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[Il faut partir de l’analyse des termes du sujet] Lorsqu’on s’intéresse de près à cette question, on

constate immédiatement que surgit un paradoxe. En effet, le processus de justification implique de


trouver des critères objectifs – des démonstrations ou des preuves – établissant les contenus de nos
connaissances. La justification se trouve donc du côté de la modalité du savoir. A l’inverse, parler
des croyances revient à parler de contenus de connaissance qui ne s’appuient que sur le sujet. Ainsi,
il paraît contradictoire d’exiger des croyances qu’elles soient démontrées ou prouvées, ou plus
exactement, exiger cela revient à transformer la croyance en savoir, et donc à la supprimer comme
croyance. On voit donc bien la difficulté : il faudrait établir une justification qui permette de
conserver la croyance comme telle, c’est-à-dire de ne pas la transformer en une modalité, si ce n’est
opposée du moins différente, du savoir. Mais alors comment faire ? Car, tout semble indiquer que
l’on ne peut pas, au sens où il y aurait une impossibilité conceptuelle, à parler de croyances
justifiées objectivement, car encore une fois justifier une croyance reviendrait à la supprimer. Dans
le même temps, on constate aussi que si cela est impossible, c’est pourtant ce que chacun tente de
faire avec ses propres croyances. En effet, il est faux de déclarer que l’on croit uniquement de façon
arbitraire, sans aucun critère, parce qu’on l’aurait décidé. Personne, et même pas le sujet lui-même,
ne peut s’obliger à croire quelque chose de purement fantaisiste, par un arbitraire démesuré. On voit
donc bien resurgir cette question de la justification. Car, si on ne peut pas croire selon son bon
plaisir – je décide de croire que le soleil est vert ou autre contenu conceptuel extravagant –, c’est
bien qu’il y a certaines raisons, certains critères, et donc une certaines justification, de nos
croyances. [Une fois l’analyse des termes principaux établis, vous pouvez passer à la
problématisation, qui naturellement se déduit de cette analyse des termes] Toutefois, la
justification ne peut pas reposer sur les critères habituels de démonstrations et de preuves. Si donc
de tels critères existent, quels sont-il ? Autrement dit quels seraient les critères « objectifs » à de
telles croyances « subjectives », maintenant ces croyances comme croyances sans les transformer en
savoir ? [Vous expliquez la portée du problème, c’est-à-dire ses enjeux] Une telle question n’est
pas anodine, car elle permettrait d’établir dans la théorie de la connaissance une autre source que le
seul savoir, précisément la modalité de la croyance également ou autrement légitime, pour se
rapporter à des contenus de connaissance. Mieux encore, cela permettrait de lier la question
théorétique à une problématique pratique, car la croyance pourrait être alors l’opérateur qui engage
certains de nos actes en fonction de croyances justifiées autrement que par un savoir en bonne et
due forme.
[Vous passez à l’annonce du plan et pour que cette annonce soit claire, vous pouvez aller
à la ligne].

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