans le paysage (proche et lointain). Les points des angles de prise de vue doivent
être reportés sur le plan de situation et le plan de masse.
• Un document graphique au moins permettant d’apprécier l’insertion du
projet de construction dans l’environnement (croquis à main levée, simulation
informatique ou autre).
• Une notice permettant d’apprécier l’impact visuel du projet (description
du paysage et justification des dispositions prévues pour assurer l’insertion dans le
paysage)

Ces deux dernières clauses ne sont pas exigibles si le terrain se trouve en


zone urbaine, si le recours à un architecte n’est pas obligatoire ou si le terrain ne fait
pas l’objet d’une protection particulière au titre des bâtiments de France.

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Pièces complémentaires

Le demandeur peut être en outre amené à fournir les pièces suivantes :

• Autorisation de défrichement : lorsque les travaux projetés nécessitent la


coupe ou l’abattage d’arbres dans les bois, forêt ou parcs
• Si le projet est subordonné à l’institution sur un ou plusieurs terrains voisins
d’une "servitude de cour commune" ou d’une "servitude de minoration de densité", il
convient de joindre le contrat ou la décision relative à cette institution.
• Permis de démolir lorsque les travaux nécessitent la démolition de bâtiments.
• Lorsque le terrain se trouve dans un lotissement, la demande de permis de
construire doit être accompagnée de la justification de la surface hors œuvre nette
attribuée au terrain.
• Demande de dérogation si la construction est susceptible de déroger aux
règles générales de construction en prenant soin de joindre les pièces justificatives.

Dépôt de la demande en mairie

Toute demande de permis de construire est déposée à la mairie. Tous les


exemplaires de la demande et du dossier sont adressés, par pli recommandé avec
accusé de réception au maire de la commune dans laquelle la construction est
envisagée ou déposée contre décharge à la mairie. Le maire affecte un numéro
d’enregistrement à la demande dans les conditions prévues par arrêté du ministre
chargé de l’urbanisme. Les exemplaires de la demande et du dossier sont ensuite
transmis aux différents services concernés.

Affichage

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt de la demande et pendant la durée


d’instruction de celle-ci, le maire procède à l’affichage en mairie d’un avis de dépôt
de permis de construire avec le nom du demandeur, les numéros et date
d’enregistrement de la demande, l’adresse du terrain, la surface hors œuvre nette et
la hauteur, ainsi que la destination de la construction. Les tiers intéressés ont alors le
droit d’intervenir auprès du maire pour lui faire part d’observations diverses jusqu’à la
décision finale qu’ils peuvent contester.

2/ Instruction de la demande

L’instruction

L’instruction est l’examen par l’autorité compétente de la conformité ou de la


compatibilité du projet qui fait l’objet d’une demande de permis de construire. Le
service instructeur utilise une fiche d’instruction pour recenser les différents éléments
techniques du projet.

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Le permis de construire est instruit et délivré dans les formes, conditions et
délais déterminés par un décret en conseil d’état :

- dans les communes ou un plan d’occupation des sols a été approuvé au nom de la
commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale ou de l’état
- dans les autres communes, au nom de l’état

Pour l’instruction du permis, le maire ou le président de l’établissement public


de coopération intercommunale recueille :

- l’accord ou l’avis des autorités ou commissions compétentes


- l’avis conforme du représentant de l’état lorsque la construction projetée est
située soit sur une partie du territoire communal non couverte par un plan
d’occupation des sols, soit dans un périmètre où des mesures de sauvegarde
peuvent être appliquées.

Le maire peut disposer gratuitement des services extérieurs de l’Etat pour


effectuer l’étude technique des demandes de permis de construire qui lui paraissent
justifier une assistance technique. Pendant la durée de cette mise à disposition, les
services et les personnels agissent en concertation permanente avec le maire qui
leur adresse toutes instructions nécessaires.

Les dossiers complets

Si le dossier est complet, l’autorité compétente pour statuer fait connaître au


demandeur dans les 15 jours de la réception de la demande en mairie le numéro
d’enregistrement de celle-ci et la date avant laquelle, compte tenu des délais
réglementaires d’instruction, la décision lui devra être notifiée. En outre le demandeur
est avisé que si aucune décision ne lui a été adressée avant la date mentionnée, la
lettre de notification vaudra alors permis de construire. Une lettre rectificative peut
quand même, le cas échéant, être adressée au demandeur en cas de majoration du
délai d’instruction. Dans certains cas moins fréquents, le demandeur est informé qu’il
ne pourra bénéficier d’un permis.

Les dossiers incomplets

Si le dossier est incomplet, le demandeur est invité, dans les 15 jours qui
suivent la réception de la demande, à fournir les pièces complémentaires. Le délai
d’instruction part alors de la réception de celles-ci. Ceci est également valable dans
le cas où des exemplaires supplémentaires sont réclamés au demandeur.

Autorisations spéciales

Sont sujets à autorisation spéciale :

• les constructions situées dans le champ de visibilité d’un édifice classé, situé
dans un site inscrit ou situé dans un site classé ou en instance de classement :
Le permis de construire ne peut être délivré qu’avec l’accord de l’architecte des
bâtiments de France. Celui- ci doit donner son accord dans un délai qui ne peut

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excéder 4 mois. Cet accord est réputé donné faute de réponse dans le délai d’un
mois suivant la transmission de la demande.

• Cas de désaccord :

En cas de désaccord du maire avec l’avis de l’architecte des bâtiments de


France, le commissaire de la république est saisi du dossier. Celui-ci donne, après
consultation du collège régional des patrimoines et des sites, un avis qui se substitue
à celui de l’architecte des bâtiments de France.

• Selon les cas, divers acteurs peuvent avoir à donner un avis, comme le
directeur départemental de l’agriculture si le terrain se trouve en bordure de forêt ou
la commission départementale des rivages de la mer si celui-ci se trouve en bord de
mer.

Les délais d’instruction

Si le dossier du demandeur est régulier et complet, celui-ci a le droit à


l’instruction de sa demande dans un délai réglementaire de 2 mois au plus. Cela
implique le droit à la transmission du dossier à qui de droit si la commune ne se juge
pas compétente. Le demandeur reçoit en retour une lettre de notification du délai
d’instruction dans les 15 jours à compter du dépôt de la demande.

Art.R.421-14 (décret 83-1261 du 30 décembre 1983)

Dans le cas où le demandeur n’a pas reçu dans les 15 jours suivant le dépôt
de sa demande la lettre de notification, il peut saisir l’autorité compétente pour
requérir l’instruction de sa demande, en prenant soin d’adresser une copie de cette
mise en demeure au commissaire der la république. Si aucune décision n’a été
adressée au demandeur à l’expiration du délai de 2 mois, la lettre de mise en
demeure, accompagnée de son avis de réception postal, vaut alors permis de
construire.

Le délai normal d’instruction est fixé à 2 mois. Il peut être porté à 3 mois
lorsqu’il y a lieu de consulter un ou plusieurs services ou autorités dépendant de
ministres ou personnes publiques autres que les personnes chargées de l’instruction
ou de la prise de décision ou de consulter une commission départementale ou
régionale.

Il peut être porté à 4 mois s’il est soumis à avis de l’architecte des bâtiments
de France si le terrain se situe en zone classée. Cependant celui-ci peut faire
connaître son intention d’utiliser un délai plus long qui ne peut néanmoins excéder 4
mois.

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3/ La signature de la décision

L’autorité chargée de signer la décision peut être au nom :


- de la commune (le maire)
- de l’établissement public de coopération intercommunale (son président)
- de l’état (le maire ou le commissaire de la république) dans le cas des communes
ou aucun plan d’occupation des sols n’a été approuvé.

Ces autorités peuvent déléguer leur signature dans les conditions de droit commun.
Par exemple le maire peut déléguer sa signature à ses adjoints ou à des conseillers
municipaux (mais ils n’ont pas pouvoir de décision).

L’autorité compétente pour statuer se prononce par arrêté. Si la décision


comporte rejet de la demande, si elle est assortie de prescriptions, ou s’il s’agit d’un
sursis à statuer, elle doit être motivée. La décision est notifiée directement au
demandeur par lettre recommandée. Elle peut l’être par pli non recommandé
lorsqu’elle n’est assortie d’aucune prescription.

Le permis de construire est valable 2 ans

Le permis est valable 2 ans à compter de la notification de délivrance de celui-


ci et les travaux ne doivent pas être interrompus plus d’un an. Cependant, il peut être
prolongé d’une nouvelle année à la demande de son bénéficiaire. La demande est
faite dans les conditions identiques au permis de construire et la décision est prise
par arrêté de la même façon.

Formalités liées à la délivrance du permis de construire

• Affichage sur le terrain

Un panneau doit être affiché sur le terrain, de manière visible de l’extérieur


dès la notification de la décision d’octroi et pendant toute la durée du chantier. Il doit
indiquer le nom, la raison sociale du bénéficiaire, la date et le numéro du permis, la
nature des travaux, la superficie du terrain et celle du plancher, ainsi que la hauteur
de la construction.

• Affichage en mairie

Un extrait du permis ou une copie de la lettre de notification est publiée en


mairie dans les huit jours suivants l’attribution du permis.

• Déclaration d’ouverture de chantier

Une déclaration d’ouverture de chantier en 3 exemplaires doit être adressée à


la mairie dès commencement des travaux.

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II- LE PERMIS DE DEMOLIR

Il arrive fréquemment de devoir démolir des bâtiments existants pour pouvoir


construire sur un terrain. Dans la majorité des cas, quiconque désire démolir un
bâtiment à quelque usage que ce soit, doit, au préalable, obtenir un permis de
démolir. Est assimilé à une démolition l’exécution de tout travail qui aurait pour effet
de rendre l’utilisation de locaux impossible ou dangereuse.

1/ Cas ou le permis de démolir n’est pas obligatoire

Peuvent être réalisées, sans l’octroi préalable du permis de démolir (Art. L.


430-3) :

• les démolitions effectuées sur un bâtiment menaçant ruine ou sur un


immeuble insalubre
• les démolitions effectuées en application d’une décision de justice
• les démolitions imposées par l’autorité compétente
• les démolitions prévues par un plan de sauvegarde et de mise en valeur rendu
public ou approuvé
• les démolitions de bâtiments frappés de servitude de reculement en exécution
de plans d’alignement approuvés sous le régime de l’ordonnance 59-115 du 7 janvier
1959 et des textes pris pour son application.

2/ Présentation de la demande

Art. R. 430-1 : La demande de permis de démolir est présentée soit par le


propriétaire du bâtiment ou par son mandataire, soit par une personne justifiant d’un
titre l’habilitant à exécuter les travaux, soit par une personne ayant qualité pour
bénéficier de l’expropriation du bâtiment pour cause d’utilité publique.

Le dossier joint à la demande comprend le plan de situation, le plan de masse


des constructions à démolir ou à conserver et précise les conditions actuelles
d’utilisation du bâtiment, la surface de plancher hors œuvre nette et les motifs de
l’opération projetée.

Lorsque le bâtiment se trouve situé dans des zones particulières (par exemple
classées aux bâtiments de France), la demande est complétée par l’indication de la
date approximative de la construction et par des documents photographiques faisant
apparaître les conditions de son insertion dans les lieux environnants.

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Si le bâtiment comportait des logements occupés, à la demande doit être joint
une copie du projet ou de la convention de relogement des locataires.

La demande et le dossier sont établis en 4 exemplaires, 5 si le bâtiment est


classé ou en instance de l’être. Ceux-ci seront adressés par pli recommandé au
maire de la commune ou remis contre décharge à la mairie. Le maire procède alors à
l’affichage dans des 5 jours qui suivent et pendant la durée de l’instruction de la
demande.

3/ Instruction de la demande

Le délai d’instruction est de 4 mois. Si le dossier est complet, le demandeur


reçoit une lettre de notification dans les 15 jours qui suivent la demande,
accompagnée de la date prévue avant laquelle la décision devra lui être transmise.
Si aucune décision n’était prise avant cette date, cette lettre vaudra permis de
démolir. Si le demandeur ne reçoit pas sa lettre de notification, il peut de même que
pour le permis de construire engager une mise en demeure auprès du commissaire
de la république. En cas de non-réponse, cette lettre vaudrait permis de démolir.

Le service chargé de l’instruction de la demande procède à celle-ci et recueille


auprès des personnes publiques, services ou commissions intéressées les accords,
avis ou décisions prévues par les lois et règlements en vigueur. Un délai de 2 mois
supplémentaires peut être nécessaire si l’obtention du permis nécessite l’accord de
l’architecte des bâtiments de France.

4/ La décision

Dans certaines communes le permis de démolir peut être refusé s’il est
nécessaire de garder le patrimoine immobilier bâti dans la commune. Il ne peut être
refusé lorsque la démolition est le seul moyen de mettre fin à la ruine de l’immeuble.
En cas de désaccord du maire avec l’avis de l ‘architecte des bâtiments de France, le
commissaire de la république de région est saisi du dossier et a alors tout pouvoir de
décision.
Le permis est périmé au bout de 5 ans si les travaux de démolition n’ont pas
été entrepris dans ce délai.

5/L’affichage

Le permis de démolir doit être affiché sur le terrain dès la notification de la


décision et pendant toute la durée du chantier.
Un extrait du permis est affiché également dans les 8 jours à la mairie pour
une durée de 2 mois.

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III- CERTIFICAT DE CONFORMITE, SANCTIONS ET
RECOURS

1/ Le contrôle des travaux, le droit de visite

Le représentant de l’état dans le département, le maire ou ses délégués ainsi


que les fonctionnaires et les agents commissionnés à cet effet et assermentés
peuvent, à tous moments, visiter les constructions en cours, procéder aux
vérifications qu’ils jugent utiles et se faire communiquer tous les documents
techniques se rapportant à la réalisation des bâtiments. Ce droit peut aussi être
exercé après l’achèvement des travaux pendant une durée de 2 ans.

2/ La déclaration d’achèvement des travaux

Une déclaration attestant l’achèvement des travaux doit être établie dans les
30 jours suivant la fin de ceux-ci. Elle est établie en 3 exemplaires et adressée par pli
recommandé à la mairie ou déposée contre décharge. Elle est signée par le
bénéficiaire du permis de construire. Dans le cas ou les travaux ont été dirigés par un
architecte ou un agréé en architecture, celui-ci déclare la conformité des travaux
avec le permis de construire.

3/ Certificat de conformité

A leur achèvement, la conformité des travaux avec le permis de construire est


constatée par un certificat. Lorsque l’autorité compétente pour délivrer ce certificat
est différente de celle qui a délivré le permis de construire, le dossier lui est transmis.

Le récolement des travaux

Le service instructeur s’assure qu’en ce qui concerne l’implantation des


constructions, leur destination, leur nature, leur aspect extérieur, leurs dimensions et
l ‘aménagement de leurs abords, les travaux ont été réalisés conformément au
permis de construire. Ceci est obligatoire lorsqu’il s’agit de travaux soumis aux
dispositions de la loi de 1913 concernant les monuments historiques ou la loi de
1930 sur la protection des monuments naturels et des sites, ou de travaux effectués
dans une zone de protection du patrimoine architectural et urbain.

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Le récolement des travaux est effectué d’office lorsque la déclaration
d’achèvement des travaux n’a pas été effectuée dans les délais prévus.

Si les travaux ont été réalisés dans des conditions régulières, le certificat de
conformité est délivré dans un délai de 3 mois à compter de la date de réception par
la mairie de la déclaration d’achèvement des travaux. Dans le cas contraire, le
déclarant est avisé dans le même délai des motifs pour lesquels le certificat ne peut
être délivré. Cet avis notifié par lettre recommandée rappelle les sanctions
encourues.

A défaut de notification dans le délai de 3 mois, le bénéficiaire du permis de


construire requiert par lettre recommandée l’autorité compétente pour délivrer le
certificat. Il envoie une copie de la lettre au commissaire de la république. Si la
décision ne lui est pas notifiée dans le mois suivant, le certificat de conformité est
considéré accordé.

4/ Les sanctions

Le code de l’urbanisme prévoit diverses sanctions pour les fautes commises


par les constructeurs. Celles-ci concernent essentiellement :

- les travaux effectués sans permis de construire


- les travaux réalisés en méconnaissance du permis de construire ou du code
de l’urbanisme
- contravention au droit d’affichage
- obstacle au droit de visite

Ces délits sont punis par le tribunal correctionnel, allant de l’amende à


l’emprisonnement en cas de récidive. Les sanctions concernent les utilisateurs du
sol, les architectes, les entrepreneurs, toute personne responsable de l’exécution
des travaux ou en bénéficiant.

Mesures de police préliminaires :

Dès que l’autorité publique prend connaissance d’une infraction, elle doit
obligatoirement dresser un procès verbal et saisir le parquet. Bien que celui-ci reste
maître de l’action publique, une association de défense reconnue d’utilité publique ou
agrée peut se constituer partie civile et engager la poursuite. Le maire peut ordonner
l’arrêt des travaux dans l’attente de la décision du juge.

Le tribunal correctionnel :

En cas d’action publique sur décision du parquet ou sur constitution de partie


civile d’une association, l’interruption des travaux peut être ordonnée par le juge
d’instruction ou le tribunal correctionnel avec possibilité de main-levée. L’amende
peut monter jusqu’à 500 000 F et le prévenu peut être emprisonné ou se voir dans
l’obligation de démolir l’ ouvrage ou d’effectuer une remise en état des lieux. (avec

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pénalités pour les jours de retard). La décision est immédiatement exécutoire. Le
maire met alors en application l’interruption judiciaire (apposition de scellés, saisie du
matériel).

5/ Les recours

le recours administratif :

Celui-ci peut être formulé par toute personne estimant qu’une décision
administrative lui porte préjudice. La requête est faite auprès de l’autorité
responsable de la décision, c’est à dire le maire, le préfet ou le ministre. Dans tous
les cas une lettre suffit, mais elle doit être adressée dans un délai de 2 mois à dater
du jour de la notification de la décision.

Le recours contentieux :

Les personnes estimant qu’une décision administrative leur porte préjudice


peuvent également s’adresser au tribunal administratif compétent. Il s’agit d’obtenir
l’annulation ou le sursis de la décision. On peut également obtenir la réparation d’un
préjudice. En principe le délai du recours contentieux est identique à celui du recours
administratif. Les délais sont prolongés dans le cas d’un recours administratif
préalablement effectué.

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QUATRIEME PARTIE

LA MISE EN ŒUVRE
DU PROJET

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I – TRAVAILLER AVEC DES ENTREPRISES

1/ Choisir une entreprise

Comme nous avons pu le voir précédemment, le maître d’ouvrage et le maître


d’œuvre doivent se concerter pour le choix des différentes entreprises qui vont être
emmenées à intervenir sur le chantier. Si le maître d’œuvre a l’habitude de travailler
dans le secteur, il connaît en général les différents intervenants pour avoir déjà
travaillé avec eux. Le choix en est alors plus aisé, ainsi que le dialogue par la suite
lors du suivi de chantier.

Faire travailler des entreprises et des artisans sur un chantier nécessite


différentes procédures. Il faut ainsi établir un cahier des charges (descriptif
contractuel de l’ouvrage) et un cahier administratif (liaison entre les entreprises et le
maître d’ouvrage ). C’est au maître d’œuvre que la responsabilité en incombe.

Il est nécessaire de mettre en place divers types de consultations afin


d’optimiser au mieux le travail des entreprises qui collaborent pour la réalisation de
l’ouvrage :

• Tout d’abord, on peut avoir une consultation par marché négocié, c’est à dire
que le maître d’œuvre ainsi que le maître d’ouvrage se mettent d’accord sur une liste
d’intervenants susceptibles de répondre aux différentes demandes et leur proposent
de répondre au dossier de consultations

• Ensuite, on a ce qu’on appelle communément l’appel d’offres ouvert, c’est à


dire que suite à des annonces légales que l’on fait paraître dans des journaux
officiels, chaque entreprise est libre de répondre conformément aux pièces écrites
constituant l’appel d’offres et dans le délai fixé lors de la publication

• Enfin vient la consultation en marché restreint. De par les spécificités


demandées et les qualifications imposées, seule une catégorie d’entreprise peut
alors répondre. Cette méthode, très sélective, reste la méthode la moins
avantageuse au niveau de la quantité des réponses et des prix proposés.

Suite à ces différentes démarches, les entreprises sont désignées d’un commun
accord entre le maître de l’ouvrage et le maître d’œuvre, au regard de ce qu’elles
proposent au moyen d’un document que l’on appelle "devis quantitatif estimatif
détaillé", décrivant les travaux qui vont être effectués et suivant quel mode
opératoire.

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2/ Le déroulement du chantier

Le chantier se déroule suivant une certaine logique liée à la construction d’un


point de vue hiérarchique, mais également avec des conditions administratives fixées
lors de l’appel d’offres ou des consultations des entreprises.

Il faut pouvoir coordonner le travail des différents intervenants, dans le temps


et dans l’espace, tout en respectant les exigences de chacun. Il ne faut pas oublier
qu’il y a des délais à respecter et les erreurs de l’un peuvent non seulement nuire à
la qualité de l’ouvrage au final, mais également gêner le travail d’un autre.

Pour gérer tout cela, différents éléments sont mis en place, comme la
réalisation d’un planning contractuel que chacun doit respecter et d’un système de
retenues de garanties au cas où des malfaçons seraient constatées par le maître
d’œuvre ou si les délais n’étaient pas respectés. Il existe également un moyen de
prévenir des malfaçons que l’on ne voit pas forcément lors de la réalisation du
chantier : c’est l’utilisation de la responsabilité décennale de chacune des
entreprises, c’est à dire une garantie sur le travail de chacun dans les années à
venir. Ces différentes mesures garantissent les différents travaux dans de bonnes
conditions, dans les délais requis et conformément aux objectifs fixés.

Bien souvent, des modifications sont portées au projet au cours du


déroulement du chantier, car de nouvelles idées viennent au maître d’ouvrage avec
la vision de l’avancement des travaux, concrétisation de ses idées. Ceci est souvent
une étape nécessaire car ce qui a pu être imaginé sur le papier peut être bien loin de
l’idée que le vétérinaire se faisait de son futur lieu de travail. C’est pourquoi celui-ci
doit être acteur dans la construction de son projet. C’est alors au maître d’œuvre de
discuter avec les entreprises pour tenir compte, dans la limite du possible, des
modifications voulues. Mais ces changements peuvent être une source de frais
supplémentaires, aussi vaut-il mieux engager une discussion approfondie avec
l’architecte dès la réalisation des plans.

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II – ETUDE SUR LES DIFFERENTS TRAVAUX

Il s’agit ici de donner une idée de ce qui peut se passer sur le chantier au
vétérinaire désireux d’être acteur dans la construction de son bâtiment ou tout du
moins de comprendre ce qu’il se passe. Mais même quelqu’un qui ne voudrait pas
prendre part à la mise en œuvre de son projet doit tout de même orienter le maître
d’œuvre dans les choix à faire. L’idée est de donner des éléments au vétérinaire pour
pouvoir discuter avec celui-ci.

1/ Le terrassement

C’est la première étape. Sa réalisation sera plus ou moins difficile en fonction


de la nature du sol et de la présence ou non de bâtiments attenants au terrain.

Reconnaissance des sols

La force portante des terrains est le premier élément à prendre en compte. Il


faut aussi prendre en compte le comportement des sols en profondeur pour garantir
la stabilité future d’un bâtiment. En cas de problèmes, il est possible de faire appel à
des entreprises spécialisées pour réaliser une étude géotechnique du sol.

Les terrassements désignent les travaux qui consistent à préparer le terrain


avant d’entreprendre les travaux. Les mouvements de la terre qui consistent à
creuser et à modifier la configuration du sol s’appellent les déblais (enlèvement de
terre) et les remblais (apport de terre). Les étapes sont les suivantes :

• Avant d’effectuer des fouilles contre un bâtiment voisin, il peut être nécessaire
d’étayer celui-ci s’il n’est pas assez solide ou si l’on veut creuser plus profondément
que ses propres fondations.
• Le décapage consiste à enlever la terre végétale sur une profondeur d’au moins
20 cm sur l’emplacement des terrassements. Celle-ci est mise de coté pour être
réutilisée en fin de chantier.
• Les fouilles pour fondation comprennent les rigoles, les tranchées et les
excavations superficielles à l’intérieur desquelles seront construits les ouvrages de
fondation.
• On arrive enfin, une fois les travaux de déblais achevés au fond de fouille. Celui-
ci est dressé horizontalement suivant un plan ou suivant plusieurs plans successifs à
des niveaux différents. Une pente de 5% peut être admise pour permettre
l’écoulement des eaux et l’assainissement des fondations. Les parois des fouilles
sont soit étayées, soit taillées avec fruit, c’est à dire avec une légère inclinaison en
forme de talus pour éviter tout effondrement de la terre.

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Quel que soit le mode d’exécution, il convient de stabiliser ou d’enlever tous
les blocs rocheux dont la solidité est douteuse. En cas de faible infiltration d’eau, on
peut bétonner le fond ce qui permet d’éviter l’arrivée d’eau provenant du fond et le
délayage du sol par les eaux de pluie. Un puisard peut dans certains cas permettre
de récolter les eaux du fond de fouille.

2/ Les fondations

Les fondations servent à supporter et ancrer dans le sol le bâtiment. La


stabilité du sol et sa dureté conditionnent la façon de réaliser celles-ci.

Les fondations superficielles

Celles-ci sont utilisées lorsque le sol a une portance suffisante. Il s’agit soit de
fondations sur semelles isolées ou filantes, soit de fondations sur radier. Les
semelles de fondation transmettent au sol les charges de la construction. Elles
répartissent sur le sol les pressions exercées sur les murs et les poteaux. On
distingue les semelles isolées sous poteaux des semelles continues sous les murs.
Pour réaliser ces semelles, on coule du béton sur une armature d’acier. Cette
armature n’est cependant pas nécessaire dans le cas des sols homogènes et
stables. Un joint de rupture doit être ménagé entre deux ouvrages voisins qui
subissent des différences de charge.

Lorsque la portance du sol ne permet pas de réaliser des semelles, on


construit des bâtiments sur des dalles en béton qui constituent la fondation. Ce sont
des fondations sur radier. Généralement, les radiers sont renforcés sur les cotés par
des bêches en béton armé qui portent directement les murs périphériques en servant
de chaînage pour la construction. Si l’on n’est pas dans le cas d’un sol homogène,
les radiers devront faire l’objet d’une étude particulière. Le radier est une solution
relativement onéreuse qui doit être choisie en connaissance de cause après une
étude géotechnique. Le radier comporte une couche de transition située sous un
dallage en béton armé.

Les fondations profondes

Il est préférable de recourir à ce type de fondations si le sol est hétérogène,


c’est à dire qu’il présente des zones de compressibilité différentes ou si le bâtiment
porte des charges inégales. On utilise principalement pour réaliser des fondations
profondes des puits ou des pieux.
• Les pieux sont des fondations profondes réalisées mécaniquement. Ils peuvent
être en bois, en béton armé ou métalliques.
• Les puits sont utilisés lorsque l’ouvrage est lourd et que l’on juge nécessaire
d’aller chercher en profondeur une couche suffisamment résistante pour le supporter.
Ils sont en général creusés à la main et de section circulaire. Ils sont d’abord blindés
puis on y coule un béton.

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3/Les branchements

a- Les branchements d’électricité

Les réseaux à basse tension doivent être distribués par câbles aériens ou
souterrains. Il est recommandé d’utiliser plutôt ces derniers.

Demande d’alimentation

Dans le cas d’un bâtiment construit dans un ensemble de bâtiments groupés,


il n’est pas besoin de s’occuper de la réalisation du raccordement électrique ni de la
conformité de l’installation antérieure qui est à la charge des constructeurs. Il suffit
alors de contacter le service local d’EDF quelques jours avant l’emménagement pour
faire mettre le courant et choisir le tarif adapté aux futurs besoins. Dans le cas
contraire, il faut penser à l’alimentation électrique au moment du choix du terrain. On
vérifie s’il existe une ligne électrique à proximité et si elle est utilisable. Le service
local d’EDF donne alors tous les renseignements en précisant les délais et les
dépenses à prévoir. Lorsque les plans de maison sont établis, on peut prendre
contact avec EDF pour déterminer les caractéristiques des branchements, fixer
l’emplacement du compteur et du disjoncteur et faire établir un devis. Avant la date
prévue pour l’emménagement, on demande la mise en service de l’installation. EDF
n’est autorisée à y procéder que si on lui remet une attestation certifiant que
l’installation est conforme aux règles de sécurité en vigueur.

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Le branchement

Le branchement est la liaison électrique entre le réseau existant et le


disjoncteur placé à l’intérieur du bâtiment. Il peut être monophasé (2 fils) ou triphasé
(4 fils).

Quelle puissance choisir ?

Le montant de l’abonnement augmente avec la puissance mise à disposition.


La puissance dont on a besoin n’est pas la somme de la puissance des appareils,
que l’on utilise pas tous en même temps. Par la suite, il sera encore possible de
réduire ou d’augmenter la puissance lorsque celle qui a été choisie ne correspond
pas aux besoins.

b- Alimentation en eau

Demande de branchement

Un branchement comprend : le robinet de prise, le robinet d’arrêt avant


compteur, le compteur, le robinet après compteur, le robinet d’essai, le clapet anti-
retour et le robinet de purge.

La demande de branchement se fait auprès du bureau local de la Compagnie


générale des eaux. Les abonnements sont signés après acceptation de la demande
par le service municipal de la distribution des eaux. Un contrôle technique sanitaire
est effectué par le service des recherches.

Désinfection

La désinfection est effectuée obligatoirement pour les installations intérieures


après accord du service de recherche. En effet, il est important de vérifier le mode
d’alimentation et de vidange de tous les appareils raccordés aux canalisations de
distribution d’eau pour s’assurer qu’il n’existe aucun dispositif dont la conception
permette à l’occasion de phénomènes de refoulement ou d’aspiration, à des matières
résiduelles ou des eaux nocives de polluer le réseau d’eau.

Tarification de l’eau

La distribution d’eau par compteur est obligatoire. La tarification est fondée sur
un prix de vente au m3 enregistré par compteur. Les systèmes tarifaires varient .
Pour les consommations importantes, il existe des tarifications dégressives.

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c- Alimentation en gaz

L’alimentation en gaz peut se faire soit par un réseau existant situé à


proximité, soit par l’installation d’un réservoir. Lorsqu’il existe un réseau, les tuyaux
sont généralement enterrés sous les trottoirs ou dans les allées de jardin.
L’implantation d’un réservoir d’hydrocarbures liquéfiés est assujettie à des règles très
strictes d’installation. Il convient de prendre contact avec les services de distribution
pour connaître les possibilités d’alimentation en gaz.

d- Le téléphone

Pour connaître les possibilités de raccordement, il faut prendre contact avec la


direction générale des télécommunications. Le branchement peut être soit aérien soit
souterrain. En application d’une convention signée entre EDF et la direction générale
des télécommunications, les câbles électriques et téléphoniques peuvent être fixés
sur le même support. Pour des raisons d’esthétique, il est recommandé de choisir les
"branchements aéro-souterrains" .

4/ La maçonnerie

a- Le montage des murs

Qualités

Les murs sont le témoignage le plus durable de chaque construction. Ils


devront non seulement porter le toit et les planchers, c’est à dire les charges
permanentes, mais également résister aux surcharges d’utilisation. Ils doivent être
étanches et ne pas laisser s’infiltrer d’eau et présenter une isolation thermique et
phonique satisfaisante. Enfin, ils ont une fonction architecturale. Par leur dessin, leur
couleur, ils expriment une ambiance, un style.

Différents types de murs

• Les murs porteurs ont pour rôle de transmettre les charges aux fondations.. Ils
doivent être suffisamment résistants pour porter les charges propres du bâtiment, les
charges d’utilisation et résister au vent.

• Les murs de façade sont les murs extérieurs situés au-dessus du niveau du sol.
Ils constituent les façades des bâtiments et sont souvent des murs porteurs.

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• Les murs pignons sont les murs sur lesquels viennent s’appuyer les charpentes.
Ils sont d’une épaisseur d’au moins 20 cm. Lors de la construction ils sont très
instables et sensibles à la poussée du vent. Ils sont stabilisés ensuite par l’accroche
des charpentes et planchers.

• Les murs intérieurs peuvent être porteurs ou non. Ils servent à délimiter un
espace, à isoler et supporter des charges.

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Matériaux

De nos jours, les différentes fonctions du mur, résistance, étanchéité,


isolation, sont traitées séparément. L’isolation est en général assurée par un
doublage du mur par l’intérieur, tandis que l’étanchéité est assurée par les enduits
extérieurs.

• La pierre fait exception à cette règle. Mais pour des questions de prix de revient,
on la trouve aujourd’hui sous forme de parement, agrafée aux façades avec une
épaisseur de 2 à 5 cm.
• La brique peut être pleine ou creuse. La brique pleine s’utilise aujourd’hui plus
dans un but décoratif. La brique creuse permet de réaliser des murs plus résistants,
plus isolants et moins sensibles à l’humidité.
• Le parpaing est le plus employé car économique et facile à utiliser. Ce sont des
blocs parallélépipédiques réalisés en mortier de ciment durci à l’air sans cuisson. Ils
sont utilisés pour la réalisation de murs de fondation, de murs porteurs extérieurs
comme intérieurs et pour des murs non-porteurs.
• Le béton peut être utilisé. Si les coffrages sont soignés, on peut peindre
directement dessus pour la finition des façades. Le béton cellulaire (blocs SIPOREX)
est un matériau isolant qui peut être scié à la demande et donc facile d’utilisation. Il
est obtenu par mélange de mortier et de poudre d’aluminium. Il contient une
multitude de petites bulles qui lui confèrent sa légèreté et son pouvoir isolant.
• Les blocs ISECO RTH sont des blocs avec une isolation intégrée constitués de 2
parpaings reliés entre eux par une épaisseur variable de polystyrène. Leur prix est
cependant élevé.

L’emploi de matériaux titulaires de la marque NF de conformité aux normes


offre une garantie de qualité.

Il est interdit d’employer des matériaux différents dans une même partie
d’ouvrage. Par contre, tous les points particuliers de la construction tels que les
linteaux seront réalisés avec des matériaux prévus à cet effet.

Les linteaux et chaînages

Les linteaux sont des poutres de faible portée situées au-dessus des
ouvertures pratiquées dans les murs (portes et fenêtres). Ils sont le plus
généralement réalisés en béton armé. Ils doivent supporter le poids de la
maçonnerie et du plancher au-dessus. Ils doivent être habillés (par le même
matériau que celui des murs, parpaing , briques…) du coté extérieur afin d’éviter les
ponts thermiques et réduire les risques de fissuration de l’enduit extérieur. Les
linteaux peuvent être coulés sur place dans un coffrage ou préfabriqués.

On distingue 2 sortes de chaînage : le chaînage horizontal et le chaînage


vertical.

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• Le chaînage horizontal est obligatoire. Il est constitué par des poutres en béton
armé qui ceinturent le bâtiment. Ils sont situés au niveau de chaque plancher ainsi
qu’au couronnement des murs et sont conçus pour absorber les efforts de traction.
Ils assurent ainsi la stabilité du bâtiment en reliant tous les murs entre eux et limitent
les risques de fissuration.

• Le chaînage vertical ceinture la maçonnerie en liaison avec les chaînages


horizontaux. Il doit être réalisé dans tous les angles saillants et rentrants du bâtiment.
Les chaînages verticaux constituent des liaisons de maçonnerie et ne peuvent être
considérés comme des poteaux d’ossature.

Isolation des murs

Avant la réglementation thermique de 1974, les murs en brique ou en pierre


étaient rarement isolés. Or l’isolation permet de limiter les pertes de chaleur ainsi que
la condensation et permet d’éviter l’inconfort qu’apporte un excès de chaleur l’été.
L’isolation doit être donc bien pensée.

Un mur peut être isolé par l’intérieur ou l’extérieur.

• L’isolation par l’intérieur est la solution la plus économique et la plus répandue,


mais présente l’inconvénient de la difficulté à traiter certains points comme les
contours de fenêtres et de laisser des ponts thermiques au niveau des chaînages,
des linteaux et appuis de fenêtres. Les ponts thermiques laissent partir de la chaleur
et sont des points de condensation puisque plus froids que le reste du mur.

On utilise en général des panneaux simples rigides en polystyrène ou


polyuréthane ou des panneaux semi-rigides en fibres minérales munis d’un pare-
vapeur. Il existe aussi des panneaux composites munis sur une face d’un parement
en plâtre cartonné ou des panneaux sandwich plus rigides à double parement qui
permettent d’isoler des murs humides.

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• L’isolation des murs par l’extérieur est une solution plus onéreuse mais permet de
protéger les murs porteurs des intempéries, de limiter les ponts thermiques et de
conserver le volant thermique des murs extérieurs apportant ainsi un meilleur confort
l’été. L’isolation extérieure est une technique particulière qui doit être confiée à des
spécialistes.

On distingue 3 techniques :On peut poser un enduit plastique étanche sur un


isolant, en général des plaques de polystyrène expensé, ou fixer un treillis métallique
au-dessus du même isolant et projeter dessus un enduit à base de ciment, ce qui
permet de garder l’aspect traditionnel de la façade. Enfin on peut utiliser des
bardages, c’est à dire une ossature verticale qui supporte des éléments de parement
avec dessous des panneaux de fibre isolants fixés contre le mur.

b- Le montage des planchers

Les planchers sont des parties horizontales de la construction séparant les


niveaux d’un bâtiment et capables de supporter les charges d’utilisation. Ils assurent
plusieurs fonctions : fonction porteuse, isolation acoustique et thermique, protection
anti-incendie. La définition des charges et surcharges est donnée par la norme NF
6001.

Il existe différentes possibilités :

- Les dalles en béton armé offrent une bonne résistance au feu ainsi qu’une bonne
isolation phonique en ce qui concerne les bruits d’ambiance (plus limitée en ce qui
concerne les bruits sourds et les chocs), mais pas une bonne isolation thermique.
Mais celle-ci peut être améliorée par l’adjonction de plaques isolantes posées en
partie supérieure ou collées en sous-face.

- Le plancher PPB, plancher à prédalle précontrainte. On coule alors un béton sur


une prédalle. Celle -ci peut avoir une sous-face prête à peindre, ou une sous-face
faite de fibres de bois agglomérés ou de panneaux de fibrastyrène.

- Les planchers peuvent être réalisés avec des poutrelles en treillis dont la base est
enrobée de béton sur lesquels on coule une dalle en béton armé. On peut également
avoir des poutrelles en béton armé qui enrobent entièrement l’armature, des
poutrelles en béton précontraint ou encore en céramique.

- On peut aussi utiliser des éléments en béton cellulaire dont les qualités ont déjà
évoqué précédemment.

Pour finir, il est souvent nécessaire de réaliser une chape, élément de finition
qui termine la pose du plancher, permettent par son état de surface la pose de
revêtement de sol. Sa fonction est donc d ‘assurer la mise à niveau du gros œuvre.
On distingue les chapes adhérentes constituées par un apport de mortier de ciment
appliqué avant que le béton n’ai fini sa prise, et les chapes ou dalles flottantes qui
sont des ouvrages désolidarisés des parois verticales et de leurs supports par
l’intermédiaire d’un isolant.

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3 types de produits sont disponibles pour l’isolation des planchers : les
rouleaux à dérouler avec ou sans pare-vapeur, les panneaux avec ou sans
parement, et le vrac sous forme de billes, de fibres ou de paillettes. Il est important
de vérifier que les produits employés portent bien l’étiquette de qualification ACERMI
(association pour la certification des matériaux isolants).

c- Les cloisons

Les cloisons sont des éléments de construction verticaux non porteurs et


n’intervenant pas dans la stabilité de la construction, qui servent de séparation à
l’intérieur du bâtiment.

Les différentes cloisons doivent pouvoir à la fois avoir une résistance


mécanique suffisante, être étanches, être facilement lessivables et permettre une
isolation phonique. Cela n’empêche pas que celles-ci doivent rester agréables à vivre
et à regarder.

La cloison la plus résistante est faite de parpaings ou de briques. Elle est en


général recouverte d’un revêtement et peut tout à fait être esthétique. Elle a
l’avantage de présenter toutes les caractéristiques voulues, alors qu’une cloison
préfabriquée, bien que plus facile à installer puisse ne pas présenter une solidité ou
permettre une insonorisation suffisante.

Dans tous les cas, il faut penser à l’incorporation des gaines dans les cloisons
pour permettre le passage de fils électriques ou téléphoniques et de tuyaux de gaz.

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d- Les plafonds

La conception des plafonds doit être mûrement réfléchie. En effet, la hauteur


de ceux-ci définit le volume de la pièce, et le type de matériaux utilisés, ainsi que leur
agencement, participent à l’ambiance générale. Le plafond a également des rôles
plus techniques : il supporte l’éclairage et les différents éléments du traitement de
l’air comme les bouches d’insufflation ou d’aspiration. Il peut en outre distribuer de la
chaleur grâce à des bouches à air chaud ou des fils électriques et joue un rôle capital
dans les phénomènes de résonance et dans l’isolation phonique d’une pièce. Enfin il
peut avoir un effet coupe-feu et supporter les orifices de distribution d’eau des
dispositifs anti-incendies.

Définir la hauteur idéale d’une pièce

La hauteur d’une pièce est conditionnée par la hauteur de son plafond. Il s’agit
en général de faux-plafonds qui laissent la place à un péplum, vide qui existe entre le
faux-plafond et la charpente ou le plancher au-dessus. Celui-ci permet le passage de
câbles électriques et autres éléments techniques. Le sous-plafond est en général
situé à une hauteur moyenne de 2,4 m. Mais dans un cabinet ou une clinique
vétérinaire, il vaut mieux prévoir 2,60 à 2,80 m pour agrandir le volume de la pièce.
Une hauteur supérieure engendrerait par contre un surcoût concernant le chauffage.
Etant donné que la hauteur du péplum doit être d’approximativement de 40cm, il faut
donc lors de la construction prévoir une hauteur sous dalle de 3 m au minimum.

Les matériaux utilisés doivent être réfléchis

Concernant le plafond, il ne faut pas forcément privilégier l’aspect


économique.

Puisque de nombreux éléments techniques se trouvent dans le péplum


comme les câbles d’alimentation électriques, il ne faut pas oublier que celui-ci doit
être accessible. Lorsqu’il s’agit d’un faux-plafond sous toiture, l’accès peut se faire
par le dessus ce qui est idéal. Mais dans la plupart des cas, il faut penser à
aménager des trappes d’accès ou installer un plafond démontable au moins en
partie.

De nombreux matériaux sont proposés pour les plafonds démontables. Il s’agit


le plus souvent de dalles reposant sur des armatures. Les qualités comme le coût de
ces dalles peut beaucoup varier. Les matériaux utilisés ne seront ainsi pas les
mêmes selon l’endroit ou l’on se situe dans la clinique. Ainsi il est important de
privilégier des faux-plafonds purement décoratifs dans la zone publique, c’est à dire
l’accueil et la salle d’attente. Par contre, il faut penser plus à un aspect pratique dans
les zones semi-publiques et privées. En effet, nombreux sont les praticiens qui ont pu
rapporter qu’un chat hystérique a pu un jour se glisser sous une dalle du faux-
plafond de la salle de consultation ou de la salle de soins. Il est alors facile
d’imaginer les difficultés qu’ont pu rencontrer ceux-ci pour aller rattraper l’animal,
surtout si aucun système n’a été prévu pour accéder au péplum. Dans le chenil, il

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faut bien penser à ce problème, mais avant tout prévoir un système d’insonorisation
efficace. Pour cela il faut alors jouer sur les matériaux employés et en choisir un qui
assure une bonne isolation phonique.

Il faut également penser que le péplum ne peut dans tous les cas être
facilement accessible et qu’une grande quantité de poussières va donc s’y accumuler
sans pouvoir être enlevée. On évitera donc toute solution de continuité du faux-
plafond dans les salles où on cherche à éviter les contaminations comme la salle de
chirurgie. Ce système a en outre l’avantage de permettre une meilleure
insonorisation. Le matériau le plus adapté et le moins coûteux est alors la plaque de
plâtre que l’on associera à de la laine de roche pour l’isolation.

5/ La toiture

Qualités d’une couverture

Les matériaux utilisés pour les couvertures doivent résister aux intempéries
tant au niveau de leur qualité que de leur mode de pose.
La principale qualité des matériaux de couverture est l’imperméabilité à la
neige et à la pluie. Ils doivent pouvoir également résister à des chocs tels que des
orages de grêle. La résistance mécanique doit être suffisante pour supporter la
charge d’un homme pour permettre l’entretien de la toiture.
Les matériaux employés doivent être d’un poids suffisamment élevé et
convenablement attachés pour éviter d’être arrachés par le vent. Ils doivent aussi
être suffisamment légers pour ne pas surcharger la charpente.

Les matériaux

Sauf exception quand le respect du plan d’occupation des sols l’exige, les
matériaux les plus employés sont les tuiles et l’ardoise pour des raisons d’esthétique.
Mais il en existe d’autres.

• L’ardoise est imperméable, résiste à l’écrasement et à l’abrasion. Elle s’emploie


pour des toits élaborés ou des toits à forte pente. Plus légère, plus facile à travailler
que la tuile, celle-ci est aussi beaucoup plus fragile. Elle peut être également plus
facilement arrachée par le vent et une exposition à de fortes températures la fait
éclater. Une bonne ardoise doit être incombustible, imperméable, non poreuse et
flexible.
• La tuile est un mélange argileux mis en forme, séché et cuit au four. Il existe des
tuiles plates, des tuiles à emboîtement ou des tuiles canal. Leur qualité est régie par
des normes concernant leurs qualités respectives et par des DTU (Documents
techniques unifiés).
• Le fibro-ciment est un matériau préfabriqué constitué de fibres très fines
agglomérées par un liant de ciment. Ce matériau est incombustible, inoxydable,
imputrescible, imperméable, indéformable et insensible au gel. On l’utilise sous
formes d’ardoises ou de plaques ondulées. Une couverture en fibro-ciment est très
résistante et ne nécessite qu’un entretien périodique, qui consiste à l’enlèvement des
mousses .

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• Les bardeaux bitumés sont des plaques composées d’armatures, imprégnées et
recouvertes de bitume avec des entailles qui imitent l’aspect d’une couverture en
bardeaux.
• Le zinc est un métal blanc. Pour le façonner, il faut légèrement le chauffer car il
peut être cassant à basse température. Il possède un très fort coefficient de dilatation
auquel il faut penser lors de la réalisation de la couverture. L’emploi du zinc est
apprécié en raison de sa facilité d’entretien et de sa légèreté.

Les travaux de couverture

Les travaux de couverture débutent par l’établissement de la forme support de


celle-ci. Des opérations préliminaires de traçage doivent déterminer avec précision la
ligne horizontale du pan de couverture ainsi que la ligne de plus grande pente. On
commence les travaux par l’égout après avoir installé la gouttière ou le chéneau.
L’égout est la rive qui reçoit l’eau et la laisse égoutter dans le vide, dans une
gouttière ou un chéneau. Le support est posé en commençant par le bas ce qui
permet au couvreur de s’appuyer sur les parties ainsi placées. La couverture
proprement dite est aussi commencée par sa base. Quel que soit le matériau
employé pour assurer l’imperméabilité de l’ouvrage, les différents éléments de la
couverture doivent être placés de façon que les derniers recouvrent partiellement les
premiers.
S’il s’agit de tuiles à emboîtement latéral, il faut commencer par le côté afin
que les matériaux s’emboîtent directement sans qu’il soit nécessaire de soulever les
tuiles.

La pose d’un écran souple permet de rendre une toiture imperméable. Il


devient obligatoire dans le cas de pente trop faible. L’écran souple peut être
constitué soit par des lés de feutre bitumé, soit par un film de polyéthylène. Pour que
l’air circule entre l’écran et la surface des tuiles, la meilleure solution est de fixer
l’écran sur les chevrons et de relever le niveau d’appui de la latte.

Les travaux se terminent par la pose du faîtage. Celui-ci peut être en ardoise,
métallique ou en terre cuite.

L’isolation de la toiture

L’isolation thermique d’une toiture permet de réaliser des économies d’énergie


importantes. Il est recommandé d’isoler avec au moins 2 couches d’isolant de
manière à avoir une épaisseur de 10 à 20 cm d’isolant sous la toiture. Il est conseillé
de fixer les isolants au support par agrafage ou collage afin de les maintenir en place
de façon durable.
On isole un grenier ou un comble perdu en plaçant l’isolant soit sur le
plancher, soit sous la pente du toit. La première solution est la plus simple à réaliser.
De plus, dans le deuxième cas, la surface à isoler est plus grande et les déperditions
de chaleur plus importantes. Les matériaux isolants sont très nombreux, de la simple
laine de verre à des agglomérés plus élaborés, mais aussi plus onéreux. Il faut
choisir un rapport qualité-prix qui soit abordable en fonction de ce que l’on veut faire.

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6/ Les menuiseries

Le choix des menuiseries est essentiel pour le rendu esthétique final du


bâtiment. C’est pour cette raison que le choix doit être réfléchi, mais leur facilité
d’utilisation, d’entretien, leur pouvoir isolant, et leur prix de revient doivent prendre
une part aussi importante dans la décision.

Les fenêtres

Le choix des fenêtres est conditionné par un aspect pratique aussi bien
qu’esthétique. Une fenêtre est occultée par un châssis simple ou en plusieurs parties
qui peuvent être fixes ou ouvrantes. Le châssis fixe sert plus à l’éclairage et à
l ‘ambiance du local. Il a l’avantage certain d’empêcher toute fuite d’animaux. On
peut en outre lui donner la forme que l’on veut. Ses seuls inconvénients sont le
nettoyage qui nécessite d’intervenir de l’extérieur et l’impossibilité d’ouvrir pour aérer
en cas de besoin.

Pour un châssis ouvrant, on a le choix entre 3 modes d’ouvertures : battant,


coulissant ou à soufflet. L’ouverture à battant permet un nettoyage simplifié. Les
fenêtres coulissantes sont, elles, plus difficiles à nettoyer. L’ouverture en soufflet
permet de pouvoir ouvrir avec un encombrement minimum et de limiter les fuites
d’animaux. Le châssis oscillo-battant permet un compromis intéressant en
permettant d’associer ouverture à battant ou à soufflet selon la position de la
poignée. Ce système est maintenant le plus utilisé.

Le choix des matériaux à utiliser doit surtout tenir compte de l’aspect pratique
et de sa longévité. Le bois a l’avantage d’être peu onéreux, mais nécessite un
entretien régulier et vieillit en général assez mal même avec un traitement contre la
pluie et le vieillissement. Le PVC a l’avantage de présenter une très bonne isolation
mais est moins rigide que l’aluminium et se déforme plus facilement. Il est également
forcément de couleur blanche et a l’inconvénient de se décolorer au soleil. On peut
par contre choisir la couleur de l’aluminium, couleur qui sera définitive. L’aluminium
est le matériau le plus cher, mais aussi celui qui tient le mieux dans le temps.

On prendra soin de choisir des doubles vitrages qui permettent à la fois une
isolation phonique et thermique. Il est recommandé d’utiliser un vitrage anti-
effraction. Il peut être transparent ou translucide, dépoli ou granité, ce qui permet de
garder une certaine confidentialité. On peut également utiliser des vitrophanies, films
adhésifs qui permettent de moduler à loisir l’aspect du vitrage.

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Les volets

On n’en met pas systématiquement mais leur utilisation peut être


recommandée dans certaines zones à risque, voire exigée par les assureurs (à partir
d’une certaine taille, certains exigent même des volets métalliques). Etant donné le
nombre de fenêtres, ceux-ci devront être motorisés avec une commande centralisée.
Cependant le coût d’une telle installation est tel qu’il est parfois plus avantageux de
payer une prime plus importante à l’assureur.

Les portes

La porte permet de séparer des espaces mais peut aussi participer à


insonoriser une pièce, arrêter odeurs et courants d’air, assurer la confidentialité dans
l’espace qu’elle clôt et empêche la fuite d’animaux.

• Choisir une porte

La porte peut être transparente, translucide ou pleine. La porte transparente


permet une surveillance tout en limitant les fuites et le bruit. Elle sépare en général la
zone publique et semi-publique. La porte translucide ne laisse, elle, que la lumière
passer et participe à l’ambiance du local. La porte pleine est la plus utilisée. Elle
assure confidentialité et isolation phonique.

• Quels matériaux utiliser ?

Les matériaux sont choisis en fonction de leurs caractéristiques et de leur


coût. Le bois est souvent utilisé car il est à la fois facilement modulable, peu onéreux

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et bon isolant phonique. Il doit cependant être protégé et entretenu pour durer dans
le temps. Mais même traité, il a tendance à s’abîmer et à pourrir au contact des
produits de nettoyage et des urines. La porte idéale dans ce cas est une porte en
bois avec un revêtement mélaminé ou stratifié qui nécessite peu d’entretien et qui
résiste plus longtemps. L’aluminium évite tout traitement mais est cher et plutôt froid.
L’aluminium laqué est plus chaleureux mais moins résistant. Le PVC a l’avantage
d’être léger et de nécessiter peu d’entretien mais est peu rigide. Aujourd’hui le verre
est peut être intéressant à utiliser car résistant et simple à nettoyer.
Les arrêtes de portes peuvent être protégées des chocs par des cornières en
aluminium ou en PVC.La pose de joints souples en jonction avec le sol limite le bruit
à la fermeture et renforce l’isolation phonique.

• Quelles dimensions ?

Il faut que la largeur du passage soit suffisante pour que puisse passer le
client accompagné de son animal qui parfois peut être de grande taille. Aussi, un
passage d’une dimension d’au moins 80 cm est nécessaire. Il est préférable que la
porte se pousse au passage du client pour des questions de commodité. Le mieux
est d’installer des portes à double action qui s’ouvrent dans les 2 sens. Les portes
coulissantes ont l’avantage d’être moins encombrantes et de ne pas provoquer de
mouvement d’air à leur ouverture. Cet aspect concerne surtout la salle de chirurgie
qui doit rester stérile. Ce type de porte ne doit pas se situer sur un lieu de passage
incessant sous peine de rester toujours ouverte à cause de l’effort qu’il faut fournir
pour les ouvrir.

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7/ La plomberie

La plomberie dans une clinique vétérinaire doit tenir compte de plusieurs


spécificités inhérentes aux différentes activités qui y sont pratiquées.

Les canalisations

Tout d’abord, il faut savoir que les points d’eau sont nombreux et la demande
importante. Il faut donc prendre des canalisations d’un diamètre suffisant.

La nature et la température de l’eau sont des éléments qui interviennent dans


le choix des canalisations. Il est important de savoir que toutes les eaux attaquent
tous les métaux. Ce sont les eaux minéralisées qui sont les plus agressives. La
chaleur accélère l’ensemble de ces phénomènes chimiques.

• Les tuyaux de plomb sont particulièrement indiqués pour les tuyaux de vidange
exposés à recevoir des eaux très agressives contenant des produits chimiques. Ces
mêmes tuyaux de plomb conviennent pour les arrivées d’eau froide mais sont moins
conseillés pour les arrivées d’eau chaude. En effet, l’eau chaude peut dissoudre les
sels calcaires qui forment une pellicule pratiquement insoluble à froid. De plus l’eau
chaude en dissolvant les sels protecteurs du plomb, diminue également la résistance
à la rupture. Au-dessus de 80 °C, il est préférable d’employer le cuivre ou le fer.

• En ce qui concerne les tuyaux de cuivre, il se forme à l’intérieur une pellicule


(carbonate de cuivre) qui protège le tube et qui permet le transport d’eau potable. Le
tube de cuivre convient aussi bien pour l’eau froide que pour l ‘eau chaude et est
facile à travailler. Il subit cependant des dilatations importantes qui seront absorbées
par des fourreaux et une disposition judicieuse des colliers.

• Les tubes en acier s’oxydent mais les sels ferreux qui se forment ne sont pas
nocifs pour l’organisme. L’eau oxydée prend une saveur particulière et une couleur
rouge qui tache l’émail des appareils sanitaires. Pour éviter cela il est préférable
d’utiliser des tubes d’acier galvanisé à chaud.

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Le tracé des canalisations tient compte de l’emplacement du compteur ainsi
que du plan du bâtiment. La distribution doit comporter des pentes avec des points
bas munis de robinets permettant la vidange de l’installation. Il est toujours préférable
d’éviter de noyer les canalisations dans le gros-œuvre. Cette solution séduisante du
point de vue de l’esthétique peut avoir des conséquences graves en cas de fuite. Il
est donc important avant de faire cela de procéder à des essais très rigoureux, pour
s’assurer qu’il n’existe aucune fuite. Sinon il est toujours possible de dissimuler une
canalisation sans l’enrober. Les tuyaux peuvent passer dans des gaines à face
démontable pour les circuits verticaux et dans des faux-plafonds pour des circuits
horizontaux.

Le chauffage de l’eau

L’eau peut être chauffée indifféremment au gaz ou à l’électricité


indépendamment ou non d’un éventuel chauffage central. Il faut que
l’approvisionnement en eau chaude puisse être rapide. Pour cela il est préférable
que le chauffe-eau se situe le plus près possible des points de distribution. Sa place
doit donc être judicieusement choisie, plutôt en position centrale. Si cela n’est pas

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possible, un circuit dit de bouclage peut être installé. Il s’agit d’une pompe qui fait
circuler l’eau chaude. S’il n’y a qu’un seul poste de distribution éloigné, la meilleure
solution reste encore d’installer un petit chauffe-eau électrique à production
instantanée indépendant.

Prévoir des systèmes d’évacuation au sol

Dans la salle de soins comme dans le chenil il peut être très utile de prévoir
une pente douce menant vers un système d’évacuation afin de faciliter le nettoyage.
Ces systèmes sont souvent mal conçus avec une pente trop douce et un diamètre
des tuyaux d’évacuation insuffisant (celui-ci doit être d’au moins 10 cm) . Le
problème, c’est que les poils en se mêlant aux déchets et aux produits d’entretien,
obstruent rapidement les canalisations. Pour cela le système d’évacuation doit être
muni d’un panier amovible qui peut recueillir les poils et être vidé régulièrement. Le
dispositif doit en outre comporter un siphon d’accès et pouvoir permettre un
démontage rapide.

Le choix des différentes installations doit être réfléchi

Puisque l’usage en est généralement intensif, il faut choisir pour la robinetterie


un matériel de qualité. Le mitigeur a l’avantage de permettre de régler dans le même
temps la température et la pression de l’eau. La mise en place de joints de
céramique permettra en outre d’éviter tout goutte à goutte. Aux postes de nettoyage
(évier, bac, table humide, lave botte,…), l’adjonction d’un tuyau souple peut être utile.
Dans les salles de soins ou d’examens il faut privilégier des robinets à commande à
pied ou au genou. Les commandes au pied ou infra rouge ne permettent pas un
nettoyage facile. Quelle que soit l’importance de la structure, avoir un grand bac à
disposition est toujours appréciable. Une table humide a l’avantage de permettre la
préparation des animaux pour la chirurgie, le soin facilité des plaies souillées et les
détartrages.
Enfin il vaut mieux utiliser la faïence plutôt que l’inox qui se nettoie moins
facilement.

8/ Le chauffage

Les sources d’énergie les plus couramment utilisées pour la production de


chaleur sont l’électricité, le fioul et le gaz. Il existe différents systèmes de production
dont le coût, le rendement et la facilité d’utilisation diffèrent. Il y a les chaudières qui
produisent de l’eau chaude à partir du fioul, de l’électricité ou du gaz, et il y a des
systèmes plus économiques comme les pompes à chaleur. Chaque solution
nécessite des installations plus ou moins complexes et encombrantes et plus ou
moins onéreuses. La chaudière peut être classique ou à condensation, au sol ou
murale avec évacuation des gaz brûlés par une cheminée. Un système au fioul
nécessite une liaison avec une citerne et nécessite une ventilation haute et basse du
local où elle est installée. Un système au gaz nécessite un approvisionnement, soit
au moyen d’une cuve, soit par liaison au réseau de distribution locale.
L’électricité demande une simple liaison avec le réseau et éventuellement une
chaudière, mais ne nécessitant pas de cheminée particulière.

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Il faut faire attention à la longévité de chaque appareil et aux frais de
maintenance. Il faut encore penser que certaines chaudières permettent également
la production d’eau chaude.

Au niveau de l’installation et de la facilité d’utilisation, l’électricité reste le mode


de chauffage idéal. Il s’agit de la solution la moins coûteuse à mettre en œuvre, mais
reste l’énergie la plus chère au coût de revient. En effet, le coût du kwatt/heure pour
un chauffage électrique est 4 fois plus élevé que celui du gaz. Le prix du fioul peut lui
être fluctuant, en fonction de l’évolution des cours du marché . De nos jours, le prix
du fioul équivaut à peu près à celui du gaz domestique. Le problème est qu’il s’agit
d’un combustible qui se paye à l’avance, contrairement au gaz qui en général,
comme l’électricité se paye après consommation, après le relevé des compteurs.

Le chauffage par le sol est certainement le plus agréable à vivre. Cher


à installer, il peut se révéler économique à l’usage. L’inconvénient est qu’il faut
décider de sa réalisation avant le montage des planchers car ce système nécessite
des aménagements spécifiques à ce niveau. Si on ne l’a pas prévu avant, il sera trop
tard pour changer d’avis.

9/ Ventilation et traitement de l’air

La bonne conception de la ventilation est essentielle dans une clinique


vétérinaire où les nuisances olfactives sont importantes. Elle revêt de plus une
importance particulière au niveau de la salle de chirurgie où l’air doit être le plus
assaini possible et les gaz anesthésiques évacués efficacement.

La VMC, ventilation mécanique contrôlée permet d’aspirer de l’air ainsi que


d’en amener du frais. Ce système permet d’assurer un renouvellement d’air d’environ
1 fois le volume des pièces principales par heure. La technique consiste à mettre en
dépression les locaux les plus exposés grâce à une bouche disposée en général
dans les combles ou sur la façade, reliée aux locaux en question au moyen d’un
réseau de gaines. Les entrées d’air frais se font au moyen de grilles assurant une
circulation d’air des locaux les moins exposés aux contaminations vers les locaux les
plus exposés. La puissance de la centrale d’extraction est adaptée à l’importance du
réseau.
Les dispositifs d’entrée d’air doivent être conçus en tenant compte du système
de chauffage, de manière à ne pas apporter trop de déperdition de chaleur et devenir
une cause d’inconfort. Pour limiter les effets du vent, ces dispositifs peuvent être
réglables, mais ne doivent jamais être totalement obturables.

En ce qui concerne les gaz médicaux, ils ont tendance à s’accumuler en


position basse. Le local devra être ventilé de façon efficace par un système de
traitement de l’air approprié. Dans la majorité des cas, l’air est évacué directement de
l’appareil d’anesthésie vers l’extérieur ou vers un dispositif d’extraction.

91
La climatisation

Dans la clinique vétérinaire le confort est très important, pour les clients, pour
le personnel qui y travaille et pour les animaux qui, parfois en mauvaise santé
peuvent souffrir de la chaleur. La climatisation est installée dans le même temps que
le chauffage et le traitement de l’air. Elle sera assurée soit par un seul appareil qui
sera relié à l’air intérieur et à l’air extérieur directement ou par une gaine, soit par 2
appareils reliés par des canalisations de réfrigérant, une unité étant à l’intérieur du
local traité, et l’autre étant à l’extérieur ou relié à une canalisation d’eau. Il existe
également des cassettes encastrées dans les faux plafonds avec une commande à
distance.
La mise en place d’un système de climatisation n’est pas systématique et doit
être mûrement réfléchie car onéreuse. Bien entendu, la situation géographique de la
clinique conditionne beaucoup la décision.

10/ L’électricité

Des contraintes

Comme nous l’avons vu, les installations électriques doivent respecter de


nombreux règlements administratifs. Lorsqu’un matériel utilisé dans une installation
électrique fait l’objet d’une ou plusieurs normes françaises, il doit être conforme aux
normes en vigueur. Ceci est attesté par un certificat de conformité fourni par le
constructeur ou par l’attribution d’une marque de conformité (NF-Electricité).

Les installations électriques devront être conformes aux normes NF C 15-100


et NF C 90-120 édictées par l’Union Technique de l’Electricité (UTE).

Afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens, les pouvoirs publics ont
crée un organisme, le CONSUEL (Comité national pour la sécurité des usagers de
l ‘électricité), chargé du contrôle et de l’attestation de la conformité des installations
électriques intérieurs au règlement en vigueur. Chaque entreprise qui réalise une
installation électrique doit remplir une attestation CONSUEL.

Promotelec (Association pour la promotion de la qualité des installations


électriques) est un organisme qui regroupe les organisations professionnelles
d’installateurs-électriciens, les organisations professionnelles de la construction
électrique ainsi que l’Electricité de France. Cet organisme s’attache à promouvoir
l’installation électrique, sur son aspect sécurité et conformité à la norme NFC15-100.
Décerné par un organisme indépendant n’ayant pas vocation commerciale, le label
"plus" de promotelec illustre la volonté des constructeurs de faire bénéficier leur
clientèle de réels avantages au niveau des investissements, de l’exploitation et de
l’entretien.

92
L’éclairage

Il faut distinguer l’éclairage général de l’éclairage spécifique qui permet de


réaliser des tâches spécifiques (scialytiques, spots…). Il faut aussi penser à
l’éclairage qui met en valeur des éléments de décoration et de publicité au moyen de
spots ou de panneaux lumineux.

Le choix des sources lumineuses doit tenir compte de la couleur voulue, de la


consommation énergétique et de sa durée de vie.

93
Les luminaires quant à eux doivent être esthétiques tout en restant pratiques
et faciles à nettoyer. Le choix est grand, appliques murales, plafonniers, spots fixes
ou orientables.

Le positionnement du luminaire, la variation de l’intensité lumineuse et le choix


des sources concourent à la maîtrise de la lumière. En moyenne 500 lux sont
suffisants pour un travail de bureau, 750 pour un travail de précision. L’effet
recherché est fonction des différentes zones. En zone publique l’éclairage principal
sera complété par un éclairage de mise en valeur d’éléments de décoration.
L’éclairage indirect permet de créer une ambiance chaleureuse et donne une
impression moindre de monotonie. Dans les zones privées, l’éclairage général est
complété par un éclairage spécifique. Ce sont alors les qualités techniques de
l’éclairage qui priment à l’esthétique.

Les prises de courant

Les prises de courant doivent se trouver à hauteur d’homme pour être


facilement accessibles et ne pas être souillées près du sol. Il faut disposer d’un
nombre suffisant de prises au niveau des plans de travail. Il est possible d’installer
au-dessus de ceux-ci des gaines sur lesquelles il est possible d’ajouter des prises de
courant.

L’alimentation des appareils spécialisés (appareil de radiologie) se fera en


accord avec la réglementation avec une prise de terre.

94
11/ Le carrelage

On retrouve du carrelage comme principal revêtement dans la plupart des


cliniques. En effet les qualités de ce matériau ne sont plus à démontrer. Durable
dans le temps, résistant aux agressions, facile à nettoyer et agréable à regarder, il
semble que ce soit le matériau idéal.

Quel carrelage choisir ?

Il ne faut pas se tromper dans le choix de celui-ci dans la large panoplie


proposée par les marchands de matériaux. Le carrelage recherché doit
obligatoirement présenter différentes caractéristiques : il doit être résistant à l’usure
et aux chocs, il doit absorber l’eau au minimum et résister aux agressions chimiques.
Ces caractéristiques sont définies par les normes UPEC (Résistance à l’usure,
résistance au Poinçonnement, absorption d’Eau et résistance aux produits
Chimiques).Chaque lettre est munie d’un indice qui indique les exigences auxquelles
doit satisfaire l’ouvrage ainsi que les qualités du carrelage. L’indice augmente avec la
sévérité d’usage ou avec le niveau de qualité. Un bon carrelage doit respecter une
classification UPEC comprise entre 3221 et 4333.

Il faut aussi faire attention à ce que sa surface ne soit pas trop lisse pour ne
pas être glissante, surtout quand elle est mouillée. Le grès cérame est le carrelage
semblant répondre le mieux à toutes ces exigences.

Il est habituel de choisir des carreaux de grande taille. Une taille de 40/40 cm
est idéale mais le 30/30 cm est plus facile à poser. Il ne faut pas oublier non plus que
les joints jouent un rôle antidérapant. Un carrelage avec des petits carreaux est donc
moins glissant. Les carreaux de petite taille sont également pratiques pour la
réalisation de pentes ou de formes géométriques. Pour avoir la possibilité de changer
la taille des carreaux au besoin, il est recommandé de choisir un carrelage disponible
dans toutes les dimensions.

En ce qui concerne la couleur, il ne faut pas choisir un ton trop clair qui sera
très salissant et trouver une couleur qui s’adapte à tout type de décoration pour que
la décoration intérieure de la clinique puisse évoluer dans le temps. En général des
nuances de gris ou de beige sont recommandées.

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96
Les joints

La pose du carrelage se fait à carreaux scellés ou collés. La dimension du


joint entre les carreaux varie selon la taille de ceux-ci et des indications du
fabriquant. Pour limiter la porosité et les salissures, on peut faire subir aux joints un
traitement anti-acide.

La pose

Il est essentiel de recourir à un professionnel pour la pose du carrelage. Il est


habituel que le professionnel fournisse le matériel. Celui-ci s’engage également à
respecter les indications de pose qui sont réglementées. Il engage sa responsabilité
et celle du fabriquant en cas de problème. C’est au vétérinaire qu’il incombe de
choisir la disposition du carrelage. La pose en diagonale par rapport à l’axe de la
pièce est celle qui offre le plus de facilités et qui est la moins coûteuse. Elle s’adapte
également à toutes les formes de pièces et permet toutes les dispositions de
meubles.

12/ Les peintures

Les peintures utilisées doivent être résistantes aux chocs et aux produits
chimiques. De plus elles doivent être étanches et facilement lessivables.

Le choix des couleurs est avant tout une affaire de goût. Mais avant tout il faut
respecter certaines règles pour ne pas commettre de grosses fautes d’esthétique. Il
est essentiel de réfléchir aux combinaisons de couleur et de les répartir
judicieusement. Chaque couleur est habituellement associée à un conditionnement
psychologique. Le jaune et l’orange contribuent ainsi à créer une ambiance chaude.
Par contre le vert et le bleu sont plutôt des couleurs inspirant la fraîcheur. Associer
des couleurs vives, au niveau des menuiseries par exemples aux couleurs plutôt
claires des murs permet de casser la monotonie du décor. Une technique de plus en
plus utilisée est le collage de paillettes multicolores sur un fond blanc.

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Couleur Valeur symbolique impact psychologique

VIOLET rêve apaisement

BLEU fraîcheur, jeunesse sédative

VERT jeunesse, nature rassurante

JAUNE chaleur, bien-être chaleur

ORANGE entrain dynamique

ROUGE puissance, colère, feu excitante

POURPRE dignité retenue

NOIR tristesse, mélancolie attristant

GRIS distinction respect

Couleur Taux de réflexion

blanc 60-80%

crème 55-70%

rose 55-65%

jaune 45-60%

beige 40-45%

gris 25-35%

brun 10-25%

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13/ Les enduits de façade

Les enduits sont des revêtements minces destinés à rendre la maçonnerie


étanche, tout en donnant un aspect fini et décoratif à l’ensemble de la construction.
Ce sont en général des mortiers à base de liants hydrauliques (ciment et chaux).

On distingue :

• les enduits traditionnels qui s’appliquent en 2 ou 3 couches, le plus souvent


manuellement, avec un délai de durcissement entre chaque couche. La première
couche sert uniquement à lier le support avec la deuxième couche. Il s’agit d’une
couche de mortier de ciment très dosé, donc très résistant, projeté fortement et laissé
tel quel, c’est à dire de façon plus ou moins régulière. La seconde couche, moins
dosée et donne au mur son étanchéité. Elle ne doit pas être lissée pour pouvoir
accrocher la troisième couche qui est la couche de finition, peut dosée pour ne pas
se fissurer et qui sera lissée pour donner son aspect définitif à l’enduit. Il est appliqué
48 h après la seconde couche et doit sécher à l’abris du soleil et de la pluie sous une
bâche. Il sera arrosé légèrement pendant les 3 premiers jours.

• les enduits non traditionnels, souvent monocouches, à base de mortiers,


prêts au mouillage. Ils sont plus économiques et plus faciles à poser. Ils peuvent être
vendus complets prêts à l’emploi. La mise en œuvre est plus rapide car il y a peu
d’attente entre les couches. Les produits sont souvent colorés dans la masse. On ne
pourra donc pas jouer sur les teintes.

14/ Les VRD

Les VRD ( Voiries Routes et Divers ) sont les seuls éléments ne dépendant
pas de besoins particuliers, mais se référant à des choix propres du maître
d’ouvrage. Néanmoins, les éléments tel que les places de stationnement et les
espaces verts sont donnés par une réglementation propre au lieu de réalisation de
l’opération.

On retrouve ainsi, dans les VRD :

- La mise en forme du terrain, par la stabilisation de celui-ci

- Le passage des différents réseaux tels que les divers branchements, mais
également les réseaux d’eau pluviale, d’eaux usées, ou d’eaux vannes

- La réalisation de bordures, de caniveaux, de rondins ou tout autre élément


déterminant les arrêts surfaciques des espaces verts et des enrobés, ainsi que des
éléments permettant la mise en canalisation des eaux pluviales

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- La pose de tous les éléments du type regard en fonte ou bien même raccordement
au tout à l’égout

- La réalisation des enrobés, des bandes de signalisation (ou toute autre


signalétique), ainsi que le rapport de terres végétales afin de parfaire les espaces
restés libres de toute occupation minérale

- L’ultime point lié aux VRD sera la réalisation des clôtures, la mise en place des
portails et différents éléments de serrureries comme la pose des boites aux lettres.

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III- LA RECEPTION DU CHANTIER

1/ Première phase, la Préréception

La préréception consiste à se fixer dans le temps une date à laquelle, une


réunion entre les différents intervenants sera réalisée.

Celle-ci aura pour but de voir point par point les éléments réceptionnables,
c’est à dire les travaux effectués qui peuvent être considérés comme acceptables par
le maître d’ouvrage et les non réceptionnables, tout en gardant à l’esprit que l’aspect
général est parfois à privilégier aux éléments de finitions.

A l’occasion de cette réunion sera fixé également le délai au-delà duquel, la


mise à disposition des locaux devra être effectuée, c’est à dire toutes réserves
levées et toutes mises en service effectuées.

Il n’est pas rare de se trouver confronté à quelques surprises lors de la mise


en service effective des différents éléments, d’où l’intérêt de cette préréception.

2/ Deuxième phase, la réception proprement dite

Cette ultime phase consiste en la remise des clés au Maître d’Ouvrage. A


cette occasion, un procès verbal de réception sera rédigé et fera état des dernières
objections susceptibles de persister ou sur le point d’être résolues.

Une fois le procès-verbal signé, tout intervenant sera dégagé de ses


responsabilités, les garanties rentrant alors en vigueur le cas échéant si toutefois un
problème survenait.

Les retenues de garanties, garantissant éventuellement la reprise de tout vice


caché, seront bloquées pour une durée d’ un an, et cela conformément à la
législation en vigueur.

Il est évident que cette ultime phase est des plus laborieuses, mais
également des plus importantes car c’est celle-ci qui décharge le maître d’ouvrage
de toute responsabilité.

Il est clair, que même si des textes régissent de manière technique la


réception du chantier, il n’en reste pas moins que la perception de l’ensemble par le
maître d’ouvrage reste primordiale.

101
conclusion

Nous avons essayé avec cet ouvrage d’apporter des réponses à toutes les
questions que peut se poser un praticien désireux de faire construire son cabinet ou
sa clinique vétérinaire. Bien sûr le sujet est vaste et seul un professionnel du
bâtiment sera capable d’orienter le plus efficacement le vétérinaire dans ses choix et
démarches. Avec l’avènement de l’ingénierie vétérinaire ces dernières années,
d’importants progrès ont été réalisés dans la conception des locaux qui deviennent
fonctionnels et agréables à vivre. Il ne faut pas oublier qu’il a été prouvé que la
conception de la clinique ou du cabinet influe beaucoup, non seulement sur le travail
du praticien, mais aussi sur la vision qu’a le client de l ‘ambiance générale du lieu. En
effet, un cadre accueillant, des flux maîtrisés, un local fonctionnel sont autant de
points importants à considérer qui plairont au client et qui participeront grandement à
l’augmentation du chiffre d’affaire du vétérinaire. Ceci a été démontré à de maintes
reprises si l’on considère le nombre de vétérinaires qui ont fait construire leur clinique
et qui, avec une conception bien pensée des locaux, ont doublé ou triplé leur chiffre
d’affaire.

Bien sûr, la construction engendre des coûts importants et il est


compréhensible que certains hésitent. Beaucoup de vétérinaires qui peuvent bien
gagner leur vie dans d’anciens locaux préfèrent s’en tenir là. Pourtant, dans bien des
cas, le praticien qui a entrepris de faire construire sa clinique compense largement
les coûts de construction par l’augmentation de son chiffre d’affaire. Il suffit d’oser se
lancer et de frapper à la bonne porte. Il faut s’informer, ne pas rester passif, mais
bien s’entourer pour que la construction ne devienne pas une source d’ennuis
supplémentaires car le vétérinaire, comme chacun le sait, est déjà bien occupé par
son travail.

Mais il faut apprendre à bien gérer son travail pour optimiser toutes les
promesses apportées par la construction de la nouvelle clinique. En effet, il y a en
général un crédit important à rembourser et il faut savoir quoi faire pour atteindre le
chiffre d’affaire escompté. Il faut pour cela savoir gérer l’emploi du temps, le
personnel, les stocks, les relations avec la clientèle… En entrant dans son nouveau
lieu de travail, le vétérinaire doit pouvoir se remettre en question pour faire les
changements qui s’imposent. Encore une fois, des professionnels sont là pour les y
aider et le praticien désireux d’optimiser son travail trouvera de précieux conseils
dans de nombreuses publications vétérinaires.

Savoir pratiquer la médecine vétérinaire n’est pas tout. A quelques variantes


près, celle-ci est abordable par n’importe lequel des praticiens. Pour développer son
activité avec la concurrence qui fait rage de nos jours, le vétérinaire a l’obligation de
se remettre en permanence en question et de toucher à des aspects commerciaux
de la profession qui ne s’apprennent pas en général à l’école. Ainsi la construction
d’une clinique ou d’un cabinet vétérinaire n’étant pas aisée mais souvent nécessaire
au développement de l’activité du praticien, il faut savoir très tôt s’informer et être à
l’écoute des professionnels.

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103
BIBLIOGRAPHIE

1. BADER S. L’étude d’implantation d’une clinique vétérinaire. Thèse Méd. Vét.,


Lyon, 1999, n°43

2. CAMADRO J. Construction d’un centre vétérinaire : un cas clinique Proceeding


CNSVPA, Paris, 23 novembre 1997

3. CHAPUS P.R. La maison du vétérinaire. Thèse méd. Vét., Toulouse, 1968

4. COLIN M. Construction d’une clinique vétérinaire en clientèle mixte. Thése Méd.


Vét., Toulouse, 1981, N°54

5. FEAT M. Conceptions actuelles du bloc chirurgical. Thèse Méd. Vét., Paris, 1981,
n°65

6. FRANCOIS C. La salle d’attente d’une clinique vétérinaire pour petits animaux de


compagnie. Thèse Méd. Vét. Lyon, 1998, n°20

7. GAMER O. Conception architecturale actuelle d’une clinique vétérinaire pour


animaux de compagnie. Thèse Méd. Vét., Toulouse,1994, n° 94

8. JACQUEMAIRE C. L’hospitalisation des animaux, Centravet, Infos Vétos, mai/juin


1995

9. JACQUEMAIRE C. L’acceuil. Centravet, Infos Vétos, mai/juin 1999

10. JACQUEMAIRE C. Réalisation d’une salle de radiologie, Centravet, Infos Vétos,


nov/déc. 1995

11. JACQUEMAIRE C. Anesthésie gazeuse : quelles modifications du local


professionnel faut-il envisager ? Centravet, Infos Vétos, Décembre 1996

12. JACQUEMAIRE C. La climatisation. Centravet, Infos vétos, juillet/aout 1997

13. JACQUEMAIRE C. Pour un local professionnel performant. Centravet, Infos


Vétos, jan/fév 1999

14. JACQUEMAIRE C. Espaces extérieurs : comment les aménager ? Clientèle et


cliniques, 1999, 30, 24

104
15. JACQUEMAIRE C. Définir la surface idéale pour sa clinique. Clientèle et
cliniques, 2001, 49, 30-31

16. JACQUEMAIRE C. Organisation de zones et circuits dans une clinique. Clientèle


et cliniques, 2001, 48, 32-33

17. JACQUEMAIRE C. Une paroi méconnue : le plafond. Clientèle et cliniques,


1999, 33, 22

18. JACQUEMAIRE C. Ouverture extérieures : quelles fenêtres ? Clientèles et


cliniques, 1999, 29, 22

19. LABLANCHE P., FIALLETOUT L., GAILLARDE M., CHAUSSARD S. Guide de


l’installation. 2e ed. Maisons-Alfort, éditions du point vétérinaire, 2000, 243 p.

20. LABLANCHE P.Critères de choix de l’investissement : entre rentabilité et


motivations personnelles. Cliniques N°6, supplément de la semaine vétérinaire
n°859, juin 1997

21. MATANA M. Permis de construire. Paris, CME éditions,1999, 119 p

22. MATANA M. Maçonnerie. Paris, CME éditions, 1999, vol.1, 2, 3

23. MATANA M. Plomberie. Paris, CME éditions, 1999, 125 p.

24. MATANA M. Toitures. Paris, CME éditions, 1999, 125 p.

25. MATANA M. Carrelage. Paris, CME éditions, 1999, 120 p.

26. MATANA M. Electricité. Paris, CME éditions, 1999, 116 p.

27. SABATE P. Le bloc chirurgical des petits animaux. Thèse méd. vét., Toulouse,
1980

105
ASPECTS PRATIQUES DE LA CONSTRUCTION
D’UNE CLINIQUE VETERINAIRE

NOM et Prénom : BLANCHARD Nathalie

RESUME :

Le vétérinaire désireux de s’installer et de construire une clinique vétérinaire


se trouve confronté à de nombreuses difficultés d’ordre technique et administratives.
N’ayant pas reçu en général de formation sur le sujet, celui-ci se doit de s’informer et
de trouver des partenaires dans son entreprise. L’objectif de cet ouvrage est
d’éclairer le vétérinaire sur la façon d’appréhender la construction en apportant
diverses informations collectées auprès de professionnels et en s’inspirant de
travaux qui ont déjà pu être réalisés par le passé.

Pour cela, le sujet est abordé de façon chronologique en commençant par la


conception du projet et la réalisation des plans, puis en abordant la question des
formalités administratives pour finir par sa concrétisation, à savoir la construction
proprement dite.

Au fil de l’ouvrage, le lecteur est amené à découvrir que construire un cabinet


ou une clinique vétérinaire amène à se poser de nombreuses questions et qu’il s'agit
en réalité d’un travail difficile, mais que savoir s’informer et bien s’entourer facilitent
grandement la tâche.

Mots-Clés : clinique vétérinaire, construction, architecture

JURY :
Président Pr
Directeur Dr Mailhac
Assesseur Pr Courreau
Invités M. Leclerc, M. Jacquemaire

Adresse de l’auteur :
Melle Blanchard Nathalie
34 rue grand-mère
60650 Saint Germain la Poterie
PRATICAL ASPECTS OF THE CONSTRUCTION
OF A VETERINARY CLINIC

SURNAME: BLANCHARD

Given name: Nathalie

SUMMARY:

The veterinarian avid to settle down and to build a veterinarian clinic is


confronted with numerous administrative or technical difficulties of order. Not having
received generally from forming on the subject, this one owes of inquire and find
partners in sound undertaking. The objective of this work is to light the veterinarian
on the way of take up the construction by bringing different information collected with
professionals and by being inspired by works which were able to be realized in the
past.

For that purpose, the subject is approached in a chronological way by


beginning by the conception of the project and the realization of the plans, then by
approaching the question of the administrative formatilities to finish by its realization,
namely the cleanly said construction.

In the course of the work, the reader is brought to discover that to build a
veterinarian clinic brings to ask of numerous questions and that it is really a difficult
work, but that know how to enquire and indeed surround itself the task facilitates
largely.

KEY WORDS: veterinary clinic, construction, architecture

JURY :
Président Pr
Director Dr Mailhac
Assessor Pr Courreau
Guest M. Leclerc, M. Jacquemaire

Author’s Adress :
Blanchard Nathalie
34 rue grand-mère
60650 Saint Germain la Poterie

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