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Sciences et Technologies du
Management et de la Gestion
Durée :4 heures
ACTIF'CARS
La mise en œuvre de ce projet implique que l'ensemble du personnel soit mobilisé autour
d'un plan d'actions visant à diminuer les émissic)ns de CO2. Or, lors de la première réunion
du groupe de projet chargé de réaliser un diagnostic, un conflit a émergé. Cela a mené à
une réflexion sur l'attractivité du métier et la pénibilité des conditions de travail des
chauffeurs. Le constat oblige à repenser également l'organisation du travail en modernisant
les outils de communication à destination des conducteurs.
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DOSSIER 1 - DYNAMIQUE DE GROUPE ET DÉPASSEMENT DE CONFLIT
(25 points)
Travail à faire :
1.3 Repérer l'émotion ressentie par Myriam HAMIDl et ses effets sur son
comportement.
1.4 Relever les moyens mis en œuvre par Marjorie JOSSE pour influencer les
membres du groupe de projet.
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DOSSIER 2 CONDITIONS DE TRAVAIL ET MOTIVATION (35 points)
Travail à faire :
2.1 Repérer les causes du manque de motivation des jeunes pour le métier de )
conducteur. l
2.3 Déduire les intérêts et les limites du système de rémunération mis en place
chez ACTIF'CARS.
2.4 Qualifier les risques auxquels les conducteurs d'ACTIF'CARS sont exposés,
Justifier la réponse.
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DOSSIER 3 COORDINATION ET SYSTÈME D'INFORMATION (3O points)
Travail à faire
3.2 Citer les avantages de la mise en place du « portail conducteur» pour les
salariés concernés.
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Annexe 1
Un bénéfice économique
Réduire ses émissions de CO2, c'est réduire sa consommation de carburant et sa
vulnérabilité face aux aléas des cours des produits pétroliers. C'est un paramètre
particulièrement important dans un contexte où les charges de carburant représentent
en moyenne 25 % du prix de revient du transport routier en longue distance!
Un bénéfice managérial
Réduire ses émissions de CO2, c'est impliquer l'ensemble des collaborateurs de
l'entreprise autour d'un objectif fédérateur dans le cadre d'une démarche concrète,
structurante et valorisante en interne et en externe.
Un bénéfice environnemental
Réduire ses émissions de CO2, c'est participer concrètement à la lutte contre le
changement climatique et à l'amélioration de la qualité de l'air
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Annexe 2
Myriam HAMIDl, conductrice (elle l’interrompt) : « Pfff ! Ce n'est pas la peine de parler
de plan d'actions tant que les problèmes d'organisation du travail ne sont pas résolus!»
Camille BONO (d'un fon sec) : « Vous n'allez pas commencer l. Je vous ai présenté
lors de la réunion générale ce qu’il fallait faire. Nous allons nous en tenir à cela ! Nous
devons signer cette charte au plus vite. »
Myriam HAMIDI (hausse le ton et fixe d’un regard agressif) : « Si on ne peut rien dire,
ce groupe de proJet ne sert à rien ! De toute façon, vous n'écoutez jamais nos
remarques ! Je me doutais bien que ce serait comme ça ! Pourtant, dites-vous bien que
les collègues n'en peuvent plus. Ils enchaînent les missions et n'ont pas la possibilité de
poser leurs vacances comme ils le souhaitent. Marc, par exemple, a dû reporter ses
vacances de 15 jours du fait d'un manque de conducteurs »
Camille BONO. « Comment voulez-vous que je fasse? Nos plannings respectent les
temps de conduite et de repos. Nous agissons en toute légalité. En ce qui concerne le
manque de conducteurs, nous avons fait passer deux annonces mais les candidats sont
rares. Comment voulez-vous que j'organise le planning des salariés? Entre les
démissions, les arrêts maladies et autres choses, impossible de s'en sortir ! Mais ça,
personne n'y pense ! »
Myriam HAMIDl (n’écoute plus et se lève pour partir) « Je suis épuisée tant
physiquement que moralement ! Je vois que nous ne nous comprenons pas. J'en ai
assez que nous nous sentions toujours seuls, sur la route comme au bureau ! »
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Annexe 2 (suite)
Camille BONO : «C'est vrai. J'ai du mal à gérer le stress, ces demiers temps.
Excusez-moi, Myriam. Allez, reprenons tous ensemble pour définir notre plan d'actions
et parvenir à la signature de cette charte. » [...]
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Annexe 3
« Enchaîner plusieurs journées de travail sans dormir chez soi, cela n'est pas facile. Même si
nous percevons une prime d'éloignement, son montant est loin d'être suffisant. En plus, on nous
donne le planning 48 heures à l'avance mais au final il est modifié à la dernière minute. Les
changements nous sont donnés par téléphone le jour même ! J'ai des douleurs depuis plusieurs
jours au niveau de la nuque. Je me sens stressée et ce week-end de travail n'a rien arrangé. J'ai
peur de craquer... »
« Les difficultés de recrutement du transport routier de voyageurs ne datent pas d’hier. Face
au vieillissement des équipes (la moyenne d'âge est de 52 ans), nous devrions absolument
remplacer chaque année plusieurs conducteurs. Or, chaque année, c'est un casse-tête : ces
métiers souffrent d'un sérieux déficit d'image. Les jeunes se rappellent de leurs trajets scolaires
dans de vieux cars avec un chauffeur pas toujours très aimable. lls conservent cette image
totalement erronée. Les jeunes veulent des horaires de bureau ! Quant à travailler le week-end et
les jours fériés, il n'en est pas question. Sans oublier les cadences exigées par le métier : une
forte amplitude horaire, le travail de nuit, le week-end et les jours fériés, ce qui génère un stress
supplémentaire qui n'est pas compensé par les heures supplémentaires. Malgré les primes de
nuit et celles pour les jours fériés travaillés, ce métier ne leur paraît pas intéressant De plus, les
risques ne sont pas négligeables. »
« Avec un salaire moyen net de 1 850 euros par mois, les conducteurs sont toujours en dessous
de la moyenne nationale, tous secteurs confondus, qui est à 2 202 euros. N'oublions pas que
leur amplitude horaire peut aller jusqu'à 12 heures et qu’ils sont souvent éloignés de leur famille
L’idée d'une prime d'écoconduite est intéressante mais ça ne compensera pas tout... L'obtention
de cette prime est inéquitable. Certains collègues n'ont pas encore bien pris en main leurs
nouveaux autocars. Et à quand une prime de « bonne conduite » pour les administratifs?
Heureusement que nous avons la participation et l'intéressement ! »
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Annexe 4
Les risques professionnels dans le secteur des transports (extraits)
[...] Conduire pour son travail entraîne des contraintes particulières et expose à des risques
professionnels au premier rang desquels les accidents de la route, à l'origine de plus de 20 %
des accidents mortels du travail. La prévention du risque consiste à agir sur différentes
dimensions.les déplacements, les communications, l'état des véhicules et les compétences des
salariés à la conduite.
Le transport routier de voyageurs est une activité où le risque d'accident de travail avec arrêt est
deux fois plus faible que dans le secteur du transport de marchandises. En 2017, on a dénombré
2 136 accidents du travail avec arrêts dans le transport de voyageurs pour un effectif de 62000
salariés (3,44 %). Ce taux, inférieur à celui de l'ensemble de l'économie (4,5 %), place le secteur
du transport de voyageurs parmi les moins accidentogènes, Les risques d'accidents du travail
diminuent avec l'âge du salarié mais leur gravité s'accroît. Le nombre des accidents de la route
impliquant un bus ou un car baisse sur le long terme. On enregistre néanmoins 1 734 accidents
corporels qui ont fait 136 tués en 2017, dont 19 dans les autobus et cars. parmi lesquels 4
conducteurs.
En 2017, près de 90% des accidents avec arrêts se sont produits en un lieu fixe.
parking, atelier ou chantier. Les accidents de véhicules ne représentent que 10% des accidents.
Les autres accidents ont eu lieu à cause d'un obstacle fixe, d'une chute avec dénivellation ou
lors d'une mauvaise manipulation d'objets. Les conséquences de ces accidents sont
principalement des contusions, des lumbagos, des entorses et des fractures. [...]
[...] Le conducteur est aussi exposé aux vibrations du véhicule. Le niveau d'exposition à ces
vibrations est lié à la vitesse moyenne de conduite ainsi qu'au type de véhicule. Cette
exposition pourrait favoriser la survenue de douleurs au niveau de la colonne vertébrale
(lumbago)_ ll est également exposé aux bruits ce qui induit un risque de perte auditive.
L'exposition à la lumière des phares et au réfléchissement sur la route peut engendrer de la
fatigue visuelle.
La position sédentaire de conduite expose à des risques exposant principalement le cou, Ies
épaules et le dos mais aussi à des maladies cardio-vasculaires et digestives. Au stress lié aux
contraintes professionnelles (organisation du travail, respect des délais) s'ajoute le stress dû à la
conduite elle-même. Les conséquences de ce stress chronique sur la santé sont les troubles du
sommeil, l'anxiété, la dépression, les accidents vasculaires cérébraux, les ulcères.
Les risques de violence verbale ou d'agression physique ne sont pas non plus négligeables. [..]
Article publié dans une revue professionnelle
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Annexe 5
Extrait des données sur les accidents de la route en 2017 du secteur des
transports, selon le type de transport
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Annexe 6
1- des formations théoriques et pratiques sur votre site. avec vos véhicules,
s'inscrivant dans votre dispositif collectif interne ou dans le cadre du droit à la
formation de chacun de vos salariés ;
2- des formations de certains de vos salariés pour qu'ils deviennent formateurs et
transmettent à leur tour les principes d'une conduite écoresponsable
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Annexe 7
Pourquoi?
Parce que les modifications de planning sont de plus en plus fréquentes, parce que le
conducteur a besoin d'une information précise, parce que les moyens de
communication mobiles sont de plus en plus répandus, nous proposons un « portail
conducteur ».
Comment?
L'interface fonctionne sur tablette tactile Une période d'adaptation est nécessaire.
Les conducteurs peuvent se connecter au tutoriel depuis leur lieu de travail ou leur
domicile pour se familiariser avec l'outil.
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Annexe 8
À Ia fin d'une journée de travail, Myriam HAMIDI. Caroline NOME et Dominique BROT
personnels de conduite travaillant chez ACTIF'CARS, discutent ensemble.
Myriam HAMIDl (s’adressant à ses collègues souriante) : « Vous avez vu? lls ont enfin
pris en compte nos demandes d'amélioration des plannings et on va même avoir des
tablettes tactiles ! »
Dominique NOME (lève les yeux au ciel). « Tu parles qu'on va gagner du temps... ll
faudrait déjà savoir s'en servir de ces tablettes ! Je ne te parle même pas du logiciel !»
Caroline BROT (qui semble incrédule) “C'est vrai : aucune formation n'est prévue ! On
nous propose juste un tutoriel à utiliser de chez nous. Et il y a un temps d'adaptation ! »
Caroline BROT : « Et puis cette géolocalisation ne me plaît pas. lls vont pouvoir nous
suivre à la trace.. lls ne nous font plus confiance. »
1 Dépôt : lieu où sont garés les autocars lorsqu'ils ne sont pas utilisés
2 GPS : « global positioning system » ou système de géolocalisation par satellite.
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