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RISQUES NATURELS

ET
TECHNOLOGIQUES MAJEURS

RISQUE INONDATIONS: Caractéristiques et méthodes


Répartition des catastrophes naturelles
en Afrique pour la période 1975-2000
Risque notion composite: c’est le produit d’un aléa par une vulnérabilité.
L'aléa est la manifestation d'un phénomène naturel
d'occurrence et d'intensité données.

L'enjeu est l'ensemble des personnes et des biens


susceptibles d'être affectés par un phénomène naturel.

Le risque majeur est la conséquence d'un aléa d'origine


naturelle ou humaine, dont les effets peuvent mettre en jeu
un grand nombre de personnes, occasionnent des dégâts
importants et dépassent les capacités de réaction des
instances directement concernées.

La vulnérabilité: sensibilité d'un territoire à un aléa.

Différentes actions peuvent la réduire en atténuant


l'intensité de certains aléas ou en limitant les dommages
sur les enjeux.
L’aléa : Phénomène physique
La vulnérabilité : Occupation du sol
Milieu fluviatile

Un bassin versant ou bassin hydrographique est une portion de


territoire délimitée par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un
exutoire commun : cours d'eau: Chaque bassin versant se caractérise
par différents paramètres géométriques (surface, pente), pédologiques
(nature et capacité d'infiltration des sols), urbanistiques (présence de
bâti) mais aussi biologiques (type et répartition de la couverture
végétale). La stratégie de prévention des inondations est conçue à
l’échelle d’un BV, permettant d’avoir une vision globale du phénomène.
I- Les inondations de plaine
se produisent lorsque la
rivière sort lentement de son
lit mineur et inonde la plaine
pendant une période
relativement longue.
II- L’inondation par concentration des ruissellements

A la suite de précipitations intenses, les eaux


ruissellent et se concentrent rapidement dans le
cours d'eau, engendrant des crues torrentielles
brutales et violentes.
Implantation d’un arbre
de 15m de haut sur une
pente.
L’arbre possède des
racines pivotantes et
des racines bien au
delas de la projection de
la canopée de l‘arbre
Erosion spectaculaire de marnes noires dans la région de Digne.
les zones d'écoulement

les zones d'expansion de


crues ou de stockage des eaux,
où la vitesse est faible

Le lit majeur fait partie intégrante de


la rivière.
En s'y implantant, on s'installe donc
dans la rivière elle-même.
L'imperméabilisation du bassin versant
occasionne une réduction du temps de
concentration et une augmentation du débit
de pointe.

Le débit de pointe se définit comme le débit


maximal instantané, faisant référence à une
période de retour donnée.

La végétalisation d'une partie des terrains


(bandes enherbées par exemple) permet de
freiner le ruissellement et de retenir une
partie des matériaux emportés.
Formation des méandres par érosion de la rive concave et
sédimentation sur la rive convexe. L'ensemble se déplace vers
l'aval. Recoupement de méandre et développement d'un méandre
abandonné.
III- Inondation par remontée de nappe phréatique

Après une ou plusieurs années pluvieuses, il arrive que la nappe


affleure et qu'une inondation spontanée se produise : on parle
d'inondation par remontée de nappe phréatique. Ce phénomène
concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés. Sa
dynamique lente perdure plusieurs semaines.
Apparition d'étangs et de mares temporaires sur
certains plateaux dans des zones de dépressions

Vallée sèche : anciennement creusées par des cours d’eau qui, après
plusieurs millénaires, se sont infiltrés, laissant la vallée à sec, sauf
par temps de fortes pluies où, la nappe d’eau souterraine remonte à
la surface.
Inondation dans un estuaire:
Ces dernières résultent de la conjonction de la crue des
fleuves, de fortes marées
Couple photos aériennes Rabat- Salé:
Le vent
Les vagues dues au vent apparaissent lorsque sa vitesse dépasse
3 à 4 m/s.

>3à4
m/s
En 99, le vent souflé à plus de 118km/h( environ 33 m/s)
Et a créé une houle avec des creux de 1,50 m et des hauteurs de l'ordre de 2 m.

2m

1,50 m
Zone d’aménagement, vallée de Bouregreg
Site remarquable par la qualité
de ses paysages et son
patrimoine naturel et historique
SEQUENCE 2 AMWAJ

La deuxième séquence se situe entre le nouveau pont Moulay Hassan et le pont ONCF

-Elle s’étale sur une surface de 160 hectares


-La surface urbanisable est de 120 hectares

Les aménagements de la ville du fleuve sont selon le principe d’une cité lacustre
entièrement piétonne et où les circulations de véhicules s’opèrent à un niveau semi
enterré
Espaces remplissant naturellement des fonctions
physiques et biologiques :

-régulation du régime des eaux (stockage


en temps de crue, vidange en temps de décrue)

-contribution au soutien des nappes

-« métabolisme » de divers nutriments (N, P, …)

- lieux de reproduction et étapes de migration pour la faune


(batraciens, poissons, oiseaux…)
Les travaux de drainage, assèchement et comblement, entrepris pour la
récupération de ces terres , sont une grave menace pour les écosystèmes:
Convention de RAMSAR: Protection de ces zones
Des inventaires ont été réalisé: la Camargue, inscrite dés 1930 ‘ sauver d’un projet
d’assèchement destiné à la convertir en vignoble »
Le drainage dans une réserve
naturelle peut-il être légal ?

La législation sur les réserves


naturelles interdit notamment le
drainage … sauf si cette pratique est
reprise dans le plan de gestion de la
réserve. (Ce qui est peu probable)
étant entendu que l’intérêt écologique
des réserves qui sont créées dans des
habitats humides dépend justement de
la présence, temporaire ou
permanente, d’eau dans le sol !
Vallée de Bouregreg: Zone Humide

-Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 (modif. 30 décembre 2006) « reconnaît


l’importance des zones humides, leur préservation étant énoncée comme une
priorité »
La délimitation des zones humides (au sens de la loi sur l’eau) peut être
réalisée en croisant toutes les informations récoltées:

Pédologie
Hydrologie
Végétation
Morphologie
etc,

Critère de végétation: les groupements d’espèces végétales peuvent être


utilisés pour préciser les zones humides: Salicaire, Menthe, Iris d’eau,
roseaux, saule, etc.
Tourbe: Tourbière, 1000 à 7000 ans, Teneurs
CO2 50 %.
Vase: vasières; dans les estuaires et bassins
portuaires
Mangrove: groupement végétaux, ligneux:
estran zones tropicales
Marais, marécages: sol recouvert eau; roseaux,
joncs, et plantes herbacées
SIBE DE L’EMBOUCHURE
DE MOULOUYA
2700 ha
Fragmentation et isolation
d’unités fonctionnelles
Perturbation de fonctionnement
hydrologique
Changements
climatiques et scénarios
d’élévation du niveau de
mer.

Source MATEE-PNUE, M. Snoussi, 2005


La prévention consiste à faire en sorte de limiter l’impact
sur les personnes et les biens des phénomènes naturels.
Elle vise à permettre un développement durable de
territoires, en assurant une sécurité maximale des
personnes et des biens.

Le plan de prévention des risques naturels –


PPR-

Représente un outil bien adapté pour mettre en œuvre ces


objectifs.
L’élaboration des PPR est conduite sous l’autorité du préfet de
département, le plus souvent la DDE aidée de bureaux d’études
spécialisés. Ils sont entrepris en recherchant la concertation la
plus large avec l’ensemble des acteurs locaux.
Les PPR sont réalisés par bassin de risque. Ils couvrent les
domaines de l’utilisation du sol, de la construction, de
l’exploitation des sols et de la sécurité publique.
LE PLAN DE PREVENTION DU RISQUE INONDATION: PPRI
Echelle géographique:
Bassin versant ou un tronçon de vallée importante
Base légale du PPRI:
Crée en 1995 par la loi « Barnier », le PPRI est régi par le code de
l’environnement

A quoi sert un PPRI?


Le PPRI est un document prescrit et approuvé par l’Etat. Ila pour but:
-établir une cartographie précise des zones de risque
-interdire les implantations humaines dans le zones les plus dangereuses, les
limiter dans les autres zones inondables
-prescrire des mesures pour réduire la vulnérabilité des installation et
constructions existantes
Comment établir un PPRI:
Les collectivités sont associées par le Préfet à
l’élaboration du PPRI

Elaboration d’une étude dite ‘étude d’aléa’ pour


déterminer les hauteurs de référence aux différents points
de la commune, (Référence à une crue historique ou au
moins centennale 100 ans)

Ensuite, est menée une phase de concertation avec la


commune pour prendre en compte l’urbanisation
existante et ses développements possibles et d’en tirer
ensuite une carte des enjeux

La vulnérabilité du bâti aux inondations est analysée pour


pouvoir ensuite prescrire les mesures adaptées.

Du croisement des aléas et des enjeux naît un plan de zonage qui


précède l’établissement du règlement.
Composition d’un PPRI:
Les documents cartographiques:
-une carte informative des phénomènes passées
-une carte de l’aléa inondation qui représente la délimitation de la crue
selon son intensité
-une carte des enjeux exposés….
Une carte de zonage, obtenue par croisement de l’intensité de l’aléa et
des enjeux exposés
Le règlement:
A chaque zone délimitée sur la carte de zonage
correspond une réglementation spécifique de l’urbanisme.
On distingue:
Les zones inconstructibles (Rouge) et
Les zones constructibles sous conditions, (Bleu)
Les zones non encore urbanisées qui correspondent aux
champs d’expansion des crues sont interdites à la
construction
Il comporte des mesures réglementant les constructions futurs et des
mesures imposées pour la réduction de la vulnérabilité pour les
constructions existantes, à réaliser dans un délai de 5 ans maximum à
compter de l’approbation du PPRI

Il peut aussi prescrire des actions collectives de


protection et de prévention
Le PPR approuvé vaut servitude d’utilité
publique. Il s’impose à tous:
particuliers, entreprises, collectivités, ainsi qu’a l’Etat, notamment lors
de la délivrance d’un permis de construire. Il est annexé au PLU.
Les manquements à l’application des dispositifs d’un PPR sont
passibles de sanctions pénales. L’Etat peut également être amené à
des mesures d’expropriation en cas de menaces graves des biens
exposés.
Enfin, les assureurs ont la possibilité d’appliquer certaines
dérogations aux obligations de garanties des catastrophes naturels
en cas de violation des règles de PPR.
Inondations sur la Camargue en France, 12/2003. Image
acquis par le satellite IKONOS, 1m de résolution.
La carte délimite des zones caractérisées par une valeur d’aléa. Trois valeurs sont possibles: faible,
moyenne et élevée.
La valeur de l’aléa inondation est déterminée par la combinaison de 2 facteurs: la récurrence d’une
inondation (période de retour ou occurrence) et son importance (profondeur de submersion)
La fig. illustre la manière dont se combinent les deux notions pour déterminer la valeur de l’aléa.
Cartographie de l’aléa d’inondation par débordement de cours d’eau

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