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ÉVALUATION

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Steve Jacob
in Laurie Boussaguet et al., Dictionnaire des politiques publiques

Presses de Sciences Po | « Références »

2014 | pages 257 à 266


ISBN 9782724615500
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/dictionnaire-des-politiques-publiques---page-257.htm
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Évaluation 257

> ÉVALUATION
L’évaluation des politiques publiques est traditionnellement
présentée comme la dernière étape qui clôt le cycle d’une politique
ou comme la phase qui lui impulse une nouvelle dynamique. Si
l’évaluation peut représenter formellement une étape en soi du
cycle d’une politique, elle ne saurait toutefois être limitée à un
exercice ex post, toujours réalisé après la phase de mise en œuvre.
En effet, la démarche évaluative peut accompagner l’exécution
administrative (évaluation concomitante), voire précéder l’adop-
tion de la législation (évaluation ex ante).
L’évaluation est une pratique où sont appliquées diverses démar-
ches des sciences sociales. Les méthodes et techniques pluridisci-
plinaires sont empruntées à la sociologie, aux sciences
économiques et politiques, à la psychologie, etc. [Jacob, 2008]. La
mobilisation de ces compétences explique, en partie, la convoca-
tion des chercheurs au sein d’équipes évaluatives. Sur ce point, les
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258 DICTIONNAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES

politologues ne disposent pas, loin s’en faut, d’un monopole, même


si, depuis la popularisation des études qui portent un regard nova-
teur sur la conduite de l’action publique, il arrive que les comman-
ditaires attribuent des mandats évaluatifs aux politologues et aux
sociologues afin de disposer d’analyses qui mettent en évidence les
effets des politiques publiques en tenant compte du contexte dans
lequel ceux-ci sont produits [Leca, 1993].
Le développement de la pratique évaluative s’explique tradition-
nellement par la convergence de trois éléments : la complexifica-
tion de l’action publique, les difficultés de pilotage et de
légitimation de celle-ci, ainsi que la professionnalisation de l’ana-
lyse des politiques publiques qui en facilite l’intelligibilité
[Monnier, 1992]. Il faudrait ajouter à ces facteurs les divers mou-
vements de réforme du secteur public qui, en popularisant les
thèmes de la gestion axée sur les résultats, entrouvrent une fenêtre
d’opportunité pour accroître la demande, développer les compé-
tences et institutionnaliser l’évaluation [Jacob, 2005a et 2005b].

PRÉSENTATION DU CONCEPT
L’évaluation se définit comme une démarche scientifique qui
examine de façon systématique et objective les processus, les pro-
duits ou les effets d’une politique ou d’un programme public, et
qui, en fonction de critères définis, porte un jugement sur sa valeur
et sa contribution. Elle rassemble de l’information sur les interven-
tions publiques afin de produire des connaissances crédibles, per-
tinentes et utiles à la conduite de l’action publique.
Dans cette optique :
– Elle implique une démarche méthodologique, transparente et
reproductible. La difficulté majeure consiste ici à distinguer, ana-
lytiquement et dans la réalité, les effets qui sont directement
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Évaluation 259

imputables à la politique évaluée de ceux qui dépendent de facteurs


contextuels, donc non contrôlables par les acteurs de ladite poli-
tique. Par exemple, le taux de chômage est-il en baisse en raison
des politiques d’insertion professionnelle ou s’explique-t-il par la
conjoncture économique ?
– Toute évaluation s’inscrit dans un processus d’appréciation des
actions menées par l’État et représente un enjeu politique où s’exer-
cent des relations de pouvoir. La définition des questions de l’éva-
luation, le choix des critères d’appréciation et les stratégies de
valorisation politique des recommandations de l’évaluateur consti-
tuent des enjeux centraux. L’évaluation se trouve toujours dans un
champ de tensions entre mesure quantitative et jugement qualitatif,
entre gestion rationnelle et débat démocratique [Jacob et Varone,
2003]. Par exemple, est-il possible d’évaluer les politiques de la
recherche scientifique en se référant uniquement aux indicateurs
bibliométriques ou au nombre de brevets déposés, ou bien faut-il
inclure d’autres éléments tels que l’innovation et l’originalité des
travaux ou le transfert de connaissances auprès d’étudiants ou vers
des milieux de pratique ?

Les critères d’évaluation. Pour porter un jugement de valeur, l’éva-


luateur doit comparer « ce qui est » avec « ce qui devrait être ».
Plusieurs critères sous-tendent les appréciations de ce type :
– Le critère de la pertinence compare les objectifs de la politique
et la pression du problème collectif que celle-ci cherche à résoudre.
Une politique est dite pertinente si ses objectifs sont adaptés à la
nature et à la distribution temporelle et sociospatiale du problème
qu’elle est censée prendre en charge.
– Le critère de l’efficacité compare les effets de la politique et les
objectifs visés. Il met en rapport les effets escomptés avec ceux qui
apparaissent dans la réalité. Pour mesurer l’efficacité, l’évaluation
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260 DICTIONNAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES

se réfère généralement aux objectifs explicitement formulés, par-


fois même de manière quantitative. Mais, les objectifs négociés lors
du processus politique demeurent souvent peu explicites, peu clairs,
non quantifiés et instables dans le temps. Son application correcte
présuppose donc un travail laborieux de reconstruction des objec-
tifs explicites et implicites, avouables ou inavouables.
– Le critère de l’efficience analyse le rapport entre les ressources
investies et les effets de la politique. L’analyse coûts-bénéfices
monétarise directement les coûts et les effets d’un instrument
d’action. L’analyse coût-utilité compare, quant à elle, différentes
interventions possibles pour atteindre un effet déterminé. L’éva-
luateur se demande si l’on peut atteindre les mêmes effets avec
moins de ressources, ou si l’on peut assurer un meilleur degré de
réalisation des objectifs avec les mêmes ressources.
– Le critère de l’économie procède de la même logique, mais en se
limitant aux seules activités de mise en œuvre. Il compare les res-
sources investies et les produits administratifs. Cette évaluation,
d’inspiration plus managériale, se concentre de facto sur le fonc-
tionnement interne de l’État et non véritablement sur les effets
recherchés de la politique.
D’autres critères s’ajoutent à cette liste afin de tenir compte des
spécificités de certains secteurs de politiques publiques. Par
exemple, le critère de la viabilité est fréquemment utilisé dans les
évaluations de politiques de coopération au développement pour
apprécier la pérennité des interventions mises en œuvre et l’auto-
nomisation des organisations créées dans les pays qui bénéficient
de l’aide internationale.

Les acteurs d’une évaluation. La réalisation d’une évaluation favo-


rise le travail partenarial entre des acteurs publics et/ou privés qui
ne se seraient pas nécessairement rencontrés sans elle. L’évaluation
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Évaluation 261

rassemble autour de volontés communes les praticiens administra-


tifs, les décideurs politiques et les experts scientifiques. Il est pos-
sible de les regrouper en trois catégories :
– Le commanditaire. L’évaluation permet de répondre à un besoin
précis d’information de la part des décideurs ou des gestionnaires
publics. La commande constitue le point de départ et le fondement
d’un projet évaluatif qui se matérialise sous la forme d’un cahier
des charges ou d’un mandat d’évaluation. En pratique, le comman-
ditaire est une autorité politico-administrative qui décide de la réa-
lisation d’une évaluation et qui, en principe, formule les questions
auxquelles l’évaluation devra apporter une réponse en fonction des
critères d’évaluation retenus.
– L’évaluateur est la personne bénéficiant des compétences et de
la légitimité nécessaire pour édicter un jugement de valeur et
rédiger un rapport d’évaluation. Il existe deux grandes catégories
d’évaluateur : interne et externe. L’évaluateur interne se penche sur
les politiques et les programmes qui sont élaborés et mis en œuvre
par les unités du ministère ou de l’organisme au sein duquel il
travaille. Ce type d’évaluation est parfois assimilé à de l’auto-
évaluation. L’évaluateur externe réalise un mandat d’évaluation à
l’intérieur d’un ministère ou d’un organisme dont il n’est pas
l’employé. Il peut s’agir d’un consultant privé (y compris acadé-
mique) ou d’un fonctionnaire spécialisé en évaluation mais qui ne
dépend pas directement de l’administration chargée de la mise en
œuvre de la politique évaluée comme les membres des corps de
contrôle.
– L’évalué. Laconiquement, nous pourrions affirmer que « tout
citoyen est un évalué potentiel » en raison du fait que, quoti-
diennement, nous sommes bénéficiaires finaux ou groupes cibles
de l’action publique. Toutefois, la catégorie des évalués n’est
convoquée qu’à de rares exceptions, lors de la réalisation
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262 DICTIONNAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES

d’évaluations. Cette situation évolue avec l’essor des approches


participatives qui se déclinent sous différentes appellations (éva-
luation pluraliste, démocratique, axée sur l’utilisation, émanci-
patrice, etc.) et qui permettent d’élargir le cercle des parties
prenantes à l’évaluation. Le développement d’une évaluation
« par le bas » comme processus d’apprentissage collectif visant
l’amélioration des services et la correction des politiques publi-
ques permet, dans certains cas, de surmonter l’unilatéralité des
processus de décision politique en tenant compte des critères de
jugement des usagers.

UNE MULTITUDE D’AMBITIONS ET DE FINALITÉS


De nos jours, l’évaluation regroupe une variété de pratiques très
différentes les unes des autres qui gonflent le « courant des études
et des données » en vue de documenter le fonctionnement de l’État
[Rist et Stame, 2006]. Il existe une telle diversité de perspectives
qu’il est impossible de les recenser toutes d’autant plus que les
sociétés contemporaines mobilisent abondamment le concept
d’évaluation au risque, parfois, de le dénaturer. Le spectre qui
s’étend de l’évaluation spontanée à l’évaluation scientifique est très
large. Les générations d’évaluation se succèdent dans un mouve-
ment d’accumulation où les tenants de l’évaluation expérimentale
côtoient les promoteurs de l’évaluation constructiviste, réaliste ou
féministe [Alkin, 2004]. Cette diversité d’approches contribue à
élargir les ambitions et les finalités de l’évaluation mais est égale-
ment perçue comme un frein à l’intégration des avancées de ce
champ dans les travaux de recherche en science politique ou admi-
nistrative [Talbot dans Ferlie, Lynn et Pollitt, 2005]. Il est tout de
même possible d’identifier des ambitions communes aux démar-
ches évaluatives.
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Évaluation 263

Éclairer la prise de décision. L’évaluation vise à donner au citoyen


l’image d’une administration dont l’action est guidée par la rationa-
lité. Dans cette perspective, elle est un instrument d’aide à la déci-
sion poursuivant une utilité sociale qui opère la synthèse entre les
exigences politiques et les contingences techniques. À cet égard, les
connaissances produites par une évaluation peuvent alimenter la
prise de décision fondée sur des données probantes (evidence-based
policy). Dans une perspective prospective, les études d’impact
(impact assessment) cherchent à identifier le potentiel économique
et social, ainsi que les répercussions environnementales ou sur la
santé publique de politiques en gestation. Il s’agit ici de produire et
d’utiliser des connaissances scientifiques rigoureuses pour orienter
les décisions relatives à la conception, au financement et à la mise
en œuvre de politiques. Certains estiment d’ailleurs que l’évaluation
se distingue nettement de l’analyse des politiques publiques puisque
cette dernière « sert à décrire ou à expliquer comment se réalisent les
politiques dans leurs différentes phases alors que l’évaluation de
programmes vise plutôt à juger si les programmes sont conformes à
des valeurs prescrites ou présumées » [Lemieux, 2006, p. 1].

Piloter les politiques et améliorer la qualité des interventions publi-


ques. C’est traditionnellement à l’administration que revient le soin
de mettre en œuvre les politiques publiques. À cette occasion, il
arrive qu’un décalage se produise entre la programmation législa-
tive et la réalité de l’exécution. L’évaluation cherche à identifier
ces éventuels décalages, à les expliquer et à formuler des recom-
mandations pour pallier les déficits de mise en œuvre ou les lacunes
dans la conception de la politique. En étant un instrument qui
contribue à la gestion axée sur les résultats, l’évaluation a aussi
pour objectif de répondre au souhait de la population de disposer
d’une administration performante en amélioration continue.
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264 DICTIONNAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES

Comprendre et objectiver la logique d’action publique. L’évaluateur


développe analytiquement et teste empiriquement un modèle de
causalité qui permet d’établir des relations plausibles entre les don-
nées du problème collectif à résoudre, les objectifs visés par la
politique, les produits de mise en œuvre issus des administrations
compétentes, les changements de comportement des groupes cibles
visés par les instruments d’intervention et les effets induits à plus
long terme auprès des bénéficiaires finaux de celle-ci. Tout modèle
de causalité constitue une représentation normative du fonction-
nement de la politique en question. Son épreuve de validité se situe
au niveau de l’analyse empirique de la mise en œuvre et des effets
induits.
Cette compréhension est également nécessaire, en fin d’évaluation, à
la formulation de recommandations opérationnelles qui soient
applicables car calquées sur les pratiques effectives de mise en
œuvre. L’évaluateur doit identifier l’endroit où la chaîne des causes à
effets est interrompue, où la logique d’action de la politique publique
se grippe ; et ce, afin de pouvoir proposer des mesures correctives qui
sont applicables et efficaces car, en fonction des enseignements
empiriques de l’évaluation, elles visent, avec les bons incitants, les
comportements d’acteurs adéquatement identifiés.

Alimenter le débat public. La production de connaissances sur le


fonctionnement de l’État et sur les effets produits par son inter-
vention est un objectif important du travail de l’évaluateur. Ce
constat est d’autant plus pertinent que les relations entre savoir et
décision se renforcent et que l’expertise se popularise. La question
de l’utilisation des connaissances produites par les évaluations est
primordiale et certains estiment que le critère de validation d’une
évaluation doit tenir compte de l’utilisation des connaissances pro-
duites [Patton, 2008]. Cette utilisation peut se concevoir en termes
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Évaluation 265

politiques. Les résultats d’une évaluation peuvent alimenter les


débats parlementaires, servir de munitions aux partis d’opposition
ou encore être employés par des groupes d’intérêt qui peuvent y
trouver des arguments qui légitiment leurs points de vue. Plus
généralement, l’évaluation permet de donner corps au concept de
« responsabilité politique » en instituant des procédures à travers
lesquelles les promesses électorales sont examinées et où les décla-
rations des parlementaires et des ministres sont ultérieurement
mises en relation avec les réalisations concrètes sur le terrain.
L’objectif poursuivi ici est de promouvoir l’établissement d’un
espace public et démocratique de discussion, dans lequel les résul-
tats de l’action politique sont librement débattus [Hanberger, 2006].

Steve JACOB

Renvois :
Administration, Approche séquentielle (stages approach), Cycle
(policy cycle), État, Expertise, Mise en œuvre, Politique
publique, Ressortissants.

Bibliographie :
ALKIN (Marvin C.) (ed.), Evaluation Roots. Tracing Theorists’
Views and Influences, Thousand Oaks (Calif.), Sage, 2004.
FURUBO (Jan-Éric), RIST (Ray) et SANDHAHL (Rolf) (eds), Interna-
tional Atlas of Evaluation, New Brunswick (N. J.), Transaction
Publishers, 2002.
MATHISON (Sandra) (ed.), Encyclopedia of Evaluation, Thousand
Oaks (Calif.), Sage, 2005.
NAGEL (Stuart) (ed.), Handbook of Public Policy Evaluation,
Thousand Oaks (Calif.), Sage, 2002.
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266 DICTIONNAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES

PERRET (Bernard), L’Évaluation des politiques publiques, Paris,


La Découverte, coll. « Repères », 2008 [2e éd.].
RIDDE (Valéry) et DAGENAIS (Christian) (dir.), Approches et pra-
tiques en évaluation de programme, Montréal, Presses de l’Uni-
versité de Montréal, coll. « Paramètres », 2009.
ZALL KUSEK (Jody) et RIST (Ray C.), Vers une culture du résultat.
Dix étapes pour mettre en place un système de suivi et d’éva-
luation axé sur les résultats : un guide pour les praticiens du
développement, Montréal, Éditions Saint-Martin, 2004.

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